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ACRONYMES ......................................................................................................................... IV
AVANT PROPOS ................................................................................................................... VII
INTRODUCTION ...................................................................................................................... 9
1. CONTEXTE ........................................................................................................................ 10
1.1. Organisation administrative du pays .................................................................... 10
1.2. Données géographiques et démographiques ........................................................ 10
1.3. Contexte socioéconomique .................................................................................. 11
1.4. Organisation du système de santé ........................................................................ 11
1.5. Infrastructures et couverture sanitaire .................................................................. 12
1.6. Accès aux soins ..................................................................................................... 12
2. SANTE COMMUNAUTAIRE A MADAGASCAR ............................................................... 14
2.1 Intégration de la santé communautaire au système de santé ................................. 14
2.2 Optimisation des interventions communautaires en faveur de la promotion de la
santé .............................................................................................................................. 18
2.3 Mise à l’échelle des interventions communautaires intégrées ............................... 20
2.4 Coordination de la mise en œuvre des interventions ............................................. 21
2.5 Institutionnalisation de la santé communautaire .................................................... 23
2.6 Harmonisation de l’approche communautaire ....................................................... 27
2.7 Renforcement de la recherche en santé communautaire ........................................ 30
3. APPROCHE STRATEGIQUE DE RENFORCEMENT DE LA SANTE
COMMUNAUTAIRE ........................................................................................................... 30
3.1. Vision .................................................................................................................... 30
3.2. But et objectifs ...................................................................................................... 30
4. AXES DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL DE RENFORCEMENT DE LA SANTE
COMMUNAUTAIRE 2019-2030 ......................................................................................... 31
4.1. Axe stratégique 1 : Intégration de la santé communautaire dans le système
de santé ......................................................................................................................... 31
4.2. Axe stratégique 2 : Optimisation des interventions communautaires en faveur de
la promotion de la santé ................................................................................................ 32
4.3. Axe stratégique 3 : Mise à l’échelle des interventions communautaires
intégrées ........................................................................................................................ 33
4.4. Axe stratégique 4 : Coordination de la mise en œuvre des interventions ............ 34
Le problème persistant d’accès aux soins, notamment pour les soins et les services de santé
maternelle et infantile, ainsi que dans la prise en charge de certaines maladies
transmissibles et non-transmissibles, liée à l’imperfection des plateaux techniques, au
manque d’effectifs des centres de santé, à la faiblesse des ressources et au manque de
fonctionnalité du système de référence-contre-référence, entrave la continuité et la qualité
des services. La vision du Ministère en charge de la Santé Publique (MSANP) est
d’instaurer un système de santé fort et résilient, offrant des services de qualité, accessibles
et équitables, bénéficiant de la confiance de la population.
Je tiens à remercier tous ceux qui se sont investis dans l’élaboration de ce plan budgétisé,
et tous ceux qui contribueront à sa mise en œuvre à tous les niveaux.
En 2009, conscient des limites des capacités des structures de soins à atteindre certaines
populations, et devant l’absence de coordination des activités des différents intervenants
qui essaient de pallier ces limites, le Ministère en charge de la santé publique a élaboré
pour la première fois la Politique nationale de santé communautaire. Malheureusement, sa
mise en œuvre s’est heurtée à la crise politique qu’a traversée le pays. Un guide de mise
en œuvre a certes été élaboré mais son niveau d’appropriation et d’adoption n’est pas
satisfaisant. Par ailleurs, au fil du temps, certaines dispositions figurant dans cette politique
ont nécessité une réactualisation, eu égard aux nouvelles orientations des ODD, du
renforcement du système de santé (RSS) et de la CSU. À cela s’ajoute le développement
significatif des interventions et le nombre accru d’intervenants pour les soins de santé
primaires (SSP) au niveau communautaire. De ce fait, la Politique nationale de santé
communautaire a été réactualisée en 2017. Le présent Plan stratégique national de
renforcement de la santé communautaire s’inscrit comme une suite logique pour sa mise
en œuvre. Ce plan décrit les points consensuels majeurs qui conduiront à
l’institutionnalisation, à la coordination, à l’harmonisation et à l’optimisation de la mise
en œuvre de la santé communautaire à Madagascar.
Les circonscriptions administratives sont : les provinces (06), les préfectures (24), les
districts (96) et les arrondissements administratifs. Les districts au niveau des chefs-lieux
de régions ont été changés en préfectures. Les îles de Sainte Marie et de Nosy Be et la
capitale Antananarivo disposent d’un statut spécial et sont administrées par un préfet de
police.
Les fokontany (19 169) ne constituent pas à proprement parler des collectivités
territoriales décentralisées mais des subdivisions administratives de base.
De par sa superficie (596 790 km2), Madagascar est la quatrième plus grande île du monde.
