Vous êtes sur la page 1sur 108

Un nouvel essai de retrait : facteurs influençant le

phénomène de retrait
Pascal Robiquet

To cite this version:


Pascal Robiquet. Un nouvel essai de retrait : facteurs influençant le phénomène de retrait. Mécanique
[physics.med-ph]. Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, 1983. Français. �tel-00520677�

HAL Id: tel-00520677


https://pastel.archives-ouvertes.fr/tel-00520677
Submitted on 24 Sep 2010

HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est


archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents
entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,
lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de
teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires
abroad, or from public or private research centers. publics ou privés.
K
THÈSE

présentée

A L'ÉCOLE NATIONALE DES PONTS ET CHAUSSÉES

pour obtenir le diplôme de

DOCTEUR-INGÉNIEUR EN GÉNIE CIVIL DE L'ENPC

par

PASCAL ROB IQU ET

Ingénieur EUDIL

SUJET DE LA THÈSE :

UN NOUVEL ESSAI DE RETRAIT


FACTEURS INFLUENÇANT LE PHÉNOMÈNE DE RETRAIT

soutenue le 1er décembre 1983

devant le Jury composé de

M. SAUTEREY Président
M. PUIATTI Rapporteur
M. AUTRET [
M. BOCQUIER Examinateurs
M. RAT )
M. PARRIAUD Invité

4£ E.N.P.C.
Nous remercions tout particulièrement :

• Monsieur RAT, Directeur technique au L.C.P.C, pour avoir dirigé


ces travaux et nous avoir conseillé sur les orientations ä suivre
durant la recherche.
• Monsieur AUTRET, sans qui cette thèse n'aurait pas vu le jour car
c'est à la suite des conclusions de ces travaux qu'il a été décidé
d'étudier le phénomène de retrait..

• Monsieur SAUTEREY, Directeur adjoint au SETRA, pour avoir bien


voulu présider le jury, ainsi que Monsieur PUIATTI, le Rapporteur
et tous les autres membres du jury, Monsieur PARRIAUD, Directeur
du L.C.P.C. et Monsieur BOCQUIER, Professeur de pédologie à
Paris VII.

• L'E.N.P.C. qui m'a accordé quatre mois de bourse pour terminer


ce rapport.
• L'Etat Gabonais et, plus précisément, la Direction de l'ECOLE
NATIONALE SUPERIEURE d'INGENIEURS de LIBREVILLE qui a laissé à
notre disposition son laboratoire de Génie civil.

Nous remercions également :


• Tout le personnel du département de "géotechnique" du LCPC Paris
qui a apporté un soutien technique à tous les stades des travaux
par une liaison constante entre la France et le Gabon durant les
deux années passées sur le continent africain.

Madame Millet pour avoir réalisé les études aux rayons X sur nos
échantillons.

Monsieur LEROUX et Mademoiselle CADOR pour les photos réalisées


au M.E.B.

Au L.C.P.C. de Nantes, le département de "mécanique" pour la


fabrication du moule permettant la réalisation des essais de
retrait sur des graveleux, et Monsieur RAIMBAULT pour avoir
effectué des essais de succion.

Le L.B.P.T., la Mission de Contrôle du Transgabonais et EUROTRAG


pour m'avoir facilité les déplacements sur les chantiers gabonais
et conseillé lors des prélèvements de matériaux.
SOMMAIRE

pages

RESUME 1
INTRODUCTION 2
CHAPITRE I : LES SOLS
1 les sols étudiés 3
CHAPITRE II :UN NOUVEL ESSAI DE RETRAIT
1 les essais existants 7
2 essai de retrait proposé 9
3 reproductibilité de l'essai de retrait 19
4 conclusions 22
CHAPITRE III : INTERPRETATIONS ET FACTEURS INFLUENÇANT
LE RETRAIT
1 travaux antérieurs 23
2 influences; de la minéralogie, de la
quantité d'argile et de la granularité
sur le retrait 28
3 influence du compactage sur le retrait 39
4 relations entre les paramètres de retrait
et les paramètres d'identifications 44
CHAPITRE IV : ESSAI SUR GRAVELEUX - APPLICATIONS
1 essai de retrait sur fraction (0-10mm) 47
2 résultats obtenus à partir de l'essai 51
3 critères d'essai de retrait 57
4 conclusions 58
CONCLUSIONS GENERALES 59

ANNEXES
annexe I
matériels utilisés 61
annexe II
échantillons 62
minéralogie 63
identifications et résultats des essais
de retrait 64
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 101
1

RESUME

Le présent rapport synthétise l'étude du retrait réalisée sur des


sols équatoriaux africains.

Nous décrivons les différents types de sols étudiés et situons les


lieux de prélèvements.

Nous expliquons comment nous avons été amenés à établir un nouvel


essai de retrait et décrivons le mode opératoire de l'essai réalisé
sur la fraction (0-1 m m ) . Les résultats obtenus permettent :

. de tracer les courbes de retrait des sols, qui rendent compte de


l'évolution des variations de longueur d'une éprouvette, en
fonction de la perte d'eau,

. de comparer les potentiels de retrait des sols,

. et de définir une limite de retrait.

Nous présentons une synthèse bibliographique sur le retrait de


travaux réalisés sur des argiles et sur des sols fins. Nous confir-
mons et avons tenté, lorsque cela était possible, d'expliquer les
influences des facteurs intervenant sur le retrait, à savoir :
la granularité, la densité sèche, l'intensité de compactage, la
minéralogie et la teneur en argile.

Les essais réalisés sur la fraction (0-10 mm) montrent que pour
rendre compte du potentiel de retrait d'un graveleux, il est néces-
saire de réaliser des essais sur la fraction totale du matériau.
Les résultats obtenus sur la matrice (0-1 mm) ne permettent pas
de déduire le potentiel de retrait du graveleux correspondant.

Mots clés : sols et graveleux argileux - essai de retrait -


limite de retrait - pourcentage de retrait (comparaison
des retraits) - granularité - minéralogie.
2

I N T R O D U C T I O N

De plus en plus sollicités en Afrique, les gêotechniciens se trouvent confrontés aux


sols tropicaux et, en particulier, aux sols latéritiques. Parmi les nombreux auteurs qui ont
publié sur les graveleux latéritiques, citons Messieurs (P. AÜTRET 1980) et (M. MESSOUS 1980) ,
qui ont constaté sur divers chantiers routiers africains des conséquences fâcheuses dues au
retrait des sols. Le retrait provoque des réseaux de fissurations qui engendrent des discon-
tinuités, provoquant ainsi des chutes de résistances mécaniques et des voies d'infiltration
rapide d'eau.
Afin de ralentir la dégradation des chaussées, il est généralement mis en place un
système d'entretien chargé de les renforcer et de reboucher les fissures par des coulis
sableux. Mais ceci n'est pas suffisant pour empêcher la fissuration ni éviter la propagation
du phénomène.
Une attention constante et un entretien sérieux s'avèrent très onéreux pour les pays
en voie de développement. C'est pourquoi il est souhaitable que les géotechniciens aient un
essai de retrait qui permette de mieux sélectionner les sols. Jusqu'à présent, le seul essai
normalisé est celui défini par Atterberg. Cependant, les résultats déduits ne sont pas intrin-
sèques et, par conséquent, ne permettent pas de comparer lès potentiels de retrait de sols
différents.

Nous avons donc élaboré un nouvel essai de retrait avec lequel on peut travailler, soit
sur la fraction (0-Imm), soit sur la fraction (0-lOmm) du sol considéré. Les résultats enre-
gistrés permettent de comparer les sols en fonction de leur potentiel de retrait
Ensuite, -nous étudions les paramètres qui influencent le retrait, tels que la nature
minêralogique des argiles et la granulomëtrie. Nous verrons que les résultats obtenus appor-
tent des solutions pratiques applicables sur les chantiers pour diminuer le retrait.
3

CHAPITRE I

LES SOLS

1 - LES SOLS ETUDIES étude proviennent de "graveleux latériti-


ques" et essentiellement de "latérites gra-
7.. ?. LeJ> ¿atzK-Ltzi TOïleuses".

Le Gabon est un pays relativement pauvre La pauvreté en matériaux latéritiques


en gisements latéritiques. Les principaux entraîne de sérieuses difficultés lors de
se situent à proximité de Libreville et au terrassements routiers ou ferroviaires. En
sud du pays. Les autres régions en sont effet, lorsqu'arrive4 la réalisation des
dépourvues ou bien en possèdent de faibles chaussées ou supports de ballast, il se
(fig. : 1 ) ( LCPC mars 1981 ) trouve rarement de gisements latéritiques
de bonne qualité à proximité des chantiers.
Bien souvent il faut ouvrir des carrières
Cette pauvreté en gisement latéritigue est de matériaux sains ou bien employer des
due à deux phénomènes : matériaux qui seraient rejetës ailleurs si
le coût est trop élevé.
- le premier est lié au type d'alternance
entre les saisons. En effet, les concré-
tions latéritiques se développement plus î .2 . L-cetix de. ptz'Zz'vzm&nt
volontiers durant les saisons sèches. Au
Gabon, ces saisons ne sont pas suffisam- Pour réaliser cette étude, différents types
ment marquées pour favoriser la formation de sols ont été prélevés sur des chantiers
de telles concrétions. en cours ou récemment terminés au Gabon. Ils
ont tous été utilisés lors de terrassements.
- le second est lié à la végétation. Le
territoire gabonnais est recouvert.à 85% Notre plus grand champ d'action était le
de forêt, ce qui ralenti considérablement transgabonais, le plus grand chantier fer-
le processus de latérisation. roviaire actuel en Afrique. Ce gigantesque
ouvrage est contrôlé par la Mission de con-
Contrairement au pays de savane, nous avons trôle du Transgabonais (MCT) .
des sols essentiellement ferrallitiques. La
fraction argileuse est très souvent de la Cette voie ferrée reliera Libreville, capi-
kaolinite plus ou moins bien cristallisée. table du Gabon, à Franceville, lieu économi-
que stratégique (fig. 2). En effet, non loin
Une forte proportion des latérites est de là, dans les mines de Moanda et Mounana,
fossile. Actuellement, le phénomène de laté- sont extraits respectivement du manganèse
risation est réduit. et de l'uranium. De plus, ce chemin de fer
facilitera le transport des habitants et ce-
Les sols latéritiques se rencontrent sous lui des grumes.
trois types de gisements différents :
Les travaux ont débuté en janvier 1975. Le
- La cuirasse latéritique" en bancs compacts premier tronçon Libreville-Booué est termi-
quelquefois brisés sous la forme de blocs né depuis début mars 1983. Les terrassements
de latérite, de couleur brun rouge et d'un du deuxième tronçon commencent. Ce projet
volume d'un quart de mètre cube. devrait se terminer vers 1986-87.
- En morceaux de cuirasse latéritique de Nous avons prélevé de Ndjolë à Booué toutes
dimensions comprises entre 15 mm et plu- catégories de sols. Ce secteur correspond à
sieurs décimètres, mélangés à la latéri- la fin du premier tronçon, sur lequel se
te granuleuse en proportion variable. réalisaient les terrassements en 1982.
Cette forme est désignée sous le nom de
"graveleux latéritiques". Au Nord-Ouest, sur ia route N*toum-Cocobeach,
nous avons prélevé des latérites, des limons
- La dernière, "la latérite granuleuse" est et une argile. Ce chantier fait une quaran-
constituée de nodules de 1 S 20 mm de dia- taine de kilomètres. Il présente peu de dif-
mètre, noyés dans une gangue argileuse. ficultés car il y a suffisamment de gise-
La proportion de chacun pouvant être ments latéritiques le long du tracé. La sur-
variable. veillance des travaux est assurée par le
L.B.T.B. (Laboratoire du Bâtiment et des
Les latérites utilisées pour la présente Travaux Publics). A Libreville, nous avons
4

prélevé t r o i s l a t é r i t e s dans les déblais de 1.3.2 Les sols graveleux


l a voie rapide à la hauteur de la c i t é du
12 mars. Le passant a un millimètre e s t i n f é r i e u r a
100%. I l s sont r é p e r t o r i é s par la l e t t r e (q).
Quelques échantillons prélevés sur l e s Ceux qui ont ce passant i n f é r i e u r à 50% sont
p i s t e s c o n s t r u i t e s pour l e transport du repérés par l a l e t t r e (G).
minerai de manganèse de Moanda, nous ont été
fournis par le GERI : en français (Société
pour le Développement, la p l a n i f i c a t i o n
régionale e t l ' i n f r a s t r u c t u r e ) .
1.3. Hatanzi zt cla.iizme.nt dzi joli ZttidZzi
Les examens aux rayons x r é a l i s é s au L.C.P.C.
montrent que l a kaolinite e t 1 T i l i t e sont
l e s deux a r g i l e s majeures i d e n t i f i é e s dans
l e s sols é t u d i é s .
Le quartz e s t présent dans tous les é c h a n t i -
llons.
Les hydroxydes de fer apparaissent sous
forme de g o e t h i t e pratiquement dans tous les
é c h a n t i l l o n s , accompagnée quelquefois d'un
peu d'hématite (Fe2Û3).
Tous ces r é s u l t a t s confirment ce qui a v a i t
déjà été mis en évidence sur les sols gabo-
n a i s ; à savoir leur nature f e r r a l l i t i q u e .
Nous avons c l a s s é les s o l s en cinq catégo-
r i e s chacune désignée par un symbole :
- S i , A e t L pour l e s sols f i n s ,
- G e t g pour l e s s o l s graveleux.

1-3.1 Les sols fins


Ces sols appartiennent â l a catégorie A
définie dans l e s Recommandations pour l e s
Terrassements Routiers (RTR) .
Le diamètre maximum des grains est i n f é r i e u r
â 1 mm e t l e s passants à 80 p m sont supé-
r i e u r s à, 35%.
Les sols r é p e r t o r i é s par l e symbole (Si)
sont fins e t t r è s s i l t e u x . Les indices de
p l a s t i c i t é sont souvent i n f é r i e u r s à 10.
I l s sont c l a s s é s Aj suivant la RTR.
I l s ont la . p a r t i c u l a r i t é d'engendrer t r è s
peu de r e t r a i t car l ' e a u se draine t r è s
bien durant le compactage.

Les sols r é p e r t o r i é s par l a l e t t r e (A) sont


fins e t a r g i l e u x . Les passants à 80 f m
sont supérieurs à 70%.
Les indices de p l a s t i c i t é sont supérieurs a
20. I l s appartiennent aux catégories
A3 suivant la c l a s s i f i c a t i o n RTR.
Les sols r é p e r t o r i é s par l a l e t t r e (L) sont
des limons.
5

CAMEROUN

MT™7 V —

t Latérite très abondante

í 4- Latérite peu abondante

Latérite très peu abondante

Latérite absente

KírtilrtiílliMiÜ ¿KQUATEUR
—t

'!?%&•/^>*^
, ^ ; > Okun.ljn -••••••,
' Ö\:':-X[ ;;:
-i
.astoîlnvitîc
,1 Plainujt
\\ flfl/i'*^ •

•»

JMCéla .•
3
^ . . •; . ¡ ' i l Monntln ^'^satSrt, Lckonl
rancevillc

* *

200 km

Fia. 1 - Situation des latérites au Gabon.


6

W 12' U°

Litrey i Ut

Part-Gentil

Mayoumba

Echelle : \ / ¡..500. 000


7

CHAPITRE II

UN NOUVEL ESSAI DE RETRAIT

vu pour c e l l e - c i .
1 - LES ESSAIS EXISTANTS
- La d u r é e de l ' e s s a i e s t longue car e l l e dé-
Jusqu'à présent, les principaux industriels p a s s e souvent l e s h u i t h e u r e s .
qui se sont intéressés au phénomène de re-
trait sont les fabricants de briques, tuiles
et les céramistes. Les matériaux utilisés
pour réaliser ces produits finis sont fins et î . 2 .Essai de retrait volumique d'ATTERBERG
argileux. Ces industriels ont élaboré un ap-
pareil de mesure appelé barélattographe.
1 . Î: 1 BUt
Quelques chercheurs ont étudié le retrait.
Certains ont travaillé sur des mortiers de Cet essai détermine une valeur de limite de
graves traitées aux liants hydrauliques retrait et un pourcentage volumique de retrait
(T.OKLU) . D'autres, que nous citerons au mo-
ment opportun, ont travaillé sur des argiles; - Définitions de la limite de retrait et du
aussi, les appareillages sont adaptés à des pourcentage volumique de retrait.
pâtes dont la taille des grains est inférieu-
re à 400^ m, voir même à 2 ^ m . Ces appareil- ^PELTIER,.-1969) définit ainsi ..la .limite de
lages ne sont pas conçus pour des laboratoi- retrait WR :
res de chantier.
"La limite de retrait est mesurée en suivant
L'essai normalisé, utilisé dans les labora- la variation de volume d'un échantillon de
toires des ponts et chaussées et décrit dans sol en fonction de sa teneur en eau. Quand la
le manuel d'essais routiers à été établi par teneur en eau diminue, le volume de l'échan-
Atterberg. Cet essai n'est pratiquement tillon décroit linéairement. Puis, brusquement;
à partir d'une certaine teneur en eau, au mo-
jamais utilisé. ment où les grains entrent en contact, le vo-
lume cesse de décroître quand la dessication
se poursuit. Réciproquement, quand on part de
l'échantillon sec qu'on humidifie progressi-
7.. 7 . Le barélattographe vement, son volume reste d'abord constant,
Cet appareil enregistre automatiquement et puis brusquement, à partir de la même teneur
simultanément, par un système de balancier en eau, l'échantillon commence à gonfler".
et de ressorts, la perte de poids et les va-
riations de longueur de deux éprouvettes réa- VvV _.
lisées avec la fraction {0-400 Km) d'une pâ- I 1 7 *
te fis A ] .
/ W
Cet essai permet de déterminer la teneur en
eau optimale de travail correspondante acha-
que matériau. Ainsi, il y a compatibilité en- retrait
tre la malléabilité nécessaire au modelage linéaire
des produits finis et le taux de retrait cor-
respondant.

Nous n'avons pas utilisé cet appareil pour


les raisons suivantes : L retrait
• Aw terminé

- Il ne supporterait pas les déplacements im- Fig. 3 : Courbe théorique du retrait


posés par l'avancement des laboratoires de
chantiers. W : teneur en eau en pourcent
- La fraction (0-400pm) nous semble trop ré- V : variation volumique de l'éprou-
duite . vette en cm .
Le pourcentage volumique de retrait (V s ) est
- Les conditions de préparation de l'éprou- défini comme étant le rapport entre,la varia-
vette ne conviennent pas à ce que l'on sou- tion totale de volume sur le volume final de
haite ; en effet, aucun compactage n'est pré- 1'éprouvette.
8

Vi - Vf ¿V totale volumique, la limite de retrait obtenue par


Vs = = l'expression (1) correspondrait à l'abscisse
Vf Vf de l'intersection des droites (a) et (b).

Vi : volume initial de l'éprouvette Ceci nous amène aux remarques suivantes :

Vf : volume final de l'éprouvette - Il y a décalage entre la limite de retrait


réelle et celle obtenue en théorie.

- Ce décalage ne peut que maximiser la valeur


¿.2.2. Principe réelle. Nous verrons au "2.5.2" que l'erreur
Le principe consiste à dessécher complètement peut atteindre neuf points.
un échantillon de matériau.
Pour la courbe (D), nous remarquons qu'il y
L'échantillon est préparé avec la fraction a également un décalage entre la valeur réel-
le de la limite et celle que l'on obtiendrait
(O-400Km) du sol considéré. A l'origine, sa
par l'expression (1).
teneur en eau est proche de sa limite de li-
quidité .
En effet, si l'on se rapporte à l'expression
Il est ensuite placé à l'étuve dans une cou- (1), la limite de retrait égale :
pelle dont le volume et le poids sont connus. WR 1 = W 1 - AWP
L'ensemble est pesé et mis à l'étuve, lorsque
l'éprouvette est sèche, son poids et son vo- AWP : l a v a r i a t i o n de t e n e u r en eau c o r r e s -
lume final sont déduits. pondant à l a p e r t e d ' e a u d u r a n t l e r e t r a i t .
Le d é c a l a g e e n t r e WR r é e l l e e t WR e s t l e mê-
1,2.3. Dépouillement de l'essai me que c e l u i e n t r e W.. e t W_.
La limite de retrait (WR) obtenue est calcu- W, : t e n e u r en eau i n i t i a l e c o r r e s p o n d a n t à
lée de la façon suivante : l ' a b s c i s s e du prolongement de l a p a r t i e liné-
a i r e du r e t r a i t s u r l ' a x e des t e n e u r s en e a u .
WR = (la teneur en eau initiale) - (la varia-
tion de la teneur en eau correspondant au do- Une f o i s e n c o r e l a l i m i t e de r e t r a i t obtenue
maine de retrait). par l e c a l c u l e s t s u p é r i e u r e à l a valeur réelle
(i, W R .. E i - E P .loo = (Pi
~ Pf) _ (vi
- v f ) .ywioo
Pf Pf Pf
Vi et Pi : volumes et poids initiaux
Vf et Pf : volumes et poids après dessication
Ei : l'eau initialement contenue dans
l'échantillon est égale à Pi-Pf
Ep : l'eau perdue durant la phase de
retrait. On admet que l'échantillon est sa-
turé, donc sur la partie»linéaire, à toute
diminution de volume correspond une perte
d'eau. Au total, la masse d'eau est égale à:
(Vi-Vf).tfvv ; ÏW = lg/cm 3

1.2.4. Remarques sur les résultats obtenus


par l'essai d'ATTERBERG

Dès le début de nos essais réalisés avec no-


tre nouvel appareillage de retrait, nous nous
sommes rendu compte que l'hypothèse simple Fig. 4 Quatre types de courbe de r e t r a i t
théorique utilisée pour tracer la courbe de
retrait n'est pas toujours vérifiée. Al (mm) : variation de longueur de l'éprouvette du-
rant le séchage.
Les courbes de retrait ne se réduisent pas
La longueur i n i t i a l e de l'éprouvette est de 60 mm.
toujours aux deux droites théoriques (A) Une courbe de retrait du sol Sil
(figure 3). Nous avons répertorié quatre types (B) Une courbe de retrait du sol G8
de courbes (fig.4). (C) une courbe de retrait du sol G3
(D) Une courbe de retrait du sol A2
Pour la courbe (B), il ne semble pas évident Nous a v o n s é g a l e m e n t v i t e mis en é v i d e n c e
de déterminer une limite de retrait précise ( f i g . 5 ) l ' i m p o r t a n c e d e l a t e n e u r en e a u i n i -
car il y a rupture de pente en fin de retrait t i a l e de l ' é c h a n t i l l o n s u r l a v a l e u r de l a
dans la partie linéaire. Lors d'un retrait l i m i t e d e r e t r a i t p r é c é d e m m e n t d é f i n i e e t sur
9

l'amplitude de retrait. Ces deux paramètres 2. ESSAI DE RETRAIT PROPOSE


sont fonction croissante de la teneur en eau
initiale
0 10 20 WR2 30 40 50 r W 2 . j . E¿¿¿¿
W»lWÎWR3 / / 7
2.7.1?i¿nc.¿pe.

En tenant compte des conclusions précédentes,


déduites des premières mises au point, nous
nous sommes attachés à résoudre une à une les
conditions d'essai imposées par chaque para-
mètre intervenant dans le processus de retrait.
4 ^ /
Nous avons mis au point une série d'appareil-
5 y lages qui permet d'enregistrer simultanément
les valeurs de perte de poids et de variation
TAI de longueur d'une éprouvette. Ceci, en impo-
sant une énergie de compactage, un dimension-
Fig. 5 Trois courbes de retrait du sol GÇ nement de l'éprouvette et un nombre d'essais
minimum à effectuer sur un même sol à des te-
Nous avons également montré que l'intensité neurs en eau initiales différentes. Le type
de l'énergie de compactage influence la va- d'essai choisi est le suivant :
leur du pourcentage de retrait et, par consé-
quent, la limite de retrait. Ceci sera montré - L'éprouvette est réalisée avec la fraction
au chapitre III. (O-lmm) du sol à étudier, lorsque l'échantil-
lon est à la teneur en eau souhaitée, nous
compactons statiquement l'éprouvette dans un
moule cylindrique à une contrainte de l,2MPa
1.3. ConcJLm>Zoni>
Après démoulage nous la plaçons horizontale-
L'essai de retrait défini par ATTERBERG, tel ment sur un support muni d'une plaque de verre.
qu'il est pratiqué actuellement n'est pas en- A chaque extrémité de l'éprouvette nous ajou-
tièrement satisfaisant. Il ne permet pas, sur tons une plaquette d'aluminium destinée cha-
la fraction (0-400 fm!, de comparer l'apti- cune à recevoir une tige de comparateur.
tude entre différents sols, ni de déterminer
une limite de retrait suffisamment précise,, L'ensemble de l'appareillage est compact, lé-
de plus elle n'est pas "une caractéristique ger et transportable, ce qui permet de le pe-
intrinsèque du sol. ser et d'en déduire la variation de poids de
Pour comparer les paramètres de retrait en- l'éprouvette. Quant aux compacteurs, ils -me-
tre différents sols, il est nécessaire d'é- surent en permanence la variation de longueur
tablir un essai reproductible, auquel il faut de 1'échantillon.
imposer les contraintes d'exécution suivantes:
- Appliquer une énergie déterminée lors du 2.2. Mode opísia£o¿A.z de. V zacu.
compactage de 1'éprouvette.
- Réaliser plusieurs essais sur un même ma- 2.2.7. Préparation du sol
tériau à des teneurs en eau initiale diffé-
rentes, afin de rendre compte de l'évolution Tamiser le sol intéressé par voie humide, a-
du pourcentage et de la limite de retrait en fin de prélever la fraction (O-lmm). Il y a
fonction de celles-ci. deux avantages à procéder par voie humide :
- Le premier est du au fait que le matériau
est parfaitement et régulièrement imbibé
d'eau.
- Le deuxième est que l'on est certain qu'il
ne reste plus de fines sur les granulats.
Laisser sécher la fraction ainsi prélevée
jusqu'à obtenir une pâte, sans oublier de
malaxer de temps en temps pour garder l'homo-
généité de teneur en eau et de la granulomé-
trie au sein du matériau. A partir de cette
pâte, prélever six échantillons de cinquante
grammes environ et les porter à des teneurs
différentes. Si ceux-ci ne sont pas utilisés
immédiatement, il est nécessaire de les con-
server chacun séparément dans un flacon, de
10

sorte que les teneurs en eau respectives Pour libérer les éventuelles bulles d'air em-
restent constantes et que les échantillons prisonnées entre les deux couches, il est pré-
soient prêts à subir l'essai de retrait au férable de piquer 1'éprouvette jusqu'à l'in-
moment opportun. terface avec une fine aiguille. Enfin, compac-
ter l'ensemble a 1,2 MPa pendant une minute
Pour des essais complémentaires, il est dé- trente (photo n° 2) .
conseillé de réutiliser des éprouvettes déjà
passées à l'étuve. Nous nous sommes aperçus
que ceci provoquait des dispersions dans les
résultats. L'étuvage modifie parfois la capa-
cité d'absorption de certains sols. Par mesu-
re de sécurité, il vaut mieux prévoir du ma-
tériau supplémentaire, que de réutiliser des
éprouvettes ayant déjà subies l'étuvage.

2.2.2 Préparation de l'ëprouvette

Moulage et compactage de 1'éprouvette.


Assembler le moule et la réhausse à l'aide
du serre-joint. Placer l'ensemble sur le
fond du mécanisme de serrage, sur lequel a
été déposé un papier filtre. Ce papier faci-
lite le drainage de l'eau soumise à la con-
trainte de compactage. Ajuster la partie su-
périeure du mécanisme de serrage sur la ré-
hausse et serrer le tout par l'intermédiaire photo n° 2
des deux tiges filetées et des deux écrous
(photo n° 1 ) .
Araser l'échantillon dans le moule après
avoir démonter la rehausse.
Peser l'ëprouvette ainsi obtenue afin de
déterminer son poids humide pour déduire sa
densité humide et sa teneur en eau initiale.

