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Comment réagir quand quelqu'un vous fait du mal ?

Quand on est agressé, humilié ou encore blessé, la réaction première est toujours instinctive. Elle peut être
faite de colère, de sentiment d'impuissance, d'injustice, d'une vision très dévalorisée de soi… Personne ne peut
être tenu responsable de cette réaction que l'on ne choisit pas, parce qu'elle vient toute seule, spontanément.

Les sentiments qui persistent, à distance d'une agression ou d'un épisode ressenti comme tel, peuvent être l'envie
de vengeance, la rancune, ou le pardon.
On aimerait en ajouter un autre, l'oubli que de nombreuses personnes souhaiteraient trouver, mais qui n'existe
guère. Ou alors, si l'oubli s'installe, c'est seulement dans les cas où la blessure était vraiment bénigne !

Le désir de vengeance n'est jamais bon, car il s'agit de rendre le mal que l'on a reçu. Pourquoi n'est-ce pas
positif ? Pour plusieurs raisons : comme le dit un proverbe chinois : « si la haine répond à la haine, quand finira la
haine ? ». Et puis, vouloir faire du mal, cela revient à se mettre au niveau d'une personne à qui l'on n'a pas envie
de ressembler. C'est pourquoi on se sent rarement bien dans la vengeance qui nous rabaisse à notre tour au rang
de bourreau.
C'est ainsi que lorsque l'on ressent ce désir de vengeance instinctif, primitif et naturel, il est bon de l'observer et de
le laisser passer, au lieu de le cultiver et de faire monter la haine toujours plus haut.

La rancune paraît moins destructrice, simplement parce qu'elle est moins visible qu'une vengeance. Mais au fond,
c'est une sorte d'agressivité amère retournée contre soi-même. Alors, au lieu de faire du mal à l'autre, on continue
à se faire du mal à soi. C'est comme si, au lieu de s'affranchir du rôle de victime, elle nous fixait dans ce rôle sans
qu'on puisse en sortir, et c'est en cela qu'elle est très nocive.

Quant au pardon, il ne peut venir immédiatement. Il se recherche, se cultive, et il a besoin de temps pour pouvoir
se manifester. Il est tout à fait compatible avec un désir de justice qui est très différente de la vengeance.
Pardonner revient à dire à la personne qui vous a fait du mal : « Je crois que vous valez mieux que le mal que vous
m'avez fait ». C'est la position à laquelle il nous faudrait aspirer, celle de confiance en l'humain. Elle apporte une
grande paix et un abaissement important du niveau de tension intérieure.

Bien entendu, on peut passer par chacun de ces sentiments tour à tour.

Pardonner, ce n'est pas seulement passer l'éponge, mais c'est aussi se faire du bien à soi. Mais c'est pour soi-
même qu'on peut l'appliquer. Car il est extrêmement facile d'encourager les autres à pardonner, mais bien plus
difficile à le réussir soi-même !

Complexes physiques : pourquoi si peu d’estime de soi ?

Les complexes physiques, qui surgissent le plus souvent à l’adolescence mais qui peuvent perdurer à l’âge
adulte, prennent les formes les plus diverses selon le rapport que chacun(e) entretient avec son corps. Ils
passent par une obsession des chiffres : poids, taille, proportions, qui se réfèrent toujours à un modèle idéal.
Comment prendre confiance en soi et s’accepter tel que l’on est ? Quelques conseils.

Ne pas supporter son image

Notre corps est un peu notre "vitrine" : il nous protège, et en même temps il nous expose aux regards de notre
entourage. Le problème est que l’idée que nous nous faisons de lui est rarement en accord avec ce que les autres
pensent de nous. "Si futile que cela puisse parfois paraître, des gens, absolument pas monstrueux, ont un rapport à
leur image qui les parasite au point même de les empêcher de vivre une vie épanouie" note Gérard Guillerault,
psychanalyste et psychothérapeute. "Certaines personnes souffrent même si profondément dans leur corps qu’elles
ne peuvent parfois même plus se regarder dans une glace. Si cette souffrance est tellement disproportionnée par
rapport à la réalité, c’est sans doute bien que la problématique, même si elle vient se focaliser sur le reflet de
l’enveloppe corporelle, se joue en fait à un tout autre niveau de reconnaissance, d’acceptation et de valorisation de
soi".

