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Référentiel pour la Conduite Technique de l'amandier (Prunus amygdalus


batsh)

Book · May 2005


DOI: 10.13140/RG.2.1.1428.9049

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1 author:

Si Bennasseur Alaoui
Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II
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Référentiel pour la Conduite Technique de
l’amandier
(Prunus amygdalus batsh)
Si Bennasseur Alaoui

1. Exigences écologiques de l’amandier

L′amandier est un arbre relativement rustique qui peut se développer sous des climats
assez variés. L′amandier a besoin de froid pour fleurir au printemps et pour débourrer. Cette
espèce originaire du Moyen orient et d’Asie Centrale a un besoin de lumière important.
Il donne les meilleurs rendements dans des sols profonds, fertiles, bien drainés, et
exempt de sels nocifs. Cependant, avec l'utilisation des systèmes d'irrigation de bas volume
un verger d′amandier peut bien produire dans les sols peu profonds. Les apports d′eau et les
amendements permettent aux producteurs de reprendre des sols salins et alcalins, considérés
marginaux et non productifs.
L’amandier est tolérant au calcaire actif. C’est une espèce résistante à la chlorose
grâce à sa grande capacité d’extraire le fer.

2. Les variétés d’amandier

Le choix des variétés est un acte d′une très grande importance dans l′implantation
d′un verger d′amandier. Bien que le potentiel de rendement soit essentiel dans le choix des
variétés, il peut différer selon l′année, les conditions édaphiques, les conditions de
pollinisation, et les techniques culturales. Toutefois, certaines variétés alternent plus que
d′autres.

3. Préparation du sol

La préparation du sol doit être bien faite pour permettre une bonne implantation d′un
nouveau verger ou la reprise de végétation d′une jeune plantation. Elle permet également un
bon développement racinaire qui rend les arbres plus résistants à la sécheresse, au vent, et
aux vibrations lors de la cueillette.

Le labour : Le travail profond avant plantation permet d′ameublir


et d′aérer le sol en surface et en profondeur, d′améliorer la
pénétration et le stockage de l′eau, ainsi que le développement
racinaire. Il est souhaitable que le labour soit fait par défoncement
à l’aide de la charrue à soc à 70-80 cm de profondeur et plus.

79
Les reprises : Les reprises superficielles doivent permettre de
détruire les mauvaises herbes, de combler les vides créés lors du
labour, et d’aplanir, niveler et émietter le sol en surface.

4. Plantation de l′amandier
4.1. Date de plantation

Les plantations de Novembre-Décembre sont généralement plus réussies que celles de


Janvier-Février. Lorsque les arbres sont plantés en Novembre-Décembre, les températures
ambiantes sont basses ce qui empêche la croissance des bourgeons des feuilles. Ceci donne le
temps au développement de nouvelles racines avant que les bourgeons des feuilles
commencent a se développer.

‫ﻧﻘﻞ ﺷﺠﺮة اﻟﻠﻮز ﻗﺒﻞ ﻓﺒﺮاﻳﺮ ﺗﻨﻔﻌﻬﺎ وﺗﻬﻨﻲ راﺳﻚ‬


4.2. Profondeur de plantation

Le trou de plantation doit être juste assez grand pour recevoir les racines sans que
celles-ci soient pliées ou serrées.

Le compost ou l'engrais ne devrait jamais être placé au fond du


trou, car il peut créer des problèmes pour l'arbre.

La règle la plus sûre dans des conditions ordinaires c’est que les jeunes plants soient
placés à la même profondeur qu’ils se sont développés dans la pépinière.

Pour permettre le bon contact sol-racines de l′amandier, on doit affermir le sol sous et
autour des racines avec ses doigts. L’utilisation des chaussures pour affermir le sol autour des
racines est déconseillée, car ceci peut blesser les racines et le tronc. Rappelons que les
dommages peuvent mener aux infections des blessures de couronne.

Vu que le système racinaire des arbres de la pépinière comprend des racines de


longueur différentes, il est recommandé de les tailler à une telle longueur qu’elles peuvent se
placer sans difficulté dans le trou de plantation. Cette pratique en matière de taille de racines
excessives réduira la quantité de nutriments stockée dans le système racinaire. Cependant, on
doit s’efforcer de ne tailler que les racines qui ont été endommagées.

Le champ devrait être humecté, mais ressuyé au moment de la plantation.

