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Remerciements
Je tiens à remercier tous ceux et celles qui m’ont permis de réaliser ce stage dans de
bonnes conditions, en particulier :
• Delphine MARTIN et Delphine DURAND, pour leur patience face à mes incessantes
questions,
• L’ensemble du personnel du Parc National des Pyrénées, aussi bien à Tarbes que dans
les vallées, pour leur accueil et leur gentillesse,
• Pauline ANSQUER, sans qui il n’y aurait sûrement pas de statistiques dans ce rapport,
Enfin, je souhaite remercier tous les éleveurs qui m’ont consacré du temps, qui m’ont
permis de pénétrer sur leurs prairies, et qui m’ont donné un peu de leur savoir. Ce travail leur
est avant tout destiné, j’espère sincèrement qu’il permettra de les aider autant que j’en aurai
envie.
2
Sommaire
Remerciements 2
Sommaire 3
Introduction 7
1.1 Problématique 9
1.2.2 Évolutions 11
2.2. Résultats 26
3
2.3. Les types de prairies définis 31
2.6. Menaces 46
4
2.8. Récapitulatif de la 2ème partie 50
Conclusion 59
Résumé, Summary 60
Bibliographie 61
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Figure 1 : Localisation du Parc National des Pyrénées
Avant propos : le Parc National des Pyrénées
Le Parc National des Pyrénées a été créé le 23 mars 1967, suite à la loi du 22 juillet
1960 relative à la création des Parcs Nationaux. Il s’agit d’un établissement public à caractère
administratif. Il est dirigé par un Conseil d’Administration composé d’élus locaux, de
représentants des administrations et de représentants des acteurs locaux (agriculteurs,
chasseurs, randonneurs, associations de protection de la nature…). Il est placé sous la tutelle
du Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable.
Les missions d’un Parc National sont (i) la préservation et la gestion des patrimoines
naturel et culturel, (ii) l’accueil, l’information et la sensibilisation du public, (iii) le
développement local en zone périphérique (voir plus bas). Afin de mener à bien ces missions,
de nombreuses études sont réalisées par le Parc ou pour lui, afin de connaître au mieux les
richesses de son territoire.
Le Parc National des Pyrénées se situe à cheval sur les départements des Hautes-
Pyrénées et des Pyrénées Atlantiques, depuis la vallée d’Aure jusqu’à la vallée d’Aspe, soit
plus de 100 km d’est en ouest (figure 1). Il est organisé en 6 vallées principales, chacune
correspondant à un secteur du Parc : vallée d’Aure, vallée de Luz-Gavarnie, vallée de
Cauterets, val d’Azun, vallée d’Ossau, vallée d’Aspe (d’est en ouest). Le Parc est de plus
prolongé à l’est par la réserve de Néouvielle, et au sud sur 15 km par le Parc National
espagnol d’Ordesa et du Mont Perdu (« Parque Nacional de Ordesa y Monte Perdido »).
Le territoire du Parc se découpe en deux zones : la zone centrale (457 km2) et la zone
périphérique (2063 km2).
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Introduction
Terre d’exception, les Pyrénées marquent le visiteur de ses paysages grandioses. Mais
c’est au cours des millénaires d’occupation humaine de cet espace que ce sont forgés ces
paysages, en grande partie grâce au travail des hommes et de leurs bêtes.
En effet, le pastoralisme, s’il n’a pas radicalement transformé les paysages, a tout de
même permis la création et le maintien d’une mosaïque de milieux, les mêmes qui aujourd’hui
attirent les foules jusqu’à Gavarnie. L’histoire de ces populations en équilibre avec leur milieu
rejoint l’histoire de la biodiversité locale. L’action de l’homme a ainsi permit un
enrichissement en terme d’espèces, tant animales que végétales, sur l’ensemble de la chaîne.
Cet équilibre dynamique est aujourd’hui modifié par les évolutions de la société et des
activités humaines. Les exploitations traditionnelles voient leur rentabilité diminuer, et avec
leur disparition, c’est un nombre toujours croissant de prairies laissées à l’abandon,
s’enfrichant, avec pour conséquences une diminution de la biodiversité, floristique et
entomologique en particulier, et une modification profonde des paysages traditionnels.
Ces pertes sont d’autant mieux perçues qu’elles s’accompagnent de la disparition d’un
patrimoine humain tout aussi important dans les Hautes Pyrénées. Ainsi, si la fauche pédestre
ou l’utilisation des granges est encore chose fréquente, ces usages sont aujourd’hui menacés,
remplacés au mieux par des techniques modernes, au pire définitivement délaissés.
De par ses missions, le Parc National des Pyrénées est chargé de la protection de ses
paysages et de la conservation de son patrimoine. C’est pourquoi il veut se doter d’une
politique « biodiversité et agropastoralisme » ambitieuse. Dans ce cadre, il apparaît un besoin
important de connaissances et d’outils sur les prairies de fauche des Hautes Pyrénées. Cela
devrait permettre, à terme, la cartographie et la conservation de ces espaces patrimoniaux.
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1ère partie : Cadre de l’étude, problématique
1.1. Problématique
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1.1 Problématique
L’agriculture, tout au long de son histoire, a façonné les territoires ruraux, de façon
particulière en montagne. Ainsi, les pratiques humaines ont modelé les paysages, et contribué
grandement à la biodiversité de ces zones. De plus, les spécificités de l’exploitation agricole
de ces territoires inhospitaliers représentent en soi un héritage de techniques et de savoirs-
faire. La préservation de ces paysages ouverts et des écosystèmes agropastoraux passe donc
nécessairement par le maintien d’une activité agricole raisonnée de ces zones.
Le Parc National des Pyrénées a pour vocation la conservation des paysages et des
milieux patrimoniaux menacés. Dans ce cadre, il travaille sur le maintien de l’agriculture et de
ses pratiques respectueuses de la biodiversité. Ainsi, un programme de sauvegarde de la
qualité des prairies de fauche de montagne est actuellement mis en place, avec un soutien aux
élevages de montagne présentant des pratiques respectueuses de la biodiversité via une aide
financière à l’investissement ou au fonctionnement. Cette action nécessite une meilleure
connaissance préalable des prairies de fauche de montagne, tant du point de vue
écologique qu’agronomique, afin de pouvoir orienter la politique du Parc de conservation et
d’aide aux exploitations.
A partir de cette problématique, différents objectifs ont été définis pour ce stage :
• élaborer une typologie simple des prairies fondée sur l’analyse de la végétation et de ses
caractéristiques ;
• croiser cette typologie avec les pratiques agricoles et les stratégies des exploitations ;
• mettre en place un système de hiérarchisation des enjeux de conservation et des priorités
de gestion dans un outil final d’aide à la décision.
A terme, les outils finaux doivent être relativement simples, afin de limiter le temps et
la technicité requis de la part de l’utilisateur et ainsi permettre une diffusion plus large.
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1.2 Rôle de l’espace montagnard dans l’agriculture des Hautes-Pyrénées
L’espace montagnard est exploité par l’homme depuis des siècles. Afin de faire face
aux contraintes particulières de la montagne (topographie, climat…), les exploitations
agricoles se sont très fortement adaptées, de sorte à valoriser au maximum les richesses du
milieu.
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Vaine pâture : pratique traditionnelle consistant à pâturer une culture après sa récolte (consommation des
chaumes). Cela permet également une fertilisation par les déjections.
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Tableau I : calendrier des pratiques agricoles en fonction de l’étage :
Jan. Fev. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Dec
Fond de Stock de
Cultures (céréales, légumes, fourrages)
vallée foin
Pâturage +
Zone Pâturage + stock de
stock de Fauches
intermédiaire foin
foin
Estive Pâturage
Consommation
Cultures : Fauches Pâturage :
des stocks de foin :
Entre ces deux espaces se situe la zone intermédiaire, également appelée zone des
granges foraines. Elle est constituée d’un ensemble de prairies, chacune présentant une grange
en haut de la parcelle. Ces prairies sont pâturées en intersaison, pendant la transhumance des
troupeaux entre la vallée et l’estive. L’été, les prairies sont fauchées et le foin stocké dans les
granges, afin de compléter les rations des troupeaux s’arrêtant aux granges. Celles-ci sont
alors également utilisées comme étables.
1.2.2 Évolutions
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Figure 2 : « Evolution actuelle de l’utilisation de l’espace montagnard ».
Document tiré de : A.M.I.D.E.V. Etude de la déprise agricole dans la vallée du Bastan et des possibilités de valorisation agro-sylvo-
pastorale (Canton de Luz - St Sauveur).
ces granges, et aussi un grand nombre de conflits entre la population autochtone et ces
« touristes » (sic, S. Crampe, éleveur à Gèdre, com. pers.). Cette pression foncière a
également conduit à un déséquilibre entre la valeur d’usage agricole des granges et leur valeur
foncière, ce qui a conduit nombre d’exploitants à vendre, et empêché d’autres d’acheter des
bâtiments beaucoup trop chers pour un élevage.
Ces évolutions de l’espace montagnard se traduisent par l’abandon, encore actuel, d’un
grand nombre de parcelles de fauche, leur exploitation n’étant plus jugée rentable par les
exploitants, souvent du fait de la difficulté d’exploitation (fauche à la faux, transport du
fourrage au « drap ») ou du fait de leur productivité extrêmement faible. Cette diminution de
la quantité de foin récoltée est compensée par les compléments fourragers, parfois par le maïs
ensilage mais surtout par l’achat et le transport de fourrages de la plaine. Les prairies ainsi
abandonnées s’enfrichent, la plupart retournant à la forêt ou à la lande. L’évolution paysagère
qui s’ensuit est par endroit très importante (figure 3).
1.2.3.1 Irrigation
Outre la spécificité du stockage sur place du fourrage dans les granges et son
utilisation locale, il faut signaler la pratique répandue de l’irrigation sur les prairies de fauche.
Celle-ci est réalisée à l’aide d’un réseau de rigoles plus ou moins dense en fonction des
besoins du milieu (figure 4). A l’aide de pierres et de barrages de terre, les parcelles peuvent
être inondées ou drainées à volonté. Ce système a également été utilisé pour épandre un
mélange fertilisant composé de fumier et d’eau (fertigravitation). En dehors de ce système, les
prairies sont fertilisées par les restitutions au pâturage, et par l’épandage du fumier de la
grange.
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Non datée
Période approximative de la carte postale : 1904-1920
Un siècle
Non datée
Période approximative de la carte postale : 1918-1940
Non datée
Période approximative de la carte postale : 1918-1940
Non datée
Période approximative de la carte postale : postérieur à 1960
Il est important de noter que, malgré les évolutions agricoles, une part importante des
surfaces est encore exploitée par des fauches pédestres, généralement à la motofaucheuse
(figure 5), mais aussi à la faux (figure 6). Ce système n’est pas exclusif aux exploitations
anciennes ; ainsi, l’investissement dans une motofaucheuse est d’emblée prévu dans
l’installation des jeunes agriculteurs. Les Hautes Pyrénées représentent environ les 2/3 de la
surface fauchée manuellement en France.
Les évolutions des pratiques agricoles s’étant surtout opérée au cours des dernières
cinquante années, il est encore possible de rencontrer des personnes racontant les usages
anciens et l’histoire des vallées et de leurs éleveurs. Mais eux-mêmes le disent : nombre de
pratiques sont perdues sans espoir de retour, et nombre de savoirs sont oubliés. La technique
de construction des granges s’est perdue, et même leur entretien ou celui des rigoles et des
abords posent parfois problème. La montagne, autrefois espace exploité au maximum de ses
capacités, est aujourd’hui livrée de plus en plus à sa propre dynamique, et ses paysages,
façonnés durant des siècles par la nature et l’homme, se modifient à très grande vitesse.
« Quand j’étais jeune, il y a 60 ans, c’était pas pareil… En face [Plateau de Coumély], il y
avait 19 granges… Aujourd’hui, il n’en reste qu’une, et encore, c’est même plus pour les
bêtes !!! » (S. Crampe, éleveur à Gèdre, com. pers.) « Avant les gens ils fauchaient tout ce
qu’ils pouvaient ! Il n’y avait pas toutes ces forêts et tout… Avant, ici [Betpouey], il fauchait
jusque là-haut… Et maintenant, la forêt elle a gagné quelques centaines de mètres ! » (S.
Broueilh, éleveur à Betpouey, com. pers.) « Ca fait des générations que ma famille est
installée ici [Ortiac]… Avant tout en face [Uz] c’était exploité, il n’y avait pas de forêts…
Mais avec l’installation de la blanchisserie à Soulom et les thermes, les hommes n’avaient
plus de raisons de travailler au champs, alors forcément… » (P. Lapeyre, éleveur à
Villelongue, com. pers.)
