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Introduction au droit

Chapitre 2 : Les conflits de normes.


I. Les conflits entre ordres juridiques.
A. Le phénomène du law-shopping. (Commerce des lois.)
 La mondialisation économique est également juridique, les grosses entreprises tentent toujours
de trouver les règles juridiques qui sont les plus en relation avec leur entreprise.
 On a une mise en concurrencer des systèmes juridiques pour attirer les capitaux.
o Article 1221 du code civil.

B. La loi hors de son lit territorial.


 En principe, une loi est propre à son territoire. Mais la mondialisation économique peut parfois
produire d’étranges effets.
o Exemple : Loi Américaine SOX (2002) elle oblige les entreprises à mettre en place des
systèmes d’appel concernant les fraudes fiscales.
 Donc le droit Américain, avec la loi de 2002, simplement en visant les entreprises cotées chez
elle, a réussit a faire en sorte que toutes les entreprises mettent en place le système de
whistleblowing.

I. Les conflits de type hiérarchique.


A. Le conflit entre la loi et la constitution.
 Point de vue du droit constitutionnel, la loi votée peut être surveillé par la constitution
 Faire l’objet d’un contrôle a priori, ou par le juge dans le cas d’une QPC.
 Le conseil constitutionnel une fois saisit peut soit : Valider le texte, censurer le texte ou encore
utiliser la technique de la « réserve d’interprétation » Quelques fois, il peut valider sous réserve
d’interprétation.
 Le conseil constitutionnel va dire : Le texte est constitutionnel à condition que le juge en charge de
l’interprété, l’interprète de tel manière.
 le conseil constitutionnel admet les conditions sous lesquelles le texte est valide. Et le juge est
tenu d’interpréter le texte de cette manière.
 Donc le Conseil constitutionnel peut imposer son autorité et sauver la loi.
 Le conseil d’Etat et la Cour de cassation résiste cependant quelques fois en interprétant pas
complétement la loi à la manière du conseil constitutionnel
 Cependant, cela est rare car s’il ne respecte pas cette interprétation, un avocat pourra saisir une
question de QPC et il y’a fort à parier que leur jurisprudence soit censurée.
 Il y’a cependant une autre question qui se pose. La question des rapports entre le contrôle de
constitutionnalité, le contrôle de conventionnalité et le droit d’union.
 On a considéré jusqu’à maintenant que la constitution primée sur les normes internationales, mais
ce n’est pas la pensée des juges internationaux 
 Ils considèrent que la convention européenne des droits de l’hommes prévaut sur la constitution
irlandaise
 La constitution prévoit que cette dernière est supérieure au droit Français.
 si la constitution qui donne son statut supérieur aux normes internationales, dans ce cas-ci, c’est
la constitution qui est supérieur : Point de vue des juristes Français.
 Le problème qui se pose, c’est que lorsque le juge est saisi d’une QPC et que dans le même
temps, est invoqué par le plaideur un contrôle de conventionnalité.
 « La règle que vous voulez appliquer est contraire à constitution mais aussi convention
européenne des droits de l’homme. »
o La CJUE va répondre le 22 juin 2010 en disant que dans ce cas-ci, la cours de justice
considère que le contrôle de constitutionnalité peut être fait avant le contrôle du respect
de la convention européenne.
 L’efficacité du droit de l’union doit être garantit. Pendant que le juge national traite de la question
de constitutionnalité, il doit également prendre toutes mesures nécessaires afin d’assurer la
protection des droits de l’unions.
 Pendant qu’il traite la QPC, le juge Français.
 La CJUE si elle fait prévaloir le droit de l’union, risque d’exacerber les tensions.
o Décision reprise par conseil constitutionnel 4 avril 2013 et 8 avril 2011.

B. Le règlement et la loi.
 Le règlement est subordonné à sa légalité, sa conformité, à sa disposition légale.
 la question qui s’est posée c’est la question de la compétence du juge. Lorsque est en cause la
légalité d’un règlement.

Exemple : On habite dans un lotissement et soudainement, un décret nous impose de tailler


nos haies a une certaine hauteur et d’avoir les murs de notre maison d’une telle couleur. Le
décret impose a tous les habitants du lotissement d’avoir un mur bleu.

