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Créer des liens pour

la réussite des
exportations

Les organisations de promotion du commerce


et les organismes nationaux de normalisation travaillant ensemble
Organisation internationale Centre du Commerce
de normalisation International (ITC)

ISO Secrétariat Central Palais des Nations


1, chemin de la Voie-Creuse CH -1211 Genève 10
Case postale 56 Suisse
CH - 1211 Genève 20 www.intracen.org
Suisse
www.iso.org

© ISO/ITC, 2010
Tous droits réservés

ISBN 978-92-67-20536-6
Remerciements
La consultation sur le thème Le management le développement (Sida), qui a financé en
de la qualité : Créer des liens pour la réussite partie la consultation et la publication.
des exportations a été organisée conjointe-
ment par l’ISO (Organisation internationale L’ISO et l’ITC saluent également le travail
de normalisation) et le Centre du commerce des participants qui ont préparé les dossiers
nationaux avant la consultation en Malaisie.
international (ITC) en partenariat avec le
Department of Standards Malaysia (DSM) Le document de synthèse a été documenté
et la Malaysia External Trade Development et rédigé par Martin Kellermann, Afrique
Corporation (MATRADE) – respectivement du Sud, en coopération avec Alan Reynolds,
organisme national de normalisation (ONN) Royaume-Uni ; Rajinder Raj Sud, Malaisie ;
et organisme de promotion du commerce Beer Budoo et Roswitha Franz de l’ISO, ainsi
(OPC) pour la Malaisie. que Ludovica Ghizzoni, Shyam K. Gujadhur,
Sophie Krantz, et Bertrand Jocteur-Monrozier
Modérateurs et participants ont tous fait de l’ITC. Le présent ouvrage est une adaptation
part à cette occasion de leurs suggestions et du compte rendu des conclusions.
de leurs conseils. Nous tenons à remercier
en particulier : Dato’ Noharuddin Nordin Cette consultation a été conçue et organisée par
(MATRADE), Mme Fadilah Baharin (DSM), les équipes « Compétitivité des entreprises »,
M. Riyaz Ahmed Memon (Pakistan), M. Deo « Stratégie des exportations » et « Renforce-
Muni Shakya (Népal), M. Didit Yuan Per- ment des institutions d’appui au commerce »
mamadi (Indonésie), Mme Tupou Raturaga de l’ITC, et par l’ISO. Nous remercions Anton
(Fiji), Mme Dayani Dahanayake Yapa (Sri Said (ITC) de ses contributions à la conception
Lanka), M.  Senen Perlada (Philippines), de la consultation. Nous remercions égale-
M. Dan Yansom (Papouasie Nouvelle Guinée), ment Hema Menon (ITC) de son aide dans
l’organisation de cette consultation.
M. Pema Khandu (Bhoutan), M. Chandranath
Som (Inde) et M. Ridzwan Kasim (Malaisie). Le présent manuel a été publié et conçu sous
L’ISO et l’ITC remercient le DSM, la la direction du Service Communication
MATRADE et leur personnel pour avoir (Département Marketing, information et com-
accueilli la manifestation, ainsi que l’Agence munication) du Secrétariat central de l’ISO.
suédoise de coopération internationale pour

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AVERTISSEMENT

Les appellations utilisées dans la présente publication et la présentation des informations


qui y figurent n’impliquent, de la part de l’ITC et de l’ISO, aucune prise de position quant
au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au
tracé de leurs frontières ou délimitations.

Le présent document est le fruit des travaux des auteurs mentionnés ci-dessus, édité et publié
par l’ISO et l’ITC. Les discussions et les recommandations ne reflètent pas nécessairement les
positions de l’ISO et de l’ITC et ne sont pas soutenues par ces organisations. Bien que tout
ait été mis en œuvre pour vérifier l’exactitude des informations contenues dans le présent
document, ni l’ISO ni l’ITC ne sauraient être tenus responsables d’éventuelles erreurs. Le
présent document est uniquement conçu aux fins d’information et ne représente en aucun
cas les points de vue consensuels formulés dans les normes ISO et les autres produits ISO.

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Table des matières

Remerciements  1
Table des matières  3
ISO –Organisation internationale de normalisation  5
Centre du commerce international (ITC)  6
Sigles et abréviations  7
Avant-propos  9
1. Introduction  11
1.1 Les consultations  12
1.2 Définition de quelques concepts  12

2. Structure du présent manuel  15


3. Le rôle de la qualité
dans la compétitivité des exportateurs  17
3.1 Règlements techniques et mesures SPS  18
3.2 Normes d’application volontaire et normes « privées »  19

4. Le rôle des organismes nationaux


de normalisation  23
4.1 Services des ONN  26
4.2 Points d’information OTC et SPS de l’OMC  31
4.3 Utilisateurs des services des ONN  33
4.4 Financement des ONN  33

5. Le rôle des organisations de promotion du commerce  35


5.1 Services des OPC  36
5.2 Secteurs soutenus  39
5.3 Utilisateurs des services de l’OPC  40
5.4 Financement et ressources  41

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6. Les domaines de collaboration possible  43
6.1 Liens informationnels  43
6.2 Services de renforcement des capacités et services consultatifs  47
6.3 Obtenir et démontrer la conformité  49
6.4 Autres possibilités de collaboration  50

7. Cartographie des chaînes de valeur liées à la qualité  53


7.1 Analyse de la chaîne de valeur lors des consultations  53
7.2 Agriculture  54
7.3 Fabrication de vêtements  56
7.4 Tourisme  58

8. Démarche concrète  61
8.1 Cadre politique  61
8.2 Défis à anticiper liés à la collaboration  63

9. Conclusion  69
10. Références et définitions  71
10.1 Références  71
10.2 Définitions  71

Appendice I : Programme de la consultation  75

Appendice II : Liste des participants de la consultation  81

Appendice III : Modules ITC de renforcement des capacités des IAC  89

Appendice IV : Bibliographie sélective  91

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ISO –Organisation internationale de
normalisation
L’ISO est composée de 163* membres qui distribution, transports, dispositifs médi-
sont les instituts nationaux de normalisation caux, technologies de l’information et de la
de pays industrialisés, en développement et communication, environnement, énergie,
en transition, de toutes tailles et de toutes management de la qualité, évaluation de la
les régions du monde. La collection de l’ISO conformité et services.
compte actuellement plus de 18 300* normes,
qui fournissent au monde économique, L’ISO n’élabore que des normes requises par
aux gouvernements et à la société dans son le marché. Les travaux sont menés à bien par
ensemble des outils concrets pour les trois des experts directement issus des secteurs de
volets – économique, environnemental et l’industrie, de la technique et de l’économie
sociétal – du développement durable. qui ont identifié le besoin d’une norme et qui
l’appliquent par la suite. À ces experts peuvent
Les normes ISO apportent une contribution s’adjoindre d’autres spécialistes représentant des
positive au monde dans lequel nous vivons. organismes gouvernementaux, des laboratoires
Elles facilitent le commerce, favorisent le d’essais, des groupes de consommateurs, des
partage des connaissances et contribuent à milieux universitaires, et des organisations
la diffusion du progrès technologique et des internationales gouvernementales et non
bonnes pratiques de management et d’éva- gouvernementales.
luation de la conformité.
Une Norme internationale ISO représente un
Les normes ISO offrent des solutions et des consensus mondial sur les connaissances sur
avantages à la quasi-totalité des secteurs un sujet ou processus donné, que ces connais-
d’activité de l’économie – agriculture, bâti- sances se rapportent à l’état le plus avancé des
ment, ingénierie mécanique, fabrication, technologies ou aux bonnes pratiques.

* Septembre 2010

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Centre du commerce international (ITC)

ITC : DES EXPORTATIONS OBJECTIFS DE L’ITC


POUR UN DÉVELOPPEMENT ■■ Renforcer la compétitivité internationale
DURABLE des entreprises grâce aux services de
formation et d’appui de l’ITC
Le Centre du commerce international (ITC) est
■■ Renforcer la capacité des institutions
l’agence conjointe de l’Organisation mondiale
d’appui au commerce en faveur des
du commerce et des Nations Unies.
entreprises
■■ Renforcer l’intégration du secteur privé
MISSION DE L’ITC dans l’économie mondiale en fournissant
une assistance aux décideurs politiques.
L’ITC contribue au succès des exportations
des petites et moyennes entreprises dans les
pays en développement en offrant, avec ses
partenaires, des solutions durables et inclu-
sives de développement du commerce pour
le secteur privé, les institutions d’appui au
commerce et les décideurs politiques.

6   Créer des liens pour la réussite des exportations


Sigles et abréviations

APEC Coopération économique Asie-Pacifique


BIPM Bureau international des poids et mesures
BPA Bonnes pratiques agricoles
CAC Commission du Codex Alimentarius
CAE Communauté de l’Afrique de l’Est
CBI Centre pour la promotion des importations en provenance des pays
en développement (Pays-Bas)
CDAA Communauté de développement de l’Afrique australe
CEI Commission électrotechnique internationale
CEM Capacité d’étalonnage et de mesure
CEN Comité européen de normalisation
CENELEC Comité européen de normalisation électrotechnique
CIPV Convention internationale pour la protection des végétaux
DSM Department of Standards Malaysia
EN Norme européenne
ETSI Institut européen des normes de télécommunication
HACCP Système d’analyse des risques et points critiques pour leur maîtrise
IAC Institutions d’appui au commerce
IAF Forum international de l’accréditation
ILAC Coopération internationale sur l’agrément des laboratoires d’essais
INQ Infrastructure nationale de la qualité
IQ Infrastructure qualité
ISO Organisation internationale de normalisation
ITC Centre du commerce international
MATRADE Malaysia External Trade Development Cooperation

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MERCOSUR Marché commun du Sud (Argentine, Brésil, Paraguay et Uruguay)
MLA Accord de reconnaissance multilatérale
MoU Protocole d’accord
MRA Accord de reconnaissance mutuelle
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
OIE Organisation mondiale de la santé animale
OIML Organisation internationale de métrologie légale
OMC Organisation mondiale du commerce
ONN Organisme national de normalisation
ONUDI Organisation des Nations Unies pour le développement industriel
OPC Organisation de promotion du commerce
OTC Obstacles techniques au commerce
PME Petites et moyennes entreprises
Sida Agence suédoise de coopération internationale pour le développement
SIPPO Programme suisse pour la promotion des importations
SPS Mesures sanitaires et phytosanitaires
TIC Technologies de l’information et de la communication
UE Union européenne
UIT Union internationale des télécommunications

8   Créer des liens pour la réussite des exportations


Avant-propos
Les organismes nationaux de normalisation aux ONN et aux OPC davantage d’occasions de
(ONN) et les organisations de promotion du com- collaborer et de créer un terrain plus propice pour
merce (OPC) ont des rôles spécifiques importants que les exportateurs démontrent leur conformité
à jouer : les ONN élaborent des normes nationales et renforcent la compétitivité du pays.
et représentent leur pays auprès des organisations
Cette collaboration peut être utile à toutes les
de normalisation régionales et internationales ;
entreprises, en particulier aux petites et moyennes
les OPC sont les pôles qui centralisent les infor-
entreprises (PME) pour lesquelles il est difficile
mations indispensables concernant les marchés
d’obtenir les informations nécessaires pour éva-
étrangers et facilitent le commerce d’exportation.
luer et se conformer aux exigences conditionnant
Dans la plupart des pays en développement,
l’accès au marché d’un autre pays.
l’ONN est le Point d’information national OTC/
OMC, comme le prévoit l’Accord sur les obstacles Afin d’étudier comment une telle collaboration
techniques au commerce (OTC) de l’Organisa- pourrait se mettre en place, l’ISO et l’ITC ont
tion mondiale du commerce (OMC) ; il peut organisé conjointement une consultation régio-
également offrir des services d’évaluation de la nale sur « Le management de la qualité : créer
conformité. Dans le passé, la collaboration entre des liens pour la réussite des exportations». Cette
ONN et OPC était très limitée, sinon inexistante, consultation, en partie financée par la Sida, a eu
dans de nombreux pays. lieu en Malaisie en décembre 2009.

Ce manuel s’adresse aux personnes œuvrant pour Le présent manuel reprend les conclusions de la
le commerce international au sein des ONN, des réunion de consultations et reflète les positions
OPC et des agences gouvernementales ; l’objectif des participants. Les exemples cités sont tirés des
est de montrer les avantages que présente une expériences mises en commun et les économies
collaboration plus étroite pour aider les expor- en développement de toutes les régions peuvent
tateurs dans chaque pays. s’en inspirer pour examiner leur situation locale.
Ainsi, le présent ouvrage offre des conseils que
L’expansion du commerce international et l’impor- les pays peuvent mettre en pratique pour établir
tance croissante des normes et des réglementa- leur propre approche et instaurer des efforts de
tions techniques de haut niveau dans les marchés collaboration entre l’OPC et l’ONN pour renforcer
développés ont élargi les possibilités, ce qui donne leurs services, au bénéfice des exportateurs locaux.

Patricia Francis Rob Steele


Directrice exécutive Secrétaire-général
Centre du commerce international Organisation internationale de normalisation

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1. Introduction
Pour réussir face à la concurrence dans le type pour pouvoir accéder aux marchés et
système commercial d’aujourd’hui, un four- vendre leurs produits, et, en raison de leurs
nisseur étranger doit non seulement trouver ressources moindres et des informations
un acheteur, mais aussi s’assurer que les limitées dont elles disposent, les PME peuvent
biens et services qu’il propose satisfont aux avoir de la peine à y parvenir. Les difficultés
exigences de qualité strictes (en matière de sont plus grandes encore pour les entreprises
performance, de qualité perçue, de conformité, hors du marché, notamment pour obtenir les
de fiabilité et de durabilité) imposées par le bonnes informations qu’il s’agisse d’exigences
client, l’utilisateur final ou d’autres acteurs de d’ordre logistique, administratif et financier, et
la chaîne d’approvisionnement mondiale. Bien de preuves attestant formellement la qualité des
que ces exigences soient identiques pour tous produits et/ou services. En outre, pour rester
les fournisseurs, créant ainsi des conditions compétitifs sur les marchés internationaux où
équitables de concurrence, force est de consta- règne une concurrence exacerbée, les fabri-
ter1) que certains fournisseurs éprouvent des cants doivent sans cesse innover. Il est donc
difficultés à satisfaire aux exigences élevées et décisif de bien cerner ces différents aspects et
à fournir les preuves de conformité requises. trouver les moyens financiers pour les prendre
en compte et de bien évaluer la rentabilité
Les exportateurs ont besoin de : potentielle du marché et de l’acheteur visés.
■■ Renseignements sur les exigences
d’application volontaire, relatives au
Les gouvernements développent, à travers
marché et sur les exigences obligatoires
des initiatives et les institutions d’appui au
ou légales
commerce, des stratégies visant à faciliter le
■■ Services de renforcement des capacités commerce d’exportation. Parmi les institutions
et services consultatifs pour satisfaire qui peuvent apporter un soutien aux fabricants,
et dépasser ces exigences, de manière aux producteurs et aux fournisseurs, figurent
rentable et systématique les organisations de promotion du commerce
■■ Preuves de conformité aux exigences des (OPC) et les organismes nationaux de norma-
acheteurs et autorités de réglementation. lisation (ONN) du pays exportateur. Les OPC
peuvent principalement apporter des expli-
Toutes les organisations sont tenues de se
cations et aider les exportateurs à accéder au
conformer à de nombreuses exigences de ce
marché, tandis que les ONN peuvent dispenser
les informations pertinentes concernant les
1) Voir le Rapport sur le commerce mondial 2005 :
Analyse des liens entre le commerce, les normes exigences de qualité, les réglementations ou les
commerciales et l’OMC, Organisation mondiale
du commerce, Genève 2005. www.wto.org/french/
preuves de conformité, et fournir des services
res_f/booksp_f/anrep_f/world_trade_report05_f.pdf d’évaluation de la conformité. On pourrait

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s’attendre à ce que les OPC et les ONN aient pour renforcer leurs services, au bénéfice des
mis en place des systèmes de collaboration exportateurs locaux.
bien établis, étant donné que leurs services
respectifs semblent bien se compléter. Néan-
moins, dans beaucoup de pays, les OPC et les 1.1 Les consultations
ONN doivent développer cette coopération
ou la mettre en place. Les consultations étaient étayées par des dos-
siers préparés par l’ONN et l’OPC de chacun
Afin d’étudier comment une telle collabo- des pays participants, ainsi que par l’ISO,
ration pourrait se mettre en place, l’ISO et l’ITC et des experts internationaux. Tous les
l’ITC ont organisé conjointement une consul- documents peuvent être consultés sur le site
tation régionale sur « Le management de la Web de l’ITC, à l’adresse http://www.intracen.
qualité : créer des liens pour la réussite des org/eqm/events.
exportations ». Cette consultation, en partie
financée par la Sida, a eu lieu en Malaisie en Elles étaient organisées sous la forme de ses-
décembre 2009. Les responsables des ONN sions d’information menées par des modéra-
et des OPC de 16 pays de l’Asie de l’Est, du teurs de l’ISO ou de l’ITC, ou par des experts
Sud-est et du Sud sont venus partager leurs internationaux invités. Experts et participants
expériences, examiner les défis communs à ont expliqué les rôles respectifs des ONN et
surmonter pour renforcer les mécanismes de des OPC, ainsi que l’étendue des exigences de
liaison et étudier les exemples de meilleures qualité dans les marchés d’exportation. L’analyse
pratiques. La liste des pays participants et de de la chaîne de la valeur a servi d’approche pour
leurs représentants se trouve en Appendice II. identifier les activités actuelles ou potentielles
menées en collaboration, et établir comment les
Le présent manuel reprend les conclusions exportateurs peuvent satisfaire aux exigences
de la réunion de consultations et reflète les du marché et les dépasser avec le soutien des
positions des participants. Les exemples cités ONN et des OPC. Il a été débattu des éléments
sont tirés des expériences mises en commun de partenariats envisageables et des mécanismes
et peuvent être utilisés par les économies en nécessaires à leur mise en place, ainsi que des
développement de toutes les régions pour prochaines étapes pour l’ensemble des pays
examiner leur situation locale. Chaque pays représentés. Le programme complet est décrit
étant unique, il n’existe pas de modèle de en Appendice I.
coopération applicable à toutes les situa-
tions. Toutefois, le présent ouvrage offre des
conseils que les pays peuvent utiliser pour 1.2 Définition de quelques
établir leur propre approche et opérer leurs concepts
propres choix. En outre, les lignes directrices
qui suivent peuvent aider à instaurer des Pour éviter tout malentendu sur certaines
efforts de collaboration entre l’OPC et l’ONN notions auxquelles le présent manuel fait

12   Créer des liens pour la réussite des exportations


référence à maintes reprises, les définitions portent souvent sur les exigences en
suivantes s’appliquent : matière d’emballage et d’étiquetage.
■■ Une norme est un document formel, ■■ Les mesures SPS (sanitaires et phytosani-
établi par consensus et publié par un taires) sont des dispositions légales prises
organisme reconnu, qui fournit, pour des par un gouvernement pour protéger, sur
usages répétés, des règles, des lignes direc- son territoire, la vie humaine et animale
trices ou des caractéristiques, pour des ou préserver les végétaux des risques
activités ou leurs résultats, garantissant un découlant de l’entrée, de l’établissement
niveau d’ordre optimal dans un contexte ou de la dissémination de parasites,
donné. Les normes peuvent donc porter maladies, organismes porteurs de mala-
sur des produits et des services comme dies ou organismes pathogènes. Elles ont
sur les processus ou les systèmes utilisés vocation à gérer les risques découlant
pour les mettre à disposition. En règle des additifs, contaminants, toxines ou
générale, les normes sont considérées organismes pathogènes présents dans les
comme des documents « d’application produits alimentaires, les boissons ou
volontaire », ce qui signifie que les les aliments pour animaux, ainsi que les
fournisseurs sont libres de s’y conformer. risques découlant de maladies véhiculées
Il arrive toutefois que la conformité à ces par des animaux ou des plantes, ou
normes soit exigée par contrat ou jugée de l’entrée, de l’établissement ou de la
souhaitable par le marché. dissémination de parasites. Ces mesures
■■ Les règlements techniques, qui légales pourraient inclure des critères
concernent essentiellement les mêmes relatifs au produit final, les procédés et
domaines que les normes, ne sont en règle méthodes de production, les procédures
générale pas élaborés par voie consen- d’essai, d’inspection, de certification et
suelle et sont publiés par des autorités d’homologation, les régimes de quaran-
de réglementation : la conformité à ces taine, y compris les prescriptions liées au
règlements techniques est imposée par transport d’animaux ou de végétaux et
la loi. Les règlements techniques sont les prescriptions en matière d’emballage
d’ordinaire mis en place lorsque des man- et d’étiquetage liées à l’innocuité des
quements observés sur le marché sont produits alimentaires.
préjudiciables à la santé et la sécurité des ■■ L’évaluation de la conformité est un
personnes, ou à la faune et la flore. Ils sont terme générique qui englobe l’ensemble
parfois établis pour protéger les consom- des services nécessaires à apporter la
mateurs de fraudes à grande échelle. preuve qu’un produit ou service est
Souvent, les règlements techniques font conforme à une norme ou à une régle-
référence à des normes, et, dans certains mentation technique. L’évaluation de
pays, ils sont synonymes de « normes la conformité peut être réalisée par des
obligatoires ». Les règlements techniques organismes indépendants (tierce partie)

Créer des liens pour la réussite des exportations   13


ou par le fournisseur, en fonction des Les références aux définitions sont indiquées
exigences de l’acheteur ou des institu- au Chapitre 10, Références et définitions. Elles
tions de réglementation. L’évaluation de sont principalement tirées de deux référentiels
la conformité comprend l’inspection, internationaux : le Guide ISO/CEI 2:2004,
les essais, la certification d’un produit Normalisation et activités connexes – Vocabu-
ou d’un système ou toute combinaison laire général, et la norme ISO/CEI 17000:2004,
de ces éléments. La métrologie et Évaluation de la conformité – Vocabulaire et
l’accréditation font partie intégrante principes généraux, ainsi que de l’Accord de
de l’évaluation de la conformité et sont l’OMC sur les obstacles techniques au commerce
considérées, avec les normes, comme (OTC) et de l’Accord de l’OMC relatif aux
les trois éléments indispensables pour mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS).
garantir la crédibilité d’un système
d’évaluation de la qualité.

14   Créer des liens pour la réussite des exportations


2. Structure du présent manuel
Le présent manuel est une version éditée du fournisseurs, fabricants et exportateurs avec
document de synthèse qui s’appuyait essen- les marchés – et examine comment les OPC
tiellement sur les discussions en Malaisie, peuvent faciliter les services d’évaluation de
enrichi, le cas échéant, d’informations utiles. la conformité et dresse la liste des clients
La structure du manuel est la suivante : potentiels des OPC.

