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Methodes Energetiques
Methodes Energetiques
Christian La Borderie
Institut Supérieur Aquitain du Bâtiment et des Travaux
Publics
Table des matières
3
Chapitre 1
Notions énergétiques
1.1. Puissance :
→
−
1.1.1. Puissance générée par un effort : Soit un effort F appliqué en un
−−−−→
point A qui se déplace par rapport au repère R. Soit V(A/R) la vitesse du point A
par rapport à R, alors :
→
− −−−−→
= F ·V
(1.1.1) P→
−
F ,A/R (A/R)
→
−
est la puissance générée par la force F dans le mouvement du point A par
rapport au repère R.
V(A/R)
F
cipe au mouvement de A.
−−−−→ →
− →
−
3 Si V(A/R) a une projection négative sur F , alors P→
−
F ,A/R
< 0 et F s’op-
pose au mouvement de A.
−−−−→ →
−
3 Si V(A/R) a une projection nulle sur F (vecteurs orthogonaux ou un des
→
−
vecteurs nul), alors P→
−
F ,A/R
= 0 et F ne participe ni ne s’oppose au
mouvement de A.
L’unité SI pour la puissance est le Watt : 1W = 1N ms−1 , on trouve toutefois des
indications de puissance en chevaux vapeur : 1chV ' 736W
−−→
1.1.2. Puissance générée par un moment : Soit un moment MA appliqué
−−−−→
sur un solide S en mouvement par rapport au repère R, soit Ω(S/R) le vecteur
rotation du solide S par rapport au repère R, alors :
−−→ −−−−→
=M ·Ω
(1.1.2) P −
−→
M ,S/R A (S/R)
A
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Ω(S/R)
MA
→
− −−−−−→ −−→ −−−→
(1.1.3) P(=,S/R) = = ⊗ ℘S/R = F · VA∈S/R + MA · ΩS/R
On retrouve de toute évidence les relations 1.1.1 et 1.1.2 dans chaque cas par-
ticulier.
Cette relation peut également être utilisée pour trouver les actions transmis-
sibles par une liaison parfaite entre deux solides en écrivant que la puissance fournie
par les actions de liaison dans le mouvement relatif des deux solides est nulle.
1.2. Travail :
1.2.1. Définition : Le travail W correspond à une accumulation de puissance
pendant un temps déterminé.
(1.2.1) dW = P dt
On obtient donc le travail W1→2 effectué entre les instants t1 et t2 par intégra-
tion de la puissance P par rapport au temps t :
Z t2
(1.2.2) W1→2 = P dt
t1
→
−
1.2.2. Travail d’une force constante : Soit une force F constante en in-
−−−−→ − →
tensité et en direction, appliquée en un point A animé d’une vitesse V(A/R) = VA (t)
par rapport au repère R.
→
−
Appelons P (t) la puissance générée par la force F dans le mouvement de A/R,
→
− − →
d’après la relation (1.1.1) P (t) = F · VA (t)
→
−
En utilisant l’équation (1.2.2), le travail de F entre les instants t1 et t2 est :
Z t2
→
− − →
W1→2 = F · VA (t)dt
t1
→
− →
− Rt − →
Or F étant constante, W1→2 = F · t12 VA (t)dt et si O est un point fixe dans le
−
→ −−→ →
− h−→it2
repère R , VA (t) = dOA
dt et W12 = F · OA et si A1 et A2 sont les positions de A
t
− −−−→ 1
→ −→ −−−→
aux instants t1 et t2 : W1→2 = F · A1 A2 et si on note δ12 = A1 A2 le déplacement
du point A par rapport au repère R entre les instants t1 et t2 , on obtient :
− −→
→
(1.2.3) W1→2 = F · δ12
F
A2
V (t2)
A
δ12
V (t1)
A F
A1
Figure 1.2.1. Travail d’une force constante
→
−
Le travail de F est indépendant du trajet suivi.
1.2.3. Force dont l’intensité varie linéairement avec le déplacement :
C’est le cas par exemple d’une force appliquée à une extrémité de ressort :
Soit un ressort [OA] de raideur K, dont l’extrémité O est fixe. On applique en
→
−
A un effort F = F → −x . Le déplacement du point A consécutif à l’application de cet
→
−
effort est X x et F = KX.
→
−
On calcule le travail effectué par F entre les instants t1 et t2 .
On note X1 = X(t1 ) et X2 = X(t2 ).
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O A x
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1111 X(t)
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11 O F(t)
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00
11
00
11
A(t)
00
11
Figure 1.2.2. Travail d’une force appliquée à une extrémité de ressort
→
−
La puissance générée par la force F dans le mouvement du point A par rapport
→
− −−−−→ −−−−→ dX →
au repère R(O, →
−
x ) est donc P→
−
F ,A/R
= F ·V −
(A/R) avec V(A/R) = dt x , on obtient :
P→
− = F dX = KX dX .
F ,A/R dt dt
R t2
D’après l’équation (1.2.2), on peut écrire : W1→2 = t1
KX dX
dt dt soit
t2
1 1
KX 2 K X22 − X12
(1.2.4) W1→2 = =
2 t1 2
1.3. Énergie :
On pourra se référer au cours de thermodynamique pour plus de détails sur les
significations physique des énergies.
(Voir aussi : http ://www.univ-paris12.fr/www/labos/lmp/watzky/C/ThF/index.html
qui a largement inspiré les définitions suivantes).
1.3.1. Concept d’énergie : Une énergie est une grandeur homogène à des
Joules. Une énergie peut être électrique, thermique mécanique ... etc .. ;
On distingue pour un système isolé, les énergies possédées par le système (éner-
gies propres) et les énergies échangées avec l’extérieur.
1.3.3. Énergies échangées : Ce sont donc les énergies qui sont échangées
avec l’extérieur, les plus courantes sont :
3 Le travail mécanique W des efforts appliqués au système
3 La chaleur Q.
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11 F(t)
00
11 O
00
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00
11
00
11 A(t)
00
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00
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Figure 1.5.1. Barre soumise à un effort normal.
