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LA MACHINE SYNCHRONE

Rotating Electrical Machines


Introduction.
Principe de fonctionnement.
Mise en équation.
Bilan énergétique de la machine synchrone.
Stabilité de la machine synchrone.
Conclusion.
Symboles de la machine synchrone.
Introduction.
 Sous le vocable "machine synchrone" on regroupe
des machines très diverses, tant sur le plan des
puissances (de plus de 1000 MW pour les
alternateurs des centrales nucléaires à quelques μW
pour les moteurs de montres à quartz), sur celui des
structures (machines à pôles lisses, à pôles saillants, à
réluctance variable, à aimants permanents) ou que
sur celui des modes de fonctionnement (alternateurs,
moteurs synchrones, compensateurs synchrones,
moteurs pas à pas, actionneurs de robotique ...).
Introduction.
 Quelque soit sa constitution et son nombre de pôles, une
machine synchrone est constituée de deux circuits
indépendants :
➢ Le bobinage d’excitation : il est constitué d’un bobinage enroulé
sur le rotor et traversé par un courant continu qui permet la
création des pôles magnétiques et l’instauration d’un flux donné
dans le circuit magnétique. Ce bobinage est parfois remplacé par
des aimants permanents surtout dans le domaine des petites et
moyennes puissances.
➢ Le circuit d’induit : il est constitué des trois bobinages triphasés, de
constitution symétrique, pratiqué sur le stator de façon répartie, et
par lesquels transite la puissance électrique de la machine.

Il est à noter que, si les enroulements statoriques sont fixes, celui de l’excitation est
tournant.
Exemple d’enroulement d’induit
Rotor d’une machine synchrone à pôles lisses.
Rotor et stator d’une machine synchrone à pôles lisses.

Rotor et stator d’un moteur de locomotive BB 15055 de puissance 5,6MW, on


distingue les bagues permettant l’injection du courant continu.
Rotor d’une machine synchrone à pôles saillants
²
Gamme des Puissances:
✓Plus de 100 MW pour les alternateurs des centrales nucléaires.
✓ Quelques µW pour les moteurs de montres a quartz.

Structures:
✓Machines à pôles lisses
✓Machines à pôles saillants.
✓à reluctance variable.
✓à aimants permanants.

Modes de fonctionnement:
✓Alternateurs.
✓Moteurs synchrones.
✓Compensateurs synchrones.
✓Actionneurs de robotique...
Toutes ces machines ont un point commun : lorsqu’elles sont
alimentées par des courants périodiques il existe un rapport constant
entre la fréquence du fondamental de ces courants d’alimentation et
leur vitesse de rotation.
Excitation de la machine synchrone
 L’inducteur doit être alimenté en tension continue. on peut utiliser :
▪ Une génératrice à courant continu auto-excitée
▪ Un petit alternateur dont on redresse la tension. On peut dans
ce cas se passer de balais : l’alternateur d’excitation est à induit
tournant ; sa tension, redressée par des diodes, excite l’inducteur
tournant de l’alternateur principal. Le courant ie est fourni par un
régulateur électronique chargé de maintenir la tension de sortie
constante, l’alternateur d’excitation sert en outre d’amplificateur
de puissance.
▪ Des redresseurs, commandés ou non, utilisant une tension
alternative.
 Dans le cas d’un fonctionnement en alternateur, on peut utiliser la
tension alternative produite ; on obtient un montage auto-excité qui
obéit aux mêmes conditions d’amorçage que les génératrices à
courant continu (présence de flux rémanent en particulier).
Schéma de principe d’un alternateur triphasé sans
bagues ni balais.
La structure suivante comprend un stator qui porte une
bobine diamétrale comportant n spires et un rotor qui
crée une induction B .

Cette induction peut être crée par aimant permanent ou


un bobinage alimenté en courant continu.

α est l’angle entre le plan interpolaire du rotor et le plan


de la bobine.
I-Principe de l’alternateur monophasé:

Le flux crée par le champ rotorique dans la bobine statorique


de période 2π s’ecrit:
Ψ = B n L 2R (π/2 - α) pour α € [0;π]
Ψ = B n L 2R (π/2 +α) pour α € [-π;0]
I-Principe de l’Alternateur monophasé:

Si l’on se limite au fondamental on peut écrire:

Ψ= KB cosα avec K =8 n RL/π

e =KB sin α dα/dt


Une f.é.m alternative dont l’amplitude est proportionnelle à l’intensité
du champ inducteur et à la vitesse ω= dα/dt de rotation de la
machine.
II-Principe de L’alternateur triphasé:

On dispose le long de l’entrefer trois bobines décalés 2π/3


II-Principe de l’Alternateur Triphasé:

Les courants iA ,iB et iC, constituent un système triphasé


équilibré de pulsation ω .Ces courants créent dans l’entrefer un
champ tournant à la vitesse ω.

Ω est la vitesse de rotation du rotor.

