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Réussir le concours

Concours externe, Concours interne,


Troisième concours, Examen professionnel

• Épreuve de questions

• Rapport à partir d 'un dossier

• Réalisation d'un projet

• Entretien et conversation avec le jury

• 14 thèmes à maîtriser

(i}ualino
Réussir le concours
Éducateur de jeunes enfants 2O1 2
et l'examen professionnel
ÉdLCateur de jeuies enfants Olef

Concours externe, Concours interne,


Troisième concours, Examen professionnel

• Épreuve de questions

• Rapport à partir d 'un dossier

• Réalisation d'un projet

• Entretien et conversation avec le jury

• 14 t hèmes à maîtriser
( ( Cadre dirigeant au sein d'une oollectivité, Alain Breuiller anime depuis 2007 de nombreuses sessions de prépa-
ration aux épreuves orales des concours de la filière administrative (A et B) dispensées par le CNFPI Egalement
membre de jurys, correctet.r et examinateur auprès du CNFPT et des deux CIG pet~e et grande couronnes d'Ile-de-
France, il intervient depuis dix ans sur de nombreux concours et examens professionnels de catégorie A, B et C,
notamment dans les filières administrative, technique, sportive, animation, médico-sociale et police muncjlale.

Atta:hée territoriale, Cadre supérieur de santé, Claire Cordonnier travaille d~uis une vingtaine d'année dans le
domaine sanitaire, social et médco-social. Depuis 2000,suœessivementau sein dedi fférentescollectiv~ès territo-
riales, elle occupe des postes de cadre dirigeant dans le socteur de la petite enfance.

Directeur général des servces au sein d'une colloctiv~é. Anthony Giunta anime depuis 2006 de nombreuses
sessions de préparation aux épreuves des concours (A et B) dispensées par le CNFPT. Ëgalement membre de jurys,
correcteur et examinateur auprès du CNFPT et des deux CIG petiteet grande couronnes d'Ile-de-France, il intervient
sur de nombreux concours et examens professionnels dans les filières administrative, animation et médico-sociale.
Anthony Giunta est, par ailleurs, maftre de conférences à l'Institut de Préparation à I' J'(Jministration Générale (IPAG)
de l'Universitéde Cergy-Pontoise. Il intervient aussi en qual~é de consultant au sein de la direction de la formation
continue de Sciences Po Paris.

Frédérique Goulven occupe des postes de Direction générale depuis plus de 10 ans au sein de collectivités terri-
toriales de différentes strates. Chargée de piloter les politiques publiques socio-ilducatives, elle dirige notamment
les secteurs de l'enfance, de l'animation et de léducation. Elle intervient en qualité de membre de jury pour les
pet~e et grande cooronne et dispense des fmnations de pr~ration
CIG
terr~oriale pour le CNFPI >> aux ooncoors de la fonction publique
Réussir le concours
Éducateur de jeunes enfants 2012
et l'examen professionnel
Éducatar de jeunes enfants Chef

Concours externe, Concours interne,


Troisième concours, Examen professionnel A~B~

C(.t1.i.re. Cor~

A~C~
Fr-u.b~C~
• Épreuve de questions

• Rapport à partir d'un dossier

• Réalisation d'un projet

• Entretien et conversation avec le jury

• 14 thèmes à maîtrisér'

fil ualino
!Miij.(4.lëditions
Collection dirigée par Anthony Giunta
•Territoriale• est une rolle<:tion de livres dont le thème central est la Fonction Publique
Terrltoriale. Elle est articulée autour de 4 thèmes :

- la préparation des différents concours de la Fonction Publique Territoriale;


- les grands domaines de réflexion de la Fonction Publique Territoriale ;
- le fonctionnement des collectivités territoriales et la démarche métier ;
- la gouvernance des colle<:tivltés territoriales.

Dans la même collection:

- Réussir leconcours d'Attachè territorial 2012 ('A. Breuiler et A Giunta)


- Réussir leconcours d'Animateur territorial et l'examen professionnel d'Animateur chef 2011 (A Breuiller,
F. Gendre, A. Giunta et F. Goulven)
- Réussir leconcours d'éducateur de jeunes enfants et l'examen professionnel d'éducateur de jeunes
enfants chef 2012 ('A. Breuiler, C. Cordonnier, A. Giunta et F. Goulven)
- Réussir leconcours d'Adjoint administratif territorial de 1•classe 2012 (A Breuiller, C. Dufour, A. Giunta et
C. Pegaz)
- Colle<:tivltés territoriales : relever le défi de la loi Grenelle Il (G. Paul)
- Culture territoriale (O. Rouquan)
- Le devenir des colle<:tivltés territoriales (N Ferreira)

Retrouvez tous nos titres


Defrénois - Gualino - Joly Retrouvez l'actualité
LGDJ - Montchrestien Gualino éditeur
sur notre site sur Facebook
www.lextenso-editions.fr

C Gualinoéditeur, Le:xtensoéditioos 2012


33 rue du Mail ?5081 Paris cede:x 02
ISBN 978-2-297-02386-3
et ouvrage a pour objectif d'offrir aux candidats du concours d'éducateur

C territorial de jeunes enfants (EJE) et de l'examen professionnel d'éducateur


chef de jeunes enfants (EJEC) les informations essentielles et les conseils
méthodologiques précis pour préparer et réussir ce concours et cet examen de
catégorie B de la fonction publique territoriale.
le concours d'EJ E est relevé notamment puisqu'il s'agit d'un concours sur titre et
que les candidats sont déjà férus en matière d'analyse et de connaissance dans le
domaine médico-social.
l'examen professionnel d'EJEC est lui-même sélectif, exigeant et nécessite l'acqui-
sition d'une méthodologie aiguisée, d'un véritable positionnement managérial et
d'une large culture territoriale.
les candidats qui se présentent au concours et examen professionnel échouent
souvent parce qu'ils ne maît risent pas la mét hodologie des épreuves et qu'ils
n'ont que peu ou pas de connaissances sur l'environnement des collectivités
territoriales.
Notre expérience de formateurs, d'enseignants et de membres de jury, nous a inci-
tés à concevoir cet ouvrage pour offrir des éléments de référence utiles tant pour
les épreuves écrites d'admissibilité que pour les épreuves orales d'admission.
Une attention particulière a été portée sur la méthodologie des épreuves pour
que chaque candidat sache précisément rédiger un rapport, élaborer un projet et
maîtriser les éléments attendus des épreuves orales d'admission.
Des exemples de sujets sont proposés pour chaque épreuve accompagnés de leurs
corrigés détaillés et commentés.
Pour augmenter vos chances de réussite, vous t rouverez tout au long de l'ouvrage
une série de conseils pour gagner des points et pour mieux vous projeter en
qualité de futur EJ E ou EJ EC.
Pour fi nir et pour que votre préparation soit complète, nous nous sommes
attachés à vous présenter sous forme de fiches claires et accessibles les thèmes
incontournables de la culture générale et de l'environnement territorial.
Présentation .. ................................................5

Fiche 1 Présentation des épreuves ............................... 13


Fiche 2 Bien se préparer au concours ............................. 15
1. Se préparer comme on prépare un championnat ...................... 15
A - Déterminer un obj ectif durablement compatible avec
sa vie personnelle ............................................ 16
B - Cerner son n iveau de motivation et d'implication vis-à-vis de l'obj ectif .. 17
2. Les contenus à aborder et leurs méthodes de préparation .............. 18
A - Maîtriser les méthodologie des différentes épreuves ................ 18
B - Développer sa culture générale et territoriale ..................... 19
C -Défin ir ses objectifs professionnels............................... 20
3. La planification de la préparation et la gestion du temps ............... 21
A - Planifier sa préparation........................................21
B - Savoir gérer son temps ........................................23

Fiche 3 La fonction publique territoriale .......................... 27


1. Une fonction publique j eune et dynamique .......................... 27
2. Comment accéder à la fonction publique territoriale? ................. 28
A - Les conditions générales de recrutement ......................... 28
B -Les différents types de concours ................................. 29
C - L'organisation des concours .................................... 30
Réussir le concours d'EJE Territorial et l'examen professionnel d'EJE chef

3. Le statut de la fonction publique territoriale ......................... 31


A - Les devoirs des fonctionnaires .................................. 31
B -Les droits des fonctionnaires .................................... 34
4. Les compétences des collectivités territoriales ........................ 36
A - Les compétences de la commune ................................ 38
B - Les compétences du département ............................... 39
C - Les compétences de la région ................................... 42
Fiche 4 L'accès au cadre d'emplois des EJE territoriaux............... 45
1. Un cadre d'emplois, des missions ................................... 45
A - Les missions .................................................45
B - Les activités..................................................46
2. Le recrutement des EJE territoriaux ................................. 46
A - Recrutement principal par voie de concours ....................... 47
B - Recrutement par voie de détachement ........................... 48
3. Le recrutement des éducateurs chef ................................ 48
4. La position de stagiaire, la titularisation et la formation d 'intégration .... 49
A - La position du stagiaire ........................................ 49
B - La formation d'intégration ..................................... 49
C - La titu larisation ..............................................50
Fiche 5 Les métiers et le positionnement professionnel
de l'EJE territorial. ..................................... 51
1. Un positionnement professionnel, des compétences ................... 51
A - Le positionnement professionnel. ............................... 51
B - Les compétences .............................................52
2. Les métiers d'EJE territorial, le déroulement de carrière, la rémunération . 54
A - Les métiers ..................................................54
B - Le dérou lement de carrière.....................................54
C - La rémunération .............................................57

Fiche 6 L'épreuve d'admissibilité................................. 61


1. Lescontoursdel'épreuve .........................................61
A - La rédaction d'un rapport à partir d'un dossier .................... 61
B - Un rapport sur une situation en relation avec les missions dévolues au
cadre d'emplois ...............................................62
C - Une épreuve sans programme .................................. 63
D - Une notion essentielle : la déontologie de la profession ............. 64
2. Conseils méthodologiques ........................................67

.. A - Bien gérer son temps..........................................67


SOMMAIRE

B - Comprendre le suj et ..........................................68


C -Analyser en profondeur le dossier ............................... 69
D - Concevoir son devoir..........................................72
E - Rédiger sa copie ..............................................75
F - Les attentes du correcteur ......................................77
G - Un barème général de correction ............................... 77
Fiche 7 !:épreuve d'admission .................................. 111
1. La préparation psycholog ique .................................... 111
A - Anticiper................................................... 112
B - Éviter les sources de stress..................................... 11 3
2. Connaissance de l'épreuve ....................................... 11 5
A - Composition du j ury ......................................... 11 5
B - Les attentes du j ury .......................................... 11 6
3. Le déroulement de l'épreuve ..................................... 11 9
4. Quelques exemples de questions .................................. 122
A - Les questions de culture territoriale............................. 123
B - Les questions liées au domaine d 'activité des EJE .................. 130
C - Les situations managériales.................................... 131

Fiche 8 !:épreuve écrite ....................................... 137


1. Les contours de l'épreuve ........................................ 138
A - Une épreuve avec programme ................................. 138
B - L'élaboration d' un projet...................................... 139
2. Les conseils méthodologiques .................................... 139
A - Comprendre le sujet ......................................... 140
B - Méthodologie de proj et ...................................... 141
C - Concevoir son devoir ......................................... 142
Fiche 9 !:épreuve orale ....................................... 153
1. Une épreuve au programme ..................................... 153
A - Le programme .............................................. 153
B - La stratégie du choix ......................................... 154
2. Les attentes du j ury ............................................. 155
A - La composition du j ury ....................................... 155
B - Le cas particulier de l'examen professionnel ...................... 156
C - Des attentes importantes en lien avec les responsabilités à exercer ... 157
3. La préparation psycholog ique .................................... 160
A -Se remettre en condition ..................................... 161
B - Anticiper ................................................... 162

-
C - Éviter les sources de stress..................................... 163
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l 'examen professionnel d'EJE chef

4. Le déroulement de l'épreuve ..................................... 165


A - Le tirage au sort d'un suj et .................................... 165
B - Le temps de préparation ...................................... 165
C - Le face à face avec le j ury ..................................... 173
5. Des exemples de suj ets .......................................... 176
Fiche 10 les conseils pour gagner des points et ne pas en perdre...... 183
1. Les qualités humaines appréciées par les membres du j ury ............. 183
2. Les attitudes qu i font perdre des points ............................ 185

Thème 1 La population française ................................ 189


Thème 2 La réforme territoriale ................................. 193
Thème 3 Les institutions publiques françaises ..................... 196
Thème 4 L'intercommunalité ................................... 204

Thème 5 Les finances locales ................................... 210


Thème 6 La laïcité ............................................214

Thème 7 La lutte contre les discriminations ....................... 220

Thème 8 Le système éducatif français ............................ 224


Thème 9 Les organes de la fonction publique territoriale ............ 228
Thème 10 Le développement durable ........................... 234
Thème 11 Les modes de gestion des services publics ............... 238
Thème 12 Le rôle des collectivités territoriales en matière de culture .. 242
Thème 13 L'Union européenne .................................247
Thème 14 Accueil du jeune enfant: l'évolution du paysage législatif
et institutionnel ...............................................253
~

REUSSIR LE CONCOURS
D'EJE TERRITORIAL
ET L'EXAMEN PROFESSIONNEL
D'EJEC

g.iji Présentation des épreuves ............................. 13


Il:Ili Bien se préparer au concours ........................... 15
~
Eiche 1 ~

PRESENTATION DES EPREUVES

le concours d'éducateur territorial de jeunes enfants et l'examen professionnel


d'éducateur chef font l'objet d'épreuves distinctes. Elles seront présentées ici dans
leurs modalités, la méthodologie de chacune d'entre elles sera abordée dans les
fiches méthodologiques.

Concours d'éducateur territorial de jeunes enfants


le concours comporte une épreuve d'admissibilité et une épreuve d'admission :
Épreuve d'admissibilité : elle consiste en la rédaction d'un rapport établi à partir
d'un dossier portant sur une sit uation en relation avec les missions du cadre d'em-
ploi concerné, et notamment la déontologie de la profession.
Durée 3 heures, coefficient 1.
Cette épreuve permet au candidat de faire preuve de ses capacités d'analyse
dans une sit uation professionnelle, de ses capacités rédactionnelles et de son
positionnement vis-à-vis du public et des différents partenaires. le correcteur
sera sensible à la capacité du candidat à prendre en considération l'ensemble des
données d'une sit uation et à prendre suffi samment de recul pour que les intérêts
de l'enfant, de la famille et de la collectivité soient préservés.
Épreuve d'admission : il s'agit d'un ent retien avec le jury permettant d'apprécier
la motivation du candidat et son aptitude à exercer sa profession dans le cadre
des missions dévolues au cadre d'emploi.
Durée 20 minutes (sans préparation), coefficient 2.
Cette épreuve doit permettre au candidat de démontrer son implication dans
son projet professionnel. de faire preuve de son niveau de connaissances de
l'environnement professionnel. aussi bien dans ses aspects réglementaires,
instit utionnels, pratiques que managériaux ... l'épreuve orale alterne les questions
de connaissances et les études de cas. le jury sera particulièrement attentif à la
capacité d'écoute, à la combativité, au positionnement intellectuel du candidat
dans son champ de compétence ... tout autant qu'à l'étendue et à la précision
des connaissances professionnelles du candidat, ses motivations et son aptitude à
exercer les missions dévolues à ce cadre d'emplois.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Examen professionnel d'éducateur chef de jeunes enfants


l'examen professionnel comporte deux épreuves d'admission.
Une épreuve écrite : elle consiste en l'élaboration d'un projet à partir d'un
sujet ayant trait aux actions des collectivités territoriales dans leur domaine de
compétence en matière d'éveil et de développement global des enfants d'âge
pré-scolaire.
Durée 3 heures, coefficient 2.
Cette épreuve permet de vérifier la capacité du candidat à élaborer. justifi er et
présenter un projet à partir d'un sujet relatif à une situation concrète rencont rée
dans un service ou un établissement de protection de l'enfance ou d'accueil du
jeune enfant. le candidat fait appel à des connaissances relatives à la gestion, à
l'organisation des activités ainsi qu'aux équipements nécessaires à leur mise en
œuvre, dans le cadre des compétences des collectivités territoriales. le correcteur
sera attentif à la capacité du candidat à organiser son projet, à l'étayer d'éléments
juridiques, financiers, déontologiques, managériaux ...
Une épreuve orale : celle-ci est constituée d'un entretien sur un sujet au choix
du candidat, exprimé au moment de l'inscription à l'examen professionnel. et
portant sur l'un des t rois t hèmes suivants :
- Organisation et promotion d'un service ou d'un établissement de protection de
l'enfance
- Techniques et mét hodes favorisant le développement et l'épanouissement des
enfants d'âge pré-scolaire
- la protection de l'enfance
Durée 30 minutes avec 30 minutes de préparation, coefficient 2.
l'épreuve doit permettre au jury de mesurer la compétence professionnelle du
candidat à travers un domaine qu'il aura lui-même choisi. les connaissances
attendues doivent êt re précises et complètes. Par ailleurs, l'expression du candidat
sera évaluée afin de mesurer sa motivation, sa capacité à convaincre et à emporter
l'adhésion, dans un contexte professionnel très encadré.
Eiche 2 ~

BIEN SE PREPARER
AU CONCOURS

- 1 . Se préparer comme on prépare un


championnat
Entre les « désinvoltes qui viennent les mains dans les poches » et les « inté-
gristes» qui s'ast reignent à une rigueur et à une discipline pouvant aller jusqu'à
laisser de côté la vie personnelle (enfants, couple, famille, amis et temps libre), il
existe plusieurs niveaux d'implication dans la préparation d'un concours tel que
celui d'EJE territorial.
Nous tenterons dans les parties suivantes de donner quelques indications de
nature à aider le candidat dans sa préparation (indispensable à ce niveau de
concours et de concurrence) sans toutefois dériver dans des recommandations
t rop scolaires ou trop péremptoires.
la comparaison de cette préparation à celle d'un sportif qui se préparerait à
une importante échéance (phase finale d'un championnat par exemple) semble
pertinente tant elle implique une préparation sur les capacités et les contenus
(apports ou mise à jour de connaissances, maîtrise de techniques ou de mét hodo-
logies) qu'une préparation psychologique (résistance à la pression, capacités de
détachement, maîtrise des enjeux, choix stratégique de positionnement).
Il faudra êt re au meilleur de sa «forme » à deux rendez-vous :
- les épreuves d'admissibilité;
- les épreuves d'admission.
C'est pourquoi nous aborderons successivement dans le premier paragraphe de
cette partie les deux axes de travail évoqués plus haut.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

-----.-
De nombreux candidats viennent presque• par hasard• passer les épreuves.
Dans ce contexte, tous les candidats qui se seront préparés, seuls ou à l'aide
de diverses formations (CNFPT, centres de formation) auront alors toutes leurs
chances d'accéder à l'admissibilité, avant de réussir brillamment leurs épreuves
d'admission 1

•A. Déterminer un objectif durablement compatible


avec sa vie personnelle
1. Déterminer un objectif de préparation...
le candidat lucide et clairvoyant doit pouvoir dét erminer pour lui la taille des
enjeux de sa réussit e à ce concours (projet professionnel, évolution de carrière,
accès à l'emploi. .. ) ainsi que le prix qu'il est prêt à payer (veut et peut) pour
atteindre son objectif d'êt re lauréat du concours ou de l'examen professionnel.
S'il est vrai que la vie professionnelle ne doit pas êt re le seul espace de réalisat ion
de la vie personnelle, il n'en demeure pas moins qu'elle peut y cont ribuer de
façon signifi cat ive.
Ainsi, selon ses enjeux, on pourra déterminer un t aux d'effort plus ou moins impor-
t ant , plus ou moins dynamique, plus ou moins progressif selon qu'on se prépare
en première intention uniquement pour l'admissibilit é (en visant un éventuel
bachotage en règle ent re l'admissibilit é et les épreuves d'admission, au cas où !)
ou au cont raire, qu'on vise directement l'accès et la réussite à l'admission.
Pour parler plus familièrement , on récolte ce que l'on sème !

2 •• •• durablement compatible avec sa vie personnelle


Toutefois, la préparation efficace, c'est celle qu'on peut t enir dans le temps.
Rien de plus cont re productif que de prévoir 5 heures de préparation chaque
jour pendant un an et d'abandonner au bout de deux mois, faute d'énergie, de
motivat ion et de rapports sociaux « sains et normaux » (avec le compagnon, les
enfant s, la famille, les amis ... ).
Dès lors, l'objectif à viser en t erme de planning de préparat ion doit pouvoir êt re
souple (une fourchette mini/maxi est préf érable à un t iming t rop strict), pourvu
que le volume global des «ent raînements » ait ét é préalablement bien calibré.
Nous verrons dans les parties suivant es qu'un équilibre est souhaitable entre les
différentes formes de t ravail, et leur approche chronologique (programmat ion),
Fiche 2 • BIEN SE PRÉPARER AU CONCOURS

mais nous pouvons toutefois dès à présent préciser qu'une préparation person-
nelle inférieure à 10 heures hebdomadaires est quasi inopérante.
Au candidat alors de cerner ses plages de t ravail disponibles, en envisageant
plusieurs scenarii de secours (plans A, B et C) lorsque la vie quotidienne
(professionnelle ou privée) nécessitera un aménagement de la prévision initiale.

•B. Cerner son niveau de motivation et d'implication


vis-à-vis de l'objectif
1. Cerner son niveau de motivation...
Pour le candidat, le taux de motivation sera directement lié à la dimension de
ses enjeux (projet professionnel. évolution de carrière, accès à l'emploi ... ), mais
également de son cadre professionnel et de son cadre familial.
Ainsi, sera-t-il difficile pour le professionnel déjà en poste de se dégager des
affres de la gestion quotidienne des affaires du service, tout autant que pour le
parent investi qui désire se consacrer à sa vie familiale et au plein exercice de sa
parentalité.
Il convient alors de « négocier » les marges de manœuvre indispensables à
cette préparation dans le cadre professionnel (déléguer temporairement certaines
fonctions à son adjoint, à ses collaborateurs, ne pas s'investir de leurs missions par
défaut ... ), et dans sa vie personnelle. Un conjoint, des enfants peuvent comprendre
que durant quelques semaines, quelques mois, on puisse avoir besoin de plus de
temps à soi afi n de faire évoluer son projet de vie professionnelle, pourvu qu'on
ose leur en parler.
2 •••• et son niveau d'implication vis-à-vis de l 'objectif
En dehors des contingences extérieures, il convient également de se questionner
sur le prix qu'on est prêt à payer dans cette préparation, en terme de temps
notamment . Obtenir le concours d'EJE ou l'examen professionnel d' EJEC
pour hésiter par la suite à postuler un emploi à responsabilité, de peur de la
responsabilité serait évidemment un noble challenge, mais si peu épanouissant .
Il convient donc, en dehors des connaissances à acquérir ou à consolider, des outils
et démarches à connaître et à maîtriser, de se poser au préalable les questions
suivantes:« Je veux devenir EJE... pour quoi faire ? ... et dans 5 ou 10 ans. qu'est-
ee que je me vois bien faire de ma vie professionnelle ? ».
la réponse à l'une, l'autre ou à ces deux questions vous aidera sans doute au
préalable à déterminer le sens de vot re action, et donc à vous impliquer dans
vot re préparation avec générosité et détermination.

11111
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

-----.-A l'épreuve orale d'entretien avec le jury, de nombreux candidats sont mis en
difficulté face à ce type de question. Il arrive ainsi d'entendre des réponses de
type : • Je ne sais pas ! • ou encore • Je veux progresser dans ma carrière ! • ...
Quelle force de conviction 1

- II. Les contenus à aborder et leurs méthodes


de préparation
Différents domaines nécessitent d'êt re préparés par le candidat qui consistent
notamment en la maîtrise de méthodologies, en l'acquisition ou la consolidation
de connaissances (lecture, élaboration de fiches de révision ... ) ou encore en une
réflexion sur vot re projet professionnel (fonctions envisagées, champs d'activité,
t ypes de collectivité, positionnement de cadre, post ure managériale, etc.).

•A. Maîtriser les méthodologies des différentes épreuves


:1.. Maîtriser la méthodologie des épreuves écrites
la préparation à ces épreuves nécessite deux t ypes de travail :
- la découverte et l'appropriation d'une méthodologie efficace;
- un ent raînement régulier qui peut se t raduire par plusieurs démarches :
• l'élaboration d'un «plan-minute » : l'idée consiste à construire mentalement
un plan en 2 parties qui permettrait de traiter un thème abordé dans la presse
ou au journal télévisé ou encore ent re collègues à la machine à café ;
• la réalisation d'un plan détaillé : coucher sur le papier une structuration de
plan détaillé au niveau des parties, mais rédiger intégralement introduction,
transitions et conclusion, avec ou sans temps imparti ;
• la réalisation de chacune des épreuves écrites en situation de concours (ou
d'ex amen), sous contrainte de temps et de volume rédactionnel.

2. Maîtriser la méthodologie de l 'épreuve de conversation avec


le jury
là encore la préparation à cette épreuve requiert la maît rise d'une mét hodologie
efficace, mais également le développement de vot re culture générale et de
l'environnement territorial.
Fiche 2 • BIEN SE PRÉPARER AU CONCOURS

En réfléchissant à vot re projet professionnel, vous développerez également ce qui


fera vot re singularité, cette plus-value que vous aurez su rendre perceptible aux
membres du jury.
Ainsi, il conviendra de poser par écrit vot re projet professionnel afin de pouvoir
le porter à l'oral, en habit ant vot re parcours, vos compét ences, vos envies et vos
valeurs, en parlant avec votre cœur.

-----~
A l'épreuve orale de conversation avec le jury, la manière de valoriser son parcours
professionnel, de savoir porter un regard sur sa pratique et sur son rôle, de pouvoir
donner sens à son action future est déterminante. Pensez donc à exister durant
l'échange en illustrant votre propos d'expériences personnelles, de ce qui fait votre
singularité.

3. Maîtriser la méthodologie des autres épreuves


là encore, les conseils méthodologiques développés dans cet ouvrage doivent
êt re mis à profit en vous ent raînant régulièrement, en condit ion de concours.

•B. Développer sa culture générale et territoriale


:1.. Développer sa culture générale
la lecture régulière d'un quotidien généraliste, de différent s ouvrages de cult ure
générale sont de nature à accroître vos connaissances dans ce domaine, ce qui ne
saurait nuire à votre prestat ion ni à vot re futur rayonnement d'EJ E ou d' EJEC.
En outre, l'ét ape suivant e en mat ière de concours vous conduira sans doute
vers d'autres concours, ce qui nécessite dès lors un sérieux t ravail de recherche,
d'analyse, de mise à jour de vos connaissances sur des t hématiques récurrentes (la
famille, les instit utions, la culture, et c.).
2. Développer sa culture territoriale
Pour ce faire, outre les fi ches thémat iques proposées dans cet ouvrage,
vot re curiosité intellectuelle, votre acuité sur le suivi des réformes récentes et des
projet s de réforme en cours vous aideront à vous forger une cult ure nourrissant
vot re posture de fut ur cadre intermédiaire de la fonction Publique Territoriale
(FPT). En vous abonnant à quelques newsletter (La gazette des communes, ter-
ritoriales, Le courrier des maires, Les ASH, Le moniteur, Les métiers de la petite
enfance, Le journal des professionnels de l'enfance, le Journal des EJE, La Gazette
Santé-Social... ), en parcourant les sit es Internet de la presse quotidienne (Le
Monde, Les Échos, Libération... ), vous pourrez vous forger une solide cult ure
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

t erritoriale ou mettre à jour vos connaissances passées (création de dossiers t hé-


matiques, participation aux forums, etc.).

• C. Définir ses objectifs professionnels


:1.. Définir pourquoi on veut devenir EJE ou EJEC, et pour quoi
faire
la question de la mot ivation est un des critères d'évaluation de l'épreuve d'ent re-
t ien. le candidat, capable de donner sens à ses fut ures fonctions d'EJ E territ orial
et de transmett re au jury la motivat ion qui le porte, sort souvent du lot, nombre
de candidats n'ayant pas réellement réfl échi ou fait aboutir leur réfl exion dans
ce domaine.
Plutôt que d'évaluer seulement un candidat, ce que le jury cherche c'est d'ent rer
en cont act avec une « vraie personne » mobilisée et dynamique, ressentir chez
elle de l'implicat ion, de la curiosité professionnelle, de l'esprit d'init iative, du
sens de l'organisat ion, de l'intérêt pour le service public et, au-delà, pour la
fonction publique t erritoriale (aujourd'hui ici, demain peut-être dans une aut re
collectivit é ?) ... bref un futur EJE, véritable cadre dynamique de la FPT !
2. Mettre en perspective un projet professionnel cohérent
Puisqu'il faut faire ressentir au jury que l'accès au grade d'EJE territorial constitue
une suite logique de vot re carrière, il vous faudra faire le lien ent re les compé-
t ences et les qualit és requises pour assumer les fonctions reliées à ce grade. Cela
implique d'analyser:
- quelles sont les responsabilités liées à ce grade ?
- comment les questions d'encadrement se posent pour ce cadre d'emplois, en
quels termes ?
- quelles sont les contraintes professionnelles, administratives et juridiques au
sein desquelles évolue quot idiennement un EJE territorial ?
- quelles sont les motivat ions que vous pouvez faire apparaît re pour exercer ce
t ype de poste, au vu de vot re propre profi l?
- en quoi le souhait d'investir les missions d'un EJE territorial correspond-il, par
exemple, à une nouvelle orientation de votre carrière ?
Votre capacit é à dét erminer le ou les secteurs d'activité dans lesquels vous
envisageriez d'évoluer (crèche collective, mult i-accueil, crèche familiale, RAM,
PMI ... ), à préciserle t ype de collectivité pour lequel vous avez le plus d'appétence,
et à argumenter les mot ivations de ces choix feront apparaît re au jury vot re
déterminat ion, votre envie de servir le public et de manager l'action publique au
sein de la FPT.

..
Fiche 2 • BIEN SE PRÉPARER AU CONCOURS

- III. La planification de la préparation


et la gestion du temps
Dans l'ensemble des concours, outre la complexit é des épreuves (connaissances
t echniques, méthodologiques) le temps est un des facteurs dét erminant , t ant
dans la préparat ion du concours que durant les épreuves.

•A. Planifier sa préparation


1. Élaborer un planning de préparation
l'exercice est t rès cartésien : il consiste à dresser l'état des lieux des lectures,
révisions et ent raînement s qui vous seront nécessaires pour réussir le concours,
d'en èvaluer le volume de t emps requis, de cerner l'effort d'implication que vous
êt es prêt à consentir dans cette préparation (il reste tant de semaines avant le
concours, et je veux consacrer XX heures hebdomadaires, durant XX semaines soit
un total de XXX heures), de répercut er au prorat a temporis ou selon vos priorit és
ce temps de préparat ion, et enfin de définir une planificat ion raisonnable de
vot re préparat ion (un calendrier).
Voici ce que pourrait alors être une planification globale et sa déclinaison en un
planning hebdomadaire.

Nombre total d'heures de préparation estimées nécessaires:


260heures
lectures 60 h
Fiches culture T 60 h
Fiches culture G 30 h
Révisions méthodologies 30 h
Entraînements rapport ou projet 40 h
Entraînements conversation avec le jury 20 h
Projet professionnel 20 h

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Nombre d'heures disponibles d'ici le concours:


130 heures, sur 10 semaines

lectures 20 h
Fiches culture T 20 h
Fiches culture G 20 h
Révisions méthodologies 20 h
Entraînements rapport ou projet 20 h
Entraînements conversation avec le jury 15 h
Projet professionnel 15 h
Planning hebdomadaire-type :
15 heures à décliner en fonction des matières

matin 2h
midi 30' 30' 30' 30' 30'
après-midi
soir 1h30 1h30 1h30 1h30 1h30 3h

Cette projection hebdomadaire sommaire est une base pouvant servir à planifi er
toute la période de préparation (sur un, deux, six mois ou plus) en détaillant par
créneaux et par étapes les différents travaux à réaliser.
2. Adapter ce planning en fonction des contraintes de la vie
quotidienne
Ce planning prévisionnel doit se révéler êt re un élément facilitateur, un guide de
gestion du temps, et pas seulement une cont rainte. En fonction de vot re charge
de t ravail ou de vos obligations familiales, il convient de« faire vivre» ce planning
afi n de ne pas trop s'éloigner de l'objectif initialement visé.
le temps passant, les éventuels retards accumulés devront pouvoir t rouver les
espaces supplémentaires pour permettre de couvrir l'ensemble du programme de
préparation.

-
Fiche 2 • BIEN SE PRÉPARER AU CONCOURS

-----.-
Dans certaines collectivités, les agents disposent de jours de révision pour se
préparer aux concours ... pensez à les intégrer dans votre programmation 1

•B. Savoir gérer son temps


1. Se rendre sur le lieu du concours
Rater sa participation à un concours par manque de prévoyance est plus que
frustrant . Afin de limiter ce risque, une reconnaissance préalable du t rajet et une
ét ude des différents moyens de t ransports utilisables sont de nature à limit er ce
risque.
Il convient donc de défi nir plusieurs plans de transport et de prévoir suffi samment
de marge pour évit er t out ret ard.
Pour plus de sécurité, on peut également dormir la veille dans un hôtel proche
du lieu de concours, si ceci ne constit ue pas t out efois pour le candidat un facteur
supplément aire de stress.
Rappelons, pour la pet ite histoire, la mésavent ure il y a quelques années de plus
de 200 candidats attachés ayant rat é le début du concours du fait d'un incident
sur la ligne d'un RER parisien les menant vers le lieu de leur concours.
Not ons enfi n qu'en 2009, suit e aux mouvement s sociaux, les candidat s devant
se présenter à Lognes pour y subir les épreuves du concours d'attaché ont été
attendus 30' au-delà de l'heure init ialement prévue, à t itre exceptionnel.

-----.-
Si vous aussi étiez retenu par un incident de transport risquant de vous faire arri-
ver en retard (cas de force majeure), n'hésitez pas à contacter le responsable du
concours dont les coordonnées figurent sur votre convocation ... Cette démarche
exceptionnelle pourrait peut-être à nouveau être mise en œuvre.

2. Suivre rigoureusement votre trame chronologique de travail


Pour chacune des épreuves d'admissibilité, le suivi de vot re t rame chronologique
limite le risque de débordement dans la gestion du temps imparti. Vous trouverez
dans les différents développement s consacrés aux méthodologies associées à ces
épreuves une proposition de t rame que vous êtes invités à moduler selon votre

-
propre rythme et vos propres méthodes.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Une copie inaboutie étant immédiat ement sanctionnée de nombreux points,


vot re rigueur à l'ent raînement et la fréquence de vos concours blancs réalisés en
conditions de concours durant vot re préparation limiteront le risque de rendre
une copie incomplèt e au surveillant .
DEVENIR EJE TERRITORIAL
ET EJE CHEF

" ' ' * ' la fonction publique territoriale ........................ 27

" ' ' * ' !.'.accès au cadre d'emplois des EJE territoriaux............. 45

lffi&
-'ES
les métiers et le positionnement professionnel
de l'EJ Eterritorial .................................... 51
Eiche 3
LA FONCTION
PUBLIQUE TERRITORIALE

- 1 . Une fonction publique jeune et dynamique


les lois Defferre instituèrent à partir de 1982 le premier acte de la décentralisation
en France. la fonction publique territoriale fut alors créée pour accompagner et
organiser ce processus et réunir sous un même stat ut les agents des Communes,
des Départements et des Régions.
la fonction Publique Territoriale a été juridiquement créée en 1984. Elle constitue
le t roisième volet de la fonction publique au côté de la fonction publique d'État
et de la fonction publique hospitalière.
Comme pour les agents de l'État, les agents territoriaux sont régis par le titre I"
du Statut général des fonctionnaires. Ils relèvent cependant d'une législation
spécifique issue principalement des lois du 26 janvier et du 12 juillet 1984.
Ces lois instit uent le principe d'une fonction publique disposant de stat uts natio-
naux mais dont la gestion est de la seule responsabilité des collectivités territoria-
les et de leurs établissements.
Selon l'observatoire de l'emploi du Cent re National de la Fonction Publique
Territoriale (CNFPT}, le personnel des collectivités et des établissements territo-
riaux s'élève au 1., janvier 2009 à environ 1 771 000 agents . la fonction publique
territoriale représente ainsi le tiers de l'ensemble des fonctionnaires.
les fonctionnaires territoriaux appartiennent à des cadres d'emplois (au nombre
de SS actuellement) organisés par fi lière. la fonction publique territoriale compte
8 fi lières regroupant les emplois d'une même famille.
Par les actes successifs de la décent ralisation (la loi du 13 août 2004 relative aux
libertés et responsabilités locales consacrant le deuxième acte de la décent ra-
lisation), la fonction publique territoriale est aujourd'hui reconnue pour son
dynamisme tant sur les champs de l'emploi public que sur sa vocation à traiter les
grandes questions de la société française.
les communes, les départements, les régions ainsi que leurs établissements
publics respectifs jouent un rôle important dans la production et dans la mise en
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

œuvre des politiques publiques territorialisées. Proches de leurs administrés, les


collectivités territoriales participent à la construction du service public français et
assurent une offre renouvelée de prestations et de services pour les populations
des territoires qu'elles administrent.

- II. Comment accéder à la fonction publique


territoriale?
l'accès aux différents métiers de la fonction publique répond à des règles précises
qui permettent de garantir l'application du principe général d'égalité de traite-
ment des citoyens.
Comme pour la fonction publique d'État, les règles relatives au recrutement
dans la fonction publique territoriale ont été fixées dans le Stat ut général des
fonctionnaires de l'État et des collectivités territoriales. la loi du 13 juillet 1983
indique que « les fonctionnaires sont recrutés par concours sauf dérogation
cont raire prévue par la loi ».
les collectivités locales et leurs établissements publics bénéficient donc de lois et
de décrets qui déterminent les procédures et modalités de recrutement dont la
plus courante est le concours.
Ce dernier permet aux candidats d'être retenus selon les résultats obtenus à des
épreuves visant à vérifier leurs connaissances et leurs aptitudes. Il s'agit de la
déclinaison du principe constitutionnel d'égal accès aux emplois publics.

•A. Les conditions générales de recrutement


les candidats qui souhaitent se présenter aux concours de la fonction publique
territoriale doivent respecter des conditions générales et réglementaires. C'est
notamment le cas pour le concours d'EJE territorial.
Vous trouverez ci-dessous les conditions exigées pour se présenter à ce
concours:
- posséder la nationalité française ;
- jouir de ses droits civiques ;
- ne pas avoir de mentions incompatibles à l'exercice des fonctions portées au
bulletin n• 2 de son casier judiciaire ;
- être en position régulière au regard du Code du service national ;
- remplir les conditions d'aptit ude physique exigées pour l'exercice de la fonction
compte tenu des possibilités de compensation du handicap.
Fiche 3 • LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

S'agissant des ressortissants des Ét ats membres de la Communauté européenne,


les conditions exigées sont quasi identiques:
- jouir de ses droits civiques dans l'État dont on est ressortissant ;
- ne pas avoir subi de condamnation incompatible avec l'exercice des fonctions;
- être en position régulière au regard des obligations de service national de l'État
dont on est ressortissant ;
- remplir les conditions d'aptit ude physique exigées pour l'exercice de la fonction
compte tenu des possibilités de compensation du handicap.

•B. Les différents types de concours


1. Concours externes
les concours externes sont ouverts aux candidats justifi ant d'un niveau de qualifi-
cation ou de l'accomplissement de certaines ét udes. le niveau de diplôme requis
varie selon la catégorie du concours :
- concours de catégorie A: diplôme de l'enseignement supérieur (de la licence à
une formation de 5 années après le baccalauréat). le concours d'attaché terri-
torial externe nécessite au minimum un diplôme de niveau Bac + 3 ;
- concours de catégorie 8 : baccalauréat, ou, pour certains concours, diplôme
sanctionnant une formation professionnelle après le baccalauréat ;
- concours de catégorie C : certains concours sont ouverts sans condition de
diplôme. Pour d'aut res, il faut êt re tit ulaire d'un diplôme ou tit re spécifi que
(Diplôme d'État d'assistant social. CAP petite Enfance, brevet d'État d'éducateur
sportif ... ), ou d'un BEP.
Il existe toutefois des dérogations à ce principe :
- aucune condition de diplôme n'est exigée des pères et mères d'au moins trois
enfants, ainsi que pour les sportifs de haut niveau ;
- pour certains concours, les candidats qui ne détiennent pas le tit re ou le diplôme
requis mais qui possèdent soit un tit re ou une formation équivalente, soit une
expérience professionnelle conduisant à une qualification équivalente à celle
sanctionnée par le diplôme requis, peuvent se présenter au concours, sous
réserve toutefois que leur formation ou expérience ait été jugée équivalente à
la qualification requise.
2. Concours internes
les concours internes sont sur épreuves et spécifi quement réservés aux fonction-
naires territoriaux ou aux agents non tit ulaires de la fonction publique territoriale
justifiant d'état de services. Sont ainsi concernés:
- les agents des collectivités territoriales;

-
- les fonctionnaires et agents de l'État et des établissements publics;
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

- les candidats justifiant de services accomplis dans une administration, un orga-


nisme ou un établissement membre de la Communauté européenne ou d'un
État partie à l'accord sur !'Espace Économique Européen autres que la France
dont les missions sont comparables à celles des administrations françaises.
3. Troisièmes concours
les troisièmes concours sont sans condition de diplômes. Ils sont organisés sur
épreuves et sont réservés aux candidats justifi ants, pendant une durée détermi-
née:
- d'une activité professionnelle ;
- d'un mandat de membre d'une assemblée élue d'une collectivité territoriale ;
- d'une activité en qualité de responsable d'une association.
la durée de ces activités ou mandats ne peut être prise en compte que si les
candidats n'avaient pas, lorsqu'ils les exerçaient, la qualité de fonctionnaire ou
d'agent public.
Ce sont les stat uts particuliers de chaque cadre d'emplois qui fixent la nat ure
et la durée des activités requises, ainsi que la proportion des places offertes au
t roisième concours.

• C. L'organisation des concours


la loi du 19 février 2007 relative à la fonction publique territoriale a modifié la
répartition des compétences en matière d'organisation des concours en transfé-
rant du CNFPT aux centres de gestion l'organisation de nombreux concours de
catégorie A et B.
Ainsi, depuis le 1" janvier 2010, les autorités compétentes pour organiser un
concours sont :
- le CNFPT, compétent pour l'organisation des concours de catégorie A + (admi-
nistrateurs territoriaux, conservateurs territoriaux du patrimoine, conservateurs
territoriaux des bibliot hèques et ingénieurs territoriaux en chef) ;
- les centres de gestion, compétents pour l'organisation des concours de catégorie
A et B. Ils organisent pour leurs collectivités territoriales affiliées, les concours
de catégorie C et l'ensemble des concours de la filière médico-sociale;
- les collectivités territoriales, compétentes pour l'organisation des concours de
catégorie C et de la fi lière médico-sociale lorsqu'elles ne sont pas affi liées à un
centre de gestion.
les concours de la filière sapeurs-pompiers professionnels relèvent de la com-
pétence du ministre de !'Intérieur, du ministre de la Santé et du ministre de

..
!'Enseignement supérieur pour le recrutement des personnels de santé au sein
de cette fi lière .
Fiche 3 • LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

-----.-
Il est fort possible que le changement d'organisateur des concours invite les mem-
bres du jury à vous interroger lors de l'épreuve d'entretien sur les rôles respectifs
du CNFPT et des Centres de Gestion. Pour votre culture personnelle et parce
qu'ils pourraient être un jour votre employeur, nous vous conseillons d'acquérir un
maximum d'informations sur ces établissements publics.

- III.Le statut de la fonction publique


territoriale
le statut se défi nit par l'ensemble des textes fixant les règles relatives aux droits
et aux obligations des fonctionnaires. le Statut général de la fonction publique
est constit ué de quat re t itres:
- le titre/ dispose des droit s et des obligat ions auxquels sont soumis l'ensemble
des fonctionnaires (loi n• 83-634 du 13 juillet 1983) ;
- le titre Il indique les disposit ions stat utaires de la fonction publique d'Ét at (loi
n• 84-16 du 11 janvier 1984);
- le titre Ill indique les disposit ions stat utaires de la fonction publique t erritoriale
(loi n• 84-53 du 26 janvier 1984) ;
- le titre /Vindique les disposit ions statutaires de la fonction publique hospit alière
(loi n• 86-33 du 9 janvier 1986).
la fonction publique dispose aussi de stat uts particuliers précisant pour les cadres
d'emplois et les corps de fonctionnaire, les modalit és spécifi ques d'applicat ion du
stat ut général.

•A. Les devoirs des fonctionnaires


le chapitre IV de la loi n• 83-634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligat ions
des fonctionnaires précise les obligations auxquelles sont soumis les agent s
t erritoriaux.
l'appartenance à la fonction publique impose des obligations communes à t ous
les agents publics dans l'exercice ou en dehors de leur fonction.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

-----.-Outre l'intérêt de connaître les droits et les obligations des fonctionnaires quand on
souhaite le devenir si vous ne l'êtes pas déjà, il se peut que le jury vous interroge à
l'oral sur vos droits et vos devoirs en qualité de fonctionnaire territorial. Nous vous
conseillons donc de les connaître sur le bout des doigts, cela pourra toujours vous
être utile.

:1.. L'interdiction de cumul d'activités


la loi du 13 juillet 1983 indique que les fonctionnaires consacrent l'intégralit é de
leur activit é professionnelle aux tâches qui leur sont confi ées.
Il en émane le principe d'interdiction de cumul d'activités. « les fonctionnaires
ne peuvent exercer à tit re professionnel une activité privée lucrative de quelque
nature que ce soit et ( ... ) ne peuvent prendre par eux-mêmes ou par personnes
interposées, dans une entreprise soumise au cont rôle de l'administ rat ion, à
laquelle ils appartiennent ou en relat ion avec cette dernière, des intérêts de
nature à compromettre leur indépendance ».
Cette règle préserve l'indépendance des fonctionnaires et du service public.
Des dérogat ions sont possibles (par exemple, les agents publics peuvent effectuer
des activit és de format ion, de conseil, des productions d'œuvre de l'esprit).
la loi de modernisat ion de la fonction publique du 2 février 2007 permet aux
fonctionnaires et agents non t itulaires de cumuler leur emploi et une activité de
créat ion ou de reprise d'activité durant une période d'un an renouvelable une
fois. la loi relative à la mobilité et aux parcours professionnels dans la fonction
publique du 3 août 2009 a porté ce délai à deux ans renouvelable une fois pour
une durée d'un an.
2. Le devoir d'obéissance
l'article 28 de la loi du 13 juillet 1983 précise que « t out fonctionnaire doit se
conformer aux instructions de son supérieur hiérarchique ».
le pouvoir hiérarchique concerne autant les actes que l'organisation des
missions des agents. Dans ce cadre, le supérieur hiérarchique détient un pouvoir
d'instruction et de réformat ion des actes. Quant à l'organisat ion des missions des
agents, le supérieur hiérarchique détermine le volume et la nature des missions,
l'affectation des agents dans les organisations et peut, le cas échéant, prendre
des sanctions disciplinaires.
Ce principe souffre cependant de trois except ions qui justifient la désobéissance
du fonctionnaire.
Fiche 3 • LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

En premier lieu, une jurisprudence du Conseil d'État du 10 novembre 1944 reprise


dans la loi du 13 juillet 1983 indique qu'un fonctionnaire territorial ou un agent
public à l'obligation de désobéissance« dans le cas où l'ordre donné est manifes-
tement illégal et de nature à compromettre gravement un intérêt public ».
Dans un second temps, un fonctionnaire peut faire valoir son droit de retrait
lorsque son lieu de travail présente un danger grave ou imminent pour sa vie ou
sa santé. Ce droit relève du décret n• 2000· 542 du 16 juin 2000 relatif à l'hygiène
et à la sécurité.
Enfin, la loi du 13 juillet 1983 autorise aux fonctionnaires de désobéir lorsque
l'autorité exerce des actions qui relèveraient de manière directe ou indirecte du
harcèlement moral ou sexuel.
3. Le devoir de neutralité dans l 'exercice des fonctions
les fonctionnaires territoriaux doivent respecter le devoir de neut ralité qui
s'impose à tous les agents du service public. l'agent doit adopter vis-à-vis des
administrés un comportement indépendant de ses opinions politiques, religieuses
ou philosophiques. Cette obligation émane du principe d'égalité des usagers
devant le service public.
Ce devoir s'inscrit aussi dans le respect de la laïcité. À ce titre, le Conseil d'État a
reconnu comme faute disciplinaire le port ostensible d'un signe religieux (3 mai
2000, M''' Marteaux).
Par ailleurs, les fonctionnaires ont le devoir de satisfaire aux demandes d'infor-
mation du public (article 27 de la loi du 13 juillet 1983). Cette obligation est
issue de la loi du 17 juillet 1978 relative à l'accès aux documents administratifs.
Bien que cette obligation s'applique, les fonctionnaires doivent aussi observer un
devoir de réserve et sont tenus au secret professionnel.
4. Le devoir de réserve et le secret professionnel
les fonctionnaires sont tenus au secret professionnel au regard de la nat ure
particulière de leurs missions (santé, social, etc.). les fonctionnaires doivent faire
preuve de discrétion et respecter le devoir de réserve. les fonctionnaires doivent
faire preuve de discrétion professionnelle pour tous les faits, informations ou
documents dont ils ont connaissance. Par la non-divulgation d'informations sen-
sibles, relevant de la vie privée ou à caractère personnel, le secret professionnel
protège l'usager mais aussi le fonctionnaire au sein de sa propre administration.
L'obligation de réserve est une limite à la liberté d'opinion consacrée à l'article 6
de la loi du 13 juillet 1983. Elle concerne l'expression des opinions personnelles du
fonctionnaire. Cette obligation s'applique à tous les agents publics.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

le devoir de réserve impose au fonctionnaire de ne divulguer aucune information


relative au service. Seule l'autorité dont il dépend peut, en respect des règles en
vigueur, le délier de cette obligation.
Par ailleurs, le devoir de réserve invite le fonctionnaire à formuler des avis
nuancés et à avoir un comportement modéré pendant et en dehors du service. les
fonctionnaires doivent adopter une attitude responsable. les écarts de langage
(insultes, menaces, diffamations) et de comportements (brutalités, actes de
violence, participation à des événements proscrits) peuvent engager des sanctions
disciplinaires.

•B. Les droits des fonctionnaires


la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires détermine
notamment les garanties qui sont accordées aux fonctionnaires territoriaux.
Ces derniers jouissent de l'ensemble des libertés publiques ainsi que de droits
résultant de leur appartenance à la fonction publique dans l'objectif d'exercer au
mieux leur fonction et de servir l'intérêt général.
:1.. Les droits individuels des fonctionnaires
l'article 6 de la loi du 13 juillet 1983 garantit la liberté d'opinion aux fonction-
naires territoriaux. Cette liberté connaît des limites (cf. devoir de réserve et secret
professionnel).
les fonctionnaires territoriaux disposent d'un droit à la rémunération après
service fait . la rémunération est constituée d'un t raitement indiciaire, d'une
indemnité de résidence, le cas échéant d'un supplément familial de traitement et
d'un régime indemnitaire différent selon les collectivités et le cadre d'emplois.
les fonctionnaires ont aussi un droit aux congés. les congés peuvent êt re de
différentes nat ures : congés annuels, congés de maladie, congés parentaux,
congés de formation, congés de maternité ...
les fonctionnaires ont droit à la protection de leur santé. Ce droit est garanti par
des actions de prévention visant à prèserver des conditions satisfaisantes d'hygiène
et de sécurité des locaux et des équipements, à assurer une surveillance médicale
des agents ainsi que des actions sur l'environnement du travail ciblées sur un
aménagement adéquat du poste de t ravail et des changements d'affectation si
nécessaire.
2. Les droits protégeant les fonctionnaires
l'article 8 de la loi du 13 juillet 1983 et l'article 13 de la loi du 26 janvier 1984
portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale consa-
crent la liberté syndicale pour les fonctionnaires.

1111!1
Fiche 3 • LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Ce droit offre aux fonctionnaires territoriaux la liberté de constit uer un syndicat,


d'y adhérer et d'y exercer des mandats.
Il en émane un droit à la participation des fonctionnaires inscrit dans la loi du
13 juillet 1983. Ce droit s'exerce par l'intermédiaire de délégués siégeant dans les
organismes paritaires (commission administrative paritaire, comité technique pa-
ritaire, comité d'hygiène et de santé ... ). Ces délégués participent à l'organisation
et au fonctionnement des services publics, à l'élaboration des règles stat utaires,
à l'examen des décisions individuelles, et à la définition et la gestion de l'action
sociale.
Ce droit est encadré et connaît des limites:
- les syndicats ne doivent pas soutenir des actions de caractère politique ;
- les tit ulaires du mandat syndical restent soumis au devoir d'obéissance vis-à-vis
de leur hiérarchie ainsi qu'à l'obligation de réserve;
- cette liberté reste soumise aux nécessités de services.
Par ailleurs, les agents territoriaux bénéficient dans l'exercice de leurs missions
d'une protection fonctionnelle organisée par la collectivité publique dont ils
dépendent. Cette protection intervient lorsqu'un fonctionnaire fait l'objet de
poursuites judiciaires pour faute de service: la collectivité doit protéger les agents
cont re les menaces, violences, injures ou diffamations dont ils pourraient êt re
victimes.
les fonctionnaires territoriaux disposent d'un droit de recours juridictionnel.
lorsqu'ils estiment qu'une mesure prise à leur égard est illégale, ils peuvent
s'adresser au juge administratif pour demander l'annulation de la mesure.
Un fonctionnaire peut accéder à son dossier personnel (ou dossier administratif).
En cas de refus, l'agent peut saisir dans un premier temps la Commission d'Accès
aux Documents Administratifs, puis dans un second temps le juge administratif.
Enfin, la loi condamne les agissements de harcèlement moral et sexuel qui ont
pour effet une dégradation des conditions de travail, susceptible de porter
atteinte aux droits, à la dignité, à la santé physique ou mentale de l'agent, ou de
compromettre son avenir professionnel.
l'agent ayant procédé à de tels agissements est passible d'une sanction discipli-
naire et d'une sanction pénale.
3. Le droit de grève
l'article 10 de la loi du 13 juillet 1983 reprend les termes du préambule de la
Constit ution de 1946 selon lesquels« les fonctionnaires exercent le droit de grève
dans le cadre des lois qui le réglementent ».
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

le droit de grève doit cependant êt re concilié avec le principe de continuité


du service public, tous deux ét ant des principes à valeur constit utionnelle. Sans
réglementat ion d'ensemble, ce sont aux aut orités administrat ives de prendre
les mesures pour « éviter un usage abusif ou contraire aux nécessit és de l'ordre
public »(Assemblée du contentieux du Conseil d'État, 7 juillet 1950, Dehaene).
la grève entraîne des ret enues sur les rémunérat ions des agent s. les exécutifs
t erritoriaux peuvent , par ailleurs, réquisitionner les agent s en cas de nécessit é de
service.

-----.-
Ce thème est souvent repris par les membres du jury lors des entretiens à l'oral.
la conciliation du droit de grève et du principe de continuité du service pose
aujourd'hui de véritables contraintes aux collectivités territoriales. Nous vous
conseillons de maîtriser les notions de service minimum qu'il soit mis en œuvre
dans les transports ou dans les écoles d'enseignement primaire.

- IV. Les compétences des collectivités


terri tonales
Il semble utile de consacrer une partie de cet ouvrage de préparat ion au concours
d'éducateur de jeunes enfants territ orial aux compétences des collectivités locales.
les candidat s qui se présentent à ce concours ignorent t rop souvent les champs
d'action des collectivités qu'ils souhait ent intégrer. C'est parfois aussi le cas des
candidats du concours interne qui ne maîtrisent uniquement que les compét ences
de leur collectivité, voire de leur service.

-----.-
là encore, comme pour les droits et les obligations des fonctionnaires, les com-
pétences des collectivités territoriales sont un thème récurrent lors des oraux
d'admission. Vous ne pouvez pas faire l'impasse sur cette thématique, toute erreur
dans l'attribution d'une compétence est sévèrement sanctionnée.

les compét ences désignent les domaines prévus par la loi dans lesquels les
collectivit és interviennent. les lois des 7 et 22 juillet 1983 définissent la répartit ion
des compétences ent re les communes, les départements et les régions. Cette
répartit ion s'organise selon deux mécanismes: le bloc de compétence et la clause

.. générale de compétence .
Fiche 3 • LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Le bloc de compétence est le principe selon lequel toutes les compétences


relatives à un domaine doivent êt re attribuées à un seul type de collectivité. Ce
principe devait permettre d'assurer la t ransparence de l'action publique locale et
de limit er les redondances dans l'action des différentes collectivités territoriales.
La clause générale de compétence permet, quant à elle, à toute collectivité
d'intervenir dans un champ qui ne lui est pas juridiquement attribué. Elle permet
en outre à une collectivité d'agir selon l'intérêt local par la création d'un service
public ou par le versement d'une subvent ion spécifique. C'est ainsi que les régions
interviennent, par exemple, dans le secteur de l'action sociale bien que cette
compétence dépende normalement des Départements.
la clause générale de compétence a eu tendance à complexifier l'organisat ion
administrative et a rendu parfois opaque l'action des collectivités territoriales. De
nombreux rapports ont préconisé son encadrement, voire sa disparition (rapport
d'Alain Lambert de décembre 2007, livre Blanc de Ludovic Sillicani d'avril 2008,
rapport du comité Balladur de mars 2009).
Après un débat t umultueux et plusieurs allers-retours ent re les deux chambres
du Parlement, la réforme territoriale a été respectivement adoptée par le Sénat
et l'Assemblée nationale les 9 et 17 novembre 2010. la loi portant réforme des
collectivit és territoriales a été définit ivement promulguée le 16 décembre 201 O.
Elle a pour principal objectif de simplifi er l'organisat ion administrative locale.
le texte indique que les compètences attribuées par la loi à une catégorie des
collectivit és t erritoriales (Département ou Région) doivent l'être à tit re exclusif,
ce qui implique que les autres catégories ne peuvent intervenir dans le domaine
fixé. À tit re except ionnel. une compétence peut toutefois être partagée. C'est le
cas pour I@ tourism@, I@ sport @t la cult ur@ @n raison d@ l@ur spécificité.
Dans ce cadre limit atif, les communes conservent leur clause de compétence
générale. les départements et les régions doivent quant à eux avoir des com-
pétences spécialisées. Ils disposeront cependant d'une capacité d'init iative leur
permettant d'int ervenir en dehors de leurs attributions propres lorsque la loi, qui
ne peut prèvoir à l'avance toutes les situat ions, n'a donné compétence à aucune
personne publique.
la réforme prévoit en outre l'élaboration d'un schéma entre le conseil régional
et les conseils généraux de la région, dans un délai de six mois après l'élection
des conseillers territoriaux, qui interviendra dans le premier semestre de 2014.
Ce schéma devra défi nir la répartit ion des compétences ent re la région et les
départements dans les domaines où ils interviennent et de mettre en œuvre le cas
échéant une réorganisation des intervent ions fi nancières et une mutualisat ion de
leurs services.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

-----.-
La réforme des collectivités territoriales est aujourd'hui un thème transversal et
constitue un enjeu majeur pour le devenir de la fonction publique territoriale. Nous
vous invitons à le maîtriser parfaitement autant pour les épreuves écrites d'admis-
sibilité que pour les épreuves orales d'admission.

•A. Les compétences de la commune


les communes ont une vocation générale instituée par la loi du 5 avril 1884 : « le
conseil municipal règle, par ses délibérations, les affaires de la commune».
les communes sont chargées des fonctions d'état civil. À ce tit re, elles enregistrent
les naissances, les décès et les mariages. Elle gère pour le compte des services de
l'État, les demandes de passeport et de carte nationale d'identité ainsi que les
autorisations de sortie de territoire. les communes sont par ailleurs chargées de
l'organisation des élections et de la révision des listes électorales.
le Maire est chargé de la protection de l'ordre public. Par les pouvoirs de police
du maire, les communes sont chargées de la protection de l'ordre public. Elles
peuvent créer une police municipale. Enfi n, elles peuvent signer avec l'État un
Cont rat local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance.
les communes ont des compétences en urbanisme. Elles élaborent et approu-
vent les plans locaux d'urbanisme permettant au maire de délivrer les permis de
construire. les communes ou leurs groupements compétents ont l'initiative de
l'élaboration d'un schéma de cohérence territoriale (SCOT}.
la commune a la charge des écoles publiques d'enseignement primaire (école
maternelle et élémentaire). Elle en est propriétaire et en assure la construction, la
reconst ruction, l'extension, les grosses réparations, l'équipement et le fonction-
nement . la commune définit la sectorisation scolaire de son territoire.
les communes const ruisent et assurent le fonctionnement des structures d'accueil
des jeunes enfants de type crèche, halte-jeux...
En matière d'action sociale et dans le cadre du principe de subsidiarité, la com-
mune a une action complémentaire de celle du département avec les cent res
communaux d'action sociale (CCAS), qui notamment analysent les besoins sociaux
de la population et interviennent dans les demandes d'aides sociales légales
et facultatives. les communes et leurs CCAS peuvent gérer des établissements
médico-sociaux comme par exemple les résidences pour personnes âgées, les
foyers logements, les services d'aides à la personne, etc.
Fiche 3 • LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Ces établissements sont majoritairement financés par les organismes de t utelle


(département, DRIHl). Par ailleurs, la loi du 13 août 2004 permet au président du
conseil général, par une convention, de confier aux communes tout ou partie de la
gestion du fonds d'aide aux jeunes, pour lequel le département est compétent.
Dans le domaine du sport, les communes construisent et assurent le fonctionne-
ment des équipements sportifs de proximité (piscine, gymnase, stade, etc.). les
communes subvent ionnent les associations sportives locales qui interviennent
dans la prat ique et l'enseignement du sport.
la commune joue un rôle important dans le domaine de la culture, à travers les
médiat hèques, les musées, les conservatoires municipaux de danse ou de musi-
que. Avec la loi du 13 août 2004, les communes ou leurs groupements sont aussi
chargés de l'organisation et du fi nancement de l'enseignement artistique initial
(musique, danse, art dramat ique), les établissements qui en ont la responsabilité
ét ant intégrés dans un schéma départemental.
Dans le domaine de l'action économique, depuis la loi du 27 février 2002 portant
sur la démocrat ie de proximité, les communes et leurs groupements, peuvent
participer au fi nancement des aides directes aux ent reprises, dans le cadre d'une
convention passée avec la région et leur attribuer des aides indirectes. la loi du
13 août 2004 permet par ailleurs aux communes et aux Établissements Publics
de Coopération Int ercommunale (EPCI) de créer un office de tourisme sur leur
t erritoire.
Sur le champ du logement, les communes au sein d'un EPCI participent à la défi ni-
t ion d'un programme local de l'habitat qui fixe, pour six ans au moins, les objectifs
et les principes d'une polit ique destinée à répondre aux besoins en logements et
à favoriser le renouvellement urbain et la mixité sociale.
Enfin dans le domaine de la santé, la loi du 13 août 2004 permet aux communes
d'exercer la responsabilité de la politique de résorpt ion de l'insalubrité dans
l'habitat, à t it re expériment al pour quatre ans. Elles peuvent également exercer
des activit és en matière de vaccination, de lutte contre la t uberculose, la lèpre, le
sida et les infections sexuellement transmissibles.

