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TROIS EXPOSÉS

Sommaire
Page

Préface ................................................................................................... 1

1. La réalité étendue .................................................................................. 2

2. Le sens de la vie sur Terre ..................................................................... 8

3. L’animosité croissante contre l’Église ................................................. 14

Préface

Le public danois a accès à ces trois exposés depuis pratiquement vingt


ans. Suite au développement d’Internet, j’ai souhaité les rendre accessibles
au monde entier. Ces exposés vous éclaireront sur une réalité dont les
perspectives vont au-delà de la mort. Par ailleurs, ces trois exposés
constituent une confrontation avec des idées qu’un nombre croissant de
personnes sont aujourd’hui préparées à voir sous un jour nouveau. Ces trois
exposés peuvent être utilisés pour une étude privée, mais ils pourront
également faire office de matériel de base pour des groupes d’étude
souhaitant débattre de leur contenu.

Jan Erhardt Jensen

Décembre 2006
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l. LA RÉALITÉ ÉTENDUE

En matière de spiritualité, nombreux sont ceux qui ne reconnaissent que


ce qu’ils peuvent percevoir avec leurs organes sensoriels humains. Si nous
nous penchons sur le règne animal, nous voyons que nombre d’animaux
peuvent percevoir des parties de la réalité qui nous échappent. Les chauves-
souris s’orientent en utilisant des sons inaudibles à l’oreille humaine, les
insectes peuvent voir des couleurs que nous ne pouvons pas distinguer, et
les pigeons voyageurs et oiseaux migrateurs trouvent leur chemin grâce à
des sens que les humains ne possèdent pas.
Il est dès lors tout naturel de se poser la question de savoir si nous
sommes capables de percevoir toute la réalité avec nos organes sensoriels
humains ou si nous ne pouvons en percevoir qu’une petite partie. La réalité,
tout bien considéré, est-elle bien plus vaste que ce que nous, humains,
pouvons percevoir, et notre perception sensorielle insuffisante constitue-t-
elle un obstacle à une réalisation plus grande et meilleure ?
Pour débattre de la réalité, il importe avant tout de se mettre d’accord sur
la définition de ce terme. À ce sujet, la plupart des gens pourront accepter
le point de vue selon lequel la réalité peut être définie comme un ensemble
constitué ou composé de particules.
Pour nous baser sur cette simple définition, nous devons également nous
familiariser dans le détail avec les types de particules existantes. À ce
propos, il faut comprendre que la vérité à propos de la réalité, c’est
l’information qui décrit correctement la réalité définie.

La Grèce antique a vu naître l’idée que toute matière était constituée


d’atomes et que ces particules étaient en fait les éléments constitutifs les
plus petits. Le terme « atome » est lui-même grec et signifie « indivisible »,
et durant des millénaires, les philosophes ont soutenu cette théorie parce
qu’elle reposait sur une conception simple et logique.
Vers la Renaissance est apparue une science basée sur la recherche
expérimentale, où des essais devaient prouver si une théorie était correcte
ou non. La physique et la chimie prirent progressivement forme, et la
théorie concernant les atomes fournit une explication à un grand nombre
d’expériences réalisées par les scientifiques de cette époque.
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Bien qu’ils ne pussent pas fournir une image directe des particules
pouvant être vue par l’œil humain, ces essais et ces expériences laissèrent
toutefois penser qu’il existait vraisemblablement plusieurs types de
particules aux propriétés différentes.
Au fur et à mesure de ses progrès, la science présenta une conception
meilleure et plus satisfaisante d’un système de particules, pouvant toujours
être classées systématiquement en fonction de leurs propriétés. Graduelle-
ment, il devint possible de démontrer l’existence des atomes manquants,
dont on pouvait supposer qu’ils existaient. Il fut dès lors implicitement
admis que cette combinaison d’expériences et de théorie prouvait l’exi-
stence de toutes les particules dont pouvait être constituée la matière.

Les nouveaux progrès de la physique atomique au cours du 20e siècle


ont permis de découvrir que la théorie selon laquelle l’atome est indivi-
sible, comme son nom l’indique, était incorrecte. Il était donc possible de
scinder certains atomes en particules plus petites, comme on le fait dans les
centrales nucléaires, et la théorie soutenue à travers des millénaires dut
faire place à une nouvelle prise de conscience.
La théorie selon laquelle l’atome est la particule la plus petite dont la
matière peut être constituée reçut également un coup fatal lorsque la
physique atomique développa des équipements de mesure plus sophi-
stiqués, permettant de démontrer l’existence de particules bien plus petites
que l’atome.
Cette dernière prise de conscience a fortement affaibli notre conception
de la réalité si l’on soutient la définition selon laquelle la réalité est consti-
tuée de particules.
Étant donné que la connaissance scientifique des particules dépend
entièrement de ce que les équipements de mesure scientifiques peuvent
démontrer, la science ne peut exclure l’existence de particules encore plus
petites que celles dont il a été possible de démontrer l’existence par voie
expérimentale.
Bien entendu, les très petites particules que la science a récemment
découvertes ont toujours existé et elles constituent donc une partie de la
réalité, qui échappait auparavant à la connaissance scientifique. Notre
conscience de la réalité est donc limitée lorsque nous humains lions notre
perception à une science qui est limitée par les instruments de mesure
terrestres.
Le savoir concernant une réalité plus vaste, dont je vais parler dans ce
premier exposé et dans les deux suivants, m’est venu du monde spirituel
par télépathie directe ou inspiration. Par conséquent, le savoir présenté
n’est pas sujet aux limitations que connaissent les sciences terrestres.
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Les particules que nous appelons des atomes sont les plus grandes
particules trouvées dans l’Univers. Les atomes constituent toute la matière
visible dans le monde terrestre, et leurs différentes propriétés occupent
depuis longtemps les scientifiques.
Pour se faire une idée de la petitesse de ces particules, nous pouvons
formuler l’hypothèse intellectuelle suivante : si les particules composant
notre corps humain étaient pressées à un point tel qu’elles se touchent les
unes les autres, toutes les particules de notre corps prendraient si peu de
place qu’elles ne seraient même pas visibles à l’aide d’une loupe. Bien
entendu, malgré ce faible volume, le poids des particules compressées
serait toujours le même que dans leur état d’origine, lorsqu’elles rem-
plissaient notre corps humain.
Cette hypothèse nous montre deux choses. Premièrement : les particules
terrestres sont petites à un degré inconcevable. Deuxièmement : la distance
relative entre elles, dans leur position normale, est extrêmement grande.
D’un point de vue spirituel, la matière terrestre est donc extrêmement
diffuse, étant donné que les particules terrestres sont extrêmement petites et
que la distance relative entre elles est incroyablement grande.

