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2 Décrire l’organisation
comme un système ouvert.
1
Définir la culture
3 organisationnelle et
CHAPITRE
5 de l’environnement externe
général et spécifique
d’une organisation.
Introduction aux
sciences de la gestion
D’où viennent les principes et les tendances qui guident les
décisions et les actions des gestionnaires contemporains ?
Les gestionnaires ont-ils aujourd’hui le même rôle qu’il y a
30 ou 40 ans ? Pour répondre à ces questions, nous décrivons
dans ce chapitre les principales étapes de l’histoire des sciences
de la gestion. Puis nous définissons l’environnement interne
de l’organisation, en particulier la culture organisationnelle, ses
facteurs, et les enjeux qui y sont rattachés pour les gestionnaires
et les employés. Enfin, nous nous penchons sur l’environnement
externe de l’organisation et ses composantes. Toute organisation
est en effet influencée par son environnement, mais agit
également sur lui par les décisions et les actions de ses
gestionnaires. Cette influence réciproque traverse les frontières
géographiques pour créer une dynamique internationale.
L’art de la gestion, ou le management, n’est pas une science exacte, mais une science
qui ne cesse d’évoluer et de s’adapter à la réalité. Ainsi, pour bien comprendre ce qu’il
est actuellement et être en mesure de prévoir ce qu’il sera dans les années futures, il est
nécessaire de connaître les principales théories, nées de recherches-actions et
d’observations effectuées dans différents lieux de travail, qui ont fait son histoire et l’ont
façonné. Elles reflètent une adaptation aux besoins en constante évolution des entre-
prises et de la société en général. Considérées de nos jours comme des systèmes ouverts,
les organisations se définissent et définissent leur mode de gestion tant en fonction de
leur environnement interne propre, en particulier leur culture organisationnelle, qu’en
fonction de leur environnement externe spécifique et général. Les gestionnaires
doivent connaître, outre les théories fondamentales de la gestion, ces deux grands types
d’environnements et leurs composantes, et en tenir compte dans leur travail pour être
efficaces et pour relever les défis actuels et à venir.
1 principales étapes
de l’évolution
des sciences de la gestion des théories
de la gestion.
Les premières théories en matière de gestion datent de la fin du xixe siècle et sont nées
de la nécessité de passer d’un mode de fabrication artisanal à un mode de fabrication
de masse. Deux événements antérieurs au xxe siècle, en particulier, constituent des
fondements de la gestion : la division du travail et la révolution industrielle. Six grandes
approches marquent ensuite chacune à leur manière l’évolution de la gestion : l’orga-
nisation scientifique du travail, l’organisation administrative du travail, l’approche
quantitative, le comportement organisationnel, l’approche systémique et la théorie de
la contingence (voir la figure 1-1). Considérée isolément, chacune d’elles offre un point
de vue limité sur un aspect de la gestion. Cependant, ensemble, ces six points de vue
fournissent une vision générale de la gestion et contribuent à notre compréhension de
cette discipline.
Théories
de la gestion
Premiers
adeptes
Études
d’Hawthorne
LA DIVISION DU TRAVAIL
ET LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE
Philosophe-économiste d’origine écossaise, Adam Smith (1723-1790) serait le p remier
à avoir prôné la division du travail. Dans son ouvrage La richesse des nations1, 2, publié Division du travail
en 1776, il explique qu’en observant des ouvriers dans des manufactures d’aiguilles, Décomposition du travail
en tâches spécialisées
il a constaté qu’il était possible d’améliorer leur rendement en répartissant entre eux et répétitives.
les tâches. Dans une première manufacture, 10 ouvriers effectuant toutes les étapes
de la fabrication produisent de 10 à 20 aiguilles par jour. Or, dans une deuxième manu-
facture, comparable à la première sur le plan des équipements, mais dans laquelle la
fabrication des aiguilles a été divisée en 18 étapes ou tâches distinctes dont deux ou
trois seulement sont confiées à chaque ouvrier, 10 employés peuvent produire ensemble
plus de 48 000 aiguilles par jour.
Trois constats sont associés à la division du travail et vont influencer la façon de
concevoir la production manufacturière :
1. La dextérité de chaque opérateur s’améliore lorsqu’il accomplit toujours les mêmes
gestes.
2. L’opérateur perd moins de temps à passer d’une tâche à l’autre lorsqu’il doit effectuer
un petit nombre de tâches.
3. L’observation d’un poste de travail permet de perfectionner sans cesse les équipements
pour augmenter la productivité.
La révolution industrielle est un autre événement important pour la gestion, par les Révolution industrielle
répercussions qu’elle a eues. Née au xviiie siècle en Grande-Bretagne, elle a ensuite Remplacement du travail humain
par le travail des machines, ayant
traversé l’Atlantique pour se répandre en Amérique du Nord. Elle se caractérise par mené à la production de masse.
l’utilisation croissante des machines pour remplacer les hommes dans un certain nombre
de leurs tâches. Grâce aux machines, il devient plus é conomique de produire des biens
en usine qu’en atelier, de façon artisanale. Cette transformation du travail et de la
production exige des gestionnaires qu’ils accomplissent de nouvelles tâches et acquièrent
de nouvelles compétences. Ils doivent en particulier :
●● prévoir la demande plutôt que simplement produire en fonction des commandes ;
●● veiller à se procurer les matières premières en quantité suffisante pour confectionner
les produits ;
ENCADRÉ 1-1
Source : Adapté de Linda Rouleau, Théories des organisations : Approches classiques, contemporaines et de l’avant-
garde, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2011, p. 15.
