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Méthode Des Déplacements
Méthode Des Déplacements
- mécanique -
_______________________________________________
1. GÉNÉRALITÉS SUR LE CALCUL DES STRUCTURES PAR LA MÉTHODE DES DÉPLACEMENTS ______________ 3
1.1. GÉNÉRALITÉS SUR LE CALCUL DES STRUCTURES ..................................................................................3
1.2 HYPOTHÈSES RELATIVES À L’EXPOSÉ QUI SUIT :....................................................................................3
1.3. DÉFINITIONS ........................................................................................................................................4
1.4. NOTATIONS POUR UNE BARRE ..............................................................................................................6
1.5. PRINCIPE DE LA MÉTHODE ....................................................................................................................7
5. CAS PARTICULIERS___________________________________________________________ 34
5.1. PRISE EN COMPTE DES RELAXATIONS : CONDENSATION STATIQUE.......................................................34
5.2. BARRE BI-ARTICULÉE NON CHARGÉE ..................................................................................................35
5.3. BARRE DONT LA LIGNE MOYENNE EST DISCONTINUE ............................................................................36
5.4. APPUI SIMPLE DE DIRECTION QUELCONQUE.........................................................................................36
5.5. APPUI SIMPLE ÉLASTIQUE ...................................................................................................................37
5.6. BARRES COMPORTANT DES EXTRÉMITÉS LIBRES (CONSOLES) .............................................................39
5.7. DÉPLACEMENTS IMPOSÉS ..................................................................................................................39
5.8. EFFET D’UNE TEMPÉRATURE ..............................................................................................................39
1.1. Généralités sur le calcul des structures
La méthode des déplacements permet d’étudier les structures hyperstatiques voire isostatiques. Dans la
méthode des forces (ou méthode des coupures), les inconnues étaient soit des actions extérieures
statiquement indéterminées (actions de liaison indéterminables par application du PFS), soit des sollicitations
extériorisées par la création de coupures. La résolution du problème repose sur le respect de conditions
cinématiques (nullité du déplacement relatif des lèvres de la coupure ou des déplacements des inconnues
hyperstatiques aux appuis). Dans la méthode des déplacements, les inconnues sont les composantes du
vecteur déplacement des centres de gravité de sections droites délimitant les barres (origine et extrémité) ainsi
que les rotations de ces sections droites. Ces centres de gravité de sections droites sont appelés nœuds. Ces
inconnues que nous appellerons degrés de liberté ‘’DDL’’ sont calculés compte tenu de conditions statiques à
respecter appliquées aux différents nœuds de la structure. D’où le nom de cette méthode.
Suivant la structure à étudier, le choix de la méthode à utiliser pour le calcul manuel est important. Il faut
donc comparer le nombre d’inconnues hyperstatiques et le nombre de degrés de liberté de la structure pour
choisir la meilleure méthode à utiliser.
Notons que la plupart des logiciels de calcul des structures sont basés sur la méthode des déplacements.
Pour l’étude d’une structure, l’objectif principal est de déterminer les sollicitations ainsi que les déplacements
pour pouvoir vérifier les 2 critères principaux : le critère de résistance et celui de flèche admissible.
♦ Restriction de l’étude au cas des structures planes, en considérant des déplacements petits appartenant
au plan de la structure, le matériau utilisé suit la loi de comportement élastique ( pas de plasticité ), pas
d’instabilité.
♦ On néglige les déformations dues à l’effort tranchant (cette hypothèse est justifiée sauf si les poutres sont
ajourées ou de grande hauteur ou si nous étudions un treillis assimilé à une poutre prismatique).
Remarque : la méthode des déplacements peut être formalisée pour des structures spatiales comprenant
des barres de section variable, avec prise en compte de la torsion, de la contribution de l’effort tranchant
dans les déformations de la structure, de grands déplacements pour l’étude des instabilités,...
p p
A2
A1
A1 A2
2
2
h
h
1 Y
1 Y
A0 X
X
repère global
A0 repère global
Le repère global : pour définir les coordonnées des inconnues cinématiques (DDL)
Le repère local : il est défini par un sens de parcours depuis l’origine Ai vers l’extrémité Aj , il donne le
sens de x.
Le plan xy est le plan de symétrie de la barre, il est confondu avec le plan XY du repère global. De même
l’axe des z est confondu avec l’axe Z du repère global perpendiculaire au plan de la structure.
Matériau constitutif
module d’Young E
module de déformation transversal G , uniquement si on prend en compte les déformations dues à l’effort tranchant,
elles sont généralement négligé)
La géométrie
p U1 X
A2 A1
A1
V1 Y
A'1 A'1 Θ1Z
Y
Y
A0 X
X
Les déplacements des nœuds en tant qu’inconnues du problème seront exprimés par leurs coordonnées
r r
(composantes) par rapport au repère global : on distingue la translation U et la rotation du nœud ΘZ .
⎡0 ⎤ ⎡U 1 ⎤ ⎡0 ⎤
r ⎢0 ⎥ r ⎢V ⎥ r ⎢0 ⎥
U0 ⎢ ⎥ U1 ⎢ 1⎥ U2 ⎢ ⎥
⎢⎣0⎥⎦ ⎢⎣ 0 ⎥⎦ ⎢⎣0⎥⎦
r
Θ1 Z
⎡0 ⎤ ⎡U 1 ⎤ ⎡0 ⎤
r ⎢0 ⎥ r ⎢V ⎥ r ⎢0 ⎥
U0 ⎢ ⎥ U1 ⎢ 1⎥ U2 ⎢ ⎥
⎢⎣0⎥⎦ ⎢⎣Θ 1 ⎥⎦ ⎢⎣0⎥⎦
Isolons une barre Ai Aj , nous allons préciser les notations utilisées. Pour ne pas alourdir le dessin nous
avons volontairement omis de représenter les éventuelles charges appliquées sur la barre.
Nous avons représenté les actions des nœuds sur les extrémités des barres. Ces actions sont toujours des
coordonnées (composantes) par rapport au repère local de la barre. On les nomme actions nodales.
A'j
ligne moyenne déformée θj zj
yj
A'i θi zj
Vij yj Uj
Ui Uj (x)
Ωj zj Vj i yj
Mj i zj
Mij zj Vy y Mz z
zj
Ai N ij xj xj G(x)
Nx Nj i xj
Lij
Les déplacements des nœuds représentés ci-dessous sont ici exprimés dans le repère local de la
barre Ai A j .
A'i θi zj
A'j θj zj
Ui
vi yj
v j yj Uj
Ai ui xj
⎡u ⎤ ⎡u j ⎤
r ⎢ i⎥ r ⎢ ⎥
U i ⎢ vi ⎥ Uj ⎢v j ⎥ Aj
⎢⎣θ i ⎥⎦ ⎢θ ⎥
xj yjzj ⎣ j ⎦xj yjzj
uj xj
Ci-contre la structure ( S )
Y
A0 X
État bloqué, nous avons visualisé les 2 biellettes de État débloqué, c’est un état défini par des déplacements
blocage en translation ainsi que le blocage en rotation imposés aux nœuds identiques à ceux de la structure
du nœud. (S )0
initiale. (S )
'
p
A1
A1
A2
A'1 A2
A'1
Y
Y
A0 X
A0 X
sont nuls. On considère qu’un opérateur par l’introduction d’éléments infiniment rigides bloque les nœuds des
extrémités des barres de la structure, et par l’utilisation de biellettes rend tout déplacement en translation
impossible. Le nombre d’éléments de blocage est égal au nombre de DDL (Degrés De Liberté). Le seul
déplacement possible concerne le déplacement de la ligne moyenne des barres soumises au chargement.
♦ État débloqué ( S' ) : Nous venons de le définir comme étant un état de déplacement imposé des
nœuds de la structure identique à celui de l’état réel. Or on peut aussi dire que l’opérateur précédent enlève
ces éléments de blocage, mécaniquement cela revient à exercer sur les nœuds l’opposé des actions de
blocage. Les déplacements réels des nœuds de la structure sont identiques à ceux de l’état débloqué. On peut
donc remplacer les charges extérieures qui sont appliquées sur les barres par l’opposé des actions de blocage
appliquées aux nœuds, tout ce passe comme si la structure n’était plus sollicitée que par les charges nodales.
Sous l’effet des charges appliquées à la structure, chaque section droite subit un déplacement. Mais seuls les
déplacements des sections droites d’extrémités nous importent. Dans une barre, la connaissance des
déplacements à une de ses extrémités suffit pour atteindre ceux de n’importe quelle section droite de celle-ci.
