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Introduction
De nombreux locaux commerciaux ou
professionnels sont achetés dans le but d'être
transformés en logement. Souvent les propositions
sont alléchantes mais peuvent cacher des
conséquences importantes dont il faut être
conscient dès le début du projet.
Pour transformer un local commercial en habitation,
il faut acheter les murs de ce local. Les enjeux d'une
telle transformation touchent des domaines aussi
variés que la copropriété, l'urbanisme, la fiscalité et
les règles de construction.
Il est souvent difficile d'apprécier tous les enjeux en un seul coup d'œil, c'est pourquoi
cette fiche répertorie les conséquences les plus importantes lors de la transformation d'un
local commercial en logement.
http://achat-immobilier.ooreka.fr/ebibliotheque/liste
La première chose à faire est de consulter le règlement de copropriété pour voir s'il n'y a
pas de clause d'interdiction de transformation. La modification vers un local d'habitation
est rarement interdite.
Si aucune clause n'interdit ce changement, tout propriétaire est en droit d'affecter à usage
d'habitation le lot qu'il possède, même si le règlement de copropriété le décrit comme
étant un commerce ou un bureau, dès lors qu'il ne contrevient pas à la destination de
l'immeuble et ne porte pas préjudice à un autre copropriétaire.
Exemple : les travaux touchent les parties communes si le propriétaire souhaite faire un
raccordement d'eau pour création de salle de bain, installe un w.-c. etc. Une autorisation de
l'AG est alors obligatoire.
Exemple : dans la répartition des charges ascenseur pour un lot au 2e étage, des locaux de
bureaux vont entraîner une utilisation plus importante (allers et venues des clients et des
salariés) que l'utilisation de l'ascenseur par des gens qui occupent un local d'habitation,
donc il y aura un changement à la baisse dans la répartition des tantièmes.
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Remarque : si les biens sont dans un lotissement, il faut se référer au cahier des charges
pour savoir si la transformation n'est pas interdite.
Le plan local d'urbanisme (PLU) répertorient les règles concernant les destinations
possibles d'un local : habitation, bureaux, commerces, entrepôt, etc. Ce plan est
consultable en mairie.
La transformation du local ne doit pas être contraire au PLU : vérifiez qu'il autorise la
présence d'habitation.
Exemples d'interdiction au PLU :
Dans des zones inondables, il peut être interdit de transformer en habitation des
bureaux situés au rez-de-chaussée.
Afin de protéger le commerce de proximité, le PLU peut interdire la transformation des
locaux commerciaux en habitation.
Dans tous les autres cas, le permis de construire est obligatoire, notamment quand il y a
modification des façades et de la structure de l'immeuble.
Bon à savoir : le changement de destination d'un local autre que d'habitation en habitation
ne nécessite pas le dépôt d'une demande de changement d'usage, notamment à Paris.
Alors que le changement de destination d'un local d'habitation en une autre destination
nécessite cette demande de changement d'usage en plus des demandes d'urbanisme.
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Les travaux de transformation devront respecter les normes suivantes :
1. Sera interdite, la division d'immeuble (division d'un grand local commercial en unité
d'habitation par exemple) en vue de transformer des locaux à usage d'habitation si la
superficie du local d'habitation est inférieure à 14 m² ou inférieure à 33 m3, ou si le lot
n'est pas pourvu d'une installation d'alimentation d'évacuation des eaux usées ou d'un
accès à la fourniture de courant électrique.
2. Si le local d'habitation est destiné à être loué, le propriétaire devra remplir son
obligation de délivrance d'un logement décent, qui ne laisse pas apparaître de risques
manifestes pour la sécurité physique et la santé (le logement doit notamment
être « exempt de toute infestation d'espèces nuisibles et parasites », précision apportée
par la loi Élan n° 2018-1021 du 23 novembre 2018), et qui est doté des éléments le
rendant conforme à l'usage d'habitation.
Elle est calculée à partir des m² avec des pondérations destinées à tenir compte des
caractéristiques du bien. Or les caractéristiques d'un local commercial ne sont pas les
mêmes que celles d'un local d'habitation.
Exemple : pour l'habitation des m² pour présence de lavabo, douche, w.-c. etc. sont ajoutés,
il est également tenu compte de l'entretien de l'immeuble et de l'existence d'ascenseur ou
non.
Le montant du loyer agit également sur le calcul de la taxe. Il n'est pas le même pour un
local commercial et un local d'habitation. Les références de loyer pour déterminer un tarif
au m² se basent sur des montants de loyers annuels qui sont différents entre de l'habitation
et du commerce. La transformation entraîne donc un changement du nombre de m² et du
montant de la valeur locative.
Le contribuable doit déclarer les changements de consistance ou d'affectation des locaux
qu'il possède dans les 90 jours de la réalisation de la transformation auprès du service des
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impôts fonciers du lieu de situation du bien en remplissant un imprimé.
Les éléments fournis au fisc en remplissant l'imprimé fiscal lui permettront d'établir le
nouveau calcul de votre taxe foncière.
Taxe d'habitation
La taxe d'habitation n'est pas due pour les locaux commerciaux ou professionnels. Par
conséquent, la transformation d'un local commercial en logement va entraîner le paiement
de cette taxe. Son calcul s'établit à partir de la valeur locative cadastrale comme évoquée
ci dessus. L'imprimé IL servira donc également à établir cette taxe d'habitation.
Bon à savoir : en 2020, grâce à l'instauration d'un dégrèvement de taxe d'habitation par la
loi de finances pour 2018 (entériné par la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de
finances pour 2020), environ 80 % des foyers français sont exonérés de taxe d'habitation
sur leur résidence principale. Le dégrèvement est de 100 % en 2020 pour les foyers dont le
revenu fiscal de référence ne dépasse pas 27 706 € pour 1 part et 44 125 € pour 2 parts. Il
est dégressif pour ceux dont le revenu fiscal de référence ne dépasse pas 27 706 € pour
1 part et 46 177 € pour 2 parts. Les foyers qui ne bénéficient pas encore de ce dégrèvement,
bénéficieront d'un allègement de 30 % en 2021 et de 65 % en 2022. Plus aucun foyer ne
paiera de taxe d'habitation en 2023. Un simulateur permet de calculer les économies
réalisées.
Si le logement est loué vide, les loyers encaissés seront des revenus fonciers.
Dans le régime fiscal des revenus fonciers, seuls les travaux d'entretien de réparation et
d'amélioration sont déductibles. Les travaux de constructions, reconstruction ou
agrandissement ne sont pas déductibles.
Mais, sont considérés comme des travaux de constructions ou de reconstructions les
travaux faits dans des locaux auparavant affectés à un usage autre que l'habitation. Ainsi
les travaux qui ont permis la transformation d'un local commercial en habitation ne sont
pas déductibles des revenus fonciers.
Si le logement est loué meublé
Les loyers encaissés seront des bénéfices industriels et commerciaux. Dans le régime fiscal
des BIC, tous les travaux sont déductibles, même ceux entraînés par la transformation d'un
local commercial en local d'habitation.
Les travaux sont déductibles sous forme d'amortissement. Selon les règles de comptabilité,
il faut appliquer un taux d'amortissement différent selon la nature des travaux (travaux de
second œuvre, de gros œuvre, de maçonnerie etc.). Il faut vous faire aider d'un comptable
pour établir les amortissements et remplir la déclaration n° 2031.
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