ENCADRÉ 1-3
Source : Adapté de Linda Rouleau, Théories des organisations : Approches classiques, contemporaines et de l’avant-
garde, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2011, p. 28.
On constate que la bureaucratie décrite par Weber repose sur une idéologie très
semblable à l’organisation scientifique du travail. Les deux modèles insistent sur la
logique, la prévisibilité, la neutralité, les compétences techniques et l’autoritarisme. Bien
que les écrits de Weber s’appliquent moins directement aux opérations que ceux de
Taylor, le fait que son « modèle idéal » décrive encore un grand nombre d’organisations
contemporaines témoigne de l’importance de ses travaux.
L’APPROCHE QUANTITATIVE
L’approche quantitative consiste en l’utilisation de techniques quantitatives pour Approche quantitative
éclairer la prise de décision. On l’appelle aussi « recherche opérationnelle » ou « science Utilisation de techniques
quantitatives visant à améliorer la
managériale ». prise de décision.
Contributions importantes
L’approche quantitative est le fruit de l’élaboration, pendant la Seconde Guerre m
ondiale,
de solutions mathématiques et statistiques en réponse à des problèmes militaires. Après
la fin de la guerre, bien des techniques ayant servi à résoudre les problèmes militaires
ont été utilisées dans les entreprises. Un groupe d’officiers qualifiés de « jeunes pro-
diges » et embauchés par Ford après 1945 ont commencé à recourir à des méthodes
statistiques et à des modèles quantitatifs pour améliorer la démarche décisionnelle.
En quoi consiste exactement l’approche quantitative ? Elle repose sur l’application,
aux activités de gestion, de techniques statistiques, de modèles d’optimisation, de modèles
d’information et de simulations informatisées. La programmation linéaire, par exemple,
aide les gestionnaires à prendre de bonnes décisions concernant l’affectation des
ressources. L’analyse du chemin critique leur permet d’établir des horaires de travail
plus efficaces. Le modèle de quantité économique des commandes les guide dans la
détermination de la quantité optimale de biens à stocker. Chacune de ces techniques
quantitatives permet d’améliorer la démarche décisionnelle du gestionnaire.
LE COMPORTEMENT ORGANISATIONNEL
Comme on le sait, les gestionnaires ont besoin de la collaboration et du travail d’autres
personnes pour atteindre leurs objectifs. C’est pourquoi certains penseurs ont choisi
d’étudier la gestion du point de vue de l’organisation des ressources humaines. Ce champ
Premiers adeptes
Parmi les diverses personnes ayant mis en avant l’importance du facteur humain dans
le succès des organisations, quatre intellectuels se démarquent comme les premiers
adeptes de l’approche du comportement organisationnel : Robert Owen (1771-1858), Hugo
Münsterberg (1863-1916), Mary Parker Follett (1868-1933) et Chester Barnard (1886-1961).
S’ils ont apporté des contributions originales et très diverses, ils sont tous d’avis que le
capital humain constitue l’atout le plus précieux d’une organisation et doit être géré
en conséquence.
L’approche du comportement organisationnel qu’adoptent ces penseurs est très
différente de celle de la bureaucratie et des dispositions structurées visant à améliorer
le flux de travail. Les idées qui y sont rattachées sont d’ailleurs à l’origine de certaines
pratiques de gestion modernes, telles que les procédures de sélection du personnel, les
programmes incitatifs, les équipes de travail et les techniques de gestion de l’organi-
sation et de son environnement. La figure 1-2 résume les grandes idées des premiers
adeptes du comportement organisationnel.
FIGURE 1-2
Au cours des années 1960, les chercheurs ont commencé à analyser les organisations en
2 Décrire l’organisation
comme un système
ouvert.
les abordant en tant que systèmes, concept tiré des sciences physiques. Un système est
un ensemble d’éléments interdépendants qui fonctionnent comme un tout. Il peut être
ouvert ou fermé. L’encadré 1-4 énumère les caractéristiques de l’analyse systémique. Système Ensemble d’éléments
interdépendants qui fonc-
●● Le système fermé ne subit pas l’influence de son environnement externe et n’inter
tionnent comme un tout.
agit pas avec lui. Une organisation qui serait un système fermé serait privée de toute
Système fermé Système qui
ressource externe et ne pourrait offrir de produits ou de services à des clients. ne subit pas l’influence de son
L’autosuffisance conduit à l’entropie, c’est-à-dire à la désorganisation. Pour une environnement et n’interagit
organisation, le système fermé est quasiment impossible. En effet, aucune organi- pas avec lui.
