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Brève introduction
T2
T1 SNC
1
Trois principaux composants mnésiques PROCESSUS
(modèle structuraliste d’Atkinson & Shiffrin (1968)
M
E ECHELLE
La mémoire comme système de M TEMPORELLE :
traitement de l’information O R
R E
I C
S U seconde
1 - la mémoire sensorielle ou le registre A P
d’informations sensorielles (RIS), reçoit des T E
infos des récepteurs sensoriels I R
O A minute
N T
2 - la mémoire à court terme (MCT), a évolué I
vers le concept de mémoire de travail (MdT) O
N jours, mois, années,
vie entière
3 - la mémoire à long terme (MLT)
2
La phase d’acquisition Le registre d’informations sensorielles (R.I.S.)
Réservoir temporaire pour toutes les infos sensorielles qui arrivent. Si on ne
La première étape de la formation du souvenir est liée à la perception. leur porte pas attention, elles s’estompent rapidement.
Pour qu’une information puisse être retenue, il faut d’abord qu’elle soit Le RIS enregistre « l’information perçue par les récepteurs sensoriels
perçue par les organes sensoriels (RIS). Les principaux sont la vision et (visuels, auditifs, tactiles…) et maintient cette information pendant une
l’audition, mais les autres sens interviennent également (mémoire courte durée (de 250 à 500 ms environ pour mémoire iconique à 2 à 3 sec
sensorielle haptique par exemple…) pour mémoire échoïque) » (Kekenbosch,1994).
Son rôle : filtrer les infos et maintenir un court instant l’information saisie.
Si l’information a retenu notre attention, elle est acheminée vers la mémoire à
court terme et la mémoire de travail (MCT ou MdT). On se situe ici plutôt au niveau de la perception. Une partie seulement de
l’information stockée pendant ce temps très bref sera maintenue et transmise
Nota bene : on peut retenir sans intention, mais non sans attention ! dans les systèmes de stockage plus durables (les informations traitées se
trouvent, elles, dans la mémoire à court terme). L’oubli se fait par élimination
passive, ou activement par l’ajout de nouvelles données.
Pour accéder au niveau suivant, celui de la mémoire à long terme (MLT),
l’information devra être préparée par un processus mental précis.
Ex : percevoir son prénom dans une réunion bruyante
Lisez la phrase puis reproduisez-la avec les bonnes couleurs pour La mémoire à court terme (MCT) : mémoire immédiate
chaque lettre…(Lieury, 2010)
Utilisée pour stocker une information pendant une brève durée de quelques
secondes après qu’elle ait été perçue.
il faut partir à point… Utilisée dans de nombreuses activités quotidiennes : retenir un numéro de
téléphone (le temps de le composer ou de patienter le temps que la ligne se
libère), des indications pour se rendre quelque part… Demande un effort
délibéré, une concentration de l’attention pour retenir les informations (car
Nous avons beaucoup de mal à rappeler les couleurs de toutes les capacité de stockage limitée).
lettres mais, il est très facile de retenir la phrase, sans les
couleurs…
Sans la MCT, il nous serait, par exemple, extrêmement difficile de tenir
une conversation si nous étions incapables de garder à l’esprit ce qui vient
d’être dit par quelqu’un d’autre ou par nous-même.
3
La mémoire à court terme (MCT)
MCT : comment dépasser cette limitation à 7 éléments ?
Efficacité de cette mémoire limitée par sa capacité restreinte de stockage, chez
l’adulte : empan mnésique de 7 éléments en moyenne (Miller, « nombre
magique » : 7 +/- 2) et sa durée de stockage (même si elle est moins brève que
pour le RIS).
Test des cubes de Corsi ou « Block Tapping test ». Le sujet doit reproduire
des séquences croissantes de positions spatiales montrées par l’examinateur
(pointage du doigt)
Le fait que l’enfant ait un empan d’autant plus petit qu’il est jeune ne veut pas forcément dire que sa
capacité de mémorisation est vraiment réduite :
Exemple jeu du commerce, pour les jeunes enfants :
reproduire dans l’ordre, les séquences en fonction de - degré de familiarité avec les stimuli ;
l’allumage des boules - 1, puis 2, puis 3… - différences de stratégies utilisées pour retenir les stimuli ;
- différences d’efficacité dans l’usage de ces stratégies.
