Vous êtes sur la page 1sur 26

CONTIENT

Relation
administration-
administré,
règlements de
l’exercice de la
profession

ARCHITECTURE ET d’architecte au
Cameroun et
règlements de
l’urbanisme
REGLEMENTATION ATR
LOI
Loi-architecture ADMINISTRATIVE
DES TRAVAUX
PUBLICS ET
DE L’URBANISME

2017/2018
PARTIE I : DROIT ADMINISTRATIF DE TRAVAUX PUBLICS.

PLAN DU COURS.

I. Introduction générale.

Chapitre 1 : Considérations sur les fondamentaux en droit administratif.

Chapitre 2 : Les relations entre l’administration et les administrés dans le cadre de la réalisation des infrastructures

de l’Etat.

Chapitre 3 : La responsabilité administrative des autorités ayant la charge de la construction des édifices publics.

Chapitre 4 : Les juridictions compétentes pour le règlement des litiges relatifs aux travaux publics.

1
INTRODUCTION GENERALE.

Par définition, le droit administratif est entendu comme l’ensembles des règles qui régissent les rapports

entre les administrations et les administrés. Cela signifie en claire qu’il s’agit des règles de droit et des mécanismes

juridique à travers lesquels l’administration et les administrés sont appelés à se soumettre. Le droit administratif

prend naissance en France avec l’édit de saint germain. Il commence à connaitre sa configuration à partir du décret

du 16 FRUCTIDOR An III « défense itérative sont faites aux tribunaux de l’ordre judiciaire de connaitre de quelque

façon que ce soit les litiges ayant trait à l’administration … ». Cette déclaration constitue la preuve selon laquelle

l’administration de l’Etat a ses règles particulières et les règles de droit privés ne s’auraient être appliquées au règles

de droit administratifs (publics). La consécration de cette règle fu connu en 1873 le 08 février à l’occasion de l’arrêt

Blanco.

NB : TRIBUNAL ADMINISTRATIF crée le 29 DECEMBRE 2006 est celui qui gère les litiges entre l’administration et les

administrés.

Dès lors, la séparation entre l’ordre judiciaire et l’ordre administratif à vue le jour. Ainsi, l’on s’accorde à dire

désormais que l’administration a ses règles qui sont bien différentes de celles des organisations privées. C’est ce que

l’on note en matière d’organisation de fonctionnement du service publics, delà police administrative et de la saisine

du juge de l’administration qui est le juge compétant en matière de litige née des rapports entre l’administration et

les administrés. Toutefois, il convient de noter que le présent cours de droit administratif se rapporte au droit

administratif des travaux publics. C’est pour cette raison dans un premier chapitre, nous analyserons des

considérations générales sur le droit administratif des travaux publics, les relation administration-administrés dans le

cadre de la réalisation des infrastructures de l’Etat ; au chapitre deux, et dans un troisième la responsabilité

administrative de autorités ayant la charge de la construction des édifices publics et enfin dans le quatrième les

juridictions compétente pour le règlement des litiges relatifs au travaux publics.

2
CHAPITRE I : CONSIDERATION SUR LES FONDAMENTAUX EN DROIT ADMINISTRATIF.

Le doit administratif des travaux publics est un droit qui a ses sources, ses mécanismes et ses règles de
résolution des litiges.

I. LES SOURCES DU DROIT ADMINISTRATIF DES TRAVAUX PUBLICS.

Le droit administratif des travaux publics est un droit nantis de source interne à l’administration d’une part
et externe d’une autre part.
1. Les sources externes
Parlent des sources externes à l’administration, il s’agit de la constitution, la loi, des conventions
internationales (traités et accords internationaux)
a. La constitution
Elle est la norme fondamentale de l’Etat. Elle est placée au-dessus de la loi et c’est-elle qui contient les bases
constitutionnelles du droit administratif. Ce qui signifie que les règles du droit administratif des travaux publics tirent
leurs fondements de la constitution et doivent respect à celle-ci.
b. La loi.
Elle est l’expression de la volonté générale, mais il faut la comprendre aussi bien au sens organique qu’au
sens matériel.
Au sens organique, il s’agit d’une norme éditée par le parlement.
Au sens matériel, il s’agit d’une règle de droit a caractère générale et impersonnel.

2. Les sources internes.


Ces sources sont de deux ordres : les actes règlementaires d’une part et non règlementaires d’une autre
part.
Parlent des actes règlementaires, c’est le lieu de citer : les ordonnances, les décrets et les arrêtés.
Quant aux actes non règlementaires, il s’agit de ce qui concourent au fonctionnement du service public ; il
s’agit des mesures d’ordres intérieurs à savoir : les circulaires, les directives, les règlements intérieures.
3
II. LES MECANISMES DU DROIT ADMINISTRATIF DES TRAVAUX PIBLICS

Les droits administratifs de travaux publics ont leurs mécanismes qui leur sont propre. C’est-à-travers eux
que l’on note la manifestation des prérogatives à travers les services publics qui ont la charge de conduire les
ouvrages publics pour le compte de l’intérêt générale.
Il en est de même du mécanisme de police administrative visant à ce que tous les travaux publics soient réalisés dans
un cadre excluent tout trouble à l’ordre publics, les administrations sont appelé à respecter les règles de
construction.

III. LES MECANISMES JURIDICTIONNELS

Il s’agit de l’ensemble de moyen qui concourent à la saisine des juridictions compétente. C’est ainsi que,
dans le cadre de la réalisation des ouvrages publics par exemple, les litiges qui pourraient n’aitre sont en principe du
ressort de compétence du juge administratif. La situation serait différente lorsqu’il s’agit des attentes a la propriété
immobilière sous des voix de fait administratif. Dans ce cas, le juge administratif se dessaisie de la question
préjudicielle et laisse le litige a la charge du juge judiciaire compètent pour la circonstance car les droits de propriété
immobilière d’un individu ont souffert d’une atteinte.

4
CHAPITRE 2 : LES RELATIONS ENTRE LES ADMINISTRES ET
L’ADMINISTRATION DANS LE CADRE DE LA REALISATION DES TRAVAUX PUBLICS.

Les relations entre les administrés et l’administration sont perceptibles dans le cadre de l’exécution des travaux
publics. Les personnes publiques, susceptibles d’avoir la qualité de « Maître d’ouvrage », décident des travaux à
entreprendre avec une liberté variable. Le Maître d’ouvrage va donc déterminer les travaux à réaliser, après études
et établissement de projets par ses services techniques. Ainsi, pour gérer la réalisation des travaux publics, un choix
s’offre au Maître de l’ouvrage relativement aux modes d’exécution des travaux (section I). C’est pour cela que les
rapports entre le Maître d’ouvrage et ses constructeurs doivent être précis en Droit administratif (Section II) afin de
faire ressortir les particularités du Régime d’exécution des travaux publics (section III).

