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Travail séminaire

La première séance que j’ai choisie c’est l’intervention d’Enki Baptiste sur les oasis
omanaises au Moyen Age du 27 avril. Sa présentation était une discussion mise en place à
partir de l’ouvrage Water and tribal Settlement de J. Wilkinson (1977). L’objectif de la
session c’était d’amorcer une réflexion sur l’encrage territorial et sur la gestion des bassins de
sédentarité reparti sur la totalité du territoire. Cette réflexion fait écho à la gestion de l’eau à
Sijilmassa et la gestion de l’eau dans le Sahara qui ont aussi fait l’objet d’étude au cours du
séminaire. Le principal problème que tous ces séances énoncent c’est le milieu très hostile et
difficile à domestiquer, la gestion de ressources et les techniques de construction sont la clé
pour ce succès. Oman, qui est la zone d’étude de cette séance se trouve dans le sud-est de la
péninsule arabique, mais ces contours sont bien différents de ceux de l’époque médiévale,
comme il a expliqué Mr Enki, elle est très isolée par rapport à d’autre territoire, comme le
Yémen par exemple. Bien que les trajets pour rejoindre la ville soient pénibles à emprunter, la
ville possède aussi des avantages comme sa protection naturelle à l’ouest grâce au désert.
C’est autour des petites villes, que l’on appelle des oasis que va se développer le pouvoir rural
à l’abri de la chaine de montagnes. Malheureusement les voyageurs, à la période médiévale,
ainsi que les géographes ne se sont jamais aventurés à l’intérieur de la chaine de montagne, ce
qui rend toute description de Oman incomplète, la description des oasis peuvent être complété
avec les informations que nous avons pu obtenir de nos jours. Ça laisse penser que ces oasis
avaient une population pas supérieure à milles personnes. Une activité agricole s’est donc
développée de façon très stratégique. La question du territoire est traitée, il s’agit d’un
territoire tribal qui s’organise autour des tributs de petites tailles formant des alliances et des
vengeances. Wilkinson montre que la tribu ne veut pas dire nécessairement nomade, il peut
aussi y avoir de la sédentarisation, et il montre aussi que les noyaux oasiens n’ont jamais
dégagé suffisamment de surplus pour entreprendre une fonction de l’import en dehors, et ils
vont donc se baser sur de l’autosuffisance. La structure de l’irrigation est présentée grâce à un
schéma, représenté par une serie de cercles qui indiquent la répartition des zones dans l’oasis,
plus en s’éloigne du centre plus on rentre dans le domaine de la sédentarisation, comme les
chameaux qui se trouvent dans le cercle plus éloigné du centre. La seconde partie de
l’explication va se concentrer dans la zone à l’Est, ces villes se sont installées dans une zone
qui est connue en géologie sous le nom de Bajada, une zone ou s’accumulent les sédiments,
des bassins d’épuration, prenant la forme d’un éventail permettant d’avoir un sol extrêmement
propice à l’agriculture, il est possible d’y vivre facilement. Cet habitat est donc fortement
conditionné par la présence d’eau, elle représenté la ressource principale de ces oasis, surtout
puisque les activités que l’on y pratique sont dictée par sa présence, et puisque les
précipitations d’eau sont très rares dans la région. Il est difficile de stocker de l’eau à la
surface principalement à cause de la très forte température qui se trouve dans la péninsule et
qui accélère l’évaporation de l’eau. La solution pour l’approvisionnement régulier en eau se
trouve donc dans l’exploitation des sources aquifère qui se trouvent sous terre, ou dans les
réserves des montagnes, puisqu’il s’agit de montagnes faites de calcaire, à des profondeurs
assez faibles comme il est expliqué dans le livre de Wilkinson. La géographie du peuplement
est donc parfaitement identifiable grâce à l’emplacement des ces zones d’eau afin de
domestiquer la région. Différentes technologies pour la récolte et stockage d’eau sont donc
mise en place, comme la construction de puits, ou bien la falag qanat c’est à dire un
approvisionnement régulier, ou le falag gayl c’est à dire un approvisionnement irrégulier, ce
sont des pratiques qui persistent encore récemment. Le gayl est utilisé pour récupérer l’eau
qui a jailli du sous-sol présente dans des canaux et la rediriger vers d’autres canaux qui vont
reporter l’eau en direction de l’oasis, le seul endroit qui permet de récupérer librement l’eau
c’est le Shari’a qui est un endroit très précis et important, la fin de se canal
d’approvisionnement se divise en une multitude de canaux une fois arrivé dans les zones de
cultivation de l’oasis. Grâce aux schémas de Wilkinson on peut comprendre comment se
forment l’habitat au Oman, c’est-à-dire en une série de petites poches qui sont déconnecté les
unes des autres.
