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Introduction à la nutrition (Homme normal)

Chapitre 4 : Le métabolisme énergétique et sa régulation

● Généralités :
● Métabolisme (= “changement”) : est l’ensemble des transformations énergétiques et chimiques qui se produisent
dans l’organisme.
Il est également le fondement de toute vie cellulaire.
● Tout processus vital engendre une dépense énergétique.
- L’Homme est hétérotrophe : il est incapable de convertir l’énergie solaire/mécanique en une énergie chimique…
La seule source d’énergie que nous avons est donc les nutriments ingérés/stockés (lipides, glucides,
protéines).
● Le but ultime du métabolisme des aliments est la production d’énergie, càd la transformation de l’énergie chimique :
- autres formes d’énergie chimique (synthèse et stockage de nouveaux composés) ;
- énergie thermique ;
- énergie mécanique.
● L’Homme est incapable à utiliser directement l’énergie contenue dans les aliments, un intermédiaire est obligatoire
⇒ ATP (hydroylse).
- 1 molécule de glucose = 36 ATP.
● La calorie (= unité de l’énergie) représente la quantité de chaleur nécessaire pour porter 1g eau de 15°C à 16°C.
- 1 cal = 4,18 Joules (1 kcal = 4,18 kJ).

● Balance énergétique :
● L’organisme répond à la 1ère loi de la thermodynamique : “rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme”.
● Energie ingérée = énergie dépensée (chaleur, travail) + énergie stockée → sur une PÉRIODE DE 24H.
- Sur une courte période (quelques heures), pas nécessairement à l’⇋. Il existe alors des “tampons” : l’énergie
excédentaire ingérée en post-prandial est stockée sous forme de glycogène/triglycérides.
Ces tampons seront utilisés lors de la nuit, moment où on dépense de l’énergie.
- Sur une longue période (mois, années) et si le poids est à l’⇋, tout ce qui est ingéré est dépensé. A partir d’un
moment qu’il y a un déséquilibre (apport énergétique > dépense énergétique), l’excès d’énergie est stocké sous
2 formes → faibles réserves de glycogènes (max. 500g)
→ seule possibilité = accumulation de triglycérides dans le tissu adipeux
● La balance énergétique est habituellement ajustée +++ précisément sur le long terme, cela permet de maintenir un
poids relativement stable.
Ex. : individu de 25 → 75 ans prend + 10kg. Démonstration d’un léger
déséquilibre quotidien répété entraînant une prise de poids importante en
l’absence de la balance énergétique.

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Une balance énergétique est à l’⇋ si les entrées sont égales aux sorties.

● Mesure de la dépense énergétique :


● Calorimétrie directe (précise mais dispositif complexe) : mesure directe de la chaleur dégagée par le corps.
● Calorimétrie indirecte (souvent réalisée aux soins intensifs) : mesure de la dépense énergétique à partir de la
mesure de l’oxydation des substrats évaluée elle-même par la mesure de la consommation d’O2 et la production de
CO2.
Elle permet d’estimer in vivo la production de chaleur et l’oxydation des substrats à partir de la mesure des échanges
respiratoires (= dépense énergétique) et de l’excrétion urinaire d’azote (= substrats utilisés).
Les macronutriments subissent une oxydation complète (CO2 et H2O) pour produire de l’ATP, il existe cependant une
exception ⇒ les protéines, la partie azotée n’est pas oxydée mais est éliminée sous forme d’urée dans les urines.
Notre pool (/réserve) d’ATP est +++ faible (renouvellement chaque minute) = 75kg d’ATP renouvelés/jour.
La réserve en O2 est +++ faible par rapport à la consommation d’O2 (prise d’O2 = consommation O2).
⇒ il existe donc une proportionnalité |.| la consommation d’O2 et la synthèse d’ATP !
Donc, lorsque l’on mesure la consommation d’O2 → déduction de la synthèse d’ATP et donc, la dépense énergétique.

(par L d’O2, on forme +/- 4,85kcal)

● Dépense énergétique globale (homme sédentaire) :

1) Métabolisme de base : il correspond à l’énergie dépensée par un sujet qu’il soit ⇒ éveillé, en position couchée,
en ambiance thermoneutre ou encore à jeun.
- Le métabolisme de repos : 110-115% du métabolisme basal (mesure dans la journée en état post-absorptif).
- Sommeil : ↘ de 5-10% du métabolisme.
- Contribution des ≠ tissus au métabolisme de base :

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● Dépense énergétique en fonction du poids et de la masse maigre :
La dépense énergétique est proportionnelle au poids (! idée reçue : les obèses n’ont pas un hypométabolisme).
Si le sujet pesant +/- 300kg ne mange pas au moins 400kcal/jour, il va perdre du poids.
C’est la masse maigre qui explique la dépense énergétique. Elle explique donc que chez les sujets obèses il y a un
métabolisme proportionnellement + élevé lié à cette ↗ de masse maigre.

