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Phénomène Assir
Attitude des habitants de Saida vis à vis de Assir. Comportement complaisant de
la classe moyenne type petite bourgeoisie, commerçants, fonctionnaires. Ces
mêmes personnes qui détestent le HB. De la même manière Bahia Hariri n’a pas
pris de position claire. Il y a eu un rejet timoré du phénomène Assir. BH n’a par
exemple pas eu une attitude vraiment positive à l’égard de contre sit-in organisés
par la population locale.
Cette attitude a permis un enracinement superficiel de Assir. Il a ainsi pu
s’entourer de partisans plus ou moins permanents.
Dans cette configuration on pouvait croire à une volonté de faire un contre poids
au HB.
Mais cette conjoncture n’a pas permis à Assir d’être une vraie force politique et
militaire. Ca n’a pas pris
- car Assir est un mauvais politique et qu’il n’est pas convainquant
- que ses dépenses théâ trales n’ont pas servi à asseoir sa crédibilité
- il y a des figures et des force institutionnelles qui restent très fortes (BH
et Siniora).
- faiblesse de l’adhésion populaire
La seule sympathie qu’il pourrait y avoir pour les jihadists viendrait des camps
Palestiniens. Mais ça non plus ça n’a pas pris parce qu’il n’y a pas d’atomes
crochus entre jihadistes de Saïda et les camps.
Leadership
Nouvelles figures (qui viennent brisées le clivage élites karamistes genre
fonctionnaires turques vs plèbe) qui ont hérité des restes d’un pô le de leadership
occupé par les karamistes. Ces figures ce sont les entrepreneurs du golf type
Mikati qui jouent maintenant le rô le de leader mais qui viennent de l’extérieur et
fonctionnent par clientèle. Ca ne fait pas un groupe seulement un assemblage
d’allégeances, et d’autres peuvent venir se servir et récupérer des individus. Ce
qui fait que ces « leaders » sont sur une base en perpétuelle effervescence.
[Sur le profil des terroristes qui se font sauter] N’est pas d’accord sur le fait que
ce sont des déséquilibrés, plutô t des « Mr Tout le monde ». Ce qui est inquiétant
c’est le fait que ce ne sont pas des corps étrangers à la société libanaise.
[Tout ceux avec lesquels je parle de Tripoli insistent à chaque fois sur le fait que
les terroristes ne sont pas des tripolitains, l’information est intéressante, je
trouve que leur insistance aussi]
Pas de réponse positive pour le moment seulement des réponses clientélistes qui
ne brisent pas le cercle vicieux dans lequel le Liban est engagé – par ex pas de
chef d’Etat mais uniquement des chefs de clans. La nouvelle dimension –
régionale – qui peut apporter une menace existentielle. Et c’est seulement ce
type de menace qui peut faire bouger les choses.
Les 3 besoins pour le Liban, et les occasions manquées pour les obtenir
- une force armée cohérente et indépendante (occasion ratée en 2005)
- des frontières (raté en 2011 lorsque le régime syrien a demandé la
fermeture des frontières)
- politique extérieure indépendante positive – déclaration de baabda c’est
une politique en creux, ce n’est pas une politique, pas un projet.
Sur Tripoli
Parle de régression de la ville, dit que c’est inacceptable. Sorte d’admiration pour
le HB qui est organisé et qui participe au développement du Sud du Liban [sur le
fait que la banlieue sud de Beyrouth est tout sauf un modèle de réussite en terme
de développement explique que c’est parce que les forces militaires ne sont pas
unies.]
Problème de l’afflux des réfugiés syriens qui provoquent la surcharge des
services de la ville et créé de la rancœur de la part des tripolitains parce que « les
Syriens ont tout ». Mais assez peu de violence individuelle, ou en tout cas pas
visible. Parce que ceux qui en souffrent le plus – les pauvres – ne sont pas
organisés dans des syndicats ou des milices et qu’ils craignent les milices pro-
rebelles [Syriens]. Les associations qui sont à Tripoli c’est le même système.
Celles qui ont de bonnes relations avec les révolutionnaires profitent de l’aide
étrangère. Regret qu’elle ne s’int
Rifi fait parti d’un deal sécuritaire qui permet l’intégration de la classe sécuritaire
dans le régime politique.
Trouve que le Liban est assez stable depuis le début de la guerre en Syrie. Même
les plus extrémistes ne trouvent pas de terreau fertile au Liban [pense que de
tout façon les plus extrémistes vont en Syrie]. Les jeunes [à Saïda] sont plus des
« rebels without a cause » que vraiment convaincu du caractère religieux de ce
qu’ils font.
Différence entre les islamistes maintenant et ceux de la génération précédente.
Dans les 70s/80s contexte régional de répression de l’islam politique et l’islam
s’est retrouvé relégué à la sphère personnelle. C’était un islam coupé de la sphère
politique.
Le cô té confessionnel du conflit est nouveau. Faire la différence entre Tripoli et le
reste du Liban. A Tripoli, il n’y a presque pas de shiites et ça permet une
utilisation du clivage shiite/sunnite et une « demonisation » de l’autre.