Elle s’étend du Nord au Sud sur une longueur de 1 500 kilomètres, et sur près de 500
kilomètres dans sa plus grande largeur. Elle possède plus de 5 000 kilomètres de côtes.
L’indice synthétique de fécondité (ISF) demeure élevé avec 5,0 enfants en moyenne par
femme et la fécondité est précoce avec 36,9% des adolescentes de 15 à 19 ans ayant déjà
commencé leur vie féconde.2
L’économie malgache est caractérisée par sa grande vulnérabilité aux aléas politiques et
climatiques. En 2016, Madagascar figurait parmi les 10 pays les plus pauvres au monde
avec un produit intérieur brut (PIB) par habitant estimé à 410 USD, et classé 158ème rang
des pays à développement humain faible sur 188 pays (Rapport mondial sur le
développement humain (RMDH), 2016). Néanmoins, la croissance du PIB a accéléré entre
2013 et 2017, passant de 2,3% à environ 4,2%, pour s’établir à 5% en 2018. La même
année, Madagascar a légèrement amélioré son indice de développement humain (IDH)
passant à 0,519, par rapport à son niveau de 2016 à 0,512 (Programme des Nations Unies
pour le Développement (PNUD)). Le pays a cependant reculé de trois rangs au classement
mondial, passant de la 158ème à la 161ème place3.
Par ailleurs, l’offre de soins est également organisée en quatre niveaux : (i) le niveau
communautaire pour les services à base communautaire, (ii) les centres de santé de base
(CSB1 et 2) pour les premiers contacts, (iii) les centres hospitaliers de référence de district
(CHRD) constituant le 1er niveau de référence, (iv) les centres hospitaliers de référence
régionale (CHRR) et les centres hospitaliers universitaires (CHU) comme hôpitaux de 2ème
niveau de référence.
Selon les résultats de l’Enquête Nationale sur le Suivi des Objectifs du Millénaire pour le
Développement (ENSOMD) 2012-2013, parmi tous les sujets qui ont déclaré avoir
contracté une maladie durant les deux semaines ayant précédé l’enquête, 46,8% de ceux
vivant en milieu urbain ont consulté pour être soignés, contre 35,8% de ceux vivant en
milieu rural. Le taux de consultation externe dans les CSB au niveau national est estimé à
37,7%. Plus de la moitié (56%) des consultations s’effectuent dans les centres de santé
publics contre 35% dans les cliniques et cabinets médicaux privés. Les services de santé
sont sous-utilisés par la population par manque de confiance ou de financement, en raison
de la faible qualité des services, de l’absentéisme fréquent du personnel et du manque de
4
MSANP, DRH, 2013
5
INSTAT. Recensement Général de la Population et de l’Habitat – 2018. Résultats provisoires.
6
MSANP. Normes et standards du Centre de Santé de Base - 2018
7Advancing Partners & Communities. Deployment of Community health volunteers in Madagascar: a GIS model of
expected coverage and functional links. FHI 360. July 2019
Les efforts entrepris devront ainsi tendre vers la mise en place d’un système d’information
communautaire inclusif et performant générant des données fiables et de qualité. Cela
devra passer nécessairement par l’intégration des données communautaires dans la base
de données nationales. D’où le défi de trouver des solutions pérennes à l’absence de saisie
des données communautaires dans le système national d’information sanitaire. La
généralisation du système DHIS2 (District Health Information Software 2) pour le
rapportage à base communautaire et au niveau des CSB constitue une solution à long
terme. Néanmoins, des alternatives à son opérationnalisation récente sont nécessaires à
court et moyen terme.
L’implication des responsables en santé communautaire des régions et des districts dans
la saisie, l'analyse et l'utilisation des données communautaires constitue une solution
palliative à défaut de renforcement de l’unité Système d’Information Sanitaire (SIS) des
régions et des districts. La surcharge de travail de ces responsables régionaux et des
districts (ayant souvent plus de deux attributions à leur charge) et le manque de personnel
dans les Directions Régionales de Santé Publique (DRSP) et les Services du District de
Santé Publique (SDSP) limitent toutefois le recours à leurs services. Cet aspect renforce
d’autant plus la nécessité d’étoffer le personnel technique des DRSP et SDSP et de les
doter en matériels et en logistique informatique.
Des efforts doivent également être déployés pour assurer la disponibilité continue et en
quantité suffisante des outils de gestion et de rapportage (registres, supports logistiques et
RMA) au niveau communautaire. De meilleures connaissances de la couverture en AC et
de la quantification des besoins guideront la multiplication de ces outils de gestion.
Enfin, le partage des bonnes pratiques en santé communautaire reste encore à promouvoir.
Des approches novatrices comme, par exemple, les groupements de mutuelles, d’épargne
et de crédit communautaire (village savings and loan associations (VSLA)/
Vondron’Olona An-toerana miara-MAnao tahiry sy MIfampindram-bola (VOAMAMI)),
les groupes d’aide, la levée de fonds de solidarité sociale et le financement basé sur la
performance ne demandent qu’à être adoptées et capitalisées.
