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Le Grand Siècle

La marche vers la monarchie absolue


Les tumultes et le changement

À la mort d’Henri IV en 1610, son fils


Louis XIII n’a pas neuf ans. C’est donc
sa mère, la reine Marie de Médicis, qui
exerce la régence.

Louis XIII après avoir exilée la reine mère


appelle le cardinal de Richelieu au
Conseil du roi. Arman du Plessis de
Richelieu devient en 1624 chef du
Conseil et confident du roi.

Le cardinal de Richelieu (1585-1642) dans une


gravure du XVIIe siècle.

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«L’État, c’est moi»: la monarchie absolue

Avec la défaite des nobles et du


Parlement bourgeois qui suis la guerre
civile appelée la Fronde de princes
commence la monarchie absolue de
Louis XIV (1661).

Désormais le roi détient tous le


pouvoirs et installe sa somptueuse
cours dans le luxe du château de
Versasilles

Pierre Patel, Vue de Versaille en 1668, huile sur toile, XVIIe siècle.

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Le monde idéal des salons

Au début du XVIIe siècle, la vie


culturelle et mondaine se développe
dans les salons privées placés sous
l’influence de femmes qu’on appelle
les précieuses.

Les salons sont fréquentées par des


honnêtes hommes qui cultivent l’art
de la conversation, jugées en fonction
de leur galanterie et leurs belles
manières.

Pierre Bergaigne, Les joueurs de cartes, huile sur toile, 1669.

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Baroque et classicisme: les deux âmes du siècle

Le terme Baroque est utilisé pour


indiquer des idées ou des objets
excentriques, curieux, et on l’utilise
pour indiquer les créations
artistiques du XVIIe siècle en
Europe.

Les architectes tout d’abord, mais


aussi les sculpteurs, les peintres et
les écrivains recherchent la
virtuosité, les images insolites, la
complexité, l’instabilité et le
Le lit du roi Louis XIV à Versailles.
désordre.

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Baroque et classicisme: les deux âmes du siècle (2)

Le classicisme repose sur le principe,


instauré à la Renaissance, qu’il existe un
modèle de beauté universelle constitué
par les œuvres des plus grands auteurs
grecs et latins. Les architectes, les
peintres et les écrivains doivent tenter les
plus possible de les imiter.

Le classicisme trouve son équivalent


politique dans la stabilisation de la
monarchie absolue sous Louis XIV.

Claude Lorrain, Paysage avec Énée à Délos, 1672.

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Diagramme
du système solaire
selon René Descartes,
publié dans
Allain Manesson Mallet,
Déscriptions de l’Univers, 1685.

Les grands débats religieux et philosophiques


L’Ésprit cartésien

Mathématicien, physicien et
philosophe, René Descartes
(1596-1650) est considéré le premier
philosophe moderne.

Avec son œuvre la plus célèbre, le


Discours de la méthode (1637)
En prenant pour point de départ le
sujet connaissant, il propose
une méthode inédite fondée sur
le doute radical, qui vise la certitude,
autrement dit l’absence de doute.

Portrait de Réne Descartes, tiré d’Edmond Mennechet, Le Plutarque


Français, 1836.

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Jésuites et jansénistes

Dans la deuxième moitié du XVIIe


siècle, deux « partis » religieux
s’affrontent en France: Les jésuites et
les jansénistes.

Sur le plan de la morale, les


jansénistes sont partisans de la
rigueur et critiquent le relâchement
des mœurs et la corruption du
christianisme. Ils sont en conflit avec
la Compagnie de Jésus des jésuites,
qui préconise une religion et une
morale plus accommodantes.

La vision des jésuites est une vision Louise-Magdeleine Hortemels (1688-1767), Distribution de l’aumône
aux pauvres devant l’abbaye de Port-Royal, gouache vers 1710.
optimiste qui croit dans la liberté de
l’homme et dans ses bonnes
intentions.
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Une société en scène : La cour

En 1682, le Roi Soleil s’installe à


Versailles, où la vie de cour est une
sorte de fête perpétuelle: les
mascarades, les opéras, les comédies,
les ballets s’enchaînent et le roi y
participe activement.

Le XVIIe siècle raffole de spectacles,


soit sur les estrades des comédiens
ambulants que dans les salles des
troupe permanentes. Les théâtres de l’
époque sont des lieux vivants et
bruyants.

Le roi Louis XIV en robe de bal, gravure ,1660.

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Du baroque à la rigueur classique
Pierre Corneille (1606-1684)

C’est au Cid (1673) et aux trois tragédies


inspirées par l’Antiquité latine (Horace,
Cinna, Polyeucte) que le dramaturge doit
son renom de grand Corneille.

