Vous êtes sur la page 1sur 9

See discussions, stats, and author profiles for this publication at: https://www.researchgate.

net/publication/278758222

Etude et modélisation du comportement thermo-hydrique d'une paroi en


béton de chanvre

Conference Paper · November 2010

CITATIONS READS

3 997

6 authors, including:

Thibaut Colinart Patrick Glouannec


Université Bretagne Sud Université Bretagne Sud
73 PUBLICATIONS   857 CITATIONS    184 PUBLICATIONS   1,642 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Philippe Chauvelon Pascal Le Bideau


Université Bretagne Sud Université Bretagne Sud
24 PUBLICATIONS   298 CITATIONS    38 PUBLICATIONS   188 CITATIONS   

SEE PROFILE SEE PROFILE

Some of the authors of this publication are also working on these related projects:

Potato drying View project

PhD work - Rhéologie et formulation des géosuspension: evaluation des conditions d'extrudabilité View project

All content following this page was uploaded by Thibaut Colinart on 21 October 2015.

The user has requested enhancement of the downloaded file.


Etude et modélisation du comportement thermo-hydrique
d’une paroi en béton de chanvre

Thibaut Colinart1, Patrick Glouannec1, Philippe Chauvelon1, Pascal Le Bideau1,


Florence Collet2, Christophe Lanos2

1
LIMATB – Laboratoire d’Ingénierie de MATériaux de Bretagne
Université de Bretagne Sud – UEB, BP 92113, 56321 Lorient Cedex,
2
LGCGM – Laboratoire de Génie Civil et de Génie Mécanique
IUT de génie civil, 3 rue du clos Courtel, 35704 Rennes cedex 7,
thibaut.colinart@univ-ubs.fr

RESUME. La prise de conscience croissante en matière de développement durable tend à orienter le secteur du
bâtiment vers l’utilisation d’éco-matériaux. Dans ce contexte, les agro matériaux à base de chanvre répondent
tant à ce nouveau besoin du marché qu’aux exigences environnementales en vigueur. Le béton de chanvre est
un matériau très hétérogène obtenu en mélangeant un liant à base de chaux hydraulique et aérienne, des
particules de chanvre (chenevotte) et de l’eau. Dans le cadre du projet ANR BETONCHANVRE, une paroi de
béton de chanvre instrumentée en capteurs de température et d’humidité relative fait l’objet d’une étude
expérimentale. En parallèle, un modèle représentant le comportement hygrothermique de ce type de paroi a été
développé sous COMSOL. La confrontation des résultats numériques et expérimentaux montre une bonne
concordance de la température et, dans une moindre mesure, de la teneur en eau.

MOTS-CLÉS : Béton de chanvre, expérimentation contrôlée, transferts thermo-hydriques couplés.

ABSTRACT. Because of the general increasing awareness of the sustainable development, the building sector
tends to use eco-materials. In this context, agromaterials and particularly hemp based materials are a good
response to the socioeconomic demand and to the prevailing thermal and environmental regulation. Hemp
concrete (or hempcrete) is a biocomposite made of the mix between the wooden core of the hemp stem (hemp
hurds or shives), natural hydraulic lime and a certain amount of water. In the frame of the ANR-funded
BETONCHANVRE project, experiments are conducted on a hempcrete wall that is instrumented in temperature
and humidity sensors. Besides this, a model was developed with COMSOL in order to predict the hygrothermal
behaviour of the wall. The comparison between the numerical and experimental studies shows a good agreement
in the temperature and in the local water content.

KEYWORDS: Hemp concrete, controlled experimentation, coupled hygrothermal transfer.

1. INTRODUCTION

Le béton de chanvre est un matériau composite obtenu en mélangeant un liant à base de


chaux, des particules de chanvre et de l’eau. Ce matériau, poreux et homogène, présente un
énorme potentiel pour contribuer à la construction, notamment en France (Halliday, 2008) et
respecter des labellisations de type Haute Qualité Environnementale (HQE). A titre
d’exemple, une méthode d’analyse de cycle de vie a été appliquée et montre un impact
favorable du béton de chanvre sur l’effet de serre (stockage de gaz carbonique) et de faibles
impacts environnementaux (épuisement des ressources, déchets, énergie consommation,
pollution atmosphérique) (Boutin et al. 2006).
IBPSA France 2010
_________________________________________________________________________________________________________________

Pour couvrir plusieurs domaines d’applications dans la construction (dalles de béton


léger, remplissage ou doublage d’ossature bois, murs banchés, blocs préfabriqués, etc.),
différentes formulations sont développées (variation des proportions entre la chènevotte et le
liant, ajout d’additifs, etc.) et différents procédés de mise en œuvre sont employés
(banchage sur ossature en bois, projection, utilisation d’éléments préfabriqués), permettant
d’obtenir des matériaux ayant différentes structures et des caractéristiques mécaniques,
thermiques, hydriques et acoustiques variables (Cerezo, 2005).

