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Sous le patronage de Monsieur le Ministre de la Santé

La Société Tunisienne d’Oncologie Médicale(STOM)

Organise en collaboration avec


Le Service d’Oncologie Médicale de Sfax

L’association Dar El Amal de lutte contre le cancer

Le 3ème congrès national de la STOM

Les 9 et 10 octobre 2015, Hôtel Les oliviers Sfax

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ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

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LE MOT DU PRÉSIDENT DE LA STOM

L a Société Tunisienne d’Oncologie médicale organise, après 6 ans


d’existence, son 3ème Congrès les 9 et 10 Octobre 2015 à Sfax.
La STOM regroupe l’ensemble des oncologues médicaux Tunisiens des
secteurs privé et public hospitalo-universitaire et hospitalo-sanitaire avec une
représentativité de toutes les régions du pays.
Au cours de ce congrès seront débattues plusieurs thèmes : le cancer du sein
localisé, localement avancé et métastatique se maintient, à l’instar des deux
versions précédentes, comme le thème phare et incontournable de ce congrès.
Une session entière sera dédiée à la biologie moléculaire qui a révolutionné ces
dernières années la prise en charge des cancers avec un ciblage thérapeutique
permettant un traitement de plus en plus personnalisé. Un état des lieux de ces nouvelles approches
biologiques et thérapeutiques en Tunisie sera dressé.
La recherche en oncologie fera l’objet d’une session maghrébine, permettant de renforcer
d’avantage les liens scientifiques entre les oncologues maghrébins, l’occasion de souhaiter la
bienvenue au président de l’AMFROM ;
Une autre session sera consacrée à la politique du médicament en cancérologie. Au cours de cette
session seront exposées les difficultés dans la prise en charge des malades atteints de cancer en
Tunisie, le circuit et le coût des médicaments anticancéreux ainsi que le rôle des caisses sociales
dans cette prise en charge.
La session jeunes oncologues permet chaque année à nos jeunes de présenter des travaux
scientifiques de qualité. Les dernières avancées thérapeutiques présentées dans le dernier congrès
de l’ESMO seront aussi rapportées dans cette séance. La session Poster se fera cette année sous
forme d’E-Posters avec plus de 200 posters acceptés.
L’infirmier en oncologie joue un rôle fondamental dans la prise en charge du malade cancéreux.
L’intégration d’une session infirmier dans notre congrès est devenue une tradition. Une matinée
entière, au cours de la quelle ils présenteront des communications et des conférences, leur est
consacrée.
Conscients, de l’importance de la formation continue des jeunes oncologues, l’école tunisienne
d’oncologie, un organe de la STOM, commence à faire ses premiers pas, par l’organisation en
marge du congrès d’un cours supérieur de cancérologie digestive en collaboration avec la FFCD
que nous tenons à remercier. Des oncologues, mais aussi des gastro-entérologues et des chirurgiens
participeront à ce cours renforçant ainsi l’approche pluridisciplinaire dans la prise en charge du
cancer.
Permettez-moi enfin, de remercier tous les conférenciers Tunisiens, de souhaiter au nom du bureau
directeur de la STOM, la bienvenue et un agréable séjour en Tunisie à nos hôtes qui ont respecté
leurs engagements malgré la situation fragile par laquelle est passé notre pays.
Je tiens à remercier le bureau, le comité d’organisation et tous les membres de la STOM pour les
efforts déployés afin de garantir la réussite de cette manifestation, ainsi que les firmes
pharmaceutiques qui ont sponsorisé cet événement.

Pr Mounir FRIKHA
Président de la STOM

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ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

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COMITÉ

Président du 3ème congrès de la STOM

Pr Mounir Frikha

Comité scientifique et d’organisation

Président : Pr Mounir Frikha

Membres

Pr Slim Ben Ahmed. Sousse


Pr Hammouda Boussen. Tunis
Pr Amel Mezlini. Tunis
Pr Ag Nabil Toumi. Sfax
Pr Ag Olfa Charbi. Sousse
Dr Ghassen Marrekchi. Sfax
Dr Ines Ayadi. Sfax
Dr Lamia Kallel. Sfax
Dr Jihene Feki. Sfax
Dr Faten ezzaairi. Sousse
Dr Mehdi Afrit. Tunis
Dr Samir Aloulou. Gabes
Dr Zidi Zied. Jerba
Dr Olfa Daldoul. Tunis
Dr Imène Chabchoub. Sousse
Secrétariat:
Souad Djemal
Bouthaina Kanzari

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ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Programme
Scientifique

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Vendredi 9 Octobre 2015
8H30 : Ouverture : Pr Mounir Frikha

9H-11H : Session 1 : Cancer du sein localement avancé et métastatique

Modérateurs : S Ben Ahmed, H Boussen, H Rais
* Cancer du sein RH+ et Her2- : M. Aapro
* Cancer du sein Her2+++: V. Dieras
* Cancer du sein triple négatif : M. Ayadi, A. Mezlini
* Quoi de neuf dans les soins de supports: M. Aapro

11H-11H30 : Pause café

11H30-13H : Session 2 : Cancer du sein localisé

Modérateurs : A Mezlini, M Hechiche, F Benna
* Actualités en Chirurgie mammaire: K. Rahal
* Les controverses en Radiothérapie: J. Daoud
* Hormonothérapie adjuvante: V. Dieras

13H-14H30 : Déjeuner

14H30-16H : Session 3 : Biologie moléculaire en oncologie

Modérateurs : H Masmoudi, H Errihani, R Gargouri
* Biologie moléculaire et traitement personnalisé en oncologie: J. Robert
* Etat des lieux en Tunisie: H. Tounsi et S. Boubaker
* Le ciblage thérapeutique du mélanome: FJ. Lejeune

16H-16H30 : Pause café

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ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

16H30-18H : Session 4 : session jeunes oncologues

Modérateurs : G Marrekchi, M Afrit, F Ezzaairi
C1 Carcinome mammaire HER2 amplifié au centre tunisien : Etude anatomo-clinique et résultats
thérapeutiques de 216 patientes : E Mezni
C2 Le rôle des mutations BRCA1 et BRCA2 dans l’estimation personnalisée du risque de cancer du sein :
Y. Hamdi
C3 Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une radiothérapie adaptée à la réponse tumorale dans les
tumeurs germinales séminomateuses du système nerveux central : Expérience du CHU Mohamed VI
Marrekech : Sofia. Aloulou
C4 Le liposarcome rétro péritonéal : A propos de 24 cas : M. Neji
C5 Futurs médecins généralistes face au cancer : K. Djilat
C6 Etude clinico-pathologique et pronostic des tumeurs neuro-endocrines digestives au sud tunisien :
W. Ben Kridis
C7 Suppression ovarienne en situation adjuvante dans les cancers du sein RH+ : quel bénéfice pour quelles
patientes : H. Meganem

18H-19-30 : Session 5 : les cancers urologiques

Modérateurs : M Hadj Slimene, S Aloulou, S Mellouli
* Actualités dans les cancers de la prostate métastatiques:
* Les cancers du rein métastatiques: Traitements de 1ère ligne: E. Grande
* Les cancers du rein métastatiques: S. Oudard

21H00 : Diner Gala

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Samedi 10 Octobre 2015


8h -9h : Réunion GETOM : F.Triki , R. Jlidi : cas cliniques

9H30-10H30 : Session 6 : la recherche en oncologie

Modérateurs : A Klouz, J Daoud, A Khabir
* La recherche en oncologie : Les ambitions et les freins: H. Boussen
* Etat des lieux de la recherche clinique oncologique au Maroc: H. Errihani

10H30-11H00 : Pause café

11H00-13H00 : Session 7 : La politique du médicament en oncologie

Président : Monsieur le ministre de la santé


Modérateurs : M Frikha, R Daghfous, N Bessrour , K Zghal
* Situation de la prise en charge du cancer en Tunisie : S. Ben Ahmed
* Circuit des médicaments anti-cancéreux: E. Zribi
* Le coût des produits anti-cancéreux: E. Gharbi
*Génériques et Biosimilaires: innocuité et efficacité: A. Klouz

13H-14H30 : Déjeuner

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ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

1er cours intensif de cancérologie digestive STOM-FFCD


Samedi 10 octobre 2015
8H30-10H30 : Les cancers pancréatiques et des voies biliaires 
Modérateurs : A Amouri, S Boujelbène, N Chraiet
* Place de l’endoscopie interventionnelle, diagnostique et thérapeutique : T Lecomte
* Le cancer du pancréas opérable ou borderline : S. Manfredi
* Traitement du cancer du pancréas localement avancé inopérable et métastatique: O. Gharbi
* Traitement chirurgical du cholangiocarcinome et du cancer de la vésicule biliaire : E. Buc

10H30-11H00 : Pause café

11H00-13H00 : Les adénocarcinomes gastriques


Modérateurs : N Ben Mami, M Kacem, L Ben Fatma, L Kochbati
* Bilan d’extension et classification préopératoire: A. Kahloun
* Principes de la chirurgie des cancers gastriques: R. Mzali
* Chimiothérapie périopératoire et traitement adjuvant: R. Coriat
* Traitement des cancers gastriques métastatiques: JM. Phélip

13H-14H30 : Déjeuner

14H30-17H00 : Les cancers colorectaux


Modérateurs : JM Phélip, A Khanfir, T Boudawara, T Dhieb
* Nouveautés dans le dépistage : S Manfredi
* Biologie des cancers colorectaux: T Lecomte
* Critères de résécabilité des métastases hépatiques: E Buc
* Stratégie thérapeutique dans les métastases hépatiques résécables et potentiellement résécables:
JM Phélip
* Stratégie thérapeutique dans les formes jamais résécables: N Toumi

17H00-17H30 : Session éducationnelle : Les tumeurs neuroendocrines


* Les tumeurs neuroendocrines : R Coriat

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Session des paramédicaux en oncologie


Vendredi 9 Octobre 2015

9H-11H : Session 1 :


Modérateurs : S Hdiji, S Guermazi
9H00 être soignant en oncologie entre la souffrance du travail et la satisfaction professionnelle :
NH. Chabbouh, S.Zaaghari
9H30 Degré de satisfaction de l’interaction patient infirmier : M.Ben Slama
10H00 Qualité des soins en oncologie : A. Mzoughi
10H30 Isolateur et flux laminaire: I. Lymaiem

11H-11H30 : Pause café

11H30-13H: Session 2:
Modérateurs : A Hakim, S. Arous
11H30 Manipulation des cytostatiques : risques et précautions : M.Hajjaji, ML. Masmoudi
11H55 Les complications des chambres implantables : à propos de 150 cas : M. Elbachiri
12H20 Tabac et cancers : S. Achour
12H30 Les complications des chambres implantables chez l’enfant cancéreux :
12H40 le rôle de l’infirmier dans la prise en charge psycho-sociale de la douleur de l’enfant en soins palliatifs:
R.Nakouri
12H50 Rôle de l’infirmier dans la prise en charge du sujet âgé atteint de cancer : S. Ghanmi

13H-14H30 : Déjeuner

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ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

conférence

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Conférence 2 Conférence 3
Cancers du sein HER2+ métastatiques Prise en charge médicale des cancers du sein triple négatif
Véronique DIERAS, Institut CURIE, Paris/Saint Cloud France Mouna Ayadi, Amel Mezlini
Institut Salah Azaiz
Environ 15-20% des cancers du sein surexpriment HER2. Avant l’ère
du trastuzumab, la surexpression de HER2 était associée à un Introduction
mauvais pronostic. Le développement du trastuzumab, anticorps Les cancers du sein triple négatifs représentent 15 à 18% des cancers
humanisé ciblant le récepteur HER2 a entrainé une amélioration de la du sein.
survie, à la fois dans les stades précoces et métastatiques. Cependant Ce sont souvent des carcinomes canalaires infiltrants.
malgré cette amélioration, il existe toujours des rechutes après un Ce sont des tumeurs qui n’expriment ni les récepteurs à l’œstrogène
traitement adjuvant associant chimiothérapie et trastuzumab et au ni les récepteurs à la progestérone ni les récepteurs HER. Leur
stade métastatique, une nouvelle progression survient dans la majorité pronostic est plus défavorable que les autres sous types
des cas dans un délai médian d’un an. immunohistochimiques et le risque de récidive loco régional et
De nouvelles thérapeutiques ciblées ont été développées afin métastatique est plus important.
d’améliorer le contrôle de la maladie HER2. Méthodes
La dernière décennie a été marquée par l’apparition de nouvelles Nous avons effectué une revue de la littérature sur medline et
molécules ciblant le récepteur HER2 permettant soit une meilleure pubmed. Les mots clefs de notre recherche ont été : cancer du sein,
inhibition de la cible selon le concept de double blocage (lapatinib et triple négatif, chimiothérapie.
pertuzumab), soit un ancien concept revisité, un anticorps drogue Nous avons retenu les essais phase II et phase III.
conjugué (T-DM1), permettant un ciblage de la chimiothérapie au Résultats
niveau des cellules HER2. Ces nouveaux médicaments, lapatinib, Paradoxalement les cancers du sein triple négatif sont chimio
pertuzumab et T-DM1 ont permis une amélioration de la survie des sensibles malgré leur pronostic péjoratif.
cancers du sein métastatiques et ont été enregistrés dans cette Toutefois on n’a pas d’études prospectives publiées et les résultats ont
indication. L’étude de phase III CLEOPATRA, évaluant l’apport du été extrapolés à partir de données de chimiothérapie néo-adjuvante,
pertuzumab en première ligne métastatique a démontré une d’études rétrospectives de sous groupes et de méta-analyses.
amélioration significative de plus de 6 mois de la survie sans Les drogues qui semblent être les plus efficaces sont : les
progression et également une amélioration très significative de la anthracyclines, les taxanes et les sels de platine ; et la seule thérapie
survie globale. Dans l’étude pivotale EMILIA, le T-DM1 est supérieur ciblée retenue est le bevacizumab .
en termes de survie sans progression, survie globale et tolérance à Conclusion
l’association capécitabine – lapatinib. L’étude THERESA a apporté La prise en charge des cancers du sein triple négatif reste
une seconde confirmation de l’intérêt de cette nouvelle approche controversée, des études prospectives dédiées uniquement à ce sous
thérapeutique en évaluant le T-DM1 dans une population présentant type restent nécessaires.
une tumeur de sein métastatique plus avancée et plus lourdement
prétraitée. ------------------------------------
Il est clair que ces deux nouveaux anticorps vont modifier clairement
l’histoire naturelle de la maladie HER2 en situation métastatique, avec
des survies de plus en plus longues. L’évaluation de leur rôle potentiel
dans la maladie précoce est en cours d’évaluation.
Parallèlement à ce ciblage direct du récepteur HER2, d’autres
approches sont développées : ciblage des circuits de signalisation
d’aval (PI3K/AKT/mTOR), ou des autres circuits de signalisation
(récepteurs hormonaux, VEFG), les inhibiteurs HSP90 ainsi que
l’immunothérapie.
Un des problèmes majeurs des patientes présentant un cancer du sein
HER2+ est la survenue de métastases cérébrales avec une incidence
élevée. La prise en charge de ces patientes se modifie avec
l’amélioration des contrôles locaux (radiostéréotaxie) ainsi que les
développements de nouveaux traitements.
La question à ce jour est de déterminer la meilleure séquence
thérapeutique permettant le contrôle optimal de la maladie
métastatique avec la meilleure qualité de vie.

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3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Conférence 5 Conférence 6
Actualités chirurgicales dans le cancer du sein Les controverses en radiothérapie adjuvante dans les cancers du
Khaled RAHAL, Hanen BOUAZIZ, Hatem BOUZAIENE. sein
Service de Chirurgie Carcinologique, Institut Salah Azaïz Jamel DAOUD, Wafa MNEJJA
Service de radiothérapie, CHU Habib Bourguiba Sfax
Le cancer du sein est le premier cancer chez la femme. La chirurgie
du cancer du sein a grandement évolué depuis les dernières La radiothérapie joue un rôle important dans l’arsenal thérapeutique
décennies grâce à une connaissance plus approfondie de cette du cancer du sein. Son impact sur le contrôle local et la survie a été
pathologie. Jusqu’aux années 1970, l’opération la plus fréquemment clairement démontré.
utilisée était la mastectomie radicale de Halsted, par la suite, il y a eu Nous rappelons dans cette présentation les principales indications
la mastectomie radicale modifiée ou l’intervention de Patey. Enfin est ainsi que les résultats de la radiothérapie adjuvante puis nous
arrivée la notion de traitement conservateur il y a près de 25 ans et la discutons des questions d’actualités qui restent un sujet de débat.
technique du ganglion sentinelle. Les acquis en termes d’indication et les résultats de la radiothérapie
Comment favoriser au mieux la « désescalade thérapeutique » ? Voilà adjuvante ont été rapportés :
désormais une préoccupation majeure des cancérologues, soucieux Après chirurgie conservatrice la métanalyse de l’EBCTG (Early Breast
de continuer à délivrer des traitements efficaces tout en préservant le cancer Trialist’s Collaborative Group), dans sa dernière mise à jour
meilleur résultat carcinologique et esthétique pour les patientes. publiée en 2011, a confirmé l’amélioration du contrôle local et de la
Ce souci de ne pas « sur-traiter » les patientes s’est aussi développé survie spécifique aussi bien en cas de curage axillaire positif que
pour la chirurgie. négatif. Après mastectomie La radiothérapie adjuvante a montré son
Les progrès en imagerie radiologique ont permis de diagnostiquer les intérêt dans plusieurs essais randomisés puis confirmé par la
cancers du sein à des stades infracliniques poussant les chirurgiens métaanalyse de l’EBCTG dans sa dernière mise à jour publié 2014. Le
sénologues à adapter leurs techniques chirurgicales. Ceci a été bénéfice a été retrouvé aussi bien pour les patientes pauci
démontré aux Etats-Unis où la part du carcinome canalaire in métastatique au niveau axillaire (1-3N+) que pour celles avec plus de
situ(CCIS) est passé de 5% à 30% des cancers du sein diagnostiqués 3 N+. Pour les patientes sans envahissement ganglionnaire, la revue
depuis l’avènement de dépistage systématique par mammographie. des 3 essais où la radiothérapie était conforme aux normes de qualité,
Le traitement du CCIS a profité de deux évolutions majeurs qui sont la montre un effet positif de l’irradiation de la paroi avec une réduction
simple tumorectmie et le traitement adjuvant par TAMOXIFENE . La des rechutes locales de 84% et du risque de décès de 14%. Ce
chirurgie conservatrice du sein est une révolution en soit puis ce bénéfice a été identifié en présence de 2 facteurs ou plus parmi les 5
qu’elle a été proposée comme un traitement équivalent a la facteurs anatomo-cliniques prédictifs de rechutes (L’âge jeune < 50
mastectomie radicale quand elle est associé a la radiothérapie. ans, le grade histopronostique III, la taille tumorale > 2 cm, la présence
Depuis les indications du traitement conservateur dans le cancer du d’emboles vasculaires ou engainement péri nerveux et les marges
sein ont été poussées plus loin grâce a l’apport de la chimiothérapie d’exérèse < 2 mm). Sera présenté dans cette communication les
néoadjuvante et aux techniques d’oncoplastie mammaire. questions qui restent un sujet de débat à savoir :
Nous ne pouvons passer sous silence l’énorme progrès réalisé pour L’implication des facteurs biologiques (Her2, ki67) dans l’indication
la chirurgie ganglionnaire. Rappelons-nous que la norme était de d’une radiothérapie adjuvante après mastectomie et curage axillaire
procéder jusqu’à il y a une quinzaine d’années à un évidement négatif. Les tests génomiques ont-ils un rôle pour un traitement
complet des ganglions de l’aisselle pour toute patiente ayant un adjuvant par radiothérapie pour les patientes avec des facteurs
cancer du sein invasif. Depuis, les choses ont changé et la anatomo-cliniques favorables.
désescalade est un vrai succès pour la chirurgie ganglionnaire avec La place de radiothérapie axillaire à l’absence en l’absence de curage
l’étude ACOSOG Z011 et SENTINA où Il est maintenant admis que le et en cas de ganglions sentinelles positives
curage ganglionnaire n’est plus nécessaire en cas de ganglion La place de l’hypo fractionnement et la réduction de la durée de la
sentinelle N- et même en cas de N+ dans certains cas. radiothérapie Après chirurgie conservatrice peut-on identifier un sous
L’amélioration du pronostique des patientes atteintes de cancer du groupe de patientes qui ne devraient pas avoir une radiothérapie
sein a poussé les chirurgiens sénologue à proposer une désescalade La détermination des indications de la radiothérapie après
thérapeutique avec la même efficacité et le moins de complications mastectomie tient en compte des facteurs pronostiques cliniques et
possible afin d’améliorer la qualité de vie des survivantes. histologiques qui se trouvent parfois insuffisants. Et effet, l’impact des
nouveaux marqueurs biologiques (RE, RP, Her2neu,Ki 67)avec les
différents sous types moléculaire sur les indications de radiothérapie
------------------------------------ adjuvante a été également discuté.
L’irradiation des aires ganglionnaires a été longtemps sujette de débat
et de controverses. La radiothérapie axillaire ne peut être
recommandée aujourd’hui qu’en l’absence de curage ganglionnaire
après ganglion sentinelle positif (résultat de l’essai de l’EORTC
«AMAROS»). Nous étudions à la fin la possibilité de réduire la durée
du traitement et les modalités d’administration du trastuzumab avec la
radiothérapie.

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Conférence 7 Conférence 8
Hormonothérapie adjuvante Biologie moléculaire et traitement personnalisé en oncologie
Véronique DIERAS, Institut CURIE, Paris/Saint Cloud France Jacques Robert, INSERM U916, Institut Bergonié, Université de
Bordeaux (France)
Les cancers du sein qui expriment les récepteurs hormonaux (RH+)
représentent environ 70% des cancers du sein. L’hormonothérapie L’apport de la biologie moléculaire à la thérapeutique anticancéreuse
adjuvante réduit le risque de récidives et de décès. Le tamoxifène a est considérable et prendra une extension de plus en plus grande au
été le traitement standard pendant des décennies et le standard chez cours des prochaines années. Les tumeurs présentent des altérations
les femmes préménopausées. génétiques souvent caractéristiques du type tumoral (mutation de
Chez les femmes préménopausées, la suppression ovarienne KRAS dans 40 % des cancers du côlon, mutation de EGFR dans 10%
présentait une efficacité similaire au tamoxifène mais il n’y avait pas des cancers du poumon, mutation de BRAF dans 60 % des
d’évidence pour l’ajouter au tamoxifène compte tenu des effets mélanomes, etc.), mais chaque tumeur, au niveau individuel, présente
secondaires potentiels. Récemment, deux grandes études, TEXT et un profil mutationnel qui lui est propre. En outre, les tumeurs
SOFT, ont évalué l’apport de la suppression ovarienne ainsi que des présentent un profil caractéristique d’expression des gènes normaux
inhibiteurs de l’aromatase dans cette population. qui a permis, en particulier, de subdiviser les cancers du sein en 4 ou
Chez les femmes post-ménopausées, les inhibiteurs de l’aromatase 5 grandes catégories de pronostic différent. Enfin, on peut également
(IA) (letrozole, anastrozole, et exemestane) sont supérieurs au s’intéresser au génome constitutionnel, c’est-à-dire aux variations
tamoxifène dans la prévention des récidives mais seul le letrozole a polymorphiques des gènes qui codent les protéines impliquées dans
démontré une amélioration en survie globale. le métabolisme et le transport des médicaments, contribuant pour une
La durée standard a été traditionnellement de 5 ans, mais de large part aux caractéristiques individuelles de la réponse aux
nombreuses femmes présentent toujours un risque de rechute après médicaments.L’analyse des altérations de la structure de gènes
10 ans ou plus. L’essai MA17 évaluant un traitement par letrozole chez tumoraux impliqués dans les mécanismes de l’oncogenèse
les femmes ménopausées après 5 ans de tamoxifène a démontré un (mutations, réarrangements) est devenue une activité de routine dans
bénéfice en termes de réduction de récidive, plus particulièrement les grands centres de cancérologie car, en permettant de connaître les
dans les formes agressives avec envahissement ganglionnaire. Plus altérations moléculaires d’une tumeur donnée, elles autorisent
récemment, deux grandes études randomisées, ATLAS et ATTOM, ont l’utilisation de thérapeutiques « ciblées », spécifiquement orientées
rapportées le bénéfice de la poursuite du tamoxifène pour une durée contre ces altérations. Parmi les altérations les plus fréquemment
totale de 10 ans. A ce jour, il n’existe pas de données sur la étudiées, on peut citer : (i) les mutations du gène EGFR, qui sont
prolongation de l’hormonothérapie après 5 ans d’inhibiteurs de responsables du caractère oncogénique de certains cancers du
l’aromatase. poumon et qui conditionnent l’activité des inhibiteurs de tyrosine
Ces nouvelles approches, suppression ovarienne et introduction kinase (gefitinib, erlotinib) ; (ii) les mutations du gène KRAS, qui sont
d’inhibiteurs de l’aromatase chez les femmes préménopausées et la responsables de l’activation de la voie des MAP kinases, en aval des
prolongation de l’hormonothérapie au-delà de 5 ans chez toutes les récepteurs, et qui entraînent une inefficacité des anticorps
femmes posent clairement la question bénéfice/risque compte-tenu du thérapeutiques dirigés contre ces récepteurs (cetuximab) ; (iii) les
potentiel impact sur la qualité de vie et des risques potentiels à long mutations du gène BRAF qui conditionnent l’activité d’inhibiteurs
terme. spécifiques de la protéine mutée, comme le vémurafénib.
Actuellement, la question essentielle est la sélection de la population L’analyse des profils d’expression des gènes tumoraux est plus
de femmes qui bénéficiera de cette prolongation d’hormonothérapie. ancienne mais est encore incomplètement validée quant à son
Afin de mieux cibler les indications, une recherche translationnelle utilisation en routine. Cette analyse ne permet pas de prédire l’activité
associant les caractéristiques moléculaires, les signatures et les de tel ou tel médicament comme peut le faire la recherche de
critères clinico-pathologiques est en cours. mutations de certains gènes, mais de prédire le risque de rechute
métastatique. Dans les cancers du sein opérables d’emblée, certaines
équipes proposent, aux États-Unis, de réaliser un profil d’expression
------------------------------------ des gènes, comme Mammaprint® ou Oncotype Dx®, permettant de
décider de la mise en place d’une chimiothérapie adjuvante si le risque
est élevé. En Europe, il a été décidé de valider dans un premier temps
cette approche en comparant le pronostic « moléculaire » au pronostic
« anatomo-clinique » de façon contrôlée, dans un grand essai appelé
MINDACT, dont les résultats sont attendus prochainement. Ce sera
alors aux organismes de sécurité sociale de décider si cette analyse
peut être généralisée à toutes les femmes opérées d’un cancer du
sein non métastatique.
Enfin, au niveau des variations constitutionnelles du génome,
plusieurs exemples peuvent être cités : (i) la dihydropyrimidine
déshydrogénase (gène DPYD), enzyme de détoxication du 5-
fluorouracile, présente un polymorphisme rare mais dont les

15
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

conséquences peuvent être létales pour les personnes traitées avec Conférence 10
ce médicament ; (ii) l’UDP glucuronosyl transférase 1A1 (gène Le ciblage thérapeutique du mélanome.
UGT1A1), enzyme de détoxication de l’irinotécan, présente un Ferdy J. Lejeune
polymorphisme assez fréquent associé au syndrome de Gilbert, Professeur émérite d’oncologie
caractérisé par une bilirubinémie indirecte élevée et une toxicité CHUVaudois, Université de Lausanne, Suisse
importante de l’irinotécan ; (iii) le cytochrome P450 2D6 (gène ferdinand.lejeune@unil.ch
CYP2D6) présente plusieurs variants polymorphiques associés à un
défaut d’activité du tamoxifène chez les patientes traitées pour un Le mélanome métastatique fut toujours considéré comme incurable.
cancer du sein, conduisant à une diminution de leur survie. Dans ces Depuis peu, ce n’est plus le cas, grâce à deux types de thérapies
trois cas, l’analyse des polymorphismes responsables de l’activité ciblées, l’immunothérapie et les inhibiteurs de kinases.
variable de protéines impliquées dans l’activation ou la détoxication Immunothérapie
des médicaments, peut permettre une optimisation de leur Considéré depuis longtemps comme la tumeur “immunogénique” par
prescription. excellence, le mélanome métastatique a été traité durant des
décennies par des immunothérapies et par des vaccins et ce fut un
échec. On a découvert que le principal obstacle à la réussite de
l’élimination du mélanome par le système immunitaire est l’existence
------------------------------------ de freins, appelés“check points immunologiques”, qui empêchent les
lymphocytes CD8+ tueurs de fonctionner. Il s’agit du CTLA4 et du PD-
1. Ce sont les anticorps monoclonaux anti-CTLA4, l’ipilimumab et le
tremelimumab, qui furent les premiers évalués en clinique. Bien que le
taux de réponses objectives soit modeste (6-12%), quelque 20% des
patients bénéficient d’une survie à long terme, ce qui n’avait jamais été
observé précédemment en immunothérapie. La survie médiane de
10,1 mois, obtenue par l’ipilimumab, contre 6,4 mois dans le groupe
contrôle a permis un enregistrement par la FDA. Par la suite, les
anticorps anti-PD-1 et PDL-1 se sont montrés encore plus efficaces
avec 17 à 40% de réponses durables. En 2004, les 24% de réponses
obtenues par le pembrolizumab et de 32% du nivolumab chez des
patients réfractaires à d’autres traitements ont conduit à
l’enregistrement. Comme ces deux types d’inhibiteurs agissent sur des
cibles différentes(CTLA-4 et PD-1), on les a combinés. Le nivolumab
associé à l’ipilimumab, dans deux études différentes, a donné 57,6 et
60% de réponses objectives, dont 17% de réponses complètes, alors
que le nivolumab et l’ipilimumab utilisés seuls obtenaient
respectivement 43,7% et 19% de réponses. Ces réponses se sont
traduites en augmentation de la survie sans récidive. Du fait que les
check-points immunologiques sont les gardiens de l’auto-immunité,
leur blocage conduit à des effets secondaires spécifiques: colite, rash
cutané, thyroïdite, hypophysite. Ces effets secondaires peuvent être
réduits, voire contrôlés, par les anti-inflammatoires. La combinaison du
nivolumab avec l’ipilimumab a provoqué 55% de toxicité de grade ¾
en colite et rash cutané. Comme tous les patients ne bénéficient pas
de ces traitements, il faut essayer de sélectionner ceux dont le
mélanome est le plus susceptible de répondre. C’est ainsi qu’une
recherche de biomarqueurs, représentée par la détermination de
l’expression du ligand PD-L1, a déjà donné ses fruits mais n’a pas
encore obtenu de résultats satisfaisants.
Inhibiteurs de kinases.
Le mélanome est, comme la plupart des cancers, addicté à des
facteurs de croissance qui contribuent à sa survie, sa prolifération et
son agressivité en invasion et métastase. La voie de signalisation
MitogenActivatedProtein Kinase (MAPK) a été identifiée comme la
cause de l’agressivité de près de 50% des mélanomes,
particulièrement par la mutation de BRAF (V600). De petites
molécules orales inhibent puissamment BRAF muté. Endéans 2
semaines de traitement, le vemurafenib produit des régressions

16
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

spectaculaires des métastases, même dans des sites viscéraux ou Conférence 11


même cérébraux. A l’encontre des inhibiteurs de check-points La recherche clinique en oncologie en Tunisie  : Entre les
immunologiques, les inhibiteurs de BRAF mutés rencontrent une forte ambitions et les freins
résistance au bout d’1 an de traitement. Les mécanismes de cette Hamouda Boussen 1@, Soumaya Labidi 1@, Mehdi Afrit 1@,
résistance sont multiples, mais l’un des plus important, rapidement Houda El Benna 1@, Nesrine Mejri 1@, Farouk Benna 2@.
découvert, est l’activation de MEK, en aval de BRAF. La combinaison Service d’Oncologie Médicale de l’Ariana(SOMA1) et de
d’inhibiteurs de BRAF muté et de MEK a été testée en première ligne. radiothérapie2 de, Institut Salah Azaiez, Tunis et @Association de
L’association vemurafenib+cobimetinib a produit 70% de réponses Formation Sensibilisation à l’Oncologie Multidisciplinaire de
objectives dont 16% de CRs contre 50% et 11% par le vemurafenib l’Ariana(AFSOMA)
seul; l’association dabrafenib+trametinib a donné 69% de réponses
dont 16 de CRs alors que le dabrafenib seul a produit respectivement La recherche clinique(RC) en oncologie a pour objectif théorique
53% et 13%. Ces deux études ont montré des augmentations d’améliorer la qualité des traitements disponibles et celle de la prise en
importantes de la PFS: 12,3 mois contre 7,2 mois dans la première et charge des patients, en oeuvrant pour la découverte de nouveaux
11 mois contre 8,8 mois dans la seconde où la survie à 2 ans a été de moyens permettant d’améliorer le traitement des patients souffrant de
51% contre 42%.Ces combinaisons ont, par ailleurs, permis de cancer. La RC est un des éléments essentiels aux progrès
prévenir des effets secondaires cutanés tels que des rash sévères ou thérapeutiques en cancérologie. Dans ce contexte, les essais
des épithéliomas cutanés secondaires. cliniques(EC) permettent dans le cadre de cette recherche, de tester
Les biomarqueurs de sélection des patients ont été d’emblée utilise à et étudier de nouvelles molécules en monothérapie, ou dans des
bon escient, c’est la détermination de la mutation BRAF dans les associations de médicaments et/ou de nouvelles voies/modes
métastases du mélanome. d’administration ainsi que l’expérimentation de nouvelles techniques
en chirurgie et en radiothérapie.
Combinaison des inhibiteurs de kinase avec des inhibiteurs de Intérêt des EC
check-points immunologiques. Dans la pratique oncologique en Tunisie, la RC par le biais des EC, est
Du fait que les inhibiteurs de kinases et ceux des checkpoint une des rares permettant actuellement l’accès des patients à des
immunologiques agissent sur des cibles biologiquement très thérapies innovantes, le plus souvent ciblées, dont le prix de plus en
différentes, et que leurs cinétiques de réponse diffèrent, il est plus élevé est un des freins a leur prescription du fait du coût élevé et
intéressant d’en évaluer la combinaison. Par exemple, une étude de des contraintes économique actuelles. Plusieurs EC ont été menés en
phase I/II en cours combine un anticorps anti-PDL-1 (MEDI14736) Tunisie, le plus souvent de phase III par les services d’oncologie
avec une association d’inhibiteurs BRAF/MEK (dabrafenib et médicale universitaires de Tunis, Sousse et Sfax, dans les cancers du
trametinib). Les résultats préliminaires montrent une réponse objective nasopharynx, du sein, du poumon, du rein, de la prostate et colo-
dans 6 cas sur 6 en cas de BRAF muté et dans 10 sur 15 en cas de rectaux. La législation des EC est bien établie, coordonnée par la
BRAF non muté. Les effets secondaires sont plus sévères mais direction de la pharmacie et du médicament(DPM, www.dpm.tn) du
semblent acceptables. Ministère de la Santé. Le nombre de ces essais reste encore réduit et
un effort doit être fait auprès des promoteurs en mettant en avant la
Bibliographie sélective. qualité reconnue des experts dans le domaine et la bonne protection
Hodi FS, Postow MA, Chesney JA, Pavlick AC, Robert C, Grossmann KF, et al. des patients/familles et expérimentateurs. Les EC ont permis d’ajuster,
Clinicalresponse, progression-free survival (PFS), and safety in patients (pts) de mettre à niveau les bonnes pratiques cliniques et pour les équipes
withadvancedmelanoma (MEL) receivingnivolumab (NIVO)
combinedwithipilimumab (IPI) vs IPI monotherapy in CheckMate 069 study Tunisiennes, d’accéder à des présentations lors des grands congrès
[abstract]. J Clin Oncol 2015; 33:9004. internationaux et à des publications dans des revues d’oncologie
Wolchok JD, Chiarion-Sileni V, Gonzalez R, Rutkowski P, Grob JJ, Cowey CL, et d’impact factor(Exemple du J Clin Oncology pour l’essai de phase III
al. Efficacy and safetyresultsfrom a phase III trial of nivolumab (NIVO) alone or de lapatinib-paclitaxel en néoadjuvant dans les cancers du sein
combinedwithipilimumab (IPI) versus IPI alone in treatment- naive patients (pts) inflammatoires). L’inclusion de patientes(s) Tunisiennes(s) dans les
withadvancedmelanoma (MEL) (CheckMate 067) [abstract]. J Clin Oncol 2015;
33:LBA1. EC leur donne l’avantage d’accéder à des thérapies innovantes et de
Robert C, Schachter J, Long GV, Arance A, Grob JJ, Mortier L, et al. KEYNOTE- réduire le cout de traitement par cet accès gratuit, tel l’inclusion de
006 investigators. Pembrolizumab versus ipilimumab in advancedmelanoma. N nombreuses patientes Tunisiennes dans l’essai de Trastuzumab sous-
Engl J Med 2015; 372:2521–2532. cutané qui permet une économie d’environ 100000DT par malade.
Larkin J, Chiarion-Sileni V, Gonzalez V, Grob JJ, Cowey CL, Lao CD, et al. Mener des EC repose avant tout sur le respect d’une information
Combinednivolumab and ipilimumab or monotherapy in untreatedmelanoma. N
Engl J Med 2015; 373:23–34. éclairée et un consentement libre des patients à qui il est proposé de
Ribas R, Butler M, Lutzky J, Lawrence DP, Robert C, Miller W, et al. Phase I participer à un essai thérapeutique. A titre d’exemple en France, le
studycombining anti-PD-L1 (MEDI4736) with BRAF (dabrafenib) and/or MEK Plan cancer 2014-2019 poursuit l’effort de développement et de
(trametinib) inhibitors in advancedmelanoma [abstract]. J Clin Oncol 2015; déploiement de la recherche clinique, notamment grâce à la
33:3003. labellisation de centre d’essais cliniques de phase précoce (CLIP) et
Homet Moreno B, Ribas A. Anti-programmedcelldeath protein-1/ligand-1
therapy in different cancers. Br J Cancer 2015; 112:1421–1427. d’intergroupes coopérateurs, opéré par l’INCa. Ces actions permettent
Topalian SL, Drake CG, Pardoll DM. Immune checkpointblockade: a d’accroître la visibilité et l’attractivité de la recherche clinique française
commondenominatorapproach to cancer therapy. Cancer Cell 2015; en cancérologie, attirant ainsi plus de promoteurs et de laboratoires.
27:450–461. Elles favorisent aussi l’accès des patients soignés en France à des

17
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

thérapies innovantes. On constate ainsi une augmentation continue de pluridisciplinaires, associant des cliniciens et chercheurs des facultés
l’inclusion de patients dans les essais cliniques depuis 2008 (+ 104%). de médecine et des sciences ainsi que des pôles de biotechnologie
Collaboration internationale dans l’esprit d’une recherche translationnelle, « from bench to
Une collaboration avec des équipes et centres experts au niveau bedside ». Ces projets restent rares avec une faible volonté
international est recommandée. d’implanter la recherche dans les structures hospitalières
La recherche clinique fondamentale universitaires et autres et un taux de Docteurs en sciences(pHD)
Elle reste encore limitée et mal soutenue avec un budget étatique insignifiant parmi les cliniciens. Un effort important doit être fait dans
consacré à la recherche qui reste dérisoire, inférieur à 2% du PIB. ce sens pour instaurer une capacité d’accréditation à la recherche des
Toutes les facultés de médecine sont sur la côte et les facultés des cliniciens et mettre en place des structures mixtes cliniciens-
sciences et centres de haute technologie également. chercheurs, seules garantes d’une accessibilité des techniques de
L’augmentation du budget de la recherche a été discutée au sein de pointe dans les structures de traitement ayant les patients sans les
l’assemblée nationale, sur proposition de chercheurs tunisiens qui ont plates formes d’exploration avancées.
réclamé dans la Constitution du pays d’après la révolution, la rédaction L’esprit d’équipe
d’une clause relative au soutien à la recherche scientifique, ainsi qu’un La RC impose surtout le travail en esprit d’équipe, sans emprise d’une
budget plus consistant, dédié à la recherche scientifique, devant la personne en particulier au sein du team avec l’option d’un travail et de
réduction depuis 2011 du financement alloué. L’Assemblée nationale résultat de groupe, en mettant en avant la méritocratie et la valeur du
constituante (ANC) a en 2012, augmenté le budget de la recherche travail de chacun des membres.
scientifique de dix pour cent, pour qu’il atteigne un total de 55 millions Le préambule à une RC de qualité en oncologie, suppose une
d’euros (67,8 millions de dollars), représentant 0,5 % du produit bibliomètrie robuste, non encore réalisée en Tunisie. L’activité
intérieur brut (PIB) du pays, soit moins de 50% du budget antérieur, publicative en Tunisie reste encore faible comparativement aux pays
estimé alors à 1,25 %du PIB. La communauté scientifique Tunisienne occidentaux, mais importante au niveau Africain, derrière l’Afrique du
a appelé à un budget à hauteur d’au moins 2 % du PIB consacré à la sud et le Nigéria. La plupart des publications reste encore faite en
recherche scientifique. Même si un budget plus important est consacré francais, langue moins véhiculaire que l’Anglais.
à la recherche en oncologie en Tunisie, il reste insuffisant du fait de la Un des grands défis de la RC en oncologie, surtout pour des projets
haute sophistication des procédures et des coûts élevés des couteux et de grande envergure, reste l’impact réel sur la pratique
techniques faisant appel à la biologie moléculaire et à la génomique clinique et le traitement des patients en Tunisie, imposant une vision
qui ont pris une place importante en cancérologie, avec des coûts par « réaliste » des projets proposés et des échéanciers d’évaluation
projet dépassant largement plusieurs millions d’euros pour des précis et concrets lors des périodes des projets.
initiatives susceptibles d’avoir un impact clinique chez les malades. Une RC de qualité en oncologie devient indispensable, étant donné la
Les Ministères de la Santé et de l’Enseignement Supérieur, sophistication des et la personnalisation des traitements, basée sur
encouragent la conduite de projets intégrés de recherche dans le des tests « compagnons » avec le développement important des
cadre de Centres d’Investigation Cliniques(CIC) et de projets d’études, thérapie ciblées et plus récent de l’immunothérapie.

18
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Conférence 12 Conférence 13
Sécurisation du circuit des anticancéreux : stratégies et choix Le cout des produits anti-cancéreux:
Pr Ag Emna Zribi E. Gharbi, N. Mejri, N. Siala.
La prise en charge des produits pharmaceutiques par les caisses de
Sécurité Sociale remonte à leur création. Les affiliés des 2 caisses
Les médicaments anticancéreux connaissent un essor important dans avaient droit aux médicaments de la nomenclature hospitalière dans le
les hôpitaux tunisien avec une multiplication plus de 20 fois du budget cadre de la prise en charge des soins qui leur sont octroyés dans les
alloué à ces produits entre 2000 et 2014. structures publiques moyennant un ticket modérateur. Par ailleurs, les
Dans les structures hospitalières, on distingue deux types de assurés de la CNRP avaient l’avantage de pouvoir bénéficier des
circuits selon la catégorie de prise en charge du patient. médicaments dispensés par les officines privées au cas où ils avaient
L’approvisionnement et la dispensation se font par le service de choisi la modalité du remboursement des frais de soins et ce en cas
pharmacie interne de l’hôpital pour les patients bénéficiant de la de longue maladie, maladie ordinaire moyennant un plafond annuel ou
gratuité des soins, les médicaments sont délivrés directement au en cas de médicaments en rapport avec la chirurgie.
patient avec une prise en charge CNAM ce qui pose des problèmes de Parallèlement, depuis les années 70, les deux caisses ont pris en
conservation et de délai de dispensation. La reconstitution des charge certains médicaments à titre exceptionnel. Cette prise en
produits cytotoxiques dangereux pour le manipulateur et charge s’intégrait dans le cadre de l’action sanitaire et sociale (Art 5 de
l’environnement est encore réalisée sans précautions particulières par la loi 60-30 du 14 décembre 1960) pour les affiliés de la CNSS et dans
le personnel infirmier dans les service cliniques à l’exception de le cadre de la prévoyance sociale indépendamment du régime de
quelques centres à Tunis où elle est centralisée à la pharmacie en couverture sociale (remboursement ou carte de soins) pour les affiliés
respectant les bonnes pratiques de préparation. de la CNRPS. Les premiers médicaments pris en charge sont les
Une stratégie visant à harmoniser et à sécuriser le circuit de ces immunosuppresseurs pour les greffés du rein du fait qu’ils ne faisaient
produits pour tous les patients doit être proposée. pas partie de la nomenclature hospitalière et qu’ils étaient
indispensables en post-greffe. Dans les années quatre vingt dix, cette
prise en charge s’est élargie à l’hormone de croissance,
l’Erythropoïétine et les anticancéreux. C’est ainsi qu’au fil des années,
------------------------------------ les deux caisses de sécurité sociale disposaient d’une liste de
médicaments dits « spécifiques » qui désignaient les médicaments à
caractère vital et coûteux non disponibles dans les structures de la
santé publique et pris en charge à titre exceptionnel par les caisses en
dehors des régimes légaux de sécurité sociale. La liste s’est de plus
en plus élargie pour comprendre les antihypertenseurs, les insulines
analogues, les médicaments de l’infertilité, les médicaments de
l’ostéoporose……
La réforme de l’assurance maladie, démarrée en 2007, a légiféré la
prise en charge directe des produits pharmaceutique par la mise en
place d’une liste de médicaments pris en charge dans le cadre du
régime de base (Arrêté conjoint du ministre des affaires sociales, de la
solidarité et des Tunisiens à l’étranger et du ministre de la santé
publique du 13 avril 2007, fixant les listes des spécialités et des actes
médicaux et paramédicaux, des médicaments, de l’appareillage, des
frais de transport sanitaire, ainsi que la liste des prestations
nécessitant l’accord préalable, pris en charge par le régime de base
d’assurance maladie). Cette prise en charge peut désormais se faire
selon le mode de remboursement ou du tiers payant selon la filière
choisie par l’assuré social. Les affiliés de la filière publique bénéficient
d’une prise en charge des médicaments nécessités par leur état de
santé dans le cadre des forfaits de la consultation ou de
l’hospitalisation dans les structures de la santé publique (Décret n°
2007-1367 du 11 juin 2007, portant détermination des modalités de
prise en charge, procédures et taux des prestations de soins au titre
du régime de base d’assurance maladie).
L’autre apport de la réforme de l’assurance maladie est le
remboursement selon un prix de référence fixé sur la base du
médicament générique le moins cher disponible sur le marché local
(Arrêté du ministre des affaires sociales, de la solidarité et des
Tunisiens à l’étranger et du ministre de la santé publique du 15 août

19
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

2007, relatif à la fixation de la liste des médicaments génériques incrémentaux.


servant de base pour la détermination des prix de référence des Dans ce contexte, il apparaît légitime de s’interroger sur l’usage des
médicaments dans le cadre du régime de base d’assurance maladie). molécules onéreuses en cancérologie et sur les choix inhérents aux
Par ailleurs, la liste des médicaments pris en charge dans le cadre du contraintes imposées par le coût de ces médicaments et, plus
régime de base de l’assurance maladie est révisée de façon globalement, par celui de la prise en charge des personnes atteintes
périodique par une commission créée à cet effet au niveau du de cancer.
ministère des affaires sociales. Cette commission, présidée par le La part des dépenses allouées à la santé relève avant tout d’un choix
directeur général de la sécurité sociale, est composée de deux de société. Ainsi, rien n’empêche un État de décider d’augmenter cette
représentants du ministère de la santé et deux représentants de la part s’il estime que cela est nécessaire au bien-être et à la
CNAM. préservation de la santé de sa population. Un tel choix relève d’un
Il convient de signaler, néanmoins, que la CNAM a continué à prendre débat démocratique devant impliquer l’ensemble des représentants de
en charge, dans le cadre du tronc commun aux trois filières et dans la la société, non seulement le corps politique, mais aussi les
continuité de l’ancien régime et à l’instar des prestations lourdes et professionnels de santé et la société civile, en particulier les patients
couteuses telles que les interventions cardio-vasculaires, le scanner et et leurs proches, afin que le débat ne soit pas, ou le moins possible,
l’IRM, un certain nombre de médicaments dits spécifiques et dont la biaisé par la défense d’intérêts particuliers et par le corporatisme.
prise en charge est soumise à l’avis de commissions médicales Un tel débat nécessite au préalable que les coûts liés au système de
spécialisées créées à cet effet. santé fassent l’objet de la plus grande transparence possible, afin que
Le poids financier de ces médicaments connaît depuis quelques les choix soient guidés avant tout par des raisonnements éclairés. À
années une croissance importante. Les dépenses en médicaments ce titre, l’opacité qui prévaut depuis des décennies quant au prix des
spécifiques ont ainsi atteints 266,165 millions de dinars (MD) en 2013 médicaments est parfaitement condamnable. D’une part, le discours
et représentent près de 50% des dépenses de la CNAM en des laboratoires pharmaceutiques, qui consiste à dire que le prix d’un
médicaments (547,188 MD). Le coût des médicaments anticancéreux médicament tient compte non seulement du coût de production mais
est passé de 135,583 MD en 2012 à 169,125 MD en 2013 soit près de aussi des investissements en termes de recherche, investissements
31% de l’ensemble des dépenses en médicaments. Au sein des qui incluent le développement du médicament concerné mais aussi
dépenses en médicaments liés aux cancers, 55 % des coûts étaient l’ensemble des recherches sur des molécules dont la plupart seront
concentrés en 2014 sur quatre molécules de biothérapie : trastuzumab abandonnées en cours de route, n’est étayé par aucune donnée
(HERCEPTIN), imatinib (GLIVEC), rituximab (MABTHERA), et chiffrée précise et évaluable.
nilotinib (TASIGNA). De nombreux autres médicaments visant une Pour cela, il convient de se questionner à propos de la politique des
cible biologique des cellules tumorales sont en cours de médicaments et des critères qui doivent présider à la rationalisation
développement. Il est donc attendu que le nombre de médicaments de des soins et des dépenses afférentes, en particulier celles liées aux
biothérapie mis à la disposition des prescripteurs continue médicaments onéreux. Ces critères se fondent avant tout sur
d’augmenter, alors que le prix de ces molécules atteint des niveaux l’évaluation, que celle-ci concerne les compétences, les pratiques ou
jamais vus jusque-là. les produits de santé.
De part le monde, les dépenses liées à la santé sont en progression C’est ainsi que la prescription des médicaments anticancéreux ne
constante depuis plusieurs décennies. Cela conduit à poser la devait être réalisée que par des médecins spécialistes possédant une
question de l’utilisation des ressources disponibles, le débat étant le qualification ordinale en oncologie.
plus souvent focalisé sur le thème de la « maîtrise des dépenses ». La prise en charge des molécules onéreuses est assujettie au respect
L’accroissement de ces dépenses est lié en partie aux progrès des référentiels de bon usage.
médicaux, qu’il s’agisse de la mise sur le marché de médicaments La pertinence de ces critères est évidente. Il conviendrait toutefois
onéreux, du fait de leur caractère dit « innovant », ou de la mise à qu’ils soient complétés par d’autres mesures d’évaluation :
disposition de nouvelles techniques opératoires, de biologie ou – les règles d’arrêt des traitements, en particulier des molécules
d’imagerie. Le champ de la cancérologie est particulièrement onéreuses, doivent faire l’objet de référentiels spécifiques ou être
concerné par l’augmentation des dépenses de santé en raison des intégrées dans les référentiels existants ;
progrès importants obtenus ces deux dernières décennies, avec en – un recueil d’informations doit être organisé pendant et après les
particulier les techniques de génomique et de génétique. Parmi les traitements, afin de contribuer à l’évaluation dans la pratique courante
innovations thérapeutiques récentes, il est nécessaire de distinguer du bénéfice et des risques associés aux médicaments anticancéreux,
celles qui ont radicalement changé le devenir des patients atteints de en particulier pour les molécules onéreuses. Ce recueil d’informations
certaines pathologies – c’est le cas par exemple de l’imatinib dans le viendrait ainsi compléter l’évaluation initiale du rapport bénéfice/risque
traitement de la leucémie myéloïde chronique – de celles apportées de tout nouveau médicament telle qu’elle est mise en œuvre lors des
par des médicaments au bénéfice plus modeste mais néanmoins demandes d’autorisation de mise sur le marché et des éventuelles
certain. Dans ce second cas, il convient d’avoir présente à l’esprit la extensions d’indication qui suivent celles-ci ; ;
notion de « progrès incrémentaux », c’est- à- dire la succession de – une estimation du rapport coût/bénéfice de chacune des molécules
progrès limités mais qui, au final, peuvent modifier de façon onéreuses soit établie et régulièrement réévaluée, puis communiquée
conséquente le pronostic d’une maladie et le devenir des personnes aux prescripteurs : «l’estimation du rapport coût/bénéfice doit prendre
qui en sont atteintes. De nombreuses améliorations importantes pour la même importance dans l’esprit des praticiens que celle de la
la prise en charge de malades ont été apportées par ces progrès balance bénéfices/risques» ;

20
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

– une amélioration des délais de prise en charge permettrait Conférence 14


probablement d’améliorer le rapport coût/bénéfice. Génériques et biosimilaires en oncologie : innocuité et efficacité
Pr Anis KLOUZ, Dr Emna Gaies, Pr Ag Sameh Trabelsi
Par ailleurs, la démarche de rationalisation des soins doit
s’accompagner d’un effort de pédagogie particulièrement important La pathologie cancéreuse prend une place importante et croissante
engagé auprès des patients et de leurs proches, mais aussi de la dans le budget de la santé publique. En effet, le coût des nouveaux
société dans son ensemble. Le caractère onéreux des molécules de médicaments contre le cancer augmente de façon croissante d’une
biothérapie tend à entretenir l’idée, voire l’illusion, que parce qu’ils sont année à une autre, dû en partie à la hausse des coûts de la recherche
chers ces médicaments seraient par définition efficaces pour tout un et du développement. Pour minimiser le coût de la prise en charge des
chacun susceptible d’en avoir besoin. Par essence, ces médicaments patients cancéreux, le marché du médicament générique ainsi que
ne peuvent être actifs que si la cible moléculaire qu’ils visent est celui des biosimilaires peut s’insérer dans le Plan cancer.
présente au sein des cellules tumorales. Cela suppose au préalable Un certain nombre de médicaments anticancéreux ont été génériqués
de rechercher cette cible par un test adéquat et de conditionner la depuis quelques années comme l’adriamycine, le docétaxel, la
prescription au résultat de ce test. Ce type de démarche est l’un des vincristine et le tamoxiféne. Concernant les biosimilaires, les formes
fondements de ce que l’on appelle la « médecine personnalisée » en recombinantes humaines de l’érythropoïétine (Epoetin) et du facteur
cancérologie ; cette notion demande à être particulièrement bien de stimulation des granulocytes (Filgrastim), sont les médicaments
explicitée, notamment auprès des patients afin qu’ils comprennent d’origine biologiques les plus utilisés en oncologie pour prévenir et
pourquoi un médicament de biothérapie peut ou ne peut pas leur être traiter l’anémie et la neutropénie induite par la chimiothérapie.
prescrit, et que cela est totalement indépendant de son prix. D’une Malgré leur large utilisation, il n’y a que très peu d’études évaluant
manière générale, le coût des traitements n’a évidemment pas à l’innocuité des médicaments génériques et des biosimilaires en
intervenir dans le dialogue singulier entre un malade et son médecin. oncologie.
En fait, la réponse thérapeutique en oncologie dépend de plusieurs
facteurs, dont le stade évolutif du cancer, la posologie du médicament
et d’autres facteurs liés au malade. Ainsi, une éventuelle inefficacité
------------------------------------ thérapeutique de ces médicaments au cours d’un protocole de
chimiothérapie est souvent difficile à imputer à leur nature de
médicament générique ou biosimilaire.
Pour les biosimilaires dont l’introduction récente dans le domaine de
l’oncologie a suscité plusieurs interrogations, posent le problème
majeur de par leur immunogénicité. Toutefois, des données
épidémiologiques récentes (non-clinical trial data) montrant l’absence
d’augmentation de l’immunogénicité par rapport aux produits de
références. Dans tous les cas, il a été prouvé qu’une
pharmacovigilance active permet une détection de tout effet
indésirable imputé aux biosimilaires. Les données disponibles
indiquent que les biosimilaires offrent une alternative sûre et efficace
et ils offrent également des économies importantes aux autorités de la
santé.
Avec les contraintes financières actuelles, l’utilisation de médicaments
génériques et des biosimilaires en oncologie offrirait une prise en
charge efficace, sûre et à coût réduit. Une pharmacovigilance active
reste toutefois indispensable pour une meilleure prise en charge de
ces patients.

------------------------------------

21
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Biologie moléculaire en oncologie : état des lieux en Tunisie


Dr. Haïfa TOUNSI GUETTITI ; Pr. Samir BOUBAKER
Laboratoire d’Anatomie Pathologique, Laboratoire de génomique
biomédicale et d’oncogénétique. Institut Pasteur de Tunis

Les analyses de biologie moléculaire ont enregistré des progrès


considérables dans le domaine de l’oncologie au cours de la dernière
décennie. Ces tests sont devenus incontournables pour la prise en
charge de certains cancers. Ils sont utiles aussi bien pour le diagnostic
et le pronostic, que dans le cadre thérapeutique et théranostique.
En Tunisie, et depuis quelques années, une demande croissante de
tests de biologie moléculaire est enregistrée concernant la prise en
charge thérapeutique de certains cancers tels le cancer du sein, le
cancer colorectal métastatique, le mélanome et le cancer broncho-
pulmonaire non à petites cellules. Il en est de même pour la détection
et le génotypage de virus oncogènes comme HPV dans le dépistage
du cancer du col utérin. Certains de ces tests sont assurés
partiellement dans certains laboratoires d’Anatomie Pathologique ou
de laboratoires de biologie. Ils sont également réalisés de façon
beaucoup plus restreinte dans le cadre de laboratoires de recherche.
De fait, la majorité de ces analyses prescrites font l’objet d’une sous-
traitance à l’étranger, par divers canaux, dans des centres d’analyse
biomédicale polyvalente ou dans des structures accréditées.
L’un des tests couramment réalisés actuellement en Tunisie
correspond à la recherche de mutations du gène RAS dans les
cancers colorectaux métastatiques. Il a été mis en place au sein du
laboratoire d’Anatomie Pathologique de l’Institut Pasteur de Tunis en
2012 d’abord pour les mutations KRAS codant 12-13, suivie en 2014
de celles du KRAS codant 59-61-117 et 147 et du NRAS. A ce jour,
570 prélèvements ont été analysés dans ce cadre, ce qui ne
représente que le tiers des demandes à l’échelle nationale. Malgré les
capacités de traitement plus importantes de la plateforme disponible à
l’Institut Pasteur de Tunis, la majorité des tests sont adressés à
l’étranger.
Pour le cancer du col, la recherche du papillomavirus humain a été
mise en place en 2006 dans le cadre d’un projet OMS pour la création
d’un laboratoire de référence pour la région de l’Afrique du nord et du
moyen Orient. Jusqu’à ce jour 700 tests ont été réalisés dans un cadre
de diagnostic ce qui ne représente qu’une minorité des tests prescrits.
Par ailleurs, 2500 tests ont été réalisés dans le cadre d’une enquête
épidémiologique nationale en collaboration avec l’Observatoire
national des maladies nouvelles et émergentes.
Les possibilités d’élargir l’éventail des tests de biologie moléculaire en
oncologie pratiqués en Tunisie sont multiples et permettraient de
mieux cerner le profil des spécificités de la population Tunisienne et
maghrébine: formes familiales de cancer digestifs ou du cancer du
sein, cancer broncho-pulmonaire. Malgré la faisabilité au plan
technique, certains tests ne sont pas encore mis en place en Tunisie
en raison de leur coût élevé (EGFR et ALK dans le cancer broncho-
pulmonaire, non à petites cellules) et de l’absence d’un circuit de
collecte efficace.
L’amélioration du panel des analyses spécialisées de biologie
moléculaire en Tunisie est tributaire de plusieurs facteurs: meilleure
coordination entre les intervenants dans la pratique des tests, la
création de centres spécialisés accrédités, prise en charge des coûts
des tests par les organismes de sécurité sociale.

22
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

c o m m u n i c at i o n S
oraleS

23
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

C1 : Carcinome mammaire HER2 amplifié au centre tunisien : C2 : Le rôle des mutations BRCA1 et BRCA2 dans l‘estimation
Etude anatomo-clinique et résultats thérapeutiques de 216 personnalisée du risque de cancer du sein
patientes
Y Hamdi1, M Ben Rekaya1, S Abidi1,2, O Messaoud1, N Mighri1, S
E Mezni . M Hochlaf . M Dridi . IAbidi . I Chabchoub . F Ezzaairi . I
1 1 1 2 1 1
BenNasr1,4, R Meddeb5, H Elbenna2, S Jingxuan3, R M’rad 5, L
Belaid1. O Gharbi1. M Mokni3. L Ben Fatma1. S Ben Ahmed1 Chouchane3, H Yacoub1, L Romdhane1, S Abdelhak1 , H Boussen2,1

1- Service de Médecine Carcinologique CHU F. Hached Sousse,


Tunisie 2- Service de Gynécologie Obstétrique CHU F. Hached 1-Laboratoire de Génomique Biomédicale et Oncogénétique, Institut
Sousse, Tunisie 3- Service d’Anatomie Pathologique et Cytologie CHU Pasteur de Tunis, Université Tunis El Manar, Tunis, Tunisie 2- Service
F. Hached Sousse, Tunisie d’Oncologie Médicale, Centre d’Oncologie Médicale et de
Radiothérapie de l’Ariana (COMRA), Hôpital Abderrahman Mami,
Introduction et objectifs: L’amplification du gène HER2, présente Ariana, Tunisie 3- Department of genetic medicine, Weill Cornell
dans environ 20% des cancers du sein, n’est pas seulement un facteur Medical College, Qatar 4- Service d\’Oncologie Médical, Hôpital
pronostique, mais représente une cible thérapeutique pour le militaire, Tunis, Tunisie 5- Service des maladies congénitales et
Trastuzumab. Le but de notre travail est d’étudier les caractéristiques héréditaires, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, Tunisie
anatomo-cliniques et les résultats thérapeutiques des cancers du sein
HER2 amplifié. Introduction et objectifs: Le cancer du sein (CS) est le néoplasie le
plus fréquent chez la femme partout dans le monde. De nos jours,
Patients et méthodes: Etude rétrospective ayant colligé 216 environ 1800 variations ont été identifiés sur le gène BRCA1et 2000
patientes traitées pour un carcinome mammaire HER2 amplifié au mutations sur le gèneBRCA2. En effet, les porteuses Caucasiennes
CHU Farhat Hached de Sousse entre Janvier 2007 et Décembre des mutations sur BRCA1 et BRCA2 ont 57-81% et 49-83%de risque
2012. de développer un CS, respectivement. En Tunisie, le spectre
mutationnel des BRCA n’est pas encore défini. Ainsi, nous proposons
Résultats: L’âge moyen était de 49 ans. Les tumeurs étaient
de mieux investiguer ces deux gènes dans le but d’élaborer un arbre
majoritairement classées T2 (41,2 %), N0 (59,7%) et M0 (92%).
décisionnel pour déterminer quel gène ou quelle mutation précise
L’examen histologique objectivait un carcinome canalaire infiltrant
doivent être cherchés chez une patiente atteinte d’un CS.
dans 94% des cas. Les tumeurs étaient de grade SBR élevé dans
88,4% des cas. Les Récepteurs hormonaux étaient exprimés chez Patients et méthodes: En premier lieu, nous avons mené une étude
58% des patientes. La chimiothérapie néoadjuvante (31,9%) était à d’association sur 11patientes par Whole-Exome-Sequencing (WES)
base d’anthracyclines seuls ou associée aux taxanes dans pour chercher des mutations sur les gènes BRCA. En deuxième lieu,
respectivement 16,2% et 14,4% des cas. La chirurgie, intéressant on a effectué une analyse haplotypique sur l’échelle du génome de
91,2% des patientes, était radicale dans 73,6% des cas. Le traitement 135-individus représentant la population-Tunisienne pour investiguer
adjuvant comportait une radiothérapie (79,2%), une chimiothérapie le gène BRCA1 et les autres loci génétiques connus comme étant
(76,9%) et une hormonothérapie (46,8%). La thérapie ciblée à base de associés au CS.
Trastuzumab était prescrite chez 47,7% des patientes. La rechute,
survenue chez 16,7% des patientes, était principalement locale (77%). Résultats: Nos analyses par WES nous ont permis d’identifier 3
Les rechutes métastatiques étaient majoritairement osseuses (64%). mutations délétères sur BRCA2 ainsi que plusieurs polymorphismes
La survie moyenne était de 43 mois. Les facteurs prédictifs de rechute sur BRCA1. En outre, nos analyses haplotypiques ont démontré que
étaient : Les tumeurs localement avancées (p=0,013), l’atteinte la population-Tunisienne est plus prédisposée aux haplotypes à risque
ganglionnaire (p=0,055), la rupture capsulaire (p=0,013), les emboles sur les loci suivants: 4q21, 6q25, 9q31, FGFR2-10q26, 11q13
lymphatiques (p=0,038) et les patientes n’ayant pas reçu de et14q32. Quatre polymorphismes ayant des caractéristiques
Trastuzumab (p=0,089). spécifiques aux Tunisiens ont été aussi identifiés dont un qui se trouve
sur le gèneESR1 (Récepteur-œstrogène). De plus on a caractérisé un
Conclusion : Les progrès en matière de thérapies ciblées ont permis SNP potentiellement fonctionnel sur BRCA1 qui peut être considéré
d’améliorer la prise en charge thérapeutique. Cependant, d’autres comme un SNP causal du CS.
facteurs anatomo-cliniques et moléculaires restent à déterminer.
Conclusion: En combinant nos résultats et les données existants
dans la littérature, il est possible aujourd’hui de raffiner le spectre
mutationnel des BRCA en Tunisie. Ainsi, nos études permettront un
diagnostic génétique plus précis du CS en vue d’un traitement
------------------------------------ personnalisé et une meilleure prise en charge clinique.

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24
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

C3 : Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une radiothérapie C4 : Le liposarcome rétro péritonéal : A propos de 24 cas
adaptée à la réponse tumorale dans les tumeurs germinales
seminomateuses du système nerveux central : expérience du Neji M. Mokrani A. Ghith S. Nasri M. Ayadi M. Yahyeoui Y. Meddeb K.
CHU Mohammed VI Marrakech Chraiet N. Raies H. Mezlini A.

S. Aloulou, M Affane, A Elmahfoudi, A. Elomrani, M. khouchani Service d‘oncologie médicale institut Salah Azaiz

Service d’Onco-Radiothérapie CHU Mohammed VI Marrakech. Introduction et objectifs : Le liposarcome est une tumeur rare. Elle
survient le plus fréquemment au niveau des extrémités, mais elle peut
Introduction et objectif : Le séminome est une tumeur maligne qui se présenter aux niveaux d’autres localisations telles que le rétro
se développe aux dépens de cellules germinales. La localisation péritoine. Le liposarcome rétropéritonéal a une évolution lente. Son
cérébrale primitive s’avère beaucoup plus rare. Les tumeurs traitement est essentiellement chirurgical mais cette chirurgie reste
germinales ne représentent en effet que 1% des tumeurs cérébrales difficile entrainant des taux de résection complète faible avec un taux
Cependant 80% des germinomes intracrâniens se situent au niveau de récidive important. Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude
de la région pinéale. L’objectif du travail est d’analyser le profil rétrospective réalisée au service d’oncologie médicale de l’Institut
épidémiologique, clinique, thérapeutique et pronostic du seminome Salah Azaiz ayant colligé 25 cas de liposarcomes rétro péritonéal sur
pinéal. une période de 18 ans (1998-2014).

Patients et méthodes : Nous rapportons quatre cas de seminomes Résultats : 13 patients (54,2%) étaient des femmes. L’âge moyen
pinéales traités au centre d’onco-radiothérapie du CHU Mohammed VI était de 54 ans. Le délai moyen de consultation était de 7 mois. 23
de Marrakech survenus entre 2007 et 2013 histologiquement prouvés. patients (95,8%) avaient une lésion >5 cm. 3 patients (12,5%) étaient
métastatiques. 11 patients (45,8%) avaient un liposarcome type
Résultats : L’âge moyen était de 25,5ans, 3 patients étaient de sexe indifférencié, 12 patients (50%) avaient un grade 3 à l’histologie. 22
masculin, La symptomatologie initiale était dominée par un syndrome patients (91,7%) ont eu une chirurgie avec une résection complète
d’HIC, le bilan préthérapeutique a compris une IRM cérébrale dans les dans 62% des cas. Les patients métastatiques (12,5%) ont eu une
trois cas, un dosage de l’alfa foetoproteine et BHCG dans le sang et chimiothérapie palliative. 54,2% des patients ont présenté une rechute
ou dans le liquide céphalorachidien .La tumeur était située dans la avec une moyenne de survie sans rechute de 9,8 mois et une médiane
glande pinéale chez les quatres patients. La preuve histologique a de 8 mois. La SSR était influencée par le type histologique (p=0,02).
était obtenu chez tous les malades par biopsie stéréotaxique, dans 10 patients (41,7%) sont décédés avec une survie globale moyenne
trois cas l’intervention chirurgicale a était associée a une dérivation du de 79 mois et une médiane de 72 mois. La SG était influencée par : le
liquide céphalorachidien. Les patients ont était mis sous sexe (p=0,03), le grade (p=0,08) et la qualité de la chirurgie (p=0,05).
chimiothérapie première 3 à 4 cycles par cisplatine et étoposide avant
une radiothérapie adaptée à l’extension tumorale et à la réponse à Conclusion : Le liposarcome rétropéritonéal constitue une tumeur
cette chimiothérapie. rare, son principal traitement est une chirurgie complète et
carcinologique quoique souvent difficile. Les traitements péri-
Discussion et conclusion : Les germinomes cérébraux sont des opératoires (chimiothérapie et radiothérapie) ne sont pas encore
tumeurs de bon pronostic, leur rareté explique la difficulté de faire des validés. Ses principaux facteurs pronostiques sont : la qualité de la
études randomisées afin d’établir une stratégie thérapeutique chirurgie et le grade histologique.
consensuelle. La radiothérapie, à elle seule, permet la guérison de ces
tumeurs, mais la tendance actuelle est une chimiothérapie suivie
d’une radiothérapie limitée en dose .