4.3. Densité de plantation

Dans le raisonnement de la densité de plantation, nous devons tenir compte des


conditions édaphoclimatiques, de la nature du matériel végétal, et des contraintes culturales.
On adoptera une densité faible (plus de 50 m2/arbre) sur des sols peu profonds et en absence
d′irrigation, et on peut l′augmenter si on irrigue.

Des écartements entre rangs de 7m s′avèrent adéquats pour permettre le passage des
engins, surtout au moment de la récolte. Sur le rang, il est recommandé des espacements de 5,

80
6 ou 7 m. Les densités seront alors de 285 arbres/ha, 238 arbres/ha, et 204 arbres/ha, pour les
structures 7 x 5, 7 x 6 et 7 x 7, respectivement.

5. Importance de la taille des amandiers et l’élimination de quelques fruits


5.1. La taille de l’amandier

Il y a deux types de tailles, la taille de formation et la taille des arbres en production.


Dans le but d'établir les charpentières pendant la formation de l′arbre, il est conseillé que le
nombre idéal de charpentières doit être de 3, avec une orientée vers le nord ou face au vent
dominant. Il faut que leur insertion sur le tronc soit le plus espacé possible et qu’il y soit un
angle de 120° entre elles. L’angle entre le tronc et la charpentière doit être de 45° environ.
L’exception doit être, cependant, observée pour la charpentière Nord, dont l’angle doit être
supérieure à 45°.

Figure 1. La taille de formation chez l’amandier.

Figure 2. La taille d’entretien ou de fructification chez l’amandier.

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On distinguera alors la taille de 1ère année, celle de 2ème année, celle de 3ème année et
celle de 4 ème année, ainsi que la taille des arbres en production. Cette dernière a pour but
d’assurer un renouvellement des branches fruitières pour assurer une production régulière et
bien repartie dans l’arbre.

Enfin, pour des arbres âgés et devenant peu productives, il est recommandé d’enlever
les grosses branches au milieu de l’arbre pour avoir plus de lumière au centre.

5.2. Importance de l’élimination de quelques fruits

Dans le but d′avoir une qualité de production adéquate, il est conseillé de procéder à
l’élimination des fruits en excès. Cette pratique permet d’améliorer le poids individuel des
fruits restants.

6. Fertilisation

6.1. Principes généraux

La fertilisation au moment de plantation n'est pas recommandée, puisque le plant


contient assez d'aliments pour la croissance des pousses et des racines initiales. L’application
de l'azote devrait être retardée jusqu'à ce que les pousses soient environ 10 à 15 cm de
longueur.

Tableau 1. Les besoins et les apports de fertilisants de l’amandier (Rdt=Rendement).

Exportations Immobilisation Besoins totaux Apport


(kg/ha) (bois et (kg/ha) Kg/ha
charpente)
(kg/ha)
Rdt Rdt kg/ha Rdt Rdt Rdt Rdt
1 t/ha 4 t/ha 1 t/ha 4 t/ha 1 t/ha 4 t/ha
Azote 10-20 40-80 40 50 100 30 90
Phosphore 1,5-2,5 6-10 6 18 37 20 50
Potassium 13-15 52-60 30 55 108 40 100
Calcium 1,5-2,5 6-10 30 45 56 - -
Magnésium 0,8-1,0 3,2-4,0 4 8 14 20 50
Fer 0,4-0,6 1,6-2,4 1,5 - - Si sol basique
Manganèse 0,04- 0,16- 0,5 - - Si sol basique
0,006 0,24
Zinc 0,1-0,3 0,4-0,12 0,8 - - Oui

6.2. Intérêt des cultures de couverture et des engrais verts

Le plus grand avantage des cultures de couverture réside dans l’amélioration de sol et
une meilleure pénétration de l'eau. Ces avantages sont cumulatifs, et se réalisent après
quelques années, et pas juste après une saison.
Seulement les cultures de couverture posent le problème de gelée au printemps, vu que
la terre couverte est souvent plus froide qu’une terre nue. Dans le but de réduire le risque de

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gel, il est recommandé de garder le sol du verger humide, car l’humidité du sol fournira assez
de chaleur pour empêcher des dommages de gel.