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Figure 4 :
Rigole sur une parcelle (Plateau de Saugué)
Figure 5 :
Fauche à la motofaucheuse
à Ortiac
Figure 6 :
Entretien manuel d’une
prairie à Ortiac
1.3 Le positionnement du Parc des Pyrénées face à ces évolutions
De plus, le Parc des Pyrénées est opérateur Natura 2000 pour les sites englobant une
partie de la zone centrale. Dans ce cadre, un travail important est réalisé par le Parc ou pour
lui concernant le pastoralisme, en particulier sur les estives comprises dans des sites Natura
2000. La construction d’aménagements pastoraux, d’abris ou la mise en place d’un
gardiennage y sont des exemples d’actions proposées et/ou réalisées dans le cadre des docobs.
Les études sur les estives ont conduit le Parc et ses partenaires à conclure que, dans un souci
de cohérence, il apparaissait aujourd’hui nécessaire de ne pas seulement envisager l’action du
Parc sur les estives, exploitées seulement l’été, mais également sur le reste des exploitations.
En effet, comment vouloir maintenir des troupeaux en altitude si ceux-ci n’ont pas de
fourrages pour la mauvaise saison ?
Il apparaît donc comme particulièrement important pour le Parc National des Pyrénées
d’engager une politique volontaire en faveur de l’agriculture de montagne. Cette volonté est
de plus partagée par d’autres acteurs du développement local : Chambre d’Agriculture, DDA,
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collectivités territoriales…Un Comité de Pilotage a donc été réuni avec pour objectif la mise
en place d’outil de sauvegarde des prairies de fauche. Cet outil se présenterait sous la forme
d’un contrat de gestion signé entre le Parc et un exploitant pour une durée de 5 ans. Ce contrat
se traduirait par une aide financière à l’investissement en matériel ou à la main d’œuvre. La
présente étude se place donc dans ce contexte de phase exploratoire, pilotée par le Parc en
coopération avec d’autres structures, en particulier la Chambre d’Agriculture, afin de fournir
des connaissances et des outils pour la sauvegarde des prairies de fauche.
La problématique exprimée ici par le Parc National des Pyrénées est assez courante
parmi les gestionnaires d’espaces naturels. De ce fait, de nombreuses études tentent depuis
quelques décennies de mieux comprendre le fonctionnement des herbages, et de les classer
selon différents critères. L’étude menée par le Parc se place donc dans un contexte
scientifique fort, ce qui a permit l’échange avec d’autres équipes (ENITAC, INRA
Toulouse..), ainsi que la présentation de l’étude lors du symposium international « Outils pour
la gestion des prairies naturelles » à Toulouse en juillet 2005. Le poster présenté à cette
occasion et son résumé sont joints en annexe I.
Plusieurs typologies ont été mises en place concernant les prairies permanentes, en
fonction des approches choisies par chaque étude. Différents méthodes sont sommairement
décrites ici, en fonction de l’axe d’observation choisi à la base du système de classification.
Globalement, trois approches peuvent être dégagées. La première approche est basée
sur la diversité et la fonctionnalité de la prairie. Ces méthodes s’appuient généralement sur la
physionomie et sur des relevés floristiques et faunistiques. La deuxième approche privilégie
l’utilisation par des exploitants agricoles de la méthode, et se base donc sur la spécialisation
fourragère de la parcelle. La troisième approche représente une application directe de
recherches. Dans ce cadre, elle correspond surtout à une analyse de la végétation en place, et à
l’identification de ses déterminismes.
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1.4.1 Les méthodes axées sur la diversité et la fonctionnalité
1.4.1.1 Méthode « Appréciation de la qualité écologique »
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1.4.1.2 Méthode « Biodiversité dans les prairies d’Auvergne »
Cette méthode est en cours d’élaboration par l’ENITAC (École Nationale d’Ingénieurs
des Travaux Agricoles de Clermont Ferrand). Elle se base initialement sur les pratiques
agricoles, ce qui permet de distinguer 4 classes avant tout relevés de terrain (classe prairie de
fauche, classe pâture de montagne, classe pâture de plaine pauvre, classe pâture de plaine
riche). Cette méthode a été développée par Orth (2002), Le Deun (2003) et Lévêque (2003).
Dans cette méthode, la parcelle est découpée en zones homogènes. Celles-ci ont une
surface minimale d’un tiers de la parcelle agricole. Elles sont définies comme « des zones très
différentes » (sic). Chaque zone bénéficie ensuite d’un relevé complet. Ce relevé est composé
de 3 volets : (i) observation globale de la zone, (ii) faune, (iii) flore.
L’observation globale de la zone renseigne la vocation des parcelles attenantes, les éléments
paysagers présents dans la zone (affleurements rocheux, eaux de surface, haies, murets…).
Les relevés faune se font par transect, et renseignent la couleur et la forme des papillons
rencontrés sur la parcelle.
Les relevés flore informent de la diversité spécifique, du nombre de couleurs de fleurs, de leur
recouvrement (pour les principales couleurs), de la diversité de forme des fleurs, du
recouvrement en graminées, en dicotylédones, en ligneux bas et en ligneux haut, ainsi que de
la structuration de la végétation (tapis/taches/touffes).
A partir de ces relevés, la biodiversité est estimée « faible », « moyenne » ou « forte ».
Le principal avantage de cette méthode est d’être très complète. De plus, elle permet
de caractériser l’ensemble des herbages d’Auvergne, soit une grande gamme d’application.
Enfin, elle ne demande pas de connaissances poussées pour être appliquée.
Par contre, la distinction de 3 classes limite fortement la pertinence des résultats. De
plus, étant donné le grand nombre de points renseignés, le temps de prospection peut s’avérer
long. Certains critères semblent également assez malaisé à relever, tel que certaines couleurs
ou formes de fleurs.
Cette méthode a été développée par le Groupement d’Intérêt Scientifique des Alpes du
Nord (GIS Alpes du Nord) (Fleury et al., 1988).
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Cette méthode discrimine les différents types de prairies selon leur spécialisation
fourragère, en observant la proportion de dicotylédones (autres que légumineuses) dans la
végétation. Ensuite est observée la physionomie des graminées dominantes, afin de classer les
différentes prairies en fonction de leur niveau de fertilité. La présence de dicotylédones
dominantes permet d’affiner les différents types de prairies décrites. Il est intéressant que de
son côté, Vertes (1988) souligne le fait que la réduction des observations à une simple famille,
comme ici avec les dicotylédones non légumineuses, présente un risque très important de
perte d’information conduisant à amalgamer des situations écologiquement différentes.
La clé est donc extrêmement simple, et permet une utilisation rapide et facile par
n’importe qui. De plus, un nombre suffisant de types (9 différents) sont définis, ce qui permet
une discrimination importante. Enfin, à chaque type est associée une description à vocation
agricole (rendements, évolution de la valeur nutritive, difficultés de récolte, stade limite de
fauche, appétence).
Néanmoins, cette clé est entièrement destinée à la profession agricole, et elle ne
présente aucune information sur une valeur biologique de la prairie. De plus, du fait de
l’utilisation d’espèces dominantes, elle peut être strictement inféodée à sa zone d’élaboration.
Il ne s’agit pas à proprement parler d’une typologie des prairies permanentes des
Pyrénées centrales, mais plutôt d’une classification de ces prairies (Balent et Fily, 1986 ;
Gibon et al., 1999).
Cette classification repose sur plusieurs campagnes de relevés botaniques associés à
une étude de l’historique des parcelles. Cela permet de déterminer les trajectoires d’évolution
des parcelles, depuis la fin de la culture et leur mise en herbe jusqu’à l’obtention de pâturages
pauvres. Ainsi, elle permet de mettre à jour les déterminismes de l’évolution des parcelles. De
plus, elle permet la définition de plusieurs espèces indicatrices de la fertilité des parcelles.
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Appréciation de la qualité Biodiversité dans les prairies Prairies de fauche, Alpes du Prairies permanentes des
Méthode
écologique d’Auvergne Nord humides Pyrénées centrales
Structure SRVA ENITAC GIS Alpes du Nord INRA Toulouse
Champ Prairies de fauches de l’étage Prairies permanentes des
Herbages suisses Prairies d’Auvergne
d’application montagnard des Alpes externes Pyrénées centrales
Angle Diversités spécifique et
Diversité et fonctionnalité Spécificité fourragère Fertilité
d’approche physionomique
Intégration paysagère
Structure du milieu Diversité de la végétation Abondance des dicotylédones
Densité de fleurs, Diversité et recouvrement en Physionomie des graminées
Relevés floristiques
Critères utilisés Densité de la végétation, fleurs (couleurs et formes) dominantes
Historique de la parcelle
Diversité de la végétation Structure de la végétation Présence de dicotylédones
Liste d’espèces indicatrices Recouvrement en graminées et dominantes
dicotylédones
Avis général sur la diversité Types prairiaux et leurs Types prairiaux et
Résultats Avis général sur la biodiversité
biologique caractéristiques agronomiques trajectoires d’évolution
Simple d’utilisation Complète Très simple, ne nécessite Très précise
Avantages
Grande souplesse Grande gamme d’usages aucunes compétences Informe sur l’évolution
Nombre limité de classes Objectivité et simplicité des Très axée agronomie Résultats de recherche…
Inconvénients Espèces indicatrices : relevés ? Spécificité locale ? Applicable ???
spécifique à la Suisse ? Nombre limité de classe Pas de valeur écologique Pas de valeur écologique
ignore volontairement les conditions physiques du milieu, partant du postulat que ce ne sont
pas des facteurs limitant. Dans le cas des prairies de fauche de la zone intermédiaire, ce
postulat peut s’avérer assez risqué. Enfin, ce modèle ne renseigne pas sur la valeur écologique
des prairies de fauche.
Le tableau II récapitule les différentes méthodes décrites, avec leurs avantages et leurs
inconvénients. Seuls les critères botaniques y sont développés.
19
2ème partie : Caractérisation des prairies de fauche de montagne :
2.2. Résultats
2.6. Menaces
20
Comme précisé précédemment, la zone d’étude se limite au territoire du Parc en
Hautes Pyrénées (c’est à dire en Bigorre), soit, d’est en ouest, les vallées d’Aure, de Luz, de
Cauterets et d’Azun. De plus, du fait du thème de travail (les prairies de fauche), l’essentiel de
l’étude se déroulera en zone périphérique, la zone centrale concernant principalement des
zones d’estives, en altitude.
L’objectif de ce travail étant de mettre en place une typologie des différentes prairies
de fauche de montagne du Parc, l’échantillon se doit de couvrir l’ensemble des conditions
observées sur le terrain, sans souci de représentativité statistique de la population totale. Afin
de ne pas prendre un simple individu pour un type spécifique, il est prévu un nombre assez
important de parcelles, permettant de « lisser » la typologie finale.
L’altitude est un facteur important en montagne (Gruber, 1987). Les prairies du secteur
d’étude s’étalent de 400m jusqu’à 1700m d’altitude environ, la majorité se situant au dessus
de 800 mètres. Les prairies de l’échantillon sont comprises entre 440m et 1650m, avec une
très grande majorité au dessus de 750m.
La géologie et la pédologie n’ont pas été retenues pour orienter la sélection des parcelles. En
effet, la bibliographie précise qu’il ne s’agit pas de critères déterminants pour la végétation
des prairies pyrénéennes (Gruber, 1986 ; Sanchis, 1999 ; Gibon et al., 2004 ; Remaury, com.
pers.). De ce fait, ces données ne seront pas prises en compte dans l’élaboration de
l’échantillon.
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Tableau III : Echantillon final
L’échantillon final est composé de 39 parcelles réparties sur les 4 vallées, de façon
inégale afin de se rapprocher des différentes situations des secteurs. Le tableau III présente cet
échantillon, ainsi que la carte présentée figure 7.
Trois types de données sont récoltées à partir du terrain : les données botaniques, les
données de description de la parcelle et les données agronomiques.
Pour ces relevés, la méthode des points quadrats de Daget et Poissonet (1969) est
utilisée, telle que modifiée par Balent et Duru (1984). Ils sont réalisés à l’échelle du faciès de
végétation.
