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EXPOSE SUR LE VILLAGE « 

NZINBING »
INTRODUCTION

Le Cameroun de par sa diversité culturelle et linguistique regorge de plusieurs régions


qui pour leur part sont les composantes d’une multitude d’arrondissements. Ainsi,
l’arrondissement de FONGO-TONGO trouve sa raison d’être à travers ses multiples supports
que sont les villages. A cet effet, le village « NZINBING » retiendra notre attention.

I-SITUATION GEOGRAPHIQUE DU VILLAGE « NZINBING »

Le village « NZINGBING » , comme dit d’entrée de jeu se trouve dans l’arrondissement


de Fongo-tongo , et ce dans sa partie ouest. Il est entouré de plusieurs autres villages et ses
frontières sont comme suit :

- A l’EST par les villages « Mekouale » et « Lepoux ».


- A Nord par « Apaah ».
- A l’OUEST par « Lepia » et Mengah »
- Au SUD par « Yaguem »

II-HISTORIQUE DE LA GENESE DU VILLAGE « NZINBING »


A l’origine, le feu Kemdem SONFACK est descendant de la chefferie Fongo-Tongo , qui
pour conquérir son village, l’a placé dans cette partie du village. Depuis lors, sa descendance
a régné sans partage sur ce village. Ils sont des notables du chef FONGO-TONGO. Les
différents chefs Nzenbing qui se sont succédé à sa tête sont :
- Mbi Kemdem Sonfack
- Mbi Kemdem Ngouné
- Mbi Kemdem TEGOFACK Thomas
- Mbi Kemdem TSAFACK Pascal qui est l’actuel chef .

III- ETUDE SUR LE PLAN CULTUREL

1)- Les danses


a)- Les danses masculines
Parmi les danses masculines, nous pouvons citer :
- « Metsueh » qui est une danse des notables au cours de laquelle les danseurs se
couvrent la tête de vieux sacs. Ces danseurs qui, sont reconnus comme assurant la discipline
lors des obsèques ou funérailles des personnes de marque.
- Le « Nzingh » qui est une danse chorégraphique exécutée lors des funérailles.

b)- Les danses féminines


- Le « Nkohzang » : exécuté par les mamans et filles de la localité lors des funérailles. La
mélodie est agrémentée ici par des balafons, tamtam, sifflets et queues de cheval. Ce matériel
de musique est joué par les hommes au milieu du cercle, et il (le matériel de musique battu)
impose un rythme de danse aussitôt exécutée par les femmes autour dudit cercle.

c)- La danse des enfants


- Le « Poozong » : danse exécutée par les enfants sans distinction de sexe. Pour que la
joie soit générale, les enfants ne sont pas en marge. Ceci est pour eux une marque de soutien
pour leur ami qui est en train de dire au revoir à une personne de sa parenté (décédée en ayant
atteint un âge honorable).

2)- Les rites


- Le « Nsi’ »  ou danse des jumeaux : elle permet de faire appel aux ancêtres pour une
protection permanente des jumeaux, car ceux-ci étant considérés comme des êtres
surnaturels, attirent l’attention et la convoitise de plusieurs regards, et pour ce fait sont parfois
persécutés par des âmes mal intentionnées. Il est à noter que la naissance des jumeaux dans
une famille fait changer automatiquement l’appellation de leurs géniteurs. Ainsi, le père
devient « Taneh » (Ce nom précèdera son prénom d’origine. Par exemple, Paul sera
dorénavant appelé « Taneh Paul ») et la mère s’appellera « Maneh » (Suivi également de son
prénom d’origine). Les jumeaux et leurs cadets s’appelleront « Menlefack » ou encore
« mendem ».
- Le « mfeck » qui est une manière de faire appel aux ancêtres qui sont les détenteurs
du pouvoir de protection, de bonheur et de paix. Pour ce faire, les gardiens du pouvoir
ancestral présentent en versant une partie de la nourriture apportée par chaque enfant rattaché
à cette tradition (huile de palme, boisson, bonbon, sel…), signe de reconnaissance de cette
protection des ancêtres en tout lieu et en tout temps.

IV-ACTIVITES MENEES DANS LA LOCALITE


La culture du café était la principale, pour le compte des chefs de familles, car étant
une culture de rente. La chute des coûts dans les années 2000 a découragé plusieurs
personnes qui se sont trouvées obligées de la remplacer par la culture d’autres denrées telles
que les pommes de terre, macabo, plantain… ; l’élevage des animaux tels les porcs, poulets
chèvres…, ainsi que les semailles d’arbres fruitiers ( avocatiers, colatiers, goyaviers…)

V- GASTRONNOMIE
Les mets les plus savourés à Nzinbing sont le Nkwazap, les pommes de terres (pilées
aux haricot, les frites et ragoûts de pommes), le macabo, le Nkondrès et le Paalah (Taro sauce
jaune).

VI-PLAN RELIGIEUX
Il est à noter qu’il n’y existe pas d’Eglise ni de Mosquée. Les populations du village
Nzinbing sont essentiellement animistes. Ainsi, on y retrouve des nombreux lieux
d’excécution de rites ancestraux , entre autre les grottes moyennes, les petites maisons ainsi
que les pierres faisant office d’autel de sacrifice dans le but de renforcer les liens avec les
ancêtres.
VII-SITES TOURISTIQUES

Le point d’eau capté depuis le village « Apeung » constitue une attraction plus ou
moins rocambolesque pour le regards des curieux et des amoureux des paysages naturels
atypiques.

VIII-PLAN TOURISTIQUE
Les popualtions de Nzing sont très impliquées dans l’apprentissage scolaire, mais le
fait de l’absence de structure scolaire au sein dudit village. Toutefois, ces populations,
conscientes de l’importance de l’instruction , et conscientes que le village Fongo-Tongo
émerera également grâce à eux, sse rendent dans les villages voisins pour acquerir des
connaissances. On peut donc citer entre autre : l’école catholique de Balepia, l’Ecole
publique de Mekouale, le CETIC de Latchouet, le lycée de Latchouet, le CES de Latchouet
entre autres.

IX- DIIFICULTES RENCONTREES PAR LES POPULATIONS


La difficulté propre au village Nzinbing est surtout l’absence des Ecoles et Lycées,
d’où l’obligation de se rendre dans les villages voisins ; D’autres difficultés par contre sont
inhérentes à presque tous les villages de l’arrondissement de Fongo-Tongo à savoir :
- Le manque de centre de santé : et bien même lorsque le santé y est, le plateau
technique n’est pas adéquat.
- Le manque de routes bitumées.
- L’exode rural, ce qui réduit la population.

CONCLUSION

Nous avons fait ainsi le tour du village Nzinbing. Toutefois la difficulté majeure à laquelle
nous nous sommes heurtés tout au long de cette recherche est le fait qu’avant nous aucune
référence bibliographique n’avait été mise sur pied. Ainsi Cette présentation est le résultat
d’une série de questionnement auprès des anciens, gardiens de la tradition.

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