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Chapitre 2

Besoins nutritionnels et énergétiques lors d’un trouble


métabolique

Dr Stéphanie Chacar
Février 2019
Exemple : Obésité
1 Les composants du poids corporel
2 Les graisses corporelles
3 La composition du tissu adipeux
Les adipocytes

4 Etiologie de l’obésité
5 Evaluation de l’obésité
6 Types de l’obésité
7 Gestion de l’obésité chez les adultes
- Stratégies de modification du mode de vie
- Intervention nutritionnelle
- Les diètes
Exemple : Obésité
8 Gestion de l’obésité chez les enfants
- Causes de l’obésité
- Conséquences
- Evaluation
- Intervention nutritionnelle
Les composants du poids corporel
Le corps est défini comme un modèle bi-compartimental:

- La masse grasse :
Elle comprend les graisses de réserve (tissu adipeux) aussi bien que
les graisses de constitution.

- La masse non grasse « Fat Free Mass » :


Elle inclut l’eau, les protéines et les composants minéraux.

A ne pas confondre entre Fat Free Mass et Lean Body mass

- La masse maigre « Lean Body Mass » :


Elle représente les muscles.
Les composants du poids corporel
La masse maigre « Lean Body Mass » :

• Supérieure chez les hommes comparés aux femmes


• Augmente avec l’activité physique
• Diminue avec l’âge

La masse maigre est le déterminant majeur du métabolisme basal


=> Pour perdre du poids à long terme, il est souhaitable de perdre la
masse grasse et de maintenir la masse maigre.
Graisses corporelles
• La graisse corporelle est la combinaison des graisses essentielles
(de constitution) et graisses de stockage (de réserve)

• Chez l’homme: 10 à 25 %
• Chez la femme: 18 à 30 %

• Les graisses essentielles:


- Indispensables pour un fonctionnement physiologique normal.
- Stockées en petites quantités dans la moelle osseuse, le cœur,
les poumons, le foie, la rate, les reins, les muscles et le système
nerveux.
- Chez l’homme : 3% des graisses corporelles sont essentielles.
- Chez la femme : 12% des graisses corporelles sont essentielles
(les graisses des seins, de la région pelvienne et des cuisses).
Graisses corporelles
• La graisse corporelle est la combinaison des graisses essentielles
et graisses de stockage

• Les graisses de stockage:


- Sont la réserve d'énergie, principalement sous forme de
triglycérides dans le tissu adipeux.

- Accumulées sous la peau et autour des organes internes pour


les protéger contre les traumatismes et les chocs mécaniques.

- Elles peuvent varier considérablement en répondant :


Aux changements au niveau de la croissance, à la reproduction, au
vieillissement, aux conditions environnementales et
physiologiques, à la nourriture et l’activité physique.
La composition du tissu adipeux
Le tissu adipeux est la principale forme de stockage d’un apport énergétique en
excès provenant des aliments, permettant la survie d’un organisme même durant les
longues périodes de jeûne.

On distingue le tissu adipeux blanc et le tissu adipeux brun.


• Tissu adipeux blanc:
- Localisé dans la région sous-cutanée et au niveau
viscéral abdominal où sont stockées les graisses,
principales sources d'énergie.
- Sert de coussin pour protéger les organes abdominaux.
- Isole le corps pour préserver la chaleur.

• Tissu adipeux brun:


- Source d'énergie rapide pour les nourrissons.
- Se trouve principalement dans la région scapulaire et
sous-scapulaire.
- Les adipocytes bruns dissipent l'énergie sous forme
de chaleur via l’activité spécifique de la protéine
découplante mitochondriale UCP1 (Uncoupling
Protein 1).
Les adipocytes du tissu adipeux blanc
- L’adipocyte mature est une grande
cellule constituée d’une grosse
vacuole lipidique centrale entourée
par un cytoplasme mince
contenant le noyau et les
mitochondries.

- Un adipocyte peut stocker de la


graisse jusqu’à 80 – 95 % de son
volume.

- Le tissu adipeux augmente de masse :


Par augmentation du nombre de ses adipocytes => Hyperplasie
Par augmentation de la taille de ses adipocytes => Hypertrophie

- Le gain de poids peut être le résultat soit de l’hypertrophie, soit de


l’hyperplasie, soit de l’association de ces deux phénomènes.
Le cycle de vie des adipocytes

L’adipogenèse se traduit par:

1) La différentiation des progéniteurs d’adipocytes en une cellule constituée par une vacuole
lipidique.
2) Les petits adipocytes nouvellement différenciés accumulent progressivement plus de
lipides au fil du temps et se différencient en adipocytes matures.
3) Quand un adipocyte atteint sa capacité maximale d’hypertrophie, il meurt et il sera
attaqué par les macrophages ce qui entraîne une inflammation des tissus et un
dysfonctionnement des adipocytes.
Les adipocytes du tissu adipeux blanc
• L’hyperplasie :

- Se produit comme un processus de croissance normal lors de l’enfance et de


l’adolescence.

- Le nombre des adipocytes augmente chez les enfants ayant un poids normal et
obèses jusqu’à l’adolescence mais il augmente plus rapidement chez les obèses.

- Elle peut avoir lieu à l'âge adulte quand les adipocytes atteignent leur taille
maximale et que l’apport énergétique continue à surpasser les dépenses.

- Durant une croissance normale, le pourcentage le plus élevé de la graisse


corporelle (25 %) est fixé à l'âge de 6 mois, puis la taille des adipocytes
commencent à diminuer à l’exception des enfants obèses.