Section I : LE CHOIX DES MODES D’EXECUTONS DES TRAVAUX PUBLICS

Les travaux publics peuvent être exécutés « régie » par le maître de l’ouvrage lui-même et notamment par la
personne publique ayant cette qualité. Ils peuvent aussi, et c’est fréquent, être confié à des professionnels de la
construction. Parfois, ils peuvent être le fait de non-professionnels.

A- L’exécution des travaux publics en régie

Les travaux publics peuvent être exécutés « en régie ». Si on ne peut négliger la régie, il faut dire qu’elle ne
présente pas un bien grand intérêt juridique. Son importance pratique n’est également pas de premier ordre. Dans
les faits, les collectivités locales surtout, et notamment les communes, utilisent leurs moyens en personnel et en
matériel pour réaliser certains travaux courants d’entretien de bâtiment ou de voies publiques.

B- L’exécution des travaux publics par des non-professionnels

Il est moins banal que l’exécution de travaux publics soit assurée par des personnes (physiques ou morales) qui ne
sont pas des professionnels des travaux publics.

- Il arrive ainsi que des travaux publics soient exécutés par des personnes apportant à l’administration un

concours occasionnel et bénévole, sans préoccupation ni perspective de gains.

- Il peut également arriver que l’exécution de travaux publics soit le fait de permissionnaires de voirie, par

dérogation au principe selon lequel les travaux de tels permissionnaires n’ont pas le caractère de travaux

publics.

Ils doivent être accomplis dans l’intérêt général et non privé.

C- Le recours à des professionnels


5
Tout ce qui est important en matière de travaux publics, qu’il s’agisse de construire ou de démolir, d’aménager, de
réparer ou d’entretenir, est confié à des professionnels, personnes physiques ou morale, sociétés spécialisées dans le
« bâtiment » et les travaux publics et telles la Société RAZEL, ARAB-CONTRACTOR, SOMAF-BTP, FOMAT
CONSTRUCTION, SIKABAT, PROMOBAT …etc.

L’intervention de ces professionnels des travaux publics résulte de la conclusion des contrats entre lesquels il faut
distinguer selon qu’ils sont ou non passés par les personnes publiques à l’origine de l’exécution des travaux.

Il s’agit de trois catégories de contrat :

• Les marchés de travaux publics ;

• Les concessions de travaux publics ;

• Les marchés d’entreprises de travaux publics

A côté des contrats principaux énumérés ci-dessus, il faut dire qu’il existe aussi des contrats dérivés qui sont
des contrats conclus entre les cocontractants des personnes publiques. Par exemple, ceux conclus par les
entrepreneurs d’une personne publique avec des sous-traitants. Et notamment, ceux conclus par les sociétés
concessionnaire, maître de l’ouvrage, avec les entrepreneurs, architectes, ingénieurs conseils, maîtres d’œuvre. De
tels contrats sont évidemment relatifs à l’exécution des travaux publics. Et pour personne publique, ils n’ont pas le
caractère de contrats de travaux publics, c’est-à-dire de contrats administratifs. C’est plutôt des contrats dérivés ou
complexes.

Section II : LES RAPPORTS ENTRE LE MAITRE DE L’OUVRAGE ET LES CONSTRUCTEURS

L’étude de ces rapports selon le droit administratif, ne saurait ici se traduire par un exposé du régime qui gouverne
de façon générale l’exécution des contrats administratifs et notamment des marchés publics et qui détermine les
droits et obligations des cocontractants, tels qu’ils sont ordinairement, ou tels qu’ils sont en cas de rupture de
l’équilibre financier (cas du fait de prince) ou en vertu de la théorie de l’imprévision. Quant au régime du contentieux
des marchés des travaux publics, il est le même que celui des autres marchés publics.

Cela signifie des responsabilités sont susceptible être mise en jeu par le maître de
l’ouvrageoulesconstructeursrelativementàl’exécutiondescontratsdetravaux publics.

A- Les responsabilités encourues

D’une responsabilité pour faute se distingue une responsabilité sans condition de faute, dont le régime a sa source
dans des principes consacrés par la loi et qui est celui de la garantie soit décennale, soit biennale des constructeurs.

1- La responsabilité pour faute

Elle a selon les cas le caractère d’une responsabilité contractuelle ou celui d’une responsabilité extracontractuelle.

Dans l’hypothèse de la responsabilité contractuelle, les fautes commises au cours de l’exécution du contrat par une
partie engagent sa responsabilité à l’égard de celle à qui elles ont été justiciables.
6
C’est ainsi notamment, qu’il peut y avoir responsabilité de l’entrepreneur (ou de l’architecte) à l’égard du Maître
d’ouvrage ou inversement, responsabilité de ce dernier à l’égard de l’entrepreneur.

2- La garantie décennale

Son régime a été déterminée par la juridiction administrative sur la base des articles 1792 et 2270 du code civil,
relatifs à la responsabilité des constructeurs et dont elle déclare applicables, en matière de marchés de travaux
publics, si non les dispositions mêmes, du moins « les principes dont ces dispositions s’inspirent ».

Ainsi, la garantie mise à la charge des constructeurs (entrepreneurs et architectes) est de dix (10) années suivant la
réception des travaux.

Il s’agit d’une responsabilité qui a été instituée non seulement à l’égard du Maître de l’ouvrage, mais aussi au profit
de l’acquéreur de l’ouvrage.

3- La garantie biennale

Elle s’applique aussi bien dans les travaux publics que dans les relations privées. Elle est de deux ans et touche le plus
souvent les travaux de reconstruction ou de réaménagement.

A La sous-traitance

La sous-traitance est une pratique fort ancienne qui n’a cessé de prendre l’importance.
Elle est devenue une dérogation tout à fait remarquable au principe que le titulaire d’un marché doit en assurer
personnellement l’exécution.

L’on constate donc que l’entrepreneur peut sous-traiter avec un cocontractant qui n’a rien à voir avec
l’administration dans le cadre de la réalisation d’un marché de travaux publics toujours au profit de l’administration
cela signifie que l’administration n’entretient de rapports qu’avec son entrepreneur et non avec le sous-traitant qui
lui, est plutôt le cocontractant de l’entrepreneur.