sation ne peut exister et conserver un équilibre sans interagir avec au moins un Entropie Tendance d’un
facteur de son environnement externe. système à se déséquilibrer et
à se désintégrer par manque
●● Le système ouvert interagit de façon dynamique avec les différents facteurs de son d’interaction avec son
environnement externe. Aujourd’hui, lorsqu’on dit des organisations qu’elles sont environnement externe.
des systèmes, on veut signifier qu’elles sont des systèmes ouverts. La figure 1-3 décrit Système ouvert Système qui
une organisation comme un système ouvert. On y constate que l’organisation puise interagit de façon dynamique
des ressources (intrants) dans l’environnement externe et les transforme en biens avec son environnement.
et services (extrants) qui retournent dans l’environnement externe. L’organisation
est « ouverte » dans le sens où elle est reliée à son environnement et où elle interagit
avec lui.
ENCADRÉ 1-4
Source : Adapté de Linda Rouleau, Théories des organisations : Approches classiques, contemporaines et de l’avant-
garde, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2011, p. 44.
Système
Processus
Intrants de transformation Extrants
Rétroaction
Environnement
Adapté de Linda Rouleau, Théories des organisations : Approches classiques, contemporaines et de l’avant-garde,
Québec, Presses de l’Université du Québec, 2011, p. 51.
questions de compréhension
1. Quelles sont les six principales approches qui ont marqué la science
de la gestion depuis le début du xxe siècle ?
2. Quels sont les cinq fondements de la théorie de la contingence ?
3. Pourquoi dit-on qu’une organisation est un système ouvert ?
3 organisationnelle
et expliquer
organisationnel interne : son importance.
la culture organisationnelle
Comme nous l’avons vu, depuis l’approche systémique apparue dans les années 1960,
les organisations sont considérées comme des systèmes ouverts. Elles ont un envi
ronnement interne, constitué essentiellement de facteurs comme leur mission, leurs
fonctions, leurs ressources, leurs processus et leur culture, et un environnement
externe, regroupant des facteurs politiques, économiques, sociaux, légaux, etc., les
deux s’influençant réciproquement et devant s’équilibrer pour permettre la viabilité
du système. Les gestionnaires doivent tenir compte de tous ces éléments pour s’assurer
de bien remplir leurs mandats. Dans cette section, nous nous intéressons à l’environ-
nement interne, à la culture organisationnelle en particulier. Puis dans la section
suivante, nous aborderons l’environnement externe.
Toute organisation possède une mission et une vision qui lui sont propres et consti-
tuent sa raison d’être. L’organisation se fixe des objectifs précis qu’elle poursuit par une
utilisation adéquate de ses ressources matérielles, humaines et financières, au sein de
TABLEAU 1-1
TABLEAU 1-2
FIGURE 1-4
Degré de précision et
d’analyse dont font preuve
les employés.
TABLEAU 1-3
REGARD SUR
LA GESTION
à Aurora, en Ontario, et président actuel de son conseil d’administration, exerce encore
une profonde influence sur la culture de son entreprise, même s’il n’en est plus le PDG18.
Les statuts de Magna International et la charte de l’employé exposent les grandes lignes
de la culture d’entreprise équitable définie au départ par Stronach. Ce dernier croit que
les employés doivent manifester « un sentiment d’appropriation et un dynamisme entre-
preneurial ». Pour favoriser ce sentiment d’appropriation, 10 % des profits avant taxes sont
consacrés à des programmes de partage des profits destinés aux employés. De plus, le
salaire des gestionnaires est établi « sous les normes de l’industrie » pour inciter les cadres
à augmenter leurs revenus en obtenant des primes liées au partage des profits. Pour
responsabiliser les gestionnaires, Magna International leur accorde une grande autonomie
quant aux achats, aux ventes et à l’embauche de personnel. Les politiques de Stronach sur
le partage des profits et la responsabilisation ont favorisé la formation d’une force de
travail qui a fait de Magna International l’une des plus grandes entreprises du pays et l’une
des plus rentables.
Cependant, malgré le rôle clé que joue le fondateur dans l’établissement d’une
culture organisationnelle, tout gestionnaire peut créer la culture de son choix dans
son unité, si la culture dominante n’est pas forte. En comprenant les mécanismes par
lesquels les employés apprennent et intègrent la culture, que nous décrivons plus
loin, un gestionnaire peut forger la culture de sa propre unité.
FIGURE 1-5
Haute direction
Histoires racontées
Les « histoires » qui circulent dans une organisation concernent habituellement des indi-
vidus ou des événements marquants, comme les fondateurs et la fondation de l’organi-
sation, le non-respect de règles, les réactions à des erreurs passées21. Chez 3M, par
exemple, les histoires portant sur l’innovation des produits sont légendaires. Pensons
à celle de la scientifique qui a répandu des produits chimiques sur ses tennis et inventé
le produit imperméabilisant Scotchgard. Rappelons-nous Art Fry, ce chercheur qui
voulait trouver une meilleure façon de marquer son livre de prières et qui a ainsi inventé
les papillons adhésifs Post-It. Des histoires aussi inspirantes « permettent à l’auditoire
de saisir rapidement comment une organisation, un groupe ou un système complexe
peut changer22 ». Elles expliquent ce qui a permis à 3M de devenir une grande entreprise
et ce qu’il lui faudra pour continuer de réussir23. Ainsi, les histoires d’une organisation
aident les employés à s’imprégner de la culture organisationnelle en créant des liens
entre le présent et le passé, en expliquant et en justifiant les pratiques courantes, en
montrant ce qui compte dans l’organisation24.