N2
W01 = `
2EA
En appliquant le premier principe de la thermodynamique (1.4.1), on obtient :
E1 − E0 = We1 − We0 = W01
On obtient donc l’énergie élastique de la barre à l’instant t1 :
N2
We1 = `
2EA
si on suppose que l’état de la matière est constant sur l’ensemble de la barre,
on a We1 = `we1 et We1 = A`ψe1 soit :
l’énergie linéique dans la barre est :
N2
we1 =
2EA
N2 N
l’énergie volumique dans la barre est ψe1 = 2EA2 avec σxx = A, on obtient :
2
σxx
ψe1 =
2E
1.5.3. Poutre plane chargée dans son plan : Soit une poutre plane de
plan moyen (→ −x,→−y ) Ω de ligne moyenne Γ orientée par une abscisse s et de section
Σ (s) l’énergie élastique linéique dans la section d’abscisse s0 est :
N2 Mf2z Vy2
we (s0 ) = + +
2EA 2EIGz 2GA0y
avec
3 Sollicitations :
— N : effort normal
— Mf z : moment fléchissant suivant l’axe → −
z
— Vy : effort tranchant.
3 Caractéristiques matérielles :
— E : module d’élasticité longitudinal
E
— G = 2(1+ν) : module d’élasticité transversal (ν coefficient de Poisson).
3 Caractéristiques géométriques :
— A : aire de la section
— IGz : moment d’inertie de section autour de l’axe G→ −z
0
— Ay : section réduite.
Le terme en cisaillement est presque toujours négligé.
Le terme en moment est souvent prépondérant devant les autres. Dans ce cas,
on dit que la structure est à énergie de flexion dominante.
L’énergie élastique dans la poutre est donc :
!
N2 Vy2 Mf2z
Z
1
(1.5.1) We = + 0 + ds
2 Γ EA GAy EIGz
Si on néglige les énergies dues à l’effort tranchant et à l’effort normal, on dit que
le problème est à flexion dominante et l’expression de l’énergie élastique devient :
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Mf2z
Z
1
(1.5.2) We = ds
2 Γ EIGz
1.5.4. Cas général : Dans le cas général, nous avons :
!
N2 Vy2 Vz2 Mx2 My2 Mz2
Z
1
(1.5.3) We = + 0 + 0 + + + ds
2 Γ EA GAy GAz GI0 EIGy EIGz
Théorèmes énergétiques :
Γ0
A0 F(t) Γ(t)
δ (t)
A(t)
−−→
La puissance générée par F (t) dans le déplacement de Γ/R est : P(→
−
F ,Γ/R)
=
−−→ d− −−→ −−−→
F (t) · Udt
A (t)
= F (t) dUdt
A (t)
·→
−
u
Posons
−−−→ →
UA (t) · −
u = δ(t)
alors F (t) = Kδ(t)
dδ(t)
P(→
−
F ,Γ/R)
= F (t)
dt
La structure étant élastique, on peut affirmer que F (t) et δ(t) sont proportion-
nels : F (t) = Kδ(t) soit δ(t) = FK(t) et P(→ −
F ,Γ/R)
=K 1
F (t) dFdt(t)
Le Rtravail effectué par la force F entre l’instant initial et l’instant t1 et donc
t 1
W01 = 0 1 K F (t) dFdt(t) dt = 2K
1
F 2 (t1 ) = 21 F (t1 )δ(t1 )
→
−
Le travail effectué par la force F lors de son application sur une structure
élastique est donc :
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1
(2.1.1) WF = Fδ
2
→
−
où δ est la projection du déplacement du point d’application de F en projection
sur sa droite d’action.
δi,1 = λi1 F1
−
→ −−−→
Lors de l’application de F2 , le point Ai se déplace de UAi ,1 et on note δi,2 =
−−−→ →
UAi ,2 · −
xi et on peut écrire δi,2 = λi2 F2 .
−
→ −−−→
Lors de l’application de Fj , le point Ai se déplace de UAi ,j et on note δi,j =
−−−→ →
UAi ,j · −
xi et on peut écrire δi,j = λij Fj
−−→ −−−→ −−−→ −−−→
Lorsque l’ensemble des forces a été appliqué, UAi = UAi ,1 + UAi ,2 +. . .+ UAi ,j +
−−−→ Pn −−−→ Pn
. . . + UAi ,n = j=1 UAi ,j et δi = j=1 δi,j soit finalement :
n
X
(2.1.2) δi = λij Fj
j=1
Les λij sont appelés coefficients d’influence, ils mesurent l’influence de l’appli-
−
→ →
−
cation de l’effort Fj sur le déplacement du point d’application de Fi le long de sa
droite d’action.
2.1.3. Réciprocité : Nous allons démontrer que λij = λji , ce qui signifie que
→
−
le déplacement du point d’application de Fi le long de sa droite d’action lorsque la
−
→
structure est chargée par une force Fj unitaire est égal au déplacement du point
−
→
d’application de Fj le long de sa droite d’action lorsque la structure est chargée par
→
−
une force Fi unitaire.
→
− −
→
Calculons le travail effectué par les charges Fi et Fj dans les deux cas suivants :
→
− −
→
(1) La structure est chargée par Fi puis Fj , le travail effectué est WI (Figure
2.1.2)
→
− →
− −
→ → −
Lors du chargement de Fi : le travail de Fi est : 21 Fi δi,i et Fj = 0 donc ne
travaille pas.
−
→ →−
Lors du chargement de Fj : Fi est constant et son travail est : Fi δi,j et le
−
→
travail de Fj est 21 Fj δj,j
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Fi
Fj
δi δj
−
→ →
−
(2) La structure est chargée par Fj puis Fi , le travail effectué est WII (Figure
2.1.3)
−
→ −
→ →
− →
−
Lors du chargement de Fj : le travail de Fj est : 12 Fj δj,j et Fi = 0 donc ne
travaille pas.
