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AII 2020
ISTA BENI MELLAL
Electronique Analogique Chapitre III : Les oscillateurs sinusoïdaux
III.1 INTRODUCTION
III.2.1 Principe
La structure d’un oscillateur peut se ramener à celle d’un système bouclé (ou en boucle fermée)
constitué par :
- Une chaîne directe ou d’action de fonction de transfert A(p).
- Une chaîne de retour ou de réaction de transmittance B(p).
- Un comparateur qui réalise la différence entre le signal d’entré et la partie du signal de sortie
réinjectée à l’entrée.
e + A(p) s A(p) s
–
Chaîne de réaction Chaîne de réaction
B(p) B(p)
Figure III.1 : Système bouclé
S(p) A(p)
La fonction de transfert s’écrit : T(p) A(p)E(p) [ 1 A(p)B(p)]S(p)
E(p) 1 A(p) B(p)
Lorsque le signal d’entrée e(t) est nul, on peut écrire que : [1 A(p)B(p)]S(p) 0 et pour avoir
S(p) 0 il faut et il suffit que : 1 A(p)B(p) 0 A(p)B(p) 1 d’où le critère de
BARKHAUSEN ou condition d’auto-oscillation.
Remarques :
– L’amplitude des oscillateurs et limitée par la saturation des composants.
– Dans la pratique la condition d’accrochage est obtenue pour A(jw)B(jw) légèrement
supérieur à 1.
S(p) R
A(p) 1 2
E(p) R1 Figure III.2 : Oscillateurs à pont de Wien
Chaîne de retour :
V(p) Z2 1 RCp R RCp
B(p) ou Z 1 et Z 2 B(p)
S(p) Z 1 Z 2 1 RCp 1 3RCp RCp
2
RCp
1 1
R2 2 R1 wosc f osc
RC 2 ΠRC
On trouve à la sortie un signal s(t) quasi sinusoïdal (presque sinusoïdal), de fréquence fosc, à
condition que R2 2R1.
La réaction étant de type tension parallèle. Le quadripôle de réaction est un circuit à résistance et
capacité qui fournit un déphasage entre la sortie est l’entrée.
S(p) R
Chaîne directe : A(p) 2
E(p) R1
1 S(p) 6 5 1
Chaîne de retour : 1
B(p) V(p) RCp RCp 2
RCp 3
Condition d’oscillation : On ferme l’interrupteur K, alors V(p) = E(p).
S(p) E(p) 1 R 6 5 1
A(p)B(p) 1 A(p) 2 1
E(p) S(p) B(p) R1 RCp RCp 2
RCp 3
R2 5 6 1 R 5 6 1
1 j 3
2 1 et 0
R1 RCw 2
RCw RCw R1 RCw 2 RCw RCw 3
RCw 2 1 R2 1 5 6 29
6 R1
1 1
R2 29 R1 wosc f osc
6 RC 2π 6 RC
On trouve à la sortie un signal s(t) quasi sinusoïdal (presque sinusoïdal), de fréquence fosc, à
condition que : R2 29R1.
R1
La réaction est de type tension série. -
R
+
S’ C1
Chaîne directe :
l S
'
S (p) R S(p) Z K C2
1 2 et ' E V
E(p) R1 S (p) R Z
1 lp CC
Z lp// et C e 1 2 Figure III.4a : Oscillateur colpitts
C e p 1 lC e p
2
C 1 C 2
S(p) R Z R 2 lp R 1
A(p) 1 2 1 1 2
E(p) R1 R Z R lp R( 1 lC e p )
2
R1 1 R(C e p 1/lp)
Chaîne de retour :
C1 p V(p) C1 C CC
V(p) S(p) B(p) e où C e 1 2
C1 p C 2 p S(p) C1 C 2 C 2 C1 C 2
Condition d’oscillation : On ferme l’interrupteur K, alors V(p) = E(p).
S(p) V(p) C R 1
A(p)B(p) 1 e 1 2 1
E(p) S(p) C 2 R1 1 R(C e p 1/lp)
C e R2 1 1 C R 1
1 1 R(C e p ) 1 jR(C e w ) e 1 2 1 et R C e w 0
C 2 R1 lp lw C 2 R1 lw
R C C
1 2 2 1 2 et lC e w 2 1
R1 C e C1
R2 C2 1 1 1 1 1
wosc ( ) f osc
R1 C1 lC e l C1 C2 2π lC e
R2 C 2
Dans la pratique l’oscillation sinusoïdale prend naissance lorsque
R1 C1
Une autre variante de l’oscillateur Colpitts utilisant un transistor à effet de champ représenté par
sa pente en source commune s ( est infinie). Les capacités de liaisons CS et Ce sont supposées
des courts-circuits à la fréquence d’oscillation.