Ce qui est composé de divers atomes est fixé lors de la création par des
forces ou des liens entre chacun des atomes. Toutefois, une caractéristique
importante des atomes est que les liens qui les unissent sont très instables,
ce qui signifie qu’un nombre croissant d’entre eux se brise.
Cette instabilité dans les liens entraîne la détérioration progressive de la
création, visible sous la forme du vieillissement. Le vieillissement est donc
un signe de la disparition d’un nombre toujours plus grand de liens
originaux entre les atomes, là où la création se désintègre graduellement.
Si nous appliquons ce principe à la vie organique, cela signifie que les
organes, en conséquence du vieillissement progressif, remplissent de moins
en moins bien la fonction pour laquelle ils sont conçus.
Si nous considérons le résultat final, qui provoque alors la mort, ce
phénomène est, par conséquent, en relation directe avec un manque de
qualité dans les liens entre les atomes. Si ces liens étaient absolument
stables, notre corps humain ne vieillirait pas, et la mort ne constituerait pas
la fin de notre existence terrestre.

Dans le monde terrestre, il existe de nombreuses particules plus petites


que l’atome, qui échappent à toute mesure par des instruments terrestres.
Dans le monde spirituel, les atomes et les particules terrestres plus petites
sont appelés « particules de l’Obscurité ».
Les plus petites des particules de l’Obscurité constituent un groupe
individuel, ou un système de particules appelées « particules spirituelles de
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l’Obscurité ». Ces particules existent en divers ordres de magnitude,


chacune émettant une force spirituelle d’Obscurité propre à cette taille de
particules.
Ces forces spirituelles de l’Obscurité ne peuvent pas non plus être
mesurées par des instruments de mesure terrestres, mais elles peuvent
souvent être senties ou ressenties par notre pensée et notre volonté comme
des influences déplaisantes qui essaient de pousser notre pensée à produire
des images mentales qui ne correspondent pas à la réalité, et dont le but est
d’inciter notre volonté à réaliser des actions négatives.
Un type de ces forces spirituelles, par exemple, cherche à provoquer la
jalousie, un autre cherche à provoquer le vandalisme, et ainsi de suite.
Chaque force spirituelle de l’Obscurité pousse à des activités négatives
connues auxquelles de nombreuses personnes succombent.

Les particules de l’Obscurité ne sont pas les seules particules que l’on
trouve dans l’Univers. Il existe des particules bien plus petites que les
particules de l’Obscurité, et il est donc évident que l’existence de ces
particules incroyablement petites et légères ne peut être démontrée par des
instruments terrestres.
Dans le monde spirituel, ces particules bien plus petites que les
particules de l’Obscurité sont appelées les particules de la Lumière. Ces
particules de la Lumière ne souffrent pas d’un manque de qualité, et les
liens qui les unissent sont par conséquent absolument stables.
Comme le monde spirituel n’est pas composé de particules de
l’Obscurité, mais exclusivement de particules de la Lumière, bien plus
petites, ce qui appartient au monde spirituel n’est pas soumis au
vieillissement, mais jouit de la vie éternelle.
Dès lors, lorsque nous envisageons le monde spirituel, nous devons être
tout à fait conscients qu’il diffère fondamentalement du monde terrestre en
ce sens qu’il est composé de particules d’une taille et d’une qualité
complètement différentes de celles que nous connaissons dans le monde
terrestre. La supposition de nombreuses personnes selon laquelle le monde
spirituel correspond au monde terrestre est erronée, puisqu’il s’agit de deux
mondes totalement différents, composés de matières entièrement diffé-
rentes.
Si nous revenons à notre première définition de la réalité, nous voyons
que le monde spirituel constitue lui aussi une part physique de la réalité,
puisqu’il est également composé de particules, même si celles-ci sont bien
plus petites que celles du monde terrestre.
Dès lors, le fait que nous ne puissions pas observer ou ressentir le
monde spirituel avec nos organes sensoriels humains n’est, bien entendu,
pas suffisant pour rejeter l’existence de ce monde. Toutefois, l’absence de
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sensation nous indique que notre gamme sensorielle humaine n’est pas
suffisamment développée pour nous permettre de reconnaître le monde
spirituel par ce biais.
Comme le monde spirituel ne peut pas être reconnu par les organes
sensoriels humains, la question de son existence sera, à tout le moins pour
la grande majorité d’entre nous, une question de foi, puisque très peu de
personnes possèdent les facultés mentales permettant de confirmer
l’existence du monde spirituel.
Pour la plupart des gens, donc, la question sera de savoir s’ils croiront ou
non aux expériences qu’ont vécues les élus. S’agissant de l’existence du
monde spirituel, la foi constitue dès lors une condition sine qua non
puisque ces personnes doivent fonder leur attitude sur des hypothèses qui
ne peuvent pas être vérifiées par les lois de la physique.

