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et de la Recherche Scientifique
LICENCE APPLIQUEE EN
OBSTETRIQUE
Par
Encadré
par
Assistante hospitalo-universitaire : Professeur paramédicale :
DR BEN HALIMA SAWSSAN Mme LILIA DHOUIB
Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de la Santé de Sfax
TITRE DU PFE
Prénom NOM
…………………………………………………………………… :الخالصة
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Résumé : …………………......……………………………………………..
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Abstract: …………………………...……………………………..……….
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……………………………………………………………………………….
..……………………………………………………………………..:المفاتيح
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Key-words: ................................................................................................
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Introduction
1. cadres théoriques
1.1 Santé bucco-dentaire
Qu’est-ce que la santé bucco-dentaire ?
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), « la santé bucco-dentaire désigne
l’absence de douleur chronique buccale ou faciale, de cancer buccal ou pharyngé,
de lésion buccale, d’anomalie congénitale telle que fissure labiale ou bec-de-lièvre,
de parodontopathies (affection touchant les gencives), de carie et de déchaussement
des dents, ainsi que d’autres pathologies et troubles affectant la bouche et la cavité
buccale. »
1.2. Dent et parodonte
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Chaque dent est formée de trois tissus : l’émail, la dentine et la pulpe.
L’émail est la couche qui recouvre la partie extérieure de la dent, il la protège des
agressions. La dentine est située sous la couche d’émail et constitue la majeure
partie de la dent. La pulpe est la partie vivante de la dent. Elle est constituée de
vaisseaux sanguins et de nerfs qui assurent l’apport des nutriments nécessaires au
maintien en vie de la dent et à la lutte contre la progression de la carie. Elle
communique avec le reste de l’organisme (vaisseaux sanguins et nerfs) par un orifice
situé à l’extrémité de la racine (le foramen apical).
Le parodonte est formé par l’ensemble des tissus qui entourent et soutiennent la
dent :
en superficie, il est constitué par la gencive ; en profondeur, il est fait du ligament
alvéolo- dentaire, du cément et de l’os alvéolaire.
La gencive représente la partie la plus révélatrice de l’état parodontal ; dans son état
normal, elle est de couleur rose pâle, avec l’aspect d’une peau d’orange, et ne
présente aucun œdème, ni saignement, ni ulcération. On parle de gingivite lors d’une
inflammation de la gencive.
De manière physiologique, les débris alimentaires, les bactéries présentes en
bouche ainsi que les protéines salivaires se déposent à la surface de la dent. Ces
éléments vont former une espèce d’enduit blanchâtre qu’on appelle la « plaque
dentaire ». Celle-ci peut être éliminée par l’action mécanique du brossage.
Modifications physiopathologiques au cours de la grossesse :
impacts dentaires et parodontaux
La grossesse est une période de modifications importantes, en particulier
hormonales.
L’état bucco-dentaire, à l’image du reste du corps, subit les conséquences de ces
modifications.
6
2.2. Effets des modifications immunologiques
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présence de plaque dentaire et localisée à un secteur dentaire ou être plus étendue,
voire généralisée.
Entraînant un inconfort, elle peut cependant être négligée par la femme enceinte car
elle est peu douloureuse et le saignement des gencives lors du brossage peut
paraître normal.
Son traitement repose sur une amélioration de l’hygiène bucco-dentaire et
alimentaire, et un détartrage.
Chez la femme enceinte, le risque de développer une gingivite varie selon le taux
plasmatique des hormones stéroïdes au cours de la grossesse (élévation en début
de grossesse Maintien du 4ème au 8ème mois, baisse au cours du dernier mois et
disparition en post-partum).
La fréquence de la gingivite est corrélée au niveau socioprofessionnel, au tabac, à
l’état dentaire préalable et au degré d’hygiène bucco-dentaire, mais peut également
survenir chez une femme ayant une hygiène bucco-dentaire satisfaisante.
La parodontite : elle consiste en une inflammation des tissus de soutien de la dent
appelés « parodonte » (gencive, cément, ligament alvéolo-dentaire et os alvéolaire).
Elle peut être responsable de la destruction irréversible de ces tissus et conduire à la
perte de la dent. Seul un odontologiste pourra déterminer le niveau d’atteinte
parodontale permettant d’envisager un plan de traitement.
