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I-SEISME 

:
Secousse ou succession de secousses plus ou moins violentes du sol. Un séisme
résulte du relâchement brutal de contraintes dans la croûte terrestre qui provoque un
glissement de deux compartiments le long d'une faille et un rebond élastique. Ces
secousses peuvent être imperceptibles ou très destructrices.
La rupture qui s'en suit provoque des vibrations, légères ou fortes, de la surface
du sol. Le foyer du séisme est le point initial de la rupture. Immédiatement au-dessus,
l'épicentre est le lieu d'intensité maximale du choc en surface. Ces ondes de choc se
propagent en cercles concentriques à partir du foyer et de l'épicentre, diminuant
d'intensité à mesure qu'elles s'en éloignent. Ces ondes sismiques sont les ondes
primaires (ondes P) et les ondes secondaires (ondes S). Les ondes P provoquent un
déplacement des objets dans la direction de propagation des ondes de choc. Ce sont
les premières que l'on ressent lors d'un séisme, car elles se propagent plus vite que les
ondes S, qui déplacent les objets dans un sens perpendiculaire à la direction de
propagation.
Six sortes d'ondes de choc sont engendrées au cours de ce processus. Deux sont
classées comme ondes de volume — c'est-à-dire qu'elles se propagent à l'intérieur de
la terre — et les quatre autres sont des ondes de surface. Les ondes transmettent aux
objets deux types de mouvements. Les ondes primaires ou de compression (ondes P)
les font osciller d'avant en arrière dans la même direction que leur propagation, alors
que les ondes secondaires ou de cisaillement transversal (ondes S) transmettent des
vibrations perpendiculaires à leur direction. Les ondes P se propagent toujours à plus
grande vitesse que les ondes S ; ainsi, quand un tremblement de terre se produit, les
ondes P sont les premières à se manifester et à être enregistrées dans les observatoires
sismologiques du monde entier.
I-1-QU’EST-CE QUE LE RISQUE SISMIQUE :
Le risque sismique est définie comme l’estimation de pertes au cours d’une
période de référence et dans la région considérée. Il est proportionnel au nombre de
vies humaines et à la valeur des biens exposés. Il dépend donc du développement de
la région. Dans un désert parfait le risque sismique est nul, quelque soit la sismicité
du lieu.
Parmi les catastrophes naturelles qui affectent la surface de la terre, les
secousses sismique sont sans doute celles qui ont le plus d’effets destructeurs dans les
zones urbanisées.(voir tableau)

Tableau 1 :Séismes majeurs et pertes associées (1960-1995)

Pertes en Equivalent 1995 des


Date Pays Victimes millions de pertes en millions de
dollars dollarrs
29-2-60 Maroc 13100 120 645
21-5-60 Chili 3000 880 4730
26-7-63 Yougoslavie 1070 600 3060
28-3-64 Etats-Unis 131 540 2690
16-6-64 Japon 26 205 1020
31-5-70 Pérou 67000 500 1840
9-2-71 Etats-Unis 65 535 1760
10-4-72 Iran 5400 5 15
23-12-72 Nicaragua 5000 800 2430
6-9-75 Turquie 2400 17 40
4-2-76 Guatemala 22778 1100 2480
6-5-76 Italie 978 3600 8100
27-7-76 Chine 242000 5600 12610
17-7-76 Philippines 3564 120 270
27-11-76 Turquie 3626 25 60
4-3-77 Roumanie 1387 800 1710
12-6-78 Japon 28 865 1710
16-9-78 Iran 20000 11 20
15-4-79 Yougoslavie 131 2700 2940
10-10-80 Algérie 2590 3000 5040
23-11-80 Italie 3114 10000 16800
24-2-81 Grèce 25 900 1360
13-12-82 Yémen 3000 90 125
31-3-83 Colombie 250 380 500
26-5-83 Japon 104 560 740
30-10-83 Turquie 1346 - -
3-3-85 Chili 200 1200 1530
19-9-85 Mexico 10000 4000 5110
10-1086 San Salvador 1000 1500 1880
2-3-87 Nlle-Zélande 0 350 420
5-5-87 Equateur 1000 700 840
1-1087 Etats-Unis 8 358 430
7-12-88 Arménie 25000 14000 16460
17-10-89 Etats-Unis 68 6000 6880
28-12-89 Australie 12 3200 3670
21-6-90 Iran 40000 7000 7850
16-7-90 Philippines 1660 2000 2240
20-10-91 Inde 2000 100 110
20-10-92 Egypte 561 300 320
12-12-92 Indonésie 2500 100 105
29-9-93 Inde 7600 280 290
17-1-94 Etats-Unis 60 30000 30360
17-1-95 Japon 6000 100000 100000