Si nous nous tournons vers les personnes relativement peu nombreuses


qui ont vécu des expériences spirituelles, celles-ci parlent souvent d’une
intelligence spirituelle, où Dieu est l’Individu central et où il existe une vie
après la mort. Les individus cherchant un sens à la vie se tourneront
souvent vers les religions proposées à l’endroit où ils se trouvent. Souvent,
les choix offerts ne sont pas satisfaisants et, par conséquent, l’individu en
quête se tournera vers d’autres propositions dans l’espoir de trouver des
réponses à ses questions.
De nos jours, nous voyons justement que de nombreuses personnes
s’éloignent des anciennes idées religieuses parce que celles-ci ne répondent
pas à leur recherche de la vérité. Ces anciennes religions ne peuvent pas
satisfaire leur besoin de trouver une signification profonde à la vie sur
Terre. Pour que ces personnes puissent trouver ce qu’elles cherchent, elles
doivent trouver précisément ces vérités qui seront en parfaite harmonie
avec leur propre intuition.
Cette nouvelle piété qui dérange de plus en plus l’Église indique donc
que les anciennes religions établies sont en conflit avec l’intuition de ces
personnes. Par conséquent, il est tout à fait naturel que ces dernières se
détournent de ce qui est offert par l’Église pour partir à la recherche
d’autres options.
L’Église définit souvent ces personnes comme des athées, parce qu’elles
ne souscrivent pas à l’interprétation que l’Église propose du monde
spirituel. Une telle conclusion à propos de l’attitude de ces personnes n’est
pas forcément correcte, puisque des individus ayant une religion différente
peuvent également entretenir une relation chaleureuse et sincère avec Dieu.
Bien entendu, il est vrai que les opposants de l’Église comptent des
athées. Dès lors, on pourrait se poser la question de savoir pourquoi ces
personnes choisissent d’être athées. La réponse est que les athées sont des
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personnes qui ont une raison évidente de ne pas vouloir rejoindre une
religion ou une autre.
On remarque souvent que les gens adoptent la religion dominante du
lieu où ils sont nés et ont été élevés. Certaines personnes, toutefois,
estiment que les choix religieux proposés dans le lieu en question ne sont
pas satisfaisants. Une telle attitude révèle une conscience basée sur une
réflexion personnelle relative aux possibilités religieuses présentées à la
personne concernée.
Il convient de souligner qu’une telle attitude peut être tout aussi correcte
(et même plus correcte dans bien des cas) que l’attitude des personnes très
pieuses. Cela ne doit pas être compris comme un jugement de l’être
humain, mais uniquement comme un jugement de l’opinion et de la foi de
cette personne.
Grâce à son émancipation, l’athée n’est pas lié par des dogmes religieux
qui pourraient être incorrects, et auxquels la personne profondément pieuse
est, elle, tenue. L’athée souhaite trouver ces véritables valeurs spirituelles
qui, en tous points, sont en harmonie avec les pensées et les sentiments
auxquels cette personne est arrivée dans son développement. Souvent, ces
pensées seront clairement logiques, mais elles manqueront à un certain
point d’une implication émotionnelle. Toute décision prise, dès lors, devrait
être basée sur une recherche consciente de la réalité, qui implique en même
temps le cœur.
Ceux qui recherchent la vérité sans sentiments sont privés de l’amour qui
est tellement nécessaire pour permettre à la personnalité de se développer
en une personne harmonieuse, complète. L’amour doit être la force motrice
qui garde vif l’effort conscient visant à atteindre une conscience jamais
égalée, et qui est nécessaire à tout être humain pour atteindre les grands
buts vers lesquels Dieu souhaite voir tendre toute âme humaine. L’amour
est ce qui est de plus important. Sans amour, cet effort est froid et exempt
de la joie qui devrait remplir chaque âme.

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2. LE SENS DE LA VIE SUR TERRE

Dans mon premier exposé, j’ai abordé la question de la réalité. J’ai


expliqué que la réalité est composée de particules et qu’il existe des
particules de Lumière qui sont bien plus petites que les particules terrestres
d’Obscurité. J’ai dit que le monde spirituel était lui aussi réel puisqu’il est
constitué de particules de Lumière, bien plus petites, qui sont absolument
stables et ne sont dès lors pas sujettes au vieillissement.
Dans ce deuxième exposé, je vais aborder l’idée que la vie sur Terre a un
sens et que ce sens est lié au monde spirituel et à la vie après la mort.

Comme il existe un monde spirituel, tous les êtres humains ont un corps
astral, un corps astral avec un cerveau spirituel, qui renferme notre pensée
et notre volonté divines ainsi que notre mémoire spirituelle.
Lorsque nous vivons sur Terre, ce corps astral, qui dans ces conditions
peut également être appelé l’âme, est adapté de façon à permettre un
rattachement à notre corps humain. Durant l’incarnation, le cerveau
spirituel peut reprendre les commandes du cerveau humain, sous la forme
d’actions conscientes, lorsque la volonté décide d’interférer.
Ce corps astral est soumis à de nombreuses limitations durant
l’incarnation. Par exemple, nous n’avons pas accès au savoir qui se trouve
dans notre mémoire spirituelle et qui nous vient de la période précédant
l’incarnation. De même, les organes sensoriels spirituels ne peuvent
normalement pas fonctionner durant l’incarnation, de sorte que toute
perception sensorielle est limitée aux possibilités offertes par les organes
sensoriels humains.
Toutefois, ces limitations ont des exceptions. Par exemple, il arrive chez
certaines personnes que quelques particules de Lumière du corps astral se
rassemblent dans des organes sensoriels plus ou moins utiles, permettant à
ces personnes de voir ou d’entendre avec des yeux ou des oreilles
spirituels. Ces personnes douées du don de double vue ou de double ouïe
peuvent souvent faire office de médiums pour le monde spirituel et ainsi
confirmer l’existence de ce monde.
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Certaines personnes présentent, à un degré plus élevé que les autres, la


capacité de recevoir des pensées venant du monde spirituel. Elles sont donc
capables de recevoir des pensées qui ne sont pas les leurs, mais qui
proviennent d’une intelligence spirituelle et qu’elles reçoivent par transfert
direct des pensées ou par télépathie. Ces personnes disposent alors de
capacités spéciales pour transmettre un savoir ou des compétences venant
du monde spirituel qui peuvent, par exemple, concerner des matières
spirituelles, l’art, la musique, la science, etc., et dont elles affirment
souvent clairement qu’elles les ont reçus de l’extérieur par inspiration.
Que ces médiums puissent voir, entendre ou recevoir des pensées par
inspiration, ils sont souvent accueillis avec méfiance par les autres qui ne
disposent pas des mêmes pouvoirs et qui se montrent donc sceptiques par
rapport aux impressions ou aux informations que ces personnes communi-
quent du monde spirituel.