Son traitement est le même que la gingivite combiné à une décontamination
mécanique de la surface radiculaire (qui se rapporte à la racine) exposée aux
bactéries pathogènes. Il peut être associé à un traitement antiseptique et/ou
antibiotique adapté.
Les maladies parodontales peuvent être des facteurs de risque pour la prématurité et
le petit poids de naissance, l’endocardite infectieuse, la maladie coronaire, les
accidents vasculaires cérébraux, les pathologies pulmonaires et le diabète.
De manière plus générale, elles peuvent également avoir des conséquences à type
de :
Inconfort
Infections sinusiennes et osseuses
Edentation et difficulté à la mastication
Désordre d’équilibre de la mâchoire et perte osseuse à long terme
Coût socio-économique important
3.2. La carie
La carie est la destruction progressive des tissus durs de la dent. Elle est d’origine
bactérienne associée à la présence de la plaque dentaire non éliminée par le
brossage. Les bactéries vont transformer les sucres des débris en acides. Ces
acides attaquent l’émail des dents en provoquant une déminéralisation et
l’effondrement des tissus dentaires et la formation d’une cavité : la carie.
la carie résulte de l’association de 4 facteurs. Chez la femme
enceinte ces facteurs pourraient être exacerbés.
-L’alimentation : pour remédier à l’inconfort causé par les nausées/vomissements et
RGO, fréquents au cours de la grossesse, la femme enceinte est amenée à modifier
son comportement alimentaire en fractionnant ses prises alimentaires.
Ceci induit une prise alimentaire plus cariogène et moins équilibrée (ex. pauses sucrées).
-Le temps : le retard de prise en charge de la femme enceinte, laisse le « temps » à la carie
de se développer.
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une diminution du pH salivaire et les RGO entraînent une fragilisation
importante des dents pendant la grossesse.
-Les bactéries : les saignements provoqués par le brossage, la fatigue en début de
grossesse et les réflexes nauséeux peuvent conduire les femmes enceintes à une hygiène
bucco-dentaire moins rigoureuse et par conséquent à l’accumulation de la plaque
bactérienne.
3.3. L’érosion dentaire
L’érosion est une dissolution des tissus dentaires liée à l’attaque de substances
chimiques. Dans le cas de la femme enceinte, cette attaque est provoquée par les
vomissements observés lors du premier trimestre mais également par les RGO et la
consommation d’aliments trop acides. Ces érosions peuvent provoquer des douleurs
brèves survenant après les repas.
Pour les prévenir, il est conseillé d’éviter le brossage après un vomissement ou un
reflux et de réaliser plutôt un rinçage de la bouche avec une solution de bicarbonate
de sodium ou de l’eau et d’éliminer de l’alimentation des aliments trop acides (sodas,
agrumes…).
3.4. L’épulis gravidique
9
Les recherches étudiant le lien entre les maladies bucco-dentaires et les accouchements
prématurés s’appuient sur d’une part la théorie de l'infection focale, et d’autre part sur le rôle de
l'infection et de l'inflammation dans la physiopathologie de l'accouchement prématuré.
Les bactéries pénètrent dans la circulation à travers le tissu gingival enflammé (a) et (b). Les bactéries
par la voie hématogène se disséminent dans l'unité fœto-placentaire à travers le système vasculaire
de la caduque basale (c) et (d). La liaison de Fusobacterium nucleatum adhésine A (FadA) à la
cadhérine endothéliale vasculaire (VE-cadhérine) favorise la perméabilité endothéliale. Le F.
nucleatum et d'autres bactéries buccales se propagent dans la circulation (b) et (c).
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4.3 Lien entre maladies parodontales et pathologies obstétricales
La parodontite est une infection à bactéries gram négative. Ces bactéries vont
libérer des toxines dans la circulation sanguine de la mère et entraîner une réponse
inflammatoire qui se traduit par la production de cytokines pro-inflammatoires. Ces
cytokines vont entraîner la synthèse des Prostaglandines qui peuvent engendrer, à
leur tour, la survenue de contractions utérines.