Les décideurs, les APART et les PTF seront davantage impliqués et engagés en matière
de santé communautaire. Le Ministère en charge de la santé publique fera appliquer les
différents textes de référence en santé communautaire, notamment par rapport à la mise en
place et à la redynamisation des CoSan. Il décrètera un système de reconnaissance des
agents communautaires renforçant davantage la redevabilité de ces derniers vis-à-vis de la
communauté. Le nombre et la répartition des AC devront dépendre du contexte et des
besoins en considérant l’étendue démographique et géographique, du milieu ainsi que
d’autres facteurs sociaux et culturels.
Les communes s’engagent à construire des sites communautaires pour assurer une
couverture optimale durable dans ce domaine, la donation du terrain étant assurée
préalablement par les APART. Leur nombre par commune variera selon les besoins en
couverture, équité et accessibilité à des soins de proximité pour les populations éloignées
des formations sanitaires. Leur équipement en matériels et outils de gestion se conformera
aux normes édictées pour les sites communautaires. De même, les équipements pour
chaque AC seront différents et normalisés selon leurs attributions : des équipements et
matériels standards de base pour tous les AC en vue de la réalisation du « paquet minimum
de base », des équipements et matériels spécifiques pour la réalisation respectivement du
« paquet essentiel » et du « paquet spécifique ».
Dans tous les cas, le système national en place sera respecté indépendamment de
l’existence d’une assistance technique octroyée par un PTF. Le système
d’accompagnement communautaire ou de recours à une assistance technique externe
dépendront de la disponibilité des ressources supplémentaires.
Pour assurer l’adhésion des cibles aux messages sanitaires, un changement de paradigme
est requis en passant de l’habituelle communication transmissive à la communication
engageante. Cela impose le suivi et l’accompagnement des cibles de la délivrance du
message jusqu’à l’adoption du comportement souhaité ou, à la rigueur, jusqu’à la
connaissance des obstacles entravant l’adoption de comportements favorables. Ce suivi
implique à la fois les agents de santé, les agents communautaires et les APART. Une
réorientation du curriculum de formation des AS et des AC devra se faire en ce sens.
Enfin, pour une meilleure couverture des actions de communication, l’établissement d’un
protocole d’accord entre le Ministère de la Santé Publique et le Ministère de la
Communication facilitera et optimisera la couverture nationale en communication de la
population.
Les CoSan/AC sont sous la tutelle technique des CSB. Néanmoins, les agents de santé
dans les CSB n’arrivent pas à s’acquitter de cette responsabilité. De même, les activités de
supervision des AC par les chefs CSB sont insuffisantes voire inexistantes. Ces derniers
ne connaissent pas leurs responsabilités ou ne s’approprient pas leurs rôles dans la
supervision des AC. Par ailleurs, leur charge de travail ne leur permet pas de superviser
les AC de façon rapprochée, fréquente et régulière. À ce jour, ce sont essentiellement les
programmes ou les PTF qui se substituent aux CSB dans la conduite des supervisions des
AC. L’utilisation de relais entre les CSB et les CoSan/AC pourrait combler cette
insuffisance. Certains programmes et PTF ont en effet expérimenté des formes variées de
relais (encadreur communautaire, technicien accompagnateur, superviseur, animateur, AC
pair…). Le statut et les modalités de traitement et de supervision des responsables des
relais entre le CSB et les AC demeurent cependant à déterminer : poste budgétaire, source
de financement, etc.
Par ailleurs, la surcharge de travail des AC et des AS, le statut des AC basé sur le
volontariat, les contraintes de disponibilité des AC pour toutes les activités et de façon
permanente, et la disponibilité aléatoire des ressources allouées pour le renforcement de
capacités des différents acteurs constituent des facteurs limitant la mise en œuvre de
certaines interventions et un risque économique pour les AC et leurs familles.
Les AC doivent recevoir une certification officielle de leurs compétences délivrée par le
Ministère de la Santé Publique avant de pouvoir exercer des activités se rapportant au «
paquet » auquel ils sont formés. Après ces formations, ils bénéficieront d’un suivi formatif,
de formations continues, et de remises à niveau périodiques et cycliques. Ces activités de
formation et de suivi des AC devront figurer dans le plan de travail annuel (PTA) des CSB
et des districts.
Les formations pour le « paquet de base » se feront en au moins trois étapes, chaque étape
concluante étant confirmée par l’obtention d’une attestation. La validation des trois étapes
donne droit à la certification officielle. La formation comporte une première partie
théorique et une deuxième partie d’application pratique. La durée dépendra de la
complexité de la thématique et le nombre des formateurs répondra aux normes définies.