6.3. Importance d’une bonne gestion de l’azote

L’azote est considéré comme le facteur clé de la croissance de l’amandier. Il est


nécessaire pour remplacer et fortifier le bois fruitier. En outre, il est nécessaire pour la
croissance et le développement du fruit. La demande de l'azote est due au développement de
fruit, la formation de feuillage et son stockage dans les racines et les branches. Il est donc
important de satisfaire la demande de l’arbre en azote, puisqu'un manque de cet élément peut
réduire les rendements.

La majeure partie de l'azote appliqué à un verger d'amandier devient une partie du


grain, coque et coquille. Par conséquent, le rendement projeté peut être employé pour estimer
la quantité nécessaire pour remplacer l'azote exporté dans la récolte.

Il est déconseillé de sur-fertiliser un verger d'amande, car ceci pourrait mener à la


croissance végétative excessive qui peut créer l’ombrage pour le bois fruitier. En outre, la
fertilisation excessive augmentera les coûts de production et mènera à la contamination des
eaux souterraines.

Dans le but de maximiser l'efficacité d'azote et réduire au minimum les pertes, il est
recommandé de :

• Appliquer l’azote seulement quand les feuilles sont présentes et les racines de l'arbre
sont en activité.
• Fractionner la dose recommandée d’azote tout au long de la saison de croissance,
puisque les jeunes arbres fruitiers ont une prise assez constante de N,
• Apporter une partie de l’azote avant la reprise de végétation et juste avant une
irrigation pour un verger adulte. Le reste de N devrait être appliqué pendant la saison
de croissance.
• La fertigation a été montré très efficace dans la valorisation des apports d’azote.
• Réduire au minimum les pertes en fertilisant l'arbre et pas la culture de couverture ou
les adventices, et en évitant d’appliquer des quantités d’eau excessives, vu que l'azote
est soluble et se déplace avec l'eau.

7. Conduite de l’irrigation

Les besoins de l'amandier se situent autour de 400 mm d'eau (en culture en sec). En
culture en irriguée il donne d'excellents résultats.

Bien que l’amandier soit connu comme une espèce résistante à la sécheresse, il répond
bien aux apports d’eau. Il a été démontré que l’irrigation de l’amandier permet de doubler le
rendement. Il a été montré que des apports modérés en eau de l’ordre de 50% de l’ETP
(demande climatique) sont suffisants pour maintenir l’arbre dans un bon état végétatif sans
excès pouvant compromettre la production de grains.

Les apports en eau sont recommandés durant les mois de mai, juin et juillet pendant
lesquels les besoins sont maximum.

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Ce sont les systèmes d’irrigation localisée (goutte à goutte ou diffuseur) qui permettent
une alimentation en eau régulière bien essentielle à une productivité optimale de l’amandier.

La disponibilité ou le manque d’eau ont les effets suivants :

• l’accroissement du volume de l’arbre et par conséquent le nombre de fleurs et de fruits,


• Le stress hydrique a un effet négatif sur la production de l’année suivante, car le taux
de nouaison des fleurs est fonction du taux de satisfaction des besoins en eau l’année
précédente,
• Le manque d’eau est responsable de la production d’amandes aplatis et fripés, vu que
l’arbre qui souffre d’un stress hydrique fait appel à toutes les réserves d’eau retenues
dans ses tissus, y compris les graines.

8. Management des mauvaises herbes

La conduite en sol nu avec le travail du sol était la solution aux problèmes causés par
la présence des adventices dans les vergers. Bien que cette technique laisse des vergers
propres, et économise l’eau, elle est coûteuse, elle tasse le sol, détruit les radicelles là où elles
sont plus actives, augmente les risques d’érosion, réduit le taux de matière organique, et
favorise le lessivage des éléments nutritifs solubles.

Actuellement, de nouvelles techniques sont mises en œuvre. Il s’agit de l’utilisation


des cultures de couverture et le désherbage des rangs (Figure 1). La couverture du sol peut se
faire soit naturellement ou par des semis. Elle permet d’améliorer la structure du sol et
favorise le développement des radicelles en surface du sol.

Figure 3. L'entretien d'un enherbement représente 3 à 4 passages au broyeur et


trois désherbages par an.

Le désherbage des rangs se fait souvent par voie chimique. On doit utiliser des
herbicides de contact pour éviter de causer des problèmes de phytotoxité sur les arbres
d’amandier.

