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Probabilités

() Probabilités 1 / 46
1 Dénombrement

2 Probabilités sur un univers fini

3 Variable aléatoire réelle sur un univers fini

4 Variable aléatoire continue

() Probabilités 2 / 46
Plan

1 Dénombrement

2 Probabilités sur un univers fini

3 Variable aléatoire réelle sur un univers fini

4 Variable aléatoire continue

() Probabilités 3 / 46
Ensembles

Définition
Si A, B sont deux parties de E , alors on définit le complémentaire de A
dans E , noté E \A (ou Ā ou C E A), est la partie de E dont les éléments
n’appartiennent pas à A. On a x ∈ E \A ⇔ x 6∈ A et x ∈ E .

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Cardinal d’un ensemble

Définition
Si E est un ensemble fini, le cardinal de E est le nombre d’élément de E .
On le note Card(E ) ou #E .

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Proposition
Si E et F sont des ensembles finis, alors E ∪ F et E ∩ F sont finis et on a

Card(E ∪ F ) = Card(E ) + Card(F ) − Card(E ∩ F )

Si les ensembles E et F sont disjoints (c’est à dire E ∩ F = ∅) , alors on a

Card(E ∪ F ) = Card(E ) + Card(F )

Exemple: Dans une classe de 31 élèves, le cours d’allemand est suivi par
12 élèves et le cours d’anglais par 14 élèves. On sait qu’il y a 8 élèves qui
étudient à la fois l’allemand et l’anglais. Combien y a-t-il d’élèves dans
cette classe qui étudient l’une ou l’autre de ces deux langues ?

() Probabilités 6 / 46
Proposition
Soit E est un ensemble fini et A un sous-ensemble de E . Le cardinal du
complémentaire E \A est donné par

Card(E \A) = Card(E ) − Card(A)

() Probabilités 7 / 46
Proposition
Si E et F sont deux ensembles finis, le cardinal du produit cartésien E × F
est
Card(E × F ) = Card(E ) × Card(F )
De même, si Si E1 , . . . , Ep sont p ensembles finis, alors
E1 × · · · × Ep = {(x1 , . . . , xp ), x1 ∈ E1 , . . . , xp ∈ Ep } est un ensemble fini et

Card(E1 × · · · × Ep ) = Card(E1 ) × · · · × Card(Ep )

En particulier, si E est un ensemble fini, alors E n est l’ensemble des


n-uplets d’éléments de E . E n est fini et Card(E n ) = (Card(E ))n

Exemple: Une voiture est fabriquée suivant trois déclinaisons : berline,


coupé, break, et elle est disponible en 5 couleurs distinctes. Combien de
modèles distincts de voiture existe-t-il ?

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Apprendre à compter

Théorème
Choix successifs avec remise Calculer le nombre de façon de choisir
successivement p éléments avec remise dans un ensemble E revient à
dénombrer les p-uplets d’éléments de E. Il y a donc (Card(E ))p façons de
choisir successivement p éléments avec remise dans un ensemble E

Exemples:
Combien peut-on écrire de mots de trois lettres minuscules ? (qui ne
sont pas nécessairement dans le dictionnaire).
Un octet est une unité de mémoire informatique constituée d’une
succession de huit chiffres binaires (0 et 1). Combien peut-on coder
de caractères différents avec un octet ?

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Théorème
Choix successifs sans remise
Calculer le nombre de façon de choisir successivement p éléments sans
remise dans un ensemble E revient à dénombrer les arrangements
d’éléments de E, c’est à dire un p-uplet d’éléments de E distincts deux à
deux.
Il y a Apn façons de choisir successivement p éléments sans remise dans un
ensemble E avec

n!
 (n−p)! = |n(n − 1)....(n
 − p + 1) si 0 6 p 6 n
p {z }
An = p facteurs

 0 si p > n

Pour former un arrangement de p éléments, on a n choix possible pour le


premier nombre, puis, (n-1) choix pour le deuxième nombre, puis (n − 2)
choix pour le troisième nombre.....