Bien que le corps astral soit rattaché au corps humain durant l’incar-
nation, il arrive dans certaines circonstances, lorsque le corps humain est
exposé à un stress particulier, qu’il soit libéré temporairement. C’est ce
qu’on appelle une sortie spontanée.
Ces sorties spontanées se produisent lorsque le corps astral plastique est
automatiquement libéré de l’entourage du corps humain. Le corps astral et
le corps humain sont toutefois toujours rattachés l’un à l’autre par le cordon
de vie ou élastique.
Lorsque le corps astral plastique ne doit plus entourer le corps humain,
des particules spirituelles spécifiques s’agglutinent pour former un corps
astral ferme, appelé corps astral temporaire, qui présente la forme et les
caractéristiques du corps humain. Lorsque le corps astral quitte le corps
humain qu’il entoure normalement, l’âme voit et sent généralement avec
les organes sensoriels du corps astral. La distance pouvant séparer l’âme du
corps humain est toutefois limitée par la longueur qui peut être obtenue du
cordon de vie.
De telles sorties spontanées peuvent se produire, par exemple, à la suite
d’un accident grave, lors d’un évanouissement, pendant une anesthésie
puissante, etc. Mais dans tous ces cas, l’âme et le corps humain restent
rattachés par le cordon de vie. Ces sorties n’ont donc rien à voir avec le
processus progressif de la mort, que l’on ne peut pas arrêter. La mort ne se
produit en outre que lorsque la libération est complète, c’est-à-dire lorsque
le cordon de vie lâche irrévocablement sa prise sur le corps humain.
Durant une sortie spontanée, plusieurs choses peuvent se produire dont
l’âme se souviendra lorsqu’elle reviendra et qu’elle entourera à nouveau le
corps humain. Durant la sortie, l’âme peut être transportée tellement loin du
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corps humain qu’elle peut voir et enregistrer des événements qui se


déroulent au-delà de son environnement proche.
En effet, l’âme libérée spontanément, le corps astral, auquel l’âme se
sent parfaitement identique, est d’une nature différente que le monde
terrestre environnant. Le corps astral ne peut donc pas occuper d’espace
dans le monde terrestre, comme c’est le cas lorsqu’il se trouve dans sa
sphère personnelle entre deux de ses nombreuses incarnations, une
différence qui signifie que les petites particules de l’âme peuvent traverser
sans problème tous les obstacles terrestres.
Ces brèves excursions sont vécues d’une manière tellement nette par
l’âme que plus tard, lorsqu’elle est revenue et qu’elle entoure à nouveau le
corps humain éveillé, la personne peut relater des incidents qui peuvent
s’être produits tellement loin de l’emplacement du corps humain que les
témoins ne sauront rien de ces événements sans faire de recherches plus
poussées.
Lors de ces sorties, il est fréquent d’avoir un rapide coup d’œil en arrière
sur la vie passée sur Terre. Ces souvenirs sont invoqués par l’esprit gardien
lorsqu’il estime opportun de rappeler à l’âme certains événements passés
qui pourraient revêtir une certaine importance pour l’âme dans le reste de
sa vie sur Terre. Souvent, la personne a un souvenir net de ces images à son
réveil, ce qui lui donne l’opportunité de réfléchir à la manière dont elle vit.
De cette façon, les images peuvent aider la personne à s’engager dans une
autre voie sur la base d’un nouveau point de vue, qu’elle a adopté après
mûre réflexion sur l’expérience vécue.
L’esprit gardien est ainsi capable d’utiliser une sortie spontanée pro-
voquée par un accident grave ou une perte de connaissance profonde pour
aider l’âme à se souvenir de certains événements qui pourraient la guider
dans le reste de sa vie sur Terre.

Dès lors, la vie que nous menons sur Terre est importante pour le
développement de notre personnalité spirituelle, et cette dernière est
importante pour la vie que nous mènerons un jour dans le monde spirituel
lorsque notre corps astral ne sera plus rattaché à de nouveaux corps
humains.
Le rattachement au corps humain, constitué de matière terrestre,
contrairement au corps astral qui est constitué de matière spirituelle, n’est
donc qu’une disposition temporaire, qui doit servir à développer et à
anoblir notre pensée et notre volonté.
Comme il a été dit, des particules spirituelles d’Obscurité dans le monde
terrestre émettent des forces spirituelles d’Obscurité qui peuvent influencer
plus ou moins fortement notre pensée et notre volonté, en fonction de
l’avancement de notre développement spirituel. Donc, chaque fois que nous
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rejetons ces forces spirituelles de l’Obscurité, elles perdent de la valeur


pour notre pensée et notre volonté, jusqu’à perdre complètement leur effet.
Par conséquent, développer sa personnalité spirituelle équivaut à faire
face et à rejeter les forces spirituelles de l’Obscurité présentes dans le
monde terrestre. Seule l’expérience personnelle permettra à l’individu de se
développer, et nous devons donc tous passer par cette lutte nécessaire pour
apprendre à vaincre toutes ces forces spirituelles de l’Obscurité.

