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LE NAUFFRAGE DU COSTA CONCORDIA

Quand on parle d’un naufrage, on a tous en tête les images du film Titanic de


James Cameron. On imagine un bateau immense, constitués de salles de
réception, de couloirs sans fin, de ponts baignés de lumière et de milliers de
passagers passant de la joie d’une traversée à la terreur d’un accident qui va les
envoyer tous par le fond.
À l’époque du Titanic, en 1912, il n’y avait pas de radar, pas d’images satellite.
Le commandant n’a pas vu l’iceberg devant lui.

Un siècle plus tard, tout a changé.

A l’aide des outils modernes, les paquebots de croisière naviguent sans risque ou
presque. En tout cas, les accidents sont rarissimes. Et pourtant, le vendredi 13
janvier 2012, le Costa Concordia croisant trop prêt des côtes heurte des
rochers.

ESC 4

Le lendemain, dans les journaux du monde entier, on découvre les images


incroyables de ce paquebot couché sur le flanc. Sur les images aériennes, on a
l’impression d’avoir pied tant il semble proche du rivage. Alors comment cela a-
t-il été possible ? Que s’est-il passé ? S’agit d’une erreur de navigation ou
d’une avarie ?

Selon une première hypothèse, l'accident pourrait en effet être dû à une erreur de
navigation de la part du commandant italien. Le procureur en chef de Grosseto,
Francesco Verusio, a confirmé dimanche 15 janvier à l'antenne de la télévision SkyTG24
que "la route suivie par le navire n'était pas la bonne". De nombreux témoins ainsi que
les garde-côtes ont souligné aussi que le navire naviguait trop près des côtes de la petite
île du Giglio, située en face du littoral du sud de la Toscane. Selon certains, il effectuait
une sorte de parade surnommé l'"inchino", la révérence, toutes lumières allumées et à
grand renfort de sirènes pour saluer les 800 habitants du Giglio. La boîte noire
indiquant la trajectoire suivie a été trouvée dimanche et devrait permettre de faire la
lumière sur ce point.

D'après le procureur de Grosseto, le commandant "s'est approché de manière très


maladroite de l'île du Giglio, a heurté un rocher qui s'est encastré dans le flanc
gauche, faisant s'incliner et embarquer énormément d'eau en l'espace de deux, trois
minutes". Selon les éléments recueillis, le commandant a alors manoeuvré de manière à
rapprocher le navire du petit port de l'île, venant s'échouer à une cinquantaine de
mètres du rivage. Le commandant Schettino s'était dans un premier temps défendu en
affirmant avoir "heurté un éperon rocheux" qui ne figurait pas sur les cartes nautiques,
une hypothèse exclue par les garde-côtes
Le procureur en chef de Grosseto a également confirmé que le commandant avait quitté
le paquebot "bien avant que tous les passagers soient évacués". Une information qui
cristallise la colère alors que le bilan provisoire de l'accident est toujours établie à cinq
morts. Selon certains médias italiens, le commandant a été retrouvé, exténué, sur le
rivage vers 23h40 alors que les derniers passagers ont été évacués vers 5h, selon les
pompiers.

Mais le quotidien britannique The Guardian évoque pour sa part une deuxième hypothèse qui pourrait
être à l'origine du naufrage du Costa Concordia. Il évoque en effet une possible coupure de courant
qui pourrait être à l'origine de la perte de contrôle du paquebot. "A l'instar des autres transports
de masse actuels, les ferries sont très dépendants de leurs appareils électroniques, et de
l'électricité qui les alimentent" note ainsi le quotidien britannique. "Sans courant, un navire est
affaibli, et des témoignages rapportent qu'une explosion s'est produite dans la salle des machines
du Concordia peu avant que le navire ne s'échoue" explique-t-il.

Enfin, d'autres plus superstitieux mettent en cause un certain mauvais œil qui serait lié au bateau 
de la compagnie Costa. "Il avait vu le jour sous le signe de la poisse et a mal fini", titrait ainsi
dimanche 15 janvier le journal italien Il Giornale à propos du Costa Concordia. Lors de son
inauguration en septembre 2005, la bouteille de champagne traditionnellement projetée contre la
coque ne s'était pas brisée, un mauvais signe pour les marins. Le bateau avait en outre déjà été
accidenté en 2008. Lors d'une tempête, il avait heurté les docks du port de Palerme et subi des
dégâts.