Le rôle de la qualité dans la compétitivité Les domaines de collaboration possible


des exportateurs
Le Chapitre 6 propose des recommandations
Le Chapitre 3 montre dans quelle mesure les sur les liens envisageables entre les points
exigences en matière de qualité influent sur d’information OTC et SPS de l’OMC, les ser-
les exportations et les conséquences que cela vices d’information sur les normes qui sont
implique pour les exportateurs et les institu- fournis par les ONN et les services d’infor-
tions d’appui des pays en développement. Il mation des OPC. Ces mécanismes de liaison
aborde également la complexité et le champ comprennent le partage d’informations sur les
d’application des exigences de qualité. normes et règlements techniques en vigueur
et à venir, les normes privées et les services
Le rôle des organismes nationaux de nor-
d’évaluation de la conformité. Il est en outre
malisation
question du suivi des notifications soumises
Le Chapitre 4 donne une vision d’ensemble par les membres de l’OMC, et d’autres pos-
du rôle des ONN et des services qu’ils four- sibilités, notamment le partage des bases de
nissent en matière d’élaboration des normes, données de clients.
d’information sur les normes et les exigences Ce chapitre aborde également les services
techniques, de services d’évaluation de la de renforcement des capacités et les ser-
conformité ou de services consultatifs et de vices consultatifs quant à la conformité d’un
règlements techniques, et dresse la liste des
produit ou service avec les exigences du
clients potentiels des ONN.
marché d’exportation, et donne des conseils
pour obtenir et démontrer cette conformité.
Le rôle des organisations de promotion du
D’autres possibilités de collaboration – ateliers,
commerce
conseil, adhésion croisée dans les structures
Le Chapitre 5 donne une description géné- de gouvernance, les comités techniques ou les
rale du rôle des OPC et des services qu’elles commissions consultatives – sont également
fournissent – informations et renseignement examinées.
sur les marchés, renforcement des capacités,
services consultatifs et mise en relation des

Créer des liens pour la réussite des exportations   15


Cartographie des chaînes de valeur liées Conclusion et derniers chapitres
à la qualité
Les Chapitres 9 et 10 offrent une synthèse des
Dans le Chapitre 7, trois chaînes de valeur principaux points abordés dans le présent
génériques – l’agriculture et la production manuel, et fournissent des références, des
agroalimentaire, les produits manufacturés définitions et des appendices (programme,
(par exemple, la confection de vêtements), et liste des participants, exemple de modules
les services dans le secteur du tourisme – sont de l’ITC pour le renforcement des capacités
examinées comme exemples de domaines dans des IAC, et bibliographie sélective).
lesquels les ONN et les OPC peuvent fournir
des services de management de la qualité qui
apportent une valeur ajoutée.

Démarche concrète

Le Chapitre 8 s’intéresse aux moyens à mettre


en œuvre pour instaurer et entretenir un
processus de collaboration.

16   Créer des liens pour la réussite des exportations


3. Le rôle de la qualité
dans la compétitivité des exportateurs
Pour être compétitif, et le rester, dans les mar- management continu de l’innovation qui
chés nationaux ou étrangers, il faut s’attaquer soit axée sur la qualité.
à des défis à plusieurs niveaux2) :
■■ Développement des produits. L’accent est Les notions de « qualité » et d’« innovation »
mis sur des processus qualité plus rapides sont primordiales dans ces défis. La qualité
et systématisés pour développer de nou- s’inscrit dans différentes perspectives, qui
veaux produits qui s’adaptent à l’évolution vont au-delà de la simple conformité aux
rapide des exigences des marchés interna- exigences spécifiées ou aux normes établies.
tionaux et aux préférences des clients Elle peut en effet couvrir la performance des
■■ Approvisionnement et achat. Pour les caractéristiques essentielles du produit, y com-
organisations, il est nécessaire d’entrete- pris sa qualité ou sa réputation présumées, la
nir des partenariats productifs avec les probabilité de défauts de fonctionnement et
fournisseurs, y compris des partenariats la durée d’utilisation avant que le produit ne
de sous-traitance dans d’autres pays, se détériore. C’est pourquoi il est capital pour
pour tirer avantage de la mondialisation les organisations de bénéficier :
de la chaîne d’approvisionnement
■■ D’informations complètes et à jour sur
■■ Formation et développement des ressources les exigences techniques obligatoires ou
humaines. Les salariés doivent disposer « d’application volontaire », qu’elles soient
d’outils, de processus et d’appuis en matière clairement énoncées dans des normes ou
de qualité qui leur permettent d’améliorer établies par le marché
leurs activités et les produits en continu
■■ De services de renforcement des
■■ Économie de la qualité. Les coûts
capacités et de services consultatifs qui
imputables à la satisfaction du client et
les assistent pour la conception et le
permettant de résister aux pressions éco-
développement des produits, la gestion
nomiques liées à la mondialisation doivent
des achats internationaux et de la chaîne
être systématiquement mesurés et gérés
d’approvisionnement, le management de
■■ Management concret. Les respon-
la qualité, y compris du point de vue des
sables doivent adopter une approche
coûts, et l’innovation
rigoureuse, stratégique et concrète du
■■ Des services d’évaluation de la conformité
rapides et rentables pour démontrer que
2) Source : Spring into Action, par A.V. Feigenbaum
les produits satisfont aux exigences, qu’elles
dans « Quality Progress », novembre 2009,
www.qualityprogress.com. soient obligatoires ou « volontaires ».

Créer des liens pour la réussite des exportations   17


Avec l’intensification de la concurrence et la sécurité des populations. Les règlements
internationale, l’innovation est plus en plus techniques définissent des exigences qui sont
indispensable pour se faire une place sur le souvent comparables à celles des normes pour
marché. Mais même les produits les plus les mêmes produits, ainsi que des dispositions
novateurs doivent se conformer à des normes, d’ordre administratif avec des exigences en
en particulier en matière de santé et de sécu- matière d’évaluation de la conformité. Les
rité. Il en va de même pour les produits qui mesures SPS se rapprochent des règlements
s’intègrent dans des systèmes existants, dans techniques et doivent aussi être prises en
les technologies de l’information et de la compte, en particulier dans le secteur de
communication notamment. La conformité l’alimentation.
aux normes, qu’elles soient obligatoires ou
volontaires, est fondamentale pour pouvoir Tous les produits tombant sous le coup de
accéder au marché et s’y maintenir, et constitue ces deux domaines règlementaires doivent
élément essentiel de la qualité totale du produit, satisfaire aux exigences énoncées en tant
novateur ou non. Les exigences obligatoires qu’obligations légales ou impératives. Cepen-
figurent généralement dans des règlements dant, comme certains produits ne relèvent
techniques et des mesures SPS, tandis que pas de ces domaines, il est très important
les exigences d’application volontaire sont de déterminer si le marché d’exportation
spécifiées dans des normes. cible fait l’objet d’un règlement technique
ou d’une mesure SPS pour un produit ou un
Les exigences établies dans des normes, les service donné.
règlements techniques et les mesures SPS
varient beaucoup d’un produit ou d’un mar- En principe, les règlements techniques et les
ché à un autre, ce qui peut être déconcertant mesures SPS restent en vigueur pendant des
pour un exportateur ou un candidat à l’ex- décennies et non quelques années seulement,
portation. La conformité aux normes est un ce qui est un avantage pour les fournisseurs,
choix librement consenti par le fournisseur, puisque la conformité est imposée systéma-
à la différence des règlements techniques et tiquement et en continu. Cependant, si ces
des mesures SPS, qui doivent être respectés règlements et mesures ne s’adaptent pas aux
en vertu de la loi. évolutions technologiques, ils peuvent deve-
nir des obstacles à l’innovation. Quoi qu’il en
soit, tous les fournisseurs doivent démontrer
3.1 Règlements techniques la conformité de leur produit. On peut donc
et mesures SPS avancer que le respect des règlements tech-
niques ou des mesures SPS, qui permettent
Les gouvernements développent et mettent d’instaurer des conditions équitables de concur-
en œuvre des règlements techniques et des rence pour l’ensemble des fournisseurs, n’est
mesures SPS pour les produits qui présentent pas un critère de compétitivité. Cependant, si
un risque pour l’environnement, ou la santé des produits ou services ne satisfont pas à ces

18   Créer des liens pour la réussite des exportations


exigences, les portes du marché leur restent OTC. La préparation de normes internatio-
fermées. Pour les PME des pays en dévelop- nales formelles comme celles de l’ISO ou de la
pement, les règlements techniques peuvent Commission électrotechnique internationale
donc constituer de redoutables obstacles à leur (CEI), obéit à ces principes.
entrée dans les marchés lucratifs d’économies
développées. Tel est notamment le cas pour Il convient d’établir une distinction entre
les règlements relatifs à l’environnement ou à les normes internationales, élaborées selon
la santé, nécessitant des services d’évaluation les principes énoncés dans les Accords de
de la conformité complexes et onéreux qui l’OMC 4) et les règles fixées dans le Code
ne sont pas toujours disponibles sur place. de pratique pour l’élaboration, l’adoption et
l’application des normes5) et d’autres normes,
dites « privées », qui ne s’y conforment pas.
3.2 Normes d’application Les normes élaborées au moyen de processus
volontaire et normes ouverts à une participation mondiale et qui
« privées » se fondent sur ces principes sont considérées
comme des « normes internationales ». Les
Parallèlement à cela, il existe de nombreuses normes internationales de l’ISO sont élabo-
normes régionales, nationales ou internatio- rées dans le cadre de structures éprouvées,
nales pour lesquelles la mise en conformité d’approches opérationnelles et de modèles
peut être demandée par contrat par le client participatifs détaillés dans les directives et les
et s’inscrit donc dans la stratégie commerciale procédures de développement en vigueur au
de l’exportateur. sein de l’ISO et de la CEI6). D’autres normes
peuvent être développées en réponse aux
Les Normes internationales formelles apportent besoins de secteurs spécifiques ou de seg-
une réponse établie et éprouvée aux défis tech- ments de la population. Ces normes peuvent
nologiques et mondiaux. Les règles de l’OMC être parfaitement valides et pertinentes pour
concernant l’utilisation de normes comme leur objet, mais n’adhèrent néanmoins pas aux
bases des mesures règlementaires exigent que disciplines mentionnées ci-dessus, ni n’ont les
les « normes internationales » soient déve- autres attributs caractéristiques des normes
loppées par les organismes désignés, dans le
cas de l’Accord SPS3), ou conformément aux 4) Voir Annexe 4 « Décision du Comité sur
les principes devant régir l’élaboration de normes, guides
principes régissant l’élaboration des normes
et recommandations internationaux en rapport avec les
internationales, dans le cas de l’Accord sur les Articles 2 et 5 et l’Annexe 3 de l’Accord », contenue
dans le « Deuxième examen triennal du fonctionnement
et de la mise en œuvre de l’Accord sur les obstacles
3) L’Accord SPS désigne en particulier la Commission techniques au commerce » à l’adresse http://docsonline.
du Codex Alimentarius (CAC), l’Organisation mondiale wto.org/DDFDocuments/t/G/TBT/9.doc
de la santé animale (OIE) et la Convention internationale
pour la protection des végétaux (IPPC) comme des 5) Voir www.wto.org/french/docs_f/legal_f/17-tbt_f.
organisations productrices de « normes internationales » htm#ann3
respectivement pour la sécurité alimentaire, la santé 6) Voir www.iso.org/iso/fr/standards_development/
animale et la protection des végétaux. processes_and_procedures.htm

Créer des liens pour la réussite des exportations   19


1 000 000
900 000
800 000
700 000
600 000
500 000
400 000
300 000
200 000
100 000
0
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
  ISO 9001
  ISO 14001 Source : ISO

Figure 1 : Les certifications ISO 9001 et ISO 14001 émises dans le monde

internationales formelles. Plusieurs normes Parmi les exemples de normes régionales,


internationales – en particulier les normes figurent celles de l’Union européenne (EN),
relatives aux systèmes de management ISO de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE)
90017) et ISO 14001 (voir Figure 1) – sont et de la Communauté de développement de
devenues incontournables dans les secteurs l’Afrique australe (CDAA). D’autres accords
de l’industrie et des services. commerciaux bilatéraux et multilatéraux, ainsi
que les accords régionaux de libre-échange
Ces dernières années, le recours aux normes existants ou nouveaux dans différentes régions
internationales à l’appui des politiques du monde ont aussi fortement incité à recourir
publiques et des réglementations a progressé à des normes internationales. Des organisa-
à mesure que les pays intégraient l’OMC et tions comme l’Organisation de coopération
commençaient d’appliquer les disciplines et de développement économiques (OCDE),
des Accords OTC et SPS. Dans ce contexte, la Coopération économie Asie-Pacifique
les normes sont un moyen de réduire les (APEC) et le Marché commun du Sud (MER-
obstacles au commerce. COSUR), encouragent le recours aux normes
internationales comme moyen de favoriser les
7) Les titres complets et les références des différentes
échanges commerciaux entre leurs membres,
normes citées se trouvent au Chapitre 10. ainsi qu’avec le reste du monde.

20   Créer des liens pour la réussite des exportations


Les normes à l’échelon national sont innom- coordination avec le système d’élaboration
brables, car près de 150 des 163 membres de des normes de l’ISO :
l’ISO publient des normes nationales. Heu- ■■ Les normes privées dans les secteurs des
reusement, un grand nombre d’entre elles technologies de l’information et de la
sont fondées sur des normes internationales, communication (consortium et forum)
sans pour autant qu’il y ait une équivalence
■■ Les normes privées de l’industrie
parfaite entre les deux. Dans de nombreux
agroalimentaire et du secteur de la
pays, les règlements techniques se basent sur
distribution
des normes nationales ou y font référence – ce
qui signifie qu’il est toujours indispensable
■■ Les normes privées relatives aux aspects
sociaux et environnementaux.
pour tout exportateur de s’informer sur les
normes nationales des marchés en vigueur
Si aucune prescription légale n’exige la confor-
dans les marchés qu’il cible.
mité à des normes privées, il s’agit néanmoins
Les normes internationales sont réexaminées souvent d’une condition préliminaire pour
environ tous les cinq ans pour veiller à ce traiter avec certains des principaux groupes
qu’elles conservent toute leur utilité et leur d’acheteurs ou distributeurs des économies
pertinence. Les normes nationales suivent développées. Néanmoins, la certification à
le même cycle. de telles normes peut être coûteuse. La réa-
lité du marché est telle que les exportateurs
Il existe une gamme de normes non gou- actuels ou les candidats à l’exportation dans
vernementales (en nombre croissant) et de tels marchés sont tenus de s’y conformer
des différences significatives entre les s’ils veulent rester dans la course.
organismes/organisations qui élaborent des
normes relatives à des aspects comme la Les normes imposées par certaines grandes
gouvernance, l’approche du développement multinationales de la distribution sont un
et l’engagement des parties prenantes. L’ISO autre type de normes privées. Elles sont
distingue les organisations internationales élaborées en réponse à la concurrence qui
à activités normatives « formelles » décrites fait rage entre les distributeurs, et servent à
ci-dessus et les organisations qui établissent prendre l’avantage sur les concurrents. Ces
des normes « privées »8). Dans le contexte des normes ont une durée de vie très limitée,
travaux de l’ISO, au moins trois catégories qui ne dépasse généralement pas un à deux
importantes de normes privées ont évolué ans. Quand elles ne servent plus d’atouts
dans le sens d’une harmonisation ou d’une compétitifs, de nouvelles doivent être éla-
borées. Pour l’heure, ces normes concernent
principalement le secteur de l’alimentation,
8) La question est développée plus amplement dans mais pourraient à l’avenir s’étendre à d’autres
la publication ISO intitulée Normes internationales
et « normes privées » (ISBN 978-92-67-20518-2), domaines.
téléchargeable gratuitement sur le site Web de l’ISO,
www.iso.org/iso/fr/private_standards.pdf.

Créer des liens pour la réussite des exportations   21


4. Le rôle des organismes nationaux
de normalisation
Les ONN assurent une large gamme de ser- poids et mesures (BIPM), qui traite essen-
vices de normalisation et d’évaluation de la tiellement de la métrologie fondamentale, et
conformité, qui sont généralement fonction l’Organisation internationale de métrologie
de l’organisation de l’infrastructure nationale légale (OIML), qui s’occupe principalement
de la qualité (INQ) 9). Par conséquent, avant de la métrologie légale. Comme pour les
d’aborder les services que les ONN sont à même normes, de nombreuses structures régionales
de fournir, il est utile de décrire brièvement les ont été mises en place pour harmoniser les
éléments d’une infrastructure qualité (IQ) et enjeux de métrologie au niveau régional.
leurs interactions. Les principaux éléments et En ce qui concerne l’accréditation, les deux
services d’une IQ sont indiqués à la Figure 2 10). principales organisations internationales sont
la Coopération internationale sur l’agrément
Des structures nationales, régionales et inter- des laboratoires d’essais (ILAC) et le Forum
nationales ont été mises en place pour chacun international de l’accréditation (IAF), qui
de ces éléments depuis de nombreuses années. traite essentiellement de la certification des
Dans le cas de la normalisation, l’ISO, la CEI, produits et des systèmes. Il existe également
l’Union internationale des télécommunica- des organisations régionales d’accréditation.
tions (UIT) et le Codex Alimentarius sont des
structures internationales connues, mais il en Au niveau national, plusieurs configurations
existe bien d’autres. Les homologues régio- sont possibles. Par exemple, des organisations
naux des trois premières au sein de l’Union nationales distinctes peuvent être établies pour
européenne, par exemple, sont le Comité la normalisation, la métrologie et l’accrédita-
européen de normalisation (CEN), le Comité tion, ou bien tous ces services peuvent être
européen de normalisation électrotechnique regroupés au sein d’une même organisation.
(CENELEC) et l’Institut européen des normes Les organisations composant l’INQ peuvent
de télécommunication (ETSI). Il existe des être privées ou publiques, ou semi-publiques.
arrangements similaires dans d’autres régions. Les combinaisons ne sont pas uniformes et il
Les principaux organismes internationaux de n’y pas de meilleure pratique mondiale unique
métrologie sont le Bureau international des préconisant un type de structure organisation-
nelle, bien que certaines tendances se dessinent
9) Voir la définition de l’infrastructure nationale progressivement. Dans certains pays, l’INQ
de la qualité (INQ) au Chapitre 10.
est dictée par une politique qualité nationale,
10) Une description plus détaillée des éléments
des infrastructures qualité peut être consultée sur alors que dans d’autres elle s’est développée
le site Internet du Réseau de métrologie, d’accréditation
et de normalisation pour les pays en développement
de manière plus ou moins organique au fil
à l’adresse suivante : www.dcmas.net. des ans. La plupart des experts reconnaissent

Créer des liens pour la réussite des exportations   23


Métrologie La métrologie est la technologie ou la science de la mesure. Ce service est nécessaire pour
assurer la traçabilité des mesures reconnue au niveau international et l’étalonnage
des instruments de mesure. La métrologie se subdivise en :
yy Métrologie scientifique
yy Métrologie légale
yy Métrologie industrielle.

Normalisation Établissement et publication d’un document formel par un organisme reconnu, généralement
sur la base d’un consensus, contenant les exigences qu’un produit, un processus ou un service
doivent remplir. Les normes peuvent servir de fondement à des règlements techniques, à des
obligations contractuelles ou à des exigences du marché. Les normes sont élaborées à diffé-
rents niveaux, à savoir :
yy Normes internationales
yy Normes régionales
yy Normes nationales
yy Normes privées.

Evaluation de la L’évaluation de la conformité est le terme qui regroupe les services permettant de démontrer
conformité qu’un fournisseur, un produit ou un service répond aux exigences prévues dans une norme ou
un règlement technique. Les activités suivantes sont généralement considérées comme étant
des services d’évaluation de la conformité :
yy Inspection
yy Essais
yy Certification de système
yy Certification de produit.

Accréditation L’accréditation, y compris l’évaluation par des pairs, est l’activité permettant d’attester de
manière indépendante la compétence des personnes ou des organismes fournissant des
services d’évaluation de la conformité, facilitant ainsi la reconnaissance internationale des
déclarations de conformité.
Source : Création de l’auteur

Figure 2 : Éléments ou services d’une infrastructure qualité

toutefois qu’une INQ effective et efficace est services d’information associés – on trouve
cruciale pour l’économie moderne. Dans le essentiellement ce type de spécialisation dans
présent manuel, seuls les ONN sont abordés les économies développées. D’autres orga-
de manière approfondie, mais les autres orga- nismes, comme cela est le cas dans la plupart
nismes sont tout aussi importants. des économies en développement, proposent
également, outre la normalisation, de nom-
Certains organismes de normalisation publient breux services connexes tels que le conseil,
des normes et fournissent uniquement des l’évaluation de la conformité et la formation.

24   Créer des liens pour la réussite des exportations


Élaboration de normes
Su
Information sur les normes
Services de formation
Services de conseil
Co
Marketing et ventes de publications
Certification de produits Me
Certification de systèmes de management
Inspection
Accréditation
Étalons nationaux de mesure
Métrologie légale
Services d’étalonnage
Services d’essais
Recherche industrielle appliquée
Autres

0 20 40 60 80 100 120 140 160 180

  Comités membres   Membres correspondants   Membres abonnés


Source : Membres de l’ISO 2009

Figure 3 : Services fournis par les comités membres de l’ISO

La grande variété de services offerts par les ment – Les organismes nationaux de norma-
ONN est indiquée dans la répartition des ser- lisation dans les pays en développement » 12).
vices des comités membres de l’ISO présentée Des informations supplémentaires sur tous
dans Membres de l’ISO 2009 11) (voir Figure 3). les aspects de l’évaluation de la conformité et
le rôle qu’elle joue dans le commerce inter-
Chacun de ces services est décrit plus en national sont données dans le manuel établi
détail dans les sections suivantes. Une analyse conjointement par l’ISO et l’ONUDI : « Bâtir
approfondie du rôle de la normalisation dans la confiance – La boîte à outils de l’évaluation
le développement industriel, la facilitation de la conformité » 13).
du commerce et l’amélioration de l’accès
aux marchés mondiaux est présentée dans la
publication ISO/ONUDI « Progresser rapide- 12) Progresser rapidement – Les organismes nationaux
de normalisation dans les pays en développement,
ISBN 978-92-67-20477-2, ISO 2008,
11) Membres de l’ISO 2009, Douzième édition, voir www. iso.org/iso/fr/fast_forward.pdf
ISBN 978-92-67-01174-5, ISO, 2009, disponible à 13) Bâtir la confiance – La boîte à outils de l'évaluation
www.iso.org/iso/publications_and_e-products/ de la conformité, ISBN 978-92-67-20511-3, ISO 2010,
governance.htm#PUB100029 voir www.iso.org/iso/fr/casco_building-trust.pdf

Créer des liens pour la réussite des exportations   25


4.1 Services des ONN Compte tenu de la croissance dynamique
du commerce international, les normes
4.1.1 Elaboration des normes nationales devraient rester aussi proches que
possible des normes internationales. Ainsi,
Comme le confirment les données publiées les versions nationales devraient être main-
dans Membres de l’ISO 2009, la majorité des tenues au strict minimum, afin de permettre
ONN, même les plus petits d’entre eux – soit à l’industrie d’être plus facilement en phase
151 ONN sur 162 – élaborent et publient des avec les marchés extérieurs.
normes nationales. Cette activité est réalisée
au travers des comités techniques qui opèrent
conformément aux principes énoncés dans 4.1.2 Information
les Directives ISO/CEI et dans l’Annexe 3 de sur les normes,
l’Accord OTC de l’OMC. Les autorités, les les procédures
acteurs du commerce et de l’industrie, les d’évaluation de
milieux universitaires et la société civile y sont la conformité et
normalement représentés. À quelques rares
les règlements
exceptions près, les économies en développe-
techniques
ment adoptent les normes plus qu’elles ne les
élaborent. Ainsi, les normes nationales sont
fondées sur des normes internationales et/ou La quasi-totalité des comités membres de
régionales, sont des adoptions nationales de l’ISO fournissent des informations sur les
ces dernières avec quelques modifications ou normes nationales, ainsi que sur les principales
sont entièrement équivalentes à ces normes. normes internationales, notamment celles de
Un ONN progressiste s’assure néanmoins l’ISO, de la CEI et du Codex Alimentarius. Les
que son pays est correctement représenté aux ONN les plus grands ont également accès aux
comités techniques concernés aux niveaux normes nationales des principaux partenaires
régional et international, afin de protéger les commerciaux du pays. Eu égard à l’impor-
intérêts nationaux. tance croissante des normes privées, les ONN
dans les pays en développement devraient
Les normes élaborées par les ONN inté- envisager de fournir des informations sur
ressent deux groupes essentiels : les pou- ces normes et les procédures d’évaluation de
voirs publics, qui ont besoin de s’appuyer la conformité associées. Dans les ONN bien
sur des normes nationales pour établir des organisés, ce service d’information est assuré
règlements techniques et des mesures sani- par des professionnels familiarisés avec les
taires et phytosanitaires, et l’industrie, qui sujets concernés, de manière à ce que les
demande des normes pour ses activités de organisations soucieuses de se renseigner sur
conception et de production. Par conséquent, les normes en vigueur au sein des marchés
les programmes de normalisation devraient étrangers aient l’assurance que les informa-
refléter les besoins de ces deux groupes. tions qu’elles reçoivent, sont exactes et à jour.