Difficile adolescence…

L’adolescence est la période où l’on entretient les rapports les plus difficiles avec son corps dans la mesure où
l’adolescent quitte sa coquille d’enfant et n’est pas encore à même d’endosser une carapace d’adulte. C’est cette
situation, dans laquelle l’adolescent est mis à nu face à ses émotions et aux regards des autres, que la célèbre
psychanalyste Françoise Dolto a appelée «le complexe du homard». « On guette dans le miroir le surgissement de
soi-même confronté à une image idéale », écrit-elle. Ses nouvelles réalités anatomiques alliées aux sensations de
la puberté peuvent le perturber et l’amener à rejeter en bloc ou focaliser sur certaines parties de son corps. Mis en
danger dans son univers affectif, ses désirs, sa sexualité, il a besoin, pour exister, d’être reconnu par d’autres.
Alors l’adolescent se construit sur un modèle fondé sur les critères de la bande, de la mode, des valeurs du
groupe.. Mais cette tyrannie du « look » et de l’apparence physique est toujours douloureuse, car parvenir à se
rapprocher de son idéal est fortement dépersonnalisant, tandis que ne pas y parvenir est une souffrance sans cesse
renouvelée.

Le corps valorisé par les parents

C’est donc à l’adolescence que commence à se faire le décalage entre une image idéale et celle de notre corps réel.
Mais cette période est dépassée facilement si l’on a bénéficié d’un environnement propice à bien vivre l’image de
son corps. L’enfant construit son estime de soi avec ce qu’il perçoit dans le regard de ses parents. Ils seront d’une
aide précieuse s’ils sont eux-même à l’aise avec leur image, et valorisent à la fois leur enfant et son corps. C’est
ainsi que les critiques parentales, ou de l’entourage, du type : «tu es grosse», «tu es mal coiffé» entament l’estime
de soi de l’enfant. Ajoutons à cela la liaison intime entre l’image de soi et la sexualité, le corps étant l’expression et
l’outil de la sensualité. Un climat familial détendu par rapport à la sexualité, non culpabilisé ou incestueux, permet
de mieux accepter le potentiel de séduction de son corps à l’adolescence. Les complexes sont combattus en
apprenant à se détacher peu à peu du regard des autres, et de l’image de soi acquise durant l’enfance et
l’adolescence. Ce travail d'acceptation de soi est parfois long. Pour dépasser ses complexes, une thérapie peut aider
à retrouver l’estime et l’amour de soi pour enfin être content(e) et satisfait(e) de son corps et de son image. Mais
parfois, une rencontre amoureuse positive et valorisante, ou même un relooking suffisent pour remettre les
pendules à l’heure !

En savoir plus

- Paroles pour adolescents, ou le Complexe du homard, Françoise Dolto, éd. Hatier.


- L’estime de soi, Christophe André et François Lelord, éd. Odile Jacob.
- Avoir confiance en soi, Marie Haddou, éd. Flammarion.
- La consultation psychosomatique, Dr Sylvain Mimoun, éd. Les Empêcheurs de penser en rond.
- Le corps et la beauté, Jean Maisonneuve, Marilou Bruchon-Schweitzer, éd. PUF-Que sais-je ?
Les troubles de la sexualité féminine

Un certain nombre de troubles de la sexualité féminine concernent des problèmes physiques (douleurs,
malformations…). Cependant, les blocages qui entravent l’épanouissement personnel et une vie sexuelle
équilibrée sont le plus souvent de nature psychologique. Explications.

L’absence d’orgasme

L’absence d’orgasme ou «anorgasmie» implique que la femme ne parvient pas au plaisir durant l’acte sexuel,
même si elle peut connaître des phases d’excitation. On distingue les cas où la femme n’est jamais parvenue à
l’orgasme (anorgasmie primaire), ceux où elle parvient à un orgasme partiel (orgasme clitoridien et non vaginal),
et enfin ceux où elle n’y parvient plus suite à un deuil, un traumatisme ou un accouchement douloureux
(anorgasmie secondaire).
Le traitement de ce trouble passe généralement par un suivi thérapeutique avec un sexologue ou un professionnel
de la psychologie. Celui-ci s’intéresse soit aux blocages psychologiques personnels de la patiente (peur de se laisser
aller, culpabilité face au plaisir…), soit aux problèmes relationnels (manque de communication avec le mari,
méconnaissance du plaisir féminin…), les deux facteurs pouvant se combiner. Le traitement personnel de troubles
primaires vise à dépasser ses inhibitions et ses phobies par une auto-stimulation. Le traitement relationnel repose
sur des exercices en couple : retrouver la séduction, pratiquer des activités ludiques, érotiser son partenaire et son
corps, préliminaires.

