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VARIABLE COMPLEXE
EXERCICES et ANNALES
- 2003 -
2
Table des matières
2 Equations de Cauchy-Riemann 9
3 Birapport 17
4 Séries entières 23
5 Fonctions classiques 29
6 Formules de Cauchy 43
9 Quelques annales 63
3
4 TABLE DES MATIÈRES
Chapitre 1
5
6CHAPITRE 1. SPHÈRE DE RIEMANN, SIMILITUDES DU PLAN COMPLEXE
e) Soit C ⊂ C. Montrer que ϕ−1 (C) est un cercle si C est un cercle, un cercle
privé du pôle nord si C est une droite.
b = C ∪ {∞}
Exercice 1.2 (Compactifié d’Alexandrov de C) Considérons C
b qui
en ajoutant à C un point “à l’infini”. Soit β l’ensemble des parties de C
b de parties
sont soit des parties ouvertes de C, soit des complémentaires (dans C)
compactes de C.
a) Montrer que β constitue l’ensemble des parties ouvertes d’une topologie sur
b
C.
b induit sur C la topologie usuelle.
b) Montrer que la topologie ainsi définie sur C
b β) est un espace topologique compact. On l’appelle le com-
c) Montrer que (C,
pactifié d’Alexandrov de C.
hu, u0 i = xx0 + yy 0
angle orienté entre les vecteurs z1 , z2 l’unique réel α ∈ [0, 2π[ tel que :
z2 z1
= eiα .
|z2 | |z1 |
(i) dét A > 0 et il existe k ∈ R+ tel que pour tous u, v ∈ C on a : hAu, Avi =
k 2 hu, vi ;
(iii) a = d et b = −c ;
Equations de Cauchy-Riemann
Si, de plus, dfz0 est bijective, ces conditions sont aussi équivalentes à
9
10 CHAPITRE 2. EQUATIONS DE CAUCHY-RIEMANN
Exercice 2.3 Déterminer l’ensemble des points où les fonctions suivantes sont
dérivables au sens complexe (on procèdera directement puis à l’aide des équations
de Cauchy-Riemann) :
a) z 7→ z sur C ;
b) z 7→ zz sur C.
1 1
cos(z) := (exp(iz) + exp(−iz)) ch(z) := (exp(z) + exp(−z))
2 2
et
−i 1
sin(z) := (exp(iz) − exp(−iz)) sh(z) := (exp(z) − exp(−z)) .
2 2
Montrer que les fonctions suivantes sont holomorphes et calculer leur dérivée
complexe :
11
Montrer que f n’est pas différentiable en 0, mais possède deux dérivées par-
tielles qui satisfont les équations de Cauchy-Riemann en 0.
a) f est holomorphe en z ;
Exercice 2.8 Soit f : Ω 7−→ C une fonction holomorphe sur Ω ouvert connexe
de C. On note P = <e(f) et Q = =m(f) les parties réelle et imaginaire de f .
a) Montrer que f est constante SSI P est constante SSI Q est constante SSI
|f | est constant.
Exercice 2.11 Soit f : Ω 7−→ C une fonction holomorphe sur Ω ouvert connexe
de C. On note P = <e(f) et Q = =m(f) les parties réelle et imaginaire de f .
13
a) Montrer que s’il existe (a, b, c) ∈ R3 , (a, b, c) 6= (0, 0, 0), tel que aP + bQ = c
alors f est constante.
b.i) Montrer que s’il existe une constante k ∈ R telle que, pour tout (x, y) ∈
Ω, Ψ(P (x, y), Q(x, y)) = k, alors f est constante.
b.ii) Quelles sont les fonctions holomorphes sur Ω dont l’image est incluse
dans une droite du plan ; le cercle unité.
Exercice 2.12 Soit ϕ = adx + bdy une forme R-linéaire sur C. On suppose qu’il
existe un réel c > 0 tel que, pour tout z ∈ C, on a |ϕ(z)| = c|z|. Montrer que
b et f : Ω → C une fonction
Exercice 2.17 Soit Ω un voisinage de z0 = ∞ dans C
dérivable (au sens complexe) au point z0 . Supposons que f 0 (z0 ) 6= 0. Montrer alors
que f conserve les angles orientés de chemins passant par z0 .
b −→ C
f: C b
1
z si z ∈ C \ {0}
z 7−→ f (z) = ∞ si z = 0
0 si z = ∞
∂Q ∂Q
(x, y) = R(x, y) et (x, y) = S(x, y) .