26   Créer des liens pour la réussite des exportations


En outre, les ONN vendent des normes natio- 4.1.3 Services de formation
nales individuelles ou des jeux de normes
(par exemple, des normes de construction De nombreux ONN offrent des services de
et de sécurité électrique) ou jouent le rôle formation relatifs à la normalisation, aux essais
de mandataires pour la vente de normes et à la certification, couvrant, pour la plupart
étrangères et internationales 14) en format d’entre eux, la mise en œuvre d’un Système
papier ou électronique (sur CD-ROM). Les d’analyse des risques et points critiques pour
normes peuvent être téléchargées à partir de leur maîtrise (HACCP), ou de systèmes de
l’Internet auprès des ONN les plus évolués, management conformes à ISO 9001, ISO 14001,
une fois que les paiements correspondants ont ISO 22000 ou d’autres normes du même type.
été effectués par voie électronique. Certains
ONN fournissent aussi un service de mise à À cette formation générale s’ajoutent nor-
jour pour un certain groupe de clients qui malement la formation et la certification
sont ainsi informés dès que certaines normes des auditeurs qualité. Les candidats à une
spécifiques, qu’elles soient nationales ou étran- formation destinée aux auditeurs de systèmes
gères, ont fait l’objet d’un amendement, d’une de management de la qualité, de management
révision ou d’une confirmation. environnemental, de management de la sécurité
des denrées alimentaires ou à d’autres types
Les informations sur les procédures d’éva- d’auditeurs sont généralement des membres
luation de la conformité et les règlements du personnel des organisations qui mettent
techniques au sein des marchés cibles sont en œuvre ces systèmes. Lorsque l’ONN est
tout aussi importantes pour les exportateurs. également responsable de la métrologie dans
Les ONN sont bien placés pour accéder à ces le pays, la formation relative aux systèmes
informations grâce aux connaissances et aux d’étalonnage au niveau de l’entreprise ou la
liens internationaux qu’ils entretiennent. Les formation des métrologues représenteront
ONN dans les pays en développement pour- aussi des activités importantes. Les ONN
raient utilement ajouter à leur portefeuille de peuvent également être amenés à former
services la prestation de ce type de service et certifier d’autres spécialistes techniques
d’information. Les points d’information OTC et intervenant, par exemple, dans des disciplines
SPS de l’OMC sont également tout à fait aptes à relatives aux essais non destructifs. Toutes
fournir des renseignements sur des règlements ces activités de formation s’appuient sur des
techniques, comme nous le verrons plus loin. Normes internationales telles qu’ISO 19011
ou ISO/CEI 17024.

14) Les normes internationales d’organisations Il n’y a pas conflit d’intérêts entre services
non gouvernementales comme l’ISO et la CEI
de formation et services d’évaluation de la
sont généralement soumises au droit d’auteur
et doivent être achetées. D’autres normes émanant conformité, à condition que la formation soit
d’organisations intergouvernementales comme l’OIML
et la Commission du Codex Alimentarius
ouverte au public et de nature générique, et par
peuvent être téléchargées gratuitement. conséquent, qu’elle ne soit pas propre à une

Créer des liens pour la réussite des exportations   27


entreprise particulière. Dans le cas contraire, s’informer des derniers développements et des
la formation serait considérée comme relevant règles émises en la matière par l’IAF et l’ILAC.
d’une prestation de conseil tombant sous le
coup des mises en garde mentionnés au 4.1.4.
En effet, même si l’ONN sépare les services de
4.1.5 Accréditation
formation/conseil des services de certification, L’accréditation est de plus en plus utilisée
le conflit d’intérêts demeure pour l’organisme pour déterminer la compétence technique des
d’accréditation. laboratoires (d’essais et d’étalonnage) et des
organismes de certification (de produits et
de systèmes). De nombreux ONN fournissent
4.1.4 Services de conseil des services d’accréditation dans le cadre de
leurs attributions, consistant à établir des
En tant que pôles d’excellence pour la tech-
normes adéquates dans leur pays, comme c’est
nologie, les ONN dans les pays en développe-
le cas au Canada, en Malaisie, en Thaïlande
ment sont idéalement qualifiés pour fournir
et dans d’autres pays. Cela n’est applicable
des services de conseil relatifs à la conformité
que si les ONN ne fournissent aucun service
aux normes et aux règlements techniques en
d’évaluation de la conformité, ce qui serait
vigueur sur des marchés cibles. En effet, les
considéré comme un grave conflit d’intérêts.
ONN jouent un rôle actif dans l’établissement
des normes, en participant aux activités de Les principaux clients de services d’accré-
normalisation régionale et internationale, et ditation sont les laboratoires, privés ou
en inspectant et mettant à l’essai des produits. publics, et notamment ceux qui fournissent
Ainsi, près de 50 % des ONN proposent ces des services ayant une dimension publique
services, comme le confirme la liste de la (par exemple, pour la mise en application
Figure 3. La principale mise en garde est que d’une réglementation technique ou d’une
les ONN ne peuvent fournir ces services de mesure SPS) ou ceux qui assurent des ser-
conseil que s’ils n’offrent pas par ailleurs des vices d’évaluation de la conformité pour les
services liés de certification et d’essais, faute marchés d’exportation. Il en va de même des
de quoi ils ne pourraient se faire accréditer, organismes d’inspection, et des organismes
dans la mesure où cette combinaison repré- de certification de systèmes et de produits.
sente un conflit d’intérêts.
La reconnaissance internationale des ser-
Certaines organisations ont contourné ce vices d’accréditation est établie en devenant
conflit d’intérêts en séparant les activités de signataire des accords de reconnaissance
certification et de conseil, qui sont gérées multilatéraux de l’ILAC (laboratoires),
par des directions totalement distinctes et désignés « MRA » et de l’IAF (systèmes de
chapeautées par une société holding. Il reste certification), désignés « MLA ». Les ONN
que cette question est susceptible d’évoluer dont les services d’accréditation n’ont pas été
et il pourrait s’avérer utile, pour les ONN, de évalués par des pairs et reconnus en vertu

28   Créer des liens pour la réussite des exportations


de MRÀ avec l’ILAC ou de MLÀ de l’IAF, La métrologie du commerce ressemble à la
auront un problème de reconnaissance. Les réglementation technique en ce sens qu’elle
évaluations de la conformité réalisées par est destinée à garantir que les échanges fon-
des prestataires de services qui n’ont pas été dés sur des mesures – par exemple, masse,
accrédités par ces organismes risquent de ne volume, longueur, etc. – correspondent
pas être reconnues sur les marchés étrangers. à un processus équitable dans lequel les
mesures sont effectuées à l’aide d’instruments
qui répondent à des critères d’exactitude
4.1.6 Métrologie minimums. Ces instruments doivent être
conformes à des étalons définis avant de
La métrologie recouvre trois domaines
pouvoir faire l’objet d’une utilisation com-
distincts – la métrologie fondamentale
merciale, et doivent être étalonnés et vérifiés
ou scientifique, la métrologie légale et la
à des intervalles réguliers fixés par la loi afin
métrologie industrielle. Dans de nombreuses
de garantir leur conformité permanente. La
économies, les ONN sont les dépositaires des
métrologie du commerce a pour objectif
étalons nationaux de mesure, ont des acti-
fondamental de veiller au bon fonctionne-
vités de métrologie légale (essentiellement
ment du commerce au niveau national et dès
sous la forme de métrologie du commerce,
lors, le gouvernement est considéré comme
un sous-ensemble de la métrologie légale),
le client. Face à l’augmentation des expor-
et fournissent des services d’étalonnage sur
tations de marchandises pré-emballées, les
demande de l’industrie et des autorités.
exportateurs ont aussi recours aux services
Les étalons nationaux de mesure doivent de métrologie du commerce pour s’assurer
démontrer une exactitude comparable aux que leurs marchandises seront acceptées sur
autres étalons nationaux, avec la compétence les marchés étrangers sans devoir être pesées
avérée des laboratoires de métrologie, de sorte ou mesurées à nouveau.
que les meilleures capacités d’étalonnage et
La précision des instruments de mesure
de mesure du pays (CMC) puissent figurer
s’affaiblit avec le temps. Il faut donc les
dans l’annuaire mondial du BIPM 15). Cela
étalonner régulièrement pour assurer leur
constitue la première étape visant à s’assu-
exactitude en permanence. Les ONN dans
rer que les mesures seront acceptées sur les
les économies en développement offrent
marchés internationaux, à défaut de laquelle
des services d’étalonnage essentiellement à
le reste du système national de métrologie
l’industrie et aux laboratoires, mais égale-
n’a pas de sens. Les services de métrologie
ment aux autorités. Dans les petits pays, les
doivent être financés par le gouvernement
ONN sont souvent les seuls fournisseurs de
et ne pas être à la charge du client.
ce type de service. Dans les économies plus
grandes, les laboratoires d’étalonnage privés
15) La liste des capacités d’étalonnage et de mesure
(CMC) est consultable sur le site Internet du BIPM à
accroissent de plus en plus les capacités des
l’adresse suivante : www.bipm.org ONN dans ce domaine. S’il joue le rôle d’ins-

Créer des liens pour la réussite des exportations   29


titut national de métrologie, il est toutefois Les organismes assurant ces services d’ins-
important pour l’ONN d’établir un système pection devraient être accrédités afin de
d’étalonnage national adéquat, notamment démontrer leur compétence, et certifiés ISO/
afin de garantir la traçabilité des étalons de CEI 17020:1998, Critères généraux pour le
mesure utilisés par les laboratoires d’étalon- fonctionnement de différents types d’orga-
nage aux étalons internationaux et de veiller nismes procédant à l’inspection.
à ce que les mesures soient acceptées sur les
marchés d’exportation. Les autorités de réglementation ont recours
aux services d’essais des ONN dans le cadre
de la mise en œuvre de la réglementation
4.1.7 Inspection, essais et technique et des mesures SPS. De manière
certification analogue, les fabricants et fournisseurs de
produits ont besoin de services d’essais effec-
L’inspection, les essais et la certification sont tués par tierce partie répondant aux critères
les principaux moyens de démontrer aux voulus d’indépendance et de compétence
acheteurs ou aux autorités que les produits technique pour satisfaire aux demandes
et services sont conformes à des normes. des clients ou déterminer si les produits
Les ONN fournissent souvent des services respectent les exigences ou normes requises.
d’inspection aux autorités chargées des impor- Dans les économies en développement, les
tations ou de la mise en œuvre de normes ONN ou certains laboratoires publics sont
obligatoires. Ces normes relèvent générale- souvent les seuls prestataires notables de
ment de la réglementation technique et sont services d’essais. Pour que ces essais soient
des exigences obligatoires imposées par les acceptés, il est important que tous les labo-
gouvernements. Certains pays autorisent ratoires individuels soient certifiés ISO/CEI
une inspection avant expédition au lieu et 17025:2005, Exigences générales concernant
place des inspections effectuées au passage la compétence des laboratoires d’étalonnages et
des frontières. Cette procédure est préférable d’essais. Le fait d’être l’organisme national de
car elle évite ainsi l’expédition de produits normalisation (ou un laboratoire dépendant
non conformes. L’industrie peut recourir d’un ministère) n’est plus un critère suffisant.
aux services d’inspection des ONN à titre
d’inspection préalable à l’expédition avant Dans le cas des services de certification assu-
d’acheminer des produits vers des marchés rés par les ONN, les normes qui importent
étrangers si les services d’inspection de le plus aux exportateurs sont les normes de
l’ONN sont acceptés à l’étranger. Ces services systèmes de management de la qualité et de
d’inspection peuvent également apporter la management environnemental ISO 9001 et
preuve que les produits sont conformes aux ISO 14001, et de plus en plus ISO 22000:2005,
obligations contractuelles convenues entre Systèmes de management de la sécurité des
l’acquéreur et le fournisseur. Cela vaut pour denrées alimentaires — Exigences pour tout
les marchés publics locaux ou à l’étranger. organisme appartenant à la chaîne alimentaire.

30   Créer des liens pour la réussite des exportations


Pour les exportateurs de produits alimentaires, services d’essais et de certification relativement
la conformité aux principes HACCP est aux mesures SPS, à la demande des autorités.
également importante. La certification ISO/
CEI 17021:2006, Évaluation de la conformité
— Exigences pour les organismes procédant 4.2 Points d’information
à l’audit et à la certification des systèmes de OTC et SPS de l’OMC
management est une condition préalable à la
reconnaissance des services de certification Selon les données du Secrétariat de l’OMC,
de ces systèmes de management. les ONN sont, pour 60 % d’entre eux, les
seuls Points d’information OTC de l’OMC
Les services de certification des produits sont désignés, et 15 % environ partagent cette
importants, notamment pour les dispositifs responsabilité avec leur ministère de tutelle.
médicaux et pour les produits électriques Un faible pourcentage des ONN jouent le rôle
destinés au marché nord-américain. Les de Point d’information SPS de l’OMC dans
ONN peuvent alors jouer le rôle de sous- leur pays. Dans les autres Etats membres de
traitant pour les organismes de certification l’OMC, les Points d’information de l’Accord
des produits exerçant sur les marchés cibles OTC de l’OMC relèvent du ministère du
à l’étranger. Dans ce type d’arrangement, les commerce. Les ministères de la santé et
ONN dans les pays en développement doivent de l’agriculture se partagent généralement
démontrer leur compétence et négocier des la responsabilité des Points d’information
accords spécifiques. SPS de l’OMC.

Les Points d’information OTC de l’OMC sont


4.1.8 Services exclus établis conformément à l’obligation prévue
dans l’Accord OTC de l’OMC afin d’être en
Les ONN assurent généralement une large mesure de répondre aux demandes de ren-
gamme de services, mais, dans la plupart seignements émanant d’autres membres de
des économies en développement, certains l’OMC relatives aux normes nationales, aux
services relèvent de la responsabilité d’autres règlements techniques, aux organismes et
organismes. L’exemple le plus marquant est procédures d’évaluation de la conformité, aux
celui des mesures sanitaires et phytosanitaires appartenances régionales et internationales
qui ne sont pas du ressort des ONN dans la des organismes locaux de normalisation
plupart des pays Les inspections et activités et d’évaluation de la conformité. Plusieurs
réglementaires relèvent de la responsabilité membres de l’OMC ont également élargi le
d’autres autorités. Ainsi, les procédures de rôle des points d’information au-delà des
contrôle, d’inspection et d’homologation des obligations de l’Accord OTC de l’OMC en
végétaux et des animaux ne sont généralement fournissant des services d’information au
pas assurées par les ONN. Il reste que, même secteur industriel et commercial au sein de
dans ce cas, les ONN peuvent fournir des leur ressort territorial.

Créer des liens pour la réussite des exportations   31


Les points d’information doivent fournir les que la détermination du niveau approprié
renseignements suivants : de protection sanitaire ou phytosanitaire.
Les informations relatives à l’appartenance
■■ Règlements techniques en vigueur
d’organismes nationaux à des organisations
(y compris métrologie légale et
et systèmes sanitaires et phytosanitaires
normes obligatoires)
internationaux et régionaux, et à des accords
■■ Normes nationales en vigueur et arrangements bilatéraux et multilatéraux
■■ Projets de nouveaux règlements relevant de l’Accord SPS, doivent également
techniques être fournies sur demande. Les Points d’infor-
mation SPS sont pour l’essentiel rattachés aux
■■ Projets d’amendement de règlements ministères en charge de l’agriculture et de la
techniques santé (innocuité des denrées alimentaires),
■■ Toutes exigences relatives à l’évaluation de la santé des animaux et de la préservation
de la conformité selon les règlements des végétaux, et ne relèvent généralement
techniques ou les normes pas des attributions de l’ONN.

■■ Toute appartenance des organismes Les points d’information bien organisés


nationaux du pays à des organisations étoffent ces services en fournissant des
régionales ou internationales ayant des alertes et des avertissements sur les règle-
activités de normalisation ou d’évalua- ments techniques et mesures SPS auxquels
tion de la conformité doivent se conformer les partenaires com-
merciaux. Le Secrétariat de l’OMC dresse
■■ Tous accords de reconnaissance bila-
une liste et publie régulièrement l’ensemble
téraux ou multilatéraux relatifs à l’une
de ces notifications émises par les membres
quelconque des informations ci-dessus
de l’OMC. Ces points d’information exa-
■■ Le nom et les coordonnées de chacun minent ces notifications, déterminent leur
des organismes responsables de l’une pertinence pour le pays et les diffusent
quelconque des informations ci-dessus. auprès de l’industrie et des autorités pour
observations et information. Ils peuvent
Les Points d’information SPS sont semblables même collationner toutes les observations
en ce qu’ils doivent fournir des informations en vue d’une action ultérieure des respon-
concernant toutes réglementations sanitaires sables commerciaux au sein des ministères
ou phytosanitaires adoptées ou projetées concernés, par exemple en communiquant
dans le pays, toutes procédures de contrôle la position d’un pays donné au membre de
et d’inspection, tous régimes de production l’OMC désireux d’appliquer ces mesures.
et de quarantaine. Ils doivent également La fourniture de ce type de service par les
répondre aux questions concernant les points d’information offre des avantages
procédures d’évaluation des risques, y com- considérables aux exportateurs dans les
pris les facteurs pris en considération, ainsi pays en développement.

32   Créer des liens pour la réussite des exportations


4.3 Utilisateurs des services perspective est différente. Ce groupe de
des ONN clients est davantage intéressé par des ser-
vices d’évaluation de la conformité fournis
sur une base régulière plutôt que par des
Le large éventail de services existants ou
services d’information liés à une exigence
possibles assurés par les ONN indique que la
ponctuelle. Les essais, la certification et
clientèle peut être tout aussi variée. Le premier
l’étalonnage constituent l’essentiel de ces
groupe de clients comprend les autorités des
services dès lors que la compétence tech-
marchés nationaux ainsi que des marchés
nique de l’ONN peut être démontrée. Les
d’exportation potentiels, soucieuses d’obte-
fournisseurs exigent généralement des
nir des informations sur les normes natio-
informations relatives à la conformité par
nales, qu’il s’agisse d’exigences des marchés
le biais de leurs partenaires industriels (les
ou d’éléments de base de la réglementation
fabricants) mais peuvent parfois demander
technique et des mesures SPS. Si l’ONN joue
directement à l’ONN des services d’évaluation
également le rôle de point d’information
de la conformité. Il reste que les fournis-
national, alors les autorités s’attendront à
seurs sont les principaux clients des services
recevoir l’ensemble des informations prévues
d’information des ONN, notamment dans
par les Accords OTC et/ou SPS de l’OMC.
les marchés d’exportation.
Lorsque l’ONN fournit des services d’éva-
luation de la conformité, notamment en
Le troisième groupe de clients est constitué
tant que prestataire de services privilégié
des particuliers et du public qui recourent
quant à la réglementation technique, alors
parfois aux services d’information des ONN,
les autorités exploiteront pleinement ces
bien que le coût des services d’évaluation de
services – que ce soit pour les autorisations
la conformité soit normalement trop élevé
de mise sur le marché, ou pour déterminer
pour le grand public.
la conformité des produits sur le marché.
L’ONN facture normalement les services
d’évaluation de la conformité, alors que les 4.4 Financement des ONN
services d’information sont généralement
gratuits, en tant que services « bénéfiques Les sources de financement des ONN sont
pour le pays » profitant de mécanismes de multiples et varient selon que ces organismes
financement publics. dépendent de services gouvernementaux,
qu’ils sont des organismes publics ou des
Le deuxième groupe de clients des ONN est sociétés privées, et diffèrent d’un pays à
l’industrie : les fabricants et fournisseurs, des l’autre. Dans certains pays, les ONN sont
grandes multinationales ayant des activités entièrement financés par l’Etat, alors que
locales et sur les marchés d’exportation aux dans d’autres pays, les budgets dépendent
plus petites PME. L’éventail des besoins est pour une large part des recettes des services
comparable à celui des autorités, mais la d’évaluation de la conformité. Si l’ONN est

Créer des liens pour la réussite des exportations   33


100%

50 - 99%

20 - 49%

0 - 20%

Non précisé

0 10 20 30 40 50
  Comités membres   Membres correspondants   Membres abonnés

Source : Membres de l’ISO 2009

Figure 4 : Subventions gouvernementales en tant que source de revenus des ONN

un organisme privé, il doit obtenir paiement de collaboration portant sur des activités
auprès des bénéficiaires de ses services, y « bénéfiques pour le pays » est plus important.
compris de l’Etat. Certains ONN financent Ces activités sont décrites de manière plus
même l’essentiel de leurs budgets au travers approfondie en 8.2. La publication de l’ISO
de l’administration des normes obligatoires « Financer les ONN – La viabilité financière
de la certification. La Figure 4 montre l’éten- des organismes nationaux de normalisa-
due des subventions gouvernementales en tion » 16) donne des informations détaillées
tant que source de revenus des membres de sur le financement des ONN.
l’ISO en 2009.

La question des mécanismes de financement


des ONN n’entre pas véritablement dans le
cadre de ce manuel, hormis certaines initia- 16) Financer les ONN – La viabilité financière des
organismes nationaux de normalisation,
tives de collaboration entre les ONN et les ISO 2010, Genève, ISBN 978-92-67-20534-2,
OPC. Le financement par l’Etat d’initiatives voir www.iso.org/iso/fr/financing_nsbs.pdf

34   Créer des liens pour la réussite des exportations


5. Le rôle des organisations de
promotion du commerce
Dans tous les pays, des institutions d’appui international. Un pays peut en compter
au commerce (IAC) aident les entreprises à plusieurs. Elles ne sont pas homogènes et
développer, à promouvoir et à vendre leurs peuvent prendre de nombreuses formes. Dans
biens et services à l’étranger. La Figure 5 pré- certains pays, elles font partie des ministères
sente les grandes catégories d’IAC. Elles n’ont (par exemple aux Philippines), dans d’autres
pas de format standard et il en existe souvent il s’agit d’organismes créés par la législation
plus d’une dans chaque pays. Pour illustrer (par exemple à Fidji), dans d’autres encore
les fonctions et services des IAC, l’Appendice d’organismes du secteur privé (par exemple
3 montre les modules de renforcement de
les chambres de commerce en Autriche).
capacité des IAC que propose l’ITC.
Dans certains cas, l’OPC est un organisme
Une OPC a traditionnellement un rôle plus semi-public, semi-privé (le Conseil suédois
limité dans la « promotion » du commerce du commerce par exemple).