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9. Management des maladies de l’amandier
Maladie Symptômes Méthode de lutte
Cloque Attaque le feuillage et cause ƒ Traitez à l’aide de spécialités à base
la boursouflure du limbe. du Zirame 76% ou Thirame 80%.

Maladie criblée Apparition de ponctuations ƒ Eliminez les rameaux présentant des


rondes sur le feuillage, les chancres avant et après l'hiver.
fruits et les rameaux. ƒ Evitez les arrosages par aspersion.
ƒ Traitez chimiquement en même
temps que pour la cloque.

Monilia Desséchement des fleurs et ƒ Collectez les fruits ainsi que les
des rameaux. rameaux malades pour les brûler.
ƒ Utilisez des produits à base de
cuivre en automne à la chute des
feuilles.
ƒ Protégez le verger au moyen de
fongicides de synthèse à base de
Thiophanate.

Verticilliose Flétrissement des feuilles et ƒ Evitez de planter l’amandier dans


des rameaux et parfois de des parcelles ayant eu des solanées
tout l’arbre. maraîchers comme l’aubergine, la
tomate, ou la pomme de terre, le
melon et la luzerne.
ƒ Modérez la fumure azotée et
l’irrigation pour éviter une
croissance excessive.

10. Management des insectes


Les principaux insectes posant problème chez l’amandier sont les capnodes, les
pucerons et les acariens. Bien observer l’état d’infestation de l’amandier pour juger de
l’opportunité de recourir à l’utilisation d’un insecticide.

Utiliser l’Omite 570 EW, à la dose de 150 cc/hl pour maîtriser les acariens, et le
Trebon 20 EC, à la dose de 35 cc/hl contre les pucerons.

11. La récolte et post-récolte des amandes

Le rendement moyen par hectare est de 25 à 50 qx d'amandes fraîches et de 7 à 10


qx/ha d'amandes sèches. La duré économique de la plantation se situe entre 30 et 40 ans.

La récolte des amandes doit être faite le plus tôt possible. Les attaques d’insectes
posent plus de problèmes lorsqu’on tarde la récolte. Par conséquent, il est important de
cueillir les fruits dès qu'ils sont murs.

Il est recommandé de fumiger immédiatement les fruits pour arrêter d'autres attaques,
vu que les rejets sont dus à l'infestation par les insectes.

85
12. Débouchés

Le Maroc se place au 5ème rang des pays producteurs d’amandes. La quasi totalité de la
production est consommée localement, et environ 1000 tonnes constituées principalement
d’amandes amères sont exportées.

Pour améliorer les rendements et la qualité et protéger le produit national, nous


recommandons :

9 D’organiser la profession des producteurs d’amandes,


9 D’organiser les circuits de commercialisation,
9 Mieux valoriser le produit amande par un conditionnement attrayant et une
diversification du produit fini.

Références bibliographiques.

Benazoun A. 2001. Bulletin Mensuel d’Information et de Liaison du PNTTA. N° 87.

Collectif. 1997. L’Amandier. Monographie du centre technique Interprofessionnel des Fruits


et Légumes. 167 pages. Ed. CTIFL.

Ezzahiri B., M. Bouhache, M. Mihi, et I. Erraki. 2004. Index phytosanitaire du Maroc. Edition
2004. Ed. AMPP, 257 pages.

Laghezali M. 1985. L'amandier au Maroc . In . GREMPA, colloque 1985 . Paris : CIHEAM,


1985. - n. 1985-I, p. 91-96 : ill., réf., tabl. (Options Méditerranéennes : Série Etudes ; n. 1985-
I). Sur les Aspects de l'Amélioration, d.l.C.e.d.l.P.d.l.A., 1985/06/10-14, Thessalonique
(Greece).

Loussert R., Moussaoui H., Walali Loudyi D. 1989. L’Amandier et sa culture au Maroc.
Document scientifique et technique. Editions. Actes I.AV. Hassan II. 147 p.

Walali L.D. and M. Raki. Non daté. La culture de l’amandier au Maroc. Options
Méditerranéennes. P. 71-75.