Rituels
Le tournoi de golf annuel des employés est un rituel important pour TrashBusters, une
entreprise écoresponsable de Vancouver qui recycle ce dont les gens n’ont plus besoin.
Les joueurs doivent trouver leur équipement parmi les objets ramassés et s’habiller de
vieux vêtements de golf trouvés on ne sait où. Cette démarche correspond tout à fait à
la philosophie de Mike McKee, le fondateur de l’entreprise, visant la réduction des
déchets dans un souci de respect de l’environnement.
Un rituel organisationnel est une séquence d’activités qu’on répète, qui exprime et
renforce les valeurs de l’organisation, rappelle ses principaux objectifs et souligne la
valeur de certaines personnes25. On en trouve un exemple très connu dans la remise
de prix annuelle qu’organise Mary Kay Cosmetics pour récompenser son personnel de
vente26. À mi-chemin entre le cirque et le concours de beauté, la cérémonie se déroule
sur la scène d’un grand auditorium, devant une foule enthousiaste vêtue de ses plus
beaux atours. Les vendeuses qui ont atteint leurs objectifs reçoivent des cadeaux extra-
vagants, des épinglettes en or et en brillants, des fourrures et des Cadillac roses.
Ce « spectacle » est un outil de motivation qui consiste à reconnaître publiquement le
rendement exceptionnel. L’aspect rituel vient en outre insister sur la détermination et
sur l’optimisme de la regrettée fondatrice, Mary Kay, laquelle a surmonté des difficultés
personnelles, a créé sa propre entreprise et est parvenue à une grande réussite maté-
rielle. Les employés déduisent de cet événement que l’atteinte de leurs objectifs de vente
est importante et que grâce à un travail ardu et à des encouragements, ils peuvent eux
aussi réussir. Le décès de Mary Kay en 2001 a renforcé le besoin de préserver sa mémoire.
On dit que les directeurs régionaux en visite au siège social texan de l’entreprise peuvent
s’asseoir dans la baignoire de la fondatrice pour que cela leur porte chance !
Symboles tangibles
Lorsque vous entrez dans les locaux de diverses entreprises, arrivez-vous à « sentir »
l’énergie qui se dégage, énergie protocolaire, décontractée, ludique ou sérieuse ? Cette
sensation montre bien le pouvoir des symboles tangibles et leur rôle dans la création
de la personnalité de l’entreprise. L’aménagement des lieux, le code vestimentaire des
Langage
Dans bien des organisations et dans les unités qui les composent, le langage permet
d’identifier les membres d’une culture. En l’apprenant, les employés signifient qu’ils
acceptent la culture et qu’ils vont s’efforcer de la préserver. Le personnel de Microsoft,
par exemple, a son propre jargon : le terme judo désigne l’art de t ransmettre une tâche
à un collègue sans avoir l’air de ne pas vouloir s’en charger ; manger sa propre viande à
chien signifie « utiliser ses propres logiciels ou produits aux premières étapes de leur
élaboration pour les tester, même si c’est désagréable » ; la nourriture plate correspond
aux aliments vendus dans un distributeur et pouvant être glissés sous la porte d’un
collègue qui travaille sans relâche pour respecter une échéance ; le faciel est une conver-
sation en face à face qui constitue un moyen de communication plutôt arriéré ; la marche
macabre est le compte à rebours précédant le lancement d’un nouveau produit27.
Au fil des années, les organisations se créent souvent une terminologie particulière
pour décrire leur équipement, leur personnel clé, leurs clients, leurs fournisseurs,
leurs processus ou les produits liés à leurs affaires. Les nouveaux employés sont décon-
certés par des acronymes et des mots inconnus, mais qui feront bientôt partie de leur
vocabulaire courant. Une fois appris, ce langage devient un dénominateur commun
pour les membres d’une culture donnée.
L’INFLUENCE DE LA CULTURE
SUR LE TRAVAIL DES GESTIONNAIRES
Comme elles définissent ce que les employés peuvent faire ou non, les normes culturelles
de l’organisation sont particulièrement utiles pour les gestionnaires. Elles sont rarement
évoquées clairement ou écrites. Elles ne sont même souvent jamais dites à voix haute.
Mais elles existent. Tout gestionnaire apprend bien vite ce qui est permis et interdit
dans son organisation. Voici quelques exemples de valeurs organisationnelles bien
réelles, mais ne figurant nulle part par écrit :
●● Ayez l’air occupé, même si vous ne l’êtes pas.
●● Si vous prenez un risque et que vous échouez, cela vous coûtera très cher.
●● Avant de prendre une décision, parlez-en à votre gestionnaire, pour lui éviter
toute surprise.