Nous remarquons que les déplacements nodaux de l’état débloqué sont identiques à ceux de l’état réel. Si on
ne s’intéresse qu’aux déplacements des nœuds et ce sont bien les inconnues que l’on cherche à déterminer,
on peut donc étudier la structure dans l’état débloqué. En ce qui concerne des déplacements ou sollicitations
dans les sections autres que les nœuds, il faut appliquer la superposition des 2 états d’équilibre.
pL
pL
pL 2 2
p p 2 pL2
A2 A1 12 12
A1 A2 A1
A'1 A2
A'1 pL 2 2 pL A'1
2 pL pL
2
12 12
Y Y Y
A0 X A0 X A0 X
(S ) = (S ) 0
+ ( S' )
état réel état bloqué état débloqué
pL
2 pL2
12
A1
A0 X
-V 12 L
-M 12
Pour simplifier la notation et
A1 -N 12 privilégier la lisibilité, nous n’avons
-V 10 p pas indiqué les vecteurs unitaires
-M 10 des diverses actions, sachez que
-N 10 les actions aux extrémités des
N 12 N2 1 barres sont toujours exprimées par
N 10 A2 rapport aux repères locaux. Par
V 10 V 12 application du Principe des Actions
M 10 M 12 2 V2 1 Mutuelles, les actions des barres sur
M2 1 les nœuds sont opposées.
h
1
Y
M01
N01
V0 1 X
A0 repère global
A1
pL 2 2 pL
A2 (S )0
état bloqué
2 pL
12
2 pL
12
2
1 Y
A0 repère global
h
1
Y
M'01
N'0 1
V'0 1 X
A0 repère global
yj ⎧ N i (0 ) 0 ⎫ ⎧ − N ij 0
Mij zj Mji zj Ai
{ } ⎪
Tcohé = ⎨V yi (0 )
⎪ ⎪
0 ⎬ = ⎨ − Vij 0
⎪ 0 M zi (0 )⎪⎭ ⎪⎩ 0 − M ij
Vij yj Vji yj Ai ⎩ Ai
xj j j
N i ,V yi , M zi représentent respectivement
Nij xj i Nji xj l'effort normal, l'effort tranchant, le moment de
flexion.
( )
⎧ N j Lij 0 ⎫ ⎧ N ji 0 ⎫
Au point Aj {T } ⎪
= ⎨V yj Lij ( ) 0
⎪ ⎪
⎬ = ⎨ V ji 0 ⎬
⎪
( )
Aj cohé
⎪ 0 M zj Lij ⎪⎭ ⎪⎩ 0 M ji ⎪⎭
Aj ⎩ Aj
Représentation
d’un tronçon de barre yj Vyj(x) yj
pour faire apparaître
les sollicitations dans p
une section droite Mzj(x) zj
quelconque Nij xj
xj
Nj(x) xj
Vij yj Mij zj x j
⎡U i ⎤
⎢ ⎥
Les inconnues sont les composantes ⎢Vi ⎥ , exprimées dans le repère global, des vecteurs
⎢⎣Θ i ⎥⎦
XYZ
déplacement des nœuds de la structure, on les appelle inconnues primaires. Certaines composantes sont
linéairement dépendantes entre elles, elles peuvent s’exprimer en fonction de celles qui sont linéairement
indépendantes. Ces dernières constituent les degrés de liberté de la structure ou inconnues
cinématiques. Les DDL (degrés de liberté) permettent de définir entièrement le champ de déplacement
de celle-ci.
Les composantes des déplacements des extrémités des barres qui interviennent dans les équations
intrinsèques doivent être exprimées dans le repère local.
A'j
A'i
Y Aj Uj
Ui
αij
Ai
X
θi zj θj zj Θi zj Θj Z
vj yj VjY Uj
Ui Uj
Ui
v i yj Aj uj xj Vi Y Aj
Uj X
Ai ui xj Ai
Ui X
Parfois, il est absolument nécessaire de distinguer coordonnées ( composantes ) de déplacement du nœud
et coordonnées (composantes) de déplacement de l’extrémité de la barre arrivant à ce nœud.
L
j
Ai
Ui
A 'i Θi
θij
j
k
Ai
Ui
θik A'i
k θij
La rotation d’un nœud articulé n’est pas un DDL, c’est une inconnue primaire qui s’exprime en fonction des
DDL :
4 EI ij 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
n M ij = θi + θj − .⎜ ⎟ + M ij0
Lij Lij Lij ⎜⎝ Lij ⎟⎠
4 EI ij 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
o M ji = θj + θi − .⎜ ⎟ + M 0ji
Lij Lij Lij ⎜⎝ Lij ⎟⎠
6EI ij ⎡ ⎛ v j − vi ⎞ ⎤
p Vij = 2 ⎢θ i + θ j − 2⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ + Vij0
L ij ⎢⎣ ⎝ Lij ⎠ ⎥⎦
6EI ij ⎡ ⎛ v j − vi ⎞ ⎤
q V ji = − ⎢θ + θ − 2 ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ + V ji0
L2 ij ⎢⎣ i j
⎝ L ij ⎠ ⎥⎦
(u − u ) + N (u − u ) + N
EAij EAij
r N ij = − j i
0
ij s N ji = j i
0
ji
Lij Lij
[K ].[U ] = [F ]− [F ]
ij i i i
0
[K ].[U ] + [F ] = [F ]
ij i i
0
i
Pourquoi ce qualificatif d’intrinsèque ? Tout simplement parce que cette matrice de rigidité élémentaire,
lorsqu’elle est exprimée dans le repère local, est invariante quelle que soit la position du repère local et la barre
dans l’espace. Elle permet de relier les actions et les déplacements aux extrémités de celle-ci. Elle traduit et
représente le comportement mécanique de la barre. C’est sa carte d’identité !
[F ] matrice colonne des actions des nœuds sur les extrémités de la barre
i
0
Ai A j , considérée comme bi-
encastrée et soumise au charges appliquées. C’est un état bloqué ou chargement sans déplacement. Ces
actions doivent être écrites dans le repère local. Les charges appliquées sur la barre n’interviennent qu’ici.
État 1 : ui = 1 Ai Aj
vi = θ i = u j = v j = θ j = 0
EAij
N 'ij =
Lij EAij EAij
EAij Lij
N 'ji = −
Lij Ai A'i Aj Lij
première ligne de la matrice
ui = 1
État 2 : v i = 1 A'i 12EIij
ui = θ i = u j = v j = θ j = 0 3
6EIij Lij
12 EI ij
Vij' = = −V ji' 12EIij L2ij
L3 ij vi = 1
6EI ij
L3ij 6EI
2
ij
M ij' = 2
L ij
= M 'ji Ai Lij Aj
État 3 : θ i = 1 6EIij
ui = v i = u j = v j = θ j = 0 L2ij
6EI ij 2EIij
Vij' =
L2 ij
= −V ji' Ai θi = 1 Lij
4 EI ij 4EIij Aj
M 'ij =
6EIij L
Lij ij
2 EI ij
M 'ji = L2ij
L ij
uj = 1
État 5 : v j = 1 12EIij A'j
ui = vi = θ i = u j = θ j = 0 L3ij
12 EI ij 6EIij
V =−
'
= −V '
L2ij 12EIij
ij
L3 ij ji
6EIij
6EI ij
Ai vj = 1 2 L3
ij
M =− '
=M ' Lij Aj
ij
L2 ij ji
M ij' =
2 EI ij θj = 1
L ij 2EIij Aj
M 'ji =
4 EI ij 6EIij Lij
Lij L2ij
4.3. Assemblage matriciel, cas ou les déformations d’effort normal sont prises en
compte
♦ Définir et choisir les degrés de liberté (coordonnées par rapport au repère global).
♦ Définir un sens de parcours sur la structure (repères locaux).
♦ Équilibre de chaque nœud
Pour une structure plane, l’équilibre de chaque nœud se traduit par 3 équations de la statique :
2 équations en projection sur les axes X et Y du repère global, équation des moments. Dans l’équation
d’équilibre en moment de chaque nœud, on remplace les moments nodaux par leur expression en fonction des
∑ (− M )+C
k
DDL. Pour k barres liées en i, nous avons : ij i =0 C i représente les couples appliqués en i
j =1
♦ Écrire les équations intrinsèque en fonction des degrés de liberté , ne pas oublier les actions de blocage et
les condensations statiques éventuelles.