•B. Les compétences du département


le département apparaît comme le principal bénéficiaire des t ransferts de com-
pétences effectués par les différents actes de la décent ralisation. Au fi l du temps,
cet échelon territorial a pris une place prépondérante dans la mise en œuvre des
politiques publiques territoriales. le département intervient dans de nombreux
champs de l'action publique. Depuis la loi du 13 août 2004, il est le chef de fi le de
l'action sociale en France. C'est dans ce domaine que l'action du départ ement est
la plus prégnant e.
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

le département intervient dans le domaine de /'Aide Sociale à /'Enfance. les


services départementaux gèrent ainsi l'ensemble du champ de la protection de
l'enfance. Ils sont compétents par ailleurs dans la gestion des dossiers d'adoption
et dans le soutien aux familles en diffi cultés financières.
le département est chargé de la politique en faveur des personnes handicapées.
À ce tit re, il gère les politiques d'hébergement et d'insertion sociale des personnes
handicapées et veille à la mise en œuvre de la loi du 11 février 2005 relative aux
droits des personnes handicapées. li est responsable des Maisons Départementales
des Personnes Handicapées (MDPH).11 finance l'allocation pour adulte handicapé
dont l'objet est de garantir un revenu minimum permettant de faire face aux
dépenses de la vie courante. Il verse par ailleurs une prestation de compensation
du handicap destinée à financer les besoins liés à la perte d'autonomie.
le département est aussi compétent dans le domaine des aides aux personnes
agées. Depuis la loi du 13 août 2004, le département « définit et met en œuvre
l'action sociale » en faveur des personnes âgées. Il gère et verse !'Allocation
Personnalisée d' Autonomie (APA). le département intervient par ailleurs dans
la création et la gestion des foyers logements, des maisons de ret raite et des
établissements d'Hébergement pour les Personnes Agées Dépendantes (EHPAD).
Sur un aut re champ de l'action sociale, le département est chargé de l'insertion
sociale et professionnelle. Depuis le 1" juin 2009, le Revenu Minimum d'insertion
a été remplacé par le Revenu de Solidarité Active (RSA). Sous la responsabilité de
l'État et des départements, il est attribué par le président du conseil général. le
département est en charge du RSA et du RSA jeunes et est compétent dans les
ouvertures des droits. Il détermine les conditions de versements des allocations,
décide des radiations et met en œuvre le plan départemental d'insertion.
Depuis l'acte Il de la décent ralisation, le département est chargé du fonds d'aide
aux jeunes (FAJ). le FAJ a pour objectif de favoriser l'insertion sociale et profes-
sionnelle des jeunes en diffi culté, âgés de 18 à 25 ans en leur attribuant des aides
et en leur apportant des secours temporaires en cas de besoins urgents.
Enfin, le département fi nance et octroie le fonds social logement qui se carac-
térise par des aides financières aux personnes pour assurer le paiement de leur
loyer. la compétence du département a été étendue avec le versement du fonds
social énergie pour les impayés d'eau, d'énergie et de téléphone.
Bien que la solidarité soit la compétence la plus importante du Conseil général, le
département intervient dans de nombreux autres domaines.
le département a en charge la construction, la reconstruction, l'ex tension, les
grosses réparations, l'équipement et le fonctionnement des collèges. Depuis
l'acte Il de la décent ralisation, il défi nit, après avis de !'Éducation nationale, les
secteurs de recrutement des collèges. Enfi n, le département est responsable
Fiche 3 • LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

du recrutement et de la gest ion des personnels non enseignant des collèges


(personnels techniciens, ouvriers et de service, dits TOS). le département est chargé
par ailleurs, de la construction et de l'entretien des équipements sportifs dans les
collèges. Il verse une participation fi nancière par convention aux communes qui
mettent à disposit ion des collégiens leurs propres équipements sportifs.
Dans les domaines de l'enfance et de la jeunesse, le président du conseil général
délivre les aut orisat ions de création et de t ransformat ion des établissements
accueillant des enfants de moins de 6 ans (crèches, halte-jeux, cent re de loisirs ... ).
le conseil général a en charge les services de protection maternelle et infantile
(PMI) qui délivrent not amment les agréments des assistantes maternelles.
Sur le champ de l'action culturelle, le conseil général est chargé d'élaborer le
schéma département al de développement des enseignements artistiques dans
les domaines de la musique, de la danse et de l'art dramat ique. Ce schéma fixe
les principes d'organisat ion des enseignements artistiques pour améliorer l'offre
et les condit ions d'accès à cet enseignement . Il définit l'organisation du réseau
des enseignements artistiques et les modalités de participat ion financière des
départements. le département a aussi la responsabilité des bibliot hèques, de la
gestion et de l'entretien des archives et des musées départementaux .
les autres compét ences départ ementales sont les suivantes:
- la protection judiciaire de la jeunesse : pour partie et à t itre expérimental pour
cinq ans dans certains départements depuis la loi du 13 août 2004 ;
- les dépenses d'entretien et les investissements concernant la voirie départe-
mentale, et, depuis la loi du 13 août 2004, d'une partie des routes nationales
(environ 15 000 km);
- l'organisation des transports routiers non urbains de personnes et des transports
scolaires, hors périmètre urbain ;
- la création, l'équipement et la gestion des ports maritimes de commerce et de
pêche;
- l'établissement d'un programme d'aide à l'équipement rural. Par ailleurs, l'avis
du conseil général du département est nécessaire lors de l'élaboration et de
l'approbat ion du schéma régional d'aménagement et de développement du
t erritoire par la région ;
- l'aménagement, l'entretien et l'exploitation des cours d'eau, lacs et plans d'eau
domaniaux transférés aux départements;
- l'élaboration et la mise en œuvre d'une politique de protection, de gestion et
d'ouverture au public des espaces naturels sensibles, boisés ou non. le départe-
ment établit aussi un plan départemental des itinéraires de promenades.
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

• C. Les compétences de la région


les compétences de la région sont orientées principalement vers le développe-
ment économique, la formation professionnelle, les t ransports et l'ent retien et la
construction des lycées. De nombreuses autres compétences ont été confi ées à la
région notamment depuis l'acte Il de la décent ralisation.
Le développement économique est le domaine d'intervention principal de la
région. En effet, la région « coordonne sur son territoire les actions de dévelop-
pement économique des collectivités territoriales et de leurs groupements». Son
champ d'action dans ce domaine est donc t rès large. la région définit le régime
des aides économiques aux entreprises et décide de leur octroi. la région est
chargée de l'élaboration d'un schéma régional de développement économique,
afi n de coordonner les actions de développement économique, de promouvoir un
développement économique équilibré de la région et de développer l'attractivité
de son territoire.
la région est compétente dans le domaine de la formation professionnelle.
Dans ce domaine, elle doit défi nir et mettre en œuvre la politique régionale
d'apprentissage et de formation professionnelle des jeunes et des adultes à la
recherche d'un emploi ou d'une nouvelle orientation professionnelle. la région
a en charge l'élaboration d'un plan régional de développement des formations
professionnelles défi nissant les actions de formation professionnelle des jeunes et
des adultes et favorisant un développement cohérent des filières de formation.
Dans le domaine de l'enseignement, la région est compétente pour la construc-
tion, la reconstruction, l'extension, les grosses réparations, l'équipement et le
fonctionnement des lycées, des établissements d'éducation spéciale et des lycées
professionnels maritimes. la région est responsable du recrutement et de la
gestion des personnels non enseignants de ces établissements (personnels techni-
ciens, ouvriers et de service, dits TOS). Elle peut aussi, en matière d'enseignement
supérieur, octroyer des aides à la recherche et des bourses d'ét ude à l'ét ranger
et participer au fi nancement des établissements universitaires (Plan Université
2000), bien que l'enseignement supérieur relève de la compétence de l'État .
Dans le domaine du sport, les régions sont actives notamment dans l'entretien et
la construction des équipements sportifs des lycées ou par une contribution au
fi nancement d'équipements communaux.
Au niveau culturel, les régions ont la responsabilité de l'organisation et du
fi nancement des musées et des archives régionaux. Elles sont responsables de
l'inventaire général du pat rimoine cult urel. la région a par ailleurs en charge
l'organisation et le fi nancement du cycle d'enseignement artistique professionnel
initial.
Fiche 3 • LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Dans les domaines de l'aménagement du territoire et des transports, la région


décide notamment du schéma régional d'aménagement et de développement
du territoire (SRADT). qui définit par exemple la localisation des grandes infras-
t ructures. Dans certains cas, elle peut également s'occuper de l'entretien et de
la gestion des aérodromes civils et des ports de commerce. Elle gère les parcs
nationaux, les observatoires ou agences de l'environnement .
les régions élaborent le schéma régional des transports depuis le 1" janvier 2002
qui organise les services de t ransport routier non urbain des personnes et les
t ransports ferroviaires de voyageurs. Elle est l'autorité organisat rice des t rans-
ports ferroviaires de la région, sauf en Île-de-France où le Syndicat des Transports
d'Île-de-France (STIF) organise les réseaux de transports.
les régions peuvent également cont ribuer au développement des réseaux de
communication électronique. Elles déterminent les priorités en matière d 'habitat
et participent financièrement à la politique du logement.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

L'essentiel à retenir
+ La fonction publique territoria le constitue le 3" volet de la fonction publique
au côté de la fonction publique d'État et de la fonction publique hospita-
lière.
+ Elle est issue des premières lois de décentralisation et a été juridiquement
créée en 1984.
+ La fonction publique territoriale représente un tiers des fonctionnaires et
compte plus de 1 800 000 agents.
+ !:accès à la fonction publique territoriale se fait généralement par concours
organisés par les Centres de Gestion (catégories A, B et C) et par le Centre
National de la Fonction Publique Territoria le (catégorie A+).
+ Les agents territoriaux relèvent du titre 1 du statut général de la fonction
publique disposant des droits et obligations des fonctionnaires (loi du 13
ju illet 1983) et du titre Ill indiquant les dispositions statutaires de la fonction
publique territoriale (loi du 26 janvier 1984).
+ La fonction publique territoria le a pour objet l'organisation des services
d'intérêts locaux. Elle concerne lescommunes, les départements, les régions,
les établissements publics de coopération intercommunale et leurs établis-
sements publics.
+ Les collectivités territoriales disposent de compétences dont la répartition
entre les communes, les départements et les régions est définie par les lois
des 7 et 22 juillet 1983.
+ La répartition des compétences s'organise selon deux mécanismes : le bloc
de compétence et la clause générale de compétence. La loi du 16 décembre
2010 portant sur la réforme des collectivités territoriales prévoit de limiter la
clause générale de compétence des Départements et des Régions.
+ Si les communes ont une vocation générale instituée par la loi du 5 avril
1884, e lles interviennent particulièrement dans les domaines de l'état civil
et des é lections, de l'urbanisme, de la gestion, du fonctionnement et de la
construction des écoles maternelles et élémentaires, du socia l par leurs CCAS,
du sport, de la culture, du logement, du développement économique ...
+ Les départements sont les chefs de file de la solidarité et de l'action sociale
en France. Leurs autres compétences concernent l'insertion sociale et pro-
fessionnelle, la gestion , le fonctionnement et la construction des colléges,
l'entretien des voiries départementales et l'élaboration du schéma d'ense ~
gnement artistique.
+ Les régions sont principalement chargées du développement économique,
de la formation professionnelle, de la gestion, du fonctionnement et de la
construction des lycées, de l'aménagement du territoire et des transports.

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L'ACCES AU CADRE D'EMPLOIS
DES EJE TERRITORIAUX

les Éducateurs territoriaux de jeunes enfants relèvent d'un cadre d'emplois de


catégorie B, fi lière médico-sociale, de la fonction Publique Territoriale.
le décret n• 95-31 du 10 janvier 1995 modifi é porte le stat ut particulier du cadre
d'emploi des éducateurs territoriaux de jeunes enfants, qui comprend 3 grades:
éducateur de jeunes enfants, éducateur principal de jeunes enfants, éducateur-
chef de jeunes enfants.

- I. Un cadre d'emplois, des missions

•A. Les missions


l'article 2 du décret n• 95-31 du 10 janvier 1995 précise que les Éducateurs
territoriaux de jeunes enfants sont des fonctionnaires qualifiés chargés de mener
des actions qui cont ribuent à l'éveil et au développement global des enfants
d'âge pré-scolaire.
Ils interviennent à ce tit re dans des établissements d'accueil de la petite enfance,
où ils peuvent exercer des fonctions de direction. Dans les conditions fixées
par les articles R. 180 et suivants du Code de la santé publique, les Éducateurs
Territoriaux de jeunes enfants peuvent également exercer dans des établissements
ou services de protection de l'enfance. lis peuvent avoir pour mission, en lien avec
les autres professionnels de la petite enfance et de l'enfance, le cas échéant des
professionnels soignants, de favoriser l'épanouissement des enfants de moins de
6 ans qui se t rouvent pour un temps plus ou moins long hors de leur famille ou
qui sont confiés à un établissement ou un service d'accueil.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

-----.-
La connaissance des missions du cadre d'emplois est indispensable pour les
épreuves écrites et orales car elle permet de cerner au mieux son périmètre
d'intervention. Le jury pose fréquemment la question de la connaissance des
missions, soit directement soit dans le cadre d'une étude de cas. Savoir répon-
dre en reformulant les différents items est un gage de la capacité à s'imprégner
de la mission briguée, donc un gage d'intérêt pour la fonction et de capacité
à s'y projeter.

•B. Les activités


les métiers ouverts aux tit ulaires du concours d'Éducat eurs de jeunes enfant s sont
variés : à la fois expert t echnique et encadrant , en lien direct avec les familles
et avec d'autres professionnels, les éducateurs t erritoriaux de jeunes enfants
peuvent exercer des fonctions de direction d'établissement et seront également
amenés à côtoyer des élus et des dirigeants territ oriaux.
À ce tit re, les Éducat eurs t erritoriaux de jeunes enfant s seront sollicités pour:
- participer à l'élaboration du projet d'établissement ;
- élaborer et mettre en œuvre des projet s pédagogiques;
- gérer la relation avec les parent s ou les substit uts parent aux;
- animer de groupes de réfl exion;
- animer et mettre en œuvre des activités éducat ives;
- participer aux soins d'hygiène, de confort et de bien-être des enfants;
- former et encadrer des stagiaires et des auxiliaires de puéricult ure ;
- gérer des services sur le plan administrat if.
D'une manière générale, les éducat eurs territ oriaux de jeunes enfant s conçoivent
et mettent en œuvre les projets pédagogiques. Ils coordonnent également les
projet s d'activit és qui en découlent. Ils accompagnent les parent s dans l'éduca-
t ion de leur enfant.

- II. Le recrutement des Éducateurs territoriaux


de jeunes enfants
Au terme de l'article 5 de la loi du 13 juillet 1983, les conditions générales d'accès
à la fonction Publique Territoriale (nationalit é, apt itude physique, absence de
mention incompat ible avec l'exercice des fonctions dans le casier n• 2 ... ) et les
conditions d'accès au cadre d'emploi (diplôme, ancienneté ... ) doivent être impé-
Fiche 4 • L'ACCÈS AU CADRE D' EMPLOIS DES EJE TERRITORIAUX

rativement remplies. le dossier d'inscription permet de collecter l'ensemble de


ces informations.
le nombre de postes ouverts au concours est fonction des intentions déclaratives
des collectivités qui souhaitent recruter. la réussite au concours vaut inscription
sur liste d'aptit ude mais ne vaut en aucun cas recrutement. le recrutement post-
concours est réalisé après avis de vacance de poste et évent uellement, création de
l'emploi au tableau des effectifs de la collectivité.
les concours d'Éducateur territorial de jeunes enfants et l'examen professionnel
d'Éducateur chef sont organisés par les Centres de gestion.

•A. Recrutement par voie de concours


le concours sur titre avec épreuves est ouvert aux seuls titulaires du Diplôme
d'État d'Éducateur de Jeunes Enfants, au titre du décret n• 93-398 du 18 mars
1993 modifié.
Peuvent s'inscrire, conditions générales requises, les personnes qui justifi ent
de qualifications au moins équivalentes à celles d'Éducateur de jeunes Enfants,
attestées par :
- un diplôme ou un aut re tit re de formation délivré en France ou dans un aut re
Etat de la Communauté européenne ou dans un Etat signataire de l'accord sur
!'Espace économique européen ;
- un diplôme ou tit re sanctionnant une formation ou par toute attestation prou-
vant que le candidat a accompli avec succès un cycle de formation au moins
équivalent à celui sanctionné par le diplôme requis;
- l'expérience professionnelle.
Lé candidat ést ténu dé fournir uné copié dé son diplômé à l'inscription, événtuél-
lement t raduit par un t raducteur assermenté.
le décret n• 2007-196 du 13 février 2007 précise le cadre des équivalences de
diplôme. les demandes d'équivalence doivent êt re formulées par le candidat au
concours externe sur titre d'EJ E à l'une des commissions suivantes:
- la commission placée auprès du ministre chargé des Collectivités territoriales,
pour les candidats tit ulaires d'un diplôme ét ranger. Cette commission peut éga-
lement apprécier l'expérience professionnelle du demandeur en complément
des diplômes ou tit res ;
- par la commission chargée des demandes d'équivalence du CNFPT pour les
candidats se prévalant d'une expérience professionnelle, soit en complément
de diplômes ou titres acquis en France, soit en l'absence de diplôme.

..
Cette demande est à envoyer au plus tard à la date de clôt ure des inscriptions à
la commission ad hoc.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

•B. Recrutement par voie de détachement


Au terme de l'article 18 du décret 95-31 du 10 janvier 1995 portant stat ut par-
t iculier du cadre d'emplois des Éducat eurs t erritoriaux de jeunes enfants, les
fonctionnaires de cat égorie B exerçant des fonctions de même nat ure que les
éducateurs territ oriaux de jeunes enfants peuvent être détachés dans ce cadre
d'emploi, s'ils sont t itulaires du Diplôme d'État d'Éducat eur de jeunes enfants.
leur positionnement dans les différent s grades du cadre d'emplois d'Éducat eur
de jeunes enfant s (Éducat eur t erritorial, Éducateur principal ou Éducateur-chef)
est fonction de l'anciennet é acquise et de l'indice de rémunération.

- I I I . L e recrutement des Éducateurs-chefs


de jeunes enfants
l'article 16 du décret n• 95-31 modifié par l'article 30 du décret n• 2008-513 du 29
mai 2008 indique que peuvent être nommés éducateurs-chefs de jeunes enfant s:
- les éducat eurs principaux de jeunes enfant s compt ant 3 ans de service en cette
qualit é et ayant atteint le 3• échelon de leur grade;
- les éducateurs principaux de jeunes enfants ayant 3 ans de service effectif dans
le cadre d'emploi ET ayant sat isfait à l'examen prof essionnel;
- les éducat eurs de jeunes enfant s compt ant 3 ans de service dans le cadre
d'emploi, 1 an d'anciennet é dans le 8' échelon ET ayant sat isfait à l'examen
prof essionnel.

-----~
A l'issue des épreuves et après délibération, le jury arrête une liste d'admission
par ordre alphabétique. La réussite à l'examen professionnel ne permet pas la
nomination automatique au grade d'éducateur-chef. Si l'agent remplit toutes les
conditions, après inscription au tableau d'avancement annuel de la collectivité et
avis de la Commission administrative paritaire, l'employeur peut nommer l'agent
au grade d'éducateur-chef. Aucune obligation ne s'impose à lui.
Fiche 4 • L'ACCÈS AU CADRE D' EMPLOIS DES EJE TERRITORIAUX

- IV. Lo position de stagiaire, la titularisation,


la formation d'intégration

•A. La position de stagiaire


les candidats inscrits sur la liste d'aptit ude et recrutés dans le cadre d'emplois des
Éducateurs territoriaux de jeunes enfants, sont nommés Éducateurs stagiaires de
jeunes enfants pendant une période de 1 an. À tit re exceptionnel et après avis
de la Commission administrative paritaire, l'autorité territoriale peut décider de
prolonger la période de stage pour une durée maximale de 1 an.
le décret n• 2006-1689 du 22 décembre 2006 précise que les stagiaires, lors de leur
nomination dans le cadre d'emplois d'éducateur de jeunes enfants, sont classés
au premier échelon du 1" grade. Certaines dispositions concernant notamment
les éducateurs de jeunes enfants ayant été employés par un établissement de
soins, social ou médico-social, public ou privé, permettent une bonification liée à
la prise en compte de l'ancienneté. Cette majoration ne peut excéder 4 ans et ne
peut intervenir qu'une seule fois au cours de la carrière des intéressés.
Au cours de la période de stage, l'agent fait l'objet de rapports réguliers. la qua-
lité de stagiaire empêche toute mutation vers une autre collectivité.

•B. La formation d'intégration


Au cours de leur stage, les éducateurs territoriaux de jeunes enfants stagiaires
sont astreints à suivre une formation d'intégration, dans les conditions prévues
au décret n• 2008-512 du 29 mai 2008 relatif à la formation statutaire obligatoire
dés fonctionnai rés térritoriàux.
la durée de la formation est de 5 jours, elle peut être portée à une durée maxi-
male de 10 jours, après accord ent re l'agent et l'employeur. Cette formation doit
s'effectuer dans un délai de 2 ans après la nomination en qualité de stagiaire. Son
contenu est arrêté conjointement ent re l'agent et la collectivité territoriale.
la formation d'intégration porte principalement sur les questions d'environne-
ment territorial, de la place, du rôle et des exigences liées à la qualité acquise de
fonctionnaire. Elle peut être commune à plusieurs cadres d'emplois d'une même
catégorie, ce qui permet de côtoyer à cette occasion des collègues venant d'hori-
zon professionnel, de formation et de métiers différents. la formation donne en
cela un aperçu du panel des métiers et fonctions exercées au sein de la fonction
Publique Territoriale.

..
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

• C. La titularisation
l'agent est normalement titularisé à l'issue de sa période de stage, évent uelle-
ment prolongée. le suivi de la formation d'intégration est une condition sine qua
non à la tit ularisation. C'est l'autorité territoriale qui procède, par voie d'arrêté,
à la titularisation d'un agent stagiaire.
lorsque l'agent n'est pas tit ularisé:
- il est licencié s'il n'avait pas auparavant la qualité de fonctionnaire;
- il est réintégré dans son corps d'origine s'il était détaché.
Dans les 3 années qui suivent la nomination en qualité de titulaire, les conditions
de mutation sont restreintes et soumises à certaines régies notamment fi nan-
cières qui doivent êt re négociées ent re la collectivité d'origine et la collectivité
d'accueil. Pour compenser les temps d'absence de la collectivité, notamment au
titre des périodes de formation obligatoire, une indemnité doit être versée à la
collectivité d'origine par la collectivité d'accueil. Si la négociation n'aboutit pas,
la collectivité d'accueil doit verser l'intégralité des frais engagés par la collectivité
d'origine, liés à la formation au CN FPT ou à toute autre formation payante dont
a bénéfi cié l'agent .
Eiche 5 ~

LES METIERS
ET LE POSITIONNEMENT
PROFESSIONNEL
DE L'EJE TERRITORIAL

- I. Un positi9nnement professionnel,
des competences

•A. Le positionnement professionnel


l 'éducateur de jeunes enfants territorial exerce une fonction d'accueil des jeunes
enfants et de leurs familles dans les différents établissements et services pouvant
les recevoir. le métier d'éducateur de jeunes enfants territorial a pour base l'en-
semble des compétences professionnelles nécessaires pour exercer ces missions
quel que soit le lieu où il s'exerce.
Pour rappel, /'éducateur de jeunes enfants est un travailleur social spécialiste de la
petite enfance. Il a des connaissances en psychologie et en techniques éducatives.
Ses fonctions se sit uent à t rois niveaux : éducation, prévention, coordination.
1. Éducation
Quel que soit le poste qu'il occupe, l'EJE établit une relation éducative avec
l'enfant. Il prend en charge l'enfant dans sa globalité en lien avec sa famille.
Il s'attache à favoriser le développement global et harmonieux des enfants en
stimulant leurs potentialités intellectuelles, affectives, artistiques. En créant un
environnement riche et motivant, il contribue à leur éveil et à leur apprentissage
à la vie sociale. Il assure avec l'équipe la cohérence de l'action éducative auprès
des jeunes enfants en coopération avec les parents.
2. Prévention
En tant que travailleur social, il a pour mission d'adapter ses interventions aux
différentes populations et de favoriser l'insertion sociale des enfants et de leur
famille. Dans cet objectif, il accueille les familles dans leurs singularités, reconnaît
et facilite au quotidien la place et la responsabilité des parents. Il met en œuvre
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

des actions de prévention sur les questions d'éducation et de santé. Il crée un


environnement permettant la construction de liens sociaux et un accompagnement
de la fonction parentale. Il contribue à une démarche de prévention précoce
autour des premiers liens d'attachement . Il valorise ou soutient les compétences
parentales.
3. Coordination
Pour accomplir ses missions, il travaille en collaboration avec une équipe pluridis-
ciplinaire surtout composée de personnels de santé (puéricult rices, auxiliaires de
puéricult ure). Il assure un accompagnement pédagogique des équipes. Il contri-
bue à l'élaboration, la mise en œuvre, l'évaluation des projets éducatifs et sociaux
d'établissement et de service. Il participe à l'action sociale territorialisée et à la
synergie des compétences des différents acteurs ce qui l'amène à développer des
partenariats avec les professionnels du champ sanitaire, social et de l'éducation
nationale. Il inscrit les projets et interventions socio-éducatives dans les réalités
propres aux institutions, aux politiques de la petite enfance et aux contraintes de
l'établissement ou du service.
les missions de l'éducateur de jeunes enfants s'exercent dans le respect des règles
ét hiques et déontologiques de la profession garantissant la qualité de ses inter-
ventions.
l 'éducateur de jeune enfant a un rôle d'encadrement et de formation auprès des
équipes. En aidant les équipes à se sent ir impliquées et concernées, mais égale-
ment en les formant à de nouveaux outils de t ravail.
Il doit savoir encadrer et gérer une équipe de t ravail. apporter de nouveaux élé-
ments à sa pratique tout en respectant les compétences et savoir de chacun.
Sa position dans les équipes de direction entraîne également un t ravail admi-
nistratif auprès de partenaires extérieurs à la structure. Un éducateur de jeune
enfant doit savoir dialoguer avec ces intervenants et doit pour cela se tenir au
courant des dernières dispositions réglementaires concernant les structures
d'accueil de la petite enfance.

•B. Les compétences


l'éducateur de jeunes enfants territorial participe à l'élaboration du projet d'éta-
blissement . Il conçoit et met en œuvre les projets pédagogiques et cordonne les
projets d'activités qui en découlent . En particulier. il doit situer sa fonction et la
place de l'éducatif au sein d'une structure, d'un service et auprès des partenaires
internes ou externes. À ce titre, il se doit de connaître :
- l'organisation territoriale, l'environnement local. les instances et processus de
décision de la collectivité;

-
- les politiques et dispositifs sociaux et familiaux ;
Fiche 5 • LES MÉTIERS ET LE POSITIONNEMENT PROFESSIONNEL OE L'EJE TERRITORIAL

- les orient ations et priorit és des élus et du service ;


- le règlement de fonctionnement de l'établissement ou du service ;
- les principes et la méthodologie de projet, les outils d'évaluat ion;
- la technique et la gestion de confl its.
Il accompagne les parents ou les substituts parentaux dans l'éducat ion des en-
fants. li organise les conditions d'accueil de l'enfant et de sa famille, anime et met
en œuvre des activit és éducatives. Il participe aux soins d'hygiène, de confort et
de bien-être des enfants. Pour se faire, il doit avoir des connaissances sur :
- l'évolution socioculturelle des familles;
- le droit de l'enfant et de la famille;
- le développement psychomoteur et psychoaffectif de l'enfant ;
- les mét hodes d'observat ion et d'écoute active, prat iques d'éducation;
- les indicateurs d'alerte dans les comportements de l'enfant ;
- les techniques de jeux et activit és artistiques et manuelles ;
- les techniques d'animat ion;
- la réglementat ion en vigueur liée au bâtiment, à l'ut ilisation du matériel et des
matériaux dans les structures d'accueil de jeunes enfants. les règles d'hygiène
et de sécurité.
Il doit être capable d'animer des groupes de réfl exion sur les projets pédagogiques
à destination des parents ou du personnel. Il doit en outre développer et partici-
per un réseau professionnel lié à l'éducation et aux problémat iques de l'enfance.
Il peut être sollicité pour l'encadrement et l'accompagnement de stagiaire.
Ilpeut être amené à faire de la gestion administrative. Pour y parvenir, il utilise :
- les mét hodes de recueil. d'analyse et de traitement de l'information;
- les techniques d'informat ion et de communicat ion orale;
- les techniques de dynamique de groupe ;
- les notions d'ingénierie pédagogique et d'analyse de pratiques;
- les techniques d'évaluation des compétences professionnelles;
- les techniques de la communication écrite pour rédiger des écrits profession-
nels;
- les mét hodes d'organisation et de gestion du t ravail;

-----.-
- les notions de compt abilité publique.

Vous devez vous appuyer sur le référentiel professionnel détaillé en annexe 1 de


l'arrêté du 16 novembre 2005 dans la déclinaison des fonctions/activités comme
dans les compétences attendues qui doivent être parfaitement maîtrisées dans le
cadre du concours sur titre d'EJE territorial aussi bien à l'écrit qu'à l'oral.

-
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

- II. Les métiers d'éd\lcateur de jeunes e~fants


terrjtoriaJ, le. de roulement de carriere,
la remunerahon
•A. Les métiers
les lieux d'exercice du métier d'éducateurs de jeunes enfants territorial s'étendent
sur plusieurs secteurs d'activité dont certains moins connus. les postes qui sont
confiés aux EJE sont en constante mutation du fait des évolutions sociales, mais
aussi des politiques nationales et locales qui jouent un rôle primordial dans
l'évolution des modes d'accueil de la petite enfance.
Depuis les décrets de 2000, 2007 et 2010 relatif à la réglementation des
établissements et service d'accueil des enfants de moins de 6 ans, les EJE peuvent
accéder à des postes de direction.
le domaine d'activité des EJE territoriaux est les services à la population du
secteur « Éducation et animation » des communes, st ructure intercommunale,
département, CCAS, CIAS. l'éducateur de jeunes enfants territorial est le plus
généralement rattaché à une direction de l'enfance/jeunesse.
Ils travaillent au sein :
- d'établissements et services d'accueil des enfants de moins de six ans (Multi-
accueil. crèche collective, familiale, jardin d'enfants... ), en tant qu'éducateur de
jeunes enfants mais également sur des fonctions de direction d'établissement
(directeur, adjoint) ;
- d'établissements à caractère social tels que les établissements relevant des servi-
ces départementaux (Aide sociale à l'enfance, service de Protection maternelle
et infantile, Instit utions spécialisées pour enfants porteurs de handicaps ... );
- de service du secteur du loisir. de la culture et de l'animation (CLSH, ludothèque,
bibliot hèque ... ) en tant qu'animateur;
- des relais assistantes maternelles, lieux d'accueil Enfants/Parents en tant qu'ani-
mateur.

•B. Le déroulement de carrière


la réussite à un concours de la fonction Publique Territoriale a une validité natio-
nale. À l'issue du concours, une liste d'aptit ude classant par ordre alphabétique
les candidats déclarés admis par le jury est établie par l'autorité territoriale.
l'inscription sur une liste d'aptit ude est valable 1 an renouvelable 2 fois. En effet,
conformément à l'article 44 de la loi du 26 janvier 1984 modifi ée, le candidat
bénéficie du droit à réinscription la deuxième année et la troisième année s'il n'a
pas été nommé et à condition d'avoirfait connaître son intention d'être maintenu
sur la liste au terme de la première année et de la deuxième année. Passées ces
dates, le lauréat est radié d'office de la liste d'aptitude.
Fiche 5 • LES MÉTIERS ET LE POSITIONNEMENT PROFESSIONNEL OE L'EJE TERRITORIAL

Une fois recruté, le lauréat est nommé éducateur de jeunes enfants stagiaire.
le stage d'une durée de 1 an est une période « d'essai » au cours de laquelle
seront appréciées les connaissances professionnelles, l'aptitude de l'agent, sa
motivation, etc.
À l'issue de la période de stage et après avoir effectué sa formation d'intégration,
l'agent est titularisé par l'autorité territoriale. lors de leur nomination, les agents
territoriaux ont la possibilité de bénéfi cier d'une reprise de leur ancienneté
professionnelle égale à la moitié de la durée des services effectués avant leur
recrutement en qualité d'éducateur de jeunes enfants dans un établissement
public ou privé, social, médico-social ou de soins. Ces services peuvent êt re repris,
dans la limite de 4 années, une seule fois au cours de la carrière.
Une fois qu'ils sont tit ularisés, les éducateurs territoriaux de jeunes enfants
bénéficient, en premier lieu, d'avancement d'échelons. le grade d'éducateur de
jeunes enfants comprend 12 échelons, celui d'éducateur principal en compte 5 et,
enfin, celui d'éducateur-chef, 7 échelons.
la durée maximale et la durée minimale du temps passé dans chacun des échelons
des grades sont fixées ainsi qu'il suit :

Grades et échelons Durées


Maximale Minimale
Éducateur-chef
7' échelon . .
6' échelon 3 ans 2 ans 9 mois
s• échelon 3 ans 2 ans 9 mois
4' échelon 2 ans 6 mois 2 ans 3 mois
3' échelon 2 ans 1 an 9 mois
2• échelon 2 ans 1 an 9 mois
1" échelon 2 ans 1 an 9 mois
Éducateur principal
s• échelon . .
4' échelon 3 ans 6 mois 3 ans
3' échelon 3 ans 2 ans 6 mois
2' échelon 2 ans 9 mois 2 ans 6 mois
1" échelon 2 ans 9 mois 2 ans 6 mois

-
Réussir le concours d'EJE Territorial et l'examen professionnel d'EJE chef

Éducateur de jeunes enfants


12• échelon . .
11• échelon 3 ans 3 mois 3 ans
10• échelon 3 ans 2 ans 9 mois
9• échelon 3 ans 2 ans 6 mois
s• échelon 2 ans 9 mois 2 ans 6 mois
7' échelon 2 ans 9 mois 2 ans 6 mois
6• échelon 2 ans 3 mois 2 ans
5• échelon 1 an 6 mois 1 an 6 mois
4' échelon 1 an 6 mois 1 an 6 mois
3• échelon 1 an 6 mois 1 an 6 mois
2' échelon 1 an 6 mois 1 an 6 mois
1" échelon 1 an 1 an
Ces agents peuvent également bénéfi cier d'avancement de grade: les éducateurs
de jeunes enfants qui comptent 3 ans d'ancienneté et ont atteint le 9' échelon
de leur grade peuvent accéder au grade d'éducateur principal de jeunes enfants,
après inscription sur un tableau d'avancement .
Cet avancement peut s'effectuer sous réserve de l'existence d'un poste vacant.
la nomination au grade supérieur est alors prononcée par l'autorité territoriale,
après inscription sur un tableau annuel d'avancement, établi par ordre de mérite
après avis de la commission administrative paritaire, soit au choix, soit après exa-
men professionnel, et dans le respect de la régie des quotas
Ainsi, le nombre des éducateurs principaux de jeunes enfants est limité à 25 %
du nombre des éducateurs de jeunes enfants et des jeunes enfants principaux,
tandis que le nombre des éducateurs chefs de jeunes enfants est limité à 15 % des
effectifs du cadre d'emplois.
Dans le cadre de l'avancement de grade, la durée de validité de l'examen profes-
sionnel n'est pas limitée. le fonctionnaire ne peut être promu que tant qu'il est
inscrit sur le tableau d'avancement . Toutefois, le nombre de réinscriptions sur un
tableau annuel d'avancement n'est pas limité.
Aussi, un fonctionnaire qui ne serait pas promu au tit re d'un tableau annuel
d'avancement, peut être réinscrit sur un ou plusieurs tableaux successifs, si l'auto-
rité territoriale le décide ainsi.
les fonctionnaires promus sont classés à l'échelon comportant un indice égal ou
à défaut immédiatement supérieur à celui dont ils bénéficiaient antérieurement.

-
Fiche 5 • LES MÉTIERS ET LE POSITIONNEMENT PROFESSIONNEL OE L'EJE TERRITORIAL

leur anciennet é d'échelon est conservée, dans la limit e de l'ancienneté maximale


exigée pour une promotion à l'échelon supérieur, sous réserve que le gain indi-
ciaire brut retiré de leur nomination soit inférieur à celui qui aurait résulté d'un
avancement d'échelon dans leur ancien grade.
Tableau d'avancement pour accéder au grade d'éducateur principal de jeunes
enfants territorial
Condition : 3 ans en qualité d'éducat eur de jeunes enfants et avoir atteint le 9e
échelon du grade et après inscript ion sur le tableau d'avancement .
le nombre des éducat eurs principaux de jeunes enfant s est limité à 25 % du nom-
bre des éducat eurs de jeunes enfant s et éducateurs principaux de jeunes enfants
Tableau d'avancement pour accéder au grade d'éducateur chef de jeunes enfants
territorial
Condit ions:
- 1 an d'anciennet é dans le Be échelon du grade d'éducateur de jeunes enfant s +
3 ans de services dans le cadre d'emplois + examen prof essionnel
Ou
- 3 ans de services dans le cadre d'emplois d'éducateur principal de jeunes enfant s
+ examen professionnel
Ou
- 3 ans de services en qualit é d'éducat eur
Ou
- 3 ans de services dans le cadre d'emplois d'éducateur principal de jeunes enfant s
+ examen professionnel
Ou
- 3 ans de services en qualit é d'éducateur principal de jeunes enfant s et avoir
atteint le 3' échelon de leur grade

• C. La rémunération
Traitement brut mensuel au 0111012010:
- d'un éducateur de jeunes enfant s en début de carrière : 1 419,03 € (indice
majoré 308) ;
- d'un éducat eur principal de jeunes enfant s, en fin de carrière: 2 303,62 €(indice
majoré 500) ;
- d'un éducat eur chef de jeunes enfants, en fi n de carrière : 2 460,27 € (indice

-
majoré 534);
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Au t rait ement s'ajo u tent l'indemnité de résidence (3 % du t rait ement brut en


régio n parisienne) e t le cas é chéant, le supplément familial.
Dans le cadre du régime indemnit aire de la filière médico -sociale, les membres de
ce cadre d'emplo is peuvent bénéficier d'une prime de service.
Ils peuvent également bénéfi cier d'une n o uvelle b o nifica t ion indiciaire (NBI), n o-
t amment s'ils assurent la directio n d'établissements d'accueil de la pet ite enfan ce
o u s'ils e xercent leurs fon ctio ns en zone urbaine sensible (69, 15 € brut/m ois).

Références législatives et réglementaires


+ Loi n • 83-634 du 13 juillet 1983 modifiée portant droits et obligations des
fonctionnaires.
+ Loi n • 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions statutaires re-
latives à la fonction publique territoriale.
+ Décret n• 85-1229 du 20 novembre 1985 modifié relatif aux conditions géné-
rales du recrutement des agents de la fonction publique territoria le.
+ Décret n• 95-3 1 du 10 janvier 1995 modifié portant statut particuliers du
cadre d'emplo is des éducateurs territoriaux de jeunes enfants.
+ Décret n• 95-32 du 10 janvier 1995 modifié portant échelonnement i nd ~
cia ire applicable aux éducateurs territoriaux de jeunes enfants.
+ Décret n • 93-398 du 18 mars 1993 modifié relatif aux conditions d'accès et
aux modalitès d'organisation des concours sur t itres pour le recrutement
notamment des éducateurs territoriaux de jeunes enfants.
+ Arrêté min istérie l du 18 mars 1993 modifié relatif aux modalitès d 'organisa-
tion de l'examen professionnel d'accès au grade d'éducateur chef de jeunes
enfants territoria l. www. bifp.fonction-publique.gouv.fr
~

REUSSIR LE CONCOURS
D'EJE TERRITORIAL

A.li·' L'éprewe d'admissibilité ... ••• ........................ 61

Mm.!i' L"éprewe d'admission ................................ 111


~
iche 6 ~

L'EPREUVE D'ADMISSIBILITE DU
CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

Conformément au décret n• 93-398 du 18 mars 1993 relatif aux conditions


d'accès et modalités d'organisation des concours sur tit re, l'épreuve d'ad-
missibilité consiste en la rédaction d'un rapport établi à partir d'un dossier
portant sur une situation en relation avec les missions du cadre d'emplois
concerné, et notamment la déontologie de la profession.
la durée de l'épreuve est de 3 heures et est affectée d'un coeffi cient 1.
Toute note inférieure à 5 sur 20 à l'épreuve d'admissibilité ent raîne l'élimi-
nation du candidat . le jury détermine le nombre total des points nécessaires
pour être admissible et sur cette base arrête la liste des candidats admis à se
présenter à l'épreuve d'admission.
l'épreuve doit permettre de mesurer la capacité de synt hèse à partir des seuls
éléments du dossier. le rapport doit informer précisément le destinataire sur
le sujet. Il constit ue un document organisé, intégralement rédigé.
Il doit respecter les règles communes aux différentes épreuves de synt hèse
(note, rapport ... ).
(Attention : il ne s'agit ni d'une dissertation, ni d'un résumé de dossier)

- 1 . Les contours de l'épreuve

•A. La rédaction d'un rapport à partir d'un dossier


l'épreuve se présente sous forme d'un dossier comprenant des documents de
différentes nat ures (articles de presse spécialisée ou non, textes à caractère
juridique, documents de communication institutionnelle, etc.). le dossier peut
comprendre de 15 à 30 pages.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

le candidat est invité à faire une analyse attentive de ce dossier en mesurant


l'importance relative de chaque document par rapport au sujet à t raiter. En effet,
certains documents sont redondants et certaines informations sont superflues.
Parfois un « document pivot » peut contenir l'essentiel des informations à resti-
t uer. voir donner une idée du plan.
le dossier constitue une boîte à outils mise à la disposition du candidat afi n qu'il
y t rouve les éléments utiles pour la rédaction du rapport.
le candidat n'a pas, pour t raiter le sujet, à faire appel à des informations
extérieures au dossier : toutes les informations dont il a besoin sont contenues
dans celui-ci. !.'.utilisation d'informations qui ne fi gurent pas dans le dossier est
pénalisable. l'expression fréquemment utilisée dans les sujets« exclusivement à
l'aide des documents ci-joints» souligne cette exigence.
Toutefois, le devoir attendu ne consiste pas uniquement en un retour formalisé
et construit sur le sujet à t raiter présenté dans le dossier mais bien une projection
professionnelle de la sit uation indiquée. le candidat doit toujours se demander
ce qu'il ferait concrètement s'il t ravaillait dans ce contexte.
le sujet de l'épreuve indique la posture professionnelle dans laquelle le correcteur
attend que le candidat se place et ce qu'attend le destinataire de la note.

•B. Un rapport sur une situation en relation avec les mis-


sions dévolues au cadre d'emplois
le rapport est généralement demandé par une autorité hiérarchique qui sou-
haite, pour son information ou en vue d'une aide à la décision, une analyse
précise portant sur une problématique professionnelle du domaine de la petite
enfance, à laquelle le fut ur fonctionnaire pourra être confronté dans l'exercice
de ses fonctions.
le rapport a une double portée : informative et opérationnelle.
:1.. Informative
le rapport doit procurer au destinataire une information claire et organisée sur
le sujet. les informations doivent être précises, jamais allusives. le destinataire
n'est pas supposé connaître le sujet abordé. le rapport doit lui fournir tous les
éléments nécessaires à la compréhension de ce sujet .
le destinataire ne dispose pas du dossier. Il n'a que le rapport pour comprendre.
le dossier disparaît en tant que tel lors de la rédaction du rapport. le candidat
n'en conserve que les informations essentielles. Il n'a pas à mentionner dans le
corps de son développement les références aux documents d'où proviennent les
informations.

-
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

Un rapport qui se contenterait de résumer successivement les différents docu-


ments ou se livrerait à un commentaire composé des documents ne répondrait
pas aux exigences de l'épreuve.
2. Opérationnelle
le rapport ne doit pas être compris par le candidat comme une épreuve acadé-
mique sans portée pratique. Au contraire, il est destiné à éclairer la réfl exion du
commanditaire en vue des actions à mener dans le secteur concerné.

-----~
Vous devez prendre soin de respecter les recommandations suivantes afin d' éviter
des écueils qui pénaliseraient votre copie:
- l' énoncé du sujet et le contenu du dossier permettent de circonscrire le champ
du sujet auquel vous devez vous conformer (écueil à éviter: inventer son propre
scénario sans rapport avec la problématique du sujet pour proposer des solu-
tions qui vous seraient familières) ;
- le rapport doit rendre compte d' une problématique de portée générale qui
implique que vous sachiez dépasser votre point de vue personnel, si pertinent
soit-il (écueil à éviter : traiter le sujet exclusivement à partir de son expérience
personne/le) ;
- le rapport doit demeurer neutre, équilibré, rigoureux pour répondre aux besoins
de son destinataire et de l'action administrative (écueil à éviter: adopter un parti
pris délibéré ou une approche subjective du sujeQ.

• C. Une épreuve sans programme


les textes réglementaires n'ont pas défini de programme permettant de circons-
crire le champ des connaissances attendues du candidat.
l'intit ulé réglementaire de l'épreuve (rapport établi à partir d'un dossier portant
sur une situation en relation avec les missions du cadre d'emplois concerné, et
notamment la déontologie de la profession) permet de mesurer que le t hème
du rapport est lié aux réalités professionnelles du métier d'éducateur de jeunes
enfants et peut avoir trait aux devoirs qu'impose aux professionnels l'exercice de
leur métier.
À défaut de programme réglementaire, le candidat EJE devra s'appuyer
notamment sur le référentiel professionnel fi gurant en annexe de l'arrêté du
16 novembre 2005.

-
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

Celui-ci distingue :
- le référentiel d'activités du Diplôme d'État d'éducateur de jeunes enfants qui
se décline en 4 fonctions:
• établir une relation, élaborer et mettre en œuvre le projet éducatif en direc-
tion du jeune enfant,
• établir une relation, élaborer et mettre en œuvre le projet éducatif en coopé-
ration avec les parents,
• concevoir et construire l'action éducative au sein d'une équipe pluri-profes-
sionnelle,
• élaborer l'action éducative et sociale en lien avec les cadres institutionnels
partenariaux et les politiques de la petite enfance ;
- le référentiel de compétences du Diplôme d'État d'éducateur de jeunes enfants
identifie 4 domaines de compétences dont le candidat doit avoir la maîtrise :
• l'accueil et l'accompagnement du jeune enfant et de sa famille,
• l'action éducative en direction du jeune enfant,
• la communication professionnelle avec, notamment, l'élaboration et la
conduite de projet socio-éducatif au sein d'une équipe pluridisciplinaire,
• les dynamiques institutionnelles, interinstit utionnelles et partenariales.

• D. Une notion essentielle: la déontologie de


la profession
Il n'existe pas de déontologie et de règles éthiques ou morales de la profession
qui régissent les activités de l'éducateur de jeunes enfants.
Néanmoins, en tant que travailleur social. il peut s'appuyer sur les textes de
référence telle que la déclaration universelle des droits de l'homme, sur les
conventions internationales, sur les textes législatifs en vigueur en France dans le
domaine social. de la petite enfance et de l'éducation.
Dans le cadre de la préparation à un concours de la fonction publique territoriale,
l'éducateur de jeunes enfants devra également s'appuyer sur les textes de réfé-
rences et les règles en vigueur dans le service public en particulier le droit et les
devoirs du fonctionnaire.
le principe fondamental de l'accueil de chaque enfant quel qu'il soit, et de sa
famille, introduit l'éducateur de jeunes enfants dans une éthique de l'éducation.
Il peut être intéressant, également, de s'inspirer du « code de déontologie » de
l'association nationale des assistants de service social ou «des références déonto-
logiques pour la pratique de l'action sociale» du comité national des références
déontologiques fondé par 5 associations et fédérations (dont I' ANAS) œuvrant
dans le champ du social.
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

i. Définitions
- Éthique: c'est «l'ensemble des principes qui sont à la base de la conduite de
chacun » (Pierre Verdier, « Morale, éthique, déontologie et droit » cahier de
l'actif n• 276/277).
- Déontologie: c'est« l'ensemble des règles de bonne conduite dont une profes-
sion se dote pour régir le bon fonctionnement au regard de sa mission »(Pierre
Verdier, «Morale, éthique, déontologie et droit » cahier de l'actif n• 276/277).
2. Les grands principes à retenir
Le respect de l'usager, la personne, son autonomie, son histoire, se retrouve dans
tous les textes sur la déontologie comme par exemple dans la convention inter-
nationale des droits de l'enfant qui pose l'intérêt supérieur de l'enfant comme
critère premier. li fonde, en toutes circonstances l'intervention professionnelle de
l'acteur social autour du respect de la vie privée des individus et des familles.
Le principe de non-discrimination : le t ravailleur social met sa fonction à la
disposition des personnes, quels que soient leur race, leur couleur, leur sexe, leur
situation, leur nationalité, leur religion, leur opinion politique et quels que soient
les sentiments que ces personnes lui inspirent.
le travail social se fonde sur le devoir de solidarité dont est garante la puissance
publique représentée par l'Etat et les collectivités territoriales.
Le principe de responsabilité: tout agent, quel que soit son rang dans la hiérarchie,
est responsable des tâches qui lui sont confiées; il n'est dégagé d'aucune de ses
responsabilités par la responsabilité propre de ses subordonnées. la responsabi-
lité professionnelle peut être engagée devant les tribunaux.
L'obligàtion de réserve (méSurér ses propos dans lé Sérvicé commé én déhors
du service) et l'obligation de discrétion professionnelle (dans le traitement et la
t ransmission d'informations dans l'exercice de ses fonctions).
Le respect du secret professionnel : en tant que professionnel, l'éducateur de
jeunes enfants n'est pas tenu au secret professionnel mais il peut l'être dans
certaines de ses missions ou de ses fonctions en tant que fonctionnaire, dans le
cadre des règles instituées par le Code pénal (s'ils travaillent à I' ASE : art. l. 211 -6,
CASF); lorsqu'ils collaborent au service PMI: art. l. 211 2-8, CSP).
Une mission de service public: Dans le cadre des missions qui lui sont dévolues,
l'acteur de l'action sociale développe son activité dans le cadre d'une mission
d'utilité publique ou d'intérêt général. l'employeur assume la responsabilité
légale de la mission d'action sociale et veille à ce que les moyens nécessaires
à l'accomplissement de cette mission soient mis en place conformément aux

-
exigences de qualité.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

L'obligation de compétence : maîtriser sa pratique professionnelle et tendre


constamment à l'améliorer, développer ses connaissances, être vigilant quant aux
répercussions que peuvent entraîner ses intervent ions dans la vie des personnes et
celle des instit utions. li y a de plus en plus un devoir, une exigence de compétence
(se former, travailler fait partie de la responsabilit é). la prat ique professionnelle
doit faire l'objet d'une évaluat ion régulière.
L'obligation d'obéissance hiérarchique sauf dans le cas d'un ordre manifestement
illégal et suscept ible de compromettre gravement un intérêt public. Aussi, il rend
compte de son activité aux responsables de son organisme employeur.
Pour fi nir, l'EJ Ese doit de faire régner un esprit de courtoisie, de t act et de respect
auprès des enfants et de leurs parent s. Un professionnel ne s'ét end pas sur les
élément s de sa vie personnelle devant le public, ni ne commente les actes ou les
paroles d'autres personnes accueillies.

Textes de référence
+ La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de l'ONU du 10 décembre
1948.
+ La Convention de Sauveg arde des Droits de l'Homme et des Libertés Fonda-
mentales du Conseil de l'Europe, Rome, 4 novembre 1950.
+ La Charte Sociale Européenne signée à Turin le 18 octobre 1961, entrée en
vigueur le 26 février 1965.
+ La Convention des Nation s unies relat ive aux Droits de !'Enfant de l'ONU du
20 novembre 1989.
+ Le Code de l'act ion sociale et de la famille (L. n• 2002-20du 2 janvier 2002,
art. 4.1).
+ l e Code pénal, le Code civil et la rég lementat ion du travail.
+ Les textes en usage dans la petite enfance.
+ Loi n• 83-634 du 13 juillet 1983 modifié portant droits et obligations du
fonctionnaire.
+ Loi n• 84-53 du 26 janvier 1984 modifiée portant dispositions st atutaires re-
latives à la fonction publique territoriale.
+ Les principes du service public.

la maîtrise des concepts propres à l'exercice de la profession notamment en


rapport avec la déontologie est indispensable dans la préparation de l'épreuve
écrite comme celle de l'orale.

-
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

- II. Conseils méthodologiques


li conviendra d'être particulièrement attent if sur le fond et sur la forme. l'épreuve
requiert une mét hode solide qui se révélera être la clef de la réussit e.

•A. Bien gérer son temps


la gestion du t emps se révèle souvent être une modalité cruciale du concours.
Une copie inachevée n'a aucune chance de dépasser la moyenne.
la gestion du t emps dans cette épreuve est d'autant plus difficile que l'on peut
facilement se laisser emporter par les documents en cherchant à les comprendre
t ous en détail, par la compréhension de la commande qui peut se révéler
complexe, par la recherche de plan original ... et parfois même par la perplexité
que nous inspire le sujet !
li est donc prudent de se donner a priori quelques limit es de t emps pour chaque
phase de l'épreuve afi n de ne pas se laisser déborder. le t ableau ci-dessous
présente une proposit ion de répartition que vous pourrez adapt er en fonction de
vos forces et faiblesses:

Phases Temps imparti


Analyse du sujet et survol du dossier 20 min
Exploit at ion des document s et prise de not e 45 min
Construction du plan 15 min
Rédaction 90 min
Relecture 10 min
Temps t otal 180 min/ 3 h

Il n'est pas interdit, voire il est conseillé, o! ! : 7e jour de l'épreuve avec un


minuteur, un chronomètre ou une montre dont vous aurez auparavant testé la
fiabilité (vous n'avez pas le droit au téléphone portable).
Vous pourrez ainsi contrôler tout au long de l'épreuve le temps qu'il vous reste
et ainsi ne pas être surpris par le surveillant qui vous indiquera • il vous reste
15 minutes • alors que vous aurez juste entamé la rédaction de la seconde partie
du devoir.

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l 'examen professionnel d'EJE chef

•B. Comprendre le sujet


Savoir analyser le sujet est la clé de la réussite. Une lecture trop rapide peut vous
faire partir sur une mauvaise piste et rendre vot re devoir non adapté, voire hors
sujet, alors que vous penserez avoir répondu brillamment à la commande.
Il convient donc de cerner:
- ce qui est attendu : une note de présentation, une note avec des propositions
ne sont pas tout à fait de même nature ;
- les documents du dossier: quelle est leur nat ure, leur actualité et leur forme (un
document dans lequel un « chapô » rédactionnel reprend la t hèse principale
peut aider plus rapidement à comprendre les enjeux du sujet), afin de dégager
un premier classement de l'ordre d'importance des documents;
- le commanditaire du rapport : cette notion est capitale. le candidat ne peut
s'adresser de la même manière à son supérieur hiérarchique direct et à l'élu.
Outre les règles de présentation qui peuvent êt re modifiées par l'identifi cation
du destinataire, le niveau de détail ou l'insistance sur tel ou tel aspect est bien
lié au commanditaire: l'élu va êt re plus sensible à l'action et le DGS plus sensible
au budget de celle-ci par exemple.

Pour s' assurer de cerner les différents aspects du sujet le candidat se posera
utilement les questions suivantes :
- qui me pose le problème ?
- pourquoi me le pose-t-on?
- dans quel but me demande-t-on de le traiter ?
- quels sont les effets attendus?

Vous êtes éducateur (trice) territorial (e), dans une crèche colleaive municipale. La directrice
souharte recruter un in terven ant musical. Elle vous demande de rédiger à son attent ion, ex-
clusivemen t à l'aide des documents ci-j oin t~ un rapport sur l'éveil sonore et musical des tout-
petits.
- Qui me pose Je probleme ? : « La directrice • donc votre N+ 1, qui arcend une réponse
en termes informatifs sur l'impact de l'éveil musical chez Jes tout-petits et opérationnelle. en
abordant /a mise en place d'un projet d'éveil musical en credle en présence d'un inteNenant
music.al.
- Pourquoi me Je pose+on ? la liste des documents qui 9.Jit Je sujet indique d'une part /'im -
portance de la musique chez Je jeune enfant. d'autre part /a place donnée al'éveil musical en
établissement d'accueil petite enfance.
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

- Dans quel but me demande+on de Je traiter? Le sujet précise la rédaaion d'un rapport sur
l'éveil sonore et musical des tout-petits sachant que la direarice. commanditaire. souhaite
recruter un intervenant musiral.
- Quels sont les effets attendus ? Un rapport qui permette de comprendre Jes enjeux de la mu-
sique sur Je dévebppement du jeune enfant et de façon plus pragmatique d'être une aide dans
Je montage d'un projet d'éveil musiral dans un établissement d'accueH du jeune enfant.
Vous êtes éducateur (trice) territoriale de jeunes enfants dans une crèche collective de la com-
mune de X. Le (la) directeur (trice) souhaite engager une action de sensibilisation des pro-
fessionnels à la bientrartance des enfants. Il (elle) vous demande de rédiger à son attention,
exclusivement à l'aide des documents ci-joints, un rapport sur ce sujet.
- Qui me pose Je probleme ? : Le directeur donc votre Chef de service qui attend une réponse
informative sur Je sujet de la« bienrraitance »des enfants avec pour objeaif la mise en place
d'action de sensibi6sation en direction des professionnels.
- Pourquoi me Je pose-t-on ? La liste des documents donne des indirations d'une part sur la
maltraitance institutionnelle qui parfois s'installe dans les établissements de la petite enfance et
d'autre part dévebppe Je concept de« bientraitance ».
- Dans quel but me demande-t-on de Je traiter? Ce sujet est familier des établissements de la
petite enfance qui sont parfois générateurs d'une violence institutionneHe insidieuse.
- Quels sont Jes effets attendus ? Le sujet précise que Je directeur souhaite mettre en place
une action de sensibfiisation des professionnels sur la « bientraitance »des enfants. Outre un
éclairage sur les violences institutionnelles et Je concept de « bientraitance •. il est attendu une
réponse qui puisse donner des pistes en termes d'actions vis-i;-vis des agents.

• C. Analyser en profondeur le dossier


Out re le sujet, le dossier comprend une liste des documents mis à la disposition
du candidat (titre, auteur et date sont précisés) ainsi que les documents en eux-
mêmes (reproduits in extenso ou partiellement, en fonction des besoins liés au
sujet ).
Pour appréhender le sujet dans sa globalité, il est nécessaire de passer par 2 phases
différentes :
- lire rapidement les documents et les classer par ordre d'importance ;
- comprendre chacun des documents et ce qu'ils apportent.
1. Lire rapidement les documents et les hiérarchiser
l'analyse du tit re des documents permet de dégager quelques notions clés qui
peuvent permettre à l'occasion de cette première lecture de donner quelques
pistes de réflexion sur la tonalité générale du dossier. Cette première phase peut
d'ores et déjà donner quelques idées pour la construction du plan.
les dates de publication des documents peuvent également donner une idée de
la pertinence de tel ou tel document . Elles permettent également de comparer les

-
faits avant/après une réforme, un texte réglementaire.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

la nat ure des documents permet de donner une première idée également de
la place qu'ils doivent occuper dans le raisonnement . Il existe le plus souvent
un « document cent ral» (qui n'est pas forcément classé en premier dans l'ordre
des documents présentés) qui permet de donner globalement les éléments de
réponse à la commande. Il existe également des « documents annexes » qui
viennent ét ayer ou contredire la t hèse principale et viennent donc enrichir le
raisonnement et les proposit ions du candidat. Il est donc important de trouver
rapidement le« document cent ral »qui servira de base à la construction du plan.

-----.-
Le type de document et le support sur lequel ils sont publiés donnent également
des indications: un document juridique ou émanant d'une publication profession-
nelle a plus de chances d'être un document central qu'un article de presse ou
qu'un document de communication institutionnelle qui souvent ne fait qu'illustrer
le propos ou le dispositif.

D'une manière générale, le dossier comporte ent re 3 et 6 documents et se com-


pose de 15 à 20 pages. Aucun document n'est totalement inutile et les dossiers ne
comportent pas de document piège : le candidat n'a donc aucun intérêt à faire
l'impasse sur un document qui pourrait paraître a priori moins int éressant.
2. Comprendre les documents et leur apport
Une fois compris globalement quels sont les points import ants du dossier. le can-
didat devra s'astreindre à lire les documents de manière plus approfondie afin de
comprendre quel est leur apport (et leur rapport !) réel au sujet :
- une lecture rapide des introductions, conclusions, citations mises en exergue
et « chapô » rédactionnels permet déjà de noter les éléments clés relat ifs au
sujet . S'il s'agit d'une lecture rapide, elle n'en doit pas moins êt re attent ive et
rigoureuse : cette phase permettra d'ext raire la « subst ant ifique moelle » du
document et de valider le fait qu'il vient étayer ou contredire ce que le candidat
a perçu dans un premier temps ;
- une lecture plus approfondie du « document central » : il constitue la source
principale des éléments d'informat ions du dossier, reprenant parfois des text es
juridiques, des arguments et des exemples concrets. Il doit donc faire l'objet
d'un t rait ement méticuleux et rigoureux .

..
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

-----.-
Si le document central reprend en grande partie les éléments du dossier et constitue
peu ou prou le contenu rêvé de la note, son résumé ou sa refonnulation en guise
de devoir ne saurait être admise. C' est bien la mise en parallèle des différent es
composant es de l' étude de cas agrément ée des expériences maîtrisées par le
candidat qui donnera une copie construite. Attention donc à ne pas sombrer dans
la facilité ...

Cette lecture doit êt re active. les mots-clés, concept s et arguments, même si le


candidat ne connaît pas encore l'usage qu'il en f era, doivent êt re not és sur une
f euille à part . Il convient t out efois d'être sélectif : not er l'ensemble des élément s
reviendrait à ne rien faire, puisque la fonction de tr i de la lecture ne pourrait
ensuit e être exploitée.

3. Prendre des notes


la prise de not e est également une étape déterminante. Si la prise de not e est
effectuée correctement et de manière exhaustive, le candidat n'aura presque pas
besoin de retourner aux t ext es et ne perdra donc pas de t emps à rechercher ce
qu'il a voulu dire.

-----.-
Il est préférable de noter les arguments et les élément s sur une feuille annexe
plutôt que de les surligner dans les document s. D'une part, cette technique permet
au candidat de mieux s' approprier le raisonnement et de refonnuler les différents
élément s (et ainsi limiter le risque de paraphrase) ; d' autre part, cela évite ensuite
de surcharger les documents qui deviendront alors vite illisibles.
Si toutefois, la prise de note sur une feuille annexe vous apparaît être une perte
de temps, munissez-vous de surligneur de couleur : vous pourrez ainsi utiliser une
couleur par type d'argument.

Plusieurs t echniques de prise de not e peuvent êt re m ises en œuvre :


- des notes prises en fonction du plan proposé dans le sujet : à ce stade, les not es
peuvent être prises sur deux fiches distinctes.
I Le rôle de l'éveil sonore et musical chez le tout petit
Il La mise en place d'un projet d' éveil sonore et musical dans une structure

-
d'accueil petite enfance
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Une fois la prise de note effectuée sur l'ensemble des documents et les connais-
sances annexes des candidats adjointes aux parties concernées, il conviendra
de ret ravailler les deux feuilles pour de nouveau structurer l'intérieur. Plus ce
t ravail est fait en amont, plus il sera facile de structurer le plan.
Cette technique permet de cerner rapidement et efficacement les éléments du
dossier mais si le sujet est mal compris au départ aucune alerte ne permet de
rectifi er le tir.
- des notes prises par document : une fiche est réservée à l'exploitation de
chaque document . les différents arguments et mots-clés y sont alors notés, de
préférence en les classant d'emblée par catégorie afin que les notes puissent
être exploitables au moment de la construction du plan et de la rédaction.
Cette technique permet de ne rien oublier et est assez rassurante. Elle prend
toutefois beaucoup de temps et ne permet pas d'en gagner sur la phase sui-
vante de structuration du devoir.
- des notes par mots-clés : la lecture active des documents et notamment du «
document central »permet de noter les mots-clés relatifs au sujet et de regrou-
per sous ces différentes thématiques les arguments et expériences associées
dans chaque texte ou dans la vie professionnelle du candidat.
Cette technique permet de ne pas partir sur un plan présupposé et laisser
ainsi ouvertes les différentes options au moment de la construction du plan.
l'ensemble des notions relatives au dossier sont ainsi répertoriées. Toutefois, il
convient de ne pas considérer que tous les mots sont des mots-clés car dans ce
cas le candidat risque de ne plus pouvoir utiliser ses notes pour structurer son
plan .