Les nombreuses incarnations qui doivent être vécues afin d’apprendre


comment vaincre toutes les choses négatives dans le monde terrestre
constituent donc une partie de notre développement vers une vie spirituelle
future, que nous vivrons dans le Royaume de Dieu. Cette existence future
s’applique à tout le monde, sans exception, étant donné que nous finirons
tous par devenir des êtres aimants et généreux souhaitant faire plaisir et être
utiles à nos semblables.
La question de la mort, qui n’est que la fin d’une seule vie sur Terre,
devrait donc être considérée d’un point de vue totalement différent de celui
qui est adopté par le christianisme et nombre d’autres religions.

La mort affecte donc uniquement le corps humain, non le corps astral


qui y est rattaché et qui est constitué, comme il a été dit, de particules de
Lumière infiniment petites échappant à toute mesure par des instruments
terrestres.
Lorsque le corps humain approche de la mort, parce que l’un de ses
organes vitaux cesse de fonctionner de manière satisfaisante, la personne
perd généralement rapidement conscience.
Lorsque les processus vitaux du corps humain sont réduits à un tel point
qu’ils ne peuvent être ramenés à un état normal (c.-à-d. que toute
réanimation est impossible), arrive le moment décisif où le cordon de vie
relâche automatiquement sa prise sur le corps usé qui approche de sa
décomposition irrévocable.
Avant que cela n’arrive, l’esprit gardien, qui sait que l’incarnation
touche à sa fin, place l’âme humaine dans un état de sommeil de sorte
qu’elle ne puisse plus percevoir son entourage lorsqu’elle est libérée du
corps humain. Lorsque cet état de sommeil est total, l’esprit gardien va
chercher l’âme humaine endormie et la ramène en sa demeure dans le
monde spirituel, là où elle se trouve entre les incarnations.
La séparation à la mort signifie donc uniquement que la personnalité
spirituelle ne peut plus se manifester dans le monde terrestre à travers un
guidage conscient du corps humain maintenant décédé. Elle signifie
également que le corps humain n’est plus un outil terrestre soumis à la
personnalité en question.
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Lorsqu’il est libéré du corps humain, le cerveau spirituel retrouve


quelques-unes de ses possibilités originales et bien plus libres, étant donné
qu’il n’est plus limité dans ses capacités comme c’est le cas durant
l’incarnation, lorsqu’il est contraint de coopérer avec le cerveau humain.

Dès lors, la conscience est due à deux forces divines, appelées la pensée
et la volonté, qui ne s’éteignent pas lorsque le corps humain meurt, mais
qui continuent leur activité après l’éveil dans le monde spirituel, où un
auto-examen de la vie sur Terre prend place. Toutes les actions négatives
qui n’ont pas été regrettées sur Terre doivent être pesées, jusqu’à ce que
l’âme ressente de la peine et du repentir.
Lorsque tout cela a été pesé et a fait l’objet d’un repentir, l’âme entend la
voix de Dieu lui parler. Dieu lui pose des questions auxquelles elle doit
répondre de manière satisfaisante avant que le temps du jugement ne soit
terminé.
Dieu ne demande pas à quelle religion adhérait l’âme lors de sa vie sur
Terre, mais il demande comment elle a cherché à résoudre les problèmes
qu’elle a rencontrés lors de sa vie sur Terre désormais terminée, et si elle a
compris comment elle aurait dû essayer de vaincre les problèmes qui n’ont
pas été résolus de manière satisfaisante. Pour chaque question, l’âme
humaine doit donc réfléchir à ce qu’elle aurait dû faire et se demander si
elle a compris la cause véritable de ses faiblesses.
Chaque fois que l’âme humaine revient d’une nouvelle vie sur Terre où
elle a eu l’occasion de développer sa personnalité spirituelle en vainquant
les pulsions négatives, un temps d’auto-examen s’ensuit avant que l’esprit
humain n’ait l’occasion de se reposer et de rencontrer des amis qui sont
également dans le monde spirituel entre leurs incarnations.

Lorsque le temps du jugement est terminé, l’esprit humain perçoit le


monde spirituel qui l’entoure avec son propre corps astral. Normalement, le
corps astral a pris une apparence plus jeune, correspondant au corps
humain à l’âge de 30-40 ans, mais exempt de tout dommage ou défaut qu’il
a subi durant l’incarnation.
Dans cet état, l’esprit humain se rappelle non seulement tous les
événements qu’il a vécus durant sa dernière vie sur Terre, mais également
tous les événements vécus durant ses vies antérieures. Il se souvient de tous
ces événements comme s’ils s’étaient produits la veille. En fonction du
nombre d’incarnations, le savoir accessible est dès lors bien plus vaste que
durant une seule vie sur Terre, et la personnalité spirituelle est également
plus riche que les personnalités terrestres individuelles.
Durant la période subséquente, l’esprit humain a l’occasion de se
reposer et de rencontrer d’autres esprits humains avec qui il a entretenu des
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relations lors de vies antérieures sur Terre et qui se trouvent à ce moment-


là, eux aussi, entre une vie terminée et une nouvelle incarnation. Ces
réunions désirées sont toujours organisées dès que l’opportunité se pré-
sente, et elles permettent d’échanger des informations et des expériences.
Après le temps du repos vient le temps de l’apprentissage, durant lequel
l’esprit humain cherche à se préparer pour la prochaine incarnation. Durant
l’enseignement, dispensé par les Esprits de la Lumière, l’esprit humain
essaie de fixer certaines réponses auxquelles il espère se référer dans sa
prochaine vie sur Terre sous la forme d’intuitions de ce qu’il devrait faire et
de ce qu’il ne devrait pas faire afin de vaincre les faiblesses révélées durant
les incarnations précédentes.
Lorsque l’esprit humain n’est plus attiré par les incitations négatives
rencontrées dans le monde terrestre, et qu’il arrive à les rejeter toutes sans
difficulté, et lorsqu’il a réussi à établir de bonnes relations avec tous ses
semblables de sorte qu’aucune relation ne soit froide, la série d’incarna-
tions s’arrête, et l’esprit humain continue alors son développement dans un
autre monde spirituel sous la forme d’être de Lumière spirituel merveilleux,
jusqu’à ce qu’il soit finalement transféré vers le Royaume de Dieu, où il est
reçu par ce dernier.
Une fois que l’on a compris la signification des nombreuses vies sur
Terre, nécessaires pour le développement de la personnalité spirituelle, on
comprend également que le dogme chrétien de la damnation est faux.
L’amour inconditionnel de Dieu inclut chaque esprit humain, que Dieu
n’abandonnera et ne rejettera jamais, peu importe notre religion ou nos
actes. Comme on peut s’y attendre de la part d’un Dieu parfait, Dieu suit
avec une patience infinie la lutte de chaque individu pour se développer à
travers les nombreuses incarnations vers l’anoblissement graduel de la
pensée et de la volonté, nécessaire pour entrer dans le Royaume de Dieu,
non comme un être terrestre mais comme une glorieuse créature de
Lumière spirituelle.