4
MCT : comment dépasser sa limitation temporelle ?
La répétition de maintien
5
Comment fonctionne la MdT…
Lire à voix haute une série de phrases et se souvenir des derniers mots : Exemple :
- fort empan, 4 mots rappelés en moyenne ;
effectuer mentalement une opération avec retenue lors d’une résolution de
- faible empan, 2,5 mots (ou moins) rappelés en moyenne.
problème
6
La supériorité des images sur les mots et le double codage
Enfant de 7 à 10 ans. Une liste de 8 mots ou dessins, présentés lentement (5 secondes) à 3
groupes d’enfants, selon 3 conditions :
- mots présentés visuellement, écrits sur un carton ;
- auditivement ;
- mots présentés visuellement, sous forme de dessin.
Rappel après 1 minute
La mémoire à long terme (MLT) : mémoire différée Un exemple possible de l’organisation des connaissances en
MLT
mémoire procédurale mémoire déclarative
Stockage permanent d’informations. Pour une personne, représente toute sa (explicite)
connaissance du monde et d’elle-même (expériences, événements, émotions, (implicite)
vocabulaire, savoir-faire, cours de psycho…), autrement dit, tous les souvenirs de Savoir qui peut s’exprimer par des
la vie courante, tous nos apprentissages, tous les savoirs acquis implicitement et Savoirs-faire, actions, mots
explicitement. habiletés motrices
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La mémoire procédurale La mémoire procédurale
(la mémoire du savoir comment)
La mémoire procédurale, en stockant des ensembles de programmation
d’actions (par exemple pour faire du vélo, pour marcher, pour enfoncer un clou
avec un marteau…) permet une grande part des apprentissages corporels et Elle facilite l’accomplissement automatique de bon nombre de tâches de la
techniques (savoir faire artisanal, automatismes en gym, en écriture…). vie quotidienne :
Elle est très sensible au contexte : chaque fois que l’on évoque un souvenir, on
encode à nouveau le contexte du moment de la récupération (les lieux, l’état dans Si des questions posées sont du genre « Pourquoi la voiture bleue a-t-elle
lequel on se trouve quand on a évoqué le souvenir). renversé le cycliste ? »
et que plus tard, on demande la couleur de la voiture, plusieurs « témoins » disent
Ce nouveau contexte va changer le souvenir lui-même, qui aura à chaque qu’elle était bleue et non verte.
nouvelle évocation plus d’indices, mais aussi plus de contextes différents, donc
plus de risque de confusions et d’erreurs.
Explication : nous n’avons pas de mémoire strictement photographique (la
Conséquence : le souvenir n’est pas statique, il évolue et se modifie. mémoire n’est ni un appareil photo, ni un magnétophone) ; les souvenirs sont
construits à partir d’éléments imagés et d’éléments verbaux qui peuvent eux-
Problème posé par les témoignages en général, les reconnaissances
mêmes se transformer en image.
dans le milieu judiciaire, en particulier.
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La construction du souvenir évolue au cours du temps et peut se transformer Pour la récupération, effet du contexte environnemental
par l’ajout d’éléments manquants (pour améliorer la logique de l’histoire), ou
en agglomérant des éléments provenant d’autres évènements (comme des - Godden et Baddeley (1975), avec des plongeurs sous-marins :
questions posées par un enquêteur ou un thérapeute).
Apprentissage sur terre Apprentissage sous mer
Le souvenir n’est pas la réactivation de traces « fixées à tout jamais dans
Test sur terre 40% de mots rappelés 22%
l’esprit ». Il est une reconstruction.
Test sous mer 20% 38%
Exemples vidéo (8’10) :
Van der Linden, Loftus… (Tous manipulés 6/7) - Abernaty (1940) : meilleure réussite aux examens si test en salle de cours
http://www.youtube.com/watch?v=eDaf-r09pCE&feature=related
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Un concept se construirait par l’extraction des propriétés communes entre L’organisation des connaissances en mémoire sémantique a été représentée en
plusieurs souvenirs épisodiques. réseau (structure organisée de façon hiérarchique), pour rendre compte de
certains résultats (comme les effets d’amorçage utilisés pour étudier la mémoire de façon
Exemple : indirecte : faire précéder une cible (oiseau), par la présentation consciente ou subliminaire d’une
Un enfant découvre un crabe pour la première fois, dans un livre, sur la plage, amorce (canari)) .
au restaurant… Il va conserver un souvenir de cet épisode.
principe de
Par la suite, il va rencontrer des crabes dans des contextes différents, sous des hiérarchie
formes différentes. Sa mémoire sémantique va extraire ce qui est commun à catégorielle
tous ces épisodes, en « oubliant » les différents contextes de rencontre.