.-----~
Il n'existe pas de technique unique de prise de note qui garantisse à la fois l'effi-
cacité du traitement des données et la facilité de constituer un plan. La technique
doit être adaptée au sujet de l'épreuve et surtout à ce que le candidat juge le plus
facile pour lui. Seul le résultat compte, les chemins pour y arriver peuvent être
différents.

• D. Concevoir son devoir


1. Structurer le document
Au-delà de la compréhension des données du problème, le candidat éducateur
de jeunes enfants doit démont rer qu'il est capable de faire l'analyse d'un dossier
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

de manière compréhensible, logique et organisé. la copie doit reprendre les


informations essentielles des documents en les synt hétisant et en les ordonnant
autour d'un plan clair et structurant.
la copie doit être composée idéalement :
- d'une introduction,
- d'un plan structuré en deux ou t rois parties, selon les nécessités du sujet,
- d'une conclusion, qui n'est cependant pas obligatoire.
a) Le plan
le plan sert de support à l'exposé des arguments du dossier. Plus il est clair, plus
le devoir est cohérent, plus la rédaction est fluide et mieux le correcteur suit les
différentes étapes.
Un bon plan doit êt re :
- apparent,
- équilibré (en longueur et en poids des éléments),
- articulé autour de sous-parties,
- organisé autour de transitions qui permettent de comprendre le raisonnement
du candidat.
Un plan est jugé négativement si:
- il est constitué d'une suite d'arguments sans lien ent re eux,
- il n'est pas clairement énoncé,
- il est totalement déséquilibré.
b) L'introduction
l'introduction est le premier contact que le correcteur a avec la copie. Elle ne peut
donc en aucun cas être facultative. Elle permet de cerner d'emblée si le candidat
a compris l'esprit du sujet et si le devoir est structuré.
le correcteur lit bien évidemment l'ensemble de la copie mais il peut, à de rares
exceptions près, indiquer si la copie obtiendra ou non la moyenne juste après la
lecture de l'int roduction. Celle-ci doit donc êt re particulièrement soignée.
l'introduction ne doit pas être trop longue. 8 à 10 lignes suffisent pour :
- resit uer le sujet en indiquant quels éléments amènent à passer cette com-
mande,
- indiquer dans quel contexte et sous quel angle le sujet sera traité,
- préciser le plan choisi pour étayer le raisonnement .

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l 'examen professionnel d'EJE chef

-----~
L'annonce du plan est déterminante dans l' introduction. Elle démontre que le
candidat a fourni un effort de structuration de son devoir. Sans annonce de plan,
le correcteur peut avoir l'impression que le candidat liste des arguments sans
logique. Il s'agit d' un concours, tous les moyens de gagner quelques points sont
bons à prendre.

Une bonne introduction doit :


- être dynamique et concise,
- reformuler le sujet ,
- t enir ses promesses.
Une mauvaise introduction :
- ne fait que présent er le sujet sans le reformuler,
- ne présent e pas l'actualité du sujet pour le destinat aire,
- ne comporte pas d'annonce de plan.

Vous êtes éducateur (trice) territorial (e) dans une crèche collective municipale. La directrice
souharte recruter un intervenant musical. Elle vous demande de rédiger à son attention,
exclusivement à l'aide des documents 6 join ts, un rapport sur l'éveil sonore et musical des
tout-petrts
• l 'activité musicale chez le jeune enfant n'est pas qu'un loisir, c'est surtout un éveil a/a culture.
au partage a/'épanouissement de soi.
les recherches ont démontré que l'enfant entend avant de naitre et qu'H garde en mémoire
des souvenirs sonores. le nouveau né est très sensible au rythme, a /a langue, aux sons. la
musique fait partie intégrante du développement et de /'éducation de /'enfant. C'est pour cela
qu'il est important qu'elle prenne place a/eurcôté notamment dans les structures d'accueil de
/a petite enfance.
Une première partie traitera du rôle de la musique dans Je développement du jeune enfant.
Une seconde partie abordera les manières de /a rendre présente dans les structures d'accueil. •
(Exemple de bonne copie, C/G petite couronne concours 201 O; note obtenue 19120)
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

-----.-
L'introduction constitue un élément clé de votre devoir. En plus de sa qualité
rédactionnelle elle doit être particulièrement soignée. Il est donc conseillé de
rédiger totalement l'introduction au brouillon avant de la recopier. De cette manière,
le candidat peut encore peaufiner la rédaction ou ajuster la précision de certains
mots, sans faire usage de correcteur qui laisserait à penser que dès l'introduction,
le candidat ne voyait pas précisément le sens de son raisonnement.

c) La canclusian
la conclusion n'est pas obligat oire : mieux vaut ne pas en avoir que d'avoir une
conclusion bâclée. la conclusion ne doit pas être longue (5 à 6 lignes maximum)
et ne doit pas aborder un sujet nouveau qui n'aurait pu être t rait é dans le corps
du devoir. Une conclusion pour êt re effi cace reprend les grandes lignes du devoir,
en les reformulant et en ouvrant éventuellement vers une quest ion connexe.

• E. Rédiger sa copie
Une fois les arguments relevés, le plan du devoir structuré et l'int roduction ré-
digée, il est t emps de passer à la phase de rédaction du devoir. Compt e t enu du
t emps imparti (3 heures). le devoir ne saurait êt re rédigé au brouillon pour êt re
ensuit e recopié. le détail du plan, des arguments et des expériences permettra
au candidat de rédiger sans perdre de t emps et s'interroger de nouveau sur le
cont enu.
la rédaction de la not e répond à un certain formalisme dans la présentat ion
d'une part et à un standard de qualit é rédactionnelle d'autre part.

1. Le formalisme de l'épreuve
les correcteurs ont pour consigne de pénaliser les candidats qui ne respecteraient
pas la forme d'un document à caractère professionnel. le respect de cette consi-
gne est si peu cont raignant et chronophage qu'il serait dommage de ne pas la
respecter et perdre ainsi des point s.

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l 'examen professionnel d'EJE chef

la forme requise de l'ent ête du devoir est donc la suivant e:

Ville de X Le (date de lépreuve)


la mention du lieu n'est pas utile
(Collectivité émettrice)
Attention : seuls les noms
Mentionnés dans 1e sujet
peuvent être utilisés, sous peine
d'annulation de la copie.
lndi quer X si le nom de la
collectivité n'est pas mentionnée

Note à l'attention de
Monsieur ou Madame (le DGS, le OGA. le Maire)
SIC du chef de service
ou Du chef de service Éducation/Culture/enfance ...

Objet: sujet à traiter (à reformuler: ne pas recopier in extenso le sujet)

Aucun signe distinctif ne doit apparaître sur la copie, ni paraphe, ni mention de


nom de lieu ou de personne qui n' apparaisse dans le dossier. Tout signe peut être
interprété comme une rupture d' anonymat et conduire à l' annulation de la copie.

2. Les qualités rédactionnelles


la rédaction administrative répond à quelques impérat ifs qui ne peuvent êt re
négligés au cours de cette épreuve :
- les abréviat ions ou listes des argument s indiquées par des tirets ne sauraient
être admises même si le candidat n'a pu fi nir sa copie;
- le style doit êt re neutre et compréhensible : n'utilisez que le vocabulaire que
vous maîtrisez et fait es des phrases courtes;
- l'écriture doit êt re lisible et la présent ation du devoir doit êt re soignée: préfé-
rez !'effaceur qui laisse moins de t race au correcteur blanc. .. mais n'en abusez
pas!
Cette épreuve est un écrit à caractère professionnel et doit aider à la compré-
hension du problème par le commanditaire de la note, comme il doit lui servir
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

de conseil sur les actions à mener pour répondre à la demande. Dans ce cas, les
actions proposées devront être construites en indiquant l'ensemble des phases de
la mét hodologie de projet : on ne peut pas indiquer à un élu que l'on va résoudre
le problème, sans lui préciser les moyens qu'il devra accepter de mobiliser
(création de poste, moyen budgétaire ... ).

• F. Les attentes du correcteur


le correcteur qui prendra connaissance de vot re devoir se mett ra dans la peau
du destinataire de la note. Il évaluera donc de quelle manière cette note lui
permet de comprendre si le candidat est à même de prendre en compte toutes
les facettes d'un contexte, de les analyser et de proposer des actions ou prendre
des décisions.
les correcteurs disposent d'indications de correction (élaborées par différents
centres de gestion, avec le concours des jurys) qui permet d'harmoniser la correc-
tion des devoirs et de garantir une homogénéité de t raitement des candidats. les
fautes d'orthographe ou de syntaxe sont pénalisées dans la note finale.
Une copie obtiendrait la moyenne ou plus si:
- le candidat a articulé sa copie autour d'un plan structuré et clair;
- le candidat a compris le dossier et a su dégager les arguments principaux issus
des documents ;
- le candidat s'exprime dans une langue claire et maîtrisée.
Une copie n'obtiendrait pas la moyenne si:
- le candidat n'a pas terminé sa copie;
- le candidat n'a t raité que partiellement ou indirectement le sujet ;
- le style est mal maît risé et confus.
le correcteur dispose d'une grille d'évaluation de chaque copie qu'il doit impé-
rativement remplir en indiquant sa note et ses commentaires. Ces documents
sont opposables et peuvent donc être demandés par le juge à l'occasion d'un
contentieux. Ils sont donc remplis très sérieusement par les correcteurs.
Chaque copie est corrigée par deux correcteurs. la note obtenue par le candidat
est la moyenne des deux notes, si l'écart est au maximum de 2 points. Dans le cas
contraire, les co-correcteurs sont amenés à revoir leur notation. Si l'écart de plus
de 2 points persiste, une 3• correction est organisée.

• G. Un barème général de correction


la copie est d'abord évaluée sur le fond (sur 20 points). Des points peuvent êt re

-
retirés le cas échéant, pour t ransgression des règles de formes.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Une copie devrait obtenir la moyenne ou plus lorsqu'elle:


- reprend les informations essent ielles des documents en les synt hétisant et en les
ordonnant aut our d'un plan clair et structurant (introduction comprenant une
annonce de plan, la matérialisation des parties et sous parties);
- propose au destinat aire une réflexion précise et étayée du problème posé,
faisant preuve d'une approche pertinente des réalités professionnelles;
- est rédigée dans un style correct, s'appliquant à reformuler et non à «copier-
coller » les informations.
Une copie ne devrait pas obtenir la moyenne pas obtenir la moyenne lorsqu'elle:
- ne constit ue qu'une juxt aposit ion de résumés de documents du dossier;
- expose de manière désordonnée et imprécise quelques éléments tirés du dossier,
laissant apparaître une méconnaissance grave des réalités professionnelles;
- est fondée sur des informat ions qui ne figurent pas dans le dossier;
- est rédigée dans un style particulièrement incorrect ou à partir de passages
« copiés-collés» dans les documents.
Sur la forme, le barème adopté par le jury en 2011 est le suivant : au-delà de
1O fautes, moins 2 points.

-----.-
Une bonne copie sera évaluée sur :
- la pertinence de la problématique et du plan;
- la valorisation des informations essentielles du dossier en éliminant les informa-
tions inutiles et redondantes;
- l' autonomie de la synthèse par rapport aux documents compréhensible sans que
le lecteur ait à se référer aux documents;
- la visibilité de l' organisation, respect des règles formelles de présentation;
- la qualité de l'expression .

..
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

L'essentiel à retenir
+ !.'.épreuve dure 3 heures et est affectée d'un coefficient 1. Toute note
inférieure à 5/20 ent raîne l'élimination du candidat.
+ Il s'agit d'une épreuve sur dossier.
+ !.'.épreuve requiert une bonne maîtrise du temps et une capacité à t rier
les informations essentielles. Il est primordial d'être précis et mét hodi-
que.
+ la structuration du devoir est un élément déterminant dans l'évaluation
du devoir.
+ !.'.épreuve permet d'apprécier tant les qualités rédactionnelles que pro-
fessionnelles du candidat, sa capacité d'analyse.

www. interventions-precoces.sante. gouv. fr


les politiques de soutien à la parentalité (rapport public annuel de la Cour des
comptes 2009)

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Exercice corrigé d'un rapport à partir d'un dossier


Durée: 3 heures/ Coeffi cient : 4
Sujet :
Vous êtes éducateur (t rice) territorial (e) de jeunes enfants dans une crèche col-
lective municipale. la directrice vous demande de rédiger à son attention, exclusi-
vement à l'aide des documents ci-joints, un rapport sur le soutien à la parentalité
dans le domaine de la petite enfance
Document 1 : « le délicat soutien à la parentalité » - la Gazette des communes
Santé social - septembre 201 0 - 2 pages.
Document 2 : «Éducateur de jeunes enfants, acteur de prévention précoce» - lien
social - 17 novembre 2005 - 2 pages.
Document 3: «Accompagner les parents, un rôle professionnel» - le Journal des
Professionnels de !'Enfance - Juillet/août 2010 - 2 pages.
Document 4: « EJE en cent re maternel éclaté, ou comment le nouveau diplôme
ouvre le métier » - EJ E- Juin/juillet 2010 - 3 pages.
Document 5: «la collaboration parents-professionnels» (extraits)- Métiers de la
petite enfance - mars 2009 - 3 pages.
Document 6 : « les mutations de la famille » - le Journal des Professionnels de
!'Enfance - Mars/avril 2010 - 3 pages.
Document 7: «Dossier: Parents et professionnels partenaires» (extrait) -Métiers
de la petite enfance - mai 201 O- 5 pages.
Document 8 : «Dossier: la PMI en souffrance» (extraits) - lien social n• 987 - 30
septembre 2010 - 4 pages .

..
OOCUMENT 1

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Le délicat soutien
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DOCUMENT2

Éducateur de jeunes enfants, acteur do prévention précoce

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EJE en ctntre d'action WdlcCMoclalo pr•coct


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enlto Sa m6ro ot renr1n1, • P'~ uno oulcMinGO M6ro1011tant. L'M:<O~MOlll vttt la loc:i*a* de MotM o •tt confit•
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•Wt• enf~s. TOUi cela a cOITln'ltne4 6 repelser. So.<\ temps scoblro a 116 aMg6. CaU'letino Cbe1nels • PJrtit:p. auxr•ut'llm'
~OVttdort-coto, MM dt lltn t nltt b Mttt, r".uliWUlcO tlM CAMSP pourd6d1i/'l\ltiwrtaù.l)•llon. Pa.rllltrt.Jemen\ Ira
"'61t cOll!llu1 I> guld..,. FI.. li r><Y<l\61.,._. Oh 4üt 1.11~;, lütl j!IÎI '6l 1~16t U6<416, li'\6 6ud!1111 "6 ~ •'611%1
p;-tndta lt rtltb e1t Calhtm. CllHna.b.. Ctne ~ion a p11mh cl'alli4et •on •Jdl•lon l<.OIMt : avee "" g1oupo de irenW
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l'MttNIU1'1M lu CFC Toflk nortwfft r(Jff!Hlltt:tloft ~11m/lk.
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.p1u~m1 ~ poiu tes Ûlllll"9: reeompo..._
St'°" Io\ définition, •M>Ultnif• dn-rait flrt c mafl\i('nir Lfs diHlc-11Hh tconomJqun tntntnent unr tro1:gllitf
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Vtsi trb prob.1bltmtt1t dam ce S®t!tn qt(iJ tst lmpMalll dt J6it;11t, C't11 .1"6H qu! t~ pou li CIUfitloft d! 1'Je-
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p;nla•raciter• ... rancr. pc:tmtltre de mwum des v•kurs.. 1,111e ptaœ atln
AINI, ClKI ...tHl'llMr à pe1151::r que IA notion d'accomp.1 • de s'oritnltr to.sul't vm oo actom~nt tl turtooc
gntmMt -qui dtfl.llf H dtflnllio11 *19-<ftltclll •te joindre Vff1 l'•UIOl>OmlP.
à (qutlqu'un) ~ alk-J-00 Uva m mbne trn:tps que lui•,
mo111t le: rt$C)«l dt:a idées dt l'aulœ, de IOfl rythme, du S•donnerlelcmps
chemin qu'il a~ de 1>'1Wu1k ·, str.MI pt0Nbk1"t1n1 eldonnertelemps
plus ipproprf&.. L'exposf dt ctltilinet 1itu.Uons d't11fant l'IOOf $1C111Sc:itt
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tbtntkhf, de non·fugtrntnt que nous 9~rrn.e11101s à
jl.-gnnen1 tt l se meute dam li pl.Kf du •bon paret1t•.
cbaqtH lDcli'lidu de dittcMr u lui les mS<M11us pour
Ct> n'est qu'avte lt lr<1vjll d'fqutPt, l'xcqllalioo d'im
toi\ ptl)p(t dt!Ydoppru:enl, sa proj)«' f~ d'flrt r Pel.il·
ftct a1cn e1' lit ttnan1tuprb dt M 0tlll'I de fuilitt:r te
pos:itfon11emtnt difféfent Qlle l'Orl PoUlr-' cftpuser oos
p<or.mùs.
p-tmlf\H fltlOdOrlS tl ptflllCltœ à l•e11ldt1I t t ) H (,imll!e
utt aro::ir~gr.tmtllll . Il no11s f.KU .u:»i acctptcr ato f1t:-
Vers l'outonomle 1eur •temps•... f.l lkiu hOCrt sod~tf qui Y• si vflt, Qlll
Aw.c l'Ml1111ion dr LI fam1l)t, lt llbflW pattni.alllf œ trouft d_f'fl'}andt du reixk:lknl. $ot donner lit temps tt donntt le
htf·mtmf: madirlf. 011 p.1rtm dt t11nanop11ra1.11itf• pow ltJttps n:m !>'Sli 1IC09l~t •

,.,.~, X11• Le jootnol des Pt ofcssionncLS do l'Enfon'"e

7
OOCUMENT 4

Coraline Thouron,
\..._EJEau contre m.>ternel Io SESAME

-~--
EJE ern eent.re
ml~t~rnal
~ ~ ~~ ~"~ 6.e
~ ~ ~~té
1~ ~\~,
a:u e;o.rnm0nt li noU!Vieau
dir,J:l.ôme- OU\fre le m.étie.~
Ûuu ttlct le Je:UKI uh1t.ti dt.1vl11'étl. 2009. Cun1lb1c. no•tOll Clttœ •ll,Îo111A'L114 Ill HÎll d. CUit!. ••lttMI k SESAM.E.
Slr..cturt. 1pit6fl,11t, all&d ptopO\e: ~e:1 lfP•Uteincntt iJivid..d1 i "l11 Jc.11an "'11u: j•J•U'111n; l 111,: k lur u1f.i1'J, to.t e:n
fut 1u1t11W 111 .cxoop19111.1J1uit 11.1 q\lotidiu . Pristnlalio• l'vn pain r..Uu i11 11illu d'EJE i6'hnMW1t Il! U1 1,tcifld tlt
lu oa tl 4 iv 110 11\le'iil d1,l6m-e.

oi•ndt 18ocme du 16 tlOW'mbre fgaltmMt sur la position ptiY!Mlw de If~ en PMI. Sa Çt.VJQ\lc St bisait
L
1
2005 de: la tottr5'Uon dt$ DE, l'~UCaltUf fact ~ t)nfMl<t ta IMngtt ft mmtltllrm!Mt w.- rMnfft~ dt
c'ttl MM lOUt Unt «ganls;ation '""la prottaion du 1.cM1J(llt. MM, l'inlf. l'tipKe pour aca.filfr une ~ d'en·
da tocnpf'lfflt~ dfdnfts en qt»trt ftt l)ftmltr de (tttt ltfomit rfildt 9RS brU (lle«'M 1«M'9'gnf\ ôt !tuf mt...
dom;ifnes «>O b6eo dl.sdncu. ~ dtwc dcM.t ~s: ~ ~llt' rie prnoit p.lt... En padols~tdftfuwrsfrbntf~
ptfmÎt1S 4i!lllrulfs Kcuelf t t te~· dit~ Ots PfOkU do WPS>O'U de COfnMlolllb·
~tntdv )Klne: t,nbntttde uf;&,fl'lflle: rJon tn1t1·fqul"pc. un SOU11len ~atal à tt
tt ictlon fduclrNe tt1 dtetlion du~ ce-s quatre domaines piirtntalill et UM: orifnt;.lon du puent
tnltM) '°"' "'' - t. <OMai»tn« dot [ de compétences Vtt$ le proltWoroM! •llfquia.t ,.,k-f',t mû.
IOlll:'Pf'I\. toi.li enfnl~tMll-f.l mkf M tl'l piKt. Nous potNOfts donc ~
ptf<:e: d'« t:Mtk Ils sont tol'f\plê1H p11 contiennent des savoir· lei tr1t giosse prHcxnlnanct dts ~
dnli awn domMlts qui me semblrtlc Faire si larges que l'on ltnctillttsi!.100.
~ t#'I ftlt HstOOtl d.i;u Il mtn.Mlon petit trouver des EJEà J'ai également pu u.Nre <ine lJt qui Ili""
du ~ t'l 1o0R OUYtfMe vm d'111ttt:S w!ltall d111s un ktyrrf" de l'enfance- (J)M1t--
mrHs PJol'cisiomt!l. Tout d'abocd. ~ des postes inattendus_,
nalrc. dt 1:450. l b ~b fta1tn.t ~
Où. ""'1lAf rommunlulkln pld<uloo·
ntllt, P'ITlleC: d!llt'elf!M( <t~lf Je adft
Sans compter que l'état
économique Inquiétant
dt a• l6am.1n11s r~tli<t ;.&b"N11 s.
plice P4' LA dlfl'ltdon c 11\Mtfnantt • 6t
dt! PRllqut1 ~ la 9f1lfan d'une ~"Ile 5' proftH!on qui ~t rtfQn.r daM
{prog•fmNlion df'~uni~ *'1it~ du secteur social accentue uneposNN!.,ifrfwlltpas eu... Sant66r
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'flfl'l(tn'ltr'lb, ,. gt\HOtl•..1, ( t q11! P:~· del'enranL
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d'i;ne tUr.t: dt at<tits prlt.>M kitn dt\ fduadwt, dt dM' ldot:iltlkH de jNMs l~dell\<:diilfidled')u~dHllll"ilH
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mattrntl • ff'la1• • qui peut nous amener à
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dumtru... [ domkile, nous avons la
~'li (~f:f!Wnl il' udlt dt mis possibilité de partager lll1 réelle volonté à voulOlr
fom\Mlol\,. f•I dil lf!S 'Ili. !Qd_,ter •lll quotidien. un moment un ac<:ompagnement ]
~ d'd l(frM\. MOI\ trm!l C'OMIAe admlnlstratit é<Ju<atif•..
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i.s """s de O~ ) "'"" 1 lclH 1pporttr d'éveotuelles•d~s . ] \tl,.l ' P'.S."Î Wl ~.th. de <tl'llttl dM·
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~ ctto~ coMr4gNnn... J tl'f- tt'llJf9fr un t.tflthlrt11 d111skwritf.
appartemenu lndMduels vtf\l#l~COUl\kC~. MIM tlllO'I
placé• d<lns tout l'arl~ ... tNls 111ul des w...n.J
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~Iton tOdtle et fd1le rnsJ~ dn ~lricts à dcdo- (MClfdt flOS p!lliql,ln..,.itt ql.lt SiOI! lt fomatQUf' l)HJldflc•
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b.nlllt ol bi-'.ol"O"ftftpl\IUOil~-_, Pftllf•Mttfpffslfpllsttn .Wntdtdf1poin flOllS ~tf\&tnt q{fA. aln'1qvt Pol'
dlugt. NM wons dotlc !OUI titi~ \'WC notlf (OMl(tof'-1 t!Wl'ldlqutrnotrl!pl«ect.NtldtrrnN'.tu.<clvttstt~MJàtiit
~tlM<itqli~ llOl.IS ~dts syntl*tts. rtsdillia.11t1;.-w~toutlt1Nf\dttstcfac«Mdpou1dke

°'°renfant
'"'f"lldl.reste au centre de
005 prattques:
qv\ule. UE en~i:.rrt ~C. l}'Jlt dt s1Mt111ti.Hovs po1>
""""'~ ~lernow s.iatt danstt1s.fnti ctt.wl~ *t,
clttt' \l!'lt fdw dt pcMlt tt dHtftd11t Hl'I JPfô6ôlfs ,.ts cti;i
[ "°"s prenon> des temps 1 domkit.
pour des jeux d'éve~s. pour comeifler
f'J~k'"""" ... - ..""""""' . . ""'""du -
10tltlllifsft~iM11hts.c.&.aMvfw!IWiysfEt1U:i:p.ltmtll(
SUI lt'tr•l..1. lifom"&lt flOINNU d~ 1001 unt (,lÇO'ldf
les mères sur le q11otidlen et les 9e1tes ~' Mii.te Pldnsba..l'90lddrwrlwnous •ppuyu li..dnws
'°'1cJltnousposl!Jotu; ~- ur«twtsfll:( f PIÎOfJ. R'tfn.
simpt.s à effectu•r. pour les aider à parltt bltKhef'lt PtS d'Ut '" dfftndtt1t ~ • valtll' !Morfqw •.le*
de leucrelation av~c teurs enfants et, ] t*t•.D\mi11trt<6ll,ttt1eMmltlom\Mlo!tf!'npllql.ltunfuin
évidemmen~ à trav•lller la place du phe. dr: flb tfi pt.., ~M tn.ltetn (JE. d'wjotlfd'hul rt IW9f
lQqucllcnous \OlmlCJ~ ldtrr;Yitt.,qui tst«hdu pio-
ft~ d't<~ .
Df'J*l\ncNl~S~~UhK<ucil~
c- ln~~ll, ii.I ~ltfl.lo \Ill 1'1J'll$ frilt q11'tlln Pt!NMI Mkltr4cllt'tvt< lacoll.abor"1ion
a.
ln\OC:Mlt, (c - . M r>e:-\ mite t<tpl.ct lfl<o.'hbd't-'O'fl~ d. l"hfl'• P1•.tlrt1; f If
mals Mii Il~ dei 11\fm tMit '6tiu qu1 lMrlie ac,
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r-cwdwmon 1tdoriebénHideilecndifl'él!MS ll!f!IPSdt
~es à~ owls ""ui baven " ' bu!ie4u pour ac~
Pil9"CfllJll'Cfltà latols't'tl's f'b1blmn•ns'Oflfcudc~
Conlr•~•i rldl.lcartutdt<ff<M, )l' pt1DtplU'llM:~1
qlobtr le PMCftl dan\ Lt P"I~ C'fl dtao1gc .. otMrwr lts Mœ-
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C«lltliMe lfllOMt de 1U en at<he est. wJon rllOI. ~cotn-
1»9ntt11tf\C dt rtJlfMtclansk(()MUIO: du ~(ôm~
CO!ltft_lffwieb!'NlklfltUttltl....MtilbSUtlicomtNCtlon
dtl'lndMdur.llildlotioCl,u'oncbllpcMYOfrllls«wllf~d
~ d"YN: bltdtftWlt$11V.nts I Mont.1MIMle<eM:r·
riblt~ld•(lit'onfoKfJ* ll~dt swbl.d.!l!Oldllltflr)
ttl l'9e PIOIJOlOnt dn .CMtl indf\iiduilhb do fa~lt'-

10
DOCUMEi.tTS

La collaboration
parents-professionnels

Multiplier les temps de partage entre l'enfant


et ses parents au sein de la crèche
À Mussy (91). 1'6qulpe d'une crèche a organisé son quotidien do manlllre
à m ultiplier laa temps de partage entre l'entant et sos parents au sein de Io.
strucl\.tre. Cea demlera sont donc conviés à partic iper activement à la ~ e
colleclivo, dès la pêrtode d'adaptation quand Ils découvrent le professlonnallsme
des acteurs Petite Enfance, ovec too~ ~tes bonheurs que cela suppose mais aussi
toute lu dlfflculté à reapec ter les lf,;,ites do chacun. Récit da cette aventure.

lilali:unt lolt,t.N~dt....,,. ..,..~90U· '*""'dtNàM ......


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~.fspo.s bbJCOQUOi'M ~ t/'N( ?Endl9f, fs l'6doonb1ce, de'°" coce. M~ cteo enr:wu • st
~l'W~•ttO'lktJe. MDMrt.farbdrrr?tes IO'dll(lOO'Wto, au ~<Sa~i.-wcrictle. deaoo
~~•-...._t»•wlOf~•? · avanlage • OCIOO&"tl9, dt ri'lWria1t, llOt éUllllbHments de
aa YlllO: ma.ra.
ae dil-dlt. • fO&ltf mM'lftn ~do to
Uno rdflo• lon peraonnelle... t•hitMWhiagt:~of~dUll«lolJ•OO'\lfe
Ellt IOtJITIQ o.u& ~ doan1 toia les &cns et. •~lia sonb6bë1 ~
~do llcttc:M.lett!fOMV.lb efid'tulf'OS~ :
• comrttfltllkMJtfs«ib~ llt hm•ftJss~qu/ ...puis un projet
.s~I d'llnbdCllt. cM:wl mm,. que lttA'ldMo:wt.tleA L'o.iWlltUr•d'uno~~ .., ~~.
Sitl'flll)'Ol'~dtAll? •\tlàunOtW'ldQx•. E'n alftl. s11- (lor'fQ roc::coe1oq • 1'<iducetrice. nomm6e dt'ec:MOO; • •"'
WW Mt Mii.A pMal.fdecehrlentrtSIMJ)nl'tnl• otklll ..,._ paydlolorg...edcM ~ aillOl.c rl'un ~ CXJn"ml.,:
rom onCléctl-.OOl'!lf'f1«llt'O&S1Jrttdu N-«vll.t ~ ..l'IW.f~l.#'tfrald'WXUfll~IMCt!Menl't>'ltl
~l'oo&a'lqu'îelhtn6cws!Mht,..._t11tlenenln!ttes
dllr&-er.tot pet:sOrfYlM dont la pr'-1.ooe (IOOtidlenM 81 M
dSQionlblllli r6gull6f• l.ll procurent t.n ~. dH '°""
<Jfl'•""'-·"'*'""'"""-°'"'""""'"'"''*
lfcwloordw)lo,.,,~~ftnow~
l~fOVt M~detrleu•C«rtl!fbt~
et oo dmet de con4lanOe.. PfOPIC• 6 I'èY-1 de 9Cf\ d6:W l'deils<l'Un rCt k:~·.,·•doflff#'l?lJitkln~oonsisnt

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d'~IOn.dOttr~•d"~'? i~~Spitffl'th.•
Enlfo.,. loutlll mordtnedétlont pacea:wd'": ti!I piwent.t
nctsonl pu tol.4otncorwtloMsdei$~dtcion«ence Des parents à la c~che
--lvbon~ Lo oJOCO clCI p.ironts dtrtl9 kt cr«:he l!'SI Ptifnorditllo db
~11nevaillaltl'f',lo\l~àtOQÇ';;l~Ol'lde$il t adaptatfol\ axH IUf de 11Cffllltl(IUI( l:el'l\1'1$ OO p6Gcr.œ.
Pl'OfX9 maternhé, enoott tli.dam,0 à cette epoque, sa.\!! Wtout,~it.i~t leùf"enl~CWOses
~~kir1eenl~~bhloonm.11Jilvcct. ~e)l~CM:~do~titicl111tigs. r/tll"'
pelle enranoo. ~~ Ollo n-,.:dl obte'Ju unn pùlee dortni!IMm011I c l d• tê't'llM. del"G oe l'ICWMU lle!u dt! • .
dans uno c:rtdlc <bitb Clkodrice ~ • ocour .m t6lo ~..oeüdes~~ro"''°'•""longdl.l+.r
cl'W8atko. Piw Mrl!8'11'1~0e.ce1t1 lc.'"W'llill eicpêlVncn- œ re.r1r.nc d~no•t0 ~~. les noronts son!~'
1.!Q, IOfeut1emt1nlrdn ru1 :tr~ Mll' l~anotrJU"°" blêt~ll il r1'IU'PC)ll• Quel ll'IQClll!!rll 00-13100~, (""9C:e
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'6.H'llon. "'b,is _,,joui$, t'dquip9 i.l"eoctie*emer1t e1c thnorn 01or6momtn1 ,.,.,, mime baqu•une maman 19'V'leM

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enfanll ~ perlofs C.'le ~ potit coucou. •
LI renconln. régu~ en\fe portt'it• et r.-of~ pcir·

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mot Acos dtmiott d'l!rr,pllè:lttw leur °""8tcht tl 11.xpclrenlt
Bio domo l'O<QSlon 1 llminiet..,pinde
PMale Otlt.1111
~~ t/11/fll ......... ChçtnclrdelilOtche\h.Y\'i.

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bor'W'lll connlÎUanc:ll!I d.t ll)'lt 1.1·~ -"••chaque

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Le conseil de crèche
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P.u:1tlllt1MAI ~ CC• NllliOoS, •lk r6'fOtuUon s.odlll .. d'W t'lottrfe d'<1ct1«:1s mlilllpfu dt
tadk.llt s'est ltu.Uurtt cll• fait dtt ~s 1• part Ms ffus t t des usodatioi11 tot.aJn pour
~. tfpOfiCkinMmftlt dtt slal\lts dta: hommu el
dn ff'tr.lnt1 (dMc fl•MI dt'$ pMI ri de. tnihn)
acc:Nrn .IA<X>G1trlldio1tdt et •tn..-
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IH Moks 19i'l).pf1.u dtt troisqums au coun dts
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• boont • • (l!U foynJj. On (. ru lilisi trh vlat .lppdlt njourd'hul ln •modn dr gar<k JtY·
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Clat ""11S. tw!Nktnftlt, l 1'.t!.Mrt utrémlté, dH au.t enb1:11s donc let dett.11 patenlS 1r.rrJllftflt 1
1r1.u1U1ns qbf, ayaat l.111 lt chah. dr mttr di~ pteln tC'Mpl dt vtCUIM akn .;hors~,.. ,
c:lk:s. s'tnkndaknt dirt. P'!· ~~~~tourJgt: •1.\.1 fO IOUt ftac dt (.llist, il kmblt foridttlc que le
tit u de l.J d\1QC'eb qe'q\M pOvvail tw1 ..tï1Can1 lt•.,.a:ll J dofflkilt, &.n1 ~ wuioo .ctu..a:ttsh,
œolriOOn à 1tl f1!flhier. f'll k-1 tftfmM!ll)IY« olilipn nooc 1od~lfl~• rrprismwiott
I~ t'Jll.mt d.lftl y'1 lnliH!Oi plfMt p.ttl~flC, mime dJI. rontrpf dt t111.u1. ri 1 UlllJlfmd1! qur
qu'D œnv"-tdr.al( 1 eottS "Oftlf'flrs dt l'•uooriffr tt pœi_ d.t rownfr tst 1 rilattnter du. llftl social
l briM"t ttt ks ùri;ml l contltt leur tl'f~t 1 diet ooct plus .1u w.lo. dr l'entceprbt, nw& d;uu 1,
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baft~IW poul qu'l b fait m enf.uit dfvf't
klPPt ch,:i IStn soc11t ~ q• ttllt m1m"' p1dJsC:
l'OCCUPf'I d'tlk tn iil'.I (!Ut ftmmt ! Pout ré$umu l'iJnpaet
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q.11!' la kif lr.titulh • At1IXll'lll Par«'ntale coojoff!te·•
de ees mutolJons
Por'l.ait. IU llftlutdu ann&s lti'O.k> llOllHle •lai rÀuil'f"<IOI dt m1:nlti-t lr.inswmlt rt fntttac·
PJl 11 pialsu.iu p.tittflltf1t•t o-.• ,,
d'wat rl.fkxion •~•ctuaüff •u plltS vSie .-ur la
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U ltagill.ution ilts t11mDlf.t • autst N JIOlt:r1tltl- r.tt fr.1de btl n t rtlatl'l'tCIWflC rfcen.•. Dlstfrtgu-
)tmf'nl Ka\le p•r l'~YOIWon des conditions dt.> .aas ~Mit phfodts !
tavaU. Pa Ct'rtalm ~ ttllet-d Ol\I pu twllri· 1. AuCOltrS dt!&nnits ''"'· lts lllUCl1lioftt dt l.l
b~ l tNScMr 1t lftJl nifMlt·paml (h!mpi p.u· f.MnOlt ft soilc dEYl'lopp&'• tous ulmuitL
rltis,. .alloaUcm1 J*'fl1Jln d'ld~.uiort, Mtl'oJ~~ .1. AU c.ovn des ~ta 11$0, on .1 vu mDNff
liJ".ltlou Ott mttat1ion du tm.ps ~ lt.iv.n. toi sw dlft lu jeunes lts coiQpontmtnts dits d'l.nd·
ln lS ~t~ tic.), m.ai't SOIMfll, Il pttibfli?J, tt!lll~.
iJt «t ttl1'S11 de iavü, irJst m p.nJlNe a<rtC li: l. Ob Il! dlbltl dn 01111&1 1990, ln "'H:las.
ltnteu(, pufofs. dP J'IY\llœJoa da pr.Uq•s dH rtptlunl.Jot l'opl.nion pubUqut. one cru bon
awofcufonnclt ck g.uè: (Ccxibiltl~ de• llorllrn de r~Er ln deux: et dt f&tt drcukr ~ dfS«llJl'l

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d'ouvcr1t1rt, actlll('jh ptfS()nDa11fft, i:tt.), .a pv
I~ pro!Mmlbq1Jt cb i.soltmtnts, allant
mhllt aufoutd'hu1 fuM111'i &':Mft'1, )'.111 Ja bue
seloo leq11tl • ln jru.nes maoquttll dt ~tes car
lt5 (Wftlb o'ol!l phll d'.1.llWill f! que btiueo\Jf
d'rt11retw:dftulssioonm1I • ... D'oQla ltnU!locl
d"u.'lt !Ttatiw inol41qua1Jcmparic!h~111tttnlrt­ btt de falrt Milll'f Wconœpt û rtSPOftt:Jbm.
l'offrt ~&a ~JIWld~ '"" rfM118fntf ~ll:ift.intr: MiM des paff'tll.1 vtrt Miii dt plho.liwhN1 dft
de ce qu'il trt coiwen11 d'appe~ • b pt6t iu
Mir.! ~ • l'UU'f',•b 1111'"'" . q\lt "'.~.cfirmtat JNJ à ia
'f\,lillttlf ~ ltn1r Glol5'\od MuCltivt 1
Cottll QUitSllon dit lexibilUI v• \lisltikMMM ( 41'1-
PIUier att coors 6u 41lnfft à Vt-nit, COflfcon.ltt .-. Il 1 pc11iq11t1Mnl (aUu .Ml~•t la 1teQndt
~ dts pcobUmes t»)VQ1i.. polots.. p.v c:«mplt, lltClitil drt 41t1WJ J??O pwr pretldll? C0111detn
P'I" LI lllVllipliufion t(llktl' du tr.rnl1 à domlcllie qoc. lic>ffl ll.~ltt clémbslon!Uf1N. dr iw111breu,;
(~lfa'llfl,.~ttrts) . p..ttsits • toua milieux socLlu:t corifoo.du.s -
0.1 tout·nl.ime " "' doa1~to nog,\irtustt rfptt• ftaimt pottt1tie11Mwft1 démlnloo!W$, œ qul pow
t11t.Sio1n dl' f0'1tts n.1111~$ ~ ces oouwl!H tnCOlt <1ujourd'bul I• doubk! QlltSlfon: qudlt
œndilloM de 1t~.1ll WtOl lOOoltt: ril•ct !flftt·lk a-fa i\ ptftldte dam lr:ulrud11rn
• Rtd{stJ;lmdott d~. popu/411"'1 ~ SiJf ~ HUCo'ltlvu (de la ak.~ 1U 1,..:&) que rttq1X:nlc
l'flft!Olrt~ .a:1rl'lfrrt dt · ·néoftlrMIXI>. p!C tMl'L'lpk, fic-Jf enfaiit et, swtout, quetlr nt cdlt que lts
•1 ~ln dt vl&bign cl.ms ttMiutlt, ttaM flnngm, prof~s ton, prflt: i k\1r doMtc: h l

~X1 10 Lefoumc ldesProfosslonn~lsdetlEnfonco

16
DOCUMeNT7

• dossier Parents et professionnels partenaires

Entre soutien et accompagnement


de la fonction parentale
Que ce sofl par dea textes 16glslaUfs, des écrits f.n.stitutlonnel$ ou
des U1~maUque1 à la mode, la parentanté s' invente, se souUent,
s'accompagne ••• Où se posftlonnent fos profe.sslonnels de le peUle
onta.nce, par rapport à cette paren1alltd ciul s'exprtmo surtout è
travers des enttovu&s quoUdt•nnes, appel4es transtmsslont, et qui
commencent par une roncontro, nomm6o •adaptatJon• 1

Un ti.n qul ee t\Me à partir

..L_,..,
• J111ft'lltllt6 ••lat.ao~~-dlp.il!QUll­
qws • nn6M H ~'"'· Ouei'.'• lln\tlt.lon QllO de d'un bo90in 16$t1Ume
VOUloir~ur.°bl$qlllW'd\ll'lt'°°'11onQIMI~ C'6$S Il\~ l*'<l8 ci11e lllS pnrllll nwllront, QU'Ii
ont tesofn dct ecinfïer ltU' fnlWll à det protl!MiOfW'lclll
P<li.-N"6$.lieP8l'd'.l:dftltd.~~ ~C.~onl..._bedld'Ml'tCO'I·
tonl0n$ <te clMinlr 14 Oftnteltè. fi!& poomlll en oe QtJ rtJS Oant*- l*tllllfM~ uns ltte6""""6t et
COITtpolllt radfcrl d .... pà-. •YOC Cllie d'h niiro ~ ~...,.)JQM, tlHOOol.(lntWA'llJ$Mnl•\I ptt:ltio

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Il
• dossier

Pour un partenariat consistant,


il faut trava.iller avec, "sur" et sans les parents
Pour çoristrulre un partenariat parents-professionnels, pouvoir
accuellllr l'enfant et préserver les espaces de travail dos
protossfonnals, Il faut pouvoir parfois mottf'é à dlstanc.o los
domandes des parents. Ce travan so constru1t daris un justo
69ullibrc avoc, sur ot sans las parents.

D
1rales4~.a d'accudldi:IOpclilotnllW!Ce pt.lseist.oefle~•'*1Cl"e~l.M'lmo.MWnC1'11fll'O'
comme d:ai'lf: lœ d8tftlbi lt.ati15Mments tMdioo-- fond ~MÙOO. A'IOl.IWl'l\Ull qtj ~ ~ ClOIM1
llOC!awc eccueltl9nt dMI tnlMIS. .. penpec:We dU Qlfon" 'ltJileo.tllO'\. la'11g,1 plut6l ldden:v;ifor J P"'-
llTni!&veclollp;nrU &'W.,...,.,.çee~ ........ d81Wlcsrnoi.Wl61 otlrn'kl&d9C*llr~&Ytotee~. I
1 S'a91lde tr.1Na/110f c*1S et rflilwt AWIÇ 1.. patW)l'ltll, wWe M&'agi!Pddll,.......Aunefeln'lsllftdll~
dt COOOl'l9tr\llre 8\00CaJ:JC it.....CO. qut 189 ~no• 6 euai~~cJUlltttollon~
r.ct,.... dl-."''-.. C<,tio .-.....
.......,.,,...~dlllfwkna6qu• d.ISD.lllon
ra.,,. tn'4I dtitJ~Wt-patMt.,malspU6th~
ca.,.,.,.,,lcs pol~i,CIA t.aniqtJ&~dl(d.

6 ha l)llndlallt6. &oulltn da!• IOqud Il a-.gill du lr.Wàlb ~d11mtatec ... ~rllJtl~c1orecSott


tYeC IM(*f!l'lll!llll IMlnl~dttnweltlWawcllkn
~- ......... poteniW, ......... _~QUl!W" pw
--~CIUNpNCO.ndovle. O. peut~
~_... ..........-..
90<Wof'tlOCl.JlitdetaPtli'• ~f)ll'.N(Wll .... f9Ç06

fn •'*- l'IOUS oontlataM" qt161 pofrll œd• ~


tiro NIPPf'OGl'l6t de ravtrMmonc de la 1QtKO dt f'UNrO«' de Ulvall "avflt"· lea parentt peul pattols "patllySer'" l6s
d!Wte~•80Cio;-~lf!f~<Ndftlk96 1'églltd prore!Jsltw'leb voire les embatTMMt - Ml...,. o\'i 006
dMcondllÎof\I CllJI lul &Ont llltu.t OJ~ qi.il ~ . . ~~~·am&~
'911<1U-' qui denw'dll dottoquu ron nviu,. •a11kf' kil. qu'ils~1 àpriodpleilWNM Ollld\ll'Mlp.1~
U. perapoclMI ~ ~ lt'lh'alltlYGC •Plt'Mls- "'1- ~de ntP98 tlhNMZ. •...-.c•t.pnnta ...

l!(llMltnt ~· ""°"""
ptllM plvéura QIAl!ionl~
4'9IMI pari, SOl'll J*fdr en4Mrn;wû pll'-=s cl""*ldos

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ait lie •• UMO• polllJICluos oc;iueb. fie Pfl'Jt on ~(JI do CO'ttllni:s pwenls peu ootnpllJllitllea\'f!eb cadi'9 COI·
coMrbtef - ~ 14 b:llMC. chi~ tt la d6mande '9etlfdotraY811, detrWndM~hMMWlltmpas

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tu".,.. Wgi'l:tnol pour a•oppow•

d"uniil~~--~d'OVilerlltO~
jU'll»QUl~trœ~l k'll.n~OC ~(Oi\22~fll~a.ocp:llt'llt do~
IMn pouitii!l6s KlOllol; Cfadion MIPI.. dt 19\ft
(Jopeul~ - àtrnvomlaftllncfup.~
•t1ta. - M1~do1o.Kbf•d01*"'dojourltp,y1Tds-losjœn
do pré5enol de 1our Mlbol dAn8 b .~.. lal'll qu'h
-~delil•~d.JIOdlt/ ~ cNMtlc"9pet ~ll!llr:noNll'lou•x)cMllJrwn:..CecUlll
Michel OWll..Mn1• l• perent «M . . . ~· lin "'8Qe' •l ~Ô'8~dNe~~pd-'omob
«>tYllbltd\ln~.u...,6JQWip-.itfelrtv#.., 9) fonçclon dll ~ d'Mfanlt IOCl..leills, dont nllt:es·
ôdbtt•~ ~. ladlmtnlloncdt~ .$lh .,~ (XAl(eofl ~bol'ltonc~ par
u.... et90dMorecJ.Jser"°8s. ~ lllCeJ •mullc*U l'apport à la .ovplesae loluM .wi: ~" Pol# MAanl.
c!'MdfmWldee dl c:tllQUI ~pnn! pank:l.lier. C111alnes~.... dem~ 1olA demlrrw
a&tl!NM'lilentblw'lt.d!d\dodhnonflc:tiltfi:ls~
Les limites d" travail avec les parents q.AIOla\OO!'l~llOplMlde•~dfl~.-,e:
Pol.rM1tai'!\. l .... •'~lp.» dlfl1Unoncor~dola ~Ul'ljourl'O'l~.C..prel8!:s40iit!CtMl~done
pmrpecM:du tr.M.1 IY«: lea pclifetllt CllA. «IOCW9 l.ltlll fOI&,, dUM• 1M"Coti"'°"w"wit"ctrtplW'«!ta........,.ltrlllt
~ll.l'l&dhMil'lllion~deftrlpedtld91)1'1Mtn 41·..._~.,_dAlttmenl IÙ\>WidtlOIAlllc:asil.'9:
<lOtl'V>l•clJ poht cM vwdMper~Oos ~ Ol.I -~..- d'~'!lond\11'9iqufpe.

10
dossier .

U'na nouvelle perspective lald:dbiqfcilt,~ .. ~•eo1mtv.1 4'


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' " c.19hWI ·IHet!', ~ .. •.ana:· 194 ~.m."""'°"' ~t"9\-'tc'"•daMle~Ml~crdfflr1e
do . .oourtl . . .de lrMl~nmi!ntrdtJ5Slde mel!cur~àN(itt.
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DUMNO(i, ...squ'bt11Cd taf)p(W16'11torthltment Fnlro un ltav1M•au,. ..s par• nl.•
6t4 ~t.poxkl&~,-oornrne~ lw Oav.dèmt ...... c.tAd\lne)el.N mitldonl la ll!Cltte
peoent.s Atu~ri6Ja...,,,.~dJwnn."'t1otee ett~et1 m.111-.owe1. ~rtq.tpe••.-.
pou'JIM~.WMilnt'*"9d'.-.IUICpit'Cll... ~queeo1toMllr'!Wlqul1~~.._,0ttuJlfllll
~dt rMlCuel de li petltil on!llf'ICo PQUr' w PQHf' ~CleulTtn'alOOWl&ltClliol1W!)'Jl9dl~
"'614fntnt faço lita pat'«llt et tllfe aYeC 1!1.111- potlt 61M i U ~Np# ,apport à IOn tiga_ Dlflcllt t priol"I de
cblc des pGrtifinefM consfsttnr..,., œtte ell'.llftl et non m..._,·.we~~dMsl6n-.nolts'IQilM
poolJOo:~dœddeta9190thlltsd•,_,_... 11t1nom ob'JcteocwrOIGr..... ~q.-trM/letdel~
cn.n trllYA1 llWC • •• ouderni!trtencommun O.l'9Qit09. La~81
l'dqllpe no ~t œJM!Oins pas por c:omdll ou
ll'avatller tan• tts pa ...nts en ae.tNllD en pos1ûon do "MClvlril" Nia~
f'le'N«~: W10 11""1""-•1Mtfl'Mitlaiccueô191.t1& ta cet~ "*- ee ~sa Il•~•• •W b'a ci.'" repn
Plllle lb do!M d'un ~ '311* app6lll ~ O!ll1 anQo1Me 1)111 m"'~fll mMllO'll i 1111 ~lien dee rwwes
~tilrittdt oei.t l!Wett6ma'Oi4 leitaJtqueœ cb'll 11110a u11....-... . . . .m61.,..poi,lf~JM
peeit1""611tn'~Pll•$CICICl'll'tl400c:robeclnce.l'u· ,,....d. . lillll~L l yaCIMC:b\entuunh­
.wari.o Mii....,..,COl'MIMCefa pcir "Ponclt• aux quel• Wi'.I ~ 4*1U...,... mafs, là•ICOl9.I ne a'ett pu,.. lllJ
tlOns~dt-mOroNtoa~Sdeatfl. . cl'lez_ nomd'V'lfl~6·~... 0ttfMrll•w
tllo""' t.:.•sa ~Mi 11(Jnhq!J61udl ~6as,
titi ptt61n torf... deklmMtir , . ·~ n'131'1(116J. Elle
1•05t tilt dop.1111& conn:M!llnoe qJt CM ptaftsaiOflfWllt
antpu~dooottlll~~'°"~-pW
nctc4dote i»• • cotw faclill6 DC, aP'tf,~ WM1 .. ~de Jetn l'f'OpM9 cMllt potlt COl'IOOYIOlr' ..
dtG cioll6glM tl dM "fftOnla de la PMI, d6ç'.dotl f/.,.._ monudœlenf111t..
"°''<M't àotl'l•'"'""son t1"'90.Upwlwdi!llt,..idt
-.nr.d*efe ~que (91Q'.. ,•1t ~ hlporuinl)
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JXI'&' Ptol49tt 5Cl"l Mj)ICl de ll'awlt do"1ql.46100. dt"' pu dl!• tra\ldw<lOM&!WnmeAI en~ en IOOCJJd,
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PM ff'ilttnawt11 ~be~ d•t.11i1on1 q.ioaAt totefOfW'ds 411 y lnt'\Wtunt : llOt.lt<if! qol flllt Ql/.. IO"I. . . .
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~· recridenl6nt lif'l espa~ CO!'l'm.l!'l Plllltl!lll$lil flA"ÇO
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• dossier

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21
DOCUMENTS

dossier La PMI en souffrance

Reportage

Un lieu d'écoute et de gaieté


À Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), l'équipe pluridisciplinaire
du centre de PMI Ampère offre un accompagnement global
aux enfants et à leurs parents. Elle gère aussi la planification familiale,
l'agrément des assistantes maternelles et joue un rôle important
dans la protection de lenfance.
• Sord l Nt el erocodllt duo• turc gr8œ l w:i putcmrUit wroe le nol1Uttlu. l'tJr ucmplt,ptWT 11iw 1110·
ptt10,g11td4 tt. ro ttlti ldi dm tthtJ m«S.la~e de la vru.,'hpil. 0001- llt6JI origit1oirt d'Ajriq"t NCÎfl'; rot·
tchct. &udi"c cf ~ile[.. ,/, œ'" ,w, Ill~ et livm iceitent ia.IOr& lailcmt11l • Jl:rouklfl i.AtJutlÛdlll.
wopo•IOi ledtol ...,<huitt&brin. il4co11tcreti lire cbhi.-toir-.'nlu1 olon qt1'11M Nmll" i1udùrlricm '""
Da Coet1 awi tnl'anfl el oWt p&rfl\ta les QM. le DfJ!ultJGeAt tœamp1pe- {N'O .,., la {MINd lùu tolltl Io lim·
IUdOd1. Plv.he11rt rok ptl' .em1iDe, lo tnvaa cl'nn t\1t.c11r de tiuû1tu:tt r'OlllN11Wlofl,_tJIÎM ~O.V,«t
• ccomp•caH d.o .a. guitare, c-ett.e jMIMSfftC.C1il'roaon aib1&m.à dlaqlMJ RMMO.M Ml M (.'OMll'lfilJ IUlf {olU fk.
MuCtttrice de~nea enf&.ALs •Nme ,,,,r1nt.. Cette «Oii'-. lllciet 1't<\I Dùtf· maM.I 11M·6'iJ Û. llOlll d lltMIS Mii$
la Mlle d°altalte tfCI• OilnSultotion de ,JQ"f """"' (.0. r.anft pa.Mft,.., jGl.i OOqpt.QfW d k11,.6tJOÎ/I,,..
p6d,iabi••~ wi• coll~•ia.nlillire Ali de lo«p (2).. A th•qoe g:rOIMH• ft aailni.ce,
de puérictift11re. Un p11iM .,.,.l•fon •o
l'41\11ipe tdrt:iM d6'lli11nt &Id ra.
de toulu lu couleura el drven ÎJl.I• Mlxlti •oc:lal• • lAœnlte.do PMI m:il!u pwr )M iri!oti:otr d1i.&et•u,...
IN1DOC1t1dt mldiqlM îDci~Al pr.~C$ Alnplr• fiel 1itû H rez.dubaua6t \'icea. H•o propoM àn C'Oftf1.llUiliom
et CJMÛ l 1ltfl0elll~l_er ln }el:lflfll d\Jt1 't11JM.:iblt de ttoit fLtftll k!Ul hebdocila.dalre. (p6diatlie, Pll,riCùl·
femmes. · Lo mtiJ/qMt raffHrt 1''11~ prùde I• pn. 0 1oooc:Oi. \lOOfOPU· l\lre, planificotioo.>. dee pt1Tt111J1e~
fur, Mfltrlt l~oia d prwoqH lados tllÜùl; œUe de Ja 1«1e. paYS1lon· (pilric'llltriœ,upbmt,œo.MilSbc:e
lu k.ÂoJ11r•,appt6cie&britJ• Da 01t.lreelœtledt'Sti"6#1'0iii•btni6&· coajuph: et _pa)'ChoJope) el du ri·
1iie1 l dosnlc.ila de ••s•·ltna111• 111t
da poftitultdce. lA ctnlr. dt PM 1
« La mixité sociale et culturelle est At.11~re aetl.)eltlt dt1q tt11&1 f•01iiUta
l'un des points forts de nos structures.» par •n •• C011t11lqtion Il bitnt6t d_.
V'tntage pite l li rlrwW-a.t.ioo t!r ff3
Coela. 1.1,J,llll'rll# •llN d'abord if.Ott· d1nl ifeCO!'IUW utbo.iatd.e~ loicau. ~pe tu.vaille GL pllieM·
n.I• pni.1 loucllâ rl• lGlk-0tion aiMi BOda!1t (CUCS). • Lt1~ tc1f!'tnit riel a..,.ac le 1eoond1 PMI clf œttt Yillo
portlt d ltMI' ufottt, d'uÙlftl qH fd lt4finJrhfMI! IWJfti ~ ~ da 45000 babitanla d IH 88\'ict:u..-
llOU.t dia11to.q CMUfê doA1 ltAr ka.ntite Mtl IOUW/11 qw la ct.11trud1 PJLJ Ôlwt et mwiktpe.u,
d'°'igûv: ,, tt'lolt; lt: 6oml»m..•. • M111t ltUJ'wb. oufo.MJJ!n r11 diffia1l·
8 icruoovt11\, k\ti eafMU ~pttll 1#, or Io UIÛÎJI f«inû fi en/~l!tllc C PlanlRAtlon lanJIJat• • JA ~hall·
le ~dJttro maracas on m1io d ce-
11iki d!ante affCtu. Endfüt, toute
l•• du pcfn.U («Il dt AIOf 9'f'llrluru, l~ privil~é<o du centre de PMJ
prtti19 Mari•Clo:tro de Meidtl!lnrf. I~ .. ul'J im:nw1ubla lllOOJll'l.t. prk de la
l'lqllipe du OOl\l.1ed.. PM1 tdbtto•u di:ruc:1.Mtt 11'1friwltriœ.W i.-qMU· litt - atUn do 110Jtbmuies j~.11es
pt'Qjttd'tt.il 111wica.I GW:ni ~Yat- tNdtt rJn pilftRll 9Nt 1'0ftl lfttlJô,U ljlle9 tifea de •iic l vi~ Hl d.u
totiation Enr111ct et 1nu1tq'lil0, 11vcc p ..l&lf.llf diff.lt•I Hloll f,;,r )l&jJiift.1 #til· dEpul'tclN!n_L()rient.&s par IH lcfir.
laqu...Jh1 J, dfpartomet11. de Seine· rial. Ltt tGtfloril!• llOl'Wtt mt))'MIM'.t' miku eco&airN. le1 MtTicr.1 MJCi..~
Sali\t,nem. a lili'I' une (()llW'l)l ioo. •P'*"'
l~t .U4w.1tioiu lltr °"
lit bo'llc:be • ontl!e, ellu vif.'llooal
À d't utru mo111uu, 1.o Nii• d'11t- rottoiUMIMI •!l l'Nl~til)ll. ttlllt i#- pwr uot dem•ndt ti. (llllltOuptàoo.
tt:nbl ae l(QM~rMc f:A litu de ltt· •111rs dr milir•J popu/llJrp ~ p/flll d'ir.ilemiptlon •oknt..Ît6 do crtl!·

22
te1se. d\nform1Uon 1ur ltt infet· • Nou11 ' " rttl1H11 jumtJi.t MIÜ {«:«, d
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srtnde mtjorit4 tlet six cent!; f.emmœ r-11 pt~ de famillt• en. 1iwalio11 prl·
luivies chaque &Mfe e:o planiGcatioa cain, .atu /omille 1.lo.r&it, por(oi.1
f&miliAJ.. 'on,a popius, qui ititnn.Mt t.Mrelttr
LeceMnl de PMI 1MUte•UPÎ l'ap un. toetlÎtJ\ d"oô l"intlrlt da tnu10U{(.r
ment et le 11u.ivi dta a.11iataatee en porltnan·al •
matunellei de ton aect.eur rêoari•·
phique. A,prb La rd:WU.oa. meatuello Acc:ucll p~nt:slenfants • CbAQUiO
IW' la pnift111ioo, 1'éqWpe 4Valiaes lt11 aemaine, Le ceoltt de PMI propoee
tl\Otiv1tiw dea caudidata ainsi que U.Q 1ccueil partDtalenfoott lnimti
i. coallmnit4 dt ltur iot<1Mnt. Elle par une auiUia.irc de puiricuft\are
usure mauite Je su.îvi et. le coot.r&lt et l''ducai.rice de jeunet enFàots. U
de.a mista.ota: m1tcroell.ea a..grffet r~it une denû-douu.ine de m~ree
durll\l cinq aoa. À chaque aniv6e au.ornpognée& de li!Utl mlànta 11&:
d"ea/:ust et plueio011 tors pat a1', uae de 1ix moia à trois an.tL Lo quartier
puruirultriee ae ttr11l au domici.le de IDUIQUe da lieu de nmœotni et l'ac-
IWiataote matemeUe. vérifie l'au:• cueil pare:ntt/enf.anta ma11Câtve aou-
n.u~me.oL de.11 lieux, la sk'urité, les ve.nL la 11eule Hrtie hebdomada.îru
capadtfa 6ducattves et la quaJitê pour del (emmee isolêea cL le premier
de l'accueil de Ja JIC'OfecsionneUe. Si Jieu de aociaJi11:1tioO pou.Neura en-
Loutee les ('(!Qdili0Cl9 n. JODt pu réu- tant.a. Lea proCessionnell(lll ont reçu
aietr. t'lgrfmeot peut. être awtpendu, one (ormation et elles participent à
voire rc.tir6. Lea deux pué.r:iw.ltrice1 des groupœ de pnrole MÎ:mé8 par dt:a
du ceolr• de. PMI Amp.tlra 1uivt\Dt. p1ychologuet du Départomeot. Du-
t bocune un• dnqnantafoe d'assU- rant l• C.Cmp1 d'aceuen, ellt1 obHr-
tantea matomollea. venl le groupe .ana pm1.cr do juge-
l?M!ot ai doruior do COJWJU& À la fin,
Protedlan de renfance • JJepui.t elle• Mitntent JN ml!ret qtli eouhlf·
la loi du 6 meira 2.0Q'T, réfon»IU'lt la tent reoevoi:rcka moaeila v8f'9 la Jl'li·
ptOtftlÎM de reo.faoet, le lervÎC!O de rieultrice ou la J)Q'tbQk>gue. Si e.1Jea
PMI travaûlle eo lien a'ltC rNig pour observent dt.a difficulth relaüon-
Wnt ce qui œoceme lea ioformaUoas nellea entre la m!re e.t l'enfant, elles
Jlf6ocC'Clpanlca. Rlll'f IO.n~ recueilJiea peuvt"Ot lui aun6ttr de reocon\nu
par la oellu1o de rectu>.il ~es jnJor- la psychologue.. L'eccueU parental~
matioa.1 pr,occupsntea (._CJ.UP} dg, ranta et\ uo lieu confidctltiol. kt pa.-
d~mtnt qlê Le. œo\raliso et lu rolœdce flllllUle.-hanni1œlJMqui
•tr•
l'JLVO.Ït le ltcléur g6ographlqu.e pourraÎCDt "'1c~ de la pn:it.tclion de
cortttpoodtnt... Ltlr•q111 Io CRJP l'enfance - n&10C1t PM divoü6e.I au
llOOI ripak un coaprl.oMJpaA~ rwut mt.e d• r~qu.ipc. lAa lll0:.rn3J'lf trou~
tont4ctOM la famille (utfiteJ domi· ve.ot dtn1 cet '"'1eil •'""moment
dlt ow rmdt.z•110N1 o• ttntrr th PMI) powr., po1t.r d towffln •, ~ l'oppor-
toufew• tJl bin6m.-pMûicultricel tuniU dt nMXMtrtr d'oulrtl mq,,.
a1s;sw.111c .ocial(, pulMlrric,/mf. et de jouer •vec ltut enfltn\.
cl«în. wlidea·n I idJKttktJT dl. l'MB...
- Gfvc d'lwlrMr Io .i.tuatiM, eJplique Katia AC;Jufl'
1t dlrtCC.rice. Now pouiloM tn1uitt
propqar ..-11 •u.,·lli ltlueotif, 1JOCÎal 0111
Io mûe tn ploet d~111 0«01'1PQ&'llf'·
~llt ouw"lpcr 1tn. lttlutieitn dt l'in·
flU'Wntion «Jcioh d {om.ilialt rrrsn.
Si la sit"otimi l'~, nou• lrantm«· (1) Vffdfriq,... ftertrt.114, HJU.U t.t.o.
tron.s "o'" roppon d'llJO/uation o~
outMtiafatdir:ioirrr.,i.o Io CRJP. ,. ..,.....,,.,,.._
(!)Jt.aN>eA.t~«I~ r..xh.dCI' ~