 Ce sont des questions ou nous sommes devant un tribunal judiciaire, mais pour pouvoir accomplir
le jugement il faut juger de si l’acte est légal ou pas.
o Arrêts septfonds : 16 juin 1923, tribunal des conflits. A l’époque les choses étaient
simples, le juge judiciaire n’a aucune compétence pour juger ce litige, et il saisit le tribunal
(renvoi préjudiciel) administratif qui lui seul peut se prononcer sur la légalité du texte
administratif.
o Le 30 octobre 1947, arrêts Barinstein, tribunal des conflits. Il va poser une première
exception à sa jurisprudence de 1923.
o Article 111-5 du code pénal.
 Le juge pénal bénéficie d’une plénitude de compétence. Il est toujours compétent pour statuer sur
la légalité d’un acte administratif.
 Le tribunal des conflits a encore fait évoluer ses compétences :
o Arrêt célèbre du 17noctobre 2011 : affaire du Cheneau : Le tribunal du conflit rappel un
principe simple, celui de la séparation des pouvoirs.
 Le tribunal des conflits opère une distinction : Selon qu’est en cause le droit de l’union
européenne ou pas.
 Lorsque le droit de l’union européenne est en cause : Concernant le droit de l’UE, il résulte du
principe d’effectivité de ce droit d’union (juge national doit prendre mesure permettant au droit de
s’appliquer)
 en cas de difficulté d’interprétation, le juge judiciaire peut saisir lui-même d’un recours préjudiciel
la cour de justice de l’union européenne sans être tenue de saisir au préalable le juge
administratif.
 Ce que dit le tribunal des conflits c’est que désormais, le juge judiciaire peut lui-même saisir la
cour de justice de l’union européenne pour qu’elle se prononce sur l’interprétation du droit de
l’union.
 De ce fait, on évite le recours préjudiciel qui fait perdre un temps dingue à l’affaire. De ce fait, la
justice est plus efficace et rapide.
 Le juge judiciaire n’est plus obligé de renvoyer au juge administratif lorsqu’il « apparait
manifestement au vu de la jurisprudence établit par le juge administratif que la contestation puisse
être accueillie par le juge au principal. »
 Si le juge administratif a déjà statué et possède une jurisprudence sur une affaire déjà gérée, il est
inutile que le tribunal judiciaire envoie une nouvelle fois une affaire similaire.
 Il peut simplement statuer sur la légalité du règlement à l’aide de la jurisprudence du tribunal
administratif.
C. Le règlement vs la Constitution.
D. Droit interne et droit international (européens) : Le contrôle de
conventionnalité.
1. Le droit interne.
 Dans les normes internationales on distingue les normes extra européenne et les normes
internationales.
 Les normes internationales sont généralement, soit des traités bilatéraux
Ex : Si un Français commet un crime à l’étranger, il y’a des traités bilatéraux entre les deux
Etats concernés.
 Soit on a de traités multilatéraux avec plusieurs Etats concernés.
 On peut donc avoir des traités bilatéraux ou des conventions internationales.
Mais comment ces textes s’agencent ils avec le droit Français ?
 Ce qui est simple c’est que les points de départ car les textes internationaux ont une valeur
supérieure aux textes Français, ce qui pousse le juge a accomplir un contrôle de
conventionnalité 
 Il peut écarter dans un procès une norme interne contraire au droit international. (Le juge n’abroge
pas la loi, mais il décide d’écarter la loi Française dans le litige ou il est saisi.)
 En soit, ce n’est pas compliqué : Le droit Français s’incline devant les règles internationales.
 Le conseil constitutionnel avait préalablement refusé de contrôler la conformité de la loi Française
aux textes internationaux.
 Les textes internationaux, en l’occurrence ne figure pas dans le bloc de constitutionnalité.
 Depuis les années 70, le contrôle constitutionnel refuse d’appliquer un contrôle conventionnel (Ce
n’est pas son travail.)
o Arrêt Jackes Vabre : la Cour de cassation accepte de faire un contrôle conventionnel.
 Le conseil d’Etat finit par accepter la supériorité des normes internationales 15 ans après, en
1989. Le conseil d’Etat finit donc par accepter d’appliquer un contrôle de conventionnalité.
 Seules les normes internationales avec un caractère self-executing (effet direct) »
 L’effet direct d’une norme internationale, c’est lorsqu’elle fixe précisément au profit des citoyens
des Etats des droits ou des obligations.
 Elle est rédigée de façon précise et fixe au profit ou au détriment des citoyens des droits et
obligations, le destinataire de la norme est le citoyen.
 Cela dépend donc en large partit de la manière dont est rédigé le texte.
Exemple : « Chaque Etat membre s’engage à faire ceci (…) » Le juge doit se consacrer à la
norme internationale uniquement.
 Dans le foisonnement des textes internationaux, ce n’est pas toujours si claire.
 Que ce soit la Cour de cassation ou le conseil d’Etat, les deux acceptent aujourd’hui de faire des
applications différenciées des textes internationaux.
 Ils peuvent considérer certains articles comme « self executing » donc comme étant possible à
juger selon les normes internationales ou pas. Le juge vérifié article par article s’il a un effet direct.
 On n’a pas de critères sur ce qu’est un texte précis ou pas.
2. Le droit européen. Qui se divise en deux familles à ne pas confondre.
 Le droit de l’union européenne et le droit du conseil de l’Europe.
a. Droit du conseil de l’Europe.
 Le conseil de l’Europe c’est 47 Etats. Le grand texte produit par le conseil de l’Europe c’est la
convention européenne des droits de l’homme de 1950 qui a été ratifié tardivement par la France
(1974)
 La convention européenne des droits de l’homme est un texte particulier car il a un juge.
 Généralement, le droit international n’a pas de juges. La faiblesse du droit international nait donc
dans l’idée qu’il n’y a pas de juges contrairement au droit national.
 Il y’a eu quelques réussites comme le tribunal pénal international. Mais à part ça, il n’y a pas de
juges internationales.
 Mais la convention européenne des droits de l’homme a cette particularité car elle a une court, la
cour européenne des droits de l’homme qui a son siège à Strasbourg.
 Charte social européenne révisée, qui est l’équivalent de la CEDH mais dans le social, elle
reconnait des droits sociaux aux travailleurs.
 La CEDH a un effet direct sur tous les Etats membres, donc le juge national peut tout à fait
appliquer les décisions directement.
 Mais le problème de la charte social révisée, c’est qu’elle n’a pas de juge car la cour européenne
des droits de l’homme n’est pas compétente pour appliquer un jugement via ce texte.
 On estime que la politique sociale des Etats relève de la compétence de l’Etat en question.»
 Le conseil social dit cependant que certains articles de la charte sont d’effet direct. On en sait
malheureusement peu.