L’absence d’excitation (frigidité)

Touchant environ 10 % de la population féminine, la frigidité désigne une absence totale de désir et de plaisir lors
des rapports sexuels. Rarement d’origine physiologique (sauf si le trouble est lié à des problèmes hormonaux, à
une malformation organique, ou à la prise de certains médicaments tels que des neuroleptiques, tranquillisants ou
somnifères...), la frigidité est souvent liée à une cause psychologique : éducation trop rigide qui fait de la sexualité
un tabou, conflits, décalages des besoins au sein du couple, manque de confiance en soi… Si ces troubles sont
souvent résolus par des conseils simples tenant à la relation de couple (rappel de l’importance des préliminaires,
attention à l’autre, moments de tendresse…), les blocages ne peuvent parfois être résolus que par une thérapie
personnelle. Celle-ci comprendra une identification des origines profondes qui ont conduit la patiente à cette
frigidité, puis à une découverte de son corps et de sa sensualité, et enfin au rétablissement d'une communication,
voire d'une communion au sein du couple.

Vaginisme, le sens interdit

Le vaginisme correspond à un trouble sexuel assez fréquent qui, s’il n’empêche pas les orgasmes clitoridiens,
interdit toute pénétration en provoquant une contraction involontaire des muscles pré-vaginaux. On distingue deux
types de vaginisme : le vaginisme primaire (la femme n'a jamais pu être pénétrée) et le vaginisme secondaire
(réaction due à une infection vaginale, un accouchement difficile, un traumatisme sexuel…). La guérison du
vaginisme passe par la consultation d'un gynécologue, d’un sexologue ou d'un psychothérapeute. Ce suivi a pour
objectif : d’aider la patiente à cerner l'origine de ses difficultés, à les dépasser et à reprendre confiance dans son
propre corps, ainsi que dans son partenaire. Quant à l’efficacité, des études ont montré que la plupart des couples
qui ont consulté un sexologue pour un problème de vaginisme, sont parvenus à retrouver une sexualité épanouie,
et ce de façon durable.

Douleurs inexpliquées : à la recherche d’une MST…

Les dyspareunies, douleurs ressenties pendant l’acte sexuel, peuvent évidemment être d’origine médicale.
Beaucoup de jeunes contractent une MST difficilement détectable sans examen. Les rapports deviennent pénibles
sans explication apparente, cela affectant le désir dans le couple.

Au premier rang les mycoses, affection fréquente de la jeune fille, causée par la prolifération d’un champignon très
répandu. Au début de la vie sexuelle d’un jeune couple, les mycoses redoublent à cause de la fréquence des
rapports sexuels. Chez la femme, les muqueuses rouges et enflammées et les démangeaisons réduisent le plaisir
sexuel.

En Belgique, environ 375 000 personnes sont concernées par l’herpès génital. Les petites vésicules contagieuses ne
sont pas toujours repérées par les partenaires, mais provoquent des douleurs lors des rapports. Autre MST,
d’origine virale : les condylomes. Ces petites verrues ou tumeurs indolores sont dangereuses mais difficilement
repérables lorsqu’elles sont localisées dans le vagin. Leur présence peut aussi a mener un inconfort durant les
rapports sexuels. La consultation chez le gynécologue s’impose !

Les troubles de la ménopause

La ménopause peut influer sur le désir sexuel dans des proportions qui varient d’une femme à l’autre. L’arrêt des
règles peut se vivre comme une perte de féminité difficile à gérer. Les changements hormonaux vont déclencher
une atrophie des revêtements du vagin et de la vulve et une diminution de la lubrification. Ainsi, des douleurs et
des irritations peuvent survenir, susceptibles d’entraver le plaisir sexuel.
La prise d’hormones permet de remédier à une partie de ces troubles psychologiques et sexuels.

Douleurs et suite de grossesse

Souvent éprouvée par l’accouchement, préoccupée par son bébé, il faut parfois du temps à la nouvelle maman pour
retrouver son désir initial envers son partenaire. Elle peut éprouver des douleurs périnéales, vivre des déséquilibres
hormonaux entraînant une baisse du désir sexuel. Ceci est encore aggravé par l’épisiotomie, incision parfois
pratiquée pour éviter le déchirement du périnée pendant l’accouchement. Elle doit attendre la cicatrisation avant de
reprendre les rapports et peut craindre des souffrances lors de la pénétration.