() Probabilités 10 / 46
Exemples:
Si on prend E = {1, 2, 3, 4, 5}. Les triplets (1,3,5), (5,3,1) et (4,2,3)
sont des arrangements distincts de E . Le triplet (1, 3, 1) n’est pas un
arrangement car le 1 est répété deux fois.
8 athlètes disputent une course de 100 m ? Combien y a-t-il de
podiums distincts possibles ?

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Cas particulier :Soit E un ensemble fini de cardinal n. Une permutation
de E est un arrangement des n éléments de E , c’est un n-uplet constitués
des n d’éléments de E dans un certain ordre. Le nombre de permutation
de E est égal à n! ( car Ann = n!).
Exemples:
Si E est l’ensemble { cuillère, couteau, fourchette }, alors (
fourchette, cuillère, couteau) est une permutation de E .
Sur un chevalet de scrabble, un jour dispose de 7 lettres distinctes.
Combien de mots peut-il former (dans le dictionnaire ou non) ?

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Théorème
Choix simultanés
Calculer le nombre de façon de choisir simultanément p éléments dans un
ensemble E revient à dénombrer les combinaisons de p éléments de E,
c’est à dire les sous-ensemble de E contenant p éléments. (pas d’ordre !)
p n
Il y a donc Cn = p façons de choisir simultanément p éléments dans E ,
avec
n n! n
Cnp = p
= si p 6 n. Cnp = p
= 0 si p > n.
p!(n − p)!

Exemples:
Si E est l’ensemble { bleu, vert, rouge, noir, blanc }, alors les sous
ensembles { bleu, rouge, noir }, { bleu, vert, rouge, noir, blanc } et ∅
sont des combinaisons de E de 3, 5 et 0 éléments de E
respectivement.
On tire 5 jetons dans un sac qui contient 20 jetons numérotés de 1 à
20. Combien de poignée différentes de 5 jetons peut-on obtenir ?
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Remarque:
Si 0 6 p 6 n, on a

n n! Apn n
p
= = ⇒ Apn = p
× p!
p!(n − p)! p!

Pour obtenir un arrangement à p éléments, on forme un


n
sous-ensemble de p éléments de E ( p possibilités-, puis on ordonne
ces p éléments (p! possibilités).
Il n’y a qu’un seul sous-ensemble de E qui contient 0 éléments
(l’ensemble vide) et un seul qui contient n éléments (E lui-même). Il
y a n sous-ensembles de E qui contiennent 1 éléments (les singletons)
et n qui contiennent n − 1 éléments.
Rappelez-vous du triangle de Pascal.

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Ensembles des parties d’un ensemble

Définition
Si E est un ensemble, on note P(E ) l’ensemble formé de tous les
sous-ensembles de E .
Si E est un ensemble fini de cardinal n, alors Card(P(E )) = 2n .

 Si E = {a, b, c}, alors


Exemple:
P(E ) = ∅, {a}, {b}, {c}, {a, b}, {a, c}, {b, c}, E
Remarque: Le nombre total de sous ensemble de E est le nombre de
sous-ensemble à 0 éléménts, plus le nombre de sous ensemble à 1 éléments,
plus...., plus le nombre de sous-ensemble à n éléments. Autrement dit :
n
X
2n = Card(P(E )) = Cnp
p=0

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Conseils pour les dénombrements

Passer au complémentaire est parfois plus rapide : pour compter


les garçons dans la classe ATS, il est plus rapide de compter le
nombre de filles et de le retrancher à l’effectif total.
Le principe du ”et” Si le dénombrement d’un ensemble se
décompose en une succession de p étapes offrant respectivement
n1 , . . . , np possiblités (ou chaque nombre ni ne dépend QUE de
l’étape i), alors le nombre total de possibilités est n1 × · · · × np .
Exemple: Une plaque d’immatriculation est constituée d’une
succession de deux lettres, trois chiffres, deux lettres ( les lettres I, O,
U ne sont jamais utilisées). Combien existe-t-il de plaque différentes ?