Cependant, toutes les études s’accordent sur un point : la nécessité de mettre en place au
cours de la grossesse un suivi en santé bucco-dentaire de façon à prévenir, dépister et
traiter la survenue de maladies parodontales, susceptibles d’avoir un impact sur le devenir
de la grossesse. Par ailleurs, il faut citer la recommandation à ce sujet de la HAS dans un
document concernant les parodontopathies paru en 2002 :
« La maladie parodontale au cours de la grossesse semble significativement associée à un
risque de prématurité et de petit poids de naissance (grade C). Une surveillance clinique de
la cavité buccale est recommandée au cours de la grossesse. La découverte d’une
parodontite nécessite sa prise en charge et une surveillance obstétricale accrue
(accord professionnel). »
4.4. La Pré-éclampsie
Les thérapeutiques :
Des antalgiques et des antibiotiques adaptés à la femme enceinte
peuvent être administrés (paracétamol et amoxicilline le plus souvent).
L’anesthésique le plus souvent utilisé est l’articaïne car sa concentration
plasmatique est très faible et donc ne représente pas de danger pour le
fœtus. A noter que cet anesthésique peut être également utilisé chez les
femmes qui allaitent car il est dégradé et est éliminé rapidement.
Les radiographies dentaires peuvent également être pratiquées, mais
avec certaines précautions telles que, l’usage de films à impression
rapide, la protection de la femme enceinte par un tablier de plomb et le
nombre limité de clichés.
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5.2. Fréquence des consultations des femmes enceintes
Selon notre étude, les principales raisons rapportées par les femmes
enceintes qui ne consultaient pas un chirurgien-dentiste durant leur
grossesse étaient :
-pas de nécessité de soins bucco-dentaires selon elles,
-préféraient repousser les soins après la grossesse,
-pensaient qu’il n’était pas possible de se faire soigner les dents durant
cette période,
-n’avaient pas été informées de cette possibilité.
Un tiers des femmes ont considéré que la consultation chez leur dentiste
ne faisait pas partie de leur priorité. Par contre, les femmes ayant eu un
suivi durant leur grossesse consultaient une à deux fois par an leur
dentiste, avaient une assurance maladie et connaissaient le lien entre
une mauvaise santé bucco-dentaire et les conséquences sur la
grossesse. De plus, elles avaient également une meilleure hygiène
dentaire.
Ainsi, une femme enceinte informée et sensibilisée aux problèmes
bucco-dentaires consultera plus spontanément son dentiste. Par
ailleurs, son état la rend particulièrement attentive et sensible aux
conseils et aux discours de prévention qui lui seront faits.
En effet, le moment idéal pour faire une consultation dentaire serait le
quatrième mois de grossesse selon l’Union Française pour la Santé
Bucco Dentaire (UFSBD).
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D’autres professionnels de santé recommandent même aux patientes de ne
pas consulter au cours de la grossesse et d’attendre l’accouchement avant de
réaliser les soins dentaires. Ces messages ont un retentissement important
chez les patientes, puisqu’ils proviennent du corps médical. Il est donc
important de sensibiliser les professionnels de santé encadrant la grossesse aux
recommandations actuelles, afin qu’ils apportent les bons conseils à leurs
patientes.
L’information sur les soins bucco-dentaires pendant la grossesse, doit donc être
développée à plusieurs niveaux : autant du côté des patientes que de celui des
professionnels de santé. Cela implique un travail sur la formation initiale et
continue des professionnels de santé au contact de la femme enceinte, ainsi
que sur la diffusion des messages de prévention auprès des femmes enceintes.
6.2. Les différents acteurs
6.2.1. Les professionnels de l’odontologie
Ces professionnels, par leur formation, sont disposés à dépister les
pathologies de la cavité buccale dont les caries et les maladies
parodontales et à les soigner. Lors de la consultation avec la femme
enceinte ils pourront discuter avec elle de son mode de vie, de son
alimentation, lui donner des conseils d’hygiène personnalisés, effectuer
un examen de sa cavité buccale afin de diagnostiquer le risque
parodontal ou carieux et mettre en place une prophylaxie adaptée. Ils
pourront également en profiter pour les sensibiliser sur l’importance de la
future hygiène bucco-dentaire de l’enfant et d’être vigilante quant à la
transmission possible de bactéries entre elle et son enfant. Le
chirurgien-dentiste pourra alors leur apporter une prévention
personnalisée.
Les chirurgiens-dentistes sont les acteurs principaux de la prévention,
cependant ils ne voient qu’une partie des femmes enceintes. Nous
avons pu voir que les femmes consultaient moins pendant leur
grossesse, et celles qui consultent sont souvent celles qui sont déjà bien
informées. Se pose le problème de toutes les autres femmes enceintes
qui bien souvent n’ont jamais vu un dentiste même avant leur grossesse.