●● La qualité de nos produits est uniquement dictée par la concurrence.
●● Ce qui a fait notre réussite jusqu’à maintenant assurera notre réussite dans le futur.
●● Si vous voulez grimper aux plus hauts échelons de cette organisation, vous devez
avoir l’esprit d’équipe.
TABLEAU 1-4
REGARD SUR
LA GESTION
éthique
les scandales, d’une main de fer29. Les cadres avaient l’ordre de cacher des données aux
membres du conseil d’administration et aux vérificateurs. Les employés étaient régulière-
ment dénigrés en public s’ils ne suivaient pas les directives. « Montrez ces chiffres à ces
foutus vérificateurs, et je vous jette par la fenêtre », pouvait-on lire dans le courriel d’un
cadre supérieur à un employé. Lorsque certains dirigeants de l’entreprise ont suggéré que
WorldCom se dote d’un code de conduite, Ebbers a répondu que la rédaction de ce type
de document serait une « immense perte de temps ».
questions de compréhension
4. Quelles sont les sept dimensions de la culture organisationnelle ?
5. Quelles sont les origines de la culture organisationnelle ? Comment se
maintient une culture organisationnelle ?
6. Comment les employés apprennent-ils la culture de leur organisation ?
7. Quelles sont les caractéristiques d’une culture éthique, d’une culture
d’innovation, d’une culture orientée vers la clientèle et d’une culture
favorable à la diversité ?
5 caractéristiques
de l’environnement
organisationnel externe externe général
et spécifique
Après avoir abordé en détail l’environnement interne de l’organisation, en particulier d’une organisation.
la culture organisationnelle, il nous faut nous pencher sur l’autre dimension impor-
tante du système ouvert qu’est l’organisation : l’environnement externe. L’environ Environnement externe
nement externe est l’ensemble des facteurs extérieurs à l’organisation qui peuvent Ensemble des facteurs extérieurs
à l’organisation qui peuvent
exercer une influence sur les décisions et le rendement organisationnel. Il comprend influer sur les décisions et
deux composantes, comme l’illustre la figure 1-6 : l’environnement spécifique et le rendement organisationnel.
l’environnement général.
L’ENVIRONNEMENT SPÉCIFIQUE
L’environnement spécifique de l’organisation regroupe les facteurs externes qui Environnement spécifique
exercent une influence directe et immédiate sur l’atteinte des objectifs organisation- Ensemble des facteurs externes
qui exercent une influence
nels. Il est propre à chaque organisation et change selon les conditions. Par exemple, directe et immédiate sur l’atteinte
Timex et Rolex sont deux fabricants de montres, mais ils ont chacun leur environne- des objectifs organisationnels.
ment spécifique, parce qu’ils visent des créneaux du marché tout à fait différents.
Les événements sportifs que les deux marques commanditent reflètent cet état de
fait : Timex est le chronométreur de l’ING New York City Marathon, alors que Rolex
est celui du tournoi de tennis de Wimbledon.
Les forces majeures de l’environnement spécifique d’une organisation sont les clients,
les fournisseurs, les concurrents et les groupes de pression.
Clients
Les organisations existent pour répondre aux besoins des clients. Ce sont les clients
qui consomment les biens que produit l’organisation et les services qu’elle offre. Il en
va de même pour les organismes gouvernementaux et les organisat ions à but non
lucratif, pour les entreprises communautaires et les entreprises d’économie sociale.
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De toute évidence, la clientèle représente une incertitude pour une organisation. Ses
goûts peuvent en effet changer selon les tendances, tant pour les produits (téléphones
intelligents) que pour les services (demande croissante de soins esthétiques pour les
hommes). Cette variabilité possible des besoins de la clientèle est nettement plus grande
pour certaines entreprises que pour d’autres. Pensez, par exemple, au Club Med et à ce
que ce nom évoque pour vous. Traditionnellement, l’organisation offrait à des célibataires
désireux de s’amuser des endroits qui leur étaient réservés dans des environnements
exotiques. Puis elle a découvert que sa clientèle cible s’était mariée et avait eu des enfants,
de sorte qu’elle s’est mise à proposer des destinations familiales. Ayant bien réagi aux
variations de la demande en diversifiant son offre, le Club Med a cependant eu de la
difficulté à modifier son image.
Fournisseurs
Les fournisseurs d’une organisation sont habituellement les entreprises qui lui four-
nissent des matières premières, des équipements ou des services. Les fournisseurs du
parc d’attractions Canada’s Wonderland, situé près de Toronto, sont ainsi les organi-
sations qui vendent des rafraîchissements et de la nourriture aux visiteurs, mais aussi
celles qui vendent des fleurs et de la papeterie directement aux gestionnaires.
Le mot fournisseur désigne également les organisations qui offrent un soutien finan-
cier et du personnel. Les institutions financières, les compagnies d’assurances, les caisses
de retraite et autres organisations similaires offrent des ressources financières à l’orga-
nisation pour répondre à ses besoins variables selon son évolution. Par exemple, lors
d’une avancée majeure en recherche et en développement, l’investissement d’une
somme d’argent importante est nécessaire et le recours à une institution bancaire
permet alors de mener le projet à terme. Les syndicats, les collèges, les universités, les
Concurrents
Toute organisation a au moins un concurrent, même si elle détient un monopole.
