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Vue aérienne
Administration
Pays Cameroun
Région Région du Littoral
Département Wouri
Maire Roger Mbassa Ndine
Démographie
Population 3 793 000 hab. (2021[1])
Densité 9 251 hab./km2
Géographie
Coordonnées 4° 03′ nord, 9° 42′ est
Altitude 13 m
Superficie 41 000 ha = 410 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Cameroun
Douala
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Douala est la capitale économique et le principal centre d'affaires du Cameroun, en Afrique centrale.
Peuplée de 3,7 millions d’habitants[1],[2], elle est l'une des deux plus grandes villes du pays avec la
capitale politique Yaoundé. La ville se développe à partir de son port de commerce sur l'estuaire du
fleuve Wouri ouvert sur le golfe de Guinée. Chef-lieu de la région du Littoral et du département du
Wouri, elle a le statut de communauté urbaine constituée de six communes d'arrondissement.
Toponymie
Panorama.
Pont Joss.
Pour le commun des habitants de Douala, le nom de cette cité est une altération phonétique d’Ewalé,
nom de l’ancêtre éponyme des Duala. Cette version est contestée par Ebélé Wei qui, dans l’ouvrage
Paradis tabou, autopsie d’une culture assassinée, professe que : « La ville de Douala qui (…) porte
officiellement son nom actuel depuis le décret colonial allemand du 1er janvier 1901, le portait déjà
rituellement depuis 1578 par la grâce de son fondateur Ewalé quand celui-ci installa son peuple au
bord du Wuri, en un lieu qu’il baptisa péremptoirement Madu M’Ewalé ou l’embouchure d’Ewalé (situé
entre l’estuaire et le plateau Joss, et plus tard étendu vers l’Aqua Beach, aux alentours de Bonamouti.
Madu M’Ewalé progressivement simplifié en Madumwalé, puis en Madumalé, est la forme plurielle
de Dul’Ewalé, simplifié en Duwalé qui par la « faute » du génitif A de Duwal’A Mbedi est devenu Duala.
Dès lors, l’on peut considérer comme une anecdote ou un simple jeu de mot l’hypothèse situant
l’étymologie de Duala à l’exclamation « Dua, Ala! » (« Démarre, vas-y ! ») qui n’a rien à voir avec le
débarquement des fils d’Ewalé, et encore moins avec le patronyme de l’ancêtre donné au site par
voie de baptême »[3].
Aujourd’hui, Douala est une mosaïque des différentes ethnies de toutes les régions du Cameroun.
Géographie
Douala, ses routes et l'aéroport.
Situation
Vidéo externe
https://www.youtube.com/watch?v=S2yMdrWzaRw
Site portuaire situé en bordure de l'océan Atlantique, au fond du golfe de Guinée, à l'embouchure du
fleuve Wouri, Douala a le plus grand port du pays, et l'un des plus importants d'Afrique centrale. La
ville s'étend sur les deux rives du fleuve. Depuis octobre 2017, un second pont s'étend sur le fleuve
pour en relier les deux rives.
Climat
Le climat de Douala est de type équatorial : il se caractérise par une température à peu près
constante, autour de 26°, et des précipitations très abondantes, particulièrement pendant la saison
des pluies, de juin à octobre. L'air est presque constamment saturé d'humidité : 99 % d'humidité
relative en saison des pluies, mais 80 % en saison sèche, saison sèche « relative », d'octobre à mai[4].
Températures et précipitations moyennes à Douala - altitude : 17 m - latitude: 4°03' N
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale
24,2 24,5 24,4 24,3 24 23,3 22,8 22,7 22,8 23,1 23,5 24,1 23,6
moyenne (°C)
Température maximale
29,9 30,1 29,9 29,6 29,1 27,8 27 26,8 27,5 28,1 28,8 29,5 28,7
moyenne (°C)
Précipitations (mm) 82 107 227 294 313 310 370 358 352 377 271 113 3 174
Source : Tableau climatique de Douala (en °C et mm, moyennes mensuelles) fr.climate-data.org (https://fr.climate-dat
a.org/afrique/cameroun/littoral/douala-890444/#climate-table)
Histoire
Faute d'écrits, l'histoire de Douala, comme celle du Cameroun et d'une grande partie de l'Afrique
centrale, ne nous est connue que par des témoignages extérieurs, très rares avant le xve siècle.
