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Les Coopératives

Sommaire
1. DÉFINITION DES COOPÉRATIVES
2. NAISSANCE DES COOPÉRATIVES
3. PRINCIPES
4. LES COOPÉRATIVES AU MAROC
5. CADRE RÉGLEMENTAIRE
6. CADRE FISCAL
7. EXEMPLE DE COOPÉRATIVE AGRICOLE
1. Définition
« Un groupement de personnes
physiques, qui conviennent de se
réunir pour créer une entreprise
chargée de fournir, pour leur
satisfaction exclusive, le produit ou le
service dont elles ont besoin et pour la
faire fonctionner et la gérer en
appliquant les principes fondamentaux
régissant les coopératives, en
cherchant à atteindre les buts
déterminés »
2. Naissance des
coopératives
« Ellesont pris naissance et se sont développées
dans la première moitié du XIXe siècle, période
de grande misère ouvrière causée en grande
partie par le capitalisme organisé. Elles se sont
constituées sous la pression du socialisme
associationniste et, quelquefois, sous
l’impulsion d’un christianisme découvrant ses
responsabilités sociales. Mais la coopérative
s’enracine dans une tradition utopiste
importante, utopie écrite et utopie pratiquée qui
a donné comme résultat concluant une
alternative, une autre possibilité d’être
économiquement et socialement dans un
univers modelé par le capital »
3. Principes du travail coopératif :

• Toute personne, sans distinction, peut adhérer à une coopérative sous la seule réserve de remplir, personnellement,
les conditions de fond arrêtées par les constituants de cette dernière en raison de son activité ;
• Tout coopérateur peut se retirer de la coopérative sous la seule obligation de ne pas porter préjudice à son
fonctionnement par un retrait intempestif ;
• Tout coopérateur, quel que soit le nombre de parts qu’il possède, dispose de droits égaux et a, en conséquence, une
voix dans les assemblées générales de la coopérative ;
• Les excédents de recettes de la coopérative sur ses dépenses d’exploitation doivent être répartis entre les
coopérateurs au prorata des opérations qu’ils ont traitées avec elle ou du travail qu’ils lui ont fourni ;
• Les excédents mis en réserve ne peuvent plus être distribués aux membres de la coopérative ;
• Le capital n’est pas rémunéré en principe. Dans le cas où il le serait, l’intérêt sera d’un taux limité ;
• Le membre d’une coopérative n’est pas seulement un associé apporteur de capitaux, mais un coopérateur en ce sens
que sa participation aux activités de sa coopérative se manifeste sous forme d’apports, de cessions de biens ou de
service ou de travail ;
3. Principes du travail coopératif :

• Les coopératives ayant le même objet établissent, dans la mesure où cela satisfait leurs intérêts, des relations entre elles et
avec celles ayant d’autres objets, sur les plans économique, social et éducatif, tant à l’échelon national qu’international et
ce, dans le cadre de l’inter-coopération.
• L’entreprise fondée sur une action collective tend à la promotion et à l’éducation de ses membres qui se sont unis en raison
non pas par leurs apports respectifs mais par leurs connaissances personnelles et de leur volonté de solidarité ;
Les coopératives marocaines exercent leurs actions dans toutes les branches de l’activité humaine en cherchant
essentiellement à :
• Améliorer la situation socio-économique de leurs membres ;
• Promouvoir l’esprit coopératif parmi les membres ;
• Réduire, au bénéfice de leurs membres et par l’effort commun de ceux-ci, le prix de revient et, le cas échéant, le prix de
vente de certains produits ou de certains services ;
• Améliorer la qualité marchande des produits fournis à leurs membres ou de ceux produits par ces derniers et livrés aux
consommateurs ;
4. Les coopératives Au Maroc

15’735 coopératives « Le secteur coopératif fait partie du paysage


socio économique du Maroc depuis plus 50 ans
et reste en progression. Selon l’Office du
484’231 collaborateurs développement
de la coopération (ODCO), le tissu coopératif
Agriculture Artisanat marocain compte plus de 7 800 coopératives
(2010), tous secteurs confondus. D’après la
Habitat Pêche même source, plus de 15 % de ces coopératives
sont inactives dans le sens qu’elles n’ont exercé
aucune activité au profit de leurs membres
pendant au moins deux exercices successifs (41
% des coopératives hors secteur de l’habitat
sont inactives) ».
4. Les coopératives Au Maroc

« Le secteur coopératif a enregistré une


nette progression depuis le lancement
de l’INDH. En effet l’effectif des
coopératives, de 4 827 en 2004, 5 276
en 2006, 6 386 en 2008, a atteint 7804 en
2010. Le nombre de créations
a en effet plus que doublé entre 2004 et
2010. Le nombre de création des
coopératives est passé de 328 en 2004 à
909 en 2010. Aujourd’hui le secteur
encadrerait environ 3% de la population
active ou encore quelque 1,2 % de la
population totale. Il contribuerait ainsi à 1
% de l’emploi salarié en générant
un chiffre d’affaire de quelques 12
milliards de dirhams. »
4. Les coopératives Au Maroc