Section III : Les particularités du régime de l ‘exécution des travaux publics

Le maître de l’ouvrage peut bénéficier de droits ou d’avantages d nature à faciliter l’exécution des travaux publics et
à en réduire le coût : Droit d’occuper temporairement des propriétés privées, possibilité de bénéficier d’offres de
concours, droit de récupérer les plus-values dont les travaux sont les sources.

7
CHAPITRE 3 : LA RESPONSABILITE ADMINISTRATIVE

Lorsque des ouvrages publics sont réalisés, les autorités ayant la charge de l’exécution sont responsables.

Cette responsabilité touche les actes posés pendant et la réalisation des ouvrages publics.

Etablir la responsabilité ici revient démontrer ou à dire qui a la responsabilité de la mauvaise construction

ainsi que de la mauvaise gestion de l’ouvrage public. Une fois la responsabilité établie, l’on se trouve dans une

situation à rendre l’entrepreneur des faits dommageables à l’égard des ouvrages publics (section I) et à rechercher

les moyens de réparation du préjudice subi par l’administration maitre des ouvrages publics (section II).

Section I : la responsabilité de l’entrepreneur pour faits dommageable à l’égard de l’ouvrage public

Un ouvrage public est un bien public. Il appartient à l’Etat pris sur le plan organique. Sur le plan matériel, il

s’agit plutôt d’un bien destiné à l’usage public. Cela signifie que par destination, tout bien public concours à la

satisfaction de l’intérêt général. Ainsi, l’on est en droit de dire que l’ouvrage public concours à la satisfaction du bien

commun. C’est pour cela le droit des travaux publics est très regardant sur les règles de construction et d’utilisation

de tout ouvrage public. Pendant la construction, l’entrepreneur maitre d’œuvre, ingénieur-architecte ou ingénieur se

doivent de respecter les normes et la qualité de construction prévue pour la satisfaction des usagers de l’ouvrage

public pour un terme contenu dans le cahier de charge ayant servi de convention à la réalisation du marché de

travaux publics. Cela signifie en d’autre terme que la mauvaise réalisation des ouvrages publics expose usagés aux

risques pouvant ainsi causer des dommages à leur égard. Dans ce cas, l’entrepreneur, ingénieur-architecte ou

ingénieur des travaux est responsable au sens de l’article 1382 DU CODE CIVIL qui dispose ce qui suit : « tout fait

quelconque de l’homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faut duquel il est arrivé à le réparer ».

8
Cela signifie que les dommages causés par l’entrepreneur à l’ouvrage public doivent être mise à sa charge et il doit

en répondre non seulement civilement mais aussi pénalement. Il en est de même lorsque les usagés d’un ouvrage

Public en font mauvais usage. En faisant mauvais usage des ouvrages publics, l’on cause également des dommages à

ceux-ci et il est normal de les réparer.

Section II : Réparation des dommages causés à l’égard des ouvrages publics

Lorsqu’un dommage est causé à un ouvrage public, celui-ci doit être réparer. Toutefois, il convient de noter

qu’une telle réparation peut-être soit contentieuse ou non contentieuse.

La réparation est dite non contentieuse lorsqu’elle est faite en dehors de toute juridiction. Cela signifie que

l’administration ayant confié la charge de la construction et le constructeur ou l’entrepreneur ont décidés de

convenir d’un arrangement à la miabe afin que les travaux réalisés au préalable connaissent soit une réfection, soit

une reconstruction. Dans ce cas, l’entrepreneur est appelé non seulement à transiger avec l’administration mais

aussi à opérer une remise de la chose à l’Etat. Toutefois, cette réparation peut également être contentieuse. Pour

cela, le règlement du litige dépend de la compétence du juge.

9
Chapitre 4 : LES JURIDICTIONS COMPETENTES

Les règlements des litiges nés de la construction des ouvrages publics fait apparaitre les compétences

juridictionnelles. Ainsi, le juge sera appelé à intervenir afin d’apporter une solution ayant pour objectif la restitution

de la chose de l’Etat. Il faut noter que l’intervention du juge en elle-même de pend de la nature de la compétence

juridictionnelle et en suite de la faute causé dans le cadre de la construction de l’ouvrage publics. C’est ainsi que

d’une part l’on aura la compétence du juge administratif (section I) et d’autre part les hypothèses de compétence du

juge judicaire (section II).

Section I : Le principe de la compétence du juge administratif

Le juge administratif est compétent pour des litiges nés des relation administration et constructeurs dans le

cadre soit de la construction d’un ouvrage public, soit de son usage, ou même encore de son entretient. Cela fait

apparaitre la particularité de la nature des rapports entre l’administration et les constructeurs de l’ouvrage public.

C’est sur la base de ces rapports le juge administratif est qualifié de compétent car c’est lui le juge de

l’administration et c’est lui qui est chargé de régler les litiges de cette nature. Il tient cette compétence de la loi no :

2006/022 du 29 Décembre 2006 portant organisation et fonctionnement des tribunaux aux Cameroun. Pour cela,

tout litige née des travaux publics dépend d’abord d’une faute ou d’une absence de faute.

En cas de faute direct, la question est simple. Elle devient complexe là où l’on est en absence de faute ainsi,

on parle de responsabilité de l’administration pour absence de faute. Exemple : Responsabilité pour risque ou

encore responsabilité du fait du voisinage des choses dangereuses.

10
Section II : Les hypothèse d’intervention des juges judiciaires

Le juge judiciaire intervient dans le cadre des atteintes aux droits de l’entrepreneur et des usagers des

travaux publics. Dans ce cas le règlement du litige laisse place soit à une réparation civile invitant à condamnation

pénale de l’usage de l’ouvrage public ou du constructeur de celui-ci. Entre autre, il peut arriver que les vehicules de

l’entreprise de travaux publics aient causés un dommage à un usager de la route. Dans ce cas, l’entreprise devra

répondre des conséquences d’un tel acte devant le juge judicaire car c’est lui le garent des droits et libertés

individuelles.