2.2.3 Essai de retrait proprement dit

Placer l'ëprouvette sur la plaque de verre


de l'équipage de mesure. Auparavant, il est
souhaitable d'étendre un film d'huile sur
la plaque afin d'éliminer toute possibilité
d'a;dhérence entre ces deux éléments. Ajouter
à chaque extrémité de 1'éprouvette une pla-
quette et appliquer une tige de comparateur
sur chacune <?elles. Les comparateurs mis à
zéro, l'équipage de mesure est prêt (photo 3)

photo n° l

Introduire une quantité d'échantillon dans le


moule, de telle sorte que celui-ci soit à moi-
tié plein après le compactage de la première _.|igi
couche. Suivant les sols il faut 14 à lfigram-
mes . :nL]É
Placer le piston dans le moule et poser l'en-
semble sur une presse CBR. Appliquer une con-
trainte de 0,6MPa pendant une minute.
Avant d'introduire la deuxième couche dans le
moule, il faut scarifier la face supérieure
de la première préalablement compactée, afin
d'améliorer l'adhérence entre les deux cou-
ches. La deuxième est tout d'abord faiblement
compactée dynamiquement à 1'aide du piston et
d'une petite massette, pour que les deux fa-
ces adhèrent le mieux possible. photo n° 3
11

Les matériels utilisés pour le moulage et-1'es-


Le phénomène de retrait commence.Peser sai de retrait sont récapitulés à l'Annexe I.
1 * équipage et relever simultanément la valeur
de chaque comparateur à intervalles réguliers
afin d'enregistrer les variations de longueur 2. 3 .1 .Remarques sur 1 ' influence des variations de
de l'ëprouvette en fonction de sa perte d'eau. température sur le comportement des sols au
retrait.
Lorsqu'il n'y. a plus de variation de longueur,
Au Gabon règne un climat equatorial chaud et
enlever l'ëprouvette de l'équipage et mesurer
humide, les sols sèchent moins rapidement que
sa longueur finale au pied à coulisse. Enfin, -
dans les pays plus chauds et secs. C'est pour-
la placer â l'êtuve puis peser son poids sec
quoi nous avons fait subir à nos éprouvettes
afin de calculer sa teneur en eau initiale
des variations de températures pour savoir si
et sa densité sèche.
les résultats de nos essais de retrait sont
utilisables quelles que soient les conditions
Remarque climatiques dans lesquelles ils sont réalisés
c'est-à-dire quelle que soit la rapidité du
séchage.
- Avant d'utiliser une contrainte de 0,6MPa,
un temps d'une minute pour le compactage Le taux d'humidité de l'ordre de 80 à 90 %
de la première couche et une minute pour étant pratiquement constant, n'ayant pas le
la deuxième couche, nous avons effectué matériel nécessaire pour le modifier, nous
plusieurs essais. De façon empirique, nous n'avons pas utilisé ce facteur pour augmenter
avons choisi ces critères car ils permet- la rapidité du séchage. Nous avons travaillé
tent d'obtenir une éprouvette relativement seulement avec les variations de température.
homogène, tant du point de vue de la
teneur en eau que de l'aspect, pour une Nous avons fait subir aux éprouvettes des va-
courte durée de compactage. riations brusques de température de l'ordre
de 25°c. Nous ne pouvions descendre en dessous
- Les six échantillons ainsi préparés permet- de 25°c car cette température est celle que
tent de déduire la courbe de densité sèche l'on obtient dans un laboratoire climatisé,
en fonction de la teneur en eau initiale, la plus élevée que nous pouvions obtenir sans
pour le mode opératoire adopté. Il y a ana--, perturber la sensibilité du système de mesure
logie avec l'essai PROCTOR. est 50°c. La cadence des à-coups de tempéra-
ture était tout-à-fait aléatoire quelque soit
Pour connaître la densité sèche de chaque le type de matériau. Parallèlement, nous sui-
éprouvette, nous pesons celle-ci après le vions sur un graphique les variations de lon-
démoulage. gueur de l'ëprouvette en fonction de la perte
d'eau.
Lorsque l'essai de retrait est terminé, nous
pesons à nouveau l'ëprouvette après étuvage. Durant les variations de températures, nous
Nous obtenons le poids sec et, par conséquent, n'avons remarqué sur chaque matériau aucune
la teneur en eau initiale et la densité sèche modification sur :
initiale de celle-ci.
l'allure des courbes de retrait, ni sur l'am-
2.3. lntzfLpn.ltatJ.on de V ii-àa.1 plitude ou le pourcentage de retrait. Ceci
avait déjà été constaté à Paris au LCPC lors
Tracer les trois courbes : des premières mises au point de l'essai.

- de densité sèche initiale du matériau fonc- Nous donnons un exemple de temps nécessaire,
tion de la teneur en eau initiale. pour suivre un essai de retrait, jusqu'à ce
que l'on ne remarque plus de variation de
- de retrait : longueur de l'ëprouvette. Ces valeurs ont été
établies avec un degré hygrométrique moyen de
variation de la longueur de l'ëprouvette 80%. Pour un sol relativement argileux a une
fonction de la teneur en eau de celle-ci. teneur en eau de 40%, l'expérience montre
qu'en réalisant l'essai entre 38°c et 42°c,
- la courbe intrinsèque de retrait, lorsqu'il il dure en moyenne cinq heures. Il est donc
y a plusieurs essais effectués sur un même possible durant une journée, d'obtenir l'en-
sol à des teneurs en eau initiales diffé- registrement de la courbe de retrait de n'im-
rentes. porte quel type de sol.

En ordonnée le pourcentage de retrait fonc- Nous ne concluons pas que l'augmentation de


tion de la teneur en eau initiale. température ne provoque pas de fissuration ou
de désordre au sein des matériaux, mais seu-
Si on recherche la seule courbe, il n'est lement que la pente de la courbe de retrait
pas nécessaire de réaliser les mesures inter- et le pourcentage de retrait ne sont pas mo-
médiaires de pesées et de variation de lon- difiés. Cette augmentation accroît la vites-
gueur qui ne sont plus utiles. Cette méthode se de séchage.
a l'avantage de ne pas mobiliser un techni-
cien en permanence.
12

2 . 4 . Justification du choix de l ' essai Lors du démoulage, les éprouvettes compactées


à 0,4MPa n'ont pas suffisamment de tenue aux
- Nous avons u t i l i s é la f r a c t i o n (0-lmm) pour teneurs en eau élevées.et ne sont pas utilisa-
les raisons suivantes : bles. Aux teneurs en eau faibles, l'énergie
n'est pas assez élevée pour compacter conve-
Cette fraction est plus facile à obtenir et, nablement l'éprouvette, il reste des vides.
très souvent, est plus représentative que la
fraction (0-400 ^ m ) préconisée par ATTERBERG Celles compactées à 2 MPa se comportent très
Elle contient tous 'les éléments intervenant bien. Mais nous avons cherché une contrainte
dans le processus de retrait, c'est-à-dire plus faible qui permette d'obtenir une éprou-
les minéraux argileux et la partie fine du vette homogène, même pour des teneurs en eau
squelette. C'est cette fraction qui enrobe relativement basses qui ne facilitent pas la
les plus gros éléments du squelette. mise en place des matériaux.
Nous montrons au chapitre III que l'inten-
L'essai de retrait réalisé sur la fraction sité de compactage n'influence pas le poten-
(0-1 mm) reu d compte du potentiel de retrait tiel de retrait suivant une loi.
des sols fins et de la matrice des grave-
leux. Il était cependant nécessaire de véri- Empiriquement, il s'avère que la valeur mo-
fier les conséquences sur le retrait de yenne de 1,2MPa donne satisfaction, tant du
1 'ëcrêtement du matériau à 1 mm. Pour cela, point de vue de la tenue de l'éprouvette que
nous avons réaliser un appareil permettant du potentiel de retrait engendré. Cette v a -
de travailler sur la fraction (0-10 mm) . leur est utilisée dans les laboratoires des
Les résultats de ces essais sont présentés ponts et chaussées, pour tester à l'écrase-
au chapitre IV. ment des éprouvettes de sols destinés à être
mis en couche de forme.
- Le compactage est statique car les jdimen -
sions de l'éprouvette ne permettent pas d'en-
visager un compactage dynamique comme dans le 2.5. Dépouillement et interprétation des résultats
cas du proctor. Le compactage statique présen- 2.5.1. Dépouillements d'essais de retrait
te l'avantage d'être simple et rapide, mais
l'éprouvette est soumise à un gradient de Dépouillons les essais effectués sur le sol
contrainte. Afin de réduire celui-ci,l'éprou- g7. Nous utilisons le tableau simple d'enre-
vette est compactée en deux couches. gistrement pour tracer une des courbes de
retrait de ce sol. Pour ce faire, nous repor-
- Le volume de l'éprouvette est cylindrique tons successivement sur un repère (fig. 6 )
car il offre la plus grande surface d'evapo- les points représentés par le couple &l;Poids
ration et une seule génératrice au support de correspondant à chaque mesure.
l'éprouvette lors du séchage.
Al (en mm) : somme des variations de longueur
Le diamètre du cyli ndre est de 18mm. Les es- de l'éprouvette, relevées sur les deux com-
sais effectués sur des diamètres inférieurs parateurs .
ne permettaient pas d'obtenir une belle éprou-
vette cohérente et homogène. Les diamètres Poids (en g) : poids de l'équipage de mesure
supérieurs augmenta ient trop le gradient de muni de l'éprouvette en train de sécher.
teneur en eau sur 1 a section de l'éprouvette.
Le centre de celle ci restait toujours plus Ce tracé durant l'essai permet de repérer
humide que la zone extérieure et les bases se sur la courbe le moment ou l'éprouvette ne
bombaient au cours du séchage. varie plus de longueur, de relever des a n o -
malies ou des changements de pente et, par
Le diamètre étant fixé, il fallai t déterminer conséquent, de multiplier les mesures à ces
la longueur optimum de 1'éprouvet te. Il s'a- moments, si cela s'avère nécessaire pour ob-
vère que c'e st soixante millimètr es. Nous au- tenir plus de précision sur le tracé de la
rions souhai té augmenter cette lo ngueur pour courbe.
obtenir une amplitude de retrait plus sensi-
ble, mais il fallait se limiter à une longueur Poids de l ' é q u i p a g e en g
inférieure à celle provoquant le fluage, sous 517 519 521
l'effet pour tant très faible des contraintes
longitudinal es dues aux ressorts des compara -
teurs. Ce ph énomène est sensible aux teneurs 1
en eau élevé es.
2{
En augmentant trop la longueur, nous aurions
également accentué l'hétérogénéité des con-
traintes dans l'éprouvette lors du compactage.

- Pour déterminer la valeur de la contrainte


de compactage, nous avons réalisé plusieurs Al
essais aux contraintes suivantes : 0,4, 1,2
et 2 M P a . r i g . 6, Courbe d'enregistrement de l a v a r i a t i o n
de longueur en fonction de la perte de
poids du s o l g7
13

On effectue les mesures jusqu'à ce que l'on • Ls


n'enregistre plus de variations de longueur.
51
Lorsqu'à la fin de l'essai, le poids sec de
1'éprouvette est connu, calculer la teneur, A
en eau de chaque point, afin de tracer la
courbe de retrait définitive, représentant la •La(^)-
variation de longueur de 1'éprouvette en fonc- 3
tion de la teneur en eau (fig. 7 ) .
2\
10 20 30 40 50JW

w,
15 20 2530 35
W(J)
Fig. g Droite intrinsèque du sol L5

Wi teneur en eau i n i t i a l e
TAI Ls pourcentage de r e t r a i t
Ls
Li-Lf _ A 1 ( t o t a l e )
Fig. 7 Courbe de retrait du sol g7 Li Li
Li longueur i n i t i a l e de i ' é p r o u v e t t e
Lf longueur finale
Les courbes de retrait (fig. 8) rendent Le pourcentage de r e t r a i t (Ls) est d é f i n i comme é t a n t
compte du comportement au séchage du maté- le rapport entre l a v a r i a t i o n t o t a l e de longueur e t
riau; c'est-à-dire de la modification de la longueur i n i t i a l e de l ' é p r o u v e t t e ( L i ) .
l'arrangement morphologique de l'édifice
granulaire. En effet, nous verrons au cha-
pitre III, qui traite de l'influence de la
minéralogie et de la granulométrie sur les Pour o b t e n i r l a c o u r b e d e d e n s i t é s è c h e , i l
courbes de retrait, que les ruptures de f a u t , p o u r c h a q u e é p r o u v e t t e , p r o c é d e r de l a
pentes enregistrées sur certaines de ces même f a ç o n q u e p r é c é d e m m e n t , en r e p o r t a n t
courbes sont dues à ce phénomène d'arrange- d a n s u n r e p è r e l e s v a l e u r s c o r r e s p o n d a n t e s de
ment au sein du matériau. d e n s i t é s è c h e e t d e t e n e u r en e a u i n i t i a l e de
chaque é p r o u v e t t e .

Üd(g cm 3 )
1,9

1.8-

1,7

1.6

15
w;
o TcT 20 30

Fig. 10 Courbe de densité sèche du sol g7

Remarques sur le tableau d'enregistrement.


Fig. 8 Les quatre types de courbe de retrait
Au début de l'étude, nous notions dans le ta-
bleau d'enregistrement, le temps à chaque me-
Pour obtenir la courbe intrinsèque de retrait, sure de retrait. Ceci permettait de tracer la
il suffit pour chaque éprouvette de relever courbe représentant la teneur en eau de l'é-
dans le"tableau simple" les valeurs corres- prouvette en fonction du temps de séchage.
pondantes de Ls et de reporter dans un repère Nous l'appellerons pour l'occasion "courbe de
chaque point de couple (ESj . w (j) ) . vitesse de séchage".

Nous pensions qu'il pouvait y avoir correspon-


dance entre la ou les ruptures de pente de la
courbe de retrait et celles de la courbe de
séchage correspondante- En fait il n'en est
rien.
14

FEUILLE DE MESURE

TABLEAU D ENREGISTREMENT

A l (mm) Al(mrrQ poids remar-


SAI W2
gauche droit Cm m) en (g) ques

0 521 25, 8
2 1 3 2
0 , 05 0,2 0,25 520, 7 24, 6 échantillon: S7
N° 7
Poids de l ' é q u i p a g e ;
0 , 61 22, 9
0 , 16

0,22
0 , 45

0,74 0,96
520, 3

21 , 3
490, 8 511
poids sec (éprouve*te).
519, 9 24 (9)
poids humide:
0 , 22 1 ,43 1,65 519, 3 18, 8 30,2 (g)
t e n e u r en e a u 0/
0,21 1 , 76 1 , 97 518, 9 17, 1 initiale-. 25,8 Â
518, 5 15,4 longueur finale : L f
0 , 18 1 ,95 2 , 12
57.74 imml

0,12 2,06 2 , 18 518,1 13,8 A l t (mm) 2, 20

longueur initkilerLj
0 , 08 2 , 12 2, 2 517, 8 12, 5 59,94 (mmi

0 , 05 2 , 15 2,2 517, 5 11,3 L S = A L i


" / 3.7%

%à - 1,57 9 / c m 3 l
15

TABLEAU SIMPLE

N° G D AI f Li Ls Ph Ps W, < c
%^3 ^
mm mm mm °/o 9 g °l Cm MpQ
10

1 10 7 2,05 57,74 59,79 3,4 30,6 24,6 24, 4 1 ,62 1,2

2 8 5 1,7 5 8 , 18 5 9 , 8 8 2,83 31,3 25,6 22,3 1,68 1,2

3 10 7 0,86 59,2 60 1 ,43 32, 1 26,9 19,3 1 ,76 1,2

4 20 5 4 0,28 59,65 59,93 0,47 32,8 28, 1 16,7 1 ,85 1,2

17 10 7 1,9 57, 9 59, 8 3 , 18 30, 89 2 5 , 0 3 23,4 1 , 64 1,2

Í
.,__ ._
16

Généralement, si la température est constan- 0 y


0 20 30 40 50fcv
te, la courbe de vitesse de séchage est une W R , ^ " -"1 WR - - J l /
droite. Pour certains sols, il arrive qu'il y i 2 ¡ / y
ait diminution de la vitesse de séchage à des 1
teneurs en eau très souvent inférieures à la 9Pts /
limite de retrait.
•> I
L'indication précise que nous apporte le temps
est la durée nécessaire pour qu'une éprouvet- 3
te passe d'une teneur en eau initiale à la li-
mite de retrait correspondante. I
4
Ayant montré que le comportement au retrait
des matériaux n'est pas modifié pour des va- 5
riations de température entre 25 et 50°c, nous Al
soumettions les éprouvettes à des températu-
res différentes qui permettaient d'obtenir le
retrait total de chaque éprouvette en moins Fig. 12 Courbes de retrait de trois sols différents
de cinq heures.
La courbe I est une courbe de retrait du sol G9
Les températures ét'ant variables pendant le La courbe II est une courbe de retrait du sol gil
séchage des éprouvettes et la courbe de vi- La courbe III est une courbe de retrait du sol g2
tesse de séchage n'apportant pas d'informations
directes sur le comportement au retrait, il Nous venons de montrer que ce qu'on définit
ne nous a pas semblé indispensable de noter jusqu'à présent comme limite de retrait
le temps sur le tableau d'enregistrement. dépend de deux paramètres :
- la teneur en eau initiale,
2.5.2. Limites de retrait
- l'allure de la courbe de retrait.
Nous avons vu dans "Remarques sur les résul-
tats obtenus par l'essai d'ATTERBERG" que la Il faut maintenant rechercher effectivement
limite de retrait est une valeur obtenue à la teneur en eau la plus élevée à partir de
partir d'un échantillon dont la teneur en eau laquelle nous n'enregistrons plus de retrait.
initiale est proche de celle de la limite de
liquidité. Une solution consisterait à utiliser la courbe
(A) (fig.13) passant par tous les points de
Suivant l'allure de la courbe de retrait,nous couple WR(-j) ;Al(j) . La limite de retrait
avons vu que la limite de retrait est parfois serait représentée par la valeur de l'abscisse
obtenue avec peu de précision. du point d'intersection de la courbe avec l'a-
xe des teneurs en eau (WR). Ceci présente
10 20 30 40 _50#W deux inconvénients majeurs :
- le premier est dû à la difficulté de déter-
miner avec exactitude les points de couple
WR(j);Al(j) nous avons expliqué pourquoi
précédemment.
- Le second est dû à la perte de temps. En
effet, si l'on veut obtenir différents pointe
de couple ( WR( j ¡ ;A1 ( j )) , il nous faut tracer
TAI trois à quatre courbes de retrait. Ceci impo-
se de suivre trois à quatre éprouvettes pen-
Fig. H Courbes de retrait du sol G8 dant le séchage, donc de monopoliser un tech-
nicien en permanence.
En étudiant les différentes courbes de.retrait WR
du sol G8 (fig.77), nous remarquons que : \ WR,
10 X 2QWR (1) 30 40 50 W
- la limite de retrait dépend de la teneur en AU
eau initiale, donc à priori il ne semble pas
évident de définir une teneur en eau à partir
de laquelle ce sol n'a plus de retrait,
Al
ftf-
- sur la figure 12, il est difficile de dé -
terminer sur certaines courbes de retrait la
limite de retrait correspondante. Sur la cour-
be„I il est facile de déduire cette limite, Al
sur la II cela devient moins précis et sur la
courbe III, nous pouvons estimer une erreur Fig.13 Courbes de r e t r a i t du sol G8
de neuf points entre la valeur de la limite
de retrait généralement définie WR. et la te- WR (j) : limite de retrait de 1'éprouvette j
neur en eau WR. pour laquelle il n*y a effec-
tivement plus de retrait. Li (j) variation totale de 1'éprouvette j
17

Afin d'éviter ces problèmes, nous avons choi- des argiles la variation du couple de cisail-
si de travailler, non plus avec les courbes lement et du pourcentage de retrait linéai-
de retrait mais avec la courbe intrinsèque. re en fonction de la teneur en eau (fig. 17)
Cette courbe relie les points de couple avaient constaté que le pourcentage de re-
(W(; LS ))• trait était fonction linéaire de la teneur
U en eau. Par conséquent, les droites intrin-
Nous définissons conventionnellement la sèques obtenues sur nos matériaux confirment
limite de retrait (WR) comme étant l'abscis- les travaux de NELSON et ANDREWS. Nous
se à l'origine du prolongement de la courbe verrons dans la remarque qui suit que cette
intrinsèque. La direction de ce prolongement linéarité est liée à la forme des courbes
étant tangent à la fin de la courbe intrin- de retrait.
sèque de retrait. Ainsi, nous obtenons la
W (¡j)
teneur en eau initiale la plus élevée pour
laquelle nous n'enregistrons plus de retrait.
Pratiquement, ce point n'ä pu être atteint
pour des raisons techniques dOes au compac-
tage des ëprouvettes aux teneurs en eau
faible.

Fig. 15 Trois courbes de retrait du 30l G9

4LS

0 15 20 25 "' 30 35
Fig. 14 : Courbe intrinsèque du sol G10

2.5.3. Droite intrinsèque de retrait

Les courbes de retrait effectuées sur un même


sol, à des teneurs en eau initiales différen-
tes (fig.15) ne semblent pas directement ex-
ploitables pour déterminer et comparer le pot
entiel des sols au retrait. Il faudrait su-
perposer sur papier calque les séries de cour-
bes de retrait de chacun des sols intéressés
et que ces courbes soient réalisées à des te-
neurs en eau initiales sensiblement identiques w;
0 15 20 25 3.0 35
pour comparer les amplitudes de retrait cor-
respondantes . Fig:16
Pour simplifier ce laborieux travail, nous La droite intrinsèque de retrait peut être
reportons sur un graphique la teneur en eau définie par son abscisse à l'origine et sa
initiale en abscisse et le pourcentage de re- pente. Suivant les sols, les valeurs de pente
trait en ordonnée (fig.16). Les points obte- peuvent varier de 0,15 à 0,4. Pour obtenir la
nus sont alignés sur une droite que nous ap- pente avec précision, il est nécessaire de
pelerons droite intrinsèque de retrait car réaliser un certain nombre d'essais de retrait
elle est propre à chaque sol. Cet alignement à des teneurs en eau initiales différentes
des points est vérifié quelle que^soit la na- pour chaque sol. Il s'avère par expérience
ture du sol. que six points suffisent.
Nous venons de franchir un pas car la cour- Sur la figure 18 sont représentées les droites
be intrinsèque devient droite intrinsèque. intrinsèques de quelques sols étudiés.
En effet, nous avons constaté que toutes les C'est à l'aide de ces droites que nous allons
courbes sont en fait des droites. Déjà comparer l'aptitude au retrait. En effet,
(NELSON et ANDREWS, -195 9) en étudiant sur
18

quelle que soit la teneur en eau initiale, le 2.5.4. Remarques sur la limite de retrait
sol Gl représenté par la droite Gl a le poten- et justification de la droite in-
tiel de retrait le plus élevé et G8 le plus trinsèque.
faible. Les sols Gl et G8 sont respectivement
le plus et le moins aptes au retrait des qua- Nous venons de voir que la courbe intrinsè-
tre sols en présence. que est une droite. Ceci permet de définir
la limite de retrait comme étant l'abscisse
A présent étudions entre 20% et 40% de teneur à l'origine de la droite intrinsèque. Signa-
en eau initiale les cas des sols L5 et gl. En- lons toutefois que pour des raisons techni-
tre 20% et la teneur en eau critique (Wc) , gl ques nous n'avons pas pu atteindre sur les
possède un potentiel de retrait plus élevé fractions (0-1 mm) les pourcentages de
que L5, au-delà de Wc nous avons le phénomène retrait nuls; nous sommes donc obligés de
inverse. prolonger la"droite pour déduire (WR).

Ceci montre une fois de plus l'intérêt sur un Nous estimons que cette extrapolation est
chantier de bien connaître la teneur en eau justifiée car :
des matériaux disponibles, afin de mettre en
oeuvre celui qui engendrera le moins de dé - - Nous avons vu à la figure 17 que la droite
sordre possible. déterminée par(NELSON et ANDREWS lest liné-
aire jusqu'au pourcentage de retrait nul.
Ces exemples illustrent le système de compa-
raison d'aptitude au retrait entre différents - Nous verrons aussi au chapitre IV que les
sols par l'intermédiaire des droites intrin- essais réalisés sur les matériaux de frac-
sèques de retrait. tion (0-10ram) permettent d'obtenir plus
facilement la droite intrinsèque, jusqu'aiux
pourcentages de retrait très faibles à nuls.
TT
Même si nous imaginons (fig. 19) que la
droite intrinsèque d'un sol s'incurve ceci
engendrerait un écart (£) très faible entre
le pourcentage de retrait correspondant à
l'abscisse à l'origine (WR) et le pourcentage
nul correspondant à la limite retrait hypo-
thétique réelle (WRr).

Ls
910

s.

tO lí 12 13 l* 3 I* IT It
PERCENT WATER «Y ORT WCWHT

Fig: 17
•L Fig. ig Droite intrinsèque du sol- gio
Pour déiinir la droite intrinsèque, nous
avons considéré le rapport Al/Li. On pour-
rait aussi définir Al/Lf par rapport à la
teneur en eau. Il est facile de voir que
dans l'hypothèse d'Atterberg cette courbe
( A ) est une droite, car les essais mon-
trent que la pente de A l , fonction de la
teneur en eau est indépendante de la teneur
en eau initiale (fig. 20).

La première définition a été adoptée pour


les raisons suivantes :
Il est plus facile de tracer la droite
intrinsèque que la droite ( A ) , car dans
le premier cas on a besoin de connaître
seulement l'état initial de l'état final
des ëprouvettes, alors que dans le
Fig. 18 Droites intrinsèques de quelques sols
19

second il faut tracer plusieurs courbes 3. REPRODUCTIBILITE DE L'ESSAI DE RETRAIT


de retrait qui, de plus, ne donneront
pas forcément un tracé précis de ( A ) , Avant de poursuivre l'étude de retrait à
les limites de retrait étant peu précises. l'aide de cet essai, nous avons montré qu'il
est reproductible et que les erreurs de me-
La question posée sur un chantier est : sures sont acceptables.
le sol mis en place à une certaine
teneur en eau aura quel retrait ? La Nous avons entrepris des calculs d'erreurs
réponse à cette question est la droite sur les trois paramètres essentiels (lepour-
intrinsèque. centage de retrait, la densité sèche et la
teneur en eau), afin de rendre compte de
•40 W l'erreur relative obtenue et de l'erreur
graphique. Pour chacun de ces paramètres,les
erreurs réalisées sont faibles, elles appa-
raissent à peine graphiquement.