>Otof_..,. 1060 • UCH fOCIAlfl'tU

21
dossier
Reportage

Un relais pour les familles


111Tu pèn.t lroi1 Idiot d dtmi "'• l'tnrant, ilt le vacâamt et d4pltttot le rnfd«in 'ffrir.t t1ott la ploœw.
111non~ un6auxilillirocf.e puiriN1· d'6vtntuel1 troubles (mol.ew'1, een· mie(~ •t J'jqufpe mtl eo p1aœ dt•
tuN à Yefe (1), un Wbf, accompa· eorieb.. ..). Les parente. eux, Wnffi. au•1urtt d'f(<omp•cne.mtot do ta
pté ps.r aa jeune mamao. En ~ cle:atdttto~l1de)a p11fricultrl~, famille au domic:üa. Qutlquofoie, I•
rnol.a de jWUet ce.airulaire, ttllt-ti det dtux au»liairu de pu&icultun b•ita.oir&dû teotr• ut mite à la
demande dt.a tonuila l 1• proféf· et de 1"agtntd1 Ml'Viœ. Rytb.mu dt dlaposltlon do malD1n' q\ll en ont
1'°4atUt pwr pf'OWcc-r ta fUlt dt la vl~, tommtU, 1Hmtnta1ton, ~t tst besoin (rtmm.. q•I vlvon< • "161•1,
thalnr. Nout aommes a\I ctnt,. de dltcot.f avc-c tl.L.I. Le ctntre cl~e m~d'tcfu\I ea eitu1tion de han·
proteeUon ni•itmtUolnftnUle<PMt) •t.1111 d'uoo talle d'alla!tt.m.eat® let ditep,ftJMlttorimtkt Paf let~
Ordtne-r dJJll »o 18a arrotwia.11tmenl, IAèrN peuvtol ..Ua.lter, feha.ocer et c!1 lioca 1pldaliliff...) Po"' q•'•lltt
eltu6 dam Ull qua.rtlu du.H t11,. ftOl!Yolt des COASCll&. pW11ent vcnlr doMtr uà bain à leur
UUquo do la Ville. Dcpult une lrm· Det acllvit.û collttUvet autour dt enrant dut do boruau toM.iUoo.s.
tal.no cfannét:a. cc œot.rtaœutilto les tbltll pstthorooteur du tout..petit tl
fa.mJJlct et 1uompaioe les edfa.nte du. plus rrud pormtU.en~dt r4uoir- Ll•u do re.tsource • Le ctnlre de
cl:W 1ts ai.lpre.œi~tttthnEM dt ltur mlrea et ufute aYec l• prof'n.sioo· PMI otrr. de oambrtu.l motneDtl dt
vle.A la torUe de la mat.el"Dltf, la neia.Ctrt*1N1nfant.e \'tvtntdNlt un ~tente aux (amiUu. Lllgrande talle
pluporld<sJ141tnl8 vlcru>eoty-r b.Wi.t ln11lubnoQ n. ri«l•••t '"" d'anlmation propœe de 111ultlplu 10-
..... b6b6 et b6nfGriet de .....u. d• lnloxi.cctio• •• plomb c..1.ro1....~ li'lit.&d"tvlril :œint'liillne, thütndt:
pumdilluft. L'lqutpe leur prfsent.e
us services et leur donne Ja litl<'
dtsadttsstt uUlet d•ntlo qllll'Utr.
Ctrulnot ro•IU.. vlenn'"t rltullb-
rtmtnL p<iur un s1.1lvl tbfdk1I pû·
Vtntif llU te"Otrt, d'eutret prfA.f't':nt
couulteT un mfdcdn de Yillt ou un.
~i alre . Toul.t1 Wntnd~ot d\Jne
l<ou1<,do .....u. t< dala pouibilit6
de rutonlrtr lt'I ••ces-km.mes Ion
do ltur1 pemiantrMlel.
Enlrtjan\ifu eljuiJltt 20io, leeen·
tre • comptf une file 111ctive de 1300
femUle.. • Il COllltÎlut 4 la (N c.11
Utu dt prlutnlion, it dlltntt, dt
rul(>U.rct1 d tlt prortctiOft p011.r /#t
purt1111, tynthEtia. Genevih'le Dt·
.aoçoo, di:rtctrièt d1;1 ctnlH et i.ntir•
mllrt·l'"4riculut... Lo11 du consul·
L&UoDt, let mfdedl\t •Urvtllltnl la
CTOiHance: tL lt dfveloppement de

U~ SOCIAi. 1t•tt1•10 ,..,_....1010


dossier

morioadtct, Hvres, jO\ifta, lA1lm tu $0rY,(0


IDÎltrlUiLI lr-tcluiHGt la. (ri!.it. l domidle po.r la pufriailwtt
mcn\I de utuique, df(ultt1t1tnl.8'... coowra• tion tntnl W.. parmtl et I• de uct.e11r de PMI). Si la 1iluallon
lf~bOft u,. à Puiloffi'edl9q\16 médechu.. Ou mf.dl•lrlcu de r •• 11 t1keN,Ît., iJ1 lrtJ'llllllltltfl!.t UM Î.111•
ltmaîo• n.1 peff.ntl et l leuu ta• 1oc'8U0on Pr<icoi.avoir I' m6d.iaUoa (ornHtio" t La teUultde rtcia11U du
fanta en m~t de p&.rilge aut.ow- IOCiorultlAttlle (P80MES~ llunilim. ieJoriaaUoat pr6ocwpan\u (CRJP)
du Ji..,.. d d11 cbw. L'ocms:loa. pour edef IYtc b lulpo. t-t la CllHUrO det de Parit. "Fort kurtflftllMlll, lt1 d ·
tu amurus qlri ne NltriffClt PAf t. ~•• O«UeilUts, rfflnt dao• la h11t««l1u tlltrafM.tt tt l;ypc 4l 1ii1111·
hicture dt ~~IM qv'tllu peuvent 6llDe d'llteueil. observut, rapportent. Ûlt'Ulli IOJl-l rGffl d ,110.1 f f'llOIU ui·
luvtnter ue his:tolm à partir dl\ine
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tt dtllircnt. ai n6otu&ire. le1 propoe
tiluu 4 M '°' irdtrprllH ttrt4ill'I
tfJMPOl'kJr'tt/t./1 dt l't1t/oJll ~du
leu.r JMIYI à l«ar e.tant. Un moment du IOMerin à la fia de la Q)OMl)tadoa. '111*1h 111ollf0il011tt, ~la cti·
prîvâ)fgiA et d .w riuot de plat.. Le EUee 011L auoi J)Wr r6l111 d'orieoc.or rectrice. Uni •illwtlon f«iolt dlfficiù
c.•alro tontlft\j& ct'9lllÎ \IA lie:u rt.t·
lM fc.m111a te'll dea coim d'lllphlW- d.p/t:itlbitftllUoli.rNllltÛ•~
llOilrct pour~ ptffQ\I du, qu.trlie.t 1.iaaUo.n et d'1ctC1m91l1Mt ttllet qui 11illft. P«iwtAl oo.Mi CfPliilwr œrtoUM
qui ei'116':itea\ pu à "o.ir e.hertber I.e toutu1iteot daOJ1 5-un dWaudi., C'OMpolkl!MltU COMIN l• lrilltm de
de. ad/HUI 41(1 ) pfllttr J;Dn• nin· 1drah:ti1tuUvu et dus ()ftlaiou l't11{o111. •S'il en• huolo, l''crliîpt •
dn.-1'0ut pOUr M )>Olf.r, tro11vt!r Wlt cocaWl4liooa aidditalu (uatm rrtl- ••Ml l• poMi_bUit.6 df fa'1>riaer toa
ioo1.1te et \l.G MatÎilllL diCRu, f)'U~Ofllll.-)1 t.Mbat ti.nef à ioam~ daot u.oo l!'tkfw. \Uleblli,.
Lei !Mres ou IM ,,.ret
(lui lt !U:1i• optinûer l'i.nWJrat.i1111 lk• f.mm..
Nl'll )MIUW!Ol tlL! ~Qtrtt la PQÛlo·
pnlerie,ldljlmhndW..llLEilepN
au.al erieater la làmil!e clt,n.t. v.n del
loguo dù lie" w 6tre orient& veTa Protection • • Û cent~ dt PMI o Wcw: d'1cc:ucil pan:r.ta-ctillllllt oum\I
de. p&rttaaina. lA œmn flit pllrlie ioiljoe;,.., }fwl '"' '611 ftctlltkl tJaM cN..,.Î""dano Io ..ottie< 'l'llooi..,.
d.t l'Alc1ier .ai.U! ville (3) c.t Il tr..,. ta P'O'ttdion th I'•~ ~souligne dfUU le. ect'lci de ttUlC(IÛ' Ja (tŒiiUt.
•aille awit de Mmbi-tm psrter111f1a G101~il'ft Bua c.çoo. Lonque dH &'f'Oritu Je boo d"'eloppem••' et lt
• Âmnt k)t;t.c onicttlotiM.11e1u lu op- pattnLA Pllfti•at t.n ditr1ttttA ''* bkn~~do rcnr.11L
pftoni '" prl«not. du part11(\ 110..t ltureorattt, J'b\uiptdltrcbe cles 40· Katla Routl'
CCWUlt!:llNU d'u:11 l'tAIW.t.IMUJ ropld1.
lutioDt l low Pt'tlP*f· Sî eJlt nipkt
p<Nr ltOld IH turtr que I« pnr g,1 t1 do• dimeulth d'ordH rel1lkiMGl1 <OJA .,..._ • MdwllCi
1tro1d at11.llU/w1''11«.wtiltil ., prê- 6dtta1liff d'hni~.e ou m.M:k.aJ, ~ue mr.... i1t.,...-~1• ...,..,
c:lte ladlftd.ric.. Airu i, UM fbmm att0111psgne IH J!Sttnta t.l peut lu w n.J*lif....lf).bilb•r.•~
auoetû.fN111tr &U'h~ksacm:on
oa dldk:ultA '°°'8.lo sera min M llu fl\dltt à ftftc.)Mr'tt la ps)'dultot.w OO
at'« une&Nblanl4110d11J~ ~ '4c>· la ~ltrict da MOl.tur dt PMI. Si
d. kt pnif-io.-.. "°' quartJ,m fadliblet

IHtfnte eacit1ht• to\lhtitut in""" ces diO'icWt& llOCL\ importutu, die


t0111pre •• *'°'"""° rcacontrN"• 11 ellrie le 111fdecio de aect.eurde PMl
,........
dit r.nouditM:MM 1 111 Nn.~6 pa.r k M.h

,,,,.f.,,,,rnci clu cmlre de planifia· et c.!t11ettiblc, ilt font itDi •v•lu1llci3


tion familiale,.. J.Jéquipe rc.coil ~ de la titutlion f*lf la dlO eA p1.œ
foie det mltu aan.111.bri •'l'tC t(IU.( w
tv1ntu1ll• tl'uo ac«1mpo.gnt.111t.ct
.,.raoJ (•h tl!~ •Pl!!l!o ~rt l• 116
Cl l)O le1 ao.ltJao PH rtparti.r ov•nt
q1;1"uo1 "tulion d'Mbttgement ne
aoit trou'léa. Souve.nt 1ntvtiot fo.
quiètes IU œnlre, Jet IUm.Nlt npai . Un groupe de parol.e pour les mères Tamoules
.ent pro,t:reMÎ'fCJllCC t Ill ll'Oll'f'Al.'ll
d•N co J~ traoqW:Ue un eccuell d matttnelle et iftrt11tilo Ordenet n!Ç(lit de oo-itbn!UOt
une ko.WI et I& poaibilit.4 de pour
fit. de d6fll*I' ltw"t difJ'.wJtbf.
Le e.Mrt de Protection
f~trul\t& 1\J111ovlN itolE-. aa.oa ~IA:it. f!OOllalldllt tn•l lt1.1r- (orp38ldkl·
rtlMICI de paderdo l• a.ti'4d. lcw-cftf!l0t. En 2008, tik* t.ces ClOOlt&ta.J'&}tûpe
a mill en plate l feur inU!lrttoo un: groupe do porolo meuueJ, ulmA par la JllY"
H f dlaclon culturelle • Du• ~ èoJop•ec pr4Jli:iœ d'uli.e m6:lialrice cultlm!f)e etd\111• Ngeo~d.t PMI. JI
qua rtiu c.osmcpolitt, oombrtusct eœueOle bult klJIOl~. IA lf'OOPQ e.t rt1~ot1t dovcnu \ID tiCQ d'6dwlge et. de
1o.ntles blllH o• auttriunt paa rbu~ ttù priH PN' en ciamaaa: • Ltnqr1e1) portid.p,jc Nll'OWlll! ~
t11111p• lranç.:iiea. Auui, l'~uipe pGl'tnU lalatl1ou ptJJ$ •, Uœoi.pe l'nn& d'el)M. Lei relail (.acniliai.1 et la tn.m.-
•·t-clte tnlt ea pl.u ctt. cooauJlt· tntgkio d1 mèntl 6Ue mu4ucnt à COI n:O'llQU." Elin'°"' en •aildt lnr pttys
tion1 mldie111.. •r>M6ciuM po\ll' Loa d dk1 ~ni q...."°"'lu rGHurioMnr ltur d'idtltri~ tlfnonta iuâ bin
dltrtrm.W. <ommllDll'Ot&: 1friWMI~ dt ~llf•in: d" li.t1~ daMln tftdroiûq#"tJfu{rlquttilt"I .. Gnll)'»O r6Juipe,
bu»oullll, c:bi.IMIÎIH et 1ri Janlu!JM. À la lin clechnque.~ 1eapmf411&i0tlllflls r-&tNtlSCl'ivtQt.)t1~potMa
Du ioterprt ttt J1 a'oasocîatioo ln· por l'rM mll.lll!Lni (.. PtHlrqut'IÎ/al tofl.iotifj Nn po111t11ttt aprù t'tlttOel~,...
•Commtnt lfrt fuNIM, RIÙI tl /pouaet •)d. leu.ra fts>ocista da.as Wu:ahiior mil l
dltpolition d1 lo11• k• pa.tet1t&.Aajowd'hlll, I• ~re.1'1'1.mo.tasouh11itcat 11uni
bt:o4fiâcr d\r.o grolQ'O do. p&rol~ • l• 111.ia 110 pbœ duq\JCI tfJléchit l'~lripe.

2$
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

Ana lyse de la comma nde


la nature de la collectivité, l'aut eur, le destinat aire, l'objet de la synt hèse deman-
dée sont indiqués dans le sujet . Ces élément s vont permettre de respecter les
règles formelles de présenta t ion du rapport.
l'existence de documents juridiques ou o fficiels dans le dossier n'apparaît pas dans
les t itres des documents, précisés en première page du sujet . li conviendra tout de
même de vérifier à l'occasion de la lecture plus approfondie des documents, a fin
de renseigner la zone de références.
la copie peut ê tre présentée ainsi. ..

Commune de ... Le (date de l'épreuve)


Créche collective municipale
RAPPORT
à l'attention de Madame la directrice

Objet: Le soutien à la parentalité dans les établissements d'accueil de la petite enfance

Être parent est souvent présenté comme «le métier le plus difficile du monde». Face
aux mutations complexes et profondes de la famille, cette difficulté se serait accrue ces
dernières années. Ainsi, la notion de parentalité est apparue dans 1es années 1990. Ce
terme peut désigner la fonction de parent dans ses différents aspects (sociologiques,
psychologiques, etc.).
Depuis cette époque, le principe d'un soutien des parents par des dispositifs d'action
publique est inscrit dans le périmètre des politiques familiales.
C'est dans ce contexte que les collectivités territoriales, les associations qui œuvrent dans
le champ de la petite enfance développent des actions de soutien à la parentalité. Ces
initiatives s'adressent soit à l'ensemble des familles, soit à des publics ciblés.
Ce soutien est pourtant loin de faire l'unanimité. Il est discutable au regard de la réalité
des besoins des familles qui confient leurs enfants à des professionnels de la petite en-
fance. L'intervention de tiers dans la sphère familiale n'est jamais anodine. Du point de
vue des parents, ce soutien peut être vécu comme une intrusion.
Sur un sujet sensible, la question de la place des professionnels est à interroger. Com-
ment mieux travailler avec les parents et avec les enfants? À quel type d'évolution de
leur positionnement les intervenants sont-ils invités?
La première partie développera, la notion nouvelle qu'est le soutien à la parentalité
pour un public en perte de repères face aux mutations de la société et la dévalorisation
de leur fonction, le rôle réaffirmé des professionnels en matière de prévention précoce
et de soutien à la fonction parentale.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l 'examen professionnel d'EJE chef

La deuxième partie traitera de la nécessité de repenser les pratiques dans les structures
d'accueil de la petite enfance variées en abordant la question centrale de la place des
parents et du positionnement des professionnels.

1. Le soutien à la parentalité : une notion nouvelle pour un public en perte de repères
A. Les facteurs de rupture des savoirs parentaux
- La notion de parentalité face aux mutations de la société
La société évolue et la famille avec, pour des raisons qui, contrairement à ce que l'on
croit, constituent de réel progrès. L'éloignement des générations et l'isolement générés
par l'urbanisation sont facteurs de« rupture des transmissions de savoirs de proximité
relatifs à l'apprentissage de la parentalité ». Les conditions de vies constituent, égale-
ment, des facteurs fragilisant variés. D'ailleurs, on retrowe chez les parents en difficulté
différents marqueurs: l'isolement familial, les conflits familiaux. le manque de transmis-
sion intergénérationnelle ou un passé difficile.
- Les difficultés rencontrées par les parents et la dévalorisation de leur fonction
Comme tout changement, cette évolution s'accompagne d'une perte momentanée de
repères, d'un changement de représentations, qui fragilisent beaucoup de parents. La
mutation des va leurs s'explique par l'impossibilité pour certains parents d'élever 1eurs
enfants comme ils l'ont été (familles migrantes, précarité sociale, etc.) ou par la difficulté
pour les parents nés dans une période économiquement stable, de transmettre à 1eur
enfant la prise de conscience d'un avenir incertain.
En outre, la multiplication des interventions de professionnels de la petite enfance
risque de déresponsabiliser les parents et de les culpabiliser.

B. Le rôle réaffirmé des professionnels en matière de prévention précoce et de revalo-


risation de la fonction parentale
- Des divergences de points de vue
Les acteurs du soutien à la parentalité misent sur la valorisation de la fonction parentale.
Ils refusent l'ingérence et le discours culpabilisateur et rejettent les actions réprimant les
carences de la fonction parentale telles que le contrat de responsabilité parentale ou la
sanction financière (suspension des allocations familiales). Ces divergences font l'objet
de dissensions entre les pouvoirs publics, qui veulent proposer une approche différente
de la politique familiale et les fédérations de professionnels de la petite enfance. Ceux-<i
évoquent aussi un recul dans l'accompagnement des familles en mettant, notamment,
en avant les disparités départementales en termes de moyens et services, le recul de la
scolarisation dès deux ans, les difficultés d'accès à la PMI, au secteur psychiatrique, aux
examens médicaux de préventions.
- Un soutien ciblé sur une prévention de la maltraitance et l'accompagnement social
Les actions de soutien à la parentalité pewent s'adresser à l'ensemble des parents,
pourtant il fait également l'objet d'action spécifique destinée à un public dit« ciblé» afin
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D' ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

de prévenir la maltraitance, à l'instar des centres de Protection Maternelle et Infantile


qui jouent un rôle indéniable en mati ère de protection de l'enfance et de soutien aux
familles en mettant en place un accompagnement en collaboration avec le médecin de
PMI et une équipe pluridisciplinaire.
Il. La nécessité de repenser les pratiques avec les parents dans les structures d'accueil
de la petite enfance
A. La place laissée aux parents
- Le juste positionnement envers les parents: travailler avec et sans les parents
Le travail de différents partenaires autour de l'enfant et de sa famille définit alors l'en-
fant en relation avec une pluralité d'adultes. C'est dans ce soutien qu'il est important de
maintenir la place centrale des parents.
La réflexion doit porter sur la place que 1es parents souhaite nt occuper dans les struc-
tures éducatives et celle que les professionnels sont prêts à leur laisser. Le professionnel
peut rassurer le parent débutant lors de l'adaptation, assurer une continuité en son ab-
sence. L'écoute, la confiance, la bienveillance et l'empathie permettent de leur donner
une place, notamment lors des transmissions. Il y a lieu de préciser les modalités et les
limites à respecter lors du travail avec les parents. Les professionnels doivent trouver un
équilibre entre une distance nécessaire et un travail en commun.
- Vers un partenariat volontaire: la démarche inclusive
Les professionnels, par une attitude confiante et l'absence de jugement peuvent aider les
parents à trouver leurs propres potentialités. L'objectif est d'aider les paren1S à accéder
à l'autonomie sans leur assurer une présence, par un accompagnement suivi mais non
« as~sté ».La place des paren1S à la crèche est primordiale dès l'adaptation et bénéficie
largement au bien-être des enfants et des adultes dans l'établissement. La démarche
inclusive aide les parents à développer leur identité parentale. Des limites sont toutefois
à poser pour que les parents respectent la juste distance envers les professionnels.

B. Des pratiques repensées dans des espaces variés


- Les difficultés rencontrées dans cette mission compensée par une nécessaire pluridis-
ciplinarité
Les professionnels pointent plu~eurs problèmes qui freinent l'exercice de cette mission.
La nouvelle relation aux parents peut être source de blocages pour les professionnels
pourtant a priori ouverts à cette perspective mais parfois confrontés à des demandes
qui dépassent leurs missions. Pour y remédier, l'observation en équipe pluridisciplinaire
constitue un outil majeur pour effectuer les soins directs, pour évaluer l'état de l'enfant
et pour ajuster les pratiques. Le rôle des professionnels de la petite enfance, notamment
des éducateurs de jeunes enfants, est majeur dans la détection des troubles précoces, en
particulier grace au temps d'écoute et de parole. De fait, une équipe pluridisciplinaire a
les moyens de proposer un accompagnement global des parents et des enfants.
- Les différentes structures d'aide à la parentalité
Dans un premier temps, on peut considérer les lieux d'accueil (créche, PMI, CHRS, foyer
maternel. ..) comme des lieux privilégiés pour le soutien et l'accompagnement des
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

parents. Ils inscrivent parfois, le soutien à la parentalité comme objectif dans leur travail
avec les parents. Les objectifs seront alors de promouvoir la bientraitance, et de prévenir
maltrait ance et attachements négatifs à l'enfant. Par ailleurs, d'autres lieux ont été créés
spécifiquement dans un objectif de soutien aux parents et à la relation parent-enfant.
C'est le cas du lieu d'accueil parents-enfants animé notamment par des professionnels
de formation différente (EJE, psychologues ... ) et qui permet aux parents de sortir de
leur isolement et de socialiser leur enfant. Les professionnels, par une attitude confiante
et l'absence de jugement peuvent aider les parents à trouver et à développer leurs
propres potentialités.

Sujets posés pour s'entraîner à la rédaction d'un rapport


2000 (Cl G petite couronne)
Vous exercez les fonctions d'éducateur (éducatrice) de jeunes enfants dans une crèche.
l.iJ directrice organise une réunion sur le thème de l'agressivité, proposée aux parents
d'enfants de 15 à 24 mois accueillis dans la section des moyens. Pour préparer cette
réunion, elle vous demande de rédiger à son attention, un rapport sur l'agressivité et
les moyens à mettre en œuvre pour la canaliser.
2001 (Cl G petite couronne)
Vous exercez les fonctions d'éducateur (éducatrice) de jeunes enfants dans une crèche
collective. La directrice organise une réunion sur le thème du jeu et sa mise en place
dans les sections. Pour préparer cette réunion, elle vous demande de rédiger à son
attention, un rapport sur le jeu en crèche.
2002 (Cl G petite couronne)
Vous êtes éducateur (éducatrice) territorial(e) de jeunes enfants dans une crèche
collective de la ville de X (40 000 habitants). La directrice souhaite favoriser la partici-
pat ion et l'accueil des parents dans la crè<:he. Aussi, elle vous demande de rédiger, à
son attention, un rapport sur ce thème.
2003 (Cl G petite couronne)
Vous êtes éducateur (éducatrice) territorial(e) de jeunes enfants dans un jardin
z
d'enfants accueillant 35 enfants ~gés de à 4 ans.
l.iJ directrice vous demande d'int égrer un enfant de 2 ans présentant un handicap.
Vous rédigerez à son attention, un rapport sur l'accueil d'un enfant différent.
2004 (Cl G petite couronne)
Vous êtes éducateur (éducatrice) territorial(e) de jeunes enfants dans une crèche co~
lective. Le (la) directeur (trice) vous demande de rédiger à son attention, un rapport
sur le projet d'établissement tant dans ses dimensions éducatives et pédagogiques que
sociale. Ce rapport sera un outil de travail pour l'équipe de la structure.
2005 (Centre de gestion de Seine-et-Marne)
Educatrice de jeunes enfants au sein d'un établissement d'accueil collectif de jeunes
enfants de moins de 4 an~ vous participez à la réalisation du projet d'établissement.
Ce travail repose sur une réflexion sur le sens des pratiques professionnelles en adéqua-
tion avec les besoins du jeune enfant et la place de ses parents, même en leur absence.
Fiche 6 • L'ÉPREUVE D'ADMISSIBILITÉ DU CONCOURS D'EJE TERRITORIAL

Vous rédigerez un rapport sur « comment favoriser la poursuite de l'allaitement


maternel des enfants accueillis en crèche».
2005 (Cl G petite couronne)
Vous exercez les fonctions d'éducateur (éducatrice) territorial(e) de jeunes enfants
dans une crèche collective. Dans le cadre de la mise en œuvre du projet pédagogique
de l'établissement, le (la) directeur (trice) vous demande de rédiger à son attention, un
rapport sur l'observation en crèche.
2006 (Centre de gestion de Seine-et-Marne)
Vous êtes éducateur de jeunes enfants dans un conseil général. Vous animez avec
d'autres professionnels des groupes de soutien à la parentalité.
Votre public se trouve dans un quartier sensible composé principalement de familles
modes et étrangères. Votre responsable souhaite renforcer la relation parents/enfants
autour des pratiques alimentaires. Les prochains thèmes seront donc axés sur l'alimen-
tation.
Votre responsable vous demande de préparer un rapport à son attention.
2006 (Cl G petite couronne)
Vous êtes éducateur (éducatrice) territorial(e) de jeunes enfants dans une crèche
collective. Le (la) directeur (trice) souhaite engager une action de sensibilisation des
professionnels à la bientraitance des enfants. Il (elle) vous demande de rédiger à son
attention, un rapport sur ce sujet.
2007 (Centre de gestion de Seine-et-Marne)
Educateur de jeunes enfants, vous êtes recruté par la commune de X pour diriger son
futur établissement d'accueil collectif régulier de 20 enfants de 10 semaines à 4 ans.
En vue du recrutement de l'équipe, le service des ressources humaines vous sollicite
pour établir un rapport faisant état de: la composition de l'équipe nécessaire à l'enca-
drement des jeunes enfants compte tenu de l'~ge et de la capacité d'accueil énoncés; la
présentation des compétences professionnelles mobilisées selon les recommandations
du décret 2000-762 du 7« aoOt 2000 et de l'arrêté du 26 décembre 2000. Ce rapport est
établi en vue également de rédiger le projet de l'établissement.
2007 (Cl G petite couronne)
Vous êtes éducateur (éducatrice) territorial(e) de jeunes enfants dans une crèche co~
lective municipale. Votre directeur (trice) vous demande de rédiger à son attention, un
rapport sur la prise en charge des enfants handicapés en structure d'accueil, ainsi que
sur l'accompagnement de leurs parents.
2008 (Centre de gestion de Seine-et-Marne)
Vous êtes éducateur de jeunes enfants à la protection maternelle et infantile (PMI)
au sein du Conseil général. Les politiques publiques veulent recentrer les actions de la
PMI.
Votre directeur souhaiterait réorganiser les missions de la PMI ou vous travaillez en
tenant compte à la fois des nouvelles orientations des politiques publiques mais égale-
ment des expériences mises en place dans les centres de PMI. Il souhaiterait renforcer
les actions pour les populations particulièrement vulnérables.
Vous devez réaliser un rapport à son attention.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

2009 (Centre de gestion de Seine-et-Marne)


Vous travaillez en tant qu'éducateurde jeunes enfants dans une structure multi-acrueil
au sein de la commune « Anonymeville ». Le maire est préoccupé par les problèmes
de santé publique; il souhaiterait par la suite ouvrir un centre de santé. Il a décidé de
mettre en place pour ses administrés des réunions d'information suivies de débats sur
des thèmes d'actualité. Sa première réunion sera intitulée« La lutte contre l'obésité »;
il fera appel à des chercheurs et des médecins mais souhaiterait que vous lui apportiez
des éléments sur l'obésité en France et des mesures qui ont déjà été prises. Il vous
demande de lui rédiger un rapport à son attention.
2010 (centre de gestion de la petite couronne de la région Île-de-France)
Vous êtes éducateur (trice) territorial (e) dans une crèche collective municipale. La
directrice souhaite recruter un intervenant musical. Elle vous demande de rédiger à
son attention, exclusivement à l'aide des documents c~joints, un rapport sur l'éveil
sonore et musical des tout-petits.

-
~
Eiche Z
L'EPREUVE D'ADMISSION
DU CONCOURS D'EJE

le décret n• 93-398 du 18 mars 1993 relatif aux conditions d'accès et moda-


lités d'organisation des concours sur titre précise que l'épreuve d'admission
consiste en un ent retien avec le jury permettant d'apprécier la motivation
du candidat et sa capacité à exercer sa profession dans le cadre des missions
dévolues au cadre d'emploi.
la durée de l'épreuve est de 20 minutes. Elle est affectée d'un coefficient 2.
Ne peuvent se présenter à l'épreuve d'admission que les candidats déclarés
admissibles par le jury.

- 1 . Lo préparation psychologique
la présentation à une épreuve orale est une importante source de stress pour
plusieurs raisons ;
- l'admissibilité prononcée, la moitié du chemin est parcouru, il serait donc dom-
mage de ne pas se donner les moyens de ses ambitions;
- le candidat se trouve face à un jury, composé de personnalités qui ont souvent
une qualification dans le domaine, qui peuvent évent uellement représenter
une « autorité morale » dans votre secteur, le candidat a donc à cœur de se
mont rer sous son meilleur jour;
- les membres de jury représentent les futurs employeurs potentiels ; la manière
dont ils vont percevoir la prestation orale est également un indicateur de la
manière dont le candidat sera évalué lors d'un entretien d'embauche ...
la période de préparation à l'épreuve orale se révèle êt re une période dans
laquelle la concentration est de rigueur ... mais où le stress ne doit pas envahir le
candidat qui aura pris quelques précautions de bon sens.
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

•A. Anticiper
:1.. Avant les résultats d'admissibilité
Bien que le passage de l'épreuve orale soit conditionné au verdict du jury qui
aura prononcé l'admissibilité, le candidat ne doit pas attendre pour préparer une
éventuelle épreuve orale. Il aura ainsi pris de l'avance par rapport aux autres
candidats et ne sera pas pris au dépourvu quand il se rendra compte que le temps
entre les résultats de l'admissibilité et le moment des épreuves est fi nalement très
court!
Sans pour autant s'infliger un programme de révisions trop lourd, les questions de
culture territoriale doivent faire l'objet de révision régulière qui de toute façon
ne sera pas perdu et servira en de nombreuses occasions.
Entre la fi n des épreuves orales et les résultats d'admissibilité, il paraît opportun
de:
- continuer à lire l'actualité territoriale, en notant les éléments de connaissances
qui ne vous seraient pas familiers;
- relire ou constituer des fiches sur des sujets t ransversaux qui peuvent avoir trait
à l'activité professionnelle d'un Éducateur de Jeunes Enfants;
- lire de manière approfondie dans les revues spécialisées autour de la petite
enfance tous les articles en lien avec les collectivités territoriales.
Consacrer 30 minutes par jour à ce « maintien en vigilance » semble être une
bonne formule : cela permet au candidat de ne pas oublier son objectif tout en
ne focalisant pas l'ensemble de son emploi du temps autour de l'épreuve à venir.
Votre entourage n'aura pas à souffrir de votre surinvestissement sur une t rop
longue période ... et vous n'arriverez pas au concours sat uré !
2. Entre les résultats d•admissibilité et l •épreuve orale
Cette période est évidemment cruciale et elle demande un investissement impor-
tant : il serait dommage d'avoir franchi la première étape et de ne pas se lancer
de toutes ses forces dans la bataille qui conduit à l'admission.
l'investissement en temps sera donc nécessairement plus important que durant la
période précédente vous aurez choisi de déconnecter : plus vous aurez t ravaillé
durant la période précédente et moins l'intensité des efforts à consentir sur ce
laps de temps sera importante.
le candidat pourra donc poursuivre plusieurs objectifs :
- réfléchir à ses motivations: Pourquoi je passe le concours? Que va m'apporter
l'obtention du concours ? Quelles sont mes qualités pour exercer les fonctions
dévolues au cadre d'emploi ?
- approfondir ses connaissances en matière de culture territoriale ;
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

- réfléchir aux valeurs attendues dans l'exercice de ses fonctions;


- développer un raisonnement aut our de quelques ét udes de cas managériales.

-----.-
Ne pas attendre les résultats de l'admissibilité pour préparer l'épreuve orale. Une
attention constante aux articles et parutions relatifs au domaine d'interrogation
permettra de maintenir un niveau de vigilance propice à la concentration.
Une fois l'admissibilité prononcée, prenez le temps de mettre en mot des valeurs
et des concepts sur lesquels se fonderait votre pratique professionnelle, tout en
poursuivant l'approfondissement de vos connaissances.
La formulation claire de vos motivations est un des éléments primordiaux de
l'entretien.

•B. Éviter les sources de stress


le stress est inhérent à ce t ype de situat ion : le concours constit ue un enjeu de
reconnaissance prof essionnelle voire sociale, vous avez investi du temps sur la
préparation et ne voulez pas décevoir votre entourage ... Dans ce cadre, le stress
peut également être posit if et se transformer en une stimulation qui développe
vot re capacit é de concent rat ion.
Pour faire en sorte que le st ress engendré soit mobilisé positivement, il convient
d'éliminer les sources de stress de dernière minute, qui vous fait perdre vos
moyens au moment M.

1. Le repérage du trajet
le lieu où se déroulent les épreuves orales est indiqué sur vot re convocat ion.
Quelques jours avant la dat e de convocat ion, il convient de repérer comment vous
allez vous y rendre et d'adapt er le temps de trajet et les modalit és de transport à
l'éloignement du cent re d'examen de votre domicile.
Si vous décidez de vous y rendre en t ransport en commun, vérifi ez les temps
nécessaires aux changement s de ligne évent uels, et prenez une marge de sécurité
qui permettra le cas échéant de pallier les aléas du t rajet .
Si vous décidez de vous y rendre en voit ure, vérifiez dans la presse locale ou
sur un site int ernet ad hoc que le t rajet que vous devez emprunter n'est pas
en part ie f ermé pour cause de t ravaux. Si quelqu'un de vot re ent ourage vous
propose de vous accompagner, accept er si et seulement si vous êt es certain que
cette personne ne sera pas une source de st ress supplémentaire.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

lorsque le trajet est trop important et constit ue pour vous une source d'inquié-
t ude t rés important e, n'hésitez pas à dormir sur place: c'est certes un investisse-
ment financier mais qui sera largement rentabilisé si vous arrivez dét endu aux
épreuves!
2. Préparer sa tenue vestimentaire
Se présenter à un oral c'est comme se présenter à un ent ret ien d'embauche : il
convient d'êt re habillé de façon correcte et adapt ée à la circonstance, sans êt re em-
prunté dans ses vêt ements. li existe certains codes à respecter mais contrairement
à l'idée reçue, ceux-ci ne sont pas si st ricts. Évidemment une tenue provocante ne
saurait être perçue comme le signe d'une personnalité positivement except ion-
nelle ... Ne vous mettez pas, pour autant, en t ailleur si vot re tenue habituelle est
plutôt décont ractée, ne ressortez pas du placard une tenue que vous ne mettez
jamais ! Soyez vous-même dans vot re tenue, vous serez alors vous-même dans
vot re esprit et dans vot re gestuelle.
Vous devrez être attent if à ne porter aucun signe dist inctif (badge, inscriptions,
slogan, pins ... ) qui pourrait indiquer votre appartenance politique, religieuse,
communautaire ou à une collectivité territoriale.
l'important est de ne pas perdre de temps à s'interroger sur ce que vous allez
porter le mat in même : préparer vot re tenue la veille, assurez-vous qu'elle est
propre et mettez-la dans un endroit accessible. Un peu comme pour une rent rée
des classes, fi nalement !
3. Préparer les documents officiels
lors de l'épreuve orale, comme à l'occasion des épreuves écrites, vous devez
présenter aux organisateurs, vot re convocation et vot re pièce d'ident ité. là éga-
lement, il est prudent de préparer la veille les documents et de les mettre à un
endroit suffi samment visible et accessible pour être certain de ne pas l'oublier.

-----.-
Pour éviter que le stress habituel à ce type de situation ne vous paralyse, quel-
ques éléments doivent être anticipés :
- repérer le trajet et adapter les modalités de transports de votre domicile au
centre d'examen ;
- choisir une tenue dans laquelle vous vous sentez à l'aise, tout en étant adap-
tée à l'enjeu ;
- préparez vos vêtements la veille pour éviter de perdre du temps le matin de
l'épreuve ;
- préparer les documents à présenter à l'organisateur la veille.
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

- II. Connaissance de l'épreuve

•A. Composition du jury


le groupe d'examinateurs qui va vous interroger est composé de t rois personnes
représent ant trois collèges différents :
- le collège des fonctionnaires territoriaux, professionnels de la petit e enfance
ou non, dont le grade est au moins aussi important que celui auquel vous as-
pirez;
- le collège des élus, qui sont vos potent iels employeurs ;
- le collège des personnalités qualifi ées qui sont souvent des spécialistes du do-
maine dans lequel vous souhaitez t ravailler.
Ces compétences croisées permettent de balayer un champ large de connaissan-
ces. leur perception de vos réponses et de vot re posit ionnement est différente et
la discussion peut donc s'enrichir de ces visions différentes.
Cont rairement aux idées reçues, le jury n'est pas là pour piéger le candidat. Si
le jury insiste de manière approfondie sur une t hématique c'est souvent que le
candidat fait preuve de connaissances et de réfl exion et que le jury cherche à voir
jusqu'où ce raisonnement est élaboré. Au contraire, si le candidat méconnaît un
sujet, le jury essaiera de l'aiguiller puis changera de t hématique pour évit er que
le candidat ne s'enferme dans la difficulté.
Par ailleurs, il n'existe pas de répartition ent re «bons »et « méchants» au sein
du jury. le niveau d'exigence n'est pas forcément le même entre les différents
membres du jury et la personnalité de chacun s'exprime dans les questions. Celui
qui pose les questions les plus difficiles n'est pas forcément celui qui est le plus
sévère sur le plan de la note.

-----.-
N'appréhendez pas le jury comme un ennemi dont le seul but est de chercher
la faille dans vos connaissances ou votre raisonnement. Certes, ils ne sont ni vos
pairs (du moins pas encore), ni vos amis, mais ils ne sont pas non plus mandatés
pour vous faire passer un mauvais quart d'heure ! Les considérer comme des
censeurs risque de vous faire apparaître sur la défensive, voire agressif, et ce
n'est certainement pas la meilleure méthode pour engager un entretien.
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

•B. Les attentes du jury


À l'issue des épreuves, le jury rend une évaluation écrite de la prestation de
chaque candidat. Cette évaluation est opposable en cas de contentieux : elle est
donc remplie scrupuleusement et de manière détaillée.
les attentes du jury se sit uent à 3 niveaux.
:1.. L'attitude du candidat
le candidat doit avoir une attit ude là aussi adaptée à la circonstance : ni arro-
gante, ni t rop en retrait ; ni péremptoire, ni hésitant, ni faussement modeste, ni
t rop vaguement sûr de soi ...
le candidat doit êt re concentré, à l'écoute et faire sentir au jury qu'il est présent
dans l'épreuve. Cette présence passe notamment par le fait de regarder les diffé-
rents membres du jury, quel que soit celui qui pose la question.
Un t rait d'humour est souvent apprécié également mais chacun doit rester à sa
place: le jury n'est pas composé des collègues de travail avec lesquels vous pour-
riez boire un café. Être à la fois ferme dans ses positions et sur ses valeurs, tout en
faisant preuve de souplesse pour évent uellement intégrer dans son raisonnement
des données apportées par le jury, est un gage d'ouverture d'esprit . À l'issue de
l'épreuve, le jury s'interroge souvent sur le fait qu'il pourrait ou non recruter
le candidat dans sa collectivité s'il avait un poste à pourvoir. la question de la
capacité à coopérer. à écouter. à raisonner ... bref à êt re en interaction est donc
primordiale.
2. Le niveau de connaissances
Bien entendu, les connaissances constituent le support principal de l'évaluation.
les questions posées lors de l'épreuve balaient un champ important censé couvrir
une large part des missions dévolues au cadre d'emploi. li peut s'agir de questions
sous forme:
- de connaissance pure ;
- de mise en situation avec un enfant ou un groupe d'enfants;
- de mét hodologie de projet ;
- de sit uation managériale.
Même s'il n'existe pas de programme limité, l'interrogation peut porter sur:
- le développement global et l'éveil de l'enfant de 0 à 6 ans;
- les dispositifs de protection de l'enfance, les relations au système judiciaire;
- les références juridiques ;
- la culture territoriale ;
- les modes d'accueil et leur fi nancement ;
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

- les relations aux élus ;


- la gestion de sit uations managériales.
le champ d'interrogation est donc assez large et certains de ces éléments sont
totalement incontournables. Des failles dans la connaissance des circuits décision-
nels de la protection de l'enfance ou sur les st ructures d'accueil dont les Éduca-
teurs de jeunes enfants peuvent être responsables seraient impardonnables pour
un futur fonctionnaire professionnel du développement de l'enfant. Toutefois,
ce qui intéresse le jury c'est surtout le raisonnement du candidat : quelle est sa
capacité à rassembler les informations dont il dispose pour tenir une conduite
professionnelle cohérente ? Saura-t-il tenir des valeurs professionnelles face à la
contradiction évent uelle du jury ? Saura-t-il mettre en exergue ce qui est impor-
tant pour lui et ce qu'il t ransmettra dans l'équipe dans laquelle il travaillera ?
3. La motivation
le jury sera bien entendu attentif à la capacité du candidat à démontrer sa moti-
vation et à s'inscrire dans un processus de formation, de progression profession-
nelle, de valeurs du service public qu'implique la réussite au concours d'Éducateur
de jeunes enfants. Hors de cette motivation, le jury peut tout à fait considérer
que le candidat est un bon Éducateur de jeunes enfants mais qu'il serait plus apte
à exercer ses fonctions dans un cadre associatif.
la combativité du candidat est un élément très important de l'évaluation.
Répondre seulement « je ne sais pas » à une question mont re que le candidat
n'est pas impliqué dans l'ent retien. Répondre« je ne sais pas précisément mais si
je rapproche cette question de tel élément, je peux en déduire que ... » est déjà
un gage de présence dans l'entretien, de volonté d'engager le dialogue avec le
jury sur un mode professionnel.
Par ailleurs, la question simple et explicite de la motivation du candidat à passer
le concours mérite une réflexion en amont :
- pourquoi je souhaite passer ce concours ?
- que va m'apporter celui-ci dans ma pratique professionnelle ?
- quel est l'intérêt de travailler dans une collectivité territoriale par rapport au
secteur associatif ?
- comment puis-je me projeter dans une prise de responsabilité à court ou moyen
terme?
Réussir le concours d'EJETerritorial et l'examen professionnel d'EJE chef

Pour vous aider à construire vot re argument aire sur cet aspect, il convient de
dresser un panorama des motivat ions et de choisir celles qui vous correspondent
le plus:

Liste des mot ivat ions Ce qui me correspond


Quest ions à se poser
possibles le plus
- pour avoir la sécurité
de l'emploi
- pour s'assurer une
progression de carrière
- pour permettre de
développer un projet
Pourquoi passer
pérenne
le concours ?
- pour travailler dans des
équipes stables
- pour bénéficier d'une
formation t out au long
de ma vie profession-
nelle
- la garantie de travailler
dans des équipes pluri-
disciplinaires
- la possibilité de muter
Que va m'apporter le et ainsi voir différents
concours dans ma modes d'organisat ion
pratique - la possibilité de
professionnelle ? t ravailler en équipe
- la possibilité de pro-
gresser dans la prise de
responsabilité
-...
- la pérennité des instan-
Quel est l'intérêt de ces dirigeantes
travailler dans une - un fi nancement
collectivité plutôt pérenne
que dans le milieu - la stabilité du partena-
associatif ? riat institut ionnel
-...
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

(suite)
- je serai aidé par mes
pairs et mes collègues
- j'aurai acquis la
légitimité grâce à mon
expérience antérieure
Comment je peux me
projeter dans une prise - je bénéficierai des
de responsabilité ? outils de formation et
d'accompagnement à la
prise de fonction
- je considère que c'est la
suite logique d'un par-
cours professionnel-...

-----.-
!:épreuve orale est un véritable entretien professionnel. Il ne s'agit ni d'une
discussion à bâtons rompus avec des pairs, ni d'un cours donné par des profes-
sionnels à un élève en apprentissage : la relation doit s'établir naturellement,
avec des membres du jury qui peuvent potentiellement être vos supérieurs
hiérarchiques ou vos employeurs. La concentration et la présence du candidat
dans l'épreuve sont indispensables.
Avoir travaillé auparavant ses motivations, être certain de celles-ci et être ca-
pable de les formu ler de manière convaincante est un gage de crédibilité et de
maturité professionnelle appréciée par le jury.

- III.Le déroulement de l'épreuve


le déroulement de l'épreuve ne fait pas l'objet d'un programme défini. le jury
n'est donc pas tenu de respecter un ordonnancement particulier de l'entretien,
mais par souci d'égal traitement des candidats, les différents entretiens sont
évidemment composés des mêmes éléments.
le jury déclenche le chronomètre après avoir demandé au candidat s'il est prêt.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

-----.-
Le temps n'est visible que par le jury. Si vous souhaitez avoir une idée du temps,
vous pouvez apporter une montre ou un minuteur, dont vous aurez auparavant
vérifié la fiabilité. Le téléphone portable est interdit, le jury ne vous autorisera
en aucun cas à le sortir.

la première question de l'ent ret ien est donc souvent liée à la motivat ion du can-
didat et aux raisons pour lesquelles le candidat passe le concours. Elle peut êt re
formulée de façon variable :
- Pouvez-vous nous expliquer ce qui vous conduit à passer le concours?
- Quelles sont les raisons qui vous amènent à passer le concours ?
- Quelles sont vos motivat ions pour passer le concours d'Éducat eur t erritorial de
jeunes enfants ?
- Que représent e pour vous la fonction d'Éducateur t erritorial de jeunes en-
fant s?

la réponse à cette première question conditionne souvent une partie de l'ent re-
t ien : le jury va «utiliser» les élément s de réponse pour rebondir sur les questions
suivant es. Il s'agit donc de tendre des perches, que vous maîtrisez, et que le jury
ne manquera pas de saisir.

J'ai souhaité passer le concours d'Educateur territorial de jeunes enfants à la suite de


l'obtention de mon diplôme en ... Au cours de mes études j'ai eu l'occasion de faire
plusieurs stages dans des structures hospitalières, en structure d'accueil privée et en
communes. J'ai trouvé cette expérience enrichissante car elle me permettait à la fois
d'exercer mon métier dans un environnement collégial et bénéficier d'une supervision
professionnelle.
L'entrée dans la Fonction publique territoriale constitue pour moi la garantie de
pouvoir bénéficier d'une formation en début de carrière puis tout au long de ma vie
professionnelle.
De même, je serai, après quelques années d'expérience, intéressé à prendre la res-
ponsabilité d'une structure : cette perspective me semble plus sécurisante dans un
environnement territorial disposant de ressources sur lesquelles je pourrai m'appuyer.
Enfin, la pérennité de la politique menée dans les collectivités territoriales en matière
d'accueil du jeune enfant me paraît être un élément important de la qualité de service
rendu aux familles et aux enfants.
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

Sur cette base, les membres du jury pourront poser des questions sur :
- la pérennité de la politique d'accueil des jeunes enfants: est-ce une réalité ?
- Vous parlez des différentes ressources que vous pourriez utiliser, quelles sont-
elles?
- Vous indiquez que vous avez fait des stages dans des structures d'accueil privées,
pensez-vous qu'il puisse exister des structures d'accueil privées en lien avec les
collectivités territoriales ?

les éléments de réponse à cette question peuvent également inclure des expé-
riences personnelles que vous avez pu capitaliser : si elles ont un rapport direct
avec le métier que vous souhaitez exercer ou la fonction Publique territoriale,
n'hésitez pas à les mentionner, elles enrichissent votre motivation et montrent
au jury que vous avez eu à cœur de développer les centres d'intérêt . Elles doivent
toutefois être citées à propos et rester dans un champ professionnel. Vous pouvez
par exemple avoir eu l'occasion d'effectuer un stage dans une collectivité terri-
toriale, dans un autre domaine que celui de l'enfance, et avoir à cette occasion
découvert un univers professionnel et des valeurs qui vous correspondaient . Vous
pouvez également avoir eu l'opportunité de partir en mission humanitaire dans
un orphelinat et avoir compris que l'éveil des enfants et leur bien-êt re global
étaient un enjeu auquel vous souhaitiez cont ribuer. En revanche, intégrer la f onc-
tion Publique Territoriale parce que votre grand-oncle vous a toujours raconté
avec beaucoup d'ent housiasme sa carrière au service comptabilité d'une Région,
n'est pas un élément de motivation recevable, quelle que soit l'admiration que
vous portez à ce grand-oncle.
Des questions pourront vous êt re ensuite posées sur vos missions propres, les mis-
sions du cadre d'emplois et les dispositifs qui doivent être connus. l'état d'esprit
et la capacité de réfl exion et de recul du candidat sur les dispositions législatives
par exemple seront bienvenus.
Par ailleurs, le jury tentera d'apprécier vot re niveau de cult ure territoriale. Il est
donc nécessaire de bien connaît re les compétences des différentes collectivités
territoriales, notamment celles qui sont susceptibles d'être employeurs des
Éducateurs territoriaux de jeunes enfants. Des éléments relatifs à leur budget,
à leur organisation décisionnelle, à leur mode de fonctionnement ou d'élection
sont également susceptibles d'être testés. la question des relations avec les élus
constit ue également un point important puisque singulier des collectivités terri-
toriales.
Enfin, !'Éducateur territorial de jeunes enfants t ravaillant le plus souvent dans des
environnements collectifs, sa capacité de travail en équipe et ses relations avec
ses supérieurs hiérarchiques seront également l'objet de l'attention du jury. la
carrière dans laquelle il souhaite s'engager l'amènera à occuper des fonctions de
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

responsabilité et/ou d'encadrement . le jury cherchera donc également à appré-


hender le niveau de maturité et la capacité de réflexion du candidat par rapport
à ces fonctions.

Le jury n'attend pas que le cand idat récite des textes ou décrive seulement
la man ière dont s'articulent les missions dans un quotidien professionnel. En
tant que catégorie B, susceptible d'exercer tôt ou tard des responsabilités dans
un service en lien avec la popu lation, le futur Éducateur territorial de Jeunes
Enfants doit être capable de voir les aspects positifs et les limites d'un dispositif
et de proposer, le cas échéant, des pistes d'amélioration.

le jury essaiera parfois d'apporter la contradiction au candidat, non pour le dés-


t abiliser mais pour vérifier sa capacité d'argument er et à valoriser les valeurs aux-
quelles il croit. Il s'agit pour le candidat d'expliquer sa position évent uellement en
intégrant la remarque du jury, de poursuivre son raisonnement, d'indiquer qu'il
n'avait pas pensé à l'élément argué par le jury... mais en aucun cas de se renier!
Un Éducateur de jeunes enfants doit avoir des convictions pédagogiques qu'il ne
doit pas bafouer à la première remarque d'une autorité quelle qu'elle soit.

- IV. Quelques exemples de questions


Comme indiqué ci-dessus, trois t hémat iques, en plus des mot ivations du candidat,
sont abordées quasi systématiquement:
- la culture territoriale ;
- le contenu professionnel des missions d'Éducat eur t erritorial de jeunes en-
fants;
- les relations dans un contexte professionnel, y compris la gestion des situations
managériales.
Ces différent es t hématiques peuvent être abordées sous forme de questions de
connaissance ou de mises en situation professionnelle.
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

-----.-
Le jury cherche bien entendu à connaître le niveau de connaissance des can-
didats mais cherche par-dessus tout à savoir comment le candidat gère une
situation donnée, s'en sort quand il ne connaît pas la réponse et vers quelle
ressource il se tourne pour obtenir un renseignement fiable. Une attitude pro-
active est donc nécessaire. Un candidat peut ind iquer qu'il ne sait pas, mais
doit parallèlement être en recherche de référence pour montrer au jury qu 'il
n'abandonne pas.
Par ailleurs, la construction de la réponse constitue un indicateur de la struc-
turation de la pensée du cand idat. La récitation de données, même juste, sera
toujours moins appréciée que l'organisation d'une réponse selon un plan
établi.

•A. Les questions de culture territoriale


1. Exemples corrigés
Il ne s'agit en aucun cas d'exemples à apprendre mais de quelques éléments de ré-
ponse dont le candidat peut s'inspirer. Avoir en t ête une démarche, des questions
qui permettent d'orienter vite sa réflexion permet au candidat de se rassurer et
au jury de percevoir une pensée organisée.
a ) Quel est le rôle du Préfet?
+ Les questions à se poser
- de qui parle-t-on ? l'intit ulé de la question ne précise pas s'il s'agit du Préfet
de région ou du Préfet de département. Dans la mesure où ce n'est pas précisé,
faire l'impasse sur l'un ou l'autre risque de pénaliser le candidat. Mentionner
que vous connaissez l'existence des deux est déjà un «bon point ».
- en quoi cela a-t -il un lien avec les collectivités territoriales ? le Préfet contrôle
les actes des collectivités t erritoriales. Mais comme on parle de décentralisat ion,
on se rappelle que le Préfet contrôle les actes a posteriori et non a priori, comme
c'était le cas avant 1982.
- quels sont les autres rôles des Préfets ? On peut aisément faire le lien entre le
Préfet de département et l'encadrement des services déconcent rés de l'Ét at. le
préfet de région a-t -il les mêmes prérogat ives? les services de l'État au niveau
de la région sont plus rest reints: le Préfet de région, qui est également le Préfet
du département chef-lieu de la Région, a un rôle d'impulsion et de coordina-
t ion des polit iques nat ionales et européennes en mat ière d'aménagement du
t erritoire et de développement économique.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

+ Comment structurer la réponse ?


Plusieurs éléments se dégagent de cette recherche d'éléments:
- le préfet de département et le préfet de région;
- l'autorité déconcent rée de l'État et le contrôleur des actes des collectivités
locales;
- les rôles avant la décentralisation et les rôles après la décent ralisation.
la dernière option est la moins intéressante car le sujet ne porte pas sur l'évo-
lution du rôle du Préfet. Toutefois, si les missions sont décrites précisément, le
candidat ne sera pas hors sujet .
la 1" option est très descriptive et sans surprise. Elle a toutefois le mérite de faire
le tour de la question.
la 2' hypothèse est sans doute la plus intéressante mais aussi la plus exigeante,
c'est sans doute celle qui, si elle est réussie, vous permettra de faire ressortir le
plus vot re capacité d'analyse.
+ Exemple de réponse
Historiquement, les Préfets de Région et de Département détenaient le pouvoir exé-
cutif dans les régions (depuis 7964) et dans les départements (depuis 7800). Leur rôle a
évolué depuis la décentralisation mais il s'articule toujours autour de la déconcentra-
tion de l'Etat et du lien avec les collectivités territoriales.
Le Préfet qu'il soit de région ou de département représente l'Etat à l'échelon déconcen-
tré. Ainsi le Préfet de département assure des fonctions de maintien de l'ordre public
et est le véritable représentant de l'Etat (du Premier ministre et du gouvernement)
dans le département. Il est le chef de l'ensemble des services déconcentrés de l'Etat et
à ce titre siège ou se fait représenter dans toutes les instances partenariales. Il veille
à ce que les services appliquent la politique gouvernementale dans le département.
Le Préfet de région, qui est également le Préfet du département chef-lieu de Région,
coordonne et impulse les politiques nationales et européennes notamment en matière
d'aménagement du territoire et de développement économique. Il affecte par ailleurs
les crédits de l'Etat et de l'Union européenne à chacun des départements de sa région.
Par ailleurs, le Préfet a un lien permanent avec les collectivités territoriales de son
ressort géographique. Certes, il ne contrôle plus a priori les actes des exécutifs locaux,
comme c'était le cas avant la décentralisation, mais continue à exercer un contrôle a
posteriori, sur les actes du Conseil régional pour le Préfet de région, sur les actes du
conseil général et de la commune pour le Préfet de département. Ils peuvent ainsi
déférer des actes au tribunal administratif s'ils sont jugés non conformes aux textes.
Il peut par ailleurs, au titre de la continuité t erritoriale inscrite dans la réforme
t erritoriale de 2010, imposer le périmètre d'établissements publics de coopération
intercommunale.
Outre ce rôle de contrôle le Préfet dispose également d'un rôle de conseil auprès des
collectivités locales dans les projets d'envergure.
Le rôle du Préfet est donc double et son action est très liée aux activités des collectivités
t erritoriales.
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

b) Le budget des collectivités territoriales: les principes budgétaires


+ Les questions à se poser
- qu'est-ce qu'un principe budgétaire ? C'est un guide que doivent respecter tou-
tes les collectivités pour que leur budget soit validé par le Préfet et la Chambre
régionale des comptes. les principes ont été édictés pour garantir la lisibilité de
l'utilisation des fonds publics.
- quels sont ces principes ? le budget est voté chaque année, il existe donc un
principe d'annualité budgétaire.
Dans vot re quotidien, lorsque vous proposez une action, il convient de prévoir les
recettes qui vont venir couvrir les dépenses (participation des familles, subvention
de partenaires ... ): il existe également un principe d'équilibre.
la collectivité présente un document budgétaire unique, quitte à ce qu'il soit
modifi é dans l'année par des budgets supplémentaires et des décisions modifica-
tives. Ce document budgétaire fait figurer en annexe les documents des budgets
annexes: il existe donc un principe d'unité.
le principe d'universalité, quant à lui, fait référence au fait que les dépenses et
les recettes ne sont pas affectées (à quelques exceptions prés), et le principe de
spécialité qui implique que l'autorisation de dépenser est donnée de manière
précise, en fonction des chapitres et des articles.
+ Comment structurer la réponse ?
les éléments de réponse répertoriés mont rent qu'il existe 5 grands principes
budgétaires. Il est donc possible :
- soit de les énumérer, en indiquant ce que chacun recouvre ;
- soit de les classer en catégories, par exemple : les principes de présentation et
les principes d'exécution.
les deux types de réponses, dès lors qu'elles sont complètes, permettent de ré-
pondre à la question. Toutefois, la seconde présentation est de nature à mont rer
au jury que le candidat a fait un effort de structuration de sa réponse.
+ Exemple de réponse
Les budgets des collectivités territoriales (commune, département et région) répondent
à des principes budgétaires édictés pour homogénéiser les documents budgétaires et
permettre également de mieux contrôler l'utilisation des fonds publics. 5 principes
guident ainsi les budgets des collectivités territoriales: 3 sont des principes de présen-
tation, Z sont des principes d'exécution.
Les documents budgétaires des collectivités territoriales se présentent tous selon 3
principes partagés.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Le budget des collectivités est présenté dans un document unique qui reprend l'en-
semble des éventuels budgets annexes (comme l'eau et l'assainissement par exemple).
Elles se conforment ainsi au principe d'unité budgétaire.
Les collectivités territoriales doivent également présenter leur budget en équilibre,
c'est là une différence majeure avec le budget de l'Etat. L'ensemble des dépenses
doivent être couvertes par des recettes, qu'ils s'agissent d'impôts, d'emprunts, de
subventions, de participations familiales, d'autofinancement...
Enfin, le principe d'universalité s'applique également aux budgets des collectivités ter-
ritoriales: il consiste à indiquer l'ensemble des dépenses sans modification (il fait ainsi
référence à l'exigence de sincérité) et à ne pas spécialiser les recettes (sauf exceptions).
Dans le cadre de l'exécution budgétaire, deux autres principes s'appliquent aux col-
lectivités.
Le principe d'annualité budgétaire indique que les collectivités territoriales votent leur
budget chaque année. Les assemblées délibérantes peuvent le voter jusqu'au 37 mars
de l'année en cours mais le budget primitif présenté concerne bien les dépenses de
l'année civile (du 1er janvier au 37 décembre).
En outre, le principe de spécialité qui prévoit que les dépenses sont autorisées préc~
sément pour une action est mis en œuvre dans le vote par chapitre. L'autorisation de
dépense n'est pas globale.
L'ensemble de ces principes budgétaires appliqué aux collectivités territoriales permet
aux préfets et à la chambre régionale des comptes de mieux contrôler l'utilisation des
deniers publics. Le non-respect de ces principes peut conduire le Préfet à déférer le
budget au tribunal administratif.
c) Quelles sont les attributions du maire et du Conseil municipal ?
+ Les questions à se poser
- de qui et de quoi parle-t -on ? Si la question fait référence au maire d'une part
et au conseil municipal d'aut re part, c'est qu'il existe des pouvoirs distincts
que chacun exerce en propre. Il convient de s'attacher à la seule commune: la
question ne fait aucunement référence aux attributions des autres présidents
d'exécutifs locaux.
- comment s'emboîtent ces différentes attributions ? C'est le Conseil municipal
qui est élu par les citoyens lors des élections municipales. le conseil municipal
exerce donc les attributions relatives aux compétences de la commune. le maire
est ensuite élu, comme les adjoints, par les membres du conseil municipal. Il
peut donc exercer en propre des missions qui lui sont déléguées par le conseil
municipal (il s'agit des décisions, dont il doit rendre compte au conseil muni-
cipal). Enfin, le maire exerce des fonctions qu'il ne peut déléguer au tit re de
l'administration communale (chef de l'administration communale, dispose de
pouvoirs de police, préparation des délibérations du conseil municipal, repré-
sente la collectivité en justice). Il a également une casquette de représentant de
l'Etat, qu'il exerce en matière d'état civil.
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D' EJE

+ Comment structurer la réponse ?


l'énoncé de la question permet d'envisager plusieurs t ypes de traitement :
- soit une présenta t ion simple sur les a ttribut ions du maire d'une part et les
a ttribut ions du conseil municipal d'aut re part;
- soit une présent a tion indiquant les a ttributions communes e t les a ttributions
e xclusives ;
- ou enfin une présent a tion sur les a ttribut ions liées aux a ctivités communales et
les a ttributions liées aux activités étatiques.
la 1" hypot hèse a le mérit e de baliser le sujet sans risque, mais également sans
réelle originalité. la 3' hypothèse offre une possibilité de présent a tion plus
t hémat ique mais risque d'êt re plus déséquilibrée. la 2' version permet donc de
présenter les différents éléments de manière à la fois complète e t thémat ique.
+ Ex emple de réponse
Le conseil municipal est la représentation locale issue des urnes lors des élections mun~
cipales. Les membres du conseil municipal sont élus pour 6 ans et sont des conseillers
municipaux. A l'occasion du conseil municipal d'installation, les membres du conseil
municipal élisent des adjoints et un maire au sein de l'assemblée. A cette occasion, le
conseil municipal délègue au maire des prérogatives spéciales. Le maire et le conseil
municipal exercent donc des attributions communes mais le maire exerce également
des missions en propre.
Le maire et le conseil municipal exercent conjointement les missions de gestion des
affaires concourant à l'exercice des missions dévolues à la commune: ils prennent donc
les délibérations relatives à la construction des équipements obligatoires (écoles pr~
maires), à la gestion et au développement des missions dans les domaines de la voirie
communale, de l'urbanisme, et prennent conjointement les délibérations relatives à la
procédure budgétaire.
Le conseil municipal peut déléguer au maire le pouvoir de prendre seul, mais au nom
de l'assemblée délibérante, des décisions dans certains domaines, listé dans le Code
général des collectivités territoriales. Le Maire a alors obligation de rendre compte au
conseil municipal suivant des décisions prises.
Enfin, le maire exerce certaines missions en son nom propre, au titre de ses pouvoirs
de police qu'il ne peut déléguer. Par ailleurs, il agit au nom de l'Etat dans ses missions
relatives à l'état civil. Il est, par ailleurs, ordonnateur des dépenses de la ville et est
également l'unique chef de l'administration communale. Il est également responsable
de la bonne exécution des délibérations prises par le conseil municipal. Il peut déléguer
ses fonctions à des adjoints, qui agissent alors en son nom.
Le maire et le conseil municipal disposent donc d'attributions complémentaires, qu'ils
exercent conjointement ou de manière exclusive. Ces deux organes concourent à
l'exercice des missions des communes.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

d) Quels sont les différents types de gestion d'un service d'accueil Petite
enfance ?
+ Les questions à se poser
- qu'entend-t-on par type de gestion ? Si les activités sont toujours destinées à la
population locale, les services ne sont pas forcément gérés en direct par les col-
lectivités mais peuvent êt re délégués à une association voire à une entreprise.
- quels sont les différents modes de gestion ? la différence de mode de gestion
est liée à la proximité ent re l'activité quotidienne et la décision politique. Si la
collectivité souhaite garder la maît rise des activités et du personnel. il convien-
dra de faire référence à la régie, qui correspond en fait à une gestion directe.
Si la collectivité souhaite donner des orientations dans le cadre d'un cahier des
charges mais ne gérer ni les activités au quotidien ni les personnels affectés
à cette activité, il conviendra de déléguer ce service soit dans le cadre d'un
marché public, soit dans le cadre d'une délégation de service public.
- quel est l'impact de cette question ? le mode de gestion choisi a des impacts
en matière de ressources humaines, de budget, de procédure juridique ... il
convient donc de prendre en compte ces différents aspects dans la réponse
proposée.
+ Comment structurer la réponse ?
Plusieurs possibilités de structuration de la réponse s'offrent aux candidats sur ce
t ype de sujet :
- lister des modes de gestion possibles avec description de leurs effets
- indiquer les différents objectifs qui sous-tendent le choix de tel ou tel mode de
gestion.
la première option est descriptive. Si les éléments sont listés de manière exhaus-
tive et que leur contenu est maîtrisé, le candidat ne sera pas pénalisé. la seconde
option est préférable car elle permet de démontrer que le candidat a compris
l'intérêt de tel ou tel choix.
+ Exemple de réponse
Les services d'accueil de la petite enfance des collectivités territoriales peuvent être
gérés directement ou être délégués, en fonction de la volonté de la collectivité de
maitriser l'activité.
Le plus souvent, les collectivités souhaitent conserver une maitrise totale de l'activité,
des orientations et des personnels travaillant dans les champs de la Petite Enfance.
Ainsi les services d'accueil de la Petite enfance sont dans ce cas gérés en Régie. Le
budget des services concernés est intégré dans le budget général des collectivités, les
personnels peuvent être titulaires, contractuels ou vacataires mais ont tous les statuts
d'agents publics. La collectivité prend alors toutes les décisions relatives à l'organisa-
tion du service.
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

Lorsque les collectivités veulent offrir le service à leurs administrés sans pour autant le
gérer directement, elles peuvent le déléguer. Elles peuvent ainsi choisir un prestataire
à la suite d'une procédure de marché public. La collectivité verse alors une prestation
à un opérateur qui applique le cahier des charges sur la base duquel il a été choisi.
La collectivité conserve la maitrise des tJJrifs qu'elle perçoit par ailleurs directement.
Les personnels peuvent être pour partie ceux de la collectivité ou ceux du prestataire
(ils ont alors le statut d'agent privé). La collectivité doit prévoir sur son budget la
prestation à verser au soumissionnaire pour la durée du marché. Si la collectivité
souhaite déléguer l'ensemble de la mission, elle peut procéder à une délégation de
service public et confier ainsi à un prestataire qui se rémunère sur la gestion du service.
Dans ce cas l'activité et le personnel sont placés sous la responsabilité du prestataire et
relèvent alors du droit privé.
Les services d'accueil de la petite Enfance peuvent ainsi être différemment en fonction
des orientations voulues par les collectivités territoriales et du contexte local.