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25
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

C5 : FUTURS MEDECINS GENERALISTES FACE AU CANCER C6  : Etude Clinicopathologique Et Pronostic Des Tumeurs
Neuroendocrines Digestives Au Sud Tunisien
K.Djilat , S.Meddour , D. Bouzidi ; H .Zidane ; N .Serrar, S .Braikia, R.
Reggad, S .Boulfekhhar A. Bougataya, A .Dib, K.BOUZID. Institutions
: Oncologie médicale /Centre anti cancer Setif ALGERIE Oncologie W Ben Kridis1, J Feki1, N Gouia2, A Khanfir1, NToumi1, H Rejab3, H
médicale faculté de médecine, université farhat abbas setif / CENTRE Fourati4, R Mzali3, Z Mnif4, T Boudawara2, M Frikha1
PIERRE&MARIE CURIE–ALGER ALGERIE
1 : Service d’oncologie médicale, CHU Habib Bourguiba Sfax ; Tunisie
Introduction : les médecins généralistes occupent une place 2 : Service d’anatomopathologie, CHU Habib Bourguiba Sfax ; Tunisie
importante dans le dépistage et l’orientation initiale du patient qui 3: Service de chirurgie générale, CHU Habib Bourguiba Sfax ; Tunisie
présente un cancer. Des possibilités de suivi conjoint existent, mais 4 : Service de radiologie, CHU Hédi Chaker Sfax ; Tunisie
restent insuffisamment exploitées. Matériel et méthode : Il s’agit d’une
enquête d’opinion réalisée sur questionnaire destiné aux étudiants en Introduction : Les tumeurs neuroendocrines digestives (TNED)
médecine en fin de cycle (115 étudiants internes) sur une période de constituent une entité rare et particulière. Le but de ce travail était
trois mois de 01 avril 2013 – 30 juin 2013, faite au sein des services d’évaluer les caractéristiques clinico-pathologiques et les facteurs
du CHU Annaba. Objectifs : Evaluer la formation de la cancérologie en pronostiques ainsi que les modalités thérapeutiques des TNED au sud
médecine générale, les compétences des futurs médecins Tunisien.
généralistes, Sont-ils prêts à s´investir davantage en cancérologie, à
quels stades du parcours de soins, Comment perçoivent-ils les RCP et Méthodes : Nous avions analysé de façon rétrospective les données
associations de malades et quelles en sont leurs attentes ? Quels sont de 40 patients atteints de TNED au sud tunisien sur une période de 5
leurs besoins et leurs motivations. Résultats : une majorité de ans (2007-2011).
répondants de sexe féminin 61 % et le sexe masculin 39 % ; d’âge
Résultats : Nous avions colligé 13 cas de TNE pancréatiques, 25 cas
moyen de 26 ans (extrêmes 25 et 30) .Pour la formation de la
de TNE du tube digestif et 2 cas de TNE primitives hépatiques. L’âge
cancérologie en médecine générale : 72% des répondants ont assisté
moyen était de 58,3 ans (21-91ans). Quatorze patients avaient un
au cours de cancérologie et 28%n ‘ont pas assisté, l’intérêt
syndrome fonctionnel soit 35%. Vingt et un patients étaient opérés soit
d’apprendre la cancérologie était le motif pour 45.78%, 54.21% c’est
52,5%. Une résection endoscopique de la tumeur était réalisée dans
de préparer l’examen final du module. Pour certains les cours de
25% des cas. Le stade IV représentait 25% des cas. Une
cancérologie n’étaient pas intéressants et sans mise à jour , et ne
chimiothérapie palliative était indiquée dans 17,5% des cas. La survie
ciblaient pas la relation médecin malade et les problèmes
globale moyenne était de 34,6 mois. La survie moyenne sans récidive
psychologique que peut rencontrer le médecin avec son malade ,
était de 32,4mois avec un suivi médian de 5 ans. La survie globale
manque d’originalité et d’intérêt sur le principe de travailler en équipe
moyenne était respectivement de 75% et 40% à un an et 3 ans. Les
. En pratique quotidienne : la majorité des futurs généraliste trouvaient
facteurs de mauvais pronostic étaient l’âge ≥80ans (p=0), un OMS≥3
que leurs compétences ne leurs permettaient pas de prendre en
(p=0), le siège (p=0,02), la taille >5cm (p= 0,04), un stade ≥III (p=0) et
charge les malades cancéreux et la majorité voulait avoir un
un grade > 2 (p=0,09). Le caractère fonctionnel ou pas n’était pas un
enseignement plus spécifique en cancérologie et des formations
facteur statistiquement significatif (p=0,08).
médicales continues. Conclusion : Plus que de bourrer de
connaissances, dont on sait comme elles se périment, il s’agit de Conclusion : Le pronostic des TNED est bon. Les facteurs
développer la curiosité, l’esprit critique, de sensibiliser les étudiants à pronostiques dégagés de cette étude étaient l’âge, l’OMS, le siège, la
des sujets qui sont peu ou pas traités par ailleurs, que les programmes différenciation, le stade, la taille tumorale, sans influence du caractère
officiels négligent malgré leur importance pratique, de leur apprendre fonctionnel ou non fonctionnel. La rareté et l’hétérogénéité des TNE
à apprendre, de les motiver pour continuer de se perfectionner. expliquent le faible nombre d’études randomisées et le faible niveau
de preuve global. Favoriser l’inclusion dans les essais thérapeutiques
est ainsi une priorité.
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26
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

C7 : Suppression ovarienne en situation adjuvante dans les


cancers du sein RH+ : quel bénéfice pour quelles patientes ?

H. Meganem, S. Labidi, S. Boughanmi, Y. Ben Romdhane, N. Mejri, H.


Elbenna, M. Afrit, H. Boussen

Service d’oncologie médicale, Hôpital Abderrahmen Mami, Ariana


(SOMA) Faculté de médecine de Tunis, Université de Tunis Elmanar

Introduction et Objectifs: Le cancer du sein (CS) luminal est de bon


pronostic, avec une prise en charge standardisée. Il persiste
néanmoins une controverse quant à l’hormonothérapie adjuvante
optimale en pré-ménopause. Notre objectif est d’étudier les facteurs
pronostiques et d’évaluer l’impact de la suppression ovarienne (SO)
sur la survie des patientes suivies pour CS luminal non métastatique.

Méthodes : Etude rétrospective de 98 patientes traitées au SOMA


entre 2011 et 2013 pour des CS luminaux A et B. Nous avons analysé
les facteurs pronostiques pour toute la population et avons focalisé sur
le groupe de malades non ménopausées à haut risque (GHR) (Age <
35 ans, N+, taille >2cm, Her2+) pour lequel nous avons évalué l’impact
de la SO sur la survie. L’analyse des survies globale (SG) et sans
récidive (SSR) a été réalisée par les tests Kaplan Meier et les
comparaisons par Log Rank.

Résultats : Les patientes avaient en moyenne 49,4 ans, 18 avaient


<35 ans. 45 ,6% des patientes étaient ménopausées. La taille
tumorale était> 2cm dans 74,4% des cas. La moitié était pN+ (52%).
En IHC, 29 luminal A, 25 luminal B (Ki67 ≥20%) et 41 luminal B (Her2
+). 15 rechutes principalement métastatiques sont survenues dans un
délai moyen de 15,9 mois. Les SG et SSR à 3 ans étaient de 90% et
84,6% . Aucun facteur histopronostique n’avait d’impact sur les
survies, de même que l’hormonothérapie reçue. Parmi le GHR (n=31),
la SO avait un impact significatif sur la SG (p=0.02) mais pas sur la
SSR (p=0,12). Chez les patientes < 35 ans, la SO avait un impact
significatif sur la SSR (p<0 ,005) et sur la SG (p= 0,04).

Conclusion : Nos résultats montrent le bénéfice de la SO chez les


patientes du GHR, surtout celles d’âge <35 ans, soulignant le
caractère indépendant de l’âge comme facteur pronostique.

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27
3
ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

PoSterS

28
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Les cancers du sein P2  : Sarcomes primitifs du sein: À propos d’une série
rétrospective de 39 cas traités à l’Institut Salah Azaiz sur une
période de 10 ans
M. Nasri, O. El Amine EL HADJ, Y. Bel Hadj, A. Goucha, A. Gabsi, O.
Adouni, S. Miladi, K. Rahal, A. El May, A. Gamoudi
P1 : Comparaison des caractéristiques cliniques et pronostiques Institut Salah Azaiez
entre les sarcomes primitifs du sein et les tumeurs phyllodes Introduction : Le Sarcome primitif du sein est une maladie
malignes extrêmement rare et hétérogène, qui représente moins de 1% de tous
M. Nasri, O. El Amine EL HADJ, Y. Bel Hadj, A. Goucha , A. Gabsi, O. les cancers du sein. Notre objectif est d’analyser les cas de sarcomes
Adouni, S. Miladi, K. Rahal, A. El May,A. Gamoudi primitifs du sein de l’Institut Salah Azaiez, évaluer les traitements, les
Institut Salah Azaiez facteurs pronostiques, la survie globale et la survie sans récidive.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 39 cas de sarcomes
Introduction: Les tumeurs phyllodes et les sarcomes du sein primitifs du sein opérés à l’Institut Salah Azaiez de cancérologie en
s\’intègrent dans le cadre nosologique des tumeurs non épithéliales du Tunisie de 2004 à 2013. Les données des patients, de la maladie, du
sein. Les tumeurs phyllodes sont le plus souvent bénignes (60 à 70%). traitement et du suivi ont été analysées. Toutes les lames d’anatomo-
Les formes malignes «sarcomes phyllodes« font parties des sarcomes pathologie ont été relues et les diagnostics confirmés. Le calcul des
primitifs du sein. Mais elles sont considérées comme un groupe bien survies globales et sans récidive a été réalisé selon la formule de
distinct de néoplasies rares : 0,3 à 1% des néoplasies mammaires. Kaplan Meier.
Les sarcomes du sein sont encore plus rares. L’objectif de cette étude Résultats : L’âge moyen au moment du diagnostic était de 51 ans
est de comparer les caractéristiques cliniques, la survie sans maladie (extrêmes: 19-87). Les sarcomes post irradiation ont été exclus. 10
et la survie globale entre le sarcome du sein primaire et le groupe des tumeurs (33,3% des cas) ont été décrites comme bien circonscrites, 7
sarcomes phyllodes. (23,3% des cas) comme infiltrantes, dont deux angiosarcomes. La taille
Méthodes : une étude rétrospective de 12 cas de sarcomes primitifs tumorale était précisée chez 25 patients, et la taille moyenne était de 5,5
du sein et 18 cas avec sarcome phyllode enregistrés de 1995 à 2010 cm (intervalle: 0,5 à 11 cm). Les diagnostics histo pathologiques étaient :
a été réalisée à l’institut Salah Azaiez de Tunis. Les caractéristiques 10 cas d\’angiosarcome (25.6%), 10 cas de liposarcome (25.6%) et 19
cliniques telles que l’âge, la taille tumorale et le statut métastatique ont cas de sarcome phyllode (48.7 %). Vingt trois tumeurs avaient des
été étudiées .Le pronostic de ces tumeurs a été aussi évalué par la marges de type « pushing » alors que les 16 autres avaient des marges
survie sans maladie et la survie globale. de type infiltratif. Le traitement chirurgical était conservateur
Résultats: L’âge médian au diagnostic était similaire pour les deux (Tumorectomie) dans 7 cas (17,9%) et radical (mastectomie) dans 32 cas
groupes: 49 ans (extrêmes : 17-82 ans) pour les patients ayant un (82%). La radiothérapie adjuvante a été administrée dans 30 cas (76,9%)
sarcome non phyllode (SNP) du sein et 49 ans (extrêmes, 24-77ans) et la chimiothérapie adjuvante dans 22 cas (56,4%). sarcomes de Marie
pour les patients porteurs de sarcome phyllode (SP). La taille médiane de la poitrine sont extrêmement rares, avec moins de 0,1% de toutes les
de la tumeur était de 5 cm (plage : 1,5 à 28 cm) pour les patients avec tumeurs malignes du sein. sarcomes mammaires sont comparables aux
SNP du sein et 5 cm (extrêmes : 1,5-20 cm) pour les SP. Parmi les 18 autres sarcomes des tissus mous. Ces tumeurs sont souvent révélées
patientes porteuses de SP ,9 étaient métastasiques d emblée (50%) par une masse mammaire, dont la taille est un facteur pronostique
contre 5 patientes dans le groupe des SNP (41%) sans différence important. Les sarcomes de plus de 5 cm sont de plus mauvais
significative (p=0.72). Il n’y avait pas aussi de différence dans le taux pronostic.. Ils constituent une entité clinico-pathologique spécifique, et
de récidive locorégionale avec un p=0.13. On a aussi comparé la doivent donc être différencié des deux principaux diagnostics différentiels
survie globale chez les patientes porteuses de sarcomes phyllodes et : cytosarcomes phyllodes et le carcinome métaplasique. Caractéristiques
chez celles porteuses de sarcomes non phyllodes. La médiane de morphologiques spécifiques (tumeur biphasique, avec une architecture
survie était de 10 mois en cas de sarcomes phyllodes alors qu’elle en forme de feuille et une composante épithéliale) reconnaissent
était de 60 mois en cas de sarcomes non phyllodes. L’influence du l\’ancien, et un vaste échantillonnage de la tumeur peut aider quand une
type histologique n’était pas statistiquement significative avec un (p = prolifération stromale est présent. Ce dernier est reconnu sur des coupes
0,08). Conclusions: Les patients atteints de sarcomes primitifs du sein H & E par la présence d’une composante carcinomateuse, ou basé sur
avaient des taux de survie globale et sans maladie identiques, donc on une immunopositivité de la cytokératine de cellules néoplasiques de la
peut considérer que ces tumeurs appartiennent au même groupe broche. Le traitement est généralement basé sur une large excision
pronostique et peuvent ainsi être traités avec les mêmes stratégies. locale, sans curage axillaire.
Cependant, le schémas thérapeutique optimal est un problème crucial Conclusion : Trois facteurs pronostiques semblent essentiels : le
en raison de leur rareté. grade histologique, les marges de résection après chirurgie et la taille
histologique. Le traitement optimal est la chirurgie par mastectomie
simple sans curage axillaire. En fonction des cas, une discussion sur
l’adjonction d’un traitement complémentaire par radiothérapie ou
chimiothérapie semble importante. Une prise en charge
multidisciplinaire est indispensable.

29
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P3 : Angiosarcomes mammaires primitifs : étude rétrospective de « Multidimentionnal fatigue Inventory ». Celui-ci comporte 20
13 cas questions reparties sur 5 items, chaque réponse est notée sur une
M. Nasri, O. El Amine EL HADJ, Y. Bel Hadj, A. Goucha, A. Gabsi, O. échelle de 5 points. Le score de la fatigue est obtenu par la somme
Adouni, S. Miladi, K. Rahal, A. El May,A. Gamoudi des points. Plus le score est élevé plus la fatigue est importante.
Service immunologie, histologie et histologie, Institut Salah Azaiez Résultats : Le score de la fatigue est en moyenne de 51.12. Les
Tunis moyennes des scores des différentes dimensions de la fatigue sont
détaillées au tableau suivant
Introduction et objectifs: L’angiosarcome mammaire est une tumeur
vasculaire rare; sa prévalence est d’environ 0,05% de toutes les Dimension Score
tumeurs malignes du sein, et 3 à 9% des sarcomes mammaires. Nous Fatigue générale 10
visons à caractériser les caractéristiques clinico-pathologiques des Fatigue physique 11.3
angiosarcomes mammaires et de proposer un schéma thérapeutique Baisse d’activité 10.8
optimal. Baisse de motivation 8.3
Patients et Méthodes: Nous avons mené une étude rétrospective Fatigue psychique 10.6
colligeant 13 cas d’angiosarcome primitif du sein recueillis sur une Conclusion  : Le score de fatigue est un moyen d’évaluer
période de 10 ans de 2004 à 2013 à l’institut Salah Azaiez de Tunis. objectivement une plainte subjective mais Il est influencer par
Résultats: L’âge moyen de nos patients était 41,85 ans (extrêmes : 9 à plusieurs facteurs liées au cancer ; le traitement ; le malade et son
62 ans). Tous les patients présentaient un nodule palpable et indolore de environnement. Notre série montre un score élevé de la fatigue qui
la poitrine. La taille de la tumeur variait de 1,5 à 14 cm (moyenne 3,25 prédomine à sa dimension physique et psychique alors que la
cm). Dix patients ont subi une mastectomie radicale associée dans six motivation n’est pas altérée.
cas à la radiothérapie et dans deux cas à la chimiothérapie. La tumeur
a été classée histologiquement en angiosarcome bien différencié dans
dix cas. Les tumeurs ont été organisées en structures vasculaires et P5 : Délai entre chirurgie et radiothérapie dans le cancer du sein:
papillaires bordées par des cellules atypiques à noyau et cytoplasme Quel impact pronostic ?
éosinophile hyperchromatique. Des plages hémorragiques, appelées M.A. Cherif, A. Gargoura, A. Mousli, A. Belaid, D. Hentati, F. Benna
«lacs de sang», et de la nécrose ont été également observées. Les Service de radiothérapie, Institut Salah Azaiz, Tunis
marges chirurgicales étaient saines. Le suivi a été disponible dans neuf
cas, allant de 4 mois à 13 ans, deux patients ont présenté des signes de Introduction : En Tunisie, le cancer du sein représente 30% de
récidive locale dans les 8 à 18 mois (médiane 13) suivant le diagnostic. l’ensemble des de la femme. Son pronostic dépend de nombreux
Un patient a développé des métastases osseuses après 29 mois. . paramètres dont les caractéristiques clinico-biologiques et le retard du
Conclusion : L’angiosarcome mammaire reste une maladie rare et diagnostic et du traitement. L’objectif de notre travail est d’illustrer
souvent mal diagnostiquée. En effet, ces tumeurs rares sont l’impact pronostic du délai entre la radiothérapie adjuvante et la
généralement diagnostiquées comme hémangiomes. Du fait de leur chirurgie sur le contrôle local et la survie sans récidive (SSR) des
mauvais pronostic, une surveillance étroite et régulière est nécessaire malades atteints d’un cancer de sein localisé non métastatique.
pour ces tumeurs vasculaires. Patients et Méthodes: Etude rétrospective d’une population de 175
cas de cancer de sein localisé (T0,T1,T2,T3) classé M0 après un bilan
d\’extension initial .Ces patients ont été traités à l’ISA entre Janvier et
P4 : Evaluation de la fatigue chez des patientes en cours de Décembre 1994.
radiothérapie pour un cancer du sein à propos de 43 cas Résultats: L’âge moyen était de 48 ans. Toutes les patientes ont eu
H Ben Salah, W S Zrafi, N boujelbène, J Daoud une chirurgie conservatrice (15 %) ou radicale de type Patey (85 %).
20 patientes (11,4%) ont développé une récidive locale au cours de
Service de radiothérapie carcinologique, CHU Habib Bourguiba Sfax l’évolution, avec un délai moyen de 36,5 mois. La fréquence des
Introduction : La fatigue est un état de mal-être consécutif à un effort récidives locales à 10 ans était égale à 9,4% en cas de chirurgie
prolongé, à un travail physique ou intellectuel intense se traduisant par radicale et s’élevait à 23,1% en cas de chirurgie conservatrice. En cas
une gêne et difficulté à continuer cette activité. C’est une plainte très de traitement conservateur, le taux de récidive locale passait de 10,3%
fréquemment rapporté par les patients cancéreux en particulier au en cas délai entre chirurgie et radiothérapie inférieur à 3 mois (19cas)
cours de radiothérapie. L’objectif de ce travail est d’évaluer la fatigue à 50%si ce délai était au delà de 3 mois (7cas). La SSR était de 85%
due à la radiothérapie chezles patientes atteintes de cancer du sein. à 5 ans et de 76,9% à 10 ans. La différence de SSR locale était
Patientes et méthodes  : Quarante trois patientes prises en statistiquement significative et en faveur d’un délai inférieur à 3mois
chargepour cancer du sein au service de radiothérapie du CHU Habib (p<10-3) chez les patientes ayant eu un traitement conservateur. Par
Bourguiba à Sfax étaient incluses dans cette étude. contre, elle n’était pas significative (p=0,224) chez les patientes
La moyenne d’âge des patientes était de 50 ans. Le traitement traitées par Patey.
chirurgical était dans 65% des un patey. L’évaluation de l’état de Conclusion: Plusieurs paramètres peuvent être incriminés dans le
fatigue des patientes était réalisée lors de la consultation de retard de délai à l’initiation de la radiothérapie. Une meilleure gestion
surveillance en cours deradiothérapie (à la 3éme semaine). Les des complications postopératoires et du plateau technique permettront
patientes ont accepté de répondre à la version arabe du questionnaire d’adopter une stratégie thérapeutique adéquate.

30
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P6  : Cancer du sein T4b M0 : aspects épidémio-cliniques, 2007-décembre 2012.


thérapeutiques et évolutifs Résultats : Le CSLA représente 30,2% des cancers du sein. L’âge
N. Fourati¹, M. Kallel¹, F. Elloumi¹, H. Daoud¹, A. Khabir², T. médian était 49ans [24-90]. La constatation d’un nodule était la
Boudawara², K. Chaabene³, M. Frikha⁴, J. Daoud¹ circonstance de découverte la plus fréquente (78,9%). La tumeur
1 : Service de radiothérapie oncologique CHU Habib Bourguiba Sfax, étaient classée T3, T4a, T4b, T4c et T4d dans respectivement 30,6%,
2 : Service d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba Sfax, 3 : 6%, 33,5%, 8,4% et 18,6% des cas. L’envahissement ganglionnaire
Service de gynécologie obstétrique CHU Hédi Chaker Sfax, 4 : était constaté chez 51,1% des cas (N1=36,4%, N2=14,7%, N3=0%).
Service d’oncologie médicale CHU Habib Bourguiba Sfax Le CCI représentait le type histologique le plus fréquent (87,4%). Les
RH étaient exprimés chez 69,1%. Le Her2neu était amplifié chez
Introduction : Les cancers du sein classés T4bM0 font partie des 20,4% des cas. La chimiothérapie néoadjuvante à type de FEC seule
tumeurs localement avancées qui posent un problème de contrôle (33,5%) ou associée aux Taxanes (33%) a été réalisée dans 71,7%
locorégional et à distance. La prise en charge plurimodale (chirurgie, des cas. La chirurgie a été pratiquée chez 86,9% des patientes (81,4%
chimiothérapie te radiothérapie) a nettement amélioré le pronostic de à type de Patey, 3,7% de traitement conservateur). La chimiothérapie
ces malades. Nous proposons à travers cette série une analyse des adjuvante a été réalisée dans 60,7 % des cas à type de taxanes (19,1
différents aspects de cette entité sur le plan épidémio-clinique, %), FEC (14,7%) ou leur association (16,2%). La radiothérapie a été
thérapeutique et évolutifs. réalisée chez 72,3% des cas. L’Herceptine et l’hormonothérapie ont
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant été indiqués respectivement chez 9,4% et 57,6% des patientes. Un
colligé 90 patientes traitées pour cancer du sein T4b M0 entre 2002 et quart des cas on rechuté. Le traitement de rattrapage a reposé
2013 et pris en charge par le comité des tumeurs mammaires des essentiellement sur la chimiothérapie (65,62%). La survie globale à 5
CHU Habib Bourguiba et Hedi Chaker de Sfax. ans était d’environ 82%.
Résultats : L’âge médian des patientes était de 48 ans (28-79 ans). Conclusion: Le pronostic des CSLA tend à s’améliorer grâce aux
Les signes cutanés au moment du diagnostic étaient à type de peu avancées thérapeutiques récentes notamment les thérapies ciblées et
d’orange dans 33% des cas. Soixante-treize patientes avaient des l’hormonothérapie. Cependant, des efforts supplémentaires
ganglions palpables dont 4 avaient un ganglion fixé. Le type concernant le dépistage devraient éviter ces formes évoluées.
histologique le plus fréquent était le carcinome canalaire infiltrant
(73%) de haut grade (93%). Sur le plan thérapeutique, toutes les
patientes ont eu une chirurgie radicale avec curage axillaire et une P8 : Le cancer du sein chez la femme âgée : Expérience du centre
radiothérapie. La chimiothérapie était délivrée en néoadjuvant chez 24 Tunisien
patientes. La radiothérapie était locorégionale en cas d’envahissement S. Ouni, N. Bouzid, M. Bohli, S. Tbessi, I. M’hamdi, N. Bouaouina
ganglionnaire histologique et pariétale en cas de pN(-). La dose au Service de radiothérapie, hôpital Farhat-Hached, Sousse
niveau de la paroi était de 50 Gy dans 35 cas et de 66 Gy dans 55 cas.
Après un recul médian de 56 mois (3-237 mois), cinquante quatre Objectifs : Etudier les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et
patientes étaient vivantes en rémission complète, trente patientes ont pronostiques du cancer du sein chez les femmes de plus de 70 ans.
présenté une récidive qui était métastatique dans 20 cas, Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de
locorégionale dans 4 cas et mixte dans 4 cas. La survie globale à 5ans 55 patientes atteintes du cancer du sein âgées de plus de 70 ans
était de 85% et la survie sans maladie de 63,4%. Conclusions : Les colligés au service de cancérologie radiothérapie Sousse entre 1995
tumeurs du sein avec envahissement cutané représentent une entité et 2014.
particulière dont le pronostic a été changé par la prise en charge Résultats : Il s’agissait de 55 femmes d’âge médian 73 ans (70-84
multimodale. La survie globale de 85% dans notre série pose la ans). Neuf patientes avaient des antécédents familiaux du cancer du
question de la sur-classification initiale des tumeurs. sein et deux patientes avaient des antécédents personnels de
néoplasie (une avait un adénocarcinome de l’endomètre et une autre
avait un carcinome papillaire de la thyroïde). Le délai médian de
P7 : Les cancers du sein localement avancés : expérience du consultation était de quatre mois (15 jours à 24 mois). Le motif de
service publique de cancérologie médicale à Sousse, Tunisie consultation le plus fréquent était la découverte fortuite d’un nodule
M. Hadoussa, I. Chebchoub, S. Ouni, M. Neji, F. Ezzaairi, L. Belaid, M. mammaire chez 46 patientes (83,6%).La taille clinique tumorale
Hochlef, O. Gharbi, L. Ben Fatma, S. Ben Ahmed moyenne était de 30 mm (15 à 80 mm). Toutes les patientes ont
Service de carcinologie médicale du CHU Farhat Hached de Sousse bénéficié d’une mammographie avec une échographie mammaire, qui
était suspecte chez 52 patientes (94,5 %) et non suspecte dans 3,6 %
Introduction et objectifs : Le cancer du sein localement avancé des cas. Un cas de cancer bilatéral a été mentionné. Les tumeurs
(CSLA) est une forme clinique hétérogène rare dans les pays classées T2 selon la classification TNM 2009 étaient les plus
occidentaux mais prédominante dans notre pays. Le but de l’étude est fréquentes (61,8 %), suivies par les tumeurs classées T4b (12,7%).
de déterminer ses caractéristiques anatomocliniques, thérapeutiques Concernant le statut ganglionnaire il était N0 dans 39 cas (70,9%), N1
et évolutives. dans 13 cas (23,6%) et N2 dans deux cas. Après un bilan d’extension
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 382 complet, deux patientes étaient métastatiques d’emblée. . A l’étude
patientes traitées au service de carcinologie Farhat Hached pour anatomopathologique, il s’agissait de carcinome canalaire infiltrant
cancer du sein localement avancé durant la période entre janvier dans 82 % des cas, de grade SBR II dans 49,1% des cas. Les

31
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

récepteurs hormonaux étaient positifs dans 76,4% des cas. Sur le plan P10  : Les cancers du sein inflammatoires (CSI): profil
thérapeutique, dix patientes ont bénéficié d’une chimiothérapie épidémiologique, clinique et thérapeutique à propos de 111 cas
néoadjuvante associant les anthracyclines et les Taxanes. Toutes les N. Ammar1, F. Ezzaairi1, O. Bellamlih1, R. Chafai2, I Chabchoub1, I.
patientes ont eu une chirurgie qui était à type de mastectomie avec un Belaid1, M. Hochlaf1, O. Gharbi1, M. Bibi3, L. Ben Fatma1, S. Ben
curage ganglionnaire dans 76,3% des cas. La chimiothérapie Ahmed1
adjuvante a été administré chez 36,4% des cas (vu l’âge et les co 1 : Service de carcinologie médicale.CHU Farhat Hached, Sousse, 2 :
morbidités). Les 55 patientes ont eu une radiothérapie Service de carcinologie médicale. CHU Ibn Eljazzar, Kairouan, 3 :
locorégionale.39 patientes ont reçu une hormonothérapie à type d’anti Service de gynécologie-obstétrique. Maternité CHU Farhat Hached,
œstrogènes chez 32 patientes et anti-aromatase chez 7 patientes. Sousse
Après un délai de suivi médian de 45 mois, 26 patientes étaient en
rémission complète. Le taux de survie globale à cinq ans est de 61 Introduction : Le CSI est une entité épidémiologique, clinique et
%.la survie sans maladie à 5 ans est de 57,1%. biologique particulière. Il est caractéristique du Maghreb (5-7%) et
Conclusion : Le cancer du sein de la femme âgée devient de plus en constitue la forme la plus létale de cancer du sein. Le but de ce travail
plus fréquent vu l’augmentation de l’espérance de vie ce qui nous conduit est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, clinico-biologiques
à insister sur le dépistage même chez la femme âgée afin d’aboutir à un et thérapeutiques du CSI dans le centre tunisien.
diagnostic plus précoce et une meilleure prise en charge. Patientes et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective
portant sur 111 patientes atteintes d’un CSI traitées dans le service de
carcinologie du CHU Farhat Hached de Sousse, sur une période de 5
P9 : Les cancers du sein d’emblée métastatiques : expérience du ans (2007- 2012).
service de médecine carcinologique de Sousse Résultats : L’âge moyen était de 52 ans (23-89). 50% des patientes
R. Bouriga, L. Ben Fatma, M.T. Dahmani, H. Behiri, I. Chabchoub, F. étaient ménopausées. La découverte d’une masse mammaire était le
Ezzair, I. Belaid, M. Hochlef, M. Bibi, H. Khairi, O. Gharbi, S. Ben motif de consultation le plus fréquent (60.6 %), essentiellement du
Ahmed coté gauche (52%). La taille tumorale moyenne était de 66 mm (14-
CHU Farhat Hached de Sousse 170) avec 68.4% d’envahissement ganglionnaire. 38 % des patientes
étaient métastatiques au diagnostic principalement à l’os (28%) et au
Introduction et objectifs : En Tunisie, le cancer du sein est encore foie (16%). 91% étaient des carcinomes canalaires infiltrants, avec un
diagnostiqué à un stade métastatique chez un pourcentage élevé de grade SBR élevé dans (86.5%). Il existait des emboles lymphatiques
patientes. A ce stade, le but de traitement reste toujours palliatif malgré dans 34% des cas et 30% d\’envahissement ganglionnaire
des traitements lourds et couteux. Le but de ce travail est d’évaluer les histologique avec un nombre moyen de 3.4 ganglions. Les récepteurs
caractéristiques et les résultats thérapeutiques des patientes traitées hormonaux étaient négatifs dans 40% des cas avec surexpression de
pour cancer du sein métastatique au CHU F Hached de Sousse. l\’Her dans 22.5% des cas. 42% avaient reçu une chimiothérapie
Patientes et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective première séquentielle suivie d’une chirurgie radicale. La moyenne de
incluant les patientes suivies au service de carcinologie médicale au survie sans récidive était de 21.2 mois (5.6-69) et de survie globale de
CHU Farhat Hached de Sousse pour cancer du sein d’emblée 25.3 mois (1-88.5). La taille tumorale clinique (p=0.026) et
métastatique sur une période de 6 ans (2007 – 2012). l’envahissement ganglionnaire clinique (p=0.02) étaient les deux
Résultats : Parmi 1262 patientes suivies pour cancer du sein, 152 principaux facteurs pronostiques.
(12%) étaient d’emblée métastatiques. La médiane d’âge était de Conclusion: Le cancer du sein inflammatoire est une forme très
55ans. La tumeur primitive était classée T4 chez 65% des patientes, agressive. La séquence thérapeutique la plus efficace reste à déterminer.
13% avaient une atteinte bilatérale et les adénopathies axillaires Mais une approche multidisciplinaire associant une chimiothérapie néo
étaient palpables chez 63% des patientes. Le type histologique adjuvante suivie d’un traitement loco régional reste le traitement
prédominant était le carcinome canalaire infiltrant (85,5%). Les RH standard. Il est actuellement nécessaire de rechercher les causes et les
étaient positifs dans 61,8 % des cas et le HER2neu amplifié chez 7,9% anomalies moléculaires à l’origine de ce cancer agressif.
des patientes. Seules 37% avaient un seul site métastatique. Les
métastases osseuses étaient trouvées chez 70% des patientes,
suivies des métastases hépatiques 36% puis des métastases P11 : Cancer du sein inflammatoire : A propos d’une série de 58
pulmonaires 20%. Seules 4% avaient des métastases cérébrales. La cas et revue de la littérature
majorité des patientes (88%) ont reçu une chimiothérapie. le protocole M. Kallel1, F. Elloumi1, A. Hdiji1, A. Khabir2, T. Boudawara2, K.
le plus utilisé en 1ère ligne était le FEC (78,3%), en 2ème ligne les Chaaben3, M. Frikha4, J. Daoud1
taxanes (81,9%) et en 3ème ligne le FUN (60%). La radiothérapie était 1: Service d’oncologie radiothérapie , 2 : Service de cytologie et
effectuée chez 29% des patientes. Près de la moitié (47,3%) ont d’anatomie pathologique, 3: Service de Gynécologie obstétrique, 4 :
bénéficié de l’hormonothérapie (Tamoxifène: 80% ; anti-aromatase: Service d’oncologie médicale, CHU Habib Bourguiba et Hédi Chaker,
20%).La survie globale à 5ans était de 28,4%. Sfax
Conclusion : Notre étude retrouve des facteurs épidémiologiques et
une survie globale comparables à ceux rapportés par la littérature. Le Introduction : Nous proposons à travers ce travail de déterminer les
but du traitement reste jusqu’à nos jours palliatif. L’amélioration du particularités épidémiologiques et anatomo-cliniques du cancer du
pronostic passe obligatoirement par un diagnostic précoce. sein inflammatoire.

32
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Patients et méthodes : Parmi les 781 patientes qui ont été prises en chirurgie a été pratiquée chez 86,9% des patientes (81,4% à type de
charge par le comité des tumeurs mammaires des CHU Habib Patey , 3,7% de traitement conservateur). La chimiothérapie adjuvante
Bourguiba et Hédi Chaker de Sfax entre 2002 et 2008, 58 patientes a été réalisée dans 60,7 % des cas à type de taxanes (19,1 %), FEC
(7,4%) avaient des cancers du sein inflammatoires classés T4d (TNM (14,7%) ou leur association (16,2%). La radiothérapie a été réalisée
2002). chez 72,3% des cas. L’Herceptine et l’hormonothérapie ont été
Résultats : L’âge moyen de nos patientes était de 49 ans [24-73 ans]. indiquées respectivement chez 9,4% et 57,6% des patientes. Un quart
Cinq patientes (8,6%) avaient un âge ≤35 ans. Sept patientes avaient des cas on rechuté. Le traitement de rattrapage a reposé
des antécédents familiaux de cancer du sein. La présence de signes essentiellement sur la chimiothérapie (65,62%). La survie globale à 5
inflammatoires a révélé le diagnostic chez 33 patientes. La taille ans était d’environ 82%.
tumorale moyenne était de 7,6 cm (extrêmes 2-15 cm). Quatorze Conclusion: Le pronostic des CSLA tend à s’améliorer grâce aux
patientes (24,1%) avaient des adénopathies sus claviculaires au avancées thérapeutiques récentes notamment les thérapies ciblées et
moment du diagnostic. Vingt deux patientes (37,9%) étaient l’hormonothérapie. Cependant, des efforts supplémentaires
métastatiques au moment du diagnostic. Les métastases étaient concernant le dépistage devraient éviter ces formes évoluées.
osseuses dans 16 cas (72,2%), hépatiques dans 8 cas et pulmonaires
dans 4 cas. Une chirurgie mammaire a été réalisée chez 37 patientes
(63,8%). Cette chirurgie a été réalisée après une chimiothérapie P13  : CANCER DU SEIN ET GROSSESSE: UNE ETUDE
première pour toutes les patientes. Le curage a été réalisé chez 35 RETROSPECTIVE MONOCENTRIQUE A PROPOS DE 11 CAS
patientes ramenant un nombre moyen de ganglions (14,5 ganglions). W Ben kridis1, J Feki1, N Toumi1, A Khanfir 1, T Boudawara 2, J Daoud3,
Il était positif chez 32 patientes (91,4%) avec un nombre de ganglions M Frikha1
envahis ≥4 chez 23 patientes (71,9%). L’envahissement ganglionnaire 1 : Service d’oncologie médicale CHU Habib Bourguiba 3029 Sfax
était associé à une rupture capsulaire chez 24 patientes. Les limites Tunisie 2 : Service d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba 3029
étaient saines chez 20 patientes. L’étude des RH a été réalisée pour Sfax Tunisie 3 : Service d’oncologie radiothérapie CHU Habib
52 patientes, les tumeurs exprimaient les RH dans 24 cas (46,1%). Bourguiba 3029 Sfax Tunisie
Après un recul moyen de 63,1 mois, la survie globale à 5 ans obtenue
pour notre population était de 29,2%. Introduction : L’association « cancer du sein et grossesse » est rare.
Conclusion : Le cancer inflammatoire du sein est une forme rare, elle Elle est définie par la découverte d’un cancer du sein pendant la
représente 1 à 5 % de l’ensemble de tumeurs mammaires. Cette entité grossesse ou dans l’année qui suit l’accouchement. Le but de ce
reste fréquente dans notre population (7%). Le pronostic est sombre travail est d’étudier les particularités de cette entité.
avec une SG à 5 ans ne dépassant 34%. Patientes et méthodes : Nous rapportons à travers cette étude
rétrospective 11 cas de cancer du sein associés à la grossesse
colligés au service de carcinologie de Sfax entre 1994 et 2012.
P12 : Les cancers du sein localement avancés : expérience du Résultats : L’âge moyen de nos patientes était de 35 ans. Le terme
service publique de cancérologie médicale à Sousse, Tunisie moyen de la grossesse était de 22 semaines d’aménorrhée. Huit cas
M. Hadoussa, I. Chebchoub, S. Ouni, M. Neji, F. Ezzaairi, I. Belaid, M. ont été diagnostiqués au cours de la grossesse. La biopsie objectivait
Hochlef, O. Gharbi, L. Ben Fatma, S. Ben Ahmed un carcinome canalaire infiltrant dans 10 cas et un carcinome
Service de carcinologie médicale du CHU Farhat Hached de Sousse neuroendocrine à grande cellule dans un cas avec un grade II selon
Scarff Bloom et Richardson (SBR) dans 7 cas et un grade III dans 4
Introduction et objectifs : Le cancer du sein localement avancé cas. Les récepteurs hormonaux étaient négatifs dans 8 cas et le Her2
(CSLA) est une forme clinique hétérogène rare dans les pays neu était fortement exprimé dans 3 cas. Une chirurgie de type patey
occidentaux mais prédominante dans notre pays. Le but de l’étude est était pratiquée dans 11 cas dont 8 cas étaient pendant la grossesse (2
de déterminer ses caractéristiques anatomo-cliniques, thérapeutiques cas pendant 2ème trimestre et 6 cas durant le 3ème trimestre). Le
et évolutives. curage ganglionnaire était positif dans tous les cas. Une
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 382 chimiothérapie néoadjuvante à base de FEC60 était pratiquée dans 2
patientes traitées au service de carcinologie Farhat Hached pour cas pendant le 2ème trimestre. Une chimiothérapie adjuvante par
cancer du sein localement avancé durant la période entre janvier FEC60 était faite dans 2 cas pendant le 3ème trimestre. La
2007-décembre 2012. chimiothérapie adjuvante était faite en post partum dans 7 cas. Le
Résultats : Le CSLA représente 30,2% des cancers du sein. L’âge déroulement de la grossesse était satisfaisant avec issu de bébés à
médian était 49ans [24-90]. La constatation d’un nodule était la termes avec un score d’Apgar côté à 10 dans 10 cas. Le pronostic
circonstance de découverte la plus fréquente (78,9%). La tumeur était excellent dans notre série avec une rémission complète avec un
étaient classée T3, T4a, T4b , T4c et T4d dans respectivement 30,6%, recul moyen de 39 mois dans 7 cas (2ans-9 ans).
6%, 33,5%, 8,4% et 18,6% des cas. L’envahissement ganglionnaire Conclusion : Le diagnostic du cancer du sein chez la femme enceinte
était constaté chez 51,1% des cas (N1=36,4%,N2=14,7%,N3=0%). Le est souvent retardé en raison des modifications physiologiques de la
CCI représentait le type histologique le plus fréquent (87,4%). Les RH grossesse. Ce retard expliquerait, en association avec le jeune âge, le
étaient exprimés chez 69,1%. Le Her2neu était amplifié chez 20,4% moins bon pronostic de cette entité cependant le pronostic était
des cas. La chimiothérapie néoadjuvante à type de FEC seule (33,5%) excellent dans notre série avec une bonne tolérance de la
ou associée aux taxanes (33%) a été réalisée dans 71,7% des cas. La chimiothérapie pendant la grossesse.

33
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P14  : DIAGNOSTIC ET PRISE EN CHARGE DES TUMEURS retrouvé chez 68 femmes suivi par la mastite et l’écoulement
PHYLLODES DU SEIN A PROPOS DE 30 CAS mamelonnaire retrouvés respectivement chez 8 et 5 femmes. Le délai
A Ben Nahia, H Bhiri, S Salhi, A Korbi, O Zoukar, A Hajji, A Hajjaji, A moyen de consultation a été de 5,2 mois (extrêmes : 0 et 36 mois). La
Hadded, S Limem, R Faleh. durée moyenne de séjour est de 23,5 ± 13,3 jours. La taille tumorale
Service de gynécologie obstétrique de Monastir _ Centre de maternité la plus représentée pour le cancer du sein a été T2 selon classification
et de néonatologie TNM. L’envahissement ganglionnaire type N1 a été rapporté chez 40
femmes suivi du N0 chez 35 femmes et 2 femmes N2. Le carcinome
But : Etudier les particularités épidémiologiques, cliniques, canalaire infiltrant a été retrouvé chez 85,7% des patientes. Les
histologiques, thérapeutiques, pronostiques et évolutives des tumeurs grades histopronostiques SBRIII étaient les moins fréquents (22,7%).
phyllodes du sein (TPS). Les récepteurs hormonaux ont été positifs pour les estrogènes dans
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective des observations 64,7% des cas et à la progestérone dans 48,6% des cas. Le traitement
médicales de 30 cas de TPS colligés au service de gynécologie obstétrique chirurgical a été réalisé chez 73 patientes. Un traitement adjuvant a
de Monastir sur une période de 11 ans (2003 – 2014). été prescrit pour 67 femmes (86%). Après un recul moyen de 4,5 ans,
Résultats : La fréquence de la TPS était de 5,8% de toutes les 5 patientes ont présenté des récidives locorégionales pariétales avec
tumeurs des seins et 11% des tumeurs fibroépithéliales. L’âge moyen ou sans atteintes axillaire. Un cas de métastase distale a été observé.
de nos patientes était de 35 ans (extrêmes : 19 – 55 ans) et la plupart Affections bénignes du sein : Elles représentent 5,6% des pathologies
d’entre elles était en période d’activité génitale. Le motif principal pour de nos femmes âgées et 16,3% des pathologies mammaires. Les
la consultation était la constatation d’un nodule mammaire dans 25 abcès et la mastopathie fibrokystique ont été les diagnostics
cas et l’augmentation rapide du volume mammaire dans 5 cas. La histologiques les plus fréquents. L’âge moyen des patientes a été 68,2
tumeur a touché le sein droit dans 10 ca, le sein gauche dans 18 cas ans. La durée moyenne de séjour a été de 10 ± 8 jours. Les suites
et les 2 seins dans 2 cas. Il s’agissait d’un nodule unique dans 26 cas opératoires étaient simples dans tous les cas. Il est nécessaire
et multiple dans 4 cas. La taille tumorale moyenne était de 4,24 cm d’insister sur l’information des équipes soignantes et de la population
(extrêmes : de 1,5 à 14cm). L’échomammographie pratiquée chez sur l’intérêt de l’examen clinique annuel des seins chez les femmes
toutes les patientes a révélé surtout en premier lieu un adénofibrome. âgées et de prescrire une mammographie de dépistage tous les 2 ans
Elle n’avait suspecté la malignité que dans un seul cas. La chez les patientes à risque même chez les femmes âgées
cytoponction réalisée dans 6 cas n’a évoqué la TPS que dans 2 cas
(un cas bénin et un cas malin). Toutes nos patientes ont eu une
exérèse large de la tumeur avec un examen anatomopathologique P16 : Réinsertion professionnelle après cancer du sein : qu’en
extemporané confirmant la TPS mais pas de différentiation. L’examen est-il de nos patientes ?
anatomopathologique définitif était en faveur d’une TPS bénigne dans Belaïd A1,2, Jmour O1,2, Ghith S1,2, Cherif A1,2, Benna F1,2.
26 cas, à malignité intermidiaire dans 2 cas et maligne dans un cas. 1. Service de radiothérapie, Institut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie. 2.
Dans ce dernier cas, une mastectomie totale simple et un traitement Faculté de médecine de Tunis, Université Tunis-el Manar, Tunis,
complémentaire par radio chimiothérapie ont été réalisés. Pour la TPS Tunisie.
maligne, elle est encore en vie sans récidive ni métastases après un
recul de 5 ans. Introduction et objectif : La réinsertion professionnelle est un sujet
Conclusion : Les TPS sont assez rares. Elles sont caractérisées par auquel sont confrontées de nombreuses patientes traitées pour cancer
leurs plus grandes tailles par rapport aux autres tumeurs, leurs limites du sein. L’intervention de l’oncologue, en collaboration avec le
souvent nettes et leurs bons pronostics en cas de chirurgie d’exérèse médecin traitant et le médecin du travail, est primordiale afin
large et passage en tissu sain. d’améliorer la qualité de vie de nos patientes. L’objectif de ce travail
est d’évaluer les conditions de reprise de l’activité professionnelle
chez les patientes traitées à l’institut Salah Azaiez pour cancer du sein.
P15 : Epidémiologie de la pathologie mammaire chez les femmes Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive, à propos de
ménopausées: étude rétrospective sur 9 ans 50 patientes professionnellement actives, ayant été traitées dans le
Ben Nahia A ,Bhiri H , Salhi S , Korbi A , Zoukar O , Hajji A , Hajjaji A , service de radiothérapie de l’institut Salah Azaiez, pour un cancer du
Hadded A , Limem S , Faleh R. sein non métastatique, entre 2010 et 2013. Une enquête a été réalisée
Service de gynécologie obstétrique de Monastir _ Centre de maternité chez ces patientes précisant leur activité professionnelle avant le
et de néonatologie diagnostic de cancer du sein et les conditions de reprise de leur
activité professionnelle après la fin du traitement.
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée au service de Résultats  : Toutes les patientes interrogées étaient
génécologie obstétrique de Monastir sur une période de 9 ans allant professionnellement actives lors du diagnostic de la maladie. Parmi
du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2011. Dans notre série la elles, 32 patientes (64%) étaient en arrêt de travail depuis la fin de leur
pathologie mammaire a intéressé 92 femmes dont 77 cancers du sein traitement. Parmi ces dernières, 19 patientes (38%) ont affirmé ne pas
(83,6%) et 15 affections bénignes (16,4%). Cancers du sein : Age avoir envisagé de reprendre leur travail à la fin du traitement, et 13
moyen de découverte a été 72,5 ± 6,6 ans (extrême 65 et 89 ans). patientes (26%) se sentaient physiquement incapables de travailler. 18
Seules 4 femmes (5,2%) avaient des antécédents familiaux. Le nodule patientes (36%) ont repris une activité professionnelle, parmi elles, 6
palpable a été de loin le motif d’hospitalisation le plus fréquent. Il a été patientes (12%) ont eu une adaptation de leur poste de travail et 12

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

patientes (24%) ont repris leur activité professionnelle habituelle. étaient plus âgées. En outre, et comparativement à nos patientes TN,
Parmi ces dernières, 9 patientes (18%) ont déclaré éprouver des celles Her2+ avaient plus de facteurs histologiques de mauvais
difficultés majeures lors de l’exercice de leur travail. pronostic : la taille, EV, EPN, pN+ et la présence de métastase.
Conclusion : Notre étude a montré que l’avenir professionnel de nos
patientes est un sujet insuffisamment abordé par les oncologues après
la fin du traitement. Il est nécessaire de penser à la réinsertion P18  : Cancer du sein occulte révélé par des métastases
professionnelle de nos patientes afin d’améliorer leur qualité de vie. ganglionnaires axillaires : à propos d’un cas
N. Heba, A. Djellaoui, Y. Boucheham, F. Yahia Bey, M. Sadouki
Service d’oncologie médicale, Hôpital central de l’armée, Alger, Algérie
P17 : Les cancers du sein triples négatifs et Her2neu+++ : Quelles
particularités anatomo-cliniques Introduction et objectifs: le cancer du sein occulte présentant des
W. Ben Kridis1, N. Toumi1, S. Triki1, W. Boukettaya1, A. Khanfir1, H. métastases axillaires est une présentation inhabituelle et peut être un
Amouri2, T. Boudawara3, J. Daoud4, M. Frikha1 défi diagnostique et thérapeutique. Son incidence est de 0,3-1,0% de
1 : Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba Sfax, 2 : tous les cancers du sein, et en raison de sa rareté, son histoire
Service de gynécologie CHU Hédi Chaker Sfax, 3  : Service naturelle n’a pas encore été clairement documentée. Ici, à travers ce
d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba Sfax, 4 : Service de document nous passons en revue les concepts actuellement
radiothérapie CHU Habib Bourguiba, Sfax disponibles sur le diagnostic, le traitement et le pronostic de cette
maladie rare.
Introduction : Le cancer du sein(CS) représente 30% des cancers Patients et méthodes: Nous rapportons l’observation d’une patiente
enregistrés chez la femme en Tunisie. Récemment, des techniques de de 47 ans qui a présenté une adénopathie axillaire droite de 20 × 30
biologie moléculaire ont permis de classer ce cancer en 6 sous types mm sans masse palpable dans les deux seins. Bien que l’histologie
dont le triple négatif (TN) et l’Her2neu+. Le but de ce travail est de d’adénocarcinome métastatique a été identifié dans le ganglion
comparer les particularités anatomocliniques de ces 2 groupes (GR). lymphatique, la mammographie a échoué à détecter la tumeur
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective primaire. L’Immunohistochimie a montré que la biopsie du ganglion
rassemblant 146 cas de CS dont 100 femmes surexprimant lymphatique a été positive pour les récepteurs d’œstrogène et de
l’Her2(GR1) et 46 ayant un CS TN(GR2), pris en charge par le comité progestérone, ce qui suggère le sein, comme le site de la tumeur
de pathologie mammaire des CHU de Sfax entre 2006-2011. Les primaire. L’IRM du sein était normal, en plus du scanner thoraco-
données épidémiologiques et anatomocliniques ont été recensées. abdomino-pelvien.
Résultats : L’âge moyen était de 47 ans pour le GR1 et de 51 ans pour Résultats: puisque le cancer du sein occulte était le diagnostic le plus
le GR2. Une ménarche précoce était notée respectivement dans probable, une mastectomie a été effectuée. La microscopie des 19
12,9% et 43,4%. L’âge de la 1re grossesse dépassait 35 ans dans prélèvements systématiques n’a pas réussi à trouver la lésion primaire
15,9% et 2,1%. Une ménopause tardive était notée dans 7,5% et du sein. Le curage axillaire était le siège d’une métastase
6,5%. Des antécédents familiaux de CS ont été déclarés dans 22% ganglionnaire d’un adénocarcinome mammaire (9N+ 8R+/14N). Après
et19,5%. Les circonstances de découverte était dominées par l’opération, la patiente a été traitée avec une chimiothérapie adjuvante
l’autopalpation d’un nodule dans 69% et 86,9% avec une taille suivie de radiothérapie. Elle est actuellement sous Tamoxifène sans
moyenne de 5,2 cm pour le GR1 et 4,5 cm pour le GR2. Un aspect de preuve de la maladie avec un suivi de 14 mois.
sein inflammatoire était présent dans respectivement 11% et 8,6%. Conclusion: le cancer du sein primaire occulte avec des métastases
Une atteinte ganglionnaire (N+) était notée dans 67% et60%. Dans le axillaires est une entité très rare. Dans l’ensemble, le pronostic pour le
GR1, 14% étaient métastatique d’emblée versus 2% pour le GR2. La cancer du sein occulte est équivalent ou légèrement supérieur à celui
mammographie a montré une masse suspecte dans 48% et 77 ,7%. des tumeurs mammaires primaires détectables. Son traitement reste
Des micro calcifications isolées ont été notées dans respectivement très controversé et doit être dans une approche pluridisciplinaire.
5% et 2,17%. L’échographie mammaire a montré une masse dans
80% pour les 2 GR. Une chirurgie mammaire était faite dans
respectivement 85% et 100%. Le type histologique prédominant était P19 : Cancer du sein et grossesse : A propos de 15 cas
le carcinome canalaire infiltrant (96%vs73%). La multifocalité H. Bhiri1, S. Limem1, S. Zaied1, H. Mhabrech2, R. Fellah3
prédominait dans le GR1 (21% vs 6,5%). La taille tumorale moyenne Institutions : 1-Service d\’oncologie médicale CHU fatouma Bourguiba
était de 3,6 et 4cm. Des grades SBR II et III ont été retrouvés dans Monastir2-Service radiologie Omrane3- Service gynécologie Omrane
55% et 32% pour le GR1 et 44,4% et 55,6% pour le GR2. Des
emboles vasculaires (EV) ont été notés dans 45% et 37,5% et des Introduction : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent au
engrainements péri nerveux (EPN) dans respectivement 46% et cours de la grossesse. Il s’agit d’un événement rare.
30,4%. Une maladie de Paget du mamelon était présente dans 10,6% Matériels et méthodes : Nous rapportons 15 cas du cancer de sein
et 2%. Il s’agissait d’un pN+ dans 73,5% vs 53,3% dans le GR2. Pour au cours la grossesse(CSAG) traités dans le centre de gynécologie et
le GR1, les RH étaient positifs dans 55% et négatifs dans 42%. maternité de Monastir sur une période allant de 2009 à 2014. Le but
Conclusion : Les patientes sur exprimant l’Her2 étaient relativement de ce travail est de décrire les caractéristiques clinique, histologique et
plus jeunes que celles incluses dans les séries occidentales ainsi que thérapeutique du cancer du sein au cours de la grossesse ou dans
les autres séries de notre institution. Cependant les femmes TN l’année qui suit l’accouchement.

35
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Résultats : L’âge moyen des patientes est de 34.86 ans (23- 43). La métastatique gastrique. L’Immunohistochimie est primordiale
majorité des CSAG ont été diagnostiqué en post-partum (60% des permettant une prise en charge adaptée de la tumeur primitive.
cas). Le motif de consultation le plus fréquent est la palpation d’une
masse du sein (60%) avec un délai de consultation moyen de 2 mois.
Le CCI a été le type histologique majeur confirmé dans 93% de cas. P21 : Prise en charge thérapeutique des patientes avec un cancer
La plupart des patientes avaient des facteurs de mauvais pronostic : du sein triple négatif : expérience de l’Institut Salah Azaïz de
Ainsi, le stade clinique était dominée par les formes T2-T4, un Tunis
envahissement ganglionnaire dans 80% des cas, les tumeurs était de I. Bettaieb1, S. Abdeljaoued1, H. Bouaziz2, O. Adouni1, S. Miladi1, A.
haut grade histologique (classée SBR III dans 53% des cas), Les Goucha1, K. Rahal2, A. El May1, A. Gamoudi1
récepteurs hormonaux étaient négatifs dans 6 cas (40%), Le HER2 1 : Service d’Immuno-Histo-Cytologie, Institut Salah Azaïz de Tunis,
positif dans seulement 26.6% des cas. Le traitement inclut la chirurgie 2 : Service de Chirurgie Carcinologique, Institut Salah Azaïz de Tunis
(mastectomie dans 67% des cas), radiothérapie en post-partum (80%
des cas) et chimiothérapie (néo-adjuvante dans 40% des cas et Introduction et objectifs : La prise en charge systémique des CSTN
adjuvante dans 46% des cas). La moyenne de survie est de 32,2 mois. est basée sur les cytotoxiques conventionnels. L’objectif de cette
Huit patientes étaient vivantes, quatre patientes étaient décédées et étude est de décrire les principales modalités thérapeutiques des
trois patientes perdues de vue. patientes avec un CSTN traitées à l’Institut Salah Azaïz de Tunis.
Conclusion : Conformément aux autres études, le CSAG est de Patientes et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 90 cas
mauvais pronostic. La thérapie ciblée reste le grand espoir des de CSTN colligés au service d’Immuno-Histo-Cytologie de l’institut
nouvelles thérapies. Salah Azaïz de Tunis sur une période de 2 ans (2008-2009).
Résultats : L’âge moyen des patientes était de 53.7 ans. Un
traitement chirurgical était pratiqué chez 82 patientes : il était
P20 : Métastase gastrique d’un cancer du sein : à propos d’un cas conservateur de type tumorectomie dans 42% des cas (n=38). Un
N. Heba, A. Djellaoui, Y. Boucheham, F. Yahia Bey, M. Sadouki curage axillaire était pratiqué dans 97.8% des cas (n=88). La
Service d’oncologie médicale, Hôpital central de l’armée, Alger, Algérie tumorectomie était réalisée en post-chimiothérapie néoadjuvante dans
deux cas et suivie de mastectomie après une chimiothérapie
Introduction : Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la adjuvante dans deux cas. Une mastectomie radicale de type Patey
femme, avec un taux de mortalité élevé. Les métastases osseuses, était pratiquée chez 44 patientes (49 % de cas) dont 15 en post-
pulmonaires et hépatiques sont fréquentes, mais les métastases chimiothérapie néoadjuvante. Une irradiation locorégionale était
gastriques sont plus rares et rapportées de façon occasionnelle. Leur pratiquée dans 80 % des cas (n=72). Elle était associée à une CT
diagnostic est difficile du fait de la nature non spécifique des adjuvante dans 54 cas, à une CT néoadjuvante dans 15 cas et à un
symptômes digestifs, et prête à discussion, car aucun élément para traitement chirurgical conservateur sans CT dans 3 cas. Une CT de
clinique n’apporte de certitude diagnostique. type (anthracyclines/taxanes) était administrée chez 97% des
Objectifs : Description d’un cas et revue de la littérature afin d’étudier patientes. Il s’agissait d’une CT adjuvante dans 61 cas (70 %) et
les caractéristiques cliniques avec un accent particulier sur l\’utilité de néoadjuvante dans 26 cas (30 %). Avec un recul de 5 ans, une
l’Immunohistochimie dans le diagnostic des métastases gastriques du rémission complète était observée dans 61 % des cas, une récidive
cancer du sein. loco-régionale dans 12 % des cas et une poursuite évolutive dans 9 %
Patients et méthodes : nous rapportons le cas d’une femme âgée de des cas.
59 ans, aux antécédents de carcinome lobulaire variant à cellules en Conclusion : L’hétérogénéité de la réponse à la chimiothérapie reflète
bague à chaton du sein classée pT2N3M0, ayant reçu une la complexité moléculaire de ce cancer. La caractérisation moléculaire
chimiothérapie adjuvante par six cures de FEC, une radiothérapie du CSTN est nécessaire afin d’adapter la chimiothérapie et
locorégionale et une hormonothérapie, et qui a consulté après un an développer des thérapies ciblées, seuls garants d’un meilleur
de suivi pour des épigastralgies récentes, amaigrissement de 8 kg et pronostic.
asthénie.
Résultats : Une fibroscopie œsogastroduodénale mettait en évidence
un épaississement antral. L’histologique permettait de porter le P22 : La technique du ganglion sentinelle dans le cancer du sein:
diagnostic : la sous-muqueuse antrale était infiltrée par une à propos de 37 cas
prolifération carcinomateuse de cellules indépendantes avec des Y. Bouatay1, H. Landolsi1, S. Limem2, A. Moussa3, R. Faleh1
cytoplasmes mucosécrétants. L’Immunohistochimie était positive pour 1 : Service gynécologie-obstétrique Centre de maternité Monastir, 2 :
la cytokératine 7, les estrogènes et progestérones et négative pour la Unité d’oncologie médical Centre de maternité Monastir, 3 : Service
cytokératine 20 et l’E-cadhérine. Le bilan d’extension ne retrouvait pas anatomopathologie CHU Fattouma Bourguiba Monastir
de lésion à distance. On a conclu donc à une métastase gastrique
isolée d’un carcinome lobulaire du sein. Une chimiothérapie par Introduction : Avant de valider la technique du ganglion sentinelle, il
taxanes a été instaurée. est nécessaire de passer par une courbe d’apprentissage chirurgicale.
Conclusion : Les métastases gastriques du cancer du sein sont très L’objectif de cette validation est d’obtenir un taux de détection
rares; la présence de symptômes gastriques chez une malade ayant supérieur ou égal à 90% et un taux de faux négatif inférieur à 10%.
un antécédent de cancer du sein doit faire suspecter une atteinte Matériels et méthodes : Etude prospective qui s’étale sur une période

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

de 22 mois (mai 2012 février 2014) incluant 37 patientes admises pour adjuvant fait de chimiothérapie, de radiothérapie et hormonothérapie
traitement chirurgical d’un cancer du sein avec exploration axillaire par (5 ans d’anti estrogène suivi de 5 ans d’anti aromatase). En mai 2015,
un curage axillaire. Après injection péri-aréolaire ou tumorale de deux soit 5 mois après la fin du traitement, la patiente rapporte la notion
ml de bleu patenté et un délai minimum de dix minutes, une incision d’hématurie. La cystoscopie a montré la présence d’une masse
permettait de repérer le ganglion sentinelle ; un curage axillaire était vésicale dont la biopsie a confirmé l’origine mammaire. La patiente est
réalisé dans le même temps opératoire. Le ganglion sentinelle est en cours de chimiothérapie avec une bonne évolution clinique.
analysé en deux étapes : l’examen extemporané en utilisant la Conclusion : Une symptomatologie urinaire marquée chez une
méthode cytologique par empreinte et l’examen histologique définitif. patiente avec un antécédent de carcinome mammaire, est au même
Résultats : L’âge moyen des patientes était de 52 ans .La taille titre que des douleurs osseuses ou des signes pulmonaires.
tumorale moyenne était de 2,7 cm. Le type histologique de la tumeur L’existence de ces métastases est le témoin d’une évolution
était un carcinome canalaire infiltrant dans 91,8% des cas. Le grade défavorable de la pathologie mammaire initiale.
histologique (SBR) de la tumeur était de II-III dans 81%. Les
récepteurs hormonaux étaient positifs dans 78,3%. Le traitement
conservateur était réalisé dans 67,5% et le traitement radical dans P24 : Récidive vaginale isolée d’un carcinome mammaire dix ans
13,5% ; sept patientes ont reçu une chimiothérapie néo-adjuvante. Le après traitement
taux de détection était de 97,2%, la moyenne de ganglions prélevées H. Bouaziz1, M. Slimane1, R. Ben Romdhane1, I. Bettaieb2, H.
était de 11 ganglions +/- 3 ganglions pour le curage axillaire et 1,7 +/- Bouzaiene1, J. Ben Hassouna1, M. Hechiche1, A. Gamoudi2, T. Dhiab1,
0,2% ganglion sentinelle par patiente. Le bleu patenté était injecté en K. Rahal1
péri-aréolaire dans 36 cas et en péri-tumorale dans un seul cas. Le 1 : Service de chirurgie carcinologique institut Salah Azaiez Tunis, 2 :
taux de faux négatif de notre étude était de 9% ; la sensibilité était Service d’anatomopathologie institut Salah Azaiez Tunis
égale à 91% ; la spécificité était de 80% ; la valeur prédictive négative
était égale à 95% ; la valeur prédictive positive était égale à 66,6%. Introduction et objectifs: Les métastases vaginales ayant pour
Conclusion : La courbe d’apprentissage constitue l’assurance de la origine un carcinome mammaire sont rares. Elles sont
qualité de la technique du GS. Des études récentes tendent à valider exceptionnellement révélatrices du cancer primitif, mais le plus
cette technique pour les patientes ayant une chimiothérapie néo- souvent découvertes fortuitement. Nous rapportons le quatrième un
adjuvante, ATCD de chirurgie mammaire ; les tumeurs localement cas décrit dans la littérature de métastase vaginale découverte
avancées ; le caractère multiple des lésions. cliniquement chez une patiente ayant un carcinome mammaire.
Résultats : Il s’agit d’une patiente âgée de 45 ans, traitée 10 ans
auparavant pour un carcinome canalaire infiltrant en sus aréolaire
P23 : La vessie : un site rare de métastase de cancer du sein gauche classé T3 N0 M0 pour lequel elle a eu une mammectomie et
T. Dhiab1, H. Bouaziz1, H. Mansouri1, I. Bettaieb2, H. Bouzaiene1, J. Ben un curage ganglionnaire axillaire. La patiente a eu 6 cures de
Hassouna1, R. Chargui1, M. Hechiche1, A. Gamoudi2, K.Rahal1 chimiothérapie adjuvante (FEC) et une radiothérapie locorégionale à
1 : Service de chirurgie carcinologique institut Salah Azaiez, 2 : la dose de 50 Gy puis une castration radique. Une hormonothérapie
Service d’anatomopathologie institut Salah Azaiez Tunis anti œstrogène a été prescrite pour une durée de 5ans. Après 10 ans
de surveillance régulière la patiente a consulté pour un saignement
Introduction et objectifs: Les métastases vésicales du cancer du d’origine vaginal. A l’examen le col était punctiforme sans lésion
sein sont rares. Le carcinome lobulaire invasif est la forme décelable. Au niveau du vagin on notait une masse ulcéro
histologique la plus fréquente. Cette localisation secondaire peut être bourgeonnante de 6 cm qui descendait au tiers inferieur. La biopsie
isolée ou associée à d’autres sites métastatiques. Seule une faite concluant à un adénocarcinome infiltrant moyennement
quarantaine de cas ont été décrits depuis 1956. différencié dont l’aspect morphologique et les données IHC confirment
Patients et méthodes : Nous rapportons deux cas de métastase l’origine mammaire. Le reste de l’examen clinique et radiologique était
vésicale isolée chez deux femmes opérée 3 ans et 9 ans auparavant, normal. La patiente a eu 6 cures de TXT suivie de radiothérapie
pour un carcinome mammaire. externe à la dose de 44 gy et une curiethérapie vaginale à la dose de
Résultats Observation1 Il s’agit de Mme SC âgée de 60 ans opérée 8 gy avec une bonne évolution puis elle a été mise sous
en 2010 pour un carcinome lobulaire du sein gauche classé T2N1M0. hormonothérapie par Fémara. Deux ans plus tard la patiente a
La patiente a eu un traitement conservateur. Le type moléculaire de la présenté une carcinose péritonéale et une métastase osseuse puis
tumeur était un liminal A. elle a un traitement adjuvant à base de elle a été perdue de vue en évolution de sa maladie.
chimiothérapie, une radiothérapie locorégionale et une Conclusion : La dissémination métastatique au vagin à partir d\’une
hormonothérapie par Fémara pendant 05 ans. Suite à des troubles néoplasie mammaire est un phénomène exceptionnel. Quelques cas
irritatives urinaires, une IRM pelvienne a été faite en décembre 2013 on été rapporté dans la littérature. Cette observation montre l’intérêt
montrant une tumeur vésicale. La résection biopsique trans-urétérale d’un examen gynécologique chez ces patientes.
confirme l’origine mammaire. Une chimiothérapie a été faite avec
disparition totales des lésions. Après 23 mois de recule la patiente ne
présente aucun signe de récidive. Observation2 Il s’agit de Mme KF
âgée de 51ans opérée en mai 2004 pour un carcinome mixte lobulaire
et canalaire du sein droit classé T2N1M0.elle a eu un traitement

37
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P25 : Trastuzumab en adjuvant dans les cancers du sein : Quels 48,9 ans. La taille tumorale moyenne était de 4,5 cm [1-15cm]. Les
dommages collatéraux sur le coeur tumeurs étaient classées T2 dans 40,5% des cas. Toutes les patientes
Labidi S. Mabrouk M. Lakhdar S. Ben Romdhane Y. Belhadj Y. Afrit M. ont eu une chirurgie. Le traitement était conservateur dans 133 cas.
El Benna H. Boussen H Les limites étaient saines pour 485 patientes. Treize pourcent des
Service d’oncologie médicale SOMA. Hôpital Abderrahmane Mami, patientes ont eu une chimiothérapie néoadjuvante et 87% ont
Ariana, Tunisie bénéficié d’une chimiothérapie adjuvante. La radiothérapie a été
délivrée après traitement conservateur ou après mammectomie pour
Introduction et objectifs Le gène HER2 dont l’amplification est des tumeurs N+, en cas de taille tumorale > 5 cm et en cas de marges
présente dans 20% des cancers du sein (CS) est indispensable à la envahies.
survie aussi bien des cellules tumorales le surexprimant, que des Résultats : Le délai moyen entre la chirurgie et la radiothérapie était
cardiomyocytes. Le trastuzumab (T), par son mécanisme d’action de 25 semaines dans notre série [2-86 semaines]. La survie sans
bloquant HER2, a une toxicité cardiaque en plus de son efficacité récidive à 5 ans était plus importante pour le groupe de patientes
thérapeutique. L’objectif de ce travail est d’évaluer l’incidence de cette traitées avec un délai < 24 semaines (79,7% vs 76,2%) mais cette
toxicité et ses facteurs de risques chez des patientes traitées pour CS différence n’était pas significative. La survie globale à 5 ans était de
HER2 surexprimé, en adjuvant ou néoadjuvant par T associé à la 77,6% en cas de délai < 24 semaines et de 82,5% en cas de délai >
chimiothérapie. Patientes et méthodes Etude rétrospective sur 75 24 semaines. La différence était non significative. Conclusion : Dans
patientes traitées au SOMA de janvier 2011 à décembre 2014. Nous notre étude, un délai entre la chirurgie et la radiothérapie > 24
avons évalué la fréquence de la toxicité cardiaque, définie par : une semaines n’avait pas d’influence sur le contrôle locorégional el la
baisse de la FEVG de plus de 10% de la valeur initiale et FEVG < 50, survie globale. Dans la littérature, il n’y a pas de consensus
et/ou une insuffisance cardiaque congestive (ICC) symptomatique. concernant ce délai. Il est par ailleurs recommandé de ne pas
Résultats L’âge moyen était de 48,3 ans [27-76] avec des dépasser les 7 mois
comorbidités (obésité, HTA, diabète, dyslipidémie, tabagisme) chez
46,7% des patientes. La CT comportait des anthracyclines dans 92 %
des cas, pour une dose totale de 300 mg/m2 dans 77,4% des cas. Une P27 : Cancer du sein non métastatique : profils anatomoclinique,
irradiation thoracique gauche était délivrée pour 52% des patientes. thérapeutique et évolutif des patientes Militaires
Huit patientes (10,7%) ont développé une toxicité cardiaque avec J. Ayari, L. Somrani, M. Balti, S. Ben Nasr, I. Labbouz, H. Ben
baisse de la FEVG à moins de 50%, réversible dans tous les cas dans Mansour, A. Haddaoui
les 5 semaines en moyenne. Le T a été arrêté définitivement chez une service d’oncologie médicale , Hôpital militaire de Tunis
patiente après 11 injections pour cardiomyopathie dilatée, réversible à
7 mois. Une patiente est en cours d’exploration pour une Introduction : Le cancer du sein est un problème de santé publique.
cardiomyopathie ischémique avec FEVG à 53% à la 6ème injection. L’objectif de ce travail était de décrire les aspects épidémiologiques,
Aucune patiente n’a développé d’ICC. Les facteurs associés cliniques, anatomopathologiques, thérapeutiques et évolutifs du
significativement à la toxicité sont l’HTA (p 0.011) et la ménopause (p cancer du sein non métastatique des patientes en milieu milliaire.
0.04). Conclusion La toxicité cardiaque, même si elle est rare et Patientes et Méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective
souvent réversible, motive une surveillance régulière de la FEVG avec descriptive portant sur 61 cas colligés sur une période de 36 mois de
l’aide des cardiologues et une appréciation du risque par l’oncologue, Juin 2011 à Juillet 2014 à l’hôpital militaire de Tunis.
selon l’âge, la CT associée et les comorbidités. Résultats : L’âge moyen était de 55 ans dont 11,5% âgées de moins
de 40 ans. La découverte d’un nodule était le motif le plus fréquent
(64%). La mammographie pratiquée dans tous les cas, 20%dans le
P26 : Impact du délai Chirurgie-Radiothérapie sur le pronostic cadre d’un dépistage. Le carcinome canalaire infiltrant était le type
des cancers mammaires histologique le plus fréquent (83,6%) avec une prédominance du
M. Kallel¹, F. Elloumi¹, A. Khabir², H. Daoud¹, W. Siala¹, K. Chaabène³, grade SBRII (56%). Une chimiothérapie adjuvante a été proposée
T. Boudawara², M. Frikha⁴, J. Daoud¹ dans 93.4% des cas suivie d’une radiothérapie adjuvante dans 90%
1 : Service de radiothérapie oncologique CHU Habib Bourguiba Sfax, des cas. A 2 ans, la SG était de 91.6% et la SSP de 87.2%. Le grade
2 : Laboratoire d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba Sfax, 3 : SBR II était associé à un mauvais pronostic mais de façon non
Service de gynéco-obstétrique CHU Hédi Chaker Sfax, 4 : Service significative; L’absence d’envahissement ganglionnaire et d’emboles
d’oncologie médicale CHU Hbib Bourguiba Sfax vasculaires, le statut RH + et HER2 – le type de chirurgie
conservatrice et une CT séquentielle étaient corrélés à une meilleure
Introduction et Objectifs : Etudier l’impact du délai entre la chirurgie survie mais de façon non significative.
et la radiothérapie sur le contrôle locorégionale et la survie globale Conclusion : Nous recommandons d’améliorer les programmes de
dans la prise en charge du cancer du sein. dépistage, d’élargir les indications de la chimiothérapie néoadjuvante
Patientes et méthodes : Nous avons revu les observations de 500 et privilégier le traitement conservateur. Pour la surveillance, on
patientes traitées pour un cancer du sein non métastatiques prises en recommande d’adopter de plus en plus l’attitude minimaliste et
charge par le comité des tumeurs mammaires des CHU Habib d’insister sur l’examen clinique, devant l’absence d’intérêt prouvé de la
Bourguiba et Hédi Chaker à Sfax entre 2002 et 2008. Les tumeurs ont supériorité de l’attitude maximaliste exhaustive actuellement adoptée
été reclassées selon la classification TNM 2009. L’âge moyen était de en plus de son cout élevé et lourd.