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Les Techniques de Production Optimales (TPO) pour l’amandier (Prunus amygdalus batsh)
Par
Si Bennasseur Alaoui

Techniques Recommandations
A. Installation de - L’amandier est tolérant au calcaire actif. C’est une espèce résistante à la chlorose grâce a sa capacité d’extraire
l’amandier le fer.
1. Préparation du sol : - Défoncement par trou de plantation ou sous-solage sur toute la parcelle à une profondeur d’environ
Labour 70-80 cm à l’aide du chisel ou la charrue à soc.
- Faire des reprises superficielles pour permettre la destruction des mauvaises herbes, combler les vides
créés lors du labour, aplanir, niveler et émietter le sol en surface si toute la parcelle est travaillée.
2. Fertilisation de fond Elément Besoins totaux
(kg/ha/an)
Rdt (1 t/ha) Rdt (4 t/ha)
Azote (N) 50 100
Phosphore (P2O5) 18 37
Potassium (K2O) 55 108
Calcium (CaO) 45 56
Magnésium (MgO) 8 14
- Adapter les apports au rendement objectif et à la richesse du sol en N, P, et K, vu qu’on ne peut pas
donner une formule unique de fumure pour tous les cas de figures.
- Appliquer le fumier dans les trous destinés à la plantation d’amandier et le mélanger au sol.
3. Matériel végétal - Utiliser les variétés qui présentent une bonne vigueur, une bonne qualité et une résistance acceptable
aux principales maladies. Les variétés suivantes sont à utiliser : Abiod, AT 8, Desmayo, Fournat,
Ramlet 2 à besoin en froid faible et en chaleur moyen à fort ; Texas à besoin en froid moyen, et à
besoin en chaleur fort ; Tuono, Ferragnes, et Ferraduel, a besoin en froid fort et très fort, et a besoin en
chaleur, respectivement faible, et moyen.
- Planter deux, trois ou quatre variétés intercompatibles et ayant des périodes de floraison qui
chevauchent pour assurer la fécondation croisée qui est obligatoire pour la plupart des variétés
d’amandier.
- Dans le cas de l’association de 2 variétés, planter Desmayo x Abiod ; Markona x Drake ; Markona x
Fournat ; Nonpareil x Drake ; Ferragnes x Ferraduel. Dans le cas de l’association de plus de 2

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Techniques Recommandations
variétés, planter Marcona x Fournat x Avola ; Marcona x Fournat x Drake ; Desmayo x Nec Plus
Ultra x Avola ; Marcona x Fournat x Nonpareil x Drake. Les variétés pollinisatrices sont mentionnées
en gras.
- Planter un rang sur cinq ou sur quatre avec la variété pollinisatrice, une fois la variété de fond choisie.
4. Date de plantation - Effectuer un piquetage précis pour obtenir un verger régulièrement planté et faciliter les travaux
ultérieurs.
- Planter l’amandier entre Novembre et Décembre, car meilleur résultat que les plantations de Janvier-
Février.
- Le champ devrait être humecté, mais ressuyé au moment de la plantation.
5. Densité de plantation et - Le trou de plantation doit être juste assez grand pour recevoir les racines sans qu’elles soient pliées ou
profondeur serrées.
- Placer le jeune plant à la même profondeur qu'il s'est développé dans la pépinière, car le porte-greffe
est souvent plus tolérant aux espèces de Phytophthora que l′amadier.
- Affermir le sol sous et autour des racines avec ses doigts, pour permettre le bon contact sol-racines de
l′amandier. L’utilisation des chaussures pour affermir le sol autour des racines est déconseillée.
- Placer les arbres selon des écartements entre rangs de 7-8 m pour permettre le passage des engins,
surtout au moment de la récolte. Sur le rang, il est recommandé des espacements de 5, 6, 7 ou 8 m en
zone bour favorable. Les densités seront alors de 285 arbres/ha, 238 arbres/ha, et 204 arbres/ha, pour
les structures 7 x 5, 7 x 6 et 7 x 7, respectivement.
- Adopter une densité faible, correspondant a la structure 12x12, 10x10 ou 9x9 (plus de 80 m2/arbre) en
bour défavorable sur des sols peu profonds et en absence d′irrigation.
B. Entretien de la culture
1. Importance de la taille - Veiller à l’établissement de 3 charpentières pendant la formation de l′arbre, dont une sera orientée vers
le nord ou face au vent dominant.
- L’insertion sur le tronc des charpentières doit être soit le plus espacé possible et qu’il y est un angle
de 120° entre elles. L’angle entre le tronc et la charpentière doit être de 45° environ. L’exception doit
être cependant observée pour la charpentière Nord qui doit être supérieure à 45°.
- La taille de production a pour but d’assurer un renouvellement des branches fruitières pour assurer
une production régulière et bien répartie dans l’arbre.
- Enfin, pour des arbres âgés et devenant peu productives, il est recommandé d’enlever les grosses
branches au milieu de l’arbre pour avoir plus de lumière au centre.
2. Désherbage - Procéder a deux ou trois passages de cover crop en automne et au printemps pour éliminer les
mauvaises herbes et limiter l’évaporation.
- Nettoyer les champs destinés à une plantation d’amandier à l’aide d’herbicides de contact tel que