I-2-QU’EST-CE QUE LA CONSTRUCTION PARASISMIQUE :


Le séisme est un phénoméne naturel qui n’est pas maitrisé par l’être humain, et
qui peut se produire à n’importe quel moment. La seule possibilité qui reste pour se
prémunir des effets de séisme est de concevoir une structure parasismique.
Donc, la prévention en zone à risque sismique est la construction parasismique,
c’est-à-dire l’art de construire de maniére telle que les bâtiments, même
endommagés, ne s’effondrent pas. Le but est en premier lieu d’éviter les pertes
humaines, mais aussi d’éviter une catastrophe technologique que des dégâts
incontrôlés risqueraient de provoquer, en maitenent la stabilité, l’intégrité ou la
fonctionnalité d’installations sensibles,stratégiques ou potentiellemnt dangereuses.
Dans tous les cas, la meilleur façon d’envisager des constructions parasismiques
consiste à formuler des critéres à la fois économiquement justifiés et techniquement
cohérents.
II- LA CONCEPTION PARASISMIQUE :
L'expérience des séismes passés a montré que la plupart des
constructions périssent à cause de défauts dans la conception, même si elles
sont bien dimensionnées pour résister aux charges sismiques, pour cette raison
il est primordial de porter une grande attention à la conception des ouvrages
parasismiques , et ce en respectant certaines règles constructives.
La conception parasismique doit prendre en considération l'analyse des
plusieurs aspects.
II-1)-Choix des structures:
Une conception rationnelle d'une structure doit prendre en considération
des points suivants :
• La symétrie : la structure doit présenter une forme aussi symétrique que
possible.
Lorsqu'une structure présente des dissymétries , le centre de gravité des
masses ne coïncide pas avec le centre de torsion .Une excitation horizontale
peut engendrer alors des sollicitations de torsion dangereuses.
• La régularité: Le principe de la régularité s'applique en plan et en
élévation, le but de son application est d'éviter les discontinuités ou les
variations trop rapides dans la distribution des inerties et des raideurs.
• La simplicité : II faut éviter les formes compliquées en forme de
(T,L,U,H ) autant que possible, des jointes verticaux sont à prévoir pour
avoir des blocs rectangulaires.
La largeur minimale entre blocs ne doit pas être inférieure à 50 mm.
II-2) Comportement des sols et choix des fondations
II-2-1) Comportement des sols :
les sols ont un comportement complexe et constituent souvent un milieu
hétérogène et anisotrope , sous l'action d'un chargement extérieur l'eau
interstitielle se met en pression .
Dans le cas d'un sol peu compacte ( remblais recentre ) , les ondes
sismiques peut provoquer des tassements par effet de vibration .
pour éviter ce genre de phénomène il conviendrait de construire sur des
sols compacts. De même il est impératif de construire des structures souples
sur des sols rocheux pour la même raison .
II-2-2) Le choix des fondations :
Les fondations ont un rôle capital sur la tenue des constructions en cas
de séismes.L'expérience montre que les bâtiments édifiés sur un sol meuble souffrent
beaucoup plus que ceux fondés sur un sol consistant .
En général, on a intérêt à prévoir des fondations profondes et à rechercher le
bon sol .
Pour les fondations superficielles et semi - enterrées , il y a lieu :
- D'éviter les sols instables ou susceptibles de grandes déformations .
- D'adapter le même mode de fondation sous un même ouvrage .
- De n'a pas réaliser des sous - sol partiels , conduisant à des niveaux de
fondations différentes.
- D'éviter d'asseoir le bâtiment partie sur le rocher , partie sur un sol
meuble.
III. REALISATION DES PLANS DE COFFRAGE :
III.1 Démarches à suivre:
L’établissement du plan de coffrage a pour but de définir le systéme porteur
tout en respectant le plan d’architecte.
A base du plan d’architecte, l’ingénieur projeteur doit :
 Implanter les poteaux ou voiles selon la géométrie de la structure, et selon les
besoins d’équilibre de la structure.
 Relier une poutre si nécessaire entre deux poteaux.
 Limiter la largeur des poutres et des poteaux à celle des murs.
 Une poutre ne doit pas être suspendue, elle doit s’appuyer sur un poteau ou une
autre poutre.
 Obligatoirement il faut imaginer la structure en trois dimension, et s’assurer que le
poteau implanté ne gène pas l’esthétique de la structure (exemple ne pas implanter
un poteau devant une porte gênant ainsi l’accès).
 Il faut prendre en considération l’existence des gaines.
 Au niveau de la terrasse, la pente ne doit pas présenter de grande distance, de telle
façon que la hauteur moyenne de la pente doit être inférieur à 10cm.
III.2 Prédimensionnement:
La déformation des poutres et poutrelles et des dalles doivent rester
suffisamment faible, pour ne pas nuire à l’aspect de la construction et pour que les
cloisons, le revêtement, et les autres ouvrages supportés par l’ossature ne soient pas
endommager d’une façon inadmissible par suite de déformation excessive de leur
support, pour cela il faut respecter les règles suivantes :
Prédimensionnement des poutres :