38
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P28 : Cancer du sein de l’homme moyenne de 41 ans. Le type histologique du cancer a eu un taux de
M. Bahri1, N. Sellami1, H. Ben Salah1, T. Boudawara2, R. Mzali3, M. concordance de 100% entre les microbiopsies et les pièces
Frikha4, J. Daoud1 chirurgicales. Des résultats concordants dans le statut HER2 entre les
1 : Service de Radiothérapie CHU Habib Bourguiba Sfax, 2 : Service microbiopsies et les pièces chirurgicales ont été observés dans 71 cas
d’Anatomopathologie CHU Habib Bourguiba Sfax, 3 : Service de (91%). ER a été marqué positif dans 64 cas dans les microbiopsies
Chirurgie générale CHU Habib Bourguiba Sfax, 4 : Service d’oncologie (82%) contre 69 dans les prélèvements chirurgicaux (88%). Il y avait
médicale CHU Hbib Bourguiba Sfax une concordance dans l\’évaluation des ER dans 93,5% des cas. PgR
a été marqué positif dans 48 cas dans les microbiopsies (61,5%) par
Objectif : Évaluer les résultats thérapeutiques et le traitement du rapport à 50 dans les prélèvements chirurgicaux (64%). Le taux de
cancer du sein de l’homme. concordance pour PGR était de 96%.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de Conclusion: Nous proposons que tous les patients qui sont Her2
28 hommes traités pour cancer du sein non métastatique entre 1993 négative doivent avoir leurs échantillons retestés. Pour PgR et ER en
et 2010, au service de radiothérapie au CHU Habib Bourguiba Sfax. raison des résultats de discordance substantielle des microbiopsies,
L’âge médian de nos patients était de 62 ans (32-95ans). Tous les doivent être utilisées avec prudence. On peut considérer raisonnable
patients ont eu une intervention de Patey. Le carcinome canalaire de recommander une deuxième évaluation systématique des statuts
infiltrant était le type histologique le plus fréquent (85%) de grade SBR ER et PgR.
II et III dans respectivement 73% et 26% des cas. La taille tumorale
moyenne était de 4,2 cm. Le curage ganglionnaire était positif dans
60% des cas. Dix huit patients ont eu une chimiothérapie adjuvante P30 : Carcinome infiltrant cribriforme du Sein : à propos de 6 cas
type FEC. Dix huit patients ont eu une radiothérapie locorégionale à la S. Gadria, O. El Amine-El Hadj, H. Bouaziz, S. Miladi, H. Bouzaiene,
dose de 50 Gy selon un étalement et fractionnement classiques avec O. Gamoudi, K. Rahal, A. El May
un complément de 16 Gy en cas de limites envahies chez 5 patients. Institut Salah Azaiez, Tunis
Une hormonothérapie par tamoxifène a été prescrite pour 17 patients.
Résultats : Après un suivi médian de 60 mois, aucune rechute locale Introduction : Le carcinome cribriforme du sein est une tumeur rare.
n’a été constatée dans notre série. Neuf patients ont présenté une Elle représente 6% des carcinomes infiltrants mammaires. Il est
évolutivité métastatique (5 au niveau osseux, 5 au niveau pulmonaire, caractérisé par la présence de plus de 90% de composante
2 au niveau cérébral et 1 au niveau hépatique). La survie moyenne cribriforme. C’est une tumeur de bas grade qui partage certains
était de 70 mois (18 - 144 mois).Le taux de survie sans maladie et de aspects histologiques avec le carcinome tubuleux.
survie globale à 5 ans étaient respectivement de 24% et 55 %. Matériel et méthodes : Notre étude à colligé 6 cas sur une période de
Conclusion : Le cancer du sein de l’homme est rare, de pronostic 11 ans allant de 2004 á 2015. Notre objectif est de déterminer les
sombre. Dans notre série, la plupart des cas sont diagnostiqués à un caractéristiques cliniques et anatomopathologiques de cette forme
stade localement avancé ce qui explique nos résultats. particulière.
Résultats : L’âge moyen des patients était de 54 ans. La taille
moyenne de la tumeur est de 4cm. Le diagnostic histologique a été
P29 : Discordance des statuts des récepteurs d’œstrogènes, de porté dans 5 cas sur pièce de tumorectomie, et une seule fois sur
la progestérone et HER2 entre les micro biopsies et les pièce de mammectomie. L’examen histologique notait une prolifération
spécimens chirurgicaux dans le cancer du sein tumorale maligne faite d’ilots et de lobules bien limités aux contours
M. Nasri. O. El Amine EL Hadj, Y. Bel Hadj, A. Goucha, A. Gabsi, O. parfois anguleux et dans lesquels les cellules sont arrangés sous
Adouni, S. Miladi, K. Rahal, A. El May, A. Gamoudi forme d’amas cribriformes représentant la presque majorité du volume
Institut Salah Azaiez, Tunis tumoral. Les cellules tumorales étaient dotées de noyaux peu
atypiques. Les mitoses sont rares. Toutes les tumeurs sont RH positif.
Introduction et objectifs : L es Récepteurs d\’œstrogènes, de la L’HER 2 était négatif dans tous les cas (score 0 : 5 cas / score 1 : 1
progestérone et Human epidermal receptor- 2 (HER2) sont considérés cas). Seulement un cas sur 6 présentait des ganglions axillaires
comme des facteurs pronostiques utiles pour stratifier les patients métastatiques.
pour les thérapies ciblées appropriées. Toutefois, l’évaluation de ces Conclusion : Le carcinome cribriforme est une forme particulière et
onco protéines a montré une hétérogénéité d’expression entre les rare de carcinome invasif. Les récepteurs hormonaux sont positifs
micro biopsies et les pièces chirurgicales. Le but de cette étude était dans 70 à 100% des cas. L’envahissement ganglionnaire est retrouvé
de comparer le statut des récepteurs d’œstrogènes (ER), de la dans 14% des cas. Le diagnostic différentiel se pose avec le
progestérone (PgR) et le statut HER2 entre les microbiopsies et les carcinome in situ de type cribriforme. Le pronostic est très favorable
prélèvements chirurgicaux dans 78 cancers du sein. avec une survie á 10 ans de 90 à 100% des cas.
Patients et méthodes : Etude rétrospective comparative des statuts
tumoraux ER, PgR et HER-2 entre les microbiopsies et les spécimens
chirurgicaux chez 78 patients colligés sur une année (2014) dans le
département de pathologie à l\’Institut Salah Azaiez de cancérologie
en Tunisie.
Résultats : L’âge de nos patients variait de 29 à 87 ans avec une

39
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P31 : Profil évolutif du cancer du sein triple négatif métastatique avec une atteinte ganglionnaire axillaire dans trois cas (23%). Les
au niveau cérébral récepteurs hormonaux étaient positifs dans deux cas (15%).Il n’y avait
M. Bahri1, S. Soltani1, W. Ben kridis2, T. Boudawara3, M. Frikha2, H. pas de surexpression du HER 2 dans tous les cas. Le traitement
Ben Salah1, J. Daoud1 chirurgical était conservateur dans huit cas (61,5%). Une
1 : Service de radiothérapie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, 2 : Service chimiothérapie adjuvante à base d’Anthracycline était administrée
de carcinologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, 3 : Service chez dix patientes (77%). Deux patientes avaient reçu une
d’anatomopathologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie hormonothérapie adjuvante par Tamoxifène. Toutes les patientes
avaient reçu une radiothérapie adjuvante. Avec un recul moyen de 64
Objectif: Analyser les caractéristiques clinico pathologiques et la mois, un cas de récidive locorégionale était rapporté. Aucun cas de
survie des patientes ayant un cancer du sein triple négatif (CSTN) qui métastase ni de décès n’était noté. La moyenne de survie globale et
ont présenté des métastases cérébrales (MC) et les comparer à la de survie sans récidive étaient respectivement de 71 et 66 mois.
population générale de triple négatifs. Conclusion : Le cancer médullaire du sein est une entité rare. Il
Patientes et Méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur survient chez des femmes relativement jeunes. Même en présence de
90 patientes atteintes de cancer du sein triple négatif et traitées au facteurs de mauvais pronostic, l’évolution du cancer médullaire du
service de radiothérapie CHU Habib Bourguiba Sfax, en Tunisie, entre sein est souvent favorable.
2009 et 2014. Parmi ces patientes, 10 ont développé des métastases
cérébrales. Les caractéristiques clinico pathologiques, évolutives et
les facteurs pronostiques ont été analysés et comparés à la population P33  : Carcinome papillaire kystisé du sein : Tumeur de
de cancer du sein triple négatif. diagnostique challenge, Etude De 24 Cas
Résultats: L’âge moyen des patientes ayant un cancer du sein triple O. El Amine El Hadj1, L. Bouhaja1, A. Goucha1, W. Rekik1, O. Adouni1,
négatif était de 49.5 ans (21 ans– 89 ans). La majorité des patientes S. Miladi1, K. Rahal2, A. El May1, A. Gamoudi1
avait un stade T3 (60 %) et 56 % avaient un curage axillaire positif au (1) Service d’immuno-histo-cytologie, Institut Salah Azaiez de Tunis
moment du diagnostic. Le type histologique le plus fréquent était le (2) Service de chirurgie carcinologique, Institut Salah Azaiez de Tunis
carcinome canalaire infiltrant dans 90 % des cas. Le délai moyen de
survenue de métastase cérébrale était de 7.3 mois. Ces patientes Introduction : Le carcinome papillaire kystisé est une entité
avaient un âge plus jeune (44 ans). Toutes les patientes avaient un particulière représentant moins de 1% des carcinomes invasifs du
carcinome canalaire infiltrant avec un SBR III dans 70% des cas. La sein. Ce sont des tumeurs qui sont fréquemment décrites chez les
taille tumorale moyenne était de 4.6 cm contre 4.2 cm pour les CSTN. femmes âgées. Leur nature infiltrante ou in situ constitue encore un
Une atteinte ganglionnaire était notée chez 70% des patientes. La sujet de controverse.
survie globale moyenne des CSTN avec métastases cérébrales était Matériel et méthodes : Nous rapportons une étude rétrospective
de 18.7 mois. La survie après métastase était de 6.6 mois. concernant 24 cas de carcinome papillaire kystisé colligés sur une
Conclusions: Le cancer du sein triple négatif est un groupe période de 10 ans allant de 2005 à 2015 au service d’immuno-histo-
hétérogène, caractérisé par son agressivité clinique et une survie cytologie de l’institut Salah Azaiez.
courte. Il existe un sous groupe de patientes susceptibles de Résultats : Parmi les 24 cas de carcinome papillaire étudiés : 23 cas
développer des métastases cérébrales (l’atteinte ganglionnaire, l’âge étaient survenus chez des femmes et un seul était survenu chez 1
jeune, le grade SBR III). homme. Les extrêmes d’âge étaient entre 47 et 90 ans. Sept cas
étaient survenus à un âge inférieur ou égal à 50 ans. Cliniquement,
toutes les patientes se présentaient avec une masse mammaire
P32 : Carcinome médullaire du sein unilatérale mesurant 3 à 11 cm de grand axe. Vingt patientes ont eu
M. Bahri1, H. Ben salah1, F. Dhouib1, R. Kallel2, T. Boudawara2, un traitement chirurgical radical et 3 ont eu un traitement conservateur
M.Frikha3, J. Daoud1 (tumorectomie avec curage axillaire). L’examen macroscopique
1 : Service de radiothérapie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, 2 : Service montrait que les masses étudiées étaient kystisées, d’aspect blanc-
d’anatomopathologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, 3 : Service de grisâtres comportant des végétations endokystiques avec souvent des
carcinologie médicale, CHU Habib Bourguiba, Sfax remaniements hémorragiques et nécrotiques. Dans deux cas, la
tumeur était diagnostiquée comme papillome intra-canalaire avec des
Introduction : Le carcinome médullaire du sein représente moins de atypies. Respectivement, huit mois et six mois après, on a découvert
5% des tumeurs mammaires. Notre objectif est de définir les chez elles des métastases ganglionnaires axillaires. L’étude
caractéristiques cliniques, immuno-histochimiques, thérapeutiques et immunohistochimique réalisée dans 12 cas montrait une négativité de
pronostiques du carcinome médullaire du sein. la P63 et la CK5/6. Les récepteurs hormonaux étaient positifs dans
Patientes et méthodes C’est une étude rétrospective portant sur les tous les cas. L’index de la prolifération montrait un index faible (Ki67 <
carcinomes médullaires non métastatiques du sein pris en charge au 14%) dans 17cas. Dans 6 cas, il était > 14%. L’HER 2 était positive
service de radiothérapie du CHU Habib Bourguiba Sfax, Tunisie. dans 9 cas (7 cas score 3 et 2 cas score 2 amplifié).
Résultats Treize cas de carcinome médullaire ont été colligés soit Discussion : Le carcinome papillaire intra-kystique du sein est une
1,9% des cancers mammaires traités durant cette période. La tumeur canalaire maligne rare, représentant 0,5 % de l’ensemble des
moyenne d’âge était de 46 ans (30-68 ans). Le sein gauche était carcinomes mammaires. Il survient généralement après 40 ans avec
atteint dans 69 % des cas. La taille tumorale moyenne était de 4 cm un âge moyen qui varie de 55 à 67 ans selon les auteurs. Dans

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

environ 50 % des cas il est de siège central et plus précisément dans techniques de la galactographie, ont conduit récemment à la
la région rétroaréolaire. Histologiquement, il correspond à une recherche de nouvelles méthodes d’exploration des écoulements
prolifération carcinomateuse d’architecture papillaire évoluant dans un mamelonnaires à savoir : la galactoscopie ; l’IRM mammaire.
kyste et qui envahit la paroi kystique. Les atypies cytonucléaires sont
beaucoup plus importantes que dans le carcinome papillaire in situ et
le revêtement épithélial prend par endroits un aspect pseudostratifié. P35 : Cancers du sein triple négatifs : Évaluation d’une série de
Le diagnostic de certitude est confirmé par la présence d’un 177 cas traités au service de médecine carcinologique de Sousse
envahissement de la paroi du kyste. D’où l’importance de B Medini1, L Ben Fatma1 , M Hdj Mansour1, J Lahmar1, I Chabchoub1,
l’échantillonnage minutieux de la paroi du kyste. L’étude F Ezzairi1, I Belaid1, M Hochlef1, M Mokni2, M Bibi3, H Khairi3, O Gharbi1,
immunohistochimique n’est pas spécifique. S Ben Ahmed1
Conclusion : Le carcinome papillaire intra-kystique du sein est une 1- Service de médecine carcinologique CHU F Hached Sousse 2-
tumeur rare de croissance lente et qui est de bon pronostic. Les Laboratoire d’histopathologie CHU F Hached Sousse 3- Service de
métastases ganglionnaires et à distance sont rares. Le diagnostic gynécologie obstétrique CHU F Hached Sousse
histologique reste un challenge pour le pathologiste.
Introduction : Le cancer du sein triple négatif, se définit par l’absence
d’expression des récepteurs à l’œstrogène, à la progestérone, et du
P34 : Ecoulements mamelonnaires et cancer du sein : Valeur du HER2-neu. Il représente environ 15% des cancers du sein et constitue
bilan sénologique A propos de 48 cas et revue de la littérature une forme particulièrement agressive. Etudier les caractéristiques
S. Salhi, A. Ben Nahia, I. Ben Ameur, A. Hajjaji, A. Hadded, R. Faleh cliniques et évaluer les résultats thérapeutiques de patientes traitées
Service de gynécologie obstétrique CMNM, Monastir pour cette entité au service de médecine carcinologique de Sousse est
l’objectif de ce travail.
Introduction : L’écoulement mamelonnaire se définit comme étant Patients et méthodes : étude rétrospective descriptive portant sur
l’issue d’un liquide d’aspect variable par un pore galactophorique en 177 patientes avec cancer du sein triple négatif traitées durant une
dehors de la lactation et du post-partum ; c’ est un motif de période de 5 ans (2007-2012).
consultation fréquent en sénologie (3éme plainte mammaire après les Résultats: la moyenne d’âge était de 52,5 ans (22-83 ans). La tumeur
mastodynies et les masses), L’écoulement mamelonnaire était dans la majorité des cas classée T2 (54,2 %), N0 (64,4%) et le
pathologique se définit par un écoulement spontané, unilatéral, M0 (88%). Par ordre de fréquence les métastases étaient osseuses,
habituellement unipore et non lactescent ; bien que d’étiologie bénigne hépatiques puis pulmonaires. Le type histologique le plus fréquent
dans la majorité des cas, il peut également être un signe révélateur de était le carcinome canalaire infiltrant (89,9%) avec des éléments
cancer du sein. d’agressivité histologique: grade SBR élevé (87%), emboles
Objectifs : Les objectifs de ce travail sont : (i) Etudier les vasculaires (13%) et envahissement ganglionnaire (41,2%). Toutes les
caractéristiques épidémiologiques des patientes (ii) Etablir l’approche patientes ont eu un traitement conventionnel par chirurgie,
diagnostique et thérapeutique devant ce signe d’appel mammaire. chimiothérapie et radiothérapie dans un ordre variable. Les protocoles
Patientes et méthodes : Notre travail rétrospectif, portant sur 48 cas de chimiothérapie utilisés étaient essentiellement à base
de pyramidectomie pratiquée chez des patientes ayant consulté pour d’antracyclines seuls (50%), associés aux taxanes (15%). A la date de
mamelonnaires unipores sans nodule palpable pris en charge au mise à jour, la moitié des patientes étaient vivantes, le tiers perdu de
service de gynécologie-obstétrique du CMNM, Monastir, TunisieT, sur vue, et 13% n’étaient plus. La survie globale à 5 ans était estimée à
une période de 12mois allant du janvier 2014 à décembre 2014 , avait 71,5%.
pour but de comparer les données radio-cliniques et cytologique aux Conclusion : Les cancers du sein triple négatifs forment une entité
résultats histologiques ainsi qu’aux données de la littérature. Au cours distincte des cancers RH+ et/ou sur exprimant le HER2neu réputée
de cette étude on a été précisé les caractéristiques suivantes : âge, être de mauvais pronostic. Cependant, ils représentent un groupe
antécédents, la clinique ; les résultats de la mammographie, de extrêmement hétérogène. Il n’y a actuellement pas de molécules
l’échographie, de la cytologie, de la galactographie, du geste ciblant clairement cette entité. Des avancés dans le domaine de la
opératoire et enfin les résultats de l’histologie définitive. biologie moléculaire et thérapeutiques sont encore nécessaires pour
Résultats: L’âge moyen des patientes est de 50.6 ans avec des mieux comprendre cette entité et améliorer son pronostic.
extrêmes allant de 30 à 85 ans. L’écoulement galactophorique est
spontané dans 52% des cas. Le caractère hématique était le plus
fréquent (82%). Toutes les patientes sont opérées. L’étude P36 : Tumeurs neuroendocrines primitives du sein : à propos de
anatomopathologique des pièces opératoires de pyramidectomie a 3 cas
permis de découvrir 4 cas de cancer mammaire (8.83%). Ben Romdhane.Y1, Labidi.S1, Mabrouk. M1, Lakhdher. S1,Afrit. M1,El
Conclusion : Un écoulement mamelonnaire a d’autant plus de risque Benna H1, ,Boussen H1.
d’être en rapport avec un cancer du sein, comme dans notre étude, il Service d’oncologie médicale (SOMA) 1.Hôpital Abderrahmane Mami,
était un signe révélateur de cancer dans 4 cas, Il est donc nécessaire Ariana
de réaliser un bilan d’imagerie complémentaire afin d’identifier et de
localiser la lésion à l’origine de l’écoulement. Les faibles sensibilités et Introduction : Les tumeurs neuroendocrines primitives (TNE) du sein
spécificités de ces différents examens ainsi que les contraintes sont rares représentant 2 à 5% des cancers mammaires. Nous

41
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

rapportons trois observations de TNE du sein traitées au service mammaire, les 3 autres ont eu une chirurgie radicale bilatérale. Dans
d’oncologie médicale (SOMA) de l’hôpital Abderrahmane Mami de tous les cas, les ganglions axillaires étaient massivement envahis.
l’Ariana. Toutes les patientes ont eu une chimiothérapie à base
Observation n°1 : Patiente de 74ans, ménopausée, sans d’anthracyclines ainsi qu’une hormonothérapie dans 3 cas. Les 4
antécédents personnels ni familiaux a été explorée pour une masse du patientes sont décédées 2, 1, 31 et 46 mois respectivement, après le
QSE du sein gauche de 3cm, classée T2N0M0, suspecte à l’imagerie diagnostic de la métastase gastrique.
mammaire (ACR4).Elle a eu une mastectomie avec curage axillaire Conclusion : Il est parfois difficile de différencier un primitif gastrique
(MCA). L’histologie a conclu à une TNE de 23mm, SBR I, RE 90%, RP de métastases gastriques d’un carcinome mammaire. Le traitement
70%, Her2neu1(+), ki67<1%, NSE(+), chromogranine(-), repose sur la chimiothérapie. La chirurgie est utile en cas de
synaptophysine(-),14N-. Devant le profil indolent, le Ki67 très bas et complications ou de métastases gastriques isolées.
l’âge avancé ainsi que l’absence de facteurs de mauvais pronostic,
elle a reçu une hormonothérapie adjuvante par anti-aromatase. P38 : Liposarcomes primitifs du sein : à propos de 2 cas
Observation n°2 : Patiente de 55ans, ménopausée, sans Nasri M . El Amine EL HADJ O. Bel Hadj Y . Goucha A. Gabsi A.
antécédents personnels ni familiaux, a consulté pour un nodule du Adouni O . Miladi S , Rahal K .El May A.Gamoudi A
sein, traité par MCA d’emblée. A l’histologie, il s’agissait d’une TNE de Institut Salah Azaiez, Tunis
85mm, grade SBRII, RE 100%, RP 60%, Her2neu (0+), ki67 à 80%,
38N-.Du fait du grade et du Ki67 élevé, Elle est en cours de Introduction et Objectif: Les sarcomes primitifs du sein sont des
chimiothérapie adjuvante séquentielle par anthracyclines-taxanes. tumeurs rares. Ces tumeurs malignes proviennent du tissu glandulaire
Observation n°3 : Patiente de 75 ans, ménopausée, diabétique et mésenchymateux et représentent moins de 1% de tous les cas de
hypertendue, ayant deux nodules du sein gauche de 2cm classés cancer du sein. Nous rapportons les cas de liposarcomes
T2mN0M0.Opérée par MCA. avec a l’histologie, une TNE, pléomorphes et dédifférenciés du sein chez deux femmes âgées de 41
bifocale,15mm et 33mm associé à une composante mucineuse, et 52 ans.
SBRII, choromogranine(+), synaptophysine(+), RE 100%, RP Méthodes: Nous décrivons deux cas de liposarcomes primitifs du sein
100%,Her2neu 0(+),ki67 10%,13N-.Elle a eu une radiothérapie diagnostiqués chez des femmes à l’institut Salah Azaiz de
locorégionale à la dose de 50Gy puis une hormonothérapie par AI. Elle cancérologie en Tunisie.
est vivante en rémission avec un recul de 6 mois. Résultats: La première patiente était âgée de 52 ans, nullipare et
Conclusion : Les CNE du sein purs ou combinés à des composantes ménopausée, qui a présenté une tuméfaction du sein droit évoluant
autres, sont rares. La prise en charge thérapeutique est calquée sur depuis 9 mois. A l’examen physique il y avait une importante
celle des carcinomes canalaires. Cependant, le pronostic est meilleur tuméfaction au niveau de la partie supérieure du sein droit mesurant
avec une survie à cinq ans dépassant 80% 10 cm, douloureuse, de consistance dure. Des signes inflammatoires
ont été notés. La mammographie a montré une zone de densité non
spécifique et diffuse de 9 cm environ. Une microbiopsie a été effectuée
P37 : Métastases gastriques d’un carcinome mammaire bilatéral : et a conclu à un sarcome pléomorphe. La patiente a eu une
à propos de 4 cas mastectomie droite avec curage ganglionnaire. Une prolifération
O. Jmour1, A. Belaid1, S. Ghith1, M. Neji2, F. Benna1 tumorale mal définie a été objectivée à l’examen
1- Service de Radiothérapie Carcinologique, Institut Salah Azaiez, anatomopathologique. La deuxième patiente était âgée 41 ans,
Tunis 2- Service de Médecine Carcinologique, Institut Salah Azaiez, nullipare, épileptique, qui a présenté, une tuméfaction de son sein
Tunis, Tunisie droit. La symptomatologie évoluait depuis 18 mois. À l’examen
physique, des signes inflammatoires ont été observés. La
Introduction : Les sites les plus fréquents de métastases de cancer mammographie a montré une zone de densité non spécifique et
du sein sont l’os, les ganglions, le poumon, le cerveau et le foie. Les diffuse. Une microbiopsie a été effectuée et a démontré un
métastases au niveau du tractus digestif sont rares mais lorsqu’elles liposarcome dédifférencié. La patiente a eu une mastectomie droite
surviennent, l’estomac en constitue l’une des plus fréquentes avec curage ganglionnaire. Une prolifération tumorale mal défini a été
localisations. objectivée à l’examen anatomopathologique. Une autre étude
Patients et méthodes : Quatre patientes suivies pour un cancer du immunohistochimique a montré que les cellules tumorales exprimaient
sein bilatéral métastatique au niveau gastrique ont été identifiées entre MDMb2. Dans les 2 cas il n’y avait ni atteinte ganglionnaire ni
2000 et 2010 à l’institut Salah Azaiez. Les caractéristiques métastatique distance.
épidémiologiques, anatomocliniques et les particularités Conclusion: Les liposarcomes dédifférenciés et pléomorphes primitifs
thérapeutiques de cette pathologie ont été analysées. du sein sont extrêmement rares. Ces tumeurs ont un large éventail
Résultats : Tous les cancers bilatéraux du sein étaient synchrones. d\’aspects histologiques. La stratégie thérapeutique est non
L’âge moyen au diagnostic du cancer du sein était de 46,2 ans (36-51 consensuelle vue la rareté de ces tumeurs.
ans). L’intervalle moyen entre le diagnostic du cancer primitif
mammaire et de la métastase gastrique était de 19 mois (0-41 mois).
Dans 75% des cas, le type histologique était lobulaire infiltrant. Tous
les prélèvements biopsiques gastriques exprimaient les récepteurs
hormonaux. Seule une patiente n’a pas été opérée de son cancer

42
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P39 : Cancer du sein chez l’homme à propos de 5 cas et revue de de sa tumeur initiale. On a alors complété par une mammectomie
la littérature complémentaire et l’histologie a conclu à un résidu tumoral multifocal.
A.Yaich¹ ; S.Aloulou¹ ; H.Chairi¹ ; N.Gueryani¹ ; T.Nasrallah¹ ; A. La patiente était proposée pour une radio chimiothérapie ainsi qu’une
Harbaoui¹ ;A.Zaien¹ hormonothérapie adjuvantes. Deux mois après, elle a développé des
1 : Hôpital régional de gabés, service d’oncologie médical. nodules de pérméation au niveau de la région axillaire droite ainsi que
des signes neurologiques faisant évoquer une métastase cérébrale,
Introduction et objectifs : En Tunisie, le cancer du sein masculin mais elle a été perdue de vue en mauvais état général.
représente 2,1 % de tous les cancers du sein. Le but de ce travail est Observation 2 : Mme HM âgée de 36 ans a consulté pour un nodule
d’analyser les résultats épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques suspect du sein droit évoluant depuis 2 mois. Le bilan radiologique a
du cancer sein chez l’homme. conclu à une lésion ACR5. La patiente a bénéficié d’une chirurgie
Patients et méthodes : Nous rapportons l’observation de 5 patients conservatrice. L’histologie avait trouvé un carcinome à cellules claires
atteints par un carcinome mammaire traités entre 2012 et 2014 à du sein, SBR II, N+, triple négatif .La recoupe du lit tumoral comportait
l’hôpital régional de gabés. L’âge moyen était de 58 ans. Le délai un foyer carcinomateux. On a alors complété par une mammectomie
moyen de consultation était 22 mois. Les signes révélateurs étaient complémentaire. L’histologie n’a pas montré de résidu carcinomateux.
dominés par l’apparition d’un nodule mammaire du sein. L’examen La patiente était proposée pour une radio chimiothérapie en post
clinique permet de porter le diagnostic d’un nodule mammaire dans opératoire. Trois mois après, elle a développé un nodule sous
100% des cas avec une taille moyenne de 40 mm (30-50 mm) et cicatriciel. La biopsie était positive avec une éxérèse in sano.
absence de signe inflammatoire. Le diagnostic a été confirmé par Actuellement, à 2ans de la chirurgie, elle se porte bien sans signe de
examen anatomopathologique soit par une biopsie mammaire dans 2 récidive ou de métastase à distance.
cas ; pièce opératoire dans 1 cas et ponction cytologie dans 2 cas. Le Conclusion : Les carcinomes à cellules claires du sein sont rares et
carcinome canalaire infiltrant était le type histologique. Tous les souvent mal diagnostiqués. Une attention particulière devrait être
patients ont eux une chirurgie de type patey avec des limite saine sauf accordée à ce sous-type spécifique par les pathologistes et les
pour un cas ou les limites était marginales en profondeur .L’atteinte cliniciens afin d’éviter un diagnostic erroné et le retard de traitement,
ganglionnaire était N1 chez deux patients pour les autre était N0. La car il a une évolution clinique potentiellement agressive nécessitant
tumeur était hormono-sensible dans 100 % des cas. Au bilan une surveillance étroite.
d’extension initial aucun patient n’était métastatique. Tous les patients
ont eux une chimiothérapie adjuvante et une radiothérapie
locorégionale. Une hormonothérapie a était prescrite chez tous les P41 : Métastase mammaire d’un carcinome thyroïdien : a propos
patients de type tamoxiféne. L’évolution est marquée par une rechute de deux cas
métastatique pulmonaire et osseux chez un seul patient traité par Bouhani Malak1 , Zemni Ines1 , Haddad Sabrine1 , Henchiri Houda1 ,
chimiothérapie, le reste des patients sont ont rémission complète avec Jaidane Olfa1 , Ben hassouna Jamel1 , Dhieb Tarak1 , Rahal Khaled1
un recul moyen de 13 mois. 1: institut salah azaiez Tunis Tunisie
Conclusion : Le traitement du cancer du sein chez l’homme est
extrapolé à celui qui touche la femme. Malgré les progrès Introduction : Les tumeurs mammaires d’origine secondaire sont
thérapeutiques, le seul moyen d’amélioré le pronostic du cancer du rares, le site primitif par ordre de fréquence selon la littérature est : le
sein chez l’homme est le diagnostic à un stade précoce. mélanome malin, le lymphome, le cancer de poumon, le cancer de
l’ovaire et les sarcomes des tissus mou ainsi que les cancers digestifs
P40 : CARCINOME A CELLULES CLAIRES DU SEIN : A PRORPOS et génito-urinaire. La métastase mammaire d’un carcinome thyroïdien
DE DEUX CAS est une entité rare et quelques cas ont été décrits dans la littérature.
Achouri L1, Chemlali O1, Henchiri H1,Laamouri B1, Ben hassouna J1, Observation : Nous rapportons deux cas de métastase mammaire
Rahal K1 d’un carcinome thyroïdien chez deux patientes âgées respectivement
1: Service chirurgie carcinologique, Institut Salah Azaiez de 24 et qui ont été suivi à l’institut salah azaiez entre l’année 2006 et
2011. La masse de sein a été le mode de découverte de la tumeur
Introduction : Le carcinome à cellules claires est un sous-type thyroïdienne dans un cas. dans l’autre cas la tumeur mammaire a été
histologique rare de cancer du sein, avec une incidence de 1,4% à 3% diagnostique dans un contexte de métastase multiples de la tumeur
de tous les cancers du sein. Sa morphologie est distincte et son thyroïdienne en cours de chimiothérapie. Le type histologique, la prise
évolution est souvent agressive. A travers les observations de deux en charge thérapeutique ainsi que le pronostic ont été variable dans
patientes présentant un carcinome à cellules claires, nous discuterons les deux cas.
les caractéristiques évolutives de cette entité. Discussion : Le Cancer de la thyroïde représente de 1 à 1,5 % des
Observation1 : Mme JM âgée de 67 ans, a consulté pour un nodule cancers humains. Les sites métastatiques préférentiels sont l’os et le
suspect du sein droit évoluant depuis 2 mois. Le bilan sénologique a poumon. D’autre localisation sont possible selon que le carcinome soit
objectivé deux lésions bifocales contigües. La patiente a eu une lymphophile ou hémophile. La localisation mammaire est
chirurgie conservatrice. L’histologie avait conclu à un carcinome exceptionnelle mais a été décrite dans la littérature. La présentation
atypique à cellules claires du sein, SBR III, N-, RH positifs, Her 2 Neu clinique est le plus souvent trompeuse et elle peut être révélatrice de
(-). Un mois après la chirurgie, la patiente s’est présentée avec deux primitifs thyroïdien. Elle est corrélé a un mauvais pronostic et sa prise
nodules cutanés sous-cicatriciels, dont la biopsie a révélé une récidive en charge rejoint celles des tumeurs mammaires secondaire.

43
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Conclusion : La localisation mammaire d’un carcinome thyroïdien P43 : Cancer du sein de l’homme
n’est pas habituelle mais elle est possible .l’examen mammaire M.Bahri1, N.Sellami1, H.Ben Salah1, T.Boudawara2, R.Mzali3,
systématique s’avère essentiel pour ne pas méconnaitre une telle M.Frikha4, J.Daoud1
localisation dont la prise en charge est essentiellement palliative. 1- Service de Radiothérapie CHU Habib Bourguiba Sfax Tunisie

Objectif : Évaluer les résultats thérapeutiques et le traitement du


P42 : Les métastases cérébrales des cancers du sein: à propos cancer du sein de l’homme.
de 85 cas Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de
W. Ben Kridis1, N. Toumi1, H. Ben Salah2, A. Khanfir1, G. Marrekchi1, Z. 28 hommes traités pour cancer du sein non métastatique entre 1993
Boudawara3, T. Boudawara4, J. Daoud2, M. Frikha1 et 2010, au service de radiothérapie au CHU Habib Bourguiba Sfax.
1: Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba, Sfax, 2 : L’âge médian de nos patients était de 62 ans (32-95ans). Tous les
Service de radiothérapie CHU Habib Bourguiba, Sfax, 3 : Service de patients ont eu une intervention de Patey. Le carcinome canalaire
neurochirurgie CHU Habib Bourguiba, Sfax, 4 :Service infiltrant était le type histologique le plus fréquent (85%) de grade SBR
d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba, Sfax II et III dans respectivement 73% et 26% des cas. La taille tumorale
moyenne était de 4,2 cm. Le curage ganglionnaire était positif dans
Introduction : Le cancer du sein (CS) est la 2ème cause de 60% des cas. Dix huit patients ont eu une chimiothérapie adjuvante
métastases cérébrales (MC). Le but de ce travail était d’étudier les type FEC. Dix huit patients ont eu une radiothérapie locorégionale à la
caractéristiques des MC d’origine mammaire dans notre population. dose de 50 Gy selon un étalement et fractionnement classiques avec
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective un complément de 16 Gy en cas de limites envahies chez 5 patients.
rassemblant 85 cas de MC du CS colligées dans le service de Une hormonothérapie par tamoxifène a été prescrite pour 17 patients.
carcinologie médicale et de radiothérapie de Sfax entre 1998 et 2014. Résultats : Après un suivi médian de 60 mois, aucune rechute locale
Les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et n’a été constatée dans notre série. Neuf patients ont présenté une
évolutives ont été recensées. évolutivité métastatique (5 au niveau osseux, 5 au niveau pulmonaire,
Résultat : L’âge moyen au moment des MC était de 45,7 ans (29-77 2 au niveau cérébral et 1 au niveau hépatique). La survie moyenne
ans). Les MC étaient synchrones dans 7 cas (8,2%) et métachrones était de 70 mois (18 - 144 mois).Le taux de survie sans maladie et de
dans 78 cas (91,8%). La tumeur mammaire était, initialement, survie globale à 5 ans étaient respectivement de 24% et 55 %.
localement avancée (T3-T4) dans 63,4% avec un aspect de sein Conclusion : Le cancer du sein de l’homme est rare, de pronostic
inflammatoire dans 12,9%. Une atteinte ganglionnaire était notée dans sombre. Dans notre série, la plupart des cas sont diagnostiqués à un
90,6% et 22 patientes étaient métastatiques d’emblée (25,9%). Les stade localement avancé ce qui explique nos résultats.
récepteurs hormonaux (RH) étaient positifs dans 52,9%. Neufs
patientes sur exprimaient l’Her2neu (10,6%) et 6 avaient un profil triple
négatif (7,1%). Le motif de consultation le plus fréquent, lors des MC, P44 : Prise en charge du cancer du sein HER2 positif : à propos
était les céphalées (54,1%). Les lésions cérébrales étaient uniques de 90 cas
dans 22,4% des cas. Quatre patientes ont eu une chirurgie cérébrale K.Djilat , S.Meddour , D. Bouzidi ; H .Zidane ; N .Serrar, S .Braikia, R.
(4,7%) et 100% ont eu une radiothérapie cérébrale. Le traitement Reggad, S.Boulfekhhar A. Bougataya, A .Dib, K.BOUZID
systémique consistait à une CT dans 57,6% et à une HT dans 5,8%. Institutions : Oncologie médicale /Centre anti cancer Sétif ALGERIE
Une progression était notée dans 80,7% des cas. La survie globale institut de medecine universite farhat abbas setif ; Oncologie médicale
moyenne (SGM) à partir du diagnostic des MC était de 8,6 mois (1-116 / CENTRE PIERRE&MARIE CURIE–ALGER ALGERIE
mois) et la SG à un an était de 19%. Les facteurs de mauvais
pronostic, statistiquement significatifs, pour la survie, étaient : un Introduction: Le cancer du sein demeure l’un des cancers les plus
OMS>1, un nombre de site métastatique>2 et l’absence du traitement fréquent dans le monde. L’évolution dans sa prise en charge implique
systémique. L’âge, le caractère synchrone ou métachrone, le type l’utilisation de plusieurs thérapies ciblées tel que : Trastuzumab,
histologique (RH, Her2neu), le nombre de MC et la chirurgie cérébrale Lapatinib, Pertuzumab pour améliorer le pronostic .Notre travail a pour
étaient sans influence sur la survie. objectif essentiel l’évaluation de la prise en charge du cancer du sein
Conclusion : Dans cette étude rétrospective uni centrique, nous HER2 positif au niveau du centre anti cancer de Sétif.Matériels et
montrons une SGM à partir du diagnostic des MC de 8,6 mois, méthode : étude rétrospective a propos de 90 malades porteurs d’un
similaire aux résultats publiés. Les facteurs péjoratifs rapportés dans cancer du sein surexprimant la protéine HER2, notre enquête s’est
la littérature : l’index de Karnofsky et l’évolutivité de la maladie extra déroulée au sein du service d’oncologie médicale du centre anti
cérébrale ont été retrouvés dans notre série. Contrairement, l’âge cancer de Sétif , durant une période de trois mois .Résultats : dans
n’était pas un facteur de mauvais pronostic dans notre population. notre série , les femmes atteintes du cancer du sein HER2 positif sont
beaucoup plus jeunes que celles des pays développés. le sein gauche
est le plus affecté avec un taux de 55,56%. Le carcinome canalaire
infiltrant est le type histologique le plus fréquent (91,10%), ainsi que le
grade SBR II avec un taux de 62,2%. Concernant l’aspect moléculaire,
57,78% des malades présentent des récepteurs hormonaux positifs
(HER2+ RH+). Dans 55,54% des cas les malades sont diagnostiqués

44
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

à des stades avancés III et IV. La majorité des malades ont bénéficié Conclusion : Le cancer de la vulve est une pathologie rare certes
d’une chirurgie type mastectomie et d’une radiothérapie locorégionale mais grave, son traitement est lourd et grevé d’une morbidité
. L’hormonothérapie préconisée chez 73,07% des malades et 100% importante. De ce fait, il est impératif de ne pas méconnaitre le
ont bénéficié d’une chimiothérapie associé à une thérapie ciblée anti- diagnostic qui est facile et peut être évoqué suite à un examen à l’œil
HER2 selon les recommandations .Conclusion : la prise en charge du nu et procéder à la biopsie de toutes les lésions suspectes.
cancer du sein dans notre pays est en amélioration constante grâce
aux efforts des autorités et à la disponibilité des thérapeutiques , une
meilleure prise en charge implique l’ application des recommandations P46 : Choriocarcinome, étude rétrospective à propos de 55 cas
internationales et la coordination de tous les acteurs impliqués dans la R. Batti, H. Raies, H. Rachdi, N. Chraiet, M. Dridi, M. Ayedi, Y.
prise en charge des malades mais aussi de la création d une stratégie Yahiaoui, A. Mokrani, K. Meddeb, A. Mezlini
de sante basée sur le dépistage et le diagnostic précoce. Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis

Les Cancers gynécologiques Introduction : Le choriocarcinome gestationnel est une tumeur


trophoblastique maligne rare de la femme en âge de procréer. Il
survient à la suite d’une conception anormale (môles hydatiformes) ou
normale. Dans des cas exceptionnels, le choriocarcinome peut
P45 : PRISE EN CHARGE DES TUMEURS MALIGNES DE LA
survenir en dehors d’un état gravidique. Il est caractérisé par sa forte
VULVE : A PROPOS DE 10 CAS ET REVUE DE LA LITTERATURE
potentialité métastatique et sa chimiosensibilité. Son diagnostic est
Ben Nahia A.,Bhiri H., Salhi S., Korbi A., Zoukar O., Hajji A.., Hajjaji A.,
biologique et fait appel au dosage des ⁴-hCG plasmatiques. L’objectif
Hadded A., Limem S., Faleh R.
de ce travail est de décrire les caractéristiques épidémiologiques,
Service de gynécologie obstétrique de Monastir _ Centre de maternité
cliniques, thérapeutiques et pronostiques du choriocarcinome
et de néonatologie
gestationnel.
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective qui a colligé 127 cas de
Introduction : La néoplasie vulvaire a été identifiée comme l’une des
Maladie Trophoblastique Gestationnelle (MTG) dont 55 cas de
12 néoplasies dont l’incidence augmente dans les pays développés.
choriocarcinome gestationnel diagnostiqués au service d’oncologie
Le cancer vulvaire représente moins de 1% de l’ensemble des cancers
médicale de l’institut Salah Azaiez de Tunis durant 29 ans (1981-2010).
et 3 à 5ù des cancers génitaux de la femme. Il survient le plus souvent
Résultats : La moyenne d’âge était de 35,4 ans. 5 patientes étaient
chez la femme âgée dans un contexte de carence ostrogénique
nullipares, 7 étaient paucipares et 31 patientes étaient multipares. 16
habituellement précédé par des lésions précancéreuses.
patientes avaient eu un mariage consanguin. Le diagnostic était révélé
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur
par des métrorragies isolées dans 45.5% des cas. Le taux de ⁴-hCG
10 cas colligés au service de gynécologie obstétrique du CHU de
sériques était augmenté chez 12 cas. Le taux moyen de BHCG était
Monastir pendant une période allant du 1/1/2010 au 31/12/2014.
271 491 mUI /L [150 - 2 099 000 mUI/L]. Les métastases étaient
Objectifs :
présentes chez 31 patientes, soit 43,6%. La confirmation histologique
Etudier les différentes caractéristiques du cancer de la vulve et de la
du choriocarcinome était obtenue dans 41 cas. 52 patientes avaient
population cible.
bénéficié d’une chimiothérapie, trois patientes étaient perdues de vu.
Discuter les différents aspects et modalités thérapeutiques de cette
14 patientes avaient été soumises à une hystérectomie d’hémostase.
pathologie.
La survie à 5 ans était de 94% pour la survie globale et la survie sans
Résultats
progression était de 86%.
Age moyen : 69.5 (45<âge<82 ans)
Conclusion : Une bonne connaissance de ce groupe de tumeurs
Faible niveau socio-économique
trophoblastiques permet aussi de proposer des protocoles
Antécédents familiaux de néo de la vulve : 0 cas
thérapeutiques plus cohérents et adéquats.
Antécédents personnels : 4 cas de diabète, 3 cas d’HTA, 1 cas
asthmatique, 1 cas tabagique
P47 : Chimiothérapies de rattrapage des cancers épithéliaux de
Les 10 patientes ont ménopausées avec une moyenne d’ancienneté
l’ovaire en rechute : Aspects épidémiologiques,
22 ans (extrême entre 4 et 35 ans), gestité moyenne 10.3
anatomocliniques, traitements et résultats
(4<gestité<16), parité moyenne 9 (5<parité<13), absence
T. Dahmani, M. Afrit, Y. Belhaj, A. Gargoura, M. Mabrouk, H. El Benna,
d’antécédents d’affection vénérienne, 2 cas de lichen
S. Labidi, H. Boussen
scléroatrophique.
Service d\’oncologie médicale, Hôpital Abderrahmane Mami, Ariana
Circonstances de découverte : tuméfaction vulvaire (8 cas), prurit
vulvaire (6cas), saignement génital (5cas).
Introduction et objectifs : Le cancer de l’ovaire est le 4ème cancer
Retard à la consultation (12.5 mois en moyenne)
chez la femme et la 1ère cause de décès par cancer gynécologique,
Diagnostic histologique : carcinome épidermoide vulvaire (8cas)
le plus souvent diagnostiqué à des stades avancés, avec un taux de
Traitement chirurgical dans les 10 cas (9 vulvectomie totale, 1 cas
rechute à 5 ans supérieur à 80%. Le but de notre travail est d’analyser
d’hémivulvectomie) associé à un curage inguinal bilatéral dans 8 cas
les aspects épidémiologiques, anatomo-cliniques, le protocole
et radiothérapie adjuvante dans 2 cas
thérapeutique et les résultats des cancers épithéliaux de l’ovaire en
Classification : stade Iva (1cas), stade II (8cas), stade Ib (1cas)
rechute.
Pronostic : 2 cas décédés, 7 cas en rémission, survie à 6mois 8 cas

45
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé en rémission complète mises sous surveillance.
18 patientes traités de 2011 à 2014 pour un carcinome ovarien Conclusion : Les cancers épithéliaux restent de loin les cancers
épithélial ayant progressé après un traitement de première intention. ovariens les plus fréquents; dont la prise en charge dépend
La chimiothérapie (CT) lors de la première rechute était à base de étroitement du stade de la maladie
taxol-carboplatine en cas de maladie platine-sensibles et/ou naives et
surtout de gemcitabine ou paclitaxel-bévacizumab dans les rechutes
platine-résistantes. P49 : Récidive des tumeurs épithéliales malignes de l’ovaire :
Résultats : L’âge médian était de 55,5 ans [32-72] et le principal motif résultats thérapeutiques et facteurs pronostiques des patientes
de consultation (33%) était représenté par les douleurs pelviennes. suivies au CHU F. Hached de Sousse
Les patientes avaient au diagnostic initial 61% de stades avancés, E. Mezni1, L. Ben Fatma1, H. Chaabouni1, W. Sbika1, I. Chabchoub1, F.
avec une prédominance (61%) d’adénocarcinome séreux. 33% des Ezzairi1, I. Belaid1, M. Hochlef1, S. Bouguizene2, H. khairi2, O. Gharbi1,
patientes avaient reçu une chimiothérapie néoadjuvante, un staging S. Ben Ahmed1
ovarien dans 89% des cas, avec un curage ganglionnaire dans 50% 1 : Service de Médecine carcinologique CHU F. Hached Sousse, 2 :
des cas, positif chez une seule patiente. La chirurgie était optimale Service de gynécologie Obstétrique CHU F. Hached Sousse
dans 72% des cas. Une CT adjuvante post-opératoire a été
administrée chez 78% des patientes. Le taux de réponses complètes Introduction et objectif: La récidive des tumeurs épithéliales
après CT était de 50% et l’évolution était marquée par une nouvelle malignes de l’ovaire (TEMO) reste l’apanage de cette maladie même
rechute chez les répondeuses avec 65% de rechutes platine après une prise en charge carcinologique. Le but de ce travail est
sensibles, 21% platine résistantes et 14% si maladie platine-naïve. La d’évaluer les résultats thérapeutiques des patientes traitées à Sousse.
rechute était uniquement locale dans 50% des cas avec un délai Patients et méthodes: Etude rétrospective à propos de 46 cas de
médian de rechute de 15 mois [1-105]. La survie médiane sans récidive de TEMO sur une période de 11 ans (2004-2014). Elles ont
progression était de 8,7 mois. 72% des patientes ont eu une 2ème été exclues de l’étude, les patientes ayant présenté une progression
rechute ou plus. Aux dernières nouvelles, 11% étaient en RC, 11% en tumorale après la première ligne de traitement.
réponse partielle, 44% en progression et 34% sont décédées de Résultats: L’âge moyen au moment de la récidive était de 43 ans. Le
progression de leur maladie. La survie globale à 2 ans était de 67%. délai moyen de récidive était de 15,4 mois (1 – 85) avec 26,7% de
Conclusion : Le cancer de l’ovaire reste de mauvais pronostic. Du fait récidives précoces. La principale circonstance de découverte était la
de l’hétérogénéité des situations rencontrées et de la relative chimio- symptomatologie clinique (44,4%), essentiellement les douleurs
résistance, Il n’existe pas de stratégie thérapeutique bien définie pour abdominales. L’examen était normal chez 42,2% des patientes. Une
les rechutes platine-résistantes et surtout au delà de la première ascite était retrouvée dans 15,6% des cas, des adénopathies
rechute. palpables dans 8,9% et une masse pariétale dans 22,2 %. Le taux de
CA125 était élevé chez 71% des patientes. Les récidives étaient
péritonéales seules dans 66,7% des cas, métastatiques dans 11,1% et
P48 : Profil épidémiologique des cancers de l’ovaire dans le métastatiques et péritonéales dans 22,2 %. Une seule patiente était
service de gynécologie CMNN Monastir opérée. La majorité a eu une chimiothérapie essentiellement à base
S. Salhi, I. Ben Ameur, A. Ben Nahia, A. Hajjaji, A. Haddeed, R. Faleh de Paclitaxel-Carboplatine. Le nombre moyen de cures était de 4,8. A
Service de gynécologie obstétrique, CMNN Monastir l’évaluation : 35,5 % des patientes étaient en réponse objective. Une
2ème récidive est survenue chez 13 patientes dans un délai moyen de
Introduction : Le cancer de l’ovaire arrive en 5eme position des 13,69 mois. Le nombre moyen de lignes de chimiothérapie était de
néoplasies chez la femme ; il est la 4eme cause de mortalité par 1,61. La survie moyenne était de 54,79 mois. Les facteurs prédictifs
cancer chez la femme et la première cause de décès par cancer d’une meilleure survie était: le siège péritonéal seul (p=0,014), le taux
gynécologique. normal de CA125 (p=0.091), le type histologique séreux (p=0,04) et la
Objectif : Le but de cette étude est d’évaluer les caractéristiques réponse objective radiologique (p=0,025) et biologique (0,056).
épidémiologiques et cliniques des patientes porteuses de cancer de Conclusion: La récidive des TEMO reste une maladie incurable. La
l’ovaire dans un service de gynécologie. chimiothérapie seule semble insuffisante. L’introduction des thérapies
Patientes et Méthodes : Etude rétrospective concernant 38 patientes ciblées dans l’arsenal thérapeutique pourrait apporter de l’espoir pour
atteintes d’un cancer de l’ovaire. Période d’étude étalée sur 2 ans de améliorer le pronostic.
janvier 2012 jusqu’à décembre 2014.
Résultats : L’âge moyen des patientes est de 46 ans, dont 52%sont
nullipares. Les signes cliniques sont représentés par des douleurs P50 : Epidémiologie des cancers pelviens chez les femmes
pelviennes chez 40% des malades, troubles gynécologiques chez ménopausées: étude rétrospective sur 9 ans
18%, et des signes non spécifiques pour le reste des patientes. Le Ben Nahia A.,Bhiri H., Salhi S., Korbi A., Zoukar O., Hajji A.., Hajjaji A.,
type histologique le plus fréquent; étant les tumeurs épithéliales 80% Hadded A., Limem S., Faleh R.
(32% sont de type tubulo-papillaire). Les formes métastatiques ne Service de gynécologie obstétrique de Monastir _ Centre de maternité
représentent que 15% des cas. Une chirurgie radicale a été réalisée et de néonatologie
chez 55% des patientes; alors que la chimiothérapie reçue était à base
de paclitaxel/carboplatine dans 67% des cas. 33% des malades sont Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée au service de

46
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

génécologie obstétrique de Monastir sur une période de 9 ans allant le schéma thérapeutique et les contraintes techniques et
du 1er janvier 2003 au 31 décembre 2011. Nous avons colligé 47 dosimétriques au cas par cas.
femmes, 15 cancers du col, 14 utérins, 9 vulvaires, 7 ovariens et 2
vaginaux. L’âge moyen a été de 71,3 ± 5,7 ans (extrêmes : 65 et 85
ans). Le séjour moyen a été de 30,2 ± 16,6 jours. Le séjour le plus P52 : Les tumeurs non épithéliales malignes de l’ovaire : A
court a été noté pour le cancer de l’ovaire. Le délai moyen de propos de 16 cas
consultation a été de 121 ± 71 jours. Les métrorragies post- H. Bhiri1, S. Limem1, S. Zaied1, F. Hamadi2, C. Hafsa3, R. Faleh4
ménopausiques, rencontrées chez 31 femmes (65,9%), ont été les 1 : Service d’oncologie médicale CHU fatouma Bourguiba Monastir, 2 :
principales circonstances de découverte. Les cancers sont découverts Service d’anapath Monastir, 3 : Service radiologie Omrane, 4 : Service
aux stades 3 et 4 dans 52,2% des cas. Les stades avancés sont Gynécologie Omrane
nettement fréquents pour les cancers des ovaires et du vagin alors
que les cancers de la vulve sont découverts à des stades précoces. Introduction : Les tumeurs non épithéliales malignes de
Parmi les 47 cancers pelviens, 24 n’ont pas subi d’interventions l’ovaire(TNEMO) représentent moins de 20 % des cancers de l’ovaire
chirurgicales pour stades avancées ou fragilité des patientes. Donc chez l’adulte. Cette forme touche en général la femme jeune en âge
pour les femmes ayant des histoires de dysplasie du col utérin il faut de procréation.
continuer le dépistage 20 ans après leur dernier dépistage Matériels et méthodes : Il s’agit d’étude rétrospective portant sur 16
pathologique. Le facteur âge ne doit pas être à lui seul un critère de cas de TNEMO traités et suivis au service de Gynécologie Obstétrique
décision thérapeutique, une compréhension des multiples facettes de du Centre de Maternité et de Néonatalogie de Monastir sur une
l’état de santé physique et psychologique de la patiente et de son période de 17 ans : (1996 – 2013). Le but de ce travail est d’étudier les
environnement médical, social et familial doit être prise en charge. aspects épidémiologiques, anatomocliniques, thérapeutiques,
évolutifs et pronostiques pour les TNEMO.
Résultats : L’âge moyen de diagnostic de 42,8 ans (15-75). En ce qui
P51 : Grêlite radique sévère après radiothérapie pelvienne pour concerne le statut gynécologique au moment du diagnostic 6 patientes
un cancer de l’endomètre. A propos de 7 cas. étaient ménopausées (37 ,5%), 9 patientes étaient en âge de
A Mousli1,2, F Noubigh1,2, M A Chérif1,2, A Bélaid1,2, F Benna1,2 procréation (56%) dont 7 patientes nulligestes. La Circonstances de
(1) Service de Radiothérapie, Institut Salah Azaiez, Tunis. (2) Faculté découverte la plus fréquente était Les douleurs pelviennes ainsi que
de médecine de Tunis, Université de Tunis - El Manar, Tunis. l\’augmentation du volume abdominal (31%). Le type histologique le
plus fréquent était les tumeurs de la granulosa (57%) suivi de tératome
Introduction : La grêlite radique sévère est une complication tardive immature (25%). La chirurgie était le gold standard de la prise en
de la radiothérapie pelvienne du cancer de l’endomètre survenant charge chez nos patientes : Une hystérectomie + Annexectomie totale
dans moins de 5 % des cas mais altère considérablement la qualité de étaient réalisées dans 7 cas (44%), Une annexectomie unilatérale était
vie et compromet parfois le pronostic vital. L’objectif de ce travail était réalisée dans 8 cas (50%) et Une tumorectomie simple était réalisée
de rechercher pour chaque cas les facteurs de risques de cette dans 1 cas (6%). Le traitement adjuvant à type de chimiothérapie était
complication retenus dans la littérature indiqué chez 3 patientes (19%). Les éléments de mauvais pronostics
Patients et méthodes  : 125 patientes ont été traitées par trouvés sont : le stade de FIGO (>I), l’état de la capsule et la taille
radiothérapie externe suivie d’une curiethérapie vaginale haut débit de tumorale > 10 cm.
dose à l’Institut Salah Azaiz pour un cancer de l’endomètre entre 2005 Conclusion : Les tumeurs non épithéliales malignes de l\’ovaire sont
et 2012. Sept cas de grêlite radique sévère ont été documentés par un des cancers rares dont l\’histoire naturelle est mal connue et dont les
transit du grêle et/ou un entéroscan. facteurs pronostiques ne sont pas bien précisés.
Résultats : Plusieurs facteurs de risque de survenue de grêlite
radique ont été retrouvés : un âge supérieur à 60 ans dans 3 cas, un
diabète et/ou une hypertension artérielle dans 5 cas, des antécédents P53 : Corrélation entre l’examen clinique et les données de l’IRM
de chirurgie abdomino-pelvienne dans 2 cas, une chirurgie radicale dans la classification des cancers du col utérin
élargie par une omentectomie et une appendicectomie dans 3 cas, un W. Abid1, L. Ghorbal1, K. Ben Mahfoudh2, K. Chaabene3, M. Frikha4, J.
curage étendu en lombo-aortique dans 3 cas, des adhérences Daoud1
péritonéales en per opératoire dans 2 cas, une infection de la paroi en 1 : Service de radiothérapie carcinologique. CHU Habib Bourguiba, 2 :
postopératoire dans un cas, un délai d’irradiation court (moins de 90 Service d’imagerie médicale. CHU Habib Bourguiba, 3 : Service de
jours) dans 3 cas, l’ utilisée était les photons gamma du Cobalt dans 5 gynécologie obstétrique. CHU Hédi Chaker, 4  : Service de
cas, une dose délivré et de 50 Gy dans 2 cas et une chimiothérapie carcinologie médicale. CHU Habib Bourguiba
séquentielle dans 2 cas. Toutes ces patientes ont présenté une
symptomatologie digestive tardive sévère en rapport avec une grêlite Introduction et objectifs: Etudier la corrélation entre l’examen
radique confirmée par l’imagerie. Deux patientes étaient décédées gynécologique et les données de l’IRM dans le cadre de la
dans un tableau d’abdomen chirurgical aigu. classification des tumeurs du col utérin.
Conclusion : La grêlite radique est une séquelle rarement sevère Matériels et méthodes: Cent quarante huit patientes présentant une
mettant en jeu le pronostic vital. La connaissance de ses facteurs de tumeur du col utérin ont été prises en charge aux CHU de Sfax entre
risques souvent intriqués devrait permettre aux oncologues d’adapter 1993 et 2011. Trente neuf d\’entre elles ont eu un examen

47
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

gynécologique sous anesthésie générale et une IRM pelvienne dans P55  : Impact du traitement néoadjuvant sur la réponse
le but d’évaluer l\‘extension de la tumeur. Les classifications TNM et de histologique des cancers du col utérin
la FIGO ont été utilisées. Une confrontation entre les données de W. Abid1, L. Ghorbal1, T. Boudawara2, K. Chaabene3, M. Frikha4, J.
l’examen gynécologique sous anesthésie et de l’IRM a été réalisée. Daoud1
Résultats: L’âge moyen des patientes est 54 ans (36 -75). L’examen 1 : Service de radiothérapie carcinologique. CHU Habib Bourguiba, 2 :
anatomopathologique révélait un carcinome épidermoïde dans 95% Service d’anatomopathologie. CHU Habib Bourguiba, 3 : Service de
des cas. L’examen clinique retrouvait une tumeur de taille supérieure gynécologie obstétrique. CHU Hédi Chaker, 4  : Service de
à 4 cm chez 32 patientes (82%). L’IRM était discordante dans un cas. carcinologie médicale. CHU Habib Bourguiba
Une atteinte vaginale a été objectivée cliniquement dans 18 cas dont
12 seulement ont été retrouvés par l’IRM. L’examen clinique et l’IRM
étaient concordants dans l’évaluation des paramètres dans 27 cas. Introduction et objectifs: Evaluer l’impact pronostique de la réponse
Cependant, l’IRM n’a pas détecté 5 atteintes retrouvées à la clinique. histologique après traitement néoadjuvant des cancers du col utérin.
L’IRM était discordante dans 1 cas avec la rectoscopie par rapport à Patients et méthodes: Trente neuf patientes présentant un
l’atteinte rectale et dans 8 cas avec la cystoscopie par rapport à carcinome invasif du col utérin de stade IB à IV A parmi cent quarante
l’atteinte vésicale. huit patientes ont été prises en charge entre 1993 et 2011 dans le
Conclusion: La confrontation entre les données de l’examen service de radiothérapie carcinologique du CHU de Sfax et avaient un
gynécologique sous anesthésie générale et les données de l’IRM traitement néoadjuvant. Les tumeurs de taille inférieure à 4 cm avaient
pelvienne a montré des discordances dans l’évaluation de l’extension une curiethérapie, celles de taille supérieure à 4 cm étaient traitées
tumorale. Nous considérons que l’examen gynécologique ne doit pas soit par une radiothérapie externe exclusive soit par une
être délaissé tant qu’il existe des discordances entre les deux chimioradiothérapie concomitante (cisplatine hebdomadaire 40
examens. mg/m2) suivie d’une curiethérapie. Une colpo-hystérectomie avec
lymphadénectomie suivait le traitement néoadjuvant. La dose de
radiothérapie externe variait entre 40 et 50 Gy en étalement et
P54 : Mélanome malin primitif du col utérin : à propos de deux fractionnement classiques. La curiethérapie était utérovaginale et de
cas bas debit de dose délivarnt 60 Gy en cas de traitement exclusif ou
S. Haddad, I. Zemni, M. Bouhani, H. Henchiri, O. Jaidane, N. complétait la dose jusqu’à 60 Gy en cas d’association à la
Boujelbene, J. Ben hassouna, T. Dhieb, K. Rahal radiothérapie externe.
Institut Salah Azaiez Résultats: L’âge moyen était 49 ans (31 – 75). Trente et une patientes
(79,5 %) avaient une chimio-radiothérapie concomitante ou une
Introduction : Le mélanome malin de l’appareil génital féminin est radiothérapie suivie par une curiethérapie; 2 (5.1%) avaient une
rare, il représente 3 à 7 % de tous les mélanomes. La localisation chimio-radiothérapie concomitante et 6 (15.4%) avaient une
primitive au niveau du col utérin est exceptionnelle. Son diagnostic est curiethérapie. Une réponse histologique complete était observée lors
souvent initialement erroné surtout dans les cas achromiques, l’étude de la chirurgie dans 66.7% des cas. Après un suivi moyen de 137 mois
immun histochimique est alors d’une grande utilité. Sa thérapeutique (22 – 239), la survie globale à 5 ans était meilleure chez les patientes
n’est pas codifiée et son histogenèse a été longtemps débattue. avec une réponse histologique complète par rapport à celles avec une
Observations : Nous rapportons les cas de deux patientes qui ont été réponse partielle (76% et 67%).
suivi à l’Institut Salah Azaiez, âgées respectivement de 64 et 46 ans Conclusion: La chirurgie, après le traitement néoadjuvant des
ayant consulté initialement pour métrorragies de moyenne abondance tumeurs du col utérin, permet d’évaluer la réponse histologique. Elle
et dont l’examen clinique a mis en évidence une tumeur de col de permet d’améliorer le contrôle local en cas de réponse histologique
l’utérus cadrant à l’histologie avec le diagnostic de mélanome primitif incomplète.
de col. La prise en charge thérapeutique a varié dans les deux cas.
Discussion : Le mélanome primitif du col utérin est une affection rare.
Il pose des problèmes de diagnostic différentiel avec d’autres tumeurs, P56 : Métastase splénique isolée d’un cancer de l’ovaire
tant sur le plan clinique qu’ histopathologique. Les caractéristiques M. Slimane1, H.Bouaziz1, S. Boukhris1, I. Bettaieb2, H.Bouzaiene1, J.
immuno-histochimiques sont similaires à celles des mélanomes Ben Hassouna1, M. Hechiche1, A. Gamoudi2, T.Dhiab1, K.Rahal1
cutanés. Sur le plan thérapeutique, comme dans les mélanomes 1 : Service de chirurgie carcinologique institut Salah Azaiez Tunis, 2 :
cutanés, la chirurgie est le seul traitement potentiellement curatif de Service d’anatomopathologie institut Salah Azaiez Tunis
cette tumeur. Cependant vu la rareté de l’affection, aucune codification
ne peut être avancée]. L’hystérectomie La place du curage Introduction et objectifs: Les métastases spléniques isolées des
ganglionnaire reste controversée. Le pronostic des mélanomes tumeurs solides sont rares. Elles surviennent en général à un stade
cervicaux reste réservé avec un taux de survie à 5ans de 0 à 18, 8 %. évolué de la maladie cancéreuse. Leur découverte pose un problème
Conclusion: Le mélanome malin primitif du col utérin est une entité diagnostique. La splénectomie a un intérêt diagnostique et
rare. Il est le plus souvent diagnostiqué à un stade tardif. Le pronostic thérapeutique et dans certains cas elle permet le contrôle de
est péjoratif marqué par des récidives fréquentes et précoces. Le l’évolution de la maladie.
diagnostic est anatomo-pathologique avec recours nécessaire à Patients et méthodes : Nous rapportons deux cas de métastase
l’étude immunohistochimique. Sa prise en charge n’est pas codifiée. splénique isolée chez deux femmes opérée 2 ans et 4 ans auparavant,

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

pour un adénocarcinome l’ovaire sans chimiothérapie adjuvante. P58: Adénosarcome müllérien de l’utérus : à propos d’un cas
Résultats : Il s’agit de la patiente Mme NN âgée de 44 ans et Mme M. Nasri, O. El Amine El Hadj, Y. Bel Hadj, A. Goucha, A. Gabsi, O.
TO âgée de 60 ans, opérées 2 ans et 4 ans auparavant pour un Adouni, S. Miladi, K. Rahal, A. El May, A. Gamoudi
adénocarcinome de l’ovaire stade Ia. Les deux patientes ont eu une Service d’immunologie, histology et cytology; Institut Salah Azaiez
hystérectomie, annexectomie bilatérale, omentectomie, Tunis
appendicectomie et un curage ganglionnaire sans chimiothérapie
adjuvante. Le bilan radiologique de contrôle a montré une formation Introduction et objectifs: L’adénosarcome utérin est une tumeur
isolée medio- splénique à double composante tissulaire et kystique mixte comportant un contingent épithélial de type mullérien
avec une élévation du CA 125. La splénectomie a confirmé le d’apparence bénigne et un contingent stromal sarcomateux. Il
diagnostic de métastase splénique du cancer de l’ovaire. Les deux représente 8% de tous les sarcomes utérins. Le but de ce travail est
patientes ont eu une chimiothérapie adjuvante à base de 6 cures de de rapporter les caractéristiques cliniques et histologiques d’un cas
cisplatine. La CA 125 s’est normalisée. Aucune récidive n’a été exceptionnel d’adénosarcome utérin.
rapportée à 20 et 28 mois après la splénectomie. Patient et méthodes: Nous présentons un cas exceptionnel
Conclusion : La découverte d’une lésion splénique isolée lors de la d’adénosarcome müllérien de l‘endocol.
surveillance d’un cancer pose des problèmes diagnostiques. Le Résultats: Il s’agit d’une femme âgée de 43 ans, qui a consulté pour
contexte clinique reste un élément déterminant pour la conduite des métrorragies. L‘examen physique a mis en évidence une masse
ultérieure à tenir. charnue polyploïde protruse du col de l‘utérus. Une polypectomie a été
effectuée. Le spécimen chirurgical mesurait 3,3 cm de plus grand
diamètre et avait une surface irrégulière. La Surface de coupe était
P57  : Le carcinome à petites cellules du col utérin à gris jaunâtre. L‘examen histopathologique a montré une prolifération
comportement clinique agressif À propos d’un cas avec revue de tumorale biphasique ressemblant aux tumeurs phyllodes. La
la littérature composante glandulaire était composée de glandes sécrétrices de
S. Aloulou, S. Zabroug, A. ElOmrani, M. Khouchani l‘endomètre ne présentant aucune activité mitotique ou atypie. La
Service onco- radiothérapie CHU Mohammed VI Marrakech composante mésenchymateuse était composée de cellules en broche
et montrant une atypie nucléaire modérée avec une faible activité
Le carcinome neuroendocrine est une tumeur rare qui survient le plus mitotique (4 mitoses par 10 grands champs). Le diagnostic retenu était
fréquemment au niveau du poumon. C’est une tumeur très agressive un adénosarcome utérin. La patiente a eu une hystérectomie couplée
et dont le pronostic grave est lié à la survenue de métastases à une chimiothérapie.
systémiques précoces même pour les tumeurs de bas grade. Conclusion: L’adénosarcome est une tumeur rare de l\’utérus
L’atteinte du tractus génital féminin est rare. Les carcinomes survenant à la période de péri-ménopause; cliniquement il imite
neuroendocrines à petites cellules gynécologiques sont inhabituels, et souvent une lésion bénigne comme un polype du col utérin. Elle est
ils représentent moins de 5 % des tumeurs du col utérin. Le diagnostic associée à un risque élevé de récidives locales qui sont plus agressifs,
repose sur l’examen anatomopathologique avec présence d’amas de correspondant souvent histologiquement à des sarcomes de haut
petites cellules uniformes qui est compatible avec un carcinome grade.
neuroendocrine. Dans ce travail, nous rapportons un cas de
carcinome à petites cellules du col utérin chez une patiente de 40 ans
révélé par des métrorragies évoluant depuis 5 mois. L’examen clinique P59 : Tumeur de la granulosa de l’ovaire : étude rétrospective de
avait noté la présence d’une tumeur ulcero-bourgeonnante du col 33 cas
utérin de 4 cm, atteignant le tiers supérieur du vagin. L’examen M. Dridi1, N. Chraiet1, R. Batti1, Y. Yahyaoui1, A. Mokrani1, K. Meddeb1,
anatomopathologique avec étude immunohistochimique de la biopsie M. Ayadi1, H. Raies1, A. Mezlini1
du la tumeur a posé le diagnostic. Le bilan d’extension a révélé un 1-Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis
processus tumoral cervical avec infiltration des paramètres sans
atteinte de la paroi vésicale et rectale. La patiente a reçu 3 cures de Introduction: Les tumeurs de la granulosa de l’ovaire prennent
chimiothérapie à base d’Etoposide (100 mg/m2 j1 j2 j3) et de cisplatine origine des cellules des cordons sexuels stromales. Elles représentent
(80 mg/m2 j1), suivie d’une radiothérapie sur le pelvis et les aires 2 à 5% des tumeurs ovariennes avec prédominance du type
ganglionnaires iliaques à la dose de 46 Gy puis un complément de 15 histologiques adulte (TGA).
Gy par curiethérapie utero vaginale. L’évolution a été marquée par une Patientes et méthodes: On a inclus rétrospectivement, toutes les
rémission complète. Compte tenu de leur rareté et de l’absence tumeurs de la granulosa traitées au service d’oncologie médicale de
d’essais randomisés, la prise en charge diagnostique et thérapeutique l’ISA, sur une période de 15 ans (1995 à 2010).
de ces tumeurs est difficile et est essentiellement calquée sur celle des Résultats : On a colligé 31 cas de TGA et 2 cas de TGJ. L’âge moyen
tumeurs neuroendocrines pulmonaires. À l’instar de ces dernières, le était 50 ans (6-73 ans). Les symptômes étaient des douleurs et/ou une
traitement locorégional n’est pas suffisant et l’utilisation de la masse, abdominales (57%). Les localisations étaient unilatérales avec
chimiothérapie pourrait améliorer la survie. une taille moyenne de 17 cm (4-33). Les stades I étaient majoritaires
(59%) dont 58% stade IC. Seulement 9% étaient stade IV avec en
particulier une atteinte hépatique et pleurale. L’index mitotique (n= 23)
était faible dans 42% des cas et la nécrose tumorale a été objectivée