La deuxième séance que j’ai choisie c’est celle tenue par Cyrille Aillet le 4 mai qui parle de
l’eau et de la société au Sahara médiéval, qui est en lien direct avec la séance précédente. Des
aménagements hydrauliques importants ont été mis en place, notamment à Kairouan
permettant la récolte et le stockage d’eau, on appelle ça des bassins aghlabides, ces
aménagements sont strictement liés au pouvoir politique. Les documents de l’hydraulique
traditionnelle en notre possession, dans la plupart des cas, sont anonymes, il y a peu de
mention explicites et faut donc faire autrement pour retracer l’histoire de ce phénomène. Avec
les problèmes croissants que pose la désertification, le réchauffement climatique et
l’épuisement des ressources en eau et la pollution, l’attention des scientifiques se porte de plus
en plus sur ce genre d’études. Un Historien va devoir porter son regard sur les témoignages
récents ou de l’époque coloniale qui a enregistré les traditions orales relatives à l’eau et à
l’aménagement des oasis. L’hypothèse avancé au début de la présentation c’est que
l’organisation sociale est liée aussi à la nature des ressources. Une des caractéristiques des
aménagements hydraulique dan le Sahara c’est leur grande diversité, chaque région possèdent
une technique de récupération et stockage d’eau, cependant il existe des liens ou des
techniques qui sont utilisés dans différentes régions. La conservation des patrimoines
hydraulique a mis sous vitrine ces techniques empêchant ainsi son étude et sa compréhension.
L’une des régions les plus connues pour ces techniques c’est le Touat, un site de l’UNESCO,
avec des systèmes d’aménagement hydraulique monumentaux que l’on appelle les Fougara,
que l’on peut comparer aux aflag ou à d’autres systèmes en Orient. Il se sert de nappes d’eau
captives imperméables, qui sont capté par des galeries de drainage, qui sortent ensuite à la
surface et dont l’eau est redirigée en direction de l’oasis à l’aide de canaux qui peuvent être
souterrains ou en surface et la répartie sur toutes l’oasis en fonction de la taille de la parcelle.
Bien que ce système soit bien connu et compris, on n’est pas au même niveau avec les
systèmes plus anciens, comme celui de la région de Warjlan par exemple, dont on connait
l’usage de l’eau à l’époque médiévale. Comme dit précédemment ce sont les sources
coloniales qui nous informent de ces usages, ou bien des documents de géologie. Le site de
Sedrata, qui se situe dans une vallée, que l’on appelle ouede, mais pour les géographes on
parlera plutôt d’ouede mythique puisque dès l’époque médiévale il n’y avait plus d’eau dans
cette zone, il ne faut pas le considérer comme un cours d’eau épisodique. La question de son
irrigation en eau est très énigmatique puisque de nos jours on ne voit rien, c’est un espace
désertique, mais les premières fouilles archéologiques se sont intéressés à la question de l’eau
et les archéologues ont cherché les systèmes d’irrigation qui portera sur un échec relatif.
