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La nouvelle macroéconomie keynésienne bouakhaden/Gjij

Le dernier thème traitant la nouvelle macroéconomie keynésienne porte sur


la problématique suivante : « comment défendre l'hypothèse « des rigidités
des prix » en se basant sur les fondements microéconomique introduits
dans la macro? »

Section 1: Rigidités nominales sur les deux marchés

1) Rigidités nominales des salaires :


 Plusieurs auteurs « nouveaux keynésiens » ont cherché a rationaliser les hypothèses
de rigidité nominales de salaires tels que Stanley Fisher (1977) et John Taylor (1980),
qui remarquent que les salaires nominaux ne sont pas négociés en permanence car
ils font l’objet de contrats valables pour des périodes relativement longues.
 Mais pourquoi les agents préfèrent signer des contrats de LT, plutôt que de
renégocier en continu les conditions salariales?
 Parce que les changements récurrents sont trop coûteux pour les entreprises, à
savoir: dépenses d’information, de communication et de gestion… que les entreprises
supportent quand elles modifient leurs prix.
2) Rigidités nominales sur le marché des biens :

- Les nouveaux keynésiens veulent également montrer qu’il peut être rationnel de la part des
firmes de fixer les prix.
 Pourquoi il est rationnel de ne pas augmenter les prix?

- Car les firmes portent un certain respect à leur clientèle. De ce fait, elle ne font pas des
augmentations des prix.
 Pourquoi il est rationnel de ne pas baisser les prix?

- Les consommateurs jugent que le prix porte également un signal de qualité. Donc une
baisse de prix risquerait être interprétée comme une dégradation de la qualité du produit.

Section 2: Rigidités réelles sur le marché du travail


 Les nouveaux keynésiens insistent sur la présence d’un chômage involontaire
découlant de la rigidité du salaire réel.
 Ils essayent de fonder micro-économiquement ces rigidités en montrant qu’elles
résultent d’un processus rationnel d’optimisation de la part des agents.
 Ils montrent que les comportement rationnels des agents n’impliquent pas que les
marchés s’équilibrent spontanément.
 Il y a trois grandes théories permettent d’expliquer la rigidité du salaire réel :
1- La théorie des contrats implicites :
- Elle a été développé par Costas Azariadis en 1975, elle repose sur l’idée que les salariés évitent les
risques lorsque l’entreprise nouait avec eux des contrats d’assurance contre un environnement
défavorable.

- Donc, aux termes de ces contrats, l’entreprise garantit à ses salariés un revenu régulier quelque
soit la situation conjoncturelle de la firme:

 Si la conjoncture est médiocre, les salariés ne sont pas licenciés, leur revenu ne baisse pas.

 Si la conjoncture est excellente, la firme n’augmente pas les salaires.

2- Les théories du salaire d’efficience :


- Elles expliquent pourquoi, lorsqu’il y’a du chômage, les firmes n’abaissent pas le salaire. Ce n’est
pas bénéfique pour les entreprises de réduire le salaire car la productivité des travailleurs n’est pas
indépendante de ce salaire.

- Des économistes ont proposé diverses modèles explicatives de la manière dont l’augmentation des
salaires réels au-delà du prix d’équilibre du marché de travail la motivation et l’efficacité et la
productivité du travailleur tels que:

Le modèle de Le modèle de Le modèle de tire-au- Le modèle d’équité:


sélection adverse: rotation des flanc:
emplois(turn-over):
Les entreprises ont L’entreprise lève le L’entreprise lève le L’entreprise lève le
des informations salaire réel pour éviter salaire réel car il salaire
réel car il
imparfaites sur les permet d’élever la
travailleurs les coûts de turn-over permet d’accroitre la productivité et
potentiels au (empêcher ses motivation des l’efficacité des
moment de leur travailleur.
travailleurs travailleurs (minimiser
embauche. Donc,
elles lèvent le salaire expérimentés de le risque de laisser-
pour attirer les quitter l’entreprise). aller).
travailleurs de bonne
qualité.
3- L’approche insiders/outsiders :
- Elle a été développé au début des années 80 par Lindbeck et Snower. Cette théorie
tente d’expliquer pourquoi les salaires demeurent rigides alors qu’il y’a du chômage
involontaire.
- Les insiders sont les travailleurs qualifiés et bien intégrés dans l’entreprise alors que
les outsiders sont les travailleurs inemployés, désireux de se faire embaucher, ou
employés irrégulièrement.
- Le pouvoir des insiders influence en partie les décisions de salaires et d’emploi.
 En situation de récession, les insiders négocient un salaire élevé compatible avec le
maintien de leurs emploi.
 En situation de reprise, ils en profitent pour obtenir une augmentation de salaire plutôt
que de favoriser un accroissement de l’emploi.

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