+VCC
RD
Z1 Z2 Z3
l l
Cl
C C s vGS RD C C RG vGS
RG RS CS
Z1 RD
vGS Z 3 sv GS sZ 1 Z 3 Z 1 Z 2 Z 3 où Z 1 et Z 2 lp
Z1 Z 2 Z 3 1 CR D p
RG RD RG RD RG
Z3 d' ou s. . lp
1 CRG p 1 CR D p 1 CRG p 1 CR D p 1 CRG p
sR D RG (R D RG ) (l 2CR D RG )p lC(R D RG )p 2 lC 2 R D RG p 3
sR D RG (R D RG ) lC(R D RG )w 2 j l 2CR D RG lC 2 R D RG w 2 w
2 1
l 2CR D RG lC 2 R D RG w 2 0 w 2 2
Cl C R D RG
1 1 2 1
sR D RG (R D RG ) lC(R D RG )w 2 s 1 lC( )
2
R D RG Cl C R D RG
1 1 l 2 1 1 2 1
s ( )( 1 ) 2
w osc 2 f osc
2
( )( 2 )
R D RG CR D RG Cl C R D RG 2π Cl C R D RG
1 2 1
Si RG on écrit s 2
w osc f osc
2
RD Cl Clπ
Chaîne de retour :
C1 p V(p) C1 C CC
V(p) S(p) B(p) e où C e 1 2
C1 p C 2 p S(p) C1 C 2 C 2 C1 C 2
C e R2
1
S(p) V(p) C 2 R1
A(p)B(p) 1 1
E(p) S(p) 1
1 R(C e p )
1
lp
Cp
C e R2 1 1 C R
1 1 R(C e p
1
) 1 jR(C e w
1
) e 1 2 1
C 2 R1
lp lw- C 2 R1
Cp Cw
et R C e w
1 0 d' ou 1 R 2 C 2 1 C 2 et C e w(lw 1 ) 1
1 R1 C e C1 Cw
lw
Cw
R2 C 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
w osc ( ) ( ) f osc ( )
R1 C1 l Ce C l C1 C 2 C 2π l C1 C 2 C
R2
III.2.2.5 Oscillateur Hartley
R1
-
La réaction est de type tension série. R
Chaîne directe : +
S’ L1
1 lp
Z lp// et l l1 l 2
Cp 1 lCp 2 Figure III.6a : Oscillateur Hartley
R2
1
S(p) R Z R2 lp R1
A(p) 1 2 1
2
E(p) R1 R Z
R lp R( 1 lCp ) 1
1 R(Cp )
lp
l V(p) l l
Chaîne de retour : V(p) 2 S(p) B(p) 2 2
l1 l 2 S(p) l1 l 2 l
l2 R
(1 2 )
S(p) V(p) l R1 l R 1
A(p)B(p) 1 1 d' ou ( 2 )( 1 2 ) 1 R(Cp )
E(p) S(p) 1 l R1 lp
1 R(Cp )
lp
l R 1 R l l 1
( 2 )( 1 2 ) 1 jR(Cw ) d' ou 1 2 1 1 et Cw 0
l R1 lw R1 l 2 l2 lw
R2 l1 1 1 1
wosc f osc
R1 l2 lC C(l1 l2 ) 2π C(l1 l2 )
On peut réaliser un oscillateur Hartley à transistor à effet de champ. Le quadripôle de réaction est
constitué d’une cellule en comportant deux inductances et un condensateur.
Les capacités Cl de liaison et CS de découplage sont considérées comme des courts-circuits à la
fréquence d’oscillation. Le transistor est caractérisé par sa pente en source commune s.
+VCC
RD
Z1 Z2 Z3
Cl C C
Cl
RG l l s vGS RD l l RG vGS
RS CS
Z1 RD lp 1
vGS Z 3 sv GS sZ 1 Z 3 Z 1 Z 2 Z 3 où Z 1 et Z 2
Z1 Z 2 Z 3 RD lp Cp
RG lp RD lp R lp 1 R lp R lp
Z3 d'ou s. . G D G
RG lp RD lp RG lp Cp RD lp RG lp
sR D RG l 2 Cp 3 RD RG (R D RG )lp (lp) 2 RD RG lCp 2 RD l 2 Cp 3 RD RG lCp 2 RG l 2 Cp 3
1 1 1 1 1 1 1 2
s ( )( 2
)( )
RD RG lCp lp RD RG RD RG Cp lp
1 1 1 1 2 1
s ( )( 1 2
) j( 2 3 )
RD RG lCw l Cw lw RD RG Cw
1 2 1 1 2 1 RD RG
0 2 ( )w 2 0 w 2
2
l Cw 3
lw RD RG Cw l C l RD RG C 2lCR D RG l 2
1 1 1 1 1 2lCR D RG l 2 1 1 l
s ( )( 1 2
) s ( )( 1) ( )( 1
RD RG lCw RD RG lCR D RG RD RG CR D RG
1 1 l 1 1 1
s ( )( 1 ) 2
w osc f osc
2
( )( )
RD RG CRD RG l 2
2π l2
2lC 2lC
RD RG RD RG
1 1 1
Si RG on écrit s 2
w osc f osc
2
RD 2lC 4lπC
III.3.1 Principe
Dans un circuit RLC, il y a échange permanent d’énergie entre la bobine et le condensateur, mais
cette énergie décroît constamment à cause de la puissance dissipée par effet joule dans la
résistance. Le signal utile est une sinusoïde amortie, donc une pseudo sinusoïde et l’amplitude de
la tension est une fonction exponentielle décroissante du temps.