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3. L’ANIMOSITÉ CROISSANTE CONTRE L’ÉGLISE

Dans ce troisième et dernier exposé, je vais aborder la cause de l’animo-


sité croissante qu’exprime un nombre toujours plus grand de personnes à
l’égard des religions établies de longue date.
Auparavant, la mention de la réincarnation était souvent accueillie avec
moquerie, du moins dans les parties du monde où l’idée de la réincarnation
n’était pas acceptée par la majorité du fait d’autres croyances ou en
conséquence d’un manque de réflexion ou d’une conception erronée.
Nombreux sont ceux, dès lors, qui ont préféré ne pas parler de leurs
expériences personnelles qui, autrement, auraient pu permettre de mieux
comprendre ce domaine important.
Depuis quelques années, le concept de réincarnation est accueilli avec de
plus en plus d’ouverture dans le monde occidental. Aussi un nombre
croissant de personnes osent-elles parler de leurs expériences spirituelles.
Cette ouverture a permis une compréhension bien plus grande, qui permet
de mieux saisir les conditions particulières liées à la réincarnation.
Dans ces cas, il s’agit souvent de personnes qui peuvent plus ou moins se
rappeler certains épisodes d’une ou de plusieurs de leurs vies antérieures
sur Terre. Dans d’autres cas, ces personnes ont, sous hypnose, accédé à un
savoir qui ne leur serait normalement pas accessible dans leur vie présente
sur Terre.

Cette ouverture grandissante à l’égard de ce type d’expérience a permis


de soutenir la conception simple selon laquelle tout le monde passe par des
milliers d’incarnations et que ces incarnations sont nécessaires pour
permettre à chaque individu de développer sa personnalité spirituelle. Ces
nombreuses incarnations prennent place en différents endroits sur Terre, où
les potentialités peuvent varier fortement, jusqu’à ce que les options
négatives aient perdu toute leur valeur ou leur attraction pour la personne
concernée. Le nombre de fois où l’individu devra être rattaché à un
nouveau corps humain dépend donc fortement de la détermination de
l’individu à rejeter les possibilités négatives.
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Étant donné que Dieu n’a pas créé tous les esprits humains en même
temps, la maturité spirituelle de chacun varie fortement, ce qui ressort
clairement du comportement des gens. Dès lors, les objectifs de l’incarna-
tion actuelle varieront d’un individu à l’autre, en fonction de son degré de
développement. Dieu tient compte de ce que chaque individu doit
apprendre lorsqu’Il établit le cadre que l’esprit humain doit chercher à
remplir lors de sa prochaine vie sur Terre.
Au cours de ce long développement, l’esprit humain découvre tout ce
que la vie sur Terre a à offrir. Dès lors, les premières incarnations prennent
place dans des endroits où le niveau culturel est primitif et où les exigences
envers la personne sont donc moins rigoureuses. Graduellement, à mesure
que l’esprit mûrit, le développement se passe ailleurs sur Terre, où le
niveau culturel est plus élevé et où les exigences à l’égard de l’individu
sont donc plus rigoureuses.

Lorsqu’il séjourne dans sa sphère personnelle, après avoir répondu de


ses actes devant Dieu, l’esprit est souvent occupé par des questions qu’il
estime très importantes pour son développement spirituel. L’esprit réfléchit
à ces questions, tout comme il réfléchit à la manière dont il va réussir à
vaincre les difficultés révélées par ses incarnations récentes et qui
dépassaient alors ses capacités.
Pour que cela réussisse, l’esprit reçoit souvent un enseignement et des
conseils à propos des problèmes spécifiques qui le préoccupent à ce point.
Cet enseignement lui donne une connaissance plus précise et détaillée à
propos des difficultés spécifiques liées à ces problèmes, une connaissance
qui est stockée dans son cerveau spirituel, que l’esprit possède éternelle-
ment mais qu’il est incapable de toucher et d’utiliser une fois qu’il est
retourné à la vie sur Terre.
En même temps qu’il reçoit cet enseignement dans sa sphère, l’esprit
élabore une attitude plus ferme et plus confiante par rapport aux problèmes
concernés par l’enseignement. Cette position ou attitude spirituelle est
identique à la manière avec laquelle la pensée et la volonté prennent des
décisions sur les problèmes pour lesquels l’esprit a reçu un enseignement
dans son environnement spirituel, et qui est due, d’une part, à la
connaissance que l’esprit a acquise durant l’enseignement et, d’autre part, à
l’empreinte de plus en plus forte sur la pensée et la volonté qui est obtenue
lorsque l’esprit travaille à cette connaissance spécifique. Cette empreinte
sur la pensée et la volonté devient donc le support qui devrait aider l’esprit
lorsqu’il sera retourné à la vie sur Terre, où la connaissance acquise sera
inaccessible à la pensée et à la volonté.
En suivant cet enseignement ciblé, l’esprit espère qu’il sera capable de se
forger une attitude à l’égard de certains problèmes et que cela permettra à
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l’empreinte sur la pensée et la volonté de devenir tellement forte et