49
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

dans 21% des cas. La chirurgie radicale a été réalisée chez 80% des P61  : Les tumeurs de la granulosa de l’ovaire : Etude
patientes. La SG médiane était de 8 ans (1-184mois). Les taux de rétrospective et revue de la littérature
rechute étaient de 28% (localisées 56%) avec une SSR moyenne de Naija L.1 Belaid I.1 Mghirbi F.1 Chafai R.2 Chabchoub I.1 Ezzaairi F.1
4 ans (1-106 mois). Hochlaf M.1 Gharbi O.1 Bouguizane S.3 Ben Fatma L.1 Ben Ahmed S.1
Conclusion : Généralement, le pronostic des tumeurs de la granulosa 1- Service de carcinologie médicale, Hopital Farhat Hached, Sousse,
reste bon avec des présentations à des stades localisées. Tunisie 2- Service de carcinologie médicale, Hopital Ibn Jazzar,
Kairouan, Tunisie 3- Service de gynecologie, Hopital Farhat Hached,
Sousse, Tunisie
P60 : Tumeurs non épithéliales de l’ovaire : Etude rétrospective
de 6 cas Introduction et objectifs : Les tumeurs de la granulosa sont des
Y. Ben Romdhane, S. Labidi, M. Mabrouk, S. Lakhdher, M. Afrit, H. El tumeurs ovariennes rares caractérisées par un pronostic relativement
Benna, H. Boussen favorable, une évolution lente et des rechutes tardives. L’objectif de
Service d’oncologie médicale (SOMA) .Hôpital Abderrahmane Mami, notre travail est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques,
Ariana. cliniques, et les résultats thérapeutiques des tumeurs de la granulosa,
la survie et d’identifier les facteurs pronostiques.
Introduction : Les tumeurs non épithéliales malignes de l’ovaire Patients et méthodes : Nous avons analysé les données cliniques,
représentent moins de 20% des cancers de l’ovaire chez l’adulte. On radiologiques et thérapeutiques de patientes traitées pour une tumeur
distingue essentiellement les tumeurs germinales, les tumeurs du de la granulosa. Cette étude a été réalisée au service de Carcinologie
stroma et les tumeurs des cordons sexuels. La démarche Médicale à l’Hopital Farhat Hached de Sousse entre 1998 et 2015.
diagnostique et la prise en charge thérapeutique est hétérogène. Résultats : 21 patientes ont été colligées. Leur âge médian était de 52
Matériels & Méthodes : Etude rétrospective, portant sur tous les cas ans. La taille tumorale moyenne était de 10 cm. Une prédominance de
de tumeurs non épithéliales malignes de l’ovaire (TNEMO), traités au stades I a été retrouvée dans 76% des cas. La chirurgie représentait
SOMA de 2011 à 2015. Nous rapportons les données la principale modalité thérapeutique chez la majorité des patientes:
épidémiologiques, cliniques, paracliniques et histologiques. Le bilan hysterectomie avec annexectomie bilatérale (15 patientes),
initial a comporté : anamnèse, examen clinique, Ca 125, pas de hysterectomie avec annexectomie unilatérale (4 patientes),
dosage de l’inhibine, oestradiol ou androgènes, échographie annexectomie unilatérale (une patiente). Une biopsie a été réalisée
abdominopelvienne, TDM thoracique et abdominopelvien, IRM chez une patiente dont la maladie était localement avancée. Cinq
pelvienne optionnelle. La chirurgie était de type hystérectomie, patientes ont reçu une chimiothérapie adjuvante. Le taux de récidive
annexectomie, cytologie péritonéale et biopsies péritonéales. était de 14,3%. La rechute la plus tardive est survenue après un
Resultats : Nous avons identifié 6 cas de TNEMO. Il s’agit de 2 cas intervalle libre de 60 mois. La survie sans récidive et la survie globale
de tératome immature, 3 cas de tumeurs de la granulosa et un cas de à 10 ans étaient respectivement de 85,7% et de 90,5%.
carcinome à petites cellules de l’ovaire. L’âge moyen des malades Conclusion : La tumeur à cellules de la granulosa est un diagnostic
était de 41ans [26-60]. Les circonstances de découverte étaient différentiel des carcinomes ovarien. Le pronostic est moins réservé, ce
dominées par la distension abdominale, des douleurs d’autant qu’il s’agit le plus souvent d’un stade I. Le traitement repose
abdominopelviennes et ménométrorragies. La taille tumorale sur la chirurgie, le plus souvent radicale. Une chirurgie conservatrice
moyenne radiologique était de 16 cm [13 à 20 cm] avec des tumeurs peut être proposée aux femmes jeunes en âge de procréer afin de
unilatérales dans tous les cas. Les deux cas de tératome étaient préserver leur fertilité. Une surveillance longue et rapprochée est
classés IC et IIIC selon stade FIGO, les 3 tumeurs de la Granulosa nécessaire afin de détecter d’éventuelles rechutes tardives.
étaient classées Ic, IIIb et IIIc1, le carcinome à petites cellules était
classé IIA. Une des patientes ayant un tératome immature a eu une
chimiothérapie première (4BEP) avec réponse partielle radiologique P62 : Carcinosarcomes utérins : aspects anatomocliniques et
suivie d’une chirurgie secondaire optimale. Les autres patientes ont thérapeutiques
reçu une CT post-opératoire par BEP (2 tératomes immatures), taxol- Mabrouk M. Labidi S. Gargoura A. Lakhdar S. Dahmani T. Afrit M. El
Carboplatine (2 tumeurs de la Granulosa) ou PAVEP (CPC) qui étaient Benna H. Boussen H
bien tolérés dans leur ensemble. Avec un recul moyen de 13 mois, Service d’oncologie médicale SOMA. Hôpital Abderrahmane Mami,
toutes les patientes sont en rémission. Ariana, Tunisie
Conclusion : Les tumeurs ovariennes malignes non épithéliales sont
rares et pour lesquelles une décision collégiale est indispensable pour Introduction et objectifs : Le carcinosarcome (CS) ou tumeur mixte
la prise en charge. Elles sont de meilleur pronostic, par rapport aux müllérienne maligne est un sous-type particulier du sarcome utérin.
cancers ovariens épithéliaux chez des sujets jeunes, avec un objectif Ces tumeurs rares représentent 2-5 % des cancers de l’endomètre,
thérapeutique le plus souvent curatif. avec un pronostic réservé. Notre travail se propose d’analyser le profil
épidémiologique, anatomo-clinique, le protocole thérapeutique et les
résultats sur une série rétrospective des CS.
Patientes et méthodes : Notre étude rétrospective a porté sur 11 cas
de CS utérins histologiquement confirmés, traités au SOMA de janvier
2011 à décembre 2014. Nous avons analysé les données

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

anamnestiques, anatomo-cliniques, la classification (FIGO 2009), le sensibles, 21% platine résistantes et 14% si maladie platine-naïve. La
protocole de traitement et les résultats. rechute était uniquement locale dans 50% des cas avec un délai
Résultats : Notre population avait un âge moyen de 62,2 ans [48-79 médian de rechute de 15 mois [1-105]. La survie médiane sans
ans], 9 des 11 patientes étaient ménopausées. Le délai moyen de progression était de 8,7 mois. 72% des patientes ont eu une 2ème
consultation était de 4 mois, principalement (72,7%) pour des rechute ou plus. Aux dernières nouvelles, 11% étaient en RC, 11% en
métrorragies. Toutes les patientes ont été opérées de première réponse partielle, 44% en progression et 34% sont décédées de
intention. Il s’agissait d’un stade I dans un cas, II-III dans 6 cas et IV progression de leur maladie. La survie globale à 2 ans était de 67%.
dans 4 cas. Le traitement a comporté une radio chimiothérapie Conclusion : Le cancer de l’ovaire reste de mauvais pronostic. Du fait
concomitante (cisplatine), une chimiothérapie (CT) adjuvante par de l’hétérogénéité des situations rencontrées et de la relative chimio-
Paclitaxel-Carboplatine ou Adriamycine-Ifosfamide, et chez les 4 résistance, Il n’existe pas de stratégie thérapeutique bien définie pour
patientes de stade IV une CT par Paclitaxel-Carboplatine en 1ère les rechutes platine-résistantes et surtout au delà de la première
ligne. Avec un recul médian de 9,4 mois, six patientes sont vivantes en rechute.
rémission, deux sont décédées par progression métastatique
hépatique avec carcinose péritonéale, trois sont en progression
métastatique ou locorégionale. P64 : Facteurs prédictifs de résécabilité secondaire dans les
Conclusion : Du fait de la rareté des CS, il n’existe pas encore de Tumeurs épithéliales malignes de l’ovaire localement avancées
consensus sur la stratégie thérapeutique, notamment la place du Chaabouni H., Marrekchi G., Abdelli I., Toumi N., Khanfir A. , Frikha M.
traitement médical adjuvant par CT et/ou RT. La plupart des séries 1: Service de Carcinologie Médicale CHU Sfax, Tunisie
sont rétrospective, mais le regroupement des cas dans des études
prospectives serait intéressant au sein de groupes d’études dédiés Introduction et objectifs : La gravité des tumeurs épithéliales
multicentriques et internationaux. malignes de l’ovaire (TEMO) tient essentiellement à son diagnostic à
un stade localement avancé : l’apparition de symptômes digestifs ou
gynécologiques témoigne souvent d’une dissémination intra
P63 : Chimiothérapies de rattrapage des cancers épithéliaux de péritonéale. Une chirurgie cytoréductive optimale sans résidu est le
l’ovaire en rechute : Aspects épidémiologiques, facteur le plus déterminant pour la survie des patientes. Dans certains
anatomocliniques, traitements et résultats. cas, une chimiothérapie (CT) néoadjuvante doit être envisagée
Dahmani T1. Afrit M1. Belhaj Y1. Gargoura A1. Mabrouk M1. El Benna H1. notamment en cas de maladie péritonéale très évoluée. Le but de
Labidi S1. Boussen H1 notre étude est de décrire les aspects épidémio- cliniques et les
1: Service d’oncologie médicale, Hôpital Abderrahmane Mami, Ariana, facteurs prédictifs de résécabilité des TEMO avancées traitées par CT
Tunis, Tunisie . néoadjuvante.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au
Introduction et objectifs : Le cancer de l’ovaire est le 4ème cancer service d’oncologie médicale du CHU Habib Bourguiba de Sfax sur
chez la femme et la 1ère cause de décès par cancer gynécologique, une période de 8 ans de janvier 2005 à décembre 2012. Nous avons
le plus souvent diagnostiqué à des stades avancés, avec un taux de colligé 30 cas de TEMO diagnostiquées à un stade localement avancé
rechute à 5 ans supérieur à 80%. Le but de notre travail est d’analyser non résécable et qui ont été traitées par chimiothérapie néoadjuvante.
les aspects épidémiologiques, anatomo-cliniques, le protocole Résultats : L’âge moyen de nos patientes était de 56 ans [33-76ans].
thérapeutique et les résultats des cancers épithéliaux de l’ovaire en Le diagnostic histologique était obtenu par biopsie d’un nodule de
rechute. carcinose péritonéale (43%), une annexectomie (36,7%), une
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant colligé chirurgie cytoréductive (13,3%), une biopsie pleurale (3,3%) ou une
18 patientes traités de 2011 à 2014 pour un carcinome ovarien ponction d’ascite (3,3%). L’adénocarcinome séreux représentait le
épithélial ayant progressé après un traitement de première intention. sous type histologique le plus fréquent (90%). La tumeur était
La chimiothérapie (CT) lors de la première rechute était à base de unilatérale dans 24 cas (80%). La maladie était classée stade III (B et
taxol-carboplatine en cas de maladie platine-sensibles et/ou naives et C) dans 19 cas et stade IV dans 11 cas. Les métastases étaient
surtout de gemcitabine ou paclitaxel-bévacizumab dans les rechutes hépatiques (9 cas), pulmonaires (4 cas) et pleurales (3 cas). Le CA125
platine-résistantes. était dosé chez toutes les patientes, il était positif chez 93% des cas.
Résultats : L’âge médian était de 55,5 ans [32-72] et le principal motif Toutes les patientes ont reçu une chimiothérapie néoadjuvante à base
de consultation (33%) était représenté par les douleurs pelviennes. de Paclitaxel – Carboplatine (le nombre moyen de cures était de 4,8).
Les patientes avaient au diagnostic initial 61% de stades avancés, L’évaluation de la réponse à la chimio était clinique, biologique et
avec une prédominance (61%) d’adénocarcinome séreux. 33% des radiologique. Vingt et une patientes étaient en réponse clinique. Trois
patientes avaient reçu une chimiothérapie néoadjuvante, un staging patientes présentaient une RC radiologique. Sur le plan biologique, 15
ovarien dans 89% des cas, avec un curage ganglionnaire dans 50% patientes ont eu une normalisation du CA125, 5 ont eu un CA125
des cas, positif chez une seule patiente. La chirurgie était optimale détectable à un faible taux (< 50). Parmi les 30 patientes traitées, dix-
dans 72% des cas. Une CT adjuvante post-opératoire a été neuf patientes (soit 63%) avaient bénéficié d’une chirurgie d’exérèse,
administrée chez 78% des patientes. Le taux de réponses complètes avec un délai moyen de 34 jours. La chirurgie d’intervalle a été suivie
après CT était de 50% et l’évolution était marquée par une nouvelle d’une CT post opératoire dans 16 cas avec un nombre moyen de
rechute chez les répondeuses avec 65% de rechutes platine cures de 3,6. La chirurgie était optimale dans 73% des cas. Cinq cas

51
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

de rémission histologique complète ont été notés. Les facteurs P66 : Scanner thoracique : y-a-t’il une place dans le bilan
prédictifs de résécabilité secondaire étaient représentés par la d’extension du carcinome nasopharyngé ?
réponse l’âge < 60 ans (p=0,1), clinique (p=0), la normalisation ou la I. ayadi1, A.Yaich1, A. Khanfir1, N. Toumi1, K. Benmahfoudh2, A.
diminution du taux de CA 125 (p=0,001) et la réponse radiologique Ghorbel3, J. Daoud4, M. Frikha1
complète ou partielle (p=0). 1 : Service de carcinologie médicale, 2 : Service de radiologie et
Conclusion : Une chirurgie d’exérèse complète avec un résidu nul en d’imagerie médicale, 3 : Service d’ORL, 4 : Service de radiothérapie
postopératoire est l’objectif à atteindre. S’il n’est pas atteignable carcinologique CHU Habib Bourguiba Sfax
d’emblée, une chirurgie d’intervalle doit être envisagée. La chirurgie
incomplète, hors situation palliative ou symptomatique, est à proscrire. Introduction : Contrairement aux autres tumeurs de la tête et du cou,
Une baisse voir une normalisation du taux de CA 125 ainsi que la le cancer du nasopharynx est caractérisé par un taux élevé de
chimio sensibilité semblent être les principaux facteurs prédictifs de dissémination métastatique. Cependant, si le scanner thoracique fait
résécabilité secondaire rapportés dans la littérature. partie du bilan d’extension de la plupart des cancers ORL, sa place
dans le bilan d’extension systématique dans l’UCNT est un sujet de
controverses. Notre objectif est d’étudier son intérêt de façon
P65 : Les carcinoïdes primitifs de l’ovaire : A propos 5 cas rétrospective.
M.Hadidane1, M.Slimene1, H.Henchiri1, T.Damak1, R.Chargui1, Patients et méthodes : 24 patients, traités au CHU Habib Bourguiba
M.Hechiche1, K.Rahal1. de Sfax pour un UCNT de 2011 à 2014, ont eu en plus de la
1: service de chirurgie carcinologique, institut Salah Azaiez radiographie thoracique une tomodensiométrie thoracique dans le
cadre du bilan d’extension de leur maladie. Nous avons recueilli les
Introduction : Les tumeurs carcinoïdes sont des tumeurs données de la radiographie et nous l’avons confrontée aux résultats
neuroendocrines bien différenciées, de bas grade de malignité, du scanner thoracique s’il est demandé.
siégeant essentiellement au niveau du tube digestif et de l’arbre Résultats : Six patients (25%) étaient métastatiques au niveau
bronchique. La localisation ovarienne primitive est rare, représentant pulmonaire. La radiographie thoracique était sans anomalie chez 21
0.5 à 1.7% de tous les carcinoïdes. Ces tumeurs peuvent être isolées patients (87%) et révélait des métastases dans 3 cas (12,5% des cas).
ou, le plus souvent, associées à un tératome mature de l’ovaire. Le scanner thoracique était sans anomalie chez 18 patients (75% des
Patients et méthodes : Nous rapportons les observations de 5 cas) et révélait des métastases dans 6 cas (25% des cas). En
patientes opérées dans notre service pour une tumeur neuroendocrine confrontant les données de la radiographie et de la tomodensiométrie,
de l’ovaire entre 1995 et 2014. nous voyons que la radiographie était négative dans 50% des cas
Résultats : Nos patientes sont âgées de 50, 28, 47, 33, et 57 ans..3 positifs. Conclusion : Au terme de ce travail colligeant un faible
patientes ont été opérées en urgence pour péritonite aigue dans un nombre de patients, nous remarquons que la radiographie thoracique
cas et suspicion de torsion d’annexe dans les 2 autres. Une ascite était est insuffisante pour la détection des métastases pulmonaires
retrouvée dans 2 cas. Les NSE (neurone-specific enolase) étaient d’origine nasopharyngée et que la tomodensitométrie thoracique serait
élevés dans 2 cas. Un flush syndrome a été objectivé chez une plus performante. Un essai prospectif avec un nombre plus important
patiente. Toutes les patientes ont eu un staging ovarien complet. La de patients validant la place du scanner thoracique dans le bilan
taille macroscopique moyenne de la tumeur était de 8 cm. Un tératome d’extension de l’UCNT serait utile.
mature était associé dans 3 cas. A l’histologie, les tumeurs étaient
classées stade IIIc de FIGO dans 3cas, Ia dans un cas et Ib dans un
autre. Pour les stades IIIc, une chimiothérapie à base d’étoposide- P67 : Le cancer du cavum dans le centre tunisien : étude
bléomycine-platinium a été entreprise avec une évolution favorable pronostique
après 56 mois dans un cas, une évolution métastatique osseuse puis N. Bouzid1, S. Ouni1, N. Khaireddine2, M. Abdelkafi2, N. Bouaouina1,3
pulmonaire dans un cas. Le 3éme cas est en cours de chimiothérapie. 1 : Service de cancérologie radiothérapie, CHU Farhat Hached
Une poursuite évolutive diaphragmatique a été découverte chez une Sousse, 2 : Service ORL, CHU Farhat Hached Sousse, 3 : Unité de
patiente (Ib) et mise sous chimiothérapie avec bonne évolution sur un Radiothérapie, Centre médical Ibn Khaldoun, Hamma Sousse
suivi de 48 mois.
Conclusion : Les tumeurs carcinoïdes constituent un type rare de But : Etudier les facteurs pronostiques des cancers du cavum dans le
tumeurs ovariennes dont le profil anatomoclinique diffère peu de celui centre Tunisien.
des tumeurs épithéliales. Le pronostic de ces tumeurs est Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur
habituellement favorable, en dehors des complications possibles liées 712 cas de cancer du cavum colligés dans le service de cancérologie-
au syndrome carcinoïde. Le taux des récidives est d’environ 5 %. radiothérapie de Sousse sur une période de 18 ans entre les années
Les cancers ORL 1995 et 2013.
Résultats : Dans l’analyse uni variée, plusieurs facteurs pronostiques
ont été mis en évidence, l’âge moins de 50 ans était significatif (p
<0,001). Le sexe féminin avait une meilleure survie (67,9%) que le
sexe masculin (57,1%) avec un p significatif à 0,028. Le type
histologique nasopharyngé indifférencié était significatif (p <0,001)
avec une survie globale à 5ans de 63,6%. Les tumeurs classés T1 et

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

T2 selon la classification TNM 2010 avait une meilleure survie (73,1%) P69 : Etude épidémio-clinique de l’UCNT du cavum : y-a-t’il un
que les T3 (56,3%) et T4 (50,7%) et p significatif <0,001. L’atteinte changement après la révolution Tunisienne ?
ganglionnaire était significative avec un p à 0,02 et survie globale à 5 I Ayadi1, A Yaich1, N Sellami1, A Khanfir1, N Toumi1, A Ghorbel2, J
ans de 65% pour les tumeurs classées N0 et 50,3% pour les tumeurs Daoud3, M Frikha1
classées N3. L’association concomitante de la chimiothérapie à la 1 : service de carcinologie médicale, 2 : service d’ORL, 3 : service de
radiothérapie a amélioré la survie à 70,5% avec un p <0,001 radiothérapie, CHU Habib Bourguiba Sfax
contrairement à la chimiothérapie première suivie de radiothérapie
(65%) et la radiothérapie exclusive (50%). Dans l’analyse multi variée, Introduction : La Tunisie constitue une zone de risque intermédiaire
les facteurs pronostiques étaient l’âge, le type histologique du carcinome nasopharyngé dont la répartition bimodale en fonction
nasopharyngé indifférencié, l’évolutivité de la tumeur primitive, de l’âge est l’une de ses caractéristiques. Une modification épidémio-
l’atteinte ganglionnaire (p<0,001), l’association radiothérapie- clinique des UCNT est observée en pratique courante. Le but de ce
chimiothérapie et la dose de radiothérapie ≥ 70 Gy. travail est d’étudier les données épidémio-cliniques actuelles de
Conclusion : Nous retenons alors dans notre série, le type l’UCNT dans le sud Tunisien et de les comparer à celles précédant la
histologique nasopharyngé indifférencié, l’évolutivité de la tumeur révolution.
primitive, l’atteinte ganglionnaire et l’association radiothérapie- Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant
chimiothérapie et une dose de radiothérapie ≥ 70 Gy qui ont un impact 171 patients traités au CHU Habib Bourguiba de Sfax pour un UCNT
sur la survie globale. 4 ans avant et 4 ans après la révolution. Les données épidémio-
cliniques ont été recueillies et comparées entre les deux groupes.
Résultats : Nous avons colligé 89 patients de 2007 à 2010 et 82
P68 : Le cancer du cavum chez le sujet âgé dans le centre patients de 2011 à 2014. L’âge moyen de toute la population était de
tunisien 43,2 ans (8-83 ans). Il était de 42,5 ans (14-83) dans le 1er groupe et
N. Bouzid, S. Ouni, S. Boughanmi, S. Belajouza, N. Bouaouina de 44 ans (8-76) dans le 2ème. 5 patients âgés de moins de 20 ans
Service de cancérologie radiothérapie, CHU Farhat Hached Sousse étaient colligés dans chaque période représentant ainsi 5,8% de
Objectifs : Préciser les particularités cliniques et pronostiques du l’ensemble de la population (5,6% dans le 1er groupe versus 6% dans
cancer du cavum chez le sujet âgé. le 2ème). 25 patients étaient métastatiques d’emblée: 7 étant colligés
dans la 1ère période et 18 dans la 2ème (7,8% des patients du 1er
Matériels et méthodes : Etude rétrospective à propos de 37 cas groupe versus 22% des patients dans le 2ème.). 55% des tumeurs
colligés aux services de radiothérapie dans le centre Tunisien entre les étaient localement évoluées (T3-T4) (57% dans le 1er versus 53%
années 1995 et 2013. dans le 2ème). Une atteinte ganglionnaire classée N2-N3 a été
Résultats : L’âge moyen était de 75,16 ans avec prédominance retrouvée dans 73% de toute la population (72% dans le 1er versus 75
masculine. Le délai moyen de consultation était de 7,8 mois. Les % des cas dans le 2ème).
adénopathies étaient révélatrices chez 54% des cas. L’examen Conclusion : Ce travail confirme nos impressions concernant le
anatomopathologique avait montré un carcinome indifférencié de type diagnostic de plus en plus tardif de l’UCNT avec notamment une
nasopharyngé dans 30 cas, un carcinome épidermoïde moyennement multiplication par 3 du taux de maladie métastatique au diagnostic.
différencié dans 4 cas, bien différencié dans 2 cas et un lymphome Ceci pourrait être en rapport avec une détérioration des conditions
malin non hodgkinien dans un cas. Après un bilan d’extension socio économiques, des difficultés d’accès aux soins (grève,
complet, les tumeurs ont été classées selon la classification TNM de insécurité…) observées juste après la révolution.
2010 : T1 dans 9 cas, T2 dans 11 cas, T3 dans 5 cas et T4 dans 12
cas, N0 dans 18 cas, N1 dans 7 cas, N2 dans 8 cas et N3 chez 4 cas.
Deux patients étaient d’emblée métastatiques au niveau osseux. Sur P70 : La pneumocéphalie : une complication rare mais grave du
le plan thérapeutique, 14 patients, y compris les 2 patients cancer du cavum en post-radiothérapie
métastatiques ont été traités par une chimiothérapie néo adjuvante F. Smaoui, M. Koubaa, T. Ben Jemaa, M. Gargouri, I. Chaabene, Y.
puis radiothérapie. Une radiothérapie exclusive a été indiquée chez 20 Mejdoub, H. Ben Hmida, M. Hammami, M. Ben Jemaa
patients et trois patients ont été traités par une radio-chimio Service des Maladies Infectieuses, CHU Hédi Chaker, Sfax
concomitante. La radiothérapie était à doses curatives (54 Gy à 74 Gy)
chez 35 cas et palliative chez les 2 restants à la dose 30Gy, 3 Introduction : Le traitement du cancer du cavum est basé sur une
Gy/séance pour le cavum et les métastases osseuses. Avec un recul radiothérapie agressive à forte dose associée à une chimiothérapie.
médian de 32 mois, 35,1% patients sont en rémission complète et Les complications de la radiothérapie peuvent être précoces ou
40,5% sont décédés. La survie globale à 5 ans était de 31.5%. tardives. La pneumocéphalie est l’une de ses complications tardive et
Conclusion : Le cancer du cavum chez le sujet âgé est caractérisé rare. Nous rapportons le cas d’une pneumocéphalie compressive
par une latence clinique avec un potentiel métastatique au niveau secondaire à un cancer du cavum traité par radiothérapie.
ganglionnaire et à distance. Le pronostic reste mauvais malgré Observation : Un homme âgé de 50 ans, était hospitalisé pour des
l’association d’un traitement multimodal. céphalées intenses, une fièvre et un syndrome méningé. Dans ces
antécédents pathologiques, il avait une néoplasie du cavum traitée par
une radiothérapie et une chimiothérapie pendant deux ans et arrêtées
il y a deux ans. A l’admission, l’examen du patient a objectivé un
syndrome méningé fébrile. Le scanner cérébral n’a pas montré des

53
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

lésions. L’étude du liquide céphalorachidien (LCR) a conclu à une P72 : Evaluation de la prise en charge d’UCNT cavaire classé
méningite purulente hypoglycorrachique. La culture du LCR était T4N0M0
négative. Le patient était traité par céfotaxime à dose méningée avec S. Meddour1,K. Djilat2, D. Bouzidi3, A. Adimi4, A. Dib5, T. Filali6
une amélioration de son état clinique. A J7 de traitement, l’évolution 1,2,3,4,5: CAC Sétif, 6 : CAC Constantine
était marquée par la réapparition de céphalées atroces avec
rinorrhachie sans fièvre. Une IRM a été faite en urgence et a montré Introduction : les tumeurs malignes du nasopharynx (NPC) sont des
la présence d’une importante pneumocéphalie des espaces sous tumeurs fréquentes en Algérie. Leur diagnostic tardif, leur importante
arachnoïdiens, des citernes de la base et des ventricules en rapport lymphophilie font que les formes localement avancées sont d’une
avec une fistule ostéo durale à travers le clivus et l’hémisinus fréquence importante et en font toute leur gravité. Leur prise en charge
sphénoïdal droit. Le patient était opéré avec colmatage endoscopique nécessite une équipe multidisciplinaire.
de la brèche du cavum. L’évolution était marquée par la régression de
But de l’étude : évaluation de la prise en charge d’UCNT cavaire
la rinorrhachie et des céphalées avec à l’imagerie de contrôle une
classé T4N0M0.
régression de la pneumocéphalie. L’évolution ultérieure était marquée
par l’installation d’une candidémie compliquée d’un état de choc Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur 14 patients
septique conduisant au décès du patient. présentant un UCNT cavaire classé T4N0M0.
Conclusion : La pneumocéphalie est une complication rare de la Résultats : 14 patients, prédominance masculine avec un sexe ratio à
radiothérapie mais très grave qui peut engager le pronostic vital du 2,5.l’âge moyen était de 49 ans(18-73 ans). L’intoxication tabagique
patient. Cette entité clinique doit être gardée à l’esprit et évoquée était retrouvée dans plus de 1/3 des cas.les signes rhinologiques et
devant des symptômes neurologiques ou une rhinorrhée pour éviter neurologiques ont été rencontrés dans 64% des cas alors que les
les complications. signes otologiques dans 71%. Le bilan diagnostique comportait une
cavoscopie avec biopsie et une TDM cavaire chez tous les patients.
Une chimiothérapie d’induction était utilisée chez tous nos patients, le
P71 : Le carcinome thyroïdien mixte médullaire et papillaire : A protocole le plus utilisé était AP (3-4 cures) dans prés de 80% et qui
propos de 4 cas était assez bien toléré. Dans plus de la moitié des cas on a obtenus
A. Gabsi, O. Elamine Elhadj, O. Adouni, A. Goucha, I. Bettaieb, S. une réponse partielle, un cas de réponse complète et 02 patients
Miladi, S. Gritli, A. Gamoudi, A. Elmay Institut Salah Azaiez Tunis ont progressés.la radiothérapie est utilisée dans plus de la moitié des
cas. Une chimiothérapie de 2ème ligne était faite chez 02
Introduction : Le carcinome mixte médullaire et papillaire de la patients.57% de nos patients sont perdus de vue.
thyroïde (CMMPT) est une variante rare du carcinome médullaire de Conclusion : les NPC localement évolués sont des formes
la thyroïde. Moins de 40 cas ont été signalés jusqu’à présent dans la fréquemment diagnostiquées dans notre pays. T4N0M0 représente
littérature. une entité particulière dans sa prise en charge.la chimiothérapie
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 4 cas de
d’induction a prouvé son efficacité dans le contrôle de la maladie. RCC
CMMPT colligés dans le service d’Immuno-Histo-Cytologie de l’ISA
reste le standard.
entre 1998 et 2013.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 66.25 ans (3
hommes/1 femme). La circonstance de découverte était une
adénopathie cervicale dans 2 cas, une dysphonie dans 2 cas, un flash P73 : Les tumeurs glottiques : étude rétrospective de 18 cas
syndrome dans un cas et une dysphagie associée à une dyspnée H. Daoud¹, F. Elloumi¹, L. Ghorbel¹, A. Ghorbel², M. Frikha³, J. Daoud¹
haute dans un cas. Une thyroïdectomie totale a été réalisée dans 3 1 : Service de radiothérapie oncologique du CHU. Habib Bourguiba
cas et une lobectomie dans 1 cas. Les modalités architecturales Sfax, 2 : Service d’ORL du CHU. Habib Bourguiba Sfax, 3 : Service de
observées sont des lobules, amas ou massifs tumoraux pour le carcinologie médicale du CHU .Habib Bourguiba Sfax
contingent médullaire et des papilles pour le contingent papillaire
évoluant dans un stroma endocrinoïde richement vascularisé. Le Introduction et Objectifs : Nous proposons dans ce travail d’évaluer
contingent papillaire qui était dans tous les cas minoritaires. Les les caractéristiques épidémiologiques les aspects cliniques ainsi que
cellules tumorales sont dans la plupart des cas de grande taille de les résultats du traitement des cancers limités aux cordes vocales.
forme variable dans le contingent médullaire alors qu’elles étaient Patients et méthodes : Nous avons revu les observations de 18
petites pour le contingent papillaire. La substance amyloïde était patients traités pour une tumeur glottique pris en charge par le comité
présente et abondante dans tous les cas. L’étude de la calcitonine et de carcinologie de cervico-faciale du CHU. Habib Bourguiba à Sfax
celle de la thyroglobuline ont été réalisées dans les 4 cas : la entre 1993 et 2013. Tous les patients ont été explorés par une
calcitonine était positive dans tous les cas ; la thyroglobuline n’a laryngoscopie directe et un scanner du larynx.
marqué que le contingent papillaire. Les 4 patients ont eu une Résultats : Tous les patients étaient de sexe masculin avec un âge
radiothérapie complémentaire et 1 patient a eu une irathérapie. La moyen de 60 ans. Une exposition tabagique a été notée chez 83% des
survie sans progression de notre série était de 55.3 mois. patients. Cinquante pourcent étaient alcooliques. On n’a pas noté
Conclusion : L’identification de cette variante rare moins connue que
carcinome médullaire de la thyroïde est importante. L’étude d’exposition professionnelle. Un seul patient était suivi pour un polype
immunohistochimique permet de faire un diagnostic correct et exclure des cordes vocales avec métaplasie malpighienne. Le motif de
les autres tumeurs similaires. consultation était une dysphonie dans 83% des cas. il s’agissait d’un
carcinome épidermoïde dans tous les cas. Selon la classification TNM
de l’UICC 2002, la tumeur a été classée T1a chez 12 patients, 2 T1b

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

chez 2 patients et T2 chez 4 patients. Aucun patient n’avait d’atteinte P75 : Carcinome adénoïde kystique de la tête et du cou : étude
ganglionnaire. Seize patients ont eu une radiothérapie exclusive. Cette rétrospective dans le sud Tunisien
irradiation a intéressé seulement les cordes vocales dans 6 cas à la Chaabouni H.1, Feki J.1, Khanfir A.1, Toumi N.1, Charfi S.2, Boudawara
dose de 70Gy. Le volume cible a inclue les ganglions cervicaux en cas T.2, Ghorbel A.3, Daoud J.4, Frikha M.1
d’atteinte de la commissure antérieure. Les doses ont varié entre (1) Service de Carcinologie CHU Habib Bourguiba, SFAX, TUNISIE;
50Gy et 75Gy. Après un suivi médian de 13 ans 6 mois, la survie (2) Service d\’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba, SFAX,
médiane était de 6 ans. Neuf patients sont en rémission complète. Une TUNISIE; (3) Service d\’ORL CHU Habib Bourguiba, SFAX, TUNISIE;
récidive locale a été notée chez 5 patients traités par une chirurgie (4) Service de Radiothérapie CHU Habib Bourguiba, SFAX, TUNISIE
suivie d’une radio-chimiothérapie concomitante. La qualité de la voix
était jugée satisfaisante dans la moitié des cas, il y avait une Introduction et objectifs: Le carcinome adénoïde kystique (CAK) se
dysphonie résiduelle dans le tiers des cas. développe le plus fréquemment au niveau de la tête et du cou.
Conclusion : La prise en charge des tumeurs glottiques est encore L’objectif de ce travail était d’analyser les données épidémiologiques,
sujette à des controverses. Le défi du traitement est la préservation thérapeutiques et les facteurs pronostiques de cette entité.
laryngée avec une conservation d’une voix de qualité. Patients et Méthodes : Nous avons colligé 20 cas dans le service de
carcinologie de l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax sur une période de
16 ans allant de 1996 à 2012.
P74 : Macro prolactinome invasif associé à un cancer du cavum Résultats : L’âge moyen des patients était de 51 ans. Le délai moyen
et à un carcinome papillaire de la thyroïde de consultation était de 13 mois. Les glandes salivaires principales ont
M. Ammar, F. Hadj Kacem, D. Ghorbel, N. Charfi, M. Abid été atteintes dans la majorité des cas (9 cas). Les signes cliniques
Service endocrinologie et diabétologie CHU Hédi Chaker Sfax révélateurs étaient une tuméfaction dans la majorité des cas (80%).
Les tumeurs étaient classées T3 et T4 dans 70% des cas. Deux
Introduction : L’association entre hyper prolactinémie et cancers est patients ont été traités par irradiation exclusive et 2 patients par
décrite dans la littérature. Nous rapportons le cas d’un homme ayant chirurgie exclusive. Quatorze patients ont bénéficié d’une chirurgie
un macro prolactinome géant associé à un cancer du cavum et un suivie de radiothérapie post opératoire. Deux patients étaient au delà
carcinome papillaire de la thyroïde. de toutes ressources thérapeutiques. La rémission complète était
Observation : Homme âgé de 68 ans, porteur d’un macro obtenue chez 8 patients. Une rechute locale était observée dans 3
prolactinome géant et invasif mal contrôlé sous Bromocriptine depuis cas, une rechute métastatique (principalement pulmonaire) dans 7
3 ans, hospitalisé pour aggravation du syndrome tumoral cas. Six patients en rechute métastatique ont reçu une chimiothérapie
hypophysaire et obstruction nasale récente associée à des épistaxis. palliative à base de cyclophosphamide, adrimamycine et cisplatine
Une IRM hypothalamo-hypophysaire a mis en évidence une apoplexie (CAP). Le taux de survie globale était de 88% à 1 an, 83% à 2 ans et
du macro adénome avec envahissement du cavum et des fosses 55% à 5 ans. Le taux de survie sans récidive était de 83% à 1 an, 72%
nasales pouvant expliquer l’obstruction nasale et les épistaxis. Le à 2 ans et 38% à 5 ans.
patient a été mis sous cabergoline avec bonne évolution. Par ailleurs, Conclusion : L’objectif de la prise en charge thérapeutique des CAK
l’examen clinique a objectivé une adénopathie jugulo-carotidienne est l’exérèse chirurgicale complète. La radiothérapie post opératoire
gauche de 2,5 cm dont la biopsie a montré un carcinome épidermoïde permet d’améliorer le contrôle local. Les récidives locales ou
évoquant une origine naso-pharyngée. Le diagnostic a été confirmé métastatiques sont fréquentes, et le pronostic semble être favorable
par la biopsie du cavum. Le bilan d’extension locorégional, outre une avec une survie à 5 ans qui dépasse 50%. La place du traitement
lyse osseuse du sphénoide, a objectivé un incidentalome thyroïdien systémique dans les formes métastatiques reste encore à définir.
suspect de malignité. Le patient a bénéficié d’une thyroïdectomie Les cancers thoraciques
totale en un 1er temps. L’examen anatomopathologique était en faveur
d’un carcinome papillaire de la thyroïde avec métastases
ganglionnaires, d’où un complément par cure d’iode radioactif. En un P76 : Repérage des expositions professionnelles chez des sujets
deuxième temps, le patient a bénéficié, pour son cancer du cavum, atteints de cancer bronchique primitif
d’une chimiothérapie de réduction tumorale suivie d’une radio- Kchaou A.1, Hajjaji M.1, Feki W.2, Badri I.2, Yengui I.2, Bahloul N2,
chimiothérapie concomitante. Moussa N2, Kammoun S.2, Masmoudi ML1. 1 Service médecine de
Conclusion : La relation entre hyper prolactinémie et cancer a été travail CHU Hédi Chaker, Sfax, Tunisie ; 2 Service Pneumologie CHU
démontrée notamment pour le cancer du sein et de la prostate. Hédi Chaker, Sfax, Tunisie
L’association macro prolactinome géant et invasif, cancer du cavum et
carcinome papillaire de la thyroïde n’a jamais été rapportée. L’hyper Introduction : La part attribuable au tabagisme dans la survenue des
prolactinémie chronique pourrait jouer un rôle. D’où l’importance cancers broncho-pulmonaires est significative. Toutefois, ce facteur
d\’une stratégie de traitement efficace et d’un suivi rapproché des prépondérant ne doit pas occulter ceux liés à une exposition à d’autres
patients ayant une hyper prolactinémie. facteurs de risque, notamment professionnels. Notre but était de
repérer les expositions professionnelles à l’origine des cancers
broncho-pulmonaires.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude menée auprès des sujets
atteints d’un cancer broncho-pulmonaire. Les données relatives aux
caractéristiques socioprofessionnelles et aux produits manipulés

55
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

étaient recueillies. Une étude de cas par cas était faite pour repérer les P78  : Carcinome bronchique à petites cellules : Etude
agents carcinogènes pour le poumon en se référant à la classification rétrospective de 25 cas épidémiologique, anatomo-clinique et
du CIRC. résultats thérapeutiques
Résultats : Notre population était à prédominance masculine (94% Y. Ben Romdhane1, M. Afrit1, H. Meganem1, M. Mabrouk1, S. Labidi1, H.
des cas). L’âge moyen était de 59 ans. Les patients occupaient El Benna1, N. Mejri1, F. Benna², H. Boussen1
notamment les professions d’ouvriers du bâtiment et des travaux 1 : Service d’oncologie médicale Ariana (SOMA), 2 : Service de
publiques (27,1%) et d’agriculteurs (22%). L’enquête professionnelle radiothérapie, Institut Salah Azaiez. Tunis
nous a permis de déterminer les principales substances cancérigènes
et les regrouper selon la classification du CIRC. Les principaux agents Objectif : Rapporter le profil épidémiologique, anatomo-clinique, les
classés CIRC I : la silice cristalline (27,1%), les hydrocarbures protocoles de traitement utilisés et les résultats sur une série de
aromatiques polycycliques (25%), l’arsenic (15,3 %), le caoutchouc
cancers bronchiques à petites cellules (CPC).
(13,6%), l’amiante (6%) et les dérivés du nickel (3%). Les agents
Matériels et Méthodes : Notre étude rétrospective a concerné la
classés CIRC II : les poussières de bois (5%) et la friture à haute
température (3%). période 2011 à 2015 et a colligé 25 cas de CPC histologiquement
Un seul cas de cancer était déclaré au titre de maladie professionnelle, confirmés traités au service d’oncologie médicale de l’Ariana (SOMA).
témoignant de la sous-estimation de l’origine professionnelle de la Les malades ont eu un bilan initial anamnestique, clinique, TDM
pathologie. En effet, la profession étant rarement évoquée dans les thoraco-abdominal et cérébral et bilan biologique. Après classification
dossiers médicaux. selon l’IASCLC et le TNM, les patients ont reçu une CT d’induction par
Conclusion : L’imputabilité des cancers à l’origine professionnelle est sels de platine et Etoposide. Les bons répondeurs étaient proposés
loin d’être négligeable. Elle contraste avec une sous déclaration en pour une radiothérapie médiastinale curative plus prophylactique
maladies professionnelles. Pallier à cette insuffisance, c’est asseoir cérébrale. Nous avons recensé et analysé les données
une politique plus efficace de repérage des expositions épidémiologiques, anatomo-cliniques, les protocoles de traitement et
professionnelles aux cancérogènes aussi bien préventive que de les résultats obtenus.
réparation moyennant une meilleure reconnaissance des cancers Résultats : La série comportait 25 patients ayant un âge moyen de 60
professionnels. ans [47-75] et un sex-ratio de 11,5 (23H/2F).Tous nos patients étaient
de grands tabagiques avec une consommation moyenne de 50
Paquets/Années. Le délai moyen au diagnostic était 3 mois et la
P77 : Les masses de la paroi thoracique : à-propos de 25 cas symptomatologie clinique dominée par la toux (n=15) ou dyspnée
A BEN AYED ; A HENTATI ; W ABID ; H BEN JMEAA ; I FRIKHA. (n=15) et plus rarement hémoptysie (n=9), AEG (n=6) ou douleur
CHU Hbib Bourguiba - Chirurgie cardio vasculaire et thoracique - Sfax pariétale (n=13). L’état général des patients était le plus souvent
conservé avec PS 0-1 (20/25 cas) et un IMC moyen de 24kg/m² [17-
Introduction : Les masses de la paroi thoracique sont des formations
39]. La confirmation a été établie sur l’étude histologique, complétée
qui ont pour origine l’os ou les tissus mous qui constituent la paroi du
par une étude immunohistochimique avec les anticorps NSE,
thorax .Elles sont caractérisées par la diversité de leurs diagnostics
chromogranine et CD56 dans 15 cas/25. Les tumeurs étaient
étiologiques . Objectif Le but de notre travail est d’étudier le profil
épidémiologique de ces masses ainsi que les différentes modalités localisées au thorax dans 17 cas et diffuses dans 8 cas selon la
thérapeutiques. classification de l’IASLC. Selon la classification TNM/UICC (7ème
Patients et méthodes : Nous rapportons une étude rétrospective de édition), les tumeurs étaient classées en stade IIA/B (3/5), IIIA/B (1/8)
25 cas de masses pariétales thoraciques opérées au service de et IV (8cas). Parmi les 17 patients ayant des stades localisés, seuls 13
chirurgie cardiovasculaire et thoracique CHU Habib Bourguiba Sfax bons répondeurs à la CT d’induction ont reçu une RT-CT suivie d’une
sur une période de 3 ans de 2013 à 2015. irradiation prophylactique cérébrale. Les 8 patients restants ont reçu
Résultats : Il s’agissait de 10 hommes et 15 femmes. La moyenne une CT seule. Le protocole reçu en première ligne était l’association
d’âge était de 52 ans avec des extrêmes allant de 10 ans à 83 ans. La VP16-cisplatine ou carboplatine. 9/25 patients ont eu une CT de 2ème
découverte était dans le cadre d’un bilan d’extension dans 48% des ligne qui était à base d’Irinotécan ou taxol-carboplatine. Les toxicités
cas .La lésion était osseuse dans 60% des cas. Une biopsie de G2-3 étaient essentiellement représentées par les N-V (9 cas),
préopératoire a été faite dans 55% des cas. L’étiologie tumorale était Neuropathie (3 cas) et neutropénie fébrile (12 cas). Avec un suivi
retenue dans 88% des cas. La tumeur était maligne dans 46% des cas médian de 12 mois, la survie médiane était de 10 mois et la SSE
avec une origine métastatique dans 85% des cas .90 % des tumeurs médiane de 5 mois.
ont été opérées sous anesthésie générale. Le geste opératoire était Conclusion : Les CPC sont une maladie de mauvais pronostic du fait
une tumorectomie dans les tumeurs bénignes et une exérèse large de leur évolutivité et d’un haut potentiel métastatique malgré une
dans les tumeurs suspectes. Une mise en place de plaque a été haute chimio et radiosensibilité. La combinaison CT et RT permet
nécessaire dans 33% des cas. Les suites opératoires entaient simples actuellement d’obtenir même après bonne réponse des survies
dans 92% des cas. médianes de l’ordre de 12 mois. Nos résultats sont compatibles avec
Conclusion  : Les masses pariétales représentent un groupe
hétérogène dont la prise en charge doit être orientée en fonction des ceux de la littérature. Il est donc impératif d’agir sur la prévention
données clinique, radiologique et biologique. Ainsi Une discussion primaire en renforçant la lutte contre le tabagisme.
pluridisciplinaire des masses suspectes de malignité doit être
obligatoire.

56
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P79  : La CRP : Facteur pronostique biologique du cancer Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 57 ans (extrêmes 41
broncho-pulmonaire et 80 ans). Il s’agissait de 31 hommes et de 7 femmes. 13% des
N. Kallel1, N. Moussa1, A. Kchaou2,W.Feki1, I. Yangui1, W. Ketata1, N. hommes ainsi que toutes les femmes étaient non tabagiques. L’aspect
Bahloul1, W.K. Rekik1, H. Ayadi1, S. Kammoun1 radiologique était une opacité périphérique dans 76,3% des cas. Le
1 : Service de Pneumologie CHU Hédi Chaker Sfax, 2 : Service de moyen de diagnostic le plus fréquent était la biopsie sous scanner
médecine travail CHU Hédi Chaker Sfax (26,3%). L’adénocarcinome était classé : T3, T4 dans respectivement
31,6% et 60,5%. N1, N2 dans 7,9% et 65,7%. M1a, M1b dans 18,4%
Introduction : La C-réactive protéine (CRP) est un bio marqueur de et 52,6%. 71% étaient classés stade IV. Seulement 4 patients étaient
l’inflammation dont le taux sérique augmente dans diverses conditions opérés (classés stade IIIA). Le geste était une lobectomie dans 3 cas
(infectieuses, inflammatoires, néoplasiques). Dans les cancers et une pneumonectomie dans 1 cas. Tous ces patients avaient eu une
broncho-pulmonaires (CBP), certains auteurs considèrent que son chimiothérapie adjuvante. Une chimiothérapie palliative était
taux sérique est proportionnel à l’extension tumorale. administrée dans 77,1% des cas. Les protocoles les plus utilisés
But : Rechercher y’a-t–il une association positive entre le taux de CRP étaient gemzar cisplatine suivi de pemetrexed cisplatine. Une
sérique et le stade de la tumeur chez des patients porteurs de CBP. radiothérapie à visée palliative était réalisée dans 93,7% des cas. La
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective intéressant durée moyenne de survie globale était de 12,5 mois. La probabilité de
les patients porteurs de CBP suivis au service de Pneumologie de survie à 1 an était de 31,6 %.
CHU Hédi Chaker de Sfax entre Janvier 2012 et Décembre 2014. Le Conclusion : La prise en charge des adénocarcinomes pulmonaires
taux de la CRP a été analysé pour tous les patients. Toute CRP ≥ à bénéficié récemment de l’apport des thérapies ciblées. L’étude des
20mg/l était considérée positive. Les patients ayant une CRP élevée biomarqueurs doit être systématique afin d’offrir aux patients les
en rapport avec une infection ont été exclus. meilleures options thérapeutiques.
Résultats : Nous avons colligé 97 patients. L’âge moyen était 59 ans.
Quatre-vingt sept pourcent de nos patients étaient fumeurs ou ex-
fumeurs. Les différents types histologiques étaient un carcinome à P81 : Profil des métastases au cours des cancers broncho-
petite cellule (CPC) dans 19.5% des cas et un carcinome non à petite pulmonaires
cellule (CNPC) dans 80.5%. Pour les patients porteurs de CNPC ils S. Jabli, W. Ketata, N. Kallel, W. Feki, N. Moussa, I. Yangui, S.
étaient classés stade IIB (6.6%), IIIA (6.4%), IIIB (15.3%), et IV Kammoun
(71.7%). Concernant ceux ayant un CPC, 73.6 % étaient au stade Service de Pneumologie CHU Hedi Chaker Sfax
disséminé. Une CRP positive était notée chez 70.6% des patients
avec un taux moyen à 66mg/l. Une association statistiquement Introduction : Les cancers broncho-pulmonaires, connus par leur
significative était notée entre un taux élevé de CRP (supérieur à 200 dissémination hématogène, ont la particularité de pouvoir entrainer
mg/l) et le stade avancé du CBP. des métastases à distance précoces. Ils ont une forte propension à
Conclusion : Dans notre étude, une corrélation était trouvée entre un métastaser au niveau osseux, hépatique, cérébrale et surrénalien. But
taux élevé de CRP et le stade avancé de la tumeur cependant l’apport de l’étude : Etudier le profil des métastases au cours des cancers
de la CRP comme facteur pronostique au cours du CBP nécessite de broncho-pulmonaires. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude
plus amples études pour le confirmer surtout qu’elle est considérée rétrospective portant sur l’analyse de 200 patients présentant un
par certains pulmonaire. cancer broncho-pulmonaire, confirmé histologiquement, suivis sur une
durée de 6 ans.
Résultat : L’âge moyen de nos patients était de 60 ans avec un sex ratio
P80  : Adénocarcinomes pulmonaires primitifs dans le sud de 9,5. La notion de tabagisme était notée dans 89% des cas avec une
tunisien : Aspects thérapeutiques et évolutifs intoxication tabagique moyenne de 48,9 PA. L’adénocarcinome était le type
S. Aloulou1, H. Chaari1, A. Yaich1, D. Nasrallah1, M. Bahri2, A. Zayen1, histologique le plus fréquent (47,5%) suivi du carcinome épidermoïde
A. Harbaoui1 (28,5%) et du carcinome à petites cellules (17,5%). Les cancers broncho-
1 : Service d’oncologie médicale. Hôpital régional de Gabès, 2 : pulmonaires étaient déjà à un stade avancé dans 71,5% des cas : Les
Service de radiothérapie. Hôpital régional de Gabès carcinomes non à petites cellules étaient à un stade IV dans 68% des cas
et les carcinomes à petites cellules étaient à un stade diffus dans 75% des
Introduction : Le cancer du poumon constitue la 1ère cause de cas. La localisation métastatique la plus fréquente dans notre étude était
mortalité par cancer chez l’homme. L’adénocarcinome pulmonaire est l’os dans 28,5% des cas, suivie du cerveau dans 19,5% des cas, des
actuellement le type le plus fréquent de carcinomes non à petites surrénales dans 17% des cas et du foie dans 15% des cas. Les
cellules du poumon. Il est caractérisé par un haut potentiel d’extension adénopathies métastatiques périphériques étaient présentes que dans
locorégionale et métastatique. L’objectif est de préciser les 9,5% des cas. Des métastases inhabituelles étaient retrouvées à noté une
particularités des adénocarcinomes pulmonaires dans le sud tunisien, métastase pancréatique révélée par une pancréatite aiguë, une métastase
décrire les aspects thérapeutiques et évolutifs. ovarienne et une métastases ovarienne.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive Conclusion : Les cancers broncho-pulmonaires diffusent rapidement
de 38 cas d’adénocarcinomes pulmonaires primitifs pris en charge à distance surtout au niveau osseux et cérébrale. Les métastases sont
dans le service d’oncologie médicale entre janvier 2010 et octobre souvent associées à un pronostic péjoratif d’où la nécessité d’explorer
2013. L’étude statistique à été réalisée grâce au logiciel SPSS18.0. toux les sites métastatiques potentiels.

57
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P82 : Tumeurs neuroendocrines (TNE) thoraciques (bronchiques Matériel et méthodes : Cette étude rétrospective a concerné 13
et thymiques) : expérience du centre tunisien patients atteints d’un CBNPC localement avancé (N=6) ou
Sbika W.1 Ezzaairi F.1 Mezni E.1 Chafai R.2 Chabchoub I.1 Belaid I.1 métastatique (N=7) ayant reçu en ambulatoire une chimiothérapie par
Hochlaf M.1 Gharbi O.1 Mokni M.3 Ben Fatma L.1 Ben Ahmed S.1 carboplatine (AUC5) à J1, paclitaxel (80 mg/m2 J1 et J8) et
1-Service de carcinologie médicale.CHU Farhat Hached, Sousse, gemcitabine (800 mg/m2 J1 et J8). Les cycles étaient répétés chaque
Tunisie. 2-Service de carcinologie médicale.CHU Ibn Eljazzar, 21 jours.
Kairouan, Tunisie. 3-Laboratoire d’anatomopathologie.CHU Farhat Résultats : Les patients étaient de sexe masculin (100%), avec un
Hached, Sousse, Tunisie. âge médian de 59 ans et l’adénocarinome comme principal type
histologique (62%). Un total de 50 cycles de chimiothérapie ont été
Introduction: Les TNE thoraciques constituent un groupe hétérogène administrés, avec une médiane de 4 cycles par patient.
de tumeurs allant de la tumeur bien différenciée au carcinome à L’administration de la gemcitabine a été omise du J8 lors de 12 cycles
petites cellules (CPC) agressif. L’objectif de notre étude est de décrire (24%) en raison d’une toxicité hématologique. Aucun décès toxique ni
les caractéristiques anatomo-cliniques et thérapeutiques de ces hospitalisation pour toxicité n’ont été observés. Le taux de réponse
tumeurs. objective était de 54%. La médiane de survie sans progression était de
Patients et méthodes: Etude rétrospective recensant 24 cas de TNE 5 mois pour les patients métastatiques et de 6 mois dans stades
thoraciques pris en charge au service de carcinologie du CHU Farhat localement avancés.
Hached de Sousse sur une période de 10 ans (2003-2013). Conclusion : Ces résultats confirment la bonne tolérance et l’efficacité
Résultats : L’âge moyen des patients était de 65 ans (47-80) de anti-tumorale du triplet paclitaxel-carbopaltine-gemcitabine. Compte
prédominance masculine (95%). La localisation était souvent tenu de son profil de tolérance favorable et de la facilité
pulmonaire (96 %) se manifestant par une dyspnée (54%) et une toux d’administration en ambulatoire, le carboplatine représente une
(46%) ; une hémoptysie (21%) ainsi qu’un syndrome cave supérieur excellente alternative au cisplatine dans le CBNPC avancé.
(17%). Les tumeurs étaient centrales (67%), prédominantes du coté
droit (54%). Le diagnostic était souvent fait par une biopsie sous
endoscopie bronchique (59 %). Le type histologique était P84 : Le mésothéliome péricardique malin primitif : A propos d’un
majoritairement le CPC (96%), surexprimant la chromogranine A cas et revue de la littérature:
(91%) et la synaptophysine (67%). Au moment du diagnostic la W. Ben Kridis1, N. Toumi1, G. Marrekchi1, A. Khanfir1, S. Kammoun2, I.
majorité des patients (58%) était métastatiques ; au foie (29%) et à l’os Frikha3, T. Boudawara4, M. Frikha1
(20%). Tous les patients avaient reçu en moyenne 3 cycles de 1 : Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba, Sfax,
chimiothérapie de type EP (66%) avec 67% de réponses partielles ou 2 :Service de cardiologie CHU Hédi Chaker, Sfax 3 : Service de
CAV (34%) avec 66% de maladie stable. Les toxicités étaient chirurgie cardiovasculaire CHU Habib Bourguiba, Sfax, 4 :Service
hématologiques (27% d’aplasies fébriles) et rénales (8%). 8% avaient d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba, Sfax
clôturé par une radiothérapie thoracique et 12% avaient reçu une
irradiation cérébrale prophylactique.37% des patients avaient Introduction : Le mésothéliome péricardique malin (MPM) est une
progressé après une deuxième ligne type CAE. La survie moyenne étiologie rare de péricardite récidivante. Il représente 2 à 3 % des
était de 10 mois (1-42); respectivement de 12 et 10 mois pour les tumeurs cardiaques et péricardiques primitives. Il est la troisième
stades localisés et diffus. La survie globale était de 21% à 2 ans tumeur primitive cardiaque après l’angiosarcome et le
(localisés 8% et diffus 4%) et nulle à 5 ans. rhabdomyosarcome. La localisation péricardique isolée représente 1
Conclusion : Les récents progrès dans la prise en charge des TNE % des mésothéliomes. Nous rapportons un nouveau cas et nous
thoraciques ne cachent pas la nécessité de rechercher des marqueurs proposons d’étudier les particularités de cette entité rare.
moléculaires en vue d’un traitement personnalisé. `` Observation: Mme S N âgée de 30 ans, sans antécédents
particuliers, a consulté pour une douleur thoracique compressive
récidivante irradiant vers le membre supérieur gauche et aggravée par
P83 : Chimiothérapie par triplet à base de carboplatine dans le l’inspiration. L’examen clinique a montré un assourdissement des
cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé : à bruits du cœur. L’échographie cardiaque a montré un épaississement
propos de 13 cas péricardique de 6 mm avec un épanchement de grande abondance.
Masmoudi A.1 La sérologie virale et le bilan immunologique étaient négatifs. Le
1
Libre pratique. Centre médical Ibn Annafis. Sfax (Tunisie) cathétérisme cardiaque droit a montré une élévation des pressions
dans toutes les cavités droite avec égalisation des pressions
Introduction : Dans le CBNPC avancé, en association à une diastoliques. Le scanner thoracique a montré un épanchement
chimiothérapie de 3ème génération, l’équivalence du carboplatine et du péricardique de grande abondance compressif avec absence de
cisplatine est actuellement bien démontrée (Cochrane Syst Rev 2013). pleurésie. La patiente a eu une péricardectomie partielle vu que la
Parmi les protocoles étudiés, l’association paclitaxel -carboplatine- tumeur péricardique infiltrait l’artère pulmonaire. L’étude
gemcitabine (PACCAGE) a montré son intérêt aussi bien en situation anatomopathologique a conclu à un mésothéliome malin (calrétine (+),
métastatique (Paccagnella 2006) qu’en néo-adjuvant (Schallier 2009). CK 5/6 (+), Vémentine (+)). La patiente est actuellement sous
Le but de ce travail est d’étudier la faisabilité et l’efficacité de ce triplet chimiothérapie (CT) par Gemcitabine-cisplatine avec un recul de 4
dans le CBNPC avancé. mois.

58
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Conclusion : Le MPM est une tumeur isolée du péricarde. Une tumorale à court terme (recul actuel de 5 mois). Conclusion : Le
exposition à l’amiante est rarement retrouvée contrairement aux développement d’un carcinome hépatocellulaire (CHC) sur foie
autres localisations du mésothéliome, ce qui concorde avec notre cas. antérieurement sain (non cirrhotique et en dehors de toute
Des facteurs de risque tel que l’érionite et le virus SV40 ont été hépatopathie chronique sous jacente) est exceptionnel. Il est souvent
rapportés. La chirurgie complète peut être curative dans les formes découvert à un stade tardif. Son pronostic dépend des possibilités de
localisées. Dans les tumeurs non résécables ou de résection résection lors du diagnostic.
incomplète, ce qui est le cas de notre patiente, une CT de réduction
tumorale est préconisée afin de compléter la péri cardectomie.
Les cancers digestifs P86 : Profil épidémio-clinique du cancer gastrique chez le sujet
jeune
M. Boudabbous1, A. Siala1, L. Chtourou1, L. Mnif1, A. Grati1, J. Feki2, M.
P85 : Carcinome hépatocellulaire sur foie sain : à propos de deux Frikha2, A. Amouri1, N. Tahri1
cas 1 : Service d’hépato-gastro-entérologie, Hôpital Hédi Chaker, Sfax, 2 :
M.Boudabbous1, H.Gdoura1, L.Chtourou1, A. Amouri1, A. Trigui2, A. Service de carcinologie médicale, Hôpital Hbib Bourguiba, Sfax
Grati1, R.Mzali2, L.Mnif1, N.Tahri1
1 : Service d’hépato-gastro-entérologie, Hôpital Hédi Chaker, Sfax, 2 : Introduction : Le cancer gastrique atteint rarement le sujet jeune (2 à
Service de chirurgie générale, Hôpital Hbib Bourguiba, Sfax 15%) avec une évolution réputée agressive.
Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les
Introduction : Le développement d’un carcinome hépatocellulaire sujets âgés de moins de 50 ans atteints de cancers gastriques et pris
(CHC) sur foie antérieurement sain (non cirrhotique et en dehors de en charge dans notre service entre janvier 2008 et septembre 2015.
toute hépatopathie chronique sous jacente) est exceptionnel. Il Résultats : L’étude a intéressé 4 femmes et 4 hommes d’âge moyen
représente 0,36 à 8,8% des cas de CHC selon les séries. Nous de 36,5 ans (28 – 47). Seuls 2 sujets (25 %) présentaient des
rapportons deux nouvelles observations. antécédents familiaux de néoplasies. Sur le plan clinique, tous les
Observation 1: Patient âgé de 58 ans, sans antécédents patients présentaient des épigastralgies et sept patients (87,5 %)
pathologiques particuliers, a consulté pour épigastralgies avec une rapportaient une altération de l’état général. L’examen clinique était
altération de l’état général évoluant depuis 1 année. L’examen normal chez 5 patients (62,5 %) et montrait une masse épigastrique
physique a révélé une hépatomégalie d’allure tumorale. Le bilan chez une patiente, une hépatomégalie tumorale chez un autre et une
biologique a montré une anémie normo chrome normocytaire à 8,7g/dl ascite chez la dernière. A l’endoscopie, la tumeur s’est présentée
d’hémoglobine. L’alfa-fœtoprotéine était à 6308 UI/ml. Il n’y avait pas comme un processus ulcéro-bourgeonnant chez 3 patients (37,5 %) et
de signes biologiques d’insuffisance hépatocellulaire. Les sérologies infiltrant chez 3 patients ; tandis qu’un ulcère suspect avait été
virales B et C étaient négatifs. Les explorations radiologiques avaient retrouvé chez les 2 autres (25 %). La tumeur siégeait au niveau du
conclu à une volumineuse masse hépatique droite de 13 cm*5 cm de fundus chez 2 patients (25%) et au niveau de l’antre chez 3 patients
taille associée à plusieurs autres nodules hépatiques de taille variable (37,5 %) et elle était pangastrique chez les 3 patients restants (37,5
avec des adénopathies cœlio mésentériques. L’examen %). L’étude anatomopathologique des biopsies avait révélé des
anatomopathologique de la biopsie du foie tumoral était en faveur d’un tumeurs peu différenciées ou indifférenciées chez 7 patients (87,5 %).
carcinome hépatocellulaire tandis que le foie non tumoral était le siège La tumeur était d’emblée métastatique chez 6 patients (75%). Une
d’une inflammation portale modérée sans autres lésions. Etant donné patiente est décédée avant le recours aux soins. Une chimiothérapie
l’impossibilité de résection chirurgicale, le patient a eu des soins palliative était proposée chez 5 patients, un traitement chirurgical
palliatifs. L’évolution était marquée par le décès du patient, 4 mois curatif chez le patient dont la tumeur était bien différenciée et une
après le diagnostic, suite à la survenue d’une embolie pulmonaire. chimiothérapie néoadjuvante chez le dernier. La majorité des patients
Observation 2: Patient âgé de 65 ans, était hospitalisé pour étaient perdus de vue avec un suivi médian de 40 jours (15 – 62).
l’exploration de douleurs de l’hypochondre droit évoluant depuis 15j. Conclusion : Dans notre expérience, le cancer gastrique chez le sujet
L’examen physique a révélé une hépatomégalie d’allure tumorale. Le jeune est une tumeur souvent indifférenciée avec un potentiel
bilan biologique a révélé une cytolyse à 1,5*la normale et une métastatique important.
cholestase à 3* la normale sans signes biologiques d’insuffisance
hépatocellulaire. L’alfa-fœtoprotéine était à 21 UI/ml. Les sérologies
virales B et C étaient négatives. Les explorations radiologiques P87 : Tumeurs neuroendocrines du pancréas : diagnostic et
avaient révélé une masse du foie gauche de 13 cm de taille ayant une traitement
hyper vascularisation artérielle sans lavage portal. L’examen F. Mghirbi, N. Chraiet, F. Guermazi, M. Ayedi, Y. Yahiaoui, A. Mokrani,
anatomopathologique de la biopsie du foie tumoral était en faveur d’un K. Meddeb, H. Raies, A. Mezlini
carcinome hépatocellulaire bien différencié tandis que le foie non Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis
tumoral était le siège d’une fibrose portale légère. Le patient a eu une
hépatectomie gauche avec une tranche de section hépatique non Introduction et Objectifs : Les tumeurs neuroendocrines du
tumorale située à 4 mm de la tumeur. La tumeur était bien limitée avec pancréas (TNEP) représentent 5 % des tumeurs neuroendocrines. Le
une capsule fibreuse intacte sans engainement nerveux ni invasion diagnostic positif est porté sur la morphologie et l’expression
vasculaire. L’évolution initiale était favorable avec absence de récidive immunohistochimique des marqueurs neuroendocrines :

59
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

chromogranine A et synaptophysine. Le but de notre étude est chimiothérapie première chez 3 patients. Une deuxième ligne de
d’étudier les aspects épidémiologiques et pronostiques de ces traitement était proposée pour 24% des patients. Une chimiothérapie
tumeurs. de troisième ligne n’était possible que chez un seul patient. La survie
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au sans progression était de 4 mois (1-7) et la survie globale de 6 mois
service de médecine de l’Institut Salah Azaiez de 1999 à 2014, qui a (1-54). En étude bivariée, trois facteurs étaient significativement
inclut les patients ayant une TNEP. associés à une meilleure survie globale: l’état général parfaitement
Résultats : Treize cas de TNEP ont été répertoriés dont 77% étaient conservé (p=0.01), le taux initial normal du CA19-9(p=0.05) et un délai
au stade métastatique. L’âge médian était de 54 ans avec un sexe au traitement inférieur à 3 semaines (p=0.008). En étude multivariée,
ratio de 0.6. Quarante-six pour cent des patients avaient une altération seule la résection chirurgicale est significativement liée à un meilleur
de l’état général (OMS à 2 et 3). Le diagnostic anatomopathologique pronostic (p=0.05).
a été prouvé par biopsie dans 8 des cas et sur pièce opératoire chez Conclusion : Les résultats thérapeutiques pour cette tumeur restent
5 cas. L’Immunohistochimie a été réalisée chez 12 cas, tous positifs décevants même avec les molécules les plus récentes. La médecine
pour la chromogranine A et la synaptophysine. Le dosage sérique du personnalisée serait peut être un grand espoir pour le futur de cette
neurone specific enolase (NSE) n’a été fait que chez 4 patients tous pathologie.
positifs. Un octréoscanner a été pratiqué dans 75% des formes bien
différenciées. Aucune chirurgie R0 n’a pu être faite. Soixante-neuf
pour cent des patients ont reçu une chimiothérapie à base de VP16- P89  : Tumeurs neuroendocrines digestives métastatiques
platine (5 patients) ou Zanozar-5FU (2 patients). Les facteurs (TNEDM)
pronostiques étudiés sont : OMS initial, la présence ou non d’un F. Guermazi, N. Chraiet, F. Mghirbi, M. Ayedi, Y. Yahiaoui, A. Mokrani,
syndrome carcinoïde, le type de chirurgie (R2 et R1), le grade K. Meddeb, H. Raies, A. Mezlini
histologique, le degré de différentiation et le statut métastatique, La Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez
survie globale (SG) à 5 ans était de 65,6%. Le type de chirurgie (R2 ,Tunis,Tunisie
VS R1) (p= 0.008) était le seul facteur pronostic significatif.
Conclusion: On note une amélioration dans le dépistage des TNE Introduction et objectifs : Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont
grâce à l’immunohistochimie (chromogranine A) malgré son manque des tumeurs d’évolution lente. La place des traitements médicaux
de spécificité (65%). Une multitude de moyens thérapeutique sont dans la prise en charge des métastases de tumeurs endocrines
disponibles d’où l’intérêt d’une approche multidisciplinaire. digestives et pancréatiques est double : contrôle tumoral et des
sécrétions hormonales Le but de notre étude est d’étudier les aspects
épidémiologiques et pronostiques des TNED métastatiques.
P88  : Chimiothérapie des adénocarcinomes pancréatiques Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur
localement évolués et métastatiques: étude rétrospective de 79 les tumeurs neuroendocrines digestives métastatiques (TNEDM) du
cas service d’oncologie médicale de l’institut Salah Azaiez (ISA) entre
R. Bouriga, F. Ezzaairi, L. Naija, A. Bourourou, I. Chabchoub, I Belaid, 1999 et 2014.
M. Hochlaf, O. Gharbi, R. Ltaief, A. Ben Ali, L. Ben Fatma, S. Ben Résultats : Sur une durée de 15 ans, nous avons recueilli 27 patients.
Ahmed L’âge médian était de 56 ans avec un sex-ratio de 0.8. Un syndrome
CHU Farha Hached et CHU Sahloul, Sousse, Tunisie fonctionnel a été retrouvé dans 32 % des cas. Une biopsie
diagnostique a été faite dans 74% des cas. L’étude
Introduction: Le pronostic de l\’adénocarcinome pancréatique reste immunohistochimique par chromogranine A a été faite chez 19
très défavorable malgré le développement perpétuel des traitements patients dont un seul négatif, et par synaptophysine chez 18 patients
anticancéreux. Nous rapportons l’expérience de notre service dans la tous positifs. Le dosage sérique de la NSE a été réalisé chez 6
prise en charge thérapeutique de cette pathologie aux stades patients, tous positifs. Un octréoscanner a été pratiqué chez 8 patients
avancés. dont 5 fixant. Les localisations primitives les plus fréquentes étaient au
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de niveau du pancréas (37%), puis le grêle (22%), et en colo-rectal
79 patients suivis au service de carcinologie Farhat Hached pour un (18,5%). Quarante-quatre pour cent des patients ont été opérés
cancer du pancréas de stade avancé sur une période de 15 ans (1999- (résection R2) et 66,6% ont reçu une chimiothérapie. Les facteurs
2014) pronostiques étudiés sont : la chirurgie, la localisation du primitif, le
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 56 ans (32-76) siège de la métastase, le degré de différentiation, l’OMS au diagnostic,
majoritairement de sexe masculin (65%). 62% avaient des tumeurs la présence ou non du syndrome fonctionnel, La survie globale à 5 ans
localement évoluées et 38% étaient métastatiques. La majorité de était de 45.3%. La chirurgie (p=0.005) et le siège du primitif (p<0.001)
avait une tumeur céphalique (59%). La taille tumorale moyenne était étaient les facteurs pronostiques significatifs.
de 47 mm (9-150). Tous nos patients avaient reçu une chimiothérapie Conclusion : Les TNEDM restent de bon pronostic. La chirurgie, à
dans un délai moyen de 31 jours(1-120). le traitement était à base de chaque fois que possible, doit être réalisée après concertation
Gemcitabine chez 47% des patients, l\’associant au cisplatine chez pluridisciplinaire
25% ou du 5-FU -Cisplatine chez 27%. La réponse tumorale restait
modeste avec 19% de réponse partielle et 22% de stabilité de la
maladie. Une chirurgie secondaire avait pu être réalisée après