Pour avoir des oscillations sinusoïdales, il faut fournir au circuit une énergie égale à celle qui à
été dissipée durant chaque pseudo période. Ce ci est possible en plaçant un dispositif qui
présente un effet dit de résistance négative. Un simple montage à base d’AO peut être assimilé à
une résistance négative.
uR ul
R l
i
u l R C Rn uC C Rn un
il iR iC iRn
(a) (b)
Figure III.7 : Principe des oscillateurs à résistance négative
Dans cet exemple, la bobine est caractérisée par ses deux paramètres L et r du modèle série ; son
Lw0
facteur de qualité Q est supposé très grand devant l’unité pour la pulsation
r
d’oscillation Lw0 r .
R2
R3
R1
- ie
+
i1 i2 i3
+
- r
r
u C Rn vS
C R3 uS
l R2 l
R1
– Entre les points A et M, l’AO supposé parfait, associé aux résistances R1, R2 et R3 est
équivalent à une résistance négative Rn.
R1 R
v u R3ie u s u s u R3ie v v u u S u u S ( 1 2 )u
R1 R2 R1
R2 R u R1 R3
u S u R3ie ( 1 )u 2 u R3ie d' ou Rn
R1 R1 ie R2
di1(t) 1
C
v s (t) ri1(t) l v s (t) i2(t)dt v s (t) Rn i3(t)
dt
Vs (p) Vs (p)
I 1(p) I 2(p) CpV s (p) I 3(p)
r lp Rn
l 2 w2 1 1
Rn wosc f osc
r lC 2π lC
l 2 w2
Si R n ; il y a saturation et dans le cas contraire il n’y a pas d’oscillation.
r
La fréquence des oscillateurs peut varier suite à une variation d’un paramètre (température,
tension d’alimentation…etc). Lorsque nous avons besoin de générer une fréquence de grande
précision, on emploie des résonateurs constitués de cristaux piézo–électrique.
Pour obtenir l’effet piézo-électrique on taille dans un cristal de quartz (le quartz est un cristal
naturel de silice), une lame parallélépipédique. Lorsque cette lame subit une déformation, ses
faces se couvrent de charges électriques de signes contraires. La différence de potentiel ainsi
créée est proportionnelle à la force appliquée. Ce phénomène est réversible.
Si la tension appliquée entre les deux faces de la lame est alternative, celle ci se dilate et se
comprime, on dit que le quartz vibre.
Le quartz est un transducteur qui convertit l’énergie électrique en énergie mécanique et
inversement. Cet oscillateur mécanique peut vibrer à des fréquences extrêmement diverses, de
quelques centaines de kilohertz à plusieurs dizaines de mégahertz.
La fréquence de résonance du quartz dépend de ses dimensions, mais pour un cristal donné elle
est fixe et très stable dans le temps : C’est la qualité fondamentale de ce type d’oscillateur.
Le symbole ainsi que le modèle équivalent d’une lame de quartz, fonctionnant au voisinage de sa
fréquence de résonance, sont donnés par la figure III.9.
X(w)
A
L
C0 0 w
ws wp
C
B
(a) (c)
B (b)
Figure III.9 : Schéma équivalent du quartz
Dans la pratique un cristal de quartz monté entre deux armatures métalliques, formant un
condensateur plan de capacité C0. Le dipôle L-C série rend compte de la résonance mécanique
du cristal.
L’impédance équivalente du quartz s’écrit :
1 1 1
lp 1
1 1 C 0 p Cp 1 lCp 2
Z // lp ( )
C0 p Cp 1 1 C0 p 1 1 1
lp 1 2 ( )
C 0 p Cp lp C 0 C
1 1 1 1
On pose wS2 et w 2p ( ) et on a : p jw
lC l C0 C
wS2 wS2
1 1
1 w2 jX d' ou X 1 . w2
Z j
C0 w w2 C0 w w2
1 p2 1 p2
w w
Comme la capacité C0 est beaucoup plus élevée que la capacité C, l’écart relatif entre wS et wp
est alors très faible et on a wp > wS.