Lors de son élaboration, le béton de chanvre présente des masses volumiques initiales
inférieures à 1000 kg.m-3 et des masses volumiques sèches allant de 200 à 600 kg.m-3, ce
qui est comparable aux valeurs rencontrés dans le cas du béton de bois ou du béton
cellulaire. En revanche, la résistance en compression et le module de rigidité sont
globalement plus faibles (plafonnées par les caractéristiques du liant) et ne permettent pas
pour l’instant d’en faire un matériau porteur. De fait, ce matériau est principalement utilisé
comme matériau de remplissage en association avec une structure porteuse en bois, comme
l’atteste les nombreuses maisons construites en France (Association Construire en Chanvre,
2007) et au Royaume-Uni (Bevan et Woolley, 2008) depuis les années quatre-vingt-dix.

Cependant, il reste encore de nombreux points de blocage pour le développement de tels


matériaux. Les éco-matériaux sont principalement fabriqués de manière artisanale, en
l’absence de référence ou de cadre de travail précis. Il n’existe donc aucune validation
réglementaire pour leur utilisation. Un gros effort de recherche concerne donc l’élaboration et
la caractérisation des propriétés mécaniques, thermiques, hygriques et phoniques de ces
matériaux. En revanche, peu d’études concernent leur comportement en usage. C’est dans
ce cadre que s’inscrit ce travail supporté par l’Agence Nationale pour la Recherche.

Afin d’appréhender le comportement thermo-hydrique de ce type de paroi lors de la phase


de séchage et ensuite en usage, une paroi de 7m2 disposée dans une enceinte bi-climatique
fait l’objet d’une étude expérimentale. Grâce à une instrumentation adaptée, un suivi des
réponses en température et en humidité est réalisé en différents points de la paroi. En
parallèle, un modèle numérique représentatif des mécanismes de transfert mis en jeu dans
le matériau et aux interfaces a été développé sous COMSOL. La présente communication
traite de la confrontation de résultats numériques aux données expérimentales et se doit de
montrer la pertinence du modèle.

2. PRESENTATION DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL

Pour caractériser le comportement hygrothermique de parois en béton de chanvre, un


dispositif d’essai en enceinte bi-climatique a été mis en place au sein du laboratoire. Dans
cette enceinte a été construite une paroi, de 7 m² de surface, de 36 cm d’épaisseur et de
composition « Mur » utilisée par les industriels (cf. Figure 1). Afin de correspondre au plus
près des méthodes de construction en génie civil, une ossature bois est associée. Après
avoir installé l’ossature bois, le béton de chanvre est projeté. Dans ce procédé de mise en
œuvre, le liant et la chènevotte sont tout d’abord mélangé à sec. Ce mélange est ensuite
convoyé dans une conduite, l’apport d’eau étant effectué uniquement au niveau de la buse
de projection. Au final, le matériau possède une masse volumique sèche de ~390 kg.m-3.

-2-
IBPSA France 2010
_________________________________________________________________________________________________________________

Les températures et humidités relatives des deux chambres sont contrôlées


indépendamment et leurs évolutions sont relevées par plusieurs capteurs. Pour suivre les
évolutions de température et d’humidité relative au sein du béton, six capteurs d’humidité
relative et de température ont été implémentés en différents points dans la paroi (cf. Figure
1). Sur la gamme de température et d’humidité relative considérée, la précision des capteurs
est de ±0.3°C et ±2%HR et une calibration à la réception permet de corriger les mesures. En
complément, plusieurs thermocouples de type K ont également été mis en place afin
d’accéder à une cartographie thermique plus précise. Enfin, afin d’appréhender les
conditions aux interfaces, les températures de surface sont relevées à l’aide de pyromètres.

Enceinte « intérieure »
7

18 20

36 31
45

70

90

Enceinte « extérieure »

Figure 1 : Paroi en béton de chanvre projeté sur ossature bois et localisation des capteurs
d’humidité (vue de dessus, distance en cm).

