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Science & Sports (2010) 25, 132—138

ARTICLE ORIGINAL

Suivi physique et physiologique de footballeurs


semi-professionnels : vers un entraînement
individualisé par poste
Physical and physiological profile of semi-professional soccer player:
Toward an individualization training in specifically field position

M. Chlif a,∗, H. Jullien a, A. Temfemo a, A. Mezouk a,


Ch. Manouvrier a, D. Choquet b

a
Laboratoire de recherches « A.P.S. et conduites motrices : Adaptations et Réadaptations,
EA3300 », faculté des sciences du sport, allée P.-Grousset, 80025 Amiens cedex, France
b
Centre de réadaptation cardiaque, hôpital de Corbie, Corbie, France

Reçu le 18 février 2009 ; accepté le 16 novembre 2009


Disponible sur Internet le 18 avril 2010

MOTS CLÉS Résumé


Football ; Objectif. — La détermination du profil physique et physiologique de footballeurs semi-
Endurance ; professionnels puis l’étude de l’impact d’un entraînement individualisé en endurance et en
Force ; force sur les paramètres physiques et physiologiques.
Individualisation Méthode. — Vingt-huit joueurs de quatrième division nationale ont effectué une épreuve
d’effort incrémentale, des tests de sprint, de saut et de demi-squat.
Résultats. — L’entraînement individualisé s’accompagne d’une amélioration des paramètres
cardiorespiratoires et des qualités d’explosivité.
Conclusion. — L’entraînement chez les footballeurs doit se percevoir d’une façon quantitative
et spécifique si on veut améliorer les qualités athlétiques.
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Summary
KEYWORDS Objective. — To determine the physical and physiological profiles of a group of semi-professional
Soccer; soccer and investigate the impact of individualized endurance and strength exercise training
Endurance; on these parameters.
Strength; Methods. — Twenty-eight players carried out an incremental treadmill, sprint, jump and half
Individualization squat test and followed an individualized training regime.
Results. — The training led to an improvement in both cardiorespiratory and explosive parame-
ters.
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : mehdi.chlif@u-picardie.fr (M. Chlif).

0765-1597/$ – see front matter © 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.scispo.2009.11.005
Suivi physique et physiologique de footballeurs semi-professionnels 133

Conclusions. — Fitness training in football players should be specific and quantifiable to improve
athletic qualities.
© 2010 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