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Techniques Recommandations
Gramoxone.
- Durant les deux années suivantes: on recommande l’utilisation de l’Heritrol Forte (Aminotriazole +
2,4-MCPA+Atrazine) à la dose de 6 L/ha ou Heritrol Forte Flow (Aminotriazole + 2,4-MCPA) à la
dose de 7 L/ha.
- Actuellement, de nouvelles techniques sont mises en œuvre. Il s’agit de l’utilisation des cultures de
couverture et le désherbage des rangs.
- La couverture du sol peut se faire soit naturellement ou par des semis. Elle permet d’améliorer la
structure du sol et favorise le développement des radicelles en surface du sol.
3. Pollinisation - Associer les ruches d’abeilles au verger d’amandier au moment de la floraison.
- Placer au moins 3 ruches par hectare.
4. Gestion de l’irrigation - Maintenir l’humidité au dessus de 50% de la capacité au champ sur les premiers 30 cm du profil.
- Procéder à des irrigations durant les mois de mai, juin et juillet.
- Procéder aux irrigations pendant la période sèche de façon à compléter les apports de pluie pour
satisfaire les besoins de l’amandier qui s’estiment a 800 mm/an.
- Adopter l’irrigation localisée ou goutte a goutte pour économiser l’eau et réduire l’infestation
des mauvaises des mauvaises et l’incidence des maladies.
5. Suivi et lutte contre les - Observer de très près les arbres de l’amandier pour dépister les maladies à leur début.
maladies - Traiter contre les principales maladies dont : le Monilia, la verticilliose, la maladie criblée, le cloque,
la tavelure, et l’anthracnose.
6. Suivi et lutte contre les - Bien observer l’état d’infestation de l’amandier par les capnodes et les pucerons, et les acariens pour
insectes juger de l’opportunité de recourir à l’utilisation d’un insecticide.
- Utiliser l’Omite 570 EW, à la dose de 150 cc/hl pour maîtriser les acariens, et le Trebon 20 EC, à la
dose de 35 cc/hl contre les pucerons.
C. Récolte et post-récolte - La récolte des amandes doit être faite le plutôt possible, dès que les fruits sont secs, sinon les attaques
d’insectes seront importantes.
- Il est recommandé de les fumiger immédiatement pour arrêter d'autres attaques, vu que les rejets sont
dus à l'infestation par les insectes.

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Itinéraire Technique Optimal-Amandier


Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet

Labour : Défoncer le sol à une profondeur de 40-70 cm à la charrue à disque.

Reprise superficielle du sol : Chisel ou vibroculteur.


Déstruction des mauvaises herbes, élimination des lacunes crées lors du labour, et nivellement du sol.

Apport des engrais de fond : ne pas placer le compost ou l'engrais au fond du trou.
(60 unités de N un mois avant floraison;
Plantation : Creuser à une profondeur permettant d'éviter le pliage des racines.
(Marcona, Fournat de Brezenaud, Ferraduel, Ferragnès, et Tuono).
(Plantations de Décembre-Janvier meilleures que celles de Février et Mars).

‫ﻧﻘﻞ ﺷﺠﺮة اﻟﻠﻮز ﻗﺒﻞ ﻣﺎرس‬


Apport d'azote (N) : doit être retardé jusqu'au stade 10-15 cm des pousses.

2 à 3 passages par an d'outils à disques ou à dents pour éliminer les mauvaises herbes.
Désherbage chimique par les herbicides systémiques ou de contact.
(Plusieurs spécialités, dont les herbicides de contact et systémiques)

Désherbage tardif

Traitements contre maladies : (Phytophtora, Verticillium, Chancre bactérien, Monilia) et ravageurs (Acariens et Pucerons).
Taille de formation pendant les 3-4 premières années, et taille de production après.
Août Septembre Octobre Novembre Décembre Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet

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