♦ Pour l’assemblage matriciel, il faut classer les degrés de liberté et les forces généralisées associées dans
le même ordre, pour obtenir une matrice symétrique
On se rend compte que le nombre de DDL étant rapidement important, le volume de calcul exclut toute
résolution manuelle.
Soit une poutre (ou barre) Ai A j appartenant à une structure quelconque. Sous l’action des charges
appliquées à la structure, la poutre Ai A j se déplace et se déforme pour venir en A' i A' j . Cette nouvelle
position peut être obtenue en superposant les déplacements suivants :
ui uj
ligne moyenne déformée A'j θj Une translation globale de la
zj r r r
barre : U i = ui x + v i y , cette
yj
translation n’induit aucune
A'i θ i zj sollicitation.
Vij y j
Ui Ω jzj Uj
Un allongement de la barre
vi
Mij zj
F Vji y j
Mji zj
vj
[ r
]
u j − ui x qui induit un effort
zj normal ; cet allongement est
Ai Nij xj xj Lij négligé dans le calcul manuel.
Nji xj
= [v Un− v ]déplacement
r
différentiel
y de l’extrémité A par
Ui j i j
vi rapport à l’extrémité Ai ou
1
Ui rotation d’ensemble :
ui
+ Ωj =
[v ]
j − vi r
z qui induit une
[u j − ui ] 2
Lij
flexion.
+
Une rotation à l’origine Ai ,
A'j r
3 θi z (l’extrémité Aj étant
Lij
Une rotation à l’extrémité A j ,
r
θ jz (l’extrémité Ai étant
Ai θi
4 bloquée) ; cette rotation induit
une flexion.
Aj
+ Les déplacements de l’axe de
Ai la barre, dont les extrémités sont
supposées encastrées, sous
θj Aj 5 l’action du chargement. Ces
charges développent des
+ sollicitations. Nous avons appelé
cet état : l’état bloqué.
Ai F
Aj 6
Pour certaines poutres de forte section, on peut négliger la déformation due à l’effort normal. Cette
hypothèse est exclue pour les éléments de treillis, les câbles (haubans) ou les tirants de précontrainte.
Cette hypothèse d’incompressibilité ou d’inextensibilité permet d’établir une relation cinématique entre les
déplacements en translation des extrémités des barres.
Soit Ω ij la rotation d’ensemble de la barre, A'i A' j représentant la corde de la barre déplacée (voir fig. : page 7)
( )
∧
r
r r
Étude dans le repère global : Ω j = Ω j .Z = x ij , A' i A' j
r r r r r r r r
U j = U i + Ω j ∧ Ai A j U j = U i + Ω j Z ∧ Lij . x ij
V j − Vi U j −Ui
U j = U i − Ω j . Lij .sin α ij V j = Vi + Ω j . Lij .cos α ij Ωj = =−
Lij .cos α ij Lij . sin α ij
Ωj peut s’exprimer en fonction des déplacements en translation des nœuds d’extrémité, nous avons donc 4
[ ]
inconnues en translation U i ,U j ,Vi ,V j et la rotation d’ensemble Ωj liées par 2 équations, soit 3 inconnues
indépendantes.
[ ] [ ]
La connaissance de U i ,U j , Ω j entraîne celle de Vi ,V j . Cela se traduit par une diminution des DDL en
translation et par conséquent du volume de calcul.
(u − u ) + N (u − u ) + N
EAij EAij
Il n’est plus question d’utiliser r N ij = − j i
0
ij s N ji = j i
0
ji
Lij Lij
v j − vi ( )
r r r r
( r
)
v j y ij = v i y ij + Ω j z ij ∧ Lij x ij = v i + Ω j Lij y ij ⇒ Ω j =
Lij
Démarche. Nous pouvons procéder analytiquement ou graphiquement. Cette dernière méthode est très
r r r r r r r r
rapide U j = U i + Ω j Z ∧ Lij . x ij . Il faut penser que le vecteur Ω j Z ∧ Lij x ij = Ω j Z ∧ Ai A j est orthogonal à
la barre dans sa configuration initiale.
⎛U j ⎞ ⎛U i ⎞ r ⎛ x − xi ⎞ V j − Vi U j −Ui
⎜ ⎟ = ⎜⎜ ⎟⎟ + Ω j Z ∧ ⎜ j ⎟ Ωj = =−
⎜V ⎟ V ⎜y −y ⎟ x j − xi y j − yi
⎝ j⎠ ⎝ i⎠ ⎝ j i ⎠
♦ Les ossatures à nœuds indéplaçables (on dit aussi à nœuds fixes) qui ne possèdent que des
DDL en rotation.
♦ Les ossatures à nœuds déplaçables qui comportent aussi des DDL en translation.
Cette distinction est due à des modalités de calcul différentes pour l’obtention des équations : par exemple
méthode des rotations pour les structures dont les nœuds sont fixes, car seules interviennent, dans
l’équilibre des nœuds, les équations des moments nodaux.
Dans le cas des éléments supposés incompressibles, il n’y a plus de relation directe entre les efforts
normaux et les déplacements. Les équations intrinsèques ne fournissent aucune information sur les efforts
normaux, seules les 2 équations en moment sont utiles.
( u − u ) avec (u − u ) → 0 et
EAij EAij
N ij = − j i j i → ∞ ⇒ N ij indéterminé
Lij Lij
Dans l’équilibre des nœuds, il n’est pas question d’utiliser les équations intrinsèques relatives à N ij mais
uniquement l’équation en moment. Ces équations sont suffisantes pour déterminer les inconnues cinématiques.
Les valeurs de Vij peuvent être déterminées à partir des équations intrinsèques (en remplaçant les
inconnues cinématiques par les expressions précédemment déterminées) ou plus simplement, connaissant les
moments aux extrémités des barres, en appliquant le PFS aux barres. Les valeurs de N ij pourront être
déterminées en isolant les nœuds et en écrivant les 2 équations de projection des forces sur le repère global,
mais uniquement après avoir déterminé les inconnues cinématiques.
∑ (− M )+C
k
les moments nodaux par leur expression en fonction des DDL. Pour k barres liées en i, ij i =0
j =1
On remarque que seules les 2 premières équations seront à utiliser et donc à bien connaître
4 EI ij 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
n M ij = θi + θj − .⎜⎜ ⎟⎟ + M ij0
Lij Lij Lij ⎝ Lij ⎠
4 EI ij 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
o M ji = θj + θi − .⎜ ⎟ + M 0ji
Lij Lij Lij ⎜⎝ Lij ⎟⎠
M ij0 , M 0ji représentent les moments ou couples nodaux dans la structure à l'état bloqué, (les déplacements
nodaux y sont nuls.)
Dans les équations intrinsèques, il faudra écrire les coordonnées des déplacements des extrémités des
barres en fonction des DDL exprimés dans le repère global.
♦ Dans le cas d’une structure à nœuds déplaçables, il existe des DDL en translation. Il y a donc un
déficit en équation. On établit les équations complémentaires par l’application du PTV dans un champ de
déplacement judicieusement choisi (application du PPV dans un champ de vitesse virtuel). On utilise un champ
rigidifiant par morceau spécifique à chaque DDL de translation (les barres ne se déforment pas), on a donc
r r*
Te* + Ti* = 0 . devient ∫ i .U i ds − ∫ M .χ ds = 0
*
application du PTV F
structure structure
r r*
Pe * + P i * = 0 . ∫ i .Vi ds − ∫ M .χ& ds = 0
*
application du PPV devient F
structure structure
L L
F A2 F A1 A2
A1 2
2
h
h
1 Y
1
Y
X
A0 X
A0 repère global
repère global
L U* A1
-M 12 A2
F A1 A2 2
-M 10 M 12
2 U*
M 10 h
h
1
Y
1 Y U*
h
M 01 X
X
-M01 A0 repère global
A0 repère global
Dans S , après l’introduction des coupures (articulations ) ou coupures totales pour les tirants, on ré-
applique les sollicitations internes libérées afin de préserver l’équilibre de la structure.
*
Dans S le champ de déplacement virtuel n’entraîne pas de rotation aux différents nœuds, ils se déplacent
sans tourner. Seules les extrémités des barres tournent. On calcule les déplacements des points d’application
des actions appliquées dans S , les rotations des différentes barres, puis on calcule le travail de toutes ces
*
actions de S dans le déplacements de S .