1. Introduction puis dans un second temps, l’étude de l’impact d’un


entraînement individualisé en endurance et en force sur les
L’optimisation de l’entraînement passe par la caracté- paramètres physiques et physiologiques.
risation des facteurs de la performance dans l’activité
concernée, afin d’être en mesure de les développer spé- 2. Matériel et méthode
cifiquement de façon pertinente. La performance sportive
dépend de l’interaction entre les qualités techniques, 2.1. Population
tactiques, psychologiques, physiques des sportifs, et de
nombreux paramètres comme les conditions climatiques, Vingt-huit joueurs de quatrième division nationale ont été
l’altitude, le moment de la journée, les conditions de ter- retenus durant l’intersaison 2007—2008 (âge : 24 ± 4 ans ;
rain, le matériel utilisé et la diététique. L’amélioration de taille : 181 ± 8 cm ; poids : 76 ± 6 kg) pour cette étude. Les
la performance sportive est donc un processus complexe qui joueurs ne devaient pas présenter de lésions musculaires
nécessite l’optimisation des différentes qualités physiques ou articulaires empêchant la réalisation des tests : épreuve
[9,21]. d’effort, tests de force, de saut et de sprint. Tous les joueurs
Afin de cerner ces qualités physiques spécifiques, une choisis ont donné leur consentement éclairé pour la par-
excellente connaissance de l’activité et une observation ticipation à l’étude. Cette dernière a été approuvée par
avisée sont indispensables. D’un point de vue quantita- l’équipe de recherche et par le centre de réadaptation car-
tif, l’activité d’un joueur de football pourrait se présenter diaque de Corbie.
comme un effort à forte dominante aérobie (plusieurs kilo-
mètres parcourus, effort supérieur à une heure. . .)[9,21].
Une analyse plus fine révèle en fait une sommation d’efforts 2.2. Protocole
brefs et intenses entrecoupés de périodes de récupération
diverses à faible, voire à très faible intensité [23]. Dès Pour mesurer l’influence de la préparation physique sur
lors, l’effort en football ne s’apparente plus du tout à une les qualités athlétiques des joueurs, une série de tests
course continue à allure constante, mais bel et bien en une a été mise en place par le préparateur physique. Ces
succession de sprints, de sauts, de duels et d’actions déter- tests, pratiqués généralement deux fois par saison, ont
minantes dans le cours du jeu [1—3]. L’aptitude à réitérer pour objectif l’appréciation de la condition physique géné-
et à maintenir le niveau de ces efforts explosifs apparaît rale du joueur. Les mesures anthropométriques, un test
ainsi comme une qualité déterminante de la performance incrémental sur tapis roulant permettant la détermination
en football, bien plus importante que celle à maintenir de la VMA, l’évaluation de la puissance musculaire et de
longtemps une puissance mécanique sous maximale don- l’élasticité musculaire des membres inférieurs, l’évaluation
née [15]. Ce football total a transformé les footballeurs en de la vitesse et de l’aptitude du joueur à supporter des
athlètes confirmés, qui doivent, aussi bien dans leur consti- charges maximales ont été relevés. Les mêmes tests seront
tution morphologique que dans leurs actions sur le terrain, repris après 24 semaines d’entraînement afin de quantifier
répondre aux normes, aux impératifs et aux besoins qu’exige l’effet de l’entraînement.
une bonne condition physique [1,2].
Le changement radical des caractéristiques des efforts 2.2.1. Mesures anthropométriques
sollicités en football a proportionnellement entraîné de pro- Dans cette étude, les mesures du poids et de la taille précé-
fondes révisions sur les moyens, les méthodes et la qualité daient l’exploration à l’effort. L’évaluation de l’indice de
d’entraînement qui s’appuient de plus en plus sur les exi- masse corporelle (IMC) (poids du sujet/taille2 ) permet la
gences athlétiques de la pratique. Endurants, résistants, classification des sujets selon leur degré de corpulence. La
puissants tels sont les qualificatifs qui caractérisent actuel- masse grasse a été déterminée par le biais d’un impédance-
lement le joueur de haut niveau [9,23,20]. Cependant, on mètre Tanita Inner.
remarque actuellement un intérêt particulier alloué à la
puissance de part son importance dans les situations du jeu 2.2.2. Test de détente
les plus décisives ; les tirs, les impulsions, les accélérations Le test de mesure de la détente verticale a été réalisé juste
violentes, les frappes, les charges, les tacles, bref, les situa- avant l’épreuve d’effort. Le but de cette épreuve est de
tions qui nécessitent force et vitesse [9,21]. Ce qui explique mesurer la puissance anaérobie avec ses composantes force
les pourcentages élevés d’entraînements à améliorer la puis- et vitesse. La performance de détente verticale a été mesu-
sance, l’explosivité et la vitesse de réaction qui définissent rée avec le système Opto-Jump (Microgate SRL, Italie) [16].
la réalité pratique du football moderne. L’Opto-Jump est un système de mesure optique du temps de
L’objectif de cette étude est la détermination, dans une contact (tc) et d’envol (tv) avec une précision au 1/1000 s.
première étape, du profil physique et physiologique des Le tc et tv sont utilisés pour le calcul de la hauteur du
footballeurs professionnels de quatrième division nationale saut.
134 M. Chlif et al.