Petit à petit, le mot « crabe » n’évoquera plus un épisode particulier mais un
concept de crabe (par exemple, animal avec des pinces, qui marche de travers principe
et vit dans la mer…). d'économie
cognitive :
propriétés (ou traits
sémantiques)
spécifiques
Ce modèle de mémoire sémantique est conçue comme un réseau organisé Collins & Quillian, 1969
de concepts.
L'accès à une information se fait directement lorsque cette dernière a été Propriétés
apprise. Quand ce n'est pas le cas, une stratégie particulière est mise en
œuvre qui conduit à trouver la réponse par inférence.
Hiérarchie
Exemple d’information non stockée en tant que telle (donc inférer pour trouver la
réponse) :
« un canari a-t-il de la peau ? »
1- identifier le canari comme un oiseau ; 2- l'oiseau comme un animal ; 3- les
animaux ont de la peau.
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Notre mémoire sémantique serait d’une logique implacable si elle fonctionnait Le prototype est un objet représentatif ou typique d’un groupe d’objets.
comme un tel réseau.
Ce n’est pas toujours le cas.
Les exemplaires de chaque catégorie ne sont pas tous équivalents dans notre
mémoire.
Il peut être utile de se baser sur les prototypes pour faire comprendre une
catégorie, un concept général. Par contre, il faut aussi élargir les
connaissances des enfants qui construisent d’eux-mêmes des prototypes et
peuvent s’arrêter là ! Indispensable à l’acquisition de vocabulaire (toutes les
fleurs ne sont pas des roses, tous les fruits ne sont pas des pommes…)
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Le développement des capacités mnésiques Comment le RIS se développe-t-il ?
- pas les mêmes tranches d’âges Pour faire ce travail de prise en compte ou non des données entrantes, le recours
MLT : dès les nouveaux-nés aux expériences passées est nécessaire.
MdT : enfants plus âgés, possédant déjà des bases langagières (car sans langage, Le nourrisson, dont tous les sens sont fonctionnels dès la naissance, va
expériences difficiles à conduire). progressivement construire des réseaux de connexions qui vont lui permettre
d’effectuer des sélections d’informations de l’environnement. Il va
- pas les mêmes méthodes d’études progressivement sélectionner :
MLT: plusieurs types de méthodes (habituation/nouveauté, rappel différé…)
MdT : évaluer sa taille par des mesures d’empan (oral, écrit …) - les plus pertinentes pour lui ;
- celles qui lui procurent plaisir et satisfaction…
Exemple : pouvoir ignorer les sources sonores ou visuelles pour pouvoir
s’endormir (comme un adulte qui peut lire dans une ambiance très bruyante).
Son développement est lié à celui des capacités cognitives générales comme Counting Span Test : présenter plusieurs ensembles d’objets successivement, les
celles impliquées en lecture, en compréhension du langage, en raisonnement… dénombrer et mémoriser chaque cardinal. Au signal, rappeler le cardinal de
chaque ensemble en respectant l’ordre de présentation.
Les performances aux tâches de MdT (stockage et manipulation) sont de
meilleurs prédicteurs des habiletés cognitives complexes que celles obtenues Speaking Span Test : apprendre des listes croissantes de mots et faire une phrase
aux tâches de MCT (stockage seul). différente par mot mémorisé.
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Autre Test d’évaluation de la MdT Facteurs responsables du développement de la MdT
Lire les phrases à haute voix et dire si elles sont correctes ou pas. À la fin, Théorie de Case (1985) :
rappeler le dernier mot dans l’ordre de présentation.
Augmentation de l’efficience des opérations cognitives dans une tâche donnée,
suivant le stade de développement de l’individu grâce à la pratique répétée de la
Le chat est dormi sur le lit. tâche à réaliser (automatisation, par ex le décodage, l’écriture …) et à la
La fête s’est déroulée sur la place. maturation tels que la myélinisation du tissu nerveux.