● Dépense énergétique et âge :


Durant les premières semaines/premiers mois/premières années de la vie, la DE proportionnellement à la surface
corporelle est très élevée.
Tout au long de la croissance, la DE des enfants et des adolescents reste supérieure à celle des adultes tout en ↘
progressivement, pour ensuite se stabiliser vers 18-20 ans.
La dépense énergétique chute de manière significative |.| 20-80 ans.
⇒ ↘ de la DE au fur et à mesure du vieillissement, expliquée par une modification de la composition corporelle !
En moyenne, la DE des hommes est supérieure à celle des femmes. Cependant, vers 80 ans la DE chez les 2 sexes est
relativement semblable.

Illustration de la modification de la dépense énergétique au fur et à mesure des années :


|.| 25 ans et 75 ans pour un poids d’environ 60kg ⇒ DE ↘ de 25%.

2) Thermogenèse :
Représente +/- 10% de la dépense énergétique totale, et correspond à l’↗ de la DE liée à l’ingestion consécutive d’un
repas :
- absorption ;
- métabolisation ;
- stockage.

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3) Activité physique :
Représente +/- 20% de la DE (sédentaire).
Si l’on veut une DE qui compte dans le bilan, il faut que l’activité soit relativement prolongée, intense et fréquente (|.| 3
et 5 séances de 120-150’ d’activité physique d’une intensité moyenne à élevée pour qu’il y ait une réelle efficacité sur le
poids).

● Dépense énergétique et conditions pathologiques :


≠ conditions pathologiques peuvent influencer la DE (ex. : la chirurgie peut ↗ de 10 à 30% la DE).

● Déséquilibre énergétique :

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● Régulation du poids corporel :
Poids corporel stable = bilan énergétique en ⇋ !
La régulation du bilan énergétique est précise chez la majorité des sujets ⇒ le poids est maintenu stable malgré des
circonstances peu favorables :
- alimentation à forte densité calorique (grasse et +++ sucrée)
- et sédentarité excessive.
Cela signifie qu’il y a de multiples mécanismes de régulation ⇒ rôle du tissu adipeux dans la régulation du bilan
énergétique, puisque :
- les réserves en glucides et protéines sont faibles
- et l’apport énergétique en excès ↗ le tissu adipeux.
→ Hypothèse du “lipostat” (le tissu adipeux informe le cerveau : trop/pas assez d’énergie).

● Découverte de la LEPTINE :
Cette découverte a permis de démontrer le rôle important du tissu adipeux dans le contrôle du métabolisme
énergétique.
La transcription du gène OB au niveau du tissu adipeux aboutit à la formation de la leptine (= protéine). Lorsque la
leptine se lie à des récepteurs au niveau de l’hypothalamus, elle engendre plusieurs choses :
- ↘ apports alimentaires en ↘ le neuromédiateur NPY (NeuroPeptide Y, stimule l’appétit = peptide orexigène) ;
- ↗ SNA (sympathique) et donc ↗ la dépense énergétique ;
- ↗ LHRH/GnRH (Gonadotropin Releasing Hormone) agit sur l'hypothalamus et produit les gonadotrophines
(FSH et LH) ce qui ↗ les fonctions de reproduction.

● Leptine et régulation des réserves adipeuses :

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● Régulation de l’apport énergétique :
● L’hypothalamus joue un rôle fondamental dans la régulation de l’apport énergétique (hypothalamus latéral, noyau
ventromédian, arqué, paraventriculaire) :
- réception et intégration de signaux neuraux, hormonaux et métaboliques ;
- action via des réponses comportementales, stimule le SNS et modifier certaines sécrétions hormonale ;
- centres de la satiété (HVM) (si destruction obésité hypothalamique)/centres de l’appétit
↓ ↓

● Rôles d’autres récepteurs : tronc cérébral, cortex, aires olfactives…

● Résumé des voies du contrôle central de l’appétit :

● Facteur impliqués dans la régulation de l’appétit :

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