Dans notre étude, les exercices réalisés sont les suivants : d’un tapis roulant (Trackmaster TMX 425 Features) asservi à
l’ordinateur, d’un électrocardiogramme avec 12 dérivations
• le squat jump (SJ) : mesure la détente « sèche », non plio- standards et couplé au système de mesure respiratoire.
métrique, sans étirement. Le sujet commence le test en Les volumes étaient calibrés par cinq mouvements inspi-
position fléchie à 90◦ (articulation du genou) pour effec- ratoires et expiratoires successifs effectués à l’aide d’une
tuer une « poussée » maximale vers le haut. Les mains pompe de trois litres avec des débits variables. Les analy-
sont fixées sur les hanches pour éviter la participation seurs rapides d’O2 (cellule au zirconium) et de CO2 (cellule
des bras ; infrarouge) étaient calibrés à partir de l’air ambiant (20,93 %
• le countermovement jump (CMJ) : c’est une épreuve au d’O2 ; 0,03 % de CO2 ) et d’un mélange gazeux aux concen-
cours de laquelle le sujet se trouvant en position debout, trations connues (12 % d’O2 et 5 % de CO2 ). La température
les mains sur les hanches, doit exécuter un saut verti- et l’hygrométrie de la pièce où se déroulait le test étaient
cal après un contre-mouvement vers le bas amenant une enregistrées avant le début de l’épreuve.
flexion de genou à 90◦ . Cet exercice met en jeu le « cycle Le sujet installé sur tapis roulant, était relié à la chaîne
étirement-détente ». Puisque le contre-mouvement vers respiratoire (Vmax 2130 Metabolic Measurement System, Sen-
le bas est accompli avec une accélération très faible, les sor Medics, Anaheim, CA) pendant trois à cinq minutes avant
extenseurs n’étant activés qu’au moment de l’inversion que ne débute le test afin qu’il s’habitue à la respiration
du mouvement, on peut penser que l’étirement des élé- dans l’embout buccal. Les sujets ont réalisé une épreuve
ments élastiques et la réutilisation de l’énergie élastique d’effort maximale sur tapis roulant. Après une période de
qui lui fait suite sont limités. Chaque saut a été répété deux minutes d’adaptation au tapis à 10 km/h, la vitesse
trois fois. Le meilleur essai a été retenu pour l’analyse. était fixée à 12 km/h et augmentait progressivement de
Pour réduire l’effet de la fatigue, une minute de récupé- 1 km/h par paliers de deux minutes jusqu’à l’épuisement
ration a séparé les essais. du sujet. L’athlète arrêtait lui-même l’épreuve lorsqu’il
n’arrivait plus à suivre la vitesse imposée. La récupéra-
La différence CMJ-SJ rend compte d’une qualité tion était active pendant trois minutes (marche) puis le
d’élasticité musculaire du sujet. sujet restait immobile sur le tapis pendant deux autres
minutes. Cette procédure aboutit en général à un effort
maximal, ce qui correspond aux recommandations clas-
2.2.3. Test vitesse 20 m siques pour les tests d’efforts cardiorespiratoires. Le patient
Culturellement utilisés en football, les tests de vitesse respirait à travers un masque, relié à un pneumotachographe
s’effectuent sur 20 m. La littérature montre que 96 % de (Hans Rudolph inc, Kansas City, Missouri, États-Unis) pour
sprint pendant un match de football sont inférieurs à 30 m la mesure des flux respiratoires. Les principaux paramètres
[21] avec 49 % en deçà de 10 m, c’est pourquoi la perfor- métaboliques mesurés, enregistrés en cycle à cycle tout au
mance a été prise sur dix et 20 m. Cette épreuve est un test long de l’exercice et moyennés toutes les 30 secondes sont
de terrain validé pour la mesure de la vitesse et la puis- les suivants :
sance musculaire. Après un échauffement de dix minutes
à la vitesse de course de 12 km/h, suivi de trois accéléra-
tions et d’étirements musculaires des membres inférieurs, • la consommation d’oxygène (VO2 ) ;
trois sprints espacés de trois minutes 30 secondes entre • la production de gaz carbonique (VCO2 ) ;
chaque effort seront réalisés. Ainsi, les lois physiologiques • le quotient respiratoire (QR = VCO2 /VO2 ) ;
de resynthèse des phosphagènes seront respectées, ce qui • la ventilation minute (VE ) ;
permet une performance ultérieure non amoindrie par une • les équivalents respiratoires pour en O2 (VE / VO2 ) et en
fatigue d’ordre musculaire. Des exercices de type neuromus- CO2 (VE /VCO2 ) ;
culaire, n’induisant aucune fatigue tout en maintenant une • la fréquence cardiaque (FC).
stimulation de l’influx nerveux importante, indispensable
à la réalisation de haute performance sur courte distance, L’épreuve d’effort était considérée comme maximale si au
étaient réalisés pendant cette phase inter-sprint. moins trois des quatre critères suivants étaient réunis :
Les sprints ont été réalisés avec des chaussures à cram-
pons sur la pelouse. Le départ s’effectuait debout derrière • stabilité de la consommation d’oxygène (VO2 ) malgré une
une ligne matérialisée au sol par un trait blanc. Des cellules augmentation de la charge d’exercice ;
photoélectriques (Microgate, race time 2, Bolzano, Italie) • un quotient respiratoire > 1,1 ;
étaient placées au départ et à 10 et 20 m. Elles étaient com- • l’atteinte de la FC maximale théorique (FCmax th = (210 —
binées à un système de mesure de la vitesse instantanée 0,65 × âge ± 10 %) [10] ;
par infrarouge (Stalker ATS, Minneapolis, États-Unis). Le pro- • incapacité à maintenir la vitesse imposée malgré des
fil de la vitesse instantanée, maximale et de l’accélération encouragements nourris.
initiale était ensuite déterminé.
Comme la VO2 n’atteignait pas de plateau chez la plupart des
2.2.4. L’épreuve d’effort sujets entraînés ; la VO2 max était définie comme la VO2 la
Tous les tests d’effort ont été réalisés sous la surveillance plus haute mesurée pendant l’exercice progressif correspon-
de deux personnes dont l’une des deux était docteur dant aux trois autres critères obtenus. La vitesse maximale
en médecine. La chaîne respiratoire était composée d’un aérobie (VMA) et la FC maximale étaient respectivement
analyseur des échanges gazeux, de type Vmax 2130 (Meta- définies comme la charge soutenue et la FC obtenue à
bolic Measurement System, Sensor Medics, Anaheim, CA), VO2 max. Nous avons utilisé l’échelle de Borg pour quanti-
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fier la sensation d’essoufflement (RPB) en utilisant l’échelle 2.3.2. L’entraînement aérobie


