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Chapitre 1 

: Présentation du projet

Le projet que nous allons étudier ici est un bâ timent R+3 localisé à Keur
un massar.
Ce lotissement est destiné principalement pour l’habitation
Il s’agit d’un bâ timent avec un RDC + 3 étages, de forme régulière avec
terrasse inaccessible.

Les niveaux sont disposés comme suit :


 Un RDC de 3,2 m de hauteur
 Tous les étages courants, allant du premier jusqu’au troisième ont
une hauteur de 3m
 Une terrasse inaccessible

Les caractéristiques géométriques du bâ timent

Hauteur total
(m)
Longueur (m)
Largeur (m)
I. Béton Armé : Généralités

La première histoire du béton armé est la gestation d’une idée, celle de


l’association fer / béton qui n’apparait pas d’un seul coup, ni sous une
forme unique mais qui émerge progressivement comme un faisceau de
recherches convergentes.
A la fin du XVIII siècle, l’introduction d’armatures dans le mortier est
dans l’air et de nombreuses propositions voient le jour, Ainsi en 1774,
Loriot suggère d’incorporer le fer dans le mortier. En 1792 Loundon
recommande l’utilisation d’un treillis de fer noyé dans du ciment, l’idée
est reprise par Fleuret vers 1807, puis par Raucourt en 1824.

C’est un peu en marge de cette recherche directement liée à la


construction que Joseph Lambot a eu l’idée d’utiliser une armature de
métal dans les mortiers. S’inspirant des techniques de moulage en
sculpture, il fabriqua avec du fil de fer et du mortier des caisses pour
orangers et des réservoirs en 1845 puis une barque en 1849, en 1855 il
dépose un brevet qui passe inaperçu.

Puis quelques années plus tard un autre jardinier Joseph Monier a


également apporter sa contribution à la création du béton armé.
Cet horticulteur eut l’idée d’utiliser cette même technique pour
solidifier les bassins des réservoirs d’eau et d’abreuvoir. Les années
suivantes il déposa cinq brevets et adapta sa technique de constitution
aux ponts.

Les premières applications du béton armé au bâ timent sont dues à


COIGNET (fer profilés noyés dans le béton en 1852) et HENNEBIQUE
qui à partir des formules simples, réalise les projets les plus divers :
- Première dalle en béton armé de fer ronds (1880)
- Poutre avec étriers (1892)
- Pont route de Châ tellerault (1898)
- Premier immeuble en béton armé, rue Danton à Paris (1900)

Le premier cours de béton armé est donné à l’É cole Nationale des Ponts
et Chaussées en 1898 et le premier règlement français de calcul des
ouvrages en béton armé parait en 1906.
Le BAEL91 (Béton Armé aux É tats Limites) est le dernier règlement en
vigueur avant la parution de l’Eurocode2.

II. LES MATERIAUX

1. Le Béton armé

Le béton armé est un matériau obtenu en ajoutant au béton des barres


en acier. Ces barres sont généralement appelées armatures. Les
armatures sont disposées dans les zones tendues de manières à résister
aux contraintes de traction, à limiter l’ouverture des fissures et
éventuellement à renforcer dans les zones du béton armé comprimé la
résistance à la compression du béton.

2. Les caractéristiques des matériaux

La structure porteuse de notre bâ timent est constituée du béton armé


qui est un mélange de béton et d’acier. Ci-dessous on explicitera les
caractéristiques de ces matériaux constitutifs.

a. Le Béton

Le béton est un matériau formé par un mélange granulaire (sable,


gravier, air), d’eau, aggloméré par un liant hydraulique (ciment)
complété par des adjuvants. Les proportions adéquates (donné par un
laboratoire spécialisé) de chaque constituant sont indiquées par une
formulation spéciale à chaque cas selon les performances souhaités et
les propriétés du squelette granulaire.
Les caractéristiques premières recherchés pour un bon béton sont :

 La résistance mécanique à la compression


 Perméabilité ou résistance à la pénétration de l’eau
 Résistance aux agents agressifs extérieur tels que les
produits industriels, l’eau de mer, les eaux acides
 Porosité
 Retrait, fluage
 Maniabilité c’est-à -dire la facilité de mise en œuvre

Pour maximiser les performances du béton on doit lui assurer un


murissement adéquat.

b. Les caractéristiques mécaniques

Le béton est caractérisé par une bonne résistance à la compression fcj et


une résistance médiocre à la traction ftj. Un module de Young qui prend
deux valeurs selon que l’on considère des déformations instantanées Eij
ou des déformations à long termes, déformations différées, Evj.