Nous allons illustrer ces commentaires en u-


tilisant le sol g7. Il est parmi les sols
dont le potentiel est le plus élevé. Donc
il risque d'engendrer des erreurs de retrait
plus conséquentes qu'un sol à potentiel de
retrait plus faible car les déformations
des éprouvettes sont plus importantes.
iej, ang¿z¿ 8 ¿ont con¿ta.nt¿
calculs d'erreurs :
Fig. 20 : Courbes de retrait du matériau
I 60 3 . 7 .Erreurs relatives réalisées sur la teneur en
eau (W)
I 60 : constitué de 60% d'I-llite de Puy, Ph - Ps
40% de sable siliceux insensible à W=
l'eau et la taille maximum des Ps
grains est de 1 mm Ph : poids humide de 1'éprouvette.
Ps : poids sec de 1'éprouvette.
En passant par les dérivées logarithmiques,
2.6. Conc¿u.¿¿oni
on obtient :
dW d (Ph - Ps) d Ps
La limite de retrait ainsi définie ne permet W Ph - Ps Ps
pas de déduire le potentiel, de retrait des sols.
En effet, ce n'est pas parce qu'un sol a une dW dPh_ dPs dPs
valeur de limite de retrait plus ou moins é- W Ph-Ps Ph-Ps Ps
levée qu'un autre sol que celui-ci est plus
ou moins apte au retrait. Nous avons vu dW Ph dPh dPs
que pour une teneur en eau initiale donnée,
le retrait dépend de cette valeur limite, W Ph-Ps Ph Ps
mais aussi de la pente de la droite intrin -
sèque. Aw = Ph ÀPh APs '
Le potentiel de retrait d'un sol est carac- w Ph-Ps Ph Ps
térisé par sa droite intrinsèque de retrait.
l'erreur absolue de la balance est de :
La connaissance de la limite de retrait est
surtout intéressante lors de la mise en oeu- t 0,05g = APh = APs
vre des matériaux sur chantier car il est
bon de connaître, pour des raisons de stabi- Appliquons ceci au sol g7 pour les deux te-
lité d'ouvrages routiers la teneur en eau neurs en eau extrêmes
pour laquelle le sol mis en place n'est plus
sensible à la perte d'eau. W = 25,8% ; Ph = 30,2g ; Ps = 24g
Toutefois, cette valeur sera représentative
AW _ Í 0,0073 ; A W = + 0,19%
uniquement pour les sols fins. Nous verrons
au chapitre III qu ' il n'est pas possible de W
faire une correction de teneur en eau, à par-
tir des résultats obtenus sur la fraction K = 15,8% ; Ph = 33,25g ; Ps 28,71g
O-lmm, pour en déduire la limite de retrait
de matériaux graveleux, il est nécessaire de AW _ + 0,0095 ; AW = + 0,15%
réaliser un essai de retrait spécifique.
W
20

5.2 .Erreurs relatives sur la densité sèche


W% Ph(g) tfh(g/cm3) $d(g/cm 3 )
3d = !fh . ,100
„ „ „; A¿h
. = P¿h£
W+100 V
15,8 33,25 2,18 1,88
V = TT.R2.H
h : densité humide de 1'éprouvette en g/cm 3 25,8 30,2 1,987 1.57
d : densité sèche de l1éprouvette en g/cm 3
Ph : masse humide de 1'éprouvette en g
W = 15 f 8 A & » 0 , 0 0 6 3
V : volume du moule en cm 3
ffh
R : rayon du moule en cm
W s 25 a ; AJÜ1 = 0 , 0 0 6 4 5
H : hauteur du moule en cm ¿h
Les dimensions du moule sont mesurées au pied Aíd _ A Í h , AW
à coulisse précis au 2/100 de millimètre. Xd tfh w+100
Donc A H » AR = 0,02 mm ; R = 0,9cm ; H » 6cm
2 w = 15 a • 4 M « 0,0095
V = TT. R . H
8d
dv dH
. 2 55 +
v R H w = 25,8 ; 4 M = o,01
3d
dv 2H.dR + R dH Av _ AR(2H+R) 0,0048
V R.H V R.H Il apparaît clairement que les écarts de cha-
que point par rapport à la courbe sont fai-
Ph bles. Les domaines d'incertitude pourtant
¿fh =
v petits seraient tous coupés par la courbe.
Nous pouvons conclure que ce type de courbe
Aïh _ APh + 4 l est obtenu avec une bonne précision.
yh Ph V
traitons comme précédemment les deux points
extrêmes.

¿fd'(g/cm3)
domaine d'incertitude

1,8

1,6
domaine d'incertitude

1/5
W;
0 16 20 25

Fig.21 Courbe de d e n s i t é sèche du s o l g7


21

3.3. Erreurs relatives sur le pourcentage de retrait Imaginons que nous n'ayons réalisé que huit
essais, dont les points résultants sont re-
AKt) présentés par des triangles (fig. 22). U s
Ls •loo
Lf-tAKt) sont reliés par la seconde droite Y 2 . Nous
avons choisi ces huit points car ils consti-
Ls : pourcentage de retrait en pourcentage tuent l'ensemble engendrant la droite qui a
la plus forte différence de pente avec la
Al(t) : variation totale de longueur en mm pente moyenne de Yj_.
Lf : longueur finale en mm
Les pentesde Yy et Y, sont respectivement de
Lf-tAlttinAKt] -Al(t) 0,38 et 0,33 la différence est de 0,05. Ceci
dLs = dAl + .dLf entraîne, sur la plage de teneur en eau de
{Lf-tAl(t] ; [Lf-tAl(t)] 2 l'étude, des écarts négligeables sur les
pourcentages de retrait.
dLs Lf dAl dLf
' as
LfnAl(t) LAKt) Lf La limite de retrait obtenue à partir de Y2
Ls est 15%, elle est d'un point plus élevée que
ALs Lf A ( A i f t )) celle obtenue à partir de Y\. Chacun sait
+ALf
que les teneurs en eau in situ dans un même
LS Lf - l £ l ( t ) Al(t) Lf _ sol peuvent varier de trois à quatre points
d'un lieu à un autre. Les géotechniciens es-
t r a i t o n s une f o i s e n c o r e l e s deux p o i n t s ex- saieront cependant de mettre en place les
trêmes . sols, à une teneur en eau se rapprochant le
plus possible de la limite de retrait, sans
(Ai ( t ) 0,02mm jamais vraiment l'atteindre.

Lf = 0,1mm ; Lf est mesuré au pied à coulis- Empiriquement, nous estimons que l'erreur
se précis à deux centièmes de millimètre,mais commise sur la limite de retrait est de
les surfaces extrêmes des éprouvettes n'étant plus ou moins 1,5- points de teneur en eau.
jamais très parallèles, il s'avère par expé- Cette amplitude d'erreur est acceptable avec
rience que Lf est de 0,1mm. les conditions de chantier. Le cas du sol g7
est compatible avec ce que nous venons de
définir.

w% Ls% Lf mm 1(t)mm Conclusions

Cet essai de retrait linéaire est simple et


15,8 0,7 59,5 0 , 36 reproductible. Nous avons vu que les résul-
tats sont sensiblement identiques avec dix-
sept ou dix-huit points. L'expérience acqui-
25,8 3," 57,74 2,2 se par les nombreux essais réalisés sur les
quarante sols a montré qu'il fallait exécu-
ter six essais à des teneurs en eau initia-
les différentes, pour obtenir une courbe de
W = 15,8 ; - ^ = 0,057 ; Ls = +0,039% densité sèche et une droite intrinsèque suf-
Ls fisamment précises.

Notons que tout l'appareillage nécessaire à


cet essai est simple et peu coûteux. Il est
donc adapté aux conditions de laboratoire de
Sur la fig. 22 sont représentées deux droites chantier.
intrinsèques, obtenues par régression linéai-
re des moindres carrés, à partir des résultats Tous les paramètres mesurés ou calculés
du sol g7. sont affectés d'erreurs dont les valeurs
sont toujours inférieures à celles que
La dro ite Y 1 a ete tracée avec dix-sept l'on enregistrait in situ dues aux hétéro-
points Nous a vons represe nté les domaines généités des sols.
d' incertitudes corresponda nt à chaque point
extrêm e , afin de visualise r l'ordre de gran-
deur g raphique de 1'ensemb le des domaines.On
consta te qu'il n'y a que c inq points, dont
les do maines d • incertitudes ne passeraient
pas su r la droite. Ceci es t satisfaisant car
ces po ints son t toutefois peu éloignés de
celle- ci.

Notons que le coefficient de corrélation est


de 97%. Ceci confirme la propriété de linéa-
rité de la fonction liant le pourcentage de
retrait à la teneur en eau initiale de l'é-
prouvette.
22

Ls
Yx - 0,33wi-4,62 ; R - 0,97 ; MR - 14 ; n - 17

Y2 - 0 , 3 8 w i - 5 , 6 8 ; R - 0,98 ; MR - 15 ; n =» 8

n : nombre d'essais
domaine d'incertitude

4 CONCLUSIONS

Nous avons montré que l'essai de retrait vo- - La droite intrinsèque, reliant les points
lumique défini par ATTERBERG n'est pas satis- de couple (Ls, Wi) permet de classer et com-
faisant. Les raisons sont les suivantes : parer lespotentielsderetraitentre différents
sols sur "la fraction (0-lmm). Ceci devrait
- L'éprouvette n'est pas compactée, alors que rendre service aux géotechniciens travaillant
l'intensité de compactage influence les ré- dans les régions ovj se succèdent les saisons
sultats de l'essai. sèches et les pluies. Cet essai leur permet-
tra de mieux sélectionner les différents ma-
- La précision de la limite de retrait dépend tériaux disponibles à mettre en oeuvre, sui-
de l'allure de la courbe de retrait. vant leur potentiel de retrait

- Un seul essai de retrait réalisé sur une - La courbe de densité sèche représente la
éprouvette préparée à une teneur en eau ini- densité initiale du matériau en fonction
tiale proche de la limite de liquidité, ne de la teneur en eau initiale de celui-ci.
suffit pas à caractériser l'a capacité d'un
sol au retrait. Il faut réaliser plusieurs^
essais à des teneurs en eau initiales diffé- La limite de retrait WR est définie conven-
rentes . tionnellement comme étant la valeur à l'ori-
gine de la droite intrinsèque de retrait.
L'essai de retrait linéaire proposé est sim-
ple et reproductible. Il est utilisable en
laboratoire de chantier. Il permet d'obtenir
les trois courbes suivantes.:
- La courbe de retrait, qui est l'enregistre-
ment de la variation de longueur de l'éprou-
vette en fonction de la perte d'eau. Elle est
représentative du comportement au retrait des
matériaux, quatre types ont été mis en évi-
dence.
23

CHAPITRE III

INTERPRETATIONS ET
FACTEURS INFLUENÇANT LE RETRAIT

L'unité morphologique de la kaolinite (fig.


1 - TRAVAUX ANTERIEURS 23) est composée de cristallites élémentaires.
Les cristallites ne peuvent s'agréger entre
7.7. Gintn.gjU.tii eux pour constituer des ensembles plus larges.
Dans ce cas, la taille des unités morpholo-
Dans ce chapitre nous étudions l'importance, giques est commandée par l'intensité de l'opé-
sur le comportement à la dessication des ration de dispersion au moment de la prépara-
sols, des paramètres suivants : tion du matériau.
- nature minéralogique des argiles, •'
- structure de l'édifice argileux,
- granularité,
- intensité de compactage. 0 °V fm
Dans un premier temps, nous présenterons les fig;23 unité morphologique de la kaolinite
travaux de différents chercheurs réalisés
sur des argiles pures ou sur des•sols fins. La montmorillonite possède des assemblages
Ensuite, nous présenterons nos résultats en extension bidimensionnelle très importante
avec ceux déjà établis et apporterons notre â l'épaisseur limitée. Ils sont de grande
contribution. dimension et donc constitués par un grand
7.2. Ettidzi dz¿ dAjiiiznti £ype.¿ de. compoA- nombre de particules primaires accolées bord
a bord (fig.24).
ttmzviti S. ¿a. dtA4À.c.a£4.on
1.2.1. Présentations
Nous présentons une synthèse de travaux
récents de Tessier réalisés sur différents
types d'argiles. Toutes ces études ont pour 0 0,25 0,5 II 2 rn
but d'expliquer l'étape transitoire, entre
la partie linéaire du retrait et la limite
de retrait,qui est appelée "seconde phase fig:24 unité morphologique de montmorillonite
de dessication".
- La première étape a été de montrer que Les u n i t é s morphologiques de 1 ' I l l i t e s o n t
l'assemblage de particules primaires c o n s t i t u é e s de p a r t i c u l e s c o n d u i s a n t à un
intervient directement sur la constitu- arrangement du type b o r d - b o r d e t f a c e - f a c e
tion des unités morphologiques et déter- (fig. 25).
mine en grande partie l'hétérogénéité
granulométrique du matériau. On.appelle
unités morphologiques les assemblages de
particules argileuses jouant le rSle
stérique primordial dans l'organisation
des matériaux, les paramètres stëriques
étant la taille et la forme des assem-
blages (TESSIER, 1978) . Une étude a été
réalisée sur les trois argiles suivantes : 0Î5

- une kaolinite, fig:25 unité morphologique d1illite


- une Illite,
- une montmorillonite.
122-Evolutions des unités morphologiques durant
la dessication
-Chaque argile a été saturée avec du
sodium avant d'être dispersée par agita- A la figure 26 sont représentés les schémas
tation mécanique dans une solution à qui montrent l'évolution de l'organisation
PH 9 à l'aide de soude. Après séparation, des trois types d'assemblages d'unités mor-
l'argile a été rendue homoÂique sous phologiques en cours de dessication.
forme calcique. Le cation calcium a été Il apparait clairement que la kaolinite
choisi car il constitue en général l'élé- montre déjà une orientation préférentielle
ment prédominant des complexes d'échange des cristallites sur la pâte de départ.
des argiles dans les sols. Celle-ci s'accroît durant la dessication.
24

L'organisation du matériau consiste en une Cette figure montre deux comportements bien
simple juxtaposition d'unités morphologiques distincts à la dessication, correspondant
indépendantes les unes des autres. chacun â une des deux argiles. Il a été fait
les trois commentaires suivants :
Les éléments de kaolinite ne s'associent pas,
ils se juxtaposent seulement. - Dans la première phase linéaire, "tout
départ d'eau est accompagné par une dimi-
Par contre, pour l'Illite et la Montmoril- nution égale de volume. L'échantillon est
lonite, on ne perçoit pas d'orientation préfé- saturé.
rentielle dans la pâte de départ ni dans la
première phase du retrait. Ceci amène à - Dans la seconde phase, la variation de
penser que l'organisation entre les unités volume est inférieure au départ d'eau.
morphologiques repose sur des interactions L'air entre alors au sein de l'échantillon.
du type bord-face. Durant cette phase, on remarque sur les
courbes, une rupture de pente voire même
Pour l'Illite, il faut atteindre un PF 2,5 pour la kaolinite un arrêt total du retrait.
pour que les unités morphologiques se rompent
afin qu'une orientation apparaisse. - La troisième phase commence à la limite de
retrait. Les particules sont en contact
Pour la montmorillonite, il faut atteindre maximum, le volume ne varie plus malgré
des PF élevés pour qu'une orientation appa- le départ de l'eau.
raisse. Ceci est expliqué par le pouvoir de
dëformabilité des unités morphologiques qui Dans le cas de la kaolinite, la limite de
sont longues et minces. Ce phénomène a.été retrait est atteinte dès PF4 et correspond à
constaté au microscope électronique à bala- un indice des vides de 1,1. Alors que la
yage. smectite nécessite une énergie bien supérieure,
puisqu-*ïl faut atteindre PF 5,8.
Cette dëformabilité sans rupture est due aux
liaisons bord face. Ce type de liaison est L'indice des vides correspondant à la limite
conservé jusqu'à la phase ultime de retrait. de retrait est de 0,4-2.

Après avoir montré l'influence de l'unité


morphologique (TESSIER,septembre 1980 ) s'est Analyse des phénomènes et signification
intéressé à la relation entre l'épaisseur
des particules argileuses et la contrainte La kaolinite est constituée de cristallites
de type succion pour laquelle la limite de épais (environ 60 nm) constitués de feuil-
retrait apparaît. Pour ce faire, il a tracé lets régulièrement empilés (TESSIER 5mai 1980)
la courbe représentant l'indice des vides . Ainsi, lorsque les cristallites sont
en fonction de PF (fig. 2 f) pour une kaolinite en contact, la distance maximum les séparant
et une smectite. est voisine d'un ou deux cristallites coincés.
Dès que tous les cristallites sont en contact,
le volume de l'échantillon ne varie plus.
la\ -<£>

\b\
^ ^ ^ ~- 100 nu

Fig. 26 (a) forte teneur en eau


(b) évolution au cours du r e t r a i t
Fig. 2 8: cristallite de kaolinite
hidiet d«t vioe» t e )
(cn>> a* »¡«et/en»' «•• «lid«)
0n
sait (íaB ^ a microorganisation de la smec-
tite calcique préparée à l'état de pâte prend
# Smtctite 4* BclhonvillM» la forme d'un réseau dont les éléments cons-
titutifs sont en fait des "quasi cristaux".
e Xaolinrtc à* S-AusttR

Au PF '4,4, seule l'eau interparticulaire


s'élimine. L'épaisseur apparente des feuil-
lets reste constante.
Au-delà de PF '4,4-' jusqu'à des PF voisins de
6 on élimine l'eau située entre les mailles
du réseau et entre les feuillets. A ce stade,
on se trouve donc en présence d'un matériau
au sein duquel la distance maximale entre
particules est nécessairement très limitée.
Le calcul aboutit à une valeur de d<: 15 A.
fig:27
25

Pour aboutir à cette structure, il faut que Les particules sont constituées par la jux-
les feuillets se déforment. Donc aux PF éle- taposition face contre face de quelques cris-
vés tout se passe comme si chaque feuillet tallites. Il a été montré que de très faibles
de smectite était une unité indépendante quantités de fer pouvaient assurer la cohé-
séparée de sa voisine par un mince film sion de l'ensemble aux points de contact
d'eau. entre les particules (fig. 2 9 ) .
Les phénomènes de départ d'eau interfoliaire
et de déformation des feuillets expliquent
la longueur de la seconde phase ainsi que
la possibilité d'atteindre des p°rosités très
faibles avec ce type de matériau.
Lors de la rëhumectation (TESSIER, mai 1980),
il résulte que :
- La kaolinite retrouve des teneurs en eau
comparables quelle que soit la contrainte
de dessication précédente.
- La smectite se rehumecte d'autant moins Fig. 29 Particules formées par la jux-
que le PF de dessication aura été élevé. taposition face contre face de
quelques cristallites
•1.2.3. Conclusions (point de contact par l'intermé-
diaire de composés du fer)
Les résultats des études de TESSIER montrent
que la nature minéralogique des argiles joue Le domaine anisotrope à l'intérieur duquel
un rSle très important lors du processus de les particules sont orientées est lié par
dessication. La seconde phase est condition- des composées de fer. Les cristallites se
née par l'épaisseur des particules argileuses répartissent de manière homogène ainsi que
et par le type d'unités morphologiques. les oxyhydroxydes de fer. Il est actuellement
impossible de dire si les cristallites de
Plus les particules sont épaisses plus la kaolinite sont recouverts d'une couche
largeur des pores résiduels existant à la uniforme d'oxyhydroxydes, ou s'ils sont par-
limite de retrait sera grande et plus la tiellement ou en totalité sous formes de
limite de retrait sera obtenue ä une contrain- petits amas disséminés régulièrement dans
te hydrique faible. les domaines considérés (fig.30).
Les argiles à feuillets expansibles nécessi-
tent un PF élevé pour obtenir la limite de
retrait.
Si les cristallites sont épais (type kaoli-
nite) , ils se rapprochent (face-face) durant
la dessication et se stabilisent lorsqu'ils
sont en contact.
Les cristallites type Illite ou Montmorillo-
nite constituent des unités morphologiques Fig.30 : Domaine anisotrope constitué
plus longues qui vont, durant la dessication : par des ensembles de particules
- soit se rompre, facilitant ainsi l'appari- Le plasma est constitué de micronodules et
tion d'une orientation, de grains de quartz. Les micronodules contien-
nent les domaines arrangés de manière désor-
- soit, se déformer sans rupture, pour per- donnée.
mettre à la porosité de diminuer jusqu'au
retrait ultime.
1.3 . N¿vza.u.x d1 on.ga.n¿¿at¿on d'un matZiZoui

(CAMBIER et PROST, 19 81) ont étudié des


associations argile-oxyde et l'organisation
des constituants d'un matériau ferrallitique
de CASAMANCE au Sénégal. Les observations
sur l'organisation des constituants ont été
réalisées sur des clichés pris au r-icroscope
électronique à balayage ou â transmission. Fig. 3l : Plasma constitué de micronodules
et de grains de quartz.
L'élément le plus petit (100 ftm environ)
est le cristallite de kaolinite, résultant
de l'empilement régulier de dizaines de
feuillets (fig. 2 8).
26

II faut noter la différence de liaison entre La masse volumique ( ^d) et le degré de compac-
les éléments du type particule et cristallite tage (G) étant égaux à :
avec celle constituant les interdomaines et
interparticules. y-, _ masse , _ _ íd
id et G
" volume - là opN
Dans le premier cas, nous avons à faire à
des surfaces de contact, alors que dans le Il est clair que plus la courbe est aplatie
second cas il a été constaté des liaisons par moins le sol est sensible aux variations volu-
joints ou lignes par l'intermédiaire de com- miques puisque la masse sèche est constante "
posés de fer. pour un échantillon donné.

Ces deux types d'empilements induisent deux L'expression (1) exprime les variations volu-
types de porosité au sein des matériaux fer- miques du sol en fonction des degrés de com-
rallitiques : pactage (initial Gi et final Gf). Le taux de
densité final est exprimé par rapport à la
- La porosité intramicronodulaire induit une densité sèche maximale PROCTOR.
forte dispersion hydrodynamique et une
grande capacité d'adsorption. Ceci est dû De l'expression (1) on obtient la (2) dans
à l'organisation face-face des constituants laquelle W est la teneur en eau maximale
qui délimite des pores étroits. prévue pour le remblai étudié et Wi la teneur
en eau optimale de compactage in situ; K est
- La porosité intermicronodulaire est consti- un paramètre adimensionel qui dépend de la
tuée de vides résultant de l'assemblage pente du chemin d'évolution envisagé et du
d'éléments dont le volume se rapproche de taux de densité initiale du sol.
celui de la sphère. Par conséquent, la Cette expression a 1'intérêt de donner un cri-
taille des pores ainsi formés est supérieure tère de projet pour déterminer le taux de
et donne une bonne perméabilité. densité et la teneur en eau,pour qu'un sol
devant être placé en remblai,minimise sa
1.4. EZud&i du. KZZKOJLZ ¿un Kmblcu. sensibilité aux changements volumiques.

Ces études ont été réalisées au Mexique. Ce Des essais in situ ont été.réalisés. Ils
pays possède peu de matériaux sains. Dans la confirment les résultats obtenus en labora-
plupart des cas les géotechniciens doivent toire à partir de l'expression (2).
utiliser des sols fins argileux, par consé-
quent ils ont été amenés à réaliser des étu- - Les deux études suivantes ont été
des afin de mieux sélectionner les matériaux également réalisées sur des sols fins.
vis-à-vis du phénomène "retrait-gonflement" L'une consistait à mesurer in situ les
et prévoir la réaction des remblais vis-à-vis variations volumiques et de teneurs en eau
de la fissuration. d'un remblai ainsi que du sol d'assise
sous les effets de.variations climatiques.
pour résoudre le problems de la sélection L'autre avait pour but d'établir un modèle
des matériaux au niveau des projets,les mathématique pour étudier le phénomène de
études suivantes ont été réalisées.(A.R. fissuration longitudinale dans les remblais
RODRIGUEZ mai 1982) à l'aide des résultats mesurés in situ.
- Ils ont sélectionné deux sols, le premier
est une argile fortement compressible (type Le sol d'aissise est de l'argile, -le noyau du
A4, RTR) et l'autre un sable argileux (type remblai est composé de cette même argile et
A2, RTR). Des essais de gonflements ont été le reste du remblai est construit avec un
réalisés avec le dilatomètre Hveem. Ils ont sable argileux (fig. 33).
permis de déterminer ce qu'on appelle "évo-
lution de la densité en fonction de la teneur' Le remblai a subi les variations climatiques
en eau". Ces courbes sont construites comme et l'on a mesuré à chaque saison les teneurs
suit : en eau et les variations volumiques.

- A partir de la densité sèche Il a été constaté que le coeur du remblai


maximale PROCTOR prise comme état de réfé- gardait une teneur en eau sensiblement cons-
rence, on calcule les taux de densité en tante pendant chaque saison, alors que les
faisant le rapport entre la masse volumique teneurs en eau au sein des talus chutaient
à un instant donné et la valeur de la réfé- fortement en saisons- sèches et augmentaient
rence. aux saisons pluvieuses. Par conséquent, les
talus sont soumis aux variations volumiques
Différents échantillons de sable et d'argile alors que le noyau du remblai reste relati-
ont été compactés "côté sec", puis placés vement stable.
dans le dilatomètre en les laissant se dila-
ter librement jusqu'à saturation. L'évolution Les auteurs pensent que la constance de la
volumique a été observée en fonction des varia- teneur en eau dans le noyau du remblai est
tions, de teneur en eau. due à la remontée par capillarité de l'eau
de l'assise.
Pour le sable argileux et l'argile, les évo-
lutions sont représentées par des droites
(fig. 32 ) .
27

lOQ

2o Sabla ar gitaux
ou Siltsi x S*"
N \
\

^\
y
Aroi la compa ctée

90 1*
Ai( üa natiir i l l a — / W - W¡

s \ Equations du changement
0) da volume
-O
X

s 80

20 to 60
Teneur en aau ( % )

Fig. 32
contraction

léger gonflement
par c i p i l l a r i t é

Fig. : 34'
assise argileuse

F i g . 33 : Ce cas correspond à un é l a r g i s - Les Mexicains ont proposé les solutions sui-


sement de c h a u s s é e . vantes au problème de la fissuration :
- Le meilleur remède qui allie l'économie à
Le programme de c a l c u l du modèle mathématique l'efficacité pour les remblais déjà fissu-
basé sur l a méthode d e s éléments f i n i s p e r - rés consiste à protéger le remblai en su-
met, d ' a p r è s l e s gonflements e t l e s r e t r a i t s perposant des talus sur ceux nui existent,
des m a t é r i a u x , de r e n d r e compte de l a r é p a r - mais avec une plus grande pente ae 3/1 à
t i t i o n d e s c o n t r a i n t e s de t r a c t i o n au s e i n du 5/1 et en utilisant des matériaux moins
r e m b l a i . Après l ' é t u d e in s i t u , l e programme sensiDles au retrait.
de c a l c u l pou.v a i t a l o r s ê t r e l a n c é en i n t r o -
duisant l e s mesures. - Pour les nouveaux remblais, une solution
immédiate consiste a les protéger avec des
Les r é s u l t a t s t h é o r i q u e s e t mesurés in s i t u matériaux non sensibles "aux dilatations
o n t montré que l a f i s s u r a t i o n l o n g i t u d i n a l e volumiques. Ou bien, une autre solution
a p p a r a i s s a i t dans l e s zones où l e s c o n t r a i n - assez fiable est de mettre en place une
t e s de t r a c t i o n s o n t maximales, c ' e s t - à - d i r e couche très poreuse en base de remblai pour
l à où l e s v a r i a t i o n s volumiques d i f f é r e n t i e l - couper la capillarité.
les sont les plus importantes.
- Enfin« stabiliser les sols au moyen d'addi-
D ' a p r è s l e modèle, i l a p p a r a i t que l e maximum tions en faibles pourcentages de divers
du r e t r a i t a p l u s d ' i n f l u e n c e que l e maximum types de sols. Ces résultats sont confirmés,
de gonflement pour l e développement de l a comme nous le verrons dans ce chapitre, par
f i s s u r a t i o n . Mais, q u e l que s o i t l e taux de ceux que nous avons obtenus à l'aide de
c o n t r a c t i o n par r a p p o r t au taux de d i l a t a t i o n , notre »ssai da retrait,en ét-di-nt les in-
i l a p p a r a î t c l a i r e m e n t qu'une zone de c o n t r a c - fluences ae la granuiaritê et de la quantité
t i o n maximum, donc zone f a v o r a b l e à l a f i s s u - d'argile contenue dans un matériau sur
r a t i o n , se s i t u e en t ê t e du t a l u s ( f i g . 3 4 ) . l'aptitude au retrait.
28

f : pour une forte proportion d'élé-


2 - INFLUENCES DE IA MINERALOGIE DF. LA QUAN- ments fins
TITE D'ARGILE ET DE LA GRANULARITE SUR LE" g : pour une forte proportion de gros
RETRAIT éléments.
2 . 1 . Termes g r a n u l o m é t r i q u e s e t n o m e n c l a t u r e exemple :
utilisés
B 30 m2g
Termes granulométriques
Ce matériau contient 30% de bentonite, il
On d i t q u ' u n m a t é r i a u e s t b i e n g r a d u é l o r s - est mal gradué avec une forte proportion de
que l a r é p a r t i t i o n d e s d i a m è t r e s e s t r é g u - gros éléments; la taille maximum des grains
l i è r e du p l u s g r o s au p l u s p e t i t ( f i g . 3 5 , est de deux millimètres.
courbe 1 ) .
2.2. Influences de la minéralogie des
Par c o n t r e , un s o l e s t d i t m a l g r a d u é l o r s q u e argiles
la r é p a r t i t i o n des grains de diamètres i n t e r -
m é d i a i r e s e s t i r r ê g u l i ë r e . I l y a deux c a s : Afin de rendre compte des influences de la
nature minêralogique, nous avons reconsti-
— Le m a t é r i a u e s t mal g r a d u é p a r excès d'élé- tué trois matériaux bien gradués :
ments f i n s ( f i g . 3 5 , c o u r b e 2 ) .
- B 30 b^,contient 30% de bentonite qui est
- Le m a t é r i a u e s t mal gradué par excès de g r o s une argile active de la famille des raont-
é l é m e n t s ( f i g . 35 , courbe 3 ) . morillonites.
. Panant °jo - K 40 bi contient 40% de kaolinite. Nous
100 avons du mettre cette teneur car elle
est très peu plastique et n'empêchait pas
le drainage des éprouvettes à teneur de
30% lors du compactage.

