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B. Le règlement et la loi.
Le règlement est subordonné à sa légalité, sa conformité, à sa disposition légale.
la question qui s’est posée c’est la question de la compétence du juge. Lorsque est en cause la
légalité d’un règlement.
Ce sont des questions ou nous sommes devant un tribunal judiciaire, mais pour pouvoir accomplir
le jugement il faut juger de si l’acte est légal ou pas.
o Arrêts septfonds : 16 juin 1923, tribunal des conflits. A l’époque les choses étaient
simples, le juge judiciaire n’a aucune compétence pour juger ce litige, et il saisit le tribunal
(renvoi préjudiciel) administratif qui lui seul peut se prononcer sur la légalité du texte
administratif.
o Le 30 octobre 1947, arrêts Barinstein, tribunal des conflits. Il va poser une première
exception à sa jurisprudence de 1923.
o Article 111-5 du code pénal.
Le juge pénal bénéficie d’une plénitude de compétence. Il est toujours compétent pour statuer sur
la légalité d’un acte administratif.
Le tribunal des conflits a encore fait évoluer ses compétences :
o Arrêt célèbre du 17noctobre 2011 : affaire du Cheneau : Le tribunal du conflit rappel un
principe simple, celui de la séparation des pouvoirs.
Le tribunal des conflits opère une distinction : Selon qu’est en cause le droit de l’union
européenne ou pas.
Lorsque le droit de l’union européenne est en cause : Concernant le droit de l’UE, il résulte du
principe d’effectivité de ce droit d’union (juge national doit prendre mesure permettant au droit de
s’appliquer)
en cas de difficulté d’interprétation, le juge judiciaire peut saisir lui-même d’un recours préjudiciel
la cour de justice de l’union européenne sans être tenue de saisir au préalable le juge
administratif.
Ce que dit le tribunal des conflits c’est que désormais, le juge judiciaire peut lui-même saisir la
cour de justice de l’union européenne pour qu’elle se prononce sur l’interprétation du droit de
l’union.
De ce fait, on évite le recours préjudiciel qui fait perdre un temps dingue à l’affaire. De ce fait, la
justice est plus efficace et rapide.
Le juge judiciaire n’est plus obligé de renvoyer au juge administratif lorsqu’il « apparait
manifestement au vu de la jurisprudence établit par le juge administratif que la contestation puisse
être accueillie par le juge au principal. »
Si le juge administratif a déjà statué et possède une jurisprudence sur une affaire déjà gérée, il est
inutile que le tribunal judiciaire envoie une nouvelle fois une affaire similaire.
Il peut simplement statuer sur la légalité du règlement à l’aide de la jurisprudence du tribunal
administratif.
C. Le règlement vs la Constitution.
D. Droit interne et droit international (européens) : Le contrôle de
conventionnalité.
1. Le droit interne.
Dans les normes internationales on distingue les normes extra européenne et les normes
internationales.
Les normes internationales sont généralement, soit des traités bilatéraux
Ex : Si un Français commet un crime à l’étranger, il y’a des traités bilatéraux entre les deux
Etats concernés.
Soit on a de traités multilatéraux avec plusieurs Etats concernés.
On peut donc avoir des traités bilatéraux ou des conventions internationales.
Mais comment ces textes s’agencent ils avec le droit Français ?
Ce qui est simple c’est que les points de départ car les textes internationaux ont une valeur
supérieure aux textes Français, ce qui pousse le juge a accomplir un contrôle de
conventionnalité
Il peut écarter dans un procès une norme interne contraire au droit international. (Le juge n’abroge
pas la loi, mais il décide d’écarter la loi Française dans le litige ou il est saisi.)
En soit, ce n’est pas compliqué : Le droit Français s’incline devant les règles internationales.
Le conseil constitutionnel avait préalablement refusé de contrôler la conformité de la loi Française
aux textes internationaux.
Les textes internationaux, en l’occurrence ne figure pas dans le bloc de constitutionnalité.
Depuis les années 70, le contrôle constitutionnel refuse d’appliquer un contrôle conventionnel (Ce
n’est pas son travail.)
o Arrêt Jackes Vabre : la Cour de cassation accepte de faire un contrôle conventionnel.
Le conseil d’Etat finit par accepter la supériorité des normes internationales 15 ans après, en
1989. Le conseil d’Etat finit donc par accepter d’appliquer un contrôle de conventionnalité.
Seules les normes internationales avec un caractère self-executing (effet direct) »
L’effet direct d’une norme internationale, c’est lorsqu’elle fixe précisément au profit des citoyens
des Etats des droits ou des obligations.
Elle est rédigée de façon précise et fixe au profit ou au détriment des citoyens des droits et
obligations, le destinataire de la norme est le citoyen.
Cela dépend donc en large partit de la manière dont est rédigé le texte.
Exemple : « Chaque Etat membre s’engage à faire ceci (…) » Le juge doit se consacrer à la
norme internationale uniquement.
Dans le foisonnement des textes internationaux, ce n’est pas toujours si claire.
Que ce soit la Cour de cassation ou le conseil d’Etat, les deux acceptent aujourd’hui de faire des
applications différenciées des textes internationaux.
Ils peuvent considérer certains articles comme « self executing » donc comme étant possible à
juger selon les normes internationales ou pas. Le juge vérifié article par article s’il a un effet direct.
On n’a pas de critères sur ce qu’est un texte précis ou pas.
2. Le droit européen. Qui se divise en deux familles à ne pas confondre.
Le droit de l’union européenne et le droit du conseil de l’Europe.
a. Droit du conseil de l’Europe.
Le conseil de l’Europe c’est 47 Etats. Le grand texte produit par le conseil de l’Europe c’est la
convention européenne des droits de l’homme de 1950 qui a été ratifié tardivement par la France
(1974)
La convention européenne des droits de l’homme est un texte particulier car il a un juge.
Généralement, le droit international n’a pas de juges. La faiblesse du droit international nait donc
dans l’idée qu’il n’y a pas de juges contrairement au droit national.
Il y’a eu quelques réussites comme le tribunal pénal international. Mais à part ça, il n’y a pas de
juges internationales.
Mais la convention européenne des droits de l’homme a cette particularité car elle a une court, la
cour européenne des droits de l’homme qui a son siège à Strasbourg.
Charte social européenne révisée, qui est l’équivalent de la CEDH mais dans le social, elle
reconnait des droits sociaux aux travailleurs.
La CEDH a un effet direct sur tous les Etats membres, donc le juge national peut tout à fait
appliquer les décisions directement.
Mais le problème de la charte social révisée, c’est qu’elle n’a pas de juge car la cour européenne
des droits de l’homme n’est pas compétente pour appliquer un jugement via ce texte.
On estime que la politique sociale des Etats relève de la compétence de l’Etat en question.»
Le conseil social dit cependant que certains articles de la charte sont d’effet direct. On en sait
malheureusement peu.