Poutres à section rectangulaire Poutres à section en Té

 Poutre sur appuis simples  Poutre sur appuis simples


1 h 1 h 1
  
15 l 10 l 16

 Poutre continue  Poutre continue


1 h 1 1 h 1
   
20 l 16 20 l 15

 largeur des poutres  largeur de la nervure


0.3d  b  0.4d 0.2d  b0  0.4d

avec d=0.9h

Prédimensionnement des poteaux:


Dans le cas d’une construction parasismique, les dimensions minimales des
poteaux est de 2525 (cm).
Prédimensionnement des voiles:
L’épaisseur minimale du voile est fonction de la hauteur nette he de l’étage.
emin = max(15 cm ; he/20) pour un voile non rigidifié à ses deux extrémités.
emin = max(15 cm ; he/22) pour un voile rigidifié à une extrémités.
emin = max(15 cm ; he/25) pour un voile rigidifié à ses deux extrémités.

Prédimensionnement des dalles :


Dans les bâtiments à usage d'habitation les épaisseurs des dalles sont le plus
souvent fixées par des critères d'isolation et sont ainsi supérieures aux critères
imposés par les critères de résistance.

lx 1 h 1
Dalle reposant sur quatre appuis  0.4  t 
ly 45 l x 40

lx 1 ht 1
Dalle reposant sur deux appuis 0 .4  1  
ly 35 l x 30

ht 1
Plancher en corps creux  : 
l 22.5

IV- LE DIMENTIONNEMENT :
IV-1-Calcul des Sollicitations:
Avant de calculer les efforts et de déterminer les sections des différents
éléments d'une ossature ou d'un ouvrage que l'on projette, il faut d'abord en définir les
dispositions d'ensemble (forme, dimensions), il est donc indispensable de déssiner à
l'échelle toutes les vues nécessaires.
Les efforts sont déterminés en appliquant les méthodes de la résistance des
matériaux.
IV-2- Forces agissant sur la construction:
les ossatures des constructions (ou structure) ont pour objet de résister aux effets des
différentes forces appliquées, elles doivent assurer la transmission de ces forces
depuis leur point d'application jusq'au sol.
Ces forces comprennent :
 Les charges permanentes, et en particulier le poids propre de la construction.
 Les surcharges d'exploitation.
 Les surcharges climatiques.
 Au effets de ces forces s'ajoutent ceux qui sont dus aux : séismes, déplacement,
tassement inégaux de fondation, …etc.
Les surcharges à prendre en compte dans les bâtiments sont définies par la norme
qui fixe les valeurs des surcharges pour les bâtiments à usage d'habitation et de
bureaux, et pour certains bâtiments publics.
V)-ETAPES DE CALCUL :
Pour effectuer la descente de charge, on considére chaque travée de plancher
indépendant (un poteau porte la moitié de travée de part et d’autre), puis on différenci
les charges permanentes et celles d’exploitation, ensuite on effectu la descente de
charges niveau par niveau par calcul cumulé à partir du haut.
V-1)-Calcul des Semelles de fondation:
Les fondations d'une construction sont constituées par les parties de l'ouvrage
qui sont en contact avec le sol, les éléments de fondation transmettent les charges au