On obtient alors un système matriciel [F ] = [ K ].[U ] , la matrice de rigidité globale [ K ] est toujours
définie, symétrique et positive. Tout comme la matrice de rigidité de la barre Ai Aj , les éléments de la
matrice de rigidité ne dépendent que des caractéristiques géométriques de la structure ou des
caractéristiques mécaniques des matériaux constitutifs des barres. Les éléments de la matrice sont
indépendants des actions, on peut dire que la matrice de rigidité est intrinsèque pour la structure
étudiée. Elle constitue la carte d’identité de la structure. Le rang de ce système matériel est égal au
nombre de DDL. Pour obtenir une matrice symétrique, il faut classer les équations dans le même ordre
que les DDL associés. Si on étudie la même structure mais soumise à un chargement différent, alors
seul [F ] est modifié.
5.3.1 Déterminons le nombre de déplacements primaires. Les déplacements de toute section droite
d’une structure peuvent être déterminés dès lors que l’on connaît les déplacements des sections d’extrémités
de chacune des barres. Pour une section droite, le nombre de paramètres de déplacement est égal à 3 : 2
translations et 1 rotation, dans l’espace : 3 translations et 3 rotations. Une barre étant définie par une origine et
une extrémité, pour une structure comportant b barres, le nombre total de paramètres maximum servant à
définir l’état déformé de la structure sera donc de : 6b ( 12b pour une structure spatiale).
Les barres étant liées entre elles ou à un milieu extérieur (les appuis), il existe des relations entre les
paramètres des barres contiguës et les paramètre relatifs aux extrémités des barres liées aux appuis. Soit ri le
nombre de liaisons rigides (à l’exclusion des liaisons élastiques) intérieures, re le nombre de liaisons rigides (à
l’exclusion des liaisons élastiques) extérieures. Nous avons donc ri paramètres communs et re paramètres
nuls.
Si l’on fait l’hypothèse de négliger les déformations axiales, le nombre de paramètres pour chaque barre est
diminué de 1, nous avons donc :
Parmi ces paramètres de déplacement, certains peuvent être connus, soit parce qu’ils sont imposés, soit
parce que les propriétés de symétrie de la structure conjointement au propriétés de symétrie ou d’antisymétrie
du chargement les rendent nuls ou égaux en valeur absolue. En outre pour les barres articulées à une de ses
Nombre de DDLr
Soit nDDL le nombre de nœuds rigides dont la définition est la suivante : extrémité commune à plusieurs
barres lorsqu’elles sont rigidement liées entre elles.
On appelle groupe de barres un ensemble de barres dont l’extrémité commune constitue un nœud rigide.
Si plusieurs groupes de barres aboutissent en un même point où ils sont liés entre eux par une articulation, il
y a autant de nœuds que de groupes de barres. L’extrémité de 2 ou plusieurs barres liées entre elles par une
articulation ne constitue pas un nœud au sens de la définition ci-dessus ; il n’y a pas d’inconnue de rotation en
ce point.
DDLr = nDDL
On remplace tous les nœuds rigides de la structure par des articulations parfaites, de même qu’au niveau
des appuis. Si la structure ainsi obtenue est isostatique ou hyperstatique, la structure est dite à nœuds fixes ou
indéplaçables et DDLt = 0 .
Si la structure est hypostatique, on introduit par la pensée des barres supplémentaires ou biellettes pour
assurer son invariabilité géométrique de position. Le nombre de DDLt est égal au nombre de biellettes
minimum qu’il faut adjoindre pour assurer son invariabilité géométrique de position. Ce nombre est aussi
nommé degré de mécanisme.
On peut obtenir le DDLt en considérant la structure ou tous les nœuds rigides de la structure sont remplacés
par des articulations parfaites. Soit b le nombre de barres, chaque barre possède 3 degrés de liberté, cela veut dire
que le déplacement solide d’une barre est parfaitement déterminé connaissant 3 paramètres : par exemple les 2
translations de l’origine de la barre et la rotation d’ensemble.
On peut procéder aussi en considérant que le DDLt est égal au nombre de rotations d’ensemble donc au
nombre de barres diminué du nombre de relations indépendantes que nous pouvons écrire : 2 équations pour
chacune des mailles fermées indépendantes. DDLt = b − 2m avec m le nombre de mailles fermées.
incompressible
r r ⎛U i ⎞
UAj A'j U Ai ⎜ ⎟
Aj ⎝ Vi ⎠ XYZ
r
r ∆ Lij uij
Ω ij Z r ⎛ cos α ij ⎞
uij ⎜ ⎟
⎝ sin α ij ⎠ XYZ
r Y N ij Lij
uij α ij ∆Lij =
A'i X EAij
Ai r
UAi Z
repère global
r r r r r ⎛U j ⎞ ⎛U i ⎞ ⎛ − sin α ij ⎞ ⎛ cos α ij ⎞
U A j = U Ai + Ω ij Z ∧ Lij uij + ∆Lij uij ; ⎜ ⎟ =⎜ ⎟ + Ω ij Lij ⎜ ⎟ + ∆Lij ⎜ ⎟
⎝ V j ⎠ XYZ ⎝ Vi ⎠ XYZ ⎝ cos α ij ⎠ ⎝ sin αij ⎠
Pour une structure comportant des barres bi-articulées dont on ne néglige pas les déformations d’effort
n
b incompressibles représente le nombre de rotations d’ensemble des barres ; 2b compressibles car pour les barres
compressibles, il faut considérer la rotation d’ensemble ainsi que l’allongement.
Y Y Y
A1 A2 A4 A6
X X X
Y
Y
X X
Y X Y X
A0 A3 A5 A7
DDLt =nombre de rotations d’ensemble (nombre de barres) – 2 équations par le nombre de mailles fermées
DDLt = b − 2m = 7 − 2.3 = 1
DDLr = 4
⎡0 ⎤ ⎡U ⎤ ⎡U ⎤ ⎡0 ⎤ ⎡U ⎤ ⎡0 ⎤ ⎡U ⎤ ⎡0 ⎤
r r ⎢ 0 ⎥ , Ur ⎢ 0 ⎥ , Ur ⎢0⎥ , Ur r r r
U A0 ⎢⎢0⎥⎥ , U A1 ⎢ ⎥ A2 ⎢ ⎥ A3 ⎢ ⎥ A4
⎢ 0 ⎥,
⎢ ⎥ U A5 ⎢⎢0⎥⎥ , U A6 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ , U A7 ⎢⎢0⎥⎥ ,
⎢⎣0⎥⎦ ⎢⎣Θ 1 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 2 ⎥⎦ ⎢⎣0⎥⎦ ⎢⎣Θ 4 ⎥⎦ ⎢⎣0⎥⎦ ⎢⎣Θ 6 ⎥⎦ ⎢⎣0⎥⎦
n
DDLt = 3b − ∑ 2(k i − 1) − ia k i nombre de barres arrivant au nœud i ia nombre de liaisons aux appuis
1
0,3,5,7 1,2,4,6
X
Y DDLt = b − 2m = 9 − 2.3 = 3
L Y
X
Les mailles fermées sont ici a nombre de
p Y Y
3: A1 A2 A4 A9 ; A9 A4 A7 A6 ;
F2 A2 X X
A7 A2 A3 A5 A8 A7 A2
A4
X X Y
L L
r r r r r r r r
U A1 A9 = 0 = Ω12 Z ∧ A1 A2 + Ω 24 Z ∧ A2 A4 + Ω 49 Z ∧ A4 A9 =
r r r r r r r r
Ω12 Z ∧ LY + Ω 24 Z ∧ LX + Ω 49 Z ∧ ( − LY ) = (Ω 49 − Ω12 ) LX + Ω 24 LY
Ω 49 − Ω12 = 0 Ω 24 = 0
r r r r r r r r
U A9 A6 = 0 = Ω 94 Z ∧ A9 A4 + Ω 47 Z ∧ A4 A7 + Ω 76 Z ∧ A7 A6 =
r r r r r r r r
Ω 94 Z ∧ LY + Ω 47 Z ∧ LX + Ω 76 Z ∧ ( − LY ) = (Ω 76 − Ω 94 ) LX + Ω 47 LY
Ω 76 − Ω 94 = 0 Ω 47 = 0
r r r r r r r r r r r r r r
U A2 A2 = 0 = Ω 23 Z ∧ A2 A3 + Ω 35 Z ∧ A3 A5 + Ω58 Z ∧ A5 A8 + Ω87 Z ∧ A8 A7 + Ω 74 Z ∧ A7 A4 + Ω 42 Z ∧ A4 A2 =
r r r ⎛ r L r⎞ r ⎛ r L r⎞ r r r r r r
Ω 23 Z ∧ LY + Ω 35 Z ∧ ⎜ LX + Y ⎟ + Ω58 Z ∧ ⎜ LX − Y ⎟ + Ω87 Z ∧ ( − LY ) + Ω 74 Z ∧ ( − LX ) + Ω 42 Z ∧ ( − LX )
⎝ 3 ⎠ ⎝ 3 ⎠
⎛Ω Ω ⎞ r r
= ⎜ 58 − 35 + Ω87 − Ω 23 ⎟ LX + (Ω 35 + Ω58 − Ω 74 − Ω 42 ) LY
⎝ 3 3 ⎠
⎛ Ω58 Ω 35 ⎞
⎜
⎝ 3
−
3
+ Ω87 − Ω 23 ⎟ = 0
⎠
(Ω 35 + Ω58 − Ω 74 − Ω 42 ) = 0
r r r r r
Ω 49 = Ω 67 = Ω12 Ω 24 = Ω 47 = 0 U A = −Ω12 LX = U 2 X = U A = U A
2 4 7
r r r r r 3 r ⎛ r L r⎞ r 3 ⎛ U − U3 ⎞ r ⎛ r L r ⎞
U A5 = U A3 + Ω 35 Z ∧ A3 A5 = U 3 X + (Ω 87 − Ω 23 )Z ∧ ⎜ LX + Y ⎟ = U 3 X − ⎜ 8 ⎟ Z ∧ ⎜ LX + Y ⎟
2 ⎝ 3 ⎠ 2⎝ L ⎠ ⎝ 3 ⎠
⎛ U − U3 ⎞ r ⎛ U − U3 ⎞ r ⎛ U8 + U3 ⎞ r ⎛ U − U3 ⎞ r
⎜U3 + 8 ⎟ X − 3⎜ 8 ⎟Y = ⎜ ⎟ X − 3⎜ 8 ⎟Y
⎝ L ⎠ ⎝ 2 ⎠ ⎝ L ⎠ ⎝ 2 ⎠
Autre méthode permettant de déterminer le nombre de DDLt : expression lorsque toutes les barres sont
n
incompressibles. : DDLt = 3b − ∑ 2(k
1
i − 1) − ia k i nombre de barres arrivant au nœud i ia nombre de
[( )
liaisons aux appuis DDLt = 3.9 − 2 4 + 2 + 4 + 2 − 3.2 = 27 − 24 = 3 ]
U8 Méthode graphique permettant de
déterminer les déplacements.