*Sondage Sofres 1996

En savoir plus

- Le Jardin des caresses, Dr Gérard Leleu, ‫ة‬d. Flammarion.


- La sexualité féminine, Patricia Dupin et Frédérique Hédon, Coll. Dominos 182, ‫ة‬d. Flammarion.
- Les 1000 réponses sur la femme et son corps, David ELIA, Geneviève DOUCET, éd. Hachette.
- Plaisir au féminin, Gilbert TORDJMAN, éd. Michel Laffont
- Tout savoir pour comprendre l'érotisme de l'homme et de la femme, Dr Georges Abraham, éd. Favre.

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Apprendre à gérer le stress au travail


On a souvent tendance à percevoir notre travail comme le reflet de notre réussite. Face à cette pression que
l’on s’inflige, on finit bien souvent par subir le stress. Mais savez-vous qu’il existe des «astuces» pour apprendre
à le gérer ?

Les effets du stress

Le stress correspond à un ensemble de perturbations, d’ordre physiques et psychiques, provoquées par une
agression sur l’organisme. Un stimulus de stress produit une cascade de sécrétions à partir du cerveau aboutissant
à la production de corticoïdes et d’adrénaline par les glandes surrénales. Ceci entraîne une activation générale,
physique et psychique, favorable à la défense de l’organisme. Pourtant, si le stress est trop intense ou se prolonge,
il provoque certains troubles nocifs : hypertension, infarctus, ulcères de l’estomac, accidents vasculaires, mais aussi
maux de tête, insomnie, anxiété, fatigue, douleurs dorsales, eczéma... Il se répercute aussi sur notre système
immunitaire, diminuant la combativité de notre organisme face aux microbes ou à la multiplication anarchique des
cellules cancéreuses. Cependant, on sait aujourd’hui que ce n’est pas l’événement stressant qui conduit au malaise
ou à la maladie, mais notre réaction, notre capacité à y faire face de façon active. Il est donc possible de renverser
la vapeur, d’apprendre à réagir face au stress pour éviter au maximum ses retombées négatives.

Identifier les sources du stress

Savoir faire face au stress est un exercice en plusieurs temps. La première chose à faire est d’en identifier la
source. Posez-vous donc la question : «D’où vient mon stress ?». Si vous êtes la seule source de votre anxiété,
commencez donc par revoir vos choix et par ne plus vous laisser submerger. Avoir une cadence raisonnable de
travail ne signifie pas être «paresseux» mais s’épanouir : le travail est là pour ça ! Vaincre le stress, c’est donc
avant tout se donner des échéanciers raisonnables et reconnaître ses limites physiques. N’oubliez pas que, soumis
à la pression, on a aussi tendance à se voir dans un tunnel sans fin et à dramatiser la menace (factice) qui pèse sur
nous. Faire le point, réévaluer ses objectifs à la baisse, réexaminer ses priorités sont les points forts de la thérapie
anti-stress.
Réclamer plus de lisibilité à votre entourage, perdre quelques minutes en éclaircissements, de mise au point, poser
des questions peuvent vous faire gagner un temps précieux que vous redistribuerez au profit d’une vie plus riche
donc plus équilibrée.
Dernier point : si vous pensez que votre irritation est causée par votre entourage professionnel, prenez le temps de
ne pas confondre harcèlement et stress. L’un est identifiable et répréhensible tandis que l’autre se soigne....

Comment transformer en stress positif tous nos tracas de la vie quotidienne ?

Pour apprendre à gérer les montées de stress au quotidien, les spécialistes recommandent également d’avoir
recours à des « stratégies d’ajustement ». Il s’agit d’une activité de substitution destinée à calmer un stress de
frustration, comme froisser vivement un papier de brouillon, ou faire d’amples mouvements avec les bras pour
dépenser son trop plein d’énergie.
Un stress qui ronge peut être compensé par une petite chose que l’on s’offre en contrepartie.
Aussi est-il important d’aménager son espace de travail pour qu’il soit agréable (bon matériel, chaise adaptée,
lumière suffisante), de personnaliser son environnement (plante verte ou photos). Mais il faut surtout bien
organiser son temps. Se fixer des priorité chaque jour, regrouper les activités pour ne pas se disperser, s’aménager
des pauses lorsque la pression monte trop sont des règles à suivre pour ne pas se sentir débordé.
Enfin, en cas de montée de stress, vous pouvez avoir recours à une méthode douce de relaxation, avec de courts
exercices de respiration ventrale et de visualisation. (training autogène de Schultz, sophrologie, yoga). En dernier
lieu, les stations thermales, et les cures de thalassothérapie sont aux petits soins pour les employés stressés !