Au ive siècle av. J.-C.[6], un explorateur carthaginois du nom de Hannon longe les côtes africaines,
découvre de hautes montagnes en éruption qu'il nomme, « Char des dieux », puis une baie qu'il
appelle « corne du Sud ». Hannon aurait ainsi découvert le mont Cameroun. On doute aujourd'hui que
les Carthaginois soient allés aussi loin.
Entre les xe et xiiie siècles, certaines communautés (les Bakoko et les bassa[7]), auraient résidé à
Ngog Lipondo (en Bakoko) ou Ngog Lituba en bassa avant de descendre jusqu'aux berges du fleuve
Wouri dans la région du Littoral.
Au xve siècle, en 1472, des explorateurs portugais conduits par Fernâo do Po reconnaissent la côte
de l'actuel Cameroun. Ils découvrent notamment une grande montagne, puis l'estuaire d'un fleuve
doté d'une grande population de crevettes. Ils baptisent la montagne Serra de Fernao do Po et le
fleuve Rio dos Camaroes (Rivière des crevettes). Ils auraient ainsi reconnu le Mont Cameroun et
l'estuaire du Wouri, le fleuve qui traverse Douala.
Les Espagnols arrivent plus tard et délogent les Portugais mais adoptent le nom donné par ces
derniers, l'adaptant en espagnol : Rio de Camarones.
En 1578, les Douala, partis du bassin du Congo , s'installent non loin de l’estuaire. Les nouveaux
arrivants trouvent sur place deux autres peuples, les Bakoko et les Bassa .
L’« estuaire des crevettes » est sans doute le Wouri (dérivé du nom Ewoli/Ewodi), car l'espèce de
crevettes dite mbeatoe (Callianassa Turnerana White) remonte l'estuaire tous les trois à cinq ans et
envahit le fleuve, phénomène très surprenant[8].
Les Portugais s'installent au large, dans l’île de Bioko, qu’ils baptisent Fernando Poo, et délaissent la
côte.
Jusqu'au xixe siècle, la plupart des Européens qui viennent au Cameroun sont des commerçants,
notamment des Portugais, des Espagnols, des Hollandais, des Français, des Anglais et des
Allemands. Ils achètent de l’ivoire, du caoutchouc, des esclaves (…) en échange d’alcool, de produits
manufacturés, de poudre (…) aux habitants de la région côtière qui leur servent d'intermédiaires avec
l'intérieur du pays. Cette situation dure jusqu’à la colonisation du Cameroun par les Allemands en
1884.
En 1840, l'Anglais Thomas Buxton prend la tête d'une expédition britannique vers les côtes ouest-
africaines. Il est accompagné entre autres par le pasteur jamaïcain John Clarke et son compatriote
le Dr G.K. Prince. Le 1er janvier 1841, l'expédition de T. Buxton fait une escale à Fernando Po
(Malabo : actuelle capitale de la Guinée équatoriale). Mais compte tenu des circonstances assez
favorables pour leur mission d'évangélisation, l'expédition décide de s'établir sur l'île. De là, le pasteur
Clarke et le Dr Prince pénètrent en amont de l'estuaire. C'est ainsi qu'ils établissent les premiers
contacts avec les riverains. Les Anglais rebaptisent le Rio de Camarones Cameroons Town.
Une fois retournés en Angleterre, Clarke et Prince recrutent pour la prochaine mission africaine.
Parmi les recrues, un dessinateur des docks de l'Amirauté de Dovonport, Alfred Saker.
En février 1844, arrivé à Fernando Po, Alfred Saker opère sa première conversion en la personne de
Thomas Horton Johnson. Ce dernier l'accompagne l'année suivante dans sa première mission de
pasteur africain du Béthel à Cameroons Town. Le 16 juin 1845, Alfred Saker et Johnson s'établissent
sur les terres de King Akwa, à l'endroit où se trouve aujourd'hui le temple du centenaire, à Douala. Au
même moment, Joseph Jackson Fuller arrive à Fernando Po en provenance de la Jamaïque, et
apporte vite une contribution décisive à la « Mission Afrique ».
En 1872, se servant des travaux du révérend jamaïcain Joseph Merrick sur la grammaire de la langue
Isubu, Alfred Saker traduit les saintes Écritures en langue douala.