Par exemple, Postes Canada est en compétition avec FedEx, UPS ou divers moyens
de communication comme le téléphone, le courriel et le télécopieur. Nike fait concur-
rence à Reebok, à Adidas et à PUMA, entre autres. Coca-Cola fait concurrence à Pepsi
et aux autres fabricants de boissons gazeuses. Les organismes à but non lucratif
comme le Musée royal de l’Ontario ou Opération Nez rouge rivalisent pour obtenir
de l’argent, des bénévoles et des clients.
Le statu quo est aussi un concurrent que bien des gestionnaires oublient lorsqu’ils
lancent de nouveaux produits : les clients ont tendance à ne pas changer leurs habitudes
avant d’avoir une bonne raison d’essayer quelque chose de nouveau. De fait, certaines
personnes estiment qu’entrer dans un nouveau marché avec un nouveau produit c omporte
infiniment plus de risques qu’entrer dans un marché établi avec un moyen innovateur
répondant à un besoin qui n’était pas comblé jusque-là par des concurrents.
Groupes de pression
Le gestionnaire doit être conscient des tentatives d’influence des groupes de pression.
Les organisations Walmart et Home Depot ont eu toutes deux des difficultés à obtenir
des permis pour construire des magasins à Vancouver, par exemple. Des militants de
quartier de la ville s’inquiètent de l’augmentation de la circulation qui accompagne
l’implantation de magasins à grande surface et craignent que les marchands locaux
soient acculés à la faillite par l’arrivée de gros concurrents. Le directeur de la gestion
immobilière de Home Depot trouve le processus d’évaluation de l’Hôtel de ville
de Vancouver « injuste et déconcertant » et ajoute qu’« il n’a jamais rien vécu de tel41 ».
Il faut souligner que les propriétaires des quincailleries locales et des groupes de
résidents ont fait pression sur les urbanistes de la ville pour tenter d’interdire les
magasins à grande surface dans le quartier Kitsilano.
Au fil de l’évolution des attitudes sociales et politiques, le pouvoir des groupes de
pression se modifie. Grâce à leurs efforts incessants, des groupes comme MADD (Mothers
Against Drunk Driving, « les mères contre la conduite en état d’ébriété ») et SADD
(Students Against Destructive Decisions, « les étudiants contre les décisions destruc-
trices ») ont réussi à imposer des changements à l’industrie des boissons alcoolisées et
au milieu des restaurants et des bars. Ils ont également sensibilisé la population aux
problèmes associés à l’alcool au volant.
L’ENVIRONNEMENT GÉNÉRAL
Plus large que l’environnement spécifique, l’environnement général d’une organisation Environnement général
regroupe les contextes économique, politico-juridique, socioculturel, démographique et Ensemble des contextes
économique, politico-juridique,
technologique qui pourraient avoir un effet sur l’organisation. Les gestionnaires doivent socioculturel, démographique
en tenir compte quand ils se livrent à leurs tâches de planification, d’organisation, et technologique larges qui
de direction et de contrôle. pourraient avoir un effet sur
l’organisation et sur lesquels
Contexte économique le gestionnaire n’a pas vraiment
de pouvoir ou d’influence.
Taux d’intérêt, inflation, fluctuation des liquidités ou du marché boursier et phase du
cycle économique général constituent certains des facteurs économiques qui peuvent
influencer les pratiques de gestion des organisations. De nombreux détaillants
Contexte socioculturel
La chaîne A&W Canada, dont le siège social est à Vancouver, annonçait en janvier 2007
qu’elle serait la première chaîne nationale de restauration rapide à fournir à ses clients
canadiens « des aliments sans ou presque sans gras trans ». Mike Atkinson, son direc-
teur du marketing, a déclaré : « La clientèle voulait que nous enlevions les gras trans
de notre menu, alors c’est ce que nous avons fait, sans compromettre le goût ni la
qualité de nos produits42 . » La biscuiterie ontarienne Voortman a été la première au
Canada à éliminer les gras trans de ses produits. Son président et cofondateur, Harry
Voortman, expliquait qu’il avait supprimé les gras trans en raison des inquiétudes de
sa fille Lynn, docteure en naturopathie, qui avait complètement arrêté de manger les
biscuits de son père43.
Pourquoi les entreprises A&W et Voortman modifient-elles leurs produits ? Parce
que les responsables de la santé et les consommateurs s’inquiètent de plus en plus des
liens entre les gras trans et les maladies cardiaques 44 . Les gestionnaires doivent
adapter leurs pratiques à l’évolution des attentes de la société dans laquelle ils se
trouvent. Les valeurs sociétales, les coutumes et les goûts changent, donc les organisa
tions doivent elles aussi changer. Ainsi, quand les employés ont commencé à privilé-
gier une vie équilibrée, elles ont dû mettre en place des politiques de congés familiaux,
des horaires de travail assouplis et des garderies en milieu de travail. L’organisation
qui mène des activités internationales doit se familiariser avec les valeurs et la culture
des pays dans lesquels elle est implantée, et adopter une gestion respectueuse des
aspects socioculturels particuliers.