sol, leur bonne conception et réalisation découlent de la bonne tenue de l'ouvrage.
Les massifs de fondations doivent être stables, ils ne doivent pas donner lieu à des
tassements différentiels.
L'étude géotechnique et géologique a pour but de préciser le type, le nombre et
la dimension des fondations nécessaires pour fonder un ouvrage donné sur un sol
donné. Il est donc nécessaire d'adapter le type et la structure de fondation à la nature
du sol qui va supporter l'ouvrage.
V-1-1)- Prédimensionnement :
L’organigramme suivant indique la méthode de prédimensionnement des
semelles isolées et filantes. (Voir la page suivante).
Données : G, Q, a, b, sol
Semelle Semelle
Continue Isolée

S1 Aire approché :
B1  S1 = (G+Q)/ sol = B²1a/b S1 a Et S1b
1.00 A1  B1 
b a

Hauteur utile d = (B-b)/4


Hauteur total h = d+0.05m

Vérifier sol <sol

sol = (Nser + pp semelle )/aire de surface portante

V-1-2)-Détermination des armatures à partir de la méthode de bielles comprimés :


Semelle continue sous mur Semelle isolée sous poteau

Nappes inférieurs // B Nappes inférieurs // A


NU ( B  b )
NU ( B  b )
Ax 
Ax 
8 d. fe /  s

8 d . fe /  s
Nappes supérieures ┴ A
Nappes supérieures┴ B
Ay  Ax / 4
N U ( A  a)
Ay 
8 d1. f e /  s

V-2)- Calcul des longrines:


En pratique, les longrines sont calculées en considérons ferraillage minimal
 0 .2 B 
As  sup A(4u ), 
 100 
V-3)- Vérification du poinçonnement:
Si la charge concentrée est importante sur une petite surface, il y a un risque de
poinçonnement, pour cela il faut vérifier la condition suivante :

Nu  0.045 u h fc28b

V-4)- Calcul des poteaux :


Un poteau est une poutre droite verticale soumise uniquement à la compression
simple centrée, l'ensemble des forces extérieures se réduit à un effort normal unique
de compresssion perpendiculaire à la section et appliquée au centre de gravité du
poteau, qu'il le transmet aux fondations.
Le béton résiste très bien à la compression, les armatures sont donc
théoriquement inutiles, mais les charges appliquées ne sont pas parfaitement centrée,
pour cette raison on introduit des armatures longitudinales destinées à resister aux
moments ainsi créés, aussi il faut introduire des armatures transversales pour
remédier aux problème de flambement.

Il s'agit donc de :


 Préciser les hypothèses d'études;
 Calculer les armatures longitudinales ;
 Choisir et organiser les armatures transversales en respectant les dispositions
constructives.

V-4-1)- Sollicitation à considérer


On distingue deux cas :
Lorsque l'étude statique des éléments supportées par le poteau (poutres,
planchers,) a été effectuée préalablement, les réactions d'appui sont connues et
correspondent aux efforts normaux exercés sur les poteaux; il n'y a pas lieu
d'effectuer d'autres calculs pour les déterminer.
Lorsque ce n'est pas le cas, on évolue les charges supportées par chaque poteau et
on les majore de :
 15% pour les poteaux centraux dans le cas des bâtiments à deux travées.