de 0—10 alors que pour quantifier la fatigue musculaire (RPE) Pour développer la capacité et la puissance du métabolisme
nous avons utilisé l’échelle de Borg de 0 à 20 [5]. aérobie, nous avons utilisé la méthode des efforts intermit-
Le SV1 et la vitesse correspondante (VSV1 ) étaient déter- tents.
minés par les deux personnes ayant encadré le test. La Toutes les séances d’entraînement sont planifiées par
détermination du SV1 (exprimée en ml/kg par minute ou en rapport au %VMA déjà déterminé sur tapis roulant et la FC
pourcentage de la consommation maximale d’oxygène théo- correspondante (85 à 100 % FCmax ).
rique) et des paramètres qui lui sont associés (notamment La durée de l’exercice est de 12 à 20 minutes, avec
la FC et la VSV1 utilisée comme repère d’intensité seuil pour des séries de 5 à 8 minutes (selon la forme d’entraînement
la récupération) était effectuée pour chaque sujet, après et le type d’effort). La récupération est active de
la fin du test. C’est, d’une part, la méthode de Wasser- 5 à 10 minutes entre les séries. Nous avons utilisé une
mann [22] où le SV1 correspond au point de cassure relevant variété d’efforts intermittents 15 × 15 secondes (exemple :
une augmentation du VE /VO2 et du PET O2 et une chute de la 15 × 15 secondes ; 15 secondes lentes × 15 secondes rapides)
PET CO2 sans augmentation du VE /VCO2 et, d’autre part, celle ou 10 × 20 secondes/15 × 30 secondes/5 × 25 secondes).
de Beaver [4], méthode basée sur la rupture de la relation Le choix du type d’effort était programmé en fonc-
linéaire existant, entre la VCO2 et la VO2 mesurées pendant tion du poste des joueurs ; les milieux de terrain
l’épreuve d’effort qui ont été retenues. (15 × 15 secondes/15 × 30 secondes), les défenseurs et les
Le seuil de désadaptation ventilatoire (SV2 ) ou milieux latéraux (10 × 20 secondes) et enfin les attaquants
d’accumulation du lactate (SL2 ) correspond à l’intensité à et les défenseurs centraux (5 × 25 secondes).
partir de laquelle la stimulation ventilatoire supplémen-
taire provoquée par les ions H+ amorce chez le sujet sain
une alcalose compensatrice. Ce palier est identifié par 2.3.3. L’entraînement anaérobie lactique (résistance
un second changement de pente de la ventilation qui se volume)
dissocie de la pente de rejet de CO2 de Wasserman et al. C’est la méthode par intervalle (court et moyen) qui est
[22] (SV2 , correspondant à l’augmentation brusque de la retenue. Pour développer cette qualité physique nous avons
pente de la droite reliant VE à VCO2 ), mais cette réponse eu recours à des exercices de courses, sprints, estafettes,
croissante conduit à une sollicitation ventilatoire bientôt exercices techniques et technico-tactiques « sous pression »
maximale et donc à l’arrêt de l’effort. Nous déterminons et à base de jeux 1 × 1 ; 2 × 2 ; 4 × 4 (en marquage indivi-
au niveau de SV2 la FC, et la VSV2 utilisée comme intensité duel).
seuil de l’entraînement. L’intensité de l’exercice est fixée à 90 à 100 % de la
%FCmax . La récupération est incomplète entre les répéti-
2.2.5. Tests de musculation tions, complète entre les séries. La durée de l’exercice
Les tests étaient effectués sur les quatre mouvements est de 8 à 15 minutes composée d’efforts par répétitions de
de base (développé couché, tirage planche, mi-squat et 20 secondes à 2 minutes (moyenne de 1 minutes), 1 à 2 séries
rowing) autour desquels notre protocole d’entraînement avec 3 à 5 répétitions (selon la forme et l’effort).
s’est articulé tout au long des 24 semaines. La méthode La fréquence d’entraînement était d’une séance par
dynamique a pour objectif d’évaluer la force maximale semaine en phase de compétition avec quelques répétitions
et/ou l’endurance de force d’une personne. La force maxi- par intervalle court (de 20 secondes à 1 minutes) et une
male est caractérisée par la charge maximale qui peut être séance toutes les deux semaines en phase de compétition
soulevée en une seule répétition (RM). Seul le demi-squat par intervalle moyen (de 1 à 2 minutes).
sera analysé dans ce travail.

2.4. Musculation
2.2.6. Prédiction de la RM
Nous avons utilisé la méthodologie proposée par Brzycki qui
a été validée par Mayhew et al. [17]. L’objectif final est de 2.4.1. Force maximale (coordination intramusculaire)
produire une relation individualisée pour prédire la RM et Nous avons utilisé la méthode des efforts maximaux,
fournir en même temps une information quantitative sur les l’entraînement est individualisé selon la RM). La charge est
capacités d’endurance anaérobie de la personne. Une esti- fixée à 85 — 100 % de la force maximale. Le sujet exécute
mation mathématique permet de prédire la force maximale une à cinq répétitions, cinq à huit séries, avec une période
théorique (RM) à partir de la charge maximale mobilisée et de récupération de 3 à 5 minutes entre chaque série.
le nombre de répétitions réussies jusqu’à l’apparition de la
fatigue, à condition que ce nombre soit inférieur ou égal
2.4.2. Force-vitesse (puissance)
à dix : RM = charge/(1,0278 — [0,0278 × nombre de répéti-
La charge est fixée à 30 à 60 % de la RM. Le nombre de
tions]).
répétitions de six à dix durant les trois à six séries. La récu-
pération est de 1 à 2 minutes entre séries. Le sujet devait
2.3. Contenu des séances d’entraînement réaliser l’exercice en exécution dynamique rapide et explo-
sive.
2.3.1. Programme d’entraînement C’est ce type d’exercice en circuit training pour un travail
Les séances hebdomadaires étaient au nombre de huit (six de force-endurance (la durée de l’effort de 15 à 30 secondes
sur terrain et deux en salle de musculation) réparties selon par exercice avec une récupération de 30 secondes) qui est
la nature du travail proposé. appliqué.
136 M. Chlif et al.