→
− −
→
Lors du chargement de Fi : Fj est constant et son travail est : Fj δj,i et le
→
−
travail de Fi est 21 Fi δi,i
Nous avons donc : WII = 21 Fj δj,j + Fj δj,i + 12 Fi δi,i ou encore :
1 1
(2.1.4) WII = Fj λjj Fj + Fj λji Fi + Fi λii Fi
2 2
F
i Fj
δ δ
i j
δj δii δj δi
i j j
(3)
La structure étant élastique et les processus étant tous réversibles, on peut affirmer
que WI = WII
soit que 12 Fi λii Fi + Fi λij Fj + 21 Fj λjj Fj = 12 Fj λjj Fj + Fj λji Fi + 12 Fi λii Fi , ou
finalement :
n
1X
(2.2.1) Wext = Fi δi
2 i=1
dWe
(2.2.2) = δk
dFk
On a de même pour un couple : La dérivée de l’énergie élastique We par rapport
−→
à l’intensité du couple Mk est égale à la projection ωk de la rotation du point
−→
d’application de Mk sur son axe.
dWe
(2.2.3) = ωk
dMk
y
F
x
O A B
a
L
O A B
Vy
−aF
111111111
000000000000000000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111111111 L
O
000000000
111111111000000000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111111111 L
000000000
111111111
a
000000000
111111111
000000000
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000000000
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000000000
111111111
(L−a)F 111111111
000000000
L
000000000
111111111
−a(L−a)F
Mf 111111111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000000000
L
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111111111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000000000
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000000000000000000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111111111111111111 L
O 111111111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000000000
a
R L M 2z
(4) We = 12 0 EIfGz dx et dans l’hypothèse où E et IGZ sont constants sur la
longueur de la poutre, on a
Z L (Z 2 2 )
a Z L
1 2 1 x(L − a)F a(L − x)F
We = Mf z dx = dx + dx
2EIGz 0 2EIGz 0 L a L
1
( ) ( )
a L 3
F2 F2 a3 (L − a)
Z Z
2 2 2
We = (L − a) x2 dx + a2 (L − x) dx = (L − a) + a2
2EIGz L2 0 a 2EIGz L2 3 3
1. On verra par la suite une méthode permettant d’obtenir le résultat avec un minimum de
calculs, mais pour l’instant quelques petites intégrales ne feront sûrement pas de mal.
2
F 2 a2 (L − a)
We =
6EIGz L
dWe
(5) D’après le théorème de Castigliano (équation 2.2.2) δ = dF et donc
2
F a2 (L − a)
δ=
3EIGz L
Mf2z
Z
1
We = ds
2 Γ EIGz
La structure étant élastique dans l’hypothèse des petites perturbations : Mf z =
M0 + Mϕ , où :
3 M0 est le moment fléchissant dû au chargement réel (sans ϕ ~)
3 Mϕ est le moment dû à la charge ϕ ~ uniquement, Mϕ = ϕMϕ où Mϕ est
le moment fléchissant créé par une charge concentrée unitaire appliquée au
point A et portée par le vecteur →
−u.
2
1 dMf z
Z Z Z
dWe 1 1 dMf z 1
= ds = Mf z ds = Mf z Mϕ ds
dϕ 2 Γ EIGz dϕ Γ EIGz dϕ Γ EIGz
et Mf z|ϕ=0 = M0 .
On en déduit :
Z
dWe M0 Mϕ
δA = = ds
dϕ |ϕ=0 Γ EIGz
Z
dWe M0 Mµ A
ωA = ds
dµA |µA =0 Γ EIGz
3.2.2. Exemple. Une potence OABreprésentée sur la figure 3.2.1 est com-
posée d’un poteau [OA]de hauteur H = 3m encastré en O et d’une poutre [AB]
de longueur L = 1m sollicitée par une charge F →−y avec F = −30kN . Le poteau
et la poutre sont de section carrée de côté b = 0, 25m, le matériau a un module
d’élasticité E = 30GP a. On supposera que le problème est à énergie de flexion
dominante.
y Fy
A B
L
O x
3.2.2.1. Tracer les diagrammes des sollicitations sur la potence. Les diagrammes
peuvent être tracés directement sans calcul :
FL =−30kNm
F=−30kN F=−30kN
N0 Vy M0
0
Z
1
δB = M 2 ds
F EIGz Γ o
La valeur de l’intégrale peut être facilement obtenu facilement à l’aide du ta-
bleau des intégrales de Mohr (Voir le chapitre 6 page 47) :
F 2 L3
Z
Mo2 ds = F 2 L2 H +
Γ 3
Christian La Borderie Page 22 Théorie des poutres
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F L2
δB = (3H + L)
3EIGz
Application numérique : δB ' −10, 24mm
Pour la rotation du point B, on met en place un moment fictif µB ~z. Ce moment
donne lieu au moment fléchissant M1 = µb M1 . Par superposition, le moment total
est M = M0 + µb M1 et le théorème de Castigliano donne : ωB = dW dµB |µB =0 , et
e
ωB = Γ M 0 M1
R
EIGz ds. Le diagramme M1 est donné sur la figure 3.2.3. L’intégrale peut
être obtenue facilement à l’aide du tableau des intégrales de Mohr (Voir le chapitre 6
page 47)
F L2
Z
M0 M1 ds = F LH +
2
On obtient ωB = 2EI FL
Gz
(2H + L). A.N. : ωB ' 1, 075 10−2 rad
3.2.2.3. Calculer le déplacement sur l’axe ~x et la rotation du point A. On met
en place une force fictive ϕA ~x et un moment fictif µA ~z au point A. Ces charges
donnent lieu respectivement aux moments fléchissants M2 = ϕA M2 et M3 = µA M3 .
Par superposition, le moment total est M = M0 + ϕA M2 + µA M3 et le théorème de
Castigliano donne : δA = dW dWe
dϕA |ϕA =0 et ωA = dµA |µA =0 .
e
on obtient donc : δA = Γ M 0 M3
R R M0 M3
EIGz ds et ωA = Γ EIGz ds
1 1
M1 M M3
2
−H
Les valeurs des intégrales peuvent sont obtenues facilement (Voir le chapitre 6
page 47) :
2
M0 M̄2 ds = − F LH
R R
2 et M0 M̄3 ds = F LH et finalement :
F LH 2 F LH
δA = − ' 13, 82mm et ωA = ' −9, 21 ∗ 10−3 rad
2EIGz EIGz
3.2.2.4. Tracer l’allure de la déformée. Dans l’hypothèse des petits déplace-
ments et d’une énergie de flexion dominante, on néglige la déformée due à l’effort
normal. Le déplacement vertical du point A est nul et le déplacement horizontal
du point B est égal au déplacement horizontal du point A. D’autre part, l’encas-
trement en O impose que le déplacement et la rotation du point O soient nul, on
peut donc tracer l’allure de la déformée représentée sur la figure 3.2.4.