2. Exemples de questions
+ Les différentes collectivités territoriales
- quelles sont les différentes collectivités territoriales ?
- qu'est-ce que la Clause générale de compétence ?
- quelles sont les sphères de compétence des collectivités territoriales ?
- citez un établissement public local. Précisez son rôle et son mode de fonction-
nement .
- les principales attributions du département ?
- quel est le mode de scrutin des conseillers généraux ?
+ La qualité de fonctionnaire
- les obligations des fonctionnaires
- quelles sont les différentes responsabilités qu'encourt un fonctionnaire terri-
torial ?
- qu'est-ce qu'une CAP (Commission Administrative Paritaire) ?
- à quoi sert un Comité d'hygiène et de Sécurité ?
- peut-on dire non à un élu ?
- qu'est-ce que le Conseil de discipline ?
+ Les Budgets des collectivités territoriales
- quelles sont les principales ressources des collectivités territoriales ?
- quelles sont les étapes du calendrier budgétaire ?
- connaissez-vous les 4 «Vieilles » ?
- quelles sont les dépenses obligatoires dans une collectivité territoriale ?
- quelles sont les dépenses que l'on peut envisager de supprimer?
- quels sont les principaux partenaires financiers des collectivités territoriales en
matière de petite
Réussir le concours d'EJE Territorial et l'examen professionnel d'EJE chef

+ Les prestations de la CAF


- qu'est-ce que la PSU ?
+ La commande publique
- vous êtes responsable d'une structure multi-accueil dans une commune. Votre
responsable vous indique que le maire a l'intention d'ext ernaliser la gestion de
la partie restauration des structures de la petite enfance. Comment se déroule
le processus et à quel moment est-il important que vous y soyez associé ?
- quelle est la différence ent re un marché public et une délégation de service
public?
• Les institutions
- qu'est-ce que la RGPP (révision générale des politiques publiques) ?
- que pensez-vous de la disparition du défenseur des enfants ?
- à quoi sert le Sénat ?
- la Halde avait-elle une utilité ?
- qui gouverne en France ?
- la réforme territoriale a-t-elle une incidence dans le domaine de la Petite En-
fance?
- la CAF est-elle un organisme public?

•B. Les questions liées au domaine d'activité des Éduca-


teurs de jeunes enfants
- les évolutions législatives des text es sur la protection des mineurs ?
- Qu'est-ce qu'un parent démissionnaire ?
- Comment peut-on favoriser la collaboration parentale dans une structure
d'accueil du jeune enfant ?
- la référence éducative: avantage et limites
- Quels sont les différents circuits de signalement ?
- Quelles sont les évolutions constatées de l'activité des services de !'Aide Sociale
à !'Enfance ?
- Jardins d'enfants/école maternelle: similit ude et différence ?
- l'intervention des Éducateurs de jeunes enfants à l'école maternelle ?
- En tant qu'Éducatrice de jeunes enfants vous êtes nommée responsable d'une
section dans une crèche : quelles seront les valeurs sur lesquelles vous souhaitez
que vot re équipe s'appuie?
- Vous devez intervenir dans une famille préalablement au placement d'un
enfant : quelle mét hode utilisez-vous ?
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D' ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

- Vous êtes éducateur de jeunes enfants dans une structure de l'aide sociale à
l'enfance. Un matin, un père arrive t rès énervé et souhaite à tout prix voir son
enfant alors qu'une ordonnance du juge l'interdit . Vous résistez, il devient
violent et vous frappe. Comment réagissez-vous ?
- la notion de groupe est-elle forcément épanouissante pour l'enfant?
- la dimension du soin peut-elle être inscrite dans l'activité d'un Éducateur de
jeunes enfants ?
- Comment pourriez-vous intervenir pour former une assistante familiale à
l'accueil de jeunes enfants?

• C. Les situations managériales


la rencont re avec les sit uations managériales fait plus souvent appel aux valeurs
portées, à l'attit ude qu'aux connaissances pures. le jury pourra donc vous poser
de nombreuses questions sous forme notamment de mises en situation, aux-
quelles vous n'aurez pas été nécessairement confrontés. li est important, pour ne
pas être déstabilisé, d'adopter un mode de réflexion qui permet de faire le tour
de la problématique posée. Ainsi, ces quelques questions pourront permettre de
structurer une réponse sans oublier d'étape essentielle:
- Qu'est-ce que l'on attend de moi ?
- Quel est le diagnostic de la situation ?
- Quelles sont les valeurs auxquelles la mise en sit uation fait appel ?
- Quelles sont les ressources que je peux mobiliser ?
- Quelle sanction éventuelle je peux mett re en œuvre ?

Vous êtes Éducateur de jeunes enfants, adjoint au di recteur, dans une crèche fa mil ia le
municipale. Votre responsable vous demande de travailler avec les assistantes mater-
nelles à un projet autour de la musique. Toutefois, certaines d'entre elles ne sont pas
du tout intéressées par ce thème et vous font savoir qu'elles ne s'inscriront pas dans le
projet. Que faites-vous ?
- Qu'est-ce que l'on attend de moi ?
Mon responsable attend de moi qu'un projet collectif aux différentes assistantes
matemelles de la crèche familiale soit mis en œuvre. Je dois donc leur expliquer le
projet, les sensibiliser à l'intérêt de la démarche et recueillir leur adhésion.
- Quel est le diagnostic de la situation ?
Certaines ne souhaitent pas participer au projet. J'essaie de comprendre pourquoi: si
elles ne sont pas intéressées par la musique mais plus par une autre forme d'art, je peux
leur proposer de travailler sur les dessins d'instruments de musique, sur la confection
d'instruments de musique... bref sur la musique à travers d'autres formes d'expression.
Si je m'aperçois que certaines ne souhaitent pas travailler collectivement, quel que soit
le thème, je travaille sur l'intérêt de l'enfant à pouvoir participer à un projet collectif,
j'explique l'intérêt d'un rendu final collectif et les prolongements de celui-ci dans la
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

dynamique de groupe. Au besoin je recherche des expériences ou des témoignages


de professionnels ayant participé à de tels projets ailleurs pour montrer l'intérêt de la
démarche.
Si je m'aperçois que certaines ont peur d'être jugées car elles ne sont pas familiarisées
avec la musique, je leur propose un accompagnement plus particulier ou un travail en
binôme avec une collègue avec laquelle elles peuvent avoir des affinités.
- Quelles sont les valeurs auxquelles la mise en situation fait appel ?
• pour les enfants: la confiance en soi, l'approche collective et la socialisation de
l'enfa nt, l'éveil de l'enfant à de nouvelles pratiques,
• pour les professionnels : la solidarité, l'adhésion, l'écoute, le respect, la responsa-
bilité, la loyauté
Je peux donc essayer le dialogue en groupe ou en individuel pour permettre de mieux
cerner les difficultés liées à ce projet.
- Quelles sont les ressources que je peux mobiliser?
• des collègues d'autres structures municipales,
• des collègues d'autres crèches familiales dans d'autres collectivités,
• mon responsable,
• la DRH de la collectivité
• le psychologue de la structure

- Que lie sanction éventuelle je peux mettre en ceuvre?


Personnellement, je ne peux mettre aucune sanction puisque seule l'autorité territo-
riale dispose de ce pouvoir. Après avoir tenté de convaincre, de dialoguer, de faire com-
prendre l'intérêt du projet, si l'opposition reste forte sans aucune avancée constructive
de la part des assistantes maternelles, je peux proposer, par le biais d'un rapport écrit
et circonstancié, à ma responsable de demander une sanction disciplinaire, en raison
d'un refus d'obéissance. Le rapport sera ensuite transmis à l'autorité territoriale sous

-----.-
couvert des différents niveaux hiérarchiques.

Les mises en situation managériale font davantage appel à la capacité de ra~


sonnement qui permet au candidat de montrer son aptitude à s'adapter p lus
qu'au recours à une recette managériale qui ne serait qu 'une ch imère. Avoir
en tête quelques questions qui permettent d'interroger la mise en situation
proposée par le ju ry garantit une réponse structurée et logique. Cette méthode
indique également au j ury que le candidat est capable de se mobiliser ... et elle
permet au cand idat de disposer d' un canevas susceptible de répondre à toutes
les situations.

- Vous êtes éducateur de jeunes enfants dans un établissement de protection de


l'enfance ou les enfants sont accueillis à temps complet. Pour faire face aux menues
dépenses, l'établissement dispose d'une Régie dont la secrétaire du service est
Fiche 7 • L'ÉPREUVE D'ADMISSION DU CONCOURS D'EJE

titulaire et dont vous avez été nommé suppléant. A plusieurs reprises, vous vous
rendez compte que de petites sommes (moins de 30 euros) manquent dans la caisse.
Comment réagissez-vous ?
- Vous travaillez dans une crèche collective et chaque matin en arrivant vous faîtes
le tour de vos collègues pour saluer tout le monde. Dans la section des grands, à
plusieurs reprises, vous remarquez que l'une des auxiliaires de puériculture sent
fortement l'alcool. Que faites-vous ?
- Vous êtes responsable d'une structure mult~accueil. Un matin, l'une des cuisinières
de l'équipe arrive voilée. Comment gérez-vous la situation ?
- Vous êtes responsable d'une crèche familiale et l'une des assistantes maternelles
indique un soir à un parent que les retards répétés sont difficiles à gérer et qu'elle lui
demande de bien vouloir faire l'effort d'arriver plus tôt ou de modifier le contrat. Le
père s'énerve et s'en prend physiquement à l'assistante maternelle. Elle vous appelle
pour vous faire part de l'incident. Que faites-vous ?

L'essentiel à retenir
+ !.'.épreuve dure 20 minutes, elle est sans préparation et est affectée d'un
coeffi cient 2.
+ la préparation de l'épreuve orale doit se poursuivre après les épreuves
écrit es par des lectures approfondies, sans attendre les résultat s de
l'admissibilit é: tout ce qui est pris n'est plus à prendre.
+ Éviter au maximum les sources de stress mat érielles (t rajet, tenue, docu-
ments offi ciels) en les préparant à l'avance.
+ la question des mot ivations peut constituer l'entrée en mat ière de l'en-
tretien, et si ce n'est pas le cas, elle viendra t ôt ou tard. Il convient donc
de travailler ses mot ivations pour faire ressortir les compétences acqui-
ses, à la fois dans les expériences professionnelles, les stages ou les initia-
tives personnelles qui ont pu vous conduire à passer le concours. N'hési·
tez pas à tendre des perches au jury (sur des sujets que vous maît risez) :
il sera t enté d'y revenir !
+ 3 thémat iques seront abordées dans le courant de l'ent retien : les élé-
ments professionnels liés à la fonction d'Éducateur de Jeunes Enfant s, la
culture territ oriale et les sit uat ions managériales auxquelles vous pour-
rez êt re confront ées en tant que fonctionnaire de catégorie B.
+ faire preuve de méthode et de structure dans ses réponses améliore la
compréhension du jury et permet de mont rer que le candidat maît rise
son sujet.
~

REUSSIR L'EXAMEN
PROFESSIONNEL D'EJE CHEF

",jj:I !.'.épreuve écrite ..................................... 137


P·'i·I !.'.épreuve orale ..................................... 153

m•Iil•i Les conseils pour gagner des points et ne pas en perdre ... 183
~
Eiche 8 ~

L'EPREUVE ECRITE

l'examen professionnel vise à permettre à un agent d'êt re promu au grade


immédiatement supérieur au sien à l'intérieur d'un même cadre d'emplois.
Il ne se distingue guère du concours et conserve souvent un caractère aca-
démique.
l 'examen professionnel est soumis à la règle des quotas (le nombre des
éducateurs chefs de jeunes enfants est limité à 15 % du cadre d'emplois).
le grade d'éducateur chef de jeunes enfants constitue un grade d'avance-
ment dans le cadre d'emplois des éducateurs territoriaux de jeunes enfants.
Pour y parvenir. ils doivent passer un examen professionnel.
les conditions d'accès à l'examen professionnel d'éducateur chef de jeunes
enfants ainsi que ses modalités d'organisation sont respectivement définies
par le décret n• 95-31du10 janvier 1995 modifié, portant statut particulier
du cadre d'emplois des éducateurs territoriaux de jeunes enfants, et par
l'arrêté du 18 mars 1993 modifié.
Ainsi, peuvent êt re nommés éducateurs chefs de jeunes enfants, après réus-
site à un examen professionnel, les éducateurs de jeunes enfants ayant un
an d'ancienneté dans le 8• échelon de leur grade et les éducateurs principaux
sans conditions d'ancienneté, comptant trois ans de service dans le cadre
d'emplois.
Toutefois, en application de l'article 13 du décret du 20 novembre 1985, les
candidats sont autorisés à se présenter à l'examen au plus tôt un an avant de
remplir les conditions requises pour êt re inscrits sur le tableau d'avancement.
le candidat peut êt re déclaré admis à l'examen professionnel d'éducateur
de jeunes enfants si la moyenne des notes aux épreuves est inférieure à 10
sur 20. Toute note inférieure à 5/20 à l'une des épreuves élimine le candidat.
l'examen professionnel d'accès au grade d'éducateur-chef de jeunes enfants
territorial comporte deux épreuves: une épreuve écrite et une épreuve orale.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

la forme de l'examen professionnel est t rès proche de celle du concours et


consiste en l'élaboration d'un projet à partir d'un sujet ayant t rait aux actions des
collectivit és territoriales dans leur domaine de compétences en matière d'éveil et
de développement global d'âge préscolaire.
la durée de l'épreuve est de 3 heures et est affectée d'un coefficient 2.

- 1 . Les contours de l'épreuve


le jury cherche à évaluer :
- les connaissances professionnelles et les capacités d'analyse du candidat ;
- ses apt itudes à encadrer une équipe et à assumer la responsabilité d'un service;
- ses capacités à prendre des initiat ives;
- ses aptit udes relationnelles.

•A. Une épreuve avec programme


le programme de l'épreuve écrite fait ment ion d'un sujet relatif à une sit uat ion
rencont rée dans un service ou un ét ablissement d'âge préscolaire ou de prot ec-
t ion de l'enfance.
le candidat fait appel à des connaissances relat ives à la gestion, à l'organisat ion
des activit és ainsi qu'aux équipement s nécessaires à la mise en œuvre dans le cadre
des compétences des collectivit és t erritoriales dans le domaine de la prot ection
de l'enfance.
le projet peut avoir trait à la création ou au développement d'un service de
prot ection de l'enfance ou d'une halte-garderie, à la mise en œuvre d'une activité
en faveur de l'enfance prot égée.

-----.-
Vous pouvez vous appuyer pour préparer l'épreuve écrite sur le programme de
l'épreuve orale qui peut permettre d'étayer le contenu du projet écrit :
- la protection de l'enfance (organisation, dispositions lég islatives et réglemen-
taires, compétences territoriales et politiques dans ce domaine) ;
· les techniques et les méthodes favorisant le développement et l'épanouisse-
ment de l'enfant ;
- une connaissance, au minimum, de l'actualité des politiques sociales territo-
riales et de la petite enfance ;
- avoir une bonne maîtrise des compétences des différents acteurs du social
(État, Collectivités territoriales, associations ... ).
Fiche 8 • L'ÉPREUVE ÉCR ITE

l'intit ulé réglement aire de l'épreuve permet de mesurer que le thème du projet
est lié aux réalit és professionnelles du métier concerné.
En effet, aujourd'hui les éducateurs de jeunes enfant s interviennent aussi bien
dans le champ de la pet ite enfance (établissement s et services d'accueil de
jeunes enfant s, RAM), de la protection de l'enfance (service PMI, ASE, foyer de
l'enfance ... ), du handicap (CAMPS, IME ... ), de l'insertion sociale et profession-
nelle, de la prévent ion spécialisée.

-----.-
Il est important que vous ayez une bonne connaissance des problèmes actuels
rencontrés dans le domaine sanitaire et social plus particulièrement en ce qui
concerne les évolutions en matière de prise en charge d'enfants d'âge présco-
laire (petite enfance, éducatif, protection de l'enfance ... ) et des collectivités
territoriales.
La lecture régulière des journaux professionnels paraît ind ispensable.
Il peut être utile aussi d'avoir des notions sur les différentes techniques mana-
gériales et la gestion d'un établissement ou d'un service.

•B. L'élaboration d'un projet


l'épreuve doit permett re de vérifi er la capacité du candidat à élaborer, justifi er et
présenter un projet à partir d'un sujet relatif à une sit uat ion rencont rée dans un
service ou un ét ablissement d'accueil préscolaire.
le candidat doit dans la présent ation de son projet indiquer son positionnement
professionnel. les attit udes éducatives souhaitables et attendues au t ravers d'un
plan d'action.
Ce projet peut comprendre un constat du terrain, la définit ion des objectifs, la
recherche de moyens, les modalit és de mise en œuvre et les moyens d'évaluat ion
envisagés.

- II. Les conseils méthodologiques


Il conviendra d'être particulièrement attent if sur le fond et sur la forme. l'épreuve
requiert une mét hode solide qui se révélera être la clef de la réussit e.
les candidats pour la plupart ne maît risent pas la mét hodologie d'un projet t ant
sur le fond que sur la forme. lis ont du mal à argumenter et ils manquent souvent
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

le fil conducteur qui structure le devoir (cf. rapport du jury de la session 2010, CIG
de Seine-et-Marne).
Au-delà de la méthode qui est impérat ive, ce devoir repose essent iellement sur
les connaissances personnelles du sujet par le candidat.

•A. Comprendre le sujet


Pour bien préparer votre projet, il faut bien lire le sujet et analyser la commande.
la façon dont il est présenté est très importante.
Il faut chercher la nat ure du problème posé. Quels en sont les éléments de résolu-
t ion en recherchant ce qui a évolué dans ce domaine. Si un changement a eu lieu,
bien clarifi er la nature du changement.
Dans un premier t emps, la lecture de l'énoncé plusieurs fois permet d'en déter-
miner les mots-clés.
Il faut ensuite définir chaque mot-clé et répertorier toutes les connaissances qui
y sont associées.
À partir de là, il est possible de réfl échir à la problématique du projet c'est-à-dire
de répondre aux questions sous-jacentes à ce sujet :
- Pourquoi ce sujet ?
- À quels besoins doit-on répondre ?
- Quels sont les points forts de la t hémat ique (atouts, opportunités locales... ) et
les faiblesses dont il faudra tenir compte ?
- Dans quel environnement le projet peut-il se monter ? (populat ion ; services
et actions existants ou manquant ; acteurs inst itutionnels et associat ifs en pré-
sence... )
- Quels sens donner à l'action ?

-----.-
Pour s'assurer de cerner les différents aspects du sujet vous devez vous poser
utilement les questions suivantes :
- qu i me pose le problème?
- pourquoi me le pose-t-on?
- dans quel but me demande-t-on de le traiter?
- quels sont les effets attendus?
Fiche 8 • L'ÉPREUVE ÉCR ITE

•B. Méthodologie de projet


Quelle que soit la nat ure ou l'origine de la demande, l'élaboration d'un projet
doit répondre à une méthodologie précise qui va st ructurer le projet .
les grandes étapes d'un projet :
- le contexte, l'état des lieux,
- l'analyse; le constat,
- définitions des objectifs (généraux, opérationnels),
- moyens à mobiliser (humains, fi nanciers, matériels... ),
- modalités de mise en œuvre (qui fait quoi, où, quand, comment),
- modalités de communication et d'évaluation de l'action.

Exemple de plan possible


- 11~ partie:
1A-constat; analyse
I 8-objectifs généraux (quels sont les buts, les intentions que l'on se donne ; raisons et
valeurs que l'on défend, demande à laquelle on veut répondre);
- objectifs opérationnels (centrés sur l'action, donne un cadre et fixe les limites du
projet, la place de /'instance de régulation et de décision)
Ex. sujet (examen professionnel d'éducateur chef de jeunes enfants 2070, CIG de
Seine-et-Marne) : la commune dans laquelle vous exercer est située en zone urbaine,
elle compte 5 500 habitants, 4 établissements d'accueil collectif, un établissement
d'accueil familial et 2 établissements réalisant un mult~accueil. l.ô coordinatrice des
structures de l'enfance a mis en place un groupe de travail auquel deux directrices,
l'animatrice des foyers résidence des personnes ~gées et vous-méme participez.
L'objectif du groupe de travail est la mise en place d'un projet de rencontres intergé-
nérationnelles pour l'année à venir qui associerait les structures de la petite enfance
et les deux foyers résidences de la commune (les objectifs sont déjà bien identifiés)
Objectifs généraux: favoriser les rencontres intergénérationnelles entre les personnes
~gées et les jeunes enfants.
Objectifs opérationnels: organiser des rencontres et des actions d'animations entre les
personnes ~gées des foyers résidences de la commune et les établissements d'accueil
collectif.
- 2" partie :
Il A- actions prévues pour répondre aux objectifs opérationnels (cadre, organisation.).
Il 8- moyens nécessaires (financier, humains, matériels.. .) et évaluation de l'action.
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

• C. Concevoir son devoir


:1.. Structurer le document
Au-delà de la compréhension des données du problème, le candidat éducateur
chef de jeunes enfants doit démont rer qu'il est capable d'élaborer un projet de
manière compréhensible, logique et organisée. la copie doit être structurée avec
méthode autour d'un plan clair.
la copie doit être composée idéalement :
- d'une introduction,
- d'un plan structuré en deux ou t rois parties, selon les nécessités du sujet,
- d'une conclusion, qui n'est cependant pas obligatoire.

• Le plan
le plan sert de support à l'exposé des arguments du dossier. Plus il est clair, plus
le devoir est cohérent, plus la rédaction est fluide et mieux le correcteur suit les
différentes étapes.
Un bon plan doit êt re :
- apparent,
- équilibré (en longueur et en poids des éléments),
- articulé autour de sous-parties,
- organisé autour de transitions qui permettent de comprendre le raisonnement
du candidat.
Un plan est jugé négativement si:
- il est constitué d'une suite d'arguments sans lien ent re eux,
- il n'est pas clairement énoncé,
- il est totalement déséquilibré.
+ L'introduction
l'introduction est le premier contact que le correcteur a avec la copie. Elle ne peut
donc en aucun cas être facultative. Elle permet de cerner d'emblée si le candidat
a compris l'esprit du sujet et si le devoir est structuré.
le projet doit comporter une int roduction qui s'apparente à celle d'une disserta-
tion (entrée en matière, défi nitions, problématique).
l'introduction ne doit pas être trop longue. Une quinzaine de lignes suffisent
pour:
- resit uer le sujet en indiquant quels éléments amènent à passer cette commande,
- indiquer dans quel contexte et sous quel angle le sujet sera traité,
Fiche 8 • L'ÉPREUVEÉCR ITE

- préciser le plan choisi pour permettre de rendre évidente l'organisation du


développement en parties et en sous-partie.

-----.-
l'annonce du plan est déterminante dans l'introduction. Elle démontre que le
cand idat a fourn i un effort de structuration de son devoir. Sans annonce de
plan, le correcteur peut avoir l'impression que le candidat liste des arguments
sans logique. Tous les moyens de gagner quelques points sont bons à prendre.

Une bonne introduction doit :


- être dynamique et concise,
- reformuler le sujet,
- tenir ses promesses.
Une mauvaise introduction :
- ne fait que présenter le sujet sans le reformuler,
- ne présente pas l'actualité du sujet pour le destinataire,
- ne comporte pas d'annonce de plan.
+ La conclusion
Elle n'est pas obligatoire: mieux vaut pas de conclusion qu'une conclusion bâclée.
la conclusion ne doit pas êt re longue (5 à 6 lignes maximum) et ne doit pas
aborder un sujet nouveau qui n'aurait pu êt re t raité dans le corps du devoir.
Une conclusion pour êt re efficace reprend les grandes lignes du devoir, en les
reformulant et ouvre évent uellement vers une question connexe.
2. Rédiger sa copie
Une fois les arguments relevés, le plan du devoir structuré, il est temps de passer
à la phase de rédaction du devoir. Compte tenu du temps imparti (3 heures), le
devoir ne saurait être rédigé au brouillon pour êt re ensuite recopié. le détail du
plan, des arguments et des expériences permett ra au candidat de rédiger sans
perdre de temps et s'interroger de nouveau sur le contenu.
la rédaction du projet répond à un certain formalisme dans la présentation d'une
part et à un standard de qualité rédactionnelle d'autre part.
+ Le formalisme de l'épreuve
le projet doit êt re intégralement rédigé (pas de style télégraphique, prise de
notes). l'exigence (syntaxe, orthographe) est la même que pour une dissertation.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

les effets de style sont inutiles. Il doit être neut re, sobre, précis. !.'.écrit ure sera
d'autant plus efficace que le destinataire doit être rapidement et complètement
informé.

+ Les qualités rédactionnelles


la rédaction administrative répond à quelques impératifs qui ne peuvent êt re
négligés au cours de cette épreuve :
- les abréviations ou listes des arguments indiquées par des tirets ne sauraient
être admises même si le candidat n'a pu fi nir sa copie,
- le style doit êt re neutre et compréhensible : n'utilisez que le vocabulaire que
vous maîtrisez et faites des phrases courtes,
- l'écriture doit êt re lisible et la présentation du devoir doit êt re soignée: préfé-
rez !'effaceur qui laisse moins de t race, au correcteur blanc... mais n'en abusez
pas!
Cette épreuve est un écrit à caractère professionnel et doit aider à la compréhen-
sion du problème par le commanditaire, comme il doit lui servir de conseil sur les
actions à mener pour répondre à la demande. Dans ce cas les actions proposées
devront être construites en indiquant l'ensemble des phases de la méthodologie
de projet.
3. Les attentes du correcteur
le correcteur qui prendra connaissance de vot re devoir se mett ra dans la peau
du destinataire. Il évaluera donc de quelle manière ce devoir lui permet de com-
prendre si le candidat est à même de prendre en compte toutes les facettes d'un
contexte, de les analyser et de proposer des actions ou prendre des décisions.
les correcteurs disposent d'indications de correction (élaborées par différents
centres de gestion, avec le concours des jurys) qui permet d'harmoniser la correc-
tion des devoirs et de garantir une homogénéité de t raitement des candidats. les
fautes d'orthographe ou de syntaxe sont pénalisées dans la note finale.
Une copie obtiendrait la moyenne ou plus si:
- le candidat a articulé sa copie autour d'un plan structuré et clair,
- le candidat a compris le dossier et a su dégager les arguments principaux issus
des documents,
- - le candidat s'exprime dans une langue claire et maît risée.
Une copie n'obtiendrait pas la moyenne si:
- le candidat n'a pas terminé sa copie,
- le candidat n'a t raité que partiellement ou indirectement le sujet,
- le style est mal maît risé et confus.
Fiche 8 • L'ÉPREUVE ÉCR ITE

le correcteur dispose d'une grille d'évaluation de chaque copie qu'il doit impé-
rativement remplir en indiquant sa note et ses commentaires. Ces documents
sont opposables et peuvent donc être demandés par le juge à l'occasion d'un
contentieux. Ils sont donc remplis très sérieusement par les correcteurs.
Chaque copie est corrigée par deux correcteurs. la note obtenue par le candidat
est la moyenne des deux notes, si l'écart est au maximum de 2 points. Dans le cas
cont raire, les co-correcteurs sont amenés à revoir leur notation. Si l'écart de plus
de 2 points persiste, une 3e correction est organisée.
Une expression fl uide et une syntaxe correcte sont les garanties d'une lecture plus
empat hique de la part du correcteur.

L'essentiel à retenir
+ !.'.épreuve dure 3 heures et est affectée d'un coeffi cient 2. Toute note
inférieure à 5/20 ent raîne l'élimination du candidat.
+ !.'.épreuve requiert une bonne maît rise du temps et une capacité à mobi-
liser ses connaissances personnelles sur le sujet à traiter. Il est primordial
d'êt re précis et mét hodique.
+ la structuration du devoir est un élément déterminant dans l'évaluation
du devoir.
+ !.'.épreuve permet d'apprécier tant les qualités rédactionnelles que pro-
fessionnelles du candidat, sa capacité d'analyse.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Exercice corri é d'un ra ort à artir d'un dossier


Durée: 3 heures/ Coeffi cient : 4
Sujet de la session 2011 CIG petite couronne de la région lie-de-France :
« Vous êtes éducateur (t rice) chef de jeunes enfants, responsable d'un établis-
sement municipal multi-accueil de 60 berceaux. la commune dans laquelle vous
exercez est sit uée en zone urbaine sensible. Elle compte 80 0000 habitants et est
dotée de 5 multi-accueils municipaux, 4 crèches départementales, 4 halte-garde-
rie, 1 relais d'assistantes maternelles (230 assistantes maternelles), 1 lieu d'écoute
parents, 3 lieux d'accueil parents-enfants, 1 ludothèque et 1 bibliothèque.
Vous êtes chargé par la coordinat rice petite enfance de la ville de piloter un projet
dans vot re établissement sur la littérat ure enfantine comme outil de prévention
et d'insertion.
Vous présenterez ce projet en ayant soin de clarifier son intérêt et la mét hodolo-
gie utilisée pour le conduire ».
les critères d'évaluation du jury : le projet est avant tout un exercice méthodo-
logique. Il sera évalué dans sa démarche et sa const ruction, puis sur son contenu.
les caractéristiques principales du projet seront ret rouvées comme par exemple :
- une mission claire entre un ensemble de partenaires,
- des objectifs définis,
- une prise en compte des cont raintes (délais, mét hodes, coûts),
- un responsable unique entouré d'une équipe,
- un dispositif et un suivi d'évaluation.
Fiche 8 • L'ÉPREUVE ÉCR ITE

Commune de X le, ..
Service petite enfance
À l'attention de la coordination de la petite enfance
Objet : mise en place d'ateliers livres parents-enfants comme outil de prévention et
d'intégration
Référence:
Décret du 7« aoOt 2000 relatif aux établissements et service d'accueil des enfants de
moins de 6 ans
Les circulaires du 9 mars 7999, du 73 juillet et du 73 février 2006 relatives aux réseaux
d'écoute et d'appui et d'accompagnement des parents (REAAP).
La loi du 29 juillet 7998 relative à la lutte contre les exclusions.
La loi du 7" aoOt 2003 d'orientation et de programmation pour la ville et la program-
mation urbaine.
Introduction
De part sa situation en Zone Urbaine sensible, la ville est confrontée à un grand nombre
de familles qui cumulent les indicateurs de fragilité (famille monoparentale, chômage,
isolement culturel et familial).
Il a été constaté que des difficultés en matière d'éducation étaient fortement présentes
(questions sur l'autorité, place de la mère au foyer, absence du père, pertes de repères,
etc.). De plus, au sein du multi-accueil, les enfants peuvent rencontrer des difficultés à
s'intégrer au groupe, à s'adapter aux rythmes et aux habitudes de l'accueil collectif et à
entrer ensuite à l'école.

L'installation de plusieurs lieux d'accueil parents enfants sur le territoire communal


montre la forte implication et la priorité donnée par la municipalité à la prévention
précoce et à la mission d'aide à la parentalité que peuvent jouer les professionnels de
la petite enfance. Le projet développé ci-dessous s'inscrit dans cet objectif. Il propose
de favoriser l'intégration des enfants en impliquant les familles tout en utilisant le livre
comme outils créateurs de liens.
Dans un premier temps, il s'agit de montrer l'intérêt de mettre en place une action
«atelier livres parents enfants au sein du multi-accueil comme un support à une action
de prévention précoce et de soutien à la parentalité sur un territoire placé en zone
urbaine sensible (ZUS).
La deuxième partie est consacrée au déroulement opérationnel de cette action intitulée
«l'atelier livres parents enfants».
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

1. La mise en place d'un projet de prévention précoce et de soutien à la parentalité dans


un établissement d'accueil petite enfance situé en Zone Urbaine Sensible
A. le contexte d'une structure située en ZUS
la Zone Urbaine Sensible est un territoire infra-urbain défini par les pouvoirs publics
pour être la cible prioritaire de la politique de la ville. Il formalise la notion de« quartier
difficile ». la population de ces quartiers, par définition, cumule la plupart du temps
plusieurs facteurs de fragilités sociales.
En effet, la part des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté (949 euros men-
suels), était de 28,8 % en 2008 dans les zones urbaines sensibles contre 12 % dans le
reste du territoire. le revenu moyen des habitants des ZUS est inférieur d'environ 40
% au revenu moyen des agglomérations concernées. les difficultés d'accès à l'emploi,
le cumul des facteurs aggravants (notamment la proportion plus élevée de familles
nombreuses ou de familles monoparentales conduisent à un risque d'exclusion accru.
Bien que la fréquence de la pauvreté dans les ZUS n'ait pas progressé (depuis 2006), son
intensité a progressé ces dernières années. Cette concentration de précarités dans un
environnement parfois défavorisé peut amener à parler de ségrégation à l'échelle des
quartiers concernés. Ce risque d'exclusion, sociale, démographique, exprime aussi un
risque de ségrégation suivant l'origine nationale ou géographique. Parmi les immigrés
et leurs enfants, ceux originaires du Maghreb, d'Afrique et de Turquie, qui connaissent
le plus fort risque de ségrégation quant à leur résidence, constituent plus du tiers de
la population des quartiers ZUS. la classification en ZUS permet d'inscrire le territoire
concerné dans des dispositifs d'ordre fiscal et social d'importance croissante, et qui
visent à répondre à des degrés différents de difficultés rencontrées dans ces quartiers.
le Contrat de Cohésion Sociale (CUCS) proposé dans la loi d'orientation et de program-
mation pour la ville et la rénovation urbaine fait partie de ces dispositifs. Une action
qui vise à renforcer le soutien d'aide aux parents dans leur rôle d'éducateur s'intègre
complètement à celles qui peuvent être financées dansce cadre.
B. Un projet qui doit inclure les parents comme partenaires
les difficultés que peuvent rencontrer certains parents dans leur rôle éducatif, mais
aussi l'inquiétude liée aux transformations de la famille et à leurs conséquences dans le
comportement social des jeunes, ont conduit les pouvoirs publics à mettre en œuvre des
actions de soutien parental notamment dans le cadre des réseaux d'écoute, d'appui et
d'accompagnement créé en 1998. Ceux-<i ont pour but de faciliter l'accès des parents à
l'information et de promouvoir rencontres et échanges pour leur permettent de mutua-
liser leurs expériences. les actions proposées dansce cadre visent à appuyer et soutenir
les parents en difficulté durable ou passagère dans leur rôle au quotidien vis-à-vis de
leur enfant.
De plus, depuis le décret d'aoOt 2000 la place du parent est reconnue et instituée au sein
des établissements d'accueil de jeunes enfants. Il revient donc à chaque structure de
réfléchir à la mise en œuvre des conditions pratiques et concrètes de cette place.
Il a été constaté, chez les parents en difficultés sociales et d'origine étrangère, plus de
mal à s'exprimer. la communication avec les professionnels est souvent difficile. les dif-
Fiche 8 • L'ÉPREUVE ÉCR ITE

ficultés de séparation et d'intégration au groupe pour 1es enfants sont pl us importantes.


La plupart des mères vivent cette péri ode de séparation comme un réel traumatisme
pour elles comme pour 1eur enfant.
Il est importa nt dans 1e cadre de ce projet de trouver un support commun aux enfants
comme aux parents et qui permet de valoriser les compétences des parents.
En effet, le livre pour enfant est un outil accessible à tous. Il peut soutenir la fonction
parentale. Il offre au parent la possibilité de partager avec son enfant des émotions,
le plaisir de découvrir de belles illustrations, le contenu du récit, que l'on soit lecteur
confirmé ou non, que l'on maîtrise la langue française ou pas. Les histoires écoutées,
dans une relation individuel le à l'adulte ou avec les autres enfants du groupe permettent
de tisser des liens. Il permet également de valoriser les différentes origines culturelles.
Dans toutes les cultures, la littérature existe, écrite ou orale, en commençant par des
berceuses ou des comptines.
Il. Organisation du projet cc ateliers livres parents enfants»
La mise en œuvre d'un projet d'ateliers livres parents enfants permet de favoriser l'éveil
et le développement de l'enfant tout en associant le parent dans cette démarche par-
ticipative.
A. Le cadre du projet
Afin de mener à bien la mise en place d'ateliers livre parents enfants, il convient de
mettre en place une équipe projet et un comité de pilotage.
Le comité de pilotage est composé de l'élue à la petite enfance, du directeur général
adjoint, de la coordinatrice petite enfance, de pilote du groupe projet Son rôle est de
valider les orientations général es du projet et d'en valider les différentes étapes.
Une équipe projet est mise en place. Y participe, les bibliothécaires, et un ou deux mem-
bres de l'équipe mobilisés par ce projet, l'éducatrice de jeunes enfants chef de projet.
Le rôle de ce groupe projet est de définir le cadre méthodologique du projet, de conduire
et organiser la mise en œuvre du projet conformément aux objectifs, actions moyens et
échéanciers fixés par le comité de pilotage. Il assure un compte rendu régulier du suivi
du projet de projet auprès du comité de pilotage.
B. Étapes de mise en œuvre du projet
Dans un premier temps, il convient de fédérer l'équipe éducative lors d'une ou plusieurs
réunions sur un projet comportant un volet participation des parents non négligeable.
En parallèle, il faut évaluer les besoins des enfants accueillis et de leur famille par l'inter-
médiaire d'un questionnaire (écrit et oral) et d'une réunion de parents.
Cette étape permet également de définir un échéancier intégrant les différentes étapes
clés et d'évaluer les différentes ressources possibles à mobiliser (intégrer cette action
dans le dispositif CUCS, dans le Contrat Enfance Jeunesse que la ville a signé avec la
CAF) proposé aux bibliothécaires de faire des actions de sensibilisation sur la littérature
enfantine auprès des professionnels mais également auprès des parents participants
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

en particulier sur le choix des livres). Après l'écriture, le projet doit faire l'objet d'une
validation par le comité de pilotage en indiquant le budget prévisionnel (dépenses et
recettes, financements possibles).
Le lancement du projet commence par les actions de formation en direction de l'équipe
et des parents participants animées par un intervenant de la bibliothèque et où s'ef-
fectuent le choix des livres. Il peut être proposé à l'équipe de réaliser, en collaboration
avec les parents, un livre sans texte qui pourrait être un support complémentaire à la
verbalisation des enfants.
Des ateliers de 1ecture, mais également comptines et berceuses, co-ani més par 1es pa-
rents et les professionnels sont mis en place une fois par mois.
Il est nécessaire, en parallèle, de réfléchir à l'aménagement de l'espace en vue de la mise
en place des ateliers parents enfants.
Des temps forts sont proposés avec la prestation d'intervenants extérieurs (l'association
« Lire et faire lire » bénévoles retraités, faire venir un ou plusieurs conteurs de cultures
différentes).
Le projet doit faire l'objet d'une communication, en proposant un article dans 1e journal
de la ville ou un reportage pour la télévision locale sur internet en axant particulière-
ment sur la participation active des parents.
Il y a lieu de prévoir les étapes de suivi du projet : faire un bilan d'étapes avec tous
les acteurs concernés (professionnels, parents, partenaires) et ajuster en fonction des
difficultés identifiée~ des besoins des familles, des ressources matérielles et humaines.
Une évaluation du projet sera effectuée à N+l pour en mesurer les effets attendus,
l'impact du projet sur la participation des parents aux ateliers et sur leur investissement,
l'acquisition du langage pour les enfants, l'implication de l'équipe, la mobilisation des
partenaires.
Cette évaluation devra également se pencher sur les effets moins visibles: valorisation
descompétences des parents, ouverture de l'équipe sur un travail enco-partenariat avec
les parents, avec des partenaires extérieurs.

Sujets posés pour s'entraîner à la rédaction d'un rapport


2003
Vous exercez les fonctions de directrice depuis plusieurs mois dans une crèche collec-
tive qui accueille 30 enfants. Les enfants sont réparties en Z sections: une section de 70
enfants de 3 mois à 7 an et une section de ZO enfants de 7 à 3 ans.
Vous avez constaté qu'il existe des difficultés de sommeil chez certains enfants accueil-
lis dans la section des plus jeunes et vous souhaitez réorganiser la crèche en 3 sections.
A l'aide du descriptif suivant, vous devez élaborer ce projet de réaménagement de la
crèche en obtenant un consensus de l'ensemble du personnel.
Fiche 8 • L'ÉPREUVE ÉCR ITE

Organisation actuelle des services:


- la section des bébés dispose d'une salle d'activités, d'un grand dortoir et d'une salle
de change ;
- la section des moyens grands dispose d'un grand dortoir, de 2 pièces servant de salles
de jeux et de repas, d'une salle de bains ;
- il existe également 2 autres pièces spacieuses et contigu~s, l'une servant aux anima-
tions de psychomotricité, l'autre pour la peinture ou les activités manuelles séparées
par une salle de bains.
Organisation générale de la crèche:
Le personnel: la directrice, éducatrice de jeunes enfants, une éducatrice pour la section
des petits, 9 auxiliaires de puériculture, 2 agents de service, une psychomotricienne, un
médecin vacataire, une psychologue vacataire
Les structures de la ville :
Cette crèche ouverte de 7 heures à 79 heures, est située dans une ville de 73 000 habi-
tants qui compte d'autres structures:
- une crèche collective accueillant 60 enfants, encadrée par une directrice puéricultrice
et une adjointe infirmière
- une crèche familiale dirigée par une puéricultrice accueillant 30 enfants
- l'ensemble des structures est coordonné par une puéricultrice.

2005
Aujourd'hui plus encore les pouvoirs publics reconnaissent la place unique qu'occupent
les parents auprès de l'enfant. Ils encouragent les établissements d'accueil du jeune
enfant à la définir et à la valoriser, mais également à favoriser la responsabilité éduca-
tive des parents.
Des textes consolident cette volonté des pouvoirs publics: circulaire ministérielle DIF/
DA5/DIVIDPMIN' 99-753 du 9 mars 7999 relative aux réseaux d'écoute, d'appui, et
d'accompagnement des parents (REAAP); loin• 2002-305 du 4 mars 2002 relative à
l'autorité parentale; décret n• 2000-762 du 7« aoOt 2000 relatif aux établissements
et services d'accueil des enfants de moins de six ans et modifiant le code de la santé
publique.
Vous êtes éducateur (trice) de jeunes enfants, directeur (trice) adjoint (e) en crèche
familiale et vous exercer dans une structure polyvalente à caractère public comprenant
plusieurs services: une halte-garderie (20 places), une crèche collective (40 places), une
crèche familiale (60 places), une consultation de PMI
Vous proposez à la coordinatrice petite enfance de cette commune X de 50 000
habitants, un projet qui vise à soutenir et à accompagner la parentalité, à travers des
actions à court et à moyen terme. Quels sont les axes principaux de votre projet?

2006
La France compte aujourd'hui 2,6 millions d'enfants de moins de six ans et 3 millions
d'enfants de trois à six ans (chiffre CNAF).
9 % des enfants de moins de trois ans peuvent bénéficier d'une place en crèche collec-
tive, 22 % sont gardés au foyer, 20 % par une assistante maternelle, 7 % par une garde
à domicile et pour 29 % le mode d'accueil est inconnu.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Dans votre commune de 55 000 habitants, vous êtes directrice d'une mini-crèche. L'élu
chargé de l'enfance et de la famille confronté à une carence de places, a demandé
aux directrices de structure de réaliser un projet sur le développement d'un service
municipal de garde à domicile qui élargirait l'offre cfacrueil tout en respectant les
engagements du projet social. Ce dernier vise à optimiser le fonctionnement de ses
structures petite enfance en les adaptant aux besoins des familles par le biais d'une
plus grande diversification des modes d'accueil permanents, ponctuels et complémen-
taires et d'une adaptabilité des lieux aux demandes émergentes.
L'ensemble de ces travaux sera soumis à la CDAJE (commission départementale
d'accueil du jeune enfant)
Vous rédigez un projet très concret qui réponde à cette demande.

2007
La commune de X dans laquelle vous exercez vos fonctions comporte quatre établisse-
ments d'accueil collectif vient d'acrueil familial.
A la suite des plaintes de famille concernant les attitudes d'auxiliaires de puériculture
dans l'une des structures, il a été décidé de mettre en place un groupe de pilotage
qui réfléchit à l'amélioration et à /'évolution des pratiques professionnelles dans les
services d'accueil de la ville. Le groupe se compose d'un (e) coordinateur (trice), de
quatre directeurs (trice) d'établissements d'accueil, d'un psychologue etde vous-même.
Il a déjà mis en place une formation sur une année autour des besoins de l'enfant
animé par le CNFPT. Il a décidé de proposer également la mise en place d'ateliers
d'accompagnement des professionnels. Ceux-ci auront pour objectifs de faire évoluer
les pratiques professionnelles et de contribuer à une plus grande qualité de la prise en
charge de l'enfant.
Vous rédigerez le projet de mise en place et de fonctionnement de ces ateliers que
vous soumettrez au groupe de pilotage.
Vous savez d'ores et déjà qu'un budget suffisant est alloué pour la mise en œuvre de
ces ateliers sous forme de vacations pour des intervenants extérieurs et que le psycho-
logue du service social est mis à disposition sur un mi-temps pendant une année.

2008
Dans le milieu de /'éducation, on considère de plus en plus l'estime de soi comme
fondamentale pour le bien-être psychologique de l'être humain. Reconnaitre son exis-
tence permet de mieux guider l'enfant dans la voie de l'autonomie. Vous êtes directeur
(trice) adjoint (e) d'une structure d'accueil familiale de 60 enfants situé dans une ville
de 78 000 habitants, à l'intérieur d'une maison de la petite enfance qui comporte
également un accueil collectif et une halte-garderie. Vous êtes interpellé (e) par les
différentes réactions des enfants dans le groupe. Vous souhaitez accentuer le travail
de cette année sur le thème suivant: quelles sont les attitudes éducatives appropriées
envers l'enfant?
Vous rédigerez un projet en commentant les idées principales et en argumentant votre
point de vue à partir de votre expérience professionnelle
~
Fiche'-
L'EPREUVE ORALE

l'arrêté du 18 mars 1993 modifié relatif aux modalités d'organisation de


l'examen professionnel au grade d'éducateur chef de jeunes enfants terri-
torial précise que l'épreuve orale de l'examen professionnel est un entretien
portant, au choix du candidat exprimé au moment de l'inscription, sur un des
trois t hèmes suivants:
- !'Organisation et la promotion d'un service ou d'un établissement de pro-
tection de l'enfance;
- les techniques et les méthodes favorisant le développement et l'épanouis-
sement de l'enfant d'âge pré-scolaire;
- la protection de l'enfance.
l'épreuve fait l'objet d'une préparation de 30 minutes, l'ent retien dure
30 minutes et est affecté d'un coefficient 3.
Toute note inférieure à 5 sur 20 ent raîne l'élimination du candidat

- I. Une épreuve à programme


De plus en plus rares sont les épreuves de concours de la fonction Publique
Territoriale qui font l'objet d'un programme établi par voie réglementaire. Il peut
s'agir d'une chance, car le candidat est guidé dans ses révisions, mais cela peut
également s'avérer un piège puisque les exigences du jury seront alors d'autant
plus importantes.

•A. Le programme
l'arrêté du 18 mars 1993 modifié précise le contenu du programme de l'épreuve
d'ent retien au sein des t rois thèmes défi nis.
- l'organisation et la promotion d'un service ou d'un établissement de protection
de l'enfance :
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

• le rôle et les missions, l'organisation et la structuration; l'organigramme et la


place d'un service ou d'un établissement de protection de l'enfance,
• les métiers et statuts des personnels d'un service de protection de l'enfance,
• la gestion et la promotion d'un service de protection de l'enfance;
- les techniques et mét hodes favorisant le développement et l'épanouissement
des enfants d'âge pré-scolaire. l'arrêté ne détaille pas davantage le contenu de
cet item;
- la protection de l'enfance :
• les dispositions législatives et réglementaires,
• les compétences des collectivités territoriales,
• les conditions de mise en œuvre des politiques dans le domaine de la protec-
tion de l'enfance.

•B. La stratégie du choix


le choix de l'option retenue ne saurait êt re le fruit du hasard ou d'une simple
appétence : il doit correspondre à une réelle compétence et un véritable intérêt
professionnel. Ce choix étant à réaliser au moment de l'inscription, il ne peut êt re
modifi é par la suite. Il est donc nécessaire de prendre le temps nécessaire pour
s'interroger sur l'option à retenir.
En effet, la pratique professionnelle accumulée peut conduire le candidat à aller
naturellement vers une thématique: toutefois, le quotidien de l'activité profes-
sionnelle peut nous éloigner de la lettre des dispositions législatives ou régle-
mentaires de champs de compétence, et ainsi rendre diffi cile son analyse étayée.
De même, avoir fait un stage intéressant lors de ses ét udes dans un domaine ne
garantit pas que l'on soit en capacité d'avoir une vision globale du sujet et un
recul nécessaire à sa juste appréciation.
Avoir des références approximatives ne saurait suffi re pour ce niveau d'examen.
Quelle que soit l'option retenue, il conviendra d'approfondir ses connaissances,
de mettre en perspective les différentes approches, de mettre à jour ses référen-
ces, bref de t ravailler !
Pour se faire, quelques questions peuvent vous guider dans votre choix :
- Quel est le domaine que je connais de manière plus approfondie ?
- Quel est le domaine dans lequel mes connaissances sont les plus à jour ?
- Quel est l'état de la doctrine sur chacun de ces sujets?
- Y-a-t-il des valeurs avec lesquelles je me sens le plus en phase sur ces trois
t hèmes ?
- Quelles sont les ressources dont je dispose pour approfondir chacun de ces
items?
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

Ce canevas de réflexion n'est évidemment pas exhaustif et vot re ent ourage peut
également vous aider à vous poser les bonnes questions. Cela peut conforter
vot re penchant initial ou au cont raire vous faire prendre conscience que même si
vous avez un int érêt plus marqué pour une t hémat ique, vous disposez déjà d'un
« matelas de connaissances » plus important dans un aut re ... et cela rendra les
révisions plus confortables !

-----.-
Le fait que l'épreuve dispose d'un programme ne rend pas les révisions plus aisées.
Le choix de l'option, qui doit être réalisé, sans modification ultérieure possible, au
moment de l'inscription, conditionne pour une bonne part la manière dont vous
allez aborder l'entretien.
Il convient donc de prendre le temps de la réflexion et d'être certain de son choix...
un choix par défaut vous donnerait sans doute moins d'assurance et le jury ne
manquerait pas de le remarquer.

Enfin, il s'agit d'un examen professionnel : il n'est donc pas utile de se soucier
de ce que les aut res candidat s ont choisi : vous ne serez pas jugé en fonction des
performances des autres, mais en fonction d'un niveau requis de connaissances
pour exercer les fonctions auxquelles l'examen professionnel vous destine.

- II. Les attentes du jury

•A. La composition du jury


le groupe d'examinateurs qui va vous int erroger est composé de t rois personnes
représent ant trois collèges différents :
- collège des fonctionnaires t erritoriaux, professionnels de la petit e enfance ou
non, dont le grade est au moins aussi import ant que celui auquel vous aspi-
rez ;
- collège des élus, qui sont vos pot ent iels employeurs;
- collège des personnalités qualifiées qui sont souvent des spécialistes du domaine
dans lequel vous souhaitez t ravailler.
Ces compét ences croisées permett ent de balayer un champ large de connaissan-
ces. leur perception de vos réponses et de vot re posit ionnement est différent e et
la discussion peut donc s'enrichir de ces visions différentes.
Cont rairement aux idées reçues, le jury n'est pas là pour piéger le candidat. Si
le jury insiste de manière approfondie sur une t hématique c'est souvent que le
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

candidat fait preuve de connaissance et de réfl exion et que le jury cherche à voir
jusqu'où ce raisonnement est élaboré. Au cont raire, si le candidat méconnaît un
sujet, le jury essaiera de l'aiguiller puis changera de t hématique pour évit er que
le candidat ne s'enferme dans la diffi culté.
Par ailleurs, il n'existe pas de répartition ent re «bons »et « méchants» au sein
du jury. le niveau d'exigence n'est pas forcément le même entre les différents
membres du jury et la personnalit é de chacun s'exprime dans les questions. Celui
qui pose les questions les plus difficiles n'est pas forcément celui qui est le plus
sévère sur le plan de la note.

-----.-
N'appréhendez pas le jury comme un ennemi dont le seul but est de chercher la
faille dans vos connaissances ou votre raisonnement. Certes, ils ne sont ni vos
pairs (du moins pas encore), ni vos amis, mais ils ne sont pas non plus mandatés
pour vous faire passer un mauvais quart d'heure 1Les considérer comme des cen-
seurs risque de vous faire apparaître sur la défensive, voire agressifs, et ce n'est
certainement pas la meilleure méthode pour engager un entretien.

•B. Le cas particulier de l'examen professionnel


l'examen professionnel sanctionne un niveau de connaissances et une capacité
de raisonnement acquis grâce à l'expérience professionnelle, aux formations
personnelles ou professionnelles suivies au cours du parcours d'Éducateur de
jeunes enfants. le nombre de postes n'est pas limité et le candidat doit obt enir
une moyenne de 10 sur 20 aux épreuves pour être reçu.
le jury cherche donc à savoir, non pas si le candidat est meilleur ou non que les
autres, mais s'il est en capacit é d'occuper des postes avec davantage de responsa-
bilité, faisant appel à des capacités d'encadrement, au dialogue avec des élus et
des partenaires, à l'analyse prospective et au recul sur sa pratique professionnelle.
Si vous êt es un bon professionnel, moyennant un apprivoisement des conditions
de l'examen dont nous reparlerons, vous serez capable de proposer au jury une
argument ation structurée, cohérente et étayée qui ne pourra que le convaincre.
Il convient toutefois d'éviter l'un des écueils majeurs rencont rés par les candidat s
à l'examen professionnel, à savoir la difficult é à s'extraire de son contexte profes-
sionnel. Depuis de nombreuses années, en effet , vous exercez vos fonctions dans
un environnement , qui favorise, de part l'histoire, les caractéristiques du territ oire
ou la polit ique menée par les aut orités t erritoriales, une forme de prat ique et
de cont enu professionnel qui ne couvrent pas l'étendue du champ des possibles
d'une fonction d'Éducateur chef de jeunes enfants.
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

Par exemple, un éducateur de jeunes enfants qui occuperait ses fonctions dans
une crèche au sein d'une cité sensible d'une ville de banlieue parisienne ne vivrait
pas la même réalité professionnelle qu'un éducateur de jeunes enfants chargé de
la protection de l'enfance dans un département rural. Or, les missions auxquelles
vous pourrez être appelé en tant qu'Éducateur chef de jeunes enfants peuvent
vous amener à faire le grand écart ent re des fonctions t rès différentes: il est donc
nécessaire de mont rer au jury que vous avez en tête ces différentes réalités et
pratiques, que vous avez la capacité d'en analyser les atouts et les limites et que

-----.-
vous saurez adapter vot re comportement professionnel à ces différents context es.

L'examen professionnel d'Éducateur chef de jeunes enfants nécessite que le


candidat apprivoise des réalités professionnelles différentes de celles dans
lesquelles il travaille habituellement. Cet élément constitue à la fois l'écueil principal
rencontré par les candidats et l'une des attentes fortes du jury. Approfondir ses
connaissances sur les différentes missions exercées par les EJE chefs, en lisant
la presse spécialisée étayée d'exemples, est un élément indispensable de la
préparation à l'oral de l'examen professionnel.

• C. Des attentes importantes en lien avec les responsabi-


lités à exercer
les éducateurs chefs de jeunes enfants ont le plus souvent des postes à responsa-
bilité, de st ructures, d'établissements et/ou d'équipes. De ce fait, le jury sera très
vigilant bien entendu sur le niveau de connaissances du candidat, mais également
sur son attitude et ses motivations.
1. Le niveau de connaissances
Bien entendu, les connaissances constit uent le support principal de l'évaluation.
les questions posées lors de l'épreuve balaient un champ important censé couvrir
une large part des missions dévolues au cadre d'emplois et plus spécifi quement
aux responsabilités exercées par les Éducateurs chefs de jeunes enfants dans la
fonction publique territoriale. Il peut s'agir de questions sous forme:
- de connaissance pure ;
- de mise en situation avec un enfant ou un groupe d'enfants;
- de mét hodologie de projet ;
- de sit uation managériale.
Dans la mesure où le candidat a choisi le t hème sur lequel il souhaite êt re inter-
rogé, le sujet posé par le jury est en lien direct avec celui-ci : les approximations
ne sont pas acceptables.
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

2. L'attitude du candidat
le candidat doit avoir une attit ude adaptée à la circonstance: ni arrogante ni trop
en ret rait ; ni péremptoire ni hésitant, ni faussement modeste ni trop vaguement
sûr de soi ...
le candidat doit êt re concentré, à l'écoute et faire sentir au jury qu'il est présent
dans l'épreuve. Cette présence passe notamment par le fait de regarder les diffé-
rents membres du jury, quel que soit celui qui pose la question.
Un trait d'humour est souvent apprécié également mais chacun doit rester à
sa place : le jury n'est pas composé des collégues de t ravail avec lesquels vous
pourriez boire un café. Être à la fois ferme dans ses positions et sur ses valeurs,
tout en faisant preuve de souplesse pour éventuellement intégrer dans son rai-
sonnement des données apportées par le jury est un gage d'ouverture d'esprit,
qui sera apprécié. À l'issue de l'épreuve, le jury s'interroge souvent sur le fait
qu'il pourrait ou non recruter le candidat dans sa collectivité s'il avait un poste
à pourvoir. la question de la capacité à coopérer, à écouter, à raisonner ... bref à
êt re en interaction est donc primordiale.
3. La motivation
le jury sera bien entendu t rés attentif à la capacité du candidat à démont rer sa
motivation à s'inscrire dans un processus de prise de responsabilité, de remise en
cause et de formation professionnelle, de valeurs du service Public qu'implique la
réussite à l'examen professionnel concours d'Éducateur chef de Jeunes Enfants.
la combativité du candidat est un élément très important de l'évaluation.
Répondre seulement « je ne sais pas » à une question mont re que le candidat
n'est pas impliqué dans l'ent retien. Répondre« je ne sais pas précisément mais si
je rapproche cette question de tel élément, je peux en déduire que ... » est déjà
un gage de présence dans l'entretien, de volonté d'engager le dialogue avec le
jury sur un mode professionnel.
Par ailleurs, la question simple et explicite de la motivation du candidat à passer
l'examen professionnel mérite une réflexion en amont car elle sera posée directe-
ment ou en fi ligrane, durant l'entretien :
- pourquoi je souhaite passer cet examen professionnel ?
- qu'est-ce que celui-ci va m'apporter dans ma pratique professionnelle ?
- comment je peux me projeter dans une prise de responsabilité à court ou moyen
terme ?
- suis-je intéressée par des fonctions d'encadrement?
Pour vous aider à construire vot re argumentaire sur cet aspect, il convient de
dresser un panorama des motivations et de choisir celles qui vous correspondent
le plus.
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

Liste des motivations Ce qui me correspond


Questions à se poser
possibles le plus
- pour favoriser mon
déroulement de carrière
- pour gagner plus
d'argent
- pour acquérir davantage
de légitimité par rapport à
Pourquoi passer
mon équipe
l'examen professionnel ?
- pour me remett re en
question et me lancer un
défi
- pour me permettre de
prendre davantage de
responsabilités
- la reconnaissance de mes
supérieurs hiérarchiques,
- la possibilité de muter
Que va m'apporter dans des st ructures plus
cet examen professionnel importantes, et ainsi voir
dans ma prat ique différents modes d'orga-
professionnelle ? nisation
- la possibilité de diriger
de plus grande équipes
-...
- je serai aidé par mes
pairs et mes collègues
- j'aurai acquis la légit imité
de part mon expérience
antérieure
Comment je peux - je bénéfi cierai des outils
me projeter dans une de formation et d'accom-
prise de responsabilit é ? pagnement à la prise de
fonction
- je considère que c'est la
suite logique d'un parcours
professionnel
- ...
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l 'examen professionnel d'EJE chef

(suite)
- parce que je souhait e
t ransmettre des valeurs à
une équipe
- parce que j'aime diriger
et faire en sorte que les
agents fassent comme je le
souhait e
. . . .nt é- - parce que je pense avoir
Pourquoi suis-Je 1 des mét hodes de travail
ressé par les fonctions
qui permettent de faire
d'encadrement ?
progresser le groupe
- parce que cela fait
partie de l'expérience et
qu'aujourd'hui je me sens
prêt
- parce qu'il n'y a pas
d'autres moyens de pro-
gresser dans la carrière

-----~
L'examen professionnel d'Éducateur chef de jeunes enfants permet d'accéder
à des fonctions avec de lourdes responsabilités. Les attentes du jury sont donc
corrélées aux fonctions potentielles.
Le niveau de connaissances devra être d'autant plus important que le candidat a
choisi le thème de son interrogation. Mais l'attitude et la motivation sont également
des éléments très importants dans l'appréciation portée par le jury: à ces niveaux
de responsabilité et de représentation savoir-faire et savoir être sont tout aussi
importants l'un que l'autre. Aucun de ces 3 volets ne saurait être négligé dans la
préparation.