Contexte démographique
Le contexte démographique d’une organisation regroupe les caractéristiques physiques
et sociales de la population habitant l’endroit dans lequel elle exerce ses activités :
répartition hommes-femmes, âge, scolarisation, emplacement géographique, reve-
nus, situation familiale, etc. Tout changement de ces facteurs orientera les tâches de
planification, d’organisation, de direction et de contrôle des gestionnaires. Au Canada,
les démographes ont réparti la population en classes d’âge.
À l’échelle mondiale, on observe un phénomène d’augmentation de l’âge moyen de
la population, appelé vieillissement de la population mondiale. Il s’explique par la Vieillissement de la
chute du taux de fécondité, qui est passé de 5,0 enfants par femme au milieu des années population mondiale
Augmentation de l’âge moyen
1960 à 2,7 aujourd’hui, mais aussi par la hausse de l’espérance de vie, qui se situait à de la population dans le monde.
45 ans en 1945 et atteint maintenant 70 ans45. Ces tendances ne sont pas uniformes
à l’échelle de la planète. Ainsi, dans les pays industrialisés, le taux de fécondité est de
1,5 enfant par femme, soit moins que le nombre nécessaire au maintien de la popula-
tion. Au Japon, l’espérance de vie est de près de 86 ans. Dans les pays en voie de déve-
loppement, le taux de fécondité reste élevé. Mais dans les pays émergents, comme la
Chine, le taux de fécondité et l’espérance de vie reflètent ceux de l’Occident46. Les pays
industrialisés représentent actuellement 25 % de la population mondiale, mais en
constitueront moins de 9 % en 2030.
Selon Statistique Canada, la tranche de la population canadienne âgée de plus de
65 ans était de 14,4 % 47 en 2011 et devrait atteindre 24,7 % d’ici 205148. Ce vieillissement
prévu de la population entraînera une pénurie de main-d’œuvre. Il faudra donc faire
preuve d’ingéniosité pour inciter les aînés à continuer de travailler après l’âge de 65 ans
Contexte technologique
Dans l’environnement général, c’est le contexte technologique
qui a vu et qui voit encore les changements les plus rapides
survenir. Nous vivons à une époque de progrès technologiques
constants. Grâce à l’élucidation du code génétique humain,
près de 3 000 nouveaux produits pharmaceutiques découlant
des travaux du « Projet du génome humain » pourront être com-
mercialisés d’ici 2020, alors que 500 étaient lancés en 200050.
Les outils technologiques d’information sont de plus en plus
petits et puissants. À l’ère électronique, les bureaux sont auto-
matisés, les réunions utilisent les moyens électroniques et les
solutions d’usinage sont robotisées. Nous connaissons le laser,
Le PDG du constructeur américain de voitures électriques
les circuits intégrés, des microprocesseurs rapides et puis- Tesla, Elon Musk, né le 28 juin 1971 en Afrique du Sud, est
sants, des carburants synthétiques et des modèles d’affaires un entrepreneur connu pour être le cofondateur de Paypal,
totalement différents. Les nanocapteurs pourraient un jour de SpaceX et de Tesla Motors. Selon Jon Favreau, réalisateur
arriver à détecter les c ancers et permettre aux médecins des films Iron Man, Musk est l’inspiration du Tony Stark joué
par Robert Downey Jr.
de recourir à des nanodisposit ifs à la place des biopsies51. Les
entreprises qui misent sur la technologie sont en pleine croissance. C’est le cas notam-
ment de Samsung, de Tesla, d’eBay et de Google. De plus, bien des détaillants prospères,
comme Walmart, se servent de systèmes d’information sophistiqués pour suivre de
près les tendances d’achat et de vente. Dans le même ordre d’idées, les hôpitaux,
les universités, les aéroports, les services de police et même les organismes militaires
qui s’adaptent aux progrès technologiques majeurs ont un avantage concurrentiel
sur ceux qui ne suivent pas le mouvement. La technologie dans son ensemble est
en train de t ransformer r adicalement la structure des organisations et les modes
de gestion.
Stable Dynamique
Situation 1 Situation 2
Environnement stable et prévisible Environnement dynamique
Environnement comportant peu et imprévisible
de facteurs Environnement comportant peu
de facteurs
Simple
Situation 3 Situation 4
Environnement stable et prévisible Environnement dynamique
Environnement comportant et imprévisible
Complexe
Employés Clients
Médias
Syndicats
Gouvernements
Groupes d’action
Organisation sociale et politique
Fournisseurs
Actionnaires
Associations
commerciales et
professionnelles Collectivités Concurrents
locales
Il ne faut pas pour autant en conclure que les intervenants internes sont sans impor-
tance : les relations entre les gestionnaires et les employés, en particulier, sont abordées
plus loin dans ce manuel.