Cette expérimentation doit permettre d’étudier le comportement thermo-hydrique de


matériau à base de chanvre lors de sa mise en œuvre, mais aussi de son usage. La mise en
œuvre du matériau, à savoir la prise du liant à base de chaux et le séchage en ambiance
contrôlée (ici, T = 20°C, RH = 50%) est explicitement traitée dans Glouannec et al. (2010).

Dès lors que le matériau est stabilisé, on s’intéresse à son comportement en usage. Pour
cela, il est soumis à des sollicitations couplées de température et d’humidité relative sur les
deux surfaces. Les objectifs de ces expériences sont :

- D’évaluer la température et l’humidité relative dans le temps et l’espace afin de


déterminer et d’analyser leurs distributions,

- D’évaluer la reprise en eau en fonction des conditions ambiantes, et plus


généralement, caractériser le comportement hygrothermique de ces matériaux,

- Et, à terme, d’évaluer l’impact d’un enduit sur les performances hygrothermiques des
matériaux à base de chanvre.

Pour atteindre ces objectifs, la stratégie de mesure repose soit sur l’application de
gradients de température et d’humidité relative de part et d’autre de la paroi, soit sur
l’application de conditions symétriques.

-3-
IBPSA France 2010
_________________________________________________________________________________________________________________

3. MODELISATION DES TRANSFERTS DANS LA PAROI

3.1. MISE EN EQUATIONS DES TRANSFERTS COUPLES


Le béton de chanvre est assimilé à un matériau poreux hygroscopique, dont la porosité
varie entre 50 et 80% (Collet, 2004). En usage, on suppose que ce milieu est non saturé, et
donc qu’une phase vapeur et une phase liquide coexistent. Malgré l’hétérogénéité de ses
constituants, on considère le béton de chanvre comme un matériau homogène et continu
(milieu équivalent) et non déformable (phénomène de retrait négligé).

Pour caractériser le comportement thermique du béton de chanvre, Samri (2008) indique


qu’un modèle macroscopique de conduction thermique n’est pas adapté. La prise en compte
de l’évapo-transpiration, et donc des transferts de masse, se révèle alors indispensable. La
description des transferts de masse fait toutefois apparaître des phénomènes complexes qui
peuvent intervenir soit simultanément (transferts en phase vapeur et liquide), soit
successivement (adsorption et condensation capillaire). La mise en équations des
phénomènes couplés de transfert de chaleur et de masse dans les matériaux capillaro-
poreux hygroscopiques, particulièrement les matériaux de construction, a été la cible
d’importants travaux de recherche (Philip et De Vries (1957), Luikov (1975), Whitaker
(1977)). Ces travaux se basent sur les lois de Fick et de Darcy pour décrire la diffusion de
fluide en phase vapeur et en phase liquide, et la loi de Fourier pour la diffusion de la chaleur.

Le modèle retenu reflète l’approche macroscopique développée par Whitaker (1977), pour
un milieu considéré comme homogène et constitué de trois phases : solide, liquide et
gazeuse. Les variables d’état du modèle sont la température T et la teneur en eau massique
w. La pression totale de la phase gazeuse (mélange d’air sec et de vapeur d’eau) est
considérée constante et égale à la pression atmosphérique. Les phénomènes de transport
convectif et thermo-migratoire et ceux liés à la gravité sont négligés (Krus, 1996), tout
comme les effets de l’hydratation du liant.

En retenant une hypothèse de transferts monodimensionnels, les équations de transfert


de masse et de chaleur s’écrivent ainsi :

[1]

où est la masse volumique sèche du matériau (en ) et et sont les


coefficients de diffusion massique (en ) de l’eau liquide et de la vapeur d’eau

associés à un gradient de teneur en eau w (en ).

[2]

où , et sont respectivement la capacité calorifique apparente (en


), la conductivité thermique effective (en ) et la chaleur latente de
vaporisation (en ). Les paramètres employés pour la simulation sont explicités dans
la partie suivante.

-4-
IBPSA France 2010
_________________________________________________________________________________________________________________

3.2. CONDITIONS AUX LIMITES


Les conditions de continuités de flux et des variables d’état définissent l’interface entre le
milieu et son environnement. Le flux de matière est évacué par convection dans l’air :

[3]

où est le coefficient de transfert de masse (en ). Cette condition de


continuité impose de pouvoir relier la teneur en eau dans le matériau à son activité.

La continuité du flux de chaleur comprend en compte la conduction et le flux latent lié au


transfert de matière dans le matériau, la convection et le flux latent coté air ;

[4]

où est le coefficient de transfert de chaleur par convection (en ).