∂x ∂y
Chapitre 3
Birapport
b
Exercice 3.1 Soit Γ un sous-ensemble de C. Montrer que Γ est un cercle de C
si et seulement si il existe α, δ ∈ R, β ∈ C avec |β|2 − αδ > 0 tels que
Γ := {z ∈ C : α|z|2 + βz + βz + δ = 0} .
b −→ C
Exercice 3.2 Une homographie est une application f = fa,b,c,d : C b de la
forme :
az+b
cz+d si z ∈ C \ {− dc }
f (z) = fa,b,c,d (z) = ∞ si z = − dc
a
c
si z = ∞ ,
17
18 CHAPITRE 3. BIRAPPORT
Ψ : −→ G
GL2 (R)
a b
7−→ fa,b,c,d
c d
e) Montrer que l’image par une homographie d’un cercle ou d’une droite est
un cercle ou une droite.
b Pour z ∈ C,
Définition 3.0.1 Soient z2 , z3 , z4 trois points distincts de C. b on
b et T une homographie
Exercice 3.3 Soient z2 , z3 , z4 trois points distincts de C
quelconque. Montrer que
(T z1 , T z2 , T z3 , T4 ) = (z1 , z2 , z3 , z4 ) ,
b
pour tout z1 ∈ C.
b
Exercice 3.4 Soient z2 , z3 , z4 trois points distincts de C.
b passant par z2 , z3 et z4 .
a) Montrer qu’il existe un unique cercle Γ dans C
b distinct de z2 , z3 et z4 , appartient à Γ si et
b) Montrer qu’un point z1 de C,
seulement si le birapport (z1 , z2 , z3 , z4 ) est réel.
az + b
Exercice 3.5 Soit T (z) = une transformation homographique (ad − bc 6=
cz + d
b = R
0). Montrer que T (R) b si et seulement si on peut choisir les coefficients
a, b, c, d réels.
19
(z ∗ , z2 , z3 , z4 ) = (z, z2 , z3 , z4 ) .
Exercice 3.6 a) Montrer que cette définition ne dépend que de Γ et pas des
points z2 , z3 , z4 choisis sur Γ.
d) Vérifier enfin que cette définition correspond à celle donnée dans le cours.
b
Exercice 3.7 Soit Γ1 , Γ2 deux cercles de C.
b : =m(z, z1 , z2 , z3 ) > 0}
Γ+ := {z ∈ C b : =m(z, z1 , z2 , z3 ) < 0} .
et Γ− := {z ∈ C
Γ := {a + tb, t ∈ R} , a ∈ C, b ∈ C∗ .
Γ := {z ∈ C : |z − a| = R} , a ∈ C, R > 0 .
b \ D(a, R).
Montrer que Γ+ est soit D(a, R) := {z ∈ C : |z − a| < R} soit C
z−a
Aut(D) = {exp(iθ) : θ ∈ R, a ∈ D} .
1 − az
z−a
Aut(H+ , D) = {exp(iθ) : θ ∈ R, a ∈ H+ } .
z−a
d) Déterminer Aut(H+ ).
b
e) Si T = {z ∈ C : |z| = 1} désigne le cercle unité, déterminer Aut(T, R).
22 CHAPITRE 3. BIRAPPORT
Chapitre 4
Séries entières
P
Exercice 4.1 Soit n>0 an z n une série entière de rayon de convergence égal à
R. Supposons que les an sont tous non nuls.
1 1
6R6 .
|an+1 | |an+1 |
lim sup lim inf
n→∞ |an | n→∞ |an |
|an+1 |
b) Retrouver la règle classique dite de d’Alembert qui dit que si lim
n→∞ |an |
existe alors le rayon de convergence R est
1
R= .
|an+1 |
lim
n→∞ |an |
nn nn
< en < (2n + 1)
n! n!
23
24 CHAPITRE 4. SÉRIES ENTIÈRES
X z n2
n>0
n!
vaut R = 1.