15
Cependant cette prévention nécessite une sensibilisation des
professionnels de l’obstétrique quant aux problèmes de santé bucco-
dentaire.
2.4.1.2 La formation initiale et continue
Les connaissances évoluent en permanence, notamment en matière de
prescriptions, une remise à jour régulière est donc nécessaire, quel que soit le
niveau de formation initiale. Il est donc important de conseiller aux praticiens
de mettre régulièrement leurs connaissances à jour, lors de formations, en
lisant des articles ou en consultant un site internet fréquemment réactualisé.
Ajoutons le cas des sages-femmes, pour lesquelles le cursus universitaire ne
comprend en général aucun cours de prévention bucco-dentaire chez la femme
enceinte. Il paraît nécessaire pour l’ensemble des professionnels de santé de
participer à une formation continue, ajoutons que la plupart semble
demandeurs.
Effectivement même si bon nombre d’entre eux possèdent des connaissances,
celles ci paraissent insuffisantes au vu des nombreuses lacunes constatées sur
la prise en charge bucco-dentaire des femmes enceintes au quotidien.
2.4.2 L’information des patientes
Les informations sur l’importance de la santé bucco-dentaire pendant la
grossesse doivent parvenir jusqu’aux femmes enceintes de façon unanime,
c’est-à-dire que tous les professionnels de santé encadrant la grossesse se
doivent de tenir un discours clair et identique. Trop de femmes enceintes
reçoivent des discours différents et préfèrent alors ne pas prendre de risque et
reporter la consultation chez le chirurgien dentiste après l’accouchement. Il est
bien connu que les patientes pensent s’informer via internet, où les
informations sont bien souvent erronées. Les professionnels de santé doivent
délivrer les bonnes informations le plus tôt possible afin d’éviter les
controverses.
2. SCHEMA DE L’ETUDE
2.1 Type d’étude
Il s’agit d’une étude descriptive transversale quantitative, à partir d’un
questionnaire anonyme.
2.2 Population étudiée
La population étudiée correspondait aux gestantes suivies à l’Hôpital HEDI
CHAKER DE SFAX entre début mars et fin mai 2015.
Pour éviter un biais de sélection, Les critères d’exclusion étaient les
gestantes présentant une pathologie bucco-dentaire préexistante nécessitant
un suivi plus régulier que le suivi normal chez le chirurgien-dentiste.
A partir d’une formule statistique, la taille de la population sondée a
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été considérée représentative de la population cible à partir de 95 sujets.
2.3 Variables étudiées
2.3.1 Concernant la population
Des variables quantitatives (âge) et qualitatives (niveau d’étude,
catégorie socioprofessionnelle INSEE, couverture sociale et année de la
dernière consultation chez un chirurgien-dentiste) ont permis de définir le
profil de la population source afin de comparer les sujets selon ces critères et
de mettre en évidence ou non des différences significatives.
Il a été supposé que ces différents critères avaient une influence sur le
niveau de connaissances des gestantes interrogées.
2.3.2 Concernant le niveau de connaissances en santé bucco-dentaire
Afin d’étudier le niveau de connaissances en santé bucco-dentaire des
femmes enceintes, le questionnaire a exploré différents items:
- Connaissances des recommandations en hygiène bucco-dentaire
(questions n°8, 9 et 10)
- Connaissances des répercussions possibles d’une mauvaise santé
bucco-dentaire sur la grossesse, la mère et/ou l’enfant (questions
n°11,12 et 14)
- Connaissances des soins et examens possibles pendant la grossesse
2.3.3 (question n°13) Concernant le suivi bucco-dentaire pendant la grossesse
Afin d’évaluer la qualité du suivi bucco-dentaire des femmes enceintes, les
gestantes ont été interrogées sur la fréquence de leur consultation chez le
dentiste en dehors de la grossesse(questions n°6 et 7) et sur la réalisation
d’une consultation dentaire pour un contrôle ou des soins(question n°15).
Dans le cadre du suivi de grossesse, les femmes ont également été interrogées
sur l’information qui avait pu leur être délivrée, leur satisfaction et la source de
cette information (question n°16).
2.4 Recueil des données
Un pré-test a été effectué pendant une demi-journée afin d’évaluer
la compréhension du questionnaire.
La distribution des questionnaires s’est réalisée sur 3 mois afin
d’atteindre un nombre de réponses suffisant pour l’étude statistique.