Le 12 juillet 1884, un traité de protectorat est signé avec les rois Douala, négocié par le Dr E. Schmidt,
le représentant de la firme allemande Woermann-Linie[9].
Le 14 juillet 1884, l'explorateur allemand Gustav Nachtigal, exerçant comme Consul de son pays en
Afrique du Nord, débarque dans l'estuaire de Cameroons Town pour prendre possession du territoire.
Le drapeau de l'Empire allemand est hissé sur Bell Town, en présence des représentants d'autres
communautés douala, comme Akwa Town, Hickory Town et Deido Town, plus précisément sur le
plateau Joss[10]. La ville, qui compte à peine 30 000 habitants, devient sous le nom allemand de
Kamerunstadt la capitale du pays de 1885 à 1901.
La corvette allemande SMS Olga durant la canonnade de Hickorytown (aujourd'hui Douala) le 21 décembre 1884.
Jetée du port de Douala (ca 1905)
En 1888, Théodor Christaller fonde la première école sur le plateau Joss, sur le site de l'actuel
Douala.
Le 1er janvier 1901, par décret du gouverneur allemand, la ville devient Douala. Le nom d'origine,
Kamerunstadt, est transmis à l'ensemble du pays. Par ailleurs, la capitale est transférée à Buéa
jusqu'en 1908, date à laquelle elle revient à Douala, pour repartir à Yaoundé en 1910.
En 1905, une pagode est construite à Bonanjo, quartier de la ville, par le roi August Manga Ndoumbe.
Il s'agit toujours d'un monument emblématique de la ville : c'est le Palais des rois Bell.
Un différend d'interprétation du traité de 1884 entre les rois Douala Manga Bell (August Manga
Ndoumbe, décédé vers 1910), Dika Mpondo Akwa et les autorités allemandes, relatif à des questions
foncières ayant entraîné des expropriations, conduit le roi à fomenter des émeutes en 1910. Par la
suite, les autorités traditionnelles tentent de soulever le reste du Cameroun contre les autorités
allemandes. Le 8 août 1914, au terme d'un long procès, le roi du peuple douala, Rudolf Douala
Manga Bell, principal instigateur du complot anti-allemand, et son secrétaire Ngosso Din, sont
condamnés à mort et pendus[11].
En 1927, la ligne de chemin de fer du centre relie Douala à Yaoundé. La même année est également
construite une halle commerciale au bord de la Besseke, afin de centraliser le commerce et de mieux
prélever les taxes.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, les autorités camerounaises restent d'abord fidèles à l'État
français. Au cours de la nuit du 25 au 26 août 1940, le capitaine Leclerc et ses 22 hommes
débarquent dans les marais de Douala et rallient le détachement du capitaine Louis Dio (armée
française régulière du Cameroun) à la cause de la France libre[12]. Celui-ci revenait de Fort-Lamy
(N'Djamena) avec un détachement de tirailleurs sénégalais.
En septembre 1945, dans la ville, des colons ouvrent le feu sur une manifestation de grévistes la
faisant dégénérer en émeute. Les affrontements s'étendent et un avion sera même utilisé pour
mitrailler les émeutiers. Officiellement, selon les autorités coloniales, le bilan serait de 8 morts et
20 blessés mais, selon l'historien Richard Joseph, ce bilan serait très inférieur à la réalité et les morts
se compteraient en dizaines[13].
C'est principalement à Douala que s'organisent après 1945 les premiers syndicats du Cameroun.
C'est également à Douala qu'est fondé l'Union des populations du Cameroun (UPC) en 1948[14]. Dans
les années 1950, le chef de la région de Douala Léon Salasc s'emploie à neutraliser toute
contestation à travers une surveillance généralisée de la population. André Bovar, le président de
l'Assemblée territoriale du Cameroun, précise : « Léon Salasc tenait la ville tout à fait en main. Il avait
un service de renseignement très au point. Au point de savoir, parmi les Européens, qui couchait
avec qui. Quand un Européen protestait, il lui disait : on sait que vous avez couché avec un tel. Le
gars se calmait[14]. »
Comme d'autres villes camerounaises, Douala est le théâtre en mai 1955 de manifestations contre
l’arrestation de militants indépendantistes. Une fusillade autour de la prison provoque, selon les
chiffres de la gendarmerie, sept morts et une soixantaine de blessés parmi les manifestants. Le
siège de l'Union des populations du Cameroun (UPC) est incendié peu après[14].