11
PARTIE II : DROIT D’URBANISATION ET DE LA CONSTRUCTION

PLAN DU COURS

Introduction générale

Chapitre 1 : La règlementation de l’exercice et l’organisation de la profession d’architecte (loi de l’onac)

Chapitre 2 : Les autres acteur de la profession de l’urbanisme et de la construction (loi de l’urbanisme)

12
Chapitre 1 : LOI DE L’ONAC

REPUBLIQUE DU CAMEROUN
ORDRE NATIONAL DES ARCHITECTES DU CAMEROUN
CONSEIL SUPERIEUR

CAHIER ONAC n° 1

LOI N° 90/041 DU AOUT 1990 PORTANT SUR L’EXERCICE ET ORGANISATION DE LA


PROFESSION D’ARCHITECTE AU CAMEROUN

13
REPUBLIQUE DU CAMEROUN ...................................................................................................................................... 13
ORDRE NATIONAL DES ARCHITECTES DU CAMEROUN ..................................................................................... 13
CONSEIL SUPERIEUR ...................................................................................................................................................... 13
CAHIER ONAC N° 1 ........................................................................................................................................................... 13
D’ARCHITECTE AU CAMEROUN................................................................................................................................ 13
CAHIER ONAC N° 1 ........................................................................................................................................................... 15
D’ARCHITECTE AU CAMEROUN................................................................................................................................ 15
TITRE I : ............................................................................................................................................................................ 15
DE L’EXERCICE DE LA PROFESSION D’ARCHITECTE............................................................................................ 15
CHAPITRE I : ...................................................................................................................................................................... 15
DES CONDITIONS D’EDXERCICE DE LA PROFESSION D’ARCHITECTE ............................................................. 15
CHAPITRE II : ..................................................................................................................................................................... 16
DE L’EXERCICE DE LA PROFESSION D’ARCHITECTE EN CLIENTELE PRIVEE................................................. 16
SECTION I : .................................................................................................................................................................. 16
DES CONDITIONS D’EXERCICE ............................................................................................................................... 16
SECTION II : ................................................................................................................................................................ 17
LES INCOMPATIBILITES ............................................................................................................................................ 17
SECTION III : ............................................................................................................................................................... 18
DES SOCIETES CIVILES PROFESSIONNELLES D’ARCHITECTES ........................................................................ 18
SECTION IV : ............................................................................................................................................................... 18
DE L’OBLIGATION D’ASSURANCE .......................................................................................................................... 18
CHAPITRE III : ................................................................................................................................................................... 18
DE L’EXERCICE ILLEGAL DE LA PROFESSION D’ARCHITECTE ...................................................................... 18
TITRE II : ............................................................................................................................................................................. 19
DE L’ORDRE NATIONAL DES ARCHITCETES .......................................................................................................... 19
CHAPITRE I : ...................................................................................................................................................................... 19
SECTOIN I : ......................................................................................................................................................................... 19
DE L’ASSEMBLEE GENERALE .................................................................................................................................... 19
14
SECTION II : ..................................................................................................................................................................... 20
DU CONSEIL DE L’ORDRE ............................................................................................................................................ 20
CHAPITRE II : ..................................................................................................................................................................... 21
DE L’INSCRIPTION AU TABLEAU DE L’ORDRE ...................................................................................................... 21
CHAPITRE III : ................................................................................................................................................................... 22
DE LA DISCIPLINE ......................................................................................................................................................... 22
CHAPITRE IV: .................................................................................................................................................................... 24
CONGES – INTERIM – DECES ....................................................................................................................................... 24
TITRE III : ......................................................................................................................................................................... 25
DISPOSITION TRANSITOIRES ET FINALES ............................................................................................................... 25

LOI N° 90/041 DU AOUT 1990 PORTANT SUR L’EXERCICE ET ORGANISATION DE LA PROFESSION


LOI N° 90/041 DU AOUT 1990 PORTANT SUR L’EXERCICE ET ORGANISATION DE LA PROFESSION

CAHIER ONAC n° 1

LOI N° 90/041 DU AOUT 1990 PORTANT SUR L’EXERCICE ET ORGANISATION DE LA


PROFESSION D’ARCHITECTE AU CAMEROUN

Article premier.- La présente loi et les textes pris pour son application réglementent l’exercice et l’organisation
de la profession d’architecte.

TITRE I :
DE L’EXERCICE DE LA PROFESSION D’ARCHITECTE

CHAPITRE I :
DES CONDITIONS D’EDXERCICE DE LA PROFESSION D’ARCHITECTE

Article 2.- (1) Nul ne peut exercer la profession d’architecte s’il n’est inscrit au tableau de l’Ordre national des
architectes.

(2) Toutefois, peut exercer la profession d’architecte au Cameroun, l’architecte de nationalité étrangère
remplissant les conditions suivantes :

--- n’avoir pas été radié de l’Ordre des architectes de son pays d’origine ou de tout autre pays où il aurait
exercé auparavant ;

--- être recruté sur contrat ou en vertu d’un accord de coopération pour le compte exclusif de l’administration ;

--- servir pour le compte d’un cabinet d’architecte agréé


15
Article 3.- L’architecte en service dans l’administration ou exerçant en clientèle privée est soumis ;
--- au secret professionnel

--- au code des devoirs professionnels de l’architecte fixé par voie réglementaire ; --- aux
dispositions statutaires de l’Ordre national des architectes.

CHAPITRE II :
DE L’EXERCICE DE LA PROFESSION D’ARCHITECTE EN CLIENTELE PRIVEE

SECTION I :
DES CONDITIONS D’EXERCICE
Article 4.- L’établissement ou l’exercice de la profession
d’architecte en clientèle privée consiste, pour l’architecte, à équiper et à utiliser, pour son compte personnel, un
cabinet de travail où il procède à l’accueil de ses clients aux fins d’accomplissement des prestations de sa profession.

Article 5.- (1) L’exercice de la profession d’architecte en clientèle privée est soumis à une autorisation délivrée par
le Conseil de l’Ordre national des architectes dans les conditions et modalités fixées par la présente loi.

(2) Le Conseil de l’Ordre national des architectes statue également sur les demandes de changement de
résidence professionnelle, et de reprise d’activité après interruption à la suite d’une sanction disciplinaire, dans les
conditions fixées par voie réglementaire.

Article 6- Nul ne peut exercer la profession d’architecte en clientèle privée s’il ne remplit les conditions suivantes :
--- être de nationalité camerounaise et jouir de ses droits civiques ;

--- être inscrit au tableau de l’Ordre ;

--- justifier d’une année de pratique effective auprès d’une administration publique, d’un organisme privé ou d’un
cabinet d’architecte, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ;

--- produire une lettre de libération lorsque le postulant occupe un emploi salarié ou est assistant d’un architecte
exerçant en clientèle privée ;

--- être de bonne moralité ;

--- produire une police d’assurance couvrant les risques professionnels ;

--- être en règle vis-à-vis de l’Ordre national des architectes dans le paiement des cotisations.

