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Le poids apparent d'un objet est différent du poids de cet objet chaque fois que la

force de gravité agissant sur l'objet n'est pas équilibrée par une force normale
égale mais opposée; situation que l'on retrouve dans les cas d'immersion dans un
fluide, de chute libre ou dans un référentiel accéléré (ascenseur, voiture, etc.).
Le poids apparent d'un corps quelconque peut se mesurer via un dynamomètre.

Sommaire
1 Poussée d'Archimède
2 En apesanteur
3 Dans un référentiel accéléré
4 Notes et références
5 Voir aussi
Poussée d'Archimède

Marche en apnée
Le poids est représenté par le produit {\displaystyle m.g}{\displaystyle m.g} de la
masse, par {\displaystyle g}g, approximation de l'accélération de la pesanteur à la
surface de la Terre. La poussée d'Archimède de l'air et a fortiori de tout autre
fluide, comme l'eau, est ignorée et reprise au compte du poids apparent. Cette
poussée est négligeable pour l'air mais pourtant bien réelle si bien que pour
connaître le poids d'un corps il faudrait le peser dans le vide.

Le poids du corps à la surface de la terre étant habituellement contrecarré par la


surface incompressible du sol, le corps humain est le siège de contraintes
mécaniques dont le siège est les os, les muscles et les articulations, auxquelles
nous opposons un travail et qui font qu'au prix d'un certain effort, nous nous
tenons debout. Toute une batterie de récepteurs sensoriels proprioceptifs situés
dans les muscles et les articulations renseignent d'autre-part le cerveau sur la
verticalité autant que la pesanteur terrestre et de là notre poids. Nous sommes
d'autre-part sollicités par la pression à de l'air mais nous en avons moins
conscience du fait que l'air est invisible à nos yeux. Cette pression est d'à peu
près 1 kg/cm2 (1 bar selon les unités dévolues à la pression des gaz) et lorsque
l'on est à 5 000 mètre d'altitude, elle est réduite de moitié. Cette pression
énorme (Pour s'en rappeler on évoque l'expérience de Magdebourg.), en vertu des
lois de l'hydrostatique s'exerce, dans toutes les directions et perpendiculairement
à la surface de l'épiderme (Si elle était uniquement verticale, nous serions
immanquablement écrasés au sol). La pression interne du corps humain est d'autre-
part sensiblement égale à la pression de l'air ce qui fait que nous ne la
remarquons pas.

Sous l'eau - autre fluide selon les critères de la mécanique -, la pression exercée
sur le corps égale le poids de la colonne de liquide situé au-dessus de ce corps,
plus la pression atmosphérique. Cette pression est proportionnelle à la profondeur
de l’eau et le corps subit une pression supplémentaire de 1 bar par 10 mètres de
profondeur. Sous l'eau, la pression de l'eau perpendiculaire à l'épiderme et
répartie sur toute la surface du corps, fait que le corps est soutenu de toute part
et - selon la loi d'Archimède qui est le découvreur de cette loi - entraîné vers le
haut selon une force égale au poids du volume d'eau déplacé. Il résulte de cela que
tant que le pied ne repose pas sur le fond de l'eau, les sensations habituellement
créées par la gravité terrestre se trouvent annulées, bien que la gravité soit
toujours présente. Tant que le pied ne repose pas sur le fond de l'eau, que le
corps soit en situation de flottaison, de flottaison indifférenciée où en train de
couler, le poids apparent du corps est nul. Ce n'est que quand il touche le fond de
l'eau que la gravité sollicite de nouveau le corps du plongeur, mais selon une
force réduite par la poussée d'Archimède.

Ce qui vient d'être dit, comme déjà expliqué, s'applique à un fluide pesant
quelconque. Pour connaître le poids d'un corps il faudrait le peser dans le vide.
Si l'on savait combien il pèse dans l'air ou dans tout autre fluide, il faudrait
ajouter à ce poids celui d'un volume égal de ce fluide pour avoir le véritable
poids du corps1.

L'état ressenti par le corps humain immergé ressemble à celui rencontré par les
cosmonautes en orbite, et le « bain » est d’ailleurs mis à profit dans
l'entrainement de ceux-ci2(Laboratoire de flottabilité neutre). Mais la comparaison
s'arrête là. La grande différence entre le plongeur et le cosmonaute est que
lorsque le premier lâche sa ceinture de plomb, il la voit descendre au fond, tandis
qu'un objet lâché par le cosmonaute, l'accompagne dans son mouvement: situation de
chute libre dans le vide.

En apesanteur

Ed White Gemini 4
Le poids apparent diffère du poids dans des situations de chute libre. Lorsqu'un
récipient clos contenant divers objets tombe d'un mouvement uniformément accéléré,
le contenu et le contenant sont soumis à la même accélération de la pesanteur; par
conséquent, le poids des objets qui se trouvent à l'intérieur n'agit pas sur la
paroi du récipient, et le contenu se comporte par rapport au contenant comme s'il
était sans poids. Des périodes d'impesanteur de durée aussi longue qu'on le désire
peuvent être réalisées au moyen de vols orbitaux. Un satellite se déplaçant sur une
orbite autour de la Terre est en effet soumis simultanément à la pesanteur
terrestre, qui est centripète, et à une force d'inertie centrifuge de valeur égale;
les deux forces se compensant, le satellite est en état d'impesanteur ainsi que les
objets et les passagers qu'il contient (situation de chute libre)2.

Sur la Terre ou au voisinage de celle-ci, il n'est pas possible de supprimer la


pesanteur. La chute libre à partir d'une tour d'impesanteur est un moyen simple de
simuler l'absence de pesanteur; mais la résistance de l'air freine la chute et le
mouvement rectiligne uniformément accéléré cesse rapidement (Chute avec résistance
de l'air); l'impesanteur ne dure que 2 secondes environ pendant lequel le poids
apparent du corps s'est progressivement distingué du poids du corps, jusqu'à
s'annuler. Une simulation de plus longue durée peut être réalisée en produisant une
accélération égale et opposée à celle de la pesanteur, de telle sorte que la
résultante des deux forces soit nulle. C'est ce qui a lieu lorsqu'un avion parcourt
une trajectoire parabolique dite képlérienne; au cours d'un tel vol, l'avion et ses
passagers sont soumis à une force d'inertie centrifuge qui « annule » la pesanteur;
la durée d'impesanteur ainsi obtenue ne dépasse pas 45 à 50 s. Quelques minutes
d'impesanteur peuvent être obtenues pendant la période dite balistique du vol d'une
fusée, période pendant laquelle, la force de propulsion ayant cessé d'agir, la
fusée a une trajectoire parabolique2.

Dans un référentiel accéléré

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