60
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P90 : Tumeurs neuroendocrines digestives péritonéale. Une chirurgie a été pratiquée chez 90% des patients :
F. Mghirbi, N. Chraiet, F. Guermazi, M. Ayedi, Y. Yahiaoui, A. Mokrani, 36% de type R0, 9% R1 et 45% R2. Tous les patients métastatiques
K. Meddeb, H. Raies, A. Mezlini ont reçu une chimiothérapie.
Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis Conclusion : La prise en charge d’une tumeur neuroendocrine de
l’intestin grêle doit être double: contrôler le syndrome sécrétoire s’il est
Introduction et objectif : Tumeurs neuroendocrines gastro-entéro- présent et proposer un traitement anti tumoral. L’exérèse de la tumeur
pancréatiques constituent un groupe hétérogène de tumeurs primitive est le seul traitement curatif des formes localisées et devra
provenant des cellules endocrines, ce qui provoque des syndromes être discutée même en présence de métastases à distance.
cliniques uniques. Ces tumeurs, anciennement appelées carcinoïde,
peuvent intéresser toute partie du tractus gastro-intestinal et du
pancréas endocrine et ont un large éventail de potentiel malin. Le but P92 : Cancer du colon et de la vessie : une association rare
de cette étude était d’établir les caractéristiques épidémiologiques et A. Zouari1, M. Bouassida2, O. Kammoun2, M. Amine Mseddi2, B.
cliniques des patients avec TNED. Majdoub2, T. Touati2, N. Rebai2, M. Hadj Slimen2, B. Abid1, R. Mzali1,
Patients et méthodes : Une étude rétrospective a été réalisée sur M.N. Mhiri2
une période de 18 ans, (janvier 1997- aout 2015) au service de 1 : Service de chirurgie générale, CHU H. Bourguiba Sfax, 2 : Service
Médecine Carcinologique de l’institut Salah Azaiez. d’urologie, CHU H. Bourguiba Sfax
Résultats : Un total de 47 patients, chez qui le diagnostic de TNE a
été histologiquement prouvé (55.3% sur biopsie et 44.7% sur pièce Introduction : Le cancer de la vessie représente le deuxième cancer
opératoire), ont été répertoriés. L’âge médian était de 55 ans [18- chez l’homme en Tunisie suivi par le cancer colique. Cependant,
83ans] et le sexe ratio était de 0.8. Le flush syndrome était présent l’association de ces deux cancers est rare mais elle ne cesse
chez 14.9% des cas, la diarrhée dans 10.6% et l’altération de l’état d’augmenter grâce à la détection précoce. A travers ce cas rare on se
général chez 34% des patients. Cinquante-neuf pour cent des patients propose d’étudier les particularités épidémiologiques, thérapeutiques
avaient un dosage de chromogranine positif et 55.3% synaptophysine et pronostiques de cette entité.
positive. L’octreoscann a été pratique chez 14 patients dont 7 Observation : Nous rapportons dans cette observation le cas d’un
pathologiques. Vingt-sept patients avaient des métastases à distance patient âgé de 57 ans tabagique, sans antécédents pathologiques
(24 hépatiques, 5 Carcinoses, 3 ganglionnaires, 1 cas osseux et 1 notables, suivi pour un carcinome papillaire bien différencié non invasif
pulmonaire). Vingt-sept patients (57%) ont eu une 1ère ligne de de la vessie grade I (pT1a) traité par résection endoscopique. Il avait
chimiothérapie, dont 16 ont eu une deuxième ligne (chimiothérapie consulté pour une douleur abdominale avec alternance diarrhée
chez 12 patients et un traitement fonctionnel par Sandostatine chez 4 constipation. La colonoscopie avait montré une sténose tumorale de
patients). La toxicité hématologique grade 3 et 4 était observée chez l’angle colique gauche. L’étude anatomopathologique de la biopsie
6 patients. Douze cas de décès ont été observés pendant cette colique avait conclut à un adénocarcinome Lieberkühnien bien
période d’étude. différencié. La tomodensitométrie abdomino-pelvienne avait montré
Conclusion : La prise en charge des tumeurs neuroendocrines une lésion pariétale sténosante du colon gauche avec atteinte de la
digestives s’est, considérablement, améliorée ces dernières années, graisse locorégionale. Le bilan d’extension à distance était négatif.
grâce à une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires Notre patient a été opéré et a eu une hémi-colectomie gauche. L’étude
et l’apport des thérapies ciblées. anatomopathologique avait conclu à un adénocarcinome
Lieberkühnien bien différencié avec composante mucineuse
minoritaire évaluée à 10 %, avec infiltration de la paroi colique jusqu’à
P91 : Tumeurs neuroendocrines de l’intestin grêle (TNEG) la sous séreuse, un engainement péri nerveux, 10N+/10N. La tumeur
F. Guermazi, N. Chraiet, F. Mghirbi, M. Ayedi, Y. Yahiaoui, A. Mokrani, était classée pT3N1M0. La patient a eu une chimiothérapie adjuvante
K. Meddeb, H. Raies, A. Mezlini par du Folfox sans récidive avec un recul de 2 ans.
1 : Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis Conclusion : L’association cancer de la vessie et colon est rare. Elle
est estimée à 8%. La colonoscopie doit être pratiquée devant tout
Introduction et objectifs : Les TNEG représentent 35% de tous les signe d’appel abdominal, chez un patient porteur de cancer de la
cancers du grêle. Elles sont souvent multiples, d’évolution lente et vessie, à la recherche d’un cancer colorectal associé. Le pronostic de
localement avancées au moment du diagnostic. cette entité rare dépend des facteurs pronostiques des cancers
Patients et méthodes : Une étude rétrospective a été réalisée entre primitifs.
1999 et 2014, au service de carcinologie médicale de l’institut Salah
Azaiez (ISA), a recensé 11 cas de tumeur neuroendocrine du grêle.
Résultats : L’âge médian était de 59 ans avec un sexe ratio de 0.57.
Un syndrome carcinoïde a été retrouvé dans 100% des cas. Le
diagnostic positif a été porté sur une pièce opératoire dans 81% des
cas. L’Immunohistochimie a été réalisée chez 54% (6) des patients :
100% étaient positifs pour la synaptophysine et 83% pour la
chromogranine A. Six patients étaient métastatiques, tous au niveau
hépatique, dont 2 patients présentant en plus une carcinose

61
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P93 : Les tumeurs stromales gastro-intestinales : à propos de 13 comparer nos attitudes diagnostiques et thérapeutiques à celles de la
cas littérature.
K. Béhi1, I Belaïd1, N. Ammar1, R. Chafaï2, I. Chabchoub1, F. Ezzaïri1, Patients et méthodes: Il s’agit ici d’une étude rétrospective et
M. Hochlaf1, O. Gharbi1, L. Ben Fatma1, S. Ben Ahmed1 descriptive, incluant tous les patients pris en charge pour mucocèles
1 : Service de médecine carcinologique du CHU Farhat Hached appendiculaires diagnostiqués et opérés au service de chirurgie A de
Sousse, 2 : Service de médecine carcinologique du CHU Ibn El Jazzar l’hopital La Rabta. Ces patients ont été colligés durant une période de
Kairouan 15 ans allant du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2014.
Résultats : Les mucocèles appendiculaires représentent dans notre
Introduction et objectifs: Les tumeurs stromales gastro-intestinales série 30 cas parmi 45 cas de tumeurs appendiculaires et 2300
(GIST) sont des tumeurs rares. Le diagnostic positif repose sur la appendicectomies. La fréquence des mucocèles appendiculaires était
morphologie et l’étude immunohistochimique (CD117/KIT). Le de 66% des tumeurs appendiculaires et 1.3% des pièces
traitement par inhibiteurs de la tyrosine kinase a révolutionné le d’appendicectomie. L’âge moyen de nos patients était de 58 ans (avec
pronostic de cette tumeur. On a réalisé une étude épidémiologique, des extrêmes allant de 19 à 85 ans) avec un sexe ratio (F/H) de 1.3.
anatomo-clinique, évolutive et thérapeutique de ces tumeurs. Les signes fonctionnels dans notre série étaient très variables mais
Patients et méthodes: Etude rétrospective a été réalisée au service dominés par le syndrome appendiculaire qu’on a retrouvé chez 15
de Médecine Carcinologique du CHU Farhat Hached de Sousse entre patients soit 50 %. Le diagnostic préopératoire était possible grâce à
Juillet 2008 et Décembre 2014. 13 patients atteints de GIST prouvées une exploration radiologique bien conduite basée surtout sur le couple
histologiquement ont été colligés. écho-TDM qui a permis le diagnostic chez 26 % de nos patients.
Résultats : L’âge moyen était de 57 ans (37- 83 ans).Une L’appendicectomie simple n’a pas été suffisante chez la majorité de
prédominance masculine (sex-ratio: 9/4) a été notée. Le mode de nos patients (30% seulement ont eu une appendicectomie) ceci
révélation principal était une douleur abdominale (7 cas). Les s’explique par la fréquence élevée des adénocarcinomes mucineux et
localisations tumorales sont par ordre de fréquence: l’intestin grêle (8 des mucocèles compliquées de pseudomyxome dans notre série. On
cas), l’estomac (3 cas), le rectum (1 cas) et le méso colon sigmoïde (1 a eu recours à une chimio-hyperthermie intrapéritonéale chez 6
cas). Tous les patients ont reçu de l’Imatinib soit en adjuvant soit en patients. Le taux mortalité était de 6.66% et la morbidité de 12%. La
palliatif.9 patients on reçu de l’Imatinib en palliatif: 7 patients avaient lecture des lames, en se basant sur des critères histologiques et
une maladie localement avancée,1 patient avait des métastases architecturaux, a permis de classer les lésions en 19 mucocèles
hépatiques synchrones et 1 patient n’ayant pas reçu de traitement bénins (en rapport avec des lésions mucineuses de bas grade) et 11
adjuvant a développé une rechute métastatique hépatique après un mucocèles malins (en rapport avec des lésions mucineuses de haut
délai de 60 mois.5 patients ont présenté une progression tumorale grade : adénocarcinome mucineux). Le recul moyen était de 20 mois
nécessitant l’augmentation des doses à 800 mg/j.2 patients étaient en avec des extrêmes allant de 1 mois à 6 ans. Une récidive a été notée
progression tumorale après 51 mois et 24 mois respectivement.2 chez 4 de nos malades
patients étaient en rémission partielle après 56 mois et 25 mois Conclusions : Bien que rare, le mucocele est une pathologie qui doit
d’Imatinib.2 patients étaient en stabilité.2 patients ont été mis sous être reconnue et diagnostiqué en préopératoire afin d’adapter le geste.
Sunitinib en deuxième ligne.1 décès a été observé après un délai de L’apport de la chimio-hyperthermie intrapéritonéale est indéniable
36 mois.4 patients ont reçu de l’imatinib en adjuvant. Leur survie permettant d’améliorer la survie en diminuant les recidives.
moyenne était de 36,5 mois.
Conclusion : Les GIST sont des tumeurs mésenchymateuses rares
localisées préférentiellement au niveau de l’estomac et de l’intestin P95  : Les tumeurs neuroendocrines appendiculaires :
grêle. Le pronostic des GIST avancées et/ou métastatiques a été particularités diagnostiques et thérapeutiques
amélioré depuis l’avènement de l’imatinib. A El Heni, H. Maghrebi, M Barka, T.kellil, M.A. Makni, A. Daghfous, W.
Rebai, F. Chebbi, R.Ksantini, F. Fterich, M. Jouini, M.J. Kacem, Z. Ben
Safta.
P94 : Mucocèles appendiculaires : prise en charge à l’aire de la Service de chirurgie A la Rabta
chimio hyperthermie intra péritonéale
A El Heni, H. Maghrebi, M Barka, T.kellil, M.A. Makni, A. Daghfous, W. Introduction et objectifs : Les tumeurs neuroendocrines
Rebai, F. Chebbi, R.Ksantini, F. Fterich, M. Jouini, M.J. Kacem, Z. Ben appendiculaires constitue la localisation digestive la plus fréquente
Safta des tumeurs endocrines. La présentation clinique peu spécifique fait
Service de Chirurgie « A », La Rabta que le diagnostic est souvent fait à l’examen anatomopathologique de
la pièce d’appendicectomie. Le but de notre travail : Etudier le profil
Introduction et objectifs : Les mucocèles appendiculaires épidémiologique et clinique des tumeurs neuroendocrines
représentent une entité anatomoclinique rare, caractérisée par une appendiculaires ; l’intérêt des différents examens et comparer nos
dilatation kystique de la lumière appendiculaire remplie de mucus. La attitudes diagnostiques et thérapeutiques à celles de la littérature.
rupture de la mucocèle peut entraîner une complication grave : le Patients et méthodes : Il s’agit ici d’une étude rétrospective et
pseudomyxome péritonéal. descriptive, incluant tous les patients pris en charge pour tumeurs
Le but de notre travail : Etudier le profil épidémiologique et clinique neuroendocrines appendiculaires diagnostiqués et opérés au service
des mucocèles appendiculaires ; l’intérêt des différents examens et de chirurgie A de l’hopital La Rabta. Ces patients ont été colligés

62
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

durant une période de 14 ans allant du 1er janvier 2000 au 1er janvier Poumons= 5,9%, Multiples=17,6%, Péritoine =11,8%) Une étude du
2014. statut MSI/MSS a été réalisée chez 6 patients ayant un CCR stade II
Résultats : Les tumeurs neuroendocrines appendiculaires dont 4 qui avaient un statut MSS, ont reçu une chimiothérapie
représentent dans notre série 9 cas parmi 45 cas de tumeurs adjuvante par LV5FU2. La CT reçue par 85,9% des patients de stade
appendiculaires. L’age moyen de nos patients est de 23 ans avec des 3 était du Folfox. Les MTS ont été observées dans un délai moyen de
extremes allant de 19 à 64 ans. Cinq malades de sexe masculin et 4 12,4 mois [2 à 60]. La recherche du statut RAS (K puis N Ras) a été
de sexe féminin soit un sexe ratio de 1.25. Sur les 9 patients : 8 effectuée chez 26 des 32 patients MTS et 12 avaient un statut
patients (soit 88% des cas) ont consulté pour syndrome sauvage non muté, 27 des 32 cas de CCRM ont été traités par CT de
appendiculaire. La tumeur était de découverte fortuite sur la TDM chez 1ère ligne, associée dans 12 cas à une thérapie ciblée(TC) , dans 5
un malade qui a consulté pour une hernie épigastrique. Sur le plan fois par Cetuximab et 7 fois par Bévacizumab) . Le taux de réponses
histologique, notre série comporte 3 types : les NET G1 représentent objectives sous CT-TC était de 33% vs moins de 20% sans TC. 13
66% des cas. Les NET G2 représentent 2 cas dans notre série (22% patients MTS ont pu être opérées de leurs localisations secondaires
des cas). Les Tumeurs mixtes adéno neuroendocrines n’a été observé essentiellement hépatiques. Pour l’ensemble de la population, La
que dans un seul cas. Dans notre série, 6 patients ont eu une survie globale à 3 ans était de 86,6% et la SSP était de 76,5%. Avec
appendicectomie simple (66% des cas) par voie de Mac Burney ,2 un suivi moyen de 20 mois, la survie moyenne à 3 ans des CCRM était
patients une hémi colectomie droite. Le patient ayant une tumeur de 29,6% et la SSP à 3 ans était de 9,3 mois. Conclusion : En
mixte adénoneuroendocrine compliquée de pseudomyxome l’absence d’un dépistage de masse organisé par détection du sang
péritonéal a eu une chirurgie de cytoréduction avec CHIP puis une dans les selles-coloscopie, le CCR reste détecté en Tunisie à des
chimiothérapie adjuvante systémique type folfox. Les suites stades avancés, aggravant le pronostic. La CT adjuvante a amélioré le
opératoires étaient simples pour tous les malades. Le recul moyen pronostic surtout dans les stades III et II à haut.
était de 2 ans. 2 patients ont été perdus de vue. Aucun cas de récidive
ni de survenue de métastases n’ont été notés.
Conclusions : Les tumeurs neuroendocrines appendiculaires P97  : Evaluation du rôle pronostique du ratio
constituent une pathologie rare, de découverte souvent fortuite à Neutrophile/lymphocyte sur la survie dans les cancers
l’examen anatomopathologique de la pièce d’appendicectomie. Le colorectaux métastatiques
traitement est chirurgical. Ces tumeurs posent, en outre, le problème S. Labidi, Y BenRomdhane, H. Meganem, S. Lakhdher, H. El Benna,
de leur surveillance ainsi que celui des tumeurs métachrones et M. Afrit, H. Boussen
synchrones associées. Service d’oncologie médicale Ariana (SOMA)

Introduction : Malgré les avancées thérapeutiques dans la prise en


P96 : Valeur pronostique du « Lymph Node Ratio » lors de la charge des CCRm avec amélioration de la survie, aucun bio marqueur
chirurgie des cancers coliques : Etude rétrospective de 74 cas pronostique n’a été clairement identifié. L’usage des marqueurs de
S. Labidi, S. Lakhdar, M. Mabrouk, Y. Ben Romdhane , T. Dahmeni, H. l’inflammation tels que le ratio neutrophiles/lymphocytes (NLR) semble
El Benna, M. Afrit, H. Boussenn être prometteur de part sa simplicité, sa reproductibilité et sa
Service d’oncologie médicale Ariana disponibilité. Notre étude rétrospective se propose d’évaluer la valeur
pronostique du ratio neutrophiles/lymphocytes sur la survie des
Introduction et Objectifs : Le cancer colorectal (CCR) est le 2ème cancers colorectaux métastatiques (CCRm).
cancer le plus fréquent en Tunisie. Malgré les progrès thérapeutiques Méthodes : Nous avons évalué l’impact pronostique du ratio NLR sur
réalisés, il reste une cause majeure de morbidité et de mortalité. Le but la survie dans une série de 44 cas de CCRm traités au SOMA, de 2011
de ce travail était de rapporter le profil, la présentation anatomo- à 2014.Nous avons également analysé la survie selon différents
clinique, le protocole de traitement et les résultats des CCR localisés paramètres : le PS, le taux de PAL, le nombre de métastases et
et/ou métastatiques (CCRM) sur une série Tunisienne. l’impact du traitement chirurgical des métastases.
Méthodes : Notre étude est rétrospective et a intéressé 92 patients Résultats : Les caractéristiques cliniques et biologiques sont
traités pour cancer colique ou rectal (CCR) localisé ou résumées dans le tableau 1. Age moyen 57ans [23-79] Sex ratio H/F
métastatique(CCRM) de 2011 à 2014 au SOMA. Nous avons analysé 32/12 (2.6) M+ Foie 47% M+ poumon 36% M+ péritoine 9% Taille
les aspects épidémiologiques, anatomo-cliniques, le protocole utilisé moyenne la plus grosse lésion 41mm [2-140mm] Lésions
et les résultats. métastatiques >5 57% Lésions métastatiques uniques 25%
Résultats : Notre effectif était constitué de 52 hommes et 40 femmes Métastases synchrones 63% Métastases métachrones 37% Délai
dont l’âge moyen était de 58 [28-86 ans], 30,4% avaient des moyen apparition M+ 16 mois Taux ACE élevé 66% Taux CA19-9
antécédents de néoplasie familiale et un patient avait une polypose élevé 33% Taux PAL 61% Tableau 1 Le ratio
adénomateuse familiale. Les symptômes initiaux étaient à type de neutrophiles/lymphocytes, au diagnostic était <5 dans 35 cas (79%) et
douleurs abdominales (29 ,3%), de Rectorragies (26,1%) et de ≥5 dans 9 cas (21%). Le protocole thérapeutique est résumé dans le
troubles du transit et de syndrome occlusif (19,5%). Les tumeurs tableau 2. Chirurgie des métastases 21 cas (47%) CT péri-opératoire
étaient de siège colique chez 74 patients et de siège rectal chez 26 21 cas (47%) CT palliative 23 cas (53%) Nombre de lignes de CT
patients. Soixante patients aveint un stade localisés (11 stade II et 49 reçues 1.75 Tableau 2 La SG à 5ans était de 84% sans facteur
stade III) et 32 étaient d’emblée métastatique (Foie=64,7%, pronostique significatif sur la SG :PS (p=0.27),taux de PAL

63
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

(p=0.25),NLR(p=0.75),nombre de métastases(p=0.31),chirurgie des P99 : Maladie de Paget péri-anale : à propos d’un cas
métastases (p= 0.48).La SSP était de 36% à 2 ans et de 16% à 5ans. F Noubigh 1,3, M A Chérif 1,3,M Slimane2,3, A Mousli1,3 , L Achouri2,3, A
La chrirurgie des MTS semble améliorer (50 vs 35% ; p=0,52) la SSP Belaid1,3, F Benna1,3
de façon non significative. Les autres paramètres étudiés et (1) Service de Radiothérapie. Institut Salah Azaiz. Tunis. (2) Service
notamment le taux de NLR n’étaient pas significativement liés à la de Chirurgie Carcinologique. Institut Salah Azaiz. Tunis. (3) Faculté de
SSP (p=0.53). Médecine de Tunis. Université Tunis EL MANAR.
Conclusion : Notre étude menée sur 44 patients a montré un taux de
NLR élevé dans 21% des cas vs 30% dans la littérature. Le faible Introduction : La maladie de Paget extra-mammaire est un néoplasie
échantillon de notre population peut expliquer cette différence et intra-épithélial relativement rare décrit comme une tumeur des glandes
l’absence d’impact pronostique sur la survie. apocrines, pouvant toucher notamment la région péri-anale. Le
traitement repose essentiellement sur la chirurgie qui pourrait être
mutilante d’où le recours à d’autres thérapeutiques conservatrice dont
P98  : Adénocarcinomes colorectaux métastatiques: résultats la radiothérapie.
thérapeutiques et facteurs pronostiques de 201 patients traités Patients et méthodes : Décrire l’apport de la radiothérapie dans le
dans le centre tunisien traitement de la maladie de Paget péri-anale à travers les données de
M. Hadoussa1, A. Daldoul1, O. Gharbi1, S. Limama2 , I. Chabchoub1, F. la littérature.
Ezzaairi1, I. Belaid1, M. Hochlef1, R. Letaif3, A. Ben Ali4, L. Ben Fatma1, Observation : Nous rapportons le cas d’une maladie de Paget péri-
S. Ben Ahmed1 anale chez un adulte de 81 ans. Le symptomatologie était faite de
1 : Service de carcinologie médicale du CHU Farhat Hached, Sousse, prurit et de douleurs anales. A l’inspection, l’examen trouve un placard
2 : Service de carcinologie médicale du CHU Fattouma Bourguiba érosif rougeâtre à contours polycycliques du pli inter-fessier,
,Monastir, 3 : Service de chirurgie générale du CHU Farhat Hached, débordant sur la fesse droite, respectant le canal anal. Le toucher
Sousse, 4 : Service de chirurgie générale du CHU Sahloul, Sousse rectal n’a pas objectivé de masse palpable. L’examen histologique de
la biopsie a conclu à une maladie de Paget, l’étude immuno-
Introduction et objectifs : le cancer colorectal est le premier cancer histochimique a confirmé le diagnostic (positivité à la cytokératine 7).
digestif en Tunisie et dans le monde. Environ 25% des patients sont Le bilan clinique et radiologique a éliminé la présence d’une autre
d’emblée métastatiques et 30 % vont récidiver après chimiothérapie localisation. La chirurgie d’exérèse a été récusée en réunion de
adjuvante. Le but de cette étude est de dégager les facteurs concertation pluridisciplinaire vu l’impossibilité de la réaliser en
pronostiques influençant les taux de réponse, la survie sans marges saines, sinon, qu’au prix d’un geste mutilant compromettant
progression et la survie globale des patients atteints de cancers toute possibilité ultérieure de couverture. La radiothérapie externe à la
colorectaux métastatiques. dose de 70 Gy a été proposée et débutée chez ce patient; il est
Patients et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective colligeant actuellement en cours d’irradiation avec une bonne tolérance, une
201 patients traités pour un cancer colorectal métastatique sur une amélioration de la symptomatologie et une régression partielle des
période de 6 ans (Janvier 2006-Décembre 2011). lésions.
Résultats : l’âge moyen de nos patients était 56,3 ans [19-82] , Le Conclusion: La RT peut être une alternative efficace pour le
sexe ratio était de 1,05 . La tumeur était métastatique d’emblée chez traitement de la maladie de Paget péri-anale dont l’exérèse large
69,2% des patients. 71,6% de ces métastases étaient hépatiques. La constituerait un geste mutilant, non dénué de complications
chirurgie de la tumeur primitive était pratiquée chez 90% des patients postopératoires, dégradant ainsi la qualité de vie des patients, le plus
et la chirurgie des métastases hépatiques dans 19,6%.La souvent d’un certain âge ayant d’autres comorbidités
chimiothérapie palliative était reçue chez 86% des patients à base de
FOLFIRI essentiellement (50,3%) avec un taux de réponse de 52,1%.
La médiane de survie sans progression était de 8 mois [3,55-12,45] et P100 : Cancer gastrique : étude rétrospective à propos de 11 cas
de survie globale de 23 mois [18,36-27,63]. La survie globale à 3 ans H. Bhiri1, S. Limem1, S. Zaied1, F. Hamadi2, A. Hamdi3
était de 25% et à 5 ans de 8 %. Les facteurs pronostiques améliorant 1 : Service d’oncologie médicale CHU Fattouma Bourguiba Monastir,
le taux de réponse sont : l’ACE initial normal (p=0,046) et la chirurgie 2 : Service d’anapath Monastir, 3 : Service chirurgie générale Monastir
des métastases hépatiques (p=0,022). Ceux qui avaient amélioré la
survie sans progression sont : la réponse à la chimiothérapie de Introduction : Le cancer gastrique reste fréquent et représente la
première ligne (après 3 cures p=0,05, et après 6 cures p=0,0027) et deuxième cause de mortalité par cancer dans le monde. Il présente le
l’absence d’envahissement ganglionnaire (p=0,03) . Ceux augmentant 2ème cancer digestif en Tunisie. Le but de ce travail est d’étudier les
la survie globale sont : l’absence de complication tumorale inaugurale caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques du
(p=0,043), la chirurgie des métastases hépatiques (p=0,002) et le cancer gastrique.
protocole FOLFIRI+ou- Bévacizumab (p=0,018). Patients et méthodes : Nous rapportons 11 cas ayant un cancer de
Conclusion : Dans les limites de notre étude, nous avons trouvé des l’estomac colligés sur une période de 3 ans (2012-2014).
taux de survie et des facteurs pronostiques comparables à ceux Résultats : Il s’agissait de 6 hommes et 5 femmes (sexe ratio1.2).
retrouvés dans la littérature L’âge moyen des patients était de 55 ans. Les épigastralgies
associées à l’altération de l’état général représente la circonstance de
découverte la plus fréquente (45,5%). La dysphagie était révélatrice

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

dans 27,5% des cas. La localisation au niveau de la petite courbure de cancers colorectaux ainsi que thérapeutiques et évolutifs.
était prédominante (37%). Sur le plan histologique, L’ADK à cellules en Patients et méthodes : Nous rapportons rétrospectivement 7 cas de
bague à chatons était retrouvé dans 36% des cas. Le bilan d’extension cancers colorectaux avec métastases osseuses diagnostiqués et
était à base d’un scanner thoraco abdomino pelvien dans 100% des traités au service d’oncologie médicale de l’hôpital de Gabès et
cas. La maladie était localement avancé dans 45,5% des cas et colligés entre janvier 2011 et décembre 2014. Résultats : Notre série
métastatique dans 36 % des cas. Quatre patients ont une comporte 3 hommes et 4 femmes. L’âge moyen est de 45 ans
chimiothérapie péri-opératoire selon le protocole Magic (37%) et 3 (extrêmes : 23 et 65 ans). Le cancer primitif était un adénocarcinome
patients ont une chimiothérapie palliative (27%). Six patients ont du colon dans 5 cas classés respectivement T4N1, T3N1, T3N2,
étaient opérés (55%). Lors de suivi, 9 patients étaient décédés (82 %) T4N1, T3N2 et un adénocarcinome du rectum dans 2 cas classés
avec une survie médiane de 15 mois. respectivement T4N1 et T3N2. Les métastases osseuses étaient
Conclusion : Dans notre série, le mauvais pronostic du cancer synchrones dans 4 cas et métachrones dans 3 cas. Les métastases
gastrique pourrait être expliqué par la fréquence des formes osseuses étaient associées dans tous les cas a des poly métastases
localement avancé et métastasiques. L’amélioration de son pronostic viscérales. La métastase osseuse était confirmée par une biopsie
passe par le diagnostic à un stade plus précoce et des nouvelles dans deux cas et compliquée de fracture pathologique dans 1 cas.
approches thérapeutiques tel que la thérapie ciblée. Tous les patients avaient reçu une chimiothérapie protocole Folfox
pour 5 patients et Xéloda monothérapie pour 2 patients. Tous les
patients avaient reçu des biphosphonates. 2 patients avaient reçu une
P101 : Adénocarcinome pancréatique : à propos de 9 cas radiothérapie palliative 30 Gy. A la date de mise à jour (juin 2015) 3
H. Bhiri1, S. Limem1, S. Zaied1, F. Hamadi2, A. Hamdi3 patients sont en vie (2 patients en phase terminale). 4 patients sont
1 : Service d’oncologie médicale CHU Fattouma Bourguiba Monastir, décédés. La durée moyenne de survie à partir de la date d’apparition
2 : Service d’anapath Monastir, 3 : Service chirurgie générale Monastir des métastases osseuses est de 5 mois.
Mots Clés : Adénocarcinome; pancréas; chimiothérapie Conclusion  : Les métastases osseuses sont un évènement
exceptionnel dans l’histoire du cancer colorectal. Elles sont souvent
Introduction : L’adénocarcinome pancréatique (AP) est peu fréquent associées à des poly métastases hépatiques, pulmonaires et
mais il est un des plus mortels. Nous rapportons l’expérience du péritonéales. La prise en charge est multidisciplinaire basée sur la
service d’oncologie médicale de Monastir dans la prise en charge chimiothérapie, les biphosphonates, la radiothérapie et les soins
d’AP. palliatifs.
Méthodes : Etude rétrospective à propos de 9 patients traités au
service de carcinologie de Monastir pendant 3ans (2012-2014).
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 59 ans (47ans- P103 : Léiomyosarcome primitif du foie A propos d’un cas
77ans) avec sexe ratio de3 ,5. La présentation clinique était dominée M.Boudabbous1, A. Siala1, L. Chtourou1, A. Grati1, J. Feki2, M. Frikha2,
par l’association des épigastralgies et l’altération de l’état général. Six A. Amouri1, L. Mnif1, N.Tahri1
patients étaient au stade métastatique (métastases hépatiques dans 3 1 : Service d’hépato-gastro-entérologie, Hôpital Hédi Chaker, 2 :
cas) et ils ont tous reçu une chimiothérapie palliative (67%).Un seul Service de carcinologie médicale, Hôpital Hbib Bourguiba, Sfax
patient a eu une chimiothérapie adjuvante .Le protocole le plus utilisé
était la Gemcitabine en monothérapie (88%). En situation palliative la Introduction : Le Léiomyosarcome primitif hépatique est une tumeur
survie sans progression était de 5 mois. La chimiothérapie de 2ème ligne rare : moins de 60 cas ont été rapportés dans la littérature. Il se
était proposée pour deux patients (25%). Lors de suivi, 8 patients développe à partir des vaisseaux, des canaux biliaires intra
étaient décédés (89 %) avec une survie médiane de 8mois. hépatiques, du ligament suspenseur du foie, de la veine porte ou de la
Conclusion : Le diagnostic de l’AP au stade tardif fait de lui un cancer veine cave inférieure. A travers notre observation et une revue de la
de très mauvais pronostic. L’efficacité des traitements considérés littérature, nous discutons les particularités épidémio-cliniques,
comme des standards n’est pas satisfaisante et il est important de thérapeutiques et évolutives de cette entité rare.
poursuivre les essais à la recherche des meilleurs résultats. Observation : Patiente âgée de 70 ans a consulté devant des
douleurs de l’hypochondre droit évoluant dans un contexte d’altération
de l’état général. L’examen avait noté une hépatomégalie (flèche
P102 : Métastases osseuses des cancers colorectaux : Aspects hépatique à 18 cm) ferme et douloureuse. Le scanner abdominal avait
anatomocliniques thérapeutiques et évolutifs montré un foie truffé de plusieurs masses hypo denses dont la plus
S. Aloulou1, D. Nasrallah1, M. Bahri2, H. Chaari1, A. Yaich1, A. Harbaoui1 volumineuse mesure 87 mm avec infiltration de la paroi vésiculaire et
1 : Service d’oncologie médicale, Hôpital régional de Gabès, 2 : du péritoine pariétal. L’examen anatomopathologique avec étude
Service de Radiothérapie, Hôpital régional de Gabès immunohistochimique de la ponction biopsie du foie était en faveur
d’un Léiomyosarcome avec une prolifération fusocellulaire et
Introduction : La survenue de métastases osseuses au cours de épithélioïde à différenciation plutôt myogénique. A
l’évolution des cancers colorectaux est exceptionnelle et signifie un l’Immunohistochimie, les cellules tumorales étaient positives pour les
pronostic réservé. Ces métastases surviennent dans le contexte d’une AML, caldesmone, DOG-1, cytokératine 7 et cytokératine 19. Le score
phase terminale avec des métastases viscérales multiples. L’objectif d’expression du Ki67 était inférieur à 10%. L’aspect radiologique ne
est de décrire les aspects anatomocliniques des métastases osseuses pouvant faire la part entre une atteinte hépatique primitive ou

65
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

secondaire, plusieurs explorations ont été réalisées à la recherche décès par cancer dans le monde, représentant ainsi un véritable
d’une éventuelle tumeur primitive. Dans ce cadre, la fibroscopie œso problème de santé. Il est souvent diagnostiqué à un stade localement
gastroduodénale, l’iléo coloscopie, le scanner thoracique, avancé. Le traitement repose sur la chirurgie et de nombreux progrès
l’échographie mammaire, l’échographie endovaginale complétée par ont été accomplis concernant le traitement adjuvant .L’objectif de notre
un curetage biopsique de l’endomètre étaient négatifs. Ainsi, un étude est d’évaluer les résultats thérapeutiques des patients porteurs
Léiomyosarcome hépatique primitif était retenu. La décision a été de d’un adénocarcinome gastrique opérés et traités par radio-
débuter une chimiothérapie palliative à base d’Adriamycine vu le chimiothérapie (RT-CT) adjuvante.
caractère non résécable de la tumeur. La première cure est prévue Patients et méthodes : il s’agit d’une étude rétrospective ayant revu
dans une semaine. les dossiers de 44 patients traités au CHU Habib Bourguiba de Sfax
sur une période allant de 1993 à 2013. L’âge moyen de nos patients
était de 52,5 ans (28-75 ans) avec un sex- ratio de 1,5. Il y avait 26%
P104 : Cancer pancréatique : A propos de 100 cas de patients de stade I-II et 74% de patients de stade III-IV. Le
A. Gabsi, Y. Berrazega, M. Ayadi, A. Mokrani, Y. Yahiaoui, K. Meddeb, traitement chirurgical consistait en une gastrectomie totale pour 24
N. Chraiet, H. Rais, A. Mezlini patients et une gastrectomie 4/5 pour 14 patients avec un curage
Service de carcinologie médicale. Institut Salah Azaiez de Tunis ganglionnaire type D2 pour tous les patients. Les marges étaient
envahies dans 10% des cas. Un envahissement ganglionnaire était
Introduction : Le cancer du pancréas représente la 5ème cause de retrouvé dans 94,7% des cas avec une effraction capsulaire dans
décès par cancer. Les progrès modestes mais réguliers ont permis 47,5% des cas. La séreuse était envahie dans plus de la moitié des
une amélioration de la qualité de vie et du contrôle de la maladie sans cas (60,5 %).
encore d’impact réel sur la survie. Résultats : Trente-cinq patients ont eu une RT-CT concomitante post
Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective intéressant opératoire. Cette CT était à base de 5FU-cisplatine dans 52% des cas.
100 cas de cancer du pancréas colligés dans le service d’oncologie La RT à été délivrée à une dose moyenne de 43 Gy (10-54 Gy) selon
médicale de l’ISA sur une période de 6 ans (2008-2013). un étalement et fractionnement classiques. Trois patients ont eu une
Résultats : L’âge médian était de 59.86 ans. Les principaux RT exclusive à une dose moyenne 47 Gy. Six patients ont interrompu
symptômes étaient les douleurs abdominales, l’ictère et l’altération de le traitement. Après un suivi médian de 18 mois, 39,4% des patients
l’état général représentant respectivement 40%, 21% et 14% des cas. étaient en survie sans rechute ; 6 patients ont présenté une
Le CA19-9 sérique était élevé dans 60% des cas. L’OMS était 0 dans progression dont 2 locorégionales et 5 à distance ; 2 patients ont
16%, 1 dans 45 %, 2 dans 30% et 3 dans 9%. La maladie était présenté une récidive métastatique (délai moyen= 4mois).Un patient
confirmée histologiquement chez 61 patients. Il s’agissait d’un est décédé d’un second cancer. La survie globale à 5 ans était de
adénocarcinome canalaire dans 67% des cas. La maladie était 45,7%.
classée en stade I dans 7% des cas, stade II dans 12% des cas, stade Conclusion : La chirurgie est le principal traitement des
III dans 14% des cas et stade IV dans 67% des cas. La chirurgie adénocarcinomes gastriques ; la RT-CT postopératoire a permis
curative a été faite dans 21% des cas. 11 patients ont bénéficié d’une d’améliorer significativement le taux de survie globale
dérivation biliaire et 4 d’une prothèse biliaire. La chimiothérapie malheureusement ce cancer reste redoutable avec des récidives
néoadjuvante a été administrée à 12% des patients.18% des patients locorégionales et à distance assez fréquentes ceci a été bien confirmé
avaient reçu une chimiothérapie adjuvante. La chimiothérapie dans notre étude.
palliative a concerné 67% des patients. La survie médiane était de 8,6
mois et la survie globale à 1 année de 24%.
Conclusion : Le cancer pancréatique représente un vrai défi en P106 : Métastases cérébrales des tumeurs digestives : à propos
oncologie. La résection chirurgicale est le seul traitement curatif mais 9 cas
n’est possible de façon carcinologiquement satisfaisante que dans W. Abid1, M. Bahri1, H. Ben Salah1, M. Frikha2, J. Daoud1
15% des malades. Pour les formes métastatiques du cancer, 1 : Service de radiothérapie CHU Habib Bourguiba Sfax, 2 : Service
l\’avènement du FOLFIRINOX et de l\’association Gemcitabine plus carcinologie médicale Sfax
nab-paclitaxel a permis de sortir de la litanie d\’échecs des doublets
avec la Gemcitabine. Objectif : Ce travail a pour but d’étudier les caractéristiques
épidémiologiques, anatomo cliniques, thérapeutique ainsi que le profil
P105 : Radio-chimiothérapie adjuvante des adénocarcinomes évolutif des métastases cérébrales des cancers digestifs.
gastriques : à propos de 38 cas Patients et Méthodes : Entre 1993 et 2014, 1960 patients ont été
N. Sellami1, H. Ben Salah1, M. Bahri1, T. Boudawara2, R. Mzali3, M. traités pour cancers digestifs au CHU Habib Bourguiba de Sfax. Parmi
Frikha4, J. Daoud1 cas patients, 9 ont présenté des métastases cérébrales .Une analyse
1 : Service de radiothérapie CHU Habib Bourguiba Sfax, 2 : Service rétrospective des dossiers de ces patients a été réalisée avec une
d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba Sfax, 3 : Service de étude du pronostic.
chirurgie générale CHU Habib Bourguiba Sfax, 4  : Service de Résultats : Neuf malades (0.5 %) ont présenté des métastases
carcinologie médicale CHU Hbib Bourguiba de Sfax cérébrales au cours de l’évolution de leur maladie. L’âge moyen de
nos patients était de 58 ans (39-80 ans) avec une prédominance
Introduction et objectif : Le cancer gastrique est la 2ème cause de masculine (55%). Les métastases cérébrales survenaient au cours du

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

traitement dans 44 % des cas et survenaient après des métastases P108 : Métastases hépatiques des cancers colorectaux : à propos
hépatiques ou pulmonaires dans 32 % des cas. Les cancers les plus de 42 cas
pourvoyeurs de métastases cérébrales étaient le rectum (44.5%), S. Meddour1, K. Djilat2, D. Bouzidi3, A. Adimi4, A. Dib5, T. Filali6
l’œsophage (22.2%) puis le colon, le canal anal et la vésicule biliaire 1, 2, 3, 4,5 : CAC Setif, Algérie, 6 : CAC Constantine, Algérie
(11%). Les céphalées et les vertiges étaient les circonstances de
découverte les plus fréquentes (66%) suivie par le syndrome Introduction : Le cancer colorectal occupe le 2ème rang dans les 2
d’hypertension intra crânienne (30%). Un scanner cérébral était sexes. La chirurgie est la pierre angulaire du traitement. La
pratiqué dans tous les cas. Les métastases cérébrales étaient chimiothérapie et la thérapie ciblée gardent leur intérêt dans l’arsenal
multiples dans 89% des cas. Elles siégeaient en sus-tentoriel chez 90 thérapeutique. Le foie est le site métastatique préférentiel. A noter
% des patients. Huit patients ont eu une radiothérapie de l’encéphale l’intérêt notable de la chirurgie des métastases a visée curative qui fait
à la dose de 18 ou 30 Gy en 10 séances. Une chimiothérapie a été passer la survie à 5 ans de 0 à environ 50%.
administrée chez 7 patients à type de 5FU-cisplatine ou FOLFOX ou But de l’étude : Evaluer la prise en charge des métastases
FUFOL. Sept patients sont décédés après un délai inférieur à 3 mois hépatiques des cancers colorectaux et son impact sur l’évolution.
de la fin de la radiothérapie. La survie moyenne était de 5 mois après Patients et Méthodes : Etude rétrospective portant sur 42 cas de
le diagnostic de la métastase cérébrale. cancers colorectaux métastatiques au niveau du foie.
Conclusion : Les métastases cérébrales des cancers digestifs sont Résultats : 42 patients, sex ratio 1,8. L’âge moyen était de 50,5 ans
rares (6%) mais leurs incidence est en augmentation ces dernières (24-80 ans). Les métastases hépatiques synchrones sont trouvées
années. Elles intéressent surtout les patients en évolutivité chez 86% des patients, multiples dans les ¾ des cas. La chirurgie est
métastatique viscérale. Le traitement est de ce fait palliatif, la faite sur la tumeur primitive dans deux tiers des cas, dominée par les
radiothérapie est un traitement standard. Mais le pronostic reste colectomies. Les colostomies de décharge ainsi que le curage
sombre quelque soit la modalité thérapeutique utilisée. ganglionnaire ont été faits chez environ 20% des patients. Trois
métastasectomies sont faites pour des métastases uniques. La quasi
totalité des patients ont bénéficié d’une chimiothérapie sauf deux cas
P107 : Aspects épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et de contre-indications. La toxicité est surtout hématologique (15% de
pronostiques des cancers colorectaux métastatiques d’emblée grade III). Un échec thérapeutique est noté chez ¼ des patients, 8%
M. Balti, J. Ayari, F. Ben Salah, S. Ben Nasr, I. Labbouz, H. Ben de réponse complète, 8% de réponse partielle, 2 cas de stabilisation.
Mansour, A. Haddaoui 9 malades en échec ont bénéficié d’une chimiothérapie de 2ème ligne. 6
Service d’oncologie médicale, HOPITAL MILITAIRE DE TUNIS cas de métastases métachrones hépatiques. Actuellement, 1/4 des
patients sont toujours sous chimiothérapie, 2 malades sont en
Introduction : Le pronostic du cancer colorectal métastatique (CCRm) rémission et plus que la moitié sont perdus de vue.
est sombre, amélioré grâce à la prise en charge multidisciplinaire qui Conclusion : Les métastases hépatiques sont les plus fréquentes
a amélioré la survie des patients passant de 6 mois à plus de 56 mois. dans les cancers colorectaux, souvent chimio-sensibles et peuvent
Le but était d’étudier les CCRm d’emblée des patients militaires. bénéficier – quand elles répondent aux critères de sélection – d’une
Patients et Méthodes: Une étude rétrospective descriptive portant sur chirurgie à visée curative qui améliore nettement le pronostic des
30 cas de CCRm d’emblée suivis à l’HMPIT sur une période allant du patients.
01/01/11 au 31/12/14.
Résultats: L’âge moyen était de 60 ans (36 - 74 ans). Le sexe ratio à à
1,37. Une polypose observée dans 2 cas. La symptomatologie dominée P109 : Le carcinome hépatocellulaire : Une étude rétrospective à
par les douleurs abdominales, la constipation et les Rectorragies. Une propos de 12 cas et revue de la littérature
occlusion révélatrice dans 36,66% des cas. Une composante colloïde W. Ben Kridis1, N. Toumi1, A. Khanfir1, J. Feki1, N. Tahri2, R. Mzali3, T.
observée dans 13,33% des cas. Le statut RAS a été étudié chez 10 Boudawara4, J. Daoud5, M. Frikha1
patients dont 5 étaient RAS sauvage. 5 cas avaient des métastases 1 : Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba, Sfax, 2 :
résécables d’emblée et 3 potentiellement résécables. Ces derniers ont Service de gastroentérologie CHU Hédi Chaker Sfax, 3 : Service de
été opérés et sont encore suivis. 22 avaient des métastases jamais chirurgie générale CHU Habib Bourguiba Sfax, 4  : Service
résécables dont 11 opérés en urgence à visée palliative. Tous les patients d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba Sfax, 5 : Service de
ont eu une chimiothérapie(CT) de 1ère ligne. Une CT de 2ème ligne chez radiothérapie CHU Habib Bourguiba, Sfax
12 et de 3ème ligne chez 4 cas. En fin de traitement : 5 décédés, 2 en
rémission partielle, 21 stables et 2 en progression. 12 cas ont bénéficié Introduction : Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est le plus
de thérapie ciblée (3 ont eu Erbitux et 9 de l’Avastin) avec une survie à fréquent des cancers primitifs du foie. Il se développe habituellement
20 mois à plus de 91,7%. La médiane de suivi était de 33 mois. La survie sur une cirrhose. L’objectif de notre étude était d’étudier les
à 12 mois était de 87,5%, à 24 mois de 80,8% et à 36 mois de 32,3%. Le particularités épidémiologiques, anatomocliniques et thérapeutiques
siège droit, la composante colloïde, les embols, l’engainement péri de cette entité.
nerveux, le statut RAS muté ressortaient comme facteurs pronostiques Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 12
significatifs sur la survie. cas de CHC colligés au service de carcinologie de Sfax durant une
Conclusion: Le pronostic des CCRm d’emblée s’est amélioré grâce à période de 6 ans (2010-2015). Les données cliniques, radiologiques
la PEC multidisciplinaire et l’arrivée des thérapies ciblées. ainsi que les modalités thérapeutiques ont été recensés.

67
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Résultats : L’âge moyen était de 42 ans (31-73 ans). Il s’agissait de de son corps dans les 2 autres cas. Le geste consistait en une spléno-
11 hommes et d’une femme. Dix patients étaient porteurs d’une pancréatectomie gauche dans 4 cas associée dans un cas à une
hépatite B. L’échographie abdominale avait montré un foie résection gastrique atypique et en une pancréatectomie gauche avec
dysmorphique dans 10 cas. Un complément par un scanner conservation splénique dans 1 cas. La mortalité opératoire était nulle.
abdominal avait montré typiquement l’aspect «washin-washout» dans L’étude anatomopathologique concluait à un insulinome bénin dans 3
10 cas avec une carcinose péritonéale dans 2 cas. L’étude cas et à un insulinome malin dans les 3 autres cas. Le séjour
anatomopathologique des biopsies hépatiques, réalisées chez tous hospitalier moyen était de 12 jours. La morbidité était de 16,6% (un
les patients, avait conclu à un CHC dans tous les cas. Quatre patients seul cas de fistule pancréatique). Avec un suivi moyen de 5ans, le
avaient un score Child Pugh A, trois avaient un score Child B et 3 pronostic était largement meilleur chez les malades opérés pour un
patients étaient classés en Child C. Le bilan d’extension à distance insulinome bénin qui étaient tous indemnes de récidive.
avait montré des métastases ganglionnaires et péritonéales dans 2 Conclusion : L’Insulinome est une tumeur rare et souvent difficile à
cas, osseuses dans 3 cas et une compression médullaire dans 2 cas. diagnostiquer et à localiser. Le traitement le plus efficace étant
Quatre patients étaient opéré par hépatectomie segmentaire avec une l’exérèse chirurgicale. Le pronostic dépend essentiellement du degré
rechute locorégionale et à distance après 19 mois en moyenne. Deux de malignité de la tumeur.
patients avaient eu une radiothérapie décompressive et 5 patients
avaient reçu un traitement par Sorafénib avec une durée moyenne de
2,6 mois (2-4 mois). La survie moyenne était de 12 mois (3-27 mois). P111 : Réponse histologique après traitement préopératoire du
Conclusion : Le diagnostic de CHC est basé sur l’analyse cancer du rectum
histologique. Par ailleurs, il peut être radiologique en cas de nodules M. Bahri1,5, H. Ben salah1, G. Hanbli1, N. Fourati1, G. Dabech1, I. Ayedi1,
de diamètre supérieur à 1 cm hyper vascularisés à la phase artérielle T. Boudawara3, M. Frikha2, R. Mzali4, J. Daoud1
avec « washout » à la phase portale. Le pronostic était fâcheux dans 1 : Service de radiothérapie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, 2 : Service
notre série vu que la plupart des patients étaient non résécables ce qui de carcinologie médicale, CHU Habib Bourguiba, Sfax 3 : Service
rejoint les données de la littérature. En effet, l’avènement des d’anatomopathologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, 4 : Service de
thérapies ciblées, notamment le Sorafénib, a permis de proposer un chirurgie générale, CHU Habib Bourguiba, Sfax 5 : Hôpital Régional
traitement dans les formes inopérables. Cependant les résultats Mohamed Ben Sassi Gabes
étaient médiocres.
Objectif : Evaluer la réponse histologique après traitement
préopératoire du cancer du rectum et son impact pronostique.
P110  : Particularités diagnostiques et thérapeutiques des Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur
insulinomes pancréatiques trente six patients. L’âge moyen était de 56 ans (17-86 ans). Le sex-
M Barka, H. Maghrebi, A El Heni, M Gharbi, M.A. Makni, A. Daghfous, ratio était égal à 1. Cinquante huit pour cent avaient un
W. Rebai, F. Chebbi, R.Ksantini, F. Fterich, M. Jouini, M.J. Kacem, Z. adénocarcinome du bas rectum. Trente cinq patients étaient atteints
Ben Safta d’un adénocarcinome rectal localement évolué classé T3 ou T4. Vingt
Service de Chirurgie « A », La Rabta cinq (70%) avaient une atteinte ganglionnaire (N1, N2) sur l’imagerie
préopératoire. Tous les malades ont eu une radiothérapie pelvienne
Introduction et objectifs : L’insulinome est une tumeur endocrine du préopératoire. Une chimiothérapie concomitante à la radiothérapie
pancréas responsable d’une sécrétion excessive et inadaptée était administrée dans 69% des cas. Le traitement chirurgical était
d’insuline entraînant des accidents hypoglycémiques. Il s’agit d’une réalisé 8 semaines en moyenne après le traitement préopératoire. La
tumeur rare. La résection chirurgicale complète de cette lésion assure réponse tumorale complète histologique était définie par l’absence de
la guérison dans la majorité des cas. Le but de ce travail est de cellules tumorales sur la pièce opératoire. Le « downstaging », était
rapporter les résultats du traitement chirurgical de cette entité. définie par la diminution du stade T entre l’exploration pré
Matériel et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective au thérapeutique et l’analyse histopathologique de la pièce opératoire.
cours des dix dernières années au service de chirurgie A La Rabta. Une analyse des rechutes de la maladie en fonction de la réponse
Nous avons inclus tous les malades pris en charge dans notre service histologique a été réalisée.
pour un insulinome. Résultats : La taille histologique moyenne après traitement
Résultats : Nous avons colligé 6 patients, tous de sexe masculin avec préopératoire était de 38 mm (0-90 mm). Un downstaging tumoral a été
un âge moyen de 52 ans. Le délai moyen du diagnostic était de 20 observé chez 36% des patients. Une réponse histologique a été notée
mois (4-60 mois). La symptomatologie était souvent faite d’accidents dans 80% des cas, complète: 4 cas et partielle: 25 cas. Six patients
hypoglycémiques. L’examen physique était normal chez 5 patients. avaient des limites circonférentielles envahies. Une atteinte
Une masse de l’hypochondre gauche était retrouvée chez un patient. ganglionnaire a été notée chez 12 patients. Cinq malades ont présenté
L’épreuve de jeun était positive chez tout nos patients. La TDM une rechute locale. Chez ces malades il n’y avait pas de downstaging sur
abdominale a permis de retrouver 4 de ces lésions. Chez les autres la pièce opératoire. La survie globale à 5 ans était respectivement de 100
patients on a eu recours à l’IRM et à l’écho-endoscopie pour en faire % en cas d’ypT0-1, de 60% en cas d’ypT2 et de 56% en cas d’ypT3.
le diagnostic. L’indication chirurgicale était retenue chez 5 patients. La Conclusion : Les résultats de cette étude confirme l’importance de la
taille moyenne de la tumeur était de 6 cm (1-17cm). La tumeur était réponse histologique et son impact sur le risque de récidive
localisée au niveau de la queue du pancréas dans 4 cas et au niveau locorégionale et sur la survie.

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P112 : Adénocarcinome de l‘estomac (ADCG) :à propos de 42 cas métastatiques traités de 2005 à 2010 au service de carcinologie
A. Gargoura, M. Afrit, M. Mabrouk, M.T. Dahmani, Y. Belhadj, S. Labidi, médicale de l’Hopital Farhat Hached à Sousse.
H. El Benna, H. Boussen Résultats : L’âge moyen était de 46 ans (27-72 ans). Il y avait une
Service d’oncologie médicale SOMA ,Hôpital Abderrahmane Mami, prédilection masculine (39 hommes versus 24 femmes). Les
Ariana principaux facteurs de risque notés étaient l’infection par Hélicobacter
Pylori (15%) et l’ulcère gastrique (7%). Les epigastralgies et
Introduction :Le cancer de l’estomac est une pathologie de mauvais l’amaigrissement représentaient les principaux symptômes cliniques.
pronostic du fait d’un diagnostic encore fait à des stades tardifs. L’adénocarcinome à cellules indépendantes en bague à chaton était le
Matériels et méthodes : Etude rétrospective incluant 42 patients type histologique le plus fréquent (48% des cas). Le bilan d’extension
ayant un ADCG histologiquement confirmé traités au SOMA de Mars trouvait un épaississement tumoral localisé dans 19% des cas, une
2012 à Mars 2015. La décision de traitement était pluridisciplinaire. extension locorégionale dans 23% des cas, une métastase à distance
Les protocoles de chimiothérapie étaient de type LV5FU2 ou dans 22% et un épanchement péritonéal dans 19% des cas. La
TPF(Taxotère+cisplatine+5FU+Ac-folinique) et radiothérapie loco- tumeur était classée stade IV dans 49% (31 patients). Une chirurgie
régionale de 45Gy sur la loge gastrique. était pratiquée chez 29 patients et consistait en une gastrectomie
Résultats : L’âge moyen était de 52,4 ans[27 à 87] et le sex-ratio de totale dans 11 cas, une gastrectomie 4/5 dans 10 cas, une
2,23(29H/13F). Sur le plan anamnestique, 20% des patients avaient oesogastrectomie totale dans un cas, une dérivation alimentaire dans
des antécédents familiaux de cancer et une notion de tabagisme dans 6 cas. Le curage était optimal chez 12 patients. La chimiothérapie de
55 % des cas.20% des patients avaient une gastrite chronique avec l’Adénocarcinome gastrique était dans la majorité des cas palliative
une infection gastrique à HP dans 28 % des cas. Les circonstances de (36 patients). Une chimiothérapie néo-adjuvante était proposée chez 8
découverte étaient dominées par les épigastralgies (71%), patients avec une bonne réponse dans 50% des cas. Après un suivi
l’amaigrissement (54%) et les vomissements (23%). L’examen moyen de 7 mois (1 mois-51 mois), une progression était notée dans
histologique de la biopsie gastrique a montré une composante à 33% des cas. Tous les malades sont décédés à ce jour.
cellules en bague à chaton dans 42 % des cas et plus rarement Conclusion : Le cancer du l’estomac est caractérisé par des
mucineuse (5%).La tumeur était classée stade IV dans 62% des cas symptômes non spécifiques et est découvert à des stades tardifs. Le
(26/42), III (26%) et II dans 12% des cas (n=5). Les métastases étaient pronostic reste réservé malgré les thérapeutiques proposées.
pulmonaires (n=8), hépatiques (n=5), osseuses (n=3), ovariennes
(n=2) et rectales (n=1) avec présence d’une carcinose péritonéale
chez 8 patients (19%). Une chirurgie curative a été pratiquée chez 16 P114 : Métastases osseuses des carcinomes hépatocellulaires :
patients/42 (38%), associée à une chimiothérapie péri-opératoire (n= particularités cliniques et thérapeutiques
9) ou une RT-CT postopératoire (n=7). 47% des patients (20/42) ont O. Jmour1, S. Ghith1, A. Belaid1, M. Neji2, F. Benna1
reçu une chimiothérapie palliative, jusqu’à 3 lignes (3 patients), 2 1- Service de Radiothérapie Carcinologique, Institut Salah Azaeiz,
lignes chez 8 patients et une seule ligne dans 9 cas. 6 patients n’ont Tunis, Tunisie 2- Service de Médecine Carcinologique, Institut Salah
reçu qu’un traitement symptomatique. La survie globale à un an était Azaeiz, Tunis, Tunisie
de 56% pour toute la population et de 32% pour les patients
métastatiques. Introduction : Le carcinome hépatocellulaire (CHC) est le cancer
Conclusion : Les progrès thérapeutiques reviennent à un diagnostic primitif le plus fréquent du foie. Le diagnostic est souvent tardif au
précoce et l’amélioration des techniques chirurgicales. L’apport des stade de métastases (64 %). Le poumon, les ganglions lymphatiques,
traitements médicaux adjuvant par CT et/ou RT reste encore limité les reins et les glandes surrénales représentent les sites
avec un bénéfice faible sur le taux de contrôle locorégional et la survie métastatiques les plus fréquents. Les localisations osseuses sont plus
globale. rares.
Patients et méthodes : Huit patients ont été pris en charge à l’Institut
Salah Azaiez (Tunis) entre 2000 et 2013 pour des métastases
P113 : Les adénocarcinomes gastriques localement avancés et osseuses d’un carcinome hépatocellulaire (CHC). A travers ces
/ou métastatiques : A propos de 63 cas et revue de la littérature. observations, nous discutons les particularités cliniques et
Naija L.1 Gharbi O.1 Hadoussa M.1 Chabchoub I.1 Ezzaairi F.1 Belaid I.1 thérapeutiques de cette pathologie.
Hochlef M.1 Jmaa A.2 Krifa Braham A.2 Ben Fatma L.1 Ben Ahmed S.1 Résultats : Tous les patients étaient de sexe masculin (n=8). L’âge
1- Service carcinologie médicale, CHU Farhat Hached, Sousse, moyen au moment du diagnostic était de 62,6 ans (49 - 92). Les
Tunisie 2-Service de gastrologie, CHU Sahloul, Sousse, Tunisie métastases osseuses étaient révélatrices d’un CHC chez 6 patients
parmi lesquels 5 patients étaient suivis pour une hépatite virale
Introduction et objectifs : Le cancer de l’estomac représente en chronique. Les métastases ont été détectées avec un délai moyen de
Tunisie le 2eme cancer après les cancers colo-rectaux. Le but de notre 24 mois. La douleur osseuse était le principal motif de consultation.
étude est de rapporter les caractéristiques épidémiologiques, Les localisations les plus fréquentes étaient rachidiennes dans 3 cas,
anatomocliniques et thérapeutiques des adénocarcinomes du centre sternales dans 2 cas et humérales dans 2 cas. Le diagnostic de
Tunisien. métastase osseuse d’un CHC a été confirmé histologiquement dans
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant tous les cas. Deux patients ont été traités par chimioembolisation pour
63 cas d’adénocarcinomes gastriques localement avancés et /ou leur CHC. Trois patients ont eu un geste chirurgical de consolidation.

69
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Tous les patients ont reçu une radiothérapie antalgique. La survie défini par une composante mucineuse de plus de 50% du volume
moyenne était de 11,3 mois (3 – 23). tumoral. Si la composante mucineuse est inférieure à 50%, on parle
Conclusion : Les métastases osseuses de CHC sont rares d’adénocarcinome à contingent mucineux. Le but de ce travail est de
retrouvées chez 11,2 % des patients ; elles sont exceptionnellement préciser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques,
révélatrices. Le traitement de ces métastases osseuses repose sur la thérapeutiques et pronostiques de ces deux entités.
chirurgie chaque fois qu’elle est possible suivie d’une radiothérapie. Le Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, ayant
pronostic des CHC métastatiques reste sombre avec une survie à 5 colligé 67 patients entre 2005 et 2014 présentant un adénocarcinome
ans inférieure à 5%. colo-rectal avec une composante mucineuse, quelque soit le
pourcentage de cette composante.
Résultats : L’âge médian était de 56 ans [23-82] avec un sexe ratio
P115 : Adénocarcinomes gastriques non métastatiques : facteurs de 1,09. Douze patients avaient des antécédents néoplasiques
pronostiques et résultats thérapeutiques familiaux. La principale présentation clinique était les rectorragies
O. Jmour1, F. Mghirbi2, A. Belaid1, S. Ghith1, F. Benna1 (36%). Il s’agissait d’une tumeur colique dans 52% des cas, surtout au
1- Service de Radiothérapie Carcinologique, Institut Salah Azaeiz, niveau du colon proximal. La taille tumorale moyenne était de 5,84 cm
Tunis, Tunisie 2- Service de Médecine Carcinologique, Institut Salah [0-26]. La composante colloïde muqueuse était <50% chez 33 patients
Azaeiz, Tunis, Tunisie (49%), >50% chez 27 patients (40%) et n’était pas précisée chez 7
patients (11%). 51% des patients présentaient une tumeur de stade
Introduction : Le cancer gastrique représente 3% des nouveaux cas avancé(respectivement 34 et 17% pour les stades III et IV). Vingt cinq
de cancer chaque année. Son traitement repose sur la chirurgie qui patients ont eu une radio chimiothérapie première, 63 patients ont eu
n’est curative que dans moins de 40% des cas. Les taux importants de une résection complète de la tumeur primitive. Quarante patients ont
rechute après chirurgie justifient l’indication d’un traitement adjuvant. nécessité une chimiothérapie adjuvante et 10 patients une
Patients et méthodes : Notre étude est rétrospective à propos de 50 chimiothérapie palliative. Une récidive après rémission complète (RC)
patients traités pour un adénocarcinome gastrique non métastatique, était observée chez 11 patients (25%). Le délai moyen de rechute était
à l’institut Salah Azaiez entre 2007 et 2013. L’objectif de notre étude de 26,9 mois. Lors du recueil des données, 30 patients (45%) étaient
était d’évaluer les résultats thérapeutiques de la radiochimiothérapie en RC et 23 patients étaient décédés (34%). La survie globale à 5 ans
post-opératoire dans les adénocarcinomes gastriques non était estimée à 35,2%.
métastatiques, et d’analyser les facteurs pronostiques de cette Conclusion : L’adénocarcinome colorectal avec une composante
maladie. colloïde muqueuse est une entité distincte, de part ses aspects
Résultats : L’âge médian de nos patients était de 52 ans. La tumeur épidémiologiques, cliniques et pronostiques
était localisée au niveau de l’antre dans 72% des cas, du fundus dans
10% des cas et du cardia dans 18% des cas. La chirurgie réalisée était
une gastrectomie totale dans 68% des cas et une gastrectomie P117 : Réponse histologique complète après un traitement néo
subtotale dans 32% des cas. Quatorze patients ont eu un curage D1, adjuvant dans le cancer du rectum ; à propos de 5 cas
21 un curage D1.5 et 15 un curage D2. Le type histologique le plus Abdelli 1, I.Ayadi1, M.Bahri1, A.Khanfir1, N.Toum11, J.Daoud2, M.Frikha1
fréquent était l’adénocarcinome en bague à chaton (64%). La tumeur 1 : service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba de Sfax. 2
était de stade T3 ou T4 dans 90% des cas. Un envahissement : service de radiothérapie CHU Habib Bourguiba de Sfax
ganglionnaire était retrouvé dans 83% des cas. Cinq patients ont eu
une chimiothérapie type FOLFOX et 45 patients une chimiothérapie Introduction : La radio chimiothérapie préopératoire suivie d’une
type LV5FU2. La dose moyenne de radiothérapie était de 44 Gy. résection complète du méso rectum est devenue le traitement
Douze patients ont interrompu leur traitement à cause de toxicités de standard des tumeurs du bas et moyen rectum des stades II et III. La
grades 3 ou 4. La survie globale à 5 ans était de 64.1%. Les facteurs réponse à ce traitement varie au sein des individus et une réponse
influençant significativement la survie globale étaient l’extension histologique complète (pCR) n’est généralement observée que dans
tumorale locale et l’envahissement ganglionnaire régional. 10 à 30 % des cas. Nous rapportons 5 cas de pCR observés dans le
Conclusion : La radio chimiothérapie postopératoire est souvent service de carcinologie médicale de Sfax.
indiquée dans les adénocarcinomes gastriques non métastatiques. La Résultats : Il s’agit de 3 hommes et 2 femmes. L’âge moyen était de
tolérance difficile de ce traitement en représente la principale limite. 54 ans (39 - 67 ans). La tumeur était localisée au moyen rectum dans
3 cas, au bas rectum dans un cas et bifocale dans le dernier cas. Elle
a été classée T3N1M0 dans 3 cas et T2N1M0 dans 2 cas. Les 5
P116 : Cancers colorectaux avec composante colloïde muqueuse patients avaient un taux d’ACE inférieur à 5. Tous nos patients ont eu
: Aspects épidémiologiques, anatomocliniques et évolutifs un traitement néo adjuvant par une radiothérapie à la dose de 44 Gy
Dahmani T. Meddeb K. Sebai R. Bousrih C, Mokrani A, Ayadi M, et une chimiothérapie concomitante à base de 5Fluouracile. Nos
yahyaoui Y, Chrait N, Rais H, Mezlini A. patients étaient opérés avec un délai moyen de 7 semaines. L’acte
Service d’oncologie médicale, Institut Salah Azaiz Tunis.Tunisie. opératoire était une résection antérieure dans 4 cas et une
coloprotectomie totale pour une polypose dans le dernier. La tumeur
Introduction et objectifs : Le cancer colo-rectal est le 3ème cancer était classée ypT0N0 avec des limites saines dans tous les cas. Aucun
en Tunisie et dans le monde. L’adénocarcinome colloïde muqueux est traitement adjuvant n’a été administré. 2 cas de récidive ont été notés

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

avec des délais respectifs de 6 et 10 mois. Les 3 autres patients sont dans le service de radiothérapie de l’institut Salah Azaiz, ayant colligé
en rémission complète avec des reculs respectifs de 20, 24 et 36 mois. tous les patients traités pour des métastases cérébrales de cancers
Conclusion : Plusieurs études se sont intéressées à déterminer les colorectaux, entre 1990 et 2012.
facteurs associés à un taux plus élevé de pCR après un traitement néo Résultats : Au total, 16 patients ont été inclus dans cette étude. L’âge
adjuvant dans le cancer du rectum. Un délai de la chirurgie inférieur à moyen de ces patients était de 50,8 ans. La tumeur primitive était
7 semaines et un taux d’ACE initial inférieur à 5 étaient les facteurs les colique dans 9 cas dont 6 cas au niveau du côlon gauche, et rectale
plus déterminants dans 7 cas. Le délai moyen entre le diagnostic de la tumeur colo-
rectale et les métastases cérébrales était de 16,8 mois. Quatorze
patients avaient des métastases extra-cérébrales au moment du
P118 : Localisation secondaire exceptionnelle et tardive d’un diagnostic. Les lésions cérébrales étaient multiples dans dix cas. Le
adénocarcinome rectal cervelet était la localisation cérébrale la plus fréquente. Le traitement
M Barka1, H. Maghrebi1, A El Heni1, M Gharbi1, M.A. Makni1, A. des métastases cérébrales a comporté une exérèse chirurgicale suivie
Daghfous1, W. Rebai1, F. Chebbi1, R.Ksantini1, F. Fterich1, M. Jouini1, d’une irradiation encéphalique dans 4 cas et une radiothérapie
M.J. Kacem1, Z. Ben Safta1. exclusive dans 12 cas. Tous les patients ont eu une irradiation de
1 : service de chirurgie A rabta l’encéphale en totalité, à la dose de 18 Gy en 3 séances dans 9 cas et
30 Gy en 10 séances dans 7 cas. La survie globale était de 9 mois (3-
Introduction et objectifs : Les organes les plus souvent touchés par 16 mois). La médiane de survie des patients ayant eu une exérèse
des métastases lors d’un cancer colorectal sont le foie, les poumons chirurgicale suivie d’une irradiation encéphalique était supérieure à
et le péritoine. Les localisations au niveau du pancréas sont rares et celle des patients ayant eu une irradiation cérébrale exclusive (14
sont le plus souvent liées à des tumeurs primitives rénales, mois versus 6 mois).
pulmonaires, mammaires. Nous rapportons le cas d’une localisation Conclusion : Les métastases cérébrales des cancers colorectaux
secondaire exceptionnelle et tardive d’un adénocarcinome rectal. présentent un mauvais pronostic et posent un problème d’ordre
Observation : Un homme de la cinquantaine, aux antécédents de thérapeutique. L’exérèse chirurgicale, lorsqu’elle est possible,
tumeur rectale opérée depuis une dizaine d’année se présente pour associée à la radiothérapie améliorent la survie des patients.
un contrôle de routine. Il s’agissait d’une tumeur du bas rectum non
métastatique. Le patient avait eu une radiothérapie néoadjuvante
suivie d’une amputation abdomino périnéale avec des suites P120 : Les carcinomes des voies biliaires : A propos de 28 cas
opératoires simples. L’examen anatomopathologique avait conclu à un Neji M1. Mokrani A1. Ghith S1. Ayadi M1. Yahyeoui Y1. Meddeb K1.
adénocarcinome bien différencié de type liberkuhnien du rectum Chraiet N1. Raies H1. Mezlini A1.
classé T 3 N0. Le patient a été suivi à la consultation externe. 1: Service d’oncologie médicale institut Salah Azaiz
L’évolution a été marquée par la survenue 9 ans après de métastases
pulmonaires traitées chirurgicalement, sans chimiothérapie adjuvante. Introduction et objectifs : Les tumeurs des voies biliaires
Deux ans après, dans le cadre de son suivi, une IRM avait objectivé représentent 3% de l’ensemble des cancers digestifs. Elles touchent
un processus tumoral corporéo-isthmique du pancréas mesurant préférentiellement les femmes. La chirurgie représente le seul
41*27 mm sans envahissement vasculaire ni de la lame rétro portale, traitement curatif mais la plupart des patients sont découverts à un
avec absence d’autres localisations secondaires. Le patient était stade localement évolué ou métastatique avec comme seule
opéré. Il a eu une splénopancréatectomie caudale. Les suites alternative thérapeutique une chimiothérapie à base de Gemcitabine
opératoires étaient simples. L’examen anatomopathologique et ou une radio-chimiothérapie concomitante pour les formes localement
l’immunohistochimie avaient conclu à une métastase pancréatique avancées. Cependant le pronostic reste réservé.
d’un adénocarcinome d’origine rectale. Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au
Conclusion : Cette observation illustre une situation assez rare de service d’oncologie médicale de l’Institut Salah Azaiz ayant colligé 28
métastase pancréatique unique et tardive après traitement curatif d’un cas de tumeurs des voies biliaires sur une période de 7 ans (2007-
adénocarcinome du rectum. En l’absence d’autres localisations 2014).
secondaires, la chirurgie demeure le seul traitement potentiellement Résultats : 23 patients étaient des femmes, l’âge moyen était de 59
curatif. ans, les douleurs abdominales représentaient la circonstance de
découverte la plus fréquente (89,3%).La localisation tumorale élective
était la vésicule biliaire. L’adénocarcinome était le type histologique
P119  : Métastases cérébrales des cancers colo-rectaux : prédominant (92,9%). 15 patients (53,6%) avaient un PS à 1. 21
particularités cliniques et thérapeutiques patients ont été opérés et 2 ont bénéficié d’une chimiothérapie
Ghith.S1, Jmour.O1, Belaid.A1, Neji. M1, Kochbati.L1, Benna.F1 adjuvante. 18 patients étaient métastatiques, 17 avaient une
1: Institut Salah Azaiz Tunis Tunisie localisation hépatique. 16 patients ont reçu une chimiothérapie
palliative : Gemox (50%). 7 patients ont eu une chimiothérapie de
Introduction : Les métastases cérébrales des cancers colo-rectaux 2éme ligne : Capécitabine 3, Gemcitabine 2, Gemcitabine-cisplatine 2.
sont rares (1 à 3%). Quoique de mauvais pronostic, leur apparition 75% des patients sont décédés, la survie globale moyenne était de 3
chez des patients jeunes justifie une attitude thérapeutique agressive. mois avec une médiane de 6 mois. La SG était influencée par la
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective menée qualité de la chirurgie, l’étude du sous groupe des patients