22
ETUDE "PRAIRIES DE FAUCHE" 2005
Arthez
Arthez dd Asson
Asson LOCALISATION DES PARCELLES ETUDIEES
Bielle
Bielle Bagnères de
Bagnères de Bigorre
Bigorre
Lannemezan
Lannemezan
Aydius
Aydius Ferrières
Ferrières Campan
Campan
Argelès-Gazost
Argelès-Gazost
Laruns
Laruns
Ste-Marie de
Ste-Marie de Campan
Campan
Gourette
Gourette
Pierrefitte-Nestalas
Pierrefitte-Nestalas
Arrens-Marsous
Arrens-Marsous
Estaing
Estaing
Villes
Villes
Gabas
Gabas Barèges
Barèges
Routes
Routes principales
principales Arreau
Arreau
Urdos
Urdos Cauterets
Cauterets
Frontière
Frontière nationale
nationale Luz-St-Sauveur
Luz-St-Sauveur
Limite
Limite départementale
départementale
Limite
Limite de
de secteur
secteur
St-Lary-
St-Lary-
Soulan
Soulan
Gèdre
Gèdre
Limite
Limite de
de la
la zone
zone centrale
centrale du
du PNP
PNP Aragnouet
Aragnouet
Limite
Limite de
de la
la zone
zone périphérique
périphérique du
du PNP
PNP
Héas
Héas
Gavarnie
Gavarnie
Réserve
Réserve naturelle
naturelle du
du Néouvielle
Néouvielle
ESPAGNE
Parcelle
Parcelle déclarée
déclarée PAC
PAC
Localisation des
Localisation des parcelles
parcelles étudiées
étudiées 10 kilomètres
Sources : PNP et chambre d'agriculture 65 ; Carte : PNP/SIG
2.1.2.1.1. Les faciès
Sur chaque faciès est disposée au sol une ligne de 20 mètres, en veillant à ne pas
déranger la végétation. Le long de cette ligne sont ensuite réalisés régulièrement 50 relevés,
soit tous les 40 cm, à l’aide d’un bâton ou d’une baïonnette (de diamètre maximum 1 cm). Ces
relevés consistent à noter la présence des espèces végétales au contact du fil de la baïonnette
ou au contact avec une ligne matérialisée sur le bâton (chaque espèce ne peut être comptée
qu’une seule fois par point).
Ces relevés sont complétés par les espèces rencontrées pendant la mise en place du
mètre ruban ou pendant le relevé d’habitat. Cela permet de noter au mieux la biodiversité
végétale de la parcelle.
Une fiche de prospection « Prairies de fauche », calquée sur celle mise au point pour
les prospections habitats naturels sur les sites Natura 2000, a été réalisée. Elle renseigne les
points suivants :
• zone de prospection ;
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• description générale de la parcelle ;
• sol ;
• description de la végétation ;
• exploitation de la parcelle ;
Cette fiche de prospection, ainsi que sa notice d’utilisation, est jointe en annexe II.
Les critères sont à noter à l’échelle de la parcelle ou du faciès, selon le cas. Certains de
ces critères étant fortement liés à la phénologie (couleurs de fleurs par exemple), la
prospection a été calée sur la floraison du dactyle (Dactylis glomerata), espèce ubiquiste se
rencontrant a priori sur l’ensemble des prairies étudiées (Brau Nogué, com. pers.).
Suite à son élaboration, cette fiche de terrain a été testée sur le terrain et discutée avec
la participation du personnel du Parc, du Conservatoire Botanique Pyrénéen et de Mme Brau
Nogué, agronome consultante.
2
En effet, la valeur nutritive du fourrage décroît rapidement après un maximum situé à la floraison. L’optimum
d’exploitation d’une prairie se situe donc lors de la floraison de la majeure partie de sa flore.
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2.1.2.3. L’enquête agricole
Une grille d’enquête auprès des exploitants agricoles a été réalisée en coopération avec
la Chambre d’Agriculture des Hautes-Pyrénées. Celle-ci vise à renseigner, pour les parcelles
de l’échantillon, les points suivants :
• surface ;
La grille d’enquête est jointe en annexe III. Ces critères ont été sélectionnés afin d’avoir la
vision la plus exhaustive possible des pratiques agricoles réalisées.
Les enquêtes ont été réalisées par la Chambre d’Agriculture des Hautes Pyrénées. Cela
permet une plus grande compréhension des pratiques.
Une fois récoltées, les données ont été traitées statistiquement à l’aide du programme
ADE 4.
Le principe, simplifié, des analyses multivariées est de regrouper les individus selon
leurs ressemblances. Ainsi, les AFC ont permis de regrouper les faciès en fonction des
ressemblances, ou au contraire des dissemblances, que présentaient leurs relevés botaniques.
Les ACP ont permis le regroupement des faciès en fonction de leurs variables
environnementales. Quant aux ACC, elles ont permis de réaliser des ACP sous la contrainte
25
Diversité spécifique des faciès et caractérisation de la richesse
60
Flore très
riche
50
Flore riche
40
Flore
Nombre d'espèces
assez riche
30
Flore
moyenne
20
Flore
pauvre
10
Flore très
pauvre
0
Es s
ra 2
Es 2
be
Es s-2
Ba ra
s
n
pi ne
lle re
Es ure
s
Sa s
e
G aing
ue
M yen
go
zo
ra
ar ey-
s-
ui
z-
tib
ou
Vi Au
au
As ou
So
be
zo
U
Ar
A
Vi
sq
lla
s
t
M
p
pi
n
Li
ai
ou
n s
ei
le
at
ta
C
Ar
Faciès
Diversité spécifique des parcelles Limite flore pauvre Limite flore moyenne
Limite flore assez riche Limite flore riche Limite flore très riche
2.2. Résultats
Les relevés botaniques ont permis d’identifier 158 espèces différentes, la plupart
rencontrées de façon régulière. Ainsi, la richesse des prairies est en moyenne de 31 espèces,
avec un minimum à 18 espèces et un maximum à 53 espèces. La figure 8 représente la
richesse floristique des faciès étudiés, ainsi qu’un avis sur sa richesse, tel que défini par Daget
et Poissonet (1969).
Lors de la réalisation de ces relevés, un cas extrême de dégradation est apparu de façon
évidente sur les parcelles fortement pâturées, en particulier l’hiver, avec apports extérieurs de
fourrages. Ces faciès sont caractérisés par la dominance, au moins physionomique, d’espèces
telles que Rumex sp., Chenopodium sp., Urtica dioïca, parfois accompagnées de Heracleum
sphondylium (bien que la dominance de cette seule espèce ne permette pas la détermination de
3
L’inertie d’une analyse est fonction de sa taille. Une forte inertie suppose une stabilité importante des résultats
en cas de modifications des données sources.
26
Figure 9 : Faciès eutrophisé ‘‘R’’, Sazos.
Soulor
3.3
-0.26 5.9
-0.55
Bordères
Héas
Arras
5
Betpouey
Au vue du nombre conséquent d’espèces rencontrées, un premier tri des espèces a été
réalisé avant les traitements statistiques. Ce tri ne conserve que les espèces représentant 80%
de la flore des faciès, c’est à dire le fonds prairial. De plus, les espèces présentes sur une seule
parcelle sont supprimées, car n’ajoutant rien au système (elles seraient par définition
confondues avec le faciès où elles se trouvent). Ce tri permet de conserver 54 espèces. La
répartition de ces espèces sur les différents faciès est présentée en annexe IV.
Une première AFC a été réalisée sur l’ensemble des faciès étudiés, afin d’identifier
d’éventuels groupes à partir des relevés floristiques. Cette AFC est présenté sur la figure 10.
Cette analyse indique en premier lieu qu’un grand nombre de faciès (29) sont
totalement confondus sur le graphe. Ensuite, un faciès est fortement isolé (Pont de Lère).
Enfin, deux gradients semblent apparaître : un selon l’axe des abscisses, l’autre selon l’axe
des ordonnées.
27
Le faciès du Pont de Lère présente, au niveau de son relevé, de fortes différences avec
les autres faciès. En effet, la végétation y est beaucoup plus proche d’un Mesobromion
d’estive que d’un Cynosurion de prairie. De plus, cette parcelle est exploitée comme une
estive, avec simplement une mise en défens en fin de printemps afin de réaliser une fauche en
début d’été.
Les faciès regroupés aux origines des axes montrent bien l’extrême similitude des parcelles
entre elles, similitudes dues à la présence d’un fonds prairial commun important.
Ainsi, il apparaît nettement qu’il ne sera pas possible de baser la typologie des faciès prairiaux
seulement sur des relevés botaniques, ceux-là ne présentant pas de différences suffisantes
pour les discriminer.
Les gradients précédemment repérés n’ont pu être expliqués. Ils sont a priori la
résultante de plusieurs facteurs agissant de concert, ce qui rend leurs analyses particulièrement
complexe.
Pour autant, ces indicateurs n’ont pas été retenus, car n’étant pas les plus pertinents
dans le cadre de cette étude, pour des raisons de poids dans le système. De plus, une étude de
la Chambre d’Agriculture, réalisée sur un échantillon proche, a mis en lumière la variabilité
dans le temps des pratiques agricoles pour une même parcelle (Adde, 2005). Il avait été
souhaité initialement de baser les différents types sur les pratiques agricoles, puis de pouvoir
caractériser ces types en s’en détachant pour des raisons de praticabilité de la typologie, mais
28
Tableau IV : Mode de calcul du critère « caractère montagnard »
Altitude du faciès Pente du faciès
FL
FM
FF
Ainsi, l’altitude et la pente sont des contraintes importantes des herbages de montagne.
Ces deux variables se positionnent systématiquement ensemble dans les analyses, et leur
agrégation sous la forme d’un critère synthétique appelé « caractère montagnard » s’est
révélée pertinente. Ce critère est compris entre 0 (aucun caractère montagnard) et 10
(caractère montagnard très marqué). Son mode de calcul est présenté dans le tableau IV.
Deux autres gradients apparaissent comme pertinents sur ces analyses : des variables
d’homogénéité du milieu (recouvrement du tapis, homogénéité de hauteur), et à l’opposé, des
variables d’hétérogénéité du milieu (en fait, les variables représentant l’impact du pâturage).
En effet, le pâturage, par son exploitation par l’animal, présente un impact moins uniforme
29
Tableau V : Mode de calcul du critère « fertilité du milieu »
Physionomie des graminées
Densité fauchable Hauteur moyenne
dominantes
Inférieure à 15cm 1
Faible 1 Feuilles fines 1
Entre 16 et 30cm 2
Entre 31 et 45cm 3
Moyenne 2 Feuilles moyennes 2
Entre 46 et 60cm 4
Entre 61 et 75cm 5
Forte 3 Feuilles larges 3
Supérieure à 76cm 6
Bordères
Ortiac
Prades Uz-1 et 2 Lisey-1 et 2
Adast Concé Marsous Estaing Sazos-2 Catarrabes-1 Grust Moura Cambasque
Arrens Miaous Artalens Catarrabes-2 et 3
0.73
0.73
Fertilité habitat -2.2
-2.2 1.9
1.9
impacts pâturage -2.9
-2.9
Héas Betpouey
Bayens Arras Soulor
Lère Estibe
Facteur homogénéité
Caractère
Lurgues Espoune
montagnard Espiaube
Saugué Crampe
Cadeihlan Ayrues
Vieille Aure Gavarnie Aragnouet
Barèges
Saugué Theil
Gaillagos
Sazos-1
Une dernière analyse a été réalisée, se détachant totalement des pratiques, et donc
excluant des critères concernant l’homogénéité et l’hétérogénéité, mais conservant caractère
montagnard et fertilité du milieu. Cette analyse est réalisée afin de se détacher de la conduite
de l’exploitation, et également du fait de la plus faible influence de ces deux facteurs sur le
positionnement des parcelles comparée à la prédominance de la fertilité ou du caractère
montagnard. Cette analyse est présentée sur la figure 14, et permet d’aboutir à la typologie
finale des prairies.
En effet, ces analyses ont permis de mettre en lumière le fait que les prairies se
positionnent selon deux gradients : le caractère montagnard du faciès, et la fertilité de ce
faciès. Ces deux gradients ne sont pas corrélés, mais évoluent globalement à l’opposé.
Comme le montre la figure 15, ces deux gradients déterminent une zone possible de
positionnement des prairies. Ainsi, les prairies de faible caractère montagnard présentent une
fertilité élevée, tandis que les prairies de fort caractère montagnard présentent une fertilité
faible. Entre ces deux extrêmes, deux scénarii sont possibles : soit un maintien de la fertilité
malgré l’augmentation du caractère montagnard (grâce aux pratiques et/ou au milieu, courbe
rouge de la figure), ou une diminution rapide de la fertilité avec l’augmentation du caractère
montagnard (courbe bleue de la figure).
Pour autant, il ne faut pas comprendre les courbes comme des trajectoires dynamiques.
En effet, par définition, le caractère montagnard d’une parcelle est une donnée fixe. Ainsi, les
courbes bleue et rouge représentent des scénarii hypothétiques quant à la réponse de la
fertilité d’un faciès en cas d’augmentation, théorique, de son caractère montagnard.