 Essais appliqués au béton

Expérimentalement la résistance à la compression se mesure le plus


souvent sur des éprouvettes cylindriques de diamètre 16cm et de
hauteur 32cm. La résistance à la traction s’obtient soit par essai de
traction par fendage (essai brésilien) soit par essai de flexion sur
éprouvette prismatique.

Fig.2.1 Essai de compression et de traction sur éprouvette


 Résistance à la compression

Dans les cas courants, un béton est défini par une valeur de sa
résistance à la compression, à l’â ge de 28 jours, dite Valeur
caractéristique requise. Cette résistance se mesure par des essais de
compression simple sur éprouvette cylindriques de section 200 cm2 et
de hauteur double de leur diamètre (les éprouvettes sont dites 16-32)

Elle est notée fc28 et s’exprime en MPA et correspond dans la norme à la


valeur de la résistance au-dessous de laquelle peuvent se situer au plus
5% de la population de tous les essais des essais sur éprouvette 16*32.
Cette résistance caractéristique est donc bien inférieure à la valeur
moyenne des résultats d’essais.

Cette résistance varie en fonction du béton et le règlement donne des


lois d’évolution de fcj (résistance en compression à j jours) en fonction
de l’â ge j en jours.

Fig.2.1.b É volution de la résistance en


Compression d’un béton en fonction de
Son â ge

Pour les bétons non traités thermiquement on admet (BAEL) :

J28 fc28  40 MPa fcj = j.fc28/(4,76+0,83j)


fc28 40 MPa fcj =j.fc28/(1,40+0,95j)
J=28 fcj=fc28 pour les calculs de résistance
28J60 fc2840 MPa fcj=j.fc28/(4,76+0,83j) pour les calculs de déformation
J60 fcj =1,1fc28. Pour les calculs de déformation
Résistance à la traction du béton

La résistance à la traction du béton à j jours noté ftj et exprimé en MPa


est définis conventionnellement par la formule :

ftj= 0,6 +0,06 .fcj Si fc28 60 MPa et ftj= 0,275 .fcj 2/3.


Si 60fc2880
MPa

Quelques valeurs

fc28 (MPa) 20 25 30 40 60 80
fc28 (MPa) 1,8 2,1 2,4 3 4,2 5,1

Tableau 01 valeur de fc28 et ft28

Déformation longitudinale du béton

Un essai de compression simple sur éprouvette 16 32 permet


d’obtenir le diagramme expérimental contraintes-déformations du
béton ci-dessous. Réglementairement on applique des coefficients de
sécurité sur la résistance du béton et le diagramme qui sera utilisé
pour les calculs à L’ELU (É tats Limites Ultimes) sera le diagramme
dit de calcul.la résistance de calcul à la traction sera négligée

Le béton est un matériau fragile il se déforme peu avant la rupture.


La loi de comportement fait apparaitre une zone élastique
(quasiment linéaire) et une zone plastique.
fbc = 3.5 10 -3 si fcj <40 MPa et Ebc2 = (4,5-0,025. fcj) . 10-3

fbu = 0,85. Fcj/(Ø .Ýb)


Est la résistance à la compression pour le
calcul à L’ELU avec :

Ø= 1 pour les charges appliquées plus de 24h (0.9 entre 1 et 24h et 0,85
si <1h
Ýb= 1,5 à l’ELU normal et 1,15 à l’ELU accidentel

Un élément de béton comprimé admet dès l’application de la charge une


déformation instantanée.
Mais au cours du temps, cette déformation va continuer à croitre du fait
du fluage (déformation dans le temps, sous charge constante) et sera
même 3 fois plus importante que la déformation instantanée.
Déformations instantanées Déformations différées

Sous des contraintes Les déformations différées comprennent le retrait


normales d’une durée et le fluage. Le module de déformation différée
d’application inférieure à 24 correspondant à des charges de longue durée
heures, on admet à l’â ge de j d’application (réglementairement plus de 24h)
jours, un module de est :
déformation instantanée du EVJ = 3700 fcj 1/3 si fcj <60 MPa
béton de : Evj = 4400 fcj 1/3