Douala se trouve régulièrement en opposition avec le pouvoir en place dans les années 1990. En
1991, une opération ville morte aboutit à des élections présidentielles anticipées. John Fru Ndi, alors
principal opposant au régime, arrive en tête du scrutin présidentiel de 1992 à Douala. Son parti, le
Social Democratic Front, arrive en tête des élections municipales de Douala en 1996.
Le gouvernement central de Yaoundé aurait alors « fermé le robinet des crédits » à Douala, et modifié
la loi de finance dès 1996 pour centraliser au niveau de l'État les recettes municipales de Douala.
Ainsi, entre 1996 et 2001, la ville de Douala n'aurait reçu que de petites parties du budget qui lui était
dévolu (par exemple, pour l'exercice 1999-2000, la ville n'aurait reçu que 800 millions de francs CFA
sur son budget de 69 milliards). La suspension du budget municipal aurait rendu impossible
l'entretien de la voirie, et causé sa dégradation. Les routes de la ville, non revêtues et non
entretenues, se seraient ainsi fortement dégradées, rendant certains quartiers inaccessibles en
voiture pendant la saison des pluies. Il en aurait été de même pour l'adduction d'eau et les caniveaux.
Cela aurait d'ailleurs participé à engendrer l'épidémie de choléra qui est apparue dans la ville en
2004. Cette mauvaise voirie aurait engendré le développement des Bensikins, les taxis-motos de
Douala. Cependant, depuis la victoire du RDPC (parti présidentiel) aux élections municipales et
législatives de 2002, de nombreux travaux de réfection de la voirie auraient été mis en œuvre[15].
[réf. nécessaire]
Douala, comme d'autres métropoles africaines, n'échappe pas à la violence urbaine[16] qui explose
lors d'émeutes ou de pillages[17]. En 2000, le gouvernement met sur pied un « commandement
opérationnel » pour lutter contre le banditisme à Douala, permettant de faire intervenir l'armée. Le
commandement opérationnel prend la forme d'un escadron de la mort, tuant plus d'un millier de
personnes en quelques mois. Il sera découvert en 2001 qu'une partie des tués n'avait pas de rapport
avec le crime organisé[14].
Politique et administration
Eduard von Brauchitsch est un des premier architecte de la ville durant l'occupation allemande.
La commune mixte urbaine de Douala créée en juin 1941 par un arrêté du Gouverneur Pierre
Cournarie rallié à la France Libre[18], est érigée en commune de plein exercice en 1955[19]. La
République fédérale du Cameroun indépendante instaure la commune à régime spécial en 1967, elle
est dirigée par un Délégué du gouvernement nommé par décret présidentiel de 1967 à 2020.
La ville de Douala a depuis 1987, le statut de Communauté urbaine (eq. commune urbaine à régime
spécial). Ce régime dérogatoire supprime la fonction de maire au profit d'un délégué du
gouvernement nommé par la présidence. La loi constitutionnelle du 18 janvier 1996 modifie le
régime de la communauté urbaine, qui reste dirigée par un délégué du gouvernement, mais qui crée
également cinq communautés urbaines d'arrondissement (Douala I, II, III, IV et V) dotées de conseils
municipaux élus. Depuis 2020, le Maire de la Ville de Douala est élu par les conseillers municipaux
des six communes d'arrondissement.
Communes Superficie
Population
En 2021, trente-cinq pays sont représentés à Douala, par 9 consulats généraux, 24 consulats
et une
représentation, notamment pour les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Belgique, le
Liban, la République centrafricaine, le Nigeria, la Guinée équatoriale[21].
Population et société
Démographie
La population de Douala est estimée à 4 millions d'habitants en 2015 avec un taux d'accroissement
de 6,4 %. Elle a triplé en vingt ans de 1980 à 2000[22] et attire plus de 100 mille nouveaux arrivants
chaque année[23]. Elle constitue la plus grande ville du Cameroun et parmi les 25 plus importantes
agglomérations d'Afrique.
La ville tire son nom de l'ethnie qui l'a fondée, les Doualas. Néanmoins,
Douala est aujourd'hui une mosaïque des différentes ethnies qui composent le Cameroun, la ville
devant sa croissance récente à l'exode rural qui a poussé des centaines de milliers de camerounais à
quitter leurs campagnes pour s'installer dans les villes.