- III. Lo préparation psychologique


la présent ation à une épreuve orale est une important e source de stress pour
plusieurs raisons :
- l'admissibilité prononcée, la moit ié du chemin est parcouru, il serait donc dom-
mage de ne pas se donner les moyens de ses ambit ions;
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

- le candidat se trouve face à un jury, composé de personnalités qui ont souvent


une qualifi cation dans le domaine, qui peuvent évent uellement représent er
une « aut orité morale » dans votre secteur, le candidat a donc à cœur de se
mont rer sous son meilleur jour;
- l'examen professionnel peut apparaît re comme ét ant une étape dans le parcours
professionnel et la pression êt re d'autant plus importante.
la période de préparat ion à l'épreuve orale se révèle êt re une période dans
laquelle la concent rat ion est de rigueur ... mais où le stress ne doit pas envahir le
candidat qui aura pris quelques précautions de bons sens.

•A. Se remettre en condition


Compt e tenu des condit ions requises pour passer l'examen professionnel, les
candidats n'ont souvent pas eu l'occasion de se ret rouver face à un jury depuis
quelques années. Certes les candidats ont pu muter et donc se trouver face à de
futurs employeurs, ce qui peut donc également les avoir mis en condit ion pour
développer un argumentaire sur leur motivat ion, t ravailler le niveau de connais-
sances et l'attitude.
Toutefois, lorsque vous vous présentez à un entretien de recrutement, il s'agit de
viser un poste en particulier et vous pouvez donc contextualiser votre motivat ion.
l'épreuve orale de l'examen professionnel vous fait embrasser une fonction et,
une fois reçu, vous êtes réputé pouvoir l'exercer dans t ous les contextes.
la préparation à l'examen professionnel, notamment dans son épreuve orale,
nécessit e donc de se replacer dans un contexte d'évaluation par des profession-
nels, qui ne sont pas forcément des pairs et d'accepter de se t rouver confront er
à la discussion, tout en restant ouvert et constructif. Toutefois, ne vous mettez
pas non plus une pression t rop importante : votre vie professionnelle, et encore
moins personnelle, ne dépend pas de la réussite à l'examen !

-----~
Il est parfois difficile de se replonger dans une atmosphère de préparation d'un
examen professionnel lorsque l'on est investi depuis plusieurs années dans son
quotidien professionnel. La concentration inhérente à ce type d'exercice peut se
réapprendre et vous avez tout intérêt à essayer de vous projeter dans cet exercice,
notamment par une préparation organisée. Ne vous mettez cependant pas une
pression inutile : votre qualité professionnelle ne dépend pas de l'obtention de
l'examen.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

•B. Anticiper
:1.. Dès la préparation des épreuves écrites
les deux épreuves de l'examen professionnel sont des épreuves d'admission : le
jury ne prononce donc pas d'admissibilité à l'issue des épreuves écrites. De ce fait,
la préparation à l'épreuve orale s'anticipe dès la préparation des épreuves écrites.
les lectures régulières sur les sujets directement liés ou connexes à votre choix
d'option seront de toute façon des gains pour votre réfl exion et vot re pratique
professionnelle.

-----~
Consacrer 30 minutes par jour à ce • maintien en vigilance • semble être une
bonne formule : cela permet au candidat de ne pas oublier son objectif tout en
ne focalisant pas l'ensemble de son emploi du temps autour de l'épreuve à venir.
Votre entourage n'aura pas à souffrir de votre surinvestissement sur une trop
longue période ... et vous n'arriverez pas à l'examen saturé 1

2. Après la fin des épreuves écrites


Cette période est évidemment cruciale et elle demande un investissement
important : il serait dommage de ne pas se donner toutes les chances de décrocher
l'examen.
l'investissement en temps sera donc nécessairement plus important que durant
la période précédente : plus vous aurez t ravaillé durant la période précédente et
moins l'intensité des efforts à consentir sur ce laps de temps sera important .
le candidat pourra donc poursuivre plusieurs objectifs :
- réfléchir à ses motivations : pourquoi je passe l'examen professionnel ? Suis-
je réellement motivé à exercer des fonctions d'encadrement ? qu'est-ce que
l'obtention de l'examen professionnel va m'apporter ? Quelles sont mes qualités
pour exercer les fonctions dévolues au cadre d'emploi ?
- approfondir ses connaissances en matière de cult ure territoriale et dans le
domaine choisi parmi les thèmes proposés ;
- réfléchir aux valeurs attendues dans l'exercice de ses fonctions;
- développer un raisonnement autour de quelques ét udes de cas managériales.
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

-----.-
Ne pas attendre les écrits pour commencer à préparer l'épreuve orale. Une attention
constante aux articles et parutions relatifs au domaine d'interrogation pennettra de
maintenir un niveau de vigilance propice à la concentration.
Une fois l'admissibilité prononcée, prenez le temps de mettre en mot des valeurs
et des concepts sur lesquels se fonderait votre pratique professionnelle, tout en
poursuivant l'approfondissement de vos connaissances.
La fonnulation claire de vos motivations est un des éléments primordiaux de
l'entretien.

• C. Éviter les sources de stress


le stress est inhérent à ce t ype de situation : l'examen professionnel constitue un
enjeu de reconnaissance professionnelle voire sociale, vous avez invest i du temps
sur la préparat ion et ne voulez pas décevoir votre entourage ... Dans ce cadre,
le stress peut également êt re posit if et se t ransformer en une stimulation qui
développe votre capacité de concentration.
Pour faire en sorte que le st ress engendré soit mobilisé positivement, il convient
d'éliminer les sources de stress de dernière minute, qui vous fait perdre vos
moyens au moment M.
1. Le repérage du trajet
le lieu de convocation des oraux est indiqué sur votre convocation. Quelques
jours avant la date de convocat ion, il convient de repérer comment vous allez
vous y r@ndr@ @t d'adapt@r I@ t@mps d@ traj@t @t l@s modalités d@ transport à
l'éloignement du cent re d'examen de votre domicile.
Si vous décidez de vous y rendre en t ransport en commun, vérifi ez les temps
nécessaires aux changement s de ligne évent uels, et prenez une marge de sécurité
qui permettra le cas échéant de pallier les aléas du t rajet.
Si vous décidez de vous y rendre en voit ure, vérifiez dans la presse locale ou
sur un site int ernet ad hoc que le t rajet que vous devez emprunter n'est pas
en part ie fermé pour cause de t ravaux. Si quelqu'un de vot re ent ourage vous
propose de vous accompagner, accept er si et seulement si vous êt es certain que
cette personne ne sera pas une source de st ress supplémentaire.
lorsque le trajet est trop important et constit ue pour vous une source d'inquié-
t ude t rès important e, n'hésitez pas à dormir sur place: c'est certes un investisse-
ment financier mais qui sera largement rent abilisé si vous arrivez dét endu aux
épreuves!
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

2. Préparer sa tenue vestimentaire


Se présenter à un oral c'est comme se présent er à un ent ret ien d'embauche : il
convient d'être habillé de façon correcte et adapt ée à la circonstance, sans êt re
emprunté dans ses vêtements. Évidemment une t enue provocante ne saurait
êt re perçue comme le signe d'une personnalit é positivement except ionnelle ...
Ne vous mettez pas, pour autant, en t ailleur si vot re tenue habituelle est plutôt
décontractée, ne ressortez pas du placard une t enue que vous ne mettez jamais.
Soyez vous-même dans vot re t enue, vous serez alors vous-même dans vot re esprit
et dans vot re gestuelle.
Vous devrez être attent if à ne porter aucun signe dist inctif (badge, inscriptions,
slogan, pins ... ) qui pourrait indiquer votre appart enance politique, religieuse,
communautaire ou à une collectivité t erritoriale.
l'important est de ne pas perdre de t emps à s'interroger sur ce que vous allez
porter le mat in même : préparer vot re tenue la veille, assurez-vous qu'elle est
propre et mettez-la dans un endroit accessible. C'est comme une rent rée des
classes, finalement !
3. Préparer les documents officiels
lors de l'épreuve orale, comme à l'occasion des épreuves écrites, vous devez
présenter aux organisateurs, vot re convocat ion et vot re pièce d'ident ité. là éga-
lement , il est prudent de préparer la veille les document s et de les mettre à un
endroit suffi samment visible et accessible pour être certain de ne pas l'oublier.

-----.-
Pour éviter que le stress habituel à ce type de situation ne vous paralyse, quelques
éléments doivent être anticipés :
- repérer le trajet et adapter les modalités de transports de votre domicile au centre
d'examen,
- choisir une tenue dans laquelle vous vous sentez à l'aise, tout en étant adaptée
à l'enjeu,
- préparer vos vêtements la veille pour éviter de perdre du temps le matin de
l'épreuve,
- préparer les documents à présenter à l'organisateur la veille.
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

- IV. Le déroulement de l'épreuve


le cadre réglementaire sur le déroulement de l'épreuve indique un temps de
préparation de 30 minutes et une interrogation de 30 minutes. la pratique des
jurys donne quelques éléments complémentaires qui permettent d'affiner la
compréhension et la connaissance de l'exercice.
le cœur de l'épreuve se compose donc:
- d'un exposé de 10 minutes sur un sujet tiré au sort;
- d'une conversation avec le jury d'une durée de 20 minutes, cette conversation
ayant comme pierre angulaire le sujet traité par le candidat.
les étapes préalables au face à face avec le jury méritent, tout autant que celui-ci,
l'attention du candidat.

•A. Le tirage au sort d'un sujet


lors de son inscription, le candidat a choisi une t hématique pour l'épreuve orale.
le sujet qu'il tirera au sort aura donc t rait à cette spécialité. Il pourra prendre la
forme:
- d'un sujet de réflexion,
- d'un projet à concevoir et à mett re en œuvre.
le candidat n'a normalement pas le choix du sujet. Il n'est aucunement possible
de changer de sujet et rien que le fait de formuler cette requête auprès du jury
risquerait de mettre le candidat dans une position diffi cile.

•B. Le temps de préparation


le candidat a 30 minutes pour préparer un exposé sur le sujet . le surveillant est
garant du temps et viendra vous chercher dès lors que le temps réglementaire de
préparation se sera écoulé.
Ce temps de préparation n'est pas seulement le moment de rassembler ses
connaissances sur le sujet posé. la présentation de la problématique et l'organi-
sation des connaissances doivent êt re au centre des préoccupations du candidat.
Il ne s'agit pas en revanche de rédiger son exposé : non seulement vous n'en
avez pas le temps, mais si tel était le cas vous seriez alors tenté de lire votre prose
devant le jury, ce qui témoignerait d'un manque d'assurance inadapté au t ype de
poste brigué.
Réussir le concours d'EJE Territorial et l'examen professionnel d'EJE chef

Plusieurs étapes sont donc à respecter scrupuleusement et le candidat doit respec-


ter des temps pour chacune de ces étapes, sous peine d'êt re pris au dépourvu.

Étape Temps imparti


1 lire le sujet attentivement 3 minutes
2 Rassembler ses connaissances 10 minutes
3 Organiser son exposé 8 minutes
4 Rédiger son introduction 5 minutes
5 Relire l'ensemble pour s'en imprégner 4 minutes
TOTAL 30 minutes
:1.. Lire le sujet attentivement
Ce conseil peut paraît re assez basique mais il est pourtant fondamental. Parfois,
par souci de gagner du temps et en raison du stress qui le gagne le candidat ne lit
que quelques mots qui lui semblent clés ... et part sur une mauvaise piste, qui le
conduit à présenter un exposé en tout ou partie hors sujet . Le temps« perdu » à
ce moment permet à coup sûr d'en gagner ensuite.
Il convient donc de cerner:
- ce qui est attendu: un exposé de présentation de l'état de l'art sur un sujet, un
exposé avec des propositions, la présentation d'un projet ;
- ce dont on parle: l'ensemble des mots du sujet sont importants car ils permettent
de donner des précisions sur le contexte territorial et/ou professionnel dans
lequel le sujet est posé;
- le positionnement du candidat : le sujet peut indiquer quelle est la posture
professionnelle dans laquelle doit se situer le candidat. Si elle est précisée c'est
une indication très importante, à ne surtout pas négliger ;
- le commanditaire de l'exposé : cette notion est capitale. Le candidat ne peut
s'adresser de la même manière à son supérieur hiérarchique direct et à l'élu: si
cette notion est précisée, le niveau de détail ou l'insistance sur tel ou tel aspect
est bien lié au commanditaire: l'élu va êt re plus sensible à l'action et le DGS plus
sensible au budget de celle-ci par exemple.
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

-----.-
Pour s'assurer de cerner les différents aspects du sujet et pouvoir, en plus des
éléments du dossier, faire appel à des connaissances connexes à bon escient, le
candidat se posera utilement les questions suivantes:
- qu'attend-on de moi ?
- de quoi parle-t-on?
- dans quel but me dernande-t-on de le traiter ?
- quels sont les effets attendus?
Si le contexte territorial ou le commanditaire de la note ne sont pas précisés, le
candidat devra considérer l'option la plus large possible pour traiter le sujet.

2. Rassembler ses connaissances


C'est la phase cruciale de la préparat ion car elle va permettre de donner du
cont enu à votre exposé. Deux méthodes sont possibles, les candidat s choisiront
en fonction de celle qui est la plus proche de leur propre sensibilité, l'importante
ét ant de se sent ir à l'aise avec le cadre de t ravail.
a) Le tableau d'idées
Cette mét hode t rès structurée, permet de limiter les oublis mais bride un peu la
créat ivité. les tableaux peuvent êt re construit s de la même manière quel que
soit le sujet pour balayer, à partir des items proposés dans le sujet, les différent s
aspects de la question :
- les références réglementaires,
- quelles questions posent le sujet,
- lés idéés forcéS/lés t héoriés ét àyàr'lt lé sujét,
- les exemples,
- les limit es.
b) La carte heuristique au arbre à idées
Cette méthode consiste à associer les idées les unes aux autres pour permettre
d'approfondir la réfl exion, au-delà des simples connaissances dont nous dispo-
sons. Elle permet de faire preuve d'une créativit é souvent louable, mais elle peut
conduire, si elle n'est pas ut ilisée avec une t rès grande rigueur, à occulter certains
aspects du sujet qui ne serait pas familier au candidat.
Chacun utilisera, en fonction de ses forces et ses faiblesses, la mét hode qui lui
conviendra le mieux.
Réussir le concours d'EJE Territorial et l'examen professionnel d'EJE chef

tril~
L'accueil des enfants handicapés de moins de 6 ans en structure d'accueil collectif
• Avec un plan d'idées

Références Limite Exemple


Apport
réglementaires
- Socialisation, - Prise en charge
L'accueil - Change- de
ment de certains handi-
d'enfants
regard, capacité caps
handicapés
d'adaptation - Nombre
est-elle une Loi 11 février
de l'enfant han- d'enfants en
mis.si on des 2005 dicapé comme situation de
structures
des autres handicap:
d'accueil
enfants, question
collectif ?
- Stimulation de du droit oppo-
l'enfant sable
- Réticence par-
fois liée au vécu
des équipes :
importance
Comment - Acquisition
de pouvoir
peut-on de nouvelles
développer - Cas d'une
travailler compétences
des groupes enfant de 3 ans
avec une Formation:
- Améliore
de parole ou accueillie en
équipe pour la cohésion
décret d'avoir recours Halte-garderie :
sensibiliser de l'équipe
du 29 mai 2008 à un psycho- - Projet mis
les personnels - Démarche
logue - Diffi- en place avec
à l'accueil collective
cuité à adapter l'équipe
des enfants - Capacité l'environnement
handicapés? d'adaptation
professionnel
pour la prise
en charge d'un
enfant
- Le groupe
n'est pas
toujours le
meilleur lieu de
- Lien de Expérience
développement
confiance et liée à des
psycho affectif
réelle respon- parents qui
Quelles de l'enfant
sabil ité des reprochaient
relations avec porteur de
référents aux AP le
la famille? handicap
- Les familles manque de
- Difficulté
des autres progrès de
parfois liée au
enfants l'enfant
jugement de
valeur portée
par 1es autres
parents
-
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

(suite)
Limit e de Cas du petit
Possibilité d'une
l' adaptation du Théodule
Quel 1nterventi on de prise en charge
mat ériel des au sein d'une
finance ment ? la MDPH partiel 1e de la
locaux et du structure
CAF
personnel mult i-accueil
- Problémat i que
Préparation
Quel 1es suit es liée à l'école
pour les fut ures
à cette prise mat ernelle
ét apes de l a
en charge -Ma nque de
vie soci ale de
précoce? personnels
l'enfant
formés

• Avec une carte heuristique ou un arbre à idées


Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

-----.-
La phase de collecte de connaissances est une étape très importante car de sa
richesse et de sa diversité, bref de votre productivité intellectuelle, naîtra l'intérêt
de l'exposé. Elle doit faire l'objet d'une intense concentration.
Il n'existe pas qu'une seule manière de rassembler ses connaissances, deux sont
présentées ici mais vous avez la faculté d'inventer la vôtre. En tout état de cause,
la méthode que vous utilisez doit vous êtes familière: vous avez tout intérêt à tester
sur plusieurs sujets quelle est la méthode qui vous convient intellectuellement de
manière à pouvoir être opérationnel dès que vous aurez connaissance du sujet.

3. Organiser son propos


l'exposé que vous aurez préparé constitue une démonstration d'un point de vue
professionnel sur la question posée. Il ne saurait donc êt re présenté sans structure
et sans mét hode. Vous construirez donc vot re exposé comme un devoir écrit . En
revanche, comme vous ne le lirez pas, il est important de ne pas rédiger l'ensem-
ble de son devoir. Seule l'int roduction devra être plus écrit e.
l'exposé a bien une fonction de compréhension d'une question par des interlo-
cuteurs qui peuvent ne pas partager la culture professionnelle du candidat, et
d'aide à la décision pour des dirigeants t erritoriaux ou des élus. Elle fait donc de
l'éducateur-chef un professionnel inscrit dans le processus d'élaborat ion d'une
politique publique dans le domaine de l'éveil et du bien-être du jeune enfant. la
structuration est donc une qualité consubstant ielle à la compétence recherchée
chez l'éducateur-chef de jeunes enfants.
l'exposé doit être composé idéalement :
- d'une introduction ;
- d'un plan structuré en deux ou t rois parties, selon les nécessités du sujet ;
- d'une conclusion, qui n'est cependant pas obligat oire.
le plan sert de support à l'exposé des argument s. Plus il est clair, plus l'exposé est
cohérent , plus la réflexion est fluide et mieux le jury suit les différent es étapes.
Un bon plan doit êt re :
- équilibré (en longueur et en poids des élément s);
- articulé autour de sous-part ies, enchaînées logiquement ;
- organisé autour de transit ions qui permettent de comprendre le raisonnement
du candidat.
Un plan est jugé négat ivement si:
- il est constitué d'une suit e d'argument s sans lien ent re eux ;
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

- il n'est pas clairement énoncé;


- il est totalement déséquilibré.
Pour vous aider à st ructurer votre pensée, vous prendrez 4 feuilles de brouillon (5
si vous faites un développement en 3 parties):
- l'une pour l'int roduction,
- la deuxième pour le 1,
- la troisième pour le Il,
- la dernière pour la conclusion.
En fonction des éléments de connaissances que vous avez préalablement récoltés,
vous pouvez donner sens à votre propos, en formalisant une problématique qui
servira d'ossat ure à votre raisonnement . Sur chacune des feuilles de brouillon,
sauf l'introduction que nous aborderons dans le paragraphe ci-après, seuls les
titres, les sous-tit res, les arguments et les exemples doivent êt re notés, en style
télégraphique, certes... mais lisibles: Attention, vous devez pouvoir vous relire !

L'accueil des enfants handicapés de moins de 6 ans en structure d'accueil collectif


1" feuille : introduction à rédiger
ZC feuille: I Une réponse à une exigence sociale à peine centré sur l'enfant
A L'obligation législative s'impose aux collectivités
- Loi du 11 février 2005
- Une très forte demande des parents
B. Une projection de développement psycho-affectif
- L'illusion d'un bénéfice systématique
- Une mobilisation des personnels
J< feuille: Il Des limites à ne pas négliger
A Des modalités de prises en charge qui mériteraient d'être approfondies
- La nécessité de l'individualisation
- La complexité du lien entre soin et éveil
B. Des conditions structurelles à travailler
- L'accompagnement des équipes et des parents
- Les suites de structure d'accueil, notamment la scolarisation
4" feuille: conclusion
- L'accueil des enfants handicapés dans les structures d'accueil collectif reste une
intention louable +favorise la socialisation des enfants de moins de 6 ans.
- Les modalités restent à approfondir pour garantir une approche optimisée de la
prise en charge des enfants porteurs de handicaps.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

4. Rédiger son introduction


la rédaction de l'introduction est importante pour deux raisons:
- une int roduction ne s'improvise pas. Elle est codifi ée et, à ce t itre, doit respecter
quelques contraint es. Pas d'improvisation ni trop de liberté ... mieux vaut pré-
parer précisément ce que l'on a à dire;
- raison psychologique ensuit e: c'est la première impression que vous allez don-
ner, ce sont les premiers mots que vous allez prononcer en sit uation de st ress.
Plus vous serez rassuré, plus vous vous sent irez à l'aise
l'introduction est le premier cont act que le jury a avec l'exposé. Elle ne peut donc
en aucun cas êt re facult ative. Elle permet de cerner d'emblée si le candidat a
compris l'esprit du sujet et si l'exposé est structuré. Celle-ci doit donc être parti-
culièrement soignée.
l'introduction ne doit pas être trop longue. 1 minute doit suffire pour:
- resit uer le sujet en indiquant quels élément s amènent à passer cett e com-
mande;
- indiquer dans quel cont exte et sous quel angle le sujet sera traité ;
- préciser la problémat ique retenue;
- annoncer plan choisi pour étayer le raisonnement.

-----.-
L'annonce du plan est détenninante dans l'introduction. Elle démontre que le can-
didat a fourni un effort de structuration de son exposé. Sans annonce de plan, le
jury peut avoir l'impression que le candidat liste des arguments sans logique. L'ac-
cession au grade d'éducateur-chef ne peut se contenter de cette approximation.

Une bonne introduction doit :


- être dynamique et concise,
- reformuler le sujet,
- t enir ses promesses.
Une mauvaise introduction :
- ne fait que présent er le sujet sans le reformuler,
- ne présent e pas l'actualité du sujet,
- ne comporte pas d'annonce de plan.
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

L'accueil des enfants handicapés de moins de 6 ans dans les structures d'accueil collectif
En 2003, le handicap a été nommé Grande Cause nationale par le président de la
République. Cette interpellation collective a permis de faire aboutir un nouveau texte
législatif en 2005 sur l'égalité des droits et des chances des personnes handicapées.
L'accueil des enfants handicapés est alors devenu une question prégnante clans les
structures d'accueil du jeune enfant.
Tout à la fois droit humain légitime et contrainte professionnelle supplémentaire,
l'accueil des enfants handicapés doit être envisagé surtout du point de vue des enfants.
Or aujourd'hui, les conditions de prise en charge, notamment en structure d'accueil
collectif (crèche collective, crèche parentale, halte-garderie et multi-accueil principa-
lement), sont parfois plus liées à la demande sociale qu'à une réelle évaluation du
bénéfice pour l'enfant.
J'expliquerai dans un premier temps que la tendance à une plus grande prise en charge
des enfants porteurs de handicap répond à une demande sociale et que les consé-
quences sur le bien-être des enfants et des équipes restent à vérifier. Nous verrons
ensuite, dans une seconde partie, que quelques modalités de prise en charge doivent
être améliorées si l'on veut progresser dans le projet de l'accueil de l'enfant porteur
de handicap.

• C. Le face à face avec le jury


Après les 30 minutes de préparation, le surveillant vient vous chercher pour vous
guider jusqu'au jury. Profitez de cette« promenade» pour souffl er et détendre
vos muscles.
le candidat est invit é à prendre place face au jury. Mettez-vous à l'aise, buvez
une gorgée d'eau si vous en ressentez le besoin. les membres du jury savent que
le candidat peut êt re tendu par l'enjeu et n'en tiendra pas du tout rigueur au
candidat.
le jury dispose d'un chronomètre qu'il déclenchera après s'être assuré que le
candidat ét ait prêt .

-----.-
Il n' est pas interdit, voire il est conseillé, de venir le jour de l' épreuve avec un mi-
nuteur, un chronomètre ou une montre dont vous aurez auparavant testé la fiabilité
(vous n' avez pas le droit au téléphone portable). Vous pourrez ainsi contrôler tout
au long de l' exposé puis de la conversation le temps qu'il vous reste et ainsi ne pas
être surpris quand le président vous indiquera • il faut conclure • au beau milieu
de votre exposé.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

le face à face avec le jury se déroule en deux temps.


:1.. Une présentation du sujet tiré au sort
Cet exposé dure 10 minutes. Vous devez maîtriser le temps: plus vous occuperez
les 10 minutes dévolues à cet exercice, moins le jury aura de temps complémen-
t aire pour vous poser des questions parfois complexes. Une présentat ion dans un
t emps inférieur à 8 minutes serait pénalisée.
le jury ne vous int errompt pas durant ces dix minut es. À vous de poser intelligem-
ment quelques jalons, que vous maîtrisez, pour que le jury soit t ent é d'y revenir.
la présentat ion a été préparée, elle doit donc êt re convaincante et vivant e.
Convaincante parce que certaines de vos valeurs professionnelles t ransparaissent
dans vot re présentat ion et que les postes auxquels vous pourrez accéder en t ant
qu'EJE chef sont des postes dans lesquels vous devrez faire preuve d'une grande
force de conviction ... autant commencer le plus vit e possible donc !
Vivante également , votre présentat ion le sera d'aut ant plus que vous ferez l'effort
de vous détacher de vos notes et que vous vous appliquerez à regarder chaque
membre du jury. le langage non verbal étant également une manière d'animer
son propos, n'hésitez pas à ut iliser vos mains.

-----.-Vous avez 10 minutes pour présenter le traitement que vous avez choisi de la
question tirée au sort. Soyez très présent, utilisez le langage non verbal pour
convaincre. Prenez soin de regarder régulièrement tous les membres du jury pour
capter leur attention.
N'oubliez pas de marquer un temps d'arrêt entre les différentes sous-parties de
votre exposé afin que le jury comprenne bien quelle est l'articulation de votre
propos. 11 est important d'adapter son débit de parole à la circonstance, il ne s'agit
pas d'en dire le plus possible en un minimum de temps, mais bien d'organiser un
propos, de le développer et de l'étayer sans pour autant se noyer dans des détails.

2. L'entretien avec le jury


lorsque vous avez t erminé l'exposé ou lorsque le jury vous int errompt au bout
de 10 minutes généralement par un poli «il faudrait conclure » qui vous engage
à t erminer la phrase commencée sans aller plus loin, le jury peut commencer à
poser des questions.
la régie particulière à cet examen professionnel indique que les questions posées
ont t rait à la question initiale. le jury n'est pas amené à poser des questions de
cult ure t erritoriale générale. On peut considér,er qu'il s'agit d'un avantage pour
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

le candidat mais les connaissances nécessaires doivent donc être à la fois très
précises et t rès approfondies.
Au-delà du contenu des connaissances, le candidat devra faire preuve d'ouverture
d'esprit en cherchant à aller au-delà de sa réalité professionnelle : les exemples
cités provenant de collectivités différentes, de contextes variés (urbain et rural,
quartiers sensibles ou plutôt aisés). Cette aisance à passer d'une réalité à une
autre montre la nécessaire capacité d'adaptation dont le candidat est capable de
faire preuve.
Dans le cadre de vot re préparation, afi n d'anticiper les questions potentiellement
posées par le jury, passer en revue les différents aspects de chaque sujet :
- les aspects juridiques,
- les aspects financiers,
- les aspects méthodologiques,
- les aspects statutaires,
- les aspects théoriques,
- les aspects philosophiques.

L'accueil des enfants de moins de 6 ans porteurs de handicap dans les structures
d'accueil collectif
- quels sont les différents modes d'accueil collectifs ?
- quelles sont les règles d'encadrement appliquées à chacun de ces modes d'accueil ?
- quels sont les modes de financement ?
- l'organisation de la prise en charge du handicap en France
- la Loi de 2005: quelles sont ses avancées ? ses difficultés d'application ?
- quelles sont les compétences qu'un EJE chef peut mettre en avant pour faciliter
l'accueil d'un enfant porteur de handicap dans une équipe ?
Vous êtes responsable d'une structure mult~accueil qu'un enfant souffrant d'un han-
dicap moteur fréquente deux jours par semaine. Les auxiliaires de puériculture vous
expliquent que l'accueil de cet enfant posera d'importants problèmes de fonctionne-
ment et qu'elles souhaitent que vous refusiez. Quelle attitude adoptez-vous ?
- quelle est la particularité du fonctionnement du binôme auxiliaire de puériculture/
EJE dans le cadre d'un enfant handicapé ?
- des parents vous reprochent l'absence de progrès de leur enfant porteur de handicap
et accueilli dans la structure dans laquelle vous travaillez ?
- le travail pluridisciplinaire dans le cadre de la prise en charge d'un enfant porteur de
handicap en structure d'accueil collectif
- le maire de la commune rurale dans laquelle vous travaillez vous demande de ne pas
accepter un enfant handicapé à la Halte-Garderie parce qu'il a peur que les autres
parents ne retirent leurs enfants de la structure. Comment gérez-vous la situation ?
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l 'examen professionnel d'EJE chef

-----.-
L'épreuve orale de l' examen professionnel nécessite une culture t rès approfondie de
son domaine de compétence. Le jury doit en effet poser des questions relatives au
sujet tiré au sort par le candidat. Ce n' est pour autant pas une épreuve• facile•.
L'effort du candidat devra porter notamment sur le fait de sortir de son référentiel
professionnel habituel pour accepter d' envisager d'autres réalités et d' autres terri-
toires sur lequel il sera peut-être amené à exercer son activité.

- V . Des exemples de sujets


Seront présentés ici des t rames d'exposés et des sujet s sous la forme attendue
pour la présentat ion de l'exposé, comme nous l'avons vu dans les conseils de pré-
parat ion, c'est-à-dire, une introduction rédigée pour poser la problématique et
annoncer le plan, et un plan détaillé, avec les arguments attendus. Il ne s'agit pas
de modèles mais de propositions de traitement que le candidat pourra adapter
selon ses connaissances et sa propre sensibilit é.

Un sujet de réfl exion et un sujet de mét hodologie de projet seront ainsi t rait és.
Une liste de sujets possibles sera ensuite proposée : ils constitueront les sujet s
d'entraînement pour le candidat que vous êtes ...

-----.-
Lorsque vous vous entraînez sur les sujets proposés ou toutes autres annales
que vous aurez pu récupérer, il est important de se mettre réellement en situation
d'examen:
-tirer au sort le sujet ou demander à un proche de vous le désigner afin que l' effet
de surprise soit présent et que vous arriviez le jour de l' épreuve en ayant déjà
mail risé cette sens al ion ;
- isolez-vous sans répondre ni à votre entourage ni au téléphone ;
- minutez votre préparation et arrêtez-vous au bout de 30 minutes pour voir à
quel niveau d' aboutissement vous êtes, quitte ensuite à poursuivre l' exercice pour
finaliser votre présentation et rechercher davantage de connaissances ;
- présentez votre exposé devant un miroir dans le temps imparti lors de l' examen
(10 minutes): cela vous permettra de vérifier votre attitude (le fait de vous détacher
de vos notes notamment) et vous obligera à articuler et à poser votre voix. Pas
d'inquiétude, le miroir ne répond jamais lorsqu' on lui pose la question • miroir mon
beau miroir... •. Vous ne risquez donc pas d' être jugé et c' est la meilleure manière
de s' entraîner 1
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

Exem les de su ·ets corri és


+ les douces violences sont-elles une fatalité ?

lnsi di eux, le phénomène de la violence institutionnelle, également appelé « douces


violences» est à la fois un sujet de réflexion et de préoccupation dans les structures,
établissements ou services d'accueil du jeune enfant, mais également une réalité encore
méconnue et très souvent niée.
Théorisée en 1982 par Tomkiewia et Vivet, notamment dans l'ouvrage « Aimer mal,
chatier bien» la question de la violence institutionnelle était tout d'abord focalisée sur
les établissements d'accueil des personnes vulnérables (maisons de retraite ou établis-
sements d'accueil pour personnes handicapées), elle s'est ensuite étendue aux établis-
sements d'accueil de la petite enfance où des phénomènes similaires pouvaient être
repérés. La douce violence s'entend communément comme la « primauté accordée aux
règles communes et aux intérêts de l'institution sur le besoin et les intérêts de l'enfant».
Répandues et invisibles, ces violences institutionnelles ou« douces violences» sont-elles
pour autant une fatalité ?
Bien que difficiles à appréhender, comme nous le verrons dans une première partie, les
«douces violences» doivent faire l'objet d'une traque permanente dans la mesure où
elles ont une répercussion sur le développement et le bien-être de l'enfant.
1. Les douces violences: un phénomène difficile à appréhender
A. Des sources multiples de douces violences
L'organisation institutionnelle des établissements ou services d'accueil (les rythmes, les
horaires, la hiérarchie)
Le projet éducatif (qui met en avant le projet collectif mais traite peu de l'individualisa-
tion de la prise en charge)
Le travail en équipe (les habitudes de travail en commun, les liens interpersonnels)
B. La difficulté de mesurer le phénomène
L'absence d'outils de repérage homogène
La subjectivité du phénomène (des pratiques peuvent être repérées comme violentes à
un moment ou dans un contexte donné mais ne le seront plus quelques années plus tard
ou dans autre environnement culturel)
Le li en tenu entre douce violence et principe éducatif
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Il. Une obligation à agir


A. l'individualisation de la prise en charge doit être un axe fort du projet éducatif
l'observation et l'évolution des pratiques professionnelles de chacun : les groupes de
parole
l'apport des journées pédagogiques avec des intervenants extérieurs
B. Des outils incitatifs et coercitifs
la formation continue et la médiation professionnelle
les obligations du fonctionnaire, y compris des personnels tenus au secret professionnel,
en matière d'alerte et d'information (articles R. 434-2 et R. 226-14 du Code pénal, article
40 du Code de procédure pénale, article 69 du Code de la famille et de l'action sociale)
Conclusion : même si le phénomène est difficile à mesurer, en tant qu'EJE chef ayant
potentiellement des responsabilités de direction dans une structure, les « douces vio-
lences » constituent un phénomène auquel je dois être très attentive et contre lequel
je dois lutter de manière incessante au nom de la protection de l'usager et en raison du
fondement même de mon métier c'est-à-dire veiller au bien-être et au développement
de l'enfant.

+ Sujet de méthodologie

Vous êtes responsable d'un relais assistants maternels dans une communauté de com-
mune rurale dont le territoire est très étendu. la commune centre accueille un lieu d'ac-
cueil mais les communes périphériques estiment qu'elles ne bénéficient pas du même
service. la responsable du service« petite enfance, enfance, jeunesse» vous demande
de présenter un projet dont l'objectif est de pallier cette carence de proximité. Quelle
méthode mettez-vous en œuvre ? Que proposez-vous?
la question de l'accueil du jeune enfant et de l'information dont peuvent avoir besoin
les familles est une question cruciale pour le territoire rural de la communauté de com-
munes dans la mesure où le bassin de vie des familles est très large est leur impose de
longs trajets entre leur domicile et le lieu de travail. De ce fait la proximité des structures
garantit une meilleure accessibilité à l'information et au regroupement d'enfant pro-
posé par le RAM pour les assistants maternels indépendants du territoire.
Afin de prendre en corn pte 1es différents éléments de contexte et proposer une ou plu-
sieurs solutions opérationnelles, j'utiliserai la méthodologie de projet. Dans un premier
temps, je traiterai donc du diagnostic préalable du projet ainsi que des instances de
concertations à mettre en place et les objectifs assignés par les différents partenaires,
avant d'envisager dans une seconde partie, les différentes contraintes et ainsi pouvoir
proposer quelques pistes de réflexion.
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

1. Une nécessaire étude d'impact partagée


A. le diagnostic et la concertation
Enquête auprès des assistantes ma te rnelles et des parents pour connaitre leur besoin+
étude statistique sur la fréquentation du lieu e xistant
Mise en place d'un comité de pilotage avec les él us concernés, les financeurs potentiel s
(la CAF, notamment) et éventuellement les associations familiales ainsi que la directrice
du service« petit e enfa nce, enfance et jeunesse de la communauté de communes ».
Mise e n place d'un com ité de suivi opérationnel avec les représenta nts des assistants
maternel s et des parents
B. La définition commune d'objectifs
Permettre aux a ssistants maternel s éloignés du RAM de fréquenter les activit és organi-
sées pour 1es e nfants
Permettre aux pare nts de disposer de l'information au plus près de chez eux
Développer la visibilit é polit ique de la petit e enfance sur le territoire de la communauté
de communes
Il. Des contraintes qui orientent les solutions
A. des contraintes fortes sur le projet
Des contraintes financières : l'investissement de la CAF est conditionné à l'ouverture
d'un lieu physique, l'embauche de personnel doit être limit ée.
Des contraintes polit iques : l'ouverture de nouveau lieu d'accueil induit que le lieu
existant soit ouvert sur des ampl itudes horaires d'ouve rture moins larges
Des contraintes juridiques : le déplacement de personnels pendant le temps de travail
est strictement réglementé notamment en présence d'enfa nts
B. Une double proposition :
Développer un site inte rnet spécifique pour améliorer l'information aux parents, afin
qu'il s puissent disposer d'un service utilisable de leur domicile avec un espace collabo-
ratif qui met en relations les parents habitants à proximité ou se heurtant aux mêmes
problématiques
Des activités it inéra ntes organisées par le RAM dans les différentes communes selon un
planning é tabli
Une conve ntion peut être passée avec le Conseil général pour que les assistants ma te r-
nels puissent bénéficier en plus d'un accès aux cars de ramassage scolaire s'ils veulent
fréquenter le RAM central en pl us des activités délocalisées.
Conclusion : le contexte rural dans lequel se trouve le territoire oblige à inventer de
nouvelles formes de proximité afin que les enfa nts puissent bénéficier des mêmes servi-
ce s sur l'ensemble du territoire. la prise en compte des contraintes permet également de
développer un réel travail de partenariat avec tous les acteurs du projet afin de garantir
l'opéra tionnalité des solutions proposées.
Réussir le concours d'EJE Territorial et l'examen professionnel d'EJE chef

+ Des exemples de sujets


Les sujets de réflexion
- La pluridisciplinarité dans les établissements de protection de l'enfance
- L'implantation d'un lieu d'accueil temporaire de protection de l'enfance sur un
territoire favorisé
- Les partenaires de l'installation d'un établissement de protection de l'enfance
- Le rôle du président du Conseil Général dans le domaine de la protection de
l'enfance
- L'évolution des enjeux de la protection de l'enfance
- Le respect de la place des parents dans les établissements de protection de
l'enfance
- Le lien avec les parents dans les structures d'accueil collectif de la petite en-
fance
- Le temps du repas
- Les conseils de structures : intérêt et limite
- Professionnels éducatifs et professionnels de soins : complémentarité ou riva-
lité?
Les sujets de méthodologie
- Vous êtes Éducateur chef de jeunes enfants dans un service de protection de
l'enfance au sein d'un Conseil Général. Le directeur de !'Aide sociale à l'enfance
vous demande de préparer l'équipe du service au déménagement de l'établis-
sement. Comment faites-vous ?
- Vous êtes chargé en tant qu'Éducateur chef de jeunes enfants, de participer au
Schéma départemental de la Protection de l'enfance. Quel sera vot re position-
nement professionnel et quelles seront les différentes étapes à respecter ?
- Vous êtes directeur d'une structure d'accueil collectif de 40 places qui doit
évoluer vers une structure multi-accueil. En tant qu'Éducateur chef de jeunes
enfants, comment vous y prenez-vous ?
- Vous êtes directeur adjoint d'une crèche familiale en milieu urbain. Vous devez
monter un projet autour du livre. Quelles sont les différentes étapes et les
points clés de vot re action ?
- Vous êtes nommé à la tête d'un service de la Petite enfance dans une commu-
nauté de communes rurales. Le président vous demande de t ravailler à une
plaquette de présentation autour de l'éveil du tout-petit à destination des
assistants maternels du territoire. Comment monter ce projet ?
- Le président du Conseil Général souhaite qu'un document de communication
soit élaboré dans le journal départemental autour des problématiques de la
protection de l'enfance. Comment t ravailler sur ce projet ?
Fiche 9 • L'ÉPREUVE ORALE

- Vous êtes éducateur chef de jeunes enfants dans une structure d'accueil
collective. Vous devez t ravailler sur le projet éducatif de la section dont vous
avez la responsabilité. Comment montez-vous ce projet avec l'équipe que vous
encadrez?

L'essentiel à retenir
+ !.'.épreuve orale de l'examen professionnel d'EJE chef dure 30 minutes,
après 30 minutes de préparation d'un sujet tiré au sort sur une thémati-
que choisie par le candidat au moment de son inscription.
+ !.'.épreuve se déroule en 2 temps: un exposé sur le sujet tiré au sort d'une
durée de 10 minutes, puis un entretien avec le jury sur le même sujet .
+ la bonne gestion du temps de la préparation est un enjeu t rès impor-
tant : la compréhension du sujet, la recherche des connaissances et l'or-
ganisation de sa réflexion sont des étapes qui doivent faire l'objet d'une
organisation prévue en amont .
+ Seule l'introduction doit êt re rédigée en totalité.
+ la recherche de connaissances peut se faire selon plusieurs méthodes :
une fois t rouvée celle qui lui correspond le plus, le candidat doit appli-
quer cette mét hode le jour de l'épreuve.
+ !.'.organisation de la réflexion autour des connaissances recensées sera
analysée par le jury puisqu'il cherche avant out à connaître la capacité
d'analyse du candidat.
Eiche 1
LES CONSEILS POUR GAGNER
DES POINTS ET NE PAS EN PERDRE

Nous avons tout au long de cette méthodologie de préparation aux épreuves


orales d'admission, insisté sur le caractère professionnel de l'ent retien. Il s'agit
en fait d'un véritable entretien de recrutement où certaines règles de compor-
tement et d'attit ude vous permettront, si elles sont respectées, de gagner de
précieux points.
les membres du jury sont, pour la très grande majorité, animés de « bons senti-
ments» à l'égard du candidat ou de la candidate qui se présente devant eux. li est
important de souligner que les examinateurs des épreuves orales voient chaque
jour une vingtaine de candidats aux profi ls et aux qualités hétérogènes. Il est
donc important que vous vous démarquiez des autres candidats par une posture
et une attitude révélat rices de vos qualités humaines et professionnelles.

- 1 . Les qualités humaines appréciées


par les membres du jury
Comme dans toute rencont re, les qualités humaines du candidat pèseront sur
l'appréciation générale du jury à son égard. L'authenticité et la sincérité seront
des qualités essentielles pour rassurer le jury sur la nature profonde du candidat.
Adopter dès le début de l'entretien cette posture. Il faut y consacrer peu d'effort;
alors investissez pleinement ce que vous savez faire de mieux : êt re vous-même.
le jury démasque t rès rapidement les candidats aux postures tronquées et les
candidats qui font semblant d'être le fonctionnaire idéal. Dites-vous qu'il n'y a
pas de profi l type attendu et que l'enjeu réside dans la relation que vous établirez
avec les membres du jury.
Pour ne pas vous refermer sur vous, vous devrez cependant faire preuve de
confiance en vous et d'aisance dans votre relation avec le jury.
Il arrive parfois que des candidats perdent le cont rôle de leurs émotions et qu'ils
soient envahis par le doute et la peur de répondre à une question. Cet aspect de
la relation au jury est primordial pour que l'ent retien se passe bien et que vous
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

ne le viviez pas comme une punition, voire une torture. Rappelez-vous que les
membres du jury recherchent de futurs cadres capables de gérer des sit uations
complexes et parfois conflictuelles avec des collaborateurs et des administrés.
Ces qualités seront donc recherchées par le jury et certaines questions auront
pour objectif de vous tester sur ce domaine.
Vous devrez donc offrir au jury de véritables qualités d'expression orale tant dans
vot re capacité à décrire une situation, à défendre votre point de vue et à avoir de
la répartie. le jury n'apprécie pas les candidats mous, sans personnalité et sans
âme. Vous gagnerez des points en vous positionnant comme un cadre, sûr de
ses réponses et capable de les défendre et de les enrichir par les arguments bien
choisis et des illustrations éclairantes.
Ne vous laissez pas déstabiliser par les questions plus ou moins « tordues » des
membres du jury qui testeront votre capacité à prendre du recul et à gérer votre
stress.
le jury pourrait essayer de vous piéger avec des questions du t ype :
- « A-t-on encore besoin d' EJE ? »
- «Nos enfants doivent-ils vraiment êt re au cœur de nos préoccupations ? »
- « Une bonne fessée, cela ne fait pas de mal ? »
À chacune de ces questions, vous devrez faire preuve d'intelligence en offrant
respectivement une analyse fine du rôle des EJ E dans la société, de l'intérêt
de l'éducation du jeune enfant pour la société française et du positionnement
d'une professionnel de la petite enfance face aux violences douces et à la mal-
t raitance.
Par ailleurs, vous devrez faire partager au jury vos envies et vos ambitions dans le
cadre de vos futures fonctions d'EJ E ou EJ EC.
À ce tit re, il est aussi utile de savoir répondre aux questions suivantes :
- « Pourquoi voulez-vous devenir fonctionnaire/EJ E ou d' EJEC ? »
- « Qu'envisagez-vous de faire dans 10 ans ? »
les réponses à ces questions couramment posées doivent faire partager au jury vos
motivations pour devenir un animateur territorial en vous inscrivant au minimum
dans un déroulement de carrière cohérent et qui vous ressemble. Soyez clair et
concis dans vos réponses pour que le jury perçoive que vous savez pourquoi vous
vous présentez devant eux.
Cette épreuve de recrutement doit aussi démontrer des qualités managériales
indéniables. Cet aspect est de plus en plus important dans l'appréciation du
candidat par le jury. les mauvais manageurs sont dangereux pour les organisa-
tions et peuvent en quelques semaines t ransformer un service qui fonctionnait
Fiche 10 • LES CONSEILS POUR GAGNER OES POINTS ET NE PAS EN PERORE

à merveille en un service déficient . Vous devrez faire preuve d'un véritable sens
des responsabilités dans vot re manière de manager vos collaborateurs et de les
accompagner dans la réussite de vos projets.
Diriger une équipe demande des compétences particulières mais aussi des qua-
lités humaines faites d'écoute, d'attention, d'empathie et de compromis. Cette
posture doit être offerte au jury, notamment dans la manière dont vous aurez
à t raiter les mises en sit uation professionnelles. Se positionner comme un bon
manager permet de gagner la confiance du jury et, par la même occasion, des
points précieux.
Autres qualités attendues et reconnues par le jury, la nuance, la subtilité et la
diplomatie. les membres du jury apprécient particulièrement les candidats qui
font preuve de subtilité dans leur exposé et/ou dans leurs réponses aux questions.
Un positionnement intelligent devant une situation complexe vous rapportera
de nombreux points. De la même manière, le contournement d'une question par
des réponses subtiles indiquera au jury que vous savez faire preuve de réactivité
et de réflexion.
Enfin, n'oubliez pas que la relation avec un jury de concours n'est pas une relation
neutre d'égal à égal. le jury doit être perçu comme vot re fut ure hiérarchie. Vous
devrez donc faire preuve de diplomatie à son égard et toute marque d'énerve-
ment, de crispation ou de déni devra être proscrite.
En respectant le jury, vous démont rez que vous êtes capable de vous insérez dans
une chaîne hiérarchique. le respect strict de cette consigne, aussi important pour
les élus locaux que pour les cadres dirigeants, vous rapportera quelques points.
Vous devez séduire le jury par votre comportement, vot re intelligence et vot re
posture. L'humour peut êt re une arme efficace dans cette opération de séduc-
tion. Vous serez cependant attentif à ne pas sombrer dans l'ironie, là raillerie, là
moquerie et le persiflage. Dans tous les cas de figure, vous adopterez une attit ude
emprunte de modestie et de politesse en direction du jury. les qualités essentielles
du « savoir vivre » devront t ranspirer tout au long de vot re ent retien.

- II. Les attitudes qui font perdre des points


Si vous pouvez aisément glaner des points en adoptant la posture attendue par
le jury, vous pouvez tout aussi facilement perdre des points en adoptant des
comportements rédhibitoires pour la réussite des épreuves orales.
Les candidats trop sûrs d'eux offrent souvent une attitude hautaine et refusent
implicitement de répondre aux attentes du jury. Le mythe du candidat parfait
pourrait vous amener à faire des erreurs sources d'une perte importante de points.
les examinateurs n'apprécient que t rès rarement les candidats qui prennent de
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

haut le jury ou qui leur indiquent fi nalement que la réalité des choses est tout
autre et qu'ils sont heureux d'éclairer le jury de leurs connaissances. Même si vous
êtes convaincu de la pertinence de votre réponse, ne prenez jamais les membres
du jury pour des idiots au risque de les revoir lors de la prochaine session du
concours ou de l'examen.
le jury n'affectionne pas particulièrement les candidats qui perdent leurs moyens
à la moindre question et qui se laissent démonter à chaque intervention.
les attitudes du candidat victime d'un jury bourreau font perdre implicitement
quelques points. De la même manière, les candidats qui jettent l'éponge avant
même d'avoir été sur le ring n'échapperont pas à un KO annoncé.
Les candidats qui refusent l'entretien sont durement sanctionnés et les attitudes
rétives ou de repli ne sont jamais couronnées de succès.
le jury ne consacrera que très rarement les candidats sans personnalité qui brille-
ront par leur t ransparence, voire leur absence, dans l'entretien. Encore une fois, il
s'agit d'une rencontre et d'un ent retien d'embauche. Vous devez exister pour ne
pas disparaître de la liste des candidats défi nitivement admis au concours.
les examinateurs resteront perplexes face aux candidats farfelus et excentriques.
les épreuves orales d'admission offrent peu de place à l'originalité excessive.
l'apparence vestimentaire devra être adaptée à la sit uation. les candidats feront
preuve de retenue. Ils éviteront les tenues inappropriées ou négligées (tenues de
soirée, de randonneur ou de sportif).
Dans le même état d'esprit, le candidat devra rester sur terre et ne pas emmener
le jury dans des considérations stratosphériques ou « aware ».
Les candidats impolis et grossiers sont rarement félicités par les examinateurs qui
sanctionneront les écarts de langage, les interpellations familières et les expres-
sions de la rue. Vous êtes face à un jury de concours et non au bistrot du coin.
Pour fi nir. même s'ils sont rares à ce stade du concours, le jury accorde peu
d'intérêt aux candidats bêtes et méchants. la niaiserie et la naïveté excessive sont
elles aussi sanctionnées. Il arrive parfois que des candidats de ce profil passent à
t ravers les mailles des épreuves d'admissibilité. Ils offrent souvent des prestations
de mauvaise qualité entachées de préjugés, de principes dépassés et de jugements
à l'emporte-pièce.
A ~

MAITRISER LES THEMES ~

D'ACTUALITE DE LA CULTURE
~ ~

GENERALE ET D'ENVIRONNEMENT
TERRITORIAL

11@11ij1 la populat io n française .............................. 189


l1@11ifj la réforme t erritoriale ............................... 193
11@ 11111 les institut ions publiques françaises .................... 196
11@111$1 l.'.int ercommunalité en France ......................... 204
11@ 111Jj les fi nances locales .................................. 21 O
l1@11ij.I la laïcité ........................................... 214
11@• ,[,j la lutte cont re les discriminations ...................... 220
11@ 111):1 le système éducat if français ........................... 224
11@• ,[#·j les organes de la fonctio n publique t erritoriale........... 228
ljijij11ijl1) le développement durable............................ 234
f Q§::'jf! les modes de gestion des services publics ................ 238
Ftt§uijij le rôle des collectivit és t erritoriales en matière de cult ure... 242
Ftt§djfl l 'Union européenne ................................. 247
ijff@i Accueil du jeune enfant : l'évolut ion du paysage
- -'WH'..;. législatif et institut io nnel ............................. 253
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

la culture générale et les connaissances relatives à l'environnement territorial


sont essentielles pour la réussite de ce concours. les candidats qui feront preuve
d'ouverture d'esprit, de réfl exion sur les enjeux du monde contemporain et
d'une analyse fine sur les grandes questions qui traversent la fonction publique
glaneront de nombreux points dans les épreuves écrites d'admissibilité et dans les
épreuves orales d'admission.
Quel que soit votre profil (externe, interne ou troisième concours), vous devrez
faire appel à vos connaissances personnelles pour enrichir et illustrer votre
propos. les correcteurs et les examinateurs ne recherchent pas des candidats
formatés, sans profondeur dans leur réflexion ni recul sur le monde qui les en-
toure. li conviendra que vous démont riez une certaine appétence pour les enjeux
du service public et pour les grands thèmes qui agitent aujourd'hui not re société.
En effet, comment se présenter à un concours de catégorie A de« la territoriale»
sans avoir un minimum d'intérêt pour la chose publique ?
Vous devrez vous présenter comme un(e) citoyen(ne) informé(e) et investi(e).
les questions sociétales qui enrichissent les préoccupations des décideurs locaux
devront être maît risées. l'avenir des régimes de ret raite, la crise du logement
en France, la démocratie de proximité, par exemple, sont des thèmes que vous
devrez savoir évoquer lors des différentes épreuves.
Vous devrez aussi vous appuyer sur des connaissances «généralistes» embrassant
les grands domaines de la Culture. la musique, la peinture, la littérature, la phi-
losophie mais aussi l'histoire, la géographie et l'économie pourraient vous êt re
utiles pour apporter un supplément d'âme à vos prestations.
Un concours a pour fi nalité de retenir les meilleurs candidats. Vous ferez la
différence si, en plus d'une maîtrise parfaite des aspects méthodologiques des
différentes épreuves, vous offrez aux membres du jury quelques grammes de
subtilité et de douceur par l'utilisation pertinente de références culturelles.
À la lecture de ces quelques lignes, certains lecteurs pourraient se décourager
devant l'ampleur de la tâche. là encore, votre réussite repose sur la qualité devot re
préparation. Nous vous proposons 14 thèmes qui nous semblent incontournables
pour ce concours.
Bien sûr, cette liste de t hèmes n'est pas exhaustive et vous devrez la compléter de
ceux qui vous paraissent pertinents pour vot re culture personnelle. Ces thèmes,
outre le contenu qu'ils offrent, peuvent vous servir d'exemple pour en élaborer
d'autres sur les sujets que vous choisirez.
Enfin, adoptez dès à présent une posture réceptive face aux informations qui vous
entourent . les journaux, les hebdomadaires, la presse spécialisée, certains docu-
mentaires télévisés, vos sorties (cinéma, t héâtre, concert ... ) sont autant de sources
d'information qui vous permettront de compléter vot re culture générale.
le jour de l'épreuve, soyez vous-même et ne trichez pas. li est dit que la culture est
comme la confiture ... Prenez donc le temps de cueillir les fruits de vot re réussite.

-
~
Thème 1
LA POPULATION
FRANÇAISE

Définition
+ La population française (métropole, DOM et territoires inclus) est estimée à
64,86 millions d'habitants au 1.. janvier 2011.
La population mondiale ayant passé la barre des 7 milliards en octobre 2011, la
population française représente 0,92 % de la population mondiale.
En 2010, les dernières données de !'INSEE indiquent que le nombre de décès a
légèrement diminué (-0,64%) alors que le nombre de naissances a t rès légère-
ment augmenté (+0.4%).
+ Bilan démographique de la France pour 2010
La population française a gagné 337 000 personnes en 2010 soit une hausse de
0,5%. C'est notamment le résultat de 828 000 naissances, un chiffre en hausse
de 0.4% et de 545 000 décès, soit une baisse de 0,64%. À cela, il convient
d'ajouter un solde migratoire positif de 75 000 personnes, chiffre qui compta-
bilise le différentiel entre les personnes entrées sur le territoire français et les
personnes sorties du territoire.
La France se sit ue à la deuxième place des pays européens les plus peuplés,
derrière l'Allemagne qui compte 81,8 millions d'habitants. La population re-
présente 12,59% de la population de l'Union Européenne.
La part des personnes de plus de 60 ans continue de progresser et représente
près d'un quart de la population totale. Cette augmentation s'explique notam-
ment par le passage des baby-boomers (nés après-guerre) dans cette catégorie
d'âge. Ils représentent la même part dans la population que les jeunes de
moins de 20 ans.
La France reste l'un des pays d'Europe où le taux de fécondité est le plus élevé
(12,8 pour mille) juste derrière l'Irlande (16,5 pour mille) et juste devant le
Royaume-Uni (12,5 pour mille). Le nombre de naissances hors mariage est en
constante augmentation et représente 54, 1 % des naissances en 2010 (contre
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

53% en 2009). l'âge moyen du 1" accouchement des femmes est estimé à
30, 1 ans.
l'âge moyen du 1" mariage reste en revanche assez stable et se sit ue à 31,6 ans
pour les hommes et 29, 7 ans pour les femmes, comme en 2009. le nombre
de mariage est en constante régression, avec une perte de 3% ent re 2010 et
2008, soit 248 000 unions célébrées dans le cadre d'un mariage. le PACS, quant
à lui, connaît un engouement constant puisque 195 000 PACS ont été signés
en 2010, soit une augmentation de 13% par rapport à 2009. l'augmentation
reste toutefois moindre que les années précédentes(+ 20% en 2009 et+ 40%
en 2008).
+ Synthèse des données socio-économiques 2009
la dernière étude de !'INSEE publiée en mars 2011 fait référence aux chiffres
de l'année 2009.
Un niveau de vie médian toujours en hausse.
l'espérance de vie de la population française continue de progresser et s'éta-
blie à 84,8 ans pour les femmes et 78, 1 ans pour les hommes. Cette donnée est
remarquablement plus forte que dans la moyenne de l'Union Européenne ou
les femmes ont une espérance de 79 ans, et les hommes de 71 ans. les démo-
graphes estiment que l'écart est lié à la fois aux comportements dangereux, à
la pénibilité du t ravail et à une différence dans l'accès aux soins.
De fortes inégalités dans la répartition des richesses.
En 2009, 13,5% de la population française vit sous le seuil de pauvreté, selon
l'étude publiée en juillet 2011 : 8, 1 millions de nos compatriotes vivent ainsi
avec moins de 954 euros par mois.
le niveau de vie médian de la population (niveau de vie qui partage les 50%
qui vivent au-dessus et les 50% qui vivent en dessous de ce chiffre) s'établit à
19 080 euros par an, soit 1 590 par mois en 2009, soit une augmentation de
0,4% par rapport à 2008. le niveau de vie moyen, quant à lui s'élevait à 22 140
euros en 2009 (+5 % par rapport à 2008).
Au sein de la population française, les inégalités restent extrêmement fortes
même si en 2009, le niveau de vie moyen des français les plus modestes a pro-
gressé plus fortement que celui des ménages les plus aisés. Ainsi, les 10% de
personnes les plus modestes avaient un niveau de vie de 10 520 euros annuels,
soit une progression de 2,2% par rapport à 2007. les 10% de personnes les plus
aisées disposent d'un niveau de vie annuel de 35 550 euros par mois, en hausse
de 2% sur la même période. le niveau de vie s'est ainsi amélioré sensiblement
plus vite que le revenu disponible, qui tient compte des prestations sociales et
du paiement des impôts.
Par ailleurs, le revenu annuel moyen croît avec l'âge et est le plus élevé pour
les personnes entre 45 et 54 ans (44 460 euros), puis à nouveau décroissant
Thème 1 • LA POPULATION FRANÇAISE

au-delà. li ne s'élève qu'à 17 860 euros en moyenne pour les jeunes de 18 à


24 ans, qui tirent près de 9 % de ces ressources des prestations familiales et
de logement et 2 % des minima sociaux. C'est le niveau le plus élevé, toutes
tranches d'âge confondues.
Les familles monoparentales particulièrement touchées.
la pauvreté touche 30 % des familles monoparentales. Ces familles sont celles
dont le niveau de vie médian est le plus faible. la moitié des personnes pauvres
vivant au sein d'une famille monoparentale ont un niveau de vie inférieur à
760 euros par mois.
Par ailleurs, la part des prestations sociales (famille, logement ) dans les revenus
avant impôts des femmes actives seules, des mères actives et inactives, ainsi
que de certains couples actifs avec enfants ressort en hausse. Pour l'ensemble
des ménages, elle est restée stable entre 2008 et 2010 à 4,3 %. la baisse du
poids des revenus d'activité, passé de 79 % du revenu annuel moyen avant
impôt en 2008 à 78, 6 % en 2010, a été compensée par une augmentation
des revenus tirés des pensions. Ces dernières représentent désormais 7,4 % du
revenu annuel moyen des ménages français, cont re 7 % en 2006.

Pers ectives
+ Population française : vers une stabilisation à 70 millions d'habitants
la population de la France vieillit mais aucun déclin démographique n'est à
redouter. les projections de !'INSEE pour 2050 concluent plutôt à une augmen-
tation signifi cative de la population française jusqu'à 70 millions d'habitants. À
plus long terme, les ét udes annoncent une croissance lente voire une stabilisa-
tion alors que les études antérieures pariaient plutôt sur une décroissance.
+ les hypothèses retenues pour les projections de l'lnsee
Plusieurs scenarii sont envisagés dont l'un, qualifié de central, est considéré
comme le plus probable. les différents scenarii se fondent sur des hypot hèses
de stabilisation rapide de la fécondité à 1,7 ; 1,9 ou 2, 1 enfants par femme et
un solde migratoire positif de 50 000, 1OO 000 ou 150 000 personnes par an.
le scénario cent ral de la mortalité prolonge la baisse des taux de mortalité
observée depuis 15 ans: l'espérance de vie des hommes à la naissance attein-
drait 83,8 ans, 89 ans pour les femmes. Autour de cette hypothèse centrale, la
progression de l'espérance de vie est soit réduite soit augmentée de 2,5 ans
pour les hommes et pour les femmes.
+ Vers une stabilisation de la population de la France ?
Ces nouvelles projections confirment le vieillissement de la population d'ici
2050. Si la taille de la population fra aise pro· etée d'ici 2050 est fortement
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

conditionnée par les hypot hèses retenues, tous les scenarii conduisent sans
exception à une hausse importante de la population âgée à cet horizon.
l'ampleur des variations ent re les scenarii est les effets induits par la révision
du scénario central rappellent les incertit udes de l'évolution de la population à
long terme, tout en confirmant la tendance au vieillissement .
Enfi n la nouvelle projection centrale présente une stabilisation de la popula-
tion (ou sa progression lente si la mortalité continue de baisser) comme étant
le scénario le plus probable, si les tendances actuelles se prolongent .
Ainsi, si les tendances démographiques récentes se maintiennent, la France
mét ropolitaine comptera 73, 6 millions d'habitants au 1" janvier 2060, soit
10 millions de plus qu'en 2010. Cette augmentation sera due en t rès grande
partie voire en totalité à l'augmentation de personnes de plus de 60 ans. En
2060, 1 habitant sur 3 aura plus de 60 ans. Jusqu'en 2035, la proportion des
personnes âgées de plus de 60 ans progressera fortement, quelles que soient
les hypothèses retenues sur l'évolution de la fécondité, de la mortalité ou des
migrations. Cette forte augmentation est transitoire et correspond à l'entrée
dans cette tranche d'âge des baby-boomers. Après 2035, la part des personnes
de plus de 60 ans devrait continuer à croît re, mais à un rythme plus sensible aux
différentes hypothèses sur les évolutions démographiques.