1 1.15 1

 10% pour les poteaux intermédiaires voisins des poteaux de rive dans les
bâtiments comportant plus de trois travées.
1 1.1 1 1.1 1

Longueur libre lo
la longuer libre d'un poteau appartenant à un bâtiment à étages multiples est
comptée :
 Entre faces supérieurs de deux planchers consécutifs
 La jonction avec la fondation à la face supérieure du premier plancher.
Longueur de flambement lf
la longueur de flambement dépend des liaisons d'extrémités, dans le cas des
bâtiments :
 lf =0.7l0 ; si le poteau est encastrées dans un massif de fondation ou assemblées à
des poutres de planchers ayant au moins la même raideur que lui et le
traversant de part en part (cas d'un poteau intérieur).
 lf =l0 dans tous les autres cas.

Rayon de giration i

I min
i
B Avec Imin : moment quadratique minimal de la section de béton
seul par rapport à un axe passant par le centre de surface
B : aire de la section droite de béton
Elancement 
On appelle élancement  le rapport de la longueur de flambement lf au rayon
de giration de la section droite du béton seul i

lf

i

Le tableau suivant indique les valeurs de B, Imin, i,  pour une section


rectangulaire et circulaire : (cas courant pour les bâtiments)

Section B Imin i 
type

a
a/23
b ab Ba3/12 23lf/a

D²/4 D4/64 D/4 4 l f/ D

V-4-2)-Hypothèses de calcul

 la compression est supposées centrées, l'exentrement est situé à l'intérieur du


noyau central qui est définit comme la zone de la section telle que si l'effort
normal équivalent y passe un état de traction ou bien de compression existe dans
toute la section sa détermination se fait par l'analyse des contraintes dans les fibres
extrêmes de la section (pour une section rectangulaire c'est l'intervalle compris
entre -a/6 et a/6).
 L'élancement est supposée  70.
 La combinaison d'action à considérer est : Nu = 1.35G+1.5Q.

(Voir Organigramme de calcul en annexe)


V-5)-Calcul des Escaliers :
V-5-1)- Méthode de calcul
Le calcul des escaliers se fait en considérons l'escalier comme une poutre
isostatique, les charges permanentes appliquées aux marches sont déterminées
comme suit :

H
h1
Inclinaison  = Arctang(H/D) 

Charges permanentes :
Les charges permanentes sont dues aux poids propre des marches, et le poids
des paillasses.

 Marches  :
G1=25kN/m3 (h/cos+H/2) + enduits + revêtements.

 Paillasses  :
G2=25kN/m3h1+enduits + revêtements.

Vérification de la flèche
On procède au calcul des flèches en application des principes de l’article
A.4.6,1, qui a pour but d’évaluer les flèches des poutres, une première intégration des
courbures donne les rotations (ou déviation angulaire); l’intégration donne les
déformations normales à la fibre moyenne.
Le calcul de déformation d’une poutre fléchie se fait par la formule classique
M 1
de la Résistance des Matériaux y' '   que l’on intègre deux fois. Le calcul de
EI r

EI et de r est différent selon que la section est fissurée ou non.


E : module d’élasticité : pour le béton E= 3700(fcj)1/3
I : Moment quadratique I=ba3/12 pour une section rectangulaire.
Dans le cas d’une poutre isostatique soumise à une charge répartie uniforme p, le
calcul par intégration en élasticité donne une flèche au centre f =5PL4/384EI.
On peut admettre que la part de flèche qui est susceptible de mettre en cause le bon
comportement des cloisons et des revêtements de sols ou de plafonds ne doit pas
dépasser :
 pour les éléments supports reposant sur deux appuis, les valeurs
 l/500 si la portée l est au plus égale à 5m.
 5mm + l/1000 si la portée l est supérieure à 5m.

V-6)-Calcul des Dalles de planchers:


Un plancher d'habitation ou d'usine est un aire généralement plane, destinée à
limiter les étages et à supporter les revêtements de sols, ses deux fonctions
principales sont:
 Une fonction de résistance mécanique : il doit supporter son poids propre et les
surcharges;
 Une fonction d'isolation acoustique et thermique qui peut être asurée par un faux
plafond ou un revêtement de sol approprié.
On distingue :
 Les planchers constitués d'une dalle associée à des poutres secondaires
(poutrelles) et poutres principales;
 Les planchers à hourdis creux (ou à "corps creux");
Au niveau du plancher haut sous-sol, il est préférable d'utiliser un plancher à
poutrelle (corps creux) pour éviter le problème d'humidité.
Le calcul se fait en considérons la dalle comme une poutre de longueur unitaire (1m),
et de portée l.
Calcul du Moment - Application de la méthode forfaitaire :
Soit :
 M0 la valeur du moment fléchissant dans la travée indépendante de même
portée libre que la travée considérée et soumise aux mêmes charges.