En savoir plus

- Comment gérer son stress, V.Pieffer, éd. Marabout.


- Le stress au travail, Patrick Légeron, éd. Odile Jacob.
- Comment se préserver du stress, Suzannah Olivier, éd. La Maisnie-Tredaniel
- Le stress n’est pas une fatalité, Marie Borrel, Philippe Maslo, éd. Presses Chatelet

Où trouver de l'aide :

GESTION DU STRESS
Place Ferrer 2
6043 RANSART
Tél. : 071/353151
Gérer les relations conflictuelles au travail

Qui ne connaît pas ou n’a pas connu des relations conflictuelles sur son lieu de travail ? Ce phénomène, très
répandu, dépend essentiellement de relations interpersonnelles complexes et chaque cas semble correspondre à
une situation particulière. Il existe cependant des pistes pour retrouver une certaine sérénité, indispensable
pour se concentrer sur ses tâches professionnelles.

Un travail sur soi : « réagir » ou « agir » ?

La première démarche consiste à réfléchir sur son propre mode de fonctionnement. Le caractère personnel
influence les relations et il est important de le prendre en compte. «Lorsque l’on est à l’origine d’un conflit, c’est
que l’on a pas fait suffisamment attention aux autres : à leur ego, à leur statut, à leur territoire… On est alors perçu
comme désinvolte, méprisant ou animé de mauvaises intentions, alors qu’il ne s’agit souvent que de négligence.»
explique François Lelord. On peut se demander également dans quelle mesure on retrouve chez soi une tendance à
se dévaloriser, ou à dévaloriser les autres.
Puis il convient d’en discuter avec la ou les personnes impliquée(s) dans le conflit. Une prise de position personnelle
doit être franche et clairement affirmée, ce qui signifie qu’il faut savoir dire fermement « oui » ou « non » et ne pas
se défausser, tout en gardant une certaine flexibilité. Cette affirmation passe d’abord par une phase d’écoute et de
disponibilité à l’autre : la prise en compte de la position de l’autre doit se faire sans jugement, sans résistance ou
agressivité. Il est utile de demander des précisions ou des reformulations pour garder le contact avec son
interlocuteur.

Discuter en tête à tête

Une discussion en tête à tête permet de repartir sur de bonnes bases. Cet entretien doit se dérouler dans un cadre
détendu, après avoir dédramatisé la situation et désamorcé l’agressivité de son interlocuteur. Face aux objections
énoncées, il convient dans tous les cas de rester calme, et d’écouter jusqu’au bout les arguments avancés. «On
résout les conflits en veillant à la forme, en montrant aux personnes qu’on les respecte, même si l’on n’est pas
d’accord avec elles.» explique François Lelord.
N’hésitez pas à prendre votre temps pour analyser le contenu des propos, et savoir si l’objection dissimule un désir
insatisfait de l’interlocuteur. Une fois le problème clarifié ou l’objection acceptée, la réponse doit être précise et
concise, et doit déboucher sur des solutions pour résoudre le problème, en évitant tout argument personnel lié au
système de valeurs de chacun.

Un travail en groupe

Quand le conflit prend des proportions importantes, qui mettent en cause le bien être du groupe, une réunion peut
être proposée à ce sujet, animée de préférence par un médiateur extérieur au conflit. « La présence d’une
personne qui n’a pas d’enjeu émotionnel ou de rapport de dominance augmente les chances d’un accord.» poursuit
François Lelord.

Les conditions d’une réunion efficace

Le médiateur doit poser et faire respecter des règles simples de communication : respect de la parole de chacun
(ne pas interrompre, éviter le cynisme, l’ironie, ou les accusations personnelles), respect de l’intégrité de chacun
(repérer les pressions, le chantage affectif, la peur des représailles). Il ne doit pas porter de jugements personnels
sur les idées émises, et doit au contraire s’intéresser à l’avis de tous en sollicitant une prise de position des
personnes silencieuses. La confiance vient si le groupe se rend compte que la discussion avance sans tentatives
d’évitement, sans manipulation ou marchandage.