Questions couramment posées par les membres du jury -


+ À quels phénomènes démographiques les collectivités territoriales auront-
elles à faire face dans les prochaines années ?
+ la composition démographique d'un territoire a-t-elle une influence sur les
politiques publiques menées ?
+ En quoi devenir vieux est-il un métier d'avenir pour la FPT ?
+ Comment se situe l'évolution démographique de la France en Europe ?

•Pour
- aller.,p]us loin
+ Références bibliographiques
- Jacques Vallin, La population française, la Découverte 2001 , Coll. Repères.
- Isabelle Robert-Bobée, Projections de population pour la France métropoli-
taine à l'horizon 2050, IN SEE première 2006.
• Sites Internet
- Site de !'INSEE (Instit ut national de la statistique et des ét udes économi-
ques: www.insee.fr
- Site de l'Instit ut national d'ét udes démographiques: www.ined.fr
' e_2_
_J em_
LA REFORME
TERRITORIALE

Définition
la réforme des collectivités territoriales a été engagée dans l'objectif de sim-
plifi er l'architecture territoriale, de modifi er l'organisation des territoires et de
renforcer la démocratie locale.
Cette réforme a pour objectif de limiter l'empilement des structures territoria-
les et de clarifi er le partage des compétences ent re les différentes collectivités
territoriales. De nombreux rapports, dont celui de l'ancien premier ministre
Édouard Balladur, ont souligné les conséquences du mille-feuille institutionnel
et l'intérêt de simplifier l'organisation de la gouvernance des territoires.
la loi du 16 décembre 2010 relative à la réforme des collectivités territoriales
crée le conseiller territorial. Siégeant à la fois au conseil général et au conseil
régional. les conseillers territoriaux remplaceront les 4 037 conseillers généraux
et les 1 880 conseillers régionaux actuels, à l'issue des élections du printemps
2014.
la loi comprend en outre un volet intercommunal important, qui fixe au 1" juin
2013 la date d'achèvement et de rationalisation de la carte. la loi prévoit la
création de communes nouvelles, de métropoles et de pôles métropolitains.
Par ailleurs, les conseillers communautaires seront élus au suffrage universel
direct par un système de fl échage dès les élections municipales de 2014.
Dès le premier t rimestre 2011, les élus locaux devront procéder à une recom-
position des commissions départementales de la coopération intercommunale
(CDCI). la réalisation des schémas départementaux de coopération intercom-
munale (SDCI) devra êt re opérée au 31 décembre 2011.
Depuis le 1"' janvier 2012, la réforme territoriale pose le principe d'une« par-
ticipation minimale du maître d'ouvrage » au fi nancement d'une opération
d'investissement et encadre la participation du département et de la région à
un projet communal ou intercommunal.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Si la clause générale de compétence est préservée pour les communes, la loi


renvoie au 1" janvier 201 5 la redéfi nit ion des compétences ent re les départe-
ments et les régions, et l'interdiction des financements croisés.

Les grands ra orts à connaître


+ «Faire confiance à /'intelligence territoriale», rapport de la Mission d 'infor-
mation sur /'organisation et /'évolution des collectivités territoriales, Claude
Belot, Sénat - juin 2009.
+ « Il est temps de décider », Comité pour la réforme des collectivités locales,
Édouard Balladur, mars 2009.
+ Le Livre blanc sur l'avenir de la fonction publique, Jean-Ludovic Silicani, avril
2008.
+ Rapport d 'information sur la clarificationdes compétences des collectivités
territoriales, Didier Quent in et Jean-Jacques Urvoas, Assemblée nat ionale -
octobre 2008.
+ Les relations entre l'État et les collectivités locales, Alain Lambert, avril 2008.
+ Rapport d 'information fait au nom de /'Observatoire de la décentralisation
sur les perspectives d'évolution institutionnelle du Grand Paris, Philippe Oallier,
Sénat - avril 2008.

Questions couramment posées par les membres du jury


+ Quels sont les objectifs de la réforme des collectivités territoriales ?
+ Qu'est-ce qu'un conseiller territorial ?
+ Pourquoi parle-t-on du mille-feuille institutionnel ?
+ Y a-t-il t rop de communes en France ?
+ faut-il supprimer le département ?
+ Est-il aujourd'hui possible de financer des équipements onéreux sans finan-
cements croisés ?
+ Qu'est-ce que la clause générale de compétences ?
+ Qu'est-ce qu'une métropole ?
Thème 2 • LA RÉFORME TERRITORIALE

Pour aller plus loin


+ Référence bibliographique
- Les collectivités territoriales et la décentralisation, s• édition, Découverte de
la vie publique, la documentation française.
• Sites Internet
- la gazette des communes :
\l\Mlw.lagazettedescommunes.com
- la réforme territoriale :
\l\MIW. interieu r. gouv. fr/sections/reforme-collectivi tes
- Comité pour la réforme des collectivités territoriales :
\l\Mlw.reformedescollectiviteslocales.frlhome/index.php
- le courrier des Maires. l'essentiel sur la réforme des collectivités territoriales:
www. courrierdes ma ires. fr/j uridiq ue/essentiel-su r -1a-reforme-des-colle etivi -
tes-territoriales- 1OO. html
_Thème 3_
LES INSTITUTIONS
PUBLIQUES FRANÇAISES

Définition
les institutions publiques françaises sont organisées selon le principe de la
séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judidaire afin d'éviter leur
concentration ent re les mains d'une seule personne. Certaines constitutions
privilégient la stricte séparation des pouvoirs, d'aut res leur permettent, tout en
étant distincts, de disposer de moyens de contrôle les uns à l'égard des aut res.
Sur le plan des pouvoirs législatifs et exécutifs, la Constitution du 4 octobre
1958 précise à ce titre la place de chacune d'ent re elles. On distingue parmi
ces institutions le président de la République, le Gouvernement, le Parlement,
le Conseil constitutionnel, le Conseil d'État, le Conseil économique, social et
environnemental, et les autorités administratives indépendantes.
+ le président de la République
Selon l'article 5 de la Constitution, le président de la République incarne l'auto-
rité de l'État . Il veille, par son arbitrage, au respect du text e constitutionnel,
et assure le fonctionnement normal des pouvoirs publics et la continuité de
l'État . Vis-à-vis de l'extérieur, il est le garant de l'indépendance nationale, de
l'intégrité du territoire et du respect des t raités conclus par la France.
De manière plus précise, la Constitution fait de lui le chef des armées. Ce qui
a conduit, en pratique, à lui conférer un rôle prédominant concernant toutes
les questions de défense. le développement, par la France, d'une force de
dissuasion nucléaire n'a fait qu'accroître cette tendance, le chef de l'État étant
le seul détenteur du « feu nucléaire ».
la Constitution et la pratique institutionnelle lui reconnaissent aussi un rôle
éminent en matière de diplomatie. On parle de domaine réservé.
le président de la République négocie et ratifie les t raités. Il accrédite les am-
bassadeurs français à l'ét ranger et, réciproquement, les ambassadeurs ét ran-
Thème 3 • LES INSTITUTIONS PUBLIQUES FRANÇAISES

gers en France sont accrédités auprès de lui. Il conduit la délégation française


dans toutes les rencont res internationales ou européennes d'importance. Ainsi,
même en période de cohabitation, le président conserve une prédominance en
la matière et la France est systématiquement représentée par les deux têtes de
l'exécutif.
Dans ces conditions, le choix des minist res de la Défense et des Affaires ét ran-
gères revêt une grande importance. Même lors des cohabitations, le chef de
l'État a son mot à dire sur les détenteurs de ces postes ministériels.
+ Le Gouvernement
En régime parlementaire, tel qu'il existe en Europe, le terme de « Gouverne-
ment » désigne l'organe collégial et solidaire composé de ministres placés sous
l'autorité du Premier ministre (l'appellation de ce dernier peut varier : Prési-
dent du Conseil en Italie ou en France avant 1958, Chancelier en Allemagne)
et qui a en charge le pouvoir exécutif. Dans la mesure où le Gouvernement est
politiquement responsable devant le Parlement, le chef de l'État ne peut en
faire partie, puisqu'il est considéré comme politiquement irresponsable.
Cependant, la V• République n'est pas un régime parlementaire classique.
Selon l'article 20 de la Constitution, le Gouvernement« détermine et conduit
la politique de la Nation ». En réalité, cette mission se répartit ent re le Gouver-
nement et le président de la République qui, en France, se partagent le pouvoir
exécutif. À plusieurs reprises, le général de Gaulle a précisé que le Gouverne-
ment devait prendre en charge les « contingences » (politique économique,
conflits sociaux, fonctionnement des services publics ... ), le Président étant
responsable de la place de la France sur la scène internationale, de sa défense,
et plus largement des choix essentiels engageant son avenir. Cette appréciation
n'a pas été démentie par ses successeurs. En effet, mises à part les périodes de
cohabitation, les présidents ont eu tendance à empiéter, plus que le général de
Gaulle, sur le t ravail gouvernemental.
• Le Parlement
Le Parlement français est composé de deux chambres : l'Assemblée nationale,
élue directement par les citoyens, siège au Palais Bourbon ; le Sénat, élu au
suffrage indirect, siège au Palais du Luxembourg. Organe collégial. le Parlement
assure la représentation du peuple et se voit confier, dans les États démocrati-
ques, deux fonctions: voter la loi et contrôler l'action du Gouvernement.
La Constit ution de 1958 a, par le parlementarisme rationalisé, encadré stricte-
ment chacun de ces pouvoirs.
Le Parlement vote les lois, les lois de fi nances et de financement de la Sécurité
sociale, autorise la déclaration de guerre, ratifi e les accords et traités ayant t rait
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

au domaine de la loi. Il partage le vote de la loi avec le peuple (référendum)


et peut déléguer ce pouvoir au Gouvernement, qui agit alors par ordonnances
(article 38 de la Constit ution). la Constit ution défi nit strictement le domaine
de la loi. Celle-ci intervient ainsi pour fixer les règles concernant les libertés
publiques, l'état des personnes, les crimes et délits, les impositions, le régime
électoral des assemblées parlementaires et locales, la création de catégories
d'établissement public, les garanties fondamentales accordées aux fonction-
naires de l'État, les nationalisations et privatisations. la loi établit également
les principes fondamentaux notamment relatifs à la défense, aux collectivités
territoriales, à l'enseignement, au droit du travail, à la Sécurité sociale, à la
préservation de l'environnement, au régime de la propriété.
les aut res matières relèvent du pouvoir réglementaire du Gouvernement.
Au tit re du contrôle du Gouvernement, députés et sénateurs disposent de
différents outils :
- moyens d'information : questions écrites, orales (avec ou sans débat ) et
d'actualité (au moins une séance hebdomadaire), missions d'information,
groupes de travail ;
- moyens d'investigation : commissions d'enquête, pouvoirs de contrôle sur
pièces et sur place de l'emploi de l'argent public;
- pour les seuls députés, mise en jeu de la responsabilité du Gouvernement ;
le Sénat peut seulement approuver une déclaration de politique générale du
Premier ministre.
Enfi n, chaque assemblée peut émettre un avis (résolution) sur des projets
d'actes législatifs européens et les autres projets ou propositions d'actes de
l'Union européenne. Depuis la révision de juillet 2008, les assemblées peuvent
voter des résolutions sur des sujets de leurs choix, si le Gouvernement considère
que leur adoption ou leur rejet mettrait en cause sa responsabilité ou que ces
résolutions comportent des injonctions à son égard (art. 34-1).
+ le Conseil constitutionnel
le Conseil constit utionnel. créé en 1958, a plusieurs missions.
Il est, d'abord et avant tout, chargé d'assurer le respect de la Constit ution,
qui est la norme suprême en droit français. Il effectue pour cela un contrôle
de la constit utionnalité des lois et des traités internationaux, c'est-à-dire qu'il
vérifi e leur conformité à la Constitution (articles 54 et 61 de la Constitution). Ce
contrôle est obligatoire pour les règlements des assemblées, les lois organiques
et depuis la révision constit utionnelle de juillet 2008, pour les propositions de
lois prévues à l'article 11 avant leur soumission à référendum, et facultatif pour
les lois ordinaires et les engagements internationaux. Depuis la révision consti-
tutionnelle de juillet 2008, le Conseil peut également être saisi, sur renvoi du
Thème 3 • LES INSTITUTIONS PUBLIQUES FRANÇAISES

Conseil d'État ou de la Cour de cassation, lorsqu'il est soutenu au cours d'une


procédure de justice qu'une disposition de loi porte atteinte aux droits et
libertés garantis par la Constitution (art. 61 -1). Cette mesure permet à tout
citoyen de saisir par voie d'exception le Conseil à propos d'une loi déjà entrée
en vigueur, ce qui jusque-là était impossible. les justiciables disposent donc
d'un nouveau droit : « la question prioritaire de constit utionnalité ».
Dans l'exercice de son contrôle de constitutionnalité des lois, il s'efforce de
veiller à la délimitation des compétences de l'exécutif et du Parlement, c'est-à-
dire qu'il vérifi e que le Parlement n'intervienne pas dans une matière n'appar-
tenant pas au domaine de la loi défi ni par la Constit ution.
Il s'efforce aussi et surtout de garantir le respect par le législateur des droits et
libertés fondamentales des citoyens, à l'instar des cours constitutionnelles des
autres pays.
le Conseil constitutionnel est en outre le juge de la régularité des consultations
nationales que sont l'élection présidentielle, le référendum et les élections
législatives et sénatoriales (articles 58, 59 et 60 de la Constit ution).
De manière beaucoup plus exceptionnelle enfi n, le Conseil constitutionnel est
amené à émettre des avis et à constater l'existence de certaines sit uations (em-
pêchement ou vacance de la présidence de la République, sit uation justifiant
l'octroi des pouvoirs exceptionnels conférés par l'article 16 de la Constit ution
au président de la République).
+ le Conseil d'État
Descendant direct du Conseil du Roi, le Conseil d'État se distingue, depuis
sa création en 1799 par la Constitution du 22 frimaire an VIII, par sa double
fonctionnalité, consultative et contentieuse.
le Conseil d'État est le conseiller du Gouvernement. li est chargé de donner son
avis sur la légalité et l'opportunité des projets de lois et des projets de certains
décrets. Ce rôle est historiquement sa mission première. Elle explique le mode
de recrutement des membres du Conseil d'État et justifie qu'il constit ue le
premier corps de l'État.
le Conseil d'État est le juge administratif suprême. En effet, le système juridic-
tionnel français se caractérise par la séparation ent re un ordre juridictionnel
judiciaire, dont la cour suprême est la Cour de cassation, et un ordre juridiction-
nel administratif, dont la cour suprême est le Conseil d'État . Juge, selon les cas,
en premier et dernier ressort, en appel ou en cassation, il a toujours le dernier
mot en ce qui concerne le règlement des litiges ent re l'administration et les
administrés. Cette mission se double dès lors d'une fonction jurisprudentielle :
il doit unifier le droit administratif.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Dans l'exercice de ses deux fonctions, consultative et contentieuse, le Conseil


d'État veille à préserver l'intérêt général et l'efficacité de l'action administra-
tive, tout en protégeant au mieux les droits des citoyens.
+ Le Conseil économique, social et environnemental
Héritier des organes mis en place sous les Ill' et IV' Républiques, le Conseil
économique, social et environnemental a été créé en 1958 (t rois articles de la
Constitution, regroupés dans le titre XI, lui sont consacrés). La loi constitution-
nelle du 23 juillet 2008 complète son intit ulé initial en ajoutant la préoccupa-
tion environnementale.
Sa mission première est de conseiller les pouvoirs publics en matière écono-
mique, sociale et environnementale. Il est obligatoirement saisi pour avis des
projets de loi de programmation ou de plan à caractère économique, social
et environnemental. Il peut êt re saisi par le Gouvernement de tout projet ou
proposition de loi, d'ordonnance ou de décret ent rant dans le champ de sa
compétence. Depuis la révision constitutionnelle de juillet 2008, il peut égale-
ment être saisi par voie de pétition.
L'un de ses membres peut, en out re, être amené à exposer devant les assem-
blées parlementaires l'avis du Conseil sur les projets qui lui ont été soumis
(article 69 de la Constit ution).
Il peut enfi n êt re consulté par le Gouvernement et le Parlement sur tout pro-
blème économique, social et environnemental (article 70 de la Constitution)
ou même se saisir lui-même sur toute question entrant dans le champ de sa
compétence.
Le Conseil n'a pas de pouvoir de décision.
Conseiller du Gouvernement et des assemblées parlementaires, le Conseil éco-
nomique, social et environnemental remplit de manière corollaire deux autres
fonctions:
- composé des représentants des différentes catégories professionnelles, il
permet la participation de celles-ci à la politique économique, sociale et
environnementale de la Nation ;
- il favorise, d'autre part, la collaboration et le dialogue ent re ces différentes
catégories professionnelles et facilite ainsi le rapprochement de leurs posi-
tions.
+ Les autorités administratives indépendantes (AAI)
Une autorité administrative indépendante est une instit ution de l'État, chargée,
en son nom, d'assurer la régulation de secteurs considérés comme essentiels
et pour lesquels le Gouvernement veut éviter d'intervenir trop directement .
Thème 3 • LES INSTITUTIONS PUBLIQUES FRANÇAISES

les AAI sont une catégorie juridique nouvelle car, contrairement à la t radition
administrative française, elles ne sont pas soumises à l'autorité hiérarchique
d'un ministre. C'est dans la loi du 6 janvier 1978 créant la Commission natio-
nale de l'informatique et des libertés (CNll) que le terme est apparu pour la
première fois.
leur nombre varie selon les auteurs, en fonction des critères de défi nition rete-
nus. Elles se répartissent ent re deux catégories, celles chargées de la régulation
des activités économiques et celles protégeant les droits des citoyens.
les AAI présentent trois caractères, ce sont :
- des autorités : elles disposent d'un certain nombre de pouvoirs (recomman-
dation, décision, réglementation, sanction) ;
- administ ratives : elles agissent au nom de l'État et certaines compétences
dévolues à l'administration leur sont déléguées (ex. : le pouvoir réglemen-
taire) ;
- indépendantes : à la fois des secteurs contrôlés mais aussi des pouvoirs
publics.
Elles sont donc placées en dehors des structures administ ratives traditionnelles
et ne sont pas soumises au pouvoir hiérarchique. les pouvoirs publics ne peu-
vent pas leur adresser d'ordres, de consignes ou même de simples conseils et
leurs membres ne sont pas révocables. Elles constituent donc une exception à
l'article 20 de la Constit ution selon lequel le Gouvernement dispose de l'admi-
nist ration.
les compétences des autorités administratives indépendantes varient de l'une
à l'autre.
Elles peuvent détenir un pouvoir d'avis ou de recommandation, consistant soit
à conseiller aux opérateurs une pratique particulière (ex. : Commission natio-
nale de l'informatique et des libertés), soit à tenter de t rouver un compromis
ent re l'administration et un administré (ex.: le Médiateur de la République).
Certaines ont un pouvoir de décision individuelle. Il peut s'agir de délivrer
l'autorisation d'exercer une activité ou d'un pouvoir de nominations. Ainsi, le
Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) désigne les directeurs des chaînes de
télévision publiques.
Elles peuvent aussi détenir un pouvoir de réglementation, consistant à organiser
un secteur d'activité en établissant des règles. Ce pouvoir réglementaire, qui
appartient en principe au Premier ministre ou au président de la République,
est ainsi reconnu de manière exceptionnelle, mais limitée, à un organeindé-
pendant du Gouvernement. En effet, ce n'est pas un pouvoir réglementaire
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

autonome: il ne peut s'appliquer qu'à des mesures à portée limitée et dans le


respect des lois et des décrets.
Enfi n, les autorités administratives indépendantes peuvent disposer d'un
pouvoir de sanction. lorsqu'un des acteurs du secteur d'activité contrôlé ne
respectent pas les règles posées par ces institutions ou les obligations qui lui
incombent, les AAI peuvent le sanctionner. Ainsi, le Conseil de la concurrence
ou I' Autorité des marchés fi nanciers peuvent infliger des amendes importantes.
le CS A peut, par exemple, suspendre l'autorisation d'émettre d'une radio ne
respectant pas ses obligations, pendant une journée.
Il n'est pas possible de dresser une liste complète des AAI car leur nombre varie
selon les auteurs, tous n'ètant pas d'accord sur l'étendue de cette catégorie
juridique. Pour certains, des organes anciens, créés avant la défi nition de la
notion d'autorité administrative indépendante en 1978, sont de véritables AAI
(ex. : Conseil supérieur de I' Agence France-Presse, créé en 1957). le Conseil
d'État dans son rapport de 2001 sur les AAI en dénombrait cependant 34 et le
site public de diffusion du droit (legifrance.gouv.fr), 43 en 201 O. Elles concer-
nent particulièrement trois domaines: les droits des administrés, la régulation
économique du marché, l'information et la communication.
On peut en citer quelques-unes, dans l'ordre chronologique de leur création, et
reconnues aujourd'hui comme des AAI :
- le Médiateur de la République (créé en 1973 et qualifi é d'AAI en 1989), qui
tente de régler les différends ent re les administrations et les administrés;
- la Commission nationale de l'informatique et des libertés (1978), faisant
respecter la vie privée des individus face au développement des techniques
informatiques ;
- la Commission nationale d'accès aux documents administratifs (1978),
qui permet aux administrés de contester le refus d'une administration de
communiquer des documents administratifs;
- le Conseil supérieur de l'audiovisuel (1989) qui régule ce secteur;
- la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (1991),
qui donne un avis sur les écoutes téléphoniques auxquelles envisagent de
procéder les autorités gouvernementales;
- la Commission nationale du débat public (créée en 1995, mais AAI depuis
2002) qui veille à la participation du public au processus d'élaboration de
projets d'aménagement ou d'équipement importants;
- la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (2004);
- !'Autorité des marchés fi nanciers (2003), qui régule et veille au bon fonction-
nement du marché fi nancier français;
Thème 3 • LES INSTITUTIONS PUBLIQUES FRANÇAISES

- l'Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur (2006)


qui évalue les établissements d'enseignement et de recherche, les unités de
recherche et les formations d'enseignement supérieur;
- la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur
internet (HADOPI) (2009).

Les grandes dates à retenir


+ 13 décembre 1799 : Constit ution du 22 frimaire de l'an VIII instituant le
Conseil d'État (sous sa forme actuelle) auprès du Consulat.
+ 4 octobre 1958 : Constitution de la V• République.
+ 6 janvier 1978 : loi relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés
instituant la Commission nationale de l'informatique et des libertés.

+ Quel est le rôle du président de la République ?


+ Selon la Constit ution, qui conduit la politique du pays ?
+ Quelles sont les missions du Conseil constitutionnel ?
+ Quels sont les différents rôles du Conseil d'État ?
+ Dans quel domaine le Conseil économique, social et environnemental a-t-il
reçu récemment de nouvelles missions ?
+ Qu'est-ce qu'une autorité administrative indépendante ?

Pour aller plus loin


+ Références bibliographiques
- Dominique Grandguillot, Les Institutions politiques et administratives de la
France, Gualino éditeur, 7' édition 2011.
- Christian Bigaut, Les révisions de la Constitution de 1958, Coll. Document
d'ét udes, la Documentation française 2007.
_Thème 4_ ~

L'INTERCOMMUNALITE
EN FRANCE

le terme« intercommunalité »regroupe en une seule expression les différentes


formes de coopération ent re les communes. Apparue à la fin du XIX• siècle, la
coopération intercommunale n'est pas un phénomène récent dans l'organisa-
tion territoriale française. la première forme de coopération date de la loi du
22 mars 1890 avec la création du Syndicat Intercommunal à Vocation Unique
(SIVU).
Depuis la création des SIVU, la coopération intercommunale s'est considérable-
ment développée et notamment à partir des années 1990 par la loi relative à
I' Administration Territoriale de la République du 6 février 1992.
la loi« Chevènement »du 12 juillet 1999 a renforcé la coopération intercom-
munale en réformant profondément les modalités d'organisation de l'inter-
communalité en France. Au fi l du temps, l'intercommunalité s'est imposée sur
le territoire français et concerne aujourd'hui plus de 90 % de la population
française.
Plusieurs formes de coopération intercommunale sont possibles selon la nature
des Établissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI) : syndicats
de communes, syndicats mixtes, communauté de communes, communautés
d'agglomération, communautés urbaines.
les EPCI se distinguent selon leur fiscalité et selon la nat ure de leurs compéten-
ces. Il existe une intercommunalité de forme associative (sans fiscalité propre)
financée par les communes membres. C'est le cas des syndicats de communes
et des syndicats mixtes.
Il existe aussi une intercommunalité de forme fédérative avec une fi scalité
propre et qui se défi nit par la mise en œuvre de compétences obligatoires.
Th ème 4 • l ' INTERCOMMUNRLITÉ EN FRANCE

Au 1" janvier 2009, 34 1OO communes étaient adhérentes à un EPCI à fi scalité


propre.
+ La communauté de communes
C'est un EPCI à fiscalité propre regroupant plusieurs communes sur un territoire
d'un seul tenant et sans enclave. Elle a pour objet de réunir des communes au
sein d'un projet commun. Cet EPCI exerce des compétences relevant de l'amé-
nagement de l'espace et du développement économique. Pour le reste, la loi
autorise les communautés de communes à défi nir le contenu des compétences
obligatoires.
+ La communauté d'agglomération
C'est un EPCI à fiscalité propre réunissant plusieurs communes, formant à la
date de sa création un ensemble de plus de 50 000 habitants d'un seul tenant
et sans enclave autour d'une ou de plusieurs communes centres de plus de
15 000 habitants ou d'une ville chef-lieu du département . La communauté
d'agglomération est créée sans limitation de durée. La communauté d'agglo-
mération exerce des compétences obligatoires :
- développement économique ;
- aménagement de l'espace communautaire;
- équilibre social de l'habitat communautaire ;
- politique de la ville.
Elle est chargée aussi d'exercer au moins trois compétences optionnelles parmi
les six prévues par la loi :
- création, aménagement et entretien de la voirie d'intérêt communautaire;
- assainissement ;
- eau;
- protection et mise en valeur du cadre de vie ;
- construction et gestion d'équipements sportifs et culturels d'intérêt commu-
nautaire;
- action sociale d'intérêt communautaire.
+ La communauté urbaine
C'est un EPCI à fiscalité propre regroupant plusieurs communes d'un seul
tenant et sans enclave qui forme, à la date de sa création, un ensemble de
plus de 500 000 habitants. La communauté urbaine est créée sans limitation
de durée.
La communauté urbaine, depuis la loi 12 juillet 1999, exerce 6 compétences
obligatoires :

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

- développement et aménagement économique, social et cult urel de l'espace


communautaire ;
- aménagement de l'espace communautaire;
- équilibre social de l'habitat sur le territoire communautaire ;
- politique de la ville ;
- gestion des services d'intérêt collectif ;
- protection et mise en valeur de l'environnement et politique du cadre de
vie.
Par ailleurs, les communautés urbaines peuvent exercer en lieu et place des
communes adhérentes des compétences dites facultatives t ransférées libre-
ment par ces dernières.

• ~érences juridi ues


+ Loi du 22 mars 1890 sur les syndicats de communes.
+ Décret du 20 mai 1955 relatif à la constitution et au fonctionnement des
syndicats de communes.
+ Ordonnances du 5 janvier 1959 relatives aux syndicats de communes et ten-
dant à instit uer des districts urbains dans les grandes agglomérations.
+ Loi du 31 décembre 1966 relative aux communautés urbaines.
+ Loi du 31 décembre 1970 sur la gestion municipale et les libertés communa-
les.
+ Loi du 16 juillet 1971 sur les fusions et regroupements de communes (dite
«loi Marcellin »).
+ Loi du 13 juillet 1983 portant modification du statut des agglomérations
nouvelles.
+ Loi du 6 février 1992 relative à I' Administration Territoriale de la République
(dite« loi ATR »ou «loi Joxe »). Elle crée des« communautés de communes»,
destinées aux zones rurales, et des « communautés de villes », destinées aux
zones urbaines.
+ Loi du 12 juillet 1999 relative au renforcement et à la simplification de la
coopération intercommunale (dite« loi Chevènement »).
+ Loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. Elle simpli-
fie les règles de fonctionnement des établissements intercommunaux, renforce
leurs possibilités de transformation et de fusion, et encourage une intégration
intercommunale accrue.
Thème 4 • l ' INTERCOMMUNRLITÉ EN FRANCE

Perspectives
l'intercommunalité constitue le 4' échelon de l'organisation territoriale
française. Conçue à l'origine pour réduire l'émiettement et la fragmentation
des communes française, pour mutualiser leurs moyens et optimiser leurs
dépenses, l'intercommunalité fait face aujourd'hui à de nombreuses critiques.
le développement de l'intercommunalité, qui tend à ce jour vers une couver-
ture totale du territoire, a complexifié le mille-feuilles instit utionnel.
Dans son rapport public annuel 2009, la Cour des comptes a une appréciation
critique sur la carte, le contenu et le coût de l'intercommunalité. Elle indique
que l'intercommunalité «prend des formes assimilables à un nouvel échelon de
collectivités locales, sans remise en cause du rôle des communes, ni émergence
d'une lisibilité de sa gouvernance plus démocratique»( ... ) et « que l'obligation
de défi nir l'intérêt communautaire a eu un effet positif sur le développement
des compétences et a conféré aux communautés une vocation plus généraliste.
Cette évolution doit conduire à repenser les rôles respectifs des communautés
et des communes et à envisager de nouvelles formes de gouvernance locale ».
Par ailleurs, la réforme territoriale adoptée le 16 décembre 2010 promeut
la simplification de l'organisation administrative territoriale. les principaux
objectifs de la réforme ont des conséquences sur l'organisation et la gouver-
nance de l'intercommunalité en France. la loi prévoit :
- d'achever, d'ici le 1" juin 2013, la couverture intercommunale du territoire
national et de renforcer la cohérence des EPCI. Pour atteindre cet objectif, les
préfets mèneront avec les élus locaux un travail conjoint afin de simplifi er et
de rationaliser la carte intercommunale ;
- de faciliter le regroupement des collectivités territoriales sur la base du
volontariat par le dispositif des communes nouvelles qui vise à remplacer le
dispositif « Marellen » ;
- de créer un nouveau cadre institutionnel, la mét ropole, pour mieux prendre
en compte le « fait urbain » et pour renforcer la compétitivité des grandes
agglomérations françaises au plan international. la métropole est un EPCI
à fi scalité propre de plus de 500 000 habitants bénéficiant de transferts de
compétences de la Région et du Département. l'État pourra par ailleurs lui
confier des grands équipements et infrastructures;
- de créer des pôles métropolitains permettant une coopération renforcée
ent re des EPCI à fiscalité propre souhaitant mettre en œuvre des actions
d'intérêt commun dans le but d'améliorer et de renforcer l'attractivité et la
compétitivité du territoire concerné. les pôles métropolitains pourront être
créés s'ils constituent un ensemble de plus de 300 000 habitants comprenant
au moins un EPCI de 150 000 habitants;
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

- l'élection des conseillers communautaires au suffrage universel direct par un


système de fl échage dès les élections municipales de 2014.
l'int ercommunalité sera donc au cœur de la réforme territoriale et continuera
à jouer un rôle prépondérant dans la production des polit iques publiques
locales.

Quelques chiffres (au 1 "' janvier 2011)

16 communautés urbaines 191 communautés d'agglomération


2 387 communautés de communes 5 syndicats d'agg lomération nouvelle
2 599 EPCI à fiscalité propre regroupant 35 041 communes (95,5 ) et près de
58 800 000 habitants (89,9 %)
10 654 syndicats intercommunaux à vocation unique (SIVU)
1 370 syndicats intercommunau x à vocation multiple (SIVOM)
3 277 syndicats mixtes

Questions couramment osées ar les membres du jur


+ Quelle place a l'intercommunalit é dans le paysage t erritorial français ?
+ Quels sont les différents types d'EPCI ?
+ Quelles sont les grandes lois qui instituèrent l'int ercommunalit é en France ?
+ Quelles sont les compétences de la communauté de communes ?
+ Quelles sont les compétences de la communauté d'agglomérat ion ?
+ Quelles sont les compétences de la communauté urbaine ?
+ En quoi consistent une mét ropole, un pôle mét ropolit ain ?
+ Qu'est-ce qu'une nouvelle communauté ?
+ Comment seront élus les conseillers communautaires en 2014?
+ Pourquoi parle-t-on de la lourdeur et de l'opacité des structures int ercom-
munales?
+ Quel avenir pour l'int ercommunalité dans le projet de réforme des collecti-
vités territoriales ?
Th ème 4 • l ' INTERCOMMUNRLITÉ EN FRANCE

Pour aller plus loin


+ Références bibliographiques
- David Guéranger, L'intercommunalité en questions, Problèmes politiques et
sociaux n• 951 -952, la Documentation française.
- Éric Kerrouche, L'intercommunalité en France, Clefs, Montchrestien.
• Sites Internet
- Direction générale des collectivités locales (DGCl), Ministère de !'Intérieur, de
la Sécurité intérieure et des libertés locales:
www. dg cf.interieur. gouv. frIse etions//es_collec tivi tes_telintercom mu na Ii te
- BAse NATionale sur l'lnterCommunalité (BANATIC):
www. banatic. interieur. gouv. fr
- «Qu'est-ce que l'intercommunalité ? », la Documentation française:'
www. vie-pub/ique. fr/decouverte _insti tlinsti tlins ti t_3_5_0_qO. htm
- Dossier d'actualité « la réforme de la décentralisation 2003-2007 », la Docu-
mentation française :
www. ladoc u mentation fr a nca ise. fr/dossiers/reforme decentra Iisation/index.
shtml
- Association des maires de France (AMF):
www.amf.asso.fr
- Assemblée des Communautés de France (ADCF):
www.intercommunalites.com/
_Thème
LES FINANCES
5
LOCALES

Définition
les fi nances locales sont encadrées par l'article 72-2C de la Constit ution qui
consacre les principes auxquels sont soumises les collectivités territoriales en
matières budgétaire et fi nancière.
l'adoption des budgets locaux répond à des principes déterminés par loi.
+ le principe de l'unité
Consiste à inscrire dans un document unique, le budget primitif, les recettes et
des dépenses relatives à un exercice. le budget primitif est un acte obligatoire et
doit être voté avant le 31 mars (ou avant le 15 avril en cas d'élections locales) de
chaque année. Ce budget reste prévisionnel et peut faire l'objet d'ajustements
en cours d'exercice par des décisions modificatives délibérées par l'assemblée
locale.
+ Le principe de l'universalité
Impose quant à lui de retracer l'ensemble des dépenses et des recettes de la
collectivité dans le budget primitif.
+ le principe de l'annualité
Exige que les collectivités territoriales élaborent un budget chaque année
pour une année civile. Ce principe connaît un aménagement par la « journée
complémentaire » qui permet d'exécuter le budget jusqu'au 31 janvier de
l'année suivante. les dépenses et recettes de la journée complémentaire restent
cependant rattachées au budget initial.
• le principe de l'antériorité
Prévoit que le budget doit êt re établi avant le début de l'exercice concerné. Ce
principe est rarement respecté puisque les collectivités ont ·usqu'au 31 mars
Thème 5 • LES FINANCES LOCALES

pour voter leur budget notamment parce qu'elles n'ont pas toutes les informa-
tions pour fi naliser leurs budgets (montant des dotations de l'Ét at).
+ Principe de l'équilibre
Contrairement au budget de l'Ét at, les collectivités territoriales sont soumises
au principe de l'équilibre budgét aire qui impose que les budgets locaux soient
réellement équilibrés en dépenses et en recettes pour la section de fonction-
nement comme pour la section d'investissement. les défi cits budgétaires sont
donc interdits et peuvent conduire l'État à mettre une collectivité sous tutelle.
Dans ce cadre, le principe de sincérit é doit être respecté. Ce principe interdit que
l'équilibre budgétaire résulte de recettes fictives ou surestimées et oblige les
collectivités à inscrire l'ensemble des dépenses obligatoires (frais de personnel,
remboursement de la dette en capital, etc.).
• le principe de spécialité
Indique qu'une dépense doit porter sur un objet spécialisé. la spécialisation se
fait à t ravers des chapitres et des articles budgétaires qui servent de base au
vote. Ce principe doit permettre à l'organe délibérant de vérifier avec précision
le respect de la mise en œuvre du budget par l'exécutif.
la procédure budgétaire est composée de plusieurs phases dont l'élaboration, le
vote, l'exécution et le cont rôle. Dans les collectivités de plus de 3 500 habitants,
le vote du budget doit êt re précédé d'un débat d'orientation budgét aire (DOS)
qui se tient au sein de l'assemblée délibérante dans les deux mois qui précèdent
le vote du budget.
Outre le budget primitif, d'autres documents budgétaires concernent les collec-
tivités territoriales. Le compte adminis tratif est le document qui détermine le
bilan annuel du budget. Il est effectué par la collectivité elle-même. Le compte
de gest ion est quant à lui le bilan dressé par le comptable (le trésorier public
relevant des services de l'État). Ces deux documents doivent normalement
arrêter les mêmes comptes et doivent êt re approuvés par l'assemblée délibé-
rante avant le 30 juin de l'année suivant l'exercice budgétaire concerné. Cette
double comptabilité consacre le principe de la séparation de l'ordonnat eur
et du comptable, principe selon lequel l'ordonnateur (l'exécutif local) donne
l'ordre d'encaisser les recettes et d'effectuer les dépenses pendant que le comp-
table (agent de l'État) procède au mandatement des dépenses et au recouvre-
ment des recettes. De ce fait, il est interdit à l'ordonnateur de manier des fonds
publics au risque de se rendre coupable de gestion de fait.
les budgets locaux comprennent des dépenses obligatoires et facultatives. les
recettes sont principalement composées des impôts et des taxes (taxe foncière
bâtie et non bâtie, taxe d'habitation, taxe professionnelle remplacée par la
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

cont ribution économique territoriale), des concours financiers de l'État (dota-


tions), des produits d'exploitation et du domaine et de l'emprunt qui ne peut
être qu'une recette d'investissement.

Pers ectives
-
l'autonomie financière des collectivités territoriales, consacrée par la révision
constit utionnelle du 28 mars 2003 et par la loi organique du 29 juillet 2004, est
aujourd'hui au cœur des préoccupations des élus locaux. le principe d'auto-
nomie fi nancière indique, pour chaque t ype de collectivité, que l'addition des
recettes fiscales et des autres ressources propres doit représenter une part
déterminante de l'ensemble de leurs ressources.
les actes successifs de la décentralisation, la réforme de la fiscalité locale avec la
création de la contribution économique territoriale et le désengagement fi nan-
cier de l'État en direction des collectivités territoriales inquiètent légitimement
les décideurs locaux.
la crise économique de 2008 a mis par ailleurs en exergue les difficultés
économiques structurelles des collectivités territoriales. la capacité d'autofi -
nancement des collectivités a connu une baisse sensible en 2009 et les départe-
ments ont été particulièrement exposés par l'augmentation de leurs dépenses
sociales et la baisse de leurs recettes (forte baisse des droits de mutation à titre
onéreux).
les collectivités ont dû aussi faire face à la gestion de leurs produits financiers
toxiques qui, par leurs taux variables, ont cont ribué à la dégradation de leurs
capacités fi nancières.
Dans ce contexte tendu, l'autonomie fi nancière des collectivités territoriales
devient un enjeu majeur pour le maintien de l'investissement public, la préser-
vation de l'emploi local et la croissance du pays.
les conséquences de la suppression de la taxe professionnelle au profit de
la contribution économique territoriale sont encore incertaines. Il convien-
dra aussi d'être attentif à la réforme de fiscalité de l'urbanisme ent rée en
vigueur le 1" mars 2012. Ce nouveau dispositif, issu de la loi de fi nances
rectificative 2010, supprime 6 taxes locales d'urbanisme et reposera désormais
sur la taxe d'aménagement (TA) et le versement pour sous-densité qui porte un
objectif de lutte cont re l'étalement urbain.
Thème 5 • LES FINANCES LOCALES

Quelques chiffres (pour l'année 2010)


Chiffres concernant les collectivités territoriales et leurs groupements à fisca lité
propre, en milliards d'euros
Dépenses totales Montant 2010 tvolution
(en Mds € ) 2010/2009
Communes 94,6 3,0%
Départements 69,8 2,1 %
Régions 28,8 2,7%
Total collectivités territoriales 193, 1 2,6%
Groupements de commune à fiscalité propre
(hors reversements fiscaux)
27,6 7,3%
Totale collectivités territoriales +
220.7 3,2%
groupements à fiscalité propre

Questions couramment posées par les membres du jury


+ Quels sont les principes budgétaires qui s'appliquent aux collectivités territoriales ?
+ Qui vote le budget ?
+ le budget est-il un acte politique ?
+ Pourquoi existe-t-il un principe de séparation de l'ordonnateur et du comptable?
+ Quels sont les principaux documents budgétaires?
+ Une collectivité territoriale peut-elle être en déficit? En excédent?
+ Quelles sont les principales ressources des collectivités territoriales ?
+ Quel est le rôle de la chambre régionale des comptes ?
+ les collectivités sont-elles financièrement autonomes?
+ Qu'est-ce que la Contribution Économique Territoriale ?
+ Quelles sont les grandes lignes de la réforme de la fiscalité de l'urbanisme ?

+ Références bibliographiques
- Michel Bouvier, Les finances locales, Coll. S stèmes, lGDJ, 14' édition 2011 .
Définition
Dans l'article « laïcité » de son Dictionnaire de pédagogie et d'instruction pri-
maire Ferdinand Buisson, un des inspirateurs des lois laïques de la Ill' République,
défi nit plus précisément la laïcité, terme alors nouveau (néologisme) : il s'agit
de la sécularisation des institutions politiques d'un Ét at, à savoir que cet État ne
s'adosse à aucune religion officielle, ni ne suppose quelque onction divine.
le principe de séparation des pouvoirs politique et administratif de l'État du
pouvoir religieux en est une application. Au sens contemporain, elle est le
principe d'unité qui rassemble les hommes d'opinions, religions ou de convic-
tions diverses en une même société politique, distincte par conséquent d'une
communauté.
Dans une perspective laïque, les croyances et convictions qui ont rapport à
la religion (religions proprement dites, croyances sectaires, déisme, théisme,
athéisme, agnosticisme, spirit ualités personnelles) ne sont que des opinions
privées, sans rapport direct avec la marche de l'Ét at. C'est là considérer la politi-
que comme une affaire humaine, seulement humaine.
Réciproquement, la liberté de croyance et de pratique doit êt re entière; dans
les limites de « l'ordre public », l'Ét at s'interdit d'intervenir dans les affaires
religieuses, et même de défi nir ce qui est religion et ce qui ne l'est pas (pas de
religions officielles ni même reconnues selon l'article 2 de la loi de 1905).

Quelques propos sur la laïcité...


« la première condition de toute instruction étant de n'enseigner que des
vérités, les établissements que la puissance publique y consacre doivent être
aussi indépendants qu'il est possible de toute autorité politique ; et comme
néanmoins cette indépendance ne peut être absolue, il résulte du même prin-
cipe qu'il ne faut les rendre dépendants que de l'assemblée des représentants
du peuple[... ). » Condorcet.
Thème 6 • LA LAÏCITÉ

«Depuis quat re-vingt ans, deux systèmes sont en présence; ils se sont partagés
les esprits et ont entretenu au cœur même de la société un antagonisme, une
guerre acharnée [... ) il faut effacer cette contradiction, dissiper ce t rouble des
intelligences; et il n'y a qu'un moyen, c'est de se désintéresser, dans l'éducation
publique, d'une façon impartiale, de toutes les doctrines [... ) c'est de réaliser
la séparation de ces deux mondes, le monde civil et le monde religieux. » Jules
Ferry.
« le jour où elle (= l'Église cat holique) a violé la loi (de séparation des Églises
et de l'État de 1905) une situation nouvelle apparaissait. Aujourd'hui, l'ayant
fait constater dans tout le pays, nous vous disons : pas de représailles, ni de
violences, ni de brutalités inu tiles ; nous venons vous demander de faire une
législation telle que, quoi que fasse Rome et quelle que soit l'attit ude qu'on
adopte, il lui (= l'Église catholique) soit impossible de sortir de la légalité. »
Aristide Briand.
« En République, chacun se définit comme citoyen (... ) En démocratie, chacun
se défi nit par sa communauté( .. ). Ici les hommes sont frères parce qu'ils ont les
mêmes droits, et là parce qu'ils ont les mêmes ancêt res. Une république n'a pas
de maires noirs, de sénateurs jaunes, de ministres juifs ou de proviseurs at hées.
C'est une démocratie qui a des gouverneurs noirs, des maires blancs, des séna-
teurs mormons.» Régis Debray, Le Nouvel observateur, 30 novembre 1989.

Charte de la laïcité dans les services publics


« le principe républicain de laïcité doit êt re respecté dans les services publics
qui en assurent donc la garantie et en appliquent les obligations. Ces droits et
devoirs concernent autant les agents publics (stricte neutralité) que les usagers
(égalité de t raitement ). Cette Charte doit être diffusée largement dans tous les
services et elle doit être exposée de manière visible et accessible dans tous les
lieux qui accueillent du public ».

Références juridiques et dates à retenir


+ 26 août 1789 : l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du
citoyen proclame la liberté religieuse : « Nul ne doit être inquiété pour ses
opinions, même religieuses( ... )».
+ 1791 : la constit ution instaure la liberté des cultes.
+ 1802 : loi ratifi ant le Concordat (1801 ) et instaurant un système pluraliste de
« cultes reconnus» (cat holicisme, judaïsme, 2 protestantismes).

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

+ 1804-1806 : le Code civil des français ne comporte aucune référence à la


religion ; création de « l'Université » impériale (enseignement secondaire et
supérieur).
+ 1881-1882 : les lois Jules ferry instituent l'école publique gratuite, laïque et
obligatoire.
+ 1901-1904 : poursuite de la« laïcité intégrale» (lois sur les congrégations,
tentative de monopole de l'enseignement public laïque).
+ 1905 : loi de séparation des Églises et de l'État : « la République assure la
liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules
restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public » (art. 1).
« la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte» (art. 2).
« les biens mobiliers et immobiliers des menses, fabriques, conseils presbyté-
raux, consistoires et autres établissements publics du culte seront, avec toutes
les charges et obligations qui les grèvent et avec leur affectation spéciale,
transférés par les représentants légaux de ces établissements aux associations
qui, en se conformant aux règles d'organisation générale du culte dont elles se
proposent d'assurer l'exercice » (art. 4).
+ 1907-1908 : 3 nouvelles lois adoptées à la suite du refus de l'Église catholique
de se conformer à la loi de 1905.
+ 1919 : l'Alsace-lorraine redevient française : les lois de 1882-1886 (laïcisation
de l'école publique) et la loi de 1905 ne sont pas appliquées aux 3 départements
de l'est (situation toujours actuelle).
+ 1923-1924 : accords ent re la République française et le Saint-Siège: création
des « diocésaines ».
+ 1946 : inscription du principe de laïcité dans le Préambule de la Constit ution.
« la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».
+ 195().1952 : Convention européenne des droits de l'homme (ratifi ée par
la France en 1974) : « liberté de manifester sa religion ou ses convictions » ;
« droit des parents à assurer l'éducation et l'enseignement de leurs enfants
conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques».
+ 1959 : la loi Debré accorde des subventions aux écoles privées sous contrat.
+ 1982-1984 : échec de la tentative d'unification laïque (souple) de l'enseigne-
ment public et de l'enseignement privé sous contrat.
+ 1989 : incidents dits «du foulard islamique» suivis des avis des 27 novembre
1989 et 2 novembre 1992 du Conseil d'État privilégiant une solution au cas par
cas.
Thème 6 • LA LAÏCITÉ

+ 15 mars 2004 : loi interdisant, dans les établissements scolaires, le port de


signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse. le règlement
intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est
précédée d'un dialogue avec l'élève.

Perspectives
Si l'État garantit les conditions d'exercice de la laïcité sur son territoire, les
héritages du passé l'amènent à « composer » avec cette conception républi-
caine de la laïcité. Au vu de la passion qui a animé les débats récents, les stat uts
particuliers suivants pourraient être réexaminés.
En Alsace-Moselle demeure un statut scolaire particulier où l'enseignement
religieux est obligatoire, un stat ut différent pour les associations et le maintien
du Concordat. En Guyane, l'ordonnance de Charles X du 27 août 1827 est tou-
jours en vigueur, et ne reconnaît que le culte catholique, celui-ci bénéficiant
d'un fi nancement public. À Wallis-et-Futuna, le catholicisme-romain est la
religion officielle. À Mayotte demeure le principe des cultes reconnus. la reli-
gion musulmane constitue toujours la base du stat ut des personnes : le préfet
nomme un cadi qui applique la charia en matière matrimoniale et familiale.
Cette exception est un reliquat du régime colonial et il est intéressant de suivre
les évent uelles évolutions dans ce domaine suite au changement de statut de
Mayotte, devenu depuis peu département français.
+ laïcité et voile intégral
la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace
public est ent rée en vigueur le 11 avril 2011 , après une période transitoire
censée permettre des opérations de « médiation » et de « pédagogie ». Une
circulaire du 2 mars organise la mise en œuvre de ce texte.
le port du voile intégral est donc interdit sur les voies publiques et dans les
lieux ouverts au public ou affectés à un service public. les collectivités peuvent
participer à l'organisation des stages de citoyenneté pouvant compléter ou se
substituer à la contravention prévue par la loi.
le dossier n'est pas clos pour autant : parmi les« grands débats» organisés par
l'UMP à l'approche de la présidentielle de 2012, celui portant sur la laïcité tenu
le 5 avril a suscité de vives critiques à gauche mais aussi à droite. De ce « débat
interne» sont issues 26 propositions destinées à réaffirmer 1'« attachement de
ce parti aux principes de la laïcité ».
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

À noter que les représentants des principales religions se sont unis pour signer
une t ribune dans laquelle ils critiquaient ce« débat sur la laïcité» en enjoignant
le gouvernement à y renoncer.
Réunis au sein de la Conférence des responsables de culte en France - la CRCF,
récemment créée -, des représentants des bouddhistes, des catholiques, des
juifs, des musulmans, des orthodoxes et des protestants ont demandé à l'exé-
cutif de« ne pas dilapider ce précieux acquis » qu'est la laïcité.« Il nous paraît
capital, pendant cette période pré-électorale, de bien garder sereinement le
cap en évitant amalgames et risques de stigmatisation», a écrit la CRCF.
« N'ajoutons pas de la confusion dans la période trouble que nous traversons.
Nous militons ensemble pour une la/'cité de bonne intelligence », ont écrit les
responsables religieux de France.
Néanmoins, Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP. et Christian
Jacob, Président du groupe à l'Assemblée, envisagent de déposer une résolu-
tion dont l'objet consiste à évoquer la laïcité et la liberté religieuse.
Concrètement, cette résolution parlementaire - disposition permettant d'expri-
mer solennellement un vœu mais sans force de loi - serait débattue le 31 mai
ou le 1"' juin, a précisé Christian Jacob. Elle visera, selon M. Copé, à« réaffi rmer
des principes », et à engager « un processus qui visera à mettre dans le droit
positif un certain nombre de règles, de pratiques » et à « décliner une bonne
part des 26 propositions présentées» le 5 avril par l'UMP, lors de sa convention
nationale si cont roversée.

osées ar les membres du ·ur


+ Pensez-vous qu'une commune puisse, doive subventionner la construction
d'une mosquée sur son territoire ?
+ le principe de laïcité impacte-t-il les droits et obligations du fonctionnaire?
+ Une de vos meilleures collaborat rices que vous encadrez depuis 5 ans se
présente un matin au bureau voilée d'un niqab. Comment gérez-vous cette
sit uation?
Thème 6 • LA LAÏCITÉ

Pour aller plus loin


+ Références bibliographiques
- Jean Bauberot, Histoire de la laïcité en France, PUF 2007.
- Henry Pena-Ruiz, Qu'est-ce que la laïcité, Gallimard 2003.
- Rémi Rouquette, Cultes: laïcité et collectivités territoriales, Moniteur 2007.
- La laïcité: mémoire et exigences du présent, Revue «Problèmes politiques et
sociaux» · n• 917, la Documentation française 2005.
_Jhème_7_
LA LUTI'E CONTRE LES
DISCRIMINATIONS

Définition
la déclaration des droits de l'homme et du citoyen, Préambule de la Consti-
tution française, indique dans son article premier que les hommes naissent et
demeurent libres et égaux en droits. l'égalité est une valeur fondatrice de la
République. Elle ne reconnaît que des citoyens égaux en droit quel que soit leur
sexe, leur origine et hnique ou religieuse. l'égalité des chances affirme, quant à
elle, que chacun, quels que soient son origine sociale ou son lieu de naissance,
doit avoir les mêmes chances de s'élever par son propre mérite dans l'échelle
sociale.
Une discrimination est une inégalité de t raitement fondée, par exemple, sur un
critère d'origine, de sexe ou de handicap ne permettant pas à une personne de
bénéficier des mêmes droits et du même t raitement.
les discriminations constituent une problématique majeure qui touche la société
française depuis plusieurs décennies. les inégalités de t raitement et d'accès au
logement, à l'emploi, à l'éducation ont été de plus en plus présentes et ont
nécessité l'intervention des pouvoirs publics pour tenter d'y remédier.
C'est pourquoi fut créée la Haute autorité de lutte contre les discriminations et
pour l'égalité (HAlDE). Cette autorité administrative indépendante fut créée
par la loi du 30 décembre 2004. Elle est actuellement présidée par Éric Molinié.
la HAlDE a pour mission d'aider toute personne à identifier les pratiques discri-
minatoires, et à les combattre. Elle conseille les personnes qui la saisissent sur les
démarches juridiques et contribue à établir la preuve de la discrimination. Elle
peut se saisir elle-même de toute pratique discriminatoire dont elle a connais-
sance. Elle dispose de pouvoirs d'investigation pour instruire les dossiers. Elle
peut exiger des documents et des preuves que la victime n'a pas pu obtenir,
aller vérifier sur place et entendre des témoins.
Thème 7 • LA LUTTE CONTRE LES OISCRIMINATIONS

Dans le cadre de la mise en œuvre de ses missions, la HAlDE peut organiser


une médiat ion pour trouver un accord ou saisir le procureur de la République
en cas de discrimination avérée, obtenir une indemnisation ou proposer une
amende à celui qui a discriminé et déclencher un procès s'il refuse de les verser
(t ransaction pénale), intervenir devant le juge si la victime décide d'aller au
tribunal et enfin rendre publique une prat ique discriminat oire.
Par ailleurs, la HAlDE émet des avis et des recommandations auprès du gou-
vernement, du Parlement et des autorités publiques pour lutter cont re les
discriminat ions, afin d'améliorer les textes de loi et de faire progresser l'état du
droit français dans ce domaine.
la HAlDE mène aussi des actions de promot ion d'une réelle égalit é des chances.
Elle ent reprend des actions de sensibilisat ion et de formation pour faire évoluer
les pratiques et les ment alités dans ce domaine.
Pour fi nir, elle rend compte de son action dans un rapport annuel, adressé au
président de la République, au Premier ministre et au Parlement.
Si la HAlDE est un acteur cent ral de la lutte cont re les discriminat ions en France,
les pouvoirs publics ont engagé un certain nombre d'autres mesures pour
tenter d'assurer l'égalité des chances émanant notamment du concept de
discriminat ion positive.
la discriminat ion positive repose sur une conception de la justice qui privilégie
l'équité sur la stricte égalité de t rait ement. Ce concept a vu le jour aux États-
Unis dans les années 1960 où la discriminat ion posit ive (affirmative action)
avait pour ambition de réduire les injustices vécues par les afro-américains et
les hispaniques.
La France mène depuis maintenant une vingtaine d'ann ées une politique de
d isc rimi nation posit ive end irection des population ssoci a 1emen t ou territorialement
défavorisées. la créat ion des Zones d'Éducation Prioritaire, des Zones Urbaines
Sensibles et les qu otas pour accéder aux grand es écoles en t émoign ent.
le Plan Espoir banlieue de Fadéla Amara, secrétaire d'État chargée de la
Polit ique de la ville, a inscrit explicit ement des actions relevant de la discrimina-
tion positive notamment sur le champ éducatif avec la création d'internats de
l'excellence et la multiplication des écoles de la deuxième chance.

Références juridi ues et dates à retenir


+ 1981 : créat ion des zones d'éducat ion prioritaires (ZEP) qui consiste à donner
-
plus de moyens aux écoles où se concentrent les élèves rencont rant des difficul-
tés scolaires et sociales particulières.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

+ Loi du 10 juillet 1987 en faveur de l'emploi des t ravailleurs handicapés leur


réservant 6 % des emplois dans les organismes publics.
+ Loi du 14 novembre 1996 créant des zones franches urbaines, des zones de
redynamisat ion urbaines, des zones urbaines sensibles bénéfi ciant de mesures
fiscales favorisant leur développement.
+ Loi du 8 juillet 1999 relat ive à l'égalité ent re les hommes et les femmes favo-
risant la parit é en politique.
+ Loi du 16 novembre 2001 relative à la lutte cont re les discriminations.
+ Loi du 30 décembre 2004 portant création de la Haute autorité de lutte contre
les discriminations et pour l'égalité (Halde).
+ Loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation
et la citoyenneté des personnes handicapées.
+ Loi du 31 mars 2006 sur l'égalité des chances. Créat ion de !'Agence nat ionale
pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé) avec mise en place de
préfets à l'égalité des chances.
+ Loi du 23 février 2006 sur l'égalité salariale qui affiche l'ambit ion de suppri-
mer d'ici à 5 ans les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes.
+ Loi organique et ordinaire du 29 mars 2011 relatives au Défenseur des
droits.

Perspectives
L'arsenal juridique français permet aujourd'hui de combattre les discriminat ions
-
de toutes natures. Si le législateur a souhaité souligner la nécessité de construire
une sociét é aussi équitable qu'égalitaire, les nombreuses lois qui protégent les
droits des personnes discriminées ne leur permettent pas t oujours de bénéficier
d'un traitement équitable. Les mentalités évolueront avec le temps et les pou-
voirs publics devront êt re moteurs de la démarche.
Les collectivit és territoriales sont bien sûr concernées. Outre les 6 % de person-
nes handicapées qu'elles doivent compter parmi leur personnel, elles devront
s'assurer que les polit iques publiques qu'elles mettent en œuvre soient accessi-
bles à t ous sans aucune distinction.
fait nouveau dans la prise en compte des discriminations en France, des collec-
tivit és comme la Ville de la Courneuve en Seine-Saint-Denis ont saisi la HALDE
pour discrimination territoriale. La saisine a été retenue et une délibération
a été adopt ée le 22 février 2010 préconisant un certain nombre de mesures
pour identifi er et corriger les discriminations subies par cette collectivité de la
première couronne parisienne.
Thème 7 • LA LUTTE CONTRE LES OISCRIMINATIONS

la HAlDE a recommandé le 18 avril 2011 que les discriminations liées au lieu de


résidence soient inscrit es dans la loi et dans le Code du travail.
Enfi n, la loi organique et la loi ordinaire du 29 mars 2011 précisent les
statuts, les missions et les pouvoirs du Défenseur des droits instit ués par la
révision constitutionnelle du 23 juillet 2008. les attributions du Défenseur des
droits reprennent celles du Médiateur de la République, du Défenseur des
enfants, de la Commission Nationale de Déont ologie de la Sécurité ainsi que
celles de la HAlDE. Dominique Baudis, le Défenseur des droits nommé par le
président de la République, a donc succédé au Médiateur de la République, au
Défenseur des enfant s, à la Haute Autorité de lutte contre les discriminat ions
et pour l'égalité (Halde) et à la Commission nat ionale de déont ologie de la
sécurité (CNDS).
les deux lois relatives au Défenseur des droits ont été promulguées le 29 mars
2011 et les missions du Médiateur de la République lui ont été immédiatement
transférées. le transfert des compétences des autres autorités administratives
indépendantes a eu officiellement lieu le 1er mai 2011 .
Avant leur disparition, les quatre autorités concernées ont toutes remis leur
ult ime rapport d'activité. Certaines ont également émis leur crainte de voir
leurs missions spécifi ques se diluer dans une seule instit ution polyvalente.

Questions couramment posées par les membres du jury


+ Comment définissez-vous une discriminat ion ?
+ Qu'est-ce que la HAlDE ? Quel est son rôle ?
+ Quel est le statut de la HAlDE ?
+ Quelle différence faîtes-vous ent re égalité et équité ?
+ Qu'appelle-t-on la discriminat ion positive ?
+ Quel regard portez-vous sur la Polit ique de la Ville ?
+ Quel est le rôle du Défenseur des droits ?

Pour aller plus loin


+ Références bibliographiques
- Rapport annuel 2009 de la HALDE, la documentat ion française.
- Gwénaële Calvès, La discrimination positive, PUF 2008.
- Alain Renaut, Égalité et discriminations, le Seuil 2007.
- Dominique Grandguillot, En Poche, Le défenseur des droits, Gualino édit eur,
2011 .
_rhème a_
LE SYSTEME
~

EDUCATIF FRANÇAIS

Définition
le système d'enseignement français est fondé sur de grands principes, certains
inspirés de la Révolution de 1789, de lois votées entre 1881 et 1889 et sous les
IV" et \/" Républiques ainsi que de la Constitution du 4 octobre 1958 : « l'organi-
sation de l'enseignement public obligatoire gratuit et laïc à tous les degrés est
un devoir de l'Ét at ».
En France, le service public d'enseignement coexiste avec des établissements
privés, soumis au contrôle de l'État et pouvant bénéficier de son aide - en
cont repartie d'un cont rat signé avec l'État. la liberté d'organiser et de dispen-
ser un enseignement est une manifestation de la liberté d'expression : elle est
défi nie par la« loi Debré» n• 59-1557 du 31 décembre 1959 sur la liberté de
l'enseignement et les rapports avec l'enseignement privé. Cependant l'État est
le seul à délivrer diplômes et grades universitaires: les diplômes délivrés par les
écoles privées n'ont pas de valeur offi cielle sauf s'ils sont reconnus par l'État. la
réglementation des examens se fait à l'échelle nationale.
le principe de gratuité de l'enseignement primaire public a été posé dès la fi n du
XIX• siècle par la loi du 16 juin 1881. la grat uité a été étendue à l'enseignement
secondaire par la loi du 31 mai 1933. l 'enseignement dispensé dans les écoles et
les établissements publics est gratuit. les manuels scolaires sont gratuits jusqu'à
la classe de troisième, ainsi que les matériels et fournitures à usage collectif.
Dans les lycées, les manuels sont le plus souvent à la charge des familles.
l 'enseignement public est neutre : la neutralité philosophique et politique
s'impose aux enseignants et aux élèves.
le principe de laïcité en matière religieuse est au fondement du système éduca-
tif français depuis la fi n du x1x• siècle.
Thème 8 • LE SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS

l 'enseignement public est laïc depuis les lois du 28 mars 1882 et du 30 octobre
1886. Elles instaurent l'obligation d'instruction et la laïcité des personnels et des
programmes. l 'importance de la laïcité dans les valeurs scolaires républicaines
a été accent uée par la loi du 9 décembre 1905 instaurant la laïcité de l'État. le
respect des croyances des élèves et de leurs parents implique : l'absence d'ins-
truction religieuse dans les programmes, la laïcité du personnel, l'interdiction
du prosélytisme. la liberté religieuse a conduit à instit uer une journée libre par
semaine laissant du temps pour l'enseignement religieux en dehors de l'école.
Depuis la loi Jules ferry du 28 mars 1882, l'instruction est obligatoire. Cette obli-
gation s'applique à partir de 6 ans, pour tous les enfants français ou étrangers
résidant en France.
À l'origine, la scolarisation était obligatoire jusqu'à l'âge de 13 ans, puis 14 ans
à partir de la loi du 9 août 1936. Depuis l'ordonnance n• 59-45 du 6 janvier 1959,
elle a été prolongée jusqu'à l'âge de 16 ans révolus. la famille a deux possibili-
tés: assurer elle-même l'instruction des enfants (avec déclaration préalable) ou
les scolariser dans un établissement scolaire public ou privé.