Le site a été photographié depuis le ciel, et les images montrent une zone complètement
recouverte de sable, pourtant en dehors du périmètre urbanisé on a pu voir l’existence d’un
parcellaire, avec le noyau de l’habitat et des lignes qui pourraient correspondre à des canaux,
ou à des limites territoriales. La ville est connectée à une structure parcellaire tout autour de la
ville, une palmeraie, et sur place on retrouve la présence de mollusques et d’autres formes de
vie marines, qui nous indique donc la présence d’eau douce dans cette zone. Le carnet
indiquant les travaux hydrauliques dans la région de Ouargla, nous permet de nous donner des
informations très importantes, puisque on voit des canaux dessiner qui attestent
l’acheminement de l’eau en partant d’un puits jusqu’à l’oasis, ces systèmes d’acheminement
peuvent aussi être deviner grâce à d’autres photo aérienne du site. Cependant pour donner
suite à des études plus récentes on a pu comprendre que le système d’acheminement n’était
pas celui imaginer, mais celui du puis artésien, en raison des ressources naturelles de la
région, c’est-à-dire un système de captation de l’eau qui se base sur un puits creusé entre 30 et
60 mètres de manière à atteindre la poche d’eau retenue par les poches souterraines. L’eau est
par la suite remontée à la surface grâce au puit, en utilisant deux principes possibles, soit le
puits artésien qui fait remonter l’eau à la surface lentement, ou bien avec le puit jaillissant qui
propulse l’eau avec beaucoup plus de pression. Le creusement de ce puit est un processus très
délicat et dangereux, à cause non seulement de la profondeur du puits mais aussi à cause des
couches de différents éléments qu’il faut traverser pour rejoindre l’eau, et ce Travail était
réserver à une confrérie, à un groupe dont les personnes étaient des descendants d’esclaves.
On ne connait malheureusement pas le fonctionnement précis de ce système. Les traces d’eau
qui se trouvent en surface à Sedrata sont très chargés en sel, ce qui la rend donc impossible à
utiliser pour l’agriculture ou pour la population, elle ne sert donc que pour les travaux, c’est la
raison qui a poussé à la construction de ce système de puits.
Le système hydraulique de Mzab, un véritable oued, est légèrement diffèrent du système vu
précédemment, puisqu’il présente des barrages qui sont présents le long du canal qui traverse
les différents sites villes, mais aussi des puits. Les barrages retiennent l’eau et repartissent
ensuite l’eau récolté dans les différents sites à l’aide des déversoirs présents tout le long et qui
permettent de gérer la quantité d’eau. Il n’y avait pas d’habitations dans le fond de l’oued
pour la simple raison que c’est à cet endroit qu’une grande quantité de puits ont été construits
et que donc en cas de crue tous les bâtiments seront détruits. Les parcelles sont ensuite
irriguées par des petits acheminements qui traversent les oasis.

Ces deux séances sur les systèmes hydrauliques ont été instructives pour moi, notamment
dans le cadre de mon mémoire puisqu’il y a la aussi un système d’approvisionnement un eau
aui provient d’une source d’eau naturelle et qui a été acheminée jusqu’au château pour ensuite
être redistribuée dans les fermes aux-alentours pour faciliter l’élevage et l’agriculture du
village. De plus non connaissant rien de la partie Sud-est de la péninsule arabique cela m’a
aussi permis d’élargir mon champ de culture et connaissances avec des notions géographiques
et sociales de ces régions. Comme j’ai envie de continuer sur un parcours archéologique dans
ce master et pour mes futurs recherches ses approches avec un point de vue archéologique sur
l’étude des fouilles m’ont bien aidé dans la compréhension sur la méthodologie qu’il faut
adapter dans ce genre de domaine et études. Il était cependant très compliqué au début de me
retrouver avec les différents termes et nom de région cité tout le long des séances, mais au fur
et à mesure de l’avancement du séminaire certains termes sont devenus récurrents et donc
faciles à retenir ou à identifier.

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