- A l'âge de 6 ans, il y a un regain d’adiposité en particulier chez les filles.

- S’il y a un regain d’adiposité avant l'âge de 5 ans et ½, ceci est un indicateur que
l’enfant sera en surpoids ou obèse à l'âge de 16 ans et durant l'âge adulte.
Les adipocytes du tissu adipeux blanc
• L’hypertrophie:

- Les réserves de graisses peuvent augmenter de 1000 fois à


n’importe quel âge jusqu’à ce que l’adipocyte atteint sa taille
maximale.

- Avec la perte de poids (de graisses), c’est la taille des adipocytes qui
diminue mais pas leur nombre!!!

- L’hyperplasie a lieu après l’hypertrophie maximale.


Régulation de l’adipogenèse par des facteurs de transcription

PPARγ : Peroxisome proliferator - activated receptor


C/EBP α, C/EBP β and C/EBP δ : enhancer binding protein α, β and δ
STATs : single transducers and activators of transcription
SREBP1 : sterol-regulatory-element-bindingprotein-1
KLFs : Krupel-like factors
ZFP423 – ZFP 521 : Zinc Finger Protein 423 - Zinc Finger Protein 521
EBf1 : B-cell factor 1
Krox 20 : Erg 2 (Early growth response-2)
Excès ou Carence (Lipodystrophie) du tissu adipeux conduisent à
un dysfonctionnement métabolique profond à cause de
l’importance du développement des cellules adipeuses dans le
maintien de la graisse corporelle et de la santé
Obésité

L’obésité se définit comme une accumulation


excessive de graisses corporelles qui représente
un risque pour la santé
Etiologie de l’obésité
• Facteurs héréditaires
- Neuromédiateurs cérébraux
- Peptides gastro-intestinaux
- Hormones régulatrices de la prise alimentaire
- Nombre et taille des adipocytes
- Facteurs régulateurs de la dépense énergétique

• Facteurs environnementaux
- Influences socio-culturelles
- Influences psychologiques
- Mode de vie

• Habitudes alimentaires

• Activité physique
Neuromédiateurs hormonaux
• La noradrénaline et la dopamine :
Elles sont sécrétées par le SNS en réponse à la prise alimentaire, elles agissent sur
l’hypothalamus pour stimuler la satiété.

• L’adrénaline :
Le jeûne et la faim diminuent l’activité du SNS et induisent une augmentation de
l’activité de la médullo-surrénale avec augmentation de sécrétion de l’adrénaline qui
mobilise les substrats de réserve pour les besoins énergétiques de l’organisme.

• Sérotonine et neuropeptide Y :
- La baisse du taux cérébral de sérotonine et l’augmentation du taux de
Neuropeptide Y sont associées à une stimulation de l’appétit pour les HCO.
- Le Neuropeptide Y augmente en cas de jeûne et peut être un facteur qui aboutit à
une augmentation de l’appétit après un régime.

• Le corticotropin – Releasing Factor (CRF) :


- Inhibiteur puissant de l’appétit
- Affaiblit la réponse alimentaire induite par le Neuropeptide Y
- Sa sécrétion est stimulée durant l’exercice physique, chez les patients souffrant de
dépression nerveuse et durant la période de jeûne
Peptides gastro-intestinaux
Le contact mécanique des aliments avec les muqueuses gastrique et intestinale
stimule la sécrétion des peptides gastro-intestinaux ayant un effet immédiat sur la
satiété.

• Les incrétines :
- Des peptides intestinaux secrétés suite à un repas
- Stimulent la sécrétion d’insuline par les cellules ß pancréatiques
- Réduisent la sécrétion de glucagon par les cellules α pancréatiques
- Réduisent la vidange gastrique et pourraient même induire directement une
diminution de la prise alimentaire

• La cholécystokinine ou CKK :
- Secrétée par le grêle et inhibe la prise alimentaire
- Stimulée par l’arrivée de graisses et de protéines dans l’intestin
- Stimule la contraction de la vésicule biliaire et stimule les secrétions du pancréas
exocrine
Peptides gastro-intestinaux
• La bombésine :
- Secrétée par les cellules nerveuses du tube digestif.
- Réduit la prise alimentaire et stimule la sécrétion de CKK.

• L’apolipoprotéine A 4 :
- Synthétisée et secrétée par l’intestin au moment de la sécrétion lymphatique des
chylomicrons.
- Après son passage dans la circulation, une petite portion de l’Apo A4 traverse la
barrière hémato-méningée et inhibe l’appétit par action sur des récepteurs
cérébraux.

• L’entérostatine :
- Une portion de la lipase pancréatique.
- Stimule la satiété suite à un repas riche en lipides.

• Le peptide YY3-36 :
- Sécrété par les cellules endocrines du grêle et du côlon en réponse à la prise
alimentaire.
- Inhibe la sécrétion du Neuropeptide Y au niveau de l’hypothalamus induisant une
inhibition de l’appétit (stimulation de la satiété).
Hormones régulatrices de la prise alimentaire
• Insuline :
- Agit sur le SNC tout en inhibant l’apport alimentaire et agit sur les tissus
périphériques pour stimuler la lipogenèse.
- Une diminution de l’activité de l’insuline induit une réduction de l’activité du SNS
et par conséquent une diminution de la thermogenèse.