Exercice 4.6 Soient X et Y deux ensembles, (un )n∈N une suite de fonctions
définies dans X, à valeurs réelles, et (vn )n∈N une suite de fonctions définies dans
Y , à valeurs complexes. On suppose que la suite (un ) est monotone (un+1 (x) 6
un (x) pour tout n > 0 et tout x ∈ X, auquel cas elle est dite décroissante, ou
bien un+1 (x) > un (x) pour tout n > 0 et tout x ∈ X, auquel cas elle est dite
croissante). On suppose aussi que la suite (un ) est bornée (il existe M > 0 tel
que |un (x)| 6 M , pour tout n > 0 et tout x ∈ X). Enfin, on suppose que la série
X
de fonctions vn (y) est uniformément convergente sur Y . Montrer que la série
n>0
25
de fonctions
X
(x, y) 7−→ un (x)vn (y)
n>0
converge uniformément sur le segment [z0 , z1 ] du plan complexe. (On pourra uti-
liser l’exercice précédent).
n>0
n+1
converge et déduire de l’exercice 4.7 que sa limite vaut log 2.
X
Exercice 4.9 Soit S(z) = an z n une série entière de rayon de convergence
n>0
R.
Exercice 4.10 Soit (un )n∈N une suite complexe qui admet une limite finie `.
P
a) Montrer que le rayon de convergence de la série un tn /n! est infini. On
note h(t) la somme de cette série.
b) Montrer que h(t)e−t tend vers ` lorsque t tend vers +∞ (dans R).
Exercice 4.11 Soit (an )n∈N le terme général d’une série convergente complexe
P
de somme S, et soit cn = nk=0 an .
sont +∞.
Rt
b) Montrer que f 0 (t) = g 0 (t) − g(t), puis que 0
f (u)e−u du = (g(t) − f (t))e−t
pour tout t ∈ R.
R +∞
c) En déduire que 0 f (u)e−u du = S.
Fonctions classiques
29
30 CHAPITRE 5. FONCTIONS CLASSIQUES
(i) exp(z) = 1.
(ii) exp(z) = i.
(i) sin(u) = z.
(ii) ∃v ∈ C/ v 2 = 1 − z 2 et exp(iu) = iz + v.
31
Exercice 5.5 Soit C le carré de centre 0 et de coté 2, parcouru une fois dans le
sens positif.
a) Calculer directement
Z
z−1
f (z) dz où f (z) = .
C z
b) Peut-on obtenir ce résultat à l’aide de l’indice de C par rapport à 0 ?
1 + iz
c) Montrer que ∈ R+ SSI z ∈ [−i, i].
1 − iz
d) Déduire que la fonction
1 1 + iz
f (z) = log0
2i 1 − iz
est bien définie et holomorphe sur U := C \ [−i, i].
e) Calculer tan(f (z)) pour z ∈ U et montrer que f est à valeurs dans l’ouvert
π
V := {z ∈ C : 0 < <e(z) < π et z 6= 2
}. Montrer aussi que f (x) =
arctan(x), pour x > 0.
c) Notons V le plan complexe privé du segment [−1, 1]. Vérifier que pour z ∈
V , on a z −1 ∈ U . Ceci permet de définir :
g: V −→ C
1
7−→ izf (z −1 ) = iz e 2 log(z −1) .
−2
z
33
Montrer que g est bien définie et holomorphe sur V . Calculer son carré et
sa dérivée.
2
Exercice 5.9 Pour z ∈ C, on pose f (z) = ez . On fixe R ∈ R+
∗ et on note γR
a) Montrer que f (z) est bien définie (c’est-à-dire ne dépend pas du choix de
γz ).
b) Montrer que f est holomorphe sur C. Le cours permettra d’en déduire que
f est développable en série entière à l’origine, avec un rayon de convergence
infini.
x2 y 2
+ 2 = 1.
a2 b
35
b) En calculant Z
dz
γ z
de deux façons différentes, montrer que
Z 2π
dt 2π
2 = .
0 a2 cos2 t + b2 sin t ab
Exercice 5.14 Soit U un ouvert connexe (ne contenant pas 0) sur lequel il existe
une détermination du logarithme complexe, c’est-à-dire une fonction f : U → C
holomorphe telle que pour tout z ∈ U on ait : exp(f (z)) = z.
Inversement, soit U un ouvert connexe (ne contenant pas 0) sur lequel la fonction
z 7→ z −1 possède une primitive holomorphe f .
Exercice 5.15 Soit γ : [a, b] → C un circuit, i.e. γ(a) = γ(b), et soit z0 un point
hors de l’image de γ. On note :
Z t
1 γ 0 (u)
I(t) = du, et Ind(γ, z0 ) = I(b).