30
Catarrabes-3
2.1
-2.2 1.9
-2.2
Vieille Aure
Arrens Uz-2 Catarrabes-1
Sazos-2
Miaous Soulor
Bayens Sazos-1
Aragnouet
Cadeihlan
Artalens
Concé Uz-1 Ortiac Grust
Lère Espiaube
Espoune
Saugué Theil
Barèges
Gavarnie Saugué Crampe
Lisey-1
14
12
Fertilité du milieu
10
0
0 2 4 6 8 10
Caractère montagnard
Le type A regroupe les prairies à caractère montagnard peu ou pas marqué (inférieur à
2). Leur fertilité est élevée, généralement supérieure à 7, bien qu’aucune limite n’apparaisse
nécessaire. Les prairies de l’échantillon comprises dans ce type sont Marsous, Arrens,
Bayens, Concé, Adast et Vielle Aure. Ce sont des parcelles ne présentant aucune particularité
du fait de leur localisation dans l’espace montagnard, leur mode d’exploitation et leur
végétation sont banales. La figure 17 donne un exemple de ce type de prairie.
31
Positionnement des parcelles en fonction du caractère montagnard et de
la fertilité du milieu
14
12
Type B
Type A
10
Fertilité du milieu
Type C Type D
4
0
0 2 4 6 8 10
Caractère montagnard
Ces types peuvent également se retrouver à partir des analyses multivariées réalisées
(figure 21). Il apparaît bien sur cette figure que l’ensemble des faciès étudiés n’est pas attribué
à un type. En effet, ces types restent assez théoriques, et doivent avant tout être compris
comme des indices permettant une meilleure appréhension de la réalité du terrain. Pour autant,
il n’apparaît pas pertinent de définir des types trop rigides et couvrant l’ensemble des
possibilités rencontrées. En effet, cela aurait desservi l’outil et son utilisateur. De ce fait, les
types définis sont des situations extrêmes, archétypales, entre lesquelles des situations
intermédiaires sont possibles. Les prairies n’ayant pas été classées dans un des types
précédents peuvent donc être rangées entre deux types, tel que Miaous (type AB), Grust (type
BC), Vizos (type BD) ou bien Ayrues (type CD), pour ne citer que celles-là.
32
Figure 18 : exemple d’une prairie de type B,
Parcelle aux Mousques (Arrens-Marsous)
La dynamique possible entre les différents types est assez restreinte. En effet, le
positionnement de chaque faciès selon le caractère montagnard est fixe. Par contre, le
positionnement selon la fertilité du milieu est variable. Ainsi, un faciès peut passer du type B
au type C par appauvrissement du milieu (diminution de la fertilisation, augmentation de la
pression d’exploitation), ou au contraire passer du type C au type B, par enrichissement
(augmentation de la fertilisation, diminution de la pression d’exploitation). Ceci est également
possible pour les faciès entre deux types, par exemple d’un faciès AC vers un faciès AB…
Comme il est vu plus loin, cela peut avoir une influence sur le milieu.
33
Figure 20 : exemple d’une prairie de type D,
Parcelle au Pont de Lère (Aragnouet)
Catarrabes-3
2.1
2.1
-2.2
-2.2 1.9
1.9
-2.2
-2.2
VA Arrens Uz-2 Catarrabes-1
Type B
Sazos-2
Type A Miaous
Cadeihlan
Aragnouet
Soulor
Bayens Sazos-1
Uz-1
Concé Ortiac Artalens Grust
Cara mont
Fertilité habitat Lisey-2 Lurgues Estibe
Prades Arras Moura Héas Betpouey
Gaillagos Ayrues
Cambasque
Theil
Espoune Lère Espiaube
Gavarnie Barèges
Crampe
Type D
Type C
Lisey-1
Ainsi, le nombre de fleurs comptées sur les parcelles de l’échantillon varie entre 10 et
34 espèces. Les classes définies pour ce critère sont donc :
Ces bornes sont fixées en fonction de la répartition du nombre de fleurs vraies (hors
graminoïdes) dans l’échantillon.
34
même manière, l’Iris des Pyrénées (Iris xiphioïdes), espèce endémique des Pyrénées et
emblématique de la flore pyrénéenne, apparaît comme important à noter.
Les critères retenus pour quantifier cette hétérogénéité sont les suivants :
35
Exemple du Plateau de
Saugué :
Exemple de Sers
Exemple d’Arrens-Marsous
Parcelles à proximité
immédiate de
l’agglomération
Pour autant, le fonctionnement d’une parcelle au sein de son paysage suppose une
certaine connectivité. Ainsi, la présence de corridors de type barrière entourant tout ou partie
de la parcelle correspond à une diminution de la valeur patrimoniale d’une prairie. Par
corridor de type barrière, il est ici fait référence aux milieux fortement anthropisés, c’est-à-
dire les milieux goudronnés (routes, parking), les murs récents et très entretenus (à distinguer
des murets et murs de pierres sèches), et certaines haies décoratives (thuya, palmes…). Les
cours d’eau ne sont pas compris dans ces corridors, du fait de leur naturalité et de leur rôle
dans le fonctionnement du paysage. Lors de cette étude, aucune donnée n’est venue appuyer
cette idée de baisse de la patrimonialité du fait d’un corridor artificiel à proximité d’une
parcelle. Pour autant, la bibliographie (Burel et Baudry, 1999), les observations de terrain et
l’attente paysagère du qualificatif « patrimoine » permettent de définir une augmentation de la
valeur patrimoniale lors de l’absence de tels corridors.
36
Le patrimoine « praticole » peut être envisagé à travers plusieurs critères aisément
observables.
2.4.2.2. Irrigation
Tout comme pour les granges, l’entretien de ce patrimoine dénote sa valeur aux yeux
de l’exploitant. Noter cet aspect présente donc un intérêt.
La présence de murets est assez courante même sur les zones dépourvues de limites
claires des parcelles… Ainsi, contrairement aux autres éléments de séparation des parcelles
tels que les haies, il apparaît pertinent de noter la présence de murets sur une parcelle, ainsi
que leur entretien, le cas échéant.
37
Figure 23 : Parcelles en escalier avec murets de soutènement
Barèges, les Piets Dérat
En zone de montagne, les murets peuvent également servir de soutènement lors d’une
organisation en « escalier » des parcelles agricoles (figure 23). Cette pratique traditionnelle
contribue en soi à la valeur patrimoniale de la prairie, et est en soi intéressante à relever.
Les prairies de fauche de montagne ne sont pas forcément aisément accessibles. Ainsi,
certaines demandent, en plus de la piste, une marche plus ou moins longue (jusqu’à une heure
de marche pour certaines). Malgré la possibilité d’utiliser du matériel spécifique (motocross,
quad), de telles parcelles sont logiquement à l’abri d’une trop grande intensification, et leur
exploitation reste assez proche des pratiques anciennes, c’est à dire avec absence de transport
du fourrage et fertilisation avec le fumier produit sur place. De ce fait, une accessibilité
restreinte est un indicateur indirect d’une certaine valeur patrimoniale.
La valeur patrimoniale des prairies liée aux pratiques peut être estimé de façon
simple, sans le besoin de rencontrer l’exploitant. Les critères sont les granges, les rigoles,
les murets et l’accessibilité.
Il est bien évident que ces critères résultent de choix. En effet, la notion de valeur
patrimoniale est particulièrement difficile à définir, et regroupe de plus des choses très
variables, selon le point de vue. Par exemple, une zone humide ou une faible accessibilité sont
ici des caractères augmentant la valeur patrimoniale d’une parcelle, mais ces critères ne
représenteront pas forcément cette même dimension pour l’exploitant agricole. Ainsi, il a été
nécessaire, au regard des données bibliographiques et des objectifs du Parc, de choisir un
certains nombre de critères, parfois subjectifs, tel que l’accessibilité ou les corridors
artificiels.
38
Tableau VI : Éléments à noter et mode de calcul de l’indice de valeur patrimoniale
Patrimoine biologique Patrimoine lié à la valeur d’usage
Patrimoine bâti :
Biodiversité floristique : • présence de grange(s)
+1
• jusqu’à 15 espèces fleuries +1 • Grange(s) entretenue(s)
+1
• entre 16 et 27 espèces fleuries +2 • Grange(s) agricole(s)
+1
• plus de 28 espèces fleuries +3 • Grange(s) exclusivement
-1
résidentielle(s)
Espèces remarquables : Pratiques de l’irrigation :
• présence d’orchidées +1 • présence de rigoles +1
• présence d’Iris des Pyrénées +1 • rigoles entretenues +1
Hétérogénéité :
Murets :
• présence volontaire de ligneux
+1 • présence de murets +1
• présence de roches affleurantes
+1 • murets entretenus +1
• présence de zones
+2 • muret rattrapant la pente +1
d’engorgement d’eau
Paysage : Accessibilité :
• absence de milieux anthropisés • Accessibilité particulièrement
+1 +2
bordant la parcelle restreinte
2.4.3. Indice de valeur patrimoniale
Cet indice est compris entre 1 et 20, bien qu’une telle valeur semble peu probable. En
pratique, les parcelles de l’échantillon présentent une valeur d’indice comprise entre 2 et 15,
pour une moyenne de 7. A partir de l’observation des valeurs de chaque parcelle rapprochée
de la connaissance du terrain, il apparaît possible de dégager des grands groupes de valeurs
proches et ainsi de définir des sous-types complétant les types définis précédemment.
Trois groupes de valeur patrimoniale peuvent être définis à partir des indices. Les
sous-types ainsi créés sont qualifiés à l’aide d’un chiffre (1, 2 ou 3), qui est accolé aux types
des parcelles.
39
Tableau VII : Tableau des parcelles avec types, sous-types, caractère montagnard, fertilité de
l’habitat et indice d’hétérogénéité.
Adast 0 9 2
Concé 1 7 5
Vieille Aure 1 10 4
A1
Arrens 2 10 2
Bayens 2 8 2
Marsous 2 9 2
Estaing 3 9 8
AB2
Miaous 3 8 7
Prades dessus AC2 3 6 7
Cadeihlan 4 8 4
Sazos-1 4 8 5
Catarrabes-1 B1 5 10 2
Catarrabes-3 6 11 2
Catarrabes-2 6 9 4
Bordères 4 9 6
Sazos-2 B2 4 8 6
Uz-2 4 10 7
Mousques B3 4 8 10
Ortiac BC1 4 7 5
Uz-1 4 7 8
BC2
Grust 6 7 9
Artalens Souin BC3 4 7 15
Soulor 7 8 2
BD1
Vizos 7 8 3
Aragnouet BD3 7 8 10
Gaillagos 5 6 8
Lisey-2 C2 5 6 6
Gavarnie 6 4 6
Arras 4 6 11
C3
Lisey-1 5 3 12
Aspin Aure CD1 7 3 4
Ayrues 7 6 8
CD2
Moura 7 6 8
Lurgues 7 6 11
Espoune CD3 7 5 12
Saugué Crampe 7 4 15
Pont de Lère 8 5 6
Héas 8 6 6
Saugué Theil D2 8 5 9
Betpouey 9 6 7
Cambasque 9 6 8
Estibe 9 6 11
Barèges D3 10 4 10
Espiaube 10 5 10
Ces prairies sont réparties dans l’ensemble des types. De manière générale, ce groupe ne
présente que des vestiges de pratiques traditionnelles, avec une biodiversité moyenne.
Le tableau VII récapitule les types et sous-types, ainsi que les valeurs du caractère
montagnard, de la fertilité du milieu et de la valeur patrimoniale.
Comme ce tableau l’indique, il n’est pas possible de prévoir avec certitude la valeur
patrimoniale d’une prairie en fonction de son type. Bien qu’aucun faciès ne soit du type A2 ou
A3, cela n’est pas impossible, comme le laisse suggérer l’existence d’un type B3, a priori
improbable… Le calcul de la valeur patrimoniale apporte donc une information
supplémentaire par rapport aux types généraux.
De plus, s’il était possible d’imaginer la répartition des différents types dans la zone
Parc grâce au caractère montagnard, il apparaît que la valeur patrimoniale ne peut être reliée à
ce critère, pas plus qu’à la fertilité du milieu. Ainsi, la définition du sous-type d’une prairie
permet de faire ressortir des intérêts de conservation passés inaperçus précédemment.
Il était souhaité de pouvoir croiser la typologie obtenue avec les pratiques agricoles.
Néanmoins, pour une question de temps, ce travail n’a pas pu encore être réalisé, mais il
devrait l’être dans les plus brefs délais.
40
2.5. Diagnostic et état de conservation
Au delà de la description des parcelles via une typologie, l’objectif du stage était
également de déterminer des priorités de gestion. Dans cette optique, la définition de l’état de
conservation des prairies semble nécessaire.
4
Climax : état d’équilibre de la végétation avec les conditions du milieu. Stade ultime de la dynamique végétale.
41
Figure 24 : colonisation par le chêne d’une prairie
Exemple à Uz.