Eij = 11000 fcj 1/3


c. L’acier

Le matériau acier est un alliage de fer et de carbone en faible


pourcentage. Les aciers utilisés en BA sont les aciers de nuances douce
(0,15 à 0,25 % de carbone) et les aciers de nuances mi-dure et dure
Chapitre 2 : CONCEPTION ET PRE-DIMENSIONNEMENT

I. CONCEPTION DE LA STRUCTURE

La conception de la structure est la phase la plus importante dans


l’étude d’une construction, elle consiste dans le choix de la
structure la plus optimale, c’est-à -dire celle qui respecte le plus,
les exigences du maitre d’ouvrage, de l’architecte et du bureau de
contrô le, tout en gardant une structure bien porteuse, facile à
exécuter et moins couteuse sur le plan économique.
Aussi, le respect des normes qui réglemente le type de la
structure étudiée est indispensable. La conception se base sur les
plans d’architecte, ces plans sont donnés ou reproduit sur
AUTOCAD pour faciliter la manipulation.

En général les étapes à suivre dans cette phase sont :

 Vérifier la faisabilité de la variante


 S’assurer que les plans respectent les fonctions prévues pour la
construction ;
 Respecter les normes et les règles qui régissent une telle
construction
 Vérifier la conformité entre les niveaux de la structure ;
 Chainer les poteaux
 S’assurer que les poutres et les dalles sont bien appuyés ;
 Pré-dimensionner les éléments (dalles, poutres, poteaux et voiles)
 Renommer les niveaux ainsi que leurs éléments ;
 Définir les dalles et indiquer leur sens de portée.
 Tracer les axes verticaux et horizontaux des poteaux et donner la
cotation
 Dessiner le plan de coffrage

II. PRINCIPE DE LA DESCENTE DE CHARGE


La descente de charges a pour objectif d’étudier le transfert des
charges dans la structure. L’objectif étant de connaitre la
répartition et le cheminement des charges sur l’ensemble des
éléments porteurs de la structure depuis le haut jusqu’aux
fondations.
Les valeurs obtenues permettront de dimensionner les éléments
porteurs voir dans certains cas, de modifier la structure

1- Système porteur d’une structure

La structure composée de tous les éléments porteurs est appelée


système porteur, il correspond au squelette du bâ timent. Le reste
constitue l’enveloppe du bâ timent.
Il existe 4 familles d’éléments porteurs :
- Les porteurs horizontaux (planchers ou dalles, poutres)
- Les porteurs verticaux (poteaux, murs ou voiles)
- Les charpentes
- Les fondations

Sur un élément porteur agissent :


o Les charges qui lui sont directement appliquées
o Les charges transmises par les éléments qu’il supporte

La descente de charges consiste donc à s’assurer du bon cheminement


des charges dans notre structure porteuse du haut vers le bas.

2- Les planchers
Un plancher est une structure porteuse horizontale séparant les
différents niveaux d’un bâ timent et qui est capable de supporter des
charges.
Cet élément porteur supporte son propre poids ainsi que celui des
revêtements, des murs, des cloisons ainsi que des charges d’exploitation
Ils peuvent être réalisés à partir de divers matériaux dont le béton. En
outre les planchers en béton ont des fonctions isolantes : isolations
phoniques, isolation thermique. On peut alors différencier cinq types de
planchers en béton :

- La prédalle
- Le plancher collaborant
- La dalle alvéolaire
- Le plancher à poutrelle
- La dalle pleine

3. Les poutres

Ce sont des structures porteuses en béton armé destiné à supporter le


poids propre de la maçonnerie, les charges permanentes et ceux
d’exploitation du plancher. Elles reçoivent en général des charges
verticales qu’il transmet sur ses appuis.

4. Les poteaux

Ce sont des éléments porteurs verticaux chargés de reprendre les


charges et surcharges issues des différents niveaux pour les transmettre
au sol par l’intermédiaire des fondations.
Ce sont des éléments sollicités en compression dont l’élancement
mécanique et ses types de liaisons influent sur un risque de flambement.
Ils servent aussi de chainage vertical et participent à la stabilité de la
construction.

5. Les fondations

Un ouvrage quelle que soit sa forme, et sa destination, prend toujours


un appui sur un sol d’assise. Les éléments qui jouent le rô le d’interface
entre l’ouvrage et le sol s’appellent fondations. Ainsi, quel que soit le
matériau utilisé, sous chaque porteur vertical, mur, voile ou poteau , il
existe une fondation.

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