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Résumé des théories en économie générale

Sujet Explication théorique


Les classiques (libéraux) Les keynésiens
Les classiques expliquent le chômage par : Selon les keynésiens :
- Rigidités institutionnelles qui empêchent le fonctionnement normal du - L’insuffisance de la demande des biens et services qui empêchent les entreprises à produire et donc à embaucher;
marché du travail : existence des syndicats, la sécurité sociale, le droit du - La baisse des salaires nominaux, comme le préconisent les libéraux, ne réduit pas le chômage et n’est pas souhaitable
Chômage. travail (salaire minimum, indemnité de licenciement,…) car elle va réduire la demande.
- Indemnisation du chômage qui encourage les personnes de rester en chômage - la flexibilité des salaires ne peut pas réduire le chômage c’est la demande effective qui peut stimuler l’activité et donner
(chômage volontaire) la création d’emploi.
Le chômage existe car il existe des limitations à la flexibilité des salaires - Le chômage est involontaire.
- Théorie quantitative de la monnaie (Fischer)
Selon la théorie quantitative de la monnaie, lorsque le volume des transactions
et la vitesse de circulation de la monnaie ne se modifient pas, une variation de Pour les keynésiens, la monnaie n’est pas neutre et a des incidents sur la production et l’emploi. Des taux d’intérêt
la quantité de la monnaie entraîne une variation des prix. Ou encore une faibles favorisent l’investissement et donc la production.
La politique augmentation de la masse monétaire entraine une augmentation des prix Selon Keynes, la monnaie joue un rôle actif dans l’économie, les crédits distribués par les banques permettent de financer
monétaire (inflation). Ainsi, la monnaie est neutre car elle ne peut pas agir sur les la production et stimulent par conséquent l’activité économique. La pensée keynésienne peut être résumée à travers la
grandeurs réelles (la production et l’emploi). célèbre phrase : « tant qu’il existe du chômage, l’emploi varie proportionnellement à la quantité de la monnaie, lorsque
- Courant monétariste (M. Friedman) l’économie connaît le plein emploi, les prix varient proportionnellement à la quantité de la monnaie ».
Selon Friedman la monnaie est neutre à long terme car elle ne peut être utilisé
pour stimuler la croissance au contraire elle accélère l’inflation.
Les libéraux sont pour un équilibre budgétaire car : Les keynésiens ne sont pas contre un déficit budgétaire car :
- l’intervention de l’Etat entraîne des dépenses improductives et un - l’Etat doit intervenir parce qu’il a une responsabilité permanente dans l’économie ;
endettement ; - une hausse de la demande de consommation entraînée par la hausse des revenus de transferts et la baisse des impôts,
Le budget de
- s’il existe un déficit, l’Etat est demandeur donc augmente ses dépenses, la cela entraîne une hausse de l’investissement en réalisant des investissements publics et privés.
l’Etat
demande devient supérieure à l’offre et entraîne une hausse de l’inflation, donc Ce déficit pourra se résorber par des rentrées fiscales engendrées par la reprise de la croissance. Les keynésiens sont
une perte de valeur de la monnaie. partisans de l’Etat -providence ou l’intervention économique et sociale de l’Etat. (Principe du multiplicateur et de
Les libéraux sont partisans de l’Etat -gendarme (Police, Armée, Justice). l’accélérateur).
Protectionnisme Libre-échange
La théorie des avantages absolus : A. Smith
Un pays a intérêt à se spécialiser dans la production des biens pour lesquels ses coûts de fabrication sont les plus faibles
qu’à l’étranger et importer ceux pour lesquels ses coûts sont les plus élevés.
F- List est pour l’idée du protectionnisme car la mise en place de mesures La théorie des avantages relatifs : David Ricardo
protectionnistes par un pays permet la construction d’avantages comparatifs Quand un pays dispose de plusieurs avantages absolus, il doit se spécialiser là où son avantage est comparativement le
Echanges dans certaines industries « naissantes » qui n’ont pas encore les moyens de plus grand, et quand un pays ne dispose d’aucun avantage absolu, il doit se spécialiser là où son désavantage est
extérieurs soutenir la concurrence des autres pays industrialisés. comparativement le plus petit ».
Ainsi si un pays veut se lancer dans la production d’un nouveau bien, celle-ci Le théorème de HOS : E-Heckscher, B-Ohlin et P-Samuelson
ne peut être compétitive en raison de sa taille limitée. L’Etat doit donc protéger Selon ces trois économistes, les avantages comparatifs ne proviennent pas uniquement de la productivité du travail mais
cette industrie le temps qu’elle soit en mesure d’affronter la concurrence de l’ensemble des facteurs de production (capital, terres, ressources minérales) dont dispose un pays :
internationale. - Un pays a l’avantage de se spécialiser dans la production des biens qui utilise plus de la main d’oeuvre si elle est
abondante.
- Un pays a l’avantage de se spécialiser dans la production des biens à forte utilisation du capital s’il est abondant en
capital.
Facteurs internes Facteurs externes
W. Whitman Rostow : Les étapes de la croissance
Le sous-développement est un retard de développement. A. Emmanuel : Sous-développement = échange inégal
Sous- Chaque pays doit passer par cinq étapes : Emmanuel applique la théorie de l'exploitation de Marx aux échanges internationaux. Le commerce international serait
développement - 1ère étape : La société traditionnelle ; un processus d'exploitation des pays pauvres par les pays riches. En effet, les exportations des pays développés à
- 2ème Etape : Conditions préalables au démarrage destination des pays en développement incorporent moins d'heures de travail que les importations en provenance de ces
- 3ème étape : Le décollage ou « take off » mêmes pays, du fait d'une productivité plus élevée. Cet échange inégal entraîne un transfert de valeur et un surprofit
- 4ème étape : Le progrès vers la maturité pour les firmes des nations développées.
- 5ème étape : L’ère de la consommation de masse.
R. Nurkse : Les cercles vicieux de la pauvreté
S. Amin : Sous-développement = dépendance de la périphérie pauvre du centre riche
La pauvreté se traduit par un faible revenu, ce qui ne permet pas d'épargner ou
Pour Samir Amin, le système économique mondial se fonde sur une opposition irréversible d’intérêts entre les pays
d'épargner peu. L'accumulation du capital qui en résulte est donc faible, ce qui
développés (centre) et le tiers-monde (périphérie). La périphérie désigne donc, l'ensemble des pays en voie de
ne permet pas d'accroître la productivité et donc les revenus. Nurkse préconise
développement, par opposition au centre, les pays industrialisés avancés.
pour rompre le cercle vicieux un apport de capitaux étrangers.
F.Perroux : sous-développement = blocage de croissance
Selon François Perroux, le sous-développement correspond à un « blocage de croissance » résultant de la domination des pays développés. Le sous-développement des uns serait la conséquence du
développement des autres.
Le sous-développement se caractérise par un dualisme économique et social : une coupure, une fragmentation des structures économiques et sociales en deux groupes séparés (opposition entre un secteur
moderne et un secteur traditionnel, dans l’agriculture comme dans l’industrie : opposition entre les villes et les compagnes.

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