3.3.1. Méthode.
(1) On dénombre dans un premier temps les inconnues de liaisons l et les mo-
bilités m. Le nombre d’équations disponibles est 3 en 2D et 6en 3D, les
mobilités rendent les équation correspondantes inopérantes. On en déduit
le degré d’hyperstaticité h :
h = l − (3 − m) en 2D ou h = l − (6 − m) en 3D
h = 1 pour la suite si h > 1 on utilisera la méthode des forces
(2) On choisit un problème isostatique noté P0 qui est le problème initial rendu
isostatique en enlevant une inconnue de liaison notée X dans la suite (At-
tention à ce que la suppression du blocage lié à l’inconnue X ne crée pas
de mobilité, car dans ce cas le problème ne sera pas rendu isostatique pour
autant).
(3) On superpose au problème P0 , le problème P1 ayant les liaisons du problème
P0 mais chargé par l’inconnue de liaison X enlevée en 2.
(4) Le déplacement (la rotation si X est un moment) du point d’application de
X est nul(le), le théorème de Castigiano donne donc :
dWe
=0
dX
On a Mf z = M0 + M1 = M0 + XM1 où
3 M0 est le moment du problème P0 ,
3 M1 est le moment du problème P1
3 M1 est le moment du problème P1 qui est le problème P1 pour une valeur
unitaire de l’inconnue hyperstatique X
R M 2z
Pour un problème à flexion dominante, We = 12 Γ EIfGz ds.
2
dWe 1 1 dMf z 1 dMf z 1 1
R R R R
dX = 2 Γ EIGz dϕ ds = Γ EIGz Mf z dX ds = Γ EIGz Mf z M1 ds = Γ EIGz (M0 +
XM1 )M1 ds = 0 R
1 1
R
On a donc : Γ EIGz M0 M1 ds +X Γ EIGz
M1 M1 ds =0
1
R
EIGz M0 M1 ds
X = − RΓ 1
Γ EIGz
M1 M1 ds
y q
000
111111111111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111111111111111111
000
111
000111111111111111111111111111111111111111111111
111000000000000000000000000000000000000000000000 x
000
111000000000000000000000000000000000000000000000 B
111111111111111111111111111111111111111111111
000 A
111 000
111
L
000
111
Ce problème noté P est plan, possède 4 inconnues de liaisons, et n’a aucune pos-
sibilité de mouvement. Le problème est hyperstatique d’ordre 1. On choisit comme
inconnue hyperstatique le moment d’encastrement MA .
Décomposition du problème : Le problème peut être considéré comme la super-
position de deux problèmes isostatiques :
Le problème P0 (Figure 3.3.2) dont les liaisons sont celles du problème hypersta-
tiques auxquelles on a enlevé le blocage correspondant à l’inconnue hyperstatique.
Ce problème reçoit le même chargement extérieur que le problème initial.
Le problème P1 (Figure 3.3.3)qui possède les mêmes liaisons que le problème
P0 mais dont le chargement est un chargement unitaire correspondant à l’inconnue
hyperstatique.
P = P0 + M A M 1
Résolution des problèmes isostatiques :
qy
111111111111
000000000000
A 111111111111
000000000000
000000000000 G
111111111111
−qL/2 y
M
x R
Problème P0 :
−→ →
− qL →
− →
− −
→ →
−
:R0 =q L2 − x Y et V0 = q L2 − x , N0 = 0
R0 + qx Y − 2 Y = 0 soit
−→ x → − →
− →
− →
− →
−
M0 − 2 X ∧ qx Y − x X ∧ − qL2 Y = 0 soit M0 = − qx
2 (L − x)
3. Études de Statique Physique - Principe général pour déterminer les pressions et les tensions
dans un système élastique, 1868
y q
111111111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000000000 B
111111111111111111111111111111111111111111111
x
000
111
000
111A
000
111
000
111 L
000
111
B x
1Z
111A
000
000
111
000
111 111
000
L
000
111
0110V0
qL/2 10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
1010
111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
L/2 L
01
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
0111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000 −qL/2
111111111111111111111111111111
0 1010M 1010L/2
1010
111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111 0
1
L
0 111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000 1010
1010
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
1010 1010
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111 1111111111
0000000000
10 2
1010 −qL/8
10
Figure 3.3.4. Diagrammes, problème 0
−R B
G
−M
−1/L Y
l−x
−→ →
−
R1 = − L1 Y soit V1 = − L1 , N1 = 0
−→ →
−
M1 = − L−x L Z soit M1 = − L
L−x
10111111111111111111111111111111
L
01
000000000000000000000000000000
0111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10000000000000000000000000000000
−1/L 111111111111111111111111111111
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10000
1010111
1010
111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
1
M L
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
1010
0
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
111111111111111111111111111111
1010
−1 111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
1010
Figure 3.3.5. Diagrammes, problème 0
qL2 −1
YB = − qL
2 − 8 L = − 3qL
8
2
MA = − qL8
L qL2 −1 q 5qL
Sollicitations : Vy = q 2 −x − 8 L = 8 (5L − 8x) VY (0) = 8 , Vy (L) =
− 3qL 5L
8 et Vy 8 =0
qL2 qL2
M = − qx − L−x = q L−x
2 (L − x) − 8 L 8 (L − 4x), M (0) = 8 , M (L) = 0,
2
L 5L 9qL
M 4 = 0 et M 8 = − 128
0110V y
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
5qL/8
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111 10105L/8
111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111 0
1
L
01
000000000000000000000000000000
0111111111111111111111111111111 1010
000000000000000000000000000000
10111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000
10 1010 −3q/8
10
1010M 1010
2
00000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111
1011111111111111111111111111111 1010
00000000000000000000000000000
qL/8
01 011111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000 1010
1011111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000000000 10105L/8
1011111111111111111111111111111
L
00000000000000000000000000000
qL/4
1011111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000
111111111
000000000 1010
1011111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000
10 2
−9qL/128
4.1. Introduction
La méthode des forces est basée sur le théorème de Castigliano et s’applique
aux structures hyperstatiques lorsque les liaisons sont rigides et parfaites.