3.3. PARAMETRES EMPLOYES POUR LES SIMULATIONS


D’un point de vue thermique, le béton de chanvre peut être vu comme l’association de
trois phases distinctes que sont le solide, l’air et l’eau. La présence de cette dernière va
influencer les valeurs des paramètres. Pour cette configuration, la capacité calorique du
matériau humide est obtenue grâce à une loi de mélange (Cerezo, 2005, Evrard, 2008) :

[5]
Concernant la conductivité thermique, la présence des granulats de chanvre et la forte
porosité finale du matériau améliore les performances en isolation. Une corrélation pour la
conductivité sèche du matériau final est disponible dans la littérature (Cerezo, 2005) :

pour [6]
Cette conductivité est inférieure à 0.24 , qui représente la conductivité du liant
seul (Cerezo, 2005). En revanche, la grande sensibilité à l’eau du matériau va avoir un
impact sur la conductivité thermique (Collet, 2004). Ainsi, des mesures réalisées sur des
éprouvettes de béton de chanvre projeté ont abouti à une valeur de la conductivité thermique
de l’ordre de 0.15 pour une humidité relative de 50%.

D’un point de vue hydrique, le béton de chanvre est un matériau hygroscopique. Collet
(2004) a déterminé expérimentalement les isothermes d’adsorption et de désorption et
montre un fort comportement hystérétique, qui n’est pas pris en compte. Pour les
simulations, la loi de type GAB suivante donne une teneur en eau moyenne :

[7]

où est l’humidité relative exprimée en %.

Les coefficients de diffusion ont été estimés au laboratoire à partir d’expériences de


séchage sur des blocs et à l’aide de techniques inverses. Le modèle employé est le même
que présenté ici et permet d’aboutir aux valeurs suivantes (Zaknoune et al., 2009) :

-5-
IBPSA France 2010
_________________________________________________________________________________________________________________

[8]

[9]

avec et respectivement le

coefficient de diffusion binaire de l’eau dans l’air et la teneur en eau réduite.

3.4. RESOLUTION DU PROBLEME NUMERIQUE


Les simulations sont réalisées à l’aide de COMSOL Multiphysics. La résolution numérique
est réalisée par la méthode des éléments finis associée à un schéma temporel implicite.

4. RESULTATS ET DISCUSSION

4.1. DESCRIPTIF DE LA SEQUENCE EXPERIMENTALE


La Figure 2 présente les évolutions de la température et de l’humidité relative dans les
enceintes intérieure et extérieure, ainsi qu’aux trois positions dans le mur identifiées sur la
Figure 1. Les ambiances initiales sont fixées à 23°C et 50% durant près de 100 jours (du fait
d’une autre expérience) et les températures et humidités relatives dans le mur sont
stabilisées depuis 10 jours avant le changement de consigne. Un échelon de température
(23°C → 32°C) et d’humidité relative (50% → 30%) est imposé dans l’enceinte extérieure, de
manière à maintenir l’humidité absolue constante. Les températures et humidités relatives
relevées dans le mur montre bien un suivi de la sollicitation avec un léger déphasage. La
réponse est d’autant plus rapide que le capteur est positionné près de l’enceinte extérieure.
Enfin, on observe aussi que l’équilibre thermique est atteint plus rapidement que l’hydrique.

Figure 2 : Aperçu des conditions expérimentales appliquées à la paroi de béton de chanvre.

4.2. ANALYSE EN REGIME STATIONNAIRE


Afin d’appréhender le comportement thermique de la paroi, une première analyse a
d’abord été effectuée en régime stationnaire à l’aide d’un modèle thermique conductif, pour
lequel la conductivité thermique est supposé constante. Cette analyse doit notamment
permettre d’évaluer les valeurs des les coefficients de convection aux interfaces et la
conductivité thermique moyenne du matériau.

-6-
IBPSA France 2010
_________________________________________________________________________________________________________________

Le profil simulé de température est comparé sur la Figure 3 à celui mesuré


expérimentalement au 20ème jour lorsque les températures sont stabilisées dans le mur. Le
résultat numérique a été obtenu pour des coefficients de convection compris entre 4 et 7
W.m-2.K-1 et une conductivité thermique de l’ordre de 0.2 W.m-1.K-1. On peut noter que cette
valeur est légèrement supérieure à celles relevées dans la littérature (obtenues sur des
éprouvettes de laboratoire de manière ex-situ).