42
Fauche
Enfrichement
(Forêt, landes…)
Perte totale
du caractère prairial
43
Figure 27 : Envahissement d’une parcelle par le Brachypode penné
Aspin Aure
Le brachypode penné (Brachypodium pinnatum) est une espèce des lieux incultes. Il se
présente généralement sous forme de taches plus ou moins grandes, au-dedans duquel la
diversité spécifique peut être extrêmement faible. De par le bord de ses feuilles très rugueux,
il présente un intérêt fourrager quasiment nul, et est généralement refusé par le bétail. Il lui est
possible d’envahir les prairies, avec dans ce cas un aspect général caractéristique de
« coulées » de brachypode provenant de l’amont de la prairie (figure 27). Son maintien serait
a priori lié à de microconditions édaphiques : forte pente, sol superficiel… Pour autant, le
brachypode ne semble pas lié à des conditions trophiques spécifiques (Liancourt, thèse en
cours), mais plutôt à des conditions hydriques particulières (Liancourt et al., 2005).
Cette espèce peut conduire à une banalisation très importante du milieu et à une perte
tout aussi importante de la valeur d’usage de la parcelle.
Les conséquences de la fréquentation d’une prairie par la faune sauvage peuvent être
assez importantes, particulièrement dans le cas de sangliers ou autres mammifères. Ainsi, la
mise à nu de la terre peut s’accompagner de la remontée de cailloux à la surface du sol, avec
des conséquences lors de la fauche : usure et casse du matériel, perte de temps pour repérer et
éviter les zones touchées… De plus, la faune sauvage consomme de la biomasse végétale, et
bien que la quantité ne soit pas mesurée, beaucoup d’éleveurs l’estiment assez élevée.
Le sanglier peut « labourer » des zones plus ou moins grandes sur les parcelles (figure
28). Cette fréquentation se limite toutefois aux parcelles relativement proches de zones
boisées. Son passage pose de sérieux problèmes pour la fauche suivante (mottes de terre,
cailloux…).
La marmotte a été introduite dans les Pyrénées à partir de 1948. Depuis et suite à
d’autres lâchers, cette espèce s’est répandue sur les estives, et commence à gagner les prairies
de fauche contiguës. Son impact est important : consommation de fourrages, creusement de
nombreux terriers de taille non négligeable, traçage de sentiers, mise à nu de terre et de
pierres (figure 29), mais aussi effondrement de certaines granges (les marmottes creusant sous
44
Figure 29 : terrier de marmottes sur une prairie de fauche,
Saint Lary Soulan, aux granges d’Espiaube
Plusieurs éleveurs se sont plaints de l’impact des rats taupiers (nom local pour le
campagnol terrestre) sur les prairies. Cet impact est surtout dû à la consommation de
fourrages, car cette espèce, si elle met à nu des surfaces parfois conséquentes de sol (figure
30), ne crée pas de monticules, ou ne fait pas émerger des pierres. Ainsi, il y a peu de menaces
d’abandon d’une parcelle du fait du rat taupier. De plus, il apparaîtrait, aux dires d’anciens,
que les populations de rats taupier soient en expansion du fait des modifications des pratiques
(diminution de l’irrigation, présence de zones non-fauchées…).
A partir des points précédents, il est possible d’établir des facteurs d’influence
aisément observables sur le terrain :
Ainsi, l’observation de ces 4 critères sur le terrain permet d’émettre un avis sur l’état
de conservation de la prairie. Concernant la baisse de la valeur patrimoniale du fait de la
fertilisation, seul un suivi de la parcelle, et particulièrement de sa fertilité et de sa valeur
patrimoniale, permet de tirer des conclusions.
45
2.6. Menaces
La principale menace concernant les prairies de fauche réside dans son abandon. La
diminution de la valeur patrimoniale n’est pas traitée ici, du fait du maintien du caractère
prairial du milieu dans ce cas. L’abandon d’une parcelle est généralement causé par de trop
fortes contraintes d’exploitation en comparaison des bénéfices retirés par la fauche. Ces
contraintes sont de plusieurs types.
Une trop forte pente sur une parcelle limite son exploitation, tant au niveau de la
fauche qu’au niveau de la fertilisation. Cela peut conduire à un abandon de ces parcelles au
profit de parcelles plus aisément exploitable, et donc bien souvent plus productive. Ce risque
est particulièrement marqué lors des changements d’orientation de la parcelle ou du
changement d’exploitant.
Un accès trop restreint à une parcelle peut limiter fortement son exploitation, par la
limitation de sa mécanisation, ce qui augmente le temps et le travail consacrés par l’exploitant
à ces parcelles.
Une parcelle visitée chaque année par des sangliers présentera des contraintes élevées
aux yeux d’un exploitant. De la même manière, l’installation d’un groupe de marmottes sur
46
une parcelle va conduire à une baisse de la production et à une augmentation des difficultés
d’exploitation. De ce fait, une parcelle trop fréquentée par la faune sauvage présente un risque
important de ne plus être fauchée mais pâturée, voir totalement abandonnée.
Les types C et D sont les plus menacés. En effet, ils présentent les conditions
d’exploitation les plus difficiles, et une fertilité faible. De ce fait, le rapport travail/bénéfices
de l’exploitation est assez faible, et l’abandon de ces surfaces est probable dans la situation
actuelle pour plusieurs parcelles de l’échantillon.
Il est possible d’estimer le risque d’abandon pesant sur une parcelle en fonction
de critères simples liés à l’exploitation des parcelles. Il apparaît que les types C et D sont
les plus menacés d’abandon, parfois à court terme.
47
d’atténuer cette limite, il convient pour autant d’être prudent. L’augmentation du nombre de
prairies inventoriées à l’avenir devrait permettre de confirmer ou d’infirmer tout ou partie de
la typologie.
Concernant la récolte des données, plusieurs limites à l’étude peuvent être soulevées.
En effet, la détermination des espèces végétales, bien que réalisée avec le maximum de
sérieux, peut présenter des erreurs. Ce risque est d’autant plus important concernant les
espèces rencontrées aux stades végétatifs ou de dessèchement, comme cela a souvent été le
cas. De plus, plusieurs variables étaient assez subjectives, comme par exemple le
recouvrement des dicotylédones non légumineuses ou le recouvrement d’hémicryptophytes à
rosette (variables très difficile à quantifier à l’échelle d’un faciès, car ces espèces sont
recouvertes par le reste de la végétation…). Différentes sorties sur le terrain à plusieurs ont
montré une certaine variabilité dans les résultats. Cela peut avoir faussé les informations
fournies par ces variables. De ce fait, et afin de rendre l’outil plus sûr, la typologie finale
n’utilise pas ce type de variables subjectives, excepté pour déterminer l’indice de fertilité du
milieu (variable de physionomie des graminées dominantes et variable de densité fauchable).
L’utilisation de schémas simples tel que présentés page 29 (figures 10 et 11) doit permettre de
limiter la variabilité entre différents observateurs. Une quantification du biais apporté par
l’observateur serait souhaitable, afin de contrôler la méthode.
La méthode des points quadrats de Daget et Poissonet utilisée pour ce travail apparaît
au terme de ce travail comme n’étant pas la plus pertinente. En effet, si elle permet de relever
la composition spécifique de 80% de la biomasse, elle ne relève que le fonds prairial ; Or,
celui-ci est assez constant pour une même région. De ce fait, il était prévisible que l’ensemble
des faciès soient confondus sur les graphes des traitements statistiques. Si le Parc souhaite, à
l’avenir, baser un nouveau travail sur des relevés de végétation, avec comme objectif la mise
en relation d’espèces avec les types, il serait pertinent d’utiliser des méthodes de relevés
exhaustifs, tel que la phytosociologie par exemple. En éliminant le fonds prairial, il serait
alors théoriquement possible de discriminer les différentes parcelles par leurs relevés.
Enfin, la récolte des données agricoles a été réalisée du mieux possible par la Chambre
d’Agriculture. Pour autant, certains exploitants ont répondu de façon parfois assez évasive. De
48
plus, nombre de pratiques ne sont pas forcément quantifiées à chaque fois. Ainsi, la récolte du
fourrage en vrac ou la fertilisation organique se mesure souvent en « épandeur » ou en
« travées de la grange », ce qui ne permet pas la quantification nécessaire à un traitement
statistique. Dans ce cas, la fertilisation a été quantifiée en faible, moyen ou fort pour les
traitements statistiques. Cela peut expliquer le manque de significativité des variables
agricoles. Un travail ciblé sur les exploitations très pointues pourrait être envisagé afin de
palier à ce problème.
Les conditions météorologiques de l’année 2005 sont assez particulières, bien que
cette particularité puisse être vue comme une norme future au vu des trois dernières années.
Les précipitations particulièrement faibles et la montée rapide des températures au printemps
et leur maintien l’été, après un hiver long et froid, ont entraîné une croissance
particulièrement faible des prairies et cultures fourragères, et des modifications du cortège
(par exemple, la dominance du rhinanthe serait liée à ces conditions climatiques, aux dires des
éleveurs). De ce fait, il se peut que les traitements statistiques aient été biaisés par ces
cortèges particuliers, ainsi que les variables de description de la végétation relevées, tel que la
hauteur de la végétation, le nombre de formes de fleurs ou l’homogénéité du couvert.
De plus, afin de minimiser la variation entre les prairies, les relevés étaient prévus à la
floraison du dactyle (Dactylis glomerata). Face au nombre important de relevés prévus, le
décalage dû à l’altitude devait permettre de respecter cette contrainte. Mais les conditions
climatiques ont très fortement atténué ce décalage, avec pour conséquence une réduction
importante de l’échantillon, les parcelles étant fauchées plus tôt que prévu, et une prospection
parfois plus tardive que souhaitée.
49
Les types :
Type A Type B
Pas montagnard Moyennement montagnard
Fertile Fertile
Type C Type D
Moyennement montagnard Très montagnard
Peu fertile Peu fertile
Prairies assez extensives Prairies typiques de montagne
Les sous-types :
Exploitation difficile
Surfréquentation Irrégularité
Pente par la faune sauvage de l’exploitation
Temps d’accès
Cela amène à la dernière limite à mettre à ce travail. En effet, la plupart des typologies
mises en place ailleurs ont nécessité plusieurs années d’élaboration. Ce temps est nécessaire
pour lisser les résultats et éviter l’écueil de la variabilité inter-annuelle. De plus, il permet
d’augmenter la taille de l’échantillon, ainsi que le temps alloué au traitement des données. Il
faut donc veiller à garder à l’esprit la durée limitée de ce travail, qui nécessitera de futurs
ajustements et compléments. Cette étude se voulant, pour le Parc, une première phase
‘‘fondatrice’’ de la réflexion autour de ces milieux, cette limite était prévisible. La poursuite
de la réflexion entamée ici à l’aide des outils élaborés devrait permettre à la fois de lever cette
limite, mais également de perfectionner outils de gestion et outils d’aide à la décision.
50
3ème partie : De la typologie à un outil d’aide à la décision
51
La partie précédente a permis l’élaboration d’une typologie, l’estimation de la valeur
patrimoniale des prairies, de leur état de conservation et des menaces pesant dessus. Pour
autant, au regard de l’objectif final du Parc des Pyrénées, qui est la mise en place d’un outil
d’aide à la décision complet concernant la conservation des prairies de fauche, ce travail ne
représente que la première partie. Grâce aux connaissances accumulées sur les prairies de la
zone étudiée, il apparaît important de dresser un bilan des différentes possibilités qui s’offrent
maintenant au gestionnaire pour la mise en place d’une politique de conservation.
D’un point de vue connaissances locales, le travail a permis la récolte d’une quantité
de données importantes, tant du point de vue botanique et physionomique que du point de vue
agricoles. Cela apporte des faits appuyant l’idée d’un intérêt environnemental fort sur les
prairies de fauche. De plus, le travail avec la Chambre d’Agriculture des Hautes-Pyrénées et
la rencontre de plusieurs éleveurs ont permis, d’une part de lever certains a priori concernant
la structure Parc, mais également d’entamer discussions et réflexions sur les prairies et leur
gestion, mais aussi sur la dynamique de l’espace montagnard, la place de l’agriculture dans
cet espace, et le rôle des acteurs tels que le Parc, la Chambre, les groupements locaux
(commissions syndicales, coopératives agricoles…).
52
3.1.2. L’outil : la typologie
Au cours du stage, une typologie simplifiée des prairies a été élaborée à l’échelle du
faciès. Par le recours à la valeur patrimoniale, des priorités de gestion sont également
apparues. A partir de ce travail, la cartographie exhaustive des prairies de l’espace Parc est
désormais possible. La production d’une fiche simplifiée de terrain permettant la
caractérisation du type et du sous-type d’une prairie est prévue à court terme, ainsi qu’une
synthèse de cette classification et sa communication au personnel du Parc dans les secteurs.