U3
U2
3 8
1,9,6 2,4 ,7
U8 − U3
V5 = − 3
2
U3 + U8 5
U5 =
2
⎡ U8 + U3 ⎤
⎢ ⎥
⎡0⎤ ⎡U 2 ⎤ ⎡U 3 ⎤ ⎡U 2 ⎤ 2
⎢ U −U ⎥ r ⎡0⎤ ⎡U 2 ⎤
r r ⎢ 0 ⎥ , Ur ⎢ 0 ⎥ , Ur ⎢ 0 ⎥ , Ur r
U A1 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ , U A2 ⎢ ⎥ ⎢ ⎥ ⎢ ⎥
⎢− 3 8 3
⎥ , UA ⎢ 0 ⎥,
⎢ ⎥ U A7 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ ,
⎢ 2 ⎥
A3 A4 A5 6
A2
Y
L Y
X
X
Y
A3 A5
A1 X
L X Y X
Y
Y
A0 A4
X
repère global
2L 2L L
DDLt = nombre de rotations d’ensemble (nombre de barres) – 2 équations par le nombre de mailles fermées
r r
ici seule la maille A0 A1 A2 A3 A4 est fermée, la maille A4 A3 A5 ne donne lieu qu’à une seule équation U A4 A5 .Y = 0
DDLt = b − 2m = 5 − (2 + 1) = 2
DDLr = 3
Autre méthode pour déterminer les DDLt , expression lorsque toutes les barres sont incompressibles.
n
DDLt = 3b − ∑ 2(k i − 1) − ia k i nombre de barres arrivant au nœud i ia nombre de liaisons aux appuis aux
1
appuis (2 pour un encastrement ou une articulation et 1 pour un appui simple)
r r r r r r r r r r
U A0 A4 = 0 = Ω 01 Z ∧ A0 A1 + Ω12 Z ∧ A1 A2 + Ω 23 Z ∧ A2 A3 + Ω 34 Z ∧ A3 A4 =
( ) ( ) ( )
r r r r r r r r r r
Ω 01 Z ∧ LY + Ω12 Z ∧ 2 LX + LY + Ω 23 Z ∧ 2 LX − LY + Ω 34 Z ∧ − LY =
r r
(− Ω 01 − Ω12 + Ω 23 + Ω 34 )LX + 2(Ω12 + Ω 23 )LY
− Ω 01 − Ω12 + Ω 23 + Ω 34 = 0 Ω12 + Ω 23 = 0
U1 U
− Ω 01 − Ω12 + Ω 23 + Ω 34 = 0 Ω12 + Ω 23 = 0 ⇒ Ω12 = −Ω 23 − 2Ω12 − 3 = 0
L L
U1 − U 3
Ω12 =
2L
( )
r r r r r r r r r
U A = Ω 01 Z ∧ A0 A1 + Ω12 Z ∧ A1 A2 = U1 X + Ω12 Z ∧ 2 LX + LY =
2
U 3 − U1 r r U + U1 r r
U1 + X − (U 3 − U1 )Y = 3 X − (U 3 − U1 )Y
2 2
⎡ U 3 + U1 ⎤
⎡0⎤ ⎡U1 ⎤ ⎢ ⎥ ⎡U 3 ⎤ ⎡0 ⎤ ⎡U 3 ⎤
r
U A0 ⎢ 0 ⎥ , Ur ⎢ 0 ⎥ , Ur ⎢− (U − U )⎥ , Ur
2 ⎢ 0 ⎥ , Ur ⎢0⎥ , Ur ⎢ 0 ⎥,
⎢ ⎥ A1 ⎢ ⎥ A2
⎢ 3 1
⎥ A3 ⎢ ⎥ A4 ⎢ ⎥ A5 ⎢ ⎥
⎢⎣Θ 0 ⎥⎦ ⎢⎣Θ1 ⎥⎦ ⎢ Θ2 ⎥ ⎢⎣Θ 3 ⎥⎦ ⎢⎣0⎥⎦ ⎢⎣Θ 5 ⎥⎦
⎣⎢ ⎦⎥
M 01 = 0 entraîne une relation entre Θ 0 et Θ1 , Θ 0 s’élimine
1 3,5
0,4 − (U3 − U1 )
U3 + U1
2 2
3L 3L
3L 2 2
I,A
A1 A2
L
F1
B F2
L
(S)
A0
C
2L
A3
DDLt = nombre de rotations d’ensemble (nombre de barres) – 2 équations par le nombre de mailles fermées
DDLr = 2
Autre méthode pour déterminer les DDLt , expression lorsque toutes les barres sont incompressibles.
r r r r r U1
U A1 = Ω1 .Z ∧ 2 L .Y = −2 L .Ω1 X = U1 X Ω1 = −
2L
r r r r r r
U A 2 = U A1 + Ω 2 .Z ∧ 3L .X = U1 .X + 3 L .Ω 2Y
r r r r r r r r r
U A 2 = U A3 + Ω 3 .Z ∧ A3 A2 U A3 = 0 A3 A2 = −3 L .X + 4 LY
r r
( r r
) r r
U A 2 = Ω 3 .Z ∧ − 3L .X + 4 LY = −3L .Ω 3Y − 4 L .Ω 3 X
U1 U1 U1
Ω1 = − Ω2 = Ω3 = −
2L 4L 4L
r r 3 r r ⎛ U1 ⎞ r ⎛U1 ⎞
U A 2 = U1 X + U1Y U A2 ⎜3 ⎟ U A1 ⎜⎜ ⎟⎟
⎜ U1 ⎟
4
⎝4 ⎠ ⎝ 0⎠
2
3
U1
4
0,3 1
Y Y
DDLt = nombre de rotations d’ensemble
F1 X
A5 X (nombre de barres) – 2 équations par le
A3 A8 nombre de mailles fermées
X
Y ici les mailles fermées sont au nombre de 5 :
L Y A1 A2 A4 A7 A6 ou A1 A4 A6 , A1 A2 A4 A1 ,
X
p Y Y
A6 A4 A7 A6 , A2 A3 A5 A4 A2 ,
F2 A2 X X
A4 A5 A8 A7 A4
A7
A4
Y
DDLt = b incompressible + 2b compressible − 2m =
X X Y
Y
L Y
X
X 9 + 4 − 2.5 = 3
Y
A1 A6 DDLr = nombre de nœuds où au moins 2
X barres sont assemblées rigidement
repère global
DDLr = 6
L L
Autre méthode pour déterminer les DDLt , expression lorsque toutes les barres ne sont pas incompressibles.