• Leptine :
- C’est une adipocytokine qui renseigne le cerveau sur la quantité de graisses
emmagasinée dans l’organisme.
- Sa sécrétion par le tissu adipeux est proportionnelle au pourcentage de graisses
corporelles.
- Au niveau de l’hypothalamus, elle inhibe le Neuropeptide Y ce qui diminue
l’appétit.

• Ghréline :
- C’est l’hormone de la faim qui est produite par l’estomac.
- Agit sur l’hypothalamus pour stimuler l’appétit et sur les autres tissus pour
diminuer l’oxydation des graisses.
Hormones régulatrices de la prise alimentaire
• Adiponectine :
- Secrétée par les cellules adipeuses.
- Intervient dans la sensibilisation des tissus à l’action de l’insuline.
- Permet de garder une insulinémie modérée ou basse, ce qui est favorable à
l’inhibition du gain de poids.

• Hormones thyroïdiennes :
- Modulent la réponse tissulaire aux catécholamines secrétés par le SNS.
- Une baisse de la T3 diminue la réponse tissulaire au SNS => gain de poids chez les
obèses

• Résistine :
- Une adipocytokine exprimée principalement dans les adipocytes.
- Elle antagonise l’action de l’insuline.

• Visfatine :
- Une adipocytokine sécrétée par le tissu adipeux.
- Exerce un effet analogue à celui de l’insuline.
- Son taux sanguin augmente avec l’adiposité et la résistance à l’insuline.
Facteurs régulateurs de la dépense énergétique
La cause fondamentale du surpoids et de l’obésité est un déséquilibre
énergétique entre les calories consommées et dépensées, associé à
une vie sédentaire.

• Dépenses énergétiques au repos


(Basal Metabolic Rate “BMR”)

• Dépenses dues à l’activité physique


(Activity Thermogenesis “AT”)

• L’effet thermique des aliments


(Thermic effect of food “TEF”)
Dépense énergétique au repos
• La dépense énergétique au repos est l'énergie dépensée pour
maintenir les fonctions vitales de l’organisme (la circulation, la
respiration, la régulation de la température, la sécrétion
d’hormones, l’activité nerveuse, la synthèse de nouveaux tissus …).

Facteurs Effet sur le métabolisme basal


Age ↑ jeune
Taille ↑ grand de taille
Composition corporelle ↑ muscles
Fièvre ↑
Stress ↑
Température de l’entourage ↑ en été
Jeûne ↓
Malnutrition ↓
Statut hormonal variable
Effet thermique des aliments
• La thermogenèse des aliments comptabilise environ 10% des dépenses
énergétiques totales.

• Elle est subdivisée en deux composantes : obligatoire et facultative.

- La thermogenèse obligatoire est l'énergie requise pour digérer, absorber et


métaboliser les nutriments.
- La thermogenèse facultative est l’excès d'énergie dépensée au-delà de la
thermogenèse obligatoire. Elle a lieu surtout en cas d’ingestion excessive de
glucides ou administration intraveineuse de glucose et d’insuline.

• TEF protéines > TEF glucides > TEF lipides.

• Les aliments épicés stimulent et augmentent la TEF dans une proportion de 33%
comparées aux repas sans épices et cet effet peut se prolonger sur plus de 3
heures.

• La TEF est influencée par la résistance à l’insuline (↓), l'âge (↓) et l’activité
physique (↑).
Dépense énergétique liée à l’activité physique

• C’est le paramètre de dépense


énergétique le plus variable et le plus
facilement contrôlable.

• On distingue l'énergie dépensée par les


activités volontaires et celle dépensée
par les activités involontaires qu’on
appelle NEAT « Non Exercice Activity
Thermogenesis ».

• Le NEAT correspond à la dépense


énergétique lors du changement de
position, du déplacement (marche,
escalier …) et de l’activité manuelle
(travail, bricolage …).
Evaluation de l’obésité
1. IMC (Indice de masse corporelle) est un moyen simple pour mesurer l’obésité
dans la population
Il correspond au poids de la personne divisé par le carré de sa taille

Classification IMC (Kg/m2)


Sous- poids < 18.5
Poids normal 18.5 – 24.9
Surpoids 25 – 29.9
Obésité 30 – 34.9
Obésité sévère 35 – 39.9
Obésité morbide ≥ 40

• Pour les personnes > 20 ans

• Non convenable pour les athlètes, les femmes enceintes ou allaitantes et les
personnes > 65 ans
Evaluation de l’obésité
2. Détermination du tour de taille et du pourcentage des graisses
corporelles.

• Le tour de taille est le meilleur


indicateur de l’adiposité. Plus il
est élevé, plus l’adiposité est
élevée et plus les risques cardio-
métaboliques sont élevés
également.

• Homme: un tour de taille > 102 cm

• Femme: un tour de taille > 88 cm


Evaluation de l’obésité
2. Détermination du tour de taille et du pourcentage des graisses
corporelles.