De tout ce qui précède, les compétences des AC sont structurées, reconnues et recensées
officiellement. La mise en œuvre se fait de façon progressive selon le palier des paquets
d’activités communautaires. De plus, le principe d’intégration sera pris en considération.
La SLC représente déjà une structure de coordination des interventions au niveau des
communes. Il faut s’assurer de sa fonctionnalité, décrire les liens entre le CCDS et la SLC et
combler ensuite les vides dans les textes lors de la rédaction du cadre réglementaire des
structures de coordination à chaque niveau.
Aucun texte ne légifère sur les structures prévues pour la coordination des interventions
communautaires à tous les niveaux (CCDS, CCACD, CCACR, Comité de Coordination
des Activités Communautaires de la Nation (CCACN)). Leurs relations institutionnelles
et leur fonctionnement demeurent ainsi mal définis. En attendant ce cadrage normatif, la
mise en place de ces différentes structures devra se conformer à la PNSC mise à jour, à
l’arrêté interministériel sur les CoSan, et à l’arrêté ministériel N°2015-957 du Ministère
Mais le paquet intégré des interventions de santé et de nutrition, ainsi que le paquet intégré
des actions efficaces et concrètes ayant des effets positifs et à haut impact sur les
déterminants de santé, ne sont que partiellement vulgarisés et mis en œuvre.
Une convention d’engagement liera ensuite le CoSan aux programmes, et les AC seront
liés par une lettre individuelle d’engagement au CoSan et à son CSB de rattachement sur
la base d'un texte réglementaire régissant leur statut au sein du CoSan et seront ré-encadrés
suivant leurs termes de référence. Ces contractualisations seront validées par les
représentants locaux du Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation et du Ministère
en chargé de la santé publique.
Tous les fokontany sont couverts par un paquet minimum de service à base communautaire
et des paquets minimums d’activités des CSB opérationnels. Les CoSan érigés disposent
de ressources pour fonctionner et participent aux prises de décision en matière de santé
communautaire et à la coordination des activités communautaires. Les rôles institutionnels
des CoSan sont clairement définis. Des termes de référence et des paquets d’activités bien
définis sont disponibles pour chaque catégorie d'AC. Les AC fonctionnels sont maintenus
à leurs postes et motivés selon les dispositions visées par des textes clairs communément
adoptés par tous les intervenants en santé communautaire. Enfin, une cartographie des AC
et des sites communautaires est régulièrement mise à jour.
Les activités liées à la mise en œuvre de la santé communautaire sont soutenues par le
financement du budget de l’État, notamment pour les districts non appuyés par les PTF et
les financements innovants locaux (taxes locales, budget communal).
Les curricula utilisés pour la formation des AC sont disparates et ne sont pas conformes à
ceux validés par le Ministère en charge de la santé dans certains cas. Les compétences des
AC ne sont pas structurées, ni reconnues officiellement ni enregistrées. Un Guide PAC a
été élaboré pour essayer d'harmoniser les prestations des AC. Cependant, les modules de
formation utilisés par les programmes ne se réfèrent pas toujours à ce guide. Par ailleurs,
les formations des AC n'ont pas été ni modélisées selon un format harmonisé ni
standardisées pour leur permettre d'acquérir les types de compétences requises et d’assurer
avec succès leurs prestations.
L’absence d’archives des RMA communautaires au niveau des CSB ne permet pas aux
responsables des CSB de suivre les progrès des activités des AC. Le système
d’encadrement et de suivi des activités des AC n’est pas bien structuré ni standardisé dans
le pays. Le système d’évaluation de la qualité des soins au niveau communautaire s’est
concentré sur le volet « prise en charge » alors que les actions des AC couvrent également
d’autres domaines tels que la prévention, la promotion, la réadaptation, la surveillance et
les urgences.
À terme, la performance des AC sera suivie et améliorée de manière continue à travers (i)
un système d'encadrement effectif mis en place avec une approche harmonisée et
standardisée et des mécanismes et outils de gestion communément adoptés et (ii) la mise
en place d’un système de suivi et évaluation harmonisé. Les revues périodiques
organisées au niveau des CSB avec les AC et les structures opérationnelles et de
coordination de la santé communautaire seront harmonisées et institutionnalisées. Elles
auront lieu au moins tous les deux mois. Il s’agit d’une forme de suivi groupé et intégré
qui permettra de documenter et de partager les bonnes pratiques. Ces revues doivent être
planifiées en prévoyant et en mobilisant les ressources disponibles.
Le rapportage des activités se fera par CoSan à travers le RMA communautaire (en tri-
folio) mais chaque AC établira un pré-rapport. Ces pré-rapports seront compilés dans
RMA au niveau du CoSan. Les rapports émis par les CoSan seront vérifiés et validés par
les CSB puis transmis et saisis au niveau du district sanitaire. En cas de ressources
humaines insuffisantes au niveau du BSD, la possibilité de recruter un agent dédié à cette
tâche sera étudiée. Après la saisie, le traitement et l’analyse des données, une retro
information sera envoyée aux CSB par les SDSP. Un tableau de bord des indicateurs de
performance sera établi dans chaque formation sanitaire. Les normes de qualité pour les
activités des AC (quantité, ponctualité, qualité des soins) seront aussi définies pour
permettre une évaluation périodique de l’intervention des AC.