2.4.3. Pliométrie
Tableau 2 Les variables cardiorespiratoires à l’exercice
L’entraînement est majoritairement basé sur des exercices
maximal et au seuil ventilatoire chez les footballeurs avant
de bondissements et de multi-sauts en utilisant la charge
et après entraînement.
du poids du corps (plus éventuellement une charge légère).
C’est six à 12 répétitions (4 à 10 secondes maximum, selon la Avant Après p
forme), trois à cinq séries pour un même mouvement avec
une durée de récupération de 1’après répétitions et de 3 à Paramètres maximaux
4 minutes entre séries. L’exécution dynamique explosive est VO2 (l/min) 4,45 ± 1,8 4,79 ± 1,3 0,01
la forme de réalisation attendue. VO2 (ml/min/kg) 59,1 ± 4,1 65,3 ± 4 0,01
VMA (km/h) 17,2 ± 1,1 17,9 ± 0,82 Ns
FC (bat/min) 190 ± 8 188 ± 7 Ns
2.4.4. Méthode bulgare ou « par contraste » Seuil ventilatoire (SV1 )
Méthode spécifique de contrastes de charges (lourd, léger) VO2 (l/min) 3,65 ± 0,6 3,99 ± 0,5 0,05
alternant la force maximale et des exercices multiformes VO2 (ml/min/kg) 48,2 ± 5,3 56,3 ± 4,1 0,001
orientés et spécifiques au football. VO2 max % 80,4 ± 3,3 84,3 ± 3,1 0,05
Par exemple : le sujet effectue un squat (3 × 90 % de la FCmax % 88,4 ± 2,4 88,6 ± 2,6 Ns
RM), suivi de six sauts de haies enchaînés par un tir au but. Ce VSV1 (km/h) 12 ± 0,7 13,7 ± 0,5 0,05
type d’entraînement favorise le développement de la force-
vitesse. Le sujet effectuera trois à cinq exercices (3 × sur Abréviation : VO2 : consommation d’oxygène ; V : vitesse ; FC :
les jambes et 2 × pour le haut du corps), de 2 à 5 séries fréquence cardiaque ; SV1 : seuil ventilatoire. Le seuil de signi-
ficativité a été fixé à p < 0,05 ; Ns : non significatif.
par exercice, la récupération est de 1 à 2 minutes entre les
répétitions et de 3 à 5 minutes entre les séries.
Tableau 3 Paramètres d’explosivité chez les footballeurs
avant et après entraînement.
2.5. Analyse statistique
Avant Après p
Les données ont été comparées avant et après entraînement
SJ (cm) 37,64 ± 4,63 40 ± 3 0,05
à l’aide d’un test t de Student pour échantillons appariés (si
CMJ (cm) 38,77 ± 5,37 42 ± 3,7 0,05
la normalité passe en utilisant le Smirnov Kolmogorov) ou
CMJ — SJ (cm) 1,13 ± 1,80 2 ± 1,80 Ns
d’un test des rangs de Wilcoxon en l’absence de normalité
Vitesse 10 mètres (s) 1,87 ± 0,03 1,82 ± 0,04 0,01
des variables. La valeur du p < 0,05 était considérée comme
Vitesse 20 mètres (s) 3,03 ± 0,10 2,99 ± 0,09 0,05
statistiquement significative.
Demi-squat (kg) 112 ± 7 150 ± 4 0,001
Abréviation : SJ : squat jump ; CMJ : countermouvement jump.
3. Résultats Le seuil de significativité a été fixé à p < 0,05 ; Ns : non significa-
tif.
3.1. Paramètres anthropométriques