Détecter le problème et le résoudre

L’animateur pose d’abord des questions précises et ciblées pour identifier la nature exacte du problème. Ces
questions ne doivent pas être fermées (réponse par « oui » ou par « non »), ni induire une réponse : « êtes-vous
vraiment opposé à cette décision ? ». Les attitudes négatives doivent être résolues avant de rechercher une
solution : pensez à reformuler, résumer, clarifier, mesurer les conséquences d’un avis. Sur ces bases, les solutions
proposées seront discutées puis acceptées par tous. Enfin, demandez si l’accord obtenu convient réellement à tous.

En cas de harcèlement moral ou sexuel au travail


Lorsqu’un cas de violence ou de harcèlement est rapporté à l’employeur, celui-ci-ci devra mettre en place, avec la
ligne hiérarchique, les personnes de confiance, le conseiller en prévention et les représentants des travailleurs au
Comité pour la prévention et la protection au travail ainsi que des mesures visant à éliminer ou limiter les risques
pour la victime. Il devra exclure de la procédure les personnes éventuellement impliquées dans le harcèlement
lorsque, par leur fonction dans l’entreprise (conseiller en prévention, délégué syndical...), elles seraient amenées à
y prendre part.

Les employeurs doivent obligatoirement faire appel à un conseiller en prévention qui est spécialisé dans les aspects
psychosociaux du travail (dont la violence et le harcèlement moral ou sexuel au travail) et dispose des
connaissances, de l’expertise et les aptitudes nécessaires pour pouvoir traiter cette problématique spécifique.
Les employeurs peuvent en outre désigner une (ou plusieurs) personne(s) de confiance qui assiste(nt) le conseiller
en prévention mais sa (leur) présence n'est pas obligatoire.

S’il estime ne pas trouver auprès de la ligne hiérarchique, de la personne de confiance ou du conseiller en
prévention l’aide à laquelle il a droit, un travailleur victime de violence ou de harcèlement au travail peut
directement commencer ses démarches en s’adressant aux inspecteurs sociaux de l’Inspection médicale du travail
du Ministère fédéral de l’Emploi et du Travail sans passer par la personne de confiance ou le conseiller en
prévention.

En savoir plus

Pour obtenir des informations générales sur le harcèlement et sur les mesures d'aide aux victimes, on peut
contacter la Direction de l'égalité des chances du Ministère fédéral de l'Emploi et du Travail, rue Béliard 51 à 1040
Bruxelles
Tél. : 02/233.40.18
e-mail : seg.dec@metafgov.be
Emploi, Travail et Concertation sociale

- Savoir communiquer avec un groupe, Christophe Carré, éd. Retz..


- T’es toi quand tu parles, Jacques Salomé, éd. Albin Michel.
- Cadres et dirigeants efficaces, Thomas Gordon, éd. Bellefond
- Clés pour… "Prévenir et lutter contre la violence et le harcèlement moral ou sexuel au travail" Ministère de
l'Emploi et du Travail
Le harcèlement moral

Le harcèlement moral se passe fréquemment sur le lieu de travail mais peut survenir à l’intérieur du cercle
privé, notamment dans la famille. Il se définit de la façon suivante : «toute conduite abusive se manifestant par
des comportements, des paroles, des gestes, des écrits, pouvant porter atteinte à la personnalité, à la dignité
ou à l'intégrité physique ou psychique d'une personne, mettre en péril l'emploi de celle-ci ou dégrader le climat
de travail.».

Depuis le livre de Marie-France Hirigoyen, « Le Harcèlement moral, la violence perverse au quotidien » (éd. Syros),
tout le monde a entendu parler du harcèlement moral (« mobbing » en anglais). Les employés, comme les
employeurs, sont désormais plus sensibles à cette forme de persécution et une loi a été votée pour protéger les
victimes. L’idée du livre est venue des constatations faites par la psychiatre et psychanalyste Marie-France
Hirigoyen avec ses patients. Elle s’est aperçue que des personnes culpabilisées au départ, se trouvent réellement
en situation de faiblesse lorsqu’elles croisent un « harceleur ».