n
DDLt = 4bcompressibles + 3bincompressibles − ∑2(ki −1) − ia k i nombre de barres arrivant au nœud i ia
1
nombre de liaisons aux appuis aux appuis (2 pour un encastrement ou une articulation et 1 pour un appui simple)
r ⎡U ⎤
Les barres A1 A4 et A6 A4 étant compressibles U A4 = ⎢ 4 ⎥
⎣V4 ⎦
r r r r r r r r r
U A1 = 0 U A2 = Ω12 Z ∧ A1 A2 = Ω12 Z ∧ LY = −Ω12 LX = U 2 X avec Ω12 la rotation d’ensemble de la barre
A1 A2
r r r r r r r r
U A6 = 0 U A7 = Ω 67 Z ∧ A6 A7 = Ω 67 Z ∧ LY = −Ω 67 LX
Maille A1 A2 A4 A7 A6
r r
U A6 = 0 =
(
r r r r r r r r r r r r r r r
Ω12 Z ∧ A1 A2 + Ω 24 Z ∧ A2 A4 + Ω 47 Z ∧ A4 A7 + Ω 76 Z ∧ A7 A6 = Ω12 Z ∧ LY + Ω 24 Z ∧ LX + Ω 47 Z ∧ LX + Ω 76 Z ∧ − L
r r r r r r
U A6 = −Ω12 LX + Ω 24 LY + Ω 47 LY + Ω 76 LX = 0
− Ω12 L + Ω 76 L = 0 Ω 24 L + Ω 47 L = 0 Ω12 = Ω 76 Ω 24 = −Ω 47
r r r r r r r r r r r r ⎡U ⎤
U A4 = Ω 12 Z ∧ A1 A2 + Ω 24 Z ∧ A2 A4 = Ω 12 Z ∧ LY + Ω 24 Z ∧ LX = −Ω 12 LX + Ω 24 LY U A2 = ⎢ 2 ⎥
⎣V4 ⎦
r r r r r r r r r r r
U A3 = U A2 + Ω 23 Z ∧ A2 A3 = −Ω12 LX + Ω 23 Z ∧ LY = −Ω12 LX − Ω 23 LX = −(Ω12 + Ω 23 )LX = U 3 X
r r r r r r r r r
U A5 = U A3 + Ω 35 Z ∧ A3 A5 = U A3 + Ω 35 Z ∧ LX =U 3X + Ω 35 LY
r r r r r r r r r r r r
U A5 = U A4 + Ω 45 Z ∧ A4 A5 = U A4 + Ω 45 Z ∧ LY =U 4X + V4Y − Ω 45 LX = (U 4−Ω 45 L)X + V4Y
r r r r r r r
U 3X + Ω 35 LY = (U 4−Ω 45 L) X + V4Y ⇒ U 3= (U 4−Ω 45 L) Ω 35 L = V4 U A =U 3X + V4Y
5
r r r r r r r r r r
U A7 = U A6 + Ω 67 Z ∧ A6 A7 = U 2 X + Ω 67 Z ∧ LY = U 2 X − Ω 67 LX = U 7 X
r r r r r r r r r r r r r
U A7 = U A5 + Ω 57 Z ∧ A5 A7 = U 3 X + V4Y + Ω 57 Z ∧ LX = U 3 X + V4Y + Ω 57 LY = U 3 X + (V4 + Ω 57 L)Y
r r
U A7 = U 3 X (V4 + Ω 57 L) = 0
⎡0⎤ ⎡U 2 ⎤ ⎡U 3 ⎤ ⎡U 2 ⎤ ⎡U 3 ⎤ ⎡0⎤ ⎡U 2 ⎤ ⎡U 3 ⎤
r r ⎢ 0 ⎥ , Ur ⎢ 0 ⎥ , Ur r r r r
U A1 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ , U A2 ⎢ ⎥ A3 ⎢ ⎥ A4
⎢V ⎥ ,
⎢ 4⎥ U A5 ⎢⎢V4 ⎥⎥ , U A6 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ , U A7 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ , U A8 ⎢0⎥
⎢ ⎥
⎢⎣Θ 1 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 2 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 3 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 4 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 5 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 6 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 7 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 8 ⎥⎦
V4
1,6 2,7 3, 8
Autre solution : Pour une structure comportant des barres bi-articulées dont on ne néglige pas les déformations
n
⎡0 ⎤ ⎡U 2 ⎤ ⎡U 2 ⎤ ⎡0⎤ ⎡U 5 ⎤ ⎡U 6 ⎤
r r r r r r
U A1 ⎢⎢0⎥⎥ , U A2 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ , U A3 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ , U A4 ⎢ 0 ⎥,
⎢ ⎥ U A5 ⎢⎢V5 ⎥⎥ , U A6 ⎢⎢ 0 ⎥⎥ ,
⎢⎣0⎥⎦ ⎢⎣Θ 2 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 3 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 4 ⎥⎦ ⎢⎣ ⎥⎦ ⎢⎣Θ 6 ⎥⎦
Si ce nombre est plus grand que le degré d’hyperstaticité, la méthode des coupures est plus indiquée.
Représenter le schéma mécanique en y indiquant toutes les données géométriques : longueur, inerties et aires,
les caractéristiques mécaniques, les actions, le sens de parcours et définir les repères locaux.
Écrire, pour chaque nœud dont la rotation constitue un DDL, les équations d’équilibre en moment
Si la structure est à nœuds déplaçables, et uniquement dans ce cas, on associe un mécanisme à chaque
DDL, chaque mécanisme doit mobiliser un et un seul DDL à chaque fois. Écrire le PPV (ou PTV).
0 0
♦ déterminer les actions de blocage : moments,... M ij , M ji
♦ écrire les équations intrinsèques relatives aux moments, pas pour les barres bi-articulées
Effectuer l’assemblage matriciel, même classement des DDL et des équations associées
[F ] = [ K ].[U ]
La matrice obtenue doit être définie, symétrique et positive.
Calculer les déplacements par inversion du système matriciel. Il faut procéder à l’inversion de la matrice de
[ ] [ ]−1 .[F ]
rigidité U = K
Nous connaissons les moments nodaux, nous pouvons en déduire les moments de flexion aux extrémités,
Puis ajouter le diagramme des moments isostatiques (barre isostatique associée articulée en Ai et appuyé
simplement en A j et soumise au chargement initial). On peut en déduire le champ des moments de flexion
M z sur l’ensemble de la structure.