« Le secteur coopératif marocain est constitué de plusieurs


familles de structures coopératives35. L’analyse de ce secteur
révèle que la quasi-totalité (90 %) des coopératives est
concentrée dans trois secteurs d’activité : l’agriculture,
l’habitat et l’artisanat. Ces trois secteurs regroupent 74 %
des adhérents. Ce sont les secteurs traditionnels de la
coopération dans son sens de base.
Lorsque les coopératives d’habitation, qui n’exercent presque
aucune activité économique proprement dite, sont mises de
côté, il ressort que les coopératives agricoles représentent les
trois quarts du tissu coopératif national. Elles sont suivies,
mais de loin, des coopératives artisanales avec 12 %. Le
reste se trouve réparti entre les activités liées à la forêt (4 %),
la pêche artisanale (2 %), le transport (2 %) et autres. »
4. Les coopératives Au Maroc

« Le tissu coopératif marocain étant dominé par les


coopératives agricoles, sa répartition sur le territoire
national se trouve être en faveur des régions
à vocation plutôt agricole. De ce fait il est
relativement dispersé sur le territoire
national. En effet, 40 % environ des coopératives
actives se trouvent dans quatre régions : Souss-Massa-
Drâa (11,31 %), Tanger-Tétouan (10,01 %), Doukkala-
Abda (9,31 %) et l’Oriental (8,90%). Elles sont suivies
des trois autres régions qui ont chacune plus de 7 % de
coopératives (Meknès-Tafilalet, Marrakech-Tensift-Al
Haouz, Rabat-Salé Zemmour-Zaër). Les autres régions
ont chacune moins de 7 % des coopératives. »
4. Les coopératives Au Maroc

Performances d’exploitation des coopératives


« Chiffre d’affaires. Sur les 7 800 coopératives actives (de 2010),
seules 1 163 ont déclaré leur chiffre d’affaires pour l’exercice 2008,
les coopératives d’habitat ne sont pas concernées. Prises
ensembles, ces coopératives cumulent un chiffre d’affaires annuel
global de l’ordre de 7,8 milliards dirhams, soit une moyenne de 6,7
millions de dirhams par coopérative. Selon le secteur d’activité, les
coopératives agricoles, qui représentent un peu plus de 64 % des
coopératives déclarantes, contribuent à hauteur de 95,77 %. Les
coopératives artisanales déclarantes réalisent à peine 2 % du
chiffre d’affaires total. Ces résultats s’expliquent en partie par le
fait que la coopérative artisanale est en général de petite taille
comparativement à la coopérative agricole.
Sur les 1 163 coopératives qui ont répondu, celles qui exercent dans
le secteur du commerce de détail génèrent généralement le chiffre
d’affaires moyen le plus élevé. Celles du secteur agricole se placent
en deuxième position à ce titre. »
4. Les coopératives Au Maroc

L’emploi dans le secteur coopératif « Au titre de l’exercice 2008, les 1 163 Coopératives
ayant déclaré leurs statistiques en matière d’emploi ont
assuré dans l’ensemble, environ 24 719 postes
d’emplois, toutes catégories confondues (permanents,
temporaires, occasionnels, adhérents travailleurs et
salariés). On déduit donc une moyenne de 21 salariés
par coopérative. De cet effectif, 17 125, soit plus des
deux tiers, avaient un statut de permanent. Trois
secteurs se trouvent à l’origine de la quasi-totalité
(97%) de ces emplois. Il s’agit principalement de
l’agriculture (60,76%), de l’artisanat (30,48%) et de la
forêt avec (6,10%). Il convient de noter toutefois que les
emplois générés par les coopératives agricoles sont en
grande partie (40 %) temporaires, tandis que ceux créés
par les organismes coopératifs opérant dans les secteurs
de l’artisanat et de la forêt sont en majorité (85,79 % et
72,30 % respectivement) permanents. »
5. Cadre réglementaire

 Loi 24-83
 Loi 112-12 :
 Membres fondateurs (7 > 5)
 CA (Chiffre d’Affaires > 5MDH)
 CAC ( Chiffre d’Affaires > 10MDH)
 Capital minimum : 1’000DH
 Sanctions pénales
6. Fiscalité

 Taxe parafiscale : TDC;


 Impôt sur les Sociétés;
 TVA

Exonérations :
1. IS (CA<1MDH)
2. Exonération TVA (SDD) sous réserve de : CA<10MDH + Activité limitée à la collecte de MP et
commercialisation.
3. Taxe professionnelle
4. Taxe urbaine
7. Exemple : Cas COPAG (1987)

14 000 adhérents, 112 indépendants;

Historique
o Export des agrumes;
o Production et transformation laitière;
o Production de viande,

Aujourd’hui:
o 89’000 bovins pour 280’000t/an de lait et 3’000t/an de viande,
o Photovoltaïque

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