Différentes formes de harcèlement

Victime de son succès, la notion de harcèlement moral a été souvent galvaudée depuis quelques années. Elle
répond pourtant à des caractéristiques précises : persécutions à répétition et pendant une durée assez longue ;
procédés visant à dévaloriser la victime, notamment en dénigrant son travail ; isolement de la victime en la
critiquant auprès de ses collègues ou en faisant circuler de fausses rumeurs ; culpabilisation de la victime en
l’empêchant de s’exprimer et en assimilant ses réactions à de la « paranoïa ». Le harcèlement est le plus
fréquemment « descendant » (pression exercée par un supérieur hiérarchique ou par un parent qui abuse de son
pouvoir) ou « horizontal » (pression exercé par un groupe de collègues), mais il peut être également « ascendant »
ou combiner plusieurs de ces formes, en les teintant par exemple de racisme, sexisme, ou harcèlement sexuel. La
loi reconnaît seulement les pratiques de harcèlement « descendant » ; à la victime de fournir les preuves de la
persécution qu’elle subit. Dans ce cas, il faut distinguer les pressions organisées par l’entreprise pour pousser à la
démission un employé fragile, et les malversations émanant d’un individu isolé, psychologiquement déséquilibré
(harcèlement « sauvage »).

Portrait du harceleur

Les harceleurs pervers répondent à une sorte de portrait type dont il est possible d’esquisser les traits principaux.
Ce sont avant tout des personnes déséquilibrées qui ressentent un besoin compulsif de s’en prendre à quelqu’un.
Ils ont besoin de mettre la main sur une victime et passent une partie de leur temps à identifier la cible idéale.
Celle-ci, sans être faible de nature, sera par contre facilement mise en position d’infériorité. Le harceleur présente
en règle générale deux visages distincts. En public, il se montre affable et beau parleur ; il aime se mettre en
valeur et vante ses qualités, souvent imaginaires ; il ne supporte pas les remises en cause et préfère faire preuve
de lâcheté plutôt que de reconnaître ses erreurs. Devant sa cible, il change du tout au tout. Il devient irritable,
agressif et arrogant. Son obsession du contrôle passe par une mauvaise foi qui lui permet de dénigrer sa victime,
en accompagnant ses critiques de propos personnels et déplacés (remarques sur le physique ou la vie privée,
allusions sexuelles, arguments incohérents utilisant le rapport de force).

Comment réagir ?

Il importe avant tout de réagir par écrit à toute forme de pression que vous jugez déplacée. Demandez à la
personne responsable des preuves concrètes et une justification écrite de ses propos. Si elle refuse, renouvelez
votre démarche en utilisant des termes qui évoquent un « harcèlement » ou un préjudice, sans vous mettre en
défaut et sans vous justifier sur les détails imaginaires fournis par le harceleur.

En cas de harcèlement moral ou sexuel au travail

Lorsqu’un cas de violence ou de harcèlement est rapporté à l’employeur, celui-ci-ci devra mettre en place, avec la
ligne hiérarchique, les personnes de confiance, le conseiller en prévention et les représentants des travailleurs au
Comité pour la prévention et la protection au travail ainsi que des mesures visant à éliminer ou limiter les risques
pour la victime. Il devra exclure de la procédure les personnes éventuellement impliquées dans le harcèlement
lorsque, par leur fonction dans l’entreprise (conseiller en prévention, délégué syndical...), elles seraient amenées à
y prendre part.

Les employeurs doivent obligatoirement faire appel à un conseiller en prévention qui est spécialisé dans les aspects
psychosociaux du travail (dont la violence et le harcèlement moral ou sexuel au travail) et dispose des
connaissances, de l’expertise et les aptitudes nécessaires pour pouvoir traiter cette problématique spécifique.
Les employeurs peuvent en outre désigner une (ou plusieurs) personne(s) de confiance qui assiste(nt) le conseiller
en prévention mais sa (leur) présence n'est pas obligatoire.

S’il estime ne pas trouver auprès de la ligne hiérarchique, de la personne de confiance ou du conseiller en
prévention l’aide à laquelle il a droit, un travailleur victime de violence ou de harcèlement au travail peut
directement commencer ses démarches en s’adressant aux inspecteurs sociaux de l’Inspection médicale du travail
du Ministère fédéral de l’Emploi et du Travail sans passer par la personne de confiance ou le conseiller en
prévention.