Figure 3 : Evolution des températures dans l’épaisseur de la paroi en régime stationnaire


comparaison des valeurs expérimentales avec un modèle thermique conductif.

4.3. ANALYSE DU TRANSITOIRE


Afin d’appréhender le comportement thermo-hydrique de la paroi, le modèle a été résolu
pour le cas expérimental présenté ci dessus. Les simulations ont été obtenues en imposant
aux limites les consignes expérimentales (T et HR) des deux enceintes. Les Figures 4
présentent les évolutions mesurées (en noir) et simulées (en couleur) de la température et
de la teneur en eau dans le mur. Une bonne concordance entre les profils de température
est constatée, surtout durant les premiers jours. Pour les teneurs en eau, on observe une
réponse numérique similaire à l’expérience pour la sonde positionnée près de l’enceinte
extérieure. En revanche, pour les deux autres points étudiés, on relève des écarts
significatifs, tant pour les valeurs que pour les tendances, montrant la nécessité d’affiner les
connaissances sur le transport de matière dans ce type de matériau.

Figure 4 : Evolution des températures et des teneurs en eau dans la paroi en régime
transitoire - Comparaison des valeurs expérimentales avec le modèle hydrothermique.

-7-
IBPSA France 2010
_________________________________________________________________________________________________________________

5. CONCLUSION

Ce travail présente une comparaison entre une expérience menée sur une paroi en béton
de chanvre et un modèle thermo-hydrique tenant compte du couplage entre transferts de
chaleur et transferts de masse. La séquence de mesure étudiée montre l’intérêt de
l’expérimentation mise en place pour appréhender le comportement en usage de ce type de
matériau. Les simulations ont démontré la bonne prédiction du comportement thermique et la
nécessité de développer une analyse complémentaire des transferts de matière.

6. REMERCIEMENT

Les auteurs remercient l’ANR pour le financement du projet « BETONCHANVRE » et la


Région Bretagne pour le financement du projet « ECOMATX ».

7. BIBLIOGRAPHIE
Association Construire en Chanvre : http://www.construction-chanvre.asso.fr/
Bevan R., Woolley T. (2008), « Hemp Lime construction. A guide to building with hemp lime
composites », Berkshire, IHS BRE Press.
Boutin M.P., Flamin C., Quinton S., Gosse G. (2006), « Etude des caractéristiques
environnementales du chanvre par l’analyse de son cycle de vie », Paris, Ministère de
l’agriculture et de la pêche.
Cerezo. V. (2005), « Propriétés mécaniques, thermiques et acoustiques d’un matériau à
base de particules végétales », Thèse de doctorat, INSA de Lyon, ENTPE.
Collet. F. (2004), « Caractérisation hydrique et thermique de matériaux de génie civil à
faibles impacts environnementaux », Thèse de doctorat, INSA de Rennes.
Evrard A. (2008), « Transient hygrothermal behaviour of Lime-Hemp Materials » Thèse de
doctorat, Université catholique de Louvain.
Glouannec P., Chauvelon P., Colinart T., Le Bideau P., Zaknoune A., Jameladine N. (2010),
« Experimental and numerical studies of the drying of hemp concrete », 17th International
Drying Symposium, Magdeburg.
Hallyday S. (2008) « Sustainable construction », Burlington, MA, Elsevier.
Krus M. (1996), « Moisture transport and storage coefficient of porous mineral building
materials. Theoretical principles and new test methods ». Thèse de doctorat, Fraunhofer.
Luikov AV. (1975), « Systems of differential equations of heat and mass transfer in capillary
porous bodies », Oxford, Pergamon Press.
Philip J.R., De Vries D.A. (1957), « Moisture movement in porous material under temperature
gradients », Transaction of the American Geophysical Union, vol 38, p. 222-232.
Samri D. (2008), « Analyse physique et caractérisation hygrothermique des matériaux de
construction : approche expérimentale et modélisation numérique », Thèse de doctorat,
INSA de Lyon, ENTPE.
Whitaker S. (1977), « Simultaneous heat, mass, and momentum transfer in porous media: a
theory of drying », Advance in Heat Transfer, Vol 54, p. 13.119-13.203.
Zaknoune A., Glouannec P., Salagnac P., Chauvelon P. (2009), « Estimation of hydrous
diffusion coefficients of building materials during drying », Colloque AFSIA - EFCE WP
Drying, AFSIA n°23, p. 32-33.

-8-

View publication stats

Vous aimerez peut-être aussi