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Découper pour mieux compter.

Quand on veut dénombrer un ensemble, on peut partitionner (”découper”)


celui-ci en plusieurs sous-ensembles disjoints plus facile à dénombrer. Le
cardinal global est alors la somme des cardinaux de la partition faite.
Exemple: Dénombrer le nombre de carré (de toutes tailles) dans le
quadrillage

Il y a 9 carrés de taille 1, 4 carré de taille 2 et 1 carré de taille 3. Donc au


total 9+4+1= 14 carrés.

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Découper pour mieux compter (2).
Lorsqu’un ensemble à dénombrer est défini par des expression ” Au
moins....” ou ”Au plus....”, il est plus simple de partitionner cet ensemble
en sous-ensembles définis à par l’expression ”Exactement...”. (N’oubliez
pas le premier conseil au passage)

Exemple: Dénombrer les mots de 5 lettres contenant au moins une fois la


lettre A.
On peut dénombrer les mots qui contiennent exactement une fois A,
puis ceux qui contiennent exactement 2 fois A, exactement 3 fois A,
exactement 4 fois A, exactement 5 fois A. Et on additionne les
résultats.
On peut aussi passer au complémentaire : on compte les mots qui ne
contiennent pas la lettre A. Puis retirer ce nombre au nombre total de
mots. Ce qui est plus rapide.

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Avec ou sans ordre ?

On doit choisir p éléments parmi n, sans ordre et sans remise. Dans les
faits, certes, on tire ces éléments un après l’autre... Mais on n’a pas intérêt
à considérer l’ordre dans lesquels ces éléments sont tirés pour faire les
calculs. On utilise alors les combinaisons, en regardant le résultat d’un
tirage sans l’ordre d’obtention des éléments.

Exemple: Combien de mains de 5 cartes peut-on obtenir à l’aide d’un jeu


de 23 cartes ?

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Avec ordre !

Si l’ordre a une importance, ou lors d’un tirage avec remise (ou quand
c’est plus simple) on fait des choix successifs. On utilise alors le principe
multiplicatif en décomposant en autant d’étapes que de choix à effectuer.

Exemple: On dispose de trois urnes. La première contient 8 boules bleues,


la deuxième 7 boules blanches et la troisième 5 boules rouges. Combien
peut-on faire de tirage sans remise de 6 boules contenant 2 boules bleues,
2 rouges, et 2 blanches ?

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Plan

1 Dénombrement

2 Probabilités sur un univers fini

3 Variable aléatoire réelle sur un univers fini

4 Variable aléatoire continue

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Univers et événements

Définition
L’ensemble des résultats d’une expérience aléatoire est appelé univers des
possibles, on le note en général Ω.
Chaque sous-ensemble de Ω est appelé un événement. L’ensemble P(Ω)
des parties de Ω est donc l’ensemble des événements.
Les événements élémentaires sont les singletons de Ω.

Dans cette section, on n’étudie que le cas où Ω est un ensemble fini.

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Exemples:
L’univers des résultats d’un jet de dé est Ω = {1, 2, 3, 4, 5, 6}.
L’univers des résultats d’un lancer de pièce est Ω = { Pile, Face }. Le
premier jour de panne d’une machine depuis sa mise en route est
Ω = N? .
Lors d’un lancer de dé, l’événement ”obtenir un nombre pair” est le
sous -ensemble {2, 4, 6} de Ω.
Lors d’un lancer de dé, les événements élémentaires sont
{1}, {2}, {3}, {4}, {5}, {6}.

() Probabilités 23 / 46
Définition
Si A et B sont deux événements
L’événement Ω\A se note A ou non − A : c’est l’évenement contraire
de A
L’événement A ∪ B se lit ”A ou B” : A se produit ou B se produit
(non exclusif !).
L’événement A ∩ B se lit ”A et B” : A et B se produisent (en même
temps).
A\B = A ∩ B : A se produit, mais pas B.