• Epaisseur du pli cutané


- Suppose que 50% de la graisse corporelle est
sous-cutanée
- Prendre la peau entre le pouce et l’index (toute
l’épaisseur du tissu sous-cutané au-dessus du
plan musculaire)
- Le pli est placé entre les branches du compas et
l’épaisseur est lue sur le cadran après avoir
relâché la poignée.
- L’obésité diminue sa précision.
Evaluation de l’obésité
2. Détermination du tour de taille et du pourcentage des graisses
corporelles.
• Impédance bioélectrique
- Consiste à attacher des électrodes à la main droite, au poignet, à la cheville et
au pied du patient puis faire passer un petit courant électrique à travers le
corps.
- Le tissu maigre a une conductivité électrique supérieure et une impédance
plus basse que le tissu adipeux en raison de sa teneur en électrolytes.
- Les résultats des mesures sont immédiats pour les appareils informatisés.
Evaluation de l’obésité
2. Détermination du tour de taille et du pourcentage des graisses
corporelles.
• DEXA Dual-Energy X-Ray Absortiometry
- Le corps est balayé par deux faisceaux de rayons X d'énergie différente
permettant de différencier entre la masse maigre, les tissus adipeux et les tissus
osseux.
- Cette méthode permet de mesurer précisément la graisse totale et sa
répartition

• IRM
- Utilisé pour mesurer la taille des organes viscéraux, la taille du squelette et la
distribution de la graisse intra-abdominale.
- Méthode non invasive mais coûteuse.
2 types d’obésité

Obésité gynoïde: Obésité androïde :


Prédomine la partie basse du corps (les Prédomine au niveau du segment
hanches, les fesses, les genoux, les supérieur du corps, surtout central
pieds et les cuisses) Le tissu adipeux s’accumule au niveau
Dans ce type d’obésité le problème est de l’abdomen (Tissu adipeux viscéral)
surtout esthétique
L’obésité gynoïde n’est pas un facteur
de risque cardiométabolique
Obésité androïde
• Le tissu adipeux viscéral sécrète plus d’acides gras dans le sang que d’autres
types de tissus adipeux, contribuant à un profil lipidique sanguin associé au
syndrome métabolique qui prédit une maladie cardiaque.

• Le tissu adipeux viscéral est largement corrélé avec la résistance à l’insuline.

• L’augmentation de la graisse viscérale est un facteur de risque de l’ischémie


myocardique, de la dyslipidémie, de l’hypertension, de l’accident vasculaire
cérébral, du diabète type 2 et du syndrome métabolique.

• Quand 3 de ces 5 anomalies ci-dessous se manifestent simultanément, ceci


veut dire que l’individu souffre de syndrome métabolique:
1. Tour de taille > 102 cm chez les hommes et > 88 cm chez les femmes
2. Triglycéridémie ≥ 150 mg/dl
3. HDL < 40 mg/dl chez les hommes et < 50 mg/dl chez les femmes
4. TA ≥ 135/85 mmHg
5. Glycémie ≥ 110 mg/dl
Les changements dans les choix alimentaires !!!
• Les gens sont pressés => chercher une cuisine rapide.

• Les dépenses sont énormes => chercher des plats moins chers.

• La quantité domine la qualité des plats choisis.

• Le goût et la représentation sont plus importants que le contenu


en nutriments.

• L’influence des médias sur les consommateurs.


Gestion de l’obésité chez les
adultes
Stratégies de modification du mode de vie
• Les objectifs de réduction pondérale doivent être raisonnables, le patient doit se
concentrer sur l’atteinte d’un poids raisonnable plutôt que l’atteinte du poids idéal.

• La réduction des apports doit se faire de façon équilibrée. Il est illusoire d’insister sur des
régimes trop restrictifs, qui seraient fatalement déséquilibrés.

• En se limitant à une baisse de 5 à 10 % du poids initial, des résultats significatifs sont


obtenus par rapport à l’amélioration de la glycémie, l’hypertension et la cholestérolémie.

• Rétablir une alimentation équilibrée en corrigeant les principales erreurs : petits déjeuners
inexistants, repas sautés, pulsions alimentaires caloriques, grignotage, boissons alcoolisées,
alimentation non diversifiée et la sédentarité.

• Personnaliser le programme alimentaire, voire de bannir le terme de régime, qui véhicule la


notion d’interdit alimentaire et de frustration.

• Pratiquer une activité physique modérée et régulière.

• Le maintien du poids réduit est un but très important.


Stratégies de modification du mode de vie

1. Fixation d’objectifs faciles à atteindre

2. Auto-contrôle par enregistrement de données

3. Contrôle des stimuli

4. Faire face aux obstacles

5. Gestion du sommeil et du stress

6. Aide sociale
Stratégies de modification du mode de vie
1. Fixation d’objectifs faciles à atteindre

• Perdre 0.5 à 1 Kg par semaine.


• Manger plusieurs repas par jour et éviter les grandes portions.
• Les collations doivent être composées de légumes, fruits, fruits
oléagineux, yaourt écrémé … au lieu des sucreries, pâtisseries,
chocolats, chips…
• Augmenter le nombre de minutes de marche le week-end.
• Ne pas prendre la voiture pour se déplacer en ville.
• Prendre les escaliers au lieu de l’ascenseur.
Stratégies de modification du mode de vie
2. Auto-contrôle par enregistrement de données

• Tenir un registre quotidien (Food Record/Diary)


- Les patients enregistrent les aliments consommés et leur quantité
qui peut être estimée soit par pesée des portions soit par estimation
des portions.

• Tenir un registre des activités physiques quotidiennes en termes de


minutes et/ou de Calories dépensées.

• Tenir un registre des achats des denrées alimentaires afin de pouvoir


renseigner le patient sur les bons achats et pour limiter les achats
des aliments hypercaloriques.
Stratégies de modification du mode de vie
2. Auto-contrôle par enregistrement de données
Stratégies de modification du mode de vie
3. Contrôle des stimuli

A. Contrôle de la chaîne des évènements qui précèdent le repas.

• Stocker à la maison les aliments sains, peu gras et peu caloriques.

• Faire les achats des denrées alimentaires selon une liste préétablie.