La valeur moyenne du couple ne sera différente de zéro que si


et seulement si : ω=pΩ.

On voit donc apparaitre ici une des propriétés fondamentale


du moteur synchrone :
Le couple moyen est nul pour toute vitesse de
rotation différente de la vitesse de synchronisme.
• p :nombre de paires de pôles.
• f :fréquence des courants statoriques.
• ω:Onpulsation
ne traitera que les machines synchrone a entrefer constant.
électrique.
• Ω :vitesse de rotation du rotor.
• ΘLes Hypothèses
:angle mécanique.de travail:
• q=p.Θ: angle électrique.
• ✓Les harmoniques
φ :déphasage d’espacede
du courant sont négligeables.
phase /tension de phase.
• ✓On ne tient
Ij : valeur pas compte
instantanée dudes phénomènes
courant de saturation.
dans la phase j.
✓La machine est en régime stationnaire électrique
• Ij : valeur efficace du courant dans la phase j. et mécanique.
• Ls: inductance propre d’une phase statorique.
• Ms: inductance mutuelle entre deux phases statoriques.
• Lr: inductance
Convention depropre
signe: d’une phase rotorique.
• M:inductance mutuelle maximale entre l’inducteur et une phase
statorique.
✓Les conventions de signe correspondant à un fonctionnement en
• moteur
L: inductance cyclique
de la machine statorique.
synchrone.
• ψj: flux total traversant l’enroulement de la phase j de la machine.
• Ie: courant rotorique d’excitation.
q = wt +q0
Principales notations utilisées:
• p : nombre de paires de pôles.
• f : fréquence des courants statoriques.
• ω: pulsation électrique.
• Ω :vitesse de rotation du rotor.
• Θ : angle mécanique.
• q = p.Θ: angle électrique.
• φ : déphasage du courant de phase /tension de phase.
• Ij : valeur instantanée du courant dans la phase j.
• Ij : valeur efficace du courant dans la phase j.
• Ls: inductance propre d’une phase statorique.
• Ms: inductance mutuelle entre deux phases statoriques.
• Lr: inductance propre d’une phase rotorique.
• M: inductance mutuelle maximale entre l’inducteur et une phase
statorique.
• L: inductance cyclique statorique.
• Ψj : flux total traversant l’enroulement de la phase j de la machine.
• Ie: courant rotorique d’excitation.
Inductances de la machine:

q = wt +q0
Courants dans la machine :
Flux dans la machine :

Flux dans le stator (induit)

Flux dans le rotor (inducteur )


Flux dans la machine :
 La relation entre les flux totaux par phase et les courants
de phase peut s’écrire sous la forme matricielle:
[ψ] =[L] .[i]
Avec:

En raison de la structure de la machine:


Flux dans la machine :

 Les flux totaux par phase statorique et rotorique en


fonction des différents courants:
Flux dans la machine :


Flux dans la machine :


Flux dans la machine :

Le flux total dans l’enroulement rotorique s’écrit:


Flux dans la machine :

Dans un régime stationnaire, le flux rotorique est constant


pour q0 et j donnés.
 En posant Ls –Ms = L, le flux total par phase statorique
s’écrit :

• V est la tension appliquée à une phase de la machine.


• R est la résistance d’une phase statorique
On obtient alors l’équation suivante :

On pose :
L’équation électrique de la machine synchrone correspond
un schéma équivalent particulièrement simple qui est celui
d’un dipôle actif:
 L'équation électrique de la machine s'écrit donc

On pose :
Caractéristique à vide
L'équation électrique de la machine synchrone peut se
traduire par un diagramme vectoriel dans le plan des
tensions.
On choisit généralement la tension comme origine des
phases car, pour un fonctionnement de la machine
synchrone en parallèle avec un réseau de puissance infinie,
la tension V par phase est imposée par le réseau et donc
constante.
On obtient alors :
jLωI RI
V
O φ
δ A

I M
E
 L'angle d qui représente le déphasage entre la force
électromotrice et la tension par phase est généralement
appelé "décalage interne" de la machine synchrone.
 Pour une machine donnée fonctionnant en parallèle
avec un réseau donné, les points O et A du diagramme
des tensions sont fixes et la position du point M dans le
plan sera caractéristique du régime de fonctionnement
de la machine : courant de phase, puissances
électriques active et réactive échangées avec le réseau,
puissance mécanique échangée avec la machine
associée (charge ou moteur), couple sur l'arbre ....
 Nous allons donc chercher à associer, à chaque position
du point M dans le plan, la valeur de chacune de ces
grandeurs c'est-à-dire que nous allons "graduer" le plan
en puissances internes et externes et en couple.
 Pour cela nous allons faire tout d'abord l'étude des
transferts d'énergies assurés par la machine synchrone
Bilan énergétique

Puissances active et Puissance réactive:

En remplaçant V par son expression, on obtient :

En remplaçant E par son expression, cela conduit à :


Puissances active et Puissance réactive:
La puissance apparente de la machine est:
Graduation en P et Q du diagramme des
tensions:

 Pour un fonctionnement à tension constante de la machine


synchrone, nous cherchons comment déterminer, pour toute
position du point M dans le plan, la valeur des puissances
active et réactive échangées avec le réseau.