Enfin, des principes clairs et harmonisés de tarification des intrants sont adoptés et partagés
avec tous les intervenants en santé communautaire.
Ses objectifs sont définis dans chacun des sept axes stratégiques de la PNSC pour la
période allant de 2019 à 2030, alors que le plan de mise en œuvre sera échelonné par
quinquennat.
Niveaux
Interventions Lieu Périodes Responsables Budget
d’intervention
Amélioration de la gouvernance des Central- Antananarivo T4 2019-2030 Secrétariat Général (SG) - 16 809 833 196
interventions en santé Régional- 22 régions Institut National de Santé
communautaire District 114 SDSP Publique et Communautaire
(INSPC) - DRH/ Service de la
Formation et du
Perfectionnement (SFP) -
Direction des Soins de Santé
de Base (DSSB) - DRSP -
SDSP
Intégration de la mise en œuvre de la Central- Central T4 2019-2030 SG-DSSB-DRSP-SDSP 133 676 250
PNSC dans l'agenda des planifications Régional- 22 régions
et des revues à tous les niveaux District 114 SDSP
Vulgarisation du texte régissant le Pays Central T4 2019 - T3 DSSB - DRSP - SDSP - CSB 17 186 925
statut et le recrutement des AC Communes 2020
Participation des membres du CCDS, Pays 22 régions À partir de T3 DSSB - DRSP - SDSP - CSB 16 268 759 664
des chefs de fokontany et des AC 114 SDSP 2020
dans la planification au niveau des Communes
CSB
Mise en place du système de Central Antananarivo À partir de T4 SG - DSSB - Direction de la 28 155 532 000
coordination d'approvisionnement, de 2019 Pharmacie, des Laboratoires,
dotation et de suivi de la disponibilité et de la Médecine
des intrants, équipements, matériels Traditionnelle (DPLMT) -
et outils de gestion au niveau Unité Technique de Gestion
communautaire suivant les normes et Logistique (UTGL) - Service
attributions de Partenariat et de
Contractualisation (SPC)
Niveaux
Interventions Lieux Périodes Responsables Budget
d’intervention
Réorientation des stratégies pour National Antananarivo 2019- 2024 SG - DSSB - Direction de la 5 234 718 510
une meilleure adhésion des cibles /Régional/ 22 régions Promotion de la Santé (DPS) -
District/ 114 districts SCM - Directions concernées -
Commune 1 695 communes PTF - DRS - SDSP - CSB
2 710 CSB
Intensification des plaidoyers National/ 22 régions/ 114 T4 2019- MSANP - SG - DSSB - DPS - SCM 696 927 510
Régional/District districts 2024 Equipe de Management de la
Région (EMAR) - Equipe de
Management du District (EMAD)
- Autres MIN - PTF
Suivi et évaluation des activités de National/ 22 régions T4 2019- MSANP - SG - DSSB - Direction 6 400 094 141
communication et de plaidoyer Régional/District 114 districts 2024 des Etudes, de la Planification
et du Système d’Information
(DEPSI) - Service d’Appui à la
Recherche et à la Gestion des
Connaissances (SARGEC) -
INSPC - EMAR - EMAD -
Ministère de la Communication
et de la Culture (MCC) - PTF
Niveaux
Interventions Lieux Périodes Responsables Budget
d’intervention
Couverture en service de santé à Commune 1 695 communes T4 2019 DRSP - SDSP - CSB 383 380 000
base communautaire de tous les T1 2020
fokontany
Renforcement des capacités des Commune 1 695 communes T1 2020 SDSP - CSB -
AC sur les programmes
prioritaires de santé
Vulgarisation du Guide PAC Central Antananarivo T4 2019 DSSB - SDSP - CSB 440 300 000
réactualisé Régions/Districts 114 districts T1 2020
Renforcement du système de Régions/Districts 114 districts T1 2020 DRSP - SDSP - CSB 144 906 410
référence contre-référence au 1 695 communes T4 2020
niveau communautaire
Développement d'un système Central Antananarivo T4 2019 Toutes les directions ayant 122 998 271 880
d’encadrement communautaire Régions/Districts 22 régions T1 2020 des interventions
continu répondant aux normes et communautaires
114 districts Puis en
qualités requises et adapté au DRSP - SDSP - CSB
2 710 CSB continu
contexte pour mettre au même
niveau de performance tous les
AC
Approvisionnement continu et en Central Antananarivo T4 2019 DSSB - DPLMT - DRSP - 766 760 000
quantité adéquate des intrants de Régions/Districts 114 districts T2 2020 SDSP
santé de bonne qualité au niveau
des sites communautaires
Mise à disposition de manière Central Antananarivo T4 2019 - DEPSI - DSSB - DVSSER - 17 252 100 000
rapide et complète des données Régions/Districts 114 districts 2024 DRSP - SDSP
communautaires de qualité
Niveaux
Interventions d’interventi Lieux Périodes Responsables Budget
on
Renforcement de la mise en place et de la À tous les 22 régions T4 2019 - T1 à MSANP - DSSB - DEPSI - 199 068 686