b. La convention européenne des droits de l’homme


 C’est globalement 14 articles, ce qui est très court. la cour européenne a été constructive et
audacieuse.
 La cour s’est, en l’occurrence, occupé de créer une jurisprudence solide et très imaginative, mais
aussi compliquée à saisir.
 Cette jurisprudence est l’œuvre de la cour européenne des droits de l’homme elle-même.. La cour
ne fait que contrôler que les Etats membres n’ont pas violé les dispositions garanties par la
convention.
 C’est la raison pour laquelle une majorité des de procès sont rejetés, c’est parce que les tiers
veulent seulement que leur jugement soit revu, ce qui n’est cependant pas le travail de la cour
européenne des droits de l’homme.
o A noter : Un Etat peut saisir la cour européenne contre un autre Etat.
 Une fois qu’on a cela en tête, on dit également savoir que les dispositions de la convention
disposent d’un effet direct.
 De ce fait, le juge Français est aussi juge de la convention européenne des droits d l’homme. Le
juge Français peut trancher un litige entre deux particuliers en France en appliquant des
dispositions de la conventions européenne des droits de l’homme.
 Si le juge français applique directement une disposition de cette convention, il va souvent
harmoniser son interprétation avec celle retenue par la cour européenne.
 Cependant, quelques fois, le juge Français précède la convention européenne en lui faisant dire
quelque chose que la cour n’a pas dit elle-même.
Exemple : Article 8 convention européenne des droits de l’homme : Il concerne le respect au
droit de la vie privée et du domicile.
 Pour la cour européenne des droits de l’homme, le respect du domicile c’est le droit du citoyen de
s’opposer à tout entrer dans son domicile sans son consentement.
 C’est le droit à l’intégrité du domicile. S’est posé devant le juge social la question de « close de
résidence imposée » ou certains employeurs obligent leur salarié à résider dans une ville en
particulier.
o La Cour de cassation dans un arrêt du 12 janvier 1999 a visé l’article 8 en considérant
que le droit au respect du domicile visé par l’article 8 de la CEDH impliquait le droit de
choisir son lieu de vie.
 Donc ici la juridiction Française précède la cour européenne des droits de l’homme en ajoutant
une prérogative à ce texte qui est celle de pouvoir choisir son lieu de vie.
 On ne doit pas oublier que la CEDH a deux juges, la cour européenne des droits de l’homme mais
également le juge national.

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