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VERS UN CHANGEMENT DE
1. Problématique
Au niveau du leadership politique, beaucoup de leaders font l’hubris ou l’abus du pouvoir avec des
conséquences nuisibles au peuple. Dans le passé, il y a eu les cas de Josef Mengele, médecin
militaire surnommé « ange de la mort » suite à ses exactions. Il opéra pendant l’Auschwitz le rein
de quelqu’un sans anesthésie pour juste voir sa réaction suite aux douleurs qui s’ensuivront, et il a
eu à commettre encore d’autres atrocités surtout parmi les juifs. Caligula, un empereur romain (37-
41 ap JC) qui pouvait réunir des foules au Colysée et lâcher les bêtes sauvages dévorer les
condamnés.
Néron, un autre empereur romain (54 -68 ap JC) à eu à tuer sa propre mère, sa première et sa
deuxième femme. La liste pourrait être allongée avec Saddam Hussein, Bokassa, Hitler…
L’observatoire du code d’éthique professionnelle a mené une enquête sur trente institutions
publiques en rapport avec la corruption et dans ses résultats publiés en 2006, la présidence de
la république y compris les 1+4, était l’institution la plus touchée par la corruption, suivie de
la justice et des douanes
(Muzong Kodi 2008 : 29).
Mais pourquoi ces élites du pouvoir, du savoir et de l’avoir et du religieux ne sont-elles pas
efficaces et ne considèrent pas l’intérêt collectif mais privilégient plus leurs propres intérêts
égoïstes ?
Pourquoi les leaders africains et congolais en particulier, qui sont en majorité adhérents d’une
forme ou autre de chrétienté n’ont-ils pas l’impact attendu sur leurs organisations respectives ?
Dans la période 2000-2016, 48% des ministres congolais ont étudié à l’étranger. 56% d’entre eux
ont un diplôme de licence et la majorité c’est soit en droit ou en économie deux sciences où on
apprend à gérer, 13% ont le niveau de master, 23% ont un diplôme de doctorat (Kodila Tedika et
al. 2020). Mais pourquoi la situation socioéconomique et politique ne change-t-elle pas ? Et
pourtant un certain nombre de ces dirigeants se disent chrétiens et certains même sont responsables
d’églises ? Quel modèle de leadership ont-ils ? Cela montre qu’il ya une dimension qui leur
manque et que la rationalité seule ne suffit pas.
Selon Romain Cristofini (2019), les différents paradigmes qui ont été
qui se produisent, en particulier le plus récent de covid 19, par exemple, qui a
bouleversé toutes les prévisions et tous les business plans. Ce qui pousse les organisations de
toute sorte à recourir de plus en plus au paradigme spirituel, qui a première vue ne semble pas
aller de pair avec le domaine des entreprises par exemple car d'une part, il y a sorte de quête
philosophique du sens de son existence, de sa mission, et d'autre part la recherche accrue de
gain, parfois au mépris de l'éthique ou même des normes spirituelles. La spiritualité se
préoccupe de l'être pendant que l'entreprise est concernée par l’avoir (possession matérielle).
C’est dans ce sens que cette dissertation s’est attelée à une nouvelle compréhension de la
spiritualité des leaders africains pour la transformation holistique des leaders et de leur
communauté que nous appelons intelligence spirituelle.
L’intelligence spirituelle pour Griffiths (2018) se définit comme une grande dimension
d’intelligence qui active les capacités en termes de sagesse, intégrité, compassion, provenant
du sens de son existence, de sa mission dans la société.
Une habilité d’appliquer les ressources spirituelles dans le fonctionnement quotidien et dans
la vie sociétale pour le bien de toute la communauté présente et future.
Zohar et Marshall (2000) la qualifient du sommet des intelligences, et ça permet d’avoir une
perspective holistique des choses, de faire des jugements adéquats, de changer des choses
positivement.
La crise du leadership africain est une crise d’intelligence spirituelle, une carence dans ce
domaine.
2. Hypothèses
-Le manque d'impact attendu dans le leadership organisationnel africain serait entre
autres, dû au manque de formation adéquate. Le système éducatif colonial qui est
toujours d’application repose principalement sur la rationalité et est non adapté au
contexte africain.
3. Etudes empiriques
Muhammad Shaukat Malik et Sana Tariq (2016) ont démontré l'impact de l'intelligence
la satisfaction. Isfahani A.N et Nobakht H. (2013) ont analysé l'impact de l’application des
rôle positif notamment le sentiment de bonheur. Rani A, Ghani A.A et Ahmed, S. (2013)
ont étudié le rôle de l'intelligence spirituelle dans la réduction du stress chez les employés de
J’ai mené une recherche action avec deux focus group composés des leaders de diverses
organisations à la lumière de Kurt Lewin où le chercheur est aussi engagé dans le processus
concernés.
4. Pistes de solutions
-La nécessité de libérer tout le potentiel des travailleurs qui ressentent de plus en plus
le besoin d'être satisfaits dans leur travail en tant que mission, pas seulement en tant que
moyen de survie. Ici le travail doit être redéfini non seulement comme marchandise mais aussi
comme beruf, une vocation.
c. Au niveau des organisations ecclésiales, travailler sur la conversion des leaders et faire leur
accompagnement. J’ai élaboré à ce sujet un modèle linéaire pour la transformation des leaders
partant de la religion et la rationalité pour faire un shift vers la spiritualité avec des
conséquences dans la transformation psychologique ( la guérison des complexes hérités de la
colonisation par exemple), la conversion ou la transformation axiologique, la transformation
noétique ( une intelligence renouvelée), la transformation économique ( apprendre à partager
et non seulement gagner), la conversion politique ( pour plus de responsabilité sociale) et la
conversion écologique.
Bref, l’intelligence spirituelle est une spiritualité de transformation individuelle et collective,
une spiritualité à impact multidimensionnelle.