95 questionnaires ont donc été distribués.
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1. Profil des gestantes :
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d. Répartition selon la couverture sociale :
On a noté que 62,5 % des femmes enceintes ont eu une pathologie bucco-
dentaire nécessitant un suivi particulier en dehors de la grossesse.
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b.La date de la dernière consultation chez le chirurgien-dentiste
(avant la grossesse) :
La moitié des femmes (47,5%) avait consulté pour la dernière fois en 2019.
La dernière consultation datait de 2017-2018 pour 22,5% des femmes
interrogées , 15 % d’entre elles avait consulté en 2015-2016. La dernière
consultation des femmes restantes (15%) datait d’avant 2015.
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La majorité des femmes (42,5%) affirmait ne consulter un chirurgien-dentiste
qu’en cas de besoin en dehors de la grossesse. Elles étaient un plus petit nombre
(25%) à consulter de façon régulière, tous les ans. Une minorité (32,5%) déclarait
consulter tous les 2 ans.
Les femmes ont répondu très majoritairement (52,5%) qu’il est conseillé de
consulter un chirurgien-dentiste tous les ans. Une minorité a répondu « tous les 6
mois » (10%) ou « tous les3 ans » (25%), 12,5% « tous les 5 ans ».
b. Les connaissances selon l’hygiène et le suivi bucco-dentaire des
gestantes
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La moitié des femmes (52,5%) a déclaré se brosser les dents quotidiennement. Une
minorité (27,5%) a répondu se brosser les dents tous les 2 jours, 20% ont répondu
se brosser les dents moins de 4 fois par jour.
Parmi celles se brossant les dents quotidiennement, la majorité (60%) le fait 2 fois
par jour.
Une minorité (5%) le réalise 3 fois par jour et le reste des femmes (35%) 1 fois par
23
jour.
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Parmi les femmes qui ont eu une consultation dentaire pendant leur
grossesse, une grande majorité (52,5%) avait consulté pour un contrôle de
routine. Les autres consultations (47,5%) étaient motivées par des soins
dentaires.
L’absence de consultation dentaire pendant la grossesse était significativement
corrélée au fait de ne consulter qu’en cas de besoin en dehors de la grossesse.
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La majorité des femmes (70%) ont répondu qu’il est recommandé de réaliser un
contrôle dentaire en début de grossesse.
Les autres (30%) ont répondu négativement.
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Plusieurs réponses pouvaient être cochées. La majorité des femmes (47,5%) a
répondu que les caries pouvaient être modifiées par la grossesse.
Plus du quart des femmes (22,5%) a répondu « aucun » et une minorité a répondu «
la Couleur des dents» (5%),12,5% ont répondu « la gencive » et 12,5% ont répondu
la langue.
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Les femmes pouvaient cocher plusieurs réponses. La majorité d’entre elles
(45%) a répondu « accouchement prématuré » et « aucune » (20%). Elles étaient
10 % à répondre« malformations fœtales » , « hypertension maternelle » (10%) et «
pathologie cardiaque maternelle » (7,5%). La minorité (7,5%) a répondu «
avortement spontané ».
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Les femmes ont répondu en majorité « anesthésie locale » (30%) et « aucun examen
possible » (22,5%), 22,5% a répondu « aucun traitement possible».
Peu de femmes (2,5%) ont répondu « anesthésie générale ». 2,5 % des
femmes ont répondu
« certains antalgiques» et 20% ont choisi « antibiotiques ».
Une majorité (65%) des femmes interrogées a affirmé avoir reçu une
information sur la santé bucco-dentaire pendant la grossesse. Les femmes
restantes (35%) ont répondu n’avoir reçu aucune information.
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La principale source d’information citée par les femmes était la sagefemme
(50%). Les sources le plus citées ensuite étaient le gynécologue (17 ,5%) et le
dentiste (17,5%). Les femmes ont peu évoqué les autres sources les médias (15%).
Parmi les femmes qui ont reçu une information, la majorité (60%) d’entre elles se
sont dites non satisfaites.
Les autres (40%) ont considéré l’information reçue satisfaisante.
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Parmi les femmes qui n’ont pas reçu d’information en cours de grossesse, 80%
d’entre elles auraient voulu être informées en début de grossesse.
20% ne désirait pas d’information.