La réflexion autour de l’état de conservation des prairies et des menaces pesant sur
elles permet également une meilleure détermination des priorités de gestion. L’augmentation
du nombre de parcelles visitées devrait permettre, à moyen terme et aisément, d’affiner ces
critères et peut être d’en noter de nouveau.
53
ce travail, un partenariat poussé avec la Chambre d’Agriculture serait souhaitable, afin de
respecter au mieux la réalité des exploitations agricoles.
Enfin, les contrats de gestion peuvent également être envisagés comme des outils de
gestion de l’espace à plus grande échelle. En effet, ces contrats devraient permettre de faciliter
54
la récolte de fourrage pour l’exploitant, et donc de lui libérer du temps. Ce temps pourrait être
consacré à la gestion d’autres zones de la montagne, telles que les estives, avec des impacts
positifs (par un meilleur gardiennage par exemple).
55
diminuer ces difficultés. Au regard des menaces définies, il n’y a pas de solutions générales
qui ressortent, excepté l’investissement en matériel facilitant l’accessibilité.
Tout d’abord, les priorités de conservation peuvent s’attacher à une échelle parcellaire.
Cette option concernerait surtout des parcelles des types C et D, et de sous-type 3. Pour
autant, il paraît nécessaire de mettre en place des inventaires plus poussés que cette typologie
sur les parcelles sélectionnées, avec des suivis dans le temps. Si cette option présente une
efficacité a priori importante pour la conservation à l’identique, elle présente l’inconvénient
d’être plus lourde à mettre en place. De plus, pour un exploitant ne contractualisant qu’une
faible surface, le système peut présenter plus de contraintes (administratives, de pratiques)
que de bénéfices.
Afin de présenter un plus grand intérêt pour l’exploitant, ainsi qu’une meilleure
efficacité dans la conservation, il est également possible de concevoir les contrats de gestion à
l’échelle de l’exploitation agricole, sur l’ensemble des prairies de l’exploitation. Les
exploitations pourraient alors être sélectionnées en fonction de leur contribution globale au
patrimoine, à la biodiversité, par un système de pondération des différents types et sous-
types… Si cette méthode présente une grande cohérence agronomique, elle présente
néanmoins l’inconvénient de contractualiser des surfaces peut être moins intéressantes, et
donc limiter le nombre total d’exploitations soutenues. De plus, la mise en place du système
de poids afin de hiérarchiser les priorités d’action peut être assez complexe à mettre en place,
mais présenterait l’énorme avantage de calculer la valeur patrimoniale d’une exploitation. De
56
plus, ce calcul d’une « valeur patrimoniale » ou d’une « urgence d’action » à l’échelle de
l’exploitation pourrait également comporter des critères de durabilité, de structure globale,
d’utilisation de certains espaces tels que les estives, etc.…
Les priorités de conservation peuvent également porter sur une zone. Ainsi, l’ensemble
du Parc est concerné par les contrats de gestion. Mais il est également possible de considérer
qu’une zone en particulier doit être conservée, pour des raisons de biodiversité, de
fonctionnement du paysage ou de patrimoine humain… Dans ce cas, l’ensemble des parcelles
de la zone paysagère peut être contractualisé, ou même l’ensemble des élevages exploitant
une parcelle de l’unité paysagère. Cette territorialisation des contrats peut également présenter
un intérêt pour leur mise en œuvre. En effet, si l’option de subventionner de la main d’œuvre
pour l’entretien de rigoles ou de murets est retenue, l’intervention à l’échelle d’une unité
paysagère permet un bien meilleur résultat et une facilité d’action.
57
Prospective : vers une valorisation supplémentaire de
l’agriculture de montagne dans les Pyrénées
Ainsi, il serait pertinent d’imaginer non pas une aide au maintien de l’activité, mais
une rentabilisation de l’activité, seule garante de la durabilité du système. Comme cela a été
présenté dans ce travail, l’agriculture de montagne est riche de bénéfices pour la société :
paysages, biodiversité, environnement, produits, patrimoine humain… Il serait donc
intéressant de travailler sur une valorisation par le marché de la plus-value apportée par le
caractère montagnard.
Cela est déjà en cours, avec l’existence de l’AOC ovine ‘‘Barèges-Gavarnie’’. Mais il
est possible d’aller encore plus loin. Ainsi, on peut imaginer, par exemple, un label de qualité
pour les produits de la montagne, garantissant que le produit présente, via les exploitations,
des intérêts environnementaux (biodiversité, énergies…) et sociaux (patrimoine humain,
paysage…). La création de tels outils est possible si tous les acteurs du territoire se mettent
d’accord et s’associent pour diriger leurs efforts dans la même direction…
58
Conclusion
L’objectif principal de ce travail était la mise en place d’une typologie des prairies de
fauche de montagne, et la caractérisation de leur valeur patrimoniale en vue de la
hiérarchisation des priorités de conservation.
La typologie des prairies, tout comme l’estimation de leur valeur patrimoniale, a été
élaborée à partir de données simples. Elle a permis la mise en lumière de la grande variabilité
de prairies rencontrées dans l’espace Parc, ainsi que la qualité patrimoniale de ses milieux et
des pratiques associées. Afin de la rendre la plus praticable, la typologie finale ne demande ni
technicité, ni connaissances spécifiques en botanique, et l’investissement en temps est
relativement faible. Pour autant, cet outil se doit d’être testé et validé dans les années à venir.
De plus, il apparaît possible de croiser cette typologie avec des pratiques, voir avec des types
d’exploitation, chose qu’il serait intéressant de faire au cours des années à venir.
Dans ce cadre, une réflexion plus poussée semble nécessaire, afin d’exploiter au
maximum les potentialités offertes par cet outil de gestion. En effet, il apparaît possible de
travailler à terme à l’échelle de l’exploitation, et de là d’orienter la place à venir de
l’agriculture de montagne dans ces territoires.
59
Résumé
Summary
60
Bibliographie
• A.M.I.D.E.V. (non daté), Étude de la déprise agricole dans la vallée du Bastan et des
possibilités de valorisation agro-sylvo-pastorale (Canton de Luz-St Sauveur), Luz St
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l’évolution des surfaces pastorales : cas des Pyrénées centrales, Agronomie, 4 (2) : 113-
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• Rameau, J.C., Mansion, D., Dumé, G. (1993), Flore forestière française. Tome 2 :
Montagnes, Institut pour le Développement Forestier, Paris.
• Saule, M. (1992), LA grande flore illustrée des Pyrénées, Randonnées Pyrénées Éditions
Milan, Toulouse.
Crédits photographiques
63
Table des annexes
Annexe I : Poster
« Les prairies naturelles du Parc National des Pyrénées :
des outils pour leur connaissance et leur gestion patrimoniale »
CONTEXTE
La richesse floristique, faunistique et paysagère des vallées pyrénéennes est intimement liée
à l’activité agricole qui a créé et qui entretient de nombreux milieux. Parmi ceux-ci, les prairies
naturelles de fauche de montagne présentent un intérêt patrimonial fort, tant sur le plan
agronomique et culturel qu’environnemental
environnemental.
Entretenues par la coupe annuelle, plus ou moins enrichies par la fumure, les prairies de
fauche sont une source de fourrage vitale pour les exploitations agricoles de montagne.
L’évolution de l’activité agricole (agrandissement des structures et diminution de la main
d’œuvre) conduit à l’abandon de la fauche sur les parcelles les plus difficiles à entretenir.
L ’OBJECTIF DU PARC NATIONAL DES PYRENEES Prairie de fauche de montagne dans le Val d’Azun (65)
Photo : T. LE MOAL
La préservation du patrimoine naturel et culturel et la promotion du développement durable sur son territoire constituent les missions
fondamentales du Parc National des Pyrénées. Le constat de vulnérabilité des prairies de fauche et des exploitations de montagne l’a
conduit à engager une politique de conservation de ces milieux et espaces patrimoniaux couplée à un soutien aux agriculteurs.
L’ENJEU : la préservation de la qualité des prairies naturelles de fauche de montagne et des pratiques associées
LES ACTIONS : 3 actions prioritaires du programme d ’aménagement 2004-2008 :
« Inventorier, évaluer et hiérarchiser les prairies de fauche du Parc National, afin de mieux les préserver »
« Mettre en place des contrats de gestion des prairies naturelles de fauche »
« Poursuivre le soutien technique et financier des granges foraines en zone périphérique du PNP »
lancées au cours de l ’année 2005 dans les Hautes-Pyrénées (à mettre en œuvre par la suite en Pyrénées-Atlantiques), les premières étapes de ce
travail viseront principalement à l ’élaboration des méthodes et outils pour la mise en œuvre de cet objectif important du Parc National.
DES CONNAISSANCES A ACQUERIR ET DES OUTILS A ELABORER
• Formation superficielle : à préciser dans le cas où elle serait repérable par affleurement rocheux.
Le grand type est suffisant (calcaire, schiste, granit…). Sinon, utiliser les cartes géologiques.
• Altitude moyenne : notée directement à partir d’un altimètre, ou par lecture d’une carte IGN.
• Exposition : entourer la plus représentative. En cas de parcelle plate, entourer le centre de la rose
des vents. Plusieurs expositions peuvent être entourées, afin de représenter les différents faciès
(noter alors le numéro du faciès correspondant à chaque exposition).
• Pente : entourer celle correspond à la pente moyenne de la parcelle. Si celle-ci est plate, cocher la
case ‘‘terrain plat’’ de la topographie. Même possibilité de modulation par faciès.
• Topographie : cocher la case correspondant à la topographie la plus approchante du site.
Modulation possible par faciès.
• Remarques : y inscrire tous les éléments particuliers permettant une meilleure compréhension du
contexte stationnel.
Sol
Noter si possible la charge en cailloux et l’épaisseur du sol.
Rattachement de la parcelle à un code
Chaque faciès sera rattaché à un code Corine Biotopes et à un syntaxon phytosociologique,
de façon aussi précise que possible. Préciser si chaque faciès fait l’objet d’un relevé de végétation.
Il est possible de noter les remarques concernant des particularités systémiques de la parcelle
ou du faciès (préciser la surface concernée).
Caractérisation de la structure
Les faciès sont définis comme des zones présentant, de par leur physionomie, une différence
significative entre elles. La distinction peut donc se faire en fonction d’une hauteur de végétation,
d’une couleur, d’une structure, d’une couleur de fleur, d’un cortège floristique… Il sera préférable de
coupler plusieurs de ces critères pour différencier 2 faciès. Dans la mesure du possible, il faut que la
distinction apparaisse comme évidente pour tous. Les critères retenus doivent être explicités. Le
recouvrement du faciès par rapport à la parcelle doit être précisé.
Chaque faciès doit représenter une certaine surface minimale. Un faciès ne doit donc pas être
confondu avec une hétérogénéité de petite échelle. Une surface minimale signifie que chaque faciès
doit pouvoir être considéré comme une unité de gestion à part entière.
• Facteurs d’hétérogénéité
• Zone d’engorgement d’eau : zone présentant un caractère hygrophile à l’intérieur d’un faciès.
• Autres éléments : tas de pierres, de bois, les souches, les troncs, les zones d’infiltration d’eau…
Ces zones ne signifient pas ici un changement de faciès, mais une hétérogénéité des conditions au sein
d’un même faciès.
• Hétérogénéité
Cette partie doit permettre de renseigner la structure générale de la parcelle.
• Tapis : « fonds » de la structure de la végétation.
• Taches : zones hétérogènes au tapis et de recouvrement conséquent.
• Touffes : zones hétérogènes au tapis et composées d’une seul espèce en densité importante.
Si la parcelle ne présente pas ce type d’hétérogénéité, indiquer 100% en tapis.
Remarques supplémentaires
Réaliser ici un schéma sommaire de la parcelle.
Noter si besoin les données floristiques supplémentaires (station remarquable d’une espèce par
exemple…), faunistiques, ou d’exploitation (rénovation très récente de la grange par exemple…)
Végétation
• Floraison
• Nombre de couleurs : nombre de couleurs franches observées, et exclusivement sur les fleurs
« vraies » (les graminées et graminoïdes ne seront pas prises en comptes). Les couleurs
observables sont blanc, jaune, orange, rose, rouge, bleu et violet. Les nuances ne seront pas
prises en compte.
• Couleur dominante : même gamme de couleur que précédemment.
• Densité de la floraison : par classes. Le schéma suivant doit aider à mieux distinguer les classes.
• Productivité
• densité fauchable : densité au-dessus de 5 cm, notée par les classes A, B, C. Le schéma suivant
permet d’aider à la définition de cette densité.