- B 20 K 10 b 1 contient 20% de bentonite


et 10% de kaolinite.

Les courbes granulométriques et les droites


intrinsèques de ces matériaux sont repré-
sentées aux figures 3 6 et 37 .

ANA LYSE - GRANULOMETRIQUE


0,5 02 0,1 SRAVIERS 1 GROS SABLE | SABLE FIN ¡LIMON - S I L T ¡ofgil e

F i g . 35 : R e p r é s e n t a t i o n s de t r o i s t y p e s ,:
de courbes g r a n u l o m é t r i q u e s .

Nomenclature

C e t t e n o m e n c l a t u r e permet d ' i d e n t i f i e r l e s
m a t é r i a u x de f r a c t i o n (0-lmm) r e c o n s t i t u é s .

La p r e m i è r e l e t t r e m a j u s c u l e s y m b o l i s e la
n a t u r e de l ' a r g i l e .
•[l l'l'I I | j'i'i r i 1 ' I IJJssLLLL '
K = kaolinite
B = bentonite (Montmorillonite) e. "Ho
i,.....,. . -f; . , • ait; 0,ÇM 0,002

Le chiffre qui suit représente la valeur du


pourcentage d'argile contenue dans le maté-
riau.
Fig. 36 : Courbes granulométriques de :
La deuxième lettre qui est minuscule indique
si le matériau est bien ou mal gradué. B30bl (1); K40b) (2) et B20Kl0b 1 (3)
b : pour bien gradué
m : mal gradué
Nous constatons les phénomènes suivants :
Le deuxième chiffre indique en millimètres
le diamètre des plus gros grains. - Le potentiel de retrait de B30b^_ est supé-
rieur à celui de K40bi, ce qui signifie
Enfin, pour les matériaux mal gradués, on que le matériau qui contient l'argile la
spécifie s'il y a dominance des gros ou des plus active est plus sensible au retrait.
fins éléments.
29

Le p o t e n t i e l d e r e t r a i t e s t l e p o u r c e n t a g e - Les f o u r c h e t t e s d e t e n e u r s e n e a u s o n t
d e r e t r a i t que p e u t e n g e n d r e r un s o l à u n e t r è s d i f f é r e n t e s s u i v a n t l a n a t u r e de
t e n e u r en e a u d o n n é e , s i c e l u i - c i e s t s é c h é l ' a r g i l e contenue dans le m a t é r i a u .
au m o i n s j u s q u ' à l a l i m i t e d e r e t r a i t . Ce
p o t e n t i e l v a r i e en f o n c t i o n d e la t e n e u r K40b]_, a u n e f o u r c h e t t e t r è s r é d u i t e . C e c i
en e a u i n i t i a l e d ' u n s o l . La d r o i t e i n t r i n - e s t du a u d r a i n a q e i m p o r t a n t q u e s u b i t
s è a u e r e p r é s e n t e l ' e n s e m b l e du p o t e n t i e l l ' é c h a n t i l l o n pendant le compactage. L'eau
de r e t r a i t . se d r a i n e j u s q u ' à c e q u ' u n é q u i l i b r e e n t r e
les diverses contraintes s"établisse4au sein
- S u r l a f o u r c h e t t e d e t e n e u r en e a u a l l a n t - d e l ' ë p r Q u v e t t e . Cet é q u i l i b r e se s i t u e à
d e 10 à 20 7^16 m é l a n g e d e b e n t o n i t e e t d e u n e t e n e u r en e a u v o i s i n e d e 1 5 % , l a l i m i t e
k a o l i n i t e d o n n e à B20K10bi u n p o t e n t i e l du r e t r a i t e s t é g a l e à 1 2 , 9 % ; i l r e s t e d o n c
de r e t r a i t légèrement s u p é r i e u r à c e l u i de une f o u r c h e t t e t r è s r é d u i t e pour l e s e s s a i s .
B30b]_,qui c o n t i e n t p o u r t a n t u n e a r q i l e p l u s
active. B3 0b]_ a Ta f o u r c h e t t e 6e t e n e u r en eau l a
plus étendue car plus plastiaue i l peut
Nous p e n s o n s que l ' a p p o r t de k a o l i n i t e dans a b s o r b e r p l u s d ' e a u . Mais c e t t e p l a s t i c i t é
la bentonite p e r m e t un a r r a n g e m e n t f i n a l p l u s i n d u i t u n e h é t é r o g é n é i t é d e t e n e u r en e a u
é t r o i t de la p â t e , de ce f a i t l ' a m p l i t u d e de p e n d a n t l e s é c h a g e . En e f f e t , l'échantillon
r e t r a i t pour u n e t e n e u r en e a u i n i t i a l e d o n - s è c h e p l u s r a p i d e m e n t en s u r f a c e , l ' e a u
née e s t p l u s importante. s i t u é e à l ' i n t é r i e u r de c e l u i - c i n ' a pas l e
t e m p s d e m i g r e r v e r s l a s u r f a c e p o u r homogé-
Cependant, sur c h a n t i e r , l ' e s s e n t i e l e s t de n é i s e r l a t e n e u r en e a u au s e i n d u m a t é r i a u .
c o n n a î t r e l a t e n e u r en e a u i n i t i a l e i n s i t u
pour d é d u i r e à l ' a i d e de l a d r o i t e i n t r i n s è - Ceci e x p l i q u e l e f a i t que l ' o n ne p u i s s e p l u s
que l e p o t e n t i e l d e r e t r a i t . o b t e n i r d ' é p r o u v e t t e cohérante pour des
t e n e u r s e n eau i n f é r i e u r e s à 16% c a r l e s o a r -
En e f f e t , un m a t é r i a u comme B30b2_ p o u r r a i t t i e s t r o p sèches dans l ' é p r o u v e t t e n ' o n t n l u s
a v o i r un p o t e n t i e l beaucoup p l u s é l e v é que la cohésion s u f f i s a n t e pour a s s u r e r l ' h o m o -
c e l u i d e B20KlQb]_ c a r c e m a t é r i a u p o s s è d e g é n é i t é d e c e l l e - c i a p r è s l e d é m o n t a g e . Pour
une m a t r i c e a u i n e u t emmagasiner n l u s d ' e a u p r é p a r e r d e s é p r o u v e t t e s homogènes à d e s
one 320K10bi. t e n e u r s en eau f a i b l e s , i l a u r a i t f a l l u a t t e n -
d r e t r o p l o n g t e m p s . Quant à l a f o u r c h e t t e d e
P a r e x e m p l e , c o n s i d é r o n s q u e l a t e n e u r en B20K10blr e l l e e s t p l u s f a i b l e que c e l l e de
eau d ' é q u i l i b r e d e s m a t é r i a u x in s i t u e s t B30b]_. m a i s a l ' a v a n t a g e d e . c o n t e n i r , d e s
e n v i r o n é g a l e à l a moyenne d e s t e n e u r s en t e n e u r s e n eau s i t u é e s p r è s d e l a l i m i t e d e
eau de l a f o u r c h e t t e de chaque é c h a n t i l l o n . retrait.
On o b t i e n t u n e v a l e u r d e 15% p o u r B20K10b]_
e t d e 24% p o u r B 3 0 b i . I l en r é s u l t e que l e
p o u r c e n t a g e d e r e t r a i t d e B30b]_ . e s t t r è s
s u p é r i e u r à c e l u i d e B20K10b]_.

WR . pente
ALS
B30b., "9,2 0,29
B20K10b«"8,7 0,3
K40b^ 12,9

/ y
yy
y>
/
/
/
/
/
/
/
-¿_ w
10 15 20 25 30 35

Fig. ¡ 3 7 droites intrinsèques des matériaux : B 30b.; K40bl et B20 K10 bl


30

Nous pensons que c e c i e s t dû à l a p r é s e n c e


de k a o l i n i t e neu p l a s t i q u e g u i f a v o r i s e la
m i g r a t i o n de l ' e a u e t diminue l a p l a s t i c i t é
e n g e n d r a n t une m e i l l e u r e homogénéisation de
la t e n e u r en eau au s e i n du m a t é r i a u . A i n s i ,
on p e u t o b t e n i r des é p r o u v e t t e s à d e s t e n e u r s
en eau p l u s f a i b l e s que c e l l e s de B30b^ o

Nous v e n o n s de v o i r que l a n a t u r e m i n é r a l o -
gique de l ' a r g i l e i n t e r v i e n t pour une p a r t
i m p o r t a n t e dans l e p o t e n t i e l de r e t r a i t c a r
elle conditionne la capacité d'adsorption,
de m i a r a t i o n e t de d é p a r t de l ' e a u au s e i n
d ' u n m a t é r i a u . Ajoutons que c e t t e i n f l u e n c e
se m a n i f e s t e au niveau des c o u r b e s de r e t r a i t .
Nous a l l o n s p r é s e n t e r l e s q u a t r e t y p e s de
courbes :
- Le t y p e A ( f i g . 3 g r e p r é s e n t e l e c o m p o r t e -
ment au r e t r a i t d e s s o l s f i n s s i l t e u x t r è s
m i c a c é s - Nous né l ' a v o n s r e n c o n t r é dans
aucune a u t r e c a t é g o r i e de s o l . D ' a p r è s l e s
p h o t o s r é a l i s é e s au MEB, nous pensons que
l e s f e u i l l e t s de micas e t l e s a i q u i l l e s
a c i c u l a i r e s mêlées r é g u l i è r e m e n t à l ' a r g i l e ,
q u i e s t dans t o u s c e s c a s en f a i b l e q u a n t i -
t é , c o n s t i t u e n t un r é s e a u de d r a i n a g e e f f i - photo n° 4 grossissement : 10K; sol Si4
cace e t atténue fortement la cohésion e t
l ' i m p e r m é a b i l i t é de l ' a r g i l e , f a c i l i t a n t
a i n s i l ' é c o u l e m e n t de l ' e a u .
Le t y p e C ( f i g . 3 9) e s t l e comportement l e
E f f e c t i v e m e n t , l o r s du compactage, ces s o i s p l u s f r é q u e n t . I l e s t c a r a c t é r i s é par une
se d r a i n e n t t r è s f a c i l e m e n t même sous l a t r è s p r e m i è r e phase l i n é a i r e à l a q u e l l e succède
f a i b l e c o n t r a i n t e de 0.4 MPa. Par c o n s é q u e n t , une seconde phase b r è v e e t la t r o i s i è m e
â l a f i n du coitmactage l e s é p r o u v e t t e s ne commence l o r s q u e l e volume ne v a r i e p l u s
p o s s è d e n t p l u s que l ' e a u n é c e s s a i r e e t s u f f i - malgré l e d é p a r t de l ' e a u .
s a n t e à la l u b r i f i c a t i o n q u i permet de r é a -
l i s e r l ' a r r a n g e m e n t optimum des p a r t i c u l e s . Pour l a p r e m i è r e p h a s e , i l c o n v i e n t de nuan-
La p l u p a r t des p a r t i c u l e s s o n t d é j à en c o n - c e r l e s r é s u l t a t s de TESSIER. Nous avons
t a c t maximum. Par c o n s é q u e n t , l ' é p r o u v e t t e d é j à c o n s t a t é au c h a p i t r e I I que l e s p e n t e s
au d é b u t . d e l ' e s s a i se t r o u v e d é j à dans l a des d r o i t e s des c o u r b e s de r e t r a i t ne sont
seconde phase du r e t r a i t p e n d a n t l a q u e l l e pas i d e n t i q u e s ce q u i prouve que pour un
s ' ef f ectuentles d e r n i e r s a r r a n g e m e n t s maximum, même d é p a r t d ' e a u l a v a r i a t i o n de longueur '
q u i a b o u t i r o n t à l a l i m i t e de r e t r a i t . n ' e s t p a s l a même dans chaque s o l . Par c o n s é -
q u e n t , d a n s nos s o l s de f r a c t i o n (0-1 mm)
I l c o n v i e n d r a i t de d i r e q u e , pour l e s s o l s chaque d é p a r t d ' e a u n ' e s t pas accompaané
a r g i l e u x s i l t e u x , un e s s a i de gonflement par une d i m i n u t i o n é g a l e de l o n g u e u r . Le
s e r a i t p l u s a d a p t é q u ' u n e s s a i de r e t r a i t . s q u e l e t t e f i n mélangé à l ' a r g i l e i n t e r v i e n t
En e f f e t , nous ne pouvons pas c o n c l u r e que sur l ' a r r a n g e m e n t du s o l e t donc s u r l a
pour c e type de s o l l e r e t r a i t e s t nul c a r v a r i a t i o n de volume.
i l s ' e s t e f f e c t u é pendant l e compactage. Les
s o l s ne s o n t pas i n s e n s i b l e s à l ' e a u , c a r s i I l e s t c l a i r que l e s é p r o u v e t t e s compactées
l ' e a u s'écoule facilement, e l l e peut y péné- à des t e n e u r s en eau f a i b l e s ne s o n t pas
t r e r rapidement. s a t u r é e s , l ' a i r e s t d é j à au s e i n de l ' é c h a n -
t i l l o n , c e l u i - c i e s t n é c e s s a i r e à l a forma-
t i o n d e s f o r c e s de c a p i l l a r i t é q u i enqen-
10 20 30 40 W d r e n t l a c o n t r a c t i o n du m a t é r i a u s i m u l t a n é -
ment au d é p a r t de l ' e a u . L ' a m p l i t u d e du p h é -
nomène dépend de l a n a t u r e m i n é r a l o a i q u e mais
a u s s i de son mélange avec l e s q u e l e t t e . Ce
mélange c o n d i t i o n n e l a pente e t l ' é t e n d u e
de l a d r o i t e i n t r i n s è q u e .

La seconde phase e s t l ' é t a p e i n t e r m é d i a i r e


"Ls pendant l a q u e l l e l e s d i f f é r e n t s éléments
Si4 c o n s t i t u a n t s l e m a t é r i a u e n t r e n t en c o n t a c t .
En g é n é r a l , e l l e e s t r a p i d e c a r l a p l u p a r t
des s o l s c o n t i e n n e n t de la k a o l i n i t e .
Nous avons vu au "1.2." de ce chapitre que
Fig. 3 8 dans le cas des kaolins, la seconde phase
31

du r e t r a i t e s t t r è s r a p i d e . Dès que l e s c r i s - r a p i d e m e n t , augmentant a i n s i l a seconde phase


t a l l i t e s s o n t en c o n t a c t l e r e t r a i t e s t t e r - par r a p p o r t à c e l l e des m a t é r i a u x bien c r i s -
miné, i l n ' y a pas de d é f o r m a t i o n s ou de tallisés.
r u p t u r e s d ' u n i t é s morphologiaues q u i i n t e r -
v i e n n e n t . La l i m i t e de r e t r a i t e s t a t t e i n t e .
Lors de l a t r o i s i è m e p h a s e , l e s c o n t a c t s
s o n t maximum, donc l e volume e s t i n v a r i a n t
bien que l ' e a u s ' é v a p o r e e n c o r e .
10 20 30 40 50_W

910/

L 2 / /9S /Q7
phase 1
_V

4 phase 2
J
5
phase 3
Al
Fie. 40 : Courbes du type B
Fig. 39 : Courbes du type C

•Le type B e s t un comportement p l u s r a r e m e n t


r e n c o n t r é . I I . se c a r a c t é r i s e par une é t e n -
due i m p o r t a n t e de la seconde p h a s e ; l a p r e -
mière e t l a t r o i s i è m e é t a n t i d e n t i q u e s au
type C ( f i q . 4 0 ) .
M50 e s t un m a t é r i a u r e c o n s t i t u é avec 50% de
M o n t m o r i l l o n i t e e t de s a b l e s i l i c e u x , G8
c o n t i e n t un i n t e r s t r a t i f i é i l l i t e - m o n t m o r i l -
l o n i t e . I l s e r a i t donc p o s s i b l e que l e s u n i -
t é s morphologiques se déforment ou se
brisent.
Suivant l ' é t e n d u e , la seconde phase p e u t
ê t r e l i n é a i r e ou c o n s t i t u é e par un a r c de
c e r c l e de t r è s grand r a y o n .
Les r é s u l t a t s de TESSIER p r é s e n t é s au d é b u t
du c h a p i t r e n ' o n t pas é t é c o n s t a t é s .
photo n° 5 : photo de G8 réalisée au MEB
En e f f e t , s u r l e s p h o t o s n° 5 e t 6 nous ne grossissement : 10 K
remarquons p a s de d é f o r m a t i o n s ou de r u p t u -
r e s d e s u n i t é s morpholocriques. Nous pensons
oue c e s r é s u l t a t s ne s ' a p p l i q u e n t q u ' à d e s
matériaux dont les p a r t i c u l e s a r g i l e u s e s
o n t é t é p r é a l a b l e m e n t d i s p e r s é e s . Nos m a t é -
r i a u x ne p o s s é d a i e n t p a s l e s c o n d i t i o n s i n i -
t i a l e s d e s a r q i l e s u t i l i s é e s par TESSIER,
l e s i n d i c e s d e s v i d e s é t a i e n t probablement
t r è s i n f é r i e u r s à 6. Par conséquent, l e s
u n i t é s morphologiques n ' a v a i e n t pas l a même
l i b e r t é e t a m p l i t u d e de d é f o r m a t i o n .

Cependant, nous n ' a v o n s pas de s o l u t i o n s à


a p p o r t e r pour e x p l i q u e r l a p a r t i e l i n é a i r e
de la seconde phase de l a courbe de r e t r a i t .
des s o l s . Par c o n t r e , 1e s a r c s de c e r c l e de
qrand rayon se r e n c o n t r e n t p l u t 5 t dans l e s
s o l s à a r g i l e s mal c r i s t a l l i s é e s c a r l a j u x -
t a p o s i t i o n des c r i s t a l l i t e s ne s ' e f f e c t u e
oas t o u i o u r s simplement pia-n sur p l a n t comme
pour l e s c r i s t a l l i t e s e t k a o l i n i t e b i e n C r i s -
t a l l i s é s . Par conséquen t i l a mise en p l a c e photo n° 6 : photo de M50 réalisée au MEB
des groupes de c r i s t a l l i t e s se r é a l i s e moins grossissement : 10 K
32

- Le t y p e D e s t s e n s i b l e m e n t i d e n t i q u e a u t v p e
C; c e p e n d a n t , l a c o u r b e d e r e t r a i t , p l u s échantillon j
f a i b l e au d é b u t de l a p r e m i è r e p h a s e , \ bombement
s'accentue ensuite après une perte de quel-
q u e s p o i n t s d e t e n e u r s e n e a u . Nous p e n s o n s
q u e c e c o m p o r t e m e n t e s t dû- à d e u x p h é n o -
mènes c o n j u g u é s .
t i g e du comparateur
Le p r e m i e r e s t l i é S l a c i r c u l a t i o n d e
l ' e a u . En e f f e t , au d é b u t d e l ' e s s a i d e
r e t r a i t l i n é a i r e , nous a v o n s c o n s t a t é que
certaines éprouvettes séchaient plus rapi-
dement s u r l a s e c t i o n e x t e r n e q u ' a u c e n t r e ,
F i g . 41 : Déformation de l ' e x t r é m i t é de
t a n t q u e l a m i g r a t i o n d e l ' e a u a u s e i n du
matériau ne s ' é t a i t pas é t a b l i e de façon l'éprouvette
r é g u l i è r e . Nous avons r e m a r q u é q u e p o u r
une c e r t a i n e q u a n t i t é d ' e a u évaporée, l e 50 w
r e t r a i t l o n g i t u d i n a l au s e i n de l ' é p r o u -
vette est différentiel. I l est d'autant
• p l u s i m p o r t a n t que l*«n s4 é l o i g n e d u - -
c e n t r e , p r o v o q u a n t a i n s i l e bombement d e s
d e u x f a c e s d e l ' é p r o u v e t t e . Les p l a q u e t t e s
qui reçoivent les tiges des comparateurs
s ' a p p u i e n t au c e n t r e d e s f a c e s , p a r c o n s é -
quent c e s d e r n i e r s e n r e a i s t r e n t un r e t r a i t
p a r t i e l l o n g i t u d i n a l e t non le r e t r a i t
m e n t i o n n é à l a f i g u r e 41 . L ' e n r e g i s t r e m e n t
du r e t r a i t s ' e f f e c t u e à n o u v e a u n o r m a l e m e n t
l o r s q u e l a t e n e u r en e a u a u s e i n d e l ' é p r o u -
vette n ' e s t plus différentielle.

Si ce comportement a p p a r a i t seulement aux


t e n e u r s en e a u é l e v é e s , n o u s p e n s o n s q u e l e Fig. 42 : Deux courbes de retrait du
phénomène e s t l i é au c o m p a c t a g e . L o r s q u e type D
l ' é c h a n t i l l o n e s t s a t u r é e t soumis à u n e
c o n t r a i n t e , l ' e a u cherche à s'écouler vers
l ' e x t é r i e u r d e l ' é p r o u v e t t e pour d i s s i p e r Remarque :
d e s p r e s s i o n s i n t e r s t i c i e l l e s . Les m a t é r i a u x
c o n t e n a n t b e a u c o u p de f i n e s s u b i s s e n t c e p r o - Nous avons commenté l e s d i f f é r e n t s t y p e s de
c e s s u s d ' é c o u l e m e n t . Cependant, l e temps de c o u r b e s de r e t r a i t e t t e n t é d ' e x p l i q u e r l a
c o m p a c t a g e e s t t r o p c o u r t p o u r que l e d r a i - p a r t i c u l a r i t é de chacun. Afin d ' a p p r o f o n d i r
nage s o i t e f f i c a c e , mais s u f f i s a n t p o u r l e s u j e t e t v o i r s i nous p o u v i o n s r e m a r q u e r -
"qu'une c o n c e n t r a t i o n d ' e a u a p p a r a i s s e à l a d e s l i e n s e n t r e l e s v a r i a t i o n s de s u c c i o n
s u r f a c e e x t e r n e d e l ' é p r o u v e t t e . Au d é b u t en f o n c t i o n d e l a t e n e u r en eau e t l e s r u p -
de l ' e s s a i , l e s comparateurs e n r e g i s t r e n t l e t u r e s des p e n t e s de r e t r a i t , nous avons r é a -
r e t r a i t l o n g i t u d i n a l a l o r s que l ' e a u accumu- l i s é des e s s a i s de s u c c i o n s u r des m a t é r i a u x
l é e s u r l a p a r o i du c y l i n d r e s ' é v a p o r e t r è s c a r a c t é r i s t i q u e s de chaque t y p e de c o m p o r t e -
v i t e . D o n c , p o u r un r e t r a i t l o n g i t u d i n a l ment.
d o n n é , on e n r e g i s t r e u n e q u a n t i t é d ' e a u é v a -
p o r é e p l u s i m p o r t a n t e , t a n t que 1 ' e v a p o r a t i o n Nous c o n s t a t o n s que l a s u c c i o n maximale de
n ' e s t p a s homogène au s e i n d e l ' é p r o u v e t t e . PF3 a p p l i q u é e au s o l e s t t r o p f a i b l e c a r l a
f o u r c h e t t e de t e n e u r en eau de l ' e s s a i e s t
c o n t e n u e d a n s c e l l e des t e n e u r s en eau de
Les deux phénomènes e x p l i q u é s c i - d e s s u s p e u -
l a p a r t i e l i n é a i r e de la c o u r b e de r e t r a i t .
vent s ' a d d i t i o n n e r et auqmenter l a d i f f é r e n c e
La s u c c i o n n ' e s t p a s s u f f i s a n t e pour a t t e i n -
d e p e n t e e n t r e l e s deux d r o i t e s d e l a p r e m i è r e
d r e l e s t e n e u r s en eau v o i s i n e s de l a l i m i t e
p h a s e d e r e t r a i t . Nous c o n s t a t o n s q u e s i l ' e n -
d e r e t r a i t . Ce f a i t e s t c o n s t a t é aux f i g u r e s
registrement l i n é a i r e de r e t r a i t e s t t r è s
4 3 et 4 4
simple d'emploi i l p r é s e n t e t o u t e f o i s l ' i n c o n -
v é n i e n t a u x t e n e u r s en e a u é l e v é e s e t p o u r Par c o n s é q u e n t , nos r é s u l t a t s n ' a p p o r t e n t
l e s m a t e r i a u x . r i c h e s en f i n e s , de n e p a s p o u - p a s d ' i n f o r m a t i o n s sur l e s v a r i a t i o n s d e l a
v o i r enregis-.trer tout l e r e t r a i t l o n g i t u d i n a l . s u c c i o n t o u t au long du r e t r a i t - I l s ' a v è r e
M a i s no t o n s-"-que c e t £ n o n e n r e g i s t r é e s t s u f - n é c e s s a i r e d ' u t i l i s e r des s u c c i o n s p o u v a n t
f i s a m m e n t f a i b l e pour n e p a s d i m i n u e r s e n s i - a t t e i n d r e PF6 ou p l u s d ' a p r è s l e s t r a v a u x
blement l e r e t r a i t l o n g i t u d i n a l t o t a l , car • de TESSIER.
on n e r e m a r q u e a u c u n e p e r t u r b a t i o n s u r l a
droite intrinsèque. essai de succion (B.KIBKALO juin 1980)
33

WOO

5C0

250

WO

fig:43 courbe de succion du sol G8 10 20 30 40 50JW

AI s: domaine de l ' é t u d e d
e succion

fig:A4 courbe de r e t r a i t du sol G8


34

2.3. InAüiznceA dz ta. quaniltl d'aA.aU.0.


Les r é s u l t a t s des e s s a i s de r e t r a i t de c e s t r o i s
Pour montrer l ' i n f l u e n c e de la q u a n t i t é d ' a r g i l e sur matériaux s o n t r e p r é s e n t é s par l e s d r o i t e s i n t r i n -
l e r e t r a i t , nous avons r e c o n s t i t u é t r o i s é c h a n t i l - sèques à l a f i g u r e 46
lons contenant l e même type,de s q u e l e t t e s i l i c e u x ,
mais pas l a mène teneur en a r g i l e . 11 a p p a r a î t c l a i r a n e n t que l e s d r o i t e s s o n t d i f f é -
r e n t e s . P l u s l a teneur en a r q i l e auqmente, plus la
Les t r o i s é c h a n t i l l o n s (B40b¡_, B30bj. e t B20 b]_ sont pente de l a d r o i t e i n t r i n s è q u e e t l a l i m i t e de r e -
bien qraduës e t l e diamètre maximum des g r a i n s t r a i t croissent. Parallèlement, s i l'on trace les
e s t d ' u n m i l l i m è t r e . Les teneurs en a r g i l e s o n t d r o i t e s (A) r e s p e c t i v e s à chaque matériau sur l e s
respectivement de quarante, t r e n t e e t vincrt pour- courbes de r e t r a i t en p r e n a n t ccnme a b s c i s s e à l ' o r i -
g i n e l a l i m i t e de r e t r a i t obtenue par l e s d r o i t e s
cent. i n t r i n s è q u e s , on c o n s t a t e sur l a figure 47 que l e s
angles ß . 4 0 , p . 30 e t p.20 correspondant aux matériaux
L ' a r g i l e u t i l i s é e e s t une b e n t o n i t e car l e s amplitu- 8 4 0 ^ , B30bj e t ECOl^ d é c r o i s s e n t respectivement, de
des de r e t r a i t sont importantes. En e f f e t , p l u s l ' a r - l a même faço n que l e s p e n t e s des d r o i t e s i n t r i n s è -
g i l e e s t s e n s i b l e à l ' e a u plus i l e s t a i s é de remar- ques.
quer des v a r i a t i o n s sur l e s paramètres de r e t r a i t .
Ceci s i g n i f i e que plus i l y a d'éléments t r è s fins
a r g i l e u x dans un mime m a t é r i a u , plus l a v a r i a t i o n de
l a l i m i t e d e r e t r a i t en fonction de la t e n e u r en
eau i n i t i a l e e s t f a i b l e . Pour B40b¡., l'arrangement
maximal des g r a i n s e s t pratiquement c o n s t a n t quelle
que s o i t l a teneur en eau i n i t i a l e de l ' é c h a n t i l l o n .

fig:45 courbes granulométriques de :


ÍB4QM) (B30bl) (B20bl)

A30
Fig. s 47 eàurbes de retrait des matériaux B40Ü1, B30bl et B20bl
35

LS

Wr pente
4 0 b-t 131 0.33
3 0 b-j 9,2 0,29
a
20 b i • 3 0,17

Wj
;
17 20 25 30 35
Fig. :46 droites intrinsèques des sols, B40bl, B30bl et B20bl

1.4. InútuenczA dt Za qKaywJüvüXl

2 . 4 . 1 . Influences de l a r é p a r t i t i o n

Nous avons r e c o n s t i t u é c i n q matériaux :

- T r o i s o n t une teneur en bentonite de t r e n t e pour-


c e n t . Le diamètre des p l u s qros g r a i n s e s t de 2
mm. B30m2g, dont l a courbe granulonétrique (1) e s t
c o n s t i t u é par un s q u e l e t t e s i l i c e u x contenant s u r -
t o u t de gros éléments, B30m2f e s t c o n s t i t u é par un
s q u e l e t t e e s s e n t i e l l e m e n t formé d'éléments fins
i n e r t e s (fiq. 48 (3) e t E30b2 e s t b i e n qradué ( f i g .
4 8(2).
36

Les deux derniers ont une teneur en bentonite de Afin de savoir si ces phénomènes sont liés à la
vingt pour-cent. Le diamètre maximum des grains est densité ou à la porosité du matériau, nous avons
de 1 mtl. ;B20b]_ est bien qradué alors que B20 nt]_ est reporté sur la figure 50 , les densités sèches ini-
constitué par un squelette contenant surtout de tiales en fonction de la teneur en eau de chaque
gros éléments (fig. 49 (1) éprouvette pour réaliser les éventuelles variations
de densité des matériaux à 30% de bentonite. Nous
A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE avons également mesuré la porosité de ces mêmes
échantillons sur la fraction (0,08-2 mm), la frac-
tion inférieure étant considérée canme faisant partie
de la pâte. Pour mesurer les porosités, nous avons
mélangé chaque fraction (0,08-2mm) et les avons
versées dans une éprouvette graduée. Pour obtenir
le volume des vides, nous avons versé de l'eau dans
1'éprouvette à l'aide d'une burette graduée jusqu'au
ras des gramlats. Ainsi, nous obtenions le volume
des vides par lecture directe sur la burette et le
volume total de l'échantillon par lecture directe
sur l'éprouvette.