Le théâtre de Corneille est l’affirmation


de la liberté humaine, d’une volonté
optimiste qui s’exprime à travers la
raison.

Pierre Corneille, statue de marbre par Jean-Jacques


Caffieri (1725-1792), détail.

Le Grand Siècle > Du baroque à la rigueur classique


Jean Racine (1639-1699)

L’œuvre de Racine est profondément


influencé par sa vision janséniste de
l’homme, qu’il ne conçoit que comme
esclave de ses passions et de sa
faiblesse.

Toutes ses tragédies s’inspirent à


l’esthétique classique et notamment à la
mythologie grecque.

C’est avec Phèdre que Racine atteint le


sommet de sa gloire et la perfection de
style.

Sara Bernhardt dans le rôle de Phèdre, décembre 1899.

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Mise en scène
contemporaine de
Dom Juan.

Amuser et instruire
Molière (1606-1684)

Acteur, chef de troupe, auteur et metteur


en scène, Molière est l'homme de théâtre
complet par excellence.

En élevant la comédie, considérée avant


lui comme un genre mineur, il a donné un
élan vital au théâtre. Il aligne la comédie
sur les règles de la tragédie convaincu
que « la grande règle de toutes les
règles » est de plaire et que seul « le
public est juge absolu ».

Pierre Mignard, Portrait de Molière, vers 1658.

Le Grand Siècle > Amuser et instruire


Molière (1606-1684) (2)

Molière connait et manie à la


perfection tous les mécanisme
du rire.

Toute en peignant un défaut


humain, Molière mène l’enquête
sur des thèmes de société
importants au XVIIe siècle:
L’institution du mariage (L’
École des femmes), la fausse
Charles Robert Lesile, Une scène du Malade imaginaire, huile sur toile, dévotion (Le Tartuffe) ou encore
1843.
l’athéisme et l’impiété (Don
Juan).

Le Grand Siècle > Amuser et instruire


L’Avare ou l’école du mensonge

Médiocrement accueilli, L’Avare


(1668) n’est joué que neuf fois avant
d’être retiré. Le public a été
déconcerté par la forme de la pièce:
on n’avait jamais utilisé la prose
pour une grande comédie en cinq
actes.

Le succès de la pièce n’a cessé


d’augmenter et aujourd’hui c’est un
classique du répertoire mondiale,
l’archétype même de la comédie de
Louis de Funès interprète Harpagon dans L’Avare, un film de Louis de Molière.
Funès et jean Girault, 1980.

Le Grand Siècle > Amuser et instruire


Jean de la Fontaine (1621-1695)

L’admission à l’Académie française


en 1684 consacre définitivement La
Fontaine au succès.

Son style est une création continue, à


la recherche d’une variété
harmonieuse, il passe aujourd'hui
pour l’emblème même du
classicisme, de cette poésie
didactique et asservie à la morale,
conventionnelle au XVIIe siècle.

Le succès de Fables est prodigieux.


Table extraite de La Fontaine, fables choisies pour les enfants, illustrées par
L.-M. de Monvel, Paris, 1888.

Le Grand Siècle > Amuser et instruire


Lubin Baugin,
Nature morte
à l’échiquier,1630

L’évolution de la pensée
Blaise Pascal (1623-1662)

Blaise Pascal est un mathématicien,


physicien, philosophe, moraliste et
théologien français.

Il délaisse les mathématiques et la


physique et se consacre à la
réflexion philosophique et
religieuse. Il écrit pendant cette
période les « Provinciales » et les
« Pensées ».

Pascal défend l’idée janséniste selon


laquelle le salut dépend de la grâce
que Dieu accorde ou refuse à ses
créateurs.
Les Pensées. Manuscrit original.

Le Grand Siècle > L’évolution de la pensée


François Bouchet,
Portrait de la marquise
de Pompadour, 1756

L’empire des femmes


Madame de Lafayette (1634-1693)

Dans la seconde partie du XVIIe


siècle le rôle de la femme dans la
société française devient
déterminant.

C’est ainsi que l’on doit à Mme de


La Fayette la naissance du
roman moderne avec la parution
de La Princesse de Clèves.

Dans son style concis elle mêle


habilement la narration, le
portrait, la description et Marina Vlady et Jean Marais dans le film La Princesse de Clèves,
tourné par Jean Delannoy en 1961.
l’analyse psychologiques des
personnages.

Le Grand Siècle > L’empire des femmes

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