Générales yy
OPC – Organisations de promotion du commerce
yy
Ministères (avec intérêt dans le développement des exportations)
yy
Chambres de commerce et d’industrie
yy
Agence de développement économique (axée sur l’exportation)
yy
Représentants/attachés/bureaux de commerce extérieur
yy
Groupements économiques régionaux (axés sur l’exportation).

Sectorielles yy
Associations d’exportateurs
yy
Associations commerciales
yy
Chambres (agriculture et autre chambres sectorielles)
yy
Organismes sectoriels (industrie et services).

A fonction yy
Organismes de crédit et de financement pour l’exportation
spécifique yy
Organismes de normalisation et chargés de la qualité
yy
Instituts pour l’emballage des exportations
yy
Organismes internationaux de gestion des achats et des chaînes
d’approvisionnement
yy
Etablissements d’enseignement et de formation
yy
Organismes de législation et d’arbitrage du commerce.

Source: ITC

Figure 5 : Grandes catégories d’IAC

Créer des liens pour la réussite des exportations   35


Une OPC peut représenter de petits pays alors partie de ces services en raison de ressources
que de plus grands pays peuvent être représentés ou de pouvoirs limités, de la demande de la
par des OPC à la fois au niveau régional et au clientèle ou de la concurrence d’autres IAC.
niveau local/municipal. L’une d’entre elles est Le présent manuel est axé sur les fonctions
en général reconnue en tant qu’OPC nationale impliquant la plus grande collaboration
dans les réunions internationales en raison potentielle avec les ONN..
de son statut et de son financement publics.
Néanmoins, dans le domaine de l’exporta-
tion, les clients utiliseront l’OPC qui répond 5.1.1 Information
le mieux à leurs besoins. Quelques OPC ont
la responsabilité de promouvoir le tourisme. Le principal objectif d’une OPC est de mettre
D’autres, plus nombreuses, combinent la les vendeurs en contact avec les acheteurs à
promotion des exportations avec celle des l’étranger et de faciliter le développement de
investissements intérieurs. Comme la clientèle ces contacts. Les OPC peuvent fournir des
pour le tourisme et la promotion des investis- informations sur les acheteurs et les vendeurs :
sements intérieurs peut être différente de celle taille, chiffre d’affaires, coordonnées, réputa-
du secteur traditionnel des exportations, ces tion sur le marché, attitudes de la clientèle,
combinaisons n’ont pas toutes réussi, entraî- compétitivité, méthodes commerciales, parts
nant dans certains pays la séparation des deux de marché, etc. Elles donnent néanmoins rare-
fonctions (par exemple au Portugal). ment des avis sur leurs capacités financières,
fonction qui relève des bureaux commerciaux.
Les OPC peuvent donner des informations
5.1 Services des OPC sur les normes et les réglementations tech-
niques, mais celles interrogées dans le cadre
Les services des OPC peuvent être ceux que de la consultation étaient peu nombreuses
demande la communauté des exportateurs, à le faire. La MATRADE en Malaisie fait
éventuellement en réponse à une étude des exception en fournissant ces informations
besoins des clients ou à une analyse des sur demande de ses bureaux de l’étranger.
demandes reçues. Les OPC peuvent aussi Cette activité demande un travail important.
exploiter des informations du monde entier Les OPC sous-traitent donc de plus en plus
pour identifier, dans les divers marchés et ou achètent les résultats de ces travaux à des
secteurs, des opportunités que les exportateurs fournisseurs de renseignements commerciaux.
du pays n’auraient pas encore remarquées. Les OPC rassemblent et diffusent les infor-
Les OPC considéreront alors cette activité mations par le biais de publications, de sites
comme un travail proactif, l’équilibre entre Web, de listes de courriels et en personne à
les services réactifs et proactifs étant à leur des points d’information. Elles peuvent aussi
libre appréciation. La Figure 6 montre un déléguer cette tâche à des bureaux décentrali-
« menu » des services possibles de l’OPC. Tou- sés en province et à des agences plus proches
tefois, de nombreuses OPC n’offrent qu’une de l’exportateur.

36   Créer des liens pour la réussite des exportations


Développement yy
Marques nationales
du commerce
et des marchés yy
Défense des intérêts
yy
Promotion des exportations, y compris salons professionnels/missions
yy
Mise en relation acheteurs / vendeurs
yy
Représentation du commerce extérieur
yy
Fonctions déléguées par le gouvernement (par ex. arbitrage com-
mercial, financement des exportations, certificats d’origine, etc.).

Services yy
Conseil et mentorat individuels
consultatifs
et de conseil yy
Connaissance de la législation sur le commerce, de la réglementa-
tion pour les exportations, etc.
yy
Evaluation du degré de préparation à l’exportation
yy
Conception et développement de produits
yy
Services juridiques (par ex. questions contractuelles)
yy
Conseil financier et fiscal
yy
Normes relatives à la qualité
yy
Nouvelles technologies et aspects environnementaux.

Information et yy
Services d’information commerciale
travail en réseau yy
Etudes de marché prospectives
yy
Répertoire exportateurs / importateurs
yy
Services basés sur le Web (Portail des entreprises).

Formation yy
Administration des affaires
yy
Formation technique / professionnelle
yy
Développement des Ressources humaines (compétences des personnels)
yy
Ateliers / séminaires / conseil en groupes.

Installations yy
Centre d’affaires
et services
d’infrastructure yy
Accès à l’Internet
yy
Questions d’ordre logistique.
Source : ITC

Figure 6 : Grandes catégories de services d’IAC

5.1.2 Promotion l’opportunité, l’OPC peut faciliter les contacts


sur les marchés cibles entre l’acheteur et le vendeur, notamment
en assurant et/ou en subventionnant la
Quand une OPC a obtenu les précisions participation de l’exportateur, seul ou avec
voulues sur les acheteurs et marchés poten- d’autres entreprises, à un salon profession-
tiels et un exportateur est disposé à saisir nel international. Elle peut aussi organiser

Créer des liens pour la réussite des exportations   37


des missions acheteurs-vendeurs vers et à Programme suisse pour la promotion des
partir du marché cible. Toutes ces activités importations (SIPPO) 17).
ont pour but de développer les contacts
entre acheteurs et vendeurs et de mieux
sensibiliser l’exportateur aux conditions du 5.1.4 Rôle des OPC
marché d’exportation. dans le développement
du commerce

5.1.3 Soutien à l’étranger L’orientation des OPC a changé avec l’ap-


parition de l’Internet, qui a permis aux
Les OPC disposant de réseaux de bureaux ou exportateurs de rechercher directement des
de représentants à l’étranger peuvent apporter informations sur les marchés plutôt que de
une aide supplémentaire aux exportateurs passer par une OPC, et de contacter des
du pays. Cette aide est particulièrement acheteurs potentiels par courrier électro-
importante pour les PME qui n’ont pas, nique, sur des sites de réseaux commerciaux
dans un nouveau marché, de distributeurs ou des cybermarchés. En réponse, certaines
susceptibles de traiter des exigences locales OPC se sont attachées à intervenir plus tôt
dans la langue du pays. Les PME doivent dans le processus d’exportation (« soutien
souvent avoir recours aux bureaux des OPC en amont ») pour aider les exportateurs à se
à l’étranger, à l’ambassade ou à un autre préparer pour l’exportation en développant
représentant du pays pour faire leur entrée et en adaptant leurs produits.
et identifier des services de traduction et
d’interprétation. Les OPC de plus grande Cette situation a mis au défi les OPC de se
taille ayant des réseaux étendus à l’étranger doter de compétences nouvelles. Si les OPC
peuvent aider les exportateurs grâce à leurs n’apportent pas une assistance en matière de
connaissances du marché local. Toutefois, préparation à l’exportation, de petites agences
il est coûteux d’installer des employés de distinctes prendront en charge cette fonction
l’OPC sur les marché étrangers et ils sont en (le réseau Business Link au Royaume-Uni
général complétés par un personnel local qui est un exemple). Certaines OPC dans les
peut fournir à un prix moindre des capacités pays développés (par exemple en Suède et en
et connaissances dans la langue nationale. Norvège) ont fourni un soutien plus détaillé
(« soutien en aval ») et proposent des services
Dans certaines économies développées, des de conseil payants qui concurrencent le secteur
bureaux de promotion des importations ont privé. C’est également le cas dans certaines
été créés pour aider les PME des économies économies en développement (la MATRADE
en développement à accéder à leurs marchés. fournit par exemple un soutien financier pour
Des exemples types sont le Centre néerlan-
17) Lien aux organisations de promotion
dais pour la promotion des importations des importations : www.tponetwork.net/
des pays en développement (CBI) ou le importpromotionagencies.php

38   Créer des liens pour la réussite des exportations


aider les PME à améliorer l’emballage et l’éti- profits par une production extérieure (inves-
quetage). Un tel élargissement de la gamme tissements à l’étranger). La globalisation et le
des services des OPC pourrait inclure une transfert des installations de production vers
aide en matière de normes et de règlements des économies à faible coût s’accompagnent
techniques. d’une dépendance par rapport à la vente de
services (comme les conseils professionnels, les
activités de construction, les transports). Les
5.1.5 Services exclus OPC ont dû mettre au point des mécanismes
Dans les marchés développés, les OPC orien- pour assister les prestataires de services, qu’ils
tent en général les clients vers des services de soient professionnels (par exemple architectes,
conseil spécialisés plutôt que de se spéciali- juristes, comptables) ou consultants (par
ser elles-mêmes dans des domaines comme exemple pour les entreprises ou des services
l’emballage, le transport, le financement et commercialisables sur le plan internatio-
l’assurance, qui requièrent des connaissances nal). Les outils développés pour la vente des
et des compétences généralement étrangères biens, par exemple les salons professionnels,
aux fonctionnaires du service public. Ainsi, ne concernent pas nécessairement la vente
traditionnellement, elles ne renseignent pas de services. Ici, les missions commerciales,
les exportateurs sur les règlements techniques qui se concentrent sur les présentations en
ou les normes à respecter pour répondre personne, ont été en général plus efficaces.
aux besoins du marché. Compte tenu de la Néanmoins, il est courant de donner des
globalisation du commerce et de l’intensi- informations sur les marchés pour la vente
fication de la circulation des biens entre les des biens et des services.
pays, il est plus important que jamais que les Les pays moins développés s’intéressent
exportateurs disposent de meilleures infor- également à vendre des produits de base à
mations sur les conditions d’entrée sur les l’étranger, en général des matières premières
marchés. La fonction du présent document ou des produits agricoles susceptibles d’être
de synthèse est de montrer comment les transformés en produits alimentaires. Les
OPC peuvent inscrire une telle assistance outils d’aide à l’exportation des produits sont
dans leurs activités et collaborer avec les en l’occurrence utiles, mais de plus amples
ONN à cette fin. informations sur les marchés peuvent s’avé-
rer nécessaire pour aider un exportateur
5.2 Secteurs soutenus de produits alimentaires. Parfois, c’est un
ministère de l’agriculture ou de l’alimentation
Les OPC ont l’habitude de traiter avec des qui gère la promotion du commerce agro-
exportateurs qui expédient des biens vers alimentaire plutôt que l’OPC. Ainsi, dans la
des pays étrangers. Ce service a été élargi et perspective d’une collaboration avec l’ONN,
les OPC aident désormais les exportateurs à le partenaire sera parfois une organisation
établir des filiales à l’étranger et à générer des autre que l’OPC principale.

Créer des liens pour la réussite des exportations   39


5.3 Utilisateurs des services – par exemple une grande entreprise de dis-
de l’OPC tribution ou de construction – qui demande
un soutien diplomatique pour avoir accès
Bien que l’éventail des services de l’OPC aux décideurs dans un ministère. Les orga-
semble large, comme le montre la Figure nisations de services comme les banques
7, il est en réalité relativement limité. Des et les professionnels comme les architectes
études montrent que, même dans des mar- et les géomètres auront rarement recours à
chés développés comme le Royaume-Uni, l’OPC, celle-ci ne disposant probablement
environ 40 % des exportateurs ne sont pas pas des connaissances et des compétences
au courant de l’existence d’une OPC. Les nécessaires dans le domaine.
grandes entreprises ont tendance à ne pas
recourir aux services d’une OPC parce qu’elles Les clients des OPC sont en général des PME.
vendent en général des produits bien définis Dans la plupart des secteurs, les micro-entre-
pour des marchés établis et connaissent bien prises sont normalement jugées trop petites
leurs acheteurs et leurs marchés. Si elles pour pouvoir exporter, en particulier si un
souhaitent pénétrer un nouveau marché, fonds de roulement ou un travail importants
elles désigneront probablement un agent sont nécessaires pour pénétrer un marché
ou distributeur ou créeront un bureau local étranger. Les PME qui souhaitent accéder
sans faire appel aux services d’une OPC. Une à de nouveaux marchés ou vendre de nou-
exception serait une organisation de services veaux produits dans des marchés existants

100 %

0 % Accroissement de la préparation à l’exportation

NON INTÉRESSÉ INTÉRESSÉ NOUVEL EXPORTATEUR


EXPORTATEUR EXPÉRIMENTÉ

Construire Identifier
Choisir les stratégies
Sensibilisation les compétences les opportunités
marketing
à l’exportation de vente

Conclure des contrats


d’exportation

Source: ITC

Figure 7 : Le rôle de l’OPC varie selon le degré de préparation à l’exportation

40   Créer des liens pour la réussite des exportations


peuvent s’adresser à une OPC pour trouver alors que le recouvrement du paiement
des acheteurs et entreprendre une étude de d’un exportateur peut impliquer une ges-
marché. Un tel service sera probablement tion de la dette coûteuse en personnel. Plus
peu coûteux, voire gratuit. courante dans les économies développées,
cette tendance à partager le soutien peut
devenir prédominante dans les économies
5.4 Financement en développement avec l’accroissement des
et ressources demandes de financement public.

5.4.1 Financement
5.4.2 Hiérarchisation
Dans la plupart des pays, le gouvernement des ressources
ou les autorités régionales et locales sont
sensibles aux avantages économiques de Les personnels, les compétences et les res-
la vente de biens et de services à l’étranger. sources financières des OPC ne sont pas
Par conséquent, une partie ou la totalité des infinies. Cela vaut pour les grandes OPC
ressources des OPC provient d’un finance- dans les pays développés comme pour les
ment public. Rares sont les OPC financées petites OPC dans les pays en développement.
à partir de sources autres que publiques. Elles ne peuvent tout faire et doivent faire
En général, lorsqu’un service est mis à la des choix. Nombre d’entre elles hiérarchisent
disposition de tous, sans adaptation aux déjà les services par secteur, pays d’intérêt
besoins des divers exportateurs, il est fourni ou type d’organisation. À moins que les
gratuitement à l’exportateur au point de exportateurs ne soient prêts à financer des
livraison. Lorsqu’un élément du service est services supplémentaires relatifs aux exigences
personnalisé (par exemple l’OPC étudie un techniques, aux normes, aux mesures SPS et à
marché spécifique pour un exportateur) ou l’évaluation de la conformité, les OPC doivent
est disponible sélectivement à un groupe comparer l’importance de ces services avec
d’entreprises (par exemple un groupe les services axés sur la demande qui sont déjà
d’entreprises souhaitant exposer dans un fournis. De plus, les OPC doivent hiérarchi-
salon professionnel étranger), ces dernières ser les initiatives et les opportunités qu’elles
prendront en charge une partie ou la totalité ont identifiées et décider des ressources à
des frais supplémentaires liés à ce service affecter aux nouveaux services. Pour une
exclusif. Ce paiement prendra la forme d’un OPC, il est préférable d’effectuer une étude
versement de l’exportateur à l’OPC ou d’une de marché auprès des exportateurs avant de
subvention de l’OPC accordée à l’exportateur décider de la nouvelle répartition des res-
pour le remboursement d’une partie de ses sources. Si l’OPC est gérée ou conseillée par
frais. Les deux méthodes présentent des un comité de représentants du commerce,
avantages et des inconvénients : par exemple, cet organe pourrait être également consulté
une subvention est simple à administrer sur la question.

Créer des liens pour la réussite des exportations   41


6. Les domaines de collaboration possible
Il ressort des consultations que, jusqu’à présent, le marché. Les acheteurs peuvent également
peu d’ONN et d’OPC ont collaboré à grande exiger la conformité à des normes d’applica-
échelle ou formellement. Il est donc utile de tion volontaire ou à des normes privées dans
dresser la liste des nombreuses collaborations le cadre de leurs accords contractuels.
possibles. Il appartient aux pays et à leurs ins-
titutions de sélectionner celles qui conviennent Plus l’entreprise est petite, moins le personnel
aux usages et pratiques nationaux. La Figure est nombreux et moins elle aura le temps de
8 résume les possibilités de coopération exa- rassembler ces informations. Elle confiera donc
minées lors des consultations et des précisions le travail à des agences spécialisées. L’existence
sont données dans les sections ci-après. de plusieurs agences permet d’obtenir des
informations plus souvent et en plusieurs
points, mais il est parfois difficile de savoir
6.1 Liens informationnels qui fait quoi et qui le fait le mieux. De nom-
breux gouvernements ont donc été incités à
créer et à maintenir des points d’information
Avant d’exporter, les organisations doivent
« uniques » ou de « premier choix ». Comme
obtenir des informations sur les marchés
nous l’avons vu dans les Chapitres 4 et 5, les
d’exportation qui sont intéressants pour
OPC et les ONN peuvent fournir une bonne
leurs produits ou services, afin de prendre les
partie des informations requises. Il serait donc
bonnes décisions pour assurer la conformité
pertinent de mettre en place des collaborations
aux prescriptions ou établir s’il est véritable-
pour garantir la communication continue
ment intéressant d’exporter. Ces informations
d’informations entre les ONN et les OPC.
concernent notamment les acheteurs poten-
tiels, la taille du marché, la concurrence, les
niveaux de prix, les préférences du marché, la
logistique de transport et d’entreposage, etc. 6.1.1 Partage
En outre, il se peut que les produits doivent des informations entre
être conformes à des règlements techniques les OPC et les ONN
ou à des mesures SPS, faire l’objet d’une
inspection avant l’expédition et porter une En résumé, les ONN détiennent des
marque de certification des produits imposée informations sur les normes, les règlements
par la législation. Les exportateurs devront techniques, l’évaluation de la conformité et
peut-être aussi démonter la conformité des parfois les mesures SPS. Ces informations sont
produits à des normes d’application volontaire disponibles dans le pays de l’ONN ainsi qu’aux
(par une marque de certification des produits niveaux régional et international. Aujourd’hui
par exemple) pour qu’ils soient acceptés sur comme à l’avenir, l’ONN devrait communiquer

Créer des liens pour la réussite des exportations   43


Liens yy
Partage des informations concernant
informationnels
–– Les marchés intéressant les exportateurs
–– Les produits et services que les exportateurs souhaitent vendre
–– Les normes, les règlements techniques, les mesures SPS, l’évaluation de la conformité
dans des marchés cibles
–– Les notifications de l’OMC concernant les règlements techniques et les mesures SPS.
yy
Signalisation des sites Web et création de liens entre les sites
yy
Informations de l’ONN sur le programme de travail de la normalisation
–– Nouvelles normes à élaborer
–– Nouveaux comités techniques à créer
–– Diffusion des projets de normes pour enquête publique.
yy
Diffusion d’informations de l’OPC
–– Sites Web, publications, listes de diffusion ciblées
–– Centres d’information
–– Systèmes d’alerte rapide sur les produits alimentaires – problèmes rencontrés avec les
produits exportés dans les marchés cibles.

Services de yy
Services consultatifs pour répondre aux exigences du marché
renforcement
des capacités –– Reprise de la conception des produits, services ou emballages
et services –– Mise en oeuvre des systèmes de management (c’est-à-dire qualité, sécurité alimen-
consultatifs taire, environnement)
–– Facilitation des services de conseil.
yy
Services de renforcement des capacités au niveau national
–– Améliorer l’INQ
–– Homologue pour les projets de donateurs.

Obtenir et yy
L’OPC agit en tant que facilitateur entre l’exportateur et les prestataires de services comme
démontrer la
conformité les ONN et autres instances
yy
L’ONN fournit des services d’étalonnage et d’évaluation de la conformité
–– Inspection
–– Essais
–– Certification (produits et systèmes).

Autres possibilités yy
Amélioration des filières officielles de communication et de la coopération par des Protocoles
de collaboration
d’accord (MoU) ou accords analogues
yy
OPC membres permanents de comités techniques pour l’élaboration de normes (nationales
et internationales)
yy
Représentation mutuelle dans les structures de gouvernance et les structures consultatives
yy
Séminaires, ateliers et possibilités de formation combinés en relation avec des intérêts communs
yy
Traiter du déversement de produits de mauvaise qualité sur les marchés intérieurs
yy
Collaborer pour utiliser les fonds gouvernementaux afin de renforcer les capacités des PME
yy
Etablir un groupe de travail national pour examiner et échanger des informations présentant
un intérêt et des avantages mutuels.
Source : Création de l’auteur

Figure 8 : Domaines de coopération possible entre ONN et OPC

44   Créer des liens pour la réussite des exportations


des informations sur les développements en les règlements techniques et les marchés. Il
cours en établissant des liens avec les points serait donc utile que les ONN et les OPC
d’information nationaux pour les accords envisagent :
OTC et SPS, avec ses homologues, avec les ■■ Un partage de l’information sur les
organisations régionales et internationales
marchés intéressant les exportateurs
de normalisation, ainsi qu’avec l’OMC. À
(les ONN informeront les OPC sur des
travers leurs comités techniques et grâce à
données qu’ils détiennent et les OPC
leurs bases de données de clients, les ONN
informeront les ONN sur les marchés à
disposent de grands volumes de données
cibler pour recueillir des informations).
concernant l’information sur les normes et
les services d’évaluation de la conformité. Ils ■■ Un partage de l’information sur les
communiquent aussi de plus en plus par le biais produits et services que les exportateurs
de leurs sites Web, mais ciblent également les souhaitent vendre à l’étranger (les ONN
membres des comités ainsi que des industries alerteront les OPC lorsque des débats
et/ou associations industrielles bien identifiées. sur des normes nouvelles ou amendées
ont lieu et les OPC informeront les
Pour sa part, l’OPC identifie, rassemble et ONN quand il sera dans l’intérêt du
met à disposition des informations sur les pays de participer à de tels débats). Cela
marchés étrangers plutôt que nationaux. Elle permettra aux ONN de jouer le rôle de
est en contact avec de nombreuses organi- groupes de pression pour les intérêts
sations qui ont des activités de vente, non du secteur privé lors de l’élaboration de
seulement sur les marchés nationaux, mais normes internationales ou régionales.
aussi à l’étranger. Et elle est mieux informée ■■ Un partage de l’information sur les
que l’ONN sur les marchés d’exportation
notifications de règlements techniques
cibles. L’expertise de l’OPC réside dans les
(si l’ONN est le Point national d’infor-
informations dont elle dispose sur les pays
mation OMC/OTC – voir 4.2) avec un
et les conditions des marchés. Son action
plus large éventail d’entreprises, afin
sera assurée par ses bureaux à l’étranger,
qu’elles aient la possibilité de présenter
ses ambassades et d’autres représentants
des observations aux représentants de
diplomatiques. L’OPC sera également dotée
l’autorité nationale auprès de l’OMC par
de mécanismes pour communiquer l’infor-
le biais du Point national d’information.
mation aux exportateurs par des sites web,
des publications, des centres d’information ■■ La référence et le partage mutuels des
et des systèmes de diffusion ciblés. données clients (lorsque la législation
nationale ou les accords avec les clients
Les rôles, les capacités et les clientèles des l’autorisent). Cela permettra de vendre
ONN et des OPC, bien qu’ils puissent se ou de promouvoir les services de l’ONN
recouper, sont plutôt complémentaires. C’est et de l’OPC auprès de publics plus larges,
aussi vrai de l’information sur les normes, chacun devenant ainsi plus efficace.