En savoir plus :

Clés pour…"Prévenir et lutter contre la violence et le harcèlement moral ou sexuel au travail"


Ministère de l'Emploi et du Travail

Pour obtenir des informations générales sur le harcèlement et sur les mesures d'aide aux victimes, on peut
contacter la Direction de l'égalité des chances du Ministère fédéral de l'Emploi et du Travail, rue Béliard 51 à 1040
Bruxelles, tél. : 02/233.40.18 et e-mail : seg.dec@metafgov.be
Site : http//www.meta.fgov.be
Phobie sociale : la crainte de l’autre

Gênante car invalidante, la phobie sociale concerne 2 à 3 % de la population. Caractérisé par une peur intense
des situations sociales, ce trouble psychologique mène parfois à l’échec à répétition ou peut pousser, dans des
cas plus graves, à l’autodestruction.
L’autre, ce persécuteur

Selon le DSM IV, la classification diagnostique américaine, la phobie sociale est «une peur persistante et intense
d'une ou plusieurs situations sociales ou bien de situations de performance durant lesquelles le sujet est en contact
avec des gens non familiers ou bien peut être exposé à l'éventuelle observation attentive d'autrui. Le sujet craint
d'agir, ou de montrer des symptômes anxieux, de façon embarrassante ou humiliante.» L’autre est redouté comme
un juge ou un persécuteur dès lors qu’il ne fait pas partie des familiers. Les symptômes repérables du trouble
sont : une mauvaise estime de soi, des modes de pensée négatifs et un cortège de craintes. Peur d’entamer des
conversations, de s’impliquer affectivement avec autrui, de participer à des petits groupes, de se rendre à des
soirées, de s’adresser à des figures d’autorité, de la situation de performance…L’exposition à la situation redoutée
peut provoquer un rougissement, un tremblement des mains ou des nausées, même si l’individu reconnaît le
caractère excessif ou irraisonné de sa peur. Parfois, elle déclenche une anxiété qui peut aller jusqu’à l’attaque de
panique, avec d’éventuels palpitations, accélération du rythme cardiaque, transpiration, tremblements, souffle
coupé ou sensation d’étouffement, nausées… Chez les enfants, l’anxiété s’exprime par des pleurs, des accès de
colère et un repli sur soi.

Population à risque

Les personnes hypersensibles aux frustrations et à tendance dépressive sont prédisposées à la phobie sociale, de
même que les grands timides. On a pu établir une corrélation entre des sentiments d’angoisse, de séparation et de
timidité vécues pendant l’enfance, un manque de rencontre avec des personnes du sexe opposé, certains
évènements traumatisants et une attitude des parents décourageant la socialisation. Mais personne n’est à l’abri.
Cette phobie est, en effet, un des troubles psychiques les plus tus et les «phobiques» se croient isolés alors qu’on
en dénombre de plus en plus. Quant aux conséquences, l’évitement, ou la souffrance intense provoquée par les
situations redoutées, peuvent avoir des effets négatifs sur l’activité scolaire, professionnelle ou sociale de la
personne, qui «refuse l’obstacle» et fait du surplace. Comme le précise en effet le Dr François Chardon, auteur de
Les phobies et leurs traitements : “la phobie sociale devient vite un cercle vicieux qui s’auto-alimente : la peur fait
baisser les performances, la baisse des performances entraîne l’évitement. Plus l’évitement est grand, moins la
personne a l’occasion de s’exercer, donc ses performances diminuent, etc... ».

Comment se libérer d’une phobie sociale?

Dans certains cas, les médecins prescrivent des bêtabloquants ou des antidépresseurs qui, en agissant sur la
sérotonine, permettent de lever les inhibitions en société. Mais pour permettre à la personne de reprendre vraiment
confiance en elle et renforcer l’action des médications, une thérapie est vivement conseillée. Les thérapies
comportementales et cognitives amènent le patient à affronter une situation d’angoisse et à la dépasser, en la
mettant en scène. Il devra se déconditionner de ses anciens comportements inadaptés et en apprendre de
nouveaux. Un travail sur l’affirmation de soi et de relaxation y sera entrepris.

En savoir plus :

- La peur des autres, trac, timidité et phobies sociales, Christophe André et Patrick Légeron, éd. Odile Jacob
(nouvelle édition 2000)
- Les phobies, Christophe André, éd. Flammarion (2000)
- Les phobies sociales, sous la direction de Thérèse Lemperière, éd. Masson (2000)
- Les maladies mentales de l’adulte, Michel Godfryd, éd. Que sais-je, (1994)

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