() Probabilités 24 / 46
Exemple: Expérience du lancer de dé. On définit A= ” le résultat est
pair”={2, 4, 6} et B= ” Le résultat est inférieur ou égal à 3”={1, 2, 3}.
L’événement contraire de A est A = {1, 3, 5}.
L’événement ”le résultat est pair ou inférieur ou égal à 3” est
A ∪ B = {1, 2, 3, 4, 6}. L’événement ”le résultat est pair et inférieur
ou égal à trois” est A ∩ B = {2}.
L’événement ”le résultat est pair, mais pas inférieur ou égal à 3” est
A\B = {4, 6}.

() Probabilités 25 / 46
Définition
On dit que deux événements A et B sont incompatibles si A ∩ B = ∅. les
deux événements ne peuvent pas se réaliser en même temps à l’issue de
l’expérience.
On dit que l’événement A implique l’événement B si A ⊂ B. Si A se
produit, alors B se produit.

Exemple: Expérience du lancer de dé : l’événement A= ” obtenir un


nombre inférieur à 2” implique B=” obtenir un nombre inférieur à 3”.

() Probabilités 26 / 46
Définition
Une famille A1 , . . . , An d’événement de Ω est une partition (ou système
complet d’événements) si et seulement si
1 Les Ai sont incompatibles deux à deux :
∀i, j ∈ {1, . . . , n}, i 6= j ⇒ Ai ∩ Aj = ∅.
2 A1 ∪ · · · ∪ An = Ω

() Probabilités 27 / 46
Probabilités sur un univers fini

Définition
Une probabilité sur un univers fini Ω est une application P : P(Ω) → [0, 1]
telle que
1 P(Ω) = 1
2 Pour tous événements incompatibles A et B,
P(A ∪ B) = P(A) + P(B).

Exemple: Soit Ω un ensemble fini non vide. Pour toute partie A de Ω, on


pose
Card(A) nombre de cas favorables
P(A) = =
Card(Ω) nombre de cas possibles
On a bien défini une probabilité, qui s’appelle l’équiprobabilité. Chaque
1
événement élémentaire a la même chance de se produire, à savoir Card(Ω) .

() Probabilités 28 / 46
Exercice 1
On permute au hasard les n tomes d’une encyclopédie. Quelle est la
probabilité p que les tomes 1 et 2 se retrouvent côte à côte dans cet
ordre ?

() Probabilités 29 / 46
Proposition
Soient A et B deux événemens.
1 P(A) = 1 − P(A). En particulier P(∅) = 0.
2 P(B\A) = P(B) − P(A ∩ B). En particulier, si A ⊂ B, alors
P(B\A) = P(B) − P(A)
3 Si A implique B, alors P(A) 6 P(B).

Il est quelque fois plus simple de passer par le contraire pour calculer la
probabilité d’un événement.
Exercice 2
On lance un dé rouge et un dé vert. Quelle est la probabilité qu’au moins
un des deux donne un résultat pair ?

() Probabilités 30 / 46
Proposition
Pour toute collection A1 , . . . , An d’événements deux à deux incompatibles,
on a
Xn
P(A1 ∪ · · · ∪ An ) = P(Ai )
i=1
Pn
En particulier, si A1 , . . . , An est une partition de Ω, alors i=1 P(Ai ) = 1.

Exemple: Dans une classe où tous les élèves font une LV (anglais,
allemand et espagnol). La probabilité qu’un élève fasse anglais est 1/5,
celle qui fasse allemand est 3/10. Alors la probabilité qu’il fasse espagnol
est 1-1/5-3/10= 1/2.

() Probabilités 31 / 46
En application de la propriété précédente, si un événement A est réunion
d’événements élémentaires {a1 }, . . . {an }, alors

P(A) = P({a1 }) + · · · + P({an })

En particulier, pour définir une probabilité sur Ω, il suffit de définir la


probabilité de chacun des événements élémentaires : si Ω = {a1 , . . . , an },
on définit P en se donnant des éléments p1 , . . . , pn de l’intervalle [0, 1] tels
que
Xn
∀i ∈ {1, . . . n}, pi = P({ai }), et pi = 1
i=1

Exemples:
1
La loi de probabilité telle que ∀i ∈ {1, . . . n}, P({ai }) = n est
l’équiprobabilité.
Si Ω = {0, 1}, la probabilité P telle que P({1}) = p et
P({0}) = 1 − p (avec p ∈ [0, 1]) est la loi de Bernoulli.