On obtient un système d’équations dont la dimension est le degré d’hypersta-
ticité du problème étudié.
n
X
∆ = ∆0 + Xi ∆i
i=1
!
N2 Vy2 Vz2 Mx2 My2 Mz2
Z
1
We = + 0
+ 0
+ + + ds
2 Γ EA GAy GAz GI0 EIGy EIGz
où s désigne l’abscisse curviligne de la poutre.
!
N2 Vy2 Mz2
Z
1
We = + 0
+ ds
2 Γ EA GAy EIGz
Mz2
Z
1
We = ds
2 Γ EIGz
dWe
dans tous les cas : dXk = 0
Suivant les hypothèses faites et la dimension de l’espace considéré, l’énergie
est la somme de m termes provenant des types de sollicitations ∆j affectés des
caractéristiques de raideur λj correspondantes.
∆1 = N λ1 = EA
∆ 2 = Vy λ2 = GA0y
∆ 3 = Vz λ3 = GA0z
Dans le cas général, on a : m = 6,
∆4 = Mx λ4 = EI0
∆5 = My λ5 = EIGy
∆6 = Mz λ6 = EIGZ
m
∆2j
Z X
We = ds
Γ j=1 2λj
avec
n
X
∆j = ∆j0 + Xi ∆ji
i=1
m
1 d∆2j
Z X
dWe
= ds
dXk Γ j=1 2λj dXk
soit
Z X m
dWe ∆j d∆j
= ds
dXk Γ j=1 λj dXk
avec
d∆j
= ∆jk
dXk
m
Z X
dWe ∆j
= ∆jk ds
dXk Γ j=1 λj
Z X m Pn
dWe ∆j0 + i=1 Xi ∆ji
= ∆jk ds = 0
dXk Γ j=1 λj
Z X m n Z X m
∆j0 ∆jk X ∆ji
ds + Xi ∆jk ds = 0
Γ j=1 λ j i=1 Γ j=1 λj
n Z X m Z X m
X ∆ji ∆j0 ∆jk
Xi ∆jk ds = − ds
i=1 Γ j=1 λj Γ j=1 λj
Z X m
∆ji
Sik = ∆jk ds
Γ j=1 λj
et
Z X m
∆j0 ∆jk
Uk = − ds
Γ j=1 λj
R M1 M1
R M1 M2
R M1 Mn
R M0 M1
EIGz ds EIGz ds ...etc... EIGz ds
X1 − Γ EIGz ds
RΓ M1 M2
RΓ M2 M2
RΓ M 2 Mn
R M0 M
ds ds...etc... X2 ds = − Γ EIGz ds
2
Γ EIGz Γ EIGz Γ EIGz
...etc...
...etc... ...etc...
R M1 Mn
d
R M2 Mn
ds ...etc...
R Mn Mn
ds Xn −
R M0 Mn
ds
Γ EIGz Γ EIGz Γ EIGz Γ EIGz
4.5. Exemples :
4.5.1. Poutre bi-encastrée : On traite l’exemple donné dans le tableau 1.
C’est le cas d’une poutre bi-encastrée de longueur L sollicitée par une charge uni-
formément répartie → −q = q→−y . On fera l’hypothèse d’un calcul plan, et on négligera
l’énergie due à l’effort tranchant. L = 4m q = −50kN/m. Le problème est hyper-
statique d’ordre 3.
4.5.1.1. Décomposition : Le choix du problème isostatique associé est libre,
il est néanmoins conseillé de choisir une décomposition qui facilitera la suite des
calculs. Ici on fait le choix de garder un encastrement et de décomposer le second
en inconnues hyperstatiques (tableau 1).
Problème Représentation
y
111
0000000000000000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111111111111
000
111
0001111111111111111111111111111111111111111111111
1110000000000000000000000000000000000000000000000
000
111
0000000000000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111111111111 x
000
111
000
111 000
111
0000000000000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111111111111
Complet:P b 000 O
111 A111
000
000
111
y
1111111111111111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000000000000000
0000000000000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111111111111
000
111
0000000000000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111111111111
000
111
0000000000000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111111111111 x
000
111
0000000000000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111111111111
Isostatique P b0
000
111
000 O
111 A
y
11
00 1* x x
00
11
00
11
Associé à Xa: P b1 00 O
11 A
y
11
00
00
11 x
00
11
00
11
Associé à Ya: P b2
00 O
11 A 1* y
y
+
111
000 x
000
111
000
111
Associé à Ma: P b3 000 O
111 A 1*Z
Table 1. Exemple de décomposition d’un problème hyperstatique
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 1
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 1010 1010
111111111
000000000
10
1000000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1010
L 1010
P b1 10
111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
M1 = 0
1010 N1 = 1
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 L
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1010
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 1010
111111111
000000000
1000000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1010
L 1010
P b2 10
00000000000000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
M2 = L − X
111111111 10 N2 = 0
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 0
1 1
1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 10 1010
111111111
000000000
1010 1010
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
1010
L
1010
P b3
M3 = 1 N3 = 0
Table 2. Calcul des sollicitations.
4.5.1.3. Calcul des intégrales. EIGz est constant sur la poutre et peut être sorti
de toutes les intégrales qui peuvent être calculées à l’aide du tableau 1
R
M M ds = 0
RΓ 0 1 4
M M ds = qL8
RΓ 0 2 3
Γ
M0 M3 ds = qL6
3
M M ds = L3
R
RΓ 2 2 L2
RΓ M2 M3 ds = 2
M3 M3 ds = L
ZΓ
N1 N1 ds = L
Γ
4.5.1.4. Calcul des inconnues hyperstatiques. Les termes de la matrice de sou-
plesse sont calcules à partir des expressions des moments et des efforts normaux.