2iπ a γ(u) − z0
γ0
γ1 z0
contrer le support du lacet qu’en un nombre fini de points simples γ(t 1 ), γ(t2 ), . . . , γ(tN )
tel que le vecteur γ 0 (t ) ne soit, pour j = 1, . . . , N jamais colinéaires à →
j
−
u (voir
figure 2).
L→
−
u
z0
zj+1 zj+1
zj zj
γ γ
e
δ
zj+1
zj
c) En déduire que
(
si dét (→
−
N
X 1 u , γ 0 (tj )) > 0
Ind(γ, z0 ) = ε(tj ) , où ε(tj ) =
j=1
−1 si dét (→
−
u , γ 0 (tj )) < 0 .
Supposons pour simplifier que V soit connexe, i.e. que δ soit un chemin injectif.
Soit z0 ∈ V fixé. Pour z ∈ V , on fixe un chemin γ : [0, 1] → V tel que γ(0) = z0
et γ(1) = z, puis on pose :
Z
2w 1
L(z) = dw, r(z) = exp( L(z)).
γ w2
−1 2
c) Est-ce que la fonction L est bien définie ? et r ?
Formules de Cauchy
a) Montrer qu’il existe une unique fonction f holomorphe sur U telle que
1
f (0) = 0 et f 0 (z) = , ∀z ∈ U .
1 + z2
b) Montrer que la fonction f du a) est développable en série entière au voisi-
nage de 0 et donner le rayon de convergence. Pouvait-on remplacer U par
C \ {−i, i} ?
Exercice 6.3 Soit Ω un ouvert étoilé et soit f : Ω → C \ {0} une fonction holo-
morphe. Montrer que, pour tout n > 1, f possède une racine n−ième holomorphe
sur Ω.
43
44 CHAPITRE 6. FORMULES DE CAUCHY
où γR est le cercle de centre 0 et de rayon R (on discutera suivant les valeurs de
|a|).
Exercice 6.5 Soit f une fonction entière (c’est-à-dire une fonction holomorphe
sur C) telle qu’il existe M > 0, n ∈ N et R > 0 telles que
X
Exercice 6.6 Soit an z n une série entière de rayon de convergence R > 0.
n>0
On pose
X an
F (z) = zn .
n>0
n!
Montrer que F est entière et que ∀ρ > 0, ρ < R, il existe M (ρ) > 0 telle que
|z|
|F (z)| 6 M (ρ) exp , ∀z ∈ C .
ρ
Exercice 6.7 Soit f : D(0, 1[→ C une fonction holomorphe et r ∈]0, 1[. On
suppose qu’il existe z0 ∈ D(0, r[ tel que f (z0 ) = 0. En écrivant la formule de
Cauchy pour 0 et z0 montrer que
r|f (0)|
|z0 | > ,
M + |f (0)|
Exercice 6.8 Soit U un ouvert de C et (fn )n>0 une suite de fonctions holo-
morphes sur U telles que
(i) la suite (fn )n>0 converge simplement sur U vers une fonction f : U → C ;
a) Soit z0 ∈ U et R > 0 tel que D(z0 , R[⊂ U . Montrer que, ∀a ∈ D(z0 , R[,
Z
f (z)
f (a) = dz ,
γr z − a
où γr est le cercle de centre z0 et de rayon r ∈]|z0 − a|, R[. En déduire que
f est continue en a.
Exercice 6.9 Soit R > 1 et f : D(0, R[→ C une fonction holomorphe sur
D(0, R[. On suppose que, pour tout z ∈ D(0, 1[, on a
1
|f (z)| 6 .
1 − |z|
Exercice 6.10 Soit f holomorphe sur D(0, R[ et continue sur D(0, R]. Soit
M := sup |f (z)|.
|z|=R
b) En déduire que
(n) Z
f (z) M R 2π dϕ
6 .
n! 2π 0 (R + |z| − 2R|z| cos ϕ) n+1
2 2 2
MR
|f 0 (z)| 6 , ∀z ∈ D(0, R[ .
R2 − |z|2
46 CHAPITRE 6. FORMULES DE CAUCHY
c) Déduire de ce qui précède que F est une fonction holomorphe sur Ω telle
que :
F0 1 f0
= .
F 2f
f
d) Montrer finalement que est une fonction constante et conclure que f
F2
possède une racine carrée holomorphe sur Ω.
e) Etudier la réciproque.