71
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

métastatiques avait retrouvé une amélioration de la SG chez les carcinomes colorectaux. Le but de ce travail est d’étudier le profil
patients ayant eu une chimiothérapie métastatique. épidémiologique, clinique et les particularités thérapeutiques de cette
Conclusion : Les cancers des voies biliaires sont des tumeurs pathologie.
agressives. La chirurgie reste le traitement potentiellement curatif mais Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de
les possibilités chirurgicales restent rares à cause d’un diagnostic douze patients présentant un carcinome à cellules indépendantes du
tardif. En situation métastatique la chimiothérapie reste la seule rectum traités à l’institut Salah Azaiez entre 1990 et 2011.
alternative thérapeutique. L’émergence de la biologie moléculaire Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 65 ans (52-82). Il
pourrait dans l’avenir améliorer le pronostic de ces tumeurs s’agissait de 9 femmes et 3 hommes. Un seul patient avait une histoire
orphelines. familiale de cancer colo-rectal. Le délai moyen de diagnostic était de
5 mois. La maladie a été révélée par des rectorragies dans tous les
cas. La tumeur siégeait au niveau du moyen rectum dans 7 cas et au
P121 : Le GIST rectal : A propos de quatre cas niveau du bas rectum dans 5 cas. Deux patients avaient une maladie
M. Slimane1, H.Bouaziz1, L.Naija1, B.Laamouri1, H.Bouzaiene1, J. Ben polymétastatique d’emblée et ont eu une colostomie de décharge et
Hassouna1, M. Hechiche1, A. Gamoudi1, T.Dhiab1, K.Rahal1 une chimiothérapie palliative. Les 10 autres patients avaient une
1 : Service de chirurgie carcinologique institut Salah Azaiez Tunis maladie localisée et ont reçu une radio-chimiothérapie concomitante
Tunisie suivie d’une chirurgie à visée curative. Parmi ces patients, 8 ont eu
une chimiothérapie adjuvante à base d’oxaliplatine et de 5
Introduction et objectifs: Les tumeurs gastro-intestinales (GIST) fluorouracile. Après un suivi moyen de 7 ans, 4 patients ont présenté
sont des tumeurs mésenchymateuses peu fréquentes du tractus une rechute locorégionale et 5 patients ont présenté des métastases
digestif ; elles siègent le plus souvent au niveau de l’estomac, de à distance. La médiane de survie globale était de 23 mois.
l’intestin grêle, mais plus rarement au niveau du rectum. A travers ce Conclusion : Le carcinome à cellules indépendantes du rectum est
travail nous essayons de d’étudier les particularités anatomocliniques, une pathologie rare et agressive. Le pronostic de cette pathologie
radiologiques et thérapeutiques de cette entité rare. pourrait être amélioré par un diagnostic plus précoce et une prise en
Patients et méthodes : Nous rapportons 4 cas de GIST rectales, charge thérapeutique multidisciplinaire.
confirmés par l’histologie et l’immunohistochimie et opérés à l’institut
Salah Azaiez.
Résultats : Tous nos patients étaient de sexe masculin. L’âge moyen P123 : Prise en charge des cancers de la vésicule biliaire/ A
était 58 ans. Trois patients ont consulté pour rectorragie. La durée Propos De 28 cas
moyenne d’évolution était de 18 mois. Le toucher rectal a objectivé K.Djilat1, S.Meddour1, D. Bouzidi1 ; H .Zidane1 ; N .Serrar1, S .Braikia1,
une masse rectale bourgeonnante. L’échoendoscopie a été faite chez R. Reggad1, S.Boulfekhhar1, A. Bougataya1, A .Dib1, K.BOUZID1.
tous nos patients. Le bilan d’extension était négatif. l’imatinib (Le 1: Oncologie médicale /Centre anti cancer Sétif ALGERIE faculte de
Glivec) en néaodjuvant a été donné chez deux patients pendant 03 et medecine universite farhat abbas setif algerie, Oncologie médicale /
6 mois avec une bonne évolution clinique. Trois patients ont eu une CENTRE PIERRE&MARIE CURIE–ALGER ALGERIE
amputation abdomino pelvienne avec confection d’uns colostomie
pseudo continente. En se basant sur le score de Kirwan des résultats Introduction : Dès que l’on aborde l’étude du cancer de la vésicule
fonctionnels, 3 patients avaient une incontinence au gaz .Un seul biliaire, on ne peut manquer la citation de TERRIER et AUDRY qui en
patient a eu un traitement adjuvant à base de radiothérapie. Trois résume les caractéristiques principaux : « cancer de l’âge adulte,
patients ont présenté des métastases à distance et ont été perdus de particulièrement fréquent chez la femme, le plus souvent primitif et
vue dans un tableau d’altération de l’état général après un suivi de 103 alors presque toujours consécutifs à la cholelithiase ».
mois, de 28 mois et de 27 mois. Après un recul de 12 mois le Matériel et méthode : étude rétrospective sur trois ans ( de
quatrième patient ne présente aucun signe de récidive. janvier2010 – décembre 2012) , faite au niveau du service d’oncologie
Conclusion : Les GIST rectales sont des tumeurs très peu fréquentes. médicale CHU ANNABA , portant sur 28 malades atteints de cancer de
Le diagnostic repose en grande partie sur l’histologie et la vésicule biliaire , ayant pour objectifs de faire ressortir le profil
l’Immunohistochimie. L’écho endoscopie à un intérêt majeur à la fois épidémiologique, les facteurs de risques , les caractéristiques des
diagnostique, pronostique et de surveillance. Le traitement est malades et de la maladie et les thérapeutiques utilisées ainsi que leur
chirurgical, mais l’Imatinib est indiqué pour les formes métastatiques efficacité .
et non résécables. Résultats : L’incidence estimée à 9 cas par an , 32% des malades
sont originaires de ANNABA , 82% sont des femmes , l’âge moyen :
54ans (29-79 ANS ), 35% aux antécédents de lithiase vésiculaire ,
P122  : Carcinome à cellules indépendantes du rectum : 39% de cholécystite , la douleur était le signe le plus fréquent :36% ,
particularités cliniques et thérapeutiques l’imagerie par échographie et ou TDM abdominopelvienne faite pour
Ghith.S1, Jmour.O1, Belaid.A1, Neji. M1, Kochbati.L1, Benna.F1 tous les malades , marqueurs tumoraux élevé chez 57% des cas , 75%
1: service de radiothérapie de l’Institut Salah Azaiz des malades étaient diagnostiques à un stade tardif ( STADE III ou IV
) , la chirurgie réalisée chez tous le malades , radicale à53% des cas
Introduction : Le carcinome à cellules indépendantes du rectum est , simple biopsie et /ou geste palliatif dans 47% , dans 46% des : l’
une entité rare représentant mois de 5 % de l’ensemble des histologie était un adénocarcinome bien différencié , la chimiothérapie

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

palliative la plus utilisés était à base de gemcitabine avec ou sans sels P125 : Le mélanome ano-rectal : A propos de 5 cas et revue de la
de platine ( 46% GEMCITABINE -CARBOPLTAINE, GEMCITABINE - littérature
OXALIPLATINE 35% , GEMCITABINE en monotherapie25% ), une W. Ben Kridis1, N. Toumi1, A. Khanfir1, J. Feki1, I. ayedi1, T. Boudawara2,
toxicité hématologique de grade 3 à 4 : 25% des cas , la R. Mzali3, M. Frikha1
chimiothérapie malgré son efficacité limitée sur la réponse objective et 1 : Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba, Sfax, 2 :
la survie , avait un impact important sur la qualité de vie des malades Service d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba, Sfax, 3 : Service
: amélioration du taux d’hémoglobine dans 50% , amélioration de l’état de chirurgie générale CHU Habib Bourguiba, Sfax
général dans 30% , régression de la douleur et diminution de
l’utilisation des antalgiques dans 40% des cas . Introduction : Les mélanomes sont des tumeurs malignes
Conclusion : malgré le mauvais pronostic des cancers de la vésicule développées aux dépens du système pigmentaire. La localisation ano-
biliaires, la chimiothérapie à base de Gemcitabine et sels de platine a rectale se caractérise par sa rareté et par son pronostic extrêmement
pu améliorer la qualité de vie de nos malades essentiellement sur le sombre. Le but de cette étude était d’étudier les particularités de cette
plan douleur. entité.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective comportant
5 cas de mélanome anorectale (MAR) prouvés histologiquement et
P124 : Les cancers du canal anal : A propos de 9 cas traités au service de carcinologie de Sfax durant une période de 6 ans
W. Ben Kridis1, N. Toumi1, A. Khanfir1, J. Feki1, I. Ayedi1, N. Tahri2, R. (2010-2015). Les données anatomocliniques ainsi que les modalités
Mzali3, T. Boudawara4, J. Daoud5, M. Frikha1 thérapeutiques ont été recensés.
1 : Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba, Sfax, Résultats : L’âge moyen était de 54 ans (52-60 ans). Il s’agissait de 2
2 :Service de gastroentérologie CHU Hédi Chaker, Sfax, 3 :Service de hommes et de 3 femmes. La rectorragie et la douleur rectale
chirurgie générale CHU Habib Bourguiba, Sfax, 4:Service constituaient les principaux symptômes. La durée moyenne
d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba, Sfax, 5 : Service de d’évolution des symptômes était variable d’un mois à une année. La
radiothérapie CHU Habib Bourguiba, Sfax rectoscopie avait montré une tumeur située à 3cm de la marge anale
en moyenne. L’étude anatomopathologique des biopsies avait conclu
Introduction : Les cancers du canal anal (CA) représentent 1,2 % des à un mélanome malin dans tous les cas. Le scanner thoraco-
cancers digestifs, et 6 % des cancers ano-rectaux. Ils sont dominés abdominopelvien avait montré en plus de la tumeur rectale, une
par les carcinomes épidermoïdes (95%). L’objectif de notre étude était carcinose péritonéale dans 2 cas et des métastases pulmonaires et
de décrire les caractéristiques épidémiologiques et thérapeutiques des hépatiques dans un cas. Trois patients ont eu une amputation
cancers du CA. abdomino-périnéale avec un curage pelvien et inguinale. Une rechute
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 9 péritonéale était notée après 4 mois en moyenne. Tous les patients
cas de cancer du CA colligés au service de carcinologie médicale de avaient reçu une chimiothérapie palliative par déticène. La survie
Sfax durant une période de 5 ans (2010-2014). Les données moyenne était de 7 mois (2-11mois). Une patiente est encore vivante,
anatomocliniques ainsi que les modalités thérapeutiques ont été avec un recul de 9 mois.
recensés. Conclusion : Le MAR rectal est rare : 1 à 3% de tous les mélanomes.
Résultats : L’âge moyen a été de 60 ans (38-86 ans) avec 7 hommes Sur le plan étiopathogénique, l’hypothèse d’une irritation chronique
et 2 femmes. Tous les hommes étaient tabagiques. La douleur anale a entretenue par le traumatisme de la défécation paraît être possible. Le
été le principal symptôme. Le toucher rectal a montré un processus diagnostic reste dans la plus part des cas très tardif. Le traitement
tumoral infiltrant le canal anal avec une extension cutanée dans tous standard repose sur l’amputation abdomino-périnéale avec un curage
les cas. La colonoscopie a montré un processus ulcéro-bourgeonnant ganglionnaire inguinal et pelvien, ce qui a été appliqué pour nos
du canal anal. L’étude anatomopathologique des biopsies a conclu à patients non métastatiques. Cependant, l’évolution a été marquée par
un carcinome épidermoide dans 5 cas, un adénocarcinome dans 2 une rechute précoce nécessitant un traitement palliatif par déticène
cas, un carcinome basocellulaire dans un cas et un mélanome dans avec des résultats décevants ce qui concorde avec les données de la
un cas. La tumeur a été classée T3 N3 M0 dans 2 cas, T3 N0 M0 dans littérature.
6 cas et T3 N3 M1 (pulmonaire et hépatique) dans un cas. Deux
patients ont eu une amputation abdomino-périnéale, 4 patients ont eu
une radiothérapie (RT) +/- chimiothérapie (CT) concomitante et 3 ont
eu une CT première puis une RT. La survie moyenne a été de 16 mois
(8-22 mois).
Conclusion : Le cancer du CA est rare. Outre le sexe féminin et le
tabagisme, l’homosexualité, les infections à HPV sont des facteurs de
risque. Contrairement aux données de la littérature, il y’avait une
prédominance masculine dans notre série. Le traitement dans notre
étude était conservateur dans la plupart des cas grâce à la RT +/-
associée à la CT. Cependant, en cas de volume tumoral important une
CT première est nécessaire afin de permettre un traitement
locorégional ultérieurement.

73
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Les cancers urologiques Groupe 1 : 130 fois pour tumeur d’emblée infiltrante ; Groupe 2 : 394
fois pour tumeur initialement superficielle. Nous avons comparé les
résultats histologiques définitives, l’atteinte ganglionnaire, la
progression métastatique ainsi que le décès par la maladie. Résultats
P126 : La prise en charge du cancer du testicule. A propos de 56
: Il y avait 7,2% de pT0 dans le groupe 1 et 5% dans le groupe 2.
cas
Egalement 15% de pT4 dans le groupe 2 et 14% dans le groupe 1. Le
A. Saadi1, A. Bouzouita1, W. Kerkeni1, M. Cherif1, H. Ayed1, M. Ayadi2,
pourcentage de N+ était de 12% dans le groupe1 contre 22,9% dans
T. Messai 3, A. Derouiche1, A. Mezlini2, M. Maalej3, MR. Ben Slama1, M.
le groupe 2. Le taux de récidive locale est de 4,6% dans le groupe 1
Chebil1
contre 13% dans le groupe 2. Cependant le taux de métastase parait
1 : Service d’urologie de l’hôpital Charles Nicolle, Tunis, 2 : Service
le même avec 22,7% dans le groupe 1 et 17,7% dans le groupe 2. Le
d’oncologie médicale, Institut Salah Azaiz, Tunis, 3 : Service de
décès par la maladie est de 13,6% dans le groupe 1 dans un délai
radiothérapie, Institut Salah Azaiz Tunis
moyen de 5,6 mois et de 15,6% dans le groupe 2 dans un délai moyen
Introduction : Le cancer du testicule représente 1 à 1.5% des cancers
de 7 mois. Conclusion : Contrairement à plusieurs séries, il y a plus
de l’homme, 5% des cancers de l’appareil uro-génital. C’est un cancer
de tumeurs initialement superficielles et qui progressent que de
du sujet jeune. Les tumeurs sont essentiellement germinales.
tumeurs d’emblée infiltrantes dans notre série. Les tumeurs d’emblée
Patients et méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective de 56 cas
infiltrantes (groupe 1) semblent avoir moins d’atteinte ganglionnaire et
colligés durant la période allant de 1989 à 2013. Le traitement était
de récidive locale pouvant être expliqué par le délai d’évolution plus
une Orchidectomie par voie inguinale associée dans quelques cas à
court. Cependant le taux de métastase et le pronostic semblent être
des traitements adjuvants. Nous essayons à travers notre étude de
les même
relever les caractéristiques épidémiologiques, les moyens
diagnostiques et le pronostic de ces tumeurs.
Résultats: L’âge moyen était de 37 ans. 6 patients avaient un
P128  : Expérience d’un centre tunisien dans les tumeurs
antécédent d’ectopie homolatérale et trois une tumeur bilatérale. L
germinales testiculaires : à propos de 37 cas
échographie fait le diagnostic dans 90 % des cas. La TDM a été faite
M. Nasri, K. Meddeb, Y. Yahyaoui, A. Mokrani, M. Ayadi, N. Chrait, H.
chez 75 % des patients, elle a montré des ganglions rétro-péritonéaux
Rais, A. Mezlini
dans 50 % des cas. Les marqueurs ont été faits dans 70 % des cas et
Service de carcinologie médicale, Institut Salah Azaiz Tunis
ont contribué au diagnostic dans 40 % des cas (tumeurs germinales
non seminomateuses). Tous les patients ont eu une orchidectomie par
Introduction : Les tumeurs germinales du testicule sont rares et
voie inguinale. Un cas d’ouverture 1ère du scrotum et une biopsie
surviennent chez l’homme jeune. Leur incidence est en constante
controlatérale rapportés. L’examen anatomopathologique a conclu à
augmentation. Elles sont curables dans plus de 80% des cas.
un séminome pur dans 22 cas ; un cas de séminome spermatocytaire,
Objectif : Etudier les particularités épidémiologiques, cliniques et
24 tumeurs germinales non séminomateuses, et 8 tumeurs rares (dont
thérapeutiques des tumeurs germinales testiculaires des patients
6 lymphomes). 15 patients ont eu de la chimiothérapie adjuvante et 16
adultes traités dans notre centre.
de la radiothérapie. Le suivi moyen était de 26 mois. Plusieurs patients
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 37 cas
ont été perdus de vue. 2 récidives locales et 2 métastases à distance
de tumeurs germinales testiculaires traités à l’Institut Salah Azaïz de
ont été notées.
cancérologie en Tunisie de 1988 à 2014. Les calculs des survies ont
Conclusion: Le cancer du testicule est particulièrement agressif, par
été réalisés selon la formule de Kaplan Meier.
la population qu’il touche et par son évolutivité déroutante même après
Résultats : L’âge moyen au moment du diagnostic était de 34 ans (18
orchidectomie. Nos résultats rejoignent ceux la littérature concernant
à 50 ans). La cryptorchidie était retrouvée chez 7 patients. Une masse
les facteurs épidémiologiques et les moyens diagnostiques. Plusieurs
scrotale indolore représentait le principal motif de consultation chez 20
patients dans notre série ont été perdus de vue, expliquant le taux
patients. Vingt sept patients ont eu un dosage des marqueurs
sous-estimé de récidive tumorale locale ou à distance.
tumoraux. Trente cinq patients ont eu une orchidectomie par voie
inguinale. La taille moyenne de la tumeur était de 5.6 cm. Les tumeurs
germinales non seminomateuses (TGNS) représentaient le type
P127 : Les résultats de la cystectomie dépendent-ils du mode de
histologique le plus fréquent, retrouvé chez 25 patients. Les tumeurs
présentation des tumeurs infiltrantes de la vessie ?
étaient métastatiques dans 24 cas selon la classification AJCC, dont 8
A. Saadi1, A. Bouzouita1, W. Kerkeni1, H. Ayed1, M. Ayadi2, A. Bilel2, M.
de mauvais pronostic. Une chimiothérapie était préconisée chez 32
Cherif1, A. Derouiche1, S. Rammeh2, A. Mezlini3, MR. Ben Slama1, M.
patients. Le principal protocole était BEP. Une masse résiduelle a été
Chebil1
retrouvée chez 9 patients dont 3 ont eu une exérèse. La
1 : Service d’urologie de l’hôpital Charles Nicolle, Tunis 2 : Service
chimiothérapie de rattrapage a été prescrite pour 3 patients du groupe
d’Anatomo-Pathologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis, 3 : Service
TGNS et comprenait les protocoles VIP et TIP. Après un suivi médian
d’oncologie médicale, Institut Salah Azaiez, Tunis
de 66.7 mois, la moyenne de survie était de 169.5 mois pour les TGNS
et 188.24 mois pour les séminomes.
Introduction : Le but de l’étude est de savoir si le mode de
Conclusion : Cette étude rétrospective confirme le bon pronostic des
présentation de la tumeur (d’emblée infiltrante ou superficielle ayant
tumeurs germinales testiculaires de l’adulte. La survie varie en
progressée) modifie le résultat carcinologique après une cystectomie.
fonction de la classification pronostique IGCCC de ces tumeurs.
Méthodes : Entre 1989 et 2012, 524 cystectomies sont réalisées ;

74
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P129 : Phéochromocytomes malins : diagnostic et prise en papillaire de haut grade infiltrant le chorion. Le patient a eu par la suite
charge thérapeutique six instillations de BCGthérapie. A L’imagerie de contrôle, quatre mois
M.A Mseddi, B. Mejdoub, A. Chaabouni, M. Bouacida, O. Kammoun, plus tard, une récidive a été suspectée et confirmée par une nouvelle
S. Rekik, W. Smaoui, M. Fourati, N. Rebai, M. Hadj Slimen, M. N. Mhiri résection endoscopique retrouvant carcinome urothélal massif avec
Service d’urologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax un contingent sarcomatoide, infiltrant la musculeuse. Une Cysto-
Introduction: Les phéochromocytomes sont des tumeurs rares. Le prostatectomie avec curage a été réalisée. A l’histologie, il s’agissait
diagnostic de malignité reste un dogme entre chirurgien, d’un carcinome sarcomatoide infiltrant toutes les tuniques jusqu’à la
endocrinologue, anatomopathologiste et oncologue. Il n’est posé que graisse péri-vésicale avec des ganglions envahis au curage. Une
par la présence de ganglions ou métastases des organes dépourvus Chimiothérapie adjuvante a été proposée en réunion de concertation
de tissu chromaffine ou par l’apparition de récidives néoplasiques. multidisciplinaire.
Matériels et Méthodes : 18 cas de phéochromocytomes étaient Conclusion: Les carcinomes sarcomatoïdes de la vessie sont
répertoriés dans notre service dont six malins. Nous proposons considérés comme des tumeurs agressives, de haut grade de
d’étudier les particularités cliniques, para cliniques ainsi que la prise malignité, souvent diagnostiqués à un stade évolué. Compte tenu de
en charge thérapeutique. la rareté de cette entité et le peu de cas publiés, il est difficile de
Résultats : L’âge moyen au moment du diagnostic était de 51 ans conduire une étude randomisée permettant d’établir un consensus
avec un sexe ratio de 1. Les circonstances de découverte et les thérapeutique clair et contributif dans la prise en charge thérapeutique
éléments de prise en charge étaient : -Une HTA maligne dans un cas
avec un thrombus cave comme métastase. -Une lombalgie dans un
autre cas, la surrénalectomie sous célioscopie trouve un P131: Particularités de l’infection urinaire chez les patients
phéochromocytome avec 5 ganglions métastatiques. -Deux cas dans atteints de néoplasie de l’appareil urogénital
le cadre du suivi post-opératoire d’un pheochromocytome, cette H. Ben Ayed, T. Ben jmeaa, M. Koubaa, M. Gargouri, I. Chaabene, H.
récidive a intéressé la surrénale controlatérale chez une patiente et les Ben Hmida, Y. Mejdoub, E. Elleuch, M. Ben Jemaa
ganglions inter-aortico-cave dans les deux cas, l’exérèse chirurgicale Service des Maladies Infectieuses, CHU Hédi Chaker, Sfax
était difficile, le diagnostic était confirmé par biopsie. Le délai
d’apparition était de 6 et 13 ans. -Les deux derniers cas étaient révélés Introduction : L’infection urinaire (IU) est une pathologie fréquente et
d’emblée par des métastases, de localisation grêliques se manifestant habituellement bénigne chez le sujet immunocompétent. Cependant
par une occlusion intestinale aigüe dans un cas et médullaire elle peut engendrer des complications graves en cas de pathologie
responsable d’une paraplégie chez le second. La surrénalectomie sous-jacente ou d’immunodépression. L’objectif de notre étude était de
réalisée dans un second temps chez les deux patients confirme le déterminer les particularités épidémiologiques, cliniques et
caractère malin. Conclusion: La malignité du phéochromocytome ne thérapeutiques chez les patients atteints d’IU ayant une tumeur
se définit que par l’existence de métastases ou de récidives urogénitale (TUG).
néoplasiques. La chirurgie même au stade métastatique augmente la Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective ayant
survie. Cette survie est encore améliorée par la radiothérapie inclus tous les cas atteints de TUG et d’IU au service des maladies
métabolique à la 131I-MIBG indiquée comme traitement adjuvant ou infectieuses entre 2010 et 2015.
encore par une chimiothérapie réalisée en cas de tumeur non Résultats : Notre étude comportait 8 cas (1,5%) ayant un antécédent
opérable ou d’échec de la radiothérapie métabolique. La prise en de TUG et atteint d’IU parmi 525 cas d’IU. L’âge moyen était de 73,6
charge de ces patients nécessite donc une concertation ± 10,3 ans. Sept cas (87,5%) étaient de sexe masculin. Sept cas
multidisciplinaire étaient traités en milieu hospitalier (87,5%). Six cas avaient un
antécédent de chirurgie de l’appareil urinaire (75%). L’infection était
communautaire dans 7 cas (87,5%). Il s’agissait d’une pyélonéphrite
P130 : Carcinome sarcomatoïde de la vessie. A propos d’un cas aigue dans tous les cas. Une prostatite aigue était associée dans 2 cas
et revue de la littérature. (25%). Un sepsis sévère était survenu dans un cas (12,5%). La culture
F Noubigh1,2, A Mousli1,2, M A Chérif1,2, A Belaid1,2, F Benna1,2 de l’examen cytobactériologique des urines était positive à Klebsiella
(1) Service de Radiothérapie Institut Salah Azaiz. Tunis. (2) Faculté de Pneumoniae dans 4 cas (50%), Esherishia Coli dans 2 cas (25%),
Médecine de Tunis. Université Tunis EL MANAR. Enterococus Fecalis et Proteus Mirabilis dans un cas chacun. Ces
germes étaient multirésistants dans 7 cas (87,5%). La durée du
Introduction : La variante sarcomatoïde est un sous-type rare du traitement était de 18 ± 3 jours. L’évolution était marquée par la
carcinome urothélial de la vessie représentant 0.3% de tous les survenue de guérison dans 62,5 % des cas, de réinfection dans 25 %
cancers vésicaux. Cette entité est agressive et de mauvais pronostic des cas et de récidive dans 12,5 % des cas.
nécessitant une prise en charge thérapeutique personnalisé compte Conclusion : L’IU chez les sujets ayant une TUG revêt une forme
tenu de son potentiel évolutif. particulière caractérisée par sa gravité et par son évolution
Objectif : Rapporter un cas de carcinome sarcomatoide de la vessie imprévisible. Elle participe aussi à la sélection de souches multi
avec une revue de la littérature. résistantes engendrant ainsi des impacts néfastes aussi bien clinique
Observation : Un patient de 53 ans a eu une résection endoscopique qu’écologique. Par conséquents ces formes doivent être
d’une tumeur vésicale révélée une hématurie macroscopique. diagnostiquées et traitées à temps afin d’améliorer le pronostic.
L’examen anatomopathologique a conclu à un carcinome urothélial

75
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P132 : Ablation de tumeur rénale par radiofréquence : à propos à la cystoscopie avec résection endoscopique, et a été réalisée chez
d’un cas 98 % des patients. Le principal type histologique était le carcinome
M.A. Mseddi, A. Masmoudi, N. Rebaï, B. Mejdou, M. Bouassida, S. urothélial retrouvé chez 129 patients (93.5%).17 patients avaient une
Rekik, M. Fourati, W. Smaoui, A. Chaabouni, M. Hadj Slimane, M.N. tumeur localement avancé et ont bénéficié d’une chimiothérapie
Mhiri néoadjuvante et 58 patients étaient métastatiques d’emblée. La
Service d’Urologie, CHU Habib Bourguiba Sfax chirurgie radicale à été pratiqué chez 61 malades (43.3%), elle
consistait en une cystoprostatectomie totale dans 91.1% des cas et
Introduction: On assiste de nos jour au développement de nouvelles une pelvectomie antérieure dans 6.5 % des cas. Parmi les malades
techniques mini-invasives dans le traitement du cancer du rein. Parmi opérés, 35 (57.3%) ont reçu une chimiothérapie adjuvante.les tumeurs
ces techniques, on cite la radiofréquence qui permet de détruire les étaient classées pT3-4 chez 114patients (80%) et pN+ chez 60
cellules tumorales par génération de chaleur létale qui entraîne la malades (42.5%). La survie médiane était de 22 mois. La médiane de
nécrose tumorale en préservant au maximum le parenchyme rénal. survie sans progression était de 8 mois.
Nous rapportons le cas d’une patiente ayant une tumeur rénale de 34 Conclusion : Les tumeurs vésicales infiltrantes constituent une
mm traitée par radiofréquence. pathologie grave souvent diagnostiquée à un stade avancé en Tunisie.
Patients et méthodes: Il s’agit d’une patiente âgée de 82 ans Un traitement radical n’a été possible que chez un malade sur deux.
multitarée, qui présente une tumeur de 34 mm au niveau de la face Le retard de consultation et le manque de compliance au traitement
antérieure du rein gauche, une biopsie rénale scanno-guidée a sont des constantes.
confirmé le diagnostic de carcinome à cellule claires du rein grade 2
de Furhman. Un bilan d’extension par TDM est négatif et la tumeur
serait classé T1 N0 M0. La patiente a eu un traitement ablatif par P134 : Les tumeurs transitionnelles mixtes : Incidence et impact
radiofréquence sous sédation consciente. Une évaluation post sur le pronostic
procédurale a confirmé la nécrose de la tumeur avec une marge de A. Saadi1, A. Bouzouita1, W. Kerkeni1, M.H Rebai1, H. Ayed1, M.
sécurité de 5 à 10 mm. Cherif1, N. Sabbegh Znaidi2, A. Derouiche1, S. Rammeh2, M.R Ben
Résultats: L’efficacité oncologique du traitement des tumeurs rénales Slama1, M. Chebil1
par radiofréquence est à 90%, ce qui est équivalent à la chirurgie 1 : Service d’Urologie, Hôpital Charles Nicolle Tunis, 2 : Service
partielle. Son efficacité fonctionnelle est supérieure puisque la d’Anatomo-pathologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis
diminution du débit de filtration glomérulaire est de moins de 2%
contre 30% pour les néphrectomies partielles. Cependant, le taux de Introduction: Les tumeurs infiltrantes de la vessie sont dominées
complications bénignes et graves est similaire pour les deux essentiellement par le carcinome transitionnel. Il est caractérisé par sa
techniques avec une durée d’hospitalisation raccourcie pour les diversité histologique puisque il peut être isolé ou associé à d’autres
patients traités par radiofréquence. composantes non transitionnelles. Le but de notre étude est d’évaluer
Conclusion: La radiofréquence est une bonne alternative pour le l’incidence de ces composants et le pronostic de chacun de ces deux
traitement des petites tumeurs rénales chez les patients âgées avec groupes.
co morbidité importante. Elle s’avère être une technique efficace et Matériels et méthodes: Une étude rétrospective de 524 cystectomies
simple si des critères de sélection stricts sont respectés, et elle permet pour tumeur vésicale infiltrante, avec un curage ganglionnaire. Les
d’obtenir un contrôle local à long terme avec une morbidité minimale. tumeurs non transitionnelles ont été exclues. Les tumeurs
transitionnelles mixtes ont été classées en fonction des composants.
Le stade histologique, présence ou non de Cis et invasion lymphatique
P133  : L’expérience d’un centre tunisien dans les tumeurs et vasculaire a été noté. Les tumeurs transitionnelles pures et mixtes,
infiltrantes de la vessie : à propos de 141 cas de même grade histologique ont été compares.
M. Nasri, M. Ayadi, M. Neji, A. Mokrani, K. Meddeb, N. Cheraiet, Y. Résultats: Les tumeurs mixtes ont été retrouvées dans 10% des cas.
Yahyaoui, H. Raies, A. Mezlini Ils étaient associés dans tous les cas à une tumeur transitionnelle de
Institut Salah Azaiez Tunis haut grade. Les différentes composantes étaient par ordre de
fréquence : épidermoïde (45%), glandulaire (15%), sarcomatoide
Introduction et objectifs : Les tumeurs de la vessie (TV) sont les (1%), micropapillaire (1%), petites cellules (2%), et lymphoepitheliale
tumeurs les plus fréquentes des voies excrétrices urinaires. Le but de (1%). 11% des tumeurs avaient plus qu’une composante. La différence
ce travail est d’étudier les particularités épidémiologiques, cliniques, de stade pathologique entre les deux groupes était statistiquement
thérapeutiques ainsi qu’évolutives du cancer invasif de la vessie chez significative. Les formes mixtes, en particulier les formes avec
le patient tunisien. métaplasie épidermoide sont souvent associées à des tumeurs de
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective de 141 cas de tumeurs haut grade par rapport aux tumeurs pures. La présence d’autres
infiltrantes de la vessie traitées à l\’Institut Salah Azaïz de cancérologie composantes a été souvent associée à un Cis et à une invasion
en Tunisie de 2009 à 2013. lymphatique et vasculaire.
Résultats : L’âge moyen était de 63 ans, avec un sexe ratio égal à Conclusion: Les tumeurs mixtes sont fréquentes, souvent associées
14,6. Le principal facteur de risque retrouvé était le tabac dans 81.6 % à des tumeurs de haut grade et de stade avancé. La présence de ces
des cas. Le motif de consultation principal était l’hématurie chez 133 composants change le pronostic des tumeurs infiltrantes et impose
patients (94.3%). Le diagnostic de certitude a été posé le plus souvent une surveillance plus étroite.

76
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P135 : Valeur pronostique du P53, MiB1, PCNA, Bcl2, CERB2, un contingent sarcomatoide, infiltrant la musculeuse. Une Cysto-
EGFR, ACE, EMA dans les tumeurs vésicales  prostatectomie avec curage a été réalisée. A l’histologie, il s’agissait
J. Ayari, M. Balti, S. Ben Nasr, I. Labbouz, I. Msakni, H. Ben Mansour, d’un carcinome sarcomatoide infiltrant toutes les tuniques jusqu’à la
A. Haddaoui graisse péri-vésicale avec des ganglions envahis au curage. Une
service d’oncologie médicale , Hôpital militaire de Tunis Chimiothérapie adjuvante a été proposée en réunion de concertation
multidisciplinaire.
Introduction : Le cancer de la vessie est fréquent chez l’homme. Conclusion: Les carcinomes sarcomatoïdes de la vessie sont
L’objectif de cette étude était de déterminer de nouveaux facteurs considérés comme des tumeurs agressives, de haut grade de
histopronostique pour mieux classer les TV en étudiant l’expression de malignité, souvent diagnostiqués à un stade évolué. Compte tenu de
marqueurs en Immunohistochimie de 30 TV. la rareté de cette entité et le peu de cas publiés, il est difficile de
Patients et méthodes : Etude rétrospective de 30 TV traités à conduire une étude randomisée permettant d’établir un consensus
l’Hôpital Militaire De Tunis. Nous avons étudiés l’expression du p53, thérapeutique clair et contributif dans la prise en charge thérapeutique.
MIB1, PCNA, Bcl2, cerb2, EGFR, ACE et EMA sur toutes les pièces
en IHC et avons essayés d’établir une corrélation statistique entre
cette expression et le potentiel évolutif de la maladie. P137 : Tumeurs des voies excrétrices urinaires supérieures :
Résultats : L’âge moyen était de 68 ans (38 -84 ans). Le sex ratio de principaux facteurs pronostiques. D’après une série de 30
1/9. 10% étaient des néoplasies à faible potentiel de malignité, 56.7% patients et revue de la littérature.
des carcinomes de bas grade et 33.3% des carcinomes de haut grade. Chakroun.M1, Cherif.M1, Bouzouita.A1, Khemis M.A1, Kerkeni.W1,
Pour le stade : 20% étaient pTa, 56.6% pT1 et 23.4% pT2. Pour un Ayed.H1, Derouiche.A1, Ben Slama MR1, Chebil.M1: 1 : Service
délai moyen de suivi de 40.6 mois, on avait 9 récidives précoces (31%) d’urologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis.
et 15 récidives tardives un an après la résection (15/21 soit 71.5%). Le
taux de progression tumorale en stade et en grade était de 23.8%. 1 Introduction: Les tumeurs de la voie excrétrice urinaire supérieure
seul décès a été observé suite à une progression tumorale. L’étude de (TVEUS) sont rares et de mauvais pronostic. Du fait de leur relative
la valeur pronostique des différents marqueurs a montré que rareté, de leurs caractéristiques et comportement clinique
l’expression de PCNA et du MIB1 étaient corrélée à la récidive précoce hétérogènes, les données de la littérature pour guider la prise en
(p=0.010) et à la progression tumorale en stade et/ou en grade charge de ces patients sont pauvres.
(p=0.007). L’expression de cerb2 était corrélée au grade tumoral But: Décrire les principaux facteurs pronostiques avant et après
(p=0.007). La valeur pronostique des autres marqueurs n’a pas été traitement des TVEUS. Matériel et méthodes: Il s’agit d’une étude
prouvée. rétrospective descriptive qui a porté sur un effectif de 30 patients
Conclusion : Les marqueurs Mib1 et PCNA pourraient intervenir dans atteints de TVEUS, colligés durant une période de 7 ans entre janvier
le rythme de surveillance des patients voire même à indiquer un 2005 et Décembre 2011 au service d’urologie de l’hôpital Charles
traitement adjuvant par CT pour les tumeurs superficiels. La Nicolle de Tunis en Tunisie.
corrélation de cerb2 avec le grade tumoral pourrait servir à mieux Résultats: La moyenne d’âge était de 62 ans avec une prédominance
grade les TV précisément ceux de grade II. masculine. Le carcinome urothéliale représentait 90% des lésions,
contre 10% de carcinome épidermoide. Les tumeurs étaient infiltrantes
et de haut grades dans la majorité des cas. La durée moyenne de la
P136 : Carcinome sarcomatoïde de la vessie. A propos d’un cas surveillance était de 18 mois, avec une évolution marquée par 12
et revue de la littérature. récidives, 4 métastases, 3 décès, 8 pertes de vue et 12 bonnes
Noubigh F 1,2, Mousli A. 1,2, Chérif MA 1,2. Belaid A. 1,2, Benna F 1,2 évolutions. La survie globale, la survie sans récidive à 5 ans et les taux
1 : Service de Radiothérapie Institut Salah Azaiz. Tunis. 2 : Faculté de de survie sans métastase étaient respectivement de 70%, 19,79%,
Médecine de Tunis. Université Tunis EL MANAR. 77,76%. L’analyse a montré que le retard du diagnostic (P=0,0581) et
le type histologique (P=0,013) sont les principaux facteurs de survie de
Introduction : La variante sarcomatoïde est un sous-type rare du mauvais pronostic.
carcinome urothélial de la vessie représentant 0.3% de tous les Conclusion: L’identification et la compréhension des facteurs
cancers vésicaux. Cette entité est agressive et de mauvais pronostic pronostiques des TVEUS permettront une meilleure prise en charge
nécessitant une prise en charge thérapeutique personnalisé compte des patients
tenu de son potentiel évolutif.
Objectif: Rapporter un cas de carcinome sarcomatoide de la vessie
avec une revue de la littérature. P138 : TUMEURS NON UROTHELIALES DE LA VESSIE SUR 37
Observation : Un patient de 53 ans a eu une résection endoscopique PIECES DE CYSTECTOMIE
d’une tumeur vésicale révélée une hématurie macroscopique. Chakroun.M1, Bouzouita.A1, Kerkeni.W1, Bibi.M1 , Ayed.H1, Cherif.M1,
L’examen anatomopathologique a conclu à un carcinome urothélial Derouiche.A1, Ben Slama.MR1, , Chebil.M1
papillaire de haut grade infiltrant le chorion. Le patient a eu par la suite 1: Service d’urologie hôpital Charles Nicolle
six instillations de BCGthérapie. A L’imagerie de contrôle, quatre mois
plus tard, une récidive a été suspectée et confirmée par une nouvelle Objectifs : les tumeurs non urothéliales de la vessie forment un
résection endoscopique retrouvant carcinome urothélal massif avec groupe hétérogène de tumeurs rares (£ 5% de l’ensemble des

77
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

tumeurs vésicales). Nous rapportons 37 observations et discutons des patients avaient un SW entre 2 et 9, dix patients avaient un SWM entre
caractéristiques diagnostiques, thérapeutiques et pronostiques, de 2 et 7, sept patients avaient un score de Hough supérieur à 2.97 et
ces tumeurs souvent méconnues. sept patients avaient un Score de Helsinki supérieur à 8.5. La
Matériel et méthodes : entre 1989 et 2012, sur 433 cystectomies sensibilité et la spécificité étaient respectivement de 100% et 81 %
réalisées on trouve 37 tumeurs non urothéliales de la vessie. Les pour le SW, de 100% et 81 % pour le SWM, de 50% et 93 % pour le
dossiers cliniques des patients ont été analysés d’une façon score de Hough, et de 100% et 83 % pour le score d’Helsinki.
rétrospective. Les caractéristiques cliniques, anatomopathologiques, Conclusion : Le score d’Helsinki est un score simple et reproductible,
thérapeutiques et pronostiques de ces tumeurs exceptionnelles sont avec des critères moins subjectifs que ceux du système de Weiss.
rapportées. Notre étude a démontré, en comparant les différents scores, l’intérêt
Résultats : l’analyse rétrospective de nos 37 observations montre que de ce nouveau score. Néanmoins des études sur de plus larges
les tumeurs malignes d’origine épithéliale sont les plus fréquentes populations tumorales restent nécessaires afin de valider nos résultats
(97,3% des cas), dominées par le carcinome épidermoïde (59,45%),
suivi par l’adénocarcinome primitif de la vessie (16,21%), la tumeur
neuro-endocrine à petites cellules (8,1%) et le carcinome P140 : Cancer de la prostate : corrélation des scores de Gleason
sarcomatoïde (5,4%). Les tumeurs malignes non épithéliales entre les biopsies et les pièces opératoires
constituent 2,7% des tumeurs malignes non urothéliales de la vessie Chakroun.M1, A. Bouzouita1, W. Kerkeni1, Mrad Dali.K1, H. Ayed1, M.
diagnostiquées dans notre service. Il s’agit d’un léiomyosarcome. cherif1, A. Derouiche1, M.R. Ben slama1, M. Chebil1
Dans la totalité des tumeurs malignes, le signe d’appel était une 1: Service d’urologie, Hôpital Charles Nicolle, Tunis.
hématurie macroscopique. Le diagnostic était fait dans tous les cas à
un stade évolué de la maladie (T3 au moins). La cystectomie totale Introduction : Le score de Gleason est le critère histopronostique le
était réalisée dans tous les cas. Une évolution favorable était observée plus utilisé dans le cancer de la prostate car il évalue l’agressivité et
chez près d’un tiers des patients (32,43%) avec un suivi moyen de l’évolutivité de ce cancer.
30,43 mois (12 à 156 mois). La médiane de survie des patients ayant But : Le but de ce travail rétrospectif était d’évaluer la corrélation entre
eu une évolution défavorable était de 9 mois (2-14 mois). les scores de Gleason des biopsies et des pièces opératoires.
Conclusion : les tumeurs malignes non urothéliales primitives de la Patients et méthodes : C’est une étude rétrospective concernant 40
vessie sont rares et agressives. Ces tumeurs sont le plus souvent patients traités pour cancer de la prostate par prostatectomie radicale
infiltrantes au moment du diagnostic et de mauvais pronostic malgré et chez qui le diagnostic avec score de Gleason avait été posé à la fois
un traitement chirurgical. sur les biopsies et la pièce opératoire.
Résultats : La corrélation entre le score de Gleason de la biopsie et
celui de la pièce était parfaite dans 35% des cas. Au total 22,5% des
P139  : Scores prédictifs de malignité des tumeurs cortico- scores de Gleason étaient surévalués tandis que 42,5% étaient sous-
surrénaliennes: Le système de Weiss est-il insuffisant ? évalués. La corrélation pouvait être considérée comme bonne pour les
Chakroun.M1, Ben Rhouma.S1, Gargouri.MM1, Saadi.A1, Sellami.A1, cancers peu différenciés. Elle paraissait en revanche moins bonne
Chlif.M1, Nouira.Y1 pour les cancers bien et moyennement différenciés. En regroupant les
1: Service d’urologie hôpital la Rabta, Tunis. patients selon les groupes bien, moyennement ou peu différencié, la
corrélation entre le score de Gleason biopsique et celui de la pièce
Objectif : En l’absence de métastase, d’invasion locorégionale ou de opératoire passait de 35% à 55%.
récidive, le diagnostic de malignité des tumeurs cortico-surrénaliennes Conclusion: Le score de Gleason biopsique ne reflète pas toujours le
pose un problème pour le clinicien et le pathologiste. Un nouveau score de Gleason de la pièce de prostatectomie, en particulier dans
score (Helsinki) vient d’être récemment proposé, basé sur l’indice de les groupes bien et moyennement différenciés. Le classement des
prolifération, la nécrose et les mitoses, avec l’utilisation du marqueur patients selon les trois groupes distincts du degré de différenciation
KI67. L’objectif est d’évaluer le score d’Helsinki comparativement aux augmenterait la corrélation entre le score de Gleason biopsique et
autres scores classiquement utilisés (Système de Weiss celui de la pièce opératoire.
essentiellement).
Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 50 patients
opérés pour des tumeurs de la corticosurrénale. Une relecture des P141 : Tumeurs neuroendocrines primitives de la vessie : A
lames avec étude immuno-histochimique utilisant l’anticorps KI67 a propos de 8 cas.
été pratiquée. Les scores de Weiss (SW), Weiss modifié (SWM), Mehdi Bouassida1, Brahim Majdoub1, Ahmed Chaabouni1, Omar
Hough et d’Helsinki ont été calculés et corrélés avec le diagnostic final Kammoun1, Jihen Feki2, Nabil Toumi2, Mounir Frikha2, Wafa Mnejja3,
réalisé tout au long du suivi. Les résultats ont été analysés grâce au Wissem Siala3, Jamel Daoud3, Mohamed Fourati1, Nouri Rebai1,
logiciel SPSS (version 20) à l’aide des courbes de ROC. Mourad Hadj Slimen1, Mohamed Nabil Mhiri1.
Résultats: L’âge moyen était de 46,5 ans avec prédominance 1 : Service d’Urologie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie.
féminine. La symptomatologie était dominée par les troubles 2 : Service d’oncologie médicale, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax,
endocriniens. Une hypokaliémie était présente dans 60% des cas. Tunisie.
Après un recul moyen de 8 ans, des métastases ont été rapportées 3 : Service de radiothérapie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie.
chez 3 patients et une récidive locale chez 2 autres patients. Dix

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Introduction : Les tumeurs neuroendocrines (TNE) sont rares au tomodensitométrie pour la détection de l’atteinte surrénalienne était de
niveau de l’appareil urinaire. Elles ne représentent que 0.5 à 1 % de 50%; sa spécificité de 89%. Les valeurs prédictives positives et
toutes les tumeurs vésicales et sont dominées par les carcinomes à négatives étaient respectivement de 44% et 91%. La confirmation de
petites cellules (CPC). Ces tumeurs peuvent être pures ou associés à l’atteinte surrénalienne était histologique sur la pièce de néphrectomie
une autre composante glandulaire. Notre objectif a été d’analyser les élargie. Seulement 2 de nos patients sont toujours en vie. Pour les 8
principales caractéristiques cliniques, anatomopathologiques, autres patients, la survie moyenne a été de 13 mois avec des
thérapeutiques, et évolutives de ces tumeurs. extrêmes allant de 3 à 55 mois.
Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective, intéressant 8 Conclusion : L’atteinte surrénalienne au cours de l’adénocarcinome
cas de tumeurs neuroendocrines vésicales colligées dans le service rénal est rare. Sa fréquence, son diagnostic et son traitement ont
d’urologie du CHU Habib Bourguiba de Sfax. beaucoup évolué grâce à la radiologie. Cependant, le pronostic de
Résultats : L’âge moyen était de 61 ans. 75% des patients étaient des cette localisation demeure très réservé.
fumeurs. Le motif de consultation le plus fréquent était l’hématurie
notée dans 87.5%. La cystoscopie a montré une tumeur d’aspect
solide et unifocale localisée au niveau du trigone dans 50% des cas. P143  : Prise en charge des tumeurs rénales chez le sujet
Le diagnostic a été porté sur pièce de cystectomie dans 2 cas et sur octogénaire
matériel de résection endoscopique dans 6 cas: 5 cas de CPC purs et Walid Smaoui, Mehdi Bouassida, Omar Kammoun, Talel Touaiti,
3 cas de TNE mixtes associant un contingent urothélial. A l’étude Mourad Hadj Slimen, Nouri Rebai, Mohamed Nabil Mhiri.
immunohistochimique, la composante neuroendocrine était positive Service d’urologie CHU Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie.
pour le NSE (100%), la chromogranine (87.5%) et la synaptophysine
(62.5%). La tumeur était métastatique au moment du diagnostic au Introduction : L’augmentation concomitante de l’espérance de vie et de
niveau du foie dans 1 cas (12,5%). Le traitement a consisté en une l’incidence des tumeurs rénales va contribuer dans les prochaines
chimiothérapie seule chez 3 patients, une cystoprostatectomie totale années à une augmentation du taux d’incidence des cancers du rein
suivie d’une radiothérapie sur des métastases osseuses chez un chez les sujets âgés de plus de 80 ans.
patient, une cystectomie partielle suivie d’une chimio-radiothérapie Notre but est d’étudier les caractéristiques cliniques, thérapeutiques et
concomitante chez un patient ; 3 patients ont eu seulement une évolutives de l’adénocarcinome rénal chez le sujet âgé de 80 ans et
résection endoscopique de leur tumeur. L’évolution était marquée par plus.
l’apparition rapide des métastases et le décès dans un délai moyen de Matériel et méthodes : Entre 1982 et 2014, 235 cas de tumeurs du rein
11 mois sauf pour un seul cas où la survie était de 57 mois. tous âges confondus ont été pris en charge dans notre département.
Conclusion : Les TNE de la vessie sont de mauvais pronostic et Parmi eux, 14 étaient âgés de 80 ans et plus (6%). Nous avons
souvent diagnostiquées à un stade évolué. Leur diagnostic est basé analysé rétrospectivement les particularités de ces dossiers.
sur l’étude immunohistochimique. Le traitement doit associer une Résultats : L’âge moyen était de 82 ans avec des extrêmes allant de
chimiothérapie néo-adjuvante à la chirurgie pour obtenir de meilleurs 80 à 90 ans. Le sexe ratio (M/F) était de 2,5. Une ou plusieurs tares
résultats. ont été retrouvées chez tous les patients. Les facteurs de comorbidités
cardiovasculaires étaient les plus prédominants (85.7% des cas). La
découverte était fortuite dans 28,6% des cas et devant une
P142 : Atteinte surrénalienne ipsilatérale d’un adénocarcinome symptomatologie classique (hématurie) dans le reste des cas. Deux
rénal : à propos de 10 cas. patients étaient porteurs de tumeurs rénales bilatérales. La tumeur
Mehdi Bouassida, Talel Touaiti, Sami Rekik, Omar Kammoun, était de densité tissulaire dans 15 cas et d’aspect kystique (Bosniak
Mohamed Fourati, Nouri Rebai, Mourad Hadj Slimen, Mohamed Nabil IV) dans un cas. L’évaluation pré-anesthésique a réparti nos patients
Mhiri. en : ASA I-II (6 cas soit 42,9%), ASA III-IV (8 cas soit 57,1%). Onze
Service d’Urologie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie. patients ont pu être opérés (10 néphrectomies élargies et une
néphrectomie partielle). L’abstention thérapeutique a été prônée chez
Introduction: L’atteinte surrénalienne au cours de l’adénocarcinome les 3 patients restants devant une co-morbidité évoluée. Aucun
rénal est rare. Elle présente un double problème: diagnostique et incident majeur per opératoire ou post opératoire immédiat n’a été
thérapeutique. Elle conditionne en grande partie le pronostic. Notre noté. La morbidité postopératoire précoce a été évaluée à 27.3%. La
objectif a été d’étudier les caractéristiques de cette localisation et mortalité péri-opératoire était nulle. L’évolution postopératoire tardive
d’évaluer la pertinence de la surrénalectomie dans le traitement de était marquée par une aggravation de la fonction rénale chez 6
l’adénocarcinome rénal. patients et l’apparition de métastases viscérales dans 3 cas.
Matériel et Méthodes: Notre étude est rétrospective s’étalant sur une Conclusion : L’âge chronologique ne représente plus une contre-
période de 28 ans (1982 à 2012). Durant cette période, et sur un total indication au traitement chirurgical du cancer du rein ; c’est plutôt l’âge
de 211 cas d’adénocarcinome rénal colligés, nous nous sommes physiologique représenté par les facteurs de comorbidités et le bilan
intéressés à l’étude de dix cas d’adénocarcinome rénal avec atteinte d’extension locorégional de la tumeur qui influent le pronostic du
surrénalienne ipsilatérale. cancer du rein chez le sujet octogénaire.
Résultats : L’âge moyen de découverte était de 55 ans. Tous nos
patients étaient de sexe masculin. Ces tumeurs étaient
symptomatiques dans 90% des cas. La sensibilité de la

79
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P144 : Cancer du rein d’aspect kystique de l’adulte : A propos de neuroendocrine d’origine ectodermique se développant aux dépens
12 cas. des tissus chromaffines. Dans 90% des cas, le phéochromocytome est
Mehdi Bouassida, Omar Kammoun, Ahmed Chaabouni, Brahim de siège surrénalien et dans 10% il est extrasurrénalien. Dans ce cas,
Majdoub, Mohamed Fourati, Nouri Rebai, Mourad Hadj Slimen, il peut être localisé au niveau des chaînes ganglionnaires
Mohamed Nabil Mhiri. sympathiques para-vertébrales. On se propose d’étudier les aspects
Service d’Urologie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie. cliniques, radiologiques et thérapeutiques de ces tumeurs ectopiques.
Matériel et Méthodes : Notre étude est rétrospective portant sur quatre
Introduction: les cancers du rein d’aspect kystique sont une entité patients opérés dans le service d’Urologie du CHU Habib Bourguiba
particulière des tumeurs rénales qui ont en commun l’aspect kystique de Sfax pour phéochromocytome ectopique.
à l’imagerie, mais qui peuvent avoir différentes manifestations Résultats : Tous nos patients étaient de sexe féminin. L’âge moyen
cliniques et prendre plusieurs formes anatomopathologiques. Notre était de 34 ans (17-71 ans). La localisation de la tumeur était pré-cave
objectif a été de décrire les caractéristiques épidémiologiques, droite dans deux cas, latéro-aortique gauche dans un cas et au niveau
cliniques, radiologique et anatomopathologiques des cancers du rein du pédicule rénal droit dans un cas. Le mode de révélation était
d’aspect kystique. univoque dans tous les cas, associant céphalées, bouffées
Matériel et méthode: Etude descriptive rétrospective de 12 vasomotrices et crises paroxystiques hypertensives. Le diagnostic a
observations de cancer du rein d’aspect kystique chez l’adulte et ceci été suggéré par le dosage des dérivés méthoxylés et le scanner
parmi une série de 235 cas de cancer du rein colligés entre 1982 et réalisé chez tous nos patients et qui a montré une tumeur rétro
2014. péritonéale de densité tissulaire, se rehaussant de façon hétérogène
Résultats: l’âge moyen des patients était de 64 ans. Le sexe ratio était et précoce après injection de produit de contraste. Une IRM a été
de 2/1. La découverte était fortuite dans 25% des cas. La douleur réalisée dans un seul cas, objectivant une lésion rétropéritonéale du
lombaire était le mode de révélation le plus fréquent (9 cas). Les pédicule rénal avec un isosignal en Tl et un hypersignal en T2,
explorations radiologiques avaient montré la présence de 13 tumeurs rehaussée après injection de Gadolinium. Le diamètre moyen de la
d’aspect kystique dont une bifocale. La TDM et IRM ont permis de tumeur était de 65mm (30-120mm). Après préparation médicale, tous
classer les tumeurs selon la classification de Bosniak. Nous avons les patients ont été opérés et une exérèse complète de la tumeur a été
noté une seule tumeur classée Bosniak IIf, 4 tumeurs classées réalisée sans incident, hormis quelques accès hypertensifs et de
Bosniak III, et 8 tumeurs classées Bosniak IV. Tous les patients ont tachycardie per-opératoires. Le diagnostic de certitude a été
bénéficié d’un traitement chirurgical : Une néphrectomie élargie (9 histologique. L’évolution était favorable dans tous les cas avec
cas), une néphrectomie partielle (2 cas), et une tumorectomie (1 cas). absence de complication et de récidive tumorale, avec un recul moyen
Nous avons noté 5 tumeurs de stade T1 a, 5 tumeurs de stade T2, 2 de 25 mois (11-49).
tumeurs de stade T3a et une tumeur de stade T4. Pour Conclusion : Les phéochromocytomes extrasurrénaliens sont rares.
l’envahissement ganglionnaire, 6 tumeurs étaient N0, une tumeur était Leur diagnostic doit être évoqué devant le tableau clinique et
N+ et 6 tumeurs étaient Nx. Les études anatomopathologiques des biologique d’un phéochromocytome avec absence de tumeur
pièces opératoires ont conclu à un carcinome à cellules claires dans 5 surrénalienne. La TDM et I’IRM permettent souvent de localiser ces
cas, un carcinome tubulopapillaire dans 5 cas, un carcinome kystique tumeurs, autrement, la scintigraphie à la MIBG est indiquée. Le
multiloculaire à cellules claires dans 2 cas et un seul cas de carcinome traitement est chirurgical et le suivi à long terme est indispensable.
sarcomatoide. Le grade II de Furhman était le plus prédominant (9
cas). L’évolution a été marquée par l’apparition d’une récidive
tumorale loco régionale associée à de multiples nodules pulmonaires P146  : Caractéristiques épidémiologiques, cliniques,
secondaires chez un seul patient. thérapeutiques et évolutives du cancer de la vessie chez la
Conclusion : Les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et femme Tunisienne. A propos de 64 cas
anatomopathologiques du cancer du rein d’aspect kystique sont celles Saadi A, Cherif M, Bouzouita A, Kerkeni W, Dimassi H, Ayed H,
du cancer du rein de l’adulte. Néanmoins, il serait le plus souvent de Derouiche A, Ben Slama M.R, Chebil M
bas stade et de bas grade avec un meilleur pronostic relatif. Le Service d’urologie de l’hôpital Charles Nicolle, Tunis.
système de classification de Bosniak est actuellement le seul outil
diagnostique préopératoire qui a fait ses preuves dans la gestion de Introduction : Le cancer de la vessie est un cancer fréquent dont
ces masses kystiques. l’incidence, la présentation clinique ainsi que l’évolutivité paraissent
variables en fonction du sexe.
Patients et méthodes : Etude rétrospective de 64 cas féminins de
P145  : Les localisations extra-surrénaliennes du cancer de vessie colligés sur une période de 7ans (de Janvier 2003 à
phéochromocytome : à propos de 4 cas. Décembre 2009). A travers cette étude nous avons dressé le profil
Mehdi Bouassida, Omar kammoun, Amine Zouari, Ahmed Chaabouni, épidémiologique du cancer de la vessie chez la femme en Tunisie puis
Mohamed Fourati, Nouri Rebai, Mourad Hadj Slimen, Mohamed Nabil avons étudié ses caractéristiques cliniques, thérapeutiques et
Mhiri. évolutives.
Service d’Urologie, Hôpital Habib Bourguiba, Sfax, Tunisie. Résultats : L’âge moyen des patientes était de 67,9 ans. L’exposition
tabagique est retrouvée chez 52,8% des patientes. Le délai du
Introduction : Le phéochromocytome extra-surrénalien est une tumeur diagnostic positif de la tumeur était en moyenne de 6,34 mois.

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

L’hématurie macroscopique était le signe fonctionnel majeur, présent Résultats : La scintigraphie a fortement orienté le diagnostic dans 58
dans 88,9% des cas. Concernant l’aspect endoscopique, la tumeur % des cas (11/19). Les métastases initialement révélées sont:
était d’aspect solide dans 88,2% des cas de TVIM et d’aspect ostéomédullaires dans 5 cas, hépatiques dans 2 cas et ganglionnaire
papillaire dans 66,7% des cas de TVNIM. L’atteinte était multifocale sus-claviculaire gauche dans 1 cas. La majorité des localisations
dans plus que la moitié des cas (51,56%). La résection endoscopique étaient abdomino-pelviennes (81 %). En post thérapeutique, elle a
a été jugée complète dans 72,6% des cas et faite à but biopsique dans objectivé une rémission totale dans 46 % des cas (6/13). Pour les 7
8,1% des cas. Le type histologique était un carcinome urothélial dans autres cas, elle a guidé une prise en charge spécialisée jusqu’à la
95,17% des cas, infiltrant dans 28,8% des cas. Les TVNIM étaient régression totale de la masse tumorale ou sa réduction. Elle a
surtout de stade pT1. 80,95 % des TVNIM ont eu un traitement également écarté le diagnostic de récidive tumorale dans 82 % des
adjuvant, par BCGthérapie dans 71,4% des cas et par la Mitomicyne cas (9/11).
C chez 5 patientes. Le taux de récidive des TVNIM était de 61,9%, Conclusion : Il existe plusieurs « profils » différents de neuroblastome
celui de la progression tumorale n’était que de 9,52% .Pour les TVIM qui varient du pronostic favorable (taux de guérison supérieurs à 80%)
(17 cas), un traitement palliatif a été proposé chez 3 patientes. La au pronostic très sévère (taux de guérison inférieurs à 30% avec une
pelvectomie antérieure a été pratiquée chez cinq patientes, la évolution tumorale rapidement progressive et fatale malgré
dérivation était de type Bricker chez 4 patientes et à type l’association des thérapeutiques les plus intensives). La scintigraphie
d’urétérostomie cutanée dans un cas. Une sixième patiente a eu une à la 123I- MIBG est une méthode simple, fiable, peu irradiante et peu
cystectomie sans hystérectomie avec confection d’une néo-vessie. invasive pour évaluer le volume tumoral à court et à long terme.
Les 3 patientes ayant une tumeur non urothéliale ont toutes eu un
traitement radical. Les complications postopératoires étaient dues soit
à un lâchage soit à une sténose de l’anastomose uro-digestive ou uro- P148  : Rechute précoce de médulloblastome chez l’enfant:
cutanée. Trois patientes ont eu une évolution favorable avec un recul problème de dose en radiothérapie ou problème de pronostic ?
de 2 à 5 ans. La patiente qui a eu une dérivation interne n’a pas S. Tbessi, N. Bouzid, N. Bouaouina
présenté de récidive. Conclusion : Les tumeurs vésicales ont une Service de Radiothérapie, CHU Farhat Hached Sousse
incidence faible chez la femme tunisienne malgré l’augmentation de
l’exposition tabagique. Les métrorragies post-ménopausiques peuvent Introduction : Le médulloblastome est une tumeur
retarder le diagnostic d’une hématurie et donc de tumeur vésicale. Le neuroectodermique primitive maligne, il représente 20% des tumeurs
nombre de patientes ayant eu un traitement radical était faible du fait cérébrales et survient dans 2/3 des cas chez l’enfant. Son pronostic a
des perdues de vue, des refus de chirurgie, et des patientes récusées été modifié depuis l’introduction de la radiothérapie et la
par les anesthésistes. Dans notre série, le pronostic est réservé du fait chimiothérapie postopératoires. Les rechutes posent un grand
de l’âge élevé, du retard diagnostic. Le type histologique conditionne problème. Les auteurs rapportent un cas de rechute locale et extra
également ce pronostic. Le seul paramètre de mauvais pronostic névraxique précoce d’un médulloblastome traité au service de
qu’on peut améliorer est le délai du diagnostic positif. radiothérapie de Sousse.
Observation : Il s’agissait d’un enfant de 4 ans aux antécédents
Les cancers pédiatriques familiaux de tumeurs cérébrales qui présentait un syndrome
d’hypertension intracrânienne avec trouble de la marche et torticolis
d’aggravation progressive explorés en urgence par un scanner
P147  : Apport de la scintigraphie à la 123I-MIBG dans cérébral qui a objectivé un processus vermien de 23*15*18 mm
l’exploration des Neuroblastomes refoulant le quatrième ventricule. Le bilan d’extension a été complété
L. Zaabar1,3, D. Ben Sellem1,3, A. Sellem2,3, H. Hammami2,3 par une IRM cérébro-médullaire montrant un aspect de
1: Service de Médecine Nucléaire, Institut Salah Azaiez, 2 : Service de médulloblastome vermien de 2 cm avec extension sub arachnoïdienne
Médecine Nucléaire, Hôpital militaire principal d’instruction de Tunis, lepto méningée encéphalique et médullaire et une ponction lombaire
3: Faculté de Médecine de Tunis revenue positive. Il a eu une exérèse chirurgicale incomplète.
L’histologie a confirmé le diagnostic de médulloblastome. En adjuvant,
Introduction : Les neuroblastomes sont des tumeurs neuroblastiques il a eu 5 cures de chimiothérapie type VP16-Carboplatine avec
malignes d’une extrême hétérogénéité. La stratégie thérapeutique progression clinique et radiologique. Il a eu par la suite une
diffère selon la stadification clinique et pronostique. La scintigraphie à radiothérapie sur l’axe cérébrospinal à la dose de 36 Gray(Gy) avec un
la méta-iodo-benzyl-guanidine marquée à l’Iode 123 (123I-MIBG ) est boost sur la fosse postérieure jusqu’à 54Gy avec nette amélioration
largement indiquée pour l’exploration des neuroblastomes. clinique et stabilité radiologique à l’IRM. Il s’est présenté 13 mois plus
Objectifs  : Évaluer le rôle de la scintigraphie à la méta- tard en rechute locale et métastatique au niveau sacré et les parties
iodobenzylguanidine marquée à l’Iode 123 (123I-MIBG) dans le bilan molles des deux fesses. La décision thérapeutique était de délivrer
initial et dans le suivi des neuroblastomes. 20Gy en 10 séances sur la masse sacrée mais le patient est décédé
Matériels et méthodes : Analyse rétrospective incluant 31 enfants (16 avant de démarrer sa radiothérapie dans un tableau d’engagement
garçons et 15 filles), âgés de 2 mois à 14 ans (âge moyen 42,42+/- cérébral.
40,4 mois). Au total 43 scintigraphies ont été réalisées : 19 initiales, 13 Conclusion : La rechute extra névraxique du médulloblastome est
pour l\’évaluation de la réponse thérapeutique et 11 à la recherche de une évolution redoutable qui majore son pronostic, elle survient chez
récidive tumorale. 10 à 15 % des patients et la localisation la plus fréquente est l’os. Elle

81
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

est associée dans la plupart des cas à un âge plus jeune, au sexe tronc cérébral de l’enfant. Elles posent un problème diagnostic sur le
masculin et surtout à l’extension sub arachnoidienne au moment du grade tumoral, et thérapeutique par leurs localisations. Il s’agissait
diagnostic. Elle nécessite une prise en charge multidisciplinaire. d’une étude rétrospective et descriptive, réalisée entre Janvier 2010 et
Décembre 2014 : 5 cas de tumeurs du tronc cérébral chez l’enfant ont
été traitées dans notre service. La moyenne d’âge était de 11 ans,
P149 : Prise en charge du néphroblastome avec une prédominance masculine (sex-ratio à 1.5). Le délai de
M. Bahri1, M. Bohli1, H. Ben Salah1, T. Boudawara2, M. Frikha3, J. consultation variait de 4 jours à 9 mois. La symptomatologie était faite
Daoud1 de syndrome cérébelleux dans deux cas, d’hémiparésie dans deux
1 : Service de radiothérapie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, 2 : Service cas, de syndrome d’hypertension intra crânienne dans un cas et une
d’anatomopathologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax, 3 : Service de atteinte des nefs crâniens dans deux cas. Tous nos patients ont
carcinologie médicale, CHU Habib Bourguiba, Sfax bénéficié d’une imagerie par résonance magnétique (IRM), qui a
montré un aspect de gliome infiltrant du tronc cérébral chez tous les
Introduction : Le néphroblastome est une tumeur maligne du rein patients. Aucun malade n’a bénéficié de biopsie. Tous les patients ont
développée aux dépens du tissu rénal embryonnaire. Elle représente bénéficié d’une radiothérapie conformationelle, associée à une
plus que 90 % des tumeurs rénales malignes de l’enfant. Son chimiothérapie dans trois cas, une dérivation ventriculo-péritonéale a
pronostic s’est amélioré grâce à l’amélioration des techniques été faite chez un malade. L’évolution était marquée par une rémission
chirurgicales, le progrès de la chimiothérapie et de la radiothérapie. complète dans un cas, avec un recul de trois ans, un décès dans un
Notre objectif est de Déterminer les caractéristiques cliniques, cas après 5 mois, rechute locale dans un cas, un cas est en cours de
épidémiologiques et les résultats thérapeutiques des traitement et un cas était perdu de vue.
néphroblastomes de l’enfant.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective concernant
11 patients suivis et traités pour néphroblastome, au service de P151  : Le carcinome papillaire de la thyroïde: Une cause
radiothérapie du CHU Habib Bourguiba de Sfax entre 1993 et 2011. inhabituelle de dyspnée chez l’enfant
Nous avons recueilli les données épidémiologiques, cliniques et C. Regaieg1, Y. Belfitouri1, R. Guirat1, M. Sellami2, N. Abid3, A. Ghorbel2,
thérapeutiques pour chaque patient. T. Boudaouara3, I. Chabchoub1, M. Hachicha1
Résultats : L’âge moyen des patients était de 5 ans, avec une 1 : Service de Pédiatrie, CHU Hédi Chaker, Sfax, 2 : Service d’ORL,
prédominance féminine (63%). Un patient avait une malformation EPS Habib Bourguiba, Sfax, 3 : Laboratoire d’anatomopathologie,
congénitale à type de syndrome de Turner. Les circonstances de EPS Habib Bourguiba, Sfax
découverte étaient une masse abdominale dans 45% des cas, des
douleurs abdominales dans 36% des cas et une fièvre dans 27% des Introduction et objectifs : Le carcinome thyroïdien de l’enfant est une
cas. Les tumeurs ont été classées selon la classification de la Société pathologie rare (1,5 % des tumeurs de l’enfant). Le carcinome
internationale d’oncologie pédiatrique: stade II chez 1 patient, stade II papillaire représente le type histologique le plus fréquent. Il guérit dans
chez 3 patients, stade III chez 5 patients et stade IV poumon chez 2 plus de 90 % des cas après chirurgie et traitement à l’iode radioactif.
patients. Dix patients ont eu une chimiothérapie préopératoire type AV Notre objectif est d’analyser les particularités du cancer de la thyroïde
(Oncovin-Actinomycine) ou AVE (Oncovin-Actinomycine- chez l’enfant essentiellement d’un point de vue diagnostique et
Farmorubicine). Une chimiothérapie adjuvante a été indiquée pour thérapeutique.
tous les patients. Tous les patients ont eu une radiothérapie, à la dose Patients et méthodes : Nous rapportons une observation pédiatrique
moyenne de 24Gy (15-30Gy). Une irradiation de la loge rénale a été de cancer thyroïdien particulièrement agressif.
pratiquée dans 72% des cas et abdominale dans 18%. Deux patients Résultats: T… garçon âgé de 5 ans, a été hospitalisé pour dyspnée
ont eu une radiothérapie pulmonaire. Aucune complication post- et toux évoluant depuis 15j. L’anamnèse a noté la présence d’un goitre
radique n’a été objectivé. Le recul moyen était de 43 mois. Trois augmentant rapidement de volume. L’examen a trouvé un goitre
récidives ont été notés (ganglionnaire, pulmonaire et hépatique) après irrégulier dure, fixe, des adénopathies jugulo-carotidiennes bilatérales
un délai variant entre 1 mois et 4 ans et demi. Deux patients sont et spinales droites fermes et mobiles. La radiographie thoracique a
décédés. La médiane de survie était de 52 mois. objectivé l’aspect en lâcher de ballons en faveur de métastases
Conclusion : Le néphroblastome touche l’enfant jeune, c’est une pulmonaires. Le scanner cervico-thoraco-abdominal a montré un
tumeur à évolution rapide. La chimiothérapie préopératoire et aspect d’un carcinome thyroïdien invasif avec adénopathies
postopératoire, la néphrectomie et la radiothérapie ont permis locorégionales bilatérales et métastases pulmonaires. Le bilan
l’amélioration des résultats. thyroïdien était en faveur d’une hypothyroïdie fruste. Le dosage de la
calcitonine était normal, alors que le taux de la thyroglobuline était
élevé. La biopsie ganglionnaire était en faveur d’une métastase
P150 : Les tumeurs du tronc cérébral chez l’enfant ganglionnaire d’un carcinome papillaire de la thyroïde, confirmé par la
S. Belheiri, M. Houjjami, K. Issara, S. Sahraoui, Z. Bouchbika, N. biopsie thyroïdienne. Le traitement a consisté en une thyroïdectomie
Benchekroun, H. Jouhaddi, N. Tawfiq, A. Benider totale associée à un curage ganglionnaire en attendant la
CHU Ibn Rochd Casablanca chimiothérapie.
Conclusion : Le cancer thyroïdien de l’enfant a un potentiel agressif,
Les tumeurs du tronc cérébral représentent 10à 15% des tumeurs du avec une fréquence élevée des métastases locales et à distance

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témoignant de formes particulièrement agressives par rapport à la P153  : Les néphroblastomes : étude anatomoclinique et
population adulte. Cette agressivité locale ne peut que soulever des histopronostique
interrogations quant à la nécessité de mettre en œuvre des moyens de A. Aloui, R. Doghri, F. Fdhila, I. Abbes, L. Charfi, M. Driss, K. Mrad
dépistage précoce visant les enfants à risque. Seul un geste Département de cytologie et d’anatomopathologie, Institut Salah
thérapeutique adapté au staging de la tumeur permet d’obtenir des Azaiez, Tunis
taux de rémission élevés.
Introduction : Le néphroblastome est la tumeur rénale la plus
fréquente de l’enfant. Son évolution a été améliorée grâce à une prise
P152  : Étude rétrospective épidémio-clinique des tumeurs en charge multidisciplinaire. Le défi actuel est d’améliorer le pronostic
abdomino-pelviennes de l’enfant à propos de 37 cas et de réduire les séquelles thérapeutiques. Le but de ce travail était de
L. Gargouri1, C. Regaieg1, S. Ammar2, H. Zitouni2, I. Majdoub1, B. déterminer les facteurs pronostiques les plus significatifs pour mieux
Maalej1, F. Safi1, M. Wali1, H. Fourati3, Y. Hentati3, E. Daoud3, Z. Mnif3, adapter le traitement.
R. Mhiri2, A. Mahfoudh1 Méthodes : Analyse rétrospective d’une série consécutive de 42
1 : Service de pédiatrie urgence et réanimation, Hôpital Hédi Chaker pièces de néphrectomies chez des enfants porteurs de
Sfax, 2 : Service de chirurgie pédiatrique, Hôpital Hédi Chaker, Sfax, néphroblastome colligés au service d’Anatomie Pathologique de
3 : Service de radiologie Hôpital Hédi Chaker Sfax l’Institut Salah Azaiez de Tunis pour la période allant de janvier 2001 à
décembre 2010. Notre étude a consisté en une relecture des lames
Introduction et objectifs: Les tumeurs abdomino-pelviennes (TAP) pour (1) confirmer le diagnostic de néphroblastome, (2) classer la
chez l’enfant sont variables en fonction de l’âge et de l’organe atteint. tumeur selon les critères de la SIOP 2001 (3) analyser les facteurs
La prise en charge et le pronostic dépendent du caractère bénin ou pronostiques. Les analyses statistiques ont été réalisées par la
malin. Notre objectif est de déterminer les particularités méthode de Kaplan-Meier et par la régression de Cox.
épidémiologiques, cliniques ainsi que les méthodes de traitement Résultats : L’âge moyen était de 38 mois. Les néphroblastomes de
adéquat des TAP chez l’enfant. type mixte étaient prédominants (40% des cas) suivis des types
Patients et Méthodes: Étude rétrospective incluant 37cas de TAP mésenchymateux et régressif (14,2%) et du type blastémateux (12%).
chez l’enfant colligés dans le service de pédiatrie et de chirurgie 81% des tumeurs étaient de risque intermédiaire et 14% de haut
pédiatrique de Sfax. risque. 38% des tumeurs étaient classées stade I, 24% stade II, 9%
Résultats: Les patients sont répartis en 20 filles et 17 garçons. L’âge stade III, 16% stade IV et 12% stade V. Les ganglions étaient envahis
moyen au moment du diagnostic était 7 ans. Les circonstances de dans 12% des cas. La survie globale à 4 ans était de 83%. La survie
découverte étaient dominées par l’augmentation du volume abdominal sans récidive locale à 2 ans était de 89% et la survie sans rechute
(15 cas) suivie des troubles digestifs (15 cas) et l’altération de l’état métastatique à 2 ans était de 82%. L’âge, la latéralité, le volume du
général (6 cas). L’examen a trouvé une masse dans 17cas, une contingent blastémateux, le groupe de risque, le stade, la rupture
hépatomégalie dans 7 cas et des adénopathies périphériques dans 7 capsulaire et la récidive avaient un impact pronostique significatif sur
cas. L’imagerie abdominale a objectivé la masse dans 34 cas. La la survie globale (p entre 0,001 et 0,04). Le volume du contingent
ponction biopsie de la tumeur a été faite chez 17 patients alors que blastémateux, l’envahissement du sinus et la résection incomplète
celle d’un ganglion périphérique a été faite chez 4 patients. L’origine étaient les facteurs liés à la récidive locale (p entre 0,001 et 0,05). Les
maligne était la plus fréquente : lymphomes (9 cas), néphroblastomes facteurs prédictifs de rechute métastatique étaient : la latéralité, le
(9 cas), neuroblastomes (7 cas), tumeurs ovariennes (2 cas), volume du contingent blastémateux, le stade et la rupture capsulaire
rhabdomyosarcome embryonnaire (1 cas), tératome malin (1 cas) et (p entre 0,001 et 0,04).
hépatoblastome (1 cas). Les causes bénignes plus rares, sont Conclusion : Le type histologique et le stade d’extension étant
représentées par 3 cas de lymphangiomes kystiques, 1 cas considérés comme les meilleurs facteurs pronostiques des
d’hamartome mésenchymateux du foie, 1 cas de kyste mésentérique néphroblastomes permettent d’adapter le traitement afin d’améliorer la
et 2 cas de kystes séreux de l’ovaire. Le traitement s’est basé sur la survie sans séquelles.
chirurgie et la chimiothérapie et/ou la radiothérapie dans la plupart des
cas. En cas de tumeur bénigne, l’évolution était favorable. Des
complications ont été notées chez 18 patients ayant une masse P154 : Valeur pronostique du volume tumoral et de la réponse
maligne dont 9cas de métastase secondaires. radiologique dans le néphroblastome
Conclusion: Devant une masse palpable chez l’enfant il faut évoquer Aloui A. Doghri R. Abbes I. Driss M. Charfi L. Mrad K. Département de
l’origine maligne en premier lieu. L’amélioration du pronostic des cytologie et d’anatomopathologie. Institut Salah Azaiez. Tunis, Tunisie
tumeurs abdominales dépond d’un diagnostic précoce afin de débuter
immédiatement une prise en charge adaptée. Introduction et objectifs: L’introduction de la chimiothérapie
préopératoire dans la stratégie thérapeutique des néphroblastomes a
permis d’étudier de nouveaux paramètres : le volume tumoral
radiologique avant et après le traitement et la réponse radiologique. Le
but de notre travail était d’étudier le rôle pronostique de ces
paramètres radiologiques et d’établir leurs relations avec les différents
sous-types histologiques.