Article 7.- (1) L’architecte de nationalité étrangère ne peut, sauf convention de réciprocité, exercer en clientèle
privée qu’en association avec un confrère de nationalité camerounaise remplissant les conditions prévues à l’article
6 ci-dessus.

(2) Dans ce cas, il produit à l’appui de sa demande une copie authentifiée du contrat d’association.

Article 8.- (1) Le dossier d’agrément doit être déposé en double exemplaire au siège du Conseil de l’Ordre national
des architectes contre récépissé.

(2) Le Conseil de l’Ordre national est tenu de se prononcer sur le dossier d’agrément dont il est saisi dans
un délai de trente (30) jours à compter de la date de dépôt de celui-ci.

16
(3) La décision du Conseil de l’Ordre est soumise à l’approbation préalable de l’autorité de tutelle dès le
premier jour ouvrable suivant cette décision.
L’autorité de tutelle dispose d’un délai de trente (30) jours pour se prononcer. Passé ce délai, la décision du
Conseil de l’Ordre devient exécutoire et doit être notifiée au postulant.

(4) Dans tous les cas, passé le délai de quatre vingt dix (90) jours à compter du dépôt du dossier, le silence
gardé par le Conseil de l’Ordre vaut acceptation de la demande du postulant qui peut alors s’installer. (5) Toute
décision de rejet doit être motivée.

Article 9.- (1) Les décisions du Conseil de l’Ordre national des architectes rendues sur le dossier d’agrément
peuvent, dans les trente (30) jours de leur notification, être frappées d’appel devant la chambre d’appel du Conseil
de l’Ordre par le postulant s’il s’agit d’une décision de rejet par tous les membres de l’Ordre ayant intérêt pour agir
s’il s’agit d’une décision d’acceptation.

(2) L’appel n’a pas d’effet suspensif sauf lorsqu’il s’agit de décisions d’acceptation.
(3) La chambre d’appel doit se prononcer dans un délai de deux (2) mois à compter de sa saisine. Ses décisions sont
susceptibles de recours que devant la cour suprême, dans les formes de droit commun.
(4) Passé le délai de deux (2) mois, le silence gardé par la chambre d’appel vaut décision favorable à la demande du
postulant.

Article 10.- (1) En cas d’empêchement, l’architecte peut se faire remplacer auprès de sa clientèle soit par un
confrère exerçant en clientèle privée, soit par un architecte assistant.

Le Conseil de l’Ordre national des architectes en est immédiatement informé.

(2) La durée normale d’un remplacement ne peut excéder un (1) an, sauf cas de force majeure où elle est portée à
deux (2) ans renouvelables une fois.

Article 11.- (1) L’architecte peut se faire assister par un ou plusieurs confrères.
(2) La rémunération de l’architecte assistant est fixée d’accord parties.
Le Conseil de l’Ordre en est informé.

Article 12.- (1) En cas de décès d’un architecte exerçant en clientèle privée, le délai pendant lequel ses ayants
droits peuvent maintenir le cabinet en activité en le faisant gérer par un remplaçant ne peut excéder la durée de
cinq (5) ans, renouvelable une fois.

(2) Les modalités de remplacement sont les mêmes que celles prévues pour l’agrément à l’exercice de la profession
en clientèle privée.

SECTION II :
LES INCOMPATIBILITES
Article 13.- L’exercice de la profession d’architecte en
clientèle privée est incompatible avec la qualité de fonctionnaire, d’agent contractuel de l’administration en activité
ou de salarié en général.

17
SECTION III :
DES SOCIETES CIVILES PROFESSIONNELLES D’ARCHITECTES
Article 14.- Les architectes installé en clientèle privée dans une même localité peuvent s’associer entre eux, et
exercer leur profession sous forme de société civile professionnelle dont l’organisation et le fonctionnement sont
fixés par des textes particuliers.

SECTION IV :
DE L’OBLIGATION D’ASSURANCE

Article 15.- (1) L’architecte exerçant en clientèle privée ou la société civile professionnelle d’architectes est tenu
de souscrire auprès d’une compagnie nationale d’assurance agréée une police destinée à couvrir se risques
professionnels.

Quittance en est remise au Conseil de l’Ordre national des architectes au début de chaque année civile.

(2) Le défaut de police d’assurance entraîne, à la diligence du Conseil de l’Ordre ou de l’autorité de tutelle saisie à
cet effet, la fermeture temporaire du cabinet. Celui-ci ne peut être rouvert qu’une fois la quittance justifiant le
paiement de la police d’assurance présentée.

CHAPITRE III :

DE L’EXERCICE ILLEGAL DE LA PROFESSION D’ARCHITECTE

Article 16.- Exerce illégalement la profession d’architecte, toute personne qui pratique sa profession en infraction
aux dispositions de la présente loi, notamment :

--- en travaillant sous un pseudonyme ;

--- en offrant de l’aide à toute personne non habilitée à exercer ; --- en


exerçant sans une police d’assurance en cours de validité.

Article 17.- (1) Sans préjudice des sanctions administratives, disciplinaires ou pénales plus sévères, toute
personne reconnue coupable d’exercice illégal de la profession d’architecte est passible d’un emprisonnement de six
(6) jours à six (6) mois et d’une amende de deux cent mille (200 000) Frs à deux millions (2 000 000) Frs ou de l’une
de ces deux peines seulement.

(2) Le tribunal peut, le cas échéant, prononcer la confiscation du matériel ayant servi à la commission de
l’infraction et la fermeture du cabinet.
(3) Toute personne reconnue coupable d’infraction à la présente loi cesse immédiatement son activité. En outre,
la fermeture de son établissement est ordonnée par le Conseil de l’Ordre, indépendamment de toute décision
judiciaire.
Art. 18.- Le Conseil de l’Ordre national des architectes peut saisir la juridiction d’instruction ou la juridiction de
jugement ou, le cas échéant, se constituer partie civile dans toute poursuite intentée par le ministère public contre
toute personne inculpée ou prévenue d’exercice illégal de la profession d’architecte.

18
TITRE II :

DE L’ORDRE NATIONAL DES ARCHITCETES


Article 19.- L’Ordre national des architectes, également
désigné l’Ordre, institué par la loi n° 75/12 du 8 décembre 1975 comprend obligatoirement tous les architectes
exerçant au Cameroun.

Article 20.- (1) L’ordre veille au maintien des principes de moralité et de dévouement indispensables à l’exercice
de la profession d’architecte ainsi qu’au respect des règles édictées par le code de déontologie.