 Mw et Me respectivement les valeurs absolus des moments sur appuis de


gauche et de droite et Mt le moment maximal en travée

  le rapport des charges d’exploitation à la somme des charges


Q
permanentes et des charges d’exploitation    0.36
GQ

Les valeurs de Mt, Mw et Me doivent vérifier la condition suivante :


Mw  Me
 Mt   sup(1  0.3 ;1.05) M 0
2

La valeur absolue de chaque moment sur appui sera égal à :

 0.15M0 dans le cas des appuis de rive.


 0.6M0 pour les appuis intermédiaire dans le cas d’une poutre à deux travées.
 0.5M0 dans le cas des appuis voisins des appuis de rive d’une poutre à plus de
deux travées.
0.4M0 dans le cas des autres appuis intermédiaires d’une poutre à plus de trois travées
Le moment maximal en travée Mt doit vérifier :
(1  0.3 ) M 0
 Pour un travée intermédiaire M t 
2
(1.2  0.3 ) M 0
 Pour un travée de rive Mt 
2
Section minimale d’armatures
Les conditions de non fragilité et de section minimale d’armatures résulte de
l’application de l’article A4.2.du B.A.E.L.91
0 est le rapport du volume des aciers à celui du béton. 0 = A/bh
le taux des armatures est défini de la façon suivante
1.10 : Ronds lisses FeE215 ou FeE235.
0.8 0 : Barres à Haute adhérence ou trellis soudés de
diamètre6mm FeE400.
6 0 : Barres à Haute adhérence ou trellis soudés de diamètre<6mm
FeE500.

x et y sont les taux minimaux d’acier en travée dans le sens “x” et dans le sens “y”,
doivent satisfaire les conditions suivantes:

Sens y: y  0  0.8 0 Ay  yx bxh


lx
3
Sens x : x  l y  1.12 0 Ax  xx bxh
0
2

Justification des armatures d’effort tranchant:


Aucune armature d’effort tranchant n’est requise, si les conditions suivantes sont
remplies :
 La pièces concernée est bétonnée sans reprise de bétonnée sur toute son
épaisseur ;
 La contrainte tangente u=Vu/bd < u = 0.07fcj/b

Détermination de la longueur des chapeaux


Pour déterminer la longueur des chapeaux, on applique les règles données à
l’article E1.3  du B.A.E.L.91
A partir du nu des appuis, elle est au moins égale à :
 1/5 de la plus grande portée des deux travées encadrant l’appui considéré s’il
s’agit d’un appui n’appartenant pas à une travée de rive;
 1/4 de la plus grande portée des deux travées encadrant l’appui considéré s’il
s’agit d’un appui intermédiaire voisin d’un appui de rive;

V-7)-Calcul du Voile en béton armé.

Si on a intérêt à réaliser un sous sol dans une construction, il est nécessaire de


soutenir le poids des terres par un voile, ou si on a admis la conception par voile au
cas d’une étude parasismique.

Le calcul des voiles en béton armé, se fait en considérons le voile comme une
poutre isostatique de longeur unitaire, appuyé sur ses deux extrémités, et chargé
triangulairement par le poids des terres, si on a à l’extrémité du voile une surcharge
(exemple : parking…), cette derniére s’appliquera comme une charge rectangulaire.

V-8)-Calcul des poutres:


Une poutre est un solide à ligne moyenne droite, à section rectangulaire, en T
ou en I, dont la portée est prise entre nus des appuis.
La largeur de la table b de part et d'autre de la nervure correspond souvent à
une partie des dalles qui arrivent sur cette poutre et que l'on estime à 1/10 de la
portée, sans que la même partie de dalle soit utilisée simultanèment pour 2 poutres ou
poutrelles parallèles.