• Ne pas faire les achats au supermarché avant un repas ou en ayant


faim.

• Faire des activités sportives ou sortir en promenade pour retarder la


prise de snacks non planifiés.

• Boire de l’eau entre les repas.


Stratégies de modification du mode de vie
3. Contrôle des stimuli

B. Contrôle de l’attitude pendant un repas.

• Quitter la table à manger dès que le repas est terminé.


• Ne pas manger devant la télé ou devant n’importe quel moyen de
divertissement.
• Se contenter de manger le plat principal au restaurant.
• Manger lentement.
• Interrompre le repas de 2 à 3 minutes en entretenant une
conversation avec les partenaires du repas.
• Servir la nourriture dans des petites assiettes.
• Arrêter de manger au moment où on sent la satiété.
• Eviter de manger si on n’a pas faim.
Stratégies de modification du mode de vie
3. Contrôle des stimuli

C. Contrôle de la chaîne des évènements après le repas.

• Faire les achats de denrées alimentaires après le repas ou au


moment où on n’a pas faim.

• Ne pas laisser les assiettes pleines à table en dehors des heures des
repas.
Stratégies de modification du mode de vie
4. Faire face aux obstacles
1 A. Identifier et définir les problèmes 1 B. Identifier et définir les problèmes
du poids (surpoids, obésité, obésité des habitudes alimentaires et identifier
sévère, obésité morbide) les émotions stimulant la prise
alimentaire

2. Une fois les problèmes identifiés, il


faut alors leur trouver et concevoir des
solutions.

3. Une fois les solutions trouvées, il faut


choisir les plus efficaces et les adapter.

4. Une fois les solutions sont mises en


pratique, il faudra les évaluer
périodiquement pour vérifier leur
efficacité et réévaluer les résultats.
Stratégies de modification du mode de vie
4. Faire face aux obstacles

• Planifier les repas et les snacks.

• Garder des collations saines à portée de mains.

• Planifier pour les évènements spéciaux et les invitations.


Stratégies de modification du mode de vie
5. Gestion du sommeil et du stress

• Bien dormir.

• Pratiquer des exercices quotidiens.

• Pratiquer une méditation quotidienne ou du yoga pour aider à


soutenir un bon moral.

6. Aide sociale

• Avoir le support des membres de la famille, des amis et des


collègues.
Intervention nutritionnelle
Energie
• Il est très important de commencer avec un régime qui ne soit pas
trop restreint en énergie.

• Il s’agit d’un déficit énergétique de 500 à 1000 Calories/jour.

• Les apports caloriques habituels vont de 1200 à 1800 par jour mais
ne devraient pas être inférieurs à 800.

• Réduire l’apport énergétique du régime de façon à favoriser une


perte de poids moyenne de 0.5 à 1 kg/semaine.

• L’apport énergétique doit être réajusté au cours de la perte de


poids, car cette dernière entraîne une diminution du métabolisme
basal.
Intervention nutritionnelle
Protéines
Fournir entre 0.8 et 1.5 g/kg du poids actuel soit entre 15 et 20 % des
calories journalières.

Glucides
Les besoins en HCO doivent constituer environ 55 % des besoins
énergétiques. Favoriser la consommation des glucides complexes
riches en fibres.

Fibres alimentaires
Un régime riche en fibres alimentaires (35 à 38 g/jour) favorise une
perte de poids via la suppression de l’appétit.
Intervention nutritionnelle
Lipides
• Les recommandations actuelles tendent vers un apport en lipides
inférieur à 30%, riche en acides gras mono et polyinsaturés.

• La consommation d’un excès de graisses alimentaires augmente le


risque de surpoids et d’obésité.

• Faire le bon choix des graisses dans les aliments.

• Réduire la consommation des aliments riches en acides gras saturés:


Bacon, beurre, fromages, chocolat, crème fraîche, lard, viandes, lait
entier, huile de palme, huile de noix de coco, margarine.
Intervention nutritionnelle
Lipides
• Les sources de graisses alimentaires:

- Les graisses de structure : les aliments gras

Ce sont les graisses invisibles qui rentrent dans la composition des


aliments (fromages, viandes, biscuits, pâtisseries…)

- Les graisses d’addition : visibles

Les graisses fluides d’origine végétale (huiles).


Les graisses solides d’origine végétale (huile de palme) ou animale
(saindoux).
Les émulsions contenant de l’eau (beurre, margarine).
Intervention nutritionnelle
Activité physique
• La composante la plus variable parmi les facteurs régulateurs de la
dépense énergétique.

• L’activité physique régulière est efficace pour promouvoir la perte


de poids et pour prévenir le regain de poids.

- Limite la perte des tissus maigres/augmente la masse musculaire


=> limite la réduction du MB.
- Renforce l’intégrité du système cardiovasculaire.
- Augmente la sensibilité à l’insuline.
- Améliore la sensation de bien-être.
Les diètes (lifestyle diets)

Intermittent fasting
Intermittent fasting Volumetric
Intermittent diet
fasting

Ketogenicfasting
Intermittent diet
Detox diet
Intermittent fasting

Mediterranean diet
Intermittent fasting

Intermittent fasting
Paleo diet

Intermittent
Whole30fasting
diet Mind diet
Intermittent fasting
Les diètes (lifestyle diets) – Jeûne intermittent

• Jeûne intermittent 5:2 = restriction énergétique pendant 2 jours


non consécutifs par semaine et une consommation habituelle les 5
jours restants.