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ANALYSE DES RESULTATS ET DISCUSSION
1. LIMITES ET POINTS FORTS DE L’ETUDE
1.1 Biais
L’étude réalisée était limitée à l’Hôpital HEDI CHAKER Sfax. Une étude
multicentrique aurait été davantage représentative de la population générale.
Il reste impossible de garantir totalement la fiabilité des réponses qui ont pu
être données au hasard par les gestantes ou par une tiers personne si
elles étaient accompagnées au moment du questionnaire. De plus, la
nationalité des femmes n’ayant pas été demandée et l’influence de leur
niveau de compréhension .
Il est également important de souligner que le choix des questions visant à
évaluer le niveau de connaissances des gestantes reste subjectif. Leur
difficulté peut être jugée plus ou moins adaptée aux femmes.
1.2 Points forts
Le principal intérêt de ce travail de recherche est que peu d’études ont été
menées à Sfax pour évaluer les connaissances des gestantes en matière de
santé bucco-dentaire.
L’étude a porté sur un échantillon important de plus de 95 femmes qui la
rendait suffisamment puissante.
32
qui, bien que peu représenté dans cette étude, correspond à une population
cible pour la prévention en santé bucco-dentaire.
Même si la majorité des scores totaux était « non satisfaisant », les
réponses concernant les recommandations nationales (fréquence de
consultation en dehors de la grossesse et réalisation d’une consultation de
grossesse), les soins et examens possibles pendant la grossesse et les
modifications buccales liées à la grossesse étaient en grande partie
correctes.
Les gestantes ont donc des connaissances de base en matière de santé bucco-
dentaire, quel que soit leur statut social.
Pourtant, les précédents résultats ont confirmé que les connaissances étaient
meilleures quand une information avait été faite. Parmi les gestantes ayant
obtenu un score satisfaisant, la majorité en avait reçu une, ce qui prouve
l’utilité de l’éducation bucco-dentaire des femmes.
Le taux de gingivites et les différents indicateurs de bonne santé bucco-
dentaire durant la grossesse étaient significativement meilleurs après que les
gestantes aient été informées des recommandations bucco-dentaires.
En effet, pour être retenue, l’information transmise doit être comprise et
donc adaptée à l’interlocuteur. Les femmes ont également pu simplement
oublier ce qui leur avait été dit, d’où l’utilité de plaquettes d’information.
Les femmes étaient en majorité non satisfaites de l’information donnée
mais elles ne sont pas toujours dans la capacité de juger si elle était adaptée.
Il est donc primordial, selon le profil de la femme, de cibler les patientes à
risque d’avoir des connaissances limitées et par la suite des complications
bucco-dentaires et obstétricales.
Les résultats ont montré que les gestantes étaient demandeuses de
renseignements en début de grossesse, et elles souhaitaient pas d’information
après rendu du questionnaire.
3. LES PRECONISATIONS
L’étude a montré l’importance de l’information qui doit être donnée de façon
36
systématique par tous les professionnels de santé (gynécologue, sages-
femmes, médecin traitant...) à chaque gestante dés le début de la grossesse.
Une plaquette d’information peut s’avérer très utile. En effet, une trace écrite
permettrait à la patiente d’avoir un support auquel se reporter quand elle le
désire et à partir duquel des questions peuvent se poser. Cela pourrait
contribuer à un investissement personnel de la gestante qui pourra prendre le
temps de lire la plaquette à son rythme et quand elle le souhaite.
Mais la distribution d’une plaquette doit toujours s’accompagner d’une
information orale pour une bonne compréhension et une satisfaction des
femmes.
Les données de cette étude sont en faveur d’un examen bucco-dentaire
réalisé en début de grossesse par un professionnel compétent, au même
moment que l’entretien prénatal précoce par exemple, afin de dépister les
situations à risque. Les conseils et explications seront donnés par la sage-
femme ou le gynécologue durant l’entretien prénatal précoce, moment où
la gestante est motivée et réceptive à tous les conseils qui pourraient lui être
donnés.
Toutes ces propositions impliquent une adhésion des professionnels de santé
en contact avec la gestante. Tous doivent avoir conscience de l’importance
d’aborder ce thème en consultation et de prodiguer de façon systématique les
conseils d’hygiène et de suivi dentaires pendant et en dehors de la grossesse.