tellement enracinée que l’âme, du seul fait de cette empreinte croissante,
sera capable de résister aux tentations du monde terrestre auxquelles elle a
auparavant succombé.
Lorsque l’individu est retourné à une nouvelle vie sur Terre, la pensée et
la volonté n’ont alors accès qu’aux connaissances que cet être humain a
acquises durant l’incarnation en cours, ou aux influences venant du corps
humain. La pensée et la volonté ne sont donc plus sensibles à la connais-
sance qui se trouve maintenant emprisonnée dans certains centres du
cerveau spirituel et qui date d’avant l’incarnation.
Par contre, l’empreinte sur la pensée et la volonté que la personne a
construite dans le monde spirituel et qu’elle ne peut plus rattacher à la
connaissance humaine sur laquelle elle doit maintenant se reposer, se fait
toujours sentir. Lorsqu’une personne est retournée à une vie sur Terre, on
peut alors parler d’une intuition qui ne peut être expliquée, étant donné que
la personne n’a plus accès à la connaissance qui a auparavant suscité
l’empreinte sur la pensée et la volonté.
Durant l’incarnation, l’âme se trouve donc dans une situation très
spéciale où la pensée et la volonté ont la possibilité de prendre une décision
sur les problèmes qui ont tellement occupé l’esprit lorsqu’il était dans sa
sphère personnelle, ayant auparavant reçu cette empreinte, mais sans la
richesse de l’information à laquelle la pensée et la volonté n’ont pas accès
actuellement.
Cette capacité de prendre des décisions sur des problèmes de la manière
acquise par la pensée et la volonté dans le monde spirituel est dès lors
ressentie durant l’incarnation comme une intuition, et cette intuition peut
parfois être tellement forte qu’elle conduit, à elle seule, l’âme dans des
domaines ou des champs où l’esprit s’est préparé à travailler à des
problèmes spécifiques. Ce souhait ou ce désir ardent de travailler à des
problèmes spécifiques peut dès lors devenir un guide pour l’âme, même si
elle ne se souvient pas avec exactitude des informations provenant de son
existence spirituelle précédente.

À travers cet enseignement dans le monde spirituel, les esprits gardiens


essaient d’aider chaque esprit individuel en lui révélant des vérités, dans la
mesure où l’individu est prêt à les recevoir. Ainsi, les esprits humains sont
guidés vers une compréhension jamais égalée de ces vérités, en fonction de
leur maturité et de leur niveau de développement.
Cet enseignement est aussi détaillé que ce dont l’esprit individuel peut se
montrer digne, et les esprits gardiens cherchent toujours à éveiller l’intérêt
pour ces vérités. Bien entendu, l’enseignement se fait sur base volontaire,
étant donné qu’il est tenu compte le libre arbitre de l’individu.
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Très souvent, l’intérêt de l’esprit s’éveillera rapidement lorsqu’il entre-


verra la possibilité d’un développement précoce sur le plan spirituel. À cet
égard, les progrès enregistrés par des amis ou des connaissances pousseront
souvent l’individu à participer lui aussi à l’enseignement, du fait que
l’esprit peut voir le développement spirituel vécu par ces connaissances.
L’esprit gardien cherche donc à aider l’individu par le biais d’un enseig-
nement, dispensé à tous ceux qui l’acceptent et qui ne se sont pas
temporairement placés sous le coup du châtiment.
Le progrès spirituel réalisé de cette manière par l’esprit lui appartient
pour l’éternité. Lorsqu’il se réveillera dans sa sphère personnelle, après
avoir répondu de ses actes devant Dieu, l’esprit aura dès lors accès à toute
la connaissance acquise grâce aux enseignements dans les sphères. Cette
connaissance s’étoffe dès lors avant chaque incarnation et développe de la
sorte l’esprit et sa compréhension.

Sachant à quoi chaque esprit s’est préparé avant l’incarnation présente,


les esprits gardiens essaient d’aider l’individu à se rappeler ces choses. Ce
soutien est donné par l’esprit gardien, par inspiration, en suggérant à l’âme
des pensées secourables qui lui rappelleront ces préparations antérieures.
Plus l’esprit a atteint un degré de développement élevé, plus l’individu
ressentira clairement l’attitude par rapport à la vie ou les doctrines que
l’esprit a essayé de fixer dans sa mémoire dans les sphères, et plus les
chances de réussir complètement l’incarnation seront nombreuses.
Les cas où l’incarnation est totalement réussie conformément aux plans
de Dieu sont rares, mais ils existent. Souvent, l’esprit devra s’incarner de
nombreuses fois avant d’atteindre la fin que Dieu a en vue pour lui.
L’esprit cherche donc à s’améliorer en retenant une connaissance ou un
apprentissage spirituel qui doit l’aider dans l’incarnation suivante. Il le fait
en espérant que l’empreinte ainsi obtenue sera ressentie lorsque l’âme
s’éveillera à la conscience dans une vie sur Terre.
Il est souvent difficile pour l’âme de s’appuyer sur cette empreinte
lorsqu’elle se laisse influencer par les tentations auxquelles elle est exposée
durant la vie sur Terre. Il est donc fréquent que des âmes moins stables
choisissent de se laisser séduire par ces tentations et qu’elles souhaitent, par
conséquent, ignorer l’intuition qui se trouve plus ou moins clairement dans
leur subconscient.
Lorsque l’esprit accède à toute cette connaissance dans le monde
spirituel, c’est-à-dire après avoir répondu de ses actes devant Dieu, il arrive
souvent qu’il regrette ces opportunités gâchées, dont il n’a pas tiré profit.
Vient ensuite la déception, et de nombreux esprits se promettent que la
prochaine fois qu’ils viendront sur Terre, ils réussiront et ils n’ignoreront
pas les objectifs qui leur ont été imposés avant leur incarnation.
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Le développement esquissé ici, qui profitera à tous ceux concernés par