La porosité n est éoale à :


Vv
n =
vT
W : volume des vides contenus dans l'échantillon.
Fig. 48 : Courbes granulométriquas des matériaux :
Vip : volume total de l'échantillon.
(1) B30m2g; (2) B30b2 et B30m2f
Nous constatons que la différence de potentiel de
r e t r a i t entre chaque sol n ' e s t pas due aux densités
sèches i n i t i a l e s des fractions totales. En effet,
nous constatons à la figure 51 que les densités sont
sensiblement identiques sur la fourchette de teneur
en eaa des essais pour uns même teneur en eau ini-
tiale.
Par contre les porosités des échantillons B30b2 et
B30m2g sont respectivement-de. 0^25.et de. 0,35. I l faut
donc plus de pâte e t par conséquent d'argile, pour r e -
mplir les vides..dans-les échantillons mal gradués,
que pour les échantillons bien gradués.le r e t r a i t de
la pâte.située dans les pores.ne s'ajoute pas totale
ment à celui de la.pâte située.aux droits des conta-
cts entre les grains.Globalement i l en résulte que sur
la longueur de l'éprouvette,l'amplitude, totale de r e -
t r a i t d'un matériau mal gradué à forte porosité est
inférieure à celui, d'un matériau bien gradué à porosi-
té inférieure •
Les arrangements finaux des. édifices, granulaires des
Fig. 49 : Courbes granulométriques des matériaux : matériaux mal. gradués, s ' effectuent à des tenreurs er.
eau supérieures à celles des matériaux correspondants
(1) B20bj et B20m,g bien gradués. Pour B30ni2g, nous pouvons ajouter que
la teneur en eau d'arrangement final varie moins
Les droites intrinsèques de ces cinq matériaux sont en fonction de la teneur en eau i n i t i a l e que pour
représentées à la figure50 . Pour les deux types de B30b2 (fig. 52 ) .
matériaux à teneur en bentonite différente, nous cons-
tatons entre les matériaux mal gradués à forte propor- En revanche, nous constatons que pour le matériau
tion de gros éléments et les matériaux correspondants B30itt2f contenant une forte proportion d'éléments
bien gradués les phénomènes suivants : fins, que la pente intrinsèque est plus élevée que
celle de B30b2. Une fois encore, i l semble que plus
- La pente de la droite intrinsèque das matériaux i l y a d'éléments très fins même inertes plus la
mal gradués est sensiblement identioue à celle du pente de la droite intrinsèque est élevée e t moins
matériau correspondant bien qradué. sensible e s t la variation de la limite de r e t r a i t
en fonction de la teneur en eau i n i t i a l e de l'échan-
- Dans le cas des échantillons à trente pour-cent de t i l l o n . Ceci signifie que la teneur en eau d'arran-
bentonite, ce phénomène est dû à une combinaison gement final de l'édifice granulaire e s t pratiquement
adéquate entre p„, la pente ¿ g et B^, la pente A b constante
(fig. 52 ). C'est pourquoi on ne peut généraliser S
tous les sols la propriété de parallélisme entre
les deux droites intrinsèques.

- Les deux amplitudes de retrait des matériaux mal


gradués sont nettement plus faibles que celles
des matériaux correspondants bien gradués.
37

LS wr Penfe
B 30m2 F 7,5 0,3
B30b2 3,6 0,21
B30m29 14,2 0,2
8 B20b<| 3 0,17
B20m^i g 10 0,15 -* —

Wi
17 20 25 30 35

Fift. : 50 droites intrinsèques des sols : B30m2f; B30&2, B30m2g, B20bl et B20mlj

i, 8 d ( g cm 3 ) X B30b2
1,9 • B30m2f
* B30m2g
1.8 X

1.7

1.6

15
F i g . S ? : R e p a r t i t i o n des p o i n t s de d e n s i t é
1-4 s è c h e i n i t i a l e d e s s o l s B30b2; B30m2f;
-B30m2S. Ces d e n s i t é s s o n t t r è s s e n s i -
blement i d e n t i a u e s sur l a f o u r c h e t t e
13 de t e n e u r s en eau d e s e s s a i s .

12
Wi
-!»/•

0 " 10 20 30 40
fig:5-f
38

Fig. : 52 Courbes de retrait des sols : B30m2f; B30b2 et B30m2g

2.4.2. Etendue de la qranularitë sur maté- Les droites intrinsèques sont représentées sur la
riaux bien gradués figure 51.- Nous constatons qu'elles sont peu dis-
tinctes mais suffisamment pour être différentes
Nous avons reconstitué ouatre échantillons B30boj_5, entre elles. Rappelons que les pourcentages de
B30bi, H30b2 et B30b3 contenant la même teneur en retrait sont obtenus en moyenne à + 0,04% près.
bentonite. Le paramètre variable est la taille des Seule la pente de la droite du matériau î30b 2 est
plus gros grains. Chaque matériau a sa courbe gra- plus faible, mais les amplitudes de retrait ne sont
nulométrique représentée sur la figure 53. pas sensiblement différentes sur la fourchette de
teneurs en eau de l'étude.
ANAL.VSE . GRANULOMETRIQUE j Nous n'avons pas mesuré les porosités des fractions
fcjRAVlERS | GROS SABLE | SA9LE FIN JLIMON - SILT lar«)*
- un i il i i i U » n ^ , kj-l — > I I . . I . I L ii»JLLi—
(0,08-1 nm), mais étant bien graduées et constituées
^ ''1 én*'|i|" ¿¿¿fa^fc T"l » a^Ja^ll'iwibwll 1 II' l'Il^illJMhMfcJ
""I "l'Iiiini'nHHI
JWUtWáUHBUUlUJill par les mêmes matériaux, les porosités correscon-
dantes devraient être sensiblement identiaues.
5
ri!_Lllfit^^-!!t-r-^-^— T—•'pf.-marn
^^^s^^^^^-^-^Ë^^s5e5^5^^^a*jaft<a? J .i'.wttf>? t ]
™5ffifTfflj
i lu NI iripipTniii
m •
* L'étendue de la fraction (0-D) n'influence que fai-
ni blement la droits intrinsèque tant que les variations

••• !•
S » d'étendue sont faibles. Nous verrons au chapitre IV
3 m qu'il n'en est pas de même lorsque l'on s'étend aux
- m
graveleux.
; m^^& WBBBpSW^^

* kttmEMMmSwki**ütoámmElHÜB
mm 40 S -f " CH - «,01 — «,oei «.|
•s-

Fig. 53 courbes granulométriques de

(1) B30b0,5 ; (2) B30bî


(3) B30b 2 ; (4) B30b3
39

wr Pente
" Ls B 30 b 3,1 6,3 0,26
B30b2 3,6 0,21
B30b1 9,2 0,29
B30b0,5 à A 8 0,28
S

Wi
0 17 20 25 30 35
Fig.: 54 droites intrinsèques des sols : B30b3,l; B30b2; B30bl et B30&0.5

3. INFLUENCES Dû COMPACTAGE SUR IE RETRAIT Nous avons également représenté quelques courbes de
retrait pour montrer les modifications que peut appor-
3.7. GlnViaJUtíi ter le compactage sur les alluresde ces courbes.

Pour rendre compte de l'influence du compactage sur 3.2. CommzYvtgjJiej,


la droite intrinsèque, nous avons sélectionné sept
sols. Ils sont différents, tant par leur granularité Les variations d'intensités de compactage ne modi-
que par l'activité de leur fraction et de leur com- fient pas l e tyoe de comportement au r e t r a i t , mais
portement au retrait. Cependant, certains sols ont modifient les rentes des droites des courbes de
l'un de ces paramètres en commun. Chaque sol a été r e t r a i t e t c e l l e de la droite ( A ) . Par exemple,
compacté aux trois contraintes suivantes : 0,4; 1,2 dans le cas de sol g3 (fig. 60 ) , nous remarquons
et 2MPa. Avec cet essai, nous ne samtes pas en mesure que l'angle ß0,4 e s t supérieur à l'angle ß l , 2 , ce
d'irnooser une densité sèche initiale à l'éprouvette. qui signifie que, pour une même perte d'eau, l'éprou-
Nous appliquons un mode de compactage avec lequel on vette compactée à 0,4MPa varie plus en longueur que
obtient une ëprouvette avec une certaine densité celle compactée à l,2MPa. La pente de (A0,4) est
sèche. plus faible que celle de ( A 1,2). Mais sur la four-
Afin de voir si l'intensité de compactage et les chette de teneurs en eau i n i t i a l e des essais (A0,4)
densités sèches ont une influence sur le retrait, est située à qauche de (Al,2) . L'ensemble des condi-
nous avons reporté sur chaque droite (fig.55-58) tions sur les angles (ß) e t droites (A) font que les
chacune de ces valeurs lorsque cela était possible. êprouvettes compactées à 0,4 MPa ont logiquement un
40

potentiel de r e t r a i t plus élevé que celles compactées - l a v a l e u r de 1,2 MPa e s t u t i l i s é e dans l e s


à l,2MPa. L a b o r a t o i r e s des P o n t s e t Chaussées comme
Pour chaque droite intrinsèque on constate que la c o n t r a i n t e d ' é c r a s e m e n t sur des é p r o u v e t -
densité sèche i n i t i a l e décroît lorsque le pourcentaqe t e s de s o l s d e s t i n é s à ê t r e mis en couche
de forme. Ceci s i g n i f i e que l ' o n e s t i m e
de r e t r a i t e t la teneur en eau i n i t i a l e augmentent. que l e s s o l s peuvent e n c a i s s e r une t e l l e
c o n t r a i n t e l o r s du compactage ou d u r a n t l a
On retrouve ce phénomène sur les sols L3 e t L6. En mise en s e r v i c e de l a c h a u s s é e .
effet, les droites intrinsèques (àO,4MPa pour L6 e t
à 1,2 MPa pour L3) dont les éprouvettes ont les den- - nous avons vu (au c h a p i t r e I I ) que pour
s i t é s les plus fortes ont les potentiels de r e t r a i t des r a i s o n s de t e n u e de 1 ' é p r o u v e t t e , sur
les DIUS faibles.
une f o u r c h e t t e de t e n e u r en eau s u f f i s a m -
Notons qu'au niveau du chantier, l e compactage a un ment é t e n d u e , nous d e v i o n s u t i l i s e r au
rôle essentiel puisque le cotentiel de r e t r a i t est moins 1,2 MPa.
modifié, parfois t r è s sensiblement. I l ne semble Das - aucune d e s t r o i s v a l e u r s 0 , 4 , 1,2 e t 2 MPa
q u ' i l s o i t toujours judicieux de vouloir compacter n ' e s t p l u s r e p r é s e n t a t i v e du s o l considéré
intensément, car le potentiel de r e t r a i t de certains q u ' u n e a u t r e . I l f a l l a i t donc en choisir
sols fins, coime L5 par exemple, est sensible aux une, l e s deux c r i t è r e s c i - d e s s u s nous o n t
augmentations d'intensités de compactage« Par contre, f a i t o p t e r pour 1,2 MPa.
i l pourrait ê t r e judicieux de compacter énergiquemsnt
certains sols.
• Cependant, on s a i t également qu'un sol fin arqileux
aonfle d'autant plus aue sa densité sèche est élevée.M
Par conséquent, i l s'avérerait intéressant, pour des
sols soumis au cycle " r e t r a i t gonflement" après leur
mise en oeuvre, de réaliser des essais de gonflements
sur les éprouvettes qui auront subi l ' e s s a i de r e t r a i t ,
afin de s'assurer que les désordres dûs au gonflement
ne seront pas plus importants que ceux dûs au r e t r a i t .
La locique nous amènerait à compléter les remaraues
ci-dessus de la façon suivante :
- Pour une même teneur en eau, plus l ' i n t e n s i t é de
ccmpactaae est élevée plus la densité devrait ê t r e
importante et, par conséquent, plus le pourcentage
de r e t r a i t devrait chuter.
Mais nous constatons des anomalies auxquelles nous
n'avons pas d'explications scientifiques à fournir :

- Par exemple (fiq. 56) pour la teneur en eau i n i -


t i a l e de 29%, la densité sèche i n i t i a l e à 2MPa
est inférieure à celles de 0,4 e t l,2MPa.
- ( f i g . 5 7 ) . Les d e n s i t é s s è c h e s i n i t i a l e s
s o n t s e n s i b l e m e n t i d e n t i q u e s pour chaque
i n t e n s i t é de compactage e t p l u s 1 ' i n t e n s i -
t é e s t é l e v é e p l u s l e p o t e n t i e l de r e t r a i t
1 ' e s t également.
Nous avons c o n s t a t é , sur l e s c o u r b e s de r e -
t r a i t e t sur l e s d r o i t e s i n t r i n s è q u e s , que
1 ' i n t e n s i t é de compactage i n f l u e n c e s e n s i -
blement l e phénomène de r e t r a i t . Cependant,
nous ne pouvons p a s é t a b l i r de l o i pour p r é -
c i s e r l e s e f f e t s de c e t t e i n f l u e n c e . La s e u -
l e t e n d a n c e e n r e g i s t r é e pour chaque d r o i t e
i n t r i n s è q u e e s t que l a d e n s i t é sèche i n i t i a l e
d é c r o î t lorsque le pourcentage d e . r e t r a i t augmente

3. 3* Pou.Kqu.oA. a.vo¿fi UL£¿¿¿¿ e 1,2 MPa. poun.


compa.cte.1 ¿e.¿ ípA.ou,ve.££z¿.

Nous avons d é c i d é d ' u t i l i s e r l a c o n t r a i n t e


de 1,2 MPa pour compacter l e s é p r o u v e t t e s
d e s t i n é e s à l ' e s s a i de r e t r a i t pour l e s t r o i s
raisons suivantes :
(1)A.R. RODRIGUEZ, mai 1982
41

• Ls WR PENTE
2 M Pa 156 0,38
1,2 " 138 0,37
.Q¿, /. 14/, Q3

W
20 25 30 35
fig:55 droites intrinsèques de L6 aux contraintes de 2;l'2et0 4 MPa
les valeurs inscrites sur les droites sont les densités sèches en g/cm'de l'éprouvette
correspondante
WR
fLs ' PENTE
2 MPa 11,5 025
13&
-1,2 ». 16,A 0,31
0A " 155 0,3


20 25 30 35
fig:56 droites intrinsèques de L3 aux contraintes de 2;1,2 et0,4 MPa
les valeurs inscrites sur les droites sont les densités sèches en g/cm3de l'éprouvette
correspondante
42

•Ls
WR PENTE
2 MPa 18 0,32
1,2 « 20,4 033
y
y
0,4 " 212 0,32 /
y

7 w
0 ' 25 25 30 35" 40
fig:57 droites intrinsèques de LS, aux contraintes de 2,-1,2 et 0,4 MPa les densités
sèches initiales sont très sensiblement les même à chaque contrainte

s
WR PENTE
2 MPa 155 0,27
6- 1? „ 18 Q29

. 04 „ 12 Q26

•*w
20 25 30 lu

fig:58 droites intrinsèques de g3. aux contraintes de 2;1,2 et0,4 MPa , les densités
sèches sont identiques pour chaque état de contrainte
43

0 % y 20 24 26 2S 30 W
/ / /
0,4
U,6 / y

/
/ y
/
/ /9

y / A
/Y
2 — —' /y
2,2 /&
^ ^
2,6, - y

^ /
3,6
3,8-
"Al
fig:S9 courbes de retrait deL6 aux contraintes de 2 et 1,2 MPa

12 14 16 22 24 26 28 30 32 34

TAI
fig:60 courbes de retrait de g3 aux contraintes de 0,4 et 1,2 MPa
44

4 - RELATIONS ENTRE LES PARAMETRES DE RETRAIT - la quantité d'argile contenue dans un maté-
ET LES PARAMETRES D'IDENTIFICATION riau modifie sensiblement la valeur de la
pente de la droite intrinsèque,
4.1. VKi.nci.'pa. tt bat - la nature minéralogique et par conséquent la
surface spécifique des argiles influencent
Le principe est de rechercher une ou des re- sensiblement le potentiel de retrait des
lations simples entre des paramètres d'iden- sols. En effet, la capacité d'adsorption
tification courants, obtenus lors d'étude de d'eau d'un sol dépend de sa minéralogie.
terrassement et les paramètres caractéristi-
ques d'aptitude au retrait tels que : Pour rendre compte de la capacité d'adsorp-
tion ionique des argiles dans un sol, on
- La limite de retrait (WR), utilise l'essai au bleu de méthylène (Tran
- la pente de la droite intrinsèque. 1981). Le but est de caractériser la surface
globale de la fraction argileuse. Le principe
Le but souhaité serait d'utiliser les résul- consiste à déterminer la quantité de bleu
tats des relations trouvées, si elles exis- nécessaire pour recouvrir les surfaces exter-
tent, afin de déduire l'ordre de grandeur de nes et internes des particules argileuses, en
l'aptitude de retrait des sols, pour décider précisant la fraction sur laquelle l'essai a
s'il y a lieu d'exécuter des essais de été réalisé.
retrait sur les matériaux considérés. Le coefficient d'activité est le rapport de
la valeur de bleu adsorbée d'une certaine
fraction sur le passant à 2 um par rapport à
4.2. Rzlatlom ètu.dlie.â cette même fraction.
(Autret 1980) a déjà recherché d'éventuelles Il apparaît clairement aux figures 61-67
relations entre la limite de retrait (WR) , que la répartition des points
définie par Atterberg et les paramètres sur chaque graphique constitue un nuage et
d'identification suivants : rien de plus. Par conséquent, aucun des es-
- Limites d'Atterberg, WL, WP et IP, sais habituels d'identification pris séparé-
ment peut rendre compte de l'aptitude au
- Passant à 2 um/ 400 ym, retrait.
- Passant à 80 ym/400 um, En effet, nous avons vu que si chacun des
- Valeur au bleu de méthylène / 400 p , paramètres suivants : granulométrie, nature
minéralogique des argiles et quantité d'ar-
- Le coefficient d'activité VB/2 ym, gile intervient dans le processus de re-
IP trait, il n'est pourtant pas possible, avec
- le coefficient de skempton ^ un seul d'entre eux d'établir une relation
avec les paramètres de retrait.le' potentiel
Une seule relation aurait été remarquée, celle de retrait dépend des influences conjuguées
entre la limite de retrait et la limite de des trois facteurs cités ci-dessus.
plasticité. Toutefois, elle n'apparaît pas
suffisamment nettement pour être retenue. Il L'essai de retrait n'est pas un essai d'iden-
a été conclu qu'aucune des relations citées tification, mais de comportement. Il reno,
ci-dessus n'est satisfaisante. compte d'un phénomène bien précis, qui est
le départ d'eau contenue dans un matériau.
Afin de confirmer et de compléter les résul- Il ne peut être substitué par aucun autre
tats d'Autret, nous avons tracé les graphi- essai, ni être mis en relation avec un essai
ques représentés aux fig:61-67 • Cependant, d'identification, qui rend seulement compte
notre essai de retrait s'effectue sur la des caractéristiques du matériau considéré.
fraction (0-lmm), c'est pourquoi les passants
et les valeurs" au bleu ne sont plus donnés
par rapport â la fraction (0-400 um) , mais
h5k
par rapport à la fraction (0-1 mm). Ajoutons
que nous tentons également de remarquer 5
d'éventuelles relations entre les paramètres
cités ci-avant et la pente de la droite in-
trinsèque .
A priori, il serait raisonnable d'espérer
voir apparaître des relations entre le pas-
sant à 2 ym, puis la VBlmwet l'un des para- 2 fc *
mètres de retrait. En effet, nous avons cons- *
taté dans ce chapitre que : Tí

- la granularité influence le retrait par » ,' >" ^» « yvi-


l'intermédiaire de la porosité, qui condi- 0 5 10 15 20
tionne lesespaces dans lesquels la pâte fig:67 c o e f f i c i e n t de skempton en fonction
peut engendrer du retrait sans modifier le de l a limite de r e t r a i t
retrait global,
45

Vb
4 V b 2fm 2 I'm
7 7
6 6-
S 5'
4 4
3 3
»* *
2 2
1- 11
wr Psnte
10 15 —*• 01 02 03 04

Fig. î 61 Coefficient cîkctivité en fonction Fig. 62 Coefficient d'activité en fonction de


de la limite de r e t r a i t la pente de la droite intrinsèque de
retrait
àVb.1 m m Vb 1mr

Wr pente
10 15 20 0.1 Q2 Q3 0,4

Fig. :63 valeur an bleu sur la fraction 0-lmm Fig. : 64 valeur au bleu sur la fraction O-l mm
en fonction de la limite du retrait en fonction de la pente de la droite
intrinsèque de retrait
,P2
100 rv<

50 r i »

.. * • -
- , • • • '

WR * Ü * »** Penh
10 15 20 0,1 0,2 Q3 04
fig:66 coefficient de shempton en fonction
de la pente
Fig. ' 65 valeur du passant à
2 fm par rapport à la fraction 0-lmm
en fonction de WR
46

CONCLUSIONS

Les trois paramètres qui influencent le plus


les droites intrinsèques, donc l'aptitude
au retrait des sols sont :
- la nature minëralogique des argiles, qui
conditionnent la capacité d'adsorption et
de migration de l'eau au sein du matériau,
ainsi que l'arrangement final de l'édifice
morphologique,
- la quantité d'argile, pour un même type de
matériau ; plus la teneur en argile est
élevée, plus la pente de la droite intrin-
sèque est forte.
- la porosité ,- plus celle-ci est importante,
moins il y a d'argile entre les grains du
squelette. Par conséquent, le retrait glo-
bal de l'échantillon est moindre.
Les droites intrinsèques réalisées sur un
même matériau sont très généralement diffé-
rentes, lorsque l'on fait varier l'intensité
de compactage lors de la fabrication de
1'éprouvette. Mais, dans l'état actuel de la
recherche, on n'a pu mettre en évidence aucun
paramètre qui pourrait éclairer sur le sens
de variation de la pente ou de l'amplitude de
la droite intrinsèque en fonction du sens de
variation de l'intensité de compactage.
Aucun essai habituel d'identification (limi-
tes d'Atterberg, passants à différents tamis,
valeur au bleu de méthylène, etc..) ne peut
rendre compte réellement de l'aptitude au re-
trait d'un sol. En effet, la granularité, la
nature minëralogique et la quantité d'argile
interviennent dans l'aptitude au retrait des
sols. Cependant, il n'est pas possible avec
une de ces caractéristiques d'identification,
d'établir une relation avec les paramètres de
retrait.
47

CHAPITRE IV

ESSAI SUR GRAVELEUX


APPLICATIONS

1.2 mode. opísicutoiAz


1, ESSAI DE RETRAIT SUR FRACTION ( 0 - 1 0 mm)

1.1. Bii-tA tt pn.inci.pz


1.2.1 Préparation des échantillons

1.1.1. Buts Tamiser par voie humide le sol intéressé


afin de prélever la fraction (0-10 mm). Les
L'essai de retrait réalisé sur la fraction avantages du tamisage par voie humide sont
(0-lmm) est racide et facile à exécuter. les mêmes que ceux cités au chapitre II pour
Mais nous sommes amenés à poser les ques- l'essai réalisé avec la fraction (0-1 mm).
tions suivantes : Il faut prévoir environ 5.500 g de matériau
sec tamisé.
- La droite intrinsèque qui permet de ren-
dre compte de l'amplitude du retrait de Laisser sécher la fraction ainsi tamisée
la matrice d'un sol en fonction de la jusqu'à ce que le sol devienne mcru, puis le
teneur en eau initiale existe-t-elle malaxer afin d'obtenir l'homogénéité granu-
encore pour les fractions supérieures? lométrique au sein du mélange.
Si oui, est-il sérieux d'envisager une Lorsque le matériau est suffisamment consis-
relation, du type règle de trois par tant; c'eist-à-dire qu'il ne se déforme pas
exemple, pour déduire à partir des résul- sous son propre poids, prélever six à sept
tats obtenus sur la matrice (0-lmm) la échantillons de 780 grammes environ pour les
droite intrinsèque de l'échantillon total? porter 1 des teneurs en eau initiales diffé-
rentes. Si certains échantillons ne sont pas
- Ne vaut-il pas mieux prévoir des essais utilisés de suite, 11 faut les conserver dans
différents pour des sols de granularitës des sachets plastiques pour maintenir la
différentes? teneur en eau de ceux-ci.
- Enfin, si les essais permettent d'obtenir
des résultats intéressants, nous cherche- •1.2.2. Assemblage du moule
rons des types de granularité pour les- Tous les matériels utilisés sont répertoriés
quels il ne serait pas nécessaire de réa- à l'annexe I. Tout d'atoord, assembler les
liser d'essais de retrait car nous serions deux demi-coquilles métalliques. Le centra-
sûrs que les retraits seraient négligea- ge de celles-ci est assuré par l'emboîtage
bles. de quatre demi-cylindres d'une coquille dans
l'autre. Dans un premier temps on placera
1.1.2. Principe seulement les quatre vis situées à chaque
extrémité du cylindre en les bloquant légè-
Pour répondre à ces questions, nous repren- rement puis on les devisera d'un tour. Ceci
drons le même type d'essais que celui utili- permet d'obtenir le jeu nécessaire pour in-
sé pour- la matrice, en modifiant les dimen- troduire les deux demi-coquilles en téflon
sions du moule afin de travailler sur la qui constituent le moule à l'intérieur du
fraction (0-lOmm). Le principe est de mesu- cylindre métallique. Si le sol est très plas-
rer les variations totales de longueurs de tique et que la teneur en eau est relative-
plusieurs éprouvettes d'un même sol à des ment élevée, prévoir un léger huilage des
teneurs en eau initiales différentes. Le parois en téflon qui facilitera le démontage
compactage est statique et l'énergie est de 1'éprouvette.
toujours de 1,2 MPa. Pour la mesure du
retrait, l'éprouvette est placée verticale- A chaque extrémité du moule en téflon on
ment sur un support. On lui applique sur la ajoute deux demi-coquilles en laiton qui cons-
face supérieure une tige de comparateur; tituent deux réhausses.
celui-ci enregistre la variation de longueur
de l'éprouvette.
Lorsque l'ensemble est assemblé, il reste à
48

introduire les quatre dernières vis et à 1-.2 .4. Démoulage et arasaqe de l'éprouvette
serrer fortement le tout.
Le démoulage se déroule de la façon suivante :
- Dévisage des huit vis et ouverture des deux
•1. 2. 3 . Compactage d-e l'éprouvette demi-coquilles en acier. On obtient l'assem-
blage représenté à la photo n° 8
Lorsque le sol et le moule sont prêts, il
faut procéder au compactage de l'éprouvette. - Extraction en un seul bloc du moule en
Pour se faire, placer un piston du moule à téflon, des rehausses et des pistons, de
une extrémité de celui-ci en positionnant la coquille en acier.
trois plots entre la base du piston et le
moule dressé verticalement. Il est nécessaire d'enlever précautionneuse-
Ceci permet de créer dans la rehausse une ment les rehausses car elles adhèrent parfois
réserve de matériau équivalente en hauteur à l'éprouvette, ce qui peut entraîner un
à celle des plots. Cette réserve sera utili- arrachement de celle-ci à ses extrémités.
sée lors du compactage.