(2) L’Ordre exerce également toute attribution qui peut lui être confiée par la présente loi ou par des textes
particuliers.
(3) L’Ordre est doté de la personnalité morale, son siège est fixé à Yaoundé.
Il est placé sous la tutelle du ministère chargé de l’architecture.

CHAPITRE I :
DE L’ORGANISATION DE L’ORDRE NATIONAL DES ARCHITECTES

Article 21.- L’Ordre accomplit sa mission et exerce ses attributions par l’intermédiaire de deux organes suivants :
--- l’Assemblée générale ; --- le
Conseil de l’Ordre.

SECTOIN I :
DE L’ASSEMBLEE GENERALE
Article 22.- (1) L’Assemblée générale est constituée de tous les architectes inscrits au tableau de l’Ordre.
(2) Elle se réunit tous les ans en session ordinaire sur convocation de son président, et le cas échéant, en session
extraordinaire à la demande soit de la majorité absolue de ses membres, soit du Conseil de l’Ordre, soit encore de
l’autorité de tutelle pour :
--- élire le président du Conseil de l’Ordre ;

--- élire les membres du Conseil de l’Ordre ;

--- statuer sur le rapport d’activités du président du Conseil de l’Ordre ;

--- fixer les orientations susceptibles d’assurer la bonne marche de la profession ;

--- arrêter le règlement intérieur de l’Ordre qui est homologué par l’autorité de tutelle.

(3) Le président de l’Assemblée générale et le commissaire aux comptes sont élus pour un mandat de trois (3)
ans. Ils sont rééligibles.
Article 23.- L’Assemblée générale fixe le montant des cotisations. Celles-ci sont obligatoires sous peine de
sanctions disciplinaires pouvant entraîner la radiation de l’Ordre national des architectes.

Article 24.- (1) L’Ordre du jour des sessions de l’Assemblée générale porte exclusivement sur les questions
relatives à l’exercice de la profession d’architecte. Il est établi par le président du Conseil de l’Ordre qui peut être
saisi, un mois avant la session, des questions émanant soit des membres de l’Ordre, soit de l’autorité de tutelle.

(2) L’Ordre du jour de toute session de l’Assemblée générale est communiqué quinze (15) jours au moins avant la
date de la session à l’autorité de tutelle qui se fait représenter aux travaux de l’Assemblée générale.
19
(3) L’autorité de tutelle peut interdire le tenue d’une session ordinaire ou extraordinaire de l’Assemblée générale
si l’ordre du jour n’est pas conforme aux dispositions de l’alinéa 2 ci-dessus.

Article 25.- L’organisation et le fonctionnement de l’Assemblée générale sont définis par le règlement intérieur.
SECTION II :
DU CONSEIL DE L’ORDRE

Article 26.- (1) Le Conseil de l’Ordre est l’organe exécutif de l’ordre national des architectes.
(2) Il comprend neuf (9) membres titulaires et neuf (9) membres suppléants élus pour trois (3) ans.
(3) Sont électeurs et éligibles tous les architectes exerçant au Cameroun et inscrits au tableau de l’Ordre. Les membres
du Conseil de l’Ordre sont rééligibles.
(4) Les modalités pratiques de l’organisation des élections des membres du Conseil de l’Ordre et les règles relatives à
leur remplacement en cas de défaillance sont fixées par le règlement intérieur.

Article 27.- Outre le président du Conseil de l’Ordre élu en Assemblée générale, le Conseil de l’Ordre élit en son
sein pour un mandat de trois (3) ans les autres membres de son bureau notamment : --- un vice-président ; --- un
secrétaire général ; --- un trésorier.

Article 28.- (1) Après chaque élection, le procès-verbal est notifié dès le premier jour ouvrable suivant celle-ci à
l’autorité de tutelle.

(2) Les contestations concernant les élections peuvent être déférées à la chambre administrative de la cour suprême
par tout architecte ayant droit au vote dans délai de quinze (15) jours suivant le scrutin. L’autorité de tutelle doit en
être informée.

Article 29.- La qualité de membre du Conseil de l’Ordre cesse :


1- en fin de mandat ;
2- en cas d’absence non justifiée à trois (3) réunions consécutives du Conseil de l’Ordre ;
3- en cas d’invalidité permanente ou de décès ; 4- en cas de démission dûment constatée ; 5- en cas de radiation du
tableau de l’Ordre.

Article 30.- Le Conseil de l’Ordre ne peut valablement délibérer qu’en présence des deux tiers de ses membres.
Ses sessions sont présidées par son président ou, en cas d’empêchement et dans l’ordre ci-après, par le vice-
président, ou le doyen des membres du Conseil de l’Ordre. Si le quorum ci-dessus n’est pas atteint après deux
convocations, la majorité simple des membres suffit pour la validité des délibérations.

Art. 31.- (1) Le Conseil de l’Ordre se réunit deux (2) fois par an en session ordinaire sur convocation de son
président. Il peut, en cas de besoin, se réunir en session extraordinaire, soit sur sa propre initiative, soit à la
demande de la moitié au moins de ses membres ou de celle de l’autorité de tutelle.

(2) Le président détermine les dates, lieu et heure des réunions.


(3) Chaque membre du Conseil de l’Ordre a le droit de vote.
(4) Les décisions du Conseil de l’Ordre sont prises à la majorité simple des membres présents.
(5) Les délibérations du Conseil de l’Ordre ne sont pas publiques, toutefois, le président peut
inviter toute personne choisie en raison de sa compétence, à prendre part aux délibérations du Conseil de
l’Ordre avec voix consultative.

Article 32.- (1) En vertu des articles 20 et 21 ci-dessus, le Conseil de l’Ordre :

20
--- statue sur les demandes d’inscription ou de réinscription au tableau et sur l’élection de ses membres ; --- agrée les
demandes d’exercer la profession en clientèle privée ainsi que les demandes d’établissement, de remplacement
temporaire, de changement de résidence professionnelle ou de reprise d’activités après interruption à la suite d’une
sanction disciplinaire ;

--- exerce toute compétence qui lui est attribuée par la présente loi ou par des textes particuliers ;

--- étudie toutes questions à lui soumises par l’autorité de tutelle ;

--- inflige les sanctions disciplinaires aux membres de l’Ordre dans les conditions prévues par la présente loi.

(2) En aucun cas le Conseil de l’Ordre n’a à tenir compte des actes attitudes, opinions politiques ou religieuses des
membres de l’Ordre.

Article 33.- Le président du Conseil de l’Ordre représente l’Ordre dans tous les actes de la vie civile et en justice. Il
gère les biens de l’Ordre par délégation du Conseil de l’Ordre.