fonctionnalité des structures de coordination en niveaux 114 districts T4 2020 Ministère de l’Intérieur et de
matière de santé communautaire à tous les 1 695 communes la Décentralisation (MID) -
niveaux conformément aux dispositifs 19 169 Fokontany Ministère de l’Éducation -
réglementaires communément adoptés Ministères Ministère de la Population -
Ministère de l’Eau -
PTF
Appui à la mise en place des mécanismes et des À tous les Niveau central 5 premières MSANP - DSSB 789 540 396
documents de référence pour la coordination des niveaux 22 Régions années dans tous
interventions en santé communautaire à tous les 114 Districts les districts
niveaux en s’alignant aux structures déjà définies 1 695 communes Évaluation tous
par des textes en vigueur (Structure locale de 19 169 Fokontany les 5 ans
concertation ou SLC)
Renforcement de capacité en leadership et À tous les Niveau central 5 premières MSANP - DSSB 242 798 688
bonne gouvernance à tous les niveaux niveaux 22 régions années dans tous
114 districts les districts
1 695 communes
19 169 Fokontany
Mise à jour périodique de la cartographie des À tous les Niveau central Tous les ans, fin MSANP et autres ministères -
interventions et des intervenants (PTF, ONG, niveaux 22 régions premier semestre concernés
associations) en santé communautaire 114 districts PTF
1 695 communes
19 169 Fokontany
Recherche de consensus entre les différents Central Central 2021 MSANP 45 831 800
intervenants en santé communautaire pour une
répartition plus équitable des zones et
programmes d’interventions
Niveaux
Interventions Lieux Périodes Responsables Budget
d’intervention
Conception et diffusion des textes législatifs et Central Antananarivo T3 2019 – MSANP – MID - 45 393 370
réglementaires régissant les statuts, les organisations T4 2019 Ministère de
et les fonctionnements des structures opérationnelles l’Économie et des
de la santé communautaire (CoSan, CoGe) Finances (MEF)
Renforcement des capacités et de l'appropriation des À tous les Tout le pays T3 2020 – MSANP - MID 2 693 303 754
textes législatifs et réglementaires régissant les niveaux T4 2020
organisations et les fonctionnements, l'ancrage
institutionnel et les liens opérationnels entre les
structures de coordination de la santé communautaire
à tous les niveaux (ARUP, CCDS, SLC, CCACD, CCACR,
CCACN, CoPil) à l'endroit des autorités et responsables
des secteurs concernés (santé, nutrition, intérieur et
décentralisation, finances), ainsi qu'aux PTF et parties
prenantes (société civile) à la santé communautaire à
tous les niveaux
Élaboration, mise à jour et diffusion des textes Central Antananarivo T3 2019 MSANP - MID Même budget
législatifs et réglementaires régissant les statuts, les Dans tout le T4 2019 qu’à la ligne 2
modalités d'élection, la catégorisation (selon les pays T1 2020
compétences transférées liées aux prestations
T3 2020
déléguées), les rôles et responsabilités et le système
de motivation des AC dans le cadre de la mise en
œuvre de la santé communautaire dans tous les
fokontany et communes
Niveaux
Interventions Lieux Périodes Responsables Budget
d’intervention
Mise en place des groupes thématiques pour la Central Toutes les T4 2019 Groupe thématique et 5 347 020
mise en œuvre de l’approche communautaire régions T1 2020 structure de coordination
Élaboration des textes et outils d’harmonisation Central Central T4 2019 Groupe thématique et 216 583 160
de la mise en œuvre T1 2020 structure de coordination
Informations dispensées à tous les acteurs sur Tous les Toutes les T4 2019 Comité de coordination à 1 325 179 625
la nouvelle organisation pour harmoniser la mise niveaux régions T1 2020 tous les niveaux
en œuvre de l’approche communautaire
Intégration du cadre d’harmonisation pour Tous les Toutes les T4 2020 Comité de coordination à 3 500 000 000
l’exécution de l’approche communautaire à niveaux régions T2 2021 tous les niveaux
travers la mise en œuvre coordonnée des
interventions en santé communautaire
Suivi-évaluation de la mise en œuvre organisée Tous les Toutes les T4 2020 Comité de coordination à -
et harmonisée des interventions en santé niveaux régions T4 2024 tous les niveaux
communautaire
Niveaux
Interventions Lieux Périodes Responsables Budget
d’intervention
Mettre en place le cadrage global de la Central National T3 2019 DSSB 96 246 665
recherche en santé communautaire SARGEC
Documenter les performances des AC et des Central National T3 2019 -T4 INSPC - SARGEC - DSSB - 414 695 556
structures de mise en œuvre de la santé 2022 DEPSI – DVSSER - DPLMT-
communautaire DPS – DGFS - Direction