la réincarnation, donne donc une image totalement différente de Dieu, qui,
en tant que Créateur aimant et parfait, a pensé ce processus de développe-
ment dans ses moindres détails.
Il va de soi que Dieu est parfait et par conséquent juste. Il ne peut pas
laisser ses enfants spirituels être rattachés à des corps humains terrestres
pour, après la mort, les condamner à la perdition simplement parce que là
où ils sont nés, ils n’ont pas eu l’opportunité d’adhérer à une religion
particulière, un élément jugé crucial par certaines personnes pieuses. Si
Dieu avait un comportement aussi inconsidéré, Il serait certainement
injuste et par conséquent imparfait.
La doctrine chrétienne de la damnation, fondée sur une idée très
intolérante selon laquelle ceux qui ne sont pas sauvés seront perdus, est
donc non seulement en totale contradiction avec la perfection de Dieu, mais
elle attribue également à Dieu des caractéristiques négatives et une ligne
d’action malveillante. Une doctrine de la damnation qui déclare effronté-
ment que Dieu condamne ses propres enfants, et de manière telle que leur
seule perspective est constituée de tourments et de supplices éternels, est
une chose que tout être humain sensé devrait pouvoir rejeter pour la simple
raison que cette conception est absolument inconciliable avec la nature
aimante de Dieu.
Bien que de nombreuses personnes soient incapables de comprendre
clairement ce fait, elles ont l’intuition que quelque chose ne va pas dans la
conception étrange que le christianisme a de Dieu. De plus en plus de
personnes se détournent de l’Église et cherchent la vérité ailleurs, parce que
ses enseignements ne satisfont pas leur besoin de réponses sensées.
Même les membres du clergé sont perplexes face à cette évolution qu’ils
ne sont pas capables de gérer, parce qu’ils sont eux-mêmes à ce point
endoctrinés par le christianisme qu’ils ont des difficultés à répondre aux
demandes d’une nouvelle pensée formulée par un nombre toujours plus
grand de personnes.
Comme les membres du clergé sont incapables de rompre avec ces
dogmes chrétiens dont s’écartent un nombre croissant de personnes,
l’Église ne cesse de s’isoler, incapable de rencontrer les mécontents.
Comme l’Église base son existence sur des enseignements desquels elle
ne peut ni ne veut s’écarter, la situation est sans espoir, et il est tout à fait
pertinent de parler de la mort de l’Église. La tentative des chrétiens de
rénover l’Église dans le cadre du christianisme est dès lors vouée à l’échec,
étant donné que le christianisme auquel est lié l’Église est incompatible
avec les intuitions que de plus en plus de personnes portent en elles suite à
l’enseignement qu’elles ont reçu dans le monde spirituel entre deux
incarnations.
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L’intuition grandissante, combinée à un accès croissant à de plus en plus


de vérités, conduit progressivement à des attitudes plus vives, qui sont
particulièrement ressenties chez de nombreux jeunes qui ont su avant leur
incarnation où et dans quelles conditions elles s’incarneraient, et se sont
dès lors préparés à s’opposer à de nombreuses contre-vérités religieuses.
Comme le développement personnel bénéficie à tous, et comme le
progrès spirituel réalisé durant les nombreuses incarnations ne peut pas être
perdu, le développement de l’humanité progresse, ce qui élèvera
graduellement le niveau spirituel.
Les croyances religieuses qui ne sont pas basées sur une attitude
absolument positive à l’égard de Dieu, mais qui incluent des éléments qui
lui attribuent des caractéristiques négatives, sont destinées à décliner et à
disparaître. Cela s’applique dans une large mesure à une religion telle que
le christianisme, qui affirme que Dieu punirait et condamnerait certains de
ses enfants au lieu de les aider à se développer de sorte qu’ils puissent tous
atteindre Son Royaume.
Cette crainte infondée de Dieu et d’une punition après la mort, qui a été
la force motrice de nombreuses religions, perd peu à peu son emprise sur
les personnes, et un nombre croissant d’entre elles se libèrent et se
détournent de ce type de conception négative.
Étant donné qu’ils supposent que la Bible est vraie, les chrétiens se
retrouvent isolés, devant faire face à de plus en plus de personnes
imprégnées d’une intuition toujours plus forte qui leur dit que le christia-
nisme n’est pas vrai. Dès lors, la bataille qui fait rage voit s’opposer, d’une
part, un endoctrinement religieux terrestre et, d’autre part, une intuition
héritée ou une impression spirituelle qui s’oppose à cet endoctrinement
chrétien.
Les chrétiens réalisent que pour que la foi chrétienne ne meure pas, ils
doivent s’efforcer de convaincre les sceptiques que les Écritures sont
vraies. Dès lors, ils cherchent souvent à convaincre les autres que la Bible
est vraie et qu’elle est basée sur la parole de Dieu lui-même.
Dans le camp opposé se trouve le monde spirituel qui fournit un effort
important et déterminé visant à développer et à soutenir les impressions ou
les intuitions qui à long terme devront contribuer à détruire les contre-
vérités religieuses qui, à maints égards, empêchent le développement
personnel dans ce monde terrestre.
Sur le long terme, l’enseignement délivré dans le monde spirituel
l’emportera, puisqu’il mènera graduellement à une aversion intuitive
croissante à l’encontre des mensonges terrestres. C’est pourquoi nous
constatons dès aujourd’hui un dépeuplement croissant de l’Église, qui
cherche désespérément à recruter une adhésion à diverses contre-vérités
religieuses.
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Dès lors, les prochaines décennies seront intéressantes puisqu’une


perspective plus claire gagnera progressivement du terrain et qu’un nombre
croissant de personnes seront capables de déceler de plus en plus de contre-
vérités religieuses en désaccord avec leur propre intuition de ce qu’est la
vérité.

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