Créer des liens pour la réussite des exportations   45


■■ L’utilisation des systèmes de diffusion valeur ajoutée concernant la réglementation
de l’information de l’ONN et de l’OPC technique internationale et les mesures SPS
pour élargir l’accès à l’information dont (voir 4.2), il peut souhaiter transmettre son
chacun dispose. résumé des notifications au Secrétariat de
■■ La création de liens entre leurs sites Web l’OMC pour ce qui concerne les règlements
respectifs afin de signaler aux visiteurs ou mesures à appliquer par les membres de
l’existence de l’autre organisation et leur l’OMC, en particulier si ces derniers sont
permettre d’y accéder aisément par le des partenaires commerciaux de son pays.
lien fourni, ce qui facilite également Ces notifications doivent parvenir à chaque
la traçabilité à travers les moteurs de partie prenante qu’une telle application par
recherche sur l’Internet. un partenaire commercial concerne. Ces
parties prenantes devraient avoir la possibilité
de présenter des observations, si nécessaire.
6.1.2 Diffusion de Les observations doivent être ensuite colla-
l’information de l’ONN tionnées, puis les autorités en seront avisées
afin qu’elles portent la question à l’attention
Les ONN diffusent régulièrement des informa- des autorités du partenaire commercial, ou
tions sur l’élaboration des normes, concernant à l’attention du Comité OTC ou du Comité
notamment : SPS de l’OMC si nécessaire. Cette information
■■ La détermination du besoin d’une norme donnée à l’avance pourrait aussi présenter de
nationale avant de commencer son grands avantages pour les exportateurs qui
élaboration souhaitent protéger ou élargir leurs marchés.
■■ La création de nouveaux comités
Dans les deux situations, l’ONN disposerait
techniques, sous-comités ou groupes
de ses propres filières de diffusion et groupes
de travail pour élaborer des normes
de parties prenantes. Ces filières sont à la fois
nationales ou fournir des données aux
proactives et réactives. Les filières proactives
activités régionales ou internationales de
incluent normalement les parties prenantes
normalisation
de l’industrie et des pouvoirs publics ciblées
■■ La diffusion des projets de normes pour individuellement par des lettres officielles,
enquête publique avant leur publication courriels, télécopies, etc. Les associations et
■■ L’annonce de l’approbation et de la publi- les secteurs industriels comptent parmi les
cation des normes nationales, y compris groupes de parties prenantes auxquels de telles
celles qui seront déclarées obligatoires informations sont fournies. Ces informations
par les autorités. sont désormais souvent placées sur les sites
Web des ONN, accessibles à des publics beau-
Si l’ONN est le Point d’information OMC/ coup plus larges, bien que la démarche soit
OTC (et à l’occasion le Point d’information ici réactive car les intéressés doivent trouver
OMC/SPS) et s’il a développé des services à eux-mêmes l’information. Il serait extrê-

46   Créer des liens pour la réussite des exportations


mement bénéfique pour le pays que l’ONN pas possible d’utiliser largement d’autres
puisse utiliser les dispositifs de diffusion de méthodes plus ciblées.
l’information de l’OPC en complément des
siens propres et atteindre un public beaucoup L’OPC est souvent le centre désigné pour
plus large. L’OPC créerait une valeur ajoutée communiquer des informations sur des pro-
considérable pour le processus, en identifiant blèmes ou des échecs à l’exportation. Dans les
des parties prenantes spécifiques et en leur économies développées, ces centres d’infor-
communiquant des informations rapidement, mation sont parfois reliés à des systèmes
sans se limiter à leur mise à disposition sur des d’alerte rapide, en particulier dans le secteur
sites Web et dans des centres d’information. agroalimentaire. L’OPC devrait s’assurer que ces
informations sont également communiquées
à l’ONN, en particulier si les problèmes sont
6.1.3 Diffusion des liés à des essais et certifications, auquel cas il
informations de l’OPC convient que l’ONN puisse suivre et redresser
rapidement la situation. En cas d’échec parti-
Les OPC peuvent mettre des informations à
culièrement grave, une telle action protégerait
disposition des exportateurs par les filières
potentiellement toute une industrie, avant que
suivantes :
les exportations d’un pays ne figurent sur une
■■ Sites Web (soit en accès libre, soit en « liste noire » établie par une grande commu-
accès réservé à des utilisateurs inscrits) nauté économique de pays développés comme
■■ Systèmes de diffusion qui font corres- l’UE. De toute évidence, les OPC devraient
pondre les informations aux utilisateurs collaborer étroitement avec les responsables
au moyen d’un profil préétabli (la gouvernementaux du commerce, car de tels
« diffusion sélective de l’information » cas peuvent exiger une intervention officielle
ou DSI). Cette diffusion s’effectue en et une action au niveau politique.
général par courriel dans les pays où
les PME ont largement adopté les TIC.
Elle peut s’effectuer par texto (SMS) ou 6.2 Services
courrier postal lorsque l’infrastructure de renforcement
ou la culture ne supporte pas le courrier des capacités
électronique et services consultatifs
■■ Publications
Pour tout exportateur, un enjeu majeur est
■■ Centres d’information (avec contact de veiller à ce que les produits et services à
personnel, téléphonique ou par courriel exporter soient conformes à des prescrip-
avec le personnel de l’OPC, ou une tions déclarées, qu’il s’agisse d’obligations
combinaison de ces méthodes) techniques ou d’obligations contractuelles.
■■ Annonces dans les journaux, les revues Lorsqu’il apparaît évident que le produit ou
spécialisées ou à la radio lorsqu’il n’est service ne répond pas à de telles prescriptions,

Créer des liens pour la réussite des exportations   47


le fabricant ou le fournisseur doit arrêter la met en contact fournisseurs et acheteurs
marche à suivre pour en assurer la confor- potentiels. En revanche, si une OPC assure
mité, en posant par exemple les questions des services consultatifs ou de conseil, ils
suivantes : Quel investissement est nécessaire ? représentent un complément très utile au
Faut-il reprendre la conception des produits ? service d’évaluation de la conformité de
Faut-il de meilleures machines de production ? l’ONN car il n’y a pas de conflit d’intérêt.
Faut-il mettre à niveau les inspections et les L’ONN et l’OPC devraient alors coopérer
essais ? Est-il nécessaire de mettre à niveau et étroitement pour s’assurer que ces services
de certifier le système qualité ? de l’OPC contribuent effectivement à la
mise à niveau des produits, processus ou
Souvent, en particulier dans les organisations services de façon à ce qu’ils satisfassent aux
plus petites, les capacités sont trop limitées prescriptions déclarées et puissent être mis
en interne et il faut donc avoir recours à à l’essai et certifiés.
une aide extérieure. La question est alors :
l’OPC et/ou l’ONN peuvent-ils fournir de Dans le cas où l’OPC ne fournit pas de
tels services ? services consultatifs ou de conseil, et si
l’ONN n’en assure pas non plus (en raison
d’un conflit d’intérêt), il serait très utile que
6.2.1 Services consultatifs
l’OPC indique aux clients des organismes
Si l’ONN est accrédité pour procéder à des où s’adresser pour obtenir de tels services :
services d’évaluation de la conformité, il est organismes de développement de l’industrie
fort improbable qu’il soit en mesure d’aider ou des PME, IAC sectorielles ou bureaux de
à revoir la conception d’un produit ou à conseil jouissant d’une bonne réputation.
appliquer un système de management de la Il est toujours important de trouver le bon
qualité, car il s’agirait en fait d’un service- conseiller. Les recommandations verbales
conseil. Si l’ONN n’est pas accrédité pour sont souvent la meilleure manière de repé-
l’évaluation de la conformité, il peut fournir rer les bons consultants, car seuls quelques
un tel conseil, mais il est peu probable que pays sont dotés de systèmes officiels efficaces
ses essais et certifications seront acceptés d’approbation des consultants.
sur un marché étranger. Dans ce cas, une
organisation autre que l’ONN devra (re-)
soumettre à l’essai les produits concernés. 6.2.2 Services
Il en va de même pour la certification des de renforcement
systèmes de management. des capacités
Mais l’OPC est rarement organisée pour Dans ce contexte, le renforcement des capa-
fournir des services consultatifs ou de conseil cités est largement axé sur la préparation des
de cet ordre. Elle fournit surtout des rensei- informations ainsi que sur les capacités en
gnements sur les marchés étrangers, puis matière de conception, d’essais et de certifi-

48   Créer des liens pour la réussite des exportations


cation des organisations, en général les ONN forcement des capacités mis en œuvre pour
et les OPC, qui fournissent des services aux améliorer la performance à l’exportation.
exportateurs pour appuyer la compétitivité
d’un secteur d’exportation donné. La com-
munauté des donateurs s’attache toujours à 6.3 Obtenir et démontrer
mettre en place des relations de travail avec la conformité
des organisations qui seront ses partenaires
dans le pays où elle souhaite développer
Comme nous l’avons vu dans les Chapitres
les capacités. Elles aideront le donateur à
4 et 5, il existe une ligne de démarcation
acheminer le soutien vers les organisations
nette entre les ONN et les OPC en matière
appropriées et les justes besoins. Dans de
de prestation des services d’évaluation de la
nombreux pays en développement, l’ONN
conformité. Les ONN peuvent assurer ces
a été désigné pour jouer ce rôle. En effet,
services et le font, alors que les OPC n’en ont
les donateurs ont récemment accordé un
pas la possibilité. Néanmoins, lorsqu’ils aident
important soutien pour développer les
leurs clients à accéder à des marchés étrangers,
capacités en matière d’essais, de certification,
les OPC devraient avoir une bonne idée des
de métrologie et d’accréditation. Toutefois,
services offerts par l’ONN et les renvoyer à
dans quelques pays, cette responsabilité a été
la bonne personne de contact au sein de ce
conférée à l’OPC parce que le renforcement
dernier. Cela présuppose que l’ONN main-
des capacités (c’est-à-dire l’application des
tienne des bases de données pour l’étalonnage
systèmes de management de la qualité, les
et l’évaluation de la conformité, c’est-à-dire
bonnes pratiques agricoles, de transport et
pour les services d’inspection, d’essais et de
d’entreposage, etc.) dépasse le cadre de l’INQ
certification, qui sont communiquées à l’OPC.
et vise les producteurs et les fournisseurs au
Il serait utile également que les OPC et les
même titre.
ONN identifient les personnes de contact
pour ce type d’information.
Dans un tel cas, l’OPC devrait impliquer
d’emblée l’ONN pour établir les véritables Si l’ONN n’est pas en mesure d’offrir les ser-
besoins en fonction des capacités du pays, vices appropriés d’évaluation de la conformité,
en particulier dans une perspective d’accré- alors l’OPC peut diriger les clients vers des
ditation, de métrologie et d’évaluation de prestataires accrédités du secteur privé ou
la conformité afin que ces aspects puissent vers des prestataires étrangers qui pourraient
alimenter la conception de projet. Si l’ONN réaliser le même travail. Il convient que les
est le partenaire privilégié de l’organisme OPC repèrent ces organismes du secteur
donateur, il devrait lui aussi impliquer l’OPC. privé agissant au niveau mondial et ayant des
Cette dernière comprendra mieux les divers filiales qui fournissent des services reconnus
secteurs de produits et de services, ce qui d’évaluation de la conformité dans les pays
sera utile pour la plupart des projets de ren- ou régions en développement.

Créer des liens pour la réussite des exportations   49


Les OPC peuvent également jouer le rôle de voir son soutien financier aux PME passer
facilitateurs dans la négociation d’accords de aux mains de l’ONN.
sous-traitance entre les ONN et des presta-
taires étrangers de services d’évaluation de
la conformité. Cette fonction est particuliè-
6.4 Autres possibilités
rement utile en certification des produits : de collaboration
l’organisme de certification dans le marché
Outre les possibilités de collaboration déjà
cible accordera une licence au fabricant
examinées, il en existe d’autres qui concernent
sur la base d’essais et d’audits réalisés par
principalement l’amélioration des communi-
l’ONN ou selon des accords de sous-traitance
cations formelles entre les OPC et les ONN.
avec d’autres organismes d’évaluation de la
conformité dans le pays. Dans la plupart
des cas, cette solution s’avère plus efficace 6.4.1 Comités techniques
que de faire venir de l’étranger des auditeurs
d’organismes de certification ou de faire Un ONN gère des comités techniques qui
réaliser les essais à l’étranger. Les mêmes décident des normes nationales. Il devrait
accords sont également possibles avec les s’assurer que toutes les communications
organismes procédant au marquage CE et les sur les comités et l’élaboration des normes
organismes notifiés, même si des difficultés sont régulièrement envoyées à l’OPC. Cette
sont possibles en raison des implications dernière devrait désigner une personne ou
juridiques pour l’organisme notifié. un secrétariat chargé d’envoyer les informa-
tions aux membres et clients appropriés et
de communiquer leurs réactions à l’ONN.
Dans certains pays, les OPC sont en mesure Le rapport sur un nouveau comité technique
de soutenir les PME grâce à des fonds du ou la mise à jour des membres d’un comité
gouvernement ou de leurs membres. Ce établi sont des communications typiques.
financement permet aux PME d’avoir recours L’OPC recommandera aussi des organisations
à des services de conseil pour adapter leurs susceptibles de contribuer au processus de
produits et services aux besoins de marchés prise de décision.
étrangers ou obtenir la certification d’un
produit ou système. Il serait utile que l’OPC
s’assure du soutien de l’ONN pour optimiser 6.4.2 Structures
l’utilisation de ces fonds, c’est-à-dire en se de gouvernance et
centrant sur les produits ou services où ce structures consultatives
financement sera décisif. L’ONN recherchera
une rémunération des services rendus et on De nombreux ONN ont un comité qui
ne doit pas s’attendre à ce qu’il fournisse joue le rôle de forum de la normalisation
des services à un prix inférieur au coût de conseillant la direction de l’ONN sur les
revient. Une OPC devrait être préparée à services à fournir aux parties prenantes

50   Créer des liens pour la réussite des exportations


et les directions stratégiques à adopter en tration de l’ONN. Si l’OPC a des structures de
normalisation. Bien qu’il n’ait pas un rôle gouvernance similaires, alors il convient aussi
direct de direction ou un rôle fiduciaire, le d’inviter l’ONN à y être représenté.
comité est un forum pour les parties pre-
nantes, qui peuvent y exprimer leurs opi-
nions, leurs préoccupations et leurs besoins 6.4.3 Conférences, séminaires
en matière de normalisation. L’ONN devrait et ateliers
inviter l’OPC à se joindre à un tel forum, à
y participer régulièrement en envoyant des Lorsque le renforcement des capacités pour
délégués de la direction. accéder à des marchés étrangers implique des
conférences, des séminaires et des ateliers, les
À défaut d’un tel forum, l’ONN et l’OPC pour- représentants de l’OPC et de l’ONN devraient
raient utilement mettre en place ensemble un être invités à contribuer à l’expression des
Groupe de travail national chargé d’examiner points de vue de l’industrie, des fournisseurs
et d’échanger des informations sur les normes, et des autorités sur la compréhension des
les règlements techniques, les mesures SPS, normes, des règlements techniques et de
les procédures d’évaluation de la conformité l’évaluation de la conformité. De telles
et les services relatifs aux exigences pour réunions peuvent s’avérer très efficaces
l’importation dans les marchés cibles. Il serait pour améliorer les capacités, en particulier
judicieux d’inviter l’OPC à être représentée au si elles sont organisées avec la participation
Conseil de l’ONN ou au Conseil d’adminis- d’experts étrangers et nationaux.

Encadré 1 – Programmes types de sensibilisation aux normes et


de promotion des normes

Malaisie (DSM)
Le DSM, l’ONN de la Malaisie, entretient des relations de partenariat et de partage des coûts
avec un certain nombre d’organisations et d’associations de consommateurs pour promou-
voir les normes et leur mise en application, bien qu’il soit difficile d’obtenir un financement
de sources gouvernementales.
Thaïlande (TISI)
Le TISI, l’ONN de la Thaïlande, offre un programme de formation et de conseil sur 10 mois
à l’intention des fabricants, avec soutien sous la forme de conseil. Il fournit aussi, à l’inten-
tion des collectivités et des écoles, des programmes d’éducation des consommateurs afin
de promouvoir les normes.
Source : Exposés de la Malaisie et de la Thaïlande lors de la consultation

Créer des liens pour la réussite des exportations   51


7. Cartographie des chaînes de valeur
liées à la qualité
L’approche chaîne de valeur est utilisée par coordonner des systèmes de production et de
de nombreuses organisations pour montrer distribution fragmentés, et sur les possibilités
comment des activités fragmentées peuvent être dont dispose l’entreprise pour gérer les relations
coordonnés de manière à mettre en évidence le long de cette chaîne. Cette approche permet
les interconnexions et les interdépendances également d’identifier les maillons sur lesquels
entre les acteurs du commerce international les OPC et les ONN pourraient apporter un
et les opérateurs économiques dans diffé- soutien. Les lacunes sont facilement identi-
rents pays. Les chaînes de valeur mettent en fiables, et des programmes visant à développer
lumière le fait que la plupart des produits et des capacités appropriées peuvent être établis.
services sont le fruit d’une série d’opérations La démarche présente peut-être plus d’intérêt
complexes, réalisées dans un certain ordre. pour les PME que pour les grands exportateurs
L’évolution des marchés mondiaux au cours déjà familiarisés avec la séquence des processus
des dernières décennies a considérablement et les différents acteurs, lesquels ont développé
accru la complexité des liens inter-entreprises leurs propres méthodes pour remédier aux
et des modalités de coordination des activités éventuelles lacunes. Dans cette section, trois
de différentes organisations. D’un point de vue chaînes de valeur génériques sont prises à titre
stratégique, les chaînes de valeur sont de plus d’exemples – l’agriculture, la fabrication de
en plus utilisées pour aborder deux questions vêtements et les services touristiques.
clés dans le développement économique et la
promotion du commerce :
7.1 Analyse de la chaîne
■■ Comment mobiliser le secteur privé et
travailler avec lui pour promouvoir le
de valeur lors
développement, réduire la pauvreté, et
des consultations
intervenir sur la demande plutôt que
Les ONN ou les OPC utilisent peu les chaînes
sur l’offre
de valeur pour déterminer le soutien possible
■■ Comment soutenir les activités pro- qu’ils pourraient fournir aux exportateurs. Il
ductives des petits producteurs et des faut également reconnaître que, pour le même
populations marginalisées dans le produit, la chaîne de valeur n’est pas la même
contexte de la mondialisation. d’un pays à l’autre et qu’elle doit être établie
intégralement à chaque fois. Le processus
L’établissement d’une chaîne de valeur pour un illustre toutefois l’intérêt de passer en revue
produit ou un service dans un pays spécifique l’ensemble des chaînes de valeur pour identi-
permettra d’attirer l’attention sur la façon de fier les contraintes de qualité essentielles qui

Créer des liens pour la réussite des exportations   53


influent sur les exportations. Certaines activités sols, d’essais des métaux lourds, des résidus de
spécifiques pourront alors être choisies pour pesticides et d’essais d’aflatoxine, etc. – dont
répondre à ces contraintes, accroître la compé- la validation est sanctionnée par l’obtention
titivité des exportateurs, identifier l’exigence de d’un certificat de bonnes pratiques agricoles
qualité sur chaque maillon de la chaîne, ainsi (BPA). Étant donné que le stockage et le trans-
que l’organisme à même de fournir le service. port sont également considérés comme des
opérations à haut risque dans la préservation
Les sections suivantes et les figures 9, 10, et de l’intégrité des matières premières et des
11 présentent une analyse de la chaîne de produits, ils doivent souvent être certifiés
valeur pour trois secteurs spécifiques. Les conformes aux normes pertinentes.
couleurs des cases représentent les acteurs
de la chaîne de valeur et indiquent si l’ONN La même rigueur est requise pour les usines
ou l’OPC peut potentiellement fournir des de transformation, qui doivent démontrer la
informations, des services d’évaluation de conformité à des normes internationales telles
la conformité, ou d’autres services. Certains que HACCP ou ISO 22000, ou à des normes
liens sont matérialisés par des couleurs pour privées de portée semblable. Ces exigences
indiquer que les OPC sont en bonne position peuvent être imposées par des autorités de
pour mettre les acteurs en relation. réglementation ou par de gros acheteurs, les
grandes multinationales de distribution, par
exemple. Tous ces services d’évaluation de
7.2 Agriculture
conformité pourraient être fournis par l’ONN,
L’agriculture est le pilier de nombreux pays en de manière indépendante ou en collaboration
développement, tant pour la consommation avec d’autres organismes de certification multi-
locale que pour l’exportation. Dans les éco- nationaux ou du secteur privé. En outre, l’ONN,
nomies développées, la production agricole en tant que point national d’information de
est soumise à une réglementation technique l’OMC, est chargé d’obtenir les informations
complexe, aux mesures SPS et la maîtrise de de ses homologues dans les marchés cibles.
la chaîne de valeur s’appuie sur des normes,
des essais et sur la certification. Le principe L’OPC peut identifier les points forts du principal
« de la ferme à l’assiette » est couramment produit du pays, et utiliser ses ramifications à
appliqué. Le champ dans lequel les ONN et l’étranger pour trouver des débouchés, fournir
les OPC peuvent intervenir est donc extrê- des informations sur les normes pour les pro-
mement vaste. La chaîne de valeur générique duits et sur les marchés connus et établir, avec
pour l’agriculture (voir Figure 9) donne un l’ONN, des normes d’emballage pour assurer
aperçu de ces possibilités. l’intégrité du produit pendant le transport.
Dans certains pays, les produits agroalimen-
En amont dans la chaîne de valeur, les culti- taires et les aliments pour animaux sont une
vateurs ont besoin d’engrais de qualité, de catégorie d’exportation d’une telle importance
pesticides agréés, d’analyses de l’eau et des que des OPC spécialisées ont été établies. Une

54   Créer des liens pour la réussite des exportations


Fournisseur Fournisseur Marché principal # 1
Fournisseur
de matériaux de savoirs /
de machines Réemballeur
d’emballage techniques

NOTE : Il est supposé


que l’analyse des Importateur / Elimination /
Fournisseur Fournisseur risques à l’importation Détaillant Consommateur
a été effectuée et que
distributeur recyclage
de pesticides d’engrais l’accès au marché a
été obtenu Marché principal # 2
Achat / ramas- Transformation / Transporteur Importateur / Elimination /
Cultivateur Consommateur
sage / transport fabrication international distributeur recyclage

Marché principal # 3
Producteur Importateur / Consommateur Elimination /
Petit planteur Exportateur
artisan détaillant industriel recyclage
Transporteur
international Marché principal # 4
Détaillant Touriste
Importateur /
Composante nationale de la chaîne de valeur Détaillant Consommateur
détaillant

Fournisseur Fournisseur Liaison OPC


de graines d’outils Informations OPC
Normes, essais et certification ONN
Source : ITC