• Jeûne intermittent 16:8 = Limiter la consommation des aliments


pour 8 heures de temps durant la journée sans aucune restriction
en calories et arrêter la nourriture durant les 16 heures restantes.

Consommation d’aliments
permise
Période de jeûne

10h du matin 18h le soir 10h du matin


Les diètes (lifestyle diets) – Jeûne intermittent

• Pour la période de jeûne de 16 heures, la consommation d’eau est


permise, de même le thé et le café.

• Perte de poids puisque les patients n’arrivent pas à manger tous


leurs repas et leurs collations habituels pendant 8 heures de
temps.

• Impact négatif sur la vie sociale .

• Non conseillée pour les diabétiques sous insulinothérapie, les


femmes enceintes ou pour celles ayant l’intention de tomber
enceinte.
Les diètes (lifestyle diets) – Diète méditerranéenne
• Diète basée sur les fruits, légumes, légumineuses, céréales
complètes, huile d’olive, herbes et épices savoureuses.

• Favoriser la consommation du poisson et des fruits de mer et du


poulet sans peau.

• Une consommation modérée d’œufs, de fromages et de yaourt est


encouragée.

• Diète faible en viande rouge,


graisses saturées et sucre.

• Diète équilibrée!!
Les diètes (lifestyle diets) – Régime volumineux
• Consiste à consommer des aliments volumineux et pauvres en Calories.

• Manger à gogo (laitue, concombre, épinard …).

• Manger des soupes .

• Consommer du lait écrémé, fromages et yaourts écrémés.

• Réduire la consommation du riz, pain, viande …

• One treat per day : popcorn, ice cream écrémé, peanut butter.

• Eau et fibres => satiété.


Les diètes (lifestyle diets) : Diète cétogène
• Composée de 5 à 10 % d’HCO au lieu de 50%, 20 à 25 % de
protéines et 70 à 80 % de graisses.

• Il s’agit dans ce cas d’utiliser les corps cétoniques comme source


d'énergie.
Les diètes (lifestyle diets) : Diète cétogène
• En cas de jeûne, l’organisme couvre ses besoins en mobilisant les
réserves de glycogène par glycogénolyse (limité dans le temps) puis
en produisant du glucose via la néoglucogenèse.

• Si cet état se prolonge, il se produit en parallèle une mobilisation


des réserves adipeuses par la lipolyse fournissant des acide gras qui
seront métabolisés par ß oxydation dans les cellules
consommatrices.

• La néoglucogenèse et la ß oxydation semblent être incompatibles:


- La néoglucogenèse utilise l’oxaloacétate et la malate pour passer
dans le cytosol et donner du glucose.
- La ß oxydation aboutit à la production d’acétyl-coA qui doit être lié
à l’oxaloacétate pour donner du citrate et rentrer dans le cycle de
Krebs.
Les diètes (lifestyle diets) : Diète cétogène

• Comme l’oxaloacétate n’est plus disponible (utilisé dans la


néoglucogenèse) => accumulation de l’acétyl-CoA dans la matrice
mitochondriale => cétogenèse.

• La cétogenèse est une voie métabolique hépatique qui consiste à


former des substrats énergétiques appelés corps cétoniques à
partir de l’acétyl-CoA.

Acétyl-CoA Corps cétoniques


- acétoacétate
- ß - hydroxybutyrate
- acétone
Les diètes (lifestyle diets) : Diète cétogène
• L’acetoacétate et le ß - hydroxybutyrate permettent de produire
de l'énergie par la cétolyse (dans les cellules consommatrices en
particulier muscles et cœur dans un premier temps, puis le
cerveau si le jeûne se prolonge) alors que l’acétone n’est qu’un
déchet métabolique.

Diète cétogène =
En l'absence de glucides, l’organisme va utiliser les
matières grasses pour fabriquer de petites molécules
appelées cétones ou corps cétoniques qui vont alors
servir d'énergie.
« Il s'agit de pousser l'organisme à fabriquer sa propre
énergie à partir du gras ».
Les diètes (lifestyle diets) : Diète cétogène
• Consommer les graisses provenant de l’huile d’olive, de l’avocat,
huile de coco … éviter les graisses trans.

• Viande rouge et le poulet sont permis, les poissons gras sont


recommandés (saumon, truite, sardine…).

• Faire attention à la viande transformée (à laquelle on ajoute du


sucre et des HCO comme salami, hot dog..), le bacon permis mais
en quantité faible (toujours lire le tableau nutritif).

• Consommer des fruits oléagineux (surtout amande et noix qui sont


riches en graisses et faibles en HCO).
Les diètes (lifestyle diets) : Diète cétogène
• Consommer des légumes comme l’asperge, le brocoli, le chou-
fleur, l’artichaut, l’haricot vert , l’aubergine, la courgette…

• Eviter la consommation des fruits à l’exception des fraises,


framboises …

• Lait interdit (sauf lait d’amande et lait de coco).

• Fromage gras permis.

• Cette diète est bénéfique puisqu’on réduit les sucres et les


pâtisseries (donuts…).

• Cette diète prolonge la satiété.


Les diètes (lifestyle diets) : Diète cétogène

• Boire bcp d’eau (riche en électrolytes) puisqu’on a réduit l’apport


des fruits et légumes.

• A éviter cette diète pour les personnes à risque d’insuffisance


rénale.