CHAPITRE II :

DE L’INSCRIPTION AU TABLEAU DE L’ORDRE

Article 34.- (1) Nul ne peut exercer la profession d’architecte au Cameroun, s’il n’est préalablement inscrit au
tableau de l’Ordre.

(2) Les inscriptions au tableau sont faites par ordre d’ancienneté.


(3) Le tableau est tenu à jour par le Conseil de l’Ordre et est régulièrement communiqué à l’autorité de tutelle, aux
préfectures, aux parquets des tribunaux et aux mairies.

Article 35.- Les conditions d’inscription au tableau de l’Ordre sont les suivantes :
être de nationalité camerounaise et jouir de ses droits civiques ; avoir la
majorité civile

être titulaire du diplôme d’architecte ou de tout autre diplôme reconnu équivalent par l’autorité compétente au
moment du dépôt du dossier ; n’avoir été ni déclaré en faillite, ni en état de liquidation judiciaire.

Art. 36.- (1) Le dossier d’inscription au tableau de l’Ordre est déposé en double exemplaire au Conseil de l’Ordre,
contre récépissé.

(2) Le Conseil de l’Ordre est tenu de se prononcer sur les demandes d’inscription dont il est saisi dans un
délai de trente (30) jours à partir de la date de dépôt du dossier.
(3) Toute décision du Conseil de l’Ordre sur une demande d’inscription au tableau de l’Ordre doit être
soumise à l’approbation préalable de l’autorité de tutelle dès le premier jour ouvrable suivant cette décision. L’autorité
de tutelle dispose d’un délai de trente (30) jours pour se prononcer. Passé ce délai, la décision du Conseil de l’Ordre
devient exécutoire et doit être notifiée au postulant.
(4) Dans tous les cas, passé le délai de quatre vingt dix (90) jours à compter du dépôt du dossier, le défaut
de réponse par le Conseil de l’Ordre vaut acceptation de la demande du postulant et son inscription d’office au tableau
de l’Ordre.
(5) Toute décision de rejet doit être motivée.

Article 37.- (1) Les décisions du Conseil de l’Ordre rendues sur les demandes d’inscription ou de réinscription au
tableau de l’Ordre, peuvent, dans les quinze (15) jours de leur notification, être frappées d’appel devant la chambre

21
d’appel du conseil de l’Ordre par le postulant, s’il s’agit d’un refus d’inscription ou par tout membre de l’Ordre ayant
intérêt pour agir, s’il s’agit d’une inscription ou d’une réinscription.

(2) Dans l’un ou l’autre cas si la chambre d’appel ne prend aucune décision dans un délai de deux (2) mois
suivant sa saisine, le postulant est inscrit au tableau de l’Ordre.
(3) L’appel n’a pas d’effet suspensif, sauf lorsqu’il s’agit d’une décision d’acceptation.

Article 38.- (1) Sans préjudice des dispositions des articles 8 et 35 ci-dessus, les décisions, délibérations,
résolution de l’Assemblée générale ou du Conseil de l’Ordre sont, à peine de nullité absolue, soumises à
l’approbation préalable de l’autorité dès le premier jour ouvrable suivant leur adoption.

(2) L’autorité de tutelle dispose d’un délai de trente (30) jours pour se prononcer. Passé ce délai, ces actes
deviennent exécutoires de plein droit.

Article 39.- En cas de cessation d’activité, déclaration en est faite par l’intéressé dans les quinze (15) jours au
Conseil de l’Ordre qui procède à l’annulation de son inscription.

Article 40.- (1) Le secrétaire général du Conseil de l’Ordre assure la tenue du tableau de l’Ordre.

(2) Le tableau de l’Ordre ne fait mention que des seuls diplômes et qualifications professionnelles reconnus
par l’autorité compétente du pays où ils ont été obtenus. Il peut également comporter les grades et distinctions
décernées à l’architecte par l’Etat.

CHAPITRE III :
DE LA DISCIPLINE

Article 41.- (1) Le Conseil de l’Ordre exerce, au sein de la profession, la compétence disciplinaire en première
instance

(2) À ce titre, il saisit la chambre de discipline, présidée par le président du Conseil de l’ordre, des dossiers
qui lui sont soumis.
(3) La chambre de discipline comprend quatre (4) membres élus au sein du Conseil de l’Ordre. Le président
peut être suppléé en cas de récusation.

Article 42.- (1) La chambre de discipline peut être saisi par l’autorité de tutelle, le ministère public ou par tout
architecte inscrit au tableau de l’Ordre et ayant intérêt pour agir.

(2) L’architecte au service de l’Etat ne peut être traduit devant la chambre de discipline à l’occasion des
actes de ses fonctions que par le ministère utilisateur ou par le Conseil de l’Ordre après avis de l’autorité de tutelle qui
doit se prononcer dans les trente (30) jours de sa saisine. Passé ce délai, le silence gardé par celle-ci vaut acceptation.
(3) La chambre de discipline ne peut valablement statuer qu’en présence des trois cinquièmes de ses
membres.

Article 43.- Peuvent notamment justifier la saisine de la chambre de discipline :

--- tout manquement aux devoirs de la profession ;

--- toute condamnation pour une infraction quelconque commise à l’intérieur ou l’extérieur du territoire national et
de nature à porter atteinte au crédit ou à la réputation de la profession.

Article 44.- La chambre de discipline peut sur la demande des parties ou sur sa propre initiative, ordonner une
enquête sur les faits dont la constatation lui paraît utile à l’instruction de l’affaire. La décision qui ordonne l’enquête

22
indique les faits sur lesquels elle doit porter précise suivant le cas, si elle aura lieu devant la chambre de discipline,
ou si elle sera diligentée par un de ses membres qui se transportera sur les lieux.

Article 45.- (1) Tout architecte mis en cause peut se faire assister d’un défenseur de son choix.
(2) Il peut exercer le droit de récusation dans les formes de droit commun.

Article 46.- (1) La chambre de discipline tient un registre des délibérations.


(2) Un procès-verbal est établi à la suite de la chaque séance et signé de tous les membres.
(3) Les procès-verbaux d’interrogatoire ou d’audition doivent également être établis et signés des intéressés.

Article 47.- (1) Aucune sanction disciplinaire ne peut être prononcé sans que l’architecte en cause ait été entendu
ou appelé à comparaître dans un délai de trente (30) jours après réception de sa convocation contre récépissé.

(2) La chambre de discipline peut statuer lorsque le mis en cause n’a pas déféré à une convocation dûment notifiée.