Figure 9 : Chaîne de valeur – agriculture

Créer des liens pour la réussite des exportations   55


coopération étroite entre les ONN et les OPC Il convient d’évaluer soigneusement chacun
peut être précieuse, sachant que dans certains des maillons de la chaîne de valeur en ce qui
pays la promotion de l’agro-industrie relève concerne les exigences techniques : la formule la
d’un ministère ou d’un service distinct. plus aisée est de procéder sous forme de tableau.
Pour chacun des intervenants – fournisseur
de pesticides, producteur, transformateur,
7.2.1 Analyse de la chaîne etc. – les règlements techniques, les mesures
de valeur du secteur SPS et les exigences du marché à remplir
de l’agriculture doivent être étudiés à fond et répertoriés
avec un descriptif détaillé, les raisons de la
La Figure 9 montre comment les chaînes de mise en œuvre, etc. Une fois que les services
valeur peuvent être utilisées pour détermi- qui pourraient être fournis au niveau local
ner l’intervention possible de l’ONN ou de par l’ONN et l’OPC sont identifiés, il est aisé
l’OPC. Cet exemple se veut générique et ne de voir ceux qui nécessitent de faire appel à
représente pas un produit agricole ou un pays des fournisseurs de services d’évaluation de
spécifique. A cause des nombreuses différences la conformité à l’étranger.
entre les produits, les pays d’origine et les exi-
gences du marché cible, l’exercice devra être Quelques liens en dehors de la chaîne de
effectué avec des informations réelles avant valeur nationale, comme les fournisseurs de
qu’un quelconque modèle définitif ne puisse matériaux d’emballage ou d’équipement et les
être présenté pour engager la participation transporteurs internationaux, pourraient en
de l’ONN ou de l’OPC dans un pays donné. principe également être assurés par l’ONN
national, mais il est probable qu’ils préfère-
Dans le diagramme, les cases des principaux ront avoir recours aux services d’inspection,
marchés sont en bleu. Le trait bleu reliant les de certification ou de laboratoire dans leur
cases à la composante nationale de la chaîne propre pays avant d’exporter leurs produits
de valeur indique que l’OPC a potentiellement dans le pays producteur.
un rôle important à jouer en établissant des
relations entre ces entités, ou en fournissant
des informations pour faciliter la commercia- 7.3 Fabrication
lisation des produits du fabricant. Cela vaut de vêtements
également pour les fabricants qui fournissent
aux composantes nationales de la chaîne de La Figure 10 illustre une chaîne de valeur
valeur les équipements de transformation, typique pour la confection de vêtements dans
d’emballage, etc., nécessaires pour le produit de nombreuses économies en développement.
fini. Les cases en vert représentent des exigences La filière comptera probablement beaucoup
techniques qui doivent être respectées et pour plus de secteurs et de sous-secteurs, car la
lesquelles l’ONN peur assurer des services réalité est nettement plus complexe. L’exemple
d’évaluation de la conformité. présuppose que le coton est cultivé dans le

56   Créer des liens pour la réussite des exportations


Fournisseur de Fournisseur de Fournisseur Autres fournisseurs Fournisseurs
Fournisseurs Fournisseurs Créateurs /
matériaux d’emballage machines d’outils de matières de
de tissus d’étiquettes imprimeurs
premières conteneurs

Cultivateur Créateurs /
Tissage Marché national
de coton imprimeurs

Ramassage Confection par


Egrénage / Traitement
Filature & transport Stockage tailleurs ou usines
coton fibre tissu / apprêt
du tissu de vêtements

Tricotage
Stockage après
production
Composante nationale de la chaîne de valeur

Liaison OPC Marché principal # 1


Informations OPC Importateur /
Consommateur
détaillant
Normes, essai et certification ONN
Source : ITC Marché principal # 2
Transporteur Importateur /
Détaillant Consommateur
international détaillant

Marché principal # 3
Acheteur
industriel

Créer des liens pour la réussite des exportations   57


Figure 10 : Chaîne de valeur – Fabrication de vêtements
pays, et que les processus ultérieurs à valeur dans le marché cible. Le rôle des OPC est
ajoutée tels que l’égrenage, la filature, le tissage moindre dans le cas des grands groupes de
et le tricotage sont également opérés dans distribution qui gèrent leurs propres divisions
le pays avant l’assemblage de l’article par le d’achats. Les informations fournies par l’OPC
fabricant de vêtements ou le tailleur. Des tex- devront aussi être communiquées à l’ONN, qui
tiles tissés ou tricotés de fabrication étrangère s’attachera à assurer la coordination avec les
seront également utilisés. La confection de informations concernant les normes requises
vêtements n’est généralement pas assujettie par le marché. On pourrait inciter les OPC à
à des règlements techniques, sinon pour des s’engager dans le secteur de la mode, en aidant
procédés comme la teinture. les fabricants de vêtements à créer des relations
avec les créateurs de tissus et de vêtements.
Le schéma montre que le domaine d’inter- Elles pourraient ainsi aider les PME, en par-
vention possible de l’ONN et de l’OPC est ticulier, à mieux comprendre les tendances
beaucoup plus étendu que ce que l’on pour- actuelles de la mode et constitueraient un
rait croire. Par exemple, l’ONN pourra être meilleur atout dans ce secteur imprévisible
étroitement associé à l’étape de la culture du qu’est l’industrie du vêtement.
coton en fournissant les normes et les essais
pour les engrais. En effet, dans plusieurs pays Tout au long de la chaîne de valeur, il est néces-
en développement, les engrais sont soumis à saire d’assurer une formation aux systèmes de
des normes obligatoires, et l’ONN est chargé management de la qualité ISO 9001 et aux
d’assurer la conformité des engrais importés systèmes de management environnemental
ou produits localement. Les pesticides sont 14001, ainsi qu’aux exigences du marché en
généralement contrôlés par des organismes matière de traçabilité, d’éco-étiquetage, de
de réglementation qui relèvent du ministère responsabilité sociétale – sans doute parce
de l’agriculture du pays, mais l’ONN est sou- qu’il n’y a guère de secteurs de produits qui
vent en mesure d’assurer, le cas échéant, les soient soumis à autant d’exigences de la part
essais des résidus de pesticides. L’ONN peut des consommateurs. À ce titre, la confection
fournir le même type de service tout au long est un domaine dans lequel l’engagement et
de la chaîne de production, y compris la cer- la collaboration des ONN et des OPC sont
tification ISO 9001 ou ISO 14001. potentiellement importants.

L’OPC devrait, pour sa part, être en mesure


de fournir des informations sur les marchés 7.4 Tourisme
étrangers, et peut être appelée à aider les
producteurs à localiser des fournisseurs de Le tourisme est une industrie de services
matières premières et des compagnies de multidimensionnelle. L’exemple de chaîne
fret international à l’étranger, et mettre les de valeur représenté à la Figure 11 est une
producteurs de vêtements en contact avec les représentation simplifiée du secteur, qui permet
importateurs, les grossistes ou les détaillants toutefois d’illustrer quelques principes. Dans la

58   Créer des liens pour la réussite des exportations


Composante nationale de la chaîne de valeur

Fournisseur
Fournisseur construction / Fournisseur restau-
d’équipment Service d’entretien ration et boissons

Touriste
Association
de tourisme
Administration & logistique Transporteur Tour Agence de
Attractions Hébergement (douanes, manutention & Touriste
international operateur voyage
transport)
Prestataire de
services de soutien
au tourisme Service de
Produits liés au réservation Touriste
tourisme / four- en ligne
nisseur artisanat

Liaison OPC
Fournisseur Fournisseur
Fournisseur construction / restauration Informations OPC
d’équipment Service d’entretien et boissons
Source : ITC Normes, essai et certification ONN

Figure 11 : Chaîne de valeur – Tourisme

Créer des liens pour la réussite des exportations   59


plupart des pays où l’importance du tourisme Le rôle principal de l’OPC sera d’aider à pro-
est reconnue, le secteur relève d’un organisme mouvoir la création de l’image de marque du
gouvernemental spécifique ou d’un office du marché et du tourisme nationaux dans les
tourisme, distincts de l’ONN. Les ONN ne salons professionnels et lors d’événements
sont par conséquent pas autant impliqués similaires. Ce rôle est tout aussi important
dans ce secteur que dans les deux exemples que la promotion de n’importe quel secteur
précédents. Cette situation pourrait changer de fabrication, en particulier du fait que le
face aux impératifs croissants de normalisation tourisme est une importante source de devises
internationale au niveau de la qualité et des dans de nombreux pays en développement. La
services, et compte tenu de la sensibilisation liaison entre les OPC et les offices du tourisme
accrue aux questions environnementales parmi peut être très précieuse lorsque l’on prévoit de
les touristes. La normalisation internationale créer l’image de marque du marché national.
joue déjà un rôle beaucoup plus important Le défi est toutefois que les principaux clients
dans d’autres industries de services. nationaux de l’OPC seront plus probablement
des exportateurs que des hôtels, des restaurants
Les ONN ont néanmoins un rôle potentiel et des prestataires de services touristiques. De
à jouer en fournissant aux prestataires de même, le public cible normal de l’OPC sur les
l’industrie touristique des informations sur marchés étrangers sera l’acheteur au détail qui
les normes, les essais et la certification. Ainsi, cherche à se procurer le produit, plutôt que
dans la Figure 11, les liens entre les OPC et de la communauté des affaires.
l’ONN sont représentés par une ligne discon-
tinue colorée pour indiquer les connexions Le secteur des services se développe, et la com-
possibles. La certification des organismes de munauté de la normalisation internationale est
tourisme et des tour-opérateurs n’est d’ordi- de plus en plus impliquée dans l’élaboration
naire pas du ressort de l’ONN, mais rien ne de normes fournissant des orientations sur
justifie que les ONN n’entretiennent pas de la qualité de la prestation des services. Il y a
relations professionnelles avec les organismes donc matière à développer l’intervention des
de certification compétents dans ce secteur. ONN et des OPC dans la branche tourisme
Certains membres du secteur de l’hôtellerie du secteur des services, et c’est une occasion
ou du secteur des voyages sont déjà certifiés à ne pas manquer.
ISO 9001 et ISO 14001, car le tourisme res-
pectueux de l’environnement progresse.

60   Créer des liens pour la réussite des exportations


8. Démarche concrète
Dans les sections précédentes, nous avons organisations, éventuellement sous l’égide
expliqué l’intérêt d’une coopération plus des ministères compétents afin d’examiner
étroite entre les ONN et les OPC, et une les différentes solutions décrites dans le
meilleure coordination des activités, afin de présent manuel, et mettre en évidence celles
leur permettre de servir plus efficacement appelant un examen plus approfondi. En
les exportateurs locaux. La question suivante outre, si les milieux d’affaires sont soucieux
est : Comment instaurer et poursuivre dura- de promouvoir la coopération entre l’OPC
blement cette démarche ? Vous trouverez à et l’ONN, une personnalité du monde des
la Figure 12 une série d’initiatives proposées affaires peut être invitée à présider la réunion.
pour aider à l’établissement de solutions
spécifiques par pays. Une fois qu’un terrain d’entente est trouvé
en ce qui concerne les domaines de coopéra-
La stratégie fondamentale sera de maximi- tion possibles, il devra ensuite être formalisé
ser les ressources limitées. Voir l’encadré sous la forme d’un accord ou d’un protocole
2 (en page 64) à titre d’exemple de sugges- d’accord destiné à servir d’orientation pour
tion formulée lors de la consultation par le le personnel des deux organisations. Étant
délégué de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, donné que la normalisation, l’évaluation de
pour servir d’apport complémentaire pour la conformité et les règlements techniques
le débat au niveau national. évoluent constamment, il conviendra de
revoir l’accord à intervalles réguliers. À cette
Lors de la consultation, les pays participants
occasion, les réalisations de l’année précé-
ont indiqué certains éléments d’un plan
dente pourront aussi être examinées afin
d’action initial pour instaurer la collabo-
de déterminer ce qui a été le plus bénéfique
ration et créer les liens entre les OPC et les
pour les exportateurs.
ONN. Le résumé correspondant figure dans
l’encadré 3 (en page 66). Lorsque le pays a une stratégie nationale
d’exportation et une politique de normali-
sation ou une politique nationale en matière
8.1 Cadre politique
de qualité, l’accord susmentionné pourra y
Dans certains pays, des pratiques spécifiques être inclus. La politique commerciale relève
peuvent exiger la conclusion d’un accord, ou d’ordinaire du ministère du commerce et
la signature d’un Protocole d’accord entre de l’industrie, il sera donc prudent d’obte-
l’ONN et l’OPC pour formaliser une colla- nir l’engagement des Ministres chargés de
boration significative. Les modalités initiales l’établissement des politiques en amont du
pourront s’opérer sous la forme d’une réunion processus, afin de coordonner les straté-
exploratoire entre les directions des deux gies des OPC et des ONN avec la politique

Créer des liens pour la réussite des exportations   61


Formaliser la yy
Signer un Protocole d’accord initial entre les Directeurs généraux de l’OPC et de l’ONN
coopération consacrant la poursuite d’une coopération constructive
yy
Envisager la représentation réciproque aux Conseils d’administration ou aux Conseils,
en qualité de membre à part entière ou à titre d’observateur ou de membre de droit
yy
Envisager la pleine représentation et la participation active réciproque dans les enceintes
consultatives respectives (le cas échéant)
yy
Mettre en place un Forum de travail commun au niveau national.

Cultiver les yy
Visiter chaque organisation pour en connaître les activités
contacts yy
Détacher, pour de courtes périodes, des collaborateurs au siège de l’autre organisation pour
personnels
les sensibiliser aux problèmes et aux contraintes, et favoriser une meilleure coopération
entre le personnel à des niveaux inférieurs
yy
Nommer dans chaque organisation des responsables chargés d’assurer la liaison, et fournir
les ressources nécessaires.

Etablir des bases yy


Etablir des liens de renvoi sur les sites Web des deux organisations, avec des notes
de données explicatives sur leur domaine d’application,
opérationnelles
yy
Utiliser les bases de données internationales existantes pour élargir les bases de données respectives.

Tisser des réseaux yy


Etablir la communication avec la base clients en contribuant aux bulletins d’informations,
aux niveaux aux périodiques et à d’autres publications de l’autre organisation
régional et social
yy
Envisager d’utiliser les médias sociaux comme LinkedIn et Facebook afin de renforcer
les contacts entre les individus dans les deux organisations, sachant que le contact humain
est peut-être le meilleur vecteur pour la collaboration
yy
Exploiter les réseaux régionaux pour étendre l’influence de l’ONN et de l’OPC.

Règlements yy
Etablir une coopération plus étroite entre l’ONN et l’OPC, lorsque l’ONN, en tant que point
techniques d’information national de l’OMC, peut utiliser les nombreux contacts et les listes d’adresse
et défaillances
du marché de l’OPC pour sensibiliser davantage l’industrie à la réglementation technique des marchés
cibles ou avec les principaux partenaires commerciaux
yy
Etablir une coopération plus étroite entre l’OPC et l’ONN, lorsque l’OPC, qui obtient des infor-
mations sur les marchés d’exportation dans le cadre du système d’alerte rapide concernant
les problèmes de qualité de produits ou services, peut tirer parti du savoir-faire de l’ONN pour
aider à fournir des solutions et aider l’industrie à maintenir sa présence sur le marché.

Formation, yy
Organiser des ateliers et/ou des séminaires sectoriels pour sensibiliser les fabricants et les fournis-
ateliers, seurs aux niveaux de qualité et aux règlements techniques applicables dans les marchés cibles
séminaires, etc.
yy
Assurer une sensibilisation et, le cas échéant, une formation à l’analyse HACCP, ISO/CEI 17025,
ISO 9001, ISO 14001 et ISO 22000 pour les fabricants, fournisseurs, laboratoires (publics et privés),
consultants et auditeurs qualité – en particulier en cas de collaboration avec des organismes dona-
teurs qui pourraient mettre à disposition des experts internationaux à titre de personnes-ressource.
Source : Création de l’auteur

Figure 12 : Coopération ONN et OPC – Mode d’emploi

62   Créer des liens pour la réussite des exportations


commerciale globale, faute de quoi les deux cas, que les deux organisations fassent une
organisations risquent de se voir opérer démarche commune auprès dudit ministère.
dans un vide politique et d’être très peu Toute demande de financement aura plus de
soutenues par les pouvoirs publics. Le fait poids si les efforts de collaboration reflètent
que les politiques gouvernementales cadrent les politiques officielles du gouvernement.
avec les efforts de collaboration permettra
également de renforcer la dynamique initiale,
et d’obtenir un financement public.
8.2.2 Domaines prioritaires
L’OPC et l’ONN devront concentrer leurs
efforts là où ils auront le plus fort impact sur
8.2 Défis à anticiper
la chaîne de valeur des produits et services
liés à la collaboration exportables, sans quoi ces efforts seront trop
dispersés pour être efficaces. L’OPC doit-elle,
Les OPC et les ONN sont confrontés à des
en effet, se borner à promouvoir les produits
difficultés multiples : financement, main-
et services existants, ou doit-il surveiller aussi
d’œuvre et d’autres contraintes qui sont
les tendances en matière de technologie et de
examinées ci-après.
mode dans les marchés cibles, en répercu-
tant l’information auprès de l’industrie et de
l’ONN en vue de renforcer les capacités? Les
8.2.1 Financement des efforts
OPC qui disposent de très bonnes ressources
de collaboration
peuvent assurer ces deux types de fonctions,
Si l’ONN et l’OPC ont convenu de travailler mais comment les autres peuvent-elles s’en
en collaboration pour des programmes de acquitter le plus efficacement? Une solution
formation, des campagnes de sensibilisation possible : la collaboration de l’ONN et de l’OPC
et de surveillance des normes internationales à l’établissement d’une chaîne de valeur d’un
et des réglementations techniques, qui doit sous-secteur, l’identification des domaines
en assurer le financement? Les organisations où leurs efforts individuels ou communs sont
doivent-elles revoir les priorités dans leurs susceptibles d’augmenter le plus le potentiel
dépenses ou solliciter des fonds supplémen- d’exportation de l’industrie.
taires auprès de leurs principales sources
de financement? Il conviendra de convenir 8.2.3 Différents ministères
de ces questions dès le départ afin d’éviter
que des malentendus sur le financement Dans certains pays en développement, l’OPC
ne viennent gâcher de bonnes intentions. et l’ONN relèvent de ministères distincts. La
Cet aspect est encore plus important si les collaboration peut alors être plus difficile, car
activités des deux organisations bénéfiques chaque action doit être approuvée par les fonc-
pour le pays sont financées en grande partie tionnaires du ministère. En d’autres termes,
par le même ministère. Il serait bon, dans ce les tracasseries administratives peuvent créer

Créer des liens pour la réussite des exportations   63


Encadré 2 – Le cadre stratégique – Tout réunir

Quelques faits
■■ Les pays en développement et les pays les moins avancés disposent de ressources limitées
pour faire face à toutes les exigences de qualité à l’exportation
■■ Il y a un net manque de communication et de compréhension entre les ONN et les OPC
■■ Les OPC maintiennent des contacts avec les milieux d’affaires et les secteurs de l’industrie
■■ Les ONN ont des liens avec les organismes qui s’occupent des normes et de la qualité au
niveau local et à l’étranger
■■ Les négociations commerciales font de plus en plus référence aux normes et à la qualité.

Une approche stratégique pour maximiser l’impact


■■ Les OPC s’occupent d’identifier les exportations qui ont un potentiel majeur de recettes
■■ Les OPC s’occupent d’élaborer des politiques commerciales spécifiques pour ces exportations
■■ Les ONN s’occupent de conseiller les OPC sur les exigences de qualité à l’exportation
■■ Les ONN s’occupent d’évaluer l’infrastructure de soutien à la qualité des exportations en place
dans le pays
■■ Lorsque le pays n’est pas doté des capacités requises, les OPC et les ONN peuvent solliciter
conjointement des fonds auprès du gouvernement
■■ Lorsque le pays n’est pas doté des capacités requises, l’ONN peut également collaborer avec
ses homologues à l’étranger
■■ Les ONN s’occupent d’élaborer et de publier des normes nationales ou d’adopter des normes
internationales pour les produits de base destinés à l’exportation
■■ Avec la publication de normes nationales, les ONN devront communiquer avec les instituts de
recherche et de développement concernés par ce type d’exportations
■■ Les ONN s’occupent de participer activement à l’élaboration de normes internationales en
matière d’exportation.

Principe directeur
Il est préférable de concentrer les ressources limitées sur des projets qui assureront des
retombées importantes que d’éparpiller de maigres ressources sur de nombreux domaines.
Source : Présentation de la Papouasie-Nouvelle-Guinée lors de la consultation

64   Créer des liens pour la réussite des exportations


des obstacles. Il peut être opportun, dans ce conformité. Il n’est pas aisé de trouver des
cas de figure, d’établir un protocole d’accord solutions, mais la situation peut être améliorée
approuvé et signé par le haut fonctionnaire avec des points d’information nationaux de
– le Secrétaire permanent, par exemple. Cet haute qualité, ainsi qu’au travers des services
accord établira les niveaux appropriés d’une de l’ONN et de l’OPC.
collaboration régulière et régira les questions
de financement. De la même manière, pour des
raisons politiques, les ministères sont parfois 8.2.5 Manque d’infrastructure
subdivisés et les organisations de l’infrastruc-
ture nationale de la qualité sont attribuées à Dans de nombreux pays en développement,
différentes parties de cette subdivision. Dans il est fréquent que l’OPC et l’ONN ne soient
les deux cas, les organisations devront mettre pas dotés de l’infrastructure et des ressources
en place une coopération appropriée et des humaines nécessaires pour soutenir les fonc-
voies de communication, le cas échéant, par tions de laboratoires ainsi que par les fonctions
le biais des bureaux ministériels concernés. d’essais, d’audit, d’accréditation, de métrologie
et d’étalonnage au niveau national et répondre
aux exigences techniques des marchés plus
sophistiqués. C’est un obstacle sérieux pour
8.2.4 Différents organismes
les exportateurs qui, du fait des dépenses
de réglementation supplémentaires à comptabiliser s’ils doivent
recourir, pour ces services, à des organismes
La fragmentation de l’administration des étrangers, risquent de perdre une partie de
règlements techniques et des mesures SPS leur compétitivité. Les organismes donateurs
peut être un problème majeur dans les sont normalement disposés à appuyer la mise
économies en développement et les éco- en place des infrastructures de laboratoire,
nomies développées. Plusieurs ministères mais dans ce type de projets, le financement
et organismes peuvent être impliqués, par qu’ils accordent ne couvre pas les locaux, les
exemple, santé, travail, transports, logement, mesures de protection de l’environnement et
etc. Chacun d’eux sera responsable de la les coûts de fonctionnement, qui incombent
réglementation dans son propre domaine, à l’institution ou au gouvernement du pays
même si ceux-ci peuvent se chevaucher (par bénéficiaire de l’aide.
exemple, deux autorités peuvent être respon-
sables des télécopieurs, une pour la sécurité Des problèmes majeurs peuvent survenir
électrique et l’autre pour la connectivité des lorsque le volant d’activité ne justifie pas
télécommunications), mais la coordination l’établissement d’un service INQ. Pour qu’un
entre les ministères et l’ONN peut être faible organisme d’accréditation puisse s’autofinan-
ou inexistante. L’exportateur risque alors cer, il faut qu’il desserve 200 à 250 laboratoires
d’avoir des difficultés à obtenir les infor- et organismes de certification, et l’obtention
mations nécessaires et la certification de la de la reconnaissance internationale peut

Créer des liens pour la réussite des exportations   65


Encadré 3 – Rapprocher l’ONN et l’OPC - plan d’action initial pour
les pays participants

■■ Le représentant de l’OPC devrait convoquer une réunion avec les points d’information OTC et
SPS pour améliorer la communication et partager les informations sur la réglementation qua-
lité, les règlements techniques et les mesures SPS, et envisager d’éventuelles solutions
■■ Établir des liens de renvoi sur les sites des deux organisations, et mettre à jour les moteurs de

recherche existants pour y inclure les liens de l’OPC et de l’ONN. Ceux-ci seront étendus à toutes les IAC
pour que les entreprises puissent plus aisément trouver le service de soutien dont elles ont besoin
■■ Maintenant que l’OPC et l’ONN se sont rencontrés au cours des consultations, ils devront se

réunir à nouveau dans leur pays d’origine. Étant donné que ces organisations relèvent d’or-
dinaire du même ministère, il n’est peut-être pas nécessaire d’élaborer un cadre politique
formel. En favorisant la collaboration, l’intention est de travailler à l’organisation d’un atelier
national avec la participation de tous les exportateurs. Les compétences de l’ITC et de l’ISO
seront sollicitées pour aider à faire avancer ce processus
■■ Une « amicale » des pays participants à la consultation pourra être créée pour identifier les

projets communs susceptibles d’être mis en œuvre


■■ Après le rapport officiel aux directeurs généraux de l’OPC et de l’ONN concernant les résul-

tats des consultations, une réunion est à organiser entre collègues des OPC et des ONN
pour planifier la voie à suivre
■■ Les partenariats entre les OPC et les ONN ont été renforcés lors de la consultation. Ces parte-

nariats devront se poursuivre dans le pays d’origine, avec notamment l’élaboration d’un plan
de collaboration future à diffuser dans l’ensemble du pays
■■ Les expériences des autres pays participants seront expliquées. Les portails existants seront mis à

niveau pour contenir les informations pertinentes sur la qualité. Les relations entres l’OPC et l’ONN
sont parfois difficiles à renforcer car les organisations relèvent de mandats et de ministères différents
■■ Les exportateurs bénéficieront d’un meilleur accès aux informations détenues par l’ONN, et

pour leur faciliter encore la tâche, ils pourront s’adresser, à l’OPC ou à l’ONN, à la personne
assurant la liaison entre les deux organisations
■■ Un Protocole d’accord sera établi entre l’ONN et l’OPC pour une coopération mutuelle en

matière d’assistance dans le domaine de la qualité pour les clients des PME
■■ La collaboration avec les associations d’affaires est prévue afin de mettre l’accent sur les pro-

blèmes rencontrés par leurs membres dans le domaine de la qualité.