La ville de Douala compte 3 peuples
autochtones : Les Bassa, les Doualas et les Bakokos.
Enseignement
Enseignement supérieur
Université de Douala Institut universitaire du golfe de guinée
École Nationale Supérieure Polytechnique de Institut universitaire de la côte
Douala
Douala Institute of Technology
École normale supérieure de l'enseignement
Institut Supérieur de Gestion et d’Hôtellerie
technique de Douala
(ISGH)
Université catholique Saint Jerôme de Douala
CAE Oxford Aviation Academy Douala
Cultes
Cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Douala.
Médias
Beaucoup de médias publics et privés cohabitent à Douala, qu'il s'agisse de chaînes de télévisions,
de chaînes de radio ou de la presse écrite.
Quelques radios camerounaises recevables à Douala ou émettant depuis Douala : FM 94, RTS, Magic
FM, RTM, Radio Equinoxe, TBC, CRTV radio poste national, CRTV radio chaîne du centre, radio Venus,
radio balafon, RTM, Nostalgie. Il existe dans ce sillage des radios thématiques comme Radio
Environnement (qui s’occupe de la protection de la nature et dirigée par l’UICN Afrique centrale),
Radio « Il est écrit », Radio Bonne Nouvelle, Radio Vie Nouvelle, Radio Véritas, Radio Reine, Voice of
the Cross, etc. (des radios chrétiennes).
Depuis 2005, le champ médiatique camerounais connait un dynamisme sans précédent avec une
démultiplication des médias de divers ordres (radios, presse écrite, télévision, médias
cybernétiques). Ce dynamisme semble aussi se remarquer au niveau de l'expression. Au Cameroun,
on observe des cadres d'expression assez pluriels[29] et même diversifiés. Comme lieu d'échanges,
de discussion ou de débats, l'espace public tel qu'il émerge prend aussi des formes particulières.
Comme le relève Owono Zambo, « on peut distinguer le cadre formel de l’espace public (différents
médias) du cadre informel (débits de boisson, marchés, associations féminines, etc.)»[29].
Culture et patrimoine
Articles connexes : Liste de monuments du Cameroun et Liste des œuvres publiques de Douala.
Restauré en 2007 et présenté au Salon urbain de Douala 2007. La sculpture est considérée comme
l'un des symboles de la ville.
Patrimoine architectural
Patrimoine architectural de Douala
N° Nom Date Époque Fonction Propriétaire Condition Géo
Résidence du État
1 1891 Allemande Administration Bonne
Gouverneur camerounais
Administration,
Moyenne
siège État
3 Hôpital allemand 1896 Allemande (présence de
d'associations camerounais
squatters)
et habitat
Bâtiments de
l'Administration Début État
4 Française Administration Mauvaise
Portuaire et des xxe siècle camerounais
Douanes
Ancien
Début État
5 commissariat de Allemande Administration Mauvaise
xxe siècle camerounais
police de Douala
Résidence du
commerçant
Villa Mandessi Occupation Mauvaise (en
7 1904- 1910 Allemande David
Bell illicite danger)
Mandessi
Bell
Bonne
Chambre de
Chambre de État (menacé par le
9 Commerce de 1927 Française
commerce camerounais développement
Douala
prévu)
Gare de État
10 1927 Allemande Démolie Démolie
Bessengué camerounais
Résidence de
Tribunal de État
11 fonction du Chef 1930 Française Bonne
grande instance camerounais
de Circonscription
1930 État
12 Hôtel de ville Française Administration Bonne
(1927 ?) camerounais
Moyenne
Palais de justice État (menacé par le
14 1930 Française Cour d'appel
de Douala camerounais développement
prévu)
Cathédrale Saint-
Archidiocèse Bonne
15 Pierre-et-Saint- 1936 Française Religieuse
de Douala (restaurée)
Paul (Douala)
Église orthodoxe
Communauté
16 St Constantin et 1959 Française Religieuse Bonne
hellénique
Ste Hélène
Union des
1909
Temple du églises
17 (reconstruit Française Religieuse Bonne
centenaire baptistes du
1947)
Cameroun
État
18 Stèle du roi Akwa 1935 Française Commémorative Bonne
camerounais
Mémorial à État
19 1886 Allemande Commémorative Bonne
Nachtigal camerounais
Ancienne maison
des célibataires Ex-
20 1947 Allemande Sans Mauvaise
de la Woermann REGIFERCAM
Linie
Église
Temple de
21 1899 Allemande Religieuse évangélique Bonne
Bonalembé
du Cameroun
Native
Native Baptist
22 1849 Allemande Religieuse Baptist Bonne
Church
Church
Fin xixe /
Résidences des État
28 Début Allemande Administration Mauvaise
fonctionnaires (3) e
camerounais
xx siècle
État
29 Salle des fêtes 1953 Française Salle des fêtes En restauration
camerounais
Tourisme
Le Temple du centenaire
La Nouvelle Liberté
L’espace Doual’Art
La Galerie MAM
Langues
Article connexe : Langues au Cameroun.