 13 janvier 2012, 21h45. Le bateau italien Costa Concordia percute le rocher


de Scola Piccola, le faisant passer à zéro nœud et pivoter de 180 degrés en 10
minutes.
 22h12. Les passagers sont appelés à retourner dans leurs cabines, recevant
pourtant le message qu'il n'y a "aucun problème sérieux".
 22H14. Les officiers commencent à prendre contact avec les autorités
maritimes italiennes.
 22h25. Le capitaine admet face aux autorités que la situation est "critique".
Au même moment, l'évacuation non-officielle du bateau démarre, les passagers
recevant des directives contradictoires.
 22h51. Le capitaine donne l'ordre au personnel de lancer l'alarme
d'évacuation du bateau, qui le fait trois minutes plus tard.
 14 janvier 2012, 1h30. Le capitaine donne l'information aux autorités qu'il a
abandonné le bateau. On lui ordonne d'y retourner, ce qu'il ne fera pas.
 4H 46. L'évacuation du navire termine officiellement.

Verdict : 32 personnes ont péri dans le naufrage, 193 en sont ressorti blessés et le
capitaine a été inculpé de 16 ans de prison pour avoir abandonné le navire sans
aider davantage l'équipage.
L'abandon du navire par le capitaine sema la panique parmi le personnel, ne
sachant pas comment réagir. Un souci de compréhension entre eux, qui ne parlent
pas tous la même langue, mais surtout l'énorme quantité de passagers sur le
navire - 3216 ! Tout cela fit qu'il a fallu improviser. Pour le personnel, mais aussi
les passagers, puisqu'ils recevaient trop peu d'informations et lorsqu'ils en
recevaient, elles se contredisaient l'une de l'autre. Lorsqu'on leur ordonna de
rejoindre leurs cabines, les passagers ont vite compris que le problème était plus
grave qu'on ne le leur disait et ont commencé à prendre des mesures d'évacuation
avant le signal officiel, et heureusement. Mais comment les individus ont-ils réagi,
une fois la panique bien installée dans leur esprit ?

L'abandon du navire par le capitaine sema la panique parmi le personnel, ne


sachant pas comment réagir. Un souci de compréhension entre eux, qui ne parlent
pas tous la même langue, mais surtout l'énorme quantité de passagers sur le
navire - 3216 ! Tout cela fit qu'il a fallu improviser. Pour le personnel, mais aussi
les passagers, puisqu'ils recevaient trop peu d'informations et lorsqu'ils en
recevaient, elles se contredisaient l'une de l'autre. Lorsqu'on leur ordonna de
rejoindre leurs cabines, les passagers ont vite compris que le problème était plus
grave qu'on ne le leur disait et ont commencé à prendre des mesures d'évacuation
avant le signal officiel, et heureusement. Mais comment les individus ont-ils réagi,
une fois la panique bien installée dans leur esprit ?

https://www.ouest-france.fr/europe/italie/naufrage-du-costa-concordia-21-francais-
toujours-recherches-91396

https://www.rts.ch/info/4486782-naufrage-du-costa-concordia-les-images-
marquantes.html (imagenes)

https://www.lemonde.fr/societe/article/2012/01/15/le-commandant-du-costa-
concordia-au-c-ur-de-la-polemique_1629923_3224.html

Un rêve qui tourne au cauchemar : les canots étaient pleins, les gens poussaient pour
rentrer, on n’arrivait pas à fermer les portes… Après, le canot est tombé d’un coup, de
plusieurs étages, on a pensé qu’on allait s’écraser. Des scènes qu’on ne voit que dans
les films catastrophes, on se dit que c’est pas possible que ça arrive ; mais les gens se
conduisent comme des bêtes

page 66  ex 1,3,4

“Les images du film  Titanic  sont plus réalistes qu'on ne l'imagine. Elles me
venaient sans arrêt en tête. l'évacuation a été une catastrophe dans la
catastrophe. Jamais dans ma vie je n'avais vu pareille démonstration
d'incompétence, d'inconscience et d'irresponsabilité”

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