Z Z
1 1 L
S11 = N1 N1 ds + M1 M1 ds =
EA Γ EIGz Γ EA
Christian La Borderie Page 33 Théorie des poutres
Institut Supérieur Aquitain du Bâtiment et des Travaux Publics Seconde année
L3
Z Z
1 1
S22 = N2 N2 ds + M2 M2 ds =
EA Γ EIGz Γ 3EIGz
Les autre termes de la matrice ne comportent que des moments. Comme N0 = 0,
le second membre ne comporte que des termes en moment.
Les
Lintégrales peuvent être calculées à l’aide du tableau 1
0
EA 0 0 XA XA = 0
L3 L2 − qL4 4
(1) : 2L3 YA + 3L2 MA = − 3qL
0
YA = 8EIGz ou :
3EIGz 2EIGz 4
L2 L MA qL3 (2) : L2 Y + 2LM = − qL3
0 2EIGz EIGz − 6EI Gz
A A 3
La méthode permet de calculer XA , mais il n’y a pas de couplage entre la
flexion et l’effort normal compte tenu de l’hypothèse des petites perturbations. (Les
efforts sont calculés sur la structure non déformée). Le système peut être résolu par
une méthode quelconque. Des combinaisons judicieuses d’équations donnent géné-
ralement une solution rapide. Je vous conseille vivement de vérifier constamment
l’homogénéité
( de vos équations. (
4
2 ∗ (1) − 3L ∗ (2) →: L3 YA = − qL2 YA = − qL
22
4 soit :
3 ∗ (1) − 2L ∗ (2) →: −L2 MA = − 12 qL
MA = qL12
4.5.1.5. Solution du problème hyperstatique. Pour toute variable ∆ du problème
hyperstatique on a :
∆ = ∆0 + XA ∆1 + YA ∆1 + MA ∆3
N =0
q(L−x) 2 qL qL2
M= 2 − 2 (L − x) + 12
qx (L − x) qL2
M =− +
2 12
-10000
0000000000
1111111111 0000000000
1111111111
-20000
0000000000
1111111111 0000000000
1111111111
0000000000
1111111111 0000000000
1111111111
0000000000
1111111111
-30000
-40000
0000000000
1111111111 0000000000
1111111111
-50000
0000000000
1111111111 0000000000
1111111111
-60000
ql²/12 -70000 0000000000
1111111111 0000000000
1111111111
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
x (m)
4.5.2. Portique : Un portique bi-encastré est sollicité par une charge répartie
q~x sur [OA] et −q~x [BC](Figure 4.5.2). La section et l’inertie sont constants et le
problème est supposé à flexion dominante.
y L
A B
E, I L
qx
−qx
O C x
y L/2
D
A
E, I
q
L
O x
4.5.2.2. Tracé des diagrammes des sollicitations. Les diagrammes des sollicita-
tions pour chaque problème se trouvent sans faire de calcul, il faut néanmoins faire
~ = ~y
attention à l’orientation du repère local de projection sur le poteau [OA] : X
~ = −~x
et Y
4.5.2.3. Calcul des inconnues hyperstatiques. Les intégrales sont obtenues di-
rectement
R : 4 R 3
3 MO M̄1 = qL8 , MO M̄2 = − qL6 ,
3 R 2
3 M̄1 M̄1 = L3 , M̄1 M̄2 = − L2 , M̄2 M̄2 = 3L
R R
2
y y y
1x
D D D 1z
A A A
q P P P
0 1 2
O x O x O x
D D D
A A A 0
Vy
0
Vy
1
0 Vy
2
O O O
−qL −1
Figure 4.5.5. Efforts tranchants
1
D D
A A A
D
M M M
0 1 2
O O O
2
−qL/2 −L
5qL/12 2
D qL /36
A A D
5L/12
E 2
17qL /288
Vy
7L/12
Mfz
O
O
−7qL/12 −qL /9
2
5.1. Introduction :
Les moments sont comme les petits cochons, il se regroupent souvent par trois
... Heuu non ce n’est pas ça ! !
5.1.2. Hypothèses : Nous traiterons par la suite d’une poutre droite posée
sur N + 2 appuis simples chargée par des forces concentrées ou réparties dont la
direction est perpendiculaire à l’axe de la poutre.
(Figure 5.1.1)
1010 1
0
1111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000
1010 1010 0
1
0000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111 0
1
0000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111
10 10
0000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111 0
1
0
1
000
111
000
111 000
111 000
111 111
000 111
000 111
000
000 111
000 000
111 000
111 000
111 000
111
111 000
111
Figure 5.1.1. Poutre continue
C0 C1 C2 C n−1 Cn C n+1
0110 travée 1
0
1
travée 2 travée n travée n+1
0
1 0
1 0
1 0
1 0
1
000
111 1010 111 000
0
1 0
1
000
111 0
1
111
000 0
1
000
111 0
1
000
111
000
111 1010 111000
111
0
1 0
1
000
111
0
1 0
1
000
111 0
1
000
111 0
1
000
111
000
111 000
111111
0000000
1
0
1111111111 0
1
000000000 0
1 0
1
1111111
0000000 0
1
11111111
00000000
1 0
1 0
1 0
1
l l2 l l
1010 0
1
1 n n+1
1010 0
1 0
1 0
1 0
1
0
1 0
1 0
1
Figure 5.1.2. Notations
5.2. Résolution :
Le problème est hyperstatique d’ordre N , on utilise la méthode des forces avec
une décomposition particulière.
39
Institut Supérieur Aquitain du Bâtiment et des Travaux Publics Seconde année
111
000
000
111 111
000
000
1110000
1111 1111
0000 1111
0000 0000
1111000
111 111
000
000
111 0001111
1110000
0000
1111 0000
1111
0000
1111 0000
1111
0000 1111
1111 0000
0000111
1111000
000
111 000
111
000
111
C0 C1 C1 C2 C n−1 Cn Cn Cn+1
Xi −Xi
Γi Γi+1
111
000 111
0000000
1111 1111
0000
000
111 000
111
0001111
0000 0000
1111
000
111 1110000
1111 0000
1111
C i−1 Ci Ci C i+1
xi x i+1
111
000 111
0000000
1111 1111
0000
000
111
000
111 000
111
0001111
1110000
0000
1111 0000
1111
0000
1111
C i−1 Ci Ci C i+1
5.2.3. Calcul des moments : Pour que les problèmes Pntraités soient les mêmes
dans chaque travée et que l’on puisse écrire M = M0 + i=1 Xi Mi (où M0 est le
moment fléchissant obtenu à partir du chargement extérieur appliqué indépendam-
ment sur chaque travée), les Mi sont les moments fléchissants obtenus par applica-
tion d’un moment unitaire au droit des appuis Ci .(Figure 5.2.4) affectés d’un signe
positif sur la travée Γi et d’un signe négatif sur la travée Γi+1 .