⎛ ⎞
( ) 0
( )
Si l’équation est demandée : M zj x = M zj 0 x + M zi .⎜ 1 −
⎜
x
l ij
⎟ + M zj . x
⎟ l ij
pour ] [
x ∈ 0 , l ij
⎝ ⎠
Les Vij (efforts nodaux sur y) ou efforts tranchants ( V yi = −Vij V yj = V ji ) aux extrémités des barres
peuvent être déterminés :
dM z
♦ si le moment de flexion est une fonction affine (représenté par une droite), utiliser V y = −
dx
⎛ M zj − M zi ⎞
♦ ( )
si on demande les équations, V yj x = V yj 0 x − ⎜
0
( ) ⎜ l ij
⎟
⎟
pour ] [
x ∈ 0 , l ij
⎝ ⎠
4 EI ij 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
M ij = θi + θj − ⎜⎜ ⎟⎟ + M ij0
Lij Lij Lij ⎝ Lij ⎠
4 EI ij 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
M ji = θj + θi − ⎜⎜ ⎟⎟ + M 0ji
Lij Lij Lij ⎝ Lij ⎠
2 EI ij 1 ⎛ 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞ ⎞
M ij = 0 ⇒ θ i = − ⎜⎜ θj − ⎜⎜ ⎟⎟ + M ij0 ⎟
⎟
Lij 2 ⎝ Lij Lij ⎝ Lij ⎠ ⎠
4 EI ij 1 ⎛ 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞ ⎞ 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
M ji = θ j + − ⎜⎜ θj − ⎜⎜ ⎟⎟ + M ij0 ⎟ −
⎟
⎜⎜ ⎟⎟ + M 0ji
Lij 2 ⎝ Lij Lij ⎝ Lij ⎠ ⎠ Lij ⎝ L ij ⎠
3EI ij 3EI ij ⎛ v j − vi ⎞ ⎛ 0 1 0 ⎞
M ji = θj − ⎜ ⎟ +⎜M − M ⎟
Lij Lij ⎜⎝ Lij ⎟⎠ ⎝ ji 2 ij ⎠
3EI ij 3EI ij ⎛ v j − vi ⎞ ⎛ 0 1 0 ⎞
M ij = θi − ⎜ ⎟ +⎜M − M ⎟
Lij Lij ⎜⎝ Lij ⎟⎠ ⎝ ij 2 ji ⎠
(u − u ) (u − u )
EAij EAij
N ij = − j i N ji = j i
Lij Lij
p p
A1
A1 A2 Aj
F
Y Y
Ai X Ai β X
Aj A2
uj = U j N ij = − N ji = −
EAij
(U )
j
Du fait de l’invariabilité des barres exception faite de Ai Aj ,
Lij le point Aj ne peut se déplacer qu’horizontalement :
U A1 = U Aj = U Θ A1 Θ Aj
N ij = − N ji = −
EAij
(u ) = − EA (U cos β )
j
ij
Lij Lij
A3 A'3
A2 A1 A2 A1 A'2
A' 1
A0
A'0
On considère A1 A2 comme une barre infiniment rigide (sa section ainsi que son inertie tendent vers l’infini)
A→ ∞ I →∞
⎡U ⎤ ⎡U 2 ⎤
r ⎢ 1⎥ r ⎢ ⎥
U A1 ⎢V1 ⎥ U A2 ⎢V2 ⎥
⎢⎣Θ 1 ⎥⎦ ⎢⎣Θ 2 ⎥⎦
XYZ XYZ
r r r r r r
Pour un solide U A2 = U A1 + Ω 2 ∧ A1 A2 avec Ω2 = Ω2 Z la rotation d’ensemble
De plus pour un solide tous les points subissent une même rotation. Θ 2 = Θ1 = Ω 2
La connaissance du déplacement d’un point de la barre A1 A2 suffit pour la détermination de tous les autres points.
Ai Vi
Y relation tan α = attention α est
Ui
X α ⎡Vi / tan α ⎤
r ⎢ ⎥
algébrique : U i ⎢ Vi ⎥
⎢ ⎥
⎣ ⎦ XYZ
Méthode des déplacements. LT « le Garros » AUCH Ch. ALBOUY, Page n°36/49
5.5. Appui simple élastique
Du point de vue de l’analyse cinématique des structures, il convient de dénombrer leurs degrés de liberté
comme pour des appuis non élastiques, mais, au niveau de la détermination des ‘’efforts’’ dans la structure, il
est nécessaire de tenir compte de la relation linéaire qu’ils établissent entre certaines coordonnées
(composantes) des actions de liaison et les déplacements correspondants dans la structure.
Uj X
Αj Α'j
Αi
Α'i Θji Vj Y
Αi Αj
autre solution, remplacer le ressort par une barre bi-
articulée fictive.
Αk
N jk =
EAK
L jk
(
u j − uk = − N kj) Αi Αj
r r
Kj = ΕΑ
uk = 0 comme Y = x j ⇒ u j = V j j Lkj
Lkj
N jk =
EAK
V = − N kj Αk
L jk j
Équilibre du nœud A j ; comme N jk = −V ji , nous en
EAK
déduisons que = Kj correspondant à la rigidité de la
L jk
barre Ak A j
Αj Lj l
Αi ΕΑ l
Αj Kl = Αl
Αi Ljl
Kk =ΕΑ
Lkj
k
Lkj
Αk
Considérons une poutre encastrée élastiquement aux extrémités A et B. Le système représenté comprend
les assemblages. Aux extrémités de cette poutre, l’angle droit n’est plus conservé.
kθΑ y kθΒ
F
z x
A B
L L
2 2
1
sθ est appelée le coefficient de souplesse kθ la raideur kθ =
sθ
sθ .M zA = θ zA -MzB Z − sθ .M zB = θ zB
MzA Z
M zA = kθ .θ zA − M zB = kθ .θ zB
A B
− sθ .M AB = θ zA − sθ .M BA = θ zB
θA θB
ε 0
M AB = − kθ .θ zA M BA = − kθ .θ zB
A l’origine de la barre nous avons toujours le moment de flexion et la rotation de même signe, le
contraire à l’extrémité. Les rotations aux 2 extrémités sont de sens contraires que les couples exercés
par les nœuds.
y F
A z x
B
M AB = − kθ .θ zA M BA = − kθ .θ zB
L L
2 2
a pa
2
pa
p 2
p A1
A1 A2
A2
Y
Y
Ai X
X Aj
Ai Aj
Ces barres étant statiquement déterminées, il est préférable de les enlever, sans oublier de les remplacer
par leur action sur le reste de la structure.
Supposons un tassement d’appui de l’appui j noté ∆ j . Les calculs restent identiques aux précédents, avec
une condition supplémentaire V j = ∆j qui intervient comme un cas de charge extérieur.
♦
EA
dans le cas contraire χ 0
L
h v vs
= 0 i =
λ (∆Ts − ∆Ti ) ε L − λ∆Ti λ∆Ts − ε L0 λ.∆Ts
λ (∆Ts − ∆Ti )
vs
⇒ ε L0 = λ∆Ts − vs
ε
h
0
ε L0 = λ∆Ts − s λ (∆Ts − ∆Ti ) = λ∆Ts − s λ (∆Ts −
v h v G(x)
h L
h h h
λ
ε L0 == i λ∆Ts + s λ∆Ti = (v i ∆Ts + v s ∆Ti )
v v
h h h
vi
λ
λ.∆Ti
ε L0 == (v i ∆Ts + v s ∆Ti )
h
Déterminons les actions nodales de l’état bloqué
Pour bloquer les déplacements de la barre i j , il est nécessaire d’appliquer les actions : Notons que la variation de
longueur de la ligne moyenne est égale à ε L0 . Lij En j il faut dons appliquer une force N ji = − EAij ε L pour rétablir
0 0
la longueur initiale, N ij0 = EAij ε L0 . Pour bloquer les rotations, il faut appliquer les moments nodaux,
M 0ji = − EI ij χ L0 = − M ij0
-EIij χL zj
0
EIij χ zj
0
L
Ai ∆Ts Aj
Il faut utiliser les équations intrinsèques relatives aux moments et exclure celles faisant intervenir les efforts normaux.
Il faut noter que ces efforts normaux sont inconnus et non nuls, pour les déterminer, il faut écrire l’équilibre des nœuds
en projection sur les axes X et Y du repère global.
L2 L2
M =p
0
ij M = −p
0
ji
12 12
p
L L
Vij0 = p V ji0 = p
2 2
Ai Aj
L
Ai Aj
L
M ij0 =
pb
24 L [ 2
(
2 ( b + 4 c − 2a ) 4 L − b
2
)
− 2( b + 2c ) + ( b + 2a )
3 3
]
p
M 0ji = −
pb
24 L [
2 ( b + 4a − 2c ) 4 L − b
2
(2
)
− 2( b + 2a ) + ( b + 2c )
3 3
]
Ai Aj pb ⎡ b ⎤ ⎡ M ij + M ji ⎤
0 0
V =0
a+ ⎥−⎢ ⎥
ji
L ⎢⎣ 2 ⎦ ⎢⎣ L ⎥⎦
b a c
pb ⎡ b ⎤ ⎡ M ij + M ji ⎤
0 0
L V =0
c+ +⎢ ⎥
ij
L ⎢⎣ 2 ⎥⎦ ⎢⎣ L ⎥⎦
L L
F M ij0 = F M 0ji = − F
8 8
Ai Aj Vij0 =
F
V ji0 =
F
2 2
L/2
L
F F a
M ij0 = − M 0ji = F ( L − a)
L
Vij0 = V ji0 = F
Ai Aj
a a
C
b(2a − b ) a (2b − a )
M ij0 = C M 0ji = C
L2 L2
Ai Aj ab
Vij0 = −V ji0 = 6C 3
L
a b
L
L2 L2
p M ij0 = p M 0ji = − p
30 20
3 7
Aj Vij0 = pL V ji0 = pL
Ai 20 20
L
r L
p x xj N ij0 = N 0ji = − px
2
Ai Aj
L
h
G(x) ε 0
L λ ( ∆Ts − ∆Ti )
=
x − λ∆Ti
=
λ∆Ts − x
λ ( ∆Ts − ∆Ti )
vs
⇒ x = λ∆Ts −
vi h
λ (∆Ts − ∆Ti ) = λ∆Ts − s λ (∆Ts − ∆Ti
vs h v
λ.∆Ti ε L0 = λ∆Ts −
h h h
λ
ε L0 == i λ∆Ts + s λ∆Ti = (vi ∆Ts + v s ∆Ti )
v v
h h h
λ
ε L0 == (v i ∆Ts + v s ∆Ti )
h
7.1. Nous avons démontré les relations importantes lors de l’étude d’une travée
isolée
Hypothèses:
Les appuis i et j peuvent se déplacer suivant
y F p l’axe des y (dénivellations d’appuis), les
Mij z Mji z actions (charges localisées, charges
réparties) sont perpendiculaires à la ligne
x moyenne, les couples peuvent être répartis ou
i j localisés.
lj EI z = cte le long de la travée j de longueur
lj.