• Non recommandée pour les femmes enceintes, les diabétiques, les


enfants…

• Les gens ne peuvent pas suivre cette diète pour longtemps => Faire
attention comment introduire les HCO de nouveau d’une façon
saine.
Les diètes (lifestyle diets) : Diète détox
• Détox = éliminer les toxines et les produits chimiques de l’organisme
provenant de la pollution, des cigarettes, de l’alcool, d’une
alimentation déséquilibrée, des pesticides …

• Notre organisme est fait pour éliminer ces toxines : le système digestif,
les poumons, les reins, le foie, la peau, le système lymphatique.

• Les gens ont recours au détox pour se soulager après prise excessive
d’aliments.

• Détox = manger 3 repas / jour + snacks entre les repas.

• On peut faire une diète détox tout en limitant la consommation des


aliments causant des flatulences et ballonnements, des viandes
transformées, des viandes rouges…
Les diètes (lifestyle diets) : Diète détox
• Réduire les protéines des produits
laitiers pour une certaine période
(consommer lait d’amande ou lait
de coco).

• Favoriser la consommation des fruits


et légumes Bio (organiques) ou saisonnières.

• Eviter la consommation exclusive de jus de détox.

• Détox pour maigrir => perte d’eau, de muscles!!!


Les diètes (lifestyle diets) : Diète Paléo
• La diète Paléolithique est basée sur des aliments similaires à ceux
qui ont été consommés à l’époque paléolithique.

• Un régime paléo limite les aliments devenus courants lorsque


l'agriculture a émergé il y a environ 10 000 ans.

• Les aliments permis sont les fruits, les légumes, les fruits
oléagineux, la viande maigre, les poissons riches en oméga 3, l’huile
d’olive, l’huile de noix.

• Les aliments interdits sont les céréales (blé, avoine, orge), les
légumineuses (haricots, lentilles…), les produits laitiers, le sucre
raffiné, le sel et les aliments transformés.
Les diètes (lifestyle diets) : Diète Paléo
La diète idéale
• La diète idéale est la diète équilibrée, modérée !!!

• Combinaison entre les diètes citées ci-dessus.

• Dans une diète, on ne doit pas avoir faim.

• Boire bcp d’eau.

• Faire de l’exercice physique.


Procédures chirurgicales
• Les obésités morbides sont parfois traitées chirurgicalement sur avis
médical.

• L’intervention n’est envisagée que si des traitements médicamenteux


et des régimes suivis pendant 3 ou 4 ans se sont révélés inefficaces.

• La chirurgie est considérée quand le BMI est supérieur à 40 ou


supérieur à 35 mais avec des facteurs de risque associés.

• Les patients doivent comprendre la technique et doivent accepter les


risques de l’opération.
Procédures chirurgicales – Pontage gastrique
• Le pontage gastrique est une procédure chirurgicale généralement effectuée par
laparoscopie qui consiste à réduire la quantité de nourriture pouvant être
consommée au même repas et produit une satiété précoce.

• Il s’agit de créer une petite poche dans l’estomac branchée directement sur
l’intestin grêle, en court-circuitant ainsi la partie proximale de l’intestin grêle et le
duodénum => l’alimentation passe directement dans la petite poche de l’estomac,
ensuite dans l’intestin grêle, sans traverser le duodénum ni la première partie
d’intestin grêle.
Procédures chirurgicales – Pontage gastrique
• En moyenne, la réduction de l'excès de poids après une opération de
pontage gastrique est corrélée à environ 30% à 40% du poids initial.

• En plus de la perte de poids importante, le pontage gastrique tend à


avoir des résultats durables avec une résolution significative de
l'hypertension, du diabète de type 2, de l'arthrose, des maux de dos,
de la dyslipidémie, de la cardiomyopathie et de l'apnée du sommeil.

• Cependant, des complications tardives peuvent être observées telles


qu'une carence en vitamines et un déséquilibre en électrolytes.
Procédures chirurgicales – Pontage gastrique
Dumping syndrome

• Ceci arrive uniquement chez les patients qui ont eu un pontage gastrique.

• Réponse complexe physiologique due à la présence d’aliments et de liquides


hypertoniques qui pénètrent directement dans l’intestin grêle. Ces aliments vont
provoquer une absorption liquidienne importante et soudaine => douleur
abdominale, crampes abdominales, nausées, palpitations cardiaques, sueurs,
et souvent des diarrhées.

• Recommandations:
- Réduire la consommation du sucre rapide.
- Eviter les fluides hypertoniques.
- Manger de petites portions.
- Bien mastiquer.
- Quantité modérée de graisses.
Procédures chirurgicales – Anneau gastrique
• Sépare l’estomac en 2 poches.

• Il s’agit de mettre un anneau en silicone dont


le calibre est modifiable autour de la partie
supérieure de l’estomac. Comme la première
partie est vite remplie, l’effet de satiété est
plus rapide que si l’estomac était entier.

• Cette technique réduit le volume de


l’estomac, ralentit le passage des aliments,
rétablit la sensation de satiété et aucune
modification de la digestion des aliments
n’est observée.

• L’anneau peut être resserré ou desserré grâce


à un petit boîtier situé sous la peau.

• L’anneau ne joue que sur le volume. Pour perdre du poids, une personne doit
contrôler sa ration calorique et limiter les graisses qui font grossir.
Procédures chirurgicales – La Sleeve gastrectomie
• Procédure chirurgicale généralement effectuée par laparoscopie.

• Il s’agit de retirer une grande partie de l’estomac pour forme un tube,


ainsi les aliments passent très rapidement dans l’intestin grêle.