On a : et
Graduation en P et Q du diagramme des
tensions:
On a : et

1. On cherche le lieu des points M tels que S* soit un


réel positif
Arg(AM)=π +ξ. Ce qui détermine l’axe des P.

2. De même S* sera un imaginaire pur négatif


Ce qui détermine l’axe des Q.
Arg(AM)=π/2 +ξ.
Plan des tensions:

M
I

φ
jLω
δ
O A
V
RI
Suivant les signes respectifs de P et Q on distinguera différents
régimes de fonctionnement de la machine

P > o fonctionnement en récepteur

P < o fonctionnement en générateur (alternateur)

Q < o fonctionnement de type "capacitif" (analogie avec un


condensateur qui "fournit" de la puissance réactive).
Q > o fonctionnement de type "inductif'' (analogie avec une
inductance qui "consomme" de la puissance réactive).

Rappelons que les conventions de signes adoptés pour cette


étude correspondent à des puissances positives lorsqu'elles
sont absorbées par la machine.
Alternateur
Alternateur
« capacitif »
« Inductif »
n M
I
Q φ
jL
δ ξ
ω
O A
V
RI m

Récepteur
« inductif »

Récepteur
« capacitif »

P
Puissances active et Puissance réactive internes:

La puissance apparente interne est définie par :

On a :

Ce qui conduit à :
Puissances active et Puissance réactive internes:
La puissance P correspond à la puissance mécanique P’
ajoutée aux pertes joules p :
P = P’+p
o
Puissances active et Puissance réactive internes:
La puissance réactive produite Q est égale à la puissance
réactive créée par l’excitation Q’ additionnée à la
puissance réactive consommée par les inductances
synchrone q
Puissances active et Puissance réactive internes:
Remarque :
La puissance active absorbée par la machine se
transforme en puissance mécanique et en pertes joule
dans les enroulement statoriques.

Cette puissance mécanique est le produit du couple Ґ


par la vitesse de rotation Ω

P’ = G . W
Calcul du couple électromagnétique
Le couple peut être se déduire de la coénergie magnétique :

Par :

1
Avec : W𝑚 = . 𝑖 t. 𝐿 . 𝑖
2

Soit : 𝛤 = 𝑝 𝑖𝑠 t.𝜕𝐿𝑠𝑟 Ie
𝜕𝜃

Le développement de cette relation permet d’exprimer le


couple électromagnétique développé par la machine
comme suit :
Calcul du couple électromagnétique

On a :
3
Donc : G = pM 0 I .Ie 2 cos(d + j )
2
On peut donc bien vérifier que : P’ = G . W
Graduation en P’ et Q’:
On cherche les lieux des points M dans le plan des tensions
corresponds à P’ et Q’ constantes. Pour cela on peut utiliser le
système d’axes (Ax , Ay) dans lequel on appelle x et y les
coordonnées du point M (AM =x + jy). On appellera –a l’abscisse
de du point O.
M

φ
jLω
δ
O A
V
RI
Graduation en P’ et Q’:

On a :

Avec
et

D’où:
Graduation en P’ et Q’:

Soit:

Si l’on cherche les points à P’=cst, il faut déterminer les points


tels que:

Ces points constituent des cercles centrés en Ω1 (-a/2 ,-a/2 tgξ).


Graduation en P’ et Q’:

Le rayon de ces cercles est donné par:

Pour Q’ on trouve des cercles centrés en Ω2 (-a/2 ,a/2 ctgξ)


Graduation en P’ et Q’:

Un cercle particulièrement intéressant est celui correspond


à P’ = 0 de rayon a/2cosξ et qui passe par O et A.
A l’intérieur de ce cercle on a un fonctionnement P’> 0 et
c’est donc un fonctionnement en régime moteur. On peut
noter que la puissance mécanique maximale
correspondrait à un rayon nul du cercle soit:
Graduation en P’ et Q’:

La zone comprise entre le cercle P’=0 et l’axe P=0


correspond à un fonctionnement de la machine synchrone
pour lequel les puissances éclectiques et mécanique sont
absorbées par la machine.

Ce mode de fonctionnement à priori intéressant , est


cependant parfois utilisé pour produire de la puissance
réactive le point M se trouvant alors sur le cercle P’=0
dans le ½ plan Q<0 .

Ce fonctionnement est dit « compensateur synchrone »


Y
Q

M
y
Ω2

ξ
O A x
V X

Ω1
P’=0

P’=cst>0
P
Y
Q

M
y
Ω2

ξ
O A x
V X
Compensateur
synchrone
Ω1
P’=0

P’=cst>0
P

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