Il mange des crémeux gâteaux.
Grâce à l’automatisation :
- effort cognitif moins important (moins de ressources cognitives
Trois activités : « consommées » donc moindre coût attentionnel) ;
1- maintenir en mémoire les derniers mots, - augmentation de la vitesse de traitement de la tâche (pratique répétée qui
2- tout en lisant à haute voix et permet une recherche plus rapide des informations en mémoire) ;
3- en jugeant de la correction de la syntaxe.
- possibilité d’exécuter différents traitements simultanément, en parallèle (par
C’est l’administrateur central qui va répartir les ressources attentionnelles exemple, lire et comprendre)
nécessaires à l’exécution correcte des ces différentes tâches.
Case pense que ce ne sont pas les capacités de stockage qui augmentent mais les « En moyenne, dans un exercice du type cité plus haut, les enfants de 5 à
capacités de traitement (développement des processus de contrôle et emploi de 6 ans ne peuvent maintenir qu’un élément activé pendant qu’ils exécutent
stratégies de plus en plus sophistiquées). une opération de traitement ; l’empan de leur mémoire de travail est donc
de 1. Cet empan devient, en moyenne, de 2 vers 7-8 ans et de 3 vers 9-10
ans. Il se développe ainsi jusque vers 16-18 ans où il est en moyenne de
Elles libèrent des ressources et autorisent un plus grand stockage (donc un l’ordre de 5 ou 6, puis plafonne avant de diminuer avec le vieillissement.
accroissement de l’empan). Dis autrement, ce n’est pas la capacité qui change Cette évolution de l’empan en fonction de l’âge s’explique en partie par
mais, la manière dont l’information est traitée. la maturation du système nerveux, facteur sur lequel l’éducation n’a
qu’une prise limitée, et en partie par d’autres facteurs comme
l’automatisation ou l’évolution des stratégies, facteurs sur lesquels
l’éducation a davantage de prise. »
Dans la perspective de Case, le développement de la MdT représente un
enjeu majeur pour le développement cognitif. Jacques Lautrey (1999). Pourquoi est-il parfois si difficile d’apprendre ? Entretiens de
la Villette.
Image : même place dans le coffre, mais les valises sont mieux rangées,
Professeur de psychologie à l’université Paris-V-René-Descartes, laboratoire cognition et
donc possibilité d’en mettre beaucoup plus… développement
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Comparaison traitements automatiques / contrôlés
Traitements contrôlés Traitements automatiques
Exemple de traitement automatique: effet STROOP
Ils sont lents Ils sont rapides
Ils exigent un effort de la part de l’élève Ils n’exigent pas ou peu d’effort de la ROUGE VERT BLEU VERT ROUGE JAUNE VERT
part de l’élève
ROUGE JAUNE BLEU VERT JAUNE VERT ROUGE
Ils sont inhibiteurs d’autres traitements ; Ils ne sont pas inhibiteurs d’autres
leur activation gêne la mise en oeuvre traitements ; leur mise en oeuvre est VERT JAUNE VERT ROUGE BLEU ROUGE JAUNE
d’autres traitements indépendante des limitations des
ressources attentionnelles JAUNE ROUGE VERT BLEU ROUGE JAUNE ROUGE
Ils sont irrépressibles : on ne peut pas
On peut exercer un contrôle sur la mise en
ne pas les exécuter lorsque les
BLEU VERT ROUGE JAUNE VERT BLEU JAUNE
oeuvre de ces processus ; on peut éviter
leur activation en faisant appel à la volonté conditions de leur déclenchement sont
remplies (ex : effet stroop) ROUGE JAUNE BLEU VERT BLEU JAUNE VERT
La longueur de la boucle serait constante, mais augmentation de la vitesse Mise en évidence dans d’autres expériences, par suppression de la boucle
d’articulation subvocale (effet de la longueur des mots). articulatoire lors de la mémorisation d’items visuo spatiaux : gêne pour les
Par exemple, dès l’âge de 4 ans, en présentation auditive, plus de mots courts enfants de 10 ans et les adultes, pas de changements de performances pour les 5-7
rappelés que de mots longs. Explication : dans le temps imparti, davantage de ans.
mots courts peuvent être subvocalisés que de mots longs. Expériences qui confirment l’existence de 2 systèmes de stockage différents dès
l’âge de 4 ans.