Photo n° 8 Le moule après compactage

De chaque côté du moule dépasse du matériau.


: Les composants du moule Il faut l'araser de telle sorte qu'aucun
granulat ne dépasse de la surface du moule.
1 : deux demi-coquilles en acier En effet, chaque aspérité provoque sur les
2 : deux demi-coquilles en téflon, faces de l'éprouvette des défauts de planëi-
elles constituent le moule té qui entraînent des perturbations sur la
mesure de variation de longueur.
diamètre = 50,6 mm
longueur = 168 mm Cependant, l'arasage provoque l'apparition
3 : quatre demi-réhausses de vides en surface dûs au départ de gros
4 : huit vis de serrage grains. Il faut les boucher avec de plus
fins granulats, puis surfacer l'ensemble
avec une pâte (0-1 mm). Nous donnerons des
informations sur les qualités de la pâte
A présent, introduire successivement l'équi- dans la suite du texte. Il faut éviter de
valent d'une poignée de matériau dans le mettre trop de pâte, car si la couche est
moule. Chacune d'elles est mise en place ma- relativement épaisse (1 mm environ), il y a
nuellement à l'aide d'un piston de 20 mm variation différentielle de retrait entre
de diamètre. Ce compactage répartit le sol, la pâte et l'éprouvette. Ceci entraîne la
chasse l'air emprisonné et assure l'adhérence fissuration puis la déformation de la pâte
entre chaque quantité de sol introduite. durant le séchage. Le type de déformation
Le remplissage est ainsi effectué jusqu'à est représenté à la figure 61
1,5 cm du haut de la réhausse supérieure.
Introduire enfin le second piston dans la L'erreur de mesure sur le retrait total est
partie' supérieure du moule et placer équivalente à la déformation £ de la pâte.
celui-ci sur la presse CBR. Nous avons mesuré les déformations maximum
de l'ordre du dixième de millimètres, ce
qui est important lorsque l'on travaille à
Il suffit d'effectuer la mise en contrainte des teneurs en eau initiale proches de la
à 1,2 MPa et de la maintenir pendant une limite de retrait.
minute trente. Cette durée suffit, pour obte-
nir la stabilisation de la contrainte sans
avoir à poursuivre le déplacement du plateau
49

comparateur
pâte de surfaçage plaques métalliques
.déformée éprouvettes
Support de 1 ? appareillage de
mesure
Lorsque le retrait est terminé il n'y a qu'à
eprouvette enregistrer la variation totale de longueur
de 1"eprouvette
Nous n'avions pas l'appareillage nécessaire
pour effectuer des mesures en continue pen-
dant le séchage, c'est pourquoi nous n'obte-
nons pas de courbes de retrait avec cet
Fig. : 61 Représentation schématique de la essai. Ceci n'a- que peu d'importance puisque
déformation de surface après séchage l'aptitude au retrait est donnée par la droi-
te intrinsèque
Pour limiter 6 , il est conseillé d'employer
une pâte peu sensible au retrait. Elle peut
être la même pour tous les sols car la quan- Comme pour la fraction (0-1 mm), nous pou-
tité est si faible par rapport à l'ensemble vons tracer la courbe de densité sèche ini-
de 1"eprouvette qu'elle ne modifie ni la va- tiale en fonction de la teneur en eau. Sur
riation totale de longueur ni la masse la fraction (0-10 mm), les conditions- de
totale. fabrication de.1'eprouvette permettant.d'at-
teindre de faibles teneurs en eau,on obtient
Lorsque l'arasage est terminé on Ôte les par conséquent l'optimum.
deux demi-coquilles en téflon pour obtenir
1'eprouvette. *^d(9crrí)

1.2.5. Mise en station de l1eprouvette et


mesures
19
Tout d'abord, peser 1'eprouvette humide
puis la placer entre deux plaques métalli-
ques parallèles. La plaquette supérieure 1,8
peut être réduite à 1 cm2 et placée au
centre de la face supérieure. Ainsi,s'il V
y a des déformations périphériques de la pâte
dues au séchage, elles perturbent moins la
mesure. 1,6

Glisser l'ensemble entre le support de l'ap- 15


pareillage de mesure et la tige du compacteur
positionné verticalement (photo n° g Mettre le •\A
compacteur à zéro.
W
10 15 —•»
Fig.62 : Courbe de densité sèche
du sol G 21,40.bl0
1.2,6. Reproductibilité
Comme pour la fraction (0-1 mm), nous avons
entrepris des calculs d'erreurs sur les trois
paramètres essentiels que sont le pourcen-
tage de retrait, la densité sèche optimum
et la teneur en eau, afin de rendre compte
graphiquement et numériquement de la préci-
sion avec laquelle on obtient ces différents
résultats.
Nous avons décidé de réaliser cette étude-
sur le sol G 22.4 0.bl0 car sa fourchette de
teneur en eau initiale est une des plus éten-
due. Nous calculerons les valeurs absolues
pour les deux points extrêmes de la droite
intrinsèque. Ceci pour avoir un ordre de
grandeur de la fourchette des valeurs abso-
lues.
Photo n"9
50

E r r e u r s a b s o l u e s commises s u r l e s t e n e u r s Les e r r e u r s dues aux m e s u r e s s o n t é g a l e m e n t


en e a u . i n f é r i e u r e s à c e l l e s dues à l a c o n s t r u c t i o n
que l ' o n e s t i m e à + 0,005 9/cm3 e t i n f é r i e u -
Nous a v o n s m o n t r é a u c h a p i t r e I I q u e l'erreur r e s a u x v a r i a t i o n s d e d e n s i t é p o u r u n même
r e l a t i v e é t a i t donnée par : sol in s i t u , l'homogénéité n ' e s t jamais p a r -
f a i t e . L o r s d e c o n t r ô l e d e t e r r a s s e m e n t s , on
AW = Ph £ph £Ps n o t e d e s v a r i a t i o n s de d e n s i t é q u i a t t e i g n e n t
0,-F g / c m 3 .
W PE^Fs TE —p£
E r r e u r s a b s o l u e s commises sur l e s p o u r c e n t a -
ges de r e t r a i t .
Lorsque l a masse à peser e s t s u p é r i e u r e à
100 g , l a p r é c i s i o n d e l a m e s u r e e s t d e : ALs =._ Lf JA(AD | ALf "
Ap = t 0 , 1 g = APh = A P s Ls Li L A1 Lf

Les valeurs absolues sur la teneur en eau Si l a p l a q u e t t e p l a c é e sur l a face s u p é r i e u r e


sont inscrites dans le tableau ci-dessous : d e l ' ê p r o u v e t t e q u i r e ç o i t l a t i g e du c o m p a r a -
t e u r a u n e s u r f a c e d e lcm^ e n v i r o n , on m i n i m i -
se l ' e n r e g i s t r e m e n t de la déformation de la
w% Ph (g) Ps (g) AW % pâte de surfaçage e t l ' o n estime l ' e r r e u r
a b s o l u e à p l u s ou m o i n s 0 , 0 5 mm.
13,9 733,8 644,5 + 0,03
A( A D = + 0 , 0 5 mm

22,1 709,1 580,6 +


t '0 , 0 4 ALf = 0 , 1 mm

Nous obtenons :
Les erreurs absolues dues aux appareillages
de mesures sont inférieures à la précision Ls Lf Al ALS
graphique que l'on peut obtenir avec
l'échelle et le matériel de dessin utilisés. 0,1 169,5 0,19 0,025 %
En effet, nous estimons la précision gra-
phique à"plus ou moins 0,05%. Mais surtout,
les erreurs sont très inférieures à celles 1,3 168 2,26 0,029%
que l'on obtient en réalisant des mesures
sur chantier car, comme nous l'avons déjà
dit, les teneurs en eau initiale varient Encore une f o i s , l e s e r r e u r s dues aux
d'un lieu à un autre de plusieurs points mesures sont i n f é r i e u r e s à la p r é c i s i o n de
pour un même sol. c o n s t r u c t i o n e s t i m é e à + 0 , 0 5 % . Nous n ' a v o n s
pas une grande e x p é r i e n c e d e s mesures de
Au niveau des teneurs en eau, la précision r e t r a i t i n s i t u , c ' e s t p o u r q u o i n o u s ne p o u -
est grandement suffisante. vons pas affirmer que l e s e r r e u r s i n h é r e n t e s
à l ' e s s a i sont i n f é r i e u r e s à c e l l e s que l ' o n
Erreurs absolues commises sur les densités o b t i e n d r a i t i n s i t u . C e p e n d a n t , nous e s t i -
sèches. mons q u e c e t o r d r e d e g r a n d e u r e s t g r a n d e -
ment s u f f i s a n t .
Aíá _ APh + AV
Ï5 Ph V Comme l e s e r r e u r s a b s o l u e s d u e s a u x m e s u r e s
sont légèrement i n f é r i e u r e s à la précision
Av A R . 2 + R. AH g r a p h i q u e avec l ' é c h e l l e u t i l i s é e , nous v o u -
v 50 lions savoir s i l e s points placés â l ' a i d e
de c e t t e é c h e l l e p e r m e t t r a i e n t de t r a c e r l e s
AR = 0,002 cm (mesuré au pied â coulisse) d r o i t e s i n t r i n s è q u e s avec une p r é c i s i o n
s u f f i s a n t e . C'est pourquoi t o u t e s l e s d r o i t e s
La hauteur (H ) de l'êprouvette est égale à o n t é t é t r a c é e s manuellement e t nous avons
Li qui est la somme de la longueur finale ensuite calculé leur équation par régression
et de la variation de longueur. Nous esti- l i n é a i r e . Nous c o n s t a t o n s q u e l a p r é c i s i o n
mons l'erreur (absolue) globale sur Li g r a p h i q u e p l u s l e jugement humain s o n t s u f -
égale à 0,15 mm f i s a n t s pour o b t e n i r d e s r é s u l t a t s s e n s i b l e -
ment i d e n t i q u e s à ceux o b t e n u s p a r c a l c u l .
A H = 0,15 mm Notons que tous l e s r é s u l t a t s u t i l i s é s
(pente, l i m i t e de r e t r a i t , e t c . . . ) dans ce
Nous o b t e n o n s : présent travail ont été déduits d'après les
t r a c é s manuels.
w% H (mm) ?» (mm) Ph (g) V(cm 3 ) g/cm3 Nous a v o n s t o u t l i e u d ' ê t r e s a t i s f a i t s d e s
a p p a r e i l l a g e s e t d e s instruments de mesures
u t i l i s é s pour c e t e s s a i c a r t o u t e s l e s e r r e u r s
13,9 169,7 5,06 733,8 341,1 +0,0041 a b s o l u e s l i é e s aux d i v e r s e s mesures permet-
t a n t de calculer l e s t r o i s paramètres c i t é s
c i - a v a n t , s o n t p l u s f a i b l e s que l e s v a r i a t i o n s
22,1 170,26 5,06 709,1 342,3 +0,0034 r e n c o n t r é e s i n s i t u d e c e s t r o i s mêmes p a r a -
mètres.
51

1 . 2 . 7 , Durée de l'essai 2 . RESULTATS OBTENUS A PARTIR DE L'ESSAI


L ' ë p r o u v e t t e e s t p l u s volumineuse que pour 2 . 7 . Compatia.¿¿on¿ zntie. ¿ti KZiaLtati obtz-
l ' e s s a i r é a l i s é s u r l a f r a c t i o n (0-lmm), par nLL-à, ¿IDi 0-lmm e-t 0-10 mm '
c o n s é q u e n t l e temps de- séchage e s t p l u s l o n g .
2;1.1 La droite intrinsèque e t la limite de r e t r a i t
L'encombrement d e l ' a p p a r e i l l a g e ne p e r m e t t a i t
pas de monter un système pour augmenter l a Nous s o u h a i t i o n s s a v o i r s i , q u e l l e que s o i t
t e m p é r a t u r e ambiante de s é c h a g e . Nous o p é r i o n s l ' é t e n d u e de l a f r a c t i o n g r a n u l o m é t r i q u e ,
en l a b o r a t o i r e c l i m a t i s é à une t e m p é r a t u r e l e p o u r c e n t a g e de r e t r a i t e s t t o u j o u r s f o n c -
moyenne de 26 à 27 °C avec un d e g r é hygromé- t i o n l i n é a i r e de l a t e n e u r en eau i n i t i a l e
t r i q u e moyen de 0 , 6 5 . des m a t é r i a u x e t s i l e s r é s u l t a t s d é d u i t s
des d r o i t e s i n t r i n s è q u e s r é a l i s é e s sur l a
A i n s i , pour des s o l s à p â t e t r è s a r g i l e u s e , f r a c t i o n (0-lmm) s o n t r e p r é s e n t a t i f s des
nous a t t e i g n i o n s d e s d u r é e s de séchage q u i g r a v e l e u x . Pour se f a i r e , nous avons u t i -
d é p a s s a i e n t douze h e u r e s ; c ' e s t pourquoi i l l i s é l e s f r a c t i o n s (0-lmm) des m a t é r i a u x
e s t d é c o n s e i l l é d e m e t t r e l e s é p r o u v e t t e s en d ë i à é t u d i é s , a u x q u e l l e s nous avons mélangé
s t a t i o n dans l a m a t i n é e pour o b t e n i r l e une f r a c t i o n (1-lOmm) de g r a n u l a t s l a t é r i t i -
r e t r a i t t o t a l en f i n d ' a p r è s - m i d i , dans l e q u e s . Les f r a c t i o n s (0-lmm) é t a i e n t c o n s t i -
m e i l l e u r des c a s , ou b i e n l e lendemain m a t i n . t u é e s p a r c e l l e s des m a t é r i a u x A4; G10 e t
glO. Les g r a v e l e u x o b t e n u s s o n t :
I l ne semble p a s s o u h a i t a b l e d ' a c c é l é r e r l a
v i t e s s e de séchage car c e c i r i s q u e r a i t d ' a u g - A4 - 55bl0 qui c o n t i e n t 55% de p a s s a n t à
menter l ' a p p a r i t i o n de f i s s u r e s s u p e r f i c i e l - lmm de A4
l e s ä l a s u r f a c e d e s ' é p r o u v e t t e s . En e f f e t , A4 - 40b-10 qui c o n t i e n t 40 % de p a s s a n t à
p l u s i l y a h é t é r o g é n é i t é de t e n e u r en eau 1 mm de A4
sur l a s e c t i o n , p l u s l e s p r o p a g a t i o n s d e s G10 - 40-blO q u i c o n t i e n t 40% de p a s s a n t ä
f i s s u r e s sont f a c i l i t é e s par l e s v a r i a t i o n s 1 mm de G10
d i f f é r e n t i e l l e s de r e t r a i t . glO - 40-blO q u i c o n t i e n t 40% de p a s s a n t à
1 mm de glO
Au c a s où l ' o n s o u h a i t e r a i t o b t e n i r l a c o u r b e
de r e t r a i t , i l s e r a i t n é c e s s a i r e de c o n c e v o i r leur granularité est continue et la taille
un système a u t o m a t i q u e d ' e n r e g i s t r e m e n t pour des plus gros grains est de 10 mm.
mesurer simultanément la p e r t e de poids e t
l a v a r i a t i o n de longueur de l ' ë p r o u v e t t e . Les A la figure 64 nous constatons tout d'abord
temps de séchage s o n t souvent t r o p longs pour que le pourcentage de retrait est fonction
e n v i s a g e r d ' e f f e c t u e r ces mesures par un t e c h - linéaire de la teneur en eau initiale, quelle
nicien. que soit la nature et la granularité des ma-
tériaux. Nous avons étudié une dizaine de
1 . 3 . Nomenclatures des m a t é r i a u x graveleux et avons constaté un coefficient
moyen de corrélation pour les droites intrin-
Tous l e s m a t é r i a u x é t u d i é s o n t é t é r e c o n s t i - sèques de 0,96. Il est donc possible, par
t u é s à p a r t i r du s o l n a t u r e l c o r r e s p o n d a n t . l'intermédiaire des droites, de comparer les
I l s s o n t r é p e r t o r i é s de l a façon s u i v a n t e : potentiels de retrait des sols pour chaque
fraction. Nous constatons également que les
- L'ensemble c o n s t i t u é par l a première l e t t r e potentiels de retrait et les fourchettes de
s u i v i e d ' u n c h i f f r e correspond à la teneurs en eau initiales des essais réalisés
n a t u r e du s o l c o n s i d é r é d o n t on a p r é l e v é sur les fractions (0-10mm) sont sensiblement
l a f r a c t i o n (0-lmm). plus faibles que ceux des matrices (0-lmm)
correspondantes.
- Le second c h i f f r e s i t u é e n t r e l e s deux
t r a c é s s i g n i f i e l a v a l e u r du p o u r c e n t a g e Sur la fraction (0-10mm), le compactage
du p a s s a n t à un m i l l i m è t r e . s'effectue facilement, même aux teneurs en
eau faibles voisines de 11 à 12%. Ceci per-
- Le d e r n i e r ensemble e s t c o n s t i t u é par une met d'obtenir des éprouvettes homogènes et
ou deux l e t t r e s e t un c h i f f r e . cohérentes sur lesquelles on peut réaliser
l'essai de retrait.
La première m i n u s c u l e e s t "b" s i l e m a t é r i a u
e s t bien gradué ou "m" s ' i l e s t mal g r a d u é . Ainsi, nous avons pu mettre en évidence la
Le c h i f f r e q u i s u i t i n d i q u e l a t a i l l e m a x i - linéarité de la droite intrinsèque jusqu'à
mum d e s g r a i n s . La d e r n i è r e l e t t r e i n t e r v i e n t l'axe des abscisses. On détermine donc avec
s i l e m a t é r i a u e s t mal g r a d u é . E l l e i n d i q u e précision l'abscisse à l'origine de la droi-
s ' i l y a dominance de g r o s é l é m e n t s , dans te intrinsèque que nous considérons comme
ce c a s on u t i l i s e la l e t t r e "g",ou bien s ' i l la limite de retrait (fig. 63).
y a dominance d e s p l u s f i n s éléments i l y a
l a l e t t r e "f".
52

Le graveleux A4-25-bl0 est à la limite de


la sensibilité au retrait; il contient juste Ls
assez de pâte pour que celle-ci saturée puis-
se combler un peu plus que la totalité des
pores.engendrés par les granulats. C'est
pourquoi nous avons pu enregistrer un très
faible retrait qui a permis d'obtenir la
limite de retrait.
En supposant que ce graveleux ait encore 1
moins de fine, nous n'aurions pas pu déter-
miner la l'imite de retrait, car nous aurions
été dans l'incapacité de fabriquer une éprou-
vette. Ceci ne signifie pas que la limite
de retrait est nulle, mais qu'elle n'est
pas mesurable.
Il y a analogie avec la limite de plasticité
d'ATTERBERG pour les sols fins peu plasti- F i g . : 63 d r o i t e i n t r i n s è q u e du sol A4.40.bl0
ques. La plasticité existe, mais elle n'est
pas mesurable.

*LS

g i l e s s o n t r e s p e c t i v e m e n t d e 6 2 ; 34 et
2 . 1 . 2 . INFLUENCES DE LA QUANTITE D'ARGILE 25%. On c o n s t a t e :
ET DE LA GRANULÁRITE SUR LE POTENTIEL DE
RETRAIT - D'une p a r t , qu'à p a r t i r d'une d r o i t e i n -
t r i n s è q u e o b t e n u e s u r l a f r a c t i o n (0-lmm)
C o n s i d é r o n s à l a f i g u r e 65 l e s s o l s A4;
on o b t i e n t d e u x d r o i t e s d i s t i n c t e s d é p e n -
A455bl0 e t A 4 - 4 0 - b l 0 , l e s t e n e u r s en a r - d a n t e s d e l a t e n e u r en a r a i l e .
53

- D'autre part, une croissance des potentiels sur (l-10mm). Les droites sont sensiblement
de retrait en fonction des augmentations parallèles sur la fraction (0-lmm) et le
des teneurs en argile. restent sur la fraction (0-lOmm), bien que
la valeur des pentes soit diminuée. Nous
D'après les droites A4-55-bl0 et A4-40-bl0, pensons que l'inversion de l'ordre du poten-
puis G10-40-bl0 et G10-30-bl0, on constate tiel de retrait est lié aux arrangements des
également que plus la teneur en argile édifices granulaires durant le retrait,qui
diminue plus la pente des droites intrinsè- pour glO-40-blO s'effectuent à des teneurs
ques et les fourchettes de teneurs en eau en eau plus faibles que celle de G10-40-bl0.
de l'essai diminuent. En effet, sa limite de retrait est de 10,6%,
alors qu'elle est de 14% pour G10-40-bl0.
Ces remarques s'expliquent très bien par les Pour confirmer cette explication, il aurait
différences de teneur en argile. Considérons, fallu les courbes de retrait de ces grave-
par exemple; les graveleux A4-55-bl0 et A 4 - leux pour comparer les pentes des droites
40-blO : ( A ) et les droites correspondant au retrait.

- En considérant que les porosités des sque-


lettes sont sensiblement les mêmes, on en
déduit qu'il y a moins d'argile entre les * M-55bl0
grains de A4-40-blO que ceux de A4-55bl0. A4.40.4 10
Sachant que le retrait est dû au départ G10.40bl0
de l'eau contenue dans les argiles, il G10.30bl0
est clair que le potentiel de retrait est
Dlus faible pour A4-40-bl0 que pour A 4 - — ^ _ A4
55-blO.

- A4-40-bl0 a besoin de moins d'eau que A 4 -


5 5-blO pour obtenir la limite de liquidité
des argiles, puisqu'il y en a moins à
saturer. Par conséquent, la fourchette de
teneur en eau de l'essai est d'autant plus
faible que la teneur en argile diminue
car la faisabilité de l'éprouvette dépend
de la plasticité de la pâte. Nous aurions
pu faire le même raisonnement pour G10-
40-bl0 et G10-30-bl0.

Toutefois, il faut signaler que glO-40-blO


a un potentiel de retrait supérieur à celui Fig. 65 : droites intrinsèques des sols
de glO, bien que celui-ci contienne plus A4; A4-55-bI0;A4-4O-bl0;
d'argile. Ceci signifie qu'un graveleux GlO-40-biO et G10-30-bl0
peut avoir un potentiel de retrait plus
élevé que celui de sa matrice (0-lmm).
sols WR Pente
Nous n'avons pas d'explications rationnel- A4 8,8 0,38
les pour comcrendre ce cas. Il faudrait
réaliser des essais sur d'autres échantil- A4-55-bl0 13 0,37
lons afin de voir si ce phénomène se repro-
duit ou s'il est le résultat d'une erreur A4-40-blO 12,5 0,21
quelconque.
G10-40-bl0 13,9 0,16
Par contre, remarquons que ce cas abonde G10-30-bl0 13,4 0,12
dans le sens de l'hypothèse de la règle de
trois qui consisterait à déduire la limite
de retrait de la fraction CO-lOmm) à partir La qranularitë
de WR (0-lmm).
Afin de rendre compte de l'influence de la
WR (0-10) = WR (0-1) x Passant à 1 mm granularité nous avons utilisé les sols A4
et G10 pour constituer les fractions (0-lmm)
En résumé, nous dirons que pour un graveleux, auxquelles nous avons ajouté des granulats
dont les passants à 1 mm peuvent varier de de fraction (0-10«"») , de telle sorte que le
30 à 60%, il se dégage la tendance suivante : passant à 1 mm soit égal à 40%.

- Les pentes des droites intrinsèques varient Nous faisons varier la granularité de la frac-
dans le même sens que celui de la teneur tion (1-10 mm) car celle de (0-liran) est cons-
en argile. tituée des sols de base A4 et G10 qui ont
chacun leur propre granularité sur laquelle
Enfin, nous constatons que le potentiel de nous ne pouvons pas intervenir au niveau du
retrait de G10 est supérieur à celui de glO. chantier.
Cependant, le potentiel de GlQ-40-bl0 est Les sols reconstitués sont les suivants t
inférieur à celui de glO-40-blO, bien que - Lorsque nous parlerons de graveleux bien ou
ces deux graveleux aient la même aranularité mal gradués,il s'agira exclusivement de la
54

f r a c t i o n (l-10mm),la f r a c t i o n (0-lmm) reste - bien gradué n = 0,3 6 sur (l-10mm)


celle d'origine - mal gradué n = 0,3 8
S o l s b i e n g r a d u é s : A4-40-bl0 e t GlO-40-blO. Par contre, G10-40-ml0f a des amplitudes de
retrait plus importantes que GlO-40-blO.
S o l s mal g r a d u é s à f o r t e t e n e u r en g r o s é l é - Ceci s'explique une fois encore par la poro-
ments : A4-40-ml0g e t G10-40-ml0g. sité :
S o l s mal g r a d u é s à f o r t e t e n e u r en é l é m e n t s - bien gradué n = 0,36
f i n s G10-40ml0f - mal gradué n = 0,3 2
Nous constatons que la granularitë a les mêmes
conséquences que celles observées sur la frac-
tion (0-lmm). Les pourcentages de retrait ont
tendance a être d'autant plus élevés que la
porosité est faible et inversement. L'explica-
tion de ce phénomène est également donnée au
chapitre III.