() Probabilités 32 / 46
Proposition
Si A et B sont deux événements, alors

P(A ∪ B) = P(A) + P(B) − P(A ∩ B)

() Probabilités 33 / 46
Probabilités conditionnelles

Définition
Soit E un événement de probabilité non nulle. Pour tout événement A, on
appelle la probabilité de A sachant E le nombre, noté P(A|E ) ou PE (A)
défini par
P(A ∩ E )
P(A|E ) = PE (A) =
P(E )

() Probabilités 34 / 46
Exemple: A la naissance d’un enfant, on suppose qu’il y a autant de
chance qu’un garçon ou qu’une fille naisse. Vous rencontrez un ami. Vous
savez qu’il a deux enfants, sans vous souvenir si ce sont des garçons ou des
filles ou les deux. Votre ami est accompagné d’une fille. Quelle est la
probabilité qu’il ait deux filles ?
L’univers est Ω = {(F , F ), (F , G ), (G , F ), (G , G )} où la première lettre
identifie le sexe du premier enfant et la deuxième du second enfant. La
probabilité est l’équiprobabilité. On note A=” L’ami a deux filles” et E =
”l’ami a au moins une fille”. On constate que A ⊂ E , donc A ∩ E = A. La
probabilité qu’on cherche est P(A|E ).

P(A ∩ E ) P({(F , F )}) 1/4 1


P(A|E ) = = = =
P(E ) P({(F , F ), (F , G ), (G , F )} 3/4 3

() Probabilités 35 / 46
Proposition
La fonction PE : A → P(A|E ) est une probabilité à part entière sur Ω. En
particulier, pour tout événements A et B, on a
1 P(A|E ) = 1 − P(A|E )
2 P(B\A|E ) = P(B|E ) − P(A ∩ B|E )
3 P(A ∪ B|E ) = P(A|E ) + P(B|E ) − P(A ∩ B|E )

Remarque: Pour calculer la probabilité qu’un événement A et un


événement B se produisent simultanément, il peut être pratique de
”conditionner”, c’est à dire de se ramener à un des deux formules :

P(A ∩ B) = P(A|B)P(B), et P(A ∩ B) = P(B|A)P(A)

() Probabilités 36 / 46
Proposition
Si des événements E1 , . . . , En forment une partition (ou système complet
d’événements) et si A est un événement, on a
n
X n
X
P(A) = P(A ∩ Ei ) et P(A) = P(A|Ei )P(Ei )
i=1 i=1

La seconde formule s’appelle formule des probabilités totales.


Typiquement, les événements Ei représentent les différentes causes
possibles qui peuvent engendrer A.

Cette formule sert souvent quand avec juste est E et E , où E est un
événément :

P(A) = P(A ∩ E ) + P(A ∩ E ) = P(A|E )P(E ) + P(A|E )P(E )

() Probabilités 37 / 46
Proposition
Formule de Bayes Lorsqu’un événement A peut être la conséquence d’une
collection d’événements E1 , . . . , En (les causes) qui forment une partition,
il arrive souvent qu’on veuille calculer avec quelle probabilité c’est la cause
Ek qui est à l’origine de la réalisation de A, autrement dit P(Ek |A). On a

P(Ek ∩ A) P(Ek ∩ A)
P(Ek |A) = = Pn
P(A) i=1 P(A ∩ Ei )

P(A|Ek )P(Ek )
P(Ek |A) = Pn
i=1 P(A ∩ Ei )

Formule à ne surtout pas apprendre par coeur ! Il vaut beaucoup mieux


savoir établir et utiliser un arbre de probabilités.