Exercice 6.12 Calculer les intégrales curvilignes suivantes, où γ désigne le cercle
unité parcouru une fois dans le sens direct :
Z Z Z
cos z sin z cos z
a) dz , b) dz , c) dz .
γ z γ z γ z2
Exercice 6.13 Soit p(z) = (z − a1 ) . . . (z − an ) où a1 , . . . , an ∈ C et soit δ un
circuit tracé dans C qui ne contient aucun des ai . Montrer que
Z 0
f (z)
dz = 2iπ (ind (δ, a1 ) + · · · + ind (δ, an )) .
δ f (z)
47
Exercice 6.14 Soit f une fonction entière telle que, pour tout z ∈ C, on ait :
p
|f (z)| 6 |z| .
1
z 7−→ ha (z) = √
z−a
1
z 7−→ f (z) = p
(1 − z )(1 − k 2 z 2 )
2
d) En déduire que f possède dans U une unique primitive F telle que F (0) = 0.
48 CHAPITRE 6. FORMULES DE CAUCHY
Chapitre 7
Exercice 7.3 Soient U un ouvert connexe de C et (an )n∈N une suite d’éléments
de U qui converge vers a ∈ U sans jamais prendre cette valeur. Soient f et g
deux fonctions holomorphes sur U telles que, pour tout n ∈ N, on ait :
Montrer que si g(a) 6= 0, alors il existe une constante c ∈ C telle que f ≡ cg.
|f (z)| 6 |g(z)| , ∀z ∈ C .
49
50 CHAPITRE 7. ZÉROS, PRINCIPE DU MAXIMUM
f (az) = f (z), ∀z ∈ U .
a) Calculer g(an ), n ∈ N.
Exercice 7.8 Soit f une fonction holomorphe sur un disque ouvert de centre 0
et de rayon r > 1 et ne prenant que des valeurs réelles sur le cercle unité. Que
peut-on dire de f ?
b) Soit f une fonction entière qui envoie le cercle unité T dans lui même (i.e.
|f (z)| = 1 si |z| = 1). On veut montrer que f (z) = cz n , pour c ∈ C et
n ∈ N convenables.
(i) Montrer que f n’a qu’un nombre fini de zéros dans le disque unité D.
On les note a1 , . . . , aN tous pris avec leur ordre de multiplicité.
(iii) En utilisant le fait que f est une fonction entière, montrer que, pour
tout i = 1 . . . , N , on a ai = 0.
(iv) Conclure.
Exercice 7.10 Soit R > 0 et f une fonction holomorphe sur le disque ouvert
D(0, R). Pour r ∈ [0, R[, on pose :
b) Montrer que s’il existe r1 6= r2 tels que M (r1 ) = M (r2 ), alors f est constante
sur D(0, R).
M (r)
c) Soit P un polynôme de degré n > 1. Pour r > 0, on pose s(r) = .
rn
(i) Montrer que s est décroissante et que si P n’est pas de la forme a n z n ,
alors s est strictement décroissante. (Pour comparer s(r1 ) et s(r2 ), on
r r
1 2
pourra considérer f (z) = z n P .)
z
(ii) Montrer que, pour tout r > 0, on a |an | 6 s(r), puis que lim s(r) =
r→+∞
|an |. Redémontrer le résultat du (i), en considérant la fonction f (z) =
P (z)
.
zn
(iii) En déduire que si P n’est pas de la forme an z n , alors il existe z de
module 1 tel que |P (z)| > |an |.
(iv) Montrer que si P est majoré par 1 sur le disque unité, alors |P (z)| est
majoré par |z|n hors du disque unité.
Exercice 7.11 Soit 0 < r < R et f : D(0, R) → C une fonction holomorphe tel
que f (z) 6= 0, ∀z ∈ D(0, r).
b) En déduire que Z 2π
1
ln |f (0)| = ln |f (reit | dt .
2π 0
(On montrera qu’il existe une détermination holomorphe de log f sur D(0, ρ)).
Exercice 7.12 Soit f : D(0, R) → C une fonction holomorphe telle que f (0) = 0
et |f (z)| 6 C, ∀z ∈ D(0, R).
C
a) Montrer que |f 0 (0)| 6 .
R
C
b) Montrer que |f 0 (0)| = si et seulement s’il existe λ, |λ| = 1, tel que
R
Cλ
f (z) = z, ∀z ∈ D(0, R).