C i−2 C i−1 Ci
Γi−1 Γi Ci Γi+1 Ci+1 Γi+2 C i+2
10 0
1 1z −1z 0
1 0
1
111
000
000
111 000
111
000
111 000
111 000
111 000
111 111
000
000
111 000
111 000
111 000
111 000
111 000
111
Figure 5.2.4. Problème P bi
Étant donnée la présence des rotules, le moment appliqué n’a d’actions que sur
les travées Γi et Γi+1 .
Γi C i−1
1z G
M
Yi−1 y
1111
0000 111
000 xi
0000
1111 000
111
C
R
C i−1 i
Γi+1 C i+1
−1 z G
1111
0000
0000
1111 1111
0000
0000
1111
−M
y Y
0000
1111 0000
1111
i+1
l i+1
−x i+1
−R
Ci C i+1
Mi
1111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000
1
0000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111
C i−2 C i−1 Ci C i+1 Ci+2
xi
3 Le moment généré par l’inconnue Xi : Xi ∗ Mi avec Mi = li
li −xi
Mi−1 = li
M = M0 + Xi−1 ∗ Mi−1 + Xi ∗ Mi avec xi
Mi = li
R li Rl R li
Mh0 Mi dxi + 0 i+1 M0 Mi dxi+1 + Xi−1
0 i 0
Mi−1 Mi dxi +
R li R li+1 Rl
+Xi 0 Mi Mi dxi + 0 Mi Mi dxi+1 + Xi+1 0 i+1 Mi+1 Mi dxi+1 = 0
les valeurs des intégrales peuvent être obtenues à partir du tableau 1
Rl Rl
0
i
Mi−1 Mi dxi = 0 i li −x li
i xi
li dxi = 6
li
2
R li
R li x l
Mi Mi dxi = 0 l2i dxi = 3i
0
R li+1 Ri li+1 (li+1 −xi+1 )2
M i M i dx i+1 = 2 dxi+1 = li+1
3
R0l 0 li+1
li+1 xi+1 li+1 −xi+1
= li+1
i+1 M M dx
R
0 i+1 i i+1 = 0 li+1 li+1 dxi+1 6
Soit :
li li+1
li+1 − xi+1
Z Z
xi li li + li+1 li+1
M0 dxi + M0 dxi+1 + Xi−1 + Xi + Xi+1 =0
0 li 0 li+1 6 3 6
En multipliant par 6 on obtient la fameuse formule :
li li+1
li+1 − xi+1
Z Z
xi
Xi−1 li + 2Xi (li + li+1 ) + Xi+1 li+1 + 6 M0 dxi + 6 M0 dxi+1 = 0
0 li 0 li+1
Remarques :
R li M0 xi
0 EI li
dxi est également la rotation du point Ci pour la travée i isostatique
et est souvent noté ωi+ ou ω”i
R li+1 M0 li+1 −xi+1
0 EI 0 li+1 dxi+1 est l’opposé de la rotation du point Ci pour la travée
− 0
i + 1 isostatique et est souvent appelée −ωi+1 ou −ωi+1
5.3. Utilisation
La formule des trois moments est applicable sur chaque appui pour lequel on a
introduit une rotule (Figure 5.2.1) soit sur les appuis Ci pour i = 1 à n
On prendra de toute évidence de X0 = 0 et Xn = 0
Rl Rl
2X1 (l1 + l2 ) + X2 l2 + 6 0 1 M0 xl11 dx1 + 6 0 2 M0 l2 −x
l2 dx2 = 0
2
l2 l3
x2 l3 −x3
R R
X1 l2 + 2X2 (l2 + l3 ) + X3 l3 + 6 0 M0 l2 dx2 + 6 0 M0 l3 dx3 = 0
.....etc...
Rl Rl
Xn−2 ln−1 + 2Xn−1 (ln−1 + ln ) + Xn ln + 6 0 n−1 M0 xln−1 n−1
dxn−1 + 6 0 n M0 ln −x
ln dxn = 0
n
R ln xn
R l n+1 l −x
X
n−1 ln + 2Xn (ln + ln+1 ) + 6 0 M0 ln dxn + 6 0 M0 n+1ln+1n+1 dxn+1 = 0
Chaque équation comporte 3 inconnues sauf la première et la dernière qui n’en
ont que 2. Le système est dit tri-diagonal, sa résolution est généralement aisée.
Christian La Borderie Page 43 Théorie des poutres
Institut Supérieur Aquitain du Bâtiment et des Travaux Publics Seconde année
l l
l−x
Z Z
xi
Xi−1 + 4Xi + Xi+1 + 6 M0 dxi + 6 M0 dxi+1 = 0
0 l2 0 l2
5.5. Exemples :
Un exemple particulièrement simple est traité dans la suite, vous trouverez un
autre exemplelégèrement plus complexe sur :
le site de l’ISA-BTP http://web.univ-pau.fr/~clb/rdm/isa2/exos/10mars03/
exo_poutcont.pdf.
Dans ces exemples j’ai pris l’option montrer comment on peut utiliser la mé-
thode sans pour autant connaître la formule des 3 moments. La méthode consiste
simplement à utiliser la méthode des forces avec la décomposition proposée pour
les 3 moments.
l/2
FY
C0 X
C1 A C2 C3
l l l
P0 P1 P2
1z −1z
C0 1z −1z C0
C1 C2 C3 C1 C2 C3
C0
C1 C2 C3
Vy
0 Vy
2
F/2 1/L
0 0 Vy
1 0
1/L
−F/2 −1/L
0
−1/L
M
0 M
2
1
0 0 M
1 0
1
−FL/4
0
5.5.1.2. Tracé des diagrammes de sollicitations. Les diagrammes sont alors ob-
tenus par superposition (figure 5.5.2).