83
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur 21 cas de 1, un patient avait un néphroblastome de bas risque, 12 étaient de
néphroblastomes unilatéraux traités suivant les recommandations du risque intermédiaire et 3 de haut risque. Dans le groupe 2, nous avons
protocole SIOP dans la période allant de 2001 à 2010. Le volume observé 4 tumeurs de risque intermédiaire et une tumeur de haut
tumoral était mesuré grâce à l’échographie rénale avant et après la risque. Concernant la répartition en stade, dans le groupe 1, 10
chimiothérapie préopératoire et calculé en utilisant la formule : tumeurs étaient de stades localisés (1 et 2) et 5 de stades avancés (3
longueur × largeur × épaisseur × 0,523. Pour la réponse radiologique et 4) alors que dans le groupe 2, 3 tumeurs étaient de stades localisés
(RR), les patients étaient classés selon la réduction de la taille et un seul cas avait un stade avancé. La SG et la SSR à 4 ans du
tumorale en : bon répondeurs (RR ≥40%) et mauvais répondeurs (RR groupe 1 étaient respectivement de 100% et 84% alors qu’elle était de
< 40%). Les lames d’histologie ont été revues et classées selon la 53% et 40% dans le groupe 2 (p<0,05).
classification de la SIOP 2001. L’analyse statistique était réalisée Conclusion: Le volume du contingent blastémateux pourrait avoir un
grâce au logiciel SPSS 21. intérêt dans la classification pronostique des néphroblastomes. Ces
Résultats: L’âge médian était de 39 mois. Un seul patient avait une résultats méritent une confirmation par une étude prospective incluant
tumeur de bas risque histologique (Complètement nécrotique), 16 de une série plus large
risque intermédiaire et 4 tumeurs de haut risque (1 anaplasie diffuse
et 3 de type blastémateux). Parmi les tumeurs de risque intermédiaire:
3 étaient de type épithéliale, 3 de type stromal, 4 de type régressif et P156 : Les tumeurs germinales malignes de l’enfant : étude
9 de type mixte. 14 avaient un stade 1 ou 2. Le volume tumoral pré- rétrospective dans le centre tunisien
chimiothérapie médian (VT Pré-C) était de 638 ml. Le volume tumoral Chaabouni H1, Chabchoub I. 1, Ezzaairi F. 1, Belaid I. 1, Hochlef M. 1,
post opératoire médian (VTPost-O) était de 226 ml. Nous n’avons pas Gharbi O. 1, Nouri A. 2, Ben Fatma L. 1 Ben Ahmed S. 1: 1 : Service de
observé de corrélation entre le VT pré-C ou le VTPost-O et les médecine carcinologique, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 2 :
différents types histologiques. Cependant, un VT Pré-C< 500 ml était Service de chirurgie pédiatrique, CHU Fattouma Bourguiba, Monastir,
corrélé à la survie (p=0,03) alors que la RR et le VTPost-O n’avaient Tunisie
pas un impact pronostique.
Conclusion: Nos résultats suggèrent que le VTPré-C pourrait avoir Introduction et objectifs : Les tumeurs germinales malignes (TGM)
un rôle dans le pronostic du néphroblastome. Ces résultats représentent environ 3% des cancers de l’enfant. Les TGM gonadique
mériteraient d’être confirmés par une étude comprenant un nombre prédominent surtout chez l’adolescent. Le but du travail est de décrire
plus important de patients. leurs caractéristiques épidémiocliniques, thérapeutiques et évolutives.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au
service d’oncologie médicale du CHU Farhat Hached de Sousse, de
P155  : Signification clinique du volume du contingent Janvier1994-Décembre2014, ayant colligé 15 patients traités pour
blastémateux dans le néphroblastome à travers une série de 21 TGM gonadiques selon le protocole TGM 95.
cas Résultats : L’âge moyen était de 7,3ans [9mois-16ans]. Le sexe ratio
Aloui A . Doghri R. Abbes I.Boujelbene N. Driss M. Charfi L. Mrad K. était de 0,36. La tumeur était unilatérale dans 14 cas. La taille tumorale
Département de cytologie et d’anatomopathologie, Institut Salah moyenne chez les garçons et les filles était respectivement de 4cm et
Azaiz,. Tunis, Tunisie 12,5cm. Le dosage des marqueurs tumoraux en préopératoire fait
chez 13 enfants, avait objectivé un taux élevé d’⁴FP et de ⁴HCG dans
Introduction et objectifs: Le sous-type blastémateux dans les respectivement 8 et 3 cas. La chirurgie consistait en une
néphroblastomes pré-traités est connu pour son mauvais pronostic dû orchidectomie dans 4 cas, une annexectomie unilatérale dans 9 cas,
à son caractère chimio-résistant. La classification histologique de ce et une annexectomie bilatérale avec hystérectomie dans deux cas. La
sous-type tient compte à la fois du pourcentage des cellules viables et tumeur était classée stade I, II, III, IV dans respectivement 3, 5, 6 et
du pourcentage du contingent blastémateux présent dans la tumeur. 1cas. Elle était à haut risque dans 7 cas. Il s’agissait essentiellement
Le but de notre travail était de déterminer l’impact du volume absolu de tumeur du sac vitellin (8 cas) et de tumeur mixte (4 cas). Trois
du contingent blastémateux dans le pronostic du néphroblastome. patients ont reçu une chimiothérapie néoadjuvante à base
Patients et méthodes: Etude rétrospective portant sur 21 cas de d’Etoposide, Ifosfamide et Cisplatine. Dix patients ont reçu une
néphroblastomes unilatéraux traités selon les recommandations de la chimiothérapie adjuvante. La Vinblastine, la Bléomycine et le
SIOP de 2001 à 2010. Le volume du contingent blastémateux (Vb) a Cisplatine étaient les principales drogues utilisées. La radiothérapie
été calculé en utilisant la formule : Vb= V (volume radiologique tumoral était indiquée chez une patiente traitée pour un dysgerminome pur. La
après chimiothérapie préopératoire) × (pourcentage de cellules récidive était survenue dans un cas. La survie moyenne était de 5,2
viables) × (pourcentage de cellules blastémateuses). Nous avons ans. Une patiente était décédée suite à récidive locorégionale de sa
distingué deux groupes: (groupe 1) Vb < 20 ml et (groupe 2) Vb ≥ 20 maladie.
ml. La survie globale (SG) et la survie sans récidive (SSR) ont été Conclusion : Le pronostic des TGM gonadiques est excellent même
étudiées en utilisant le test Log Rank. dans les formes métastatiques, ce qui pose actuellement la question
Résultats : Le Vb médian était de 31 millilitres (0-251 ml). Un seul d’une désescalade thérapeutique pour tenter de diminuer la toxicité
patient avait une tumeur de bas risque histologique (complètement des sels de platine.
nécrotique), 16 cas de risque intermédiaire et 4 cas de haut risque (1
cas d’anaplasie diffuse et 3 cas de type blastémateux). Dans le groupe

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P157 : Le néphroblastome bilatéral : à propos d’une série dans le du 18eme mois. L’examen clinique a noté une fièvre à 39°, une
centre tunisien paraplégie flasque avec une insensibilité des deux membres inférieurs
Chaabouni H. 1, Chabchoub I. 1, Ezzaairi F. 1, Belaid I. 1, Hochlef M. 1, et une abolition des reflexes ostéo-tendineux. La biologie n’a pas
Gharbi O. 1, Ben Fatma L. 1 Ben Ahmed S. 1 montré de syndrome inflammatoire. La ponction
1 : Service de médecine carcinologique CHU Farhat Hached, Sousse, lombaire a montré une dissociation cyto-albuminorrachique (1élément
Tunisie blanc/mm3 avec albuminorrachie à 6,13 g/l). L’électromyogramme a
trouvé une atteinte des paramètres de conduction motrice des
Introduction et objectifs : La prise en charge du néphroblastome membres supérieurs et inférieurs compatible avec une
bilatéral (NB) représente un challenge thérapeutique. L’objectif polyradiculonévrite aiguë. La conduite initiale était la déclaration et la
principal est l’exérèse tumorale totale tout en préservant la fonction perfusion de veinoglobulines à raison de 1 g/Kg/j, 2 jours de suite.
rénale. Nous présentons notre expérience dans la prise en charge du L’évolution était marquée par la persistance de
NB. la fièvre avec un état neurologique stationnaire sans amélioration ni
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au ascension du déficit motivant la réalisation d’une IRM médullaire qui a
service d’oncologie médicale du CHU Farhat Hached de Sousse, de conclu à un processus tumoral médiastinal postérieur étendu en intra-
janvier 1994 à Juin 2015, ayant recensé 9 patients traités pour NB canalaire responsable d’une compression médullaire de D2 à D7 avec
selon le protocole SIOP 93-01 et 2001. extension aux parties molles dorsales.
Résultats : L’âge moyen était de 40,2 mois [10-72mois]. Le sexe ratio L’enfant a eu une laminectomie associée à une résection
était de 0,8. Deux malformations congénitales ont été objectivées. La macroscopiquement complète de la partie intra-canalaire de la tumeur
taille tumorale moyenne était de 6 cm [2-14cm]. Une avec exérèse de la partie tumorale au niveau des parties molles.
néphroblastomatose était objectivée sur l’imagerie dans 3 cas. Les L’étude anatomopathologique et immuno-histochimique de la pièce
métastases pulmonaires étaient présentes dans 3 cas. Une biopsie à opératoire était finalement en faveur d’un neuroblastome. L’enfant a
visée diagnostique était réalisée dans 3 cas. L’évaluation radiologique été donc confiée aux carcinologues.
réalisée chez six patients avait objectivé une réponse dans 1 cas, une Conclusion : L’imagerie cérébro-médullaire, en l’occurrence l’IRM
stabilité dans 3 cas et une progression dans 2 cas. Une chimiothérapie médullaire, s’impose devant toute polyradiculonévrite aiguë de
de 2ème ligne était indiquée dans 4 cas et un seul patient avait reçu présentation ou d’évolution atypique.
une chimiothérapie de 3ème ligne. Quatre patients avaient été opérés.
La chirurgie consistait en une néphrectomie totale d’un côté et une
néphrectomie partielle de l’autre côté dans 3 cas et une tumérectomie Les sarcomes osseux et des
bilatérale dans un cas, avec une chirurgie de type R0 dans 3 cas et R1
dans un cas. La chimiothérapie et la radiothérapie post opératoire tissus mous
étaient indiquées chez respectivement deux et un patient. Le décès
était survenu dans 6 cas, dont deux d’origine toxique et quatre suite à
une progression de la maladie. Aucune récidive n’avait été notée chez P159 : Sarcome d’Ewing étude épidémiologique rétrospective
les patients opérés. d’une série de 80 cas
Conclusion : Le pronostic des NB reste sombre. La prise en charge R. Batti, N. Chraiet, M. Dridi, M. Ayedi, Y. Yahiaoui, A. Mokrani, K.
des NB repose sur une chirurgie complète après une cytoréducation Meddeb, H. Raies, A. Mezlini
tumorale satisfaisante par une chimiothérapie première efficace Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis

Introduction : Le sarcome d’Ewing (SE) est une tumeur rare


P158  : Une paralysie flasque aigue n’est pas toujours un représentant 10% des tumeurs malignes primitives de l’os et 3 % des
syndrome de Guillain Barre ! tumeurs malignes de l’enfant. Le but de ce travail est de décrire la
Y. Belfitouri1, I. Chabchoub1, R. Guirat1, S. Ben Ameur1, N. Abid2, distribution géographique et les caractéristiques clinico-pathologiques
H.Fourati3, T. Boudaouara2, Z. Mnif3, M. Hachicha1. du sarcome d’Ewing en Tunisie.
1 : service de pédiatrie CHU Hédi Chaker Sfax Patients est méthodes : Une étude rétrospective de tous les cas de
sarcomes d’Ewing traités au service de carcinologie médicale de
Introduction : le syndrome de Guillain Barré occupe une place l’institut Salah Azaiez, sur une période de 10 ans (2000 à 2010).
prépondérante au sein des paraplégies flasques. Son diagnostic est Résultats : On a inclus 80 patients avec un sex-ratio de 1.75 et un âge
généralement facile devant la conjonction des arguments cliniques, moyen de 19 ans (5-52). L’origine géographique était spécifiée chez
biologiques et électro-myographiques. Cependant, d’autres 73 cas : 46% du nord-est tunisien. La race n’a pas été spécifiée. Le
pathologies, en particulier tumorales, peuvent mimer le tableau d’une délai de consultation moyen était de 5,5 mois (1- 36). La douleur était
polyradiculonévrite aiguë. Nous rapportons le cas d’un neuroblastome la circonstance de découverte la plus fréquente. Les localisations
thoracique révélé par une paralysie flasque aigue évoluant dans un osseuses étaient prédominantes (81.3%) avec une prédilection
contexte fébrile. périphérique (56.3%) notamment aux membres inférieurs (26.3%).Le
Observation : R…, de sexe féminin, âgé de 1 an et 7 mois, sans site dans l’os était dans 51.7% métaphyso-diaphysaire, 31%
antécédents pathologiques notables, a été hospitalisée pour diaphysaire et 17.2% métaphysaire. Soixante-dix pourcent des
paraplégie flasque d’installation rapide, une semaine après le vaccin patients avaient une taille tumorale supérieure à 10 cm ; de même que

85
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

pour le volume tumoral supérieur à 200 ml. Le quart des patients P161 : Ostéosarcome chez l’enfant de moins de 18 ans : A propos
étaient métastatiques au diagnostic, dont 52% uniquement au niveau de 74 cas
pulmonaire. Le type de biopsie était précisé chez 68 patients dont H. Rachdi, N. Chraiet, W. Karray, H. Raies, Y. Yahiaoui, A. Mokrani, K.
22.1% étaient percutanées. L’aspect de pseudo-rosette en Meddeb, M. Ayedi, A. Mezlini
macroscopie était noté dans 45% des cas et l’étude Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis
immunohistochimique (IHC) réalisée dans 53 cas avait montré dans
69,8% une positivité du CD99. Trois patients ont eu une étude Introduction : L’ostéosarcome est la tumeur maligne la plus fréquente
cytogénétique confirmant le diagnostic. chez l’enfant. La survie a été nettement améliorée grâce à un
Conclusion : Le sarcome d’Ewing est une tumeur fréquente dans diagnostic précoce et à la poly chimiothérapie permettant ainsi la
notre pays notamment à la région du nord-est avec encore des préservation du membre tout en assurant une résection
diagnostics tardifs et de grands volumes tumoraux. La prise en charge carcinologiquement efficace.
reste à améliorer avec notamment la mise à disposition de la Patients et méthodes : Etude rétrospective menée entre 1985 et
cytogénétique. 2014 (29 ans), qui a inclus les dossiers d’enfants atteints
d’ostéosarcome et pris en charge au sein du service d’oncologie
médicale de l’institut Salah Azaiez. L’objectif de notre étude est de
P160 : Sarcome d’Ewing du cou et du massif facial; à propos de décrire les caractéristiques épidémiologiques, diagnostiques et
5 cas thérapeutiques des ostéosarcomes de l’enfant.
I. Abdelli1, I. Ayadi1, H. Chaabouni1, A. Khanfir1, N. Toumi1, J. Daoud2, Résultats : Nous avons récolté 74 dossiers avec une âge moyen de
M. Frikha1 12 ans et un sex-ratio de 3,4. Le délai moyen de consultation était de
1 : Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba de Sfax, 4 mois. Cinquante-trois 53 cas d’ostéosarcome étaient localisés au
2 : Service de radiothérapie CHU Habib Bourguiba de Sfax genou : 18 au tibia, 3 cas à l’humérus et 2 au bassin. Les
radiographies standards ont montré de images d’ostéolyse dans 74%
Introduction : Le sarcome d’Ewing (SE) touche généralement le sujet des cas avec souvent une atteinte des parties molles. La taille
jeune durant les deux premières décennies. Il affecte principalement tumorale moyenne était de 10,5 cm. La forme commune était la plus
les os plats. Les localisations céphaliques et cervicales sont fréquente (78%). Le tiers des malades étaient métastatiques d’emblée
exceptionnelles (2–4 %). Leur faible incidence et les difficultés d’accès au niveau pulmonaire. La moitié des patients ont eu le protocole
à cette région anatomique posent des problèmes diagnostiques et ROSEN T10, 27% le protocole os 94 et 21.6% le protocole OS 2005.
thérapeutiques. Conclusion : L’ostéosarcome de l’enfant est une tumeur rare mais de
Matériel et méthodes : Entre 2000 et 2014, 5 cas de SE du cou et du pronostic défavorable surtout dans les formes métastatiques. La prise
massif facial ont été colligés dans le service de carcinologie médicale en charge est multidisciplinaire et son traitement repose
de Sfax. Nous en décrivons les aspects anatomocliniques et essentiellement sur la chimiothérapie permettant dans le meilleur du
thérapeutiques. cas la préservation du membre moyennant une résection
Résultats : Il s’agit de 2 hommes, 2 femmes et un nourrisson. L’âge carcinologiquement efficace.
moyen était de 20 ans (1 à 34 ans). La tumeur touchait les os du
massif facial et les parties molles du cou respectivement dans 3 et 2
cas. Tous nos patients étaient non métastatiques au diagnostic. Une P162 : Chimiothérapie première dans les sarcomes d’Ewing,
patiente a reçu une chimiothérapie d’induction selon le protocole étude rétrospective de 69 cas
Saint-Jude, quatre ont été traités selon le protocole Euro Ewing 99. La R. Batti, N. Chraiet, M. Dridi, M. Ayed, Y. Yahiaoui, A. Mokrani, K.
réponse était complète dans les 2 cas cervicaux et partielle dans les 3 Meddeb, H. Raies, A. Mezlini
cas du massif facial. Une radiothérapie locorégionale à la dose de 64 Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis
Gy a été indiquée et réalisée chez4 patients mais récusée par les
parents du nourrisson. L’évolution était marquée par le décès de 4 Introduction : La chimiothérapie d’induction est un standard dans la
patients : 2 ont progressé en cours de la CT de consolidation, 2 ont prise en charge des sarcomes d’Ewing. L’évaluation de la réponse à
présenté une rechute ostéomédullaire avec des délais respectifs de 10 cette chimiothérapie d’induction est décrite comme principal facteur
et 16 mois. Un seul patient est encore vivant en rémission complète pronostique.
avec un recul de 12 mois. Objectif : Evaluer la réponse histologique et radiologique à la
Conclusion : Le SE est une tumeur osseuse agressive rapidement chimiothérapie d’induction dans le sarcome d’Ewing
évolutive et métastatique dont le pronostic est amélioré vu les progrès Méthodes : Etude rétrospective menée au service d’oncologie
thérapeutiques. Cependant, la localisation au niveau du massif facial médicale de l’institut Salah Azaiez portant sur les sarcomes d’Ewing
et du cou reste péjorative. traités par chimiothérapie première durant 10 ans (2000-2010).
Résultats : Soixante-neuf patients ont été inclus avec un âge moyen
de 18 ans (4 à 45) et un sex ratio=2. La taille tumorale était supérieure
à 10 cm chez 53%des patients. Les tumeurs des parties molles
représentaient 19% des cas. Au diagnostic, 27% des patients étaient
métastatiques dont 14% au niveau pulmonaire. La chimiothérapie,
était dans 63,7% des patients de type VIDE et dans 18% type VAI/VIP

86
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

en alternance. Les réponses radiologiques étaient partielles dans la perception qu’a un individu de sa place dans l’existence dans le
44,9%, complètes dans 18%. Les bonnes réponses histologiques contexte du système de valeurs dans lequel il vit. L’objectif de notre
étaient retrouvées dans 40%. Dix patients ont présenté une rechute, travail a été de déterminer la QDV des patients après amputation à
23 patients ont progressé au cours du traitement. La moyenne de l’aide d’un questionnaire validé et reproductible : le Nottingham Health
survie sans rechute et la moyenne de survie globale (OS) étaient Profile (NHP).
respectivement de 131 mois et de 101 mois. Selon l’analyse uni Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective qui a
variée, la taille de la tumeur et la réponse histologique n’étaient pas intéressé 6 patients colligés à l’unité pédiatrique du service
corrélées à la survie sans rechute. Alors que pour la réponse d’oncologie médicale de l’ISA. Ces patients ont répondu au
radiologique, elle est à la limite de la signification (p=0.07). questionnaire de QDV NHP lors d’une consultation ou par téléphone.
Conclusions : La réponse histologique et radiologique à la Résultats : L’âge moyen des répondants était de 17.8 ans. L’âge
chimiothérapie néoadjuvante ne semble pas avoir une valeur d’amputation moyen était de 15.5 ans. L’étiologie de l’amputation était
pronostique dans notre série. Cependant, le caractère rétrospectif et un sarcome d’Ewing dans 2 cas, un ostéosarcome dans 3 cas et un
le faible effectif de la série ne permettent pas de tirer des conclusions. sarcome indifférencié de haut grade dans un cas. Trois patients ont
présenté une amputation de la cuisse et trois de la jambe. Trois
amputés sur six possèdent une prothèse mécanique et ne sont pas
P163 : L’Ostéosarcome à travers les ères de chimiothérapie: A satisfaits de leur prothèse. Trois amputés n’ont pas de prothèse en
propos de 74 cas raison de problèmes économiques et d’assurance sociale. 83% des
Karray W1, Chraiet N1, Rachdi H1, Raies H1, Yahiaoui Y1, Mokrani A1, amputés n’ont pas signalé une douleur séquellaire au niveau du
Meddeb K1, Ayedi M1, Mezlini A1. moignon. Le score total moyen de QDV était de 138.49. Quatre
Institut salah azaiez Tunis. Tunisie patients sur six ont un score inférieur à 200 soit une excellente QDV
et 2 sur 6 un score entre 200 et 400 soit une QDV moyenne. Le score
Introduction : L’ostéosarcome est la plus fréquente des tumeurs moyen de l’isolement social était de 14.26, des réactions
osseuses malignes primitives. La prise en charge des enfants atteints émotionnelles de 25.88, de l’énergie de 20.83, de la mobilité de 34.19,
d’ostéosarcome a nettement évolué depuis 30 ans grâce à de la douleur de 22.9 et du sommeil de 12.5. Le score le plus bas était
l’avènement des polychimiothérapies. celui du sommeil et le plus élevé celui de la mobilité. Les amputés
Patients et méthodes : C’est une étude rétrospective menée entre majeurs des membres manquent de mobilité qui reste le facteur
1985 et 2014, incluant les dossiers d’enfants atteints d’ostéosarcome majeur d’altération de la QDV.
et pris en charge au sein du service d’oncologie médicale de l’institut Conclusion : La qualité de vie liée à la santé est multidimensionnelle
Salah Azaiez. L’objectif de notre étude est d’évaluer la réponse aux et subjective. L’adaptation psychosociale pourrait dépendre de la
différents protocoles de chimiothérapie. résolution active de problèmes et de l’acceptation du handicap.
Résultats : Parmi nos 74 patients, 5 cas avaient eu d’emblée une
amputation vu le mauvais état local, 69 patients soit 94% était traités
par chimiothérapie néoadjuvante et 4 patients étaient perdus de vue P165 : Prise en charge des rhabdomyosarcomes
avant d’entamer le traitement. Trente-quatre cas étaient traités selon N. Sellami1, H. Ben Salah1, M. Bahri1, I. Ayedi2, T. Boudawara3, M.
le protocole Rosen T10 et la survie à 5 ans était estimée à 53% dans Frikha2, J. Daoud1
les formes localisées et à 14% dans les formes métastatiques. Vingt 1 : Service de radiothérapie CHU Habib Bourguiba Sfax, 2 : Service
cas étaient traités selon le protocole OS 94 et la survie à 5 ans était de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba Sfax, 3 : Service
de 55,2% dans les formes localisées et à 11,3% dans les formes d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba Sfax
métastatiques. Onze cas étaient traités selon le protocole OS 2005 et
la survie médiane à 60 mois était estimée à 67% pour les formes Introduction et objectif : Le rhabdomyosarcome est la tumeur
localisée et à 19% dans les formes métastatiques. Vingt-quatre mésenchymateuse maligne la plus fréquente chez l’enfant et
patients soit 37.5% avaient eu un traitement conservateur et 40 l’adolescent. Elle est exceptionnelle chez l’adulte. Sa prise en charge
patients soit 62.5% avaient eu une amputation. est pluridisciplinaire associant chirurgie, chimiothérapie et
Conclusion  : Le traitement des ostéosarcomes est complexe radiothérapie (RT). L’objectif de ce travail est d’évaluer les résultats
reposant sur l’association d’une polychimiothérapie et de l’exérèse thérapeutiques des patients traités pour rhabdomyosarcomes.
chirurgicale de la tumeur. L’utilisation d’une chimiothérapie Patients et méthodes : Nous rapportons une série de 11 cas de
néoadjuvante est une règle bien établie qui est basée sur le rhabdomyosarcome pris en charge au CHU Habib Bourguiba Sfax
méthotrexate à haute dose chez l’enfant. entre 1993 et 2013. L’âge médian des patients au moment du
diagnostic était de 22 ans (4 – 54 ans) avec une prédominance
masculine (75 %). Les rhabdomyosarcomes de la tête et du cou
P164 : Qualité de vie après amputation représentaient 67 % des cas, la localisation urogénitale 30 %, et les
A. Gabsi. H. Rais, Y. Berrazega, A. Zribi, M. Ayadi, N. Chraiet, K. parties molles 3%. Sur le plan histologique, le type embryonnaire
Meddeb, A. Mokrani, Y. Yahiaoui, A. Mezlini représentait 80 % des cas. Deux patients étaient métastatiques
Service de carcinologie médicale Institut Salah Azaiez Tunis d’emblée au moment du diagnostic.
Résultats : Tous les patients ont eu une poly chimiothérapie.
Introduction : La qualité de vie (QDV) est définie par l’OMS comme L’association IVA (Ifosfamide, vincristine, Actinomycine) était la plus

87
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

utilisée. Elle précédait ou suivait la chirurgie dans six cas. L’exérèse P167  : Sarcomes des tissus mous chez l’adulte: étude
chirurgicale était jugée incomplète dans 4 cas. Un résidu rétrospective de 60 cas et revue de la littérature
microscopique était retrouvé dans 2 cas. Chez trois patients la tumeur H. Bhiri, N. Ammar, O. Gharbi, I. Chabchoub, F. Ezzaair, I. Belaid, M.
était jugée non résécable. Neuf patients ont bénéficié d’une Hochlef, L. Ben Fatma, S. Ben Ahmed
radiothérapie avec une dose médiane de 58 Gy (50 -65 Gy) délivrée Service d’oncologie médicale Hôpital Farhat Hached Sousse
avec un étalement et fractionnement classique. La tolérance au
traitement était bonne. Après un recul moyen de 40 mois, nous avons Introduction : Les sarcomes des tissus mous histologiques est une
noté un cas de récidive locale et six cas de progressions entité de sarcome qui regroupe différents types différents de grades
métastatiques (pulmonaire et osseuse). La survie moyenne de nos divers. Il s’agit d’une tumeur rare dont la chimio sensibilité est
patients était de 42 mois (6 -96 mois). Conclusion : La prise en intermédiaire et les indications thérapeutiques et les facteurs
charge des rhabdomyosarcomes est pluridisciplinaire associant pronostiques sont non consensuels. Le but de ce travail était
chirurgie, chimiothérapie et radiothérapie. La radiothérapie est d’analysant les caractéristiques anatomocliniques, les résultats
indiquée en cas de résidu macroscopique ou microscopique et en cas thérapeutiques et rapporter les facteurs pronostiques de sarcome de
d’atteinte ganglionnaire. Elle permet d’améliorer le taux de contrôle tissu mou.
local et donc le pronostic. Méthodes et patients : Notre travail est une étude rétrospective
portant sur 60 patients atteints de sarcome des parties molles
localement évoluées et métastatiques traités au service de Médecine
P166 : Le liposarcome des membres : A propos de 55 cas Carcinologique de CHU Farhat Hached de Sousse entre janvier 2002
M. Neji, A. Mokrani, S. Ghith, M. Ayadi, Y. Yahyaoui, K. Meddeb, N. et Décembre 2011.
Chraiet, H. Raies, A. Mezlini Résultats : L’âge médian des nos patients était de 43.3 ans avec des
Institut Salah Azaiz, Tunis extrêmes allant de 17 à 92 ans. IL n’existait pas de différence de sexe
avec un sexe ratio de 30 hommes/30 femmes. Le mode de révélation
Introduction et objectifs : Les sarcomes des tissus mous (STS) principal était la tuméfaction (68.3%). Le type histologique principal
représentent un groupe hétérogène de tumeurs rares d’origine était le synovialosarcome (20%) suivi par le PNET .La localisation
mésenchymateuse. Le liposarcome représente le type histologique le principale était le membre inférieur (43.3 %). La taille moyenne était de
plus fréquent. La prise en charge de ces tumeurs représente un 10.4 cm (entre 1 et 37cm). Soixante dix sept patients ont été traités
véritable défi dont le principal volet est chirurgical. La chimiothérapie chirurgicalement d’emblée dont 65.3 %par une exérèse radicale
et la radiothérapie représentent des alternatives thérapeutiques dont (marges saines). Le traitement était une chimiothérapie palliative à
l’efficacité reste controversée. type d’Adriamycine Holoxan dans 70.5 %. La survie à 5 ans était de
Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au 48% avec une moyenne de survie globale à 33.6 mois.
service d’oncologie médicale de l’Institut Salah Azaiz ayant colligé 55 Conclusion : La prise en charge des sarcomes des tissus mous est
cas de liposarcomes des membres sur une période de 18 ans (1998- multidisciplinaire et repose avant tout sur une exérèse si possible
2014). radicale. Les efforts doivent être poursuivis pour améliorer la qualité de
Résultats : 60% des patients étaient des hommes, l’âge moyen était la prise en charge des tumeurs primitives au mieux réalisée dans des
de 48 ans. 87,3% des patients avaient une tumeur de taille >5cm. La centres expérimentés.
localisation tumorale élective était au niveau du membre inférieur
(72,7%). Le délai moyen de consultation était de 13 mois, le
liposarcome myxoïde était le type histologique prédominant (52%), P168 : Ostéosarcome de l’adulte Expérience du centre Tunisien
34,5% des patients avaient une lésion de grade 3. 52 patients ont eu N. Ammar1, I. Chabchoub1, H. Bhiri1, F. Ezzaairi1, G. Bellmlih1, I.
une chirurgie, 24 ont eu une radiothérapie adjuvante et 6 patients ont Belaid1, H. Zaghouani3,M. Hochlef1, O. Gharbi1, L. Ben Fatma1, M. Ben
eu une chimiothérapie. 3 cas étaient métastatiques d’emblée. 47,3% Maatigue², S. Ben Ahmed1
ont présenté une rechute avec une moyenne de survie sans récidive 1 : Service d’oncologie médicale hôpital Farhat Hached Sousse, 2 :
de 15 mois et une médiane de 12 mois. La SSR était influencée par le Service d’orthopédie hôpital Sahloul Sousse, 3 : Service de radiologie
type histologique, le grade et la chirurgie. 15 patients sont décédés, hôpital Farhat Hached Sousse
avec une survie globale moyenne de 108 mois et une médiane de 83
mois. La SG était influencée par le sexe, la présence de métastase et Introduction : L’ostéosarcome (OS) est le sarcome osseux le plus
la chirurgie. fréquent de l\’adolescent et de l’adulte jeune. L’objectif de cette étude
Conclusion : Le liposarcome représente le sous type histologique le est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques,
plus fréquent des STS, le traitement de référence reste chirurgical. anatomopathologiques, thérapeutiques et pronostiques des OS de
Une prise en charge multidisciplinaire dans un centre spécialisé est l’adulte.
hautement recommandée. La chimiothérapie ainsi que la Matériel et méthodes : IL s’agit d’une étude rétrospective portant sur
radiothérapie ont une place controversée. Actuellement avec 35 cas d’OS colligés au service de médecine carcinologique de
l’avènement de la biologie moléculaire une prise en charge l’hôpital Farhat Hached entre 2002 et 2014.
personnalisée est en cours de développement. Résultats : L’âge moyen était de 29 ans avec un sexe ratio à1, 7.
L’apparition d’une tuméfaction douloureuse spontanée ou suite à un
traumatisme révélateur associé à une douleur (31,4%), était le premier

88
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

signe révélateur. A l’examen clinique, la taille tumorale moyenne était Des progrès restent à faire en Tunisie dans le domaine de la biologie
de 23 cm). Le membre inférieur était le plus touché (63.7%). moléculaire afin de limiter les possibilités d’erreurs diagnostiques et
L’articulation de genou était atteinte dans 60% des cas alors que d’améliorer le pronostic.
l’humérus était atteint dans 11,4%. Six malades étaient métastatiques
d’emblée dont 4 avec des localisations pulmonaires. L’ostéosarcome
ostéoblastique était le plus observé (34.3%). Une chimiothérapie P170 : Sarcome d’Ewing métastatique
première était indiquée chez tous les patients. La réponse objective Dridi.M1, Chraiet.N1 , Batti.R1, Raies.H1,Yahiaoui.Y1, Mokrani.A1,
était de 53%. Vingt quatre patients (68.5%) ont eu un traitement Meddeb.K1, Ayedi.M1 , Mezlini.A1
chirurgical avec à l’histologie 82% de mauvais répondeurs et des 1-Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez
limites saines dans 83% des cas. Une chimiothérapie adjuvante type ,Tunis,Tunisie
mauvais répondeur a été alors indiquée dans 57% des cas avec une
rechute tumorale dans 43% des cas. Deux patients étaient irradiés Introduction: Les présentations métastatiques du sarcome d’Ewing
pour une compression médullaire. La médiane de survie à 3 ans était sont relativement fréquentes (34%). Les sièges les plus fréquents sont
de 70 % pour les non métastatiques et de 60% dans les formes aux poumons, l’os et la moelle osseuse.
métastatiques. Le stade initial de la maladie et la réponse histologique Patients et méthodes: Nous avons inclus rétrospectivement, tous les
à la chimiothérapie étaient les facteurs de pronostic les plus cas de sarcome d’Ewing métastatiques (SEwM) traités au service
importants. d’oncologie de l’institut Salah Azaiez sur une période de 11 ans (2000-
Conclusion : La chimiothérapie néo adjuvante a permis d’améliorer le 2011).
pronostic de l’OS. Cependant des études multicentriques sont Résultats : Nous avons retenu 21 cas de SEwM. L’âge moyen était 21
nécessaires pour le développement de la prise en charge des formes ans (7-45 ans). Le primitif était osseux dans 57% des cas : 48% axiale,
réfractaires et métastatiques. 43% périphérique et 9% de siège axial et périphérique. Les
métastases étaient : pulmonaires 52%, osseuses 19%, osseuses et
pulmonaires 24%. Quatre-vingt pour cent des patients avaient un
P169 : Synovialosarcomes : étude de 51 cas volume tumoral primitif > 200ml. Quatre-vingt-quinze pourcent des
Haj Mansour.M, Meddeb.K, Néji.M, Mokrani.A, Ayadi.M, Yahiaoui.Y, patients ont reçu une chimiothérapie : 67% type (Oncovin-Holoxan-
Chraiet.N, Rais.H, Mezlini.A Doxorubicine-Etoposide, 15% selon le protocole St Jude, et 18% de
Service d’oncologie médicale Institut Salah Azaiz Tunis type (Holoxan-Oncovin-Actinomycine). En fin d’induction, les réponses
radiologiques étaient complètes dans 10% des cas, Partielles dans
Introduction  : Le synovialosarcome représente 5 à 10 % des 58%, et Stabilité ou progression dans 16%. Soixante-six pourcent des
sarcomes des tissus mous. Sa prise en charge multidisciplinaire est en malades étaient en réponse histologique. Le traitement post-induction
perpétuel progrès permettant d’espérer une survie globale meilleure. si réponse comprenait une chirurgie R0 (40% conservatrice), une
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective ayant radiothérapie de clôture 87% (locale 85%) et une chimiothérapie de
colligé 51 patients atteints de synovialosarcome des membres, traités consolidation 78%. La SG médiane était de 12 mois et le taux de
à l’institut Salah Azaiz de 1994 à 2013. L’objectif de ce travail est de survie à 2 ans et à 5ans de 27% et 18% respectivement. La SSE
décrire les particularités épidémiologiques, cliniques et médiane était de 9mois Les facteurs pronostiques de survie étaient :
thérapeutiques. Le calcul de survie a été effectué selon la méthode de la chimiothérapie d’induction type VIDE (p=0.01) et la bonne réponse
Kaplan Meier. à la chimiothérapie d’induction (p=0.02).
Résultats : L’âge moyen des patients était de 32 ans (10-81 ans) avec Conclusion : La prise en charge multidisciplinaire a permis
un sex-ratio de 1,12. Le délai moyen de consultation était de 3 mois. d’améliorer le pronostic des malades avec sarcome d’Ewing
La découverte d’une masse représentait le premier motif de métastatique. La réponse à la chimiothérapie d’induction conditionne
consultation dans 78,4%. La notion de traumatisme était retrouvée le pronostic.
dans 11,8%. Les membres inférieurs représentaient la localisation la
plus fréquente chez 84,3% des cas avec une taille supérieure à 5 P171 : Les facteurs pronostiques du sarcome d’Ewing : étude
cm dans 72,5%. A l’histologie, 41,2% étaient de grade 3 et le type rétrospective de 80 cas
monophasique représentait 45,1%. Quarante-sept pour cent des M. Dridi1, R. Batti1, N. Chraiet1, Y. Yahiaoui1, A. Mokrani1, K. Meddeb1,
patients étaient métastatiques d’emblée avec 39,2% des métastases M. Ayedi1, H. Raies1, A. Mezlini.A1
siégeant aux poumons. Le traitement consistait en une prise en 1 : Service de médecine carcinologique, Institut Salah Azaiez, Tunis
charge pluridisciplinaire associant la chirurgie à la radiothérapie dans
23,5%. La chimiothérapie était associée à la chirurgie dans 17,6% et Introduction : Les sarcomes d’Ewing représentent la 2ème tumeur
était prescrite seule pour les stades avancés dans 23,5% des cas. Au osseuse maligne primitive de l’enfant, après l’ostéosarcome. Ces
bout d’un suivi moyen de 35,12 mois, la survie globale à 5 ans était dernières décennies, la prise en charge a relativement évolué, et il est
estimée à 69,2%. La taille > 5 cm, le grade 3, le type biphasique, les important de définir les groupes de nos malades qui en bénéficieraient
marges positives et les formes métastatiques d’emblée, étaient le plus.
significativement corrélés à un plus mauvais pronostic. Patients et méthodes : Sur une période de 11ans (2000-2011), on a
Conclusion : Les synovialosarcomes sont des tumeurs rares et de étudié rétrospectivement tous les dossiers de sarcome d’Ewing traités
mauvais pronostic nécessitant une prise en charge multidisciplinaire. au service d’oncologie médicale à l’institut Salah Azaiez. Les facteurs

89
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

pronostiques étudiés étaient : la tranche d’âge, le volume tumoral ,la était de 74,7 mois et 42,2 mois avec p=0,24. La SG à 3 ans était
présence de métastases au diagnostic, la localisation osseuse, la respectivement de 44,4% et 60%. Seize patients sont encore vivants
réponse à la chimiothérapie d’induction et la radiothérapie locale. en rémission complète (59,2%) dans le GR1 (recul moyen de 96 mois)
Résultats : Parmi 114 dossiers, 80 étaient exploitables. Le sex-ratio et huit dans le GR2 (80%) (recul moyen de 62,4 mois). Les facteurs de
était de 1.7 et l’âge moyen 19 ans (5-52 ans). Le primitif était osseux mauvais pronostics, statistiquement significatifs, étaient la présence
dans 81% des cas, périphérique dans 60% des cas, notamment aux de métastases, la mauvaise réponse histologique et la chirurgie non
membres inférieurs (37%) et 26% des patients métastatiques. Le conservatrice.
volume tumoral était précisé chez 69 patients dont 44% ›200 ml. Conclusion : Dans notre série, le pourcentage des patients avec
Quatre-vingt-huit pourcent des patients ont eu une chimiothérapie bonne réponse histologique, traité selon le protocole OS 87, était plus
première. Cinquante-neuf pourcent étaient bon répondeurs. Le taux de importante que les données de la littérature (70,4% vs 53%).
rechute était de 50%. La survie globale moyenne était de 32 mois, Cependant, le taux de SG à 3 ans était inférieur, ceci peut être
avec un taux de survie à 2 ans de 73% et à 5 ans de 47%. La survie expliqué par le retard diagnostic (taille tumorale importante, la
sans progression médiane était de 9 mois et la survie sans rechute présence de métastases..) et l’inobservance des patients. Par ailleurs,
moyenne était de 11 mois. Les facteurs prédictifs de la survie globale pas de différences significatives entre les 2 groupes étudiés dans
étaient la localisation périphérique (p=0.004), l’absence de notre population en matière de taux de réponse histologique et de
métastases au diagnostic (p=0.001), le primitif osseux (p=0.03) et la survie globale.
réponse à la chimiothérapie d’induction (p=0.02). les facteurs
prédictifs de rechute étaient un volume tumoral ›200ml (p=0.02) et
l’absence de radiothérapie locale (p<0.00000). P173 : Le sarcome de kaposi lié au sida
Conclusion : Le pronostic du sarcome d’Ewing dépend de plusieurs D. Hakim, M. Koubaa, T. Ben Jemaa, M. Gargouri, Y. Mejdoub, M.
facteurs cliniques et thérapeutiques qui semblent être les mêmes chez Hanene, I. Chaabene, H. Ben Hmida, C. Marrakchi, M. Ben Jemaa
nos patients que la littérature. Service des Maladies Infectieuses, CHU Hédi Chaker, Sfax

Introduction : Le sarcome de Kaposi est un type rare de sarcome qui


P172  : Résultats des protocoles Os 87 et Os 94 dans provoque l’apparition de tumeurs violacées ou brunâtres cutanée. Il
l’ostéosarcome : A propos de 37 cas peut également toucher différents organes et muqueuses. Il fut un
W. Ben Kridis1, I. Ayedi1, A. Yaiche1, R. Kallel2, K. Ayedi3, T. temps où il était le cancer le plus souvent observé chez les personnes
Boudawara2, A. Khanfir1, M. Frikha1 atteintes du syndrome d’immunodéficience acquise (SIDA). L’objectif
1 : Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba, Sfax 2 : de notre étude était de préciser les caractéristiques épidémiologiques,
Service d’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba, Sfax 3 :Service cliniques et thérapeutiques du sarcome de kaposi.
d’orthopédie CHU Habib Bourguiba, Sfax Patients et méthodes : Il s’agissait d’une étude rétrospective ayant
inclus tous les cas atteints de sarcome de kaposi suivi au service des
Introduction : Depuis le début des années 80, la place de la maladies infectieuses entre 2005 et 2015.
chimiothérapie dans le traitement des ostéosarcomes est devenue Résultats : Nous avons inclus 7 cas (8,7%) parmi 80 cas de sujet suivi
prépondérante. Le but de cette étude était de comparer deux pour infection à VIH. Il s’agissait de cinq hommes et de deux femmes.
protocoles de chimiothérapie « Os 87 » et « Os 94 » dans notre L’âge moyen était de 43 ± 7 ans. Un cas était de nationalité
population. algérienne, les autres sont de nationalité tunisienne. Tous les patients
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective étaient au stade SIDA au moment du diagnostic. L’atteinte isolée de la
rassemblant 37 cas d’ostéosarcomes colligés dans le service de peau était observée dans quatre cas. Les autres cas étaient une
carcinologie médicale entre 2006 et 2013. Vingt sept patients ont été atteinte pulmonaire (2 cas) et œsophagienne (1 cas). Le diagnostic
traités selon le protocole Os 87 (GR 1) et 10 selon l’Os 94 (GR2). Les était confirmé par l’étude anatomopathologique dans deux cas d’une
données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives ont pièce de biopsie réalisée au niveau bronchique et œsophagien. Le
été recensées. traitement était basé sur une chimiothérapie antirétrovirale dans tous
Résultat : L’âge moyen était de 19,2 ans et de 15 ans respectivement les cas. L’évolution était favorable dans 4 cas. Trois patients étaient
dans le GR1 et 2 avec une prédominance masculine. Il s’agissait d’un décédés.
ostéosarcome du tibia 44% pour le GR1 et du fémur dans 50% pour le Conclusion : Bien que le sarcome de kaposi soit plus fréquent chez
GR2. La taille tumorale moyenne était respectivement de 10,6 et 8,2 les sidéens avec des présentations cliniques variés, les progrès
cm. Le bilan d’extension à distance avait montré des métastases réalisés dans le traitement médical du VIH semblent en avoir réduit
pulmonaires dans 7 cas soit 18,9% dont 5 patients appartenaient au l’incidence.
GR1. Le protocole de chimiothérapie était à base de MTX-HD et
Doxorubicine dans le GR1 et de MTX-HD et Etoposide-Ifosfamide
dans le GR2. Une chirurgie était pratiquée dans 35 cas (94 ,6%) avec
une amputation chez 11 patients du GR1 et deux patients du GR2.
Huit patients étaient considérés comme mauvais répondeurs du GR1
(29,6%) et 4 du GR2 (40%) (p=0,6). Le taux de rechute était
respectivement de 14,8% et 20%. La survie globale (SG) moyenne

90
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Les hémopathies malignes depuis respectivement 2 et 6 mois. L’échographie a montré une masse
hétérogène, et hyper vasculaire du testicule. Les deux patients ont
bénéficié d’une orchidectomie élargie. L’examen histologique a monté
une prolifération en nappes de cellules rondes globuleuses parfois
P174 : Le lymphome testiculaire : entité rare de découverte
multi-nucléées. L’immunohistochimique était positive pour la
souvent tardive
vimentine, CD138 et pour les chaines lambda, confirmant la nature
R. Mejdoub, S. Rekik, M. Fourati, A. Masmoudi, O. Kammoun, A.
plasmocytaire et le caractère monoclonal des deux tumeurs. Le
Chaabouni, N. Rebai, M.N Mhiri
diagnostic de plasmocytome testiculaire étant posé, le caractère
Service d’Urologie, CHU Habib Bourguiba Sfax
solitaire confirmé par la normalité des examens cliniques, la biopsie
médullaire (outre une Plasmocytose médullaire à 15% dans un cas),
Problématique : Existe-t-il un profil particulier du lymphome
le bilan biologique et radiologique. Le premier patient a eu une
testiculaire pouvant expliquer la fréquence élevée du retard
radiothérapie de la loge testiculaire à la dose de 50 Gy. Il est en
diagnostique et les erreurs diagnostiques et quel est l’impact de la poly
rémission complète de sa maladie avec un recul de 7 ans. Par contre
chimiothérapie sur le pronostic de la maladie ?
le deuxième patient a refusé le complément de radiothérapie avec
Matériels et Méthodes : Notre étude rétrospective porte sur les
bonne évolution jusqu’à ce jour.
aspects épidémiologiques, cliniques, para cliniques, thérapeutiques et
Conclusion : La plupart des cas de plasmocytomes testiculaires
évolutifs du lymphome testiculaire et elle a concerné 6 patients suivis
solitaires rapportés dans la littérature étaient traité par orchidectomie
et traités aux services d’hématologie clinique et d’urologie des C.H.U
seule avec une progression dans 31,5% des cas vers un myélome
de Sfax.
multiple. Il est recommandé de compléter par une radiothérapie
Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 70 ans. Le délai
lorsque les marges d’exérèse sont envahies. Le pronostic dépend
moyen de consultation est de 6 mois. L’augmentation du volume
essentiellement de la progression vers un myélome multiple. La
testiculaire est la principale circonstance de découverte. Au moment
surveillance est indispensable après orchidectomie (avec ou sans
du diagnostic, l’altération de l’état général présente dans 50 % des cas
radiothérapie ou chimiothérapie).
avec des adénopathies chez 3 patients et une masse abdominale
chez 2 patients. Le taux LDH est augmenté chez 4 patients et les
marqueurs tumoraux (⁴FP, ⁴HCG, ACE) sont normaux chez tous nos
P176 : Modes de révélation des Hémopathies Malignes observées
patients. La confirmation diagnostique a été faite par une biopsie
au service des maladies infectieuses
testiculaire chez un patient et par l’orchidectomie inguinale chez les
T. Ben Jemaa, M. Koubaa, M. Gargouri, D. Hakim, Y. Mejdoub, I.
autres. L’anatomo-histopathologie montrait un lymphome B à grandes
Chaabene, H. Ben Hmida, M. Hammami, D. Lahiani, M. Ben Jemaa
cellules dans tous les cas. Le bilan d’extension a conclu à trois
Service des Maladies Infectieuses, CHU Hédi Chaker, Sfax
localisations : cutanée, médullaire et rénale .Selon la classification
d’Ann Arbor, toutes les tumeurs sont au Stade IV testiculaire. Une poly
Introduction : Les aspects cliniques inauguraux des hémopathies
chimiothérapie a été instaurée chez 5 patients. L’évolution immédiate
malignes (HM) sont polymorphes et peuvent simuler des pathologies
marquée par la rémission complète chez 2 patients, un décès survenu
infectieuses diverses. L’objectif de notre travail était de décrire les
chez deux patients et un est perdu de vue. Les 2 patients en rémission
modes de révélation des HM découvertes au service des maladies
sont décédés 3 ans plus tard.
infectieuses ainsi que leurs présentations cliniques.
Conclusion : Le lymphome testiculaire reste relativement rare, de
Patients et méthodes : Etude rétrospective (2000-2008) incluant tous
haut grade de malignité et de pronostic réservé. Il affecte surtout le
les cas d’HM diagnostiquées dans un service de Maladies
sujet âgé. Son diagnostic est exclusivement anatomo-pathologique
Infectieuses.
avec recours à l’Immunohistochimie. La poly chimiothérapie
Résultats : Il s’agissait de 47 patients (23H/24F). L’âge moyen était de
permettrait d’améliorer sensiblement le pronostic
49 (13-85) ans. La fièvre prolongée était le principal motif de révélation
(80%) suivie de l’altération de l’état général (57%), de sueurs
nocturnes (53%) et d’adénopathies chroniques (15%). Des signes
P175 : Plasmocytome testiculaire solitaire: à propos de 2 cas
fonctionnels associés étaient à type d’arthralgies (36%), d’hémorragie
M. Fourati, B. Mejdoub, S. Rekik, A. Masmoudi, O. Kammoun, A.
(17%) et de prurit (6%). A l’examen physique on a trouvé, en plus de
Chaaboun, N. Rebai, M.N. Mhiri
la fièvre, des adénopathies (55%), une pâleur cutanéo muqueuse
Service d’Urologie, CHU Habib Bourguiba, Sfax
(49%), une splénomégalie (38%) et une hépatomégalie (25%). Les
anomalies biologiques étaient dominées par un syndrome
Introduction  : Les plasmocytomes extra médullaires sont des
inflammatoire (92%), une cholestase (74%) et une cytolyse (44,5%).
tumeurs rares. Ils sont le plus souvent rencontrés au niveau de la tête
L’hémogramme était constamment perturbé (100%) : une anémie
et de la région cervicale. La localisation testiculaire est très rare, en
(95%), une thrombopénie (55%), une lymphopénie (51%) et/ou une
effet seuls 24 cas ont été rapportés dans la littérature.
neutropénie (38%). Une infection inaugurale du tableau clinique a été
Matériels et méthodes : Nous rapportons 2 nouveaux cas. Notre
retenue dans 30 cas, dominée par l’infection urinaire (12 cas),
objectif est de préciser les particularités anatomocliniques,
broncho-pulmonaire (11 cas) et la septicémie (4 cas). Les agents
thérapeutiques et évolutives de ces tumeurs rares.
responsables étaient des bacilles à Gram négatif (8 cas dont 3 cas à
Observations : Il s’agit de deux hommes âgés respectivement de 51
P. aeruginosa), S. aureus (2 cas), germe intracellulaire (3 cas) et
ans et 63 ans ayant consulté pour une masse testiculaire, évoluant

91
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Candida (2 cas). La confirmation diagnostique était obtenue par % des formes extra-ganglionnaires des lymphomes non hodgkiniens
ponction sternale (74%), biopsie ostéomédullaire (40%), biopsie (LNH). La localisation gastrique est la plus fréquente (30 à 45%).
ganglionnaire (30%) et/ou ponction biopsie de foie (4%). Il s’agissait L’objectif de cette étude est d’étudier les particularités
d’un lymphome (51%) dont 62,5% était hodgkinien, d’une leucémie épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques de notre série.
aigue (32%) et de myélome multiple (11%). Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective à propos de
Conclusion : Les HM méritent une vigilance accrue devant leur 50 cas de lymphomes primitifs gastriques traités et suivis entre 2001
polymorphisme clinique ce qui constitue un défi majeur pour les et 2013 dans le service de carcinologie médicale de l’Institut Salah
dévoiler via une stratégie diagnostique bien réfléchie. Azaiz.
Résultats : L’âge moyen était de 51,36 ans avec un sexe ratio égal à
1,38. Quarante-quatre pour cent des patients développaient des
P177  : Place de la radiothérapie dans le traitement des symptômes B. La majorité des patients avait un PS< 2 (78%). A
lymphomes T cutanés. l’histologie, 64% présentaient un lymphome B à grandes cellules et
Chérif MA1,2, Mousli A1,2, Noubigh F1,2,Belaïd A1,2, Benna F1,2 36% de type MALT. Les stades IE, IIE, IIIE et IVE représentaient
(1) Service de Radiothérapie. Institut Salah Azaiz Tunis. (2) Faculté de respectivement 48%, 28%, 6% et 18%. Le traitement reposait
Médecine de Tunis. Université Tunis El Manar. essentiellement sur la chimiothérapie et la trithérapie selon le statut
HP. Quatre-vingts six pour cent des patients étaient traités selon le
Introduction : Les lymphomes T cutanés représentent 75% des protocole CHOP et 52% ont reçu le Rituximab. La chirurgie était
lymphomes cutanés. La chronicité des lésions qu’ils occasionnent pratiquée chez 16% des patients suivie de chimiothérapie. Au bout
compromet la qualité de vie des patients. But : Décrire le rôle de la d’un suivi moyen de 59,9 mois, la survie globale à 5 ans était de 91,8%
radiothérapie dans le contrôle local des lésions des lymphomes et la survie sans événements à 5 ans de 20%.
cutanés. Conclusion : Le lymphome gastrique est une entité rare et
Patients et méthodes : Nous rapportons sept cas traités dans le hétérogène. Le développement actuel des techniques diagnostiques
service de radiothérapie de l’Institut Salah Azaiz pour treize lésions de et des moyens thérapeutiques a permis d’optimiser le traitement en
lymphomes T cutanés entre 2003 et 2013. fonction des facteurs pronostiques et d’améliorer la survie.
Résultats : Il s’agissait de sept malades (six hommes et une femme)
ayant 13 lésions, l’âge moyen était de 62 ans (47-81 ans. La forme
clinique était un mucosis fungoïde dans 4cas, un syndrome de Sézary P179 : Caractéristiques des gammapaties biclonales dans le Sud
dans 2cas et un lymphome T épidermotrope dans 1 cas. Le prurit Tunisien
(3cas) et les adénopathies périphériques (4cas) étaient les signes H. Hachicha1, A. Charfi1, S. Feki1, M. Ben Ayed1, F. Ayadi1, R. Akrout2,
cliniques les plus fréquents. Les lésions étaient des plaques et/ou des F. Frikha3, A. Amouri4, K. kammoun5, M. Mdhaffer6, J. Hachicha5, N.
nodules (4 cas), une tumeur bourgeonnante dans (3 cas) et une Tahri4, Z. Bahloul3, S. Baklouti2, M. Elloumi6, H. Masmoudi1
érythrodermie (2cas). La radiothérapie était exclusive (3cas), associée 1 : Laboratoire d’Immunologie CHU Habib Bourguiba Sfax, 2 : Service
à un traitement systémique (3cas) ou de rattrapage (1 cas). Les doses de Rhumatologie, 3 : Service de Médecine Interne, 4 : Service de
variaient entre 30 et 44 Gy pour la radiothérapie en étalement Gastro-entérologie, 5 : Service de néphrologie, 6 : Service
classique (13 lésions). Deux lésions ont été traitées selon un schéma d’hématologie clinique
hypofractionné 19,5 Gy en 3 séances. L’énergie utilisée était les
photons de haute énergie du Cobalt (9 lésions), les électrons (3 Introduction : Les gammapathies biclonales (GB) désignent des
lésions) ou encore les photons de basse énergie de la contacthérapie désordres caractérisés par la production de deux immunoglobulines
(1 lésion). Deux patients ont été perdus de vue. Toutes les lésions (Ig) monoclonales distinctes chez un même sujet. La survenue d’une
irradiées des cinq autres patients étaient en rémission complète avec GB est considérée comme une éventualité relativement rare et la
un recul moyen de 33,5 mois (2-80 mois). Aucune toxicité sévère n’a fréquence des cas rapportés varie entre 0,7 à 5% de l\’ensemble des
été notée. gammapathies monoclonales (GM).
Conclusion : La radiothérapie représente une alternative Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur
thérapeutique efficace et peu coûteuse dans la prise en charge des tous les cas de GB diagnostiqués au laboratoire d’immunologie du
lymphomes malins non Hodgkiniens cutanés. Elle assure une bonne CHU Habib-Bourguiba de Sfax durant la période de 22 ans et demi
qualité de vie aux patients grâce à contrôle local durable et une toxicité allant de janvier 1992 à juillet 2015.
négligeable. Résultats : Vingt deux GB ont été identifiées (13 hommes et 9
femmes). La prévalence des GB était 1,39%. L’âge moyen des
patients au moment du diagnostic de la GB était de 68 ±11 ans (45-
P178  : Les Lymphomes primitifs gastriques : Etude 88 ans). Les associations d’isotypes les plus fréquentes étaient : IgG-
anatomoclinique et résultats thérapeutiques à propos de 50 cas IgA (7 cas soit 31,8%), IgG-IgG (6 cas soit 27,3%), IgG-IgM (2 cas soit
C. Bousrih, Y. Yahyaoui, M. Haj Mansou, A. Mokrani, M. Neji, M. Ayadi, 9%) et IgG-chaines légères (2 cas soit 9%). Un seul cas de
K. Meddeb, N. Chrait, H. Rais, A. Mezlini gammapathie triclonale IgG-IgG-IgA a été noté. La chaine légère était
Service de carcinologie médicale, Institut Salah Azaiz, Tunis Lambda dans 55,5% des cas et Kappa dans 45,5%. Un pic biclonal à
l’électrophorèse des protides a été noté chez seulement 8 patients soit
Introduction et objectifs : Les lymphomes digestifs représentent 36 36,3%. Le diagnostic le plus fréquemment retenu était celui de

92
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Myélome Multiple (MM) chez 10 patients (46%). Sept patients (31,5%) P181 : Le Lymphome T extra-ganglionnaire : Expérience de
avaient une gammapathie biclonale de signification indéterminée l’institut Salah Azaiez
(GBSI). Cinq patients (22,5%) avaient un syndrome lymphoprolifératif F. Letaif, H. Belfekih, N. Chraiet, M. Ayadi, K. Meddeb, A. Mokrani, Y.
incluant deux cas de leucémie lymphoïde chronique, deux cas de Yahyaoui, H. Raies, A. Mezlini
lymphome non hodgkinien et un cas de Maladie de Waldenstrom. La Service d’oncologie médicale, Institut Salah Azaiez, Tunis
GBSI était associé à la polyarthrite rhumatoïde dans un cas, au Introduction : Le lymphome T périphérique (LTP) représente 2 % de
pemphigus et à l’hyperthyroïdie dans un autre cas. Un seul patient toutes les néoplasies et 11% des Lymphomes non hodgkiniens traités
était auparavant suivi pour une GM. Sur le plan évolutif, aucun cas de dans notre centre.
transformation maligne n’a été noté dans le groupe des GBSI. Après Patients et Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective colligeant
une durée moyenne de suivi de 25 ± 38,9 mois (0-144 mois), 5 tous les cas de lymphomes T traités entre 1990 et 2010. L’objectif était
patients sont décédés. Les autres restent encore stables. d’analyser les caractéristiques épidémiologiques et thérapeutiques
Conclusion : Notre série confirme encore la faible prévalence des GB des lymphomes T extra-ganglionnaire.
déjà rapportée. Contrairement aux données de la littérature, le Résultats : Nous avons colligé …. de LTP extra-ganglionnaires (57%
diagnostic de MM est le plus fréquent dans notre série. Comme des cas des LTP).Les LTP cutanés primitifs étaient les plus fréquents
rapporté dans d’autres études, la combinaison isotypique la plus suivi par les LTP ORL, les digestifs et enfin la localisation
retrouvée était IgG-IgA. hépatosplénique et osseuse. L’âge moyen au diagnostic était de 47
ans. Le Lymphome cutané épidermotrope (35%) et le lymphome
NK/nasal [ENKTL] (31%) étaient les formes histologiques les plus
P180 : Les résultats thérapeutiques des lymphomes T non- fréquentes. Le sexe ratio variait selon le sous-type histologique. Le
hodgkiniens agressifs délai moyen de consultation était de 6 mois. Au diagnostic, 57 % des
K. Zahra1, N. Ammar2, E. Bousselama1, M. Zaier1, N. Ben Sayed1, B. Achour1, patients avec un ENKTL étaient stade III ou IV. L’étude des scores
H. Rgaieg1, I. Chabchoub2, Y. Ben Youssef1, S. Ben Ahmed2, A. Khelif1 pronostiques a retrouvé une prédominance du groupe à risque
1 : Service d’Hématologie Clinique, Hôpital Farhat Hached Sousse, intermédiaire dans l\’ENKTL, et le bas risque pour les lymphomes
2 : Service de Carcinologie, Hôpital Farhat Hached Sousse. cutanés. Trois patients avec LTP digestif ont bénéficié d’une chirurgie,
3 avec un ENKTL nasal ont eu une radiothérapie exclusive. Le
Introduction : Environ 10% des patients atteints de lymphome ont un protocole CHOP/CEOP était le plus utilisé en induction avec des taux
lymphome T. Parce qu’il ya différents types de lymphome T, le de RC variant entre 12 % (LT non épidermotropes) et 36 % (ENTKL).
traitement varie largement. Les thérapies standards de lymphome En analyse uni variée, le stade, le taux de LDH ainsi que le score
peuvent être efficaces; ceux-ci incluent la chimiothérapie, la IPTCLP étaient corrélés à la réponse. La rechute était plus fréquente
radiothérapie et l’autogreffe de cellules souches périphériques. Le but dans les formes cutanées.
de notre travail est de rapporter et analyser les résultats Conclusion  : Le lymphome T extra-nodal présente des
thérapeutiques des lymphomes non hodgkiniens T (LNHT). caractéristiques clinicopathologiques très variables selon le siège et le
Matériel et méthodes : Notre travail est une étude rétrospective type histologique. Néanmoins, il s’agit d’une maladie agressive avec
incluant 15 patients atteints de LNH agressif T suivis et traités selon le un mauvais pronostic
protocole national (LNH 2008) durant la période 2009-2013. La
stratification thérapeutique des patients est basée sur l\’indice
pronostique international (IPI). En fonction du nombre de facteurs P182 : Lymphome de Burkitt (LB) de l’adulte : à propos de 10 cas
pronostiques et de l’âge des patients, le traitement peut inclure la traités dans le centre tunisien.
chimiothérapie; l’autogreffe de cellules souches hématopoiétiques Medini B.1 Ezzaairi F.1 Elbehi K.1 Chafai R.2 Chabchoub I.1 Belaid I.1
et/ou la radiothérapie. Le lymphome T- NK, de type nasal a été exclu Hochlaf M.1 Gharbi O.1 Ben Fatma L.1 Ben Ahmed S.1
de notre étude. 1-Service de carcinologie médicale.CHU Farhat Hached, Sousse,
Résultats : 11% des patients ont été traités selon LNH 2008-1 (6 Tunisie. 2-Service de carcinologie médicale.CHU Ibn Eljazzar,
CHOP14), 22,5% selon LNH 2008-2B (4ACVBP + autogreffe), 44,5% Kairouan
selon LNH 2008-3 (8 CHOP21), 11% selon LNH 2008-4 (6CHOP21) et
11% selon LNH 2008-5 (6mini CEOP). La greffe de cellules souches Introduction : Le LB est une tumeur actuellement bien caractérisée
autologues, indiqué dans 4 cas n’a été réalisée que dans 2 cas à sur le plan clinicobiologique. Les progrès de la chimiothérapie ont
cause de la perte de vue dans 1 cas et à cause d’un refus du patient amélioré son pronostic mais la forme de l’adulte semble être plus
dans l’autre cas. La radiothérapie des sites résiduels n’a pas été agressive. Le but de notre travail est de décrire les caractéristiques
effectuée dans tous les cas. Dix patients étaient évaluables à la fin du cliniques et thérapeutiques du LB de l’adulte.
traitement. La rémission complète a été obtenue dans 33,3% des cas. Patients et méthodes : C’est une étude rétrospective sur une période
La rechute a été eu lieu dans 11% des cas. La survie globale à 2 ans de 21 ans (1994-2015) portant sur 10 adultes présentant un LB traités
était de 54%. Le grade de toxicité 3-4 (neutropénie) a été observé au service de carcinologie du CHU Farhat Hached de Sousse.
dans 11% des cas. Résultats : Nos patients étaient majoritairement de sexe féminin
Conclusion: Les lymphomes T sont souvent associés à un mauvais (60%). L’âge médian était de 34,8 ans (20-68). Les tumeurs étaient
pronostic. La combinaison de l’immunothérapie par MabCampath à la essentiellement abdominales (90%), révélées par des douleurs
chimiothérapie améliore le pronostic de ces patients. abdominales (80%) et une AEG (50%). Le délai médian du diagnostic

93
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

était de 2 mois (1- 5) porté sur une pièce opératoire (50%), une biopsie manière significative à l’anémie et à l’IMC. Ces facteurs pourraient être
du site primitif (30%) ou d’une métastase (20%). 90% des tumeurs pris en compte dans la décision thérapeutique.
exprimaient le Bcl2, 60% le CD20 et 20% le CD79a. Un seul patient
avait une surexpression du gène c-myc. Toutes les tumeurs étaient de
stades avancés (50% stade III, 40% stade IV). 80% des patients P184  : Les néoplasies secondaires au traitement des
avaient reçu une chimiothérapie principalement selon le protocole hémopathies malignes
LMB compliquée d’un syndrome de lyse dans 25% des cas et de Soltani.S, Ammar.N, Bouslema.E , Achour.B, Rgaieg.H, Ben youssef
neutropénie fébrile dans 62% des cas. Après la première cure COP Yosra, Khelif.A
58% avaient une réponse partielle et 42% étaient en progression. 50% service hématologie clinique farhat hached sousse
des patients décédaient en progression pendant le traitement; 25%
achevaient respectivement une rémission complète et une rémission Introduction : Les cancers secondaires sont la conséquence tragique
partielle. Les rechutes étaient précoces et agressives suivies de décès des progrès réalisés dans le traitement d’autres cancers. Leur fréquence
après chimiothérapie de rattrapage. La médiane de survie était de est entrain d’augmenter avec le développement des indications des
4,42 mois (0.2- 12). agents cytotoxiques et de la radiothérapie ainsi que l’allongement de
Conclusion : Les progrès thérapeutiques ont permis de guérir la l’espérance de vie des malades traités par ces agents.
majorité des enfants mais les résultats restent décevants pour les Matériel et méthodes : Notre travail est une étude rétrospective
adultes et leur pronostic est défavorable ; des traitements plus incluant 20 patients atteints de néoplasies secondaires au traitement
efficaces sont encore à définir. d’hémopathies malignes (lymphome de Hodgkin (LH), lymphome non
Hodgkinien (LNH), lymphome à grande cellule B, leucémie aigue et
thrombocytémie essentielle) colligés au service d’hématologie de
P183  : Lymphomes diffus à grandes cellules B: facteurs l’hôpital Farhat Hached de Sousse entre 1996 et 2014.
pronostiques Résultats : Dix malades étaient atteints d’un LH traités par une
F. Mghirbi1, I. Belaid1, Y. Berrezegua1, R. Chafai2, I. Chabchoub1, F. association de chimiothérapie (MOPP/ABV hybride : 4 cas, MOPP et
Ezzairi1, M. Hochlaf1, O. Gharbi1, L. Ben Fatma1, S. Ben Ahmed1 ABVD : 3 cas, ABVD : 2 cas) et radiothérapie : 5 cas. Sept patients
1 : Service de Médecine Carcinologique de l’hôpital Farhat Hached de atteints de LNH à grandes cellules B stade I (3 cas), stade IV (2 cas),
Sousse, 2 : Service de Médecine Carcinologique de l’hôpital Ibn stade II (1 cas) traités par chimiothérapie : mini CEOP (1 cas),
Jazzar de Kairouen ABVD+MTX+HOLOXAN +VP16+aracytine (4 cas), COP
+COPADEM1+COPADEM2+CYM1+CYM2 (1 cas), radiothérapie (1
Introduction et objectifs: Les facteurs pronostiques permettent de cas). Trois patientes atteintes d’une leucémie aigue myéloïde (LAM3,
classer les patients atteints d’un lymphome diffus à grandes cellules B LAM 4 et LAM6) traitées par chimiothérapie selon le protocole MRC10.
(LDGCB) en groupes afin d’adapter la stratégie thérapeutique. Un patient ayant une thrombocytemie essentielle traitée par
L’objectif de notre travail était d’étudier les facteurs pronostiques des hydroxyurée. La néoplasie secondaire est survenue en moyenne 6
LDGCB. ans après le diagnostic du premier cancer avec des extrêmes entre 1
Patients et méthodes: Une étude rétrospective a été réalisée entre an et 13 ans. Il s’agit d’un LNH à grandes cellules B (4 cas),
janvier 2011 et mars 2015 au service de Médecine Carcinologique de adénocarcinome gastrique (2 cas), Pulmonaire (1 cas), syndrome
l’hôpital Farhat Hached de Sousse. Un total de 44 patients atteints de myélodysplasique (6 cas), leucémie myéloïde chronique (2 cas),
LDGCB ont été répertoriés. Les facteurs pronostiques étudiés étaient: leucémie aigue myéloïde (4 cas), carcinome épidermoide du sigmoïde
l’âge ≥ 60 ans, un performans status ≥ 2, un IMC<20 kg/m2, un taux (1 cas). 12 patients ont bénéficié d’un traitement curatif et les autres
de LDH élevé, la localisation, une masse tumorale supérieure à dix ont eu un traitement palliatif. La survie moyenne est de 9 mois (1 mois-
centimètres (bulky tumor), un stade avancé, l’IPIaa, le type de 22 mois). Deux patientes sont encore vivantes.
chimiothérapie administrée et l’anémie (taux d’hémoglobine ≤ 12g/dl). Conclusion : Le développement d’une néoplasie secondaire au
Résultats: L’âge médian des patients était de 49 ans et le sexe ratio traitement d’une hémopathie maligne est une complication rare mais
de 1.3. 48% des patients avaient un LDGCB ganglionnaire. 64% des redoutable d’où la nécessite d’une surveillance rigoureuse afin de les
patients avaient un stade avancé (stade III et IV). 88% des patients ont dépister à temps. Une désescalade thérapeutique laisse espérer une
été traités selon le protocole national du groupe d’étude des réduction de l’incidence de ces néoplasies.
lymphomes de Tunisie (GELT) de 2008 (LNH 2008) et 12% selon le
protocole national LNH 2013. Vingt-cinq patients (56,8%) avaient une
anémie et six patients (13,6%) avaient un IMC<20 kg/m2. La survie P185 : Plasmocytome Solitaire Osseux : Aspects radio cliniques
globale (SG) à 5ans était de 66,6%. L’anémie (p=0,03) et l’IMC à propos de 10 cas
(p=0,04) avaient un impact significatif sur la SG (p=0,03 et p=0,04 Soltani.S, Ammar.N, Bousslema.E, Achour.B, Regaieg H, Ben
respectivement). Les patients ayant un taux de LDH normal et un Youssef.Y, Khélif.A
IPIaa ≤ 1 avaient une tendance à avoir une meilleure survie sans Service d’Hématologie Farhat Hached Sousse Tunisie
toutefois atteindre la significativité (p=0,06 et p=0,08 respectivement).
La SSE à 5 ans était de 59,4% et dépendait uniquement de l’anémie Introduction et objectifs : Le plasmocytome solitaire osseux est une
(p=0.04). affection rare ; il correspond à une tumeur plasmocytaire maligne,
Conclusion: Dans notre série, la survie des patients était corrélée de isolée et localisée à un segment osseux

94
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Matériels et méthodes : Nous avons revu rétrospectivement 10 P187 : Lymphome orbitaire, faut-il garder la radiothérapie à l’œil
observations de plasmocytome solitaire osseux colligés au service ?
d’hématologie Farhat Hached Sousse. Le but de notre travail est Mousli A.1,3, Noubigh F. 1,3, Cherif MA1,3, Gargoura A2,3, Belaïd
d’étudier les profils épidémiologiques, cliniques et biologiques de cette Asma1,3, Farouk Banna1,3.
affection, de préciser ses caractéristiques radiologiques, les aspects (1)Service de Radiothérapie, Institut Salah Azaiz, Tunis.(2)Service
thérapeutiques, évolutifs et de rapporter tout ces éléments aux d’oncologie médicale,institut Salah Azaiz Tunis.(3)Faculté de
données de la littérature. Six hommes et quatre femmes d’âge moyen médecine de Tunis, Université de Tunis - El Manar, Tunis.
égale a 61 ans. La douleur est un signe constant et domine le tableau
clinique. Les localisations rachidiennes sont les plus fréquentes. Introduction : Les lymphomes orbitaires représentent moins de 1 %
Résultats: L’aspect radiologique lytique est constant. Tous les de l’ensemble des lymphomes malins non Hodgkiniens. Cette
patients ont reçu une radiothérapie. L’évolution de nos patients est localisation peut causer un préjudice esthétique et surtout fonctionnel
caractérisée par la survenue d’un myélome multiple dans 2 cas, de l’œil représentant un challenge pour les oncologues médicaux et
récidive locale dans un cas. radiothérapeutes.
Conclusion: Affection rare et de diagnostic difficile, le plasmocytome Patients et méthodes : Illustration du rôle de la radiothérapie dans le
solitaire osseux mérite une prise en charge multidisciplinaire à fin contrôle local des lymphomes orbitaires à travers deux cas traités à
d’aboutir à une découverte précoce de la maladie et un traitement l’institut Salah Azaiz.
adéquat pour améliorer le pronostic. Résultats : Il s’agissait de deux cas de lymphomes orbitaires, révélés
par une exophtalmie classés stade IE selon Ann Arbor après bilan
d’extension. Le premier patient était un homme âgé de 66 ans ayant
P186 : Lymphome primitif hépatique sur un foie pathologique. A un lymphome à petites cellules B, avec à l’imagerie par résonance
propos d’un cas magnétique (IRM) une infiltration intra et extra conique droite
M. Boudabbous1, H. Gdoura1, L. Chtourou1, L. Mnif1, A. Grati1, F. Kallel2, engainant le nerf optique. La réponse a été totale après 3 cures de
H. Bellaj2, M. Bahri3, H. Ben salah3, A. Amouri1, N.Tahri1 Retuximab, cyclophosphamide, doxorubicine, vincristine et
1 : Service d’hépato-gastro-entérologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, 2 : prednisone (R-CHOP). La chimiothérapie a été consolidée par une
Service d’hématologie, CHU Hédi Chaker, Sfax, 3 : Service de radiothérapie orbitaire à la dose de 36 Gy. Le patient était contrôlé
radiothérapie, CHU Hbib Bourguiba, Sfax localement 4 ans après. La deuxième patiente avait 40 ans, suivie
pour un lymphome du manteau se traduisant à l’IRM par un processus
Introduction : Les lymphomes primitifs du foie sont exceptionnels et expansif bilatéral intra et extra conique engainant les nerfs optiques et
ils peuvent se manifester selon trois modes: découverte d’une ou de envahissant la loge caverneuse gauche. Elle a eu une chimiothérapie
plusieurs tumeurs hépatiques, infiltration tumorale diffuse ou survenue à base de 6 cures CHOP avec disparition totale de l’exophtalmie mais
d’une insuffisance hépatocellulaire sévère. persistance d’un reliquat intra orbitaire bilatéral de 1 cm. La patiente
Observation : Patiente âgée de 72 ans, consultait pour une douleur prévue pour radiothérapie mais perdue de vue. Deux ans plus une
de l’hypochondre droit. L’examen physique a montré une reprise évolutive orbitaire isolée gauche envahissant la loge
splénomégalie. Le bilan biologique a montré une thrombopénie caverneuse homolatérale a été objectivée à la suite d’un flou visuel.
modérée à 120000E/mm3 et une élévation de la LDH à 600 UI/l. Les Cette récidive a progressé sous chimiothérapie à base de fludara et
sérologies virales B et C, la recherche de l’ADN VHB et l’ARN VHC par endoxan.
PCR étaient négatifs. Le scanner abdominopelvien a révélé une Conclusion : La radiothérapie occupe une place de choix dans la
masse hépatique de 140mm*105mm*100mm, développée au niveau stratégie thérapeutique des lymphomes orbitaires assurant le contrôle
des segments V, VI, VII et VIII, ayant un réhaussement au temps local à long terme au prix d’une toxicité acceptable.
artériel, sans lavage au temps portal et tardif. L’IRM a montré une
masse hépatique en hyper signal T2. Sa prise de contraste se faisait
dès le temps artériel avec un centre en hypo signal, qui se réhausse
au temps tardif. L’étude anatomopathologique de la biopsie du foie Les tumeurs du système
tumoral a conclu à une infiltration hépatique par un lymphome B à nerveux central
grandes cellules. L’étude du foie non tumoral avait montré une
hépatite chronique active avec fibrose septale. Le bilan d’extension n’a
pas montré d’autres localisations. La patiente a bénéficié de six cures P188 : Tumeurs germinales séminomateuses du Système
de chimiothérapie type RCHOP 21 entraînant la disparition des nerveux central : à propos de 7 cas
hépatalgies et la diminution du taux plasmatique de la LDH à 299UI/l. A. Gargoura, M.A Cherif, C. Zaied, A. Mousli, F. Benna
Le scanner de contrôle a conclu à une régression de 87% de la taille Service de radiothérapie, Institut Salah Azaiz, Tunis
de la tumeur. Une radiothérapie complémentaire était réalisée.
L’évolution était marquée par la persistance d’un résidu tumoral (recul Introduction : Les tumeurs germinales seminomateuse (TGS) du
actuel de 18 mois). système nerveux central (SNC) sont des tumeurs rares. Elles
Conclusion : Notre observation est particulière du fait de la rareté du représentent 1-3% des tumeurs cérébrales et touchent le plus souvent
lymphome hépatique primitif, de son association exceptionnelle à une les adolescents et les adultes jeunes.
fibrose hépatique en dehors de toute infection virale ainsi que de la Patients et méthodes : Analyse rétrospective de 7 cas de TGS
bonne tolérance de la radiothérapie hépatique.