Générale de la Médecine
Préventive (DGMP)
Identifier les facteurs de motivation des AC Central National T2-T3 2022 INSPC – SARGEC – DSSB - 53 470 460
UNFPA
Mener des évaluations socio-économiques sur Central National T2 2024 INSPC – SARGEC – DEPSI 49 651 225
les interventions en santé communautaire - DGFS
Conduire une étude de satisfaction et Central National T2 2021 - T2 INSPC – SARGEC - DSSB 110 760 355
d’acceptabilité par rapport aux offres de 2024
services au niveau communautaire
Le deuxième type de suivi est d’ordre programmatique. Il sera mené au niveau stratégique
et concernera le suivi de la mise en œuvre du PSNRSC et axé sur le suivi des capacités de
planification, de mobilisation et répartition des ressources, de coordination des
interventions, des activités d’encadrement, de suivi et d’évaluation. Ce suivi sera réalisé
annuellement sous la conduite d’un comité de suivi réunissant les techniciens du niveau
stratégique du Ministère de la Santé publique et ceux des PTF.
• Taux d’utilisation des sites communautaires dans les zones qui en disposent
• Proportion des CSB déclarant être satisfaits de l’implication des APART dans les
activités de développement sanitaire
• Taux d’utilisation des latrines
• Taux de couverture contraceptive
• Taux de couverture vaccinale en penta 3
• Taux d’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide
• Taux de référence pour le dépistage des personnes à risque de maladie chronique
non transmissible.
• Taux de disponibilité des textes de référence prévus à élaborer pour cadrer les
interventions en santé communautaire à Madagascar
• Proportion de CSB (ou de communes) disposant des textes juridiques et
réglementaires régissant les structures de mise en œuvre de la santé communautaire
• Proportion d’intervenants (programmes de santé, projets, ONG, PTF, OSC)
disposant des textes juridiques et réglementaires régissant les structures de mise en
œuvre de la santé communautaire
• Taux d’utilisation des sites communautaires
• Taux d’utilisation des consultations externes des CSB.
Le tableau qui suit fournit une estimation du budget par axe stratégique et pour les cinq
années du plan de mise en œuvre. Ce budget donne les coûts :
Axe 1 : Intégration de la santé communautaire au système de santé 179 314 681 430
Axe 2 : Optimisation des interventions communautaires en faveur de la
12 331 740 161
promotion de la santé
Axe 3 : Mise à l’échelle des interventions communautaires intégrées 143 002 718 290
Pour les cinq années à venir, le budget total s’élève à 344 440 638 976 ariarys, soit
92 966 434 USD (1 USD = 3 701 Ar).
Le budget rapporté ici représente l’ensemble des coûts pour la mise en œuvre des paquets
d’activité de base et essentiels dans tout le pays. Il prend en compte les programmes de
santé « prioritaires » en choisissant ceux qui contribuent à la réduction significative de la
mortalité maternelle et de la mortalité infanto-juvénile. Toutes les budgétisations relatives
aux « paquets spécifiques » n’ont pas été considérées.
Certes, ce document ne peut se targuer d’avoir anticipé tous les problèmes opérationnels.
Cependant, il est essentiel pour mieux coordonner les interventions en santé
communautaire et harmoniser les différentes approches. La réussite de la mise en œuvre
de ce Plan stratégique réside d’abord dans son appropriation par tous les acteurs en santé
communautaire. De ce fait, sa diffusion à tous les niveaux et à tous les acteurs est
primordiale.
La réussite de la mise en œuvre requiert aussi la conviction de tous les acteurs par rapport
à la place importante de la santé communautaire dans le développement du système de
santé à Madagascar. Elle nécessite aussi (i) l’implication effective des prestataires de soins
dans les formations sanitaires, (ii) la résolution urgente des problèmes antérieurs de non-
paiement des arriérés d’indemnités des acteurs communautaires, (iii) la disponibilité à
temps du financement, et (iv) l’effectivité, la couverture, la qualité et la fréquence des
suivis.
Vu la Constitution,
Vu la loi organique nº 2014 ̶ 018 du 12 septembre 2014 régissant les compétences, les
En Conseil de Gouvernement,
DECRETE :
CHAPITRE PREMIER
DISPONISITIONS GENERALES
Article premier
Le présent décret fixe les modalités d’application de l’article 15 de la loi organique nº
2014-018 du 12 septembre 2014 régissant les compétences, les modalités d’organisation
et de fonctionnement des Collectivités territoriales décentralisées, ainsi que celles de la
gestion de leurs propres affaires.
