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L’ACCENT QUÉBÉCOIS

EN 5 ÉTAPES
Lors de votre voyage au Québec, Toi tu vas savoir ce que je pense = Réduction de « À cette heure », • boisson : alcool fort
il se peut que vous ayez besoin Toé* tu vô savoère c’que j’pense qui a le sens de maintenant. • breuvage : boisson non
d’un petit cours de français * la présence du “toé” et du “moé” • Envoye-donc ! : Lorsque l’on alcoolisée
québécois pour ne pas être trop (pourtant perçue comme LA veut convaincre quelqu’un de • ça coûte un bras : ça coûte cher
désorienté. caractéristique de notre accent) faire quelque chose. • ce n’est pas si pire que ça :
Mais comme on dit par chez nous, est de moins en moins présente. • Pantoute ! (ou « pas- ce n’est pas si terrible
faudrait pas capoter avec ça. Toi et moi sont prononcés “toua pantoute ») : Signifie « pas du • cégep : lycée supérieur
Toute va être tiguidou tu vas voir, et moua”, sauf lorsque le locuteur tout. » • chandail : ne désigne pas
ça va être écoeurant. Mais asteure est choqué ou irrité. • Tiguidou ! : C’est d’accord ! seulement un gilet en laine,
par exemple, commençons par • C’est écoeurant ! C’est l’enfer ! : mais tous les hauts de vêtements
une tite leçon de québécois. Étape extra : Tonalité plus basse Peut être extrêmement négatif (t-shirt, pull, etc.)
Traduction : Mais, comme on Enfin, l’étape finale pour bien OU extrêmement positif. • char : voiture
dit par chez nous, il ne faut s’en maîtriser l’accent québécois • Je suis tanné, c’est plate : J’en ai • chaudron : casserole
faire avec ça. Tout ira bien vous (comparativement à celui des marre, c’est ennuyant. • chicane : dispute
verrez, ce sera merveilleux. Mais Français du moins) est de • Je suis mal pris : En détresse, j’ai • cogner des clous : piquer du nez
maintenant, le temps est venu diminuer sa tonalité d’au moins besoin d’aide. • condo : appartement dans une
de prendre une petite leçon de une octave. copropriété
français québécois. À l’opposé, un Québécois qui FAIT INTÉRESSANT • dépanneur : épicerie de quartier
À noter qu’au Québec, le tente d’imiter l’accent français Les Québécois défendent où l’on trouve un peu de tout.
tutoiement est régulièrement aura davantage de succès en fièrement la francophonie face Ouvert tous les jours, parfois
utilisé. Ne soyez donc pas surpris. augmentant sa voix d’une octave à la prépondérance de la langue même 24h/24
Le « vous » ne s’emploie souvent également ! anglaise en Amérique du Nord. • dispendieux : cher
qu’au sens pluriel. Le Québec a une population • fête : anniversaire
LEXIQUE DES EXPRESSIONS d’environ 7 000 000 de • fin de semaine : week-end
VOICI COMMENT APPRENDRE COURANTES francophones. Ce véritable village • gang : groupe d’amis
L’ACCENT QUÉBÉCOIS EN 5 Aussi, pour mieux vous préparer gaulois doit donc défendre sa • gaz : essence
ÉTAPES FACILES à votre visite chez nous, voici un langue contre l’assimilation devant • gomme : chewing-gum
petit lexique des expressions 250 000 000 d’américains • jaser : parler
Étape 1 : La contraction québécoises les plus courantes. et 25 000 000 de canadiens • joke : plaisanterie
Je suis en vacances = chu en Mais avant, notez qu’au Québec anglophones. • liqueur : boisson gazeuse
vacances on ajoute « tu » après les • longue distance : appel
* Réduction du pronom « il » en « questions : T’en veux-tu ? Il en ENCORE UN PEU EN interurbain
y » : Y peut pas venir, Y’est malade, veut-tu ? Ils en veulent-tu ? Tu TERMINANT… • magasiner : faire les magasins,
Y’a pas le temps. m’écoutes-tu ? Je l’ai-tu ? • 5 à 7 : sortie dans les bars ou faire du shopping
* Réduction de « elle » en « a » : A Ensuite, il faut savoir qu’un vieux restaurants après le travail pour • maringouin : moustique
perdu sa montre, a pas le temps, « T » ancestral persiste dans prendre un verre entre collègues • pâté chinois : mets québécois
a mal au dos (« elle a » devient un les expressions : « il fait frette » ou amis (équivalent d’un pot, composé de boeuf haché, de maïs
A allongé). (froid), « mon litte » (lit), « viens happy hour) et de purée de pommes
icitte » (ici), « pomme pourritte » • achaler ceux qu’on aime : qui de terre
Étape 2 : Mutation du A en Ô (pourrie.) aime bien châtie bien • poudrerie : neige légère soufflée
(inconstant) Enfin, les trois repas au Québec • aubaine : achat à rabais, solde par le vent
Je ne serai pas à la fête de Laura = sont le déjeuner (matin), le dîner • banc de neige : amas de neige • poutine : mets typiquement
J’s’rai pô à’ fête à Laurô. (midi) et le souper (soir). • barrer la porte : fermer à clef québécois composé de frites, de
• bas : chaussettes fromage en grains et d’une sauce
Étape 3 : Ajout du S entre Tu et Ti PETIT LEXIQUE • batterie : pile • prendre une marche : aller se
Penses-tu que ta tirelire est • T’sais ? : Réduction de « tu • bec : petit baiser balader, faire une promenade
tombée ? = Penses-tsu que ta sais ? ». Plusieurs Québécois • bibitte : insecte • quétaine : démodé, kitsch,
tsirelire est tombée ? ponctuent généreusement • bienvenue (après un merci) : il ringard
leurs phrases de cette petite n’y a pas de quoi • ski-doo : motoneige
Étape 4 : Ajout du Z entre Di et expression, prononcée comme • blé d’Inde : maïs en épi • souffleuse : chasse-neige
Du suit : Tsé ! • blonde / chum : petite amie / • toune : chanson
C’est dur à dire = C’est dzur à • Faque : cela fait que ; donc. petit ami • tourtière : pâté de viande
dzire. • J’en ai en masse : J’en ai • bonjour (à la fin d’une en croûte
Étape 5 : Sonorité Oi devenue Oé beaucoup, en grande quantité. conversation) : bonne journée, au • tuque et mitaines : bonnet
ou Oè (en désuétude) • À c’t’heure ou Asteure : revoir et moufles.

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