Le moment en A est Mf z (A) = − F4L + 12 X1 + 12 X2 = − 7F L
40 .
Le problème étant symétrique, le moment fléchissant est symétrique et l’effort
tranchant antisymétrique.
V
y
F/2
3F/40
−3F/40
−F/2
M
fz
3FL/40 3FL/40
−7FL/40
on en déduit donc que δ A = ∂W∂F . (On peut retrouver le même résultat en dévelop-
e
∂M0 M0
avec ∂F = F = M0 .
La plupart des intégrales sont déjà calculées, il reste à calculer
F L2 L 1 F L3
Z
M0 M0 = 2 ∗ =
Γ 16 2 3 48
3 2 2
L −L 3F L −L
On obtient δA = EI1Gz F48 L
+ 3F
40 16 + 40 16
11F L3
δA =
960EIGz
Les fonctions à intégrer sont le plus souvent des polynômes dont le degré reste
faible, la méthode la plus courante pour obtenir la valeur des intégrales l’utilisation
des résultats donnés par le tableau dit des “intégrales de Mohr”.
l l
3 Si par exemple Ma a la forme et Mb a la forme ,
la valeur n’est pas disponible directement dans le tableau, on pourra alors
a
l
inverser le sens de description de Ma : mais également de
b
l
Mb : . On prend la valeur correspondante dans le tableau
Z l
abl
Ma Mb dx =
0 12
47
010000000000
1111111111 βl
α l 11111111111111111111111
0000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 111111111
000000000 010000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111
10
00000000000000000000000000000000
1010 10
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 11111111 11111111111111111111111111111111
111111111111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000000000000
00000000000000000000000000000000 11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 11111111
00000000 1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 b 0000000000000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 00000000000000000000000000000000 1010 b
11111111111111111111111111111111 00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1010
00000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111
1010 1010
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 111111
000000 00000000000000000000000000000000
10 11111111111111111111111111111111 00000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 11111111111111111111111111111111
1010 b 00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 1010 1010 b
1011111111111111111111111111111111 111111111
000000000
0
1
0000000000000000000000000000000010 1010
1011111111111111111111111111111111 10 10
00000000000000000000000000000000 101010 b2
00000000000000000000000000000000
b1 1010 11111111111111111111111111111111
111111
000000 00000000000000000000000000000000 111111111
000000000 00000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111 111111111
000000000 10 10
l
0000000000000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111 11111111
0
1 0000000000000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111 11111111
0
1 10 11111111111111111111111111111111 10 l
l l
1010 1010 10
1000000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1010 1010 1010 1010 1010 1010 l
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 1010 1000000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010
x 1010 10 11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
10 10 11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
10 10 10 10
1010 10
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 111111111
000000000
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1010
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1010 a
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
101011111111111111111111111111111111 111111111
000000000
0
1
0000000000000000000000000000000010 1010
l
11111111111111111111111111111111 abl abl abl al abl
101000000000000000000000000000000000 1010
+ α)
Christian La Borderie
10
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 111111111
000000000
10 10 2 3 6 6 (b1 + 2b2 ) 6 (1
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
1010
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 a
1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 111111111
000000000
0
1
l
1010 1010 10
Table 1.
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 abl abl al abl
1010 1010
0000000000000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 11111111
10
abl 2 2 2 (b1 + b2 ) 2
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
111111
000000
10 11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 101100 a2
00000000000000000000000000000000
000000 00000000000000000000000000000000
a1 1010 11111111111111111111111111111111
111111 00000000000000000000000000000000 111111111
000000000
10 11111111111111111111111111111111
1010 1010 1010
l [2a1 b1 + a1 b2 + [(1 + β)a1
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
1010 1010 bl bl bl l bl
10 10 2 (a1 + a2 ) 6 (a1 + 2a2 ) 6 (2a1 + a2 ) 6 6
a2 b1 + 2a2b2 ] +(1 + α)a2 ]
010000000000
1111111111 βl
α l 11111111111111111111111
0000000000000000000000
010000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111
10
00000000000000000000000000000000
10 10
1011111111111111111111111111111111
Page 48
Valeurs de
1010 10
00000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 1010 a
1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
00000000000000000000000000000000
101011111111111111111111111111111111 111111111
000000000
0
Rl
1010 1010
l
1010
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 1010 abl abl abl al [(1 + β)b1 abl
1010 10 2 6 (1 + α) 6 (1 + β) 6 3
+(1 + α)b2 ]
11111111111
00000000000
1111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000
0000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111
0110 1010
0000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111 1010
a
1010
0000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111 0
1
0000000000000000000000000000000000000
1111111111111111111111111111111111111 1010 111111111
000000000
l/2 l/2
1010 1010 1010
0
1
2abl abl abl al abl
Ma Mb dx
1010 1010
1111111111111111111
100000000000000000000 11111111111111111111
00000000000000000000
1010
10 (b1 + b2 ) + αβ)
10 3 3 3 3 3 (1
Institut Supérieur Aquitain du Bâtiment et des Travaux Publics
000000000000000000000000
111111111111111111111111 11111111
00000000
1010 10
000000000000000000000000
111111111111111111111111
000000000000000000000000
111111111111111111111111 1010 1010 a
000000000000000000000000
111111111111111111111111
1111111111
0000000000 111111111111111111111111
0000000000000000000000001010 1010
1111111111111111111111111111111111111111
0000000000000000000000000000000000000000
l 10
1010
abl abl abl al abl
111111111111111111111111111111111010
101000000000000000000000000000000000
0
1 3 4 12 12 (b1 + 3b2 ) 12 (1 + α + α2 )
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 01 1111111111
0000000000
111111111
000000000 10 10
11111111111111111111111111111111
000000000000000000000000000000001010 1010 a
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
11111111111111111111111111111111 1010 1010
11111111111111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000000000000
1011111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000
l
1010 1010 10
11111111111111111111111111111111
00000000000000000000000000000000 2abl 5abl abl al abl
1010 1010
3 12 4 12 (3b1 + 5b2 ) 12 (5 − β − β2)
10