37
CONCLUSION
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le niveau de connaissances
des gestantes en
fin de grossesse. Concernant les résultats, bien qu’elles restent globalement
limitées, les femmes ont
de bonnes connaissances sur les recommandations en hygiène et suivi
bucco-dentaires. Elles ont
également conscience de l’interaction possible entre la santé bucco-
dentaire et la grossesse
entraînant certains maux fréquents mais bénins tels que l’augmentation des
caries, l’hypersialorrhée
ou la gingivite. En revanche, elles ont peu de notion du risque de pathologies
maternelles ou fœtales
graves comme la prématurité ou l’hypertension artérielle chez la mère.
L’étude a également permis de mettre en évidence le lien entre le niveau de
connaissances et le
profil des gestantes, notamment pour les femmes de milieu peu favorisé qui
sont plus susceptibles
d’avoir des connaissances limitées et une absence de suivi. Il est donc
important de cibler les
populations à risque pour prévenir les complications maternelles et
fœtales liées à une mauvaise
hygiène et santé bucco-dentaire. Cette prévention repose principalement sur
l’information que doit
transmettre chaque professionnel de santé au contact de la femme enceinte,
et ce de façon adaptée
au profil et à la demande de la patiente. L’information fournie doit
notamment rappeler les
recommandations nationales en matière d’hygiène bucco-dentaire et de
suivi régulier par un
chirurgien-dentiste. D’autant plus qu’une femme informée et qui aura
bénéficié d’une consultation
dentaire de contrôle aura de meilleures connaissances de la santé bucco-
dentaire durant la grossesse,
mais également en général.
Pour rendre la prévention bucco-dentaire systématique et plus efficace,
l’entretien prénatal
précoce semble un moment adéquat pour aborder ce sujet, voire pour réaliser
en plus un examen
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bucco-dentaire de contrôle afin de dépister les situations à risque et
d’adresser la patiente à un
chirurgien-dentiste si besoin. Mais toute stratégie de prévention doit
impliquer des connaissances
adaptées et l’adhésion des professionnels de santé au contact des
femmes dès le début de leur
grossesse tels que les gynécologues, les sages-femmes et les médecins
traitants.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Sites internet consultés :
8. Rosenblum Beer-Gabel B. Vous êtes enceinte? Prenez donc rendez vous chez
votre dentiste… .
[En ligne]. http://www.prevenir-ou-guerir.org/ sphere-buccale/enceinte-
39
controlez-vos-dents.htm.
10. InVS, Insititut de veille sanitaire. Rapport du Comité national d'experts sur
la mortalité maternelle. 2006. [En ligne].
http://www.invs.sante.fr/publications/2006/ mortalite_maternelle/rapport.pdf.
13.NimenskernN.Pthd4.2002.[Enligne].
http://www.chu2nantes.fr/nn/pthd4.html .
23. Gambhir RS, Nirola A, Gupta T, Sekhon TS, Anand S. Oral health knowledge
and awareness among pregnant women in India : A systemic review. J Indian
Soc Periodontol. 2015 ;19(6) : 612-7. [En ligne].
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26941509 .
32. Geiginger ML et al. Oral health education and therapy reduces gingivitis
during pregnancy. J Clin Periodontol. 2014;41(2):141-8. [En ligne].
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24164645 .
Ouvrages consultés :
42
Annexe II : Les différents stades de la
parodontite
Annexe I
Annexe II
43
Source : http://www.selarl-dr-bres-stephane.chirurgiens-dentistes.fr/conseils-
la-parodontite-14
Annexe IV
QUESTIONNAIRE :
« La prévention en santé bucco-dentaire chez la femme enceinte »
Madame, bonjour.
Je m’appelle DJEBALI SIRINE, et je suis actuellement étudiante en 3ème
année à l’école supérieure des sciences et techniques de la santé de Sfax. Dans
le cadre de l’obtention du diplôme, je réalise une étude visant la prévention en
matière de santé bucco-dentaire chez les femmes enceintes.
Je vous serais reconnaissante de prendre quelques minutes pour répondre à ce
questionnaire.
44
Sans profession
Carde
Artisane
Agricultrice
4. Quelle est votre couverture sociale ?
Financement
Assurance maladie
Sans couverture
5. Avez-vous une pathologie bucco-dentaire nécessitant un suivi particulier en
dehors de la
grossesse ?
Oui
Non
6. En quelle année a été réalisée votre dernière consultation chez le chirurgien-
dentiste (avant votre
grossesse) ?
