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Les réformes de la FDE, des BUT et des études de santé, sont menées contre l’avis des personnels et
imposées dans l’urgence. Elles dessaisissent les collègues des décisions et de la maîtrise des contenus
d’enseignement et aboutissent d’ores et déjà à des situations de souffrance dans chacune des filières
concernées. En STAPS, les démissions de responsables se multiplient sur différents sites pour protester
contre le sous-encadrement chronique et croissant de la filière depuis des années et alerter sur
l’impossibilité de tenir une rentrée dans ces conditions. Le plan d’urgence promis depuis 2017 est toujours
attendu. Partout, le recrutement de contractuel·les sous-payé·es et mis·es sous pression est la seule
réponse donnée par les établissements renforçant encore la précarité déjà installée comme principe
organisateur de l’emploi dans l’ESR. Partout, alors que des centaines de docteur·es sont sans emploi, il
manque des postes de titulaires pour pouvoir ouvrir la totalité des formations à un moment où 30 000
étudiant·es supplémentaires sont encore attendu·es à la rentrée et où des milliers d'étudiant·es, qui ont par
ailleurs passé leur baccalauréat dans des conditions chaotiques, attendent des réponses sur la plateforme
parcoursup.
La ministre l’a annoncé depuis quelques semaines : la prochaine rentrée doit se faire en présentiel,
entièrement sur site. Elle refuse cependant d’évoquer la question cruciale des moyens (postes, travaux,
locaux) grâce auxquels elle pourrait avoir lieu. Dans certaines universités, la situation sanitaire, pénurie
organisée aidant, est invoquée pour justifier à l’avenir le maintien de l’enseignement à distance. Ministère
et Universités se renvoient la balle pour justifier leur impréparation de la rentrée laissant les personnels et
les étudiant·es en faire les frais. Le SNESUP-FSU appelle à refuser dès maintenant d’organiser les cours à
distance.
Les personnels sont épuisé·ees, les étudiant·es malmené·es ou sans place pour la rentrée et cette
dernière est mise en péril faute de moyens humains, de bâtiments et de temps suffisants pour la préparer.
Le SNESUP-FSU rappelle l’urgence d’un plan de recrutement massif de titulaires pour faire face à la
hausse des effectifs, couplée à la mise en place de procédures sanitaires. Il appelle à se mobiliser dès
maintenant et à la rentrée pour obtenir les recrutements de titulaires indispensables à la tenue d’une
rentrée dans des conditions acceptables.
Le SNESUP-FSU appelle à faire signer dans les différents conseils des établissements des motions contre
la mise en œuvre de la LPR (voir ici les exemples possibles sur les chaires de professeur junior,
l’expérimentation CNU et CDI de mission). Les discussions sur les projets de décrets issus de cette loi sont
menées dans un calendrier inacceptable dans les instances représentatives. Ces projets convergent tous
vers un positionnement du/de la président·e d’université ou du/de la chef·fe d'établissement comme unique
décideur du recrutement, de l’attribution des primes et des promotions des enseignant·es et des
enseignant·es-chercheur·es au détriment du CNU et des conseils centraux, relégués à une fonction
purement “consultative”.
Le SNESUP-FSU appelle à renouer avec le collectif, à rompre l’isolement qui s’est installé insidieusement
depuis des mois et à programmer dès maintenant des heures d’information syndicale et des assemblées
générales de rentrée pour discuter ensemble des modalités d’action possibles face à l’état de dégradation
des conditions de travail des personnels et de formations des étudiant·es (information des collègues sur les
réformes en cours et leurs conséquences, refus collectif des heures complémentaires, démission collective
des responsabilités, pas de recrutement de vacataires sur des besoins se substituant à la création
immédiate de postes de titulaires, etc.).
D’ores et déjà le SNESUP-FSU appelle dans un cadre intersyndical au rassemblement le mardi 6 juillet
devant le ministère à Paris (voir appel intersyndical) ou en proposant des conférences de presse
localement pour mettre en lumière l’état dans lequel se trouve l’ESR aujourd’hui. ■
Voté à l’unanimité