Art. 2
Le chef de l’exécutif de chaque Collectivité territoriale décentralisée crée par voie d’arrêté
une Structure Locale de Concertation, après délibération du Conseil.
Une copie dudit arrêté est transmise au Représentant de l’Etat territorialement compétent
pour contrôle de légalité.
Art. 3
La Structure Locale de Concertation est un espace de dialogue et de consultation
permettant la participation inclusive de tous les acteurs de développement aussi bien
publics que privés.
Art. 5
La Structure Locale de Concertation développe une approche intégrée de résolution des
problématiques, et permet ainsi de cerner et de gérer les interfaces entre acteurs, entre
secteurs et entre territoires.
Ainsi, la Structure Local de Concertation veille au respect des valeurs et des principes
suivants :
• la non discrimination ;
• les droits humains ;
• l’intégrité, la transparence et la redevabilité ;
• l’application des règles démocratiques ;
• la bonne gouvernance ;
• le bénévolat ;
• le caractère apolitique de la structure ;
• l’inclusivité dans la composition des membres ;
• le consensus ou à défaut la règle de la majorité dans la prise des décisions.
Section première
Des missions
Art. 6
La Structure Locale de Concertation a une mission de consultation, d’information, de
participation aux réalisations de la Collectivité, de contribution a l’harmonisation des
interventions et du partenariat en vue du développement territorial.
Art. 7
Dans le cadre de ses missions, la Structure Locale de Concertation apporte des conseils en
matière de :
• rassemblement et organisation des acteurs autour des préoccupations de
développement ;
• renforcement de la solidarité entre acteurs en vue de l’émergence de vision
partagée du développement et la construction de propositions de changement ;
• mise en cohérence des interventions et de mutualisation des ressources pour le
développement ;
• identification et valorisation des potentialités territoriales ;
• recherche de partenariat ;
• budget participatif ;
• élaboration et mise a jour du plan de développement de la Collectivité ;
• coopération décentralisée et intercollectivité.
Section 2
De l’organisation
Art. 8
La Structure Locale de Concertation est composée notamment des représentants :
• de l’exécutif de la Collectivité ;
• de l’organe délibérant de la Collectivité ;
• des services techniques déconcentrées implantes dans le ressort de chaque
Collectivité territoriale décentralisée ;
• des opérateurs économiques ;
• des organisations de la société civile ;
• des notables et leaders traditionnels ;
• des parties et organisations politiques locaux ;
Art. 9
Sont membres d’office :
• les représentants des Fokontany pour les Structures locales de Concertation
communales ;
• les Députés et les représentants des Communes pour les Structures Locales de
Concertation régionales ;
• les Sénateurs et les représentants des Régions pour les Structures Locales de
Concertation provinciales.
Art. 10
La Structure Locale de Concertation peut faire appel à d’autres compétences jugées
nécessaires par le Président et les membres notamment les partenaires techniques et
financiers, les projets/ programmes et les instituts et centres de recherche.
Art. 11
Les parties concernées se constituent en collège dans la désignation de leurs représentants.
Art. 12
Un arrêté du chef de l’exécutif constate la nomination des membres conformément aux
propositions de chaque collège.
Art. 13
La Structure Locale de Concertation est présidée par le chef de l’exécutif de la Collectivité
concernée. En cas d’absence, il peu designer un de ses adjoints pour le remplacer.
Art. 14
La fonction de membre de la Structure Locale de Concertation est gratuite.
Section 3
Du fonctionnement
Art. 15
La Structure Locale de Concertation se réunit sur convocation du président ou a la
demande d’au moins un tiers de ses membres.
Art. 17
Le président désigne un secrétaire de séance au début de chaque réunion.
Art. 18
Le procès verbal doit être signe par le président et le secrétaire de séance.
Art. 19
Le procès verbal de chaque réunion de la Structure Locale de Concertation doit être publie
et affiche au siège de la Collectivité.
Art. 20
Les charges de fonctionnement de la Structure Locale de Concertation sont supportées par
le budget de la collectivité.
Art. 21
Les propositions consignées dans le procès-verbal de réunion de la Structure Locale de
Concertation ont un caractère de recommandation, de conseil ou d’orientation.
Art. 22
Des textes règlementaires fixeront, en tant que de besoin, les modalités d’application du
présent décret.
Art. 23
Sont et demeurent abrogées toutes dispositions antérieures contraires au présent décret.
Art. 24
Le Ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, le Garde des Sceaux, Ministre de la
Justice, le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de la Population, de la Protection
Sociale et de la Promotion de la Femme, et le Ministre de la Communication et des
Relations avec les Institutions, sont charges, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution
du présent décret, qui sera publié au Journal Officiel de la République.