Les grandes dates à retenir


+ 16 juin 1881, loi posant le principe de grat uité de l'enseignement primaire
public.
+ 28 mars 1882, loi« Jules ferry» rendant l'instruction laïque et obligatoire de
6 à 13 ans.
+ 9décembre1905, loi instaurant la laïcité de l'État et réaffirm ant l'importance
de la laïcité dans les valeurs scolaires républicaines.
+ 31 mai 1933, loi instaurant la gratuité de l'enseignement dispensé dans les
écoles et les établissements publics.
+ 9 août 1936, loi instaurant la scolarisation obligatoire jusqu'à l'âge de 14 ans.
+ 31 décembre 1959, loi« Debré »portant sur la liberté de l'enseignement et
les rapports avec l'enseignement privé.
+ 6 janvier 1959, l'ordonnance n• 59-45 prolonge l'obligation de scolarité
jusqu'à l'âge de 16 ans révolus.

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Perspectives
La mise en œuvre de la réforme du lycée qui s'étalera sur les t rois prochaines
rentrées scolaires (2010 pour la seconde, 2011 pour la première et 201 2 pour
la terminale) constituera une ét ape importante dans l'évolut ion du système
éducatif français. Le nouveau lycée propose une vraie classe de dét ermination
en seconde, fait de la classe de première générale un moment clé pour mûrir
son orientation et renforce la spécialisation des séries en classe de terminale
générale. Il instaure de nouveaux dispositifs d'accompagnement de la seconde
à la terminale afin de soutenir la scolarité des lycéens (accompagnement per-
sonnalisé, tut orat pour l'orientation, apprent issage renforcé des langues
vivantes, stages de remise à niveau pour les élèves volont aires en seconde et en
première).
La réforme de la formation des enseignants du premier degré devrait modifier
signifi cativement les condit ions de leur prise de poste. En effet, si la masterisa-
tion de leur formation permettra aux fut urs professeurs des écoles du premier
degré d'accroître leurs perspectives de mobilité, la durée de leur formation
pratique sur sit e sera considérablement réduite.
En outre, la perspective évoquée par le ministre Luc Chat el d'augment er la
capacité des classes en primaire, la disparit ion progressive des Réseaux d' Aides
Spécialisées aux Enfants en Diffi culté (RASED), le projet suspendu de donner un
statut d'établissement Public local d'Enseignement (EPLE) aux écoles primaires
et l'impact de la RGPP sur les effectifs de !'Éducat ion nat ionale (réduits en
moyenne de 16 000 emplois par an depuis 2 ans) laissent présager de nouvelles
réactions des acteurs publics et de la communauté éducat ive pour garantir les
moyens nécessaires à un enseignement public visant la réussite de t ous.

Questions couramment posées par les membres du jury


+ En mat ière d'enseignement, les collectivités doivent-elles selon vous interve-
nir au niveau des contenus ?
+ Existe-t-il des dispositifs permettant un partenariat entre commune et Éduca-
tion nationale en matière d'éducation ?
+ Que pensez-vous des partenariats publidprivé dans l'enseignement supé-
rieur ?
+ Quelles sont les compétences des collectivités territ oriales en mat ière d'édu-
cation?
+ Connaissez-vous certains personnels issus de !'Éducation nationale qui
auraient intégré récemment la fonction publique territ oriale?
Thème 8 • LE SYSTÈME ÉDUCATIF FRANÇAIS

Pour aller plus loin


+ Références bibliographiques
- Sophie Bathilde, Jean-Marie Tramier, Histoire du système éducatif français de
1789 à nos jours, Ellipses 2007.
- Bernard Toulemonde, Le système éducatif en France, Coll. les Notices, la
Documentation française 2009.
- Maria Vasconcelos, Le système éducatif, Coll. Repères, la Découverte 2004.
- Agnès Van Zanten, L'école, l'état des savoirs, la Découverte 2000.
• Sites Internet
- Ministère de !'Éducat ion nationale :
www.education.gouv.fr
- Site de l'IUFM de Créteil:
www. creteil.iufm.frlressources/service-commun-de-documentation/dossiers/
dossiers-thematiqueslsysteme-educatif-francais-20031
_Jhème_9_
LES ORGANES DE LA FONCTION
PUBLIQUE TERRITORIALE

Les centres départementaux et interdépartementaux


de gestion (CDG I CIG)
les cent res de gestion sont des établissements publics locaux, à caractère ad-
ministratif, dirigés par un conseil d'administration. leur mission générale est
d'assurer le suivi de la gestion des cadres d'emplois de fonctionnaires des
collectivités affiliées ou conventionnées. Certaines missions sont obligatoires,
d'autres sont facultatives.
+ Organisation territoriale
les centres de gestion sont en principe organisés dans chaque département.
Cependant des centres peuvent décider, par délibérations concordantes de leurs
conseils d'administration, de constit uer un centre commun organisé au niveau
interdépartemental. la Région Île-de-France fait exception au principe de cette
organisation départementale :
- les communes des départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis
et du Val-de-Marne, ainsi que leurs établissements publics, relèvent du centre
de gestion interdépartemental de la petite couronne d'Île-de-France ;
- les communes des départements de l'Essonne, du Val-d'Oise et des Yvelines
et leurs établissements publics relèvent du centre de gestion interdéparte-
mental de la grande couronne d'Île-de-France.
+ Coopération
les centres de gestion s'organisent au niveau régional ou interrégional pour
l'exercice de leurs missions. Ils élaborent une charte désignant parmi eux un
centre chargé d'assurer leur coordination et déterminant les modalités d'exer-
cice des missions qu'ils décident de gérer en commun. Des conventions viennent
fixer les modalités de mise en œuvre en commun de ces missions et le rembour-
sement des sommes correspondantes.
Thème 9 • LES ORGANES OE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

La coopération est obligatoire pour certaines missions relatives aux fonc-


tionnaires de catégorie A (à l'exception des administrateurs territoriaux, des
conservateurs territoriaux des bibliothèques, des conservateurs territoriaux du
pat rimoine et des ingénieurs territoriaux en chef pour lesquels ces missions sont
assurées par le CNf PT). Il s'agit :
- de l'organisation des concours et exameris professionnels ;
- de la publicité des créatioris et vacances d'emplois;
- de la prise en charge des fonctionnaires momentanément privés d'emplois ;
- du reclassement des fonctionnaires devenus inaptes à l'exercice de leurs
fonctions.

Centre national de la fonction publique territoriale


(CNFPT)
Le Centre National de la fonction Publique Territoriale (CNf PT) est un établis-
sement public national à caractère administratif dirigé par un conseil d'admi-
nistration composé de façon paritaire. Sa principale mission consiste à assurer
la formation des agents territoriaux. Concernant les postes de catégorie A+, il a
également en charge des missions liées à leur emploi (organisation des concours
et examens professionnels et gestion de la bourse de l'emploi) et d'autres à leur
gestion (prise en charge et reclassement professionnel).
+formation
La formation des agents territoriaux est la principale mission du CNfPT.
Les formations organisées par le CNFPT et ses délégations sont assurées par
eux-mêmes ou, dans le cadre d'une convention ou d'un cont rat, par d'autres
organismes ou collectivités (les instituts régionaux d'administration, des cent res
de formation professionnelle pour adultes, les communes, les départements, les
régions et leurs établissements publics administratifs).
Le CN fPT intervient sur plusieurs champs de la formation, notamment ceux de la
formation initiale et de la formation continue. À ce titre, il est chargé de défi nir
les programmes des actions favorisant l'intégration dans la fonction publique
territoriale dispensées aux agents de toutes catégories d'une part, et de définir
les orientations générales de la formation professionnelle des agents ainsi que
les programmes des actions de professionnalisation, dispensées tout au long de
la carrière et à l'occasion de l'affectation dans un poste de responsabilité.
Le CNf PT joue également un rôle dans la gestion individuelle de la formation
en transmettant à l'agent et à l'autorité territoriale, à l'issue de chaque session,
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

une attestation qui est versée au dossier individuel ainsi qu'en en accordant des
dispenses totales ou partielles de format ion obligat oire.
le CNFPT défi nit et assure la préparat ion aux concours d'accès et examens
professionnels de la fonction publique territ oriale.
le CNFPT définit et assure des programmes de format ion personnelle des agents
de la fonction publique territoriale suivie à leur init iative. Il gère les écoles
nat ionales destinées à la formation des cadres territoriaux, not amment les 4
écoles nationales d'applications des cadres territ oriaux (ENACT) sit uées à Angers,
Mont pellier, Dunkerque et Nancy à destinat ion des cadres A, mais également
l'instit ut nat ional des ét udes territ oriales (INET) situé à Strasbourg. Cet institut
organise notamment la formation init iale des administrateurs territ oriaux, des
conservateurs t erritoriaux des bibliothèques, des conservateurs t erritoriaux
du pat rimoine, des directeurs territoriaux d'établissements d'enseignement
artistique, des ingénieurs en chef territ oriaux, des médecins territ oriaux et des
vétérinaires, biologistes et pharmaciens territoriaux (issus des concours).
•Emploi
le CNF PT organise les concours et examens professionnels des administrateurs
territoriaux, des conservateurs territoriaux des bibliot hèques, des conservateurs
territoriaux du patrimoine, des ingénieurs territoriaux en chef.
En outre, au moins un représentant du CNFPT doit être membre du jury pour
les concours et examens professionnels de catégories A et B organisés par les
centres de gestion ou par les collectivit és et établissements non affiliés.
le CNF PT doit gérer la bourse nationale des emplois des cadres A+ et doit
assurer la publicité des créations et vacances de ces emplois qui doivent lui être
transmises par les centres de gestion.
Il gère également l'observat oire de l'emploi, des métiers et des compétences de
la fonction publique territ oriale ainsi que le répertoire national des emplois de
direction.
En outre, le CNF PT assure la mise en œuvre des procédures de reconnaissance de
l'expérience professionnelle (REP), le suivi des demandes dont il est saisi pour la
validation des acquis de l'expérience (VAE), le suivi des demandes de bilan de
compétences.
+ Gestion de la carrière des cadres A+
le CNFPT doit prendre en charge ces fonctionnaires lorsqu'ils sont moment ané-
ment privés d'emploi, en raison d'une suppression de leur emploi ou d'une non-
réintégration à l'issue d'un détachement de longue durée, d'une disponibilit é
d'offi ce pour inaptit ude physique ou d'une disponibilité de droit pour raisons
Thème 9 • LES ORGANES OE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

familiales, d'un détachement dans un emploi fonctionnel ou d'un placement


dans la position hors cadres.
le CNF PT doit assurer le reclassement de ces fonctionnaires lorsqu'ils sont
devenus inaptes à l'exercice de leurs fonctions. Cette mission ne remet pas en
cause le pouvoir de nomination de l'autorité territoriale. Elle ne s'exerce que
lorsque la collectivité qui emploie l'agent n'est pas en mesure de proposer un
reclassement.

Le Conseil supérieur de la fonction publique


territoriale CSFPT
le Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CS FPT) est une instance
représentative de la fonction publique territoriale. C'est un organe paritaire
consultatif placé auprès du ministre chargé des collectivités territoriales.
+ C'est un des organes où s'exerce le droit à la participation des fonctionnai-
res territoriaux
le CSFPT est obligatoirement consulté pour avis sur tout projet de loi ou
d'ordonnance relatif à la f PT, sur tout projet de décret intéressant les fonction-
naires et agents territoriaux (décret de portée générale ou statut particulier des
cadres d'emplois).
Il examine toute question relative à la f PT dont il est saisi, soit par le ministre
chargé des collectivités territoriales, soit à la demande écrite du tiers de ses
membres.
Il peut formuler des propositions, notamment en matière stat utaire. Il est
associé à l'élaboration des rapports gouvernementaux sur les rémunérations,
les mesures prises en faveur de l'égalité des sexes et sur l'application du temps
partiel.
le CSFPT peut procéder à toutes ét udes sur l'organisation et le perfectionne-
ment de la gestion du personnel des administrations territoriales.
le CNF PT, les collectivités territoriales et leurs établissements sont tenus de lui
fournir les documents, statistiques et renseignements qu'il demande, dans le
cadre des travaux d'ét udes et de statistiques qu'il conduit.
En outre, les centres de gestion et les collectivités et établissements non affiliés
doivent lui t ransmettre le rapport qu'ils établissent à l'intention du CTP.
les membres siégeant en qualité de représentants des collectivités territoriales
forment un collège des employeurs publics territoriaux qui est consulté par le
Réussir le concours d'EJE Territorial et l'examen professionnel d'EJE chef

gouvernement sur toute question relative à la politique salariale ou à l'emploi


public territorial.
le CSFPT siège en assemblée plénière ou en formation de bureau. Il peut siéger
en formations spécialisées.
+ le CSFPT compte cinq formations spècialisées
La formation spécialisée pour les questions organiques
Elle instruit les questions qui se rapportent à l'organisation générale de la
fonction publique territoriale et à ses structures internes (formation, cent res
de gestion, CNFPT, commissions administratives paritaires et comités techniques
paritaires, mobilité interne et externe, gestion du fonctionnaire - recrutement,
positions. droits et obligations).
La formation spécialisée pour les questions statutaires
Elle est compétente en ce qui concerne les stat uts particuliers, le traitement, les
dispositions propres aux fonctionnaires à temps non complet, les dispositions
applicables aux agents non tit ulaires, la titularisation des non titulaires.
La formation spécialisée pour les questions sociales
Elle traite notamment des questions concernant le régime indemnitaire, le
régime de protection sociale et sanitaire des fonctionnaires, la CNRACl et l'IR-
CANTEC, le temps partiel, l'exercice du droit syndical, l'égalité professionnelle
ent re hommes et femmes, l'action sociale, culturelle et sportive, les statistiques
de la fonction publique territoriale.
La formation spécialisée pour les questions institutionnelles et les études
Ses domaines de compétence concernent la gestion du personnel des admi·
nistrations territoriales, l'observatoire de l'emploi public territorial, la gestion
prévisionnelle de l'emploi et des compétences, le développement du partenariat
avec les associations d'élus, le développement des relations avec les partenaires
internationaux, la communication et les publications du conseil supérieur. l'évo-
lution de la décent ralisation.
La formation spécialisée pour les questions interfonctions publiques
Cette formation gère les questions relatives à la parité, la comparabilité entre
fonctions publiques et l'unité du stat ut. Elle intervient également en matière
d'identité territoriale, de questions européennes, de cohérence européenne
du service public universel, d'égalité professionnelle ent re les hommes et les
femmes.
Thème 9 • LES ORGANES OE LA FONCTION PUBLIQUE TERRITORIALE

Questions couramment posées par les membres du jury


+ Quels sont le rôle, les missions du CNF PT ?
+ Quelle est la nature juridique de l'organisme qui organise ce concours?
+ À quoi sert le CSFPT ?
+ Le concours d'attaché t erritorial a-t-il toujours été organisé par les cent res de
gestion?

- www.uncdg.com
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- www.cnfpt.fr
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_Thème t_O_ ~

LE DEVELOPPEMENT
DURABLE

Définition
En 1987, dans son rapport intit ulé « Notre avenir à t ous », la Commission
mondiale sur l'environnement et le développement , dit e Commission Brundt land
(du nom du premier ministre de Norvège qui la préside), propose pour la
première fois le terme de« sustainable development »en le définissant comme
« un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre aux leurs».
le développement durable est devenu un enjeu central et une préoccupation
politique majeure depuis le sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992. la
Déclaration de Rio sur l'environnement et le développement a consacré de
nombreux principes dont celui de précaution en matière d'environnement et de
pollueur-payeur. C'est aussi à ce sommet qu'est apparu !'Agenda 21 proposant
une liste de 2 500 recommandat ionsd'action pour le XXI• siècle.
D'autres sommet s ont suivi, notamment le second sommet de la Terre de New
York et la convention sur le climat de Kyot o en 1997 où les désaccords sur la
réduction des émissions de gaz à effet de serre ent re les Ét ats-Unis et l'Union
européenne se sont en partie cristallisés.
En 2002, s'est tenu le sommet des Nat ions unies sur le développement durable,
à Johannesburg. Ce 3' sommet de la terre s'est conclu par l'adopt ion d'un Plan
d'actions qui fut jugé décevant par les organisat ions non gouvernementales de
défense de l'environnement .
Ce n'est qu'en 2005 que le protocole de Kyot o, ratifié par 141 pays, est entré
en vigueur.
En décembre 2009, alors qu'il suscitait de nombreux espoirs de la communauté
int ernationale et des associations de défense de l'environnement, le sommet de
Copenhague n'a pu déboucher sur un accord ambit ieux pour la préservat ion du
climat . Cet échec démont re à quel point il est aujourd'hui difficile de concilier
Thème 10 • LE OÉVELOPPEMENT OURABLE

les enjeux du développement durable et les intérêts économiques des grandes


puissances notamment des États-Unis et de la Chine.
le développement durable est aujourd'hui devenu un t hème« à la mode» qui
se décline dans l'ensemble des politiques publiques françaises. les questions
environnementales sont au cœur des préoccupations des décideurs locaux.
Pour être durable, le développement doit concilier les trois éléments suivants:
l'équité sociale, la préservation de l'environnement et l'efficacité économique.
Ces trois piliers constituent des axes majeurs pour les politiques menées par les
collectivités territoriales.

Les grandes dates à retenir


+ 3-14 juin 1992 : conférence des Nations unies sur l'environnement et le déve-
loppement (CNUED), à Rio de Janeiro, ou premier Sommet de la Terre.
+ 23-27 juin 1997 : deuxième Sommet de la Terre, à New York.
+ 11 décembre 1997 : adoption d'un Protocole à la Convention sur le climat dit
« Protocole de Kyoto »qui engage les pays industrialisés à réduire les émissions
de gaz à effet de serre.
+ 6-8 septembre 2000 : sommet du millénaire de l'ONU à New York. les États
membres des Nations unies adoptent une déclaration fixant les « Objectifs du
Millénaire pour le développement » afin de réduire de moitié la très grande
pauvreté d'ici à 201 5, dans le respect du développement durable.
+ 26 août-4 septembre 2002 : sommet des Nations unies sur le développement
durable, à Johannesburg.
+ 16 février 2005 : ent rée en vigueur du Protocole de Kyoto, après sa ratifi cation
par 141 pays.
+ 12 décembre 2008 : le Conseil européen de Bruxelles adopte un plan de lutte
cont re le réchauffement climatique pour la période 201 3.
+ 7-18 décembre 2009 : sommet de Copenhague dont les décisions, sous le
poids de la Chine et des États-Unis, sont sans ambition ni contrainte.

Perspectives
Suite au Grenelle de l'environnement engagé par le gouvernement français à
-
l'automne 2007, deux lois ont été promulguées pour déterminer une stratégie
de développement durable pour les prochaines décennies. la loi de program-

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

mation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l'environnement (dit « Gre-


nelle 1 ») promulguée le 3 août 2009 a arrêté de nombreuses mesures à mettre
en œuvre pour assurer la préservation de l'environnement.
La loi portant engagement national pour l'environnement promulguée le
13 juillet 2010 (« dite loi Grenelle 2 »), est un texte pour l'application et la
territorialisation du Grenelle et de la loi Grenelle 1. Cette loi se décline avec
la mise en œuvre de six chantiers majeurs. Elle présente des mesures liées à la
lutte contre le réchauffement climatique, à la préservation de la biodiversité,
au développement d'une agriculture durable, à la prévention des risques et la
protection de la santé, à la mise en œuvre d'une gestion durable des déchets
ou encore à l'instauration d'une gouvernance adaptée à cette mutation écolo-
gique.
De l'application effective de ces deux lois dépendra la mise en œuvre du déve-
loppement durable en France.

Questions couramment posées par les membres du jur


+ Comment définissez-vous le développement durable ?
+ Quels sont les enjeux du développement durable ?
+ Qu'est-ce qu'un Agenda 21 ?
+ Quels liens faites-vous ent re le développement durable et l'inclusion sociale ?
+ Pourquoi l'efficacité économique est-elle un des 3 piliers du développement
durable ?
+ Que représente pour vous la démarche Haute Qualité Environnementale ?
+ Qu'est-ce qu'un bâtiment à énergie positive ?
+ Pourquoi avoir organisé en France un Grenelle de l'environnement ?

+ Références bibliographiques
- Gwendoline Paul. Collectivités territoriales : relever le défi de la loi Grenelle
Il, Gualino éditeur. 2011 .
- Gwendoline Paul. En Poche, Le Grenelle de /'environnement. Gualino éditeur.
2011 .
Thème 10 • LE OÉVELOPPEMENT OURABLE

- Yves Petit, Droit et politiques de l'environnement, Coll. les Notices, la Docu-


mentation française 2009.
- Yann Guillaud, Biodiversité et développement durable, UNESCO 2008.
• Sites Internet
- Ministère du Développement Durable:
www.developpementdurable.com
- le développement durable en France :
www.ladocumentationfrancaise. frldossiers/developpementdurable/index.
shtml
- le grenelle de l'environnement :
www.legrenelle-environnement.fr/
_Thème t_t_
LES MODES DE GESTION
DES SERVICES PUBLICS

Le principe
la notion de service public, en France tout au moins, se définit plus par l'objectif
poursuivi que par la nat ure du gestionnaire. Dès le x1x• siècle, l'Etat est amené
à concilier objectifs d'intérêt général et libéralisme économique. la gestion
d'un service public peut ainsi êt re confiée à une personne privée, mais l'opéra-
teur choisi devra se conformer à un régime spécifi que fondé sur la continuité et
l'adaptation, et répondre aux exigences posées par le commanditaire public.
À ce tit re et moyennant le respect de la dimension fonctionnelle du service
public, les collectivités territoriales peuvent opter pour le mode de gestion leur
paraissant le plus approprié à l'exploitation de leurs services publics.

Les grandes catégories de service public


Il existe deux grandes catégories de service public :
- les Services publics administratifs (SPA),
- les Services Publics Industriels et Commerciaux (SPIC).
les différents services publics sont distingués en fonction de l'objet du service,
l'origine des ressources et les modalités de fonctionnement .
les SPIC peuvent être considérés comme des services susceptibles d'êt re gérés
par des entreprises privées: les services sont rémunérés par une redevance (un
prix) payés par les usagers. les SPA ne sont en général pas confiés à des entre-
prises privées. les services publics locaux peuvent êt re gérés par une collectivité
territoriale ou êt re délégués à un organisme autonome cont re rémunération,
selon la décision de l'assemblée délibérante.
Thème 11 • LES MOOES OE GESTION OES SERVICES PUBLICS

Les différents modes de gestion


+ l a gestion directe des services publics loca ux
- l a régie directe : la gestion du service est assurée par la collectivité elle-même
avec ses propres moyens. le budget est alors prévu au BP de la collectivité, les
affaires sont réglées par l'assemblée délibérante et la personnalité juridique
est celle de la collectivité territoriale. En cas de litige avec un tiers c'est sa
responsabilité qui est engagée.
- l a régie autonome : l'autonomie de ces structures est toute relative, malgré
l'intitulé. Elles font l'objet d'un budget annexe au budget de la collecti·
vité mais c'est bien l'organe délibérant de la collectivité qui l'approuve. Par
ailleurs, les régies autonomes sont gérées par un Conseil d'Exploitation et un
directeur, tous deux nommés en assemblée délibérante sur proposition du
président de l'assemblée ... et révoquées dans les mêmes conditions.
- l a régie personnalisée : celle-ci est fi nalement plus autonome que les
précédentes dans la mesure où elle dispose de la personnalité morale et de
l'autonomie fi nancière, bien que l'organisation fi nancière et administrative
soit toujours réglée par l'assemblée délibérante. les régies personnalisées
sont administrées par un Conseil d'administration et un directeur, désigné
par l'assemblée délibérante sur proposition de son président et révoqué de la
même manière. la comptabilité est tenue pat un agent comptable spécifique.
+ l a gestion déléguée des services publics locaux
Une collectivité territoriale peut décider de déléguer la gestion de certains
services publics à des personnes morales de droit privé. Certains services publics
ne peuvent en aucun cas être délégués :
- les services liés à l'exercice de prérogatives de puissance publique (actes de
police administrative, perception des recettes à caractère fiscal, édiction
d'actes réglementaires ... );
- le service de nature particulière (état civil, gestion des listes électorales,
gestion des concessions funéraires, surveillance des enfants dans les cantines
scolaires ... ).
- l a gestion déléguée à une personne morale de droit privé à objectif com-
mercial (ent reprise) : la délégation est alors réalisée sur la base d'une conven-
tion qui encadre le t ransfert de tout ou partie d'un service public (exemple :
distribution d'eau). les conventions signées dans ce cadre peuvent prendre
plusieurs formes :
• la régie intéressée : il s'agit d'un mode de gestion mixte dans lequel la
collectivité, qui garde la direction du service, peut avoir recours à un pro-
fessionnel extérieur chargé de faire fonctionner le service. Celui<i est alors
rémunéré par une redevance fixe et un intéressement aux résultats de l'ex-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

ploitation du service. En fonction de l'autonomie donnée au régisseur, il


pourra s'agir d'un simple marché public ou d'une délégation de service
public;
• l'affermage: ce mode de gestion est spécifi que aux services publics à caractère
industriel et commercial. la collectivité est propriétaire de l'investissement
nécessaire au service, le fermier (le tit ulaire de l'affermage) doit assurer
l'exploitation du service et assurer la maintenance et la modernisation
des installations mises à sa disposition. le fermier se rémunère sur les
redevances payées par les usagers. En cont repartie, il verse à la collectivité
une contribution annuelle destinée à couvrir les frais d'amortissement . le
choix du fermier est concurrentiel. contradictoire et fi nalement choisi par
l'assemblée délibérante. le cont rat d'affermage est limité dans le temps et
ne peut être remis en cause que pour faute grave ;
• la concession : c'est l'étape la plus aboutie de la délégation à une personne
morale de droit privé à objectif commercial: dans ce cas, en effet, c'est le
concessionnaire qui réaliser les travaux de l'établissement et fait fonction-
ner, à ses frais, le service, pendant une durée déterminée. li se rémunère sur
les redevances payées par les usagers. la convention de concession est éta-
blie pour une durée qui tient compte de la nat ure du service et de la durée
d'amortissement de l'établissement (la durée de la concession ne peut être
supérieure à la durée d'amortissement). À l'issue de la durée de concession,
la propriété pleine et entière de l'établissement revient à la collectivité.
- la gestion déléguée à une association : dans le cadre d'une délégation de
service public ou d'un marché public, une collectivité peut décider de délé-
guer la gestion d'un service à une association. Toutefois, ces pratiques sont
strictement encadrées pour éviter les risques liés la gestion de fait .
- la gest ion déléguée à un organisme mixte : les SEMl (Sociétés d'Économie
Mixte locale), peuvent exploiter des SPIC ou toute autre activité d'intérêt
général. Toutefois, elles ne peuvent le faire que s'il s'agit d'un champ de
compétence exercé par les collectivités actionnaires et, dans le cas où la SEM
exerce plusieurs activités, que le service géré soit complémentaire aux autres
activités.
- la gestion déléguée à une personne morale de droit public : des établis-
sements publics administratifs ou industriels et commerciaux peuvent être
spécifi quement créés pour gérer des services publics: il peut s'agir d'établis-
sements communaux (exemple : les CCAS) ou intercommunaux (exemple :
Syndicat à vocation unique lié au ramassage des ordures).
Thème 11 • LES MOOES OE GESTION OES SERVICES PUBLICS

Questions couramment posées par les membres du jury


+ Quelle est la différence entre la concession et l'affermage ?
+ Quel est l'intérêt d'une délégat ion de service public ?
+ Quelle est la différence ent re un marché public et une délégation de service
public?
+ Quelles sont les différentes procédures pour choisir un prestataire dans le
cadre d'une délégat ion de service public ?
+ le mode de gestion d'un équipement impacte-t-il le stat ut des agents?
+ les établissements de la pet ite enfance peuvent -ils être délégués ?

Pour aller plus loin _____________.,.


• Sites Internet
- Site de l'associat ion des Maires de France:
\l\MIW. maire-info. comlarticle.asp ?param-=8991 &PARAM2=PLUS
- Site de l'institut de gest ion déléguée: http.1/www.fondation-igd.org/htmll
pub//
- Site du Ministère de l'économie et des finances: www.marche-public.fr
+ Références bibliographiques
- Jean-Charles Vignot, La gestion ex ternalisée des services publics locaux à
caractère social, Territorial édition, 2007
- Yves Delàire, Là délégàtion des services publics locàux, Berger-Levràult,
2009
- Christ ophe Hurault, Le guide de la délégation des services publics locaux, la
document ation française, 2007
_Thème 12_
LE ROLE DES COLLECTIVITES ~

TERRITORIALES EN MATIERE
DE CULTURE

le domaine culturel a toujours été investi par les collectivités territoriales. les
textes législatifs et réglementaires n'ont souvent fait qu'entériner une démar-
che souvent portée au niveau local par une politique volontariste. Au-delà
d'une stricte répartition des compétences dans le domaine de la culture, les
textes ont privilégié l'exercice conjoint d'une compétence générale par chacun
des niveaux de collectivités publiques, dans le cadre de la Clause Générale de
Compétence.
Si la multiplication des acteurs publics dans le domaine culturel permet de
maintenir une diversité de la production et de pérenniser les financements, il
n'en reste pas moins qu'une clarification des interventions et une redéfi nition
des compétences pourraient permettre de mettre un terme à un enchevêtre-
ment d'actions sans cohérence, des financements croisés diffi cilement lisibles
et un empilement de dispositifs.

Un investissement très important des collectivités dans


le domaine culturel
les Communes, Départements et Régions, tout comme les EPCI (Établissement
public de coopération intercommunale) sont aujourd'hui des acteurs majeurs
du fi nancement de la culture. : globalement, les budgets consacrés à l'action
culturelle par les collectivités territoriales sont deux fois supérieurs au budget
consacré par l'État . En 2008, 7 milliards d'euros étaient consacrés à la culture
par les collectivités territoriales.
les communes sont les pourvoyeurs les plus importants de financement public.
D'une part, elles sont le plus souvent propriétaires des équipements culturels et
des bâtiments historiques, d'aut re part, elles consacrent un effort fi nancier par-
Thème 12 • LE RÔLE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES EN MATIÈRE DE CULTURE

ticulier à la conservation et à la diffusion du patrimoine, ainsi qu'à la création


et à l'expression artistique. leur intervention s'élève à 8, 1 % de leur budget .
Pour les départements, l'action cult urelle ne compte que pour 2,2 % de leur
budget et se concentre principalement autour de la gestion des archives (col-
lecte, conservation, diffusion ... ) dont la compétence est clairement identifi ée
par la loi.
les régions quant à elles interviennent notamment dans le domaine culturel
par le biais de subventions aux opérateurs privés ou publics : soit directement
auprès de producteurs ou de diffuseurs, soit auprès d'aut res collectivitès publi-
ques notamment pour la construction d'équipements à caractère cult urel. En
moyenne, 2,5 % des budgets régionaux sont consacrés à la cult ure.
Bien que facultative, la compétence« culture» a été adoptée par 66 % des EPCI.
Ceux-ci interviennent notamment dans le cadre d'équipements structurants
transférés, comme les bibliothèques/médiathèques (44 % ), les conservatoires
de musique et de danse (17 %), ainsi que les lieux de création ou de diffusion
du spectacle vivant (16 %). la prise en charge de cette compétence permet
notamment d'améliorer l'accès des publics à la culture, d'harmoniser les tarifs,
de favoriser le regroupement de st ructures en réseau par une homogénéisation
des tailles d'établissements, mais également d'améliorer l'image de marque de
territoires nouvellement créés.

Des compétences partagées


La loi du 7 janvier 1983 relative à la répartition des compétences entre les
communes, les départements, les régions et l'État stipule: « les communes. les
départements. les régions concourent avec l'État à l'administration et à l'amé-
nagement du territoire, au développement économique, sanitaire, culturel et
scientifique et à l'amélioration du cadre de vie ». En ce sens, le texte indique
que les compétences cult urelles sont partagées, l'État restant le garant de la
cohèsion nationale.
Au cours des différentes étapes de la décent ralisation, le rôle des collectivités
territoriales dans le domaine culturel s'est peu à peu élargi. Dans la section
consacrée à l'environnement et à l'action cult urelle dans les lois de 1983
(7 janvier et 22 juillet), seuls 4 domaines d'intervention culturelle sont recon-
nus : la création et la gestion de bibliothèques, la création et la gestion de
musées, la création et la gestion d'établissements d'enseignement public des
arts plastiques, conservation des archives.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

les lois du 27 février 2002 relatives à la démocratie de proximité et la loi


du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales élargissent le
domaine de compétence qui s'articule désormais de la manière suivante :
- archives: les communes, départements et régions et l'État sont propriétaires
de leurs archives et en assurent elles-mêmes la conservation et la mise en va-
leur. la loi du 22 juillet 1983 attribue toutefois une compétence particulière
aux départements (gestion des archives des services déconcentrés de l'État,
possibilité de traitement des archives communales ou régionales) ;
- lecture publique: d'une manière générale les communes gèrent l'organisation
et le financement des bibliot hèques municipales, les départements gèrent
les bibliothèques cent rales de prêt. Depuis les années 2000, en pratique, de
nombreuses structures intercommunales sont gestionnaires d'équipements
destinés à favoriser la lecture publique. Elles restent toutefois soumises au
cont rôle technique de l'État (décret du 9 novembre 1988);
- patrimoine : ce domaine d'intervention a connu une révolution avec la loi
du 13 août 2004. Depuis 1913, la compétence en matière de protection et
de conservation des monuments historiques était attribuée exclusivement
à l'État . En 2002, dans le cadre de la loi sur la démocratie de proximité,
quelques avancées avaient d'ores et déjà été faites, proposant notamment
que dans le cadre d'une expérimentation les collectivités puissent exercer les
compétences de l'État. En 2004, les régions se voient confier la gestion et la
conduite de l'inventaire général. peuvent se voir transférer les propriétés des
monuments classés;
- musées : chaque niveau de collectivité peut créer son musée. les personnels
des musées peuvent alors choisir leur statut. Depuis 2004, le prêt des œuvres
d'art appartenant à l'État et dont les musées nationaux ont la garde est
encouragé;
- enseignement artistique : l'enseignement artistique doit êt re distingué de
l'éducation artistique dispensée dans les écoles. Depuis la loi du 13 août
2004, les communes et leur groupement se voient confier la responsabilité
de l'organisation et du financement des missions d'enseignement initial et
d'éducation artistique des établissements. les départements doivent éla-
borer des « schémas départementaux des enseignements artistiques » dans
les domaines de la danse, de la musique et de l'art dramatique. les régions
doivent quant à elles, organiser et fi nancer le cycle d'enseignement profes-
sionnel initial. !'.État conserve son rôle en matière de classement et contrôle
pédagogique des établissements ainsi que la définition de la qualification
des enseignants ;
- spectacle vivant : 70 % du spectacle vivant est financé par des acteurs pu-
blics aujourd'hui. Au-delà des subventions apportées aux associations et
compagnies, les collectivités publiques achètent des prestations cult urelles
qui contribuent à fi nancer le secteur. Par ailleurs, elles peuvent participer
Thème 12 • LE RÔLE DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES EN MATIÈRE DE CULTURE

au financement du secteur en exonérant d'impôts certaines créations ou


structures;
- cinéma et audiovisuel: depuis la loi du 27 février 2002, les collectivités ter-
ritoriales peuvent apporter leur aide directe aux entreprises de production
cinématographique et audiovisuelle, au tit re des interventions économiques.
!.'.essentiel des aides apportées dans ce secteur est porté par les régions, par le
biais de conventions. Par ailleurs des collectivités territoriales peuvent contri-
buer à la gestion de salles de diffusion. On estime aujourd'hui qu'une salle de
cinéma sur 5 est gérée directement ou indirectement par une commune.

Quelques références législatives


- lois du 7 janvier et 22 juillet 1983 comportent une section consacrée à l'envi-
ronnement et à l'action cult urelle.
- loi du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité.
- loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales.

Questions couramment posées par les membres du jury


+ Quel est l'intérêt des collectivités territoriales à investir dans le domaine
culturel ?
+ Quelle est la répartition des compétences dans le domaine de la lecture ?
+ la lecture publique est-elle un enjeu de cohésion sociale ?
+ Y-a-t-il selon vous un choix à opérer ent re cult ure et sport ?
+ l'éducation à la culture doit-elle avoir lieu à l'école ?
+ !.'.éveil cu lturel dans la structure d'accueil petite enfance est-elle une priorité ?
+ l'éducation à la culture a-t-elle le même enjeu sur tous les territoires ?

Pour aller plus loin


+ Références bibliographiques
- Philippe Poirrier, René Rizzardo, Une ambition partagée ? La coopération
entre le ministère de la Culture et les collectivités territoriales (1959-2009), la
documentation française, 2009
- Institut de décentralisation, La compétitivité des territoires: Vertus et limites
d'une politique, Revue Pouvoirs locaux n• 72 1, 2007

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

- Sénat, Les collectivités locales et la culture en France et au Japon, actes du


colloque, 2008
- Philippe Tronquay, Les politiques culturelles, la Document ation française,
n• 348, 2009
• Sites Internet
http://www.cult ure.gouv.fr/cult ure/min/comite-histoire/collectivit es-cult ure/
collectivites.ht m
http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/sections/les_collectivites_t e/missions_col-
lectivit e/cu ltu re_ et_sport/c ult ure/
_Thème 13_
L'UNION EUROPEENNE

Définition et fonctionnement
Constituée de 27 États indépendants, l'Union européenne est la 3" puissance
démographique mondiale avec 500 millions de ressortissants. Elle repose sur un
fonctionnement dual, à la fois supranational et confédéral.
l 'Union européenne est dotée de sept instit utions, qui jouent chacune un rôle
spécifi que:
- Pouvoir législatif :
- le Conseil de l'Union européenne (composante législative de l'Union où se
réunissent les ministres des États membres par spécialité, représentant les
gouvernements des États membres). le Conseil de l'Union est présidé à tour
de rôle par le ministre des Affaires étrangères de chaque État membre, pour
six mois. le nombre de voix d'un pays est plus ou moins fonction de sa puis-
sance;
- le Parlement européen (a un rôle co-législatif avec le Conseil de l'Union et
vote seul le budget ). Ses membres sont directement élus tous les cinq ans par
les citoyens des États membres. les députés européens élisent le président
pour la moitié de la législat ure.
- Pouvoir exécutif :
- le Conseil européen (sommet des chefs d' État et de gouvernement des États
membres). Il donne à l'Union les impulsions nécessaires à son développement
et les grandes orientations de ses politiques. Depuis le Traité de Lisbonne, le
Conseil européen dispose d'un président pérenne et non plus d'un président
tournant ;
- la Commission européenne (moteur de l'Union ayant un rôle co-exécutif avec
le Conseil européen). Son président, élu par le Conseil européen pour un
mandat de cinq ans et approuvé par un vote du Parlement européen, nomme
27 commissaires avec lesquels il est responsable devant le Parlement .
- Pouvoir judiciaire :
- la Cour de justice de l'Union européenne (garantie du respect de la législa-
tion et en même temps créatrice de droit européen).
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

- Institutions économiques :
- la Cour des comptes (organe de contrôle de l'utilisation correcte et légale du
budget de l'Union),
- la Banque centrale européenne (elle est responsable de la politique moné-
taire et de la gestion de l'euro).

Quelq_ues dates à retenir


- 9 mai 1950 : Déclaration fondatrice par Robert Schuman.
- 1951 : Création de la Communauté Économique du Charbon et de I' Acier.
- 25 mai 1957 : signat ure du Traité de Rome : création de la Communauté
Économique Européenne.
- 7 février 1992 : signat ure du t raité de Maastricht: création d'une monnaie
unique.
- 2 octobre 1997 : signature du Traité d'Amsterdam : explicite le principe de
développement durable et érige l'union européenne comme un espace de
liberté, de sécurité et de justice.
- 26 février 2001 : Traité de Nice : modifie certaines dispositions européennes
en vue de l'intégration des pays d'Europe de l'Est.
- 13 décembre 2007 : signat ure du t raité de Lisbonne : cette signature fait
suite à l'absence de ratification de la constitution européenne par plusieurs
pays dont la France en 2005. Ce traité réforme l'architecture institutionnelle
de l'Union européenne, donne une personnalité juridique à l'Union euro-
péenne, créé une présidence stable du Conseil européen et créé une fonction
de Haut Représentant pour les Affaires Ét rangères.

Les Compétences
les compétences de l'union européenne peuvent s'organiser en un t riptyque:
Compétence exclusive
Seule l'Union peut légiférer et adopter des actes juridiquement contraignants,
les États membres ne pouvant le faire par eux-mêmes que s'ils sont habilités
par l'Union, ou pour mettre en œuvre les actes de l'Union.
- l'union douanière ;
- l'établissement des règles de concurrence nécessaires au fonctionnement du
marché intérieur;
- la politique monétaire pour les États membres dont la monnaie est l'euro ;
Thème 13 • l 'UNION EUROPÉENNE

- la conservation des ressources biologiques de la mer dans le cadre de la


politique commune de la pêche ;
- la politique commerciale commune.
Compétence partagée
L'Union et les États membres peuvent légiférer et adopter des actes juridique-
ment contraignants dans ces domaines. Les États membres exercent leur com-
pétence dans la mesure où l'Union n 'a pas exercé la sienne. Les États membres
exercent à nouveau leur compétence dans la mesure où l'Union a décidé de
cesser d'exercer la sienne :
- le marché intérieur;
- la politique sociale, pour les aspects définis dans le présent t raité ;
- la cohésion économique, sociale et territoriale ;
- l'agriculture et la pêche, à l'exclusion de la conservation des ressources bio-
logiques de la mer;
- l'environnement ;
- la protection des consommateurs ;
- les transports;
- les réseaux transeuropéens;
- l'énergie ;
- l'espace de liberté, de sécurité et de justice ;
- les enjeux communs de sécurité en matière de santé publique, pour les as-
pects défi nis dans le présent t raité.
Compétence de coordination
L'Union dispose d 'une compétence pour mener des actions pour appuyer,
coordonner ou compléter l'action des États membres :
- la protection et l'amélioration de la santé humaine;
- l'industrie ;
- la cult ure ;
- le tourisme ;
- l'éducation, la formation professionnelle, la jeunesse et le sport ;
- la protection civile ;
- la coopération administrative.

L'Europe et les collectivités territoriales


la législation française reconnaît l'action extérieure des collectivités territoriales
depuis la décent ralisation des années 1980. les textes de droit communautaire
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

traitent peu des collectivités territoriales, même si le droit communautaire


doit s'appliquer dans les différentes collectivités. Si les textes communautaires
parlent peu des collectivités territoriales, les instit utions européennes identi-
fient l'échelon régional comme le plus adapté à la mise en œuvre des politiques
européennes. Une seule politique européenne s'adresse explicitement aux
collectivités territoriales, la politique régionale, pour laquelle les fonds structu-
rels constituent l'inst rument principal de la mise en œuvre.
La dimension internationale des collectivités territoriales françaises (commu-
nes, départements régions)
La coopération entre régions frontalières s'est développée dans le courant
des années 1970 pour t raiter des problèmes concrets (équipements collectifs,
gestion des t ravailleurs t ransfrontaliers, protection de l'environnement). Mais
c'est seulement avec la loi du 2 mars 1982 que la coopération transfrontalière
est institutionnalisée. Plus tard, dans le cadre de la loi du 6 février 1992 relative
à l'administration territoriale de la République, les collectivités territoriales
sont autorisées à conclure des conventions avec des collectivités ét rangères,
dans la limite de leurs compétences spécifi ques et du respect des engagements
internationaux de la France (coopération décent ralisée). La coopération peut
prendre des formes diverses : aide au développement, appui institutionnel,
gestion commune de biens et de services, coopération t ransfrontalière ou
coopération interrégionale.
La loi du 13 août 2004 sur les libertés et responsabilités locales crée le «district
européen », doté de la personnalité morale et disposant d'une autonomie
financière. Elle permet, en outre, de mettre au point l'ouverture des syndicats
mixtes aux collectivités des pays voisins pour créer et gérer en commun des
projets de territoire, des équipements et des services publics. La loi simplifi e
dans le même temps la procédure d'autorisation pour les collectivités partici-
pant à des structures étrangères, en la déconcent rant aux Préfets de Région.
Elle autorise un transfert aux collectivités territoriales de la gestion des aides
communautaires (les fonds structurels), transfert exercé à titre expérimental
par la région Alsace.
Le lobbying des régions auprès de l'Union européenne
La politique régionale est la seule politique européenne s'adressant explicite-
ment aux collectivités locales. Elle date de 1975, date de la création du fonds
européen de développement régional (FEDER). Elle a pour objectif de réduire
l'écart entre les niveaux de développement des diverses régions en Europe.
Elle est devenue la deuxième dépense communautaire, derrière la politique
agricole commune (PAC).
Thème 13 • l 'UNION EUROPÉENNE

Si les collectivités territoriales ne sont pas reconnues comme des acteurs à part
entière de la construction européenne, elles agissent au niveau européen à
travers le Comité des régions (COR), créé en 1994 dans le cadre du Traité de
Maastricht (février 1992). le COR est une instance consultative, obligatoirement
consultée par la Commission européenne ou le Conseil de l'Union Européenne
sur la cohésion économique et sociale, les t ransports, la santé publique, l'édu-
cation, la culture, l'emploi, l'environnement, la formation professionnelle, la
politique sociale.
les collectivités territoriales exercent aussi leur lobbying à t ravers deux asso-
ciations, l'Assemblée des régions d'Europe (ARE) et le Conseil des communes et
régions d'Europe (CCRE), deux regroupements qui ont notamment été à l'ori-
gine de la création du CO R. Toutes les régions françaises possèdent aujourd'hui
un bureau de représentation à Bruxelles. Ces bureaux t ravaillent plus parti-
culièrement sur les t hèmes liés aux compétences des collectivités régionales
et locales : les affaires sociales, le développement économique, les t ransports,
l'environnement, l'éducation (mobilité des jeunes), la jeunesse et la culture,
ou encore la recherche et l'innovation. Ils s'efforcent d'instaurer un dialogue
avec les instit utions européennes, d'aider les collectivités à bâtir un partenariat
« transnational ».
le rôle des fonds structurels
En France, la politique régionale de l'Union européenne est coordonnée par
la Délégation interministérielle à l'attractivité régionale (DATAR). Dans chaque
région, les partenaires se rassemblent pour élaborer un programme d'action
(le OOCUP - document unique de programmation) élaboré sous l'autorité du
Préfet de Région.
Les fonds structurels constituent l'instrument principal de mise en ceuvre de la
politique régionale et visent à réduire les disparités régionales en Europe :
- le fonds européen de développement régional (FEDER), vise à réduire les
disparités régionales dans l'Union et à encourager le développement et la
reconversion des régions,
- le fonds social européen (FSE) tend à prévenir et lutter contre le chômage.
Pour la période 2007-2013, la France bénéficie d'un investissement européen
de plus de 14 milliards d'euros. Toutes les régions métropolitaines françaises
bénéfi cient d'une aide au titre de l'objectif de compétitivité régionale et
d'emploi.
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Questions couramment posées par les membres du jury


+ Quelles sont les institutions les plus importantes de l'Union européenne ?
+ les financements européens sont-ils une source de revenus pour les collecti-
vités locales ?
+ le domaine de la Petite enfance peut-il être bénéfi ciaire de fonds euro-
péens?
+ Qui est le père de l'Europe ?
+ Quand la monnaie unique a-t-elle été créée ?
+ Qui décide en Europe ?
+ le droit européen a-t-il des implications quotidiennes dans la pratique des
collectivités territoriales ?

+ Références bibliographiques
- Nicolas Kada, Les collectivités territoriales et l'Union européenne, Presses
universitaires de Grenoble, septembre 2010
- Pierre Bektouche, Yann Richard, Atlas d'une nouvelle Europe, Autrement,
Paris, 2005
- fondation Robert Schuman, L'état de l'Union, rapport Schuman 2009, lignes
repères, 2009
- Olivier Ferry, Tout savoir sur l'Europe: glossaire de l'Union européenne, Paris,
Ellipses, 2005
- Regards sur l'actualité, Les collectivités locales et l'Europe, n• 331, la docu-
mentation française, mai 2007
• Sites Internet
- http://europa.eu/
- http :llwww. ladocu mentationfranca ise. fr/dossiers/ela rg issement-union-euro-
peenne/index.shtml
- http :llwww. ladocu mentationfranca ise. fr/dossiers/e la rg issement-union-euro-
peen ne/index.shtml
_ACCUEIL
Thème tA_
DU JEUNE ENFANT :
~

L'EVOLUTION DU PAYSAGE
~

LEGISLATIF ET INSTITUTIONNEL

le domaine de l'accueil du jeune enfant a connu ces dernières années une


importante évolution législative et institutionnelle. Des mutations sociales tout
autant que des constats techniques sont à l'origine de ces changements:
- les modalités du marché du t ravail évoluent : le développement des emplois à
temps partiel. les horaires at ypiques rendent insuffi santes les offres d'accueil
des structures collectives ouvertes de 8 heures à 18 heures ;
- les formes de cellule familiale : il arrive de plus en plus fréquemment que
les enfants ne vivent plus dans des foyers composés de leurs deux parents.
!.'.organisation familiale parfois complexe autour de ces enfants nécessite
également un renouveau des formes d'accueil;
- une pénurie de professionnels formés dans le domaine de la petite enfance :
les diffi cultés de recrutement induisent par ailleurs que certaines fonctions
(de direction, d'éveil, de soin) ne soient plus assurées.
les décrets successifs du 1" août 2000, du 20 février 2007 et du 7 juin 2010
prennen t en compte successivement ces différentes dimensions pour faire
évoluer les structures et les conditions d'exercice des métiers de la petite enfance,
à l'appui parfois de rapport public, comme celui rendu au Premier Ministre par
la dépu tée Michèle Tabarot. Ces différentes propositions et les textes réglemen-
taires qui s'en sont suivis son t venus bouleverser le paysage de l'accueil du jeune
enfan t et donc du positionnemen t des professionnels dans ce domaine.

Le rapport Tabarot: des propositions qui marquent


l'évolution du domaine de la Petite Enfance
les questions liées à l'accueil du jeune enfant participent à l'évolution de notre
environnement social dans la mesure où elles sont intégrées dans des problé-
matiques sociétales plus larges:
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

- la conciliation de la vie professionnelle et familiale,


- l'accès des femmes au marché du travail,
- la place des pères dans l'éducation des enfants,
- l'égalité Homme/femmes,
- développer les conditions de l'égalité des chances entre les enfants.
Afi n d'envisager ces différentes questions sous l'angle de l'accueil du jeune
enfant, le Premier Minist re a confi é à Michèle Tabarot, députée (UMP) des
Alpes-Maritimes, une mission relative au «développement de l'offre d'accueil
de la Petite Enfance». Rendu public en juillet 2008, ce rapport s'appuie sur des
expériences locales et des études de cas étrangers pour proposer des mesures
destinées à ouvrir plus largement les possibilités d'accueil du jeune enfant .
les constats initiaux sur lesquels s'appuie la réfl exion insistent notamment sur
les aspects suivants :
- le nombre de places d'accueil proposé à l'extérieur du domicile couvre 51 %
des besoins,
- 25 % des femmes qui gardent leur enfant le font parce qu'elles n'ont pas
trouvé de solutions d'accueil,
- les structures existantes sont homogènes alors que les réalités territoriales
sont t rès diverses,
- la scolarisation des enfants de 2 ans ne fait pas l'objet d'une politique claire
et elle est trop souvent fonction des places disponibles,
- des règles de fonctionnement sont très strictes pour les structures d'accueil
collectives et sont quasi-inexistantes pour les accueils à domicile,
- les employeurs sont peu concernés par les modes d'accueil des enfants de
leur salarié.
Compte tenu de ces différents éléments, plusieurs propositions sont formu-
lées:
- la création de jardins d'éveil pour les enfants de 2 à 3 ans,
- la mise en œuvre d'un droit opposable à l'accueil du jeune enfant,
- l'assouplissement des règles d'encadrement dans les structures collectives
pour permettre de pallier les difficultés de recrutement,
- la possibilité d'accueil temporaire en surnombre,
- le développement du cont rôle des accueils à domicile.
Ces propositions ont été accueillies avec intérêt par les politiques et les familles.
les professionnels de la Petite Enfance se sont en revanche inquiétés du fait
que ces mesures étaient principalement tournées vers les besoins des parents
et prenaient peu en considération l'intérêt de l'enfant.
Thème 14 • ACCUEIL DU JEUNE ENFANT: L'ÉVOLUTION DU PAYSAGE LÉGISLATIF ET INSTITUTIONNEL

Le cadre des différentes structures d'accueil et la vie des


établissements
Reprenant les différents textes créant des structures d'accueil sur la dernière
décennie, le décret du 7 juin 2010 précise les structures d'accueil concernées par
cette évolution, en son article 2. Sont ainsi considérés comme établissements et
service d'accueil non permanent :
- les établissements d'accueil collectif, notamment les établissements dits
« crèches collectives» et « halte-garderie » et les services assurant l'accueil
familial non permanent d'enfants au domicile d'assistants maternels dits
«crèches familiales» ou« service d'accueil familial»;
- les établissements d'accueil collectifs gérés par une association de parents
qui participent à l'accueil. dits« crèches parentales» ;
- les établissements d'accueil collectif qui reçoivent exclusivement des enfants
âgés de plus de deux ans non scolarisés ou scolarisés à temps partiel dits
«jardin d'enfants»;
- les établissements d'accueil collectif dont la capacité est limitée à 10 places
dits« micro-crèches» ;
- un même établissement ou service dit « multi-accueil »peut associer l'accueil
collectif et l'accueil familial ou l'accueil régulier et l'accueil occasionnel.
Il est à noter que les Conseils d'établissements, qui existent réglementairement
depuis 1983 (circulaire 83/22) du 30 juin 1983, ont connu une réalité concrète
plus récemment, notamment à compter de 2005. l'objectif de ces Conseils de
structures était d'aménager une place pour les parents au sein des établisse-
ments ou services d'accueil des jeunes enfants afin qu'ils puissent collaborer, aux
côtés des professionnels, à la vie de l'établissement accueillant leur enfant .
le conseil de crèche est composé :
- de représentants de la municipalité, dont un élu désigné coordonnateur du
conseil de crèche (maire, maire-adjoint délégué à la petite enfance, maire-
adjoint délégué aux affaires sociales, coordonnateur);
- de représentants élus de parents ;
- de professionnels de la petite enfance, représentants de leurs collègues
(assistants maternels, auxiliaires de puéricult ure, éducateurs de jeunes
enfants ou animateurs Petite Enfance) ;
- du directeur de la st ructure ou son(ses) adjoint(es).
le conseil de crèche est doté d'un règlement intérieur qui prévoit, ent re autres,
le mode d'élection des représentants de parents, la régularité des rencont res,
et une constitution pour deux ans.

-
Réussir le concours d'EJE Terri t orial et l'examen professionnel d'EJE chef

Les normes d'encadrement


Globalement, la tendance législative de ces dernières années tend à desserrer
les normes d'encadrement des différents types d'établissement ou de services
d'accueil collectif.
le décret du 7 juin 2010 organise une réduction de 50 à 40 % du taux d'enca-
drement obligatoire par des puéricultrices, des éducateurs de jeunes enfants,
des infirmières, des psychomotriciens diplômés d'État ou des auxiliaires de
puériculture. les micro-crèches sont par ailleurs dispensées de l'obligat ion de
désigner un directeur: un «référent technique »suffit.
Par ailleurs l'article 9 de ce présent décret indique que les effectifs d'enfants
accueillis peuvent être temporairement supérieurs à l'agrément :
- 10 % pour les établissements d'une capacité inférieure o u égale à 20 places,
- 15 % pour les structures d'accueil d'une capacité inférieure o u égale à
40 places,
- 20 % pour les services comptant au moins 41 places d'accueil.
le tableau ci-après propose une vision synthétique de l'évolutio n des responsa-
bilités en fonction des types de métiers, entre 2000 et 2010 :
Métier 2000 2010
Directeur d'un établisse-
Médecin
ment
- adjoint au directeur
dans un établissement de
plus de 60 places si DE et
2 ans d'expérience
Directeur d'un établis-
- directeur d'un établis-
sement de moins de 40
Puéricultrice sement si DE et 5 ans places si DE et 3 ans d'ex-
d'expérience
périence professionnelle
- directeur d'une crèche
parentale de moins de
20 places si DE et 3 ans
d'expérience
Sur des fonctions
d'adjoint, peut être inclus
- adjoint au directeur
dans la limite de 25 %
dans un établissement de
Infirmière de son temps de travail
plus de 60 places si DE et
dans les effectifs des
2 ans d'expérience
personnels encadrant
directement les enfants
Thème 14 • ACCUEIL DU JEUNE ENFANT: L'ÉVOLUTION DU PAYSAGE LÉGISLATIF ET INSTITUTIONNEL

(suite)
- adjoint au directeur
dans un établissement de
plus de 60 places si DE et
2 ans d'expérience
- directeur d'une crèche
parentale de moins de 20
places si DE et 3 ans d'ex- Direction d'un établis-
périence auprès d'enfants sement de moins de
de moins de 3 ans 40 places si DE et 3 ans
Éducateur de d'expérience avec appu i
- direction d'un établis-
jeunes enfants
sement de moins de 40 d'un DE puériculteur
places si dans l'équipe ou infirmier avec 1 an
DE de puériculteur ou d'expérience
DE infirmier avec 1 an
d'expérience
- direction d'un jard in
d'enfants si DE et 5 ans
d'expérience auprès d'en-
fants de moins de 6 ans

Le droit opposable à la garde d'enfant


Mesure phare du rapport Tabarot, cette proposit ion est le pendant du droit
opposable au logement annoncé lors de la campagne président ielle de 2007.
Dans un premier temps (2009-2012), l'offre de garde en direction des enfant s
âgés de 2 à 3 ans devrait être accrue par la création de «jardins d'éveil »qui
permettraient de libérer des places pour les plus pet its dans les crèches. Néces-
sit ant un encadrement moins lourd que ces dernières, ces nouvelles structures
pourraient not amment être installées dans les crèches et les écoles mat ernelles
existantes. !.'.objectif ainsi formulé permettait de rendre effectif le « droit de
garde opposable» à compter de 2012, pour les enfants âgés de 2 à 3 ans.
le projet ult érieur consistait à ouvrir progressivement ce droit, à partir de
2015, à l'ensemble des enfant s, en fonction des capacités d'accueil. Dans cette
perspective, et pour accroître l'offre d'accueil, les assistant es maternelles pour-
raient êt re autorisées à garder quat re enfants en même temps (cont re t rois
enfants actuellement) et à se regrouper dans un lieu unique (local communal
ou appartement ) sans perdre leur stat ut. le cumul emploi-retraite serait par
ailleurs possible pour toute personne ret rait ée prenant un emploi dans le
secteur de la pet ite enfance.
Réussir le concours d'EJE Terri torial et l'examen professionnel d'EJE chef

Pour aider les parents dans leur recherche d'un mode de garde, le rapport
préconise la mise en place d'un numéro d'appel téléphonique unique et d'un
site Internet permettant de comparer les coûts des différents modes de garde,
de consulter les places disponibles et de se voir attribuer un numéro de dossier.
Enfi n, et afi n que les parents puissent prendre soin à temps plein de leur enfant
pendant au moins les 6 à 12 premiers mois de sa vie, Michèle Tabarot propose
de réformer le congé parental. Possible dès le premier enfant et d'une durée
d'un an, il inclurait un congé de 2 mois consécutifs destiné exclusivement au
parent qui n'a pas arrêté de travailler. la prestation versée serait égale à 67 %
du salaire brut antérieur, plafonnée à 1 800 euros mensuels.
Toutefois, au-delà de l'intention, les difficultés de mise en œuvre de ce droit
de garde opposable sont réelles et font échos à celles rencont rées pour la
réalisation du droit opposable au logement .
la pénurie de places d'accueil. collective, familiale ou à domicile est aujourd'hui
réelle et il était très (trop) ambitieux d'imaginer qu'en 4 ans, par la simple me-
sure de glissement d'enfants d'une structure à une autre (de la crèche au jardin
d'éveil), le nombre de places libérées allait suffire pour accueillir de jeunes, par
ailleurs plus nombreux en raison de l'expansion démographique.
De plus, de nombreux acteurs sont inquiétés de la gestion des procédures
contentieuses et de l'autorité qui allait en être chargée, ainsi que globalement
sur les fi nancements alloués à la mise en œuvre de ce projet . la désignation
d'un responsable fi nal pourrait s'avérer délicate compte tenu de la diversité
des acteurs engagés dans la création de places d'accueil pour les jeunes en-
fants (caisses d'allocation familiales, communes, départements, associations,
secteur privé lucratif, etc.). De même, si le respect du libre choix des parents
commanderait de garantir la disponibilité de l'ensemble des modes de gardes
(collectifs et individuels), comment appliquer le droit opposable aux modes de
garde individuels, dont l'offre relève in fi ne d'un choix personnel (assistantes
maternelles) ...
Devant les difficultés de concrétisation de cette mesure, le gouvernement a
finalement décidé de substituer au« droit opposable à la garde d'enfants » un
«droit opposable à l'information sur la garde d'enfant ».

Questions couramment posées par les membres du jufY:


• le droit opposable à la garde d'enfant : réalités et limites ?
+ la scolarisation des enfants de 2 ans est-elle une alternative à l'accueil en
structure collective ?
Thème 14 • ACCUEIL DU JEUNE ENFANT : L'ÉVOLUTION DU PAYSAGE LÉG ISLATIF ET INSTITUTIONNEL

• Modes de garde/modes d'accueil


+ Évolut ions sociales et accueil du jeune enfant
+ la place des parents dans la politique d'accueil du jeune enfant
+ la complémentarit é des compétences au sein des structures d'accueil du
jeune enfant

Pour aller plus loin


+ Références bibliographiques
- Centre d'analyse stratégique (CAS), Rapport sur le service public de la petit e
enfance (n.8-2007), Rapports et document s, la documentat ion française,
2007
- Pat rick Ben Soussan, Le livre noir de l'accueil de la petite enfance, Essai, Eres,
08/2010
- Sylvie Rayna et Xavier Belan, Quel accueil demain pour la petite enfance,
élaborer une politique, Ét ude, Eres, 10/2007
• Sites Internet
- Site du Gouvernement : www.gouvernement.fr/premier-ministre/remise-du-
rapport-par-michele-tabarot
www.strategie. gouv. frlsearchlnode ?keys:petite %20enfance
- Site de l'Union nat ionale des CCAS : www.unccas.org/thematiques/enfance-
jeunesse-famille.asp
Cet ouvrage a été achevé d'imprimer dans les ateliers de leitza ran (Espagne)
Numéro d'impression : 078
Dépôt légal : Janvier 2012
Imprimé en Espagne
Réussir le concours

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collectivités territoriales, animent de nomtreuses sessions de préparation aux épreuves
des concours Ç4 et 8) œs filières administrative, médico-sociale et animation dispensées
par le CNFPT. Ils sont également membres de jury, correcteurs et examinate!l's auprès
des deux CIG première et grande couronne d'Ile-de-France.

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