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Qui oublie sa paire de chaussons avant de partir en voyage trouvera sa valise beaucoup plus

légère à l’arrivée. Le train ne se sera arrêté que deux fois en gare, et l’oubli n’en sera que plus
douloureux. Ces petits pieds froids, qu’on doit coller contre son mari en hiver pour se
réchauffer vont encore l’éloigner de votre couche. Pour cela, glisser une bouillotte dans le lit
une heure avant le coucher, poser vos pieds glacés et appeler langoureusement l’amant. S’il ne
vient pas, dites « je meurs de chaud ! ». Il comprendra l’allusion et sera ravi de vous retrouver
sous la couette. Même s’il fait 40 degrés l’été, continuer de faire de même et vos chaussons ne
seront plus qu’un lointain souvenir. A bas les codes, vive les pieds nus ! de vrais hippies pour
une vie de liberté sans engagement et sans souci. C’est vous qui aurez le pouvoir, pas lui ! le
chausson est l’avenir de l’homme, pas celui de la femme ! Il asservit le pied comme le soutien-
gorge asservit la poitrine opulente de la jouvencelle. Prenez le train sans valise, lâchez prise !
La nouvelle vie est à votre porte, celle de votre chambre comme celle de votre train. Le voyage
n’en sera que plus juste et plus agréable. Prenez la peine de regarder par la fenêtre, posez
votre coude sur le rebord de la fenêtre et observez. Vous n’êtes pas seule. Votre visage côtoie
celui de vos voisins de wagons, votre regard se porte sur les vaches broutant docilement leur
herbe grasse. Vous ne savez pas où vous allez et peu importe ! Vous trouverez toujours où
dormir

Caviardage :
Qui oublie sa valise ne se sera arrêté que deux fois en gare. Une bouillotte sous la couette, vive
les pieds nus ! Une vie de liberté est l’avenir de l’homme, pas celui de la femme ! Le soutien-
gorge asservit la jouvencelle, lâchez prise ! La nouvelle vie côtoie les vaches broutant
docilement et peu importe !

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