95
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

primitives du SNC traités à l\’Institut Salah Azaiz de 2006 à 2012. syndrome d’hypertension intracrânienne a objectivé un processus
Résultats : L’âge moyen des patients était de 16.5ans [7-24]. Le sex- expansif intracrânien pariéto-occipital droit. Une exérèse incomplète a
ratio était de 2.5 [5H/2F]. Les circonstances de découverte les plus été réalisée, suivie d’une chimiothérapie adjuvante par quatre cures
fréquentes étaient les céphalées (5/7 patients), les troubles visuels Etoposide et carboplatine et radiothérapie cérébro-spinale.
(3/7patients) et le syndrome polyuro polydipsique (3/7patients). Les Conclusion : Les PNET cérébrales sont des tumeurs rares et
marqueurs tumoraux ⁴FP et ⁴HCG sériques étaient négatifs chez tous agressives dont le pronostic est médiocre. Le traitement repose sur la
les patients. Une biopsie dans un but diagnostic a été pratiquée chez chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie.
5 patients, par voie chirurgicale (4 cas) ou par voie stéréotaxique (1
cas). La tumeur était à localisation unique chez 2 patients (1 pinéale
et 1 supra sellaire), bifocale (pinéale et supra sellaire) chez 2 patients, P190 : Le Glioblastome : étude rétrospective à propos de 6
et multifocale chez 3 patients. Le bilan d’extension avait montré une observations
localisation rachidienne intra canalaire dans un seul cas. Quatre I. Labbouz, J. Ayari, M. Balti, S. Ben Nasr, H. Ben Mansour, A.
patients ont été traités par radiothérapie sur l’axe cérébro-spinal à la Haddaoui
dose de 24 à30 Gy avec un boost sur le lit tumoral jusqu’à 50 Gy. Les Service d’oncologie médicale, Hôpital militaire de Tunis
trois autres patients ont eu une chimiothérapie première à base
d’Etoposide, Ifosfamide et de sels de platine suivie d’une Introduction : Le Glioblastome est une tumeur gliale de haut grade,
radiothérapie. Tous les patients étaient en réponse complète à la fin du son incidence annuelle varie de 3 à 5 nouveau cas /100 000 habitant.
traitement. Trois patients gardaient une insuffisance hypophysaire Son pronostic reste sombre. Le but de notre travail était de décrire les
sous traitement substitutif .Ces patients avaient un âge moyen de 10 caractéristiques épidémiologiques, cliniques, histologiques et
ans, ayant été traités par une RT seule dans 1 cas, et une CT suivie évolutives.
d\’une RT dans 2 cas. Tous les patients sont vivants avec un recul Patients et méthodes : Notre travail a porté sur 6 cas de
moyen de 5.8 ans. Glioblastome colligés sur 3 ans (2012-2015) au service de
Conclusion : Les TGS du système nerveux central sont globalement carcinologie médicale de l’hôpital militaire de Tunis.
de bon pronostic. Leur traitement représente un défi pour les cliniciens Résultats : L’âge moyen était de 44 ans avec des extrêmes (13 - 64
et impose une collaboration multidisciplinaire ayant comme objectif de ans). Le sex-ratio H/F :5/1. Le mode de révélation était une
garantir à des jeunes patients une guérison sans séquelles. hypertension intracrânienne observé dans 85% des cas suivis par des
signes de localisation et des convulsions. La localisation pariétale était
la plus fréquente 83% des cas. L’histologie était des Glioblastomes
P189 : Tumeurs neuroectodermiques primitives supra tentorielles dont 4 d’emblée de grade IV et 2 secondaire à un Astrocytome
: à propos de deux cas fibrillaire diffus et à un Astrocytome oligo anaplasique. La chirurgie
H. Bhiri, I. Belaid, N. Ammar, I. Chabchoub, F. Ezzairi, M. Hochlef, O. était carcinologiquement complète chez 5 patients (83%) et
Gharbi, L. Ben Fatma, S. Ben Ahmed incomplète pour 1 cas (16%).Tous les patients ont eu une RT CT
Service d’oncologie médicale, CHU Farhat Hached Sousse concomitante selon le protocole de STUPP. La réponse radiologique
après la fin de Traitement était en faveur d’une Rémission complète
Introduction: Les tumeurs neuroectodermiques primitives (PNET) pour 1 malade (16%) et une progression pour 2 cas (33%), le reste
supra tentorielles sont des tumeurs rares et hautement agressives. des patients est en cours de traitement. La tolérance de RT était
Elles s’observent habituellement chez l’enfant et l’adulte jeune et se bonne dans 100% des cas, la tolérance de CT était compliquée dans
caractérisent par leur aspect anatomopathologique, radiologique et 16% des cas par une toxicité hématologique. Une rechute observée 9
évolutif. Nous rapportons deux cas de PNET cérébrales observés à mois après la fin de traitement. Pour une médiane de suivie de 11
l’Hôpital Farhat Hached de Sousse. mois, la SG à 1 an était de 50%.
Observations: Le premier cas est un enfant âgé de deux ans et deux Conclusion : Le Glioblastome représente 12 à 15% des tumeurs
mois aux antécédents de retard psychomoteur et de convulsions cérébrales. Son diagnostic est anatomopathologique. Il se caractérise
hyper pyrétiques qui a consulté pour une hémiparésie gauche à par un envahissement locorégional rapide. Son traitement est
prédominance brachiale et un syndrome pyramidal homolatéral. Une multidisciplinaire mais reste décevant avec une évolution caractérisée
IRM cérébrale a objectivé une lésion fronto-pariétale hétérogène par des récidives précoces et une mortalité élevée.
comportant des petites zones kystiques, quelques calcifications et une Biologie moléculaire en oncologie
grande partie charnue prenant discrètement le gadolinium. Une
résection complète a été réalisée suivie d’une chimiothérapie
adjuvante par six cures Etoposide et carboplatine. La patiente a P191 : Gènes de réparation de l’ADN et cancer du sein
présenté par la suite trois rechutes locales. La première rechute a été M. Ben Rekaya1, Y. Hamdi1, S. Abidi1,2, S. Ben Nasr1,3, M. Afrit2, J.
diagnostiquée un an et trois mois après la fin de la chimiothérapie, Ayari1,3, R. Meddeb4, O. Messaoud1, H. Yacoub-Youssef1, R. M’Rad4, A.
traitée par chirurgie et radiothérapie cérébrospinale. Une deuxième Haddaoui3, H. Boussen1,2, S. Abdelhak1
rechute a été traitée par chirurgie seule. Une dérivation ventriculo- 1 : Laboratoire de Génomique Biomédicale et Oncogénétique, Institut
péritonéale a été réalisée pour la troisième rechute. Le deuxième cas Pasteur de Tunis, 2  : Service d’Oncologie Médicale, Centre
est une adolescente âgée de 16 ans aux antécédents de maladie de d’Oncologie Médicale et de Radiothérapie de l’Ariana (COMRA),
Marfan. Une TDM cérébrale réalisée dans le cadre d’exploration d’un Hôpital Abderrahman Mami, Ariana, 3 : Service d’Oncologie Médical,

96
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

Hôpital militaire, Tunis, 4 : Service des maladies congénitales et Résultats : Les résultats montrent une augmentation du PTEN
héréditaires, Hôpital Charles Nicolle, Tunis nucléaire. Nous avons ensuite étudié l’impact de deux modulateurs de
l’activité de la NADPH oxydase dans les cellules de cancer colorectal
Introduction et objectifs : Le Cancer du sein est le cancer le plus : le Tumor Necrosis Factor (TNF-⁴) (stimulateur) et le CTX (inhibiteur).
fréquent chez la femme. L’histoire familiale positive augmente le Ni le TNF-⁴ ni le CTX ne semble impacter sur la localisation nucléaire
risque de cancer du sein. Ce risque accru est due à la présence de PTEN dans nos conditions expérimentales. Sachant que le TNF-⁴
d’allèles de susceptibilité conduisant à une perte de fonction des et le CTX, outre leur effet sur les ERO peuvent éventuellement
protéines impliquées dans la réparation d’ADN, la régulation du cycle moduler l’import de PTEN au noyau et ainsi masquer un effet sur
cellulaire ou le contrôle de l’Apoptose. Toutefois, environ la moitié du l’export, nous avons utilisé un mutant de PTEN possédant une
risque familial global reste inexpliquée. Les gènes BRCA1 (FANCS) et séquence d’adressage nucléaire (PTEN-NLS). Les résultats obtenus
BRCA2 (FANCD1) sont impliqués dans 10 à 25% des cas selon les confirment une localisation nucléaire du mutant PTEN-NLS des
populations. Des études précédentes montrent l’implication des gènes cellules. Conclusion : PTEN est une phosphatase jouant un rôle
FA (FANCJ, FANCM, FANCN, FANCO) dans certaines formes antitumoral selon de multiples voies en fonction de sa localisation
familiales de CS. Ainsi, nous nous proposons de chercher l’implication nucléaire ou cytoplasmique. S’il est admis que les ERO sont impliqués
de ces gènes dans les formes familiales de CS chez des familles dans les mécanismes de cytotoxicité des chimiothérapies et que le
tunisiennes. CTX restaure la cytotoxicité de l’irinotecan en clinique, les ERO
Patients et méthodes En se basant sur l’histoire familiale positive et n’augmentent pas la translocation nucléaire de PTEN dans notre
l’âge précoce du début de la maladie nous avons choisi 11 patientes étude.
parmi 55 pour effectuer le séquençage par la technique WES.
Résultats : L’analyse des résultats de séquençage a permis
d\’identifier un ensemble de variants rares (0.5–0.05%) et d’autres très P193: Le polymorphisme HLA-G +3142 C>G dans le cancer du
rares (<0.05%) avec une fonction prédictive délétère localisés dans les sein : Nouveau marqueur protecteur
gènes de la réparation d’ADN. Parmi eux, des variants sont localisés I. Zidi1, N.Zidi2, R.Sebai2, N.Boujelbene1,3, A. Ben Hassine1, H. Ben
dans les gènes: FANCM, FANCD2, FANCC, FANCI. La confirmation Yahia1, A.B. Laaribi1, W.Babay1, H. Rifi2, A. Mezlini2, H. Chelbi4
de ces variants par la technique de séquençage Sanger est en cours. 1 :Laboratoire Microorganismes et biomolécules actives, Faculté des
Pour tester l’association de ces variants au cancer du sein nous nous Sciences de Tunis, Université Tunis El Manar, Tunis, Tunisie. 2 :
sommes proposés de (i) confirmer la ségrégation familiale (ii) calculer Service Oncologie Médicale, Institut Salah Azaiez, Tunis, Tunisie ,3 :
leurs fréquences dans une plus large cohorte de patientes CS et dans Service Anatomopathologie, Institut Salah Azaiz, Tunis, Tunisie, 4 : LR
la population générale Tunisienne et (iii) tester cette association dans 11-IPT-06: Laboratoire de Parasitologie Médicale, Biotechnologie et
d’autres populations proches. Biomolécules, Institut Pasteur de Tunis, Tunisie
Conclusion  : L’identification de mutations dans des gènes de
réparation de l’ADN chez des patientes tunisienne contribue à une Introduction: HLA (Human leukocyte antigen)-G est une molécule de
meilleure évaluation de la composante génétique du cancer du sein en classe I non classique. Plusieurs études ont souligné son expression
Tunisie et facilitera le diagnostic pour les formes familiales. dans plusieurs types de cancers. HLA-G est une molécule de
tolérance immunitaire qui participe à l’échappement tumoral.
Objectif: Le but de notre étude cas-témoins est d’évaluer l’association
P192 : Impact de la signalisation oxydative sur la localisation potentielle du polymorphisme HLA-G +3142 C>G avec le risque du
nucléaire de PTEN dans le cancer colorectal métastasique cancer du sein.
Louhichi A, Pagano T, A. Garrouste, F. Kovacic Patients and méthodes : 104 patientes portant le cancer du sein ainsi
Département de pathologie, Hôpital Farhat-Hached, Sousse que 83 donneuses volontaires (CTRL) ont participé à notre étude.
L’étude de la distribution des allèles et des génotypes a été réalisée
Introduction : La biothérapie de type anti-EGFR ou le Cetuximab par PCR-RFLP.
(CTX) est indiquée pour le cancer colorectal en association à une Résultats: Une association statistiquement significative avec le
chimiothérapie dès la première ligne du traitement ou en cancer du sein a été reportée avec l’allèle G du polymorphisme
monothérapie après échec d’un traitement à base d’oxaliplatine et +3142C > G (p =0.0004). G/G est le génotype protecteur (Expression
d’Irinotécan et en cas d’intolérance à l’Irinotécan. Des travaux récents de 1% chez les patientes versus 13.1% chez les CTRL, OR=0.065,
ont montré que la localisation nucléaire de la phosphatase tensin IC95%=0.008-0.523). Cette protection est retrouvée chez les jeunes
homologue (PTEN) présentait une meilleure réponse au CTX dans le patientes de moins de 50 ans (p=0.0006) et chez les patientes dont le
cancer colorectal métastatique. cancer a été précocement diagnostiqué (<50years, p=0.0033).
Objectif : Notre objectif est d’étudier l’impact de la signalisation Conclusion: Nos résultats démontrent une forte association entre le
oxydative sur la localisation nucléaire de PTEN. polymorphisme HLA-G +3142 C>G et le cancer du sein en Tunisie. Le
Matériel et méthodes : Par une analyse en immunofluorescence, génotype G/G peut être considéré comme le génotype protecteur
nous nous sommes intéressés de montrer qu’il pourrait y avoir un contre le cancer du sein.
intérêt à bloquer la production d’énergie par une déplétion en ATP en
traitant les cellules HT29-D4 avec le 2-deoxy-D-glucose (2-DG)
pendant 4 h.

97
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

Divers hormono-dépendants étaient les plus fréquents (52,5%), dominés par


le cancer du sein (32,5%), du colon (12,5%), de la prostate (5%) et du
corps de l’utérus (2,5%). Les autres types de cancer étaient le cancer
de la thyroïde (15%), de la vessie (10%) et du rein (5%). Le cancer du
cavum, myélome multiple, leucémie aigue, maladie de Hodgkin, l’os et
P194 : Alimentation et Cancer : cas du Bisphénol A
le poumon dans 1 seul cas pour chacun. L’âge moyen de survenue de
B. Bejaoui., H. Driss Gouiaa, O. Drissi Tekaya . Agence nationale de
cancer était de 54,69 ans. Il n’y avait pas de corrélation entre la
contrôle sanitaire et environnementale des produits: ANCSEP
sévérité de l’obésité et l’apparition de cancer contrairement à la durée
d’évolution de l’obésité et l’importance de la masse grasse. Des
Introduction et objectifs : Le bisphénol A (BPA) est un monomère
régimes hyper glucidique, hyper lipidique et hyper protidique étaient
exploité depuis longtemps pour la fabrication des articles en plastique,
prédictifs de survenue de cancer.
en particulier les biberons ainsi que le revêtement des cannettes et
Conclusion : L’obésité constitue un facteur de risque indépendant de
des boites à usage alimentaire. Plusieurs études ont confirmé la
certains cancers. IL semble que l’insulino résistance et l’inflammation
toxicité du BPA en tant que perturbateur endocrinien. En effet, il est à
créées par le tissu adipeux, véritable organe endocrine, jouent un rôle
l’origine de reprotoxicité, de transformation de cellules néoplasiques et
très important.
de développement de cancers (prostate, seins). A cet effet, l’ANCSEP
a mené une enquête CAP auprès du grand public et des
professionnels de santé en vue d’évaluer leurs connaissances,
P196 : Les soins palliatifs en cancérologie : Etat des lieux de la
attitudes et pratiques vis-à-vis du plastique alimentaire en général et
région de Sfax
des biberons en particulier et de décider d’un programme de
H. Daoud, F. Elloumi, A. Hdiji, L. Ghorbel, J. Daoud
sensibilisation à adopter.
Service de radiothérapie CHU Habib Bourguiba Sfax
Matériels et Méthodes : Un questionnaire a été élaboré par le groupe
de travail. La population cible comprenait les parents, les grands-
Introduction : Les réseaux de santé connaissent une grande
parents, les jeunes scolarisés et non scolarisés, le personnel des
défaillance en matière de soins palliatifs pour les patients cancéreux.
garderies, les professionnels de santé notamment les généralistes, les
Cette étude régionale a pour objectif de relever les difficultés que peut
pédiatres et les officinaux. 160 personnes ont été interrogées dont 104
rencontrer un médecin généraliste au cours de cet exercice et de
de la population générale, 50 faisait partie du personnel de la santé et
proposer des solutions qui peuvent aider à mieux organiser cette prise
6 vendeurs.
en charge.
Résultats : v La perception de la spécificité du plastique alimentaire
Matériels et méthodes : Cette étude repose sur une enquête
est quasi absente. v Une grande réticence vis-à-vis du plastique a été
anonyme menée entre le 15 juin et le 30 juillet 2015 auprès de 60
noté malgré sa fréquente utilisation : notamment celles des biberons
médecins généralistes de la région de Sfax. Un questionnaire
en plastique et ceci « par obligation » (coût et commodité).
accompagné d’une lettre explicative ont été distribués. Le recueil des
Conclusion : Du fait des risques du BPA sur la santé, il est judicieux
données s’est étalé sur 1 mois.
d’amplifier les mesures visant à diminuer l’exposition humaine au BPA
Résultats : Le taux de réponse à notre enquête était de 66,5%. L’âge
et de rationaliser l’usage du plastique alimentaire dont la qualité peut
moyen des médecins répondants était de 50,6 ans. Leur année
être identifiée par : v Le symbole d’alimentarité : « verre et fourchette
médiane d’installation était en 1995. Ils étaient des hommes dans
» v Le sigle triangulaire de recyclage.
69,2% des cas. Douze pourcent d’entre eux exercent en milieu rural.
Trente Cinque parmi eux ont déclaré suivre des patients cancéreux en
fin de vie dans leur consultation avec une moyenne de 10 patients par
P195 : Obésité et cancer
an. Sept médecins ont reçu une formation en soins palliatifs. Quarante
N. Lassoued, F. Hadj Kacem, L. Affes, M. Abid
six pourcent d’entre eux déclarent que la prise en charge de ces
Service d’endocrinologie, CHU Hedi Chaker, Sfax
patients est très lourde impliquant un refus de soins dans 9 cas. Les
problèmes les plus rapportés sont le manque de communication entre
Introduction : L’obésité altère la qualité de vie et expose à diverses
le généraliste et le spécialiste et la nécessité d’une formation
complications dont le cancer. Cette étude tente de décrire les
spécifique. Le motif le plus fréquent de consultation est la douleur.
caractéristiques épidémiologiques et cliniques du cancer chez le sujet
Quatorze médecins disposent de carnet à souche d’où une
obèse et d’en préciser les facteurs prédictifs.
prescription de morphiniques très limitée.
Patients et méthodes : Etude rétrospective portant sur 80 patients
Conclusion : Le souhait d’une fin de vie à domicile est une réalité qui
obèses, colligés entre 1999 et 2010, au service d’Endocrinologie de
doit impliquer un développement des réseaux de soins palliatifs. Leur
Sfax. Nos patients étaient subdivisés en deux groupes : le 1er groupe
développement s’accompagne d’enjeux économiques importants. Le
(G1) formé de 40 obèses ayant un cancer et un groupe témoin (G2)
médecin généraliste est l’acteur principal de ces réseaux. Relever ses
formé de 40 obèses non cancéreux.
problèmes et entendre ses solutions nous paraît primordial.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 59,42 ans pour G1
contre 48,73 ans pour G2 (p=0,007). La prédominance féminine était
manifeste dans les deux groupes sans significativité. Les IMC moyens
étaient de 33,28 kg/m2 (G1) et 34,04 kg/m2 (G2) ; les TT étaient
comparables ; 110,62 cm (G1) et 110,4 cm (G2). Les cancers

98
LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

P197 : Manipulation des cytostatiques : quels risques pour le Résultats : Il y’avait 1548 patients traités par radiothérapie. Les
personnel infirmier ? traitements délivrés étaient au nombre de 1657 dont 1451 (88%)
N. Kammoun, M. Hajjaji, G. Ellouze, I. Fki, F. Dhouib, M L. Masmoudi, traitements par radiothérapie externe (RTE) et 206 (12%) traitements
K. Jmal Hammami par curiethérapie. Les traitements par radiothérapie externe ont
Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles, concerné 1364 patients (88%) dont 87 (6,3%) ont eu un deuxième
CHU Hédi Chaker de Sfax traitement par RTE. Le nombre total de séances était de 27801
correspondants à 30232 fractions. Chaque appareil de mégavoltage a
Introduction et objectifs : Reconnus carcinogènes, mutagènes et traité en moyenne 445 patients et a délivré 475 traitements et 9745
reprotoxiques, les cytostatiques peuvent mettre en danger la santé du fractions. Les trois localisations tumorales les plus fréquentes étaient
personnel en l’absence du respect des mesures de protection le cancer du sein (36%), les cancers ORL (17%) et le cancer du
nécessaires lors de leur préparation, leur administration et leur poumon (10,9%). La moyenne d’âge des patients était de 53 ans. Les
élimination. C’est ainsi que nous nous proposons d’évaluer les femmes représentaient 57% des patients et les hommes 43%. Les
conditions de manipulation des cytostatiques et de la charge mentale traitements étaient à visée curative dans 74% des cas et palliative
au travail. dans 26% des cas. La technique était bidimensionnelle dans 91% des
Matériel et méthodes : Vingt-neuf soignants avaient bénéficié d’une cas et tridimensionnelle dans 9% (technique introduite en 2011)
évaluation des conditions de manipulation des cytostatiques et de la Conclusion : L’activité thérapeutique au sein du service de
charge mentale au travail moyennant le percieved stress scale et le radiothérapie de l’ISA était proche des normes internationales
questionnaire de KARASEK. L’indice de contact aux cytostatiques cependant un renforcement de l’utilisation des techniques modernes
était calculé pour chaque agent. est nécessaire. Ce processus de modernisation est en cours
Résultats : Notre population comportait douze hommes et dix-sept
femmes, d’âge moyen 36,24 ans. Leur ancienneté moyenne était de
10,21 ans. Ils présentaient une symptomatologie à type de céphalées P199 : Carcinomes à primitif inconnu
(62,1 %), vertiges (58,6 %) et un goût métallique (37,9 %). Sept cas M Mabrouk .Y Belhadj. M Afrit. S Lakhdar. H Meganem. S Labidi. H El
avaient des antécédents de troubles de la reproduction à type Benna. H Boussen
d´avortements ou des menaces d´avortements. Un état de mort fœtale Service d’oncologie médicale SOMA. Hôpital Abderrahmane Mami,
in utero était signalé dans un cas. L’indice de contact aux cytostatiques Ariana, Tunisie
calculé sur une semaine était supérieur à 3 pour cinq des neufs agents
de carcinologie, deux sur neuf en hématologie. Le port des moyens de Introduction et objectifs : Les carcinomes à primitif inconnu (CAPI)
protection individuelle était mal adapté chez plus de la moitié des sont des tumeurs hétérogènes avec des histoires naturelles variables.
agents. Seulement 13 personnels utilisaient une hotte à flux laminaire. Le pronostic est sombre avec une médiane de survie de seulement 8
La gestion du stress par le personnel manipulant les produits mois. L’objectif de notre travail est d’analyser les caractéristiques
cytostatiques était possible dans 51,7% des cas. La situation de « job cliniques, anatomo-pathologiques et les résultats thérapeutiques des
strain » était trouvée dans 38% des cas. patients atteints de CAPI.
Conclusion : Dans la perspective de la protection rationnelle des Patients et méthodes : Analyse rétrospective d’une série de dix
travailleurs, une centralisation totale ou partielle de la préparation observations de CAPI, traités de janvier 2011 à juin 2015. Nous avons
sécurisée des cytostatiques est recommandée et associée aux actions analysé les données anamnestiques, anatomo-cliniques, le protocole
d’information et de sensibilisation aux risques de manipulation des de traitement et les résultats.
cytostatiques. Résultats : Notre population avait un âge médian était de 51,5 ans
[25-74] avec une prédominance masculine (7H/3F). L’adénocarcinome
était le type histologique le plus observé (4 cas) suivi du carcinome
P198 : Profil de l’activité du service de radiothérapie de l’Instititut peu différencié (3 cas), et du carcinome épidermoïde (2cas). Les
Salah Azaiez année 2012 localisations métastatiques sont, par ordre décroissant, ganglionnaires
G Debiche, L Kochbati, S Yahyaoui, A Yousfi, F Benna (70%), hépatiques (40%), pleurales, médiastinales, surrénaliennes et
service de radiothérapie Institut Salah Azaiez péritonéales (30%) et osseuses (20%). Deux patients avaient une
métastase unique (ganglionnaire, osseuse). Le délai moyen de
Introduction : L’objectif de ce travail était d’évaluer l’activité consultation était de 1,8 mois [0 -12mois. Neuf des 10 patients ont eu
thérapeutique du service de radiothérapie de l’ISA en étudiant les une chimiothérapie (CT) de 1ère ligne :6 patients à base de
aspects techniques quantitatifs et qualitatifs des traitements délivrés Gemcitabine-Platine, 2 à base de Paclitaxel-Carboplatine, une
ainsi que les caractéristiques épidémiologiques des patients traités. patiente à base de Paclitaxel en monothérapie. Un patient ayant un
Méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective portant sur les carcinome muco-épidermoïde de bas grade a été proposé pour
malades enregistrés à l’ISA entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre surveillance. Trois patients ont eu une CT de 2ème ligne et un patient
2012 et traités par radiothérapie à l’ISA durant ou après l’année 2012 est actuellement sous CT de 3ème ligne. Une radiothérapie palliative
jusqu’au 1er juin 2014. Une analyse descriptive portant sur les antalgique a été délivrée dans 2 cas. Trois patients sont décédés avec
localisations traitées, l’âge, le sexe, l’intention de traitement, la dose une survie moyenne de 12 mois.
délivrée, le nombre de séances, le nombre de fractions, les appareils Conclusion : La prise en charge d’un patient présentant un CAPI est
de traitements et la technique de traitement a été réalisé. complexe. Il est recommandé de ne pas multiplier les examens

99
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

invasifs pour ne pas retarder la prise en charge. Des études majeure en oncologie. L’évaluation de la douleur est faite grâce à
randomisées avec de larges effectifs sont nécessaires pour espérer l’utilisation d’échelles unidimensionnelles telle que l’échelle visuelle
modifier le cours de l’histoire naturelle de ces tumeurs. analogique (EVA). Le but de notre étude est d’évaluer la prise en
charge de la douleur en oncologie dans notre service.
P200 : Association maladie de Paget de l’os et cancer : A propos Matériel et méthodes : 27 patients mis sous traitement antalgique
de 6 cas étaient colligés sur une période de 3 mois de Juin à Aout 2015 au
W. Ben Kridis1, N. Toumi1, A. Khanfir1, G. Marrekchi1, F. Guermazi2, K. service de carcinologie médicale de l’hôpital militaire de Tunis.
Ben Mahfoudh3, JDaoud4, M. Frikha1 Résultats : L’âge médian était de 58 ans (24 -80 ans), le sex-ratio de
1 : Service de carcinologie médicale CHU Habib Bourguiba, Sfax, 2 : 1,08. 19% des cas étaient suivis pour carcinome mammaire, 11% pour
Service de médecine nucléaire CHU Habib Bourguiba, Sfax 3 : carcinome urothélial de la vessie, 11% pour UCNT du cavum, 11%
Service de radiologie CHU Habib Bourguiba, Sfax, 4 : Service de pour adénocarcinome gastrique, 11% pour adénocarcinome
radiothérapie CHU Habib Bourguiba, Sfax pancréatique. 70% étaient métastatiques dont 37% avaient des
localisations métastatiques multiples. La douleur était nociceptive
Introduction : La maladie de Paget (MP) de l’os est une affection dans 78% des cas, neurogène dans 11% et mixte dans 11 % des cas.
chronique associant des anomalies de l’architecture de l’os et une Les localisations de la douleur les plus fréquentes étaient abdominales
fibrose de la moelle, réalisant ainsi une dystrophie osseuse dans 48% des cas et osseuses dans 22% des cas. L’intensité de la
condensante. L’association MP à un cancer est rare. Le but de ce douleur selon l’échelle EVA était supérieure ou égale à 6 dans 55%
travail était d’étudier les particularités de cette entité. des cas. Un traitement antalgique de pallier 3 était prescris d’emblée
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective dans 11% des cas, un antalgique de 2ème pallier était prescrit d’emblée
rassemblant 6 patients ayant un cancer et une MP de l’os colligés au dans 70% des cas. La compliance au traitement antalgique était
service de carcinologie médicale de Sfax entre 2003 et 2015. Les observée dans 81% des cas avec satisfaction des patients dans 55%
données cliniques, radiologiques ainsi que les modalités des cas. L’adaptation du traitement antalgique était faite pour tous les
thérapeutiques ont été recensés. patients. Les toxicités des opioïdes les plus marquées étaient la
Résultat : L’âge moyen de nos patients était de 76.8 ans (50-75 ans). somnolence et sédation dans 36% des cas, les nausées dans 15%
Il s’agissait de 2 femmes et 4 hommes. Deux femmes étaient suivies des cas.
pour un carcinome mammaire gauche T3N1M0 et T2 N1M0. Deux Conclusion : La prise en charge de la douleur en oncologie demeure
hommes étaient suivis pour un cancer de la vessie T3N1M0 et un sujet critique. La prescription du traitement antalgique et son
T4N1M1 (pulmonaire), le troisième pour un cancer pulmonaire adaptation à l’intensité de la douleur est encore insuffisante.
T2N3M0 et le dernier pour une tumeur stromale du mésentère. La
scintigraphie osseuse avait montré une hyperfixation très intense
homogène au niveau du bassin dans 2 cas, au niveau du rachis P202 : Toxidermies à l’Imatinib
lombaire dans 3 cas et au niveau du tibia dans un cas. Les R. Sahnoun, G. Lakhoua, S. Kastalli, S. Srairi, S. Elaidli, R. Daghfous,
radiographies standards avaient montré une hypertrophie corticale A. Zaiem
dans tous les cas. Un couplage scannographique avait montré des Service de Recueil des effets indésirables; Centre National de
lésions condensantes dans tous les cas. Le diagnostic de la MP était Pharmacovigilance
retenu sur le faisceau de ces arguments. Les patients avaient reçu un
traitement par biphosphonates avec une réponse complète dans 2 cas Introduction : L’Imatinib par sa pharmacodynamie spécifique et ciblée
et partielle dans 4 cas. Tous nos patients sont encore vivants avec un s\’est imposé comme traitement de première intension dans la LMC,
recul moyen de 40 mois (4-72 mois). les GIST et les LAL Ph+. Malgré les excellents résultats observés avec
Conclusion : Chez le patient cancéreux, la MP peut poser un l’Imatinib, de nombreux effets indésirables cutanés ont été décrits.
diagnostic différentiel radiologique avec les métastases osseuses. But du travail : Rapporter et étudier les différents effets indésirables
Dans notre série, le diagnostic de MP était basé sur le couplage cutanés de l’Imatinib et d’en déduire la conduite à tenir dans chaque
scintigraphie, radiographie standard et scanner osseux. Selon les cas.
données de la littérature, la scintigraphie osseuse semble être Méthode : Etude rétrospective portant sur les toxidermies à l’Imatinib
l’examen le plus sensible et le plus spécifique pour détecter les lésions au CNPV entre janvier 2008 et décembre 2014. Toutes les
osseuses secondaire à la MP. Cependant la biopsie osseuse reste le observations ont été analysées et validées selon la méthode française
moyen le plus fiable pour trancher entre ces 2 entités. d’imputabilité de Begaud et al.
Résultats : Il s’agissait de 12 observations des patients atteints de
LMC (4 cas) et de GIST (8 cas). L’âge a varié de 22 à 88 ans. Le sexe
P201 : Evaluation de la prise de la douleur en oncologie (étude ratio était de 2. Les toxidermies observées ont été de type : éruption
préliminaire) maculo-papuleuse (4 cas), éruption psoriasiforme (3 cas), éruption
I. Labbouz, M. Balti, S. Ben Nasr, J. Ayari, H. Ben Mansour, S. Fendri, érythémato-squameuse (2 cas), éruption lichénoïde (1 cas), éruption
A. Haddaoui bulleuse (1 cas) et purpura (1 cas). Ils ont été localisés au niveau des
Service oncologie médicale hopital militaire de Tunis membres (6 cas), du tronc (4 cas) et des aisselles (1 cas), avec 2 cas
ayant une localisation généralisée. La posologie de l’Imatinib a varié
Introduction : La prise en charge de la douleur est une préoccupation de 200 à 800 mg/j, et 4 dosages effectués ont varié de 759,9 à 1792,2

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

ng/ml. L’évolution a été favorable à la poursuite dans 4 cas, à l’arrêt previsiouly studied in a several hospitals last years; it represents a new
dans 1 cas, et l’effet cutané a persisté dans 4 cas et s’est récidivé dans challenge for psycho oncologists.
3 cas. Conclusion : Les toxidermies bénignes répondent Objective: To measure the prevalence of burnout among nurses who
généralement à un traitement symptomatique sans interruption de provide cancer care and explore its professional and psychosocial
l’Imatinib, mais dans les cas les plus graves une réduction de la dose predictors.
avec une surveillance de l’état cutané ou un arrêt définitif de l’Imatinib Methods: A questionnaire was conducted to measure burnout, work-
sont parfois nécessaires. related stressors, professional and psychosocial characteristics with
maslash burnout inventory.
Results: 90% of nurses responded to the questionnaires , we
P203 : Les complications des chambres implantables :à propos analyzed our questionnaires : The majority of our nurses were female
de 150 cas , married with children living in Annaba , 50% of them have been in
M. Elbachiri, B. Konaté, S. Sahraoui hematology or oncology department since years , 20 % of respondents
Centre Mohamed VI pour le traitement des cancers Casablanca had a high score for emotional exhaustion, 10% had a high score for
depersonalization/cynicism and 15% had a low score for professional
accomplishment, Predictors of burnout were an excessive perceived
Introduction : Les cathéters à chambres implantables sont des stress due to global workload, difficulties to balance professional and
dispositifs d’accès veineux introduit par voie sous Clavière ou jugulaire private life; patient’s expectations, , medical care uncertainty .
permettant l’administration de traitement tels que les chimiothérapies, Conclusion: Burn out among nurses is a problem, to prevent it ,
l’alimentation parentérales ou les antiviraux. Ils représentent une several behaviors will be utilized for confronting stressful professional
source potentielle de complications mécaniques ou infectieuses. situations. Health care system should address this phenomenon to
Objectif : Evaluer les techniques et les complications secondaire à la maintain an efficient primary care.
pose des cathéters à chambre implantables chez les patients traités
par chimiothérapie dans le but de réduire la fréquence de ces P205 : Un nouveau cas de pancréatite aigue induite par la
événements et améliorer la qualité de vie des patients. Vinorelbine
Matériels et méthodes : Etude rétrospective mono centrique de 150 N. Bahloul1, S. Sellami1, N. Ayadi1, W. Feki1, S. Hammami2, I. Yangui1,
patients traités par chimiothérapie au centre Mohammed VI entre Mars S. Kammoun1
2010 et Décembre 2014 avec une durée d’exposition cumulée de 1 : Service de Pneumologie CHU Hedi Chaker Sfax, 2 : Laboratoire de
59618 jours. pharmacologie faculté de médecine, Sfax Tunisie
Résultats : La moyenne d’âge a été de 52.6 ans, 122 patients ont été
des femmes, la localisation mammaire a été la plus fréquente suivie de Introduction : Lors de chimiothérapies anticancéreuses, des effets
la localisation digestive, 77 patients avaient un cancer au stade secondaires imprévisibles peuvent apparaître dans certains cas. En
métastatique, le site de pose le plus utilisé a été la veine jugulaire raison du rapport bénéfice/risque de ce type de traitement, il est
interne droite dans 97cas. 18 patients ont présenté des complications, important d\’identifier précisément l’effet apparu ainsi que l’agent
5 complications aiguës dont 4 hématomes et un cas de malposition du causal. Nous présentons le cas d’une pancréatite aiguë apparue au
cathéters, 13 complications tardives dont cinq complications décours d’une chimiothérapie anticancéreuse pour un cancer du
infectieuses, trois cas de thromboses de cathéters, trois cas de poumon colligée au service de pneumologie CHU Hédi Chaker Sfax.
déplacement du boitier, un cas de déplacement du cathéter et un cas Observation : Il s’agit d’un homme hospitalisé pour des douleurs
de dysfonctionnement. Aucun cas de pinch-off syndrome, de fracture abdominales et des vomissements quelques jours après une
de cathéters ni d’extravasation n’a été retenu. Dans notre étude, il a chimiothérapie comprenant cisplatine (CDDP®) et Vinorelbine
été démontré que l’âge supérieur à 50 ans, le site de pose à gauche (Navelbine®) (J1) pour un cancer du poumon. Le diagnostic positif de
et le statut métastatiques sont des facteurs pronostiques corrélés à la pancréatite aigue a été retenu sur les données cliniques et
survenue de complications. radiologiques. Après avoir éliminé un éthylisme chronique par
Conclusion La prévention de ces complications passe par la bonne l’interrogatoire, une lithiase vésiculaire par l’échographie abdominale
sensibilisation des patients et des professionnels de santé de l’intérêt répétée à 3 reprises ou une infection, nous avons retenu comme
du respect des protocoles de gestion avant, pendant et après la pose cause la plus probable l’origine iatrogénique. L’enquête de
des cathéters à chambres implantables. pharmacovigilance a été réalisée selon la méthode française
d’imputabilité ; elle a permis de suspecter fortement la responsabilité
de la Vinorelbine dans la genèse de cette pancréatite. Compte tenu de
P204 : Burn out, nurse and cancer tous les médicaments associés aux cytotoxiques et afin de conserver
K. Djilat , S. Meddour , D. Bouzidi ; H .Zidane ; N .Serrar, S .Braikia, une stratégie cancérologique optimale pour ce cancer, nous avons
R. Reggad, S. Boulfekhhar A. Bougataya, A .Dib, K. Bouzid réintroduit progressivement les médicaments nécessaires à son
Oncologie médicale /Centre anti cancer Sétif ALGERIE Faculté de traitement. Aucun épisode de pancréatite aiguë n\’est alors apparu
médecine Université Farhat Abbas Setif, Oncologie médicale / malgré la pancréatotoxicité potentielle de certains dont l’ondansétron
CENTRE PIERRE&MARIE CURIE–ALGER ALGERIE (Zophren®) et les corticoïdes.

Introduction: Burnout among both nurses and oncologists has been

101
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

P206 : Facteurs prédictifs de la survenue d’une dépression chez le cancer du sein (50%), colorectal (13,7%), gastrique (6,5%),
le sujet âgé atteint de cancer pancréatique (5%), voies biliaires (4%). Une poly chimiothérapie était
S. Aloulou1, L. Ghanmi2, M. Bahri3, H. Chaari1, D. Nasrallah1, A. Yaich1 utilisée dans 92,7%, une monochimiothérapie dans 5%, un anti-EGFR
1 : Service d’Oncologie médicale. Hôpital régional de Gabès, 2 : dans 16%, un anti-VEGF dans 6,5% et une hormonothérapie dans
Service de Psychiatrie. Hôpital régional de Gabès, 3 : Service de 25,8% des cas. Les toxicités les plus fréquentes étaient digestives
Radiothérapie. Hôpital régional de Gabès. G (grade I-II/III-IV) dans 117 cas (94%) (93/24), hématologiques (grade
I-II/III-IV) dans 76 cas (61,2%) (55/21), asthénie (grade I-II/III-IV) dans
Introduction : La prise en charge du sujet âgé cancéreux est 86 cas (69%) (78/8), cutanéo-phanériennes (grade I-II/III-IV) dans 36
complexe. Elle impose une évaluation gériatrique approfondie. La cas (29%) (28/8), neurologiques (grade I-II/III-IV) dans 35 cas (28,2%)
survenue d’une dépression au cours du traitement n’est pas rare. La (27/8) et rénale dans 8 cas (6,4%). Une altération de la qualité de vie
psycho-oncologie est une approche multidisciplinaire visant à détecter, était notée chez 26% des patients. Le traitement de la toxicité a
prévenir et traiter les troubles psychiatriques dont la dépression. comporté des antiémétiques/Bains de bouche/anti-diarrhéiques dans
L’objectif de notre étude est de déterminer la prévalence de la 94%/82%/28% des cas, des facteurs de croissance/ transfusion
dépression et les facteurs prédictifs de survenue de celle-ci. sanguine dans 12%/ 8% des cas, crème grasse/ dermocorticoïdes
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale descriptive dans 29% des cas, un traitement de la toxicité neurologique dans 20%
et analytique de 60 cas de patients âgés de plus de 65 ans atteints de des cas. Le control de la toxicité était obtenu dans 62% des cas.
cancer et n’ayant pas d’antécédents de troubles psychiatriques ou Conclusion: La toxicité des traitements anticancéreux est marquée
cognitifs colligés dans le service d’oncologie durant l’année 2013. par la prédominance de la toxicité digestive et hématologique et
L’étude statistique était réalisée à l’aide du logiciel SPSS 20.0. l’asthénie. La prise en charge est parfois difficile et nécessite plutôt
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 75 ans (extrêmes 65 plus d’insistance sur la nécessité de la prévention.
et 93 ans). 63 % étaient des hommes. 63,3 % avaient des co
morbidités au diagnostic. 66% étaient autonomes sans critères de
fragilité. 51% avaient un bon état général au diagnostic. Les cancers P208 : Pharmacocinétique de population du Méthotrexate chez
les plus fréquents étaient les cancers colorectaux (22%) et le cancer les patients atteints d’ostéosarcome
du poumon (18%). La prévalence de la dépression était de 48%. La N. Jebabli, E. Gaies, H. El Jebari, D. Ben Saïd, M. Ben Sassi, R.
survenue d’une dépression était significativement corrélée à l’état Charfi, M. Lakhal, A. Klouz, I. Salouage, S. Trabelsi
matrimonial (p=0,04), au degré d’autonomie (p=0,04), à la fatigue Service de Pharmacologie Clinique du Centre National de
(p=0,007), à la douleur(p=0,02), aux antécédents psychiatriques Pharmacovigilance. Tunis
familiaux (p=0,02), aux antécédents de décès familial par cancer
(p=0,01), à l’état général (OMS) (p=0,04), à la présence de co Introduction : L’emploi de fortes doses de méthotrexate (MTX) dans
morbidités (p=0,03) notamment le diabète et à une mauvaise le traitement des ostéosarcomes est de mieux en mieux contrôlé grâce
observance thérapeutique. à la préparation rénale, au contrôle des concentrations plasmatiques
Conclusion : La prise en charge du sujet âgé atteint de cancer doit du MTX et à l’administration de l’acide folinique. Cependant, vu
prendre en considération outre les volets oncologique et gériatrique l’importance de la variabilité inter et intra-individuelle dans la
l’état psychologique du patient. La survenue d’une dépression à pharmacocinétique de ce médicament, des phénomènes toxiques
certainement une influence majeure sur l’observance thérapeutique et continuent à être observés. Afin de mieux maîtriser les effets de cette
par conséquent sur l’efficacité des thérapeutiques proposées. variabilité une approche basée sur la pharmacocinétique de
L’évaluation psycho oncologique systématique et la prise en charge de population (pK pop) peut être intéressante. Elle permet un ajustement
troubles dépressifs est nécessaire. individuel de la posologie. L’objectif de notre étude est d’estimer les
paramètres pharmacocinétiques moyens de notre population en
tenant compte de covariables afin de construire un modèle pK pop et
P207 : Evaluation et prise en charge de la toxicité en oncologie de le valider. Puis établir une relation directe entre la dose administrée
S. Ben Nasr, M. Balti, J. Ayari, H. Ben Mansour, I. Labbouz, S. Fendri, et les concentrations plasmatiques cibles.
H. Haddaoui. Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective réalisée au
Service d’oncologie médicale de l’hôpital militaire de Tunis Service de Pharmacologie Clinique s’étalant sur 6 ans. Nous avons
réalisé 392 dosages chez 73 patients atteints d’ostéosarcome. Tous
Introduction et objectifs: La prise en charge du cancer a les patients avaient reçu une forte dose de MTX (12 à 40 g). Les
significativement évolué ces dernières années avec l’évolution de la données ont été analysées à l’aide du logiciel Nonmem©. Un modèle
chimiothérapie, de l’hormonothérapie et l’avènement de la thérapie à 3 compartiments s’adaptant le mieux aux données a été utilisé. Les
ciblée. Le but de l’étude est de déterminer le profil de toxicité et sa covariables entrant dans la constitution du modèle sont la clairance de
prise en charge dans un service d’oncologie. la créatinine, l’âge, le sexe et le poids. Les corrélations entre les
Patients et Méthodes: Etude prospective incluant 124 patients traités concentrations prédites et réelles et les concentrations résiduelles par
dans le service d’oncologie médicale de l’hôpital militaire de Tunis rapport aux prédites sont étroitement liées.
entre Aout 2014 et Aout 2015. Résultats : Cette méthode nous à permis d’élaborer une équation qui
Résultats: L’âge médian était de 52 ans (25-78) avec16% des relie la concentration à la dose administrée en prenant en
patients âgés de plus de 70 ans. Les cancers les plus fréquents étaient considération le temps écoulé depuis la fin de la perfusion. Vu le

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LA TUNISIE MEDICALE - 2015 ; Vol 93 (sup. n°10)

risque de toxicité accrue que pourrait entraîner le MTX, le Introduction et objectifs: Les progrès dans la prise en charge
développement d’un modèle pK pop de ce médicament permet une thérapeutique des cancers se font aux dépens de toxicités qui
meilleure adaptation de la posologie du MTX tout en conservant son compromettent souvent la qualité de vie des patients. Notre objectif
efficacité et en évitant sa toxicité. est d’identifier les toxicités cutanées et unguéales chimio induites au
niveau des pieds, déterminer leurs fréquences et leur retentissement
sur la qualité de vie des patients.
P209 : Association tuberculose et cancer non pulmonaire : à Patients et méthodes: Une étude a été menée au service de
propos d‘une série dans le sud Tunisien Médecine Carcinologique de l’hôpital Farhat Hached du 21 janvier au
Chaabouni H.1, Feki J.1, Kkanfir A.1, Toumi N.1, Elleuch E.2, Charfi S.3, 28 février 2015 à l’aide d’une fiche de recueil de données qui s’est
Boudawara T.3, Ben Jmea M.2, Daoud J.4, Frikha M.1 basée sur l’interrogatoire des patients, l’examen podologique, et
(1) Service de Carcinologie CHU Habib Bourguiba, SFAX, TUNISIE; l’étude des dossiers médicaux.
(2) Services des Maladies Infectieuses CHU Hedi Chaker, SFAX, Résultats : 74 patients ont été interrogés. 50 patients (67,5%) ont été
TUNISIE; inclus dans l’étude. Les toxicités sont apparues le plus souvent (46%)
(3) Service d\’anatomopathologie CHU Habib Bourguiba, SFAX, dès la deuxième cure de chimiothérapie. Les signes cutanés étaient
TUNISIE; essentiellement de grade 2 selon NCI. 24% des patients avaient un
(4) Service de Radiothérapie CHU Habib Bourguiba, SFAX, TUNISIE syndrome main-pied (SMP) qui était de grade 2 dans 66,7% des cas.
Les drogues de chimiothérapie le plus souvent pourvoyeuses de SMP
Introduction et objectifs : L’association tuberculose (TBC) et cancer sont la Capecitabine, le 5FU et les Taxanes. 94% des patients ont
est rarement décrite dans la littérature. Le but de ce travail est de présenté des toxicités unguéales parmi lesquels 30% étaient des
décrire les données épidémio-cliniques, les modalités thérapeutiques pertes d’ongle. Les molécules le plus souvent compliquées de
ainsi que les aspects évolutifs des patients suivis pour cancer et TBC. toxicités unguéales sont le Docetaxel et le 5FU. Un retentissement sur
Patients et Méthodes : Etude rétrospective menée sur une période la qualité de vie évalué selon EORTC-EQ-5D a été noté chez plus de
de 19 ans (entre 1993 et 2012), incluant 10 patients suivis pour cancer la moitié des patients. Aucun traitement local n’a été prescrit dans 75%
et TBC au service de carcinologie du CHU Habib Bourguiba de Sfax. des cas. Un changement concernant le traitement par chimiothérapie
Résultats : L’âge moyen des patients était de 55 ans. Les différentes a été décidé dans 34% des cas.
néoplasies retrouvées étaient mammaires (4 cas), nasopharyngée (1 Conclusion: Les toxicités chimio induites au niveau des pieds sont
cas), colorectale (1 cas), rénale (1 cas), gingivale (1 cas), fréquentes et altèrent la qualité de vie des patients. Une collaboration
endométriale (1 cas) et hématologique (1 cas). La TBC et le cancer entre oncologues médicaux et podologues permettrait la prévention de
étaient synchrones dans 5 cas. La présentation métachrone a ces complications, un soulagement des patients si ces complications
intéressé 5 patients, le délai moyen d’apparition de la TBC après le sont déjà installées et la poursuite du traitement par chimiothérapie.
diagnostic du cancer était de 3,58 ans. La localisation tuberculeuse
était ganglionnaire dans 6 cas, vertébrale dans 1 cas, nasopharyngée
dans 1 cas, péritonéale dans 1 cas et urogénitale dans 1 cas. Le P211  : Les cancers professionnels colligés au service de
diagnostic de la TBC était confirmé histologiquement. Tous les patients Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles du CHU
ont reçu un traitement anti tuberculeux quadruple pendant deux mois Hédi Chaker – Sfax
suivi d’une bithérapie. La chirurgie était indiquée dans un cas I. Fki, M. Hajjaji, F. Dhouib, N. Kammoun, M L. Masmoudi, K. Jmal
(laminectomie). Une rémission complète du cancer était observée Hammami
chez 9 patients. Concernant la TBC, la guérison était observée chez 8 Service de Médecine de Travail et de Pathologies Professionnelles,
patients. CHU Hédi Chaker de Sfax –Tunisie
Conclusion: L’inflammation chronique tuberculeuse peut conduire au
développement au cancer. L’étiopathogénie de cette association est Introduction et objectifs : De nombreux agents cancérogènes sont
encore imparfaitement connue. La possibilité de l’association TBC et présents dans l’environnement de travail. En fait plusieurs types de
cancer, bien que rare, devrait être toujours présente à l’esprit du cancers sont répertoriés, avec de larges variations de la part
clinicien dès la découverte de l’une des deux pathologies afin de attribuable à l’activité professionnelle en fonction de la localisation du
diagnostiquer et de prendre en charge à temps ces deux maladies et cancer. Le but de notre travail était d’étudier les caractéristiques
offrir à nos patients les meilleures chances de guérison. socioprofessionnelles des victimes et de repérer les expositions
cancérogènes incriminées.
Patients et méthodes : Notre étude est rétrospective portant sur
P210 : Toxicités cutanées de la chimiothérapie l’ensemble des cancers colligés au service de médecine du travail et
Sbika W.1 Belaid I.1 Affes S.2 Chafai R.3 Chabchoub I.1 Ezzaairi F.1 de pathologies professionnelles du CHU Hédi Chaker de Sfax-Tunisie.
Hochlaf M.1 Ben Fatma L.1 Ben Ahmed S.1 Résultats : Nous avons colligés 28 cancers d’origine professionnelle.
1- Service de carcinologie médicale, Hopital Farhat Hached, Sousse, La majorité des patients était de sexe masculin (96,4%). Leur âge
Tunisie 2- Podologue, école supérieure des sciences et techniques de variait entre 29 et 71 ans avec un âge moyen de 49,7 ans. La notion
la santé, Sousse, Tunisie 3- Service de carcinologie médicale, Hopital de tabagisme était retrouvée chez 50% des patients alors que
Ibn Jazzar, Kairouan, Tunisie l’alcoolisme chez 17,8% seulement. L’ancienneté professionnelle des
victimes variaient entre 2 et 45 ans avec une ancienneté moyenne de

103
3ÈME
CONGRÈS DE LA STOM

23 ans. Soixante pourcent des cancéreux avaient une ancienneté P213 : Manipulation des cytostatiques : quels risques pour le
supérieure ou égale à 20 ans. Ces victimes appartenaient à des personnel infirmier ?
secteurs professionnels multiples essentiellement l’industrie chimique N. Kammoun1, M. Hajjaji1, G. Ellouze1, I. Fki1, F. Dhouib1, M L.
(9 cas), le secteur pétrolier (4 cas) et le secteur mécanique (4 cas). Masmoudi1, K. Jmal Hammami1
Ces cancers étaient essentiellement d’ordre hématologique dans 14 1 : Service de Médecine du Travail et de Pathologies Professionnelles,
cas (50%) et des mésothéliomes dans 4 cas (14%). Une déclaration CHU Hédi Chaker de Sfax
au titre de la maladie professionnelle était faite chez 20 patients alors
qu’elle n’était pas possible dans 8 cas où l’exposition professionnelle Introduction et objectifs : Reconnus carcinogènes, mutagènes et
n’était pas certaine. reprotoxiques, les cytostatiques peuvent mettre en danger la santé du
Conclusion : L’origine professionnelle des cancers n’est pas toujours personnel en l’absence du respect des mesures de protection
recherchée ce qui explique que seulement un nombre réduit bénéficie nécessaires lors de leur préparation, leur administration et leur
d’une déclaration et d’une reconnaissance en maladie professionnelle. élimination. C’est ainsi que nous nous proposons d’évaluer les
Le risque de cancer associé à ces expositions peut être réduit par une conditions de manipulation des cytostatiques et de la charge mentale
diminution des niveaux d’exposition et la maitrise de l’environnement au travail.
de travail. Matériel et méthodes : Vingt-neuf soignants avaient bénéficié d’une
évaluation des conditions de manipulation des cytostatiques et de la
charge mentale au travail moyennant le percieved stress scale et le
P212 : Grossesse après traitements médicaux du cancer questionnaire de KARASEK. L’indice de contact aux cytostatiques
BELHADJ Y1., AFRIT M1., DAHMANI T1, GARGOURA A1., MABROUK était calculé pour chaque agent.
M1, EL BENNA H1., LABIDI S1, BOUSSEN H1. Résultats : Notre population comportait douze hommes et dix-sept
1: Service d’Oncologie Médicale de l’hôpital Abderrahmen Mami, femmes, d’âge moyen 36,24 ans. Leur ancienneté moyenne était de
Ariana, Tunisie. 10,21 ans. Ils présentaient une symptomatologie à type de céphalées
(62,1 %), vertiges (58,6 %) et un goût métallique (37,9 %). Sept cas
Introduction : Le désir de grossesse après un traitement médical avaient des antécédents de troubles de la reproduction à type
(chimiothérapie, hormonothérapie et immuno-thérapie) du cancer, est d´avortements ou des menaces d´avortements. Un état de mort fœtale
une préoccupation de plus en plus fréquente chez des patientes en in utero était signalé dans un cas. L’indice de contact aux cytostatiques
âge de procréer. Les avancées scientifiques et le recul de l’âge de la calculé sur une semaine était supérieur à 3 pour cinq des neufs agents
première grossesse exposent le médecin aux différents aspects de de carcinologie, deux sur neuf en hématologie. Le port des moyens de
cette question, notamment concernant: • Fonction ovarienne après protection individuelle était mal adapté chez plus de la moitié des
traitement gonadotoxique et techniques pour la préserver • Risque de agents. Seulement 13 personnels utilisaient une hotte à flux laminaire.
récidive de la maladie cancéreuse. La gestion du stress par le personnel manipulant les produits
Patients et Méthodes : Nous avons effectué une revue de la cytostatiques était possible dans 51,7% des cas. La situation de « job
littérature et colligé dans le service d’Oncologie Médicale de l’Ariana, strain » était trouvée dans 38% des cas.
4 patientes avec grossesse après traitement médical. L’objectif de ce Conclusion : Dans la perspective de la protection rationnelle des
travail est d’essayer de sensibiliser le corps médical aux précautions à travailleurs, une centralisation totale ou partielle de la préparation
prendre avant d’entamer un traitement, afin de ne pas priver ces sécurisée des cytostatiques est recommandée et associée aux actions
femmes de leur « droit » naturel d’engendrer une descendance. d’information et de sensibilisation aux risques de manipulation des
Résultats : Cas 1 Cas 2 Cas 3 Cas 4 âge 25 28 35 25 cancer Hodgkin cytostatiques.
sein Hodgkin ovaire stade IIB I IVB III Délai/fin traitement 24 mois et
56 mois 76 mois 14 mois 9 mois et Traitement CT CT CT CT molécules
doxorubicine, bléomycine, vinblastine, dacarbazine 5FU, épirubicine, P214 : Prise en charge des cancers du sujet âgé dans le sud
cyclophosphamide, docetaxel doxorubicine, bléomycine, vinblastine, Tunisien. Actualités et perspectives.
dacarbazine Taxol carboplatine Toutes les molécules de 1-Service d’Oncologie médicale. Hôpital régional de Gabès. Gabès.
chimiothérapie sont potentiellement gonadotoxiques et les plus Tunisie. 2-Service de Radiothérapie. Hôpital régional de Gabès.
agressives sur la fertilité sont les agents alkylants (cyclophosphamide, Gabès. Tunisie.
ifosfamide, busulfan, melphalan, .. sels de platine...). L’impact de la
chimiothérapie dépend notamment de l’âge des patientes. Les Introduction : L’oncogériatrie est une discipline qui suscite de l’intérêt
moyens utilisés pour assurer une conception ont essayé de préserver en Tunisie du fait du vieillissement de la population et de
la fonction ovarienne avant traitement, et de recourir aux différentes l’augmentation de l’incidence des cancers chez les sujets âgés. Elle
techniques de cryobiologie : suppression ovarienne, cryopréservation constitue une activité croissante dans nos consultations d’oncologie.
d’ovocytes ou d’embryons, prélèvement d’ovocytes immatures et L’objectif est de rapporter notre expérience dans la prise en charge de
cryopréservation de tissus ovariens. sujets âgés atteints de cancer, identifier les insuffisances et proposer
Conclusion : Souvent dénigré face au pronostic vital mis en jeu, le des actions pour optimiser cette activité oncogériatrique. Patients et
désir de grossesse de ces patientes est devenu un aspect important méthodes : Il s’agit une étude prospective descriptive portant sur 80
de la problématique de la prise en charge des cancers de manière patients âgés de plus de 65 ans colligés dans le service d’oncologie
générale. médicale entre le 1er Janvier 2013 et le 31 décembre 2013. Nous

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rapportons les données anatomocliniques, l’évaluation gériatrique, les trouvées chez nos patients est en faveur de l’intérêt du dosage
aspects thérapeutiques et évolutifs. Résultats : L’âge moyen des plasmatique de ce médicament.
patients était égal à 75 ans (extrêmes 65 et 93 ans). Il s’agissait de 45
hommes et 35 femmes. 85 % étaient assurés affiliés à la CNAM. Les
principales comorbidités associées étaient l’hypertension artérielle
(50%) et le diabète (30%). Les cancers les plus fréquents étaient les
cancers colorectaux (22%) et les cancers bronchiques (24%). Le
diagnostic était fait à un stade avancé avec une tumeur classée T4
dans 49% des cas, une atteinte ganglionnaire dans 59% des cas et
des métastases dans 47% des cas. La moitié de nos patients avaient
un bon état général. 65% étaient autonomes. Au terme d’une
évaluation gériatrique nos patients sont classés selon les 3 groupes de
Balducci en : Autonomes (42 patients), vulnérables (25 patients) et
fragiles (13 patients). Ces derniers avaient bénéficié de soins palliatifs.
La durée moyenne de survie était de 11 mois. Conclusion : Afin
d’optimiser la prise en charge en oncogériatrie il est recommandé de :
former des gériatres, former les oncologues en Gériatrie, renforcer la
collaboration oncologues gériatres, inclure les sujets âgés dans les
essais cliniques afin de produire des guidelines adaptés.

P215  : Intérêt du suivi thérapeutique pharmacologique de


l’imatinib
R. SAHNOUN1, E. GAIES2, G. LAKHOUA1, A. ZAIEM1, R. CHARFI2,
R. DAGHFOUS1, S. TRABELSI2
1: Service de Recueil des effets indésirables; Centre National de
Pharmacovigilance. 2: Service de Pharmacologie Clinique; Centre
National de Pharmacovigilance.

Introduction: L’imatinib par sa pharmacodynamie spécifique et ciblée


s’est imposé comme traitement de première intention dans la
Leucémie myéloïde Chronique (LMC), les Tumeurs Stromales gastro-
intestinales (GIST) et les Leucémie Aigues Lymphoblastique à
Chromosome Philadelphie positif (LAL Ph+). Toutefois, ce
médicament présente une grande variabilité interindividuelle de ses
concentrations plasmatiques (CP) exposant à des échecs
thérapeutiques en cas de sous dosage, et de toxicité en cas de
surdosage. But de travail : Démontrer l’intérêt du dosage plasmatique
de l’imatinib dans différentes indications : LMC, GIST et LAL (Ph+).
Méthodes : Etude rétrospective portant sur les dosages plasmatiques
de l’imatinib qui ont été effectués au CNPV entre janvier 2009 et
décembre 2010. Le dosage a été réalisé par Chromatographie Liquide
à Haute Performance (HPLC). Résultats : Il s’agissait de 121
prélèvements réalisés chez des patients atteints de LMC (78
prélèvements), GIST (31 prélèvements) et LAL Ph+ (12
prélèvements). L’âge a varié de 16 à 74 ans. Le sexe ratio était de 1.74
avec une prédominance masculine. Ces dosages ont été demandés
pour essentiellement 4 motifs (mauvaise réponse thérapeutique, effets
indésirables, problèmes d’observance et interactions
médicamenteuses). Les CP ont varié de 151 à 9125 ng/ml avec une
moyenne de 1944,49±1463,92 et une médiane de 1574. L’analyse
statistique n’a pas objectivé de corrélation significative entre les CP et
les doses journalières de l’imatinib dans les 3 indications, vu la grande
variabilité interindividuelle des CP de l’imatinib pour les différentes
posologies avec des coefficients de variabilité de 43,45% pour 300
mg/j, 57,64% pour 400 mg/j, 37,62% pour 600 mg/j et de 90,96% pour
800 mg/j. Conclusion : La grande variabilité interindividuelle des CP

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