Fig. 66 : courbes granulotnétriques des sols


G10-40-ml0g (1); G10-40-bl0 (2)
G10-40-ml0f (3)

0 " 15 20
Fig. 68 : droites intrinsèques des sols

sols WR pente

GlO-40-mlQf 11,5 0,185


Gl0-40-b!0 13,5 0,16
G10-40-ml0g 14,5 0,19
A4-40-ml0g 14,7 0,2
44-40-blO 12,5 0,21

Fig. 67 : courbes granulotnétriques des sols


A4-40-bl0 (1) et A4-40-ml0g (2)
Etendue de la granularitë
Quel que soit le type de granularitë, nous Montrons que l'étendue de la taille des grains
constatons que les graveleux constitués par influence aussi le potentiel de retrait. Consi-
une teneur identique de la matrice (0-lmm) dêrons les so ls A4-40-bl0 et A4-40-b5. Ils ont
ont des valeurs de pentes de droites intrin- tous deux sen siblement la même porosité. Pour
sèques sensiblement identiques. Rappelons la fraction ( 1-10mm), elles sont égales à
que pour les fractions (0-lmm), les pentes 0,3 6 pour A 4 - 40-blO et à 0,37 pour A4-40-b5.
varient en fonction de la granularitë. Les Les matrices (0-lmm) sont identiques pour les
graveleux mal gradués à dominance de gros deux sols, au ssi bien en nature (A4) et en
grains ont des amplitudes de retrait égales teneur (4 0?) La taille des plus gros grains
ou plus faibles que celles des graveleux bien de A4-40-blO est de 10 cm, celle de A4-40-b5
gradués correspondants. Comme nous l'avions est de 5 cm.
déjà montré, ceci est lié à la porosité du
squelette. Pour les graveleux, nous le consi- On constate à la figure 69 que les deux
dérons de fraction (l-10mra), puisque nous droites intrinsèques sont distinctes. Ceci
avons choisi la matrice (0-lmm) comme pâte. signifie que l'étendue granulométrique qui
La mesure de la porosité est expliquée au est le seul paramètre distinct entre les gra-
chapitre III. Les porosités mesurées sont veleux considérés, influence le potentiel de
les suivantes : retrait.
55

Il semblerait que, deux sols-de même nature (0-lmm) ne sont pas directement représenta-
minéralogigue, de même porosité et de même tifs. Cependant, voyons s'il est possible
teneur en argile devraient avoir la même d'estimer la répartition du pourcentage de
droite intrinsèque de retrait. En fait, la retrait d'un graveleux à partir de la droite
différence des étendues (0-D) entraîne égale- intrinsèque de la matrice.
ment des diffférences de formes et de tailles
des pores pour chaque graveleux. Soit, l'équation de la droite intrinsèque de
la matrice :
Au niveau du retrait global, les amplitudes
de retrait des argiles situées dans les pores L4 a (w - wr)
sont moins importantes que celles des argiles
situées aux droits des contacts. Cependant, On souhaiterait que le pourcentage de retrait
la déformation des pores durant le séchage du graveleux (Ls) soit une fonction de celui
intervient directement au niveau de l'arran- de la matriceft.^1
gement de l'édifice granulaire en condition-
nant les espaces aux droits entre les grains. Ls (*+<<) L< (<*+/<) (. W wr) (1)

Rappelons que pour les sols fins, l'étendue W : teneur en eau du graveleux
de la granularité a peu de conséquences sur w : teneur en eau de la matrice
les droites intrinsèques. Nous pensons que
les tailles et formes des pores ne varient wr : 'limite de retrait dr: la matrice
pas suffisamment pour que des fractions a : pente de la droite intrinsèque de la
allant de (0-0,5) à (0-3mm) aient des droites matrice
intrinsèques sensiblement différentes.
x : passant S 1 mm du graveleux
Au niveau du chantier, il est important d'in- d, : serait un facteur pondérateur lié au
sister sur les roles de la porosité et de passant à 1 mm, donc à la quantité
l'étendue de la granularité sur le retrait. d'argile.
A présent, pour les graveleux, il devient pos-
sible de diminuer très sensiblement les ampli- /i : serait, lié à la granularité.
tudes de retrait par un apport judicieux de
granulats , dont l'optimisation aura . été déter-
minée par des essais de retrait. A la figure 71 est tracée la répartition du
rapport des pentes des droites intrinsèques
obtenues sur (0-10mm) sur celles obtenues sur
iLs (0-lmm) en fonction du passant à 1 mm. Nous
constatons que la répartition est très sen-
sible car on passe d'un rapport de 0,2 pour
un passant de 25% au rapport de 1 pour un
passant de 100%. Lorsque les graveleux sont
bien gradués, il semble que l'on puisse faire
passer une courbe par l'ensemble des croix.
Cependant, dès que l'on place les graveleux
mal gradués, on ne distingue plus de rela-
tions avec l'ensemble des points. Notons
qu'il y a une asymptote verticale vers 23%
de passant à 1 mm, car à partir de cette
valeur on n'enregistre plus de retrait, la
quantité de matrice étant trop faible pour
remplir les pores des graveleux

A la figure 72 est tracée la répartition du


W rapport WR (0-lOmm) sur WR (0-1). Il est
clair que l'on ne distingue aucune orienta-
15 20 tion préférentielle de l'ensemble des points.
Par conséquent, il est exclu de déterminer
un ordre de grandeur de WR (0-10mm) â partir
Fig. 69 : droites intrinsèques des sols de WR (0-lmm). Il est beaucoup plus intéres-
WR Pente sant d'utiliser l'expression qui relie WR
(0-10mm) à la teneur en eau optimum de com-
A4 - 40 - blO 12,5 0,21 pactage, comme nous le verrons ci-après.
A4 - 40 - b5 14 0,275
Nous venons de montrer que les paramètres
2.1.3. Les r é s u l t a t s obtenus sur la fraction (0--1mm) *• et A n'existent pas. Par conséquence, il
s o n t - i l s r e p r é s e n t a t i f s d'un g r a v e l e u x ? ne peut pas y avoir de correspondance entre
les résultats de la matrice et ceux des gra-
Nous avons vu que plusieurs paramètres influ- veleux.
encent le retrait et qu'à partir d'une matri-
ce (0-lmm) on obtient plusieurs droites in-
trinsèques correspondant chacune à des grave-
leux distincts (fig. 7 0 ) . Par conséquent,
les résultats obtenus sur la fraction
56

*Ls WR (0-10mm)
WR ( 0 - 1 mm)

15
x
*

W
05
0 15 20
Fig. 70 : d r o i t e s i n t r i n s è q u e s des s o l s :

A4; A4 - 55 - blO
P/ir-,.
A4 - 40 - blû et . A - 40 - mlOg 60 80 ÎÔO°/o
20 40
F i g . 72
Pente (0-10mm)
Peate(0-1 mm)
2 . 2 . Relation zn&ie. ¿a lúrtite. d& KzJtMÀX ZZ ¿CL
•tznewi en zau. optÁmum dz d&niZté ¿2cfi£
08- Nous avons vu, au chapitre I I I , que nous ne pouvions
pas établir de relations entre les paramètres e t
les différents critères d'identification.

06 Nous n ' a v i o n s p a s pu r e c h e r c h e r une é v e n t u e l -


l e r e l a t i o n e n t r e l a l i m i t e de r e t r a i t e t l a
t e n e u r en eau optimum de d e n s i t é sèche
(Wop ) sur l e s f r a c t i o n s (0-lmm). Nous ne
pouvions pas a t t e i n d r e l e s t e n e u r s en eau
04 * p e r m e t t a n t d ' o b t e n i r ^d op , l e s ê p r o u v e t t e s
ne p o u v a i e n t pas ê t r e f a b r i q u é e s .
Sur l a f r a c t i o n (0-10 mm), nous a t t e i g n o n s
des t e n e u r s en eau i n f é r i e u r e s à Wop , ce
02 q u i o f f r e l a p o s s i b i l i t é de r e c h e r c h e r une
r e l a t i o n e n t r e c e s deux p a r a m è t r e s . I l e s t
r a i s o n n a b l e d ' e n v i s a g e r une t e l l e r e l a t i o n
p/f c a r c e s deux t e n e u r s en eau c a r a c t é r i s e n t
d e s é t a t s optimums :
0 20 40 60 80 100 °/o
- La l i m i t e de r e t r a i t e s t l a t e n e u r en eau
Fig. 7! pour l a q u e l l e on o b t i e n t l e confinement
maximal de l ' é d i f i c e morphologique e t
granulaire.
- Wop e s t l a t e n e u r en eau q u i permet de
c o n c e n t r e r l e maximum de m a t é r i a u sec
dans l e volume du moule.
Si l a d e n s i t é e s t maximale, l a t e n e u r en
eau c o r r e s p o n d a n t e d e v r a i t ê t r e proche de
c e l l e qui p r o c u r e l e confinement morpholo-
gique et g r a n u l a i r e le plus é t r o i t .
Nous avons r e p o r t é à l a f i g u r e 73 l e s p o i n t s
de couple (WR ,. Wop ) c o r r e s p o n d a n t s aux
s e p t s o l s de f r a c t i o n (0-lOmm) é t u d i é s . Nous
57

avons essayé de relier ces points par une en relation avec la valeur de la pente de
droite de régression en utilisant la méthode la droite intrinsèque.
"des moindres carrés".

i.Wop 3 - CRITERES D'ESSAIS DE RETRAIT


3.7". Lz¿ Á-tac-t-iona (0-7mm)
Nous avons vu au chapitre III qu'aucun cri-
tère d'identification pris séparément ne pou-
vait être lié directement I un des paramètres
de retrait car ils interviennent simultané-
ment. Par corrélation multiple, peut être
serait-il possible d'obtenir des informations
plus précises sur les paramètres de retrait?
Cependant, l'essai de retrait sur cette frac-
tion étant rapide, il est plus judicieux de
l'exécuter que de vouloir absolument trouver
un critère qui ne rendra pas compte-du poten-
tiel de retrait d'un sol fin.
3.2. Lz¿ &A.a.ct¿on¿ {0-1 Omm )
wr
Il serait effectivement intéressant, sans
avoir à effectuer d'essais de retrait, d'éta-
Fig. 73 : Répartition de Wop en fonction blir une estimation de la droite intrinsèque
de la limite de r e t r a i t d'un graveleux, afin de savoir s'il v a lieu
n • 10 nombres de points de réaliser des essais de retrait.
R * 0,98 coefficient de corrélation Au cours de ce rapport, nous avons mis en évi-
Wopn =0,85 Wr +'3,59 dence tous les paramètres qui influencent le
Nous c o n s t a t o n s : retrait. Jusqu'à présent, nous avons constaté
que seule l'expression (2) reliant la limite
- d'une p a r t , que l e c o e f f i c i e n t de c o r r é l a - de retrait à la teneur en eau optimum
t i o n e s t é g a l à 0 , 9 8 . Ceci confirme l a est satisfaisante.
r e l a t i o n l i n é a i r e e n t r e l a teneur en eau
de d e n s i t é sèche optimum e t l a l i m i t e de Néanmoins, nous constatons d'après nos résul-
r e t r a i t c o r r e s p o n d a n t e dans l a f o u r c h e t t e tats que les pentes des droites intrinsèques
de t e n e u r s en eau é t u d i é e s . varient moins en fonction de la granularité
qu'en fonction de la quantité d'argile, donc
- La l i m i t e de r e t r a i t e s t p l u s f a i b l e que en fonction du passant à 1 mm. C'est pourquoi
l a Wop c o r r e s p o n d a n t e . Ceci s ' e x p l i q u e de on pourrait essayer de classer les pentes en
l a façon s u i v a n t e . Pour q u ' u n m a t é r i a u fonction des passants de la façon suivante :
s o i t l e p l u s dense p o s s i b l e , i l f a u t que
l e volume d ' e a u s o i t r é d u i t au maximum Passants à pente
a f i n de l a i s s e r l e p l u s de volume p o s s i b l e 1 mm en %
au s o l i d e . Cependant, l e s g r a i n s o n t b e s o i n
de se d é p l a c e r l e s uns par r a p p o r t aux au- 100 - 55 0,42 - 0,37
t r e s pour p r e n d r e la p l a c e q u i l e u r c o n -
v i e n t l e mieux. I l f a u t un minimum de 55 - 40 0,3-7 - 0,21
l u b r i f i a n t pour diminuer l e s f r o t t e m e n t s 40 - 30 0,21 - 0,1
e t f a c i l i t e r l e s d é p l a c e m e n t s . Par c o n s é -
quent, l ' e a u q u i a s e r v i de l u b r i f i a n t Il est évident que les classes auraient besoin
s ' é v a p o r e en provoquant un t r è s l é g e r d'être affinées, surtout celle des 55 - 40,
retrait. ainsi ce type de tableau donnerait une appro-
ximation satisfaisante de la pente de la droi-
Cette r e l a t i o n a été é t a b l i e sur la f r a c t i o n te intrinsèque d'un graveleux.
(0-10mm). I l f a u d r a i t v é r i f i e r q u ' e l l e l ' e s t
t o u j o u r s pour des f r a c t i o n s p l u s é t e n d u e s • Pour la fraction (0-10mm), la limite de
comme (0-20mm) par exemple. Ce r é s u l t a t retrait serait égale en pourcent â :
s e r a i t très intéressant car i l donnerait
l a p o s s i b i l i t é de d é d u i r e une v a l e u r a p p r o - Wr Wop 3,59
chée par excès de l a l i m i t e de r e t r a i t d ' u n 0,85
g r a v e l e u x à p a r t i r de WopN q u i e s t obtenue
par l ' e s s a i p r o c t o r . A i n s i , nous p o u r r i o n s Si, par des essais réalisés sur un grand nom-
r e l i e r un des p a r a m è t r e s de r e t r a i t à une bre de graveleux on parvient, d'une part, â
v a l e u r de t e n e u r en eau obtenue par un e s s a i établir un tableau permettant de mieux éva-
c l a s s i q u e de comportement. luer les pentes des droites intrinsèques et,
d'autre part, à établir pour différentes frac-
Cependant, aucun p a r a m è t r e n ' a pu ê t r e mis tions de graveleux des relations entre WR et
58

Nop , on p o u r r a donner une é v a l u a t i o n r e l a t i - La granularité influence sensiblement le


vement p r é c i s e des d r o i t e s i n t r i n s è q u e s . potentiel de retrait. C'est pourquoi il
faut envisager deux essais; l'un pour les
Nous c o n s t a t o n s également, à la f i g u r e 7 4 , matériaux fin s et l'autre pour les sols
que l e p a s s a n t à 1 mm p e u t ê t r e un p r e m i e r graveleux.
c r i t è r e de s é l e c t i o n de g r a v e l e u x . Q u a r t r e
g r a v e l e u x o n t é t é r e c o n s t i t u é s à p a r t i r de Il devient possible d'optimiser la quan-
deux m a t r i c e s d i s t i n c t e s p a r leur p o t e n t i e l tité et les tailles de granulats qu'il
de r e t r a i t . faut apporter à un graveleux pour faire
chuter sensiblement son potentiel de
I l s s o n t t o u s b i e n g r a d u é s sur (1-10 mm) e t retrait.
l a t a i l l e d e s p l u s gros g r a i n s e s t d e 10 mm.
Pour les graveleux (0-10mm), la fonction
A 4 . 4 0 . b l 0 c o n t i e n t 40% de A4 e t A4-25-bl0 qui lie les teneurs en eau optimum de den-
en c o n t i e n t 25%t G10-40-bl0 c o n t i e n t . 4 0 % de sité sèche aux limites de retrait est
G10 e t G10.30-bl0 en c o n t i e n t 30%. linéaire. Les limites de retrait sont infé-
rieures aux Wop correspondantes.
*Ls
Pour juger s'il y a lieu de réaliser ou
non des essais de retrait sur un graveleux,
il est possible auparavant d'estimer la
position de la droite intrinsèque à l'aide
de la relation qui lie Wr à Wop et du
passant à 1mm.

W
15 20

F i g . 74 droites intrinsèques
des s o l s :

sols WR Pente
A4-40-bl0 12,5 0,21
A4-25-bî0 12.8 0,11
G10-40-bl0 13.9 0,16
GlO-30-blQ 13,4 0,12
I l a p p a r a i t c l a i r e m e n t que q u e l l e que s o i t
l a n a t u r e de l a m a t r i c e , l e s a m p l i t u d e s de
r e t r a i t s o n t presque n u l l e s â p a r t i r d e 25%
de p a s s a n t à 1mm.
T o u t e f o i s , i l s e r a i t i n t é r e s s a n t de d é t e r -
miner i n s i t u l a v a l e u r du p o u r c e n t a g e de
r e t r a i t à p a r t i r de l a q u e l l e on s e r a i t c e r -
t a i n que l e r e t r a i t e n g e n d r é ne p r o v o q u e r a i t
pas de d é s o r d r e s i m p o r t a n t s .

4 - CONCLUSIONS
L ' e s s a i d e r e t r a i t mis au p o i n t e s t r e p r o -
d u c t i b l e e t a d a p t é à d e s g r a v e l e u x de f r a c -
t i o n s i n f é r i e u r e s ou é g a l e s à (0-10mm) .
Cependant, i l s e r a i t s o u h a i t a b l e d ' a u g m e n t e r
l e s d i m e n s i o n s du moule pour e f f e c t u e r des
e s s a i s j u s q u ' à des f r a c t i o n s de (0-20mm).
A i n s i , nous avons mis en évidence l e s r é s u l -
tats suivants :
La l i n é a r i t é de l a d r o i t e i n t r i n s è q u e e s t
v é r i f i é e pour t o u t e s l e s f r a c t i o n s granu-
l o m ë t r i q u e s e t e l l e e s t conservée j u s q u ' à
l ' a x e d e s a b s c i s s e s . C e c i confirme la con-
v e n t i o n p r i s e au c h a p i t r e I I , à s a v o i r
que l ' a b s c i s s e à l ' o r i g i n e e s t l a l i m i t e
de r e t r a i t la olus f a i b l e .
59

tages de retrait in situ, pour lesquelles


CONCLUSIONS GENERALES le retrait n'engendrerait pas de désordre.
Il y a peut-être plusieurs valeurs suivant
Nous avons mis au point un nouvel essai de la fraction (0-D) considérée.
retrait reproductible qui se pratique sur
des fractions allant jusqu'à 0-lûmm, voire La difficulté est de déterminer les critères
0-20mm. Lors de leur fabrication, les éprou- qui évalueraient les états de dégradation.
vettes sont compactées, chaque matériau subit Dans un premier temps, les critères simples
en moyenne un essai de retrait à six teneurs et quantifiables sont :
en eau initiales différentes. De ces essais
ont obtient les résultats suivants : - La densité de fissuration qui serait égale
au nombre de fissures pour une surface
- La courbe représentant la densité sèche unitaire.
initiale de l'échantillon considéré en
fonction des teneurs en eau initiales. - La moyenne des amplitudes des fissures,
tant en profondeur qu'en largeur.
- Les courbes de retrait rendent compte du
comportement au retrait des matériaux. Il est bien évident que ces deux critères
Elles représentent les variations de lon- ne constituent pour l'instant qu'une appro-
gueur des ëprouvettes durant le séchage. che de l'ensemble des symptômes liés au
retrait des sols in situ. Une recherche
- Enfin, à partir des courbes de retrait, sérieuse a besoin d'être entreprise pour
on déduit la droite intrinsèque de retrait. quantifier les effets du retrait en fonction
Elle représente la variation du pourcenta- des nombreux paramètres que nous avons mis
ge de retrait en fonction de la teneur en en évidence tout au long de ce rapport.
eau initiale. Suivant les positions relati-
ves de ces droites situées sur un repère, Il serait également souhaitable de réaliser
on compare les potentiels de retrait des un moule,afin depouvoir effectuer des essais
matériaux considérés. sur des fractions (0-20mm)
La droite intrinsèque permet également de
préciser la notion de limite de retrait.
Nous la définissons comme étant l'abscisse
à l'origine de la droite intrinsèque.
Ensuite, nous avons mis en évidence les in-
fluences des paramètres suivants sur le
retrait :
- La nature minéralogique des argiles condi-
tionne la capacité d'adsorption et de
migration de l'eau au sein des matériaux
ainsi que l'arrangement final de l'édifice
morphologie.
- La quantité d'argile, pour un même matériau,
plus la teneur en argile est élevée plus
la pente de la droite intrinsèque est forte.
- La granularité intervient de deux manières;
tout d'abord par l'étendue (0-D) dont les
effets se ressentent essentiellement sur
les graveleux, puis par la graduation gui
modifie la porosité du squelette et la for-
me des pores.le retrait est d'autant plus
faible que la porosité augmente
D'un point de vue pratique, nous pensons~que
la meilleure solution pour diminuer le poten-
tiel de retrait d'un sol est de modifier sa
granularité. L'essai de retrait permet
d'optimiser cet apport granulaire.
Pour les graveleux seulement, nous pouvons
estimer la position de leur droite intrin-
sèque si nous connaissons Wop et le passant
à 1mm du matériau considéré.

Recherche
A présent que l'on peut mesurer le potentiel
de retrait des sols, il serait intéressant
de déterminer la ou les limites de pourcen-
60

A N N E X E S

Annexe I : matériels u t i l i s é s

Annexe I I : échantillons

minéralogie

identifications et résultats des essais de r e t r a i t

Bibliographie
61

ANNEXE I

Matérie1sutilises . pour la fraction (0-10min)

Les m a t é r i e l s de b a s e u t i l i s é s sont les


suivants :

- une b a l a n c e pouvant s u p p o r t e r 2.000g


p r é c i s e à + 0,05g
- u n e p r e s s e CBR
- d e s c o m p a r a t e u r s p r é c i s à + 0 , 0 2 mm
- une étuve
- d e s tamis d e 1mm - 10 m m , v o i r e 20mm
- d e s supports d'ëprouvettes

. Pour l e s ëprouvettes d e fraction (0-lmm),,


la forme importe g u è r e . L'essentiel est
d e pouvoir placer u n e êprouvette d e 60mm
horizontalement sur u n e plaque d e v e r r e
à laquelle on a p p l i q u e à chaque extrémité
une p l a q u e t t e m é t a l l i q u e e t u n e tige d e
c o m p a r a t e u r . L'ensemble de c e s p i è c e s
d o i t ê t r e solidaire. (7) deux d e m i - c o q u i l l e s en acier :
0 i n t . : 60mm; 0 e x t . : 8 0mm et longueur
. Pour les ëprouvettes d e fraction 270 m m
( 0 - l O m m ) , le support est très simple.
Il nécessite un p l a n horizontal avec (8) d e u x d e m i - c o q u i l l e s e n t é f l o n
u n e tige v e r t i c a l e sur laquelle on peut 0 int. : 50 m m ; 0 e x t . 60mm et longueur
placer u n c o m p a r a t e u r . 170 m m
'9' quatre demi-coquilles en laiton
- des moules
0 i n t . : 50 ; 0 e x t . : 6 0 et longueur
. Pour la fraction (0-lmm) 50 m m
(10) deux pistons
0 50 m m e t longueur 50 m m

(1) m o u l e : 0 18mm i n t é r i e u r ; longueur


60mm
(2) r é h a u s s e : 0 1 8 m m i n t é r i e u r ; l o n g u e u r
4 0mm
(3) serre-joint : Il e s t nécessaire e t
suffisant p o u r assurer le c e n -
trage d e la réhausse sur le
moule.
(4) m é c a n i s m e d e serrage
(5) un piston : 0 1 8 m m
(6) u n e s p a t u l e pour l ' a r a s a g e
62

ANNEXE II

E C H A N T Î L L O N S

Sols siliceux Lieux de prélèvement


Si 1 Booué, transgabonais
Si 2 Offoué, déblai du PK 312, transgabonais
Si 3 Ayem, Majohé P K 268,7 R 220, transgabonais
Si 4 Ayem, R 232 matériau mis en noyau, transgabonais
Si 5 PK 306, transgabonais
Si 6 D 27, transgabonais
Si 7 PK 236, transgabonais
Si e déblai offaré, transgabonais

Sols limoneux
L 1 butte de la llignoué au droit du PK 248,2, transgabonais
L2 D46 entrée de Bouée, transgabonais
L3 Offoué PK 312, transgabonais
L4 Gare de la Loyé, transgabonais
L5 Offoué PK 311, transgabonais
L6 Cocobeach PK4, LBTP

Sols argileux
Àl PK 324; R 26 - 27, transgabonais
A2 Déblai P 390 N'TOUM-Cocobeach, LBTP
A3 D 27, transgabonais
A4 Route LBV - Kango, PK 80
AS Carrefour du 12 mars - 2ème déblai, LBV

Graveleux
g Í Ayem butte Bolëko, transgabonais
g2 Booüé, hors transgabonais
g3 R 220 PK 200,85, mis en carapasse, transgabonais
g4 ile M'BAKA, transgabonais
g5 Ayem, D 39-R 29; PK 254 + 50, transgabonais
S6 lotissement de Guégué PK 10, LBV
g 7 déblai rive droite, Míeme PK 202, GERI
g8 Emprunt n' 4; PK 55.8; PM 5; 1,90, Moanda

S 9 Emprunt n° 4; PK 55,8 : ST 15, Moanda

s 10 Carrefour du 12 mats, 1er déblai, LBV


G 1 PK 60,2 de NTOUM, LBTP
G 2 relais de télévision, transgabonais
G3 N'TOUM-Cocobeach, PK 9 de Cocobeach, LBTP
G 4 Bas de Guégué; PM 24 : 0-1;i m, LBV
G5 Dépôt pétrolier; PMI - 2 , --2,Um, GERI
G 6 dépôt pétrolier; PM2 - 2 -'2,5 m, GERI
G 7 rive gauche Moulili PM 21; PK 55,8; ER 8. 0,8 - 1,4'm, GERI
G 8 Mieme, PK 202; 2 - 3 m , GERI
G 9 Remblai, PK 220, GERI
G 10 Carrefour du 12 mars, 2ème déblai, LBV
63

M I N E R A L O G I E

minéraux de la fraction inférieure à 2 microns cristallinité des argiles


Ech
Kaolinite Visa» Ooethite Gibbsit« Antres Minéraux Kaolinite Micas

Si 1 ++ 4+4+ - - Montmorillonite b museovite


Si 2 +• +++ tr - b i»

Sí 4 +++++ 4+4+ + - b n
Si S •+++ 4++ - - bien cristallisée n

Si 6 «• I1H - - b i»

Si 7 • 1 11 1 - - b it

Si 8 4+ +4+ er - Verraiculite b »
L 1 1 III 4+ + - b IUite
L 2 • 1»» 4+ + - Interstratifië I/M b n

L 3 ++++ 4+ *• - b M

L 4 ++•+ 4+ + - Interstratifié I/M b M

L 5 + + + Interstratifié I/M If
+*+: b
L 6 +*«. ++ + ? Montmorillonite b " mal cristallisé
g I +++ + + 4- b roíe trop faible
g 2 •*++ + + - Interstratifié I/tl b Illite
g 3 4+4+ 4+ + - b Muscovite
g * 4++ 4+ + - mal cristallisée Illite
g s 4+ + + - Hydromica-Montmoril- bien cristallisée Muscovite
lonite

g 6 +*+: + + - 7,7 ? mal cristallisée Illite mal cristallisé


g 7 +++• + + - Montmorillonite b Illite
g 8 i l il + + - Chlorite 4- Insterst b Illite
I/H
4+ 4+ + - n n b n
g 9

G 1 +++ + + + b rene, trop faible


G 2 ++++ + + - b Illite
G 3 ++ - + + argile mal définie b raie non décelable
fi
G 4 ++ + + - b Illite
M
G 5 +++ 4+ + - chlorite 4- Interst b
I/M
G 6 4+ + - tr b tt
+++
G 8 +++ + + - Interstratifié I/M b muscovite
G 9 +++ 4+4- - - bien cristallisée tt

A
l
+++++ 4++ + - bien cristallisée Illite
A3 ** +*+ - - mal cristallisée Illite mal cristallisé

*3 • * * * * **• + • b Illite

DIFFRACTION AIIX RAYONS X

présence non décelée

présence incertaine ou raie non identifiée


tr. traces
4- faible quantité
+• 4- quantité moyenne
+ 4 + forte quantité
+ + + + très forte quantité

Interst. I/M Interstratiflé Illite/Montmorillonite

b Kaolinite désorganisée suivant l'axe b


64

SCXS DONT IE RETRAIT N'EST PAS MESURASES

ECH LIMITES
DATTERBERG
WP WL IP
96 15,3 30,2 14,9

PASSANTS à VALEUR
.BLEU
2K* 2
'2¡C 1mm V b 2 K . v b * .
4 5 65 23,75 1,21

DROITE
INTRINSEQUE
WR pent e'

ANALYSE - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG -e-| CAILLOUX GRAVIERS | GROS SABLE | SABLE FIN | U M ON - SILT [argile |
WP W L I P

GA 16,2 30,8 14,6

PASSANTS à VALEUR

Ifn 2'%:. 1mm v


.BLEU
b2„ v b w
= ¡5¡3¡
3 8 37 13,7 • i . J I-!¿H^
DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'

i . M
1
- • 1 U M
1
4.W %m * * • M .

\J 1

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •»¡CAILLOUX ¡ GRAVIERS ¡ GROS SABLE | SABLE FIN ¡LIMON - SILT argile
WP W L IP
:
--H
Sil 25 36 il

PASSANTS à VALEUR
..BLEU
2K, 2^- 1mm V b 2 K . vbw.
8 8 100 2,9 1,45

DROITE
INTRINSEQUE
WR pente"
i JilS
M
Mt H n i i u u t * •* *•» u»

1
65

A N A L Y S E - QRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •»¡CAILLOUX ¡ GRAVIERS ¡ GROS SABLE | SABLE FIN [ LIMON - SILT [orgue
WP W L IP
Si2 26 38 12

PASSANTS à VALEUR
.BLEU
2cm 1mm v b 2 f c vhw.

