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o,k,kTitre premier 

: Naissance de la relation de travail

Chapitre 1 : les préalables à l’établissement du contrat de travail


Section 1 : la préparation au travail
Premier paragraphe : l’enseignement technique et professionnel
Le législateur tunisien a été sensible à la demande du marché du travail
et ses nécessités imposées par le développement scientifique et technique.
À cet effet, une loi promulguée le 17 février 1993 (n°10) réformée par la
loi du 30 janvier 2001, permet aux salariés d’améliorer leurs situations
professionnelles et de subir une formation continue afin d’accéder à un niveau
supérieur de qualification leur permettant d’évoluer au sein de l’entreprise et
d’acquérir de nouvelles compétences leur permettant de garder leur emploi et
les protéger d’un licenciement pour motif économique ou technologique.
Une nouvelle loi a été promulguée datant du 11 février 2008 et ce pour
moderniser les techniques de la formation professionnelle et installer une
nouvelle politique d’initiation à la pratique de la formation continue afin de
consolider les compétences professionnelles et les développer pour une
adoption des compétences aux développements technologiques.
Cette loi a prévu la création d’institutions administratives et éducatives
pour assurer une formation avancée des salariés travaillant déjà dans les
entreprises et aussi pour les futurs salariés en quête d’emploi. Cette même loi a
été juger efficace par les services compétents sans pour autant être connu pour
le public qui est apte d’être formé d’un côté. De même qu’elle n’a pas connu
tous lez décrets d’applications la rendant efficace.

Deuxième paragraphe : l’apprentissage


L’apprentissage contribue à la formation professionnelle. Il permet, en
effet, à un chef d’entreprise de former un jeune tout en bénéficiant
d’exonérations de charges.
Le législateur tunisien a réglementé l’apprentissage dans les articles 343
à 363 du code tunisien du travail.
Aux termes des articles cités l’apprentissage s’analyse en un contrat de travail à
durée déterminée d’un type particulier.
L’article 343 le définit comme étant « celui par lequel un chef d’entreprise, pris
en sa qualité de maître, s’oblige à donner ou à faire donner une formation
professionnelle méthodique et complète à une autre personne et par lequel
celle-ci appelée l’apprenti, s’oblige en retour, à se conformer aux instructions
qu’elle recevra et à exécuter les ouvrages qui lui sont confiés en vu de sa
formation professionnelle. »
Ainsi défini, le contrat d’apprentissage doit remplir certaines conditions de
validité (A), il ne doit pas dépasser une certaine durée (B), le statut de
l'apprenti (C) ainsi que la rupture (D).

A/ Les conditions de validité :

Ces conditions sont relatives à l’apprenti, à l’employeur mais aussi à la forme


du contrat :

1/ Les conditions relatives à l’apprenti :

L’apprentissage est une modalité de formation conçue essentiellement pour les


jeunes.
L’article 346 du code de travail :
- les personnes âgées de plus de 18ans ne peuvent pas entrer
apprentissage qu’après avoir obtenu une autorisation par les services
compétents.
- les personnes âgées de 18ans aucune autorisation n’est nécessaire.
- les apprentis âgés de moins de 14ans doivent présenter une autorisation.
Cet octroi étant soumis aux résultats d’un contrôle médical.

2/ Les conditions relatives au maître :

La personne directement responsable de la formation du jeune est appelé «


maître d’apprentissage ». Il ne doit pas être âgé de moins de 20 ans (art. 346)
et offrir des garanties de moralité et de compétence. Dans ce sens l’article 348
dresse une liste de personnes incapables de recevoir des apprenti en raison de
leur passé laissant planer un doute sur leur honorabilité ( personnes
condamnées à un emprisonnement de plus de 3 mois… ).
Mais le texte précise que cette incapacité peut être levée par les pouvoirs
publics après enquête et avis des autorités locales, si le maître incapable a
purgé sa peine et a résidé au moins 3 ans dans la même localité.
3/ Les conditions relatives à la forme du contrat :

En ce qui concerne la forme, à peine de nullité, doit être passé un contrat écrit,
qui est dispensé tous droits de timbre et d’enregistrement, mais refermera
impérativement un nombre de clauses et de mentions énumérées par les
articles 344 et 345 du code de travail.

B/ La durée du contrat :

Contrairement au législateur français, le législateur tunisien ne fixe pas une


durée pour le contrat d’apprentissage. Mais nous pouvons déduire des
différents articles régissant ce contrat, qu’il ait limité à la formation de
l’apprenti et que la durée doit être précisé dans le contrat lui-même.
La durée du contrat n’est pas précisé parce que la formation dépend des
techniques de chaque profession.
Cette hypothèse est confirmée par l’article 352 qui dispose qu’à la fin de
l’apprentissage, le maître est tenu de délivré à l’apprenti un certificat
constatant l’exécution du contrat.
Enfin, l’article 349 précise que « les deux premiers mois de l’apprentissage sont
considérés comme un temps d’essai, pendant lequel le contrat peut être
annulé par la volonté de l'une des parties.

C/ Le statut de l'apprenti :

Ce statut est réglementé de façon détaillée notamment en ce qui concerne le


Visa donné au contrat par le service compétent du secrétariat de l'Etat à la
jeunesse, au sport et aux affaires sociales, le contrat d'apprentissage doit
contenir certaines mentions concernant l’apprenti ( 345 ), les conséquences du
non respect de ces mentions (366- 369), la constatation de l'aptitude au métier
qu'il a commencé à apprendre (356, 357, 358).
Le statut de l'apprenti est défini également en ce concerne le régime du travail,
il s'agit d'un salarié pris en charge, à ce titre par l'entreprise.
L'article 359 stipule que des décrets détermineront la mise en œuvre quant
aux différents secteurs le nombre d'apprentis pour chaque établissements ...
Cependant ce salarié a un statut spécifique, d'une part une certaine protection
supplémentaire est accordée aux apprentis (Travail de nuit , travaux
dangereux..). D'autre part, L'apprenti est tenue non seulement à l'obligation de
travail mais également à celle de suivre l'enseignement donné par les centres
de formation ou établissement conventionnés. l'apprenti bénéficie bien
évidemment d'une couverture sociale accordée aux Personnels de l’entreprise
et de l'assurance contre les accidents de travail et les maladies
Professionnelles. Enfin En tant que Salarié l'apprenti perçoit "un salaire " dont
le minimum est fixé par décret. le dit salaire est déterminé par le pourcentage
du SMIG et dont le montant varie selon l'âge de l'apprenti et de son année de
formation.

D/ Rupture du contrat de L’apprentissage :

Le contrat d'apprentissage se poursuit jusqu'à l'expiration de la durée qu’il a


déterminée, sauf résiliation amiable par commun accord de l'apprenti et du
maître.
Le contrat d' apprentissage prend fin en cas d’embauche en contrat à durée
déterminée CDD dans la même entreprise, à cet effet, le législateur a institué
de nombreux avantages au profit des entreprises qui font de tels recrutements
(exonération de certains charge sociales Loi n° 75 du 9 août 1981, reformée par
la loi n°7 du 22 février 1993 relative à l'emploi des jeunes) .
Une rupture anticipée unilatérale est permise à chaque partie sans versement
d’indemnités pendant un délai de 2 mois courant la signature du contrat .

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