R
53
b On appelle isomorphisme de
Définition 7.0.4 Soient U et V deux ouverts de C.
U sur V une fonction holomorphe bijective de U sur V dont la fonction réciproque
b un isomorphisme
est holomorphe. On appelle automorphisme d’un ouvert U de C
de U sur lui-même.
b forment un groupe
Il est clair que les automorphismes d’un ouvert U de C
pour la compostion, appelé groupe d’automorphismes de U et noté G(U ).
b des automorphismes de C
Exercice 7.18 Montrer que le groupe G(C) b est formé
Exercice 7.19 Montrer que le groupe G(C) des automorphismes de C est formé
des fonctions de la forme :
z 7−→ az + b ,
où a, b sont deux complexes tels que a 6= 0. Autrement dit G(C) est exactement
le groupe de toutes les homographies qui envoient C sur C.
Exercice 7.20 Montrer que le groupe G(D) des automorphismes du disque unité
D est formé des fonctions de la forme :
z−a
z 7−→ c ,
1 − az
où |c| = 1 et a ∈ D. Autrement dit G(D) est exactement le groupe de toutes les
homographies qui envoient D sur lui-même.
f (z) − f (z0 ) 1 − z0 z
ϕ(z) = .
1 − f (z0 )f (z) z − z0
d) Montrer l’inégalité :
1 − |f (z0 |2
|f 0 (z0 )| 6 .
1 − |z0 |2
Dans quel cas a-t-on égalité ?
f (z + 1) = f (z), ∀z ∈ U .
π2
f (z) = .
sin2 (πz)
Exercice 8.1 Déterminer les singularités des fonctions suivantes, leur nature et
les résidus correspondants :
sin z z 1 1 1
a) 3 2
, b) , c) exp 4
, d) z cos , e) z
,
z −π z sin z z z z(e − 1)
1
exp
1 z 1
f ) cotanz − , g) , h) π cotan(π z), i) .
z z−1 sin(z 2 )
Exercice 8.2 Soit U un ouvert connexe. Même question que ci-dessus avec :
f0
a) , lorsque f est une fonction holomorphe sur U .
f
g
b) , lorsque g et h sont deux fonctions holomorphes sur U et que h a un pôle
h
simple.
f (z)
c) , lorsque f est une fonction holomorphe sur U , zo ∈ U et n ∈ N.
(z − z0 )n
Exercice 8.3 Si γ désigne le cercle unité parcouru une fois dans le sens trigo-
nométrique, calculer : Z
1 ez − e−z
dz .
2iπ γ z4
Exercice 8.4 On note γ le cercle de centre 0 et de rayon 3/2 parcouru une fois
dans le sens trigonométrique, calculer :
Z Z
5z 2 + 1 z
dz et 2
dz .
γ z(z − 1) γ (z − 1) (z + 2)
57
58 CHAPITRE 8. SINGULARITÉS, THÉORÈME DES RÉSIDUS
-R 0 R
0 R
Z +∞
dx π π
n
= sin .
0 1+x n n
eiz
Exercice 8.8 En intégrant sur le circuit suivant, puis en faisant tendre ε
zR
+∞
vers 0 et R vers +∞, calculer 0 sin(x)
x
dx
59
iR
iε
0 ε R
xα−1
a) Montrer que la fonction x 7→ est intégrable sur R∗+ .
1+x
Pour 0 < ε < r < 1 < R, on considère le circuit γε,r,R ci-dessous et on pose
Z
f (z)
I(ε, r, R) = dz.
γε,r,R z + 1
r ε
-r R
a) Montrer qu’il existe une unique fonction g holomorphe sur U telle que :
iR
γ
iε
−R −ε ε R
R
Calculer γ
f (z) dz.
a) Soit K un compact de U . Montrer qu’il existe A, B ∈ R∗+ tels que, pour tout
z∈K :
b) On pose, si z ∈ U : Z +∞
ln t
f (z) = dt .
0 t2 + z2
Prouver que f est holomorphe sur U et que, pour tout z ∈ U , on a :
π
f (z) = log(z) ,
2z
où log désigne la détermination principale du logarithme (i.e. celle définie
sur C \ R− ).