L’entraînement en endurance n’a pas induit de différences à l’exercice maximal et une amélioration du %VSV1 post-
significatives au niveau des paramètres anthropométriques : entraînement au niveau du SV (Tableau 2).
poids, taille et IMC. Cependant, nous avons trouvé des
différences significatives au niveau de la masse grasse.
3.3. Paramètres d’explosivité
(Tableau 1).
L’entraînement a induit une amélioration significative au
3.2. Paramètres métaboliques niveau des paramètres de la détente verticale SJ, CMJ, mi-
squat et de la vitesse 10—20 m. (Tableau 3).
L’analyse statistique indiquait une amélioration significa- Les coefficients de corrélation étaient :
tive de la consommation maximale d’oxygène et de la VMA
• r = 0,78 (p < 0,02) entre RM et la performance au saut ver-
tical ;
Tableau 1 Données anthropométriques avant et après • r = 0,94 (p < 0,001) entre RM et le sprint 10 m ;
entraînement. • r = 0,71 (p < 0,01) entre RM et le sprint de 30 m.
Avant Après p
4. Discussion
Âge (ans) 24 ± 4 25 ± 1 Ns
Poids (kg) 76 ± 6 75 ± 5 Ns
La pratique du football de haut niveau requiert de
Taille (cm) 181 ± 8 181 ± 7 Ns
nombreuses qualités, physiques, techniques, tactiques, psy-
IMC (kg/m2 ) 22,7 ± 1,9 22,5 ± 1,6 Ns
chologiques. Parmi les qualités physiques, l’endurance, le
MG (%) 11,6 ± 2,2 10,8 ± 2 0,01
sprint, l’habileté à répéter des sprints, la force et la qua-
Abréviation : IMC : indice de masse corporel ; MG : masse grasse lité de détente représentent des activités indispensables à la
Le seuil de significativité a été fixé à p < 0,05 ; Ns : non significa- récupération du ballon et à la participation au jeu. Ces para-
tif. mètres sont difficiles à quantifier lors d’un match, si bien
Suivi physique et physiologique de footballeurs semi-professionnels 137

que différents tests de terrain sont utilisés. L’analyse des des valeurs moyennes de 164 + 21,8 kg en mi-squat (RM) (90◦
matchs par vidéo nous permet d’avoir des données fiables entre le fémur et le tibia), tandis qu’une équipe évoluant
sur le comportement en match : distance parcourue, vitesse, à un niveau moins élevé, mais toujours dans la Ligue des
nombre de sauts. . . Autant de données que l’on peut ensuite champions montre une valeur moyenne de 135 ± 16,2 kg.
croiser avec une analyse tactique du match, et qui per- Dans cette étude, la force maximale à été fortement cor-
mettent de faire un suivi individuel de chaque joueur et ainsi rélée au SJ, indiquant des performances au squat vertical
connaître leurs aptitudes physiques [7]. L’un des objectifs de de 564 ± 40 mm en conformité avec les résultats de Reilly
la préparation physique est alors de développer les qualités et al. [20]. On note également une corrélation acquise
d’endurance, de vitesse, de force et de saut par différents entre la force maximale et le sprint, et la performance
entraînements spécifiques. en sprint départ debout. Les coefficients de corrélation
Ainsi, nous avons étudié l’impact d’un entraînement étaient :
individualisé en endurance associé à un entraînement de
force sur les paramètres déterminants la performance en • r = 0,78 (p < 0,02) entre RM et la performance au saut ver-
football. La consommation maximale d’oxygène (VO2 max) tical ;
s’avère être un paramètre essentiel pour quantifier la per- • r = 0,94 (p < 0,001) entre RM et le sprint 10 m ;
formance physique des joueurs. Un niveau de VO2 max élevé • r = 0,71 (p < 0,01) entre RM et le sprint de 30 m [24].
permet au joueur d’être plus actif, sans ressentir précoce-
ment la fatigue, et, dans la mesure où elle autorise un plus Plusieurs équipes participantes à la Ligue des champions
grand nombre d’exercices de haute intensité au cours de en 2000, ont montré une RM moyenne dans le demi-squat de
l’entraînement, elle joue un rôle dans la récupération et la 115,7 ± 23,1 kg et une performance au 10 m et au 20 m res-
capacité qu’a un joueur à supporter d’importantes charges pectivement de 1,87 ± 0,06 et 3,13 ± 0,10 secondes. Raven
d’entraînement au cours d’une saison. L’estimation de la et al. [19] ont déterminé une RM suite à un développé cou-
consommation maximale d’oxygène et la VMA nous donne ché utilisé pour examiner la force des muscles supérieurs
des valeurs respectivement de 59,1 ± 4,1 ml/kg par minute des footballeurs professionnels et ont rapporté une valeur