Source : Exposé des pays participants lors de la consultation

66   Créer des liens pour la réussite des exportations


prendre jusqu’à sept ans. Or, sans accrédita- 8.2.6 Manque de liens en aval
tion en bonne et due forme, un service INQ
aura du mal à être reconnu sur les marchés Dans certains pays en développement, l’ONN
étrangers. Les services d’accréditation peuvent et l’OPC n’ont pas toujours de liens étroits
également être obtenus auprès d’organismes avec le réseau des secteurs de l’industrie, de
d‘accréditation étrangers reconnus sur le plan la fabrication et des associations d’affaires qui
international, mais cette solution est géné- pourrait les soutenir dans leurs efforts. Cela
ralement plus onéreuse. Si le gouvernement tient souvent au fait que ces organisations
se trouve dans l’obligation de reconnaître un pâtissent de la lourdeur administrative des
organisme d’accréditation étranger comme services gouvernementaux, et qu’ils n’ont pas
organisme national d’accréditation de plein l’habitude de fonctionner dans leur rôle d’
droit, l’ONN peut jouer un rôle majeur dans « ami de l’industrie ». Seuls les OPC et les ONN
la facilitation d’un tel accord. eux-mêmes peuvent y remédier en travaillant
intensément à se positionner différemment.
Ces questions sont délicates car les investis- La démarche devrait commencer par un
sements requis peuvent largement dépasser changement de mentalité, avec l’objectif de
les capacités de l’ONN, de l’OPC et du gou- se poser comme une organisation orientée
vernement. Toutefois, la coopération entre service engagée pro activement à servir ses
l’ONN et l’OPC peut aider à mettre en place parties prenantes, et non pas comme un ser-
l’infrastructure nécessaire pour les produits vice gouvernemental se bornant à répondre
qui feront une réelle différence pour les per- aux demandes.
formances à l’exportation du pays, au travers
d’une communauté de donateurs.

Créer des liens pour la réussite des exportations   67


9. Conclusion
Le commerce international est en pleine (i) Une meilleure compréhension des services
expansion, mais la complexité croissante des proposés au niveau de la politique gouvernemen-
exigences relatives à la qualité et des exigences tale, reflétée dans des documents de politique
réglementaires risque de devenir un obstacle (ii) Une volonté de collaborer au niveau de
insurmontable pour les exportateurs des la direction de l’ONN et de l’OPC
pays en développement, en particulier pour
(iii) Une volonté de relier les systèmes d’infor-
ceux du secteur des PME. Les exportateurs
mation d’une manière significative
potentiels ont donc besoin d’obtenir de l’aide
sous différentes formes : (iv) Un accord pour assurer une formation et des
services de conseil dans l’application des normes.
(i) Des informations sur les exigences régle-
mentaires et les exigences du marché pour Les voies à suivre pour déployer ces efforts
leur produit ou service de coopération, telles qu’exposées dans le
(ii) Des services pour établir la conformité présent manuel, sont basées sur les discus-
du produit ou du service avec les exigences sions entre les représentants des ONN et des
(iii) Un appui pour remodeler le produit ou OPC de nombreux pays qui se sont réunis
le service de manière à le rendre conforme. lors d’un atelier organisé conjointement par
l’ISO et l’ITC à Kuala Lumpur. Différentes
La plupart des pays en développement sont modalités de coopération sont décrites afin
dotés d’un ONN et d’un OPC, dont les mandats de tenir compte des différences selon les
sont spécifiques, même si ces deux organisa- organisations et les pays. Néanmoins, une
tions relèvent souvent toutes deux du ministère meilleure coopération entre les ONN et les
du commerce. L’ONN est le dépositaire des OPC des pays en développement serait très
normes nationales et le représentant du pays bénéfique et permettrait de mieux servir les
au sein des organisations internationales et intérêts nationaux et ceux du secteur des PME.
régionales de normalisation. Dans la plupart
des cas, l’ONN fournit également des services La coopération peut aboutir à des systèmes de
d’évaluation de la conformité. L’OPC, pour sa soutien plus solides et plus globaux à l’industrie
part, est la source de renseignements indis- d’exportation d’une économie en développe-
pensables sur le marché et elle joue un rôle ment, au renforcement de la compétitivité de
de facilitateur pour soutenir le commerce. ses exportateurs, et, en fin de compte, à une
Ensemble, ces deux organisations peuvent meilleure qualité de vie pour tous. L’ISO et
fournir le soutien dont ont besoin les PME l’ITC sont prêts à soutenir ces efforts. Toute
exportatrices. Malheureusement, dans la plu- information sur les réussites sera appréciée,
part des pays en développement, la coopéra- et permettra d’affiner la réflexion et les orien-
tion entre l’ONN et l’OPC est marginale sinon tations données dans les publications et les
faible. Pour réaliser cette coopération, il faut: activités de promotion.

Créer des liens pour la réussite des exportations   69


10. Références et définitions

10.1 Références ■■ ISO 22000:2005, Systèmes de mana-


gement de la sécurité des denrées
■■ Guide ISO/CEI 2:2004, Normalisation et
alimentaires – Exigences pour tout
activités connexes – Vocabulaire général,
organisme appartenant à la chaîne
Organisation internationale de normali-
alimentaire, Organisation internationale
sation, Genève
de normalisation, Genève
■■ ISO 9001:2008, Systèmes de management
■■ ISO/TS 16949:2009, Systèmes de
de la qualité – Exigences, Organisation
management de la qualité – Exigences
internationale de normalisation, Genève
particulières pour l’application de l’ISO
■■ ISO 14001:2004, Systèmes de manage-
9001:2008 pour la production de série
ment environnemental – Exigences et
et de pièces de rechange dans l’industrie
lignes directrices pour son utilisation,
automobile, Organisation internationale
Organisation internationale de normali-
de normalisation, Genève
sation, Genève
■■ SA 8000:2008, Social Accountability, Social
■■ ISO/CEI 17000:2004, Évaluation de la
Accountability International, New York
conformité – Vocabulaire et principes
généraux, Organisation internationale de
normalisation, Genève 10.2 Définitions
■■ ISO/CEI 17020:1998, Critères généraux
La plupart des définitions suivantes sont
pour le fonctionnement de différents types
tirées de guides et de normes ISO/CEI ou
d’organismes procédant à l’inspection,
des accords de l’OMC, comme indiqué entre
Organisation internationale de normali-
parenthèses. Pour certains termes, les deux
sation, Genève
définitions données font ressortir les diffé-
■■ ISO/CEI 17021:2006, Évaluation de
rences d’interprétation à prendre en compte
la conformité – Exigences pour les
en fonction du contexte.
organismes procédant à l’audit et à la
certification des systèmes de management, Accréditation [ISO/CEI 17000]
Organisation internationale de normali-
sation, Genève Attestation délivrée par une tierce partie,
ayant rapport à un organisme d’évaluation de
■■ ISO/CEI 17025:2005, Exigences générales
la conformité, constituant une reconnaissance
concernant la compétence des laboratoires
formelle de la compétence de ce dernier à
d’étalonnages et d’essais, Organisation
réaliser des activités spécifiques d’évaluation
internationale de normalisation, Genève
de la conformité.

Créer des liens pour la réussite des exportations   71


Evaluation de la conformité [ISO/CEI 17000] Inspection [ISO/CEI 17000]

Démonstration que des exigences spécifiées Examen de la conception d’un produit, d’un
relatives à un produit, processus, système, produit, d’un processus ou d’une installation
personne ou organisme sont respectées. et détermination de leur conformité à des
exigences spécifiques ou, sur la base d’un juge-
NOTE 1 – Le domaine de l’évaluation de la
ment professionnel, à des exigences générales.
conformité comprend des activités définies
ailleurs dans la présente Norme internatio- NOTE – L’inspection d’un processus peut
nale telles que les essais, l’inspection et la comprendre l’inspection du personnel,
certification, de même que l’accréditation des installations, de la technologie et de la
des organismes d’évaluation de la conformité. méthodologie.

NOTE 2 – L’expression « objet de l’évaluation Métrologie [Vocabulaire international de


de la conformité » ou « objet » est utilisée métrologie — Concepts fondamentaux et
dans la présente Norme internationale pour généraux et termes associés (VIM)]
désigner le matériau, le produit, l’installa-
tion, le processus, le système, la personne ou Science des mesurages et ses applications
l’organisme particulier auquel l’évaluation de NOTE – La métrologie comprend tous les
la conformité est appliquée. Le service est aspects théoriques et pratiques des mesurages,
couvert par la définition du produit. quels que soient l’incertitude de mesure et le
domaine d’application.
Procédure d’évaluation de la conformité
[Accord OTC de l’OMC] Infrastructure nationale de la qualité [défi-
Toute procédure utilisée, directement ou nition de l’auteur]
indirectement, pour déterminer que les On entend par infrastructure nationale de la
prescriptions pertinentes des règlements qualité (INQ) l’ensemble du cadre institution-
techniques ou des normes sont respectées. nel (public ou privé) nécessaire pour établir et
Note explicative : mettre en œuvre les service de normalisation,
de métrologie (scientifique, industrielle et
Les procédures d’évaluation de la conformité juridique), d’accréditation et d’évaluation de
comprennent, entre autres, les procédures la conformité (inspection, essais et certifica-
d’échantillonnage, d’essai et d’inspection; les tion des produits et systèmes) indispensables
procédures d’évaluation, de vérification et pour apporter une preuve acceptable que des
d’assurance de la conformité; les procédures produits et des services répondent aux exi-
d’enregistrement, d’accréditation et d’homo- gences définies, que cette preuve soit exigée
logation; et leurs combinaisons. par les autorités (par exemple par voie de
règlement technique) ou par le marché (de
manière contractuelle ou implicite).

72   Créer des liens pour la réussite des exportations


Mesure sanitaire ou phytosanitaire [Accord certification et d’homologation ; les régimes
SPS 18) de l’OMC] de quarantaine, y compris les prescriptions
pertinentes liées au transport d’animaux ou
Toute mesure appliquée : de végétaux ou aux matières nécessaires à leur
a) pour protéger, sur le territoire du Membre, survie pendant le transport ; les dispositions
la santé et la vie des animaux ou préserver les relatives aux méthodes statistiques, procédures
végétaux des risques découlant de l’entrée, d’échantillonnage et méthodes d’évaluation des
de l’établissement ou de la dissémination de risques pertinentes ; et les prescriptions en
parasites, maladies, organismes porteurs de matière d’emballage et d’étiquetage directement
maladies ou organismes pathogènes liées à l’innocuité des produits alimentaires.

b) pour protéger, sur le territoire du Membre, Norme [Guide ISO/CEI 2]


la santé et la vie des personnes et des animaux Document, établi par consensus et approuvé
des risques découlant des additifs, contami- par un organisme reconnu, qui fournit, pour
nants, toxines ou organismes pathogènes des usages communs et répétés, des règles,
présents dans les produits alimentaires, les des lignes directrices ou des caractéristiques,
boissons ou les aliments pour animaux pour des activités ou leurs résultats, garan-
c) pour protéger, sur le territoire du Membre, tissant un niveau d’ordre optimal dans un
la santé et la vie des personnes des risques contexte donné
découlant de maladies véhiculées par des NOTE – Il convient que les normes soient
animaux, des plantes ou leurs produits, ou fondées sur les acquis conjugués de la science,
de l’entrée, de l’établissement ou de la dissé- de la technique et de l’expérience et visent à
mination de parasites l’avantage optimal de la communauté.
d) pour empêcher ou limiter, sur le territoire Norme [Accord OTC 19) de l’OMC]
du Membre, d’autres dommages découlant de
l’entrée, de l’établissement ou de la dissémi- Document approuvé par un organisme
nation de parasites. reconnu, qui fournit, pour des usages communs
et répétés, des règles, des lignes directrices
Les mesures sanitaires ou phytosanitaires ou des caractéristiques pour des produits ou
comprennent toutes lois, tous décrets, toutes des procédés et des méthodes de production
réglementations, toutes prescriptions et toutes connexes, dont le respect n’est pas obligatoire.
procédures pertinents, y compris, entre Il peut aussi traiter en partie ou en totalité de
autres choses, les critères relatifs au produit terminologie, de symboles, de prescriptions
final ; les procédés et méthodes de produc- en matière d’emballage, de marquage ou d’éti-
tion ; les procédures d’essai, d’inspection, de

19) www.wto.org/french/docs_f/legal_f/
18) www.wto.org/french/docs_f/legal_f/15-sps.pdf ursum_f.htm#dAgreement

Créer des liens pour la réussite des exportations   73


quetage, pour un produit, un procédé ou une Règlement technique [Accord OTC de l’OMC]
méthode de production donnés.
Document qui énonce les caractéristiques
Normalisation [ISO/CEI Guide 220)] d’un produit ou les procédés et méthodes de
production s’y rapportant, y compris les dis-
Activité propre à établir, face à des problèmes positions administratives qui s’y appliquent,
réels ou potentiels, des dispositions desti- dont le respect est obligatoire. Il peut aussi
nées à un usage commun et répété, visant à traiter en partie ou en totalité de terminolo-
l’obtention du degré optimal d’ordre dans un gie, de symboles, de prescriptions en matière
contexte donné
d’emballage, de marquage ou d’étiquetage, pour
NOTE 1 – Cette activité concerne, en parti- un produit, un procédé ou une méthode de
culier, la formulation, la diffusion et la mise production donnés.
en application de normes.
Essai [ISO/CEI 17000]
NOTE 2 – La normalisation offre d’impor-
Détermination d’une ou de plusieurs carac-
tants avantages, notamment par une meilleure téristiques d’un objet de l’évaluation de la
adaptation des produits, des processus et des conformité, selon une procédure
services aux fins qui leur sont assignées, par
la prévention des obstacles au commerce et NOTE – Le terme « essai » s’applique typique-
en facilitant la coopération technologique. ment aux matériaux, produits ou processus.

20) www.iso.org/directives

74   Créer des liens pour la réussite des exportations


Appendice I : Programme de la consultation

Mardi 1 décembre 2009 10:00 – 10:30


08:30 – 09:00 Introductions
Enregistrement Chaque participant des OTC et des ONN se présentera
brièvement.
09:00 – 09:30
Bienvenue 10:30 – 11:30
Allocution de bienvenue des hôtes de la réunion Séance 1 : Compétitivité et qualité des
(MATRADE et DSM) et des organisateurs (ISO et ITC). exportateurs
Dato’ Noharuddin Nordin, Directeur général, MATRADE Cette session dressera un état des lieux. Nous explorerons
M. Beer Budoo, Directeur, Développement et services de l’importance de la qualité, examinerons l’ampleur de
formation, ISO l’incidence des exigences qualité sur les exportations,
M. Shyam K. Gujadhur, Conseiller principal, Normes et et quelles sont les implications dans l’optique des
gestion de la qualité, ITC exportateurs des pays en développement et des
institutions d’appui au commerce.
Mme Fadilah Baharin, Directrice générale, Department
of Standards Malaysia (DSM) Modérateur : M. Rajinder Raj Sud, Consultant, ISO
Orateur : M. Shyam K. Gujadhur, Conseiller principal,
09:30 – 10:00 Pause café Normes et gestion de la qualité, ITC

11:30 – 13:00
Séance 2 : Rôle des ONN
Nous chercherons à mieux cerner le rôle des ONN. Quelle
est leur mission ? Quels sont les défis qu’ils ont à relever ?
Quelles sont les contraintes et les opportunités qu’ils
rencontrent ? Comment les ONN peuvent-ils contribuer
au travail des OPC, dans le domaine de la qualité, afin
de favoriser le développement et la compétitivité des
exportations ?
Modérateur : M. Beer Budoo, Directeur, Développement
et services de formation, ISO
Orateur : M. Riyaz Ahmed Memon, Directeur (OMC),
Pakistan Standards and Quality Control Authority

13:00 – 14:00 Déjeuner

Créer des liens pour la réussite des exportations   75


14:00 – 15:30
Mercredi 2 décembre 2009
Séance 3 : Rôle des OPC
09:00 – 09:30
Nous chercherons à mieux cerner le rôle des OPC. Quelle
Séance 5 : Cartographie des chaînes de valeur
est leur mission ? Quels sont les défis qu’elles ont à
liées à la qualité
relever ? Quelles sont les contraintes et les opportunités
qu’elles rencontrent ? Comment les OPC peuvent-elles Modérateur : M. Shyam K. Gujadhur, Conseiller principal,
contribuer au travail des ONN, dans le domaine de Normes et gestion de la qualité, ITC
la qualité, afin de favoriser le développement et la
09:30 – 11:00
compétitivité des exportations ?
Ateliers A : Cartographie des chaînes de valeur
Modérateur : M. Bertrand Jocteur-Monrozier, Conseiller
principal, Renforcement des institutions d’appui au
liées à la qualité
commerce, ITC Cette session s’inscrit dans le prolongement de la session
4 relative au domaine d’application de la qualité. Les
Orateur : M. Alan Reynolds, Consultant international, ITC
participants analyseront les aspects relatifs à la qualité à
15:30 – 16:00 Pause café prendre en compte à chaque étape des chaînes de valeur
génériques et mettront l’accent sur les implications pour les
16:00 – 17:30 décideurs politiques, les ONN et les OPC, ainsi que pour les
Séance 4 : Domaine d’application des exigences exportateurs. Quelles sont les considérations principales et
les réponses possibles pour chacun des secteurs clés ? Il sera
qualité
procédé à cette analyse dans des ateliers menés en parallèle
La qualité est à prendre en compte à trois niveaux : au
pour les trois grands secteurs suivants :
niveau de l’offre, de l’environnement économique, des
débouchés. Comment ces aspects doivent-ils être abordés Agriculture et Agroalimentaire :
à chacun de ces niveaux par les décideurs politiques,
Analyser tous les aspects relatifs à la qualité à prendre
les ONN et les OPC, et par les exportateurs ? En quoi le
en compte d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur
fait de tenir compte dans le pays de ces questions liées
générique de l’agriculture et de l’agro-alimentaire et
à la qualité peut-il avoir des répercussions en termes
étudier les réponses possibles.
d’impacts sur le développement ?
Modérateur : M. Rajinder Raj Sud, Consultant, ISO
Modérateur : M. Shyam K. Gujadhur, Conseiller principal,
Normes et gestion de la qualité, ITC Produits manufacturés :
Orateurs : Analyser tous les aspects relatifs à la qualité à prendre
M. Martin Kellermann, Consultant international, ITC en compte d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur
M. Deo Muni Shakya, Directeur général adjoint, Nepal générique des produits manufacturés et étudier les
Bureau of Standards and Metrology réponses possibles.
Modérateur : M. Martin Kellermann, Consultant
international, ITC

76   Créer des liens pour la réussite des exportations


Services : 14:00 – 14:30
Analyser tous les aspects relatifs à la qualité à prendre Séance 7 : Créer les conditions pour que les
en compte d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur exportateurs respectent les exigences qualité ou
générique des services et étudier les réponses possibles.
les dépassent – Introduction
Modérateur : M. Alan Reynolds, Consultant international, ITC
Modérateur : M. Shyam K. Gujadhur, Conseiller principal,
11:00 – 11:30 Pause café Normes et gestion de la qualité, ITC

14:30 – 16:00
11:30 – 12:00
Ateliers B : Créer les conditions pour que les
Compte rendu et conclusions : Ateliers A
exportateurs respectent les exigences qualité ou
Les modérateurs de chaque atelier présenteront un
les dépassent
compte rendu des conclusions et des résultats.
Trois ateliers menés en parallèle seront organisés pour
Modérateur : M. Shyam K. Gujadhur, Conseiller principal,
examiner les aspects suivants :
Normes et gestion de la qualité, ITC
Service d’information :
12:00 – 13:00
Séance 6 : Combler les écarts Quels sont les rôles des OPC et des ONN en tant que
services d’information sur les exigences qualités destinés
Nous nous pencherons sur les activités actuelles des
aux entreprises exportatrices ? Quel type d’informations
ONN et des OPC et sur les éléments qui sont ressortis
devraient-ils fournir ?
des sessions précédentes afin de réaliser une analyse
préliminaire des écarts quant aux capacités, aux Modérateur : M. Alan Reynolds, Consultant international, ITC
compétences, et aux services de soutien.
Services de renforcement des capacités et
Modérateur : M. Alan Reynolds, Consultant international, ITC services consultatifs :
Orateurs : Quels sont les services de renforcement des capacités et
M. Didit Yuan Permamadi, Centre de coopération les services consultatifs que devraient assurer les OPC et
international sur la normalisation, National les ONN aux entreprises orientées vers l’exportation ? Sous
Standardization Agency of Indonesia quelle forme ces services devraient-ils être assurés ?
Mlle Tupou Raturaga, Directrice générale, Fiji Islands Modérateur : M. Rajinder Raj Sud, Consultant, ISO
Trade and Investment Bureau
Obtenir et démontrer la conformité :
13:00 – 14:00 Déjeuner Quels sont les rôles respectifs que les OPC et les ONN
peuvent jouer pour que les exportateurs soient en mesure
d’obtenir et de démontrer la conformité ?
Modérateur : M. Martin Kellermann, Consultant
international, ITC