Exercice 8.12 a) Soit h une fonction méromorphe sur C ayant un pôle simple
en α ∈ C. On note γr le chemin t 7−→ α + reit , 0 6 t 6 π. Etablir :
Z
lim h(z) dz = iπRés (h, α) .
r→0 γr
ΓR
−R R
π
Rei 4
γR
R
62 CHAPITRE 8. SINGULARITÉS, THÉORÈME DES RÉSIDUS
Quelques annales
Partiel et examens
63
64 CHAPITRE 9. QUELQUES ANNALES
–Durée 3h.–
Problème 1.
z+i
1) Soit f (z) = . Déterminer et représenter graphiquement f (Dk ), k =
z−i
1, 2, 3 où :
a) D1 = {it; t ∈ R+ }.
b) D2 = {t + i; t ∈ R}.
a) u1 = 0, u2 = 1, u3 = 2
v1 = 1, v2 = 0, v3 = ∞.
b) u1 = 0, u2 = 1, u3 = 2
v1 = i, v2 = −1, v3 = 1.
Problème 2.
1
1
6 0, soit f (z) = e z − .
Pour z =
z
1
1) Représenter f (z) comme une série entière en et montrer que cette série
z
converge uniformément sur le support de chaque chemin tracé dans C \ {0}.
Problème 3.
1) Montrer qu’il existe une unique application ϕ holomorphe sur U telle que :
eϕ(z) = z 2 + 1, ∀z ∈ U et ϕ(0) = 0 .
eh(z) = z + g(z), ∀z ∈ U .
–Durée 4h.–
Problème 1.
i) f (0) = 1
1) Soit h(z) = e−f (z) . Montrer que |h(z)| < 1, pour tout z ∈ D.
z−1
2) Soit P + = {z ∈ C; <e(z) > 0}. On pose ϕ(z) = . Déterminer ϕ(P + ).
z+1
f (z) − 1
3) Pour z ∈ D, on pose g(z) = .
f (z) + 1
a) Montrer que g est holomorphe sur D et que g(D) est inclus dans D.
1 − |z| 1 + |z|
6 |f (z)| 6 , ∀z ∈ D .
1 + |z| 1 − |z|
Problème 2.
1) Pour r > 0, on note M (r) = sup |f (z)|. On suppose qu’il existe un po-
|z|=r
lynôme réel P de degré inférieur ou égal à N ∈ N tel que
2) On suppose que <e(f(z)) > 0, pour tout z ∈ C. Montrer que f est constante.
Problème 3.
Soit
π
f (z) = .
sin(πz)
1) Montrer que f est une fonction méromorphe sur C. Déterminer ses pôles
ainsi que les résidus correspondants.
d) Calculer a−1 et a1 .
68 CHAPITRE 9. QUELQUES ANNALES
1 1
−k − 2 k+ 2
−i(k + 12 )
4) On fixe p ∈ N∗ .
Z
f (z)
a) Montrer que lim dz = 0 .
k→+∞ γk z 2p
Z
f (z)
b) Pour k ∈ N, calculer 2p
dz en fonction des coefficients aj .
γk z
c) En faisant tendre k vers +∞, déduire de a) et b), la valeur de
X (−1)n
n>1
n2p
–Durée 4h.–
Problème 1.
az + b
f (z) = ,
cz + d
où a, b, c, d sont des réels et ad − bc < 0.
a) M = {f ; f (Q− ) = Q+ },
b) M = {f ; f (Q− ) = P − },
Problème 2.
1
Soit f (z) = 1−z−z 2
.
2) Trouvez la valeur de Z
f (z) dz ,
γ
3) Soit
f (z) = co + c1 z + c2 z 2 + ...
Problème 3.
Soient D une disque ouvert de rayon R, C la frontière de D et M une constante
positive.
limz→a |f (z)| 6 M
def
pour chaque a ∈ C. (Rappelons que limz→a |f (z)| = lim sup |f (z)|,
ε→o |z−a|<ε,z∈D
pour tous z ∈ D.
71
n
Y ε
z − ai
gε (z) = g(z) ,
i=1
2R
ε z−ai
où z−ai
2R
= eε log( 2R ) et log(.) désigne la détermination principale
pour tous z ∈ D.
b) Montrer que
|gε (z)| ≤ M
pour tous z ∈ D.
c) En déduire que
|g(z)| ≤ M
pour tous z ∈ D.
Problème 4.
eiz
Soit la fonction f (z) = z
.
Z −ε Z R
it/t
e dt + eit/t dt.
−R ε
R +∞ sin(t)
4) En déduire la valeur de l’intégrale 0 t
dt.