() Probabilités 38 / 46
Construction d’un arbre de probabilité
On donne deux partitions : A1 , . . . , An (”premier critère” ou ”cause”) et
B1 , . . . , Bp (”deuxième critère” ou ”conséquence”) dont on ne connait les
probabilités que sachant déjà les Ai . On peut alors construire l’arbre
suivant :

() Probabilités 39 / 46
Les probabilités sur les flèches sont appelées probabilité de transition.
Règles de calcul des arbres
la somme des probabilités des flèches partant d’un même noeud
(point) vaut 1.
La probabilité à l’extrémité d’une branches est le produit des flèches y
menant, et ça correspond à l’intersection des événements Ai et Bj .
Cette arbre permet de calculer les probabilité d’un événement Bj , en
sommant toutes les probabilités P(Ai ∩ Bj ), i = 1, . . . , n à l’extrémité de
l’arbre.

() Probabilités 40 / 46
Exercice 3
Monsieur Z. vient au lycée en train une fois sur deux en moyenne, en
voiture deux fois sur cinq et en bus dans les autres cas. Lorsqu’il vient en
train, il y a une probabilité de 0,1 qu’il soit en retard. Lorsqu’il vient en
voiture, il y a une probabilité de 0,2 qu’il soit en retard. Lorsqu’il vient en
bus, il y a une probabilité de 0,6 qu’il soit en retard.
Aujourd’hui, monsieur Z. est en retard. Quelle est la probabilité qu’il soit
venu en bus ?

() Probabilités 41 / 46
Indépendance
Dans le vocabulaire courant, dire que deux événements sont indépendants
signifie qu’ils n’ont pas de liens entre eux. On parle d’indépendance
physique. Mais en mathématiques, l’indépendance a un sens différent.
Définition
Soient A, B deux événements. Il revient au même de dire que

P(A ∩ B) = P(A)P(B) ou P(A|B) = P(A) ou P(B|A) = P(B)

On dit alors que les événements A et B sont indépendants. La réalisation


de l’un ne change pas la probabilité que l’autre se réalise.

Remarque:
1 Si A et B sont indépendants, alors A et B sont indépendants et A et
B sont indépendants.
2 Si des événements sont physiquement indépendants, alors ils sont
mathématiquement indépendants. Mais la réciproque est fausse.
() Probabilités 42 / 46
Exercice 4
On lance indépendamment deux dés à 6 faces, un rouge et un vert. On
considère A= ” le dé vert affiche 1”, B= ” Le dé rouge affiche 2” et C =”
les deux dés affichent le même nombre. Montrer que A, B et C sont deux
à deux indépendants.

() Probabilités 43 / 46
Définition
On dit que les événements A1 , . . . , An sont mutuellement indépendant
lorsque, pour tout sous famille d’indice i1 , . . . , ik , on a
P(Ai1 ∩ · · · ∩ Aik ) = P(Ai1 ) × · · · × P(Aik )

Exemple: Dans l’exercice précédents, A, B, C sont indépendants deux à


deux. Par contre P(A ∩ B ∩ C ) = 0 6= P(A)P(B)P(C ), donc ils ne sont pas
mutuellement indépendants.
Remarque: De même que précédemment, si des événements sont
mutuellement indépendant, alors remplacer certains événements par le
contraire ne change pas la mutuelle indépendance. Et l’indépendance
physique entraine la mutuelle indépendance.
Exercice 5
Soit p ∈]0, 1[. on effectue n tirages indépendants à pile ou face avec une
pièce. Cette pièce a pour probabilité p de faire ”pile” lors un lancer.
Calculer la probabilité que le premier ”face” apparaisse au dernier tirage ?

() Probabilités 44 / 46
Plan

1 Dénombrement

2 Probabilités sur un univers fini

3 Variable aléatoire réelle sur un univers fini

4 Variable aléatoire continue

() Probabilités 45 / 46
Plan

1 Dénombrement

2 Probabilités sur un univers fini

3 Variable aléatoire réelle sur un univers fini

4 Variable aléatoire continue

() Probabilités 46 / 46

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