et de 17,2 ± 1,1 km/h. Nos sujets correspondent aux normes moyenne de 73 ± 4 kg.
par rapport aux valeurs recueillies également chez des foot- L’importance de l’individualisation de la préparation phy-
balleurs (niveau international) par Stolen et al. [21]. sique dans le football, tant au niveau physique que tactique
Les valeurs de référence en termes de sauts, de sprints et mental, est aujourd’hui unanimement reconnue par les
et de force, pour des footballeurs sont peu abondantes. entraîneurs [8,18]. La performance de haut niveau, tou-
Différents examens ont été utilisés pour évaluer les para- jours plus affinée, ne peut être conçue sans elle. Il s’agit,
mètres de force chez des footballeurs d’élite. La puissance en d’autres termes, d’un entraînement différencié en fonc-
musculaire est traditionnellement mesurée au moyen de tion des capacités et besoins personnels des joueurs pour
sauts verticaux. Dans l’ensemble, nos joueurs réalisent l’amélioration des acquis et la poursuite d’objectifs spé-
des résultats satisfaisants au SJ (37,64 ± 4,63 cm). Un haut cifiques d’entraînement. L’individualisation prend toute sa
niveau de performance à ce test semble témoigner d’un valeur lors d’entraînements spécifiques par poste, pour les
rapport fibres rapides/fibres lentes d’autant plus impor- gestes techniques et pour les aspects tactiques (exemple :
tant. Ces résultats au SJ ont été confirmés par le CMJ entraînement des attaquants pour le centre et le tir au
(38,77 ± 5,37 cm). Généralement, les performances réa- but).
lisées lors du CMJ sont meilleures que celles du SJ Nos résultats montrent que l’entraînement
(1,13 ± 1,80 cm). C’est le cas de notre étude, où nous obser- s’accompagne d’un gain de VO2 max qui passe de 59,1 ± 4,1
vons une augmentation moyenne entre ces deux tests. En à 65,3 ± 4 ml/min par kilogramme, pour une durée de
effet, le CMJ met en jeu l’énergie accumulée dans les élé- 24 semaines d’entraînement. La VO2 max déterminée après
ments élastiques dans la première phase excentrique, qui la période de l’entraînement est à la norme déjà citée
est utilisée aussitôt dans la deuxième phase concentrique, dans la littérature [23]. Nous avons trouvé des variations au
ce qui n’est pas le cas dans le SJ. Puisque l’élasticité est niveau des gains résultant des différences interindividuelles
limitée, c’est la rapidité de déclenchement du réflexe myo- dues au niveau initial : la spécificité du poste, la forme
tatique qui est importante dans le CMJ. L’importance de physique, la durée et la fréquence de l’entraînement [11].
l’élasticité et du réflexe myotatique est donc démontrée Cette amélioration de VO2 max est en accord avec les
effective chez des footballeurs de différentes nationalités études précédentes [12—14]. L’amélioration de VO2 max,
et de différents niveaux [21]. est normalement suivie d’une amélioration du SV. Le SV1
Les muscles sont le fondement d’une construction athlé- de nos joueurs s’est amélioré passant de 48,2 ± 5,3 vs
tique solide de tout sportif, et donc pour le footballeur qui 56,3 ± 4,1 ml/min par kilogramme. L’amélioration du SV est
a besoin de force dans n’importe quelle action de jeu. Nos le résultat d’un retard dans l’apparition du métabolisme
données montrent que les sujets ont développé une valeur anaérobie traduisant une amélioration du profil oxydatif.
moyenne en demi-squat de 112 ± 7 kg, une performance Nos résultats sont en accord avec les résultats d’Helgerud
en sprint départ debout 1,87 ± 0,03 et 3,03 ± 0,10 secondes et al. [11] qui ont montré que deux séances spécifiques
respectivement pour des distances de 10 m et 20 m. Ces de 25 minutes par semaine (un entraînement de course à
données sont aux normes par rapport aux résultats rappor- 90—95 % de la FCmax , avec quatre répétitions de 4 minutes
tés par Helgerud et al. [12]. Cependant, ces données sont chacune et une phase de récupération active à faible
faibles par rapport à celles prélevées chez Wisløff et al. intensité de 3 minutes entre les répétitions) sur une période
[23]. Ce dernier a montré qu’une équipe de haut niveau de deux mois, induit, d’une part, une amélioration de la
participant fréquemment à la Ligue des champions obtient consommation maximale d’oxygène (VO2 max.) de 10,8 % et,
138 M. Chlif et al.

