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Une gêne sérieuse pour les usagers de l'éclairage électrique est souvent
provoquée par des chutes de tension variant soit périodiquement, par
exemple du fait des soudeuses électriques, soit aléatoirement, par exemple
du fait des démarrages de moteurs.
Les effets physiologiques des fluctuations rapides du flux lumineux
n'avaient été étudiés qu'au point de vue du seuil de perceptibilité de la
gêne. Afin de pouvoir raisonner sur le phénomène à l'échelle où il se pré-
sente sur les réseaux, une série d'expériences a été entreprise et les trois
lois suivantes ont pu être dégagées
i° Loi de la relation entre amplitude et f réquencequi conduisent à une même
gêne. Si deux papillottements (flicker) sinusoïdaux permanents de flux
lumineux, l'un de fréquence /l5 l'autre de fréquence fo, ont des amplitudes
telles que la gêne produite soit la même, la multiplication des deux ampli-
tudes par un même facteur conserve l'égalité de gêne.
Le rapport des deux amplitudes équigênes pour deux fréquences données
varie très peu suivant le sujet de l'expérimentation, au moins pour des
adultes normaux en train de lire ou occupés d'une manière analogue.
En prenant comme référence une fréquence de papillotement déterminée,
par exemple la fréquence 20 Hz qui correspond à la sensibilité maximum
de l'œil au papillotement, on peut ainsi tracer une courbe de gêne caracté-
risant le rapport des amplitudes à cette fréquence et à la fréquence 20 Hz
qui réalise l'équigêne (fig. 1).
2° Commune mesure entre l'influence de l'amplitude du papillotement
et de l'intervalle de temps pendant lequel il est maintenu. Si un papillo-
tement sinusoïdal de fréquence donnée est successivement établi puis
supprimé (ou affecté d'une amplitude différente) pendant des intervalles
de temps réguliers successifs, la gêne est caractérisée par la somme
des produits des carrés des amplitudes par les intervalles de temps corres-
Fig. i. – des amplitudes de modulation sinusoïdale des flux lumineux provoquant une même
Rapport
gêne en fonction de la fréquence de ces variations.
0 10 20 30 40
Fig. 2. Pour les lampes à incandescence des types courants, rapport des amplitudes d'une modulation
sinusoïdale de tension provoquant une même gêne en fonction de la fréquence des variations.