Ville cosmopolite attirant les populations de diverses ethnies camerounaises et d'Afrique centrale,
plusieurs langues vernaculaires y sont parlées, aux côtés des langues autochtones telles que le
douala et le bassa.
La ville de Douala comporte une forte minorité anglophone originaire des Régions du Nord-Ouest
(Cameroun) et du Sud-Ouest (Cameroun) ainsi que du Nigeria et d’autres pays d’Afrique anglophone.
En 2014, 63,7 % des habitants de Douala de 15 ans et plus savent lire et écrire le français tandis que
76,4 % savent le parler et le comprendre[31].
Estimation des effectifs de francophones en 2015 à Douala[32]
Population totale estimée en 2019 4 110 000
Transports
Les déplacements urbains sont marqués par l'encombrement et la congestion de la voirie, ils sont
assurés par les transports informels tels que les moto-taxis, les taxis partagés et les mini-bus
appelés cargos. D'autre part la Socatur (Société camerounaise de transport urbain) exploite une
dizaine de lignes de bus[33]. La ville est reliée par le transport aérien avec l’Aéroport international de
Douala.
Économie
Douala est la seconde plus grande ville du pays, après sa capitale Yaoundé avec plus de trois
millions d’habitants, avec un fort brassage ethnique.
Le port de Douala
Article détaillé : Port autonome de Douala.
La ville de Douala s’est imposée comme capitale économique du pays par son port qui a permis le
développement de près de 80 % de l’activité industrielle du Cameroun. À lui seul, le port draine plus
de 95 % du trafic portuaire du pays.
Les principaux produits exportés sont le bois (du Cameroun et de Centrafrique), les fruits
(notamment les bananes) et le pétrole.
Les plus grandes entreprises du pays ont installé leurs sièges sociaux à Douala plutôt qu'à Yaoundé.
La ville abrite également le siège du Centre africain de recherches sur bananiers et plantains.
Par ailleurs, le GICAM, syndicat patronal du Cameroun se plaint quant à lui du harcèlement fiscal et
douanier dont seraient victimes les entreprises[36].
Personnalités liées à Douala
Patrick Baudry (1946-), deuxième astronaute français et premier astronaute du continent africain
Galérie
Couturière
Photographe
Méchanicienne
Laveur de voitures
Commerçant mobile
Chauffeur de taxi
Commerçant de médicaments
Vendeur à la sauvette
Commercant d'eau glacée
Boulanger
Menuisiers
Charpentier
Coiffeuse
Artisan Bottier
Marchand de fruits
Notes et références
4. « Douala » (http://www.cimed.org/index.php/cimed_fr/layout/set/popup/Les-fiches-sante/Liste-de
s-pays/Afrique/Cameroun/Douala) , sur www.cimed.org, juillet 2012 (consulté le 14 février 2013)
7. « A la découverte du peuple Mpo’o - Culturebene », Culturebene,10 août 2012 (lire en ligne (htt
p://www.culturebene.com/6428-a-la-decouverte-du-peuple-mpoo.html) , consulté le
20 avril 2018)
10. Adalbert Owona, « La naissance du Cameroun (1884-1914) », Cahiers d'études africaines, vol. 13,
no 49,1973, p. 16–36 (DOI 10.3406/cea.1973.2724 (https://dx.doi.org/10.3406/cea.1973.2724) ,
lire en ligne (http://www.persee.fr/doc/cea_0008-0055_1973_num_13_49_2724) , consulté le
21 avril 2017).