• La perte de poids est due à la quantité limitée de la nourriture qui


peut être consommée et un autre facteur contribuant à la perte de
poids est le fait que la partie de l'estomac qui produit la ghréline,
l'hormone de la faim, est supprimée.
Procédures chirurgicales – Ballon gastrique
• Le ballon est inséré dans l’estomac par la bouche sous surveillance
endoscopique, puis il sera rempli d’air. Après 6 mois, le ballon sera
retiré de nouveau.

• Le principe est de créer un volume dans l’estomac afin d’induire


rapidement une sensation de satiété. Par conséquent, le patient
mange moins et perd du poids sans frustration.
Gestion de l’obésité chez les
enfants
Causes de surpoids et d’obésité chez les enfants
L’augmentation mondiale des cas de surpoids et d’obésité chez les
enfants est imputable à un certain nombre de facteurs:

• Un changement de régime alimentaire observé sur le plan mondial


qui se traduit par une consommation accrue d’aliments très
énergétiques à haute teneur en graisses et en sucres mais contenant
trop peu de vitamines, de minéraux et d’autres micronutriments bons
pour la santé;

• Une tendance à la diminution de l’activité physique en raison de la


nature sédentaire de nombreuses formes de loisirs, du changement
de mode de transport et de l’urbanisation galopante.
Contrairement à la plupart des adultes, les enfants et les
adolescents ne sont pas en mesure de choisir le milieu
dans lequel ils vivent ni les aliments qu’ils mangent. Ils
ne comprennent pas pleinement non plus les
conséquences à long terme de leur comportement.
Il faut donc leur consacrer une attention particulière
lorsqu’on combat l’épidémie d’obésité.
Conséquences de l’obésité durant l’enfance
Pourquoi se préoccuper du surpoids et de l’obésité de l’enfant?

• L’obésité de l’enfant est associée à un risque accru de décès prématuré et


d’incapacité à l’âge adulte.

• Les enfants en surpoids et obèses risquent davantage de rester obèses une fois
arrivés à l’âge adulte et de contracter des maladies non transmissibles telles que le
diabète et les maladies cardiovasculaires à un âge plus précoce.

• Les conséquences les plus graves du surpoids et de l’obésité de l’enfant, qui souvent
ne se manifestent pas avant l’âge adulte, sont notamment:
- maladies cardiovasculaires (surtout cardiopathies et accidents vasculaires
cérébraux);
- Hypertension;
- diabète;
- troubles musculosquelettiques, surtout ostéoarthrite;
- certains types de cancer (de l’endomètre, du sein et du côlon).
Evaluation de l’obésité - Courbes de croissance
• Chaque enfant est spécial et se développe à un rythme particulier.

• Toutefois, sa croissance et son poids respectent un profil régulier.

• Il est préférable de mesurer régulièrement la taille et le poids des


enfants afin de vérifier leur croissance au fil du temps.

• Il devient alors possible de comparer la taille de l’enfant à celle des


autres enfants du même âge et du même sexe.

• Les mesures sont inscrites sur une courbe de croissance qui


ressemble à un graphique.
Courbes de croissance
• Courbes IMC/âge pour déterminer le statut nutritionnel des enfants.
• Les courbes IMC/âge pour garçons et filles entre 2 et 20 ans.
• Les enfants dont l’IMC/âge est > 85th percentile => Surpoids
• Les enfants dont l’IMC/âge est ≥ 95th percentile => Obésité.
Intervention nutritionnelle
• L’objectif principal du traitement est de parvenir à une alimentation
saine, de pratiquer une activité physique et non pas d’atteindre le
poids idéal.

• Pour les enfants de 7 ans et moins, l’objectif est un maintien


prolongé du poids ou un ralentissement du taux de gain de poids
 Diminution progressive de l’IMC à mesure que la taille des enfants
augmente.
N.B: Cet objectif est approprié en l’absence de toute complication
secondaire de l’obésité.

• En présence de complications secondaires, les enfants de 7 ans et


moins peuvent bénéficier d’une perte de poids si leur IMC est ≥ 95th
percentile.
Intervention nutritionnelle
• La disponibilité de portions plus abondantes est associée à une
augmentation de l’apport calorique total, qui peut se traduire par
une prise de poids
 Limiter la taille des portions peut ainsi constituer une intervention
efficace pour prévenir la suralimentation et éventuellement réduire
le risque de surpoids et d’obésité chez l’enfant.

• Consommer davantage de fruits et de légumes, ainsi que de


légumineuses, de céréales complètes et de fruits secs.

• Limiter l’apport énergétique provenant de la consommation de


graisses et réduire la consommation des graisses saturées au profit
de graisses non-saturées.

• Limiter la consommation de sucres et de boissons sucrés.


Intervention nutritionnelle
• Toute la famille doit s’efforcer d’avoir le même type d’alimentation,
chacun se servant dans les proportions qui conviennent à son âge et
à son activité.

• Introduire les crudités ou les ragoûts chaque jour.

• Eviter le grignotage en instaurant un goûter ou une collation (limités


en quantité).

• Surveiller les quantités : un enfant de 6 ans ne peut pas manger les


mêmes portions que son frère de 16 ans.

• Avoir une activité physique modérée à intense, au moins 60 minutes


par jour, qui soit appropriée au point de vue du développement et
qui implique diverses activités.
Intervention nutritionnelle
Une diète équilibrée pour un enfant inclut
- 45 à 60 % d’HCO
- 25 à 40 % de lipides
- 10 à 35 % de protéines.

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