Le graphe de la figure III.9b donnant la réponse en fréquence X = f(w), montre que :
Le quartz se comporte comme un circuit capacitif dans les intervalles 0 wS et w p
puisque X < 0.
Dans la bande étroite de fréquence Δf f p f S , le quartz est inductif (X > 0), sa réactance
variant très rapidement de zéro à une valeur très élevée, c’est dans ces conditions que les quartz
sont utilisés pour stabiliser la fréquence d’auto – oscillateurs.
Pour w = ws, la réactance X est nulle, le quartz est équivalent à un circuit résonant série et pour
w = wp, la réactance X est infinie, le quartz est alors équivalent à un circuit bouchon.
1
wp fp C 2 C
1 1
wS f S C0 2C 0
Un tel oscillateur dit de Pierce est représenté ainsi. La chaîne directe est un amplificateur à
transistor à effet de champ monté en source commune. La chaîne de retour comporte trois
condensateurs C1, C2, C3 ainsi que le cristal de quartz qui fonctionne dans sa zone inductive.
+VCC
Quartz
RD
Quartz C3 Z
C3 s vGS RD C1 C2 vGS
Z
RG RS C1 C2
CS
Dans le schéma équivalent on a supposé que RG est infinie et que le TEC est caractérisé par ses
paramètres en source commune s et ( est supposée infinie). Les capacités de liaisons CS et Cl
se comportent comme un court circuit à la fréquence d’oscillation.
1 RD 1 sR D 1 w 2 wS2
v GS Z v GS ou Z jX et X
C 2 p 1 C1 R D p C 3 p C 2 p( 1 C1 p) C 0 w w 2 w 2p
C C
sR D 1 C1 R D p C 2 R D p 2 2 C1 R D p jXC 2 p jXC 2 C1 R D p 2
C3 C3
C2 C
sR D 1 XC 2 w jRD w C1 C 2 2 C1 XC 2 C1 w
C3 C3
C2 1 1 1
C1 C 2 C1 XC 2 C1 w 0 Xw
C3 C1 C 2 C 3
C2 C 1 1 1 C
sR D 1 XC 2 w sR D 1 2 C 2 sR D 2
C3 C3 C1 C 2 C 3 C1
1 1 1 1 w 2 wS2 1 w 2 wS2
Xw w
C1 C 2 C 3 C 0 w w 2 w 2p C 0 w 2 w 2p
1 1 1 1 1 2 1 1 1 2
w 2 wS w p
C 0 C1 C 2 C 3 C 0 C1 C 2 C 3
1 2 1 1 1 2
wS w p
C0 C1 C 2 C 3 C 0 w 2p C 3 wS2
wosc
2
wosc
2
si C 1 C 3 et C 2 C 3
1 1 1 1 C0 C3
C 0 C1 C 2 C 3
C C0 f p2 C3 f S2 ωp ωs
sRD 2 f 2
où f p f osc f s
C0 C3
osc
C1 2π 2π
Réellement l’oscillateur délivre un signal dont la fréquence et l’amplitude peuvent varier. Ces
variations sont liées à l’évolution des éléments actifs ou passifs (vieillissement, échauffement…)
ou voir même aux variations de la charge de l’oscillateur ; on dit qu’il y a dérive d’amplitude ou
dérive de fréquence. Pour les applications qui nécessitent des sources de précision, ces dérives
sont gênantes dans la plupart du temps qu’il est indispensable de les stabilisées.
Beaucoup des dispositifs électronique travaillent avec des sources de fréquence précise tel que :
L’horloge pour un p, télécommunication satellite, balises hertziennes pour le guidage des
avions ou des bateaux…etc.
Pour pallier aux contraintes thermiques qui entraînent la variation de la fréquence, on utilise des
organes de très faible coefficients de température et dans certains cas ayant des courbes de
variation en fonction de la température parfaitement déterminées (thermistance), afin de réaliser
une compensation de la dérive thermique. Souvent l’oscillateur est placé dans une enceinte
thermostatée.
La stabilité de la fréquence peut être également obtenue par synchronisation des oscillateurs sur
des résonateurs piézoélectriques étalons tel que le quartz comme nous l’avons déjà vue dans la
section cf.II.3.1, qui fonctionne dans sa zone inductif délimitée par deux fréquences formants
une bande étroite : fs fréquence de résonance série et fp fréquence de résonance parallèle,
correspondant successivement à l’état très basse impédance et l’état très haute impédance du
quartz.
VS R3 VS
C3 R5
-Vee -Vee
R5 R6
D1
D1 D2
R4 Q1
D3 D4 R1 C4 R6
R4
a) b)
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