^-jjjjll
"*Tffl«W

31 31 100 2,6 0,8

DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'
n
Mi H » t I M U M « Mi M«
[ 1 I «
° 1"" ' ' ' '

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •e-(CAILLOUX GRAVIERS' GROS SABLE SABLE FIN LIMON - SILT ¡argile
WP WL IP
Si4 25

PASSANTS à
34 9

VALEUR
¡:H|
iSi
.BLEU
2*n 2 ^ . 1mm Vb 2 K. v b - u .
a "~ =fc 4 = î~LÎ~
17- 17 5
100 3,3 0,6
'ÜIÖ
DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'
l;ÉÉi
n n
IM M » » I M u MÍ Mi M * M*

\f" |

ANALYSE- GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG
WP WL IP
Si5 50 38 12

PASSANTS à VALEUR
•.BLEU
2>n 2 ^ - 1mm V b 2 K . vbw
17. 17 100- 3,8 0,6

DROITE
INTRINSEQUE
WR pente"
11 it
66

A N A L Y S E - CRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •»¡CAILLOUX | GRAVIERS' | GROS SABLE | SABLE FIN ¡LIMON - SILT ¡argile
WP WL IP
Si6 32 46 14

PASSANTS à VALEUR
•.BLEU
2fm ^ 1mm V b 2 , . vbw
48 . 48 100 1,3 0,62
îJ l | l
DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'
It n
M M • » 1 W t* tM Ml un

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •»¡CAILLOUX | GRAVIERS > j GROS SABLE ¡SABLE FIN ¡LIMON •• SILT argüe
WP W L I P
Si7

PASSANTS à
25 35 10

VALEUR
•.BLEU
;|ÜJ
t kUi=44
2cm 2'sC 1mm V b 2 K . Vb-,
lut««

26 • 26 100 2,02 0,52 i.LU_U-Lil


DROITE
INTRINSEQUE
WR pente' ?' M--1 " 1 i g j f

Hi M M t 1 U V Ml Mi M « u»
rçur |

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •»¡CAILLOUX ¡ GRAVIERS' ¡ GROS SABLE | SABLE FIN ¡LIMON - SILT [argile
WP WL I P

Si8 25 32 7

PASSANTS à VALEUR
•.BLEU
r¡¡|j¡¡¡¡
2K* ' v*C 1mm V
b2K. vbw.
23. 23 100 3,6 3,83

DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'
II n
m m H t 1 U W Mi Ml

1 ' 'i'. ' "


67

SOLS ARGILEUX

ANALYSE-GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG • & • CAILLOUX GRAVIERS GROS SABLE SABLE FIN LIMON - SILT Icrgile
T
WP W L I P 'I' |'| ' | J+K P^p I | I I I ' - l ï | I I I ! 1-S^

A1 24

PASSANTS ô
48 24

VALEUR
iflf
!;H
BLEU
2cm 2 ^ 1mm V b 2 K . V b , _
51 51 100 2,67 1,36 i-ffiB
DROITE
INTRINSEQUE
WR p e n t e"
IJüp
16 0,29
• M » • I M •.« Ul Ml MW
«. I '

à Sd(g crr5)

1,9 10 20 30 40 50 W

1.8

1,7

1,6

15 •Al
1.4
courbes de retrait

03

1,2|


0 10 20 30 40

courbe de densité sèche


h Ls
7

•4

1'
w;
'£ 25 30 35 40

droite intrinsèque
68

ANALYSE-GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •«•¡CAILLOUX | GRAVIERS | GROS SABLE ¡ SABLE FIN |UMQN - SILT ¡orgue
W P WL I P

A2 38 68 30

PASSANTS ô VALEUR
BLEU
2 1mm V b 2 K . V b w
Ljjjjljl
2K«I ^
69 69 100 6,67 4,6

DROITE
INTRINSEQUE
WR pent e"
26 0,31 M» m M • 1 Ut «J «Ji Ml M» MV

tf 1

i, 8d(g cm 5 )
1,9

i.e
17
1,6
1,5
1,4
13
1,2
w;
0 20 30 40 50
courbes de retrait
courbe de- densité sèche

<>Ls
9

3'
w;
0 25 30 35 40 45

droite intrinsèque
69

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •»-¡CAILLOUX ¡ GRAVIERS [ GROS SABLE [ SABLE FIN ¡LIMON - SILT prgile
WP WL I P

A3 23 43 20

2fm
PASSANTS à VALEUR
BLEU
1mm V b 2 K . V b w
••H
^Bî»

43 43 100- 2,28 0,98

DROITE
INTRINSEQUE
WR pent e"
17,7 •0,29 Ni M H l I M &• Ut M **••
i-f |

I, 8 d ( g c m ' )
1,9 10 20 30 w

1.8'

1,71
1,6

13 "Al

1,4 courbe de r e t r a i t
13

1,2'

10 20 30 40

courbe de densité sèche

| U
5

1
W;
15 20 25 30 35

droite intrinsèque
70

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •»¡CAILLOUX | GRAVIERS | GROS SABLE ¡ SABLE FIN 1 LIMON • SILT (argile

WP WL T P

A4 20 56 36

PASSANTS à VALEUR
-.BLEU
2**, 2 ' * . 1mm V b 2 K . vbw.
62. 62 100 6,5 4 Kjjjjjj
DROITE
INTRINSEQUE
WR pent e'
8,8 0,38 M « » « 1 W U M» M l M » U f

,9, 1 " " ' ". ' "

Sd(g cm3)
30 40 50 W

courbe de retrait

1,2

•-U» W¡
0 10 20 30 40

courbe de densité sèche

2S 30 35
droite intrinsèque
71

SOLS LDPNEÜX

ECH LIMITES
DÁTTERBERG
WP W L I P

LI 23 36 13
PASSANTS ô VALEUR
BLEU
2K "i 2 " ^ 1mm Vb 2 „. V b w

44 44 100 1,98 0 , 81
DROITE
INTRINSEQUE
WR p en t e"

15,5 0,25

&d(g cm 5 ) 10 20 30 40 50 W
1,9
1.8'

1.71
T A!
1,6
Courbe de retrait
15-

1,4
13
*Ls
1,2

0 10 20 30 40

Courbe de densité sèche

W;
15 20 25 30 35

Droite intrinsèque
72

ECH LIMITES
DATTERBERG
WP WL I P

L2 28 55 27

PASSANTS Ô VALEUR
. BLEU
2K««
v*L 1mm Vl
=2K. vbw
57 57 100 2,6 i,5e

DROITE
INTRINSEQUE
WR p e n t e'
12, 8 0,26

i, Xd(g cm 5 )
,9
4LS
8

A
6

13

.4

\3

1,2
L w; w;
0 10 20 30 40 £o 25 iÖ 35~ 40

Courbe de d e n s i t é sèche Droite intrinsèque

Courbe de r e t r a i t
73

ECH LIMITES
DÁTTERBERG
WP WL I P

L3 21 46 25
PASSANTS à VALEUR
BLEU
2K«! 2rtj/ Im m V b a J V b , .

53 53 TOO 2 , 4 q 1 , 13
DROITE
INTRiNSEauE
WR pente"

16,4 0.31

'•Li
2 MPa
1 ,2 MPa
- 0, 4 MPa

¡, X d (g c m 5 )
1,9

1.&

17
w;
1.6 'fr 25 30 35 A0

IS 2MPa Droites i n t r i n s è q u e s
1,2MPa
1,< - 0,4MPa

13'

1,2'
L w;
0 10 20 30 40 10 20 30 40 50 w
h—
Courbe de densité sèche

FAI
Courbe de r e t r a i t
74

ECH LIMITES
DÁTTERBERG
WP W L IP

LA 22 46 24

PASSANTS à VALEUR
BLEU
2K«X 2 V 1mm Vb 2 K. w
1mR

58 58 100 4,9 1, 1
DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'
14,1 0,25

i Ls
5
h ^ d ( g cm')
1,9 4

1.8' 3

2\

1.6 1
W;
0 <T 20 25 30 35
1,4 Droite intrinsèque
13

1,2
w;
0 10 20 30 40

Courbe de densité sèche

10 20 30 40 50 W

wAl
Courbe de r e t r a i t
75

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •«•¡CAILLOUX | GRAVIERS | GROS SABLE | SABLE FIN {LIMON - SILT prgîte
WP W L I P

L5 26 52 26
PASSANTS à VALEUR
BLEU
2 1mm
2fm '*£. V
» 2 K . Vb,„,

70 70 100 2,45 1,92 t JBflj


DROITE
INTRINSEQUE
WR pente >• _iiiij¡mi
& ^ 11 i
20,3 0,33 m» M N i 1 W W *JB *M M M M»

tP [

8 d ( g cm5)
'.Ls
1.9 2MPa
7 2MPa y
l,2MPa
1,2MPa /
1.8
Q,4MPa 6 0,4MPa / ,<
17
S
1.6
4
15
3
1,4
2
13
1 ? /
12 w;

L Wi 0 20 25 30 35 40
10 20 30 40
Droites intrinsèques
Courbes de densité sèche

10 20 30 40 50 W

3'

Courbes de r e t r a i t à 0,4MPa

Courbes de r e t r a i t
76

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DÀTTERBERG •e--|CAILLOUX | GRAVIERS | GROS SABLE SABLE FIN LIMON - SILT argile
WP| WL TP

L6 22

PASSANTS Ô
40 18

VALEUR
i'-KM
2K« 2V 1mm v b 2 K .
BLEU
vt>w
rBES
32
DROITE
32 100 6,6 0,32
; JjBjj
INTRINSEQUE
WR pent e '' .BIMIIIB
13,9 0 , 37 Ma H It « t U M Mi M« MM u»
• I | l
O p"- > - - • <

3
* d ( g cm )
1,9

1.8

17

1.6
25 . 30 35 40
1,5
Droites intrinsèques
1,4

13

1,2'
L -i-/ w;
0 10 20 30 40
40 W
Courbes de d e n s i t é sèche

Courbes de r e t r a i t
77

GRAVELEUX

ECH LIMITES
DÁTTERBERG
W P WL I P

gi 28 53 25

PASSANTS Ô VALEUR
BLEU
2P«Î 2
' î C 1mm Vb 2 K . V b w
40 69 58 2,13 1,47

DROITE
INTRINSEQUE
WR pent e
14,8 0,19

Sd(gcm5)
1,9 0 10 20 30 40 W
1.a _ _ /
1
171
2
1.6
3
15 • Al

1.4
courbes de r e t r a i t
03

1.2

0 10 20 30 40

courbe de densité sèche

Ls
5

21


15 20 25 30 35

droite intrinsèque
78

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •e>| CAILLOUX | GRAVIERS j GROS SABLE ¡ SABLE FIN [LIMON - SILT [argile
WP WL I P

92 28 40 12
¡jÉBp
PASSANTS à VALEUR

2f"i 2 ^ 1mm
BLEU
Vb 2 K. vbv»
rESS
27

DROITE
37 73 3,55 1,31
I-Cjjll
INTRINSEQUE
WR pente' •' ëgg^Bg^T

18,2 0,23 ttt M W » 1 U ** MB %m '¿ 7


'Lr j

i, &d(g cm 5 ) 40 W
10 20 30
1,9
1.&
1,7J
*Al
1.6

15 courbe de retrait

1,4

13

1,2
w;
0 10 20 30 40

courbe de densité sèche

LS
5
4
3
2
1
W;
15 20 25 30 35

droite intrinsèque
79

ANALYSE-GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG •»¡CAILLOUX ¡ GRAVIERS ¡ GROS SABLE | SABLE FIN ¡LIMON - SILT ¡orgile
W P WL I P

93 30 49 19
PASSANTS Ô VALEUR
BLEU
2y«\ 1mm V
&2K. Vb-w..
°Ï Jjjjjj
*$mm

24 46 52 3,4 •1,56

DROITE
INTRINSEQUE
WR
^ gujjijgiiji
p e n t e'

1,54 0,29 m m n i » M u MÍ IP «• M»

1 I I I
°1
4Ls
2MPa
1.2 "
0,4 *
l Xd(g c m 3 )
1,9

1.8

17 X ^ v

1.6 /

15
w;
1,4 '2T 25 30 35 40

13 droites intrinsèques

1,2

• m
20 30 40
40 W
courbe de densité sèche
nous avons tracé qu'une courbe car les densités
sont très sensiblement identiques pour chaque
intensité de corfïctage

courbes de r e t r a i t
80

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DÁTTERBERG •e-|cAlLLOUX | GRAVIERS 1 GROS SABLE [ SABLE FIN j LIMON •• S I L T ¡argile
WP WL I P

<5¿r 22 37 15
PASSANTS à VALEUR
BLEU
2yn 2V 1mm Vb 2 f c V b u -

24 41 58 3,57 1,48
DROITE
INTRINSEQUE
WR pent e'
13 0,3 I» M W 1 » U M « «ja UM KM

O | i

8 d ( g cm 3 )
10 20 30 W
1.9

1.8

1.71

1.6 iA l
13'
courbe de r e t r a i t
1,4
13'

1.2-
w;
0 10 20 30 •40

courbe de densité sèche

*u

W,
15 20 25 30 35

droite intrinsèque
81

ECH LIMITES
DATTERBERG
W P WL I P

95 32 41 9

PASSANTS à VALEUR
BLEU
2f«i 2
^ 1mm Vb 2 „ V b w
21 35 60 3,51 1,33

DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'
15,3 0,25

40 w
i, ^d (g c m ' )
1.9
1.8'
17
1.6
1.5
courbes de retrait
1,4
13

1,2

L w;
0 10 20 30 40

*Ls courbe de densité sèche


7
6

5
4
3'
2\

1-
w;
0 'SO" 25 30 35 40

droite intrinsèque
82

ANALYSE-GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG
W P WL I P

97 30,9 44,1 13,2


PASSANTS à VALEUR
BLEU
2
2e«i ^ „ 1mm v b 2 P . vb 1m „
12 13 94 6,9 0,88
DROITE
INTRINSEQUE
WR pent e'
15 0,33

Xd(g cm 3 ) 10 20 30 40 W
1,9

1.8

17
1,6
VAL
13 W¡
r
0 "io 20 30 courbes de retrait

courbe de densité sèche

w;
15 20 25 30 35

droites intrinsèques
83

.
ECH LIMITES A N A D ^ C - un^iNULunt i muuc
DATTERBERG •^¡CAILLOUX GRAVIERS GROS SABLE | SABLE FIN ¡LIMON •- SILT argile
WP WL IP

98 27,2 68,4 41,2

PASSANTS à VALEUR
BLEU
r^^H
2cm 2V 1mm Vb 2 K. V b t „
24 31 77 3,6 1,68 ^-•jj|j
DROITE
INTRINSEQUE
WR p en t e'

17 0,38 Mi « t« t i U V W» UN

*J | 1 1 1 J 1

i, X d ( g c m ' )
10 20 30 40 50 W

courbes de retrait
w;
0 10 20 30 40

courbe de densité sèche

*Ls

w;
20 25 30 35 40

droite intrinsèque
84

ANALYSE - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DÁTTERBERG •&- CAILLOUX GRAVIERS GROS
W P WL IP

99 29,3 78 48
PASSANTS à VALEUR
.BLEU
2f«i 2 V 1mm v
b 2 * . Vb-w.
13 51 53 •5,3 2,7

DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'

13 0,25

* Ls 10 20 30 40 50 w

6
w; 7\
2T 25 30 35 40

droite intrinsèque
courbe de r e t r a i t

\*H 9/cm ' )


1,6

1,5 \

1,4
^ ^
13 X
1,2
J

—ff—
0 10 20 30 40

courbe de densité sèche


85

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DATTERBERG
WP W L I P

g 10 23 35 12

PASSANTS à VALEUR
BLEU
2K«I 2 K 1mm V
^ b2K. V t w .
21 33 64 1,5 1,5
DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'

183 0,26
SJ

Sd(gcm?)
1.9
1.8
1,7
10 30 á£& 1,6
1,5
1.4
"Al 13
1.2-
courbe de r e t r a i t
w;
0 10 20 30 40

courBe de densité sèche

2MPa
1,2 MPa
0,4 MPa

W;
15 20 25 30 35

droites intrinsèques
86

ECH LIMITES
DÀTTERBERG CAILLOUX GRAVIERS | GROS SABLE SABLE FIN LIMON - SILT ¡argile
-.
WP WL I P

gil 23 35 12
! :

PASSANTS à VALEUR
.BLEU
2fm 2V 1mm Vb 2 „ v b w
22 33 65 •5,5 1,8 !-
DROITE
INTRINSEQUE
? 5
WR p e n t e' ' l^^^^ *~j"

19 0,49 M* M M l 1 U M UC •.• M» *.«•


•e- 1"

i, ^ d ( g cm5)
1,9 40 5 0 VV
10 20 30
1.8

VI
1.6

13
i Ai
1,4
courbe de r e t r a i t
13

121
Jtf
10 20 30 40

courbe de densité sèche

IL«

0 15 25 30 35

droite intrinsèque
87

.
A N A L U I - « « A N U L U M L I ruvjiue.
ECH LIMITES
DATTERBERG •e-|cAiiioux GRAVIERS GROS SABLE SABLE FIN LIMON - SILT argile
WP WL I P

G1 34 50 16

PASSANTS à VALEUR
BLEU
?"jBEI
2fm 2 V 1mm V b 2 , .
^¡¡jjjj
Vbi«
8 50 16 2,85 1,43

DROITE
INTRINSEQUE
WR pent e' ?• hl 'i i I1¡Bpi

15 0,42 Mi H » i i l * M M *
- u . M»

O | ' • I 1 1 1
'

*d (^m 3 )
1,6

15'

1,4

13-

w;
0 10 20 30 40 courbe de r e t r a i t

courbe <fe r e t r a i t

4 Ls
7
6
5
4
3
2
1'
w;
'to 25 30 35 40

droite intrinsèque
88

A N A L Y S E - GRANULOMETR1QUE
ECH LIMITES
DATTERBERG GROS SABLE SABLE FIN LIMON - SILT argile
WP WL IP

G2 22 56 15

PASSANTS à VALEUR
BLEU
2f« 2V 1mm Vb 2 K . Vbv»
11 58 19 •2,2 1,27

DROITE
INTRINSEQUE
WR p e n t e'
17,7 0,34

I, & d ( g c m 3 ) 40 W
20 30
1,9 £•
1.8'

17
1,6
Al
15
courbe de r e t r a i t
1,4
13
1,2-
w;
0 10 20 30 40

courbe de densité sèche


<>L»
7
6
5
4
3
2

n
w;
'te 25 30 35 40

droite intrinsèque
89

ECH LIMITES
DATTERBERG
WP WL I P

G3 25 52 27

PASSANTS à VALEUR
.BLEU
2fm 2V 1mm V b 2 K . vbw
14 58 24 3,36 1,96

DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'
13,4 0,4

i, Xd(g cm 3 )

courbe de r e t r a i t
w;
10 20 30 40

courbe de densité sèche

"Li

w;
'ÍC 25 30 35 40

droite intrinsèque
90

ANALYSE- GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DÀTTERBERG •e- CAILLOUX ¡ GRAVIERS | GROS SABLE | SABLE FIN LIMON • SILT {argüe
WP WL IP
G5 33 73 40
!'•
PASSANTS à VALEUR NTS
BLEU
2K* 2
^ 1mm V
*>2K. vbv« ! :
10 26 39 •8,1 •2,1

DROITE
INTRINSEQUE !:
WR pente"
14 0,27 « 1 i U U %M %m • M %m
M W
« •
1 ' 1 I I

n &d(g cm 5 )
1,9
10 20 30 40_____50 < w
1.8'
1
1,7i
2i
1.6

15

1.4

13 AI
1.2
L w; courbes de r e t r a i t
0 10 20 30 40

courbe de densité sèche

4 Ls

w;
'fc 25 30 35 40

droite intrinsèque
91

— •

A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
ECH LIMITES
DÁTTERBERG CAILLOUX GRAVIERS J GROS SABLE | SABLE FIN |L!M0N - SILT ¡argüe j
-
WP WL I P

G6 31,2 68 36,8 :
!
PASSANTS à VALEUR
.BLEU
2c m 2y 1mm V b 2 K . Vb 1 m „

12 30 40 •5¡8 1¿73

DROITE
INTRINSEQUE
WR p e n t e'
18,9 0,36
MJ
•e- I » M l t U U M» t.» M»

I ' ' '

I. %à(g c m 3 )

W¡ courbes de r e t r a i t
0 10 20 30 40

courbe de densité sèche

¡.Ls

w;
'¿5 25 30 35 40

droite intrinsèque
92

ECH LIMITES
DATTERBERG • & • CAILLOUX GRAVIERS GROS SABLE | SABLE FIN LIMON - 5ILT argile
W P WL I P

G7 32,7 98,4 65,7 •


K
M

PASSANTS à VALEUR
BIM
X
.BLEU
ï »•
v
2fm **.- imm b 2 , . VD1m„ 5 »•
» i i i c g ^ j — i — - l ~ — mi i i i i essa^ i ESSB '
3 1 i i i - ^ ^ ^ ^ i i i ^zz&== l l ^ — f c - ^ — L — ~ ^ ¿ ^ — • i r s^^s
13 41 32 - - < *f=«=^^=^¿bs^3»a=^ji_iüJ^^T;¥ffBpm=^say^^s^=^«=^^^^eTa=fMMys^^i^^a

DROITE l "\i\ M '1 1 i ' i M 1 j.1 | 1, !. 7-;-1 -1 ' 1 | Li 1 ] I T * ; 1 ';•


INTRINSEQUE
WR pen t e '
21,4 0,36 1« H N i 1 M M •** „ ....
« • 1

i, Xd(g cm')
1,9
10 20 30 40 50^
1.&

17

1.6

15

1.4

13
M
1,2
w; courbes de r e t r a i t
10 20 30 40

courbe de densité sèche

I1L1

w;
0 20" 25 30 35 40

droite intrinsèque
93

ECH LIMITES
DÁTTERBERG
WP WL I P

G8 22,8 40, r 17,3


PASSANTS g VALEUR
.BLEU
2fm 1mm V b 2 , . Vbv„

10 26 38 2,9 0,76
DROITE
INTRINSEQUE
WR pente'
18,8 0,2

l Xd(g c m 5 )
1,9
50 w

1.8

1.7i

1,6

1-5]

1.4 courbes de retrait

13

1 2
'i
w;
0 L~* 10 20 30 40

courbe de densité sèche

i. L s

W;
15 20 25 30 35

droite intrinsèque
94

ECH LIMITES
DATTERBERG
WP W L IP
G9 32 68 36
PASSANTS à VALEUR
.BLEU
2c«,
v*L 1mm V b 2 K . Vb,

15 41 37 3,7 1,49
DROITE
INTRINSEQUE
WR p e n t e'
18 0,26

i, X d ( g c m ' )
1,9
10 20 30 40 50^
1.8

17

1,6

1.5'

1A

\3

1,2

u 20 30
w;
40
courbes de r e t r a i t
0 10

courbe de d e n s i t é sèche

i.Ls

w;
'£" 25 30 35 40

droite i n t r i n s è q u e
95

ECH LIMITES
DATTERBERG CAILLOUX | GRAVIERS GROS SABLE SABLE FIN ¡LIMON - SILT ¡argile
-
WP WL I P
m

G10 28

PASSANTS à
47 19

VALEUR
¡•^m
BLEU \ :
2ym 2 ^ - 1mm V b 2 K . Vb 1 m „

9 38 23 6,8 2,6
DROITE
INTRINSEQUE
WR p e n t e' >•

15 0,28 m m m * I M w u> U um. M»

., & d ( g c m ' )
10 20 30 40 50 W
1,9
/ . ' ' /
1.8-

17
•sss^V/ £V' •
0,4 MPa
2 MPa

1,6

05'

1,4

13

1,2' courbes de r e t r a i t

w;
_ -"
20 30 40
0 10

c o u r b e de d e n s i t é sèche

• Ls
7

5'

3'

2^

w;
15 20 25 30 35

droites intrinsèques
96

E C H | P Q l m m | W o p - ° / e | gd(9/sm3)j W R ° / 0 | PENTE

5d (9crr?)
2 2

1,9 19-

1,6 1,8

17 V
1,6 1,6

05

1.4 14
W W
Jv- „ty
15 20 15 20

courbe de densité sèche courbe de densité sèche

tLs
'Al

droite intrinsèque droite intrinsèque


97

E C H | P d 1 m m | W o p % j ¿fd(gfim3)| W R ° / o l P E N T Ë

A 6 d (9crr?) A 5c'(9cirf)

2 2

19 1,9
»
1,8

17
1,6 1,6

15 05

14 1-4

ty
W w
20 —^ 0 ^ 10 20
15 15

courbe de densité sèche courbe de densité sèche

tLs
Ls
1

W W
0 " 15 20 0 '10 -* *- 15 20

droite intrinsèque droite intrinsèque


98

E C H P à l m m W o p % #d(g/cm3) WR7c P E N T E E C H I P à l m m l W o p °/ 0 | ¿d(g/cm3)l W R ° / o l P E N T E


310 -40. 40 A4 40 4 0 155 1,9 14 028
12,5 1,98 10,7 0,15
b10 b5
A N A L Y S E - GRANULOMETRIQUE
bRAVI ÎR5 | GROS SABLE | SABLE FIN | LIMON - SILT |orgil«

S •
w

*
-•

£ •

a «
•* "
ta-
• •

'RÇV^^ 4.... o,p? o,oel


. --3Î

ik 6d(9 err?) À 6 d (9 err?)

2 2

1,9 1,9

1,8 1.Q

17 17
1,6

15 1*5

14
V
W W
ï* + 10 15 10 15 20

courbe de densité sèche courbe de densité sèche

*Ls ,|Ls

W W
10 15 0 '10 15 20

droite intrinsèque droite intrinsèque


99

E C H | P à 1 m m | W o P % | ¿Íd(9/bm3)| W R ° / c | P E N T E
^ 4 40
MO

A 6 d(Scrri5) A 8«(9crr?)

2 2

19 1,9

1.S 1,8
V
1,6 1,6

1,5 05

14 14
i

w W
„W>- 20
ty. 15 20
15

courbe de densité sèche courbe de densité sèche

*Ls

W
oWA 15 20

droite intrinsèque droite intrinsèque


100

A & d (9 err?)

W
15 20

courbe de densité sèche

iLs

W
15 20

droite intrinsèque
101

RÉFÉRENCES BLIBLIOGRAPHIQUES

P. AUTRET, 23 octobre 1980 - Contribution à l'étude des graveleux latë-


ritiques traités au ciment - thèse E.N.P.C. Paris

CAMBIER et PROST, 1981 - Etude des associations argile-oxyde : organisa-


tion des constituants d'un matériau ferrallitique, Agronomie 1981,
1(9) 713-722

I.S.A. - Barelattographe - ADEMEL.et LHOMARGY, 15, avenue Jean Jaurès,


94203 Ivry-sur-Seine cédex

KIBKALO, 25 juin 1980 - Minute d'avant-projet de mode opératoire sur


l'essai de succion - L.R. de Rouen

L.C.P.C., mars 1981 - Les latérites du gabon dans le domaine routier


M. MESSOU, 19 décembre 1980 - Comportement mécanique d'une couche de
base en graveleux latéritiques améliorés au ciment - Thèse de
l'E.N.P.C.

J.A. NELSON et A.I. ANDREWS,1959 - Rhéological properties of the clay


water system under pressure - Vol. 38, n°9 1959

R. PELTIER, 1969 - Manuel du Laboratoire routier - DUNOD 1969


A.R. RODRIGUEZ, mai 1982 - Fissuration longitudinale des chaussées -
revue française de géotechnique n° 19, P 51-60
D. TESSIER, 1978 - Etude de l'organisation des argiles calciques évolu-
tion au cours de la dessication - AN AGRAM, 1978, 29 (4), 319 - 355
INRA Versailles

D. TESSIER et J. BERRIER, avril 1979 - Utilisation de la microscopie


électronique à balayage dans l'étude des sols - INRA Versailles

D. TESSIER, G. PEDRO et L. CÁMARA, 5 mai 1980 - Cycle de dessication et


de réhumectation sur smectite et kaolinite. CR. Acad. Sc Paris t 290
D. TESSIER, 29 septembre 1980 - Signification de la limite de retrait
dans les argiles CR. Acad. Sc Paris t 291

TOKLU - Etude des mortiers de graves traitées aux liants hydrauliques


et aux liants mixtes en vue de la réduction de leur fissuration de
retrait - Thèse de Docteur Ingénieur
TRAN, 1981 - Utilisation de l'essai au bleu de méthylène en terrassement
routier, Bulletin de Liaison n° 111

Vous aimerez peut-être aussi