16:00 – 16:30 Pause café

Créer des liens pour la réussite des exportations   77


16:30 – 17:00
Jeudi 3 décembre 2009
Compte rendu et conclusions : Ateliers B
09:00 – 09:30
Les modérateurs de chaque atelier présenteront un
Séance 9 : Démarche concrète pour établir un
compte-rendu des conclusions et des résultats.
bon partenariat – Introduction
Modérateur : M. Shyam K. Gujadhur, Conseiller principal,
Modérateur : M. Beer Budoo, Directeur, Développement
Normes et gestion de la qualité, ITC
et services de formation, ISO
17:00 – 18:00
09:30 – 11:00
Séance 8 : Eléments des partenariats –
Ateliers C : Démarche concrète pour établir un
Eléments clés
bon partenariat
Quels mécanismes de liaison existe-t-il à l’heure actuelle
Trois ateliers menés en parallèles seront organisés pour
entre les OPC et les ONN ? Quelles sont les principales
examiner les aspects suivants :
difficultés que rencontrent les OPC et les ONN pour
optimiser l’impact obtenu grâce à ces mécanismes ?
Capacités et compétences :
Quels sont les ingrédients essentiels à prendre en compte
Quelles sont les capacités et les compétences nécessaires
pour assurer un partenariat productif et mutuellement
au niveau opérationnel pour établir un bon partenariat
bénéfique pour ces deux types d’organisations ?
entre les OPC et les ONN ?
Modérateur : Mme Ludovica Ghizzoni, Conseillère en
Modérateur : Mme Roswitha Franz, Chargée de projets,
qualité, ITC
Développement et services de formation, ISO
Orateurs :
Mme Dayani Dahanayake Yapa, Directrice adjointe Ressources et réseaux :
(Marketing et Promotions), Sri Lanka Standards Institution Quelles sont les ressources et les réseaux nécessaires pour
M. Senen Perlada, Directeur, Bureau of Export Trade un partenariat dynamique entre les OPC et les ONN ?
Promotion, Philippines Modérateur : M. Bertrand Jocteur-Monrozier, Conseiller
principal, Renforcement des institutions d’appui au
commerce, ITC

Modalités et gouvernance du partenariat – les


atouts respectifs des mécanismes de liaison
formels et informels :
Le succès du partenariat entre les OPC et les ONN
repose-t-il davantage sur des mécanismes formels ou sur
des relations informelles ? Quel type de modalités et de
mécanismes sont à prendre en compte pour assurer le bon
fonctionnement de ce partenariat ?
Modérateur : M. Alan Reynolds, Consultant international, ITC

11:00 – 11:30 Pause café

78   Créer des liens pour la réussite des exportations


11:30 – 12:00 14:00 – 15:00
Compte rendu et conclusions : Ateliers C Séance 11 : Mise en place concrète du
Les modérateurs de chaque atelier présenteront un partenariat
compte rendu des conclusions et des résultats. Quelles sont les implications pratiques de la mise en place
Modérateur : M. Beer Budoo, Directeur, Développement du partenariat entre les ONN et les OPC ?
et services de formation, ISO Modérateur : M. Martin Kellermann, Consultant
international, ITC
12:00 – 13:00
Orateurs:
Séance 10 : Le cadre stratégique – Tout réunir
M. Chandranath Som, Directeur, Federation of Indian
Tous les éléments évoqués seront pris en compte pour
Export Organizations, Ministère du commerce, Inde
établir une approche stratégique du management de la
qualité faisant intervenir à la fois les OPC et les ONN pour M. Ridzwan Kasim, Directeur Normes, Standards
un impact optimal. Malaysia

Modérateur : Mme Sophie Krantz, Conseillère, Stratégies à 15:00 – 15:45 Pause café
l’exportation et à la compétitivité, ITC
Orateurs: 15:45 – 17:00
M. Dan Yansom, Directeur adjoint, Technical Standards Séance 12 : Réponses des pays – Les prochaines
Division, National Institute of Standards and Industrial étapes
Technology, Papua New Guinea Les participants des différents pays seront invités à
M. Pema Khandu, Responsable du commerce étranger, décrire ensemble quelles mesures de suivi ils proposent
Department of Trade, Ministry of Economic Affairs, Bhutan d’entreprendre dans leur pays pour instaurer la
collaboration entre les ONN et les OPC et d’indiquer
13:00 – 14:00 Déjeuner l’assistance technique qui sera probablement nécessaire
pour la mise en œuvre de telles mesures.
Modérateur : M. Shyam K. Gujadhur, Conseiller principal,
Normes et gestion de la qualité, ITC
Orateur : M. Beer Budoo, Directeur, Développement et
services de formation, ISO

Créer des liens pour la réussite des exportations   79


Appendice II : Liste des participants
de la consultation
PARTICIPANTS des ONN et Chine Macau SAR
des OPC M. Vincent U
Responsable de la division Recherche et
Bangladesh information
Macao Trade and Investment Promotion
M. M. Abdur Rahman
Institute
Directeur (Politique)
918, Av Amizade, World Trade Centre
Export Promotion Bureau
Building, 3e étage
TCB Bhaban (4th Floor) 1, Kawran Bazar,
Tél. : +853 8798 9235
Dhaka
Fax : +853 2872 8208
Tél. : +88 02 815 1501
E-mail: vincertu@ipim.gov.mo
Fax : +88 02 911 9531
E-mail: dir-policy@epb.gov.bd
Fidji
M. Syed Humayun Kabir
Directeur, Normes Mlle Tupou Raturaga
Bangladesh Standards and Testing Responsable général
Institution (BSTI) Fiji Islands Trade and Investment Bureau
Dhaka 6th Floor Civic Towers, Victoria Parade,
Tél. : +88 02 882 1462, 989 8115 Suva, Fiji Islands
Fax : +88 02 913 1581 Tél. : +679 331 5988
E-mail: bstistd@bangla.net Fax : +679 330 1783
drhkabir_bsti@yahoo.com E-mail: tupour@hotmail.com
M. Samuela Baleinamuka Moce
Bhoutan Conseiller principal, Planification
économique
M. Pema Khandu
Ministry of Industry, Tourism, Trade &
Spécialiste du commerce
Communications
Department of Trade, Ministry of Economic
Suva, Fiji Islands
Affairs
Tél. : +679 330 5411
Dhœbum Lam, Thimphu
Fax : +679 330 2617
Tél. : +975 232 2407
E-mail: samuela.moce@govnet.gov.fj;
Fax : +975 232 1338
samumoce@yahoo.com
E-mail: pemakhandu@yahoo.com

Créer des liens pour la réussite des exportations   81


Inde Mme Nezhat Montazeri
Spécialiste principale Inspection
M. Chandranath Som
des produits
Directeur
Institute of Standards and Industrial
Federation of Indian Export Organisations
Research of Iran (ISIRI)
Niryat Bhawan, Rao Tula Ram Marg,
Tél. : +98 21 8888 6663
New Delhi
Fax : +98 21 8865 4039
Tél. : +91 11 4604 2121
E-mail: haiqtc@gmail.com
Fax : +91 11 2615 0066
E-mail: csom@fieo.org,
chandranathsom@gmail.com Malaisie
M. Zakaria Kamarudin
Indonésie Directeur principal, Division développement
des exportations
M. Didit Yuan Permadi
Malaysia External Trade Development
Collaborateur, Centre pour la coopération
Corporation (MATRADE)
internationale en normalisation
Menara matrade, jalan hidmat usaha,
Agence nationale de normalisation
off Jalan duta
d’Indonésie (BSN)
Kuala Lumpur
Tél. : +62 21 574 7043
Tél. : +603 6207 7077 (ext. 7500)
Fax : +62 21 574 7045
Fax : +603 6203 7250
E-mail: didit@bsn.qo.id
E-mail: zak@matrade.gov.my
M. Azman Md Yusof
Iran Responsable principal, Service
M. Mohammad Haddadi de développement des PME
Directeur général, Information et de formations des exportateurs
sur le commerce extérieur Malaysia External Trade Development
Trade Promotion Organisation of Iran Corporation (MATRADE)
Chamran Expressway, Menara matrade, jalan khidmat usaha,
Tehran International Fair Ground, off Jalan duta
P.O.BOX 1148, POSTCODE 1999613954 Kuala Lumpur
Téhéran Tél. : +603 6207 7077 (ext. 7502
Tél. : +98 21 2266 4062 Fax : +603 6203 7250
Fax : +98 21 2266 3889 E-mail: azman@matrade.gov.my
E-mail: haddadi@wtpo.net

82   Créer des liens pour la réussite des exportations


M. Che Wan Darul Redzwan Che Wan Deraman Mlle Liew Sook Fern
Responsable adjoint, Services consultatifs Responsable adjointe, Section E&E et ICT
pour le commerce Malaysia External Trade Development
Malaysia External Trade Development Corporation (MATRADE)
Corporation (MATRADE) Menara matrade, jalan khidmat usaha,
Menara matrade, jalan khidmat usaha, off Jalan duta
off Jalan duta Kuala Lumpur
Kuala Lumpur Tél. : +603 6207 7077 (ext. 76687)
Tél. : +603 6207 7077 (ext. 7635) Fax : +603 6203 7250
Fax : +603 6203 7250 E-mail: liew@matrade.gov.my
E-mail: redzwan@matrade.gov.my
M. Ridzwan Kasim
Mlle Sarah Johana Yusof Directeur Normes
Responsable Service Asie & Australasie Department of Standards Malaysia
Malaysia External Trade Development Tél. : +603 8318 2225
Corporation (MATRADE) Fax : +603 8319 1511
Menara matrade, jalan khidmat usaha, E-Mail: ridzwan@standardsmalaysia.gov.my
off Jalan duta
Mlle Noraiza Abdullah
Kuala Lumpur
Directrice adjointe
Tél. : +603 6207 7077 (ext. 7112)
Department of Standards Malaysia
Fax : +603 6203 7250
Tél. : +603 8319 146
E-mail: sarah@matrade.gov.my
Fax : +603 8319 1511
M. Syed Mohd Muhsin Sy Mohamad E-Mail: aiza@standardsmalaysia.gov.my
Responsable adjoint, Section produits
M. Hussalmizzar Hussain
alimentaires et boissons, agriculture,
Directeur adjoint principal
halal, biotechnologies, produits chimiques
Department of Standards Malaysia
et pharmaceutiques
Tél. : +603 8319 1445
Malaysia External Trade Development
Fax : +603 8319 1511
Corporation (MATRADE)
E-Mail: mizzar@standardsmalaysia.gov.my
Menara matrade, jalan khidmat usaha,
off Jalan duta Mlle Nor Latifah Hussin
Kuala Lumpur Directrice adjointe principale
Tél. : +603 6207 7077 (ext. 7672) Department of Standards Malaysia
Fax : +603 6203 7250 Tél. : +603 8319 1443
E-mail: muhsin@matrade.gov.my Fax : +603 8319 1511
E-Mail: norlatifah@standardsmalaysia.gov.my

Créer des liens pour la réussite des exportations   83


Myanmar M. Deo Muni Shakya
Directeur général adjoint
M. U Zaw Win
Nepal Bureau of Standards and Metrology
Chercheur/Ingénieur adjoint
Tél. : + 977 1 43 50 818
Post Harvest Technology Application Centre
Fax : + 977 1 43 50 689
(PTAC)
E-mail: devmuni@hotmail.com
Myanma Agriculture Produce Trading
mail@mbsm.gov.mp
Ministry of Commerce
mbsm@gov.mp
PTAC Staff Avenue, Kyun Galay village, Hlegu
Yangon
Tél. : +95 01 629 043 Pakistan
+95 01 629 044
M. Shuhab Uddin Memon
+95 01 629 655
Directeur Facilitation
E-mail: uzawwin57@gmail.com
Trade Development Authority of Pakistan
Mlle Thida Win Gulshan Iqbal, Block 6,
Vice-directrice Karachi
Université technologique de Loikaw Tél. : +92 21 3498 1485
Myanmar Fax : +92 21 9920 1505
Tél. : + 95 9 201 5702 E-mail: shuhabmemon@hotmail.com
Fax : + 95 83 21 578
M. Riyaz Ahmed Memon
E-mail: malthida@gmail.com
Directeur (OMC)
Pakistan Standards and Quality Control
Népal Authority (PSQCA)
Tél. : +92 21 9920 6544
M. Ramesh Kumar Shrestha
Fax : +92 21 9920 6263, 9920 5385
Directeur exécutif
E-mail: engrriyaz@hotmail.com
Trade and Export Promotion Centre
Na tole, Pulchowk, Lalitpur
Kathmandu Papouasie-Nouvelle-Guinée
Tél. : +977 1 552 5898, +985 1 024 975
M. Dan Yansom
E-mail: info@tepc.gov.np
Directeur adjoint, Division des normes
rameshkumarshrestha@hotmail.com
techniques
National Institute of Standards & Industrial
Technology (NISIT)
Tél. : +675 323 1852
Fax : +675 325 8793
E-mail: dan.yansom@nisit.gov.pg

84   Créer des liens pour la réussite des exportations


Philippines Thaïlande
M. Senen Perlada Mlle Malee Choklumlerd
Directeur, Bureau of Export Trade Promotion Directrice générale adjointe,
Directeur executive, Export Development Département de la promotion des
Council exportations,
2nd floor, DTI International Building 375 Ministère du commerce,
Sen. Gil Puyat Ave. Gouvernement Royal de Thaïlande
Makati City, Philippines 1200 Tél. : +662 507 8083
E-mail: smperlada@dti.gov.ph Fax : +662 547 5748
E-Mail: malee@depthai.go.th
Mlle Anne Daisy T. Omila
Spécialiste principale, Développement du Mlle Nittayanee Khawtepawan
commerce et de l’industrie Analyste principale Politique et planification
Bureau of Product Standards (BPS) Département de la promotion des
Philippines exportations
Tél. : +632 751 4749 Gouvernement Royal de Thaïlande
Fax : +632 751 4706 Tél. : +662 507 7785
E-mail: anneomila@dti.gov.ph Fax : +662 547 5667
E-mail: nittayaneek@depthai.go.th
Sri Lanka Mlle Chaowalee Ratanamungmeka
Directrice
M. Madduma Kaluge Udayapala
Bureau de promotion et de développement
Directeur
de la normalisation
Division des services
Thai Industrial Standards Institute (TISI)
The Sri Lanka Export Development Board
Thaïlande
E-mail: udaya@edb.tradenetsl.lk
Tél. : +662 202 3427
Mlle Dayani Dahanayake Yapa Fax : +662 354 3315
Directrice adjointe E-mail: chaowlee@tisi.go.th
Sri Lanka Standards Institution (SLSI)
Sri Lanka
Tél. : +94 11 26 71 567 – 72
Fax : +94 11 26 71 579
E-mail: dayani@slsi.slt.lk

Créer des liens pour la réussite des exportations   85


Vietnam CONSULTANTS
Mlle Ngoc Diep Tran M. Martin Gerhard Kellermann
Directrice adjointe, Développement des Consultant indépendant, Normes,
exportations réglements techniques et évaluation
Agence de promotion du commerce de la conformité
du Vietnam 233 Oom Jochems Place
20 Ly Thuong Kiet, Erasmusrand, 0181 Pretoria, Afrique du sud
Hanoi, Vietnam Tél. : +27 12 347 6961
Tél. : +844 3934 7628, +844 3934 7654 Fax : +27 12 347 6961
Fax : +844 3934 4260, +844 3934 8142 E-mail: kellermg@mweb.co.za
E-mail: dieptn@vietrade.gov.vn
M. Alan Reynolds
M. Minh Hai Phan Consultant indépendant, Promotion du
Directeur commerce extérieur
Centre de soutien 1 au développement des 38-40 Leyburn Gardens,
petites et moyennes entreprises (SMEDEC1) Croydon, United Kingdom
Vietnam Tél. : +44 20 8686 2010
Tél. : +844 3756 4245 E-mail: alan@alanreynolds.com
Fax : +844 3756 4244
E-mail: haiqtc@gmail.com M. Rajinder Raj Sud
Consultant
6, Jalan SS14/7E
Subang Jaya, Malaisie
Tél. : +603 5633 6102
E-mail: rajinder.raj.s@gmail.com

86   Créer des liens pour la réussite des exportations


PARTICIPANTS de l’ITC PARTICIPANTS de l’ISO
M. Shyam K. Gujadhur M. Beer Budoo
Conseiller principal, Normes et gestion Directeur
de la qualité, Compétitivité des entreprises Développpement et Services de formation
E-mail: gujadhur@intracen.org E-mail: budoo@iso.org
Tél. : +41 22 730 03 96 Tél. : +41 22 749 01 11 (Réception)
Tél. : +41 22 749 05 15 (Direct)
M. Bertrand Jocteur-Monrozier
Conseiller principal, Renforcement Mme Roswitha Franz
des institutions d’appui au commerce Chargée de projets
E-mail: monrozier@intracen.org Développement et services de formation
Tél. : + 41 22 730 01 93 E-mail: franz@iso.org
Tél. : +41 22 749 01 11 (Réception)
Mme Ludovica Ghizzoni
Tél. : +41 22 749 02 00 (Direct)
Conseillère en qualité, Compétitivité
des entreprises
E-mail: ghizzoni@intracen.org
Tél. : +41 22 730 06 38
Mme Sophie Krantz
Conseillère,
Stratégies à l’exportation
et à la compétitivité
E-mail: krantz@intracen.org
Tél. : +41 22 730 02 83

Créer des liens pour la réussite des exportations   87


Appendice III : Modules ITC
de renforcement des capacités des IAC

2
Management des IAC
yyConception stratégique
yyPratiques de gouvernance
yyGestion des ressources
yyCommunication

3
Services
1 yy Identification des clients
5
yy Evaluation des besoins Mesure de l’impact
Evaluation des IAC yyIndicateurs
yy Conception de l’offre
yy Définition yyCollecte des données
yy Production de contenu
yy Objet yyAnalyse des données
yy Marketing & promotion
yy Domaines à évaluer yyRésultats
yy Prestation du service
yy Questionnaires
yy Surveillance & évaluation
yy Plan d’action

4
Réseaux des IAC
yy Réseaux nationaux
yy Représentation commerce
extérieur
yy Réseaux internationaux

Créer des liens pour la réussite des exportations   89


Appendice IV : Bibliographie sélective

Organismes de normalisation, normes et évaluation de la conformité

Progresser rapidement – Les organismes natio- Innovations in Export Strategy: a strategic


naux de normalisation dans les pays en déve- approach to the quality assurance challenge,
loppement, publication conjointe ISO/ONUDI, Centre du commerce international (ITC),
Genève, 2008, ISBN 978-92-67-20477-2, Genève, 2005, ISBN 92-9137-309-5,
www.iso.org/iso/fr/fast_forward.pdf www.intracen.org/wedf/ef2005/montreux/
InnovationsQualityAssuranceWeb.pdf
Bâtir la confiance – La boîte à outils de l’éva-
luation de la conformité, publication conjointe
Gestion de la qualité à l’exportation – Manuel
ISO/ONUDI, Genève, 2010, ISBN 978-92-
de réponses destiné aux petites et moyennes
67-20511-3,
entreprises, Centre du commerce international
www.iso.org/iso/fr/casco_building-trust.pdf (ITC), Genève, 2001, ISBN 92-9137-233-1,

Normes internationales et « normes privées », www.intracen.org/eshop/f_f_IP_Title.


ISO (Organisation internationale de normalisa- Asp?ID=26717&LN=FR
tion), Genève, 2010, ISBN 978-92-67-20518-2,
Food safety and agricultural health standards
www.iso.org/iso/fr/private_standards.pdf
– Challenges and opportunities for developing
Financer les ONN – La viabilité financière des country exports, World Bank, Report No 31207,
organismes nationaux de normalisation, ISO www.siteresources.worldbank.org/
(Organisation internationale de normalisa- INTRANETTRADE/Resources/
tion), Genève, 2010, ISBN 978-92-67-20534-2, Topics/Standards/standards_challenges_
http://www.iso.org/iso/fr/financing_nsbs.pdf synthesisreport.pdf

Créer des liens pour la réussite des exportations   91


Organisations et services de promotion du commerce

Redéfinir la promotion des échanges commer- Performance Measurement for Trade Informa-
ciaux : Nécessité d’une réponse stratégique, tion Services, Genève, 2002, ITC/STPE/02/02,
Centre du commerce international (ITC), www.intracen.org/eshop/f_e_IP_Title.
Genève, 2000, ISBN 92-9137-140-8, Asp?ID=27426&LN=EN
www.intracen.org/eshop/
f_f_IP_Title.Asp?ID=21801&LN=FR Export Promotion and the WTO: A Brief Guide,
Genève, 2009, ISBN 978-92-9137-372-7,
Meilleures pratiques des OPC: Renforcer la www.intracen.org/eshop/f_e_IP_Title.
distribution des services d’appui au commerce, Asp?ID=41054&LN=EN
Centre du commerce international (ITC),
Genève, 2004, ISBN 92-9137-282-X, Tout savoir sur la promotion du commerce
www.intracen.org/eshop/ des services : Manuel complet, Genève, 2007,
f_f_IP_Title.Asp?ID=30888&LN=FR ISBN 92-9137-360-5,
www.intracen.org/eshop/f_f_IP_Title.
Selling Business Information and Related Ser- Asp?ID=39880&LN=FR
vices: Case Studies and Guidelines for Trade
Support Institutions, Document technique Export promotion agencies : Do they work?
de l’ITC, Genève, 2003, ITC/PMD/03/359, - Policy Research Working Paper, WPS5125,
Banque mondiale, 2009
www.intracen.org/tis/pub/charg/
Selling-MAIN-REPORT-FINAL-030926.pdf http://go.worldbank.org/Q6PGNQK3H0
www.intracen.org/eshop/f_e_IP_Title. http://www-wds.worldbank.org/external/
Asp?ID=28620&LN=EN default/WDSContentServer/IW3P/IB/
2009/11/11/000158349_20091111131649/
World Directory of Trade Promotion Organi- Rendered/PDF/WPS5125.pdf
zations and other Trade Support Institutions =
Répertoire mondial d’organisations de promotion
du commerce et autres institutions d’appui au
commerce = Repertorio Mundial de Organi-
zaciones de Promoción del Comercio y Otros
Instituciones de Apoyo al Comercio, Centre
du commerce international (ITC), Genève,
2009, TIS-09-171.E,
www.intracen.org/eshop/f_e_IP_Title.
Asp?ID=25510&LN=EN

92   Créer des liens pour la réussite des exportations


Liens entre le commerce, les normes, les règlements
techniques et les mesures SPS

Rapport sur le commerce mondial : Analyse Auteurs multiples, Overcoming Trade Barriers
des liens entre le commerce, les normes com- from Standards and Technical Regulations
merciales et l’OMC, Organisation mondiale - Policy research report (42720), Banque
du commerce, Genève, 2005, mondiale, 2008,
www.wto.org/french/res_f/booksp_f/anrep_f/ www-wds.worldbank.org/external/default/
world_trade_report05_f.pdf WDSContentServer/WDSP/IB/2008/02/
28/000333037_20080228050849/Rendered/
Quality Systems and Standards for a Compe- INDEX/427200WP0P10991port0ASEAN0
titive Edge, J.Louis Guasch, Jean-Luis Racine, Standards.txt
Isabel Sanchez and Makhtar Diop, Banque
mondiale, Washington, 2007, ISBN-13: 978-
0-8213-6896-7,
http://siteresources.worldbank.org/
EXTEXPCOMNET/Resources/
2463593-1213887855468/69_LAC_
Quality_and_Standards_Pub_Nov_2007.pdf

Créer des liens pour la réussite des exportations   93


Organisation internationale Centre du Commerce
de normalisation International (ITC)

© ISO/ITC, 2010
Tous droits réservés
ISBN 978-92-67-20536-6

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