En présentation d’images verbalisables, il faut attendre 7 ans pour observer
l’effet de longueur.
Suggestion : le code imagé verbalisable n’est pas obligatoirement transformé en
Augmentation de l’empan visuo spatial avec l’âge, comme pour la boucle
code phonologique, mais simplement stocké dans le calepin visuo spatial ; pas
phonologique : dans une tâche de pointage des cubes sur une planche en respectant
d’autorépétition dans la boucle phonologique
un ordre présenté, les performances augmentent entre 4 et 11 ans.
Ccl : sans doute pas de facteur unique - vitesse d’articulation, vitesse
d’identification (lié à l’expertise en lecture)…, mais plusieurs.
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Développement de l’administrateur central
Rôle de l’inhibition des réponses dominantes ou devenues non
Rappel des fonctions de l’administrateur :
pertinentes :
- Coordination d’informations en provenance de différentes sources ;
- Sélection de stratégies ; Les capacités d’inhibition augmentent avec l’âge. Chez l’enfant
- Inhibition des réponses dominantes ou devenues non pertinentes ; jeune, l’inhibition aux items non pertinents (ou la résistance aux
- Activation d’informations de la MLT ; interférences entre items à traiter) nécessiterait davantage de
- Planification. ressources que chez l’adulte.
Exemple avec le test d’empan de lecture (lire des phrases indépendantes et se souvenir du
dernier mot de chacune d’elles) exercice mieux réussi par les adultes que les enfants
(utilisation du contexte phrastique par les adultes pour mieux mémoriser le mot ; moindre
effort pour lire donc davantage de ressources attentionnelles pour le stockage et le rappel)
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Développement de la métacognition sur la mémoire ou
Les interactions sociales et la mémoire
métamémoire
Pourquoi certains souvenirs durent-ils plus longtemps que d’autres ?
Métacognition : terme introduit par Flavell
- caractère particulier de l’événement ;
- 2 autres facteurs : Désigne la connaissance que l’on a sur les processus cognitifs en jeu dans une
* la participation active de l’enfant, autant au cœur de l’évènement lui- activité (par exemple en compréhension de lecture) « connaissance de ma propre
même que dans son rappel ou sa reconstitution périodique ; connaissance »
* la façon dont les parents parlent de cet événement avec lui. Métamémoire : connaissances que l’on a ou représentations que l’on se fait sur la
mémoire :
Préparer, accompagner ou reprendre avec de jeunes enfants le déroulement - sur la connaissance des stratégies (autorépétition par exemple, savoir que si on
d’une sortie, d’un spectacle peut les aider à mémoriser l’événement. Ces répète un numéro de téléphone dans sa tête, on le rappellera mieux) ;
échanges les aident à mieux encoder l’information de deux façons : - sur la difficulté de la tâche (savoir qu’il est plus facile de rappeler 5 images que
- en leur fournissant des « étiquettes » verbales mettant en avant les différents 10) ;
aspects ou épisodes de l’événement ; - sur ses propres capacités (savoir qu’on peut oublier).
- en leur donnant une structure ordonnée et intelligible.
Mais, si les enfants ont des connaissances basiques précoces (plus facile si moins Pour résumer
d’items à mémoriser), beaucoup de connaissances sur la mémoire s’acquièrent entre
5 et 10 ans (car période scolaire pendant laquelle les enfants ont à traiter et
M
mémoriser beaucoup d’informations) :
E
M
- savoir qu’il est plus facile de se rappeler l’idée générale d’une histoire que la
O
forme exacte des phrases qui la constituent ; R Discrimination,
R
- savoir que la reconnaissance est plus facile que le rappel ; E Sélection, perception
I
- savoir qu’on oublie : jusqu’à 5 – 6 ans, difficulté à estimer ses capacités C Préparation…
S
mnésiques (surestimation) ; 30% des enfants de 5 ans refusent d’admettre U seconde
A
qu’ils peuvent oublier ; P
T attention
- augmentation des connaissances sur les stratégies au niveau de la quantité de E
I
stratégies possibles et de l’efficacité des stratégies (autorépétition, révision R
O répétition minute
périodique, apprentissage distribué/massé…) A
N
T encodage
I consolidation
Avantage :
O rappel
les connaissances métacognitives sont enseignables (plus facile que de N organisation
jours, mois, années
modifier des processus fondamentaux comme l’empan de mémoire).