FM
FF
• Espèces nitrophiles
3 familles d’espèces nitrophiles ont été retenues : rumex, orties, chénopodes. La présence de
rumex en tache doit être notée, ainsi que la présence des orties et des chénopodes par 0 (absent), D
(disséminées) ou G (groupées). Le recouvrement de l’ensemble des nitrophiles sera ensuite évalué. Les
rumex ne sont comptés dans ce recouvrement que s’ils sont présents en taches.
Bordure de la parcelle
Cette partie doit permettre de renseigner la nature des bordures de la parcelle. Le pourcentage
de chaque type sera renseigné. Le milieu anthropisé représente les routes, parking, constructions…
Une accolade signalera la présence conjointe de plusieurs éléments sur une même bordure (par
exemple, haie et muret).
Les gradients de végétation associés sont considérés selon 3 axes : la densité de la
végétation, sa hauteur et son cortège. Les effets sont positifs (majuscules) si la densité ou la hauteur
est plus importante vers la bordure. Dans le cas contraire (densité ou hauteur moindre), les effets sont
notés comme négatifs (minuscules). Les effets sur le cortège sont notés selon leur occurence (noter
‘‘CORT’’) ou non (noter ‘‘0’’). En cas de doute, d’absence d’effets ou de manque de significativité,
noter ‘‘sans effets’’.
Exemple : DENS => effets positifs sur la densité
0 => sans effets
dens => effets négatifs sur la densité
Exploitation de la parcelle
• Animaux domestiques
Les traces visibles de l’utilisation de la parcelle par des herbivores domestiques doivent être
renseignées par faciès, sauf les aménagements (échelle parcellaire). Ces critères seront quantifiés en
absent (0), faible (A), moyen (B) et fort (C).
• Sol nu : par le troupeau domestique exclusivement,
• Traces : traces de sabots au sol,
• Présence de féces : noter la présence ou l’absence de féces,
• Hémicryptophytes à rosette : noter la présence ou l’absence,
• Refus : noter la présence ou l’absence.
• Aménagements : en vue de l’accueil du troupeau (clôtures amovibles, parc de contention, point
d’abreuvement…). Echelle parcellaire.
• Activités humaines
Ces activités seront notées par faciès, sauf pour les granges (échelle parcellaire).
• Rigoles : 0 (absent), NE (non entretenues) et E (entretenues) ;
• Traces de machines : échelle 0, A, B, C ;
• Entretien des abords : marques de coupes, traces de brûlages chimiques… Echelle 0, A, B, C.
• Granges : sur la parcelle ou à proximité immédiate. 0 (absence), NE (non entretenue), E
(entretenue), puis Agr. (vocation agricole) ou Rés. (vocation résidentielle).
• Arbres entretenus dans la parcelle : noter par ‘‘absence’’, ‘‘fruitier’’, ‘‘autre’’ (préciser alors).
• Faune sauvage
• Tourisme
La fréquentation touristique de la parcelle sera caractérisée selon le niveau par ‘‘0’’ (absent),
‘‘paysage’’ (fréquentation à l’échelle paysagère), ‘‘abords’’ (fréquentation des abords de la parcelle)
ou ‘‘parcelle’’ (fréquentation de la parcelle).
Les impacts de cette fréquentation seront notés selon l’échelle 0, A, B, C.
Intégration paysagère de la parcelle
• Global : renseigne sur la mosaïque formée par l’ensemble des éléments du paysage du secteur
étudié. Il sera noté par ‘‘uniforme’’ si la parcelle et les éléments autour sont de même nature,
‘‘mosaïque’’ si l’ensemble des éléments paysagers forme une mosaïque complexe, et ‘‘isolée’’ si
la parcelle étudiée est seule au cœur d’un ensemble paysager d’un autre type (prairie isolée au
sein d’une forêt par exemple).
• Prairie : renseigne sur la proximité de prairies par rapport à la parcelle étudiée, par ‘‘0’’
(absence), ‘‘PNI’’ (proximité non immédiate : une parcelle sépare les deux prairies), ‘‘PI’’
(proximité immédiate : les deux prairies sont en contact). La similarité de ces prairies par rapport
à la parcelle étudiée est notée par ‘‘similaire’’ ou ‘‘différente’’.
• Forêts, friches, zones humides et estives : renseignent sur la proximité de ces structures par
rapport à la parcelle étudiée. Ils seront notés par ‘‘0’’ (absent), ‘‘PNI’’ (proximité non
immédiate : une parcelle sépare l’élément paysager de la prairie de fauche étudiée) et ‘‘PI’’ pour
proximité immédiate (le milieu jouxte la prairie).
• Etat du réseau de bordures : renseigne sur l’état du réseau formé par les bordures séparant les
parcelles. Ce critère est noté par ‘‘0’’ (absent), ‘‘R’’ (réseau dense et complet) et ‘‘r’’ (réseau
lâche et incomplet). Le schéma suivant permet de mieux définir cet indicateur.
‘‘0’’ : Absence de réseau ‘‘r’’ : Réseau lâche et incomplet ‘‘R’’ : Réseau dense et complet
Etat / diagnostic
• Interne
La présence de brachypode doit être renseignée à l’échelle du faciès (par 0, A, B, C), ainsi que
la présence de ligneux non volontaires (ronces, plantations spontanées…). Une case remarques
permet de préciser les espèces remarquées (joncs, grande berce…).
• Accessibilité
Ce critère mesure l’accessibilité de la parcelle. Il est mesuré par ‘‘voiture’’ (une voiture
normale peut accéder), ‘‘véhicule spécifique’’ (seul un véhicule spécialisé peut accéder), ‘‘troupeau’’
(un troupeau peut accéder à la parcelle) ou ‘‘homme’’ (un piéton peut accéder). Une seule de ces cases
doit être cochée, celle présentant le niveau le plus discriminant d’accessibilité (les plus grosses
contraintes).
• Appréciation générale
L’avis général de l’observateur sur la parcelle peut être noté ici. 5 classes sont possibles :nul,
mauvais, moyen, bon, excellent. Cet avis est purement subjectif.
FICHE DE PROSPECTION
Niveau de prospection
R Relevé(s), Nombre
Prairies de fauche T
P
Prospection sans relevé
Photographies
% d'occupation de l'unité
Description de la parcelle :
Facteurs d'hétérogénéité
Formation superficielle: Altitude moyenne - % roche affleurante, pierres..
Exposition N Pente - % zone d'engorgement d'eau
NO NE 1 à 10 % (1/2° à 6°) - autres
Remarques :
Le sol :
Charge en cailloux : Absence Faiblement pierreux
Remarques (croquis, données faunistiques, floristique) :
Moyennement pierreux Très pierreux
Remarques:
Questionnaire d’enquête
AU NIVEAU DE LA PARCELLE ETUDIEE
Localisation : Surface : Ha
Fauche
Nombre de coupes :
Dates de fauche :
1ère coupe : 2ème coupe : 3ème coupe :
Mode de récolte :
Ensilage Foin Balle Ronde Foin petites bottes Enrubannée
Mécanisation :
Tracteur Motofaucheuse Récolte manuelle (Rotofil, faux,…)
Quantité récoltée :
1ère coupe : 2ème coupe : 3ème coupe :
Pâturage
Justification de ces
pratiques
Espèce animale :
Janv. Fèv. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Dec.
Durée
Nombre de bêtes par type :
Nombre d’animaux
par type
Vache suitée
Vache non suitée
Génisse (6mois-2ans)
Taureau
Brebis
Antenaises
Bélier
Mode de contention :
Fertilisation :
Justification de ces
pratiques
Fertilisation organique :
Origine de l’effluent :
Bovin Ovin Caprin Porcin
Age de l’effluent :
Fertilisation minérale :
Quantité épandue :
Mode d’épandage :
Tonne à lisier Epandeur Manuel
Période d’épandage :
Janv. Fèv. Mars Avril Mai Juin Juillet Août Sept. Oct. Nov. Dec.
Phytosanitaires :
Produit utilisé et doses :
Localisation :
But recherché :
Durée d’estivage :
Départ avant le 1er juin et retour après le 25 septembre pour l’ensemble du troupeau
Départ après le 1er juin ou retour avant le 25 septembre pour au moins un lot
Départ après le 1er juin ou retour avant le 25 septembre pour l’ensemble du troupeau
Départ après le 1er juin et retour avant le 25 septembre pour l’ensemble du troupeau
L’exploitation utilise seulement les zones intermédiaires et les estives qui sont proches
L’exploitation utilise les 3 zones d’un même vallée en continuité
L’exploitation utilise les 3 zones d’une même vallée mais la zone intermédiaire n’et pas sur le trajet de
la transhumance
Le siège d’exploitation est loin de l’estive mais une zone intermédiaire proche de l’estive est utilise sur
le trajet
Le siège d’exploitation est loin de l’estive
L’exploitation utilise 2 estives au même moment et le siège est éloigné
Seule une partie de la surface mécanisable est utilisée pour les stocks et pas d’achat de fourrage
extérieur
Totalité de la surface mécanisable utilisée pour les stock et pas d’achat de fourrage extérieur
Totalité de la surface mécanisable utilisée pour les stock et achat de fourrage
Totalité de la surface mécanisable utilisée pour les stock +une partie de la surface non mécanisable (ou
difficilement accessible en tracteur)
La majorité de la surface fauchée est non mécanisable (et achat de fourrage)
La totalité des stock est acheté à l’extérieur
L’éleveur garde lui-même les animaux (tous les jours ou tous les 2 jours)
L’éleveur monte 1 à 2 fois par semaine
L’éleveur monte tous les 15j
L’éleveur monte occasionnellement
Type identifié :
Type A : Favoriser la production tout en économisant les ressources de l’exploitation
Type B : Faire des stocks pour entretenir les animaux chez les éleveurs non-valléens
Types C : Optimiser l’utilisation des surfaces les plus favorables : les prairies de fauche mécanisables
Type D : Utiliser l’ensemble du territoire de montagne tout en valorisant les productions
Type E : Suivre la pousse de l’herbe en utilisant au maximum les ressources de la montagne
Type F : Préserver un patrimoine familial ou avoir des animaux par passion de l’élevage sans chercher
la productivité de l’exploitation.