(S )
U yj − U yi
Ωj = rotation d'ensemble de la travée j, due à des dénivellations d'appuis.
lj
θ ei0 0 θ wj0 0 rotations dans le système ( S ) , dans ce système les appuis ne sont pas sollicités par des
0
0
couples, les moments de flexion en i, j sont nuls.
⎛ x⎞
M zj ( x ) = M zj0 0 ( x ) + M zi .⎜1 − ⎟ + M zj .
⎜ l ⎟
x
lj
pour ] [
x ∈ 0,l j
⎝ j ⎠
⎛ M zj − M zi ⎞
V yj ( x ) = V yj0 0 ( x ) − ⎜
⎜ l
⎟
⎟
pour ] [
x ∈ 0,l j
⎝ j ⎠
Utilisons les relations entre les sollicitations et les actions nodales aux extrémités de la barre
v j − vi
θ i = θ ei0 0 + a j M ij − b j M ji +
Lij
v j − vi
θ j = θ wj0 0 − b j M ij + c j M ji +
Lij
étude de l’état bloqué : les déplacements aux extrémités sont nuls (translations et rotations), les actions
nodales correspondantes sont représentées par l’exposant 0 . Attention de ne pas confondre avec les actions
dans le système isostatique associé de la méthode des coupures. Le fait d’utiliser la même notation pour des
états très différents peut apparaître contradictoire, cependant le risque de confusion reste minime étant donné
que ces 2 méthodes sont distinctes dans la démarche et donc sans interférences.
v j − vi
( ) (
θ i = a j M ij − M ij0 − b j M ji − M 0ji + ) Lij
v j − vi
( ) (
θ j = − b j M ij − M ij0 M ij + c j M ji − M 0ji + ) Lij
Déterminons les moments nodaux en fonction des déplacements, nous avons 2 équations à 2 inconnues,
c’est un système de Cramer. En utilisant les déterminants,
⎛ v j − vi ⎞ ⎛ v j − vi ⎞
θi − ⎜ ⎟ − bj aj θi − ⎜ ⎟
⎝ Lij ⎠ ⎝ Lij ⎠
⎛ v j − vi ⎞ ⎛ v j − vi ⎞
θj −⎜ ⎟ cj − bj θj −⎜ ⎟
⎝ Lij ⎠ ⎝ Lij ⎠
M ij − M = 0
M ji − M = 0
ij
∆ ji
∆
aj − bj
∆= = a j .c j − b 2 j ≠ 0
− bj cj
cj bj ( b + c ) .⎛⎜ v − vi ⎞
⎜ L ⎟⎟ + M ij
j j
M ij = θi + θj −
j 0
∆ ∆ ∆ ⎝ ij ⎠
aj bj ( b + a ) .⎛⎜ v − vi ⎞
⎜ L ⎟⎟ + M ji
j j
M ji = θj + θi −
j 0
∆ ∆ ∆ ⎝ ij ⎠
cj
Posons k ij = facteur de rigidité de la barre ij
∆
bj
λ ij = facteur de transmission de la barre ij
cj
bj
λ ji = facteur de transmission de la barre ji
aj
⎛ v j − vi ⎞
M ij = k ijθ i + k ij λ ij .θ j − kij 1 + λ ij .⎜⎜ (
⎝ Lij ⎠
⎟⎟ + M ij0 )
⎛ v j − vi ⎞
M ji = k jiθ j + k ji λ ji .θ i − k ji 1 + λ ji .⎜⎜
⎝ L
(ij
⎟⎟ + M 0ji
⎠
)
lj lj
Pour un barre de section droite constante cj = aj = bj =
3EI z 6EI z
4 EI ij 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
M ij = θi + θj − ⎜ ⎟ + M ij0
Lij Lij Lij ⎜⎝ Lij ⎟⎠
4 EI ij 2 EI ij 6EI ij ⎛ v j − vi ⎞
M ji = θj + θi − ⎜⎜ ⎟⎟ + M 0ji
Lij Lij Lij ⎝ Lij ⎠
V yj ( x ) = V yj0 0 ( x ) −
(M j − Mi )
Lj
V yj ( x ) = V yj0 0 ( x ) −
(M ji + M ij )
Lij
Vij = −V yj (0 ) = −V yj0 0 (0 ) +
(M ji + M ij )
Lij
V ji = V yj (Lij ) = V yj0 0 (0 ) −
(M ji + M ij )
Lij
V = −V
0 0
(0 ) +
(M 0
ji + M ij0 )
ij yj 0
Lij
Vij − V 0
=
(M ji ) (
− M 0ji + M ij − M ij0 )
ij
Lij
V ji − V 0
=−
(M ji ) (
− M 0ji + M ij − M ij0 )
ji
Lij
) [ ( )]
⎛ v j − vi ⎞
(k ij ) ( )
+ λ ji k ji θ i + k ji + λ ij k ij θ j − kij 1 + λ ij + k ji 1 + λ ji ⎜
⎝ Lij ⎠
( ⎟
Vij − V = 0
ij
Lij
) [ ( )]
⎛ v j − vi ⎞
(k ij ) ( )
+ λ ji k ji θ i + k ji + λ ij k ij θ j − k ij 1 + λ ij + k ji 1 + λ ji ⎜ (
⎝ Lij ⎠
⎟
V ji − V = −0
ji
Lij
cj aj bj bj
∆ = a j .c j − b 2 j , kij = k ji = λ ij = λ ji =
∆ ∆ cj aj
lj lj
Pour un barre de section droite constante cj = aj = bj =
3EI z 6EI z
6EI ij ⎡ ⎛ v j − vi ⎞ ⎤
Vij = 2 ⎢θ + θ − 2 ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ + Vij0
⎝ Lij ⎠ ⎥⎦
i j
L ij ⎢⎣
6EI ij ⎡ ⎛ v j − vi ⎞ ⎤
V ji = − 2 ⎢θ + θ − 2 ⎜⎜ ⎟⎟ ⎥ + V ji0
⎝ Lij ⎠ ⎥⎦
i j
L ij ⎢⎣
Dans le chapitre consacré à l’effort normal nous avons montré les relations suivantes :
N( x )
dU x = U x ( x + dx ) − U x ( x ) = ε x .dx = dx
E. A
Pour obtenir le déplacement d'une section quelconque Ω à l'abscisse x, il suffit de réaliser l'intégration des
N(ξ )
x
déplacements élémentaires dU x de 0 à x: U x ( x ) = U x ( 0 ) + ∫
0
E. A
dξ
L
N( x )
soit un allongement de ∆L = U x ( L ) − U x ( 0 ) = ∫ dx
0
E. A
N .L N .L
Ux( L ) = Ux( 0) + soit un allongement total de: ∆L = U x ( L ) − U x ( 0 ) =
E. A E. A
Cas ou la poutre n’est pas soumise à des forces en dehors des extrémités
Lij . N ji
u j − ui =
EAij
(u − u )
EAij
N ij = − j i
Lij
(u − u )
EAij
N ji = j i
Lij
Cas d’une poutre soumise à des forces réparties ou ponctuelles appliquées sur sa ligne moyenne en
dehors des extrémités. D’après le principe de superposition, nous pouvons décomposer en un état bloqué et
un état débloqué
0
Pour l’état bloqué, l’origine de la barre est soumise à N ij ,
0
l’extrémité à N ji
(u − u )
EAij
N ij − N ij0 = − j i
Lij
(u − u )
EAij
N ji − N 0ji = j i
Lij
(u − u ) + N (u − u ) + N
EAij EAij
N ij = − j i
0
ij N ji = j i
0
ji
Lij Lij