d’autre part, une augmentation de 20 % de la distance de Références


course parcourue dans le même temps. Cette amélioration
au niveau de la capacité aérobie pourrait se traduire par [1] Bangsbo J. Energy demands in competitive soccer. J Sports Sci
une amélioration du coût énergétique de la locomotion 1994;12:S5—12.
qui induirait une augmentation de la distance parcourue [2] Bangsbo J. Science and football. J Sports Sci
pendant le match et l’intensité moyenne du travail mesurée 1999;17(10):755—6.
en pourcentage de la FCmax [12,11]. [3] Bangsbo J, Norregaard L, Thorso F. Activity profile of competi-
On s’aperçoit que l’entraînement en endurance associé tion soccer. Can J Sport Sci 1991;16(2):110—6.
à un entraînement de musculation a induit des différences [4] Beaver WL, Wasserman K, Whipp BJ. A new method for detec-
ting anaerobic threshold by gas exchange. J Appl Physiol
significatives concernant les paramètres de la détente verti-
1986;60(6):2020—7.
cale. Nos résultats obtenus sont en accord avec les résultats [5] Borg G. Psychophysical basis of perceived exertion. Med Sci
de Bosco et al. [6] qui montrent que l’entraînement à Sports Exerc 1982;14:377—81.
l’exercice explosif améliore la performance au SJ (sans [6] Bosco C, Rusko H, Hirvonen J. The effect of extra-load conditio-
pour autant modifier la composition musculaire). Cepen- ning on muscle performance in athletes. Med Sci Sports Exerc
dant, d’autres études [9] montrent que l’entraînement 1986;18(4):415—9.
à l’exercice explosif n’améliore pas la performance au [7] Carling C, et al. The role of motion analysis in elite soccer:
SJ. contemporary performance measurement techniques and work
Aucun changement au niveau de la force développée rate data. Sports Med 2008;38(10):839—62.
en mi-squat, de la force ; de la détente verticale, et la [8] Di Salvo V, Pigozzi F. Physical training of football players based
on their positional rules in the team. Effects on performance-
vitesse sur 10—20 mètres ne fut observé. Nos résultats sont
related factors. J Sports Med Phys Fitness 1998;38(4):294—7.
en accord avec les résultats d’ Helgerud et al.[11]. Ce [9] Drust B, Atkinson G, Reilly T. Future perspectives in the eva-
dernier, dans son étude effectuée chez des jeunes footbal- luation of the physiological demands of soccer. Sports Med
leurs professionnels, a étudié l’impact d’un entraînement 2007;37(9):783—805.
combiné en endurance (travail intermittent long-long) asso- [10] Hansen JE, Sue DY, Wasserman K. Predicted values for clinical
cié à un entraînement de musculation (85 % RM). Vingt exercise testing. Am Rev Respir Dis 1984;129(2 Pt 2):S49—55.
et un joueurs professionnels ayant récemment participé [11] Helgerud J, et al. Aerobic endurance training improves soccer
à la Ligue des champions, ont participé à cette étude. performance. Med Sci Sports Exerc 2001;33(11):1925—31.
Pendant huit semaines d’entraînement, la VO2 max a aug- [12] Helgerud J, et al. Aerobic high-intensity intervals improve
menté de 60,5 ± 4,8 à 65,7 ± 5,2 ml/min par kilogramme, et VO2 max more than moderate training. Med Sci Sports Exerc
2007;39(4):665—71.
la charge en demi-squat RM a progressé de 115,7 ± 23,1 à
[13] Hoff J, Helgerud J. Endurance and strength training for
176,4 ± 18,2 kg. En outre, la performance en sprint de 10 m soccer players: physiological considerations. Sports Med
s’est améliorée de 0,06 seconde, la détente verticale a 2004;34(3):165—80.
augmenté de manière significative de 3 cm et le coût éner- [14] Impellizzeri FM, et al. Physiological and performance effects of
gétique de la locomotion s’est amélioré de 4,7 %. On peut generic versus specific aerobic training in soccer players. Int J
en conclure qu’il n’y aucun effet négatif d’un entraînement Sports Med 2006;27(6):483—92.
d’endurance à haute intensité associé à un entraînement [15] Krustrup P, et al. The yo-yo intermittent recovery test: physio-
de musculation sur les résultats de consommation maximale logical response, reliability, and validity. Med Sci Sports Exerc
d’oxygène, de force, de vitesse et de détente. Ainsi, pour 2003;35(4):697—705.
améliorer la performance en football, l’entraînement de [16] Lehance C, et al. Muscular strength, functional performances
and injury risk in professional and junior elite soccer players.
musculation associé à celui en endurance (haute intensité
Scand J Med Sci Sports 2009;19(2):243—51.
en utilisant l’interval-training) devrait être inclus pour les [17] Mayhew JL, et al. Muscular endurance repetitions to predict
joueurs de haut niveau. bench press strength in men of different training levels. J
Les limites de cette étude sont multiples, en effet le Sports Med Phys Fitness 1995;35(2):108—13.
même travail pourrait être envisagé en classifiant la popu- [18] Mujika I. Individualized aerobic-power training in an under-
lation par poste à partir d’un effectif plus conséquent. Le performing youth elite association football player. Int J Sports
prétest pourrait être réalisé de quatre à six semaines avant Physiol Perform 2007;2(3):332—5.
de commencer la compétition. [19] Raven PB, et al. A physiological evaluation of professional soc-
cer players. Br J Sports Med 1976;10(4):209—16.
[20] Reilly T, Gilbourne D. Science and football: a review
5. Conclusion of applied research in the football codes. J Sports Sci
2003;21(9):693—705.
Le développement de l’endurance et de la force chez le [21] Stolen T, et al. Physiology of soccer: an update. Sports Med
footballeur doit se percevoir d’une façon qualitative et spé- 2005;35(6):501—36.
cifique si on veut améliorer les qualités athlétiques (vitesse, [22] Wasserman K, et al. Determination of the anaerobic threshold
force de démarrage, détente, puissance), mais aussi leurs by gas exchange: biochemical considerations, methodology and
physiological effects. Z Kardiol 1994;83(Suppl. 3):1—12.
résultantes techniques (force de frappe, force en duel).
[23] Wisloff U, Helgerud J, Hoff J. Strength and endurance of elite
soccer players. Med Sci Sports Exerc 1998;30(3):462—7.
Conflit d’intérêt [24] Wisloff U, et al. Strong correlation of maximal squat strength
with sprint performance and vertical jump height in elite soc-
Aucun. cer players. Br J Sports Med 2004;38(3):285—8.

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