Article 48.- (1) La chambre de discipline peut prononcer l’une des sanctions suivantes :
--- l’avertissement ;

--- le blâme ;

--- la suspension d’activité allant de trois (3) mois à un (1) an, selon la gravité de la faute commise ; --- la
radiation du tableau.

(2) Les deux premières de ces sanctions emportent l’inéligibilité au Conseil de l’Ordre pendant deux (2) ans à
compter de la notification de la sanction. La troisième sanction entraîne l’inéligibilité pour trois (3) ans à compter de
sa notification.
(3) Toute sanction autre que l’avertissement, prononcée contre un membre du Conseil de l’Ordre entraîne sa
déchéance de cette qualité.

Article 49.- (1) Les décisions de la chambre de discipline doivent être motivées.
(2) Elles sont communiquées dès le premiers jours ouvrable suivant leur intervention à l’autorité de tutelle, au
ministère public, au préfet du lieu de résidence de l’architecte concerné, et notifiées à ce dernier contre récépissé.

Article 50.- (1) Lorsque la décision a été rendue par défaut le mis en cause peut faire opposition dans un délai de
dix (10) jours à compter de la notification faite à sa personne contre récépissé.

(2) Lorsque la notification n’a pas été à sa personne, le délai d’opposition est de trente (30) jours à compter de la
date de notification à sa résidence professionnelle.
(3) L’opposition est reçue par simple déclaration au secrétaire du Conseil de l’Ordre qui en donne récépissé.

Article 51.- (1) En cas de procédure contradictoire, l’architecte mis en cause peut interjeter appel devant la
chambre d’appel visée à l’article 52 ci-dessous, dans un délai de soixante (60) jours à compter de la date de
notification de la décision de la chambre de discipline.

(2) Passé ce délai, la décision est réputée définitive et devient exécutoire. Article 52.- La
chambre d’appel est constituée comme suit :

--- un magistrat de la cour suprême désigné par le président de ladite cour, président ;

--- un architecte désigné par l’autorité de tutelle ;

--- trois membres de l’Ordre, élus par l’Assemblée générale et n’ayant pas connu de l’affaire en première instance.

23
Article 53.- Sans préjudice des dispositions des articles 9 et 37 ci-dessus, la chambre d’appel est saisie des appels
des décisions du Conseil de l’Ordre en matière disciplinaire.

Article 54.- (1) L’appel est effectué sous forme de motion explicative déposée au secrétariat du Conseil de l’Ordre
contre récépissé.

(2) L’appel peut être interjeté par l’architecte intéressé, l’autorité de tutelle, le ministère public ou tout membre de
l’Ordre ayant intérêt pour agir, dans les trente (30) jours suivant la notification de la chambre de discipline
(3) Il n’a pas effet suspensif.

Article 55.- (1) La chambre d’appel doit se prononcer dans un délai de deux (2) mois à compter de sa saisine. Ses
décisions sont prises et notifiées dans les formes prévues à l’article 49 ci-dessus et ne sont susceptibles de recours
que devant la cour suprême dans les formes de droit commun.

(2) Passé le délai de deux (2) mois, la décision prise en premier ressort est suspendue de plein droit. Article 56.-
(1) En cas de radiation du tableau de l’Ordre, l’architecte concerné peut, après un délai de cinq (5) ans, introduire
auprès du Conseil de l’Ordre une demande de reprise d’activité.

(2) En cas de suite favorable, l’intéressé est réinscrit au tableau de l’Ordre.


(3) En cas de rejet de sa demande, il ne peut la réintroduire qu’après un nouveau délai de deux (2) ans.

Article 57.- L’exercice de l’action disciplinaire dans les formes décrites ci-dessus ne fait obstacle : --- ni aux
poursuites que le ministère, les particuliers ou l’Ordre peuvent intenter devant les tribunaux dans les formes de droit
commun.

--- ni à l’action disciplinaire que l’autorité de tutelle peut intenter à l’encontre des architectes à son service.

CHAPITRE IV:
CONGES – INTERIM – DECES

Article 58.- (1) L’architecte qui s’absente pour raison de congé ou d’indisponibilité doit en informer le
Conseil de l’Ordre et désigner un confrère pour assurer l’intérim qui ne peut excéder douze (12) mois.

(2) Lorsque, à l’expiration de ce délai, aucune disposition n’a été prise par ses ayants droit aux fins de continuer
ses affaires, un constat de cessation des activités est dressé par le Conseil de l’Ordre.
(3) Lorsque l’architecte s’absente pendant une période de douze (12) mois sans avoir averti au préalable ni le
Conseil de l’Ordre, ni l’autorité de tutelle et sans avoir nommé un intérimaire, un constat de cessation des activités
est dressé par le Conseil de l’Ordre.

Article 59.- (1) En cas d’incapacité permanente de l’architecte, ses ayants droit ou le Conseil de l’Ordre proposent
son remplaçant pour liquider les affaires en cours.

(2) En cas de décès de l’architecte, le remplaçant qui doit assurer la continuité de ses affaires est désigné par ses ayants
droit ou par le Conseil de l’Ordre.
(3) Dans tous les cas, l’avis conforme du ou des maîtres d’ouvrage est requis.

Article 60.- (1) Lorsque plusieurs architectes accomplissent une même mission, ils ont toute liberté pour répartir
entre eux les tâches et les honoraires.

24
(2) Le décès ou l’empêchement de l’un d’entre eux, ne porte nullement atteinte aux effets de leur contrat. Les
autres architectes sont tenus de poursuivre et d’achever la mission qui leur était confiée tout en veillant aux intérêts
du confrère décédé ou empêché.
TITRE III :
DISPOSITION TRANSITOIRES ET FINALES

Article 61.- Sont d’office inscrit au tableau de l’Ordre conformément aux dispositions de la présente loi tous les
architectes exerçant légalement pour le compte de l’administration, des entreprises privées ou en clientèle privée, à
la date de promulgation de la présente loi.

Article 62.- Les dossiers en cours d’instruction à la date de promulgation de la présente loi doivent répondre aux
conditions et aux procédures prévues par cette dernière.

Article 63.- Les modalité d’application de la présente loi seront en tant que de besoin, fixées par voie
réglementaire.

Article 64.- Sont abrogées toutes les dispositions antérieures contraires, notamment celles de la loi n° 75/12 du 8
décembre 1975 portant organisation de la profession d’architecte au Cameroun.

Article 65.- La présente loi sera enregistrée, publiée suivant la procédure d’urgence, puis insérée au journal
officiel en français et en anglais.

25

Vous aimerez peut-être aussi