Encore faut-il que les élèves pensent à les utiliser…
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Auditifs ou visuels ? (Lieury, 1993)
Quelques mises en évidence expérimentales Je revois la page de mon livre… J’entends le professeur présenter la leçon…
Présentation de 30 mots concrets et familiers, 1 toutes les 3’’, sur écran selon 3
Comment optimiser l’encodage pour améliorer le rappel : modalités possibles (mais mot présenté une seule fois dans une modalité) :
- importance de l’organisation au moment de l’acquisition (mise en - visuel (mot écrit)
- auditif (mot entendu, écran vide) ;
mémoire, encodage) ;
- audiovisuel (mot écrit + mot entendu).
- importance de la profondeur du traitement (mémorisation active par Tests de mémoire : 1- en reconnaissance immédiate, les mots sont représentés dans les
manipulation du matériel à mémoriser ; rôle de l’organisation) ; 3 formats, l’élève doit retrouver le format de présentation initiale. 2- une semaine plus
tard, épreuve de reconnaissance à long terme
- les sept portes de la mémoire ;
-…
Lisez une fois les mots ci-dessous puis retournez la feuille et rappelez par
Mise en évidence de l’effet de l’organisation du matériel écrit autant de mots que vous pourrez.
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Lisez une fois les mots ci-dessous puis retournez la feuille et rappelez par Classez par écrit les mots ci-dessous selon leur catégorie d’appartenance
écrit autant de mots que vous pourrez. puis retournez la feuille et rappelez par écrit autant de mots que vous pourrez
Chamois Chamois
Caribou Caribou
Roussette Roussette
Taupe Cabillaud Taupe Cabillaud
Perdrix Hareng Perdrix Hareng
Pinson Pinson
Lièvre Lièvre
Roitelet Roitelet
Marmotte Aiglefin Marmotte Aiglefin
Alouette Alouette
Anchois Bison Anchois Bison
Outarde Outarde
Loriot Loriot
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Comment retrouver une info en MLT ? Reconnaissance : l’élément est donné parmi plusieurs
pièges.
Rappel indicé : un indice est donné pour permettre Rappel libre : aucun indice n’est fourni.
« d’ouvrir la bonne route ».
C’est le cas des rédactions, des questions larges.
C’est l’évaluation de type « réponds aux questions », les questions Il nécessite une bonne organisation, un bon plan de récupération.
servant d’indices (questions étroites) ; c’est donner la légende d’une
image, compléter un schéma ou une carte, analyser un document. Il teste le degré d’organisation des connaissances.
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Entourez parmi les dix mots de chacune des séries
Mise en évidence de la supériorité de la MADI suivantes, celui qui fait partie de la liste que vous venez
d’apprendre
reconnaissance sur le rappel libre
BAGE JAXE LIPE MAFI HUPE GASI
JAME LIVE MACI HUTE GALI
JABE JARE LIGE MADI HURE GARI
Reconnaissance
JALE LIRE MABI HUZE GABI
Présentation de la liste pendant 1 à 2 minutes (QCM) JASE LINE MAMI HUSE GATI
DASE JAGE LITE MALI HULE GADI
Deux conditions possibles : MAGI
JADE LISE HUFE GAFI
KILI JABE LIME MAXI HUKE GAMI
- silence ; JANE LIFE MANI HUBE GAPI
- fond verbal sonore (par exemple, GAMI JACE LIDE MAPI HUVE GANI
l’expérimentateur raconte des histoires drôles, BALE FOBE CATE DASE KIBI
lit un passage de roman, sollicite les BAME FOCE CAFE DAZE KINI
CABE
étudiants…) BARE FOPE CALE DARE KIRI
BABE FOTE CAVE DABE KIPI
Pour le rappel, deux conditions possibles :
LINE BACE FOVE CASE DALE KILI
BAGE FONE CANE DAME KISI
- rappel libre (sur feuille blanche) HULE BADE FOME CAJE DACE KIDI
BAJE FOLE CAKE DAPE KIKI
- reconnaissance (QCM)
FOGE BANE FOGE CAPE DAFE KIFI
BACE FODE CABE DAGE KIMI
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