Annexe IV :
Heracleum sphondyllium
Anthoxanthum odoratum
Cerastium glomeratum
Geranium pyrenaïcum
Arrhenatherum elatius
Convolvulus arvensis
Gentiana campestris
Centaurea pratensis
Cynosorus cristatus
Planatgo lanceolata
Leontodon hispidus
Conopodium majus
Achillea millefolium
Dactylis glomerata
Lathyrus pratensis
Lolium multiflorum
Lotus corniculatus
Avena pubescens
Festuca pratensis
Medicago arabica
Phleum pratense
Knautia bordereii
Crepis pyrenaïca
Knautia sylvatica
Agrostis vulgaris
Gaudinia fragilis
Bromus erectus
Lolium perenne
Galium molugo
Holcus lanatus
Bromus mollis
Galium verum
Festuca ovina
Festuca rubra
Poa pratensis
Poa trivialis
Festuca sp
Poa annua
Adast ¤ ¤ 15,0 4,8 ¤ ¤ 9,7 ¤ 2,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,4 ¤ ¤ ¤ 9,7 ¤ ¤ ¤
Aragnouet ¤ ¤ 8,9 5,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 5,0 4,3 3,9 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 7,8 ¤ ¤ ¤
Arras ¤ 8,6 5,7 ¤ 6,5 15,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,9 ¤ ¤ 3,3 ¤ ¤ 4,9 ¤ ¤ ¤
Arrens ¤ ¤ 15,8 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 7,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 12,5 ¤ ¤ 7,2 10,8 ¤ ¤ 7,2
Artalens ¤ ¤ 16,8 ¤ ¤ ¤ ¤ 4,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 7,0 ¤ 10,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 10,2 ¤ ¤ ¤
Ayrues ¤ ¤ ¤ ¤ 7,4 ¤ 12,4 ¤ ¤ 4,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,7 ¤ ¤ ¤ 6,6 ¤ 3,7 ¤
Barèges ¤ 5,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 14,2 ¤ 6,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 15,2 ¤ ¤ ¤
Bayens ¤ ¤ 11,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 10,9 ¤ ¤ ¤ ¤ 11,6 ¤ ¤ ¤ ¤ 9,8 ¤ ¤ 15,1
Betpouey 4,2 ¤ ¤ ¤ 6,1 ¤ ¤ ¤ 3,8 4,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,8 ¤ ¤ ¤ 8,0 ¤ ¤ ¤
Bordères ¤ 11,5 7,3 ¤ ¤ ¤ ¤ 3,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 12,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,6
Cadeihlan ¤ ¤ ¤ ¤ 9,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 18,8 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 11,5 ¤ ¤ 7,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,8 ¤ ¤ 3,8
Cambasque ¤ ¤ 11,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,5 ¤ 11,1 ¤ ¤ ¤ 17,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 10,6 ¤ ¤ ¤
Catarrabes-1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 19,3 ¤ ¤ ¤ 8,5 ¤ ¤ 9,3
Catarrabes-2 ¤ ¤ 4,4 ¤ 5,6 ¤ ¤ ¤ 5,0 ¤ ¤ ¤ ¤ 4,6 ¤ 5,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 9,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,3 ¤ ¤ ¤ 6,7 ¤ ¤ ¤
Catarrabes-3 ¤ ¤ ¤ ¤ 4,1 ¤ ¤ ¤ 5,2 ¤ ¤ ¤ ¤ 8,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 12,4 ¤ ¤ ¤ 7,1 ¤ ¤ 11,0
Concé ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 5,3 ¤ 3,9 ¤ ¤ ¤ 10,6 3,2 ¤ ¤ 3,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,8 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 14,5 ¤ ¤ ¤ 9,9 3,9 ¤ 3,9
Espiaube 5,1 5,1 6,1 2,0 5,6 ¤ ¤ ¤ ¤ 3,1 ¤ 3,1 ¤ 2,0 ¤ ¤ 16,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,0 ¤ ¤ 2,6 ¤ ¤ 5,1 ¤ ¤ ¤
Espoune ¤ 5,8 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,8 ¤ ¤ ¤ 4,8 ¤ ¤ ¤ 8,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 11,1 ¤ ¤ ¤
Estaing ¤ ¤ 11,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 9,3 ¤ ¤ ¤ 3,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 10,7 ¤ ¤ 2,8
Estibe ¤ 6,2 ¤ ¤ 2,7 ¤ ¤ 2,2 ¤ ¤ ¤ ¤ 9,7 3,1 ¤ ¤ ¤ 3,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,0 ¤ ¤ 2,2 4,4 ¤ ¤ ¤
Gaillagos ¤ 5,6 16,5 ¤ ¤ 3,0 ¤ 10,1 ¤ ¤ ¤ ¤ 5,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,1 ¤ ¤ ¤ 3,7 ¤ ¤ 7,1 ¤ ¤ 4,5 ¤ ¤ ¤
Heracleum sphondyllium
Anthoxanthum odoratum
Cerastium glomeratum
Geranium pyrenaïcum
Arrhenatherum elatius
Convolvulus arvensis
Gentiana campestris
Centaurea pratensis
Cynosorus cristatus
Planatgo lanceolata
Leontodon hispidus
Conopodium majus
Achillea millefolium
Dactylis glomerata
Lathyrus pratensis
Lolium multiflorum
Lotus corniculatus
Avena pubescens
Festuca pratensis
Medicago arabica
Phleum pratense
Knautia bordereii
Crepis pyrenaïca
Knautia sylvatica
Agrostis vulgaris
Gaudinia fragilis
Bromus erectus
Lolium perenne
Galium molugo
Holcus lanatus
Bromus mollis
Galium verum
Festuca ovina
Festuca rubra
Poa pratensis
Poa trivialis
Festuca sp
Poa annua
Gavarnie ¤ ¤ 4,1 ¤ 11,2 ¤ 3,6 ¤ ¤ 6,1 ¤ ¤ ¤ 11,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,1 ¤ ¤ 5,1
Grust ¤ ¤ ¤ ¤ 10,2 3,4 9,3 ¤ 6,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,0 ¤ ¤ ¤ 9,9 ¤ ¤ ¤
Héas ¤ 10,2 10,2 ¤ 4,0 ¤ ¤ ¤ ¤ 7,6 ¤ ¤ ¤ ¤ 3,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 11,1 ¤ ¤ ¤
Lisey-1 ¤ ¤ 6,9 ¤ 3,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 10,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,6 ¤ ¤ ¤ 15,9 ¤ ¤ ¤
Lisey-2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,9 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 10,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 19,9 ¤ ¤ ¤ 4,9 8,1 ¤ ¤
Lurgues ¤ ¤ 13,3 4,4 4,4 ¤ ¤ ¤ 4,4 ¤ ¤ ¤ ¤ 9,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,4 ¤ ¤ ¤
Marsous ¤ ¤ 7,4 ¤ ¤ ¤ 11,9 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 11,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,2 ¤ ¤ ¤ 8,2 ¤ ¤ 14,1
Miaous ¤ ¤ 16,5 ¤ 4,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,6 ¤ 6,0 ¤ 9,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 10,0 ¤ ¤ ¤
Moura ¤ ¤ 13,1 ¤ ¤ ¤ ¤ 5,0 ¤ 5,9 ¤ ¤ ¤ 4,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,2 ¤ ¤ 3,2 3,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 13,1 ¤ ¤ ¤
Mousques ¤ ¤ ¤ ¤ 9,3 ¤ 9,3 ¤ ¤ ¤ 4,7 ¤ ¤ 6,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 9,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,3 ¤ ¤ ¤ 9,6 5,6 ¤ 3,7
Ortiac ¤ ¤ 16,0 ¤ 7,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 15,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 16,0 ¤ ¤ ¤
Pont de Lère 16,1 ¤ 7,8 ¤ 4,7 14,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 5,2 ¤ ¤ ¤ 7,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 5,2 ¤ ¤ ¤ 4,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Prades dessus ¤ 6,3 13,0 ¤ ¤ ¤ 4,9 3,9 ¤ ¤ ¤ ¤ 7,0 ¤ ¤ 5,6 ¤ ¤ ¤ ¤ 4,6 ¤ ¤ ¤ 6,7 ¤ ¤ ¤ 13,0 ¤ ¤ 4,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Saugué Crampe ¤ ¤ ¤ ¤ 15,6 ¤ ¤ 2,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 16,8 ¤ ¤ ¤ 10,8 ¤ 2,4 ¤ 2,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 14,4 ¤ ¤ ¤
Saugué Theil ¤ ¤ ¤ ¤ 4,3 ¤ ¤ ¤ 4,3 ¤ ¤ ¤ ¤ 6,5 ¤ ¤ ¤ 25,5 ¤ 7,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 7,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,9 ¤ ¤ ¤
Sazos-1 ¤ ¤ ¤ ¤ 5,6 ¤ 14,1 ¤ 5,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 5,6 ¤ ¤ ¤ 8,4 7,8 5,6 ¤ ¤ ¤ ¤ 5,3 5,6 ¤ 7,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Sazos-2 ¤ ¤ ¤ ¤ 11,2 ¤ 10,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,8 ¤ 4,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,6 ¤ 5,5 ¤ 6,7 ¤ ¤ ¤
Soulor ¤ 13,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 5,8 ¤ 3,7 ¤ ¤ 4,1 5,8 ¤ 7,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 10,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 7,9 ¤ 3,3 ¤
Uz-1 ¤ 3,1 6,8 4,7 4,2 ¤ 7,3 9,9 ¤ ¤ ¤ ¤ 2,6 ¤ ¤ ¤ 7,8 ¤ 14,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 5,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Uz-2 ¤ ¤ ¤ 3,3 ¤ ¤ 6,6 9,1 ¤ ¤ ¤ ¤ 3,7 13,2 9,9 ¤ ¤ ¤ 3,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 5,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,3 9,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Vieille Aure 4,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 12,1 ¤ ¤ ¤ 9,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 17,5 ¤ ¤ ¤ 2,7 ¤ 8,6 ¤
Rhinanthus angustiflora
Veronica chamaedrys
Taraxacum officinalis
Scabiosa columbaria
Polygonum bistortae
Stellaria graminea
Trifolium pratense
Veronica agrestis
Ranunculus acris
Stellaria holostea
Trifolium dubium
Trifolium repens
Rumex acetosa
Sanguisorba sp
Silene latifolia
Vicia sepium
Adast ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 9,7 ¤ ¤ ¤ ¤
Aragnouet ¤ 9,6 7,8 ¤ 9,9 ¤ ¤ 3,9 ¤ ¤ ¤ ¤ 12,4 ¤ ¤ ¤
Arras ¤ 3,7 ¤ ¤ 5,7 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,9 3,3 ¤ 4,5 ¤ ¤
Arrens ¤ 11,8 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,1 ¤ ¤ ¤ 6,5 ¤ ¤ ¤ ¤
Artalens ¤ 9,8 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 7,4 ¤ ¤ ¤ ¤
Ayrues ¤ 10,7 ¤ ¤ 6,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,5 ¤ 3,7 9,5 ¤ ¤
Barèges ¤ ¤ 7,6 ¤ 18,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,6 ¤ ¤ ¤
Bayens ¤ 5,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,0 ¤ 5,3 ¤ 5,6 6,7 ¤ ¤ ¤
Betpouey ¤ 7,5 ¤ 5,6 8,9 ¤ ¤ 2,3 ¤ ¤ ¤ 4,7 6,1 ¤ ¤ ¤
Bordères 15,1 17,9 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 9,6 ¤ ¤ ¤
Cadeihlan ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 11,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 7,3 ¤
Cambasque ¤ 8,0 ¤ 3,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 11,5 8,0 ¤ ¤ ¤
Catarrabes-1 ¤ 18,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,1 5,4 4,2 ¤ ¤
Catarrabes-2 ¤ 3,4 3,8 6,1 6,9 ¤ 3,4 ¤ ¤ ¤ ¤ 4,8 ¤ ¤ ¤ ¤
Catarrabes-3 ¤ 10,7 ¤ 10,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,7 ¤ 10,2 ¤ ¤
Concé ¤ 7,4 5,7 ¤ ¤ ¤ 2,8 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Espiaube ¤ 2,0 ¤ ¤ 5,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,6 ¤ ¤ 7,7 ¤
Espoune ¤ 18,8 ¤ 11,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 9,7 ¤ ¤ ¤
Estaing 6,8 11,0 4,3 5,0 ¤ 3,9 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,6 5,0 ¤ ¤ ¤
Estibe ¤ 11,9 3,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 11,5 13,7 ¤ ¤ ¤
Gaillagos ¤ 4,1 ¤ ¤ 8,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,2 ¤ ¤ ¤ ¤
Gavarnie ¤ 10,2 5,6 ¤ 3,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 13,3 ¤ ¤ ¤
Grust ¤ 8,4 4,6 ¤ 3,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,4 ¤ 4,6 9,9 ¤ ¤
Héas ¤ 5,8 4,0 ¤ ¤ ¤ 11,1 ¤ ¤ ¤ ¤ 5,3 10,2 ¤ ¤ ¤
Rhinanthus angustiflora
Veronica chamaedrys
Taraxacum officinalis
Scabiosa columbaria
Polygonum bistortae
Stellaria graminea
Trifolium pratense
Veronica agrestis
Ranunculus acris
Stellaria holostea
Trifolium dubium
Trifolium repens
Rumex acetosa
Sanguisorba sp
Silene latifolia
Vicia sepium
Lisey-1 ¤ 10,3 4,1 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,1 ¤ 12,4 5,5 ¤ ¤ ¤
Lisey-2 ¤ 8,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,1 13,4 ¤ ¤ ¤
Lurgues ¤ 6,2 4,9 ¤ ¤ ¤ ¤ 5,3 ¤ ¤ ¤ 9,7 ¤ ¤ ¤ ¤
Marsous ¤ 16,0 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,2 ¤ ¤ ¤ ¤
Miaous ¤ 13,3 4,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 9,2 ¤ ¤ ¤ ¤
Moura ¤ 14,4 ¤ 6,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 8,6 3,6 ¤ ¤ ¤
Mousques ¤ 9,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,3 ¤ ¤ 9,0 3,7 ¤ ¤
Ortiac ¤ 4,6 ¤ ¤ 13,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,8 ¤ ¤ ¤ ¤
Pont de Lère ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 6,8 ¤
Prades dessus ¤ 9,5 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,6 ¤ ¤ ¤ ¤
Saugué Crampe ¤ ¤ 6,0 ¤ 8,4 ¤ ¤ ¤ ¤ 5,4 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Saugué Theil ¤ ¤ 8,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Sazos-1 ¤ ¤ ¤ 7,2 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 4,4
Sazos-2 ¤ 4,0 5,7 3,1 ¤ ¤ 5,0 ¤ 2,9 ¤ ¤ ¤ ¤ 3,3 ¤ 3,8
Soulor ¤ ¤ ¤ ¤ 3,7 ¤ ¤ 5,0 ¤ ¤ ¤ 6,2 3,3 ¤ ¤ ¤
Uz-1 ¤ 7,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,1 ¤ 2,1 ¤ 5,2 ¤ ¤ ¤ ¤
Uz-2 ¤ 6,6 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 3,7 ¤ ¤ ¤ 3,7 ¤ ¤ ¤ ¤
Vieille Aure ¤ 2,3 ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ ¤ 2,3 ¤ ¤ 4,3 8,6 ¤ ¤