12. Mark Dike DeLancey, Mark W. Delancey, Rebecca Neh Mbuh, Historical Dictionary of the Republic
of Cameroon, Rowman & Littlefield, USA, 2019, p. 176
14. Thomas Deltombe, Manuel Domergue, Jacob Tatsita, KAMERUN !, La Découverte, 2018
29 octobre 2011
17. « État des lieux: Douala reste une ville morte, les violences se poursuivent à Bamenda, un
semblant de calme ailleurs. » (http://www.cameroon-info.net/article/etat-des-lieux-douala-reste-u
ne-ville-morte-les-violences-se-poursuivent-a-bamenda-un-110169.html) , sur cameroon-info.net,
28 février 2008.
18. Juridis périodique no 24, Arrêté du Haut-commissaire du Territoire du Cameroun du 25 juin 1941,
p. 83 (https://books.google.fr/books?id=yghuyL8Bdp8C&hl=fr&source=gbs_navlinks_s) , Juridis
SA, Yaoundé, octobre 1995
19. Loi organique 55/1489 du 18 novembre 1955 relative à la réorganisation municipale en Afrique
Occidentale française, en Afrique équatoriale Française, au Togo, à Madagascar et au Cameroun
22. Virginie Laure Nantchop Tenkap Géocarrefour, L'action publique urbaine à l'épreuve des réformes
du service d’eau à Douala (https://journals.openedition.org/geocarrefour/9686) , 2015
25. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of
Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 484-486
27. Simon Ngono, Les Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun : logiques et jeux d'acteurs,
Paris, Édilivre, 17 novembre 2016, 168 p. (ISBN 978-2-334-21534-3)
28. Simon Ngono, Les Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun : logiques et jeux d'acteurs,
Paris, Édilivre, 2016, 168 p. (ISBN 978-2-334-21534-3, lire en ligne (https://www.edilivre.com/catalo
g/product/view/id/797638/s/les-debats-televises-dans-l-espace-public-au-camer-256b7bcd3f/#.W
F_z177Hol0) ), p. 62
29. Owono Zambo, « L’espace de la parole publique au Cameroun : un risque (encore) actuel » in
Simon Ngono, Les Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun, Paris, Édilivre, 2016,
collection, « Classique », 168 p., Paris, Édilivre, 2016, 168 p. (ISBN 978-2-334-21534-3), p. 5
37. Emmanuel Batamag, « Cameroun : qui était Son Altesse Royale le Prince René Douala Manga
Bell ? » (https://www.afrik.com/cameroun-qui-etait-son-altesse-royale-le-prince-rene-douala-mang
a-bell) , sur afrik.com, 4 janvier 2013.
Voir aussi
Bibliographie
D. Beling-Nkouma et R.P. Engelbert Mveng, Manuel d'histoire du Cameroun, Yaoundé, Centre
d'édition et de production pour l'enseignement et la Recherche, 1983
René Gouellain, Douala. Ville et histoire, Paris, Institut d'ethnologie / Musée de l'Homme, 1975, 402
p.
Jonas Houvounsaci et Marc Pabois, Douala, capitale économique. L'architecture, Lyon, Lieux-Dits,
2011, 56 p. (ISBN 9782362190070)
Jean Philémon Megopé Foondé, Douala. Toponymie, histoire et cultures, Yaoundé, Ifrikiya, 2011.
Gilles Séraphin, Vivre à Douala. L'imaginaire et l'action dans une ville africaine en crise. Paris,
L'Harmattan, 2000
« L’espace de la parole publique au Cameroun : un risque (encore) actuel », dans Simon Ngono, Les
Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun, Paris, Édilivre, coll. « collection « Classique » »,
2016, p. 5-13.
Simon Ngono, Les Débats télévisés dans l'espace public au Cameroun : logiques et jeux d'acteurs,
Paris, Édilivre, 2016, 168 p. (ISBN 978-2-334-21534-3).
Articles connexes
Communauté urbaine de Douala
Quartiers de Douala
Gare de Bessengué
Traité germano-douala
Chronologie de Douala
Liens externes
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Bibliothèque du Congrès (http://id.loc.gov/authorities/n79091517) ·
Gemeinsame Normdatei (http://d-nb.info/gnd/4013157-9) ·
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