V-8-1)- Méthode de Caquot:


La première méthode est celle des poutres continues par l'équation des trois
moment.
Suivant cette on lève l'hyperstaticitè en associant à la poutre continue les
poutres isostatiques correspondant à chaque travée, et en calculant les moments de
flexion sur appuis.
Des méthodes simplifiée ont été mise au point, la méthode de caquot se trouve
bien adaptée au calcul automatique des poutres.
On calcule les différentes valeurs du moment sur un appui déterminé en ne
s'intéressant qu'aux travées adjacentes, la poutre ne comportant plus que les deux
travée de part et d'autre de l'appui étudié, donc il n'y a pas de moment sur les appuis
en amont et en aval de l'appui étudié, ce qui n'est pas conforme aux hypothèse de
continuité, et on en tiendera compte en remplaçant les portées fictives, l'w et l'e avec :
 l' =l pour une travée de rive.
 l' =0.8l pour une travée intermédiaire
l'équation des trois moments donne alors pour un cas de charges uniforme, par travée

p w l '3 w  p e l '3 e
M 
8.5(l ' w l ' e )
entière, l'expression du Moment sur l'appui étudié.
Le Moment en travée est déterminés par la relation suivante:
x x
M ( x )   ( x)  M w (1  )  M e
l l

Avec : (x) moment isostatique en travée considéré, pour un chargement


répartis
(x) = -px²/2+plx/2
V-8-2)- Méthode forfaitaire :
La méthode forfaitaire consiste à évaluer les valeurs maximales des
moments en travée et des moments sur appuis à des fractions fixées
forfaitairement de la valeur maximale du moment M0 dans la travée
isostatique indépendante et soumise aux même charges que la travée
considérée.
Domaine d'application:

 Cette méthode s’applique aux « constructions courantes » ou la charge


d’exploitation est au plus égale à deux fois la charge permanente ou
à5000N/m2 .
Q Max (2G, 5000N/m2)
Elle ne s’applique qu’aux éléments fléchis (poutres ou dalles calculées
en flexion dans un seul sens) remplissant les conditions suivantes :

 Les moments d ‘inertie des sections transversales sont les mêmes dans les
différentes travées en continuité.
 La fissuration est considérée comme non préjudiciable à la tenue du béton
armé et de ses revêtements.
Dans le cas ou l’une de ces trois hypothèses n’est pas vérifiée, on peut
appliquer la méthode de calcul des planchers à charge d’exploitation
relativement élevé (méthode de Caquot).

V-8-3)- Ferraillage des poutres :


 Aciers Inférieurs longitudinaux
Le rôle des aciers inférieurs est de reprendre les moments fléchissant positifs
en travée, et l'effort horizontal de traction dû à l'effort tranchant en partie infèrieur de
poutre sur appui. Leur diamètre ne doit pas exéder b0/10.
 Aciers Supérieurs longitudinaux (chapeaux)
Le rôle des aciers supérieurs est de reprendre les moments de flexion négatifs
sur appuis.
 Aciers Supérieurs longitudinaux de construction
Ces aciers permettent de tenir les cadres étriers et épingles, leur section est de
l'ordre de 1/10é de la section des aciers infèrieurs longitudinaux, le nombre de barre
sera le même que le premier lit infèrieur.
 Aciers de peau longitudinaux
Utilisés pour les poutres de hauteur supèrieur à 80cm, leur diamètre sera
déterminé suivant la hauteur:
Pour 80h100 on utilise un diamètre de HA8
Pour 100h120 on utilise un diamètre de HA10
Pour 120h140 on utilise un diamètre de HA12
Pour 140h160 on utilise un diamètre de HA14
Le rôle des aciers de peaux est de limiter la fissuration du béton superficiel, et
de participar à la résistance à la torsion et aux moments transversaux parasites
 Aciers transversaux verticaux
Le rôle des aciers transversaux est de reprendre l'effort tranchant, leur diamètre
est de 6 à 10 mm pour les poutres de hauteur infèrieur à 1m, et 12 à 16mm pour les
poutre de grande hauteur.
Ecartement des Aciers transversaux
L'écartement st entre les aciers transversaux dans le cas des charges répartis est
déterminé à l'aide de la formule de caquot St=Min(0.9d;0.4m).
1) On positionne le premier cours à une distance St/2de l'appui.