Pourquoi la question des relations avec les parties prenantes importe-t-elle ? Pourquoi
les gestionnaires doivent-ils s’en préoccuper54 ? Pour mieux prévoir les changements
qui vont se produire dans l’environnement, pour apporter de réelles innovations,
pour favoriser la confiance entre les intervenants, pour assurer une souplesse organi-
sationnelle accrue qui permettra d’atténuer les effets des changements. Les relations
avec les parties prenantes ont aussi une incidence sur le rendement organisationnel.
Les chercheurs en gestion ont conclu que les gestionnaires des entreprises très perfor-
mantes avaient tendance à tenir compte des intérêts des principales parties prenantes
dans leur démarche décisionnelle55.
De saines relations avec les parties prenantes sont également nécessaires pour
choisir « la bonne chose » à faire. En effet, toute organisation dépend de groupes externes
comme sources d’intrants (ressources) et comme débouchés pour ses produits (biens
et services). Il est donc normal que les gestionnaires pensent aux intérêts de ces derniers
quand ils prennent des décisions ou entreprennent des actions. C’est un sujet que nous
aborderons plus en détail au chapitre 2, qui traite de la responsabilité sociale des
organisations et du développement durable.
La gestion des relations avec les parties prenantes externes se fait en quatre étapes56 :
1. Identifier ces parties prenantes. Pour ce faire, le gestionnaire doit se poser les
deux questions suivantes : « Sur quels groupes mes décisions pourraient-elles avoir
des conséquences ? » « Quels groupes peuvent avoir un pouvoir sur mes décisions ? »
2. Déterminer quels pourraient être les intérêts ou les préoccupations de ces parties prenantes.
Celles-ci pourraient s’intéresser à la qualité des produits, aux aspects financiers, à
la sécurité des conditions de travail, à la protection environnementale, etc.
3. Établir l’importance relative des diverses parties prenantes quant aux décisions et aux
actions de l’organisation. Certaines parties prenantes ont plus de poids que d’autres
au moment de la prise de décision. Pour l’hôpital Laval, les législateurs provinciaux
ont beaucoup d’importance, car ils contrôlent indirectement le budget qui lui est
octroyé chaque année. Les compagnies pharmaceutiques, elles, ont relativement
moins d’importance, bien qu’elles aient une place non négligeable.
questions de compréhension
8. Quelles forces de l’environnement spécifique exercent une influence sur
une organisation ?
9. Quelles sont les composantes de l’environnement général d’une organisation ?
10. Décrivez les deux dimensions que comporte l’incertitude de l’environnement
organisationnel.
11. Quelles étapes les gestionnaires doivent-ils suivre pour bien gérer les relations
de leur organisation avec les parties prenantes ?
CHAPITRE
Résumé
Les études réalisées à la société Western Electric Company, ou études d’Hawthorne, ont mis en
évidence le lien entre l’attention accordée aux employés et le rendement de ces derniers au travail.
Chez Harvey’s, le responsable de l’équipe de jour doit coordonner le travail des employés qui
exécutent les commandes des clients au comptoir et au service à l’auto, diriger la réception et le
rangement des provisions, résoudre les éventuels problèmes des clients. Il doit tenir compte des
divers facteurs environnementaux internes et externes de son restaurant.
Chez 3M, George Buckley et ses collègues de la haute direction tolèrent les erreurs et f avorisent
la créativité individuelle en laissant les employés poursuivre, parmi les objectifs qu’ils leur fixent,
ceux qui suscitent en eux un fort sentiment d’engagement.
Au Cirque du Soleil, les dirigeants soutiennent une culture organisationnelle fondée sur la
participation, la communication, la créativité et la diversité, essentielles à l’innovation.
Les entreprises qui misent sur la technologie, comme Samsung, Tesla, eBay et Google, sont en
pleine croissance. De plus, bien des détaillants prospères, comme Walmart, se servent de systèmes
d’information sophistiqués pour suivre de près les tendances d’achat et de vente.
De la théorie à la pratique
1. Les étudiants qui suivent les mêmes cours et forment une classe ont une culture.
Décrivez la culture de votre classe en recourant aux sept dimensions de la culture
organisationnelle. La culture exerce-t-elle des contraintes sur le personnel enseignant ?
Justifiez votre réponse.
Dilemme éthique
Vous êtes le gérant d’une succursale de vente au détail de produits informatiques et
d’accessoires de bureau. Le représentant d’une association écoresponsable vous
demande de mettre à la disposition des clients un baril de collecte des cartouches d’encre
usagées et d’encourager les consommateurs à rapporter leurs cartouches d’encre vides
pour qu’elles soient recyclées. Quand vous en parlez à votre directeur, il vous dit
clairement qu’il n’a pas de temps à perdre avec ces groupes « éco n’importe quoi »...
Allez-vous donc mettre à la porte le représentant de l’association en lui disant que votre
entreprise ne veut pas contribuer au recyclage des cartouches d’encre ou ferez-vous fi
des directives de votre patron, malgré les réprimandes à prévoir, et accepterez-vous
de placer un baril dans votre succursale ? Pourquoi ? Justifiez votre réponse.