Avant 2015
Entre 2015 et 2016
Entre 2017 et 2018
En 2019
7. Vous le consultez :
1 fois par an
1 fois tous les 2 ans
seulement si besoin
8. A quelle fréquence est-il recommandé de consulter le dentiste en dehors de
la grossesse ?
Tous les 5 ans
Tous les 3 ans
Tous les ans
Tous les 6 mois
12. Parmi les propositions suivantes, quels éléments peuvent selon vous être
modifiés ou aggravés
par la grossesse ?
La salive
la couleur des dents
la gencive
la langue
les caries
aucun
13. Selon vous, quels examens ou soins dentaires sont possibles pendant la
grossesse ?
l’anesthésie locale
l’anesthésie générale
les radiographies dentaires
certains antalgiques pour lutter contre la douleur
certains antibiotiques en cas d’infection
aucun examen possible
aucun traitement possible
14. Parmi les complications suivantes, y en a-t-il qui peuvent être causées par
une infection buccale ?
un accouchement prématuré
des malformations fœtales
un avortement spontané
une pathologie cardiaque maternelle
une hypertension maternelle
aucune
15. Avez-vous consulté un chirurgien-dentiste juste avant ou au cours de votre
grossesse ?
Oui
Non
Si oui, c’était à l’occasion :
d’un contrôle
de soins dentaires
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16. Avez-vous reçu une information sur la santé bucco-dentaire pendant la
grossesse ?
Oui
Non
Si oui, l’information vous a été donnée par :
votre gynécologue
votre dentiste
une sage-femme
votre médecin traitant
les médias (émissions télévisées, magazines...)
Cette information a-t-elle était satisfaisante ?
Oui
Non
Si non, auriez-vous souhaité une information en début de grossesse ?
Oui
Non
17. Souhaitez-vous une information après ce questionnaire ?
Oui
Non
Je vous remercie de votre attention.
Annexe V
FICHE REPONSES AU QUESTIONNAIRE :
« La prévention en santé bucco-dentaire chez la femme enceinte »
Question 8 :
Il est recommandé de consulter un dentiste en dehors de la grossesse pour au
moins 1 fois par an un contrôle.
Question 9 :
Il est recommandé de se brosser les dents, avec un quotidiennement au moins
2 fois par jour dentifrice fluoré. Les grignotages entre les repas sont à éviter
pour prévenir les caries.
Question 10 :
Oui, il est conseillé de consulter un dentiste en début de grossesse pour un
contrôle.
En effet, la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé en 2010 un examen
bucco-dentaire systématique de prévention par un chirurgien-dentiste au 4ème
mois dans le cadre du suivi normal de grossesse. Cet examen est pris en charge
à 100 % par la Sécurité Sociale.
Question 11 et 12 :
Oui, la grossesse entraîne des modifications hormonales qui peuvent abîmer
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votre gencive et l’émail dentaire, modifier la quantité et la qualité de votre
salive, et augmenter le risque de caries.
Question 13 :
Pendant la grossesse, c’est au chirurgien-dentiste d’évaluer l’urgence des soins
à réaliser. Il sera toujours préférable de réaliser les soins nécessaires avant ou
après la grossesse mais certains actes restent cependant possibles pendant
votre grossesse.
L’utilisation d’anesthésiques locaux n’est pas contre-indiquée chez la femme
enceinte et les radiographies dentaires restent possibles puisque les quantités
de substances administrées restent bien inférieures aux doses toxiques pour
votre bébé.
Le traitement de la douleur et d’infection est important pour éviter toute
complication
ultérieure. Le paracétamol (antalgique) et certains antibiotiques comme
l’amoxicilline peuvent vous être donnés.
En cas de problème, informez donc votre médecin/dentiste.
Question 14:
Toute infection se développant chez vous peut avoir de graves conséquences
sur votre grossesse.
Une infection bucco-dentaire non traitée ne fait pas exception.
Par un phénomène de migration des bactéries, une infection bactérienne au
niveau buccal peut dans certains cas provoquer une endocardite (pathologie
cardiaque), maladie rare mais grave dont la fréquence augmente avec l’âge.
Dans d’autres cas, des mécanismes encore méconnus peuvent provoquer une
modification de la vascularisation du placenta qui peut être à l’origine d’une
et/ou hypertension artérielle maternelle d’un accouchement prématuré.
N’hésitez pas à vous adresser à un professionnel de santé pour toute question,
et ce même pendant la grossesse.
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