2) Ensuite il faut grouper par écartements successifs de même valeur n fois,


avec n=longueur de travée/2.
3) La suite de valeur suivante en (cm), déterminera l'espacement :
7, 8, 9, 10, 11, 13, 16, 20, 25, 35, 40
4) On laisse l'écartement le plus grand vers la mi-travée.
Aciers transversaux 
Si la contrainte tangente u =Vu/b0d dépasse la contrainte limite  avec:
 = inf 0.20fcj/b, 5Mpa
On n'a pas besoin d'armatures transversales, mais on dispose alors des
armatures minimales 

 Section minimale d’armature inférieure sur l’appui d’about :


Ass/fe*Vu
 Section minimale d’armature inférieure sur l’appui intermédiaire :
Ass/fe(Vu+Mu/0.9d)
Organigrammes
Organigramme de Calcul des Armatures longitudinales d'un poteau soumis à
une compression centrée

Données :
Combinaison de base : Nu = 1.35 G + 1.5 Q
Longueur de flambement :lf
Section du poteau : a,b ou D
Matériaux : fc28 , fe

Rayon
I min
i
de giration

non Augmenter a,b


 =lf/i  70 Réduire lf

oui

oui   50 non

0.85  50 
2
 2   0.6 
   
1  0.2 
 35 

(-1cm d'enrobage)
Section réduite

Type Br = (d-2)²/4
Br = (a-2) (b-2)
Section

Section théorique N B f s


Ath   u  r c 28 
  0.9 b  fe

Section calculé  0.2 B 


As  sup Ath , A(4u ),   5% B
 100 
Organigramme de Calcul à L'ELU d'une section rectangulaire en flexion simple

A'su
Données : M
u,
h, d, b, fc28, s, b

d
h
Asu fbu = 0.85 fc28 /b
fsu = fe /s
b l = fe /sEs
l = 7/7+2l
l = 0.8 l (1-0.4 l )

 = Mu /bd² fbu

Augmenter h
NON Section en Té
 5/3 Augmenter f
c28
l Diminuer f
e
OUI

OUI  NON
Utilisation des
l armatures
comprimées

NON (    l )bd 2 f bu
 A' su 
0.186 (d  d ' ) f su
0.8 l bdf bu
OUI Asu  A' su 
f su

OUI 
0.104

 u  1.25 1  1  2 
NON
u (solution dans[0,1/6] de
l'équation 4éme degrés u =1-0.936(1-2) u = 0.8u

bdf bu
u = 5u²(3-8u) / 3(1-u)² u = (16u-1)/15 Asu   u
f su

bdf bu bdf bu
Asu   u Asu   u
f su f su
Organigramme de Calcul à L'ELU d'une section en Té en flexion simple

Données : M h, d, b, b0, h0, fc28, s, b A'su


h0 u,

h
Asu

fbu = 0.85 fc28 /b


b0 fsu = fe /s
l = fe /sEs
l = 7/7+2l
l = 0.8 l (1-0.4 l )
Mt = bh0 fbu(d-h0/2)
g = h0 (b-b0)(d-h0/2)/b0d²
s = 5/3l + 2/3 g
OUI Section
Mu  rectangulaire
Mt (b,h)
NON

Mu = Mu-fbu (b-b0)h0(d-h0/2)


 = Mu /b0 d²fbu

Modification de
 s NON la section en Té

OUI

NON OUI
 l OUI

0.186
NON
Section
rectangulaire
(b0,h)
u = 0.8 
Organigramme de Vérification à L'ELS d'une section rectangulaire en flexion
simple

Données : h, d, d', b, Mser , st, bc, As, A's

Y1 Solution positif de
by1² + 30(As+A's)y1 - 30(As'd' + Asd) = 0

I=by13 /3 + 15 A's (y1-d')² + 15 As (d-y1)²

K=Mser/I

 bc = Ky1
 st = 15K(d-y1)
 sc = 15K(y1-d')

 bc bc
et
Redimensionner la
 st st section à l'ELS
NO
N
et
 sc sc

OU
I

ELS Vér

Calcul des
poteaux
ifié

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