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UE7 MALADIE NEUROLOGIQUE À RÉVÉLATION TARDIVE DORAY

DIAGNOSTIC PRÉDICTIF ET DIAGNOSTIC PRÉSEYMPTOMATIQUES

Maladies héréditaires à révélation tardive


- 1% de la pop adulte
- La plupart sont des maladies neurodégénératives, monogéniques à transmission autosomique dominante
avec une pénétrante incomplète et une expressivité variable
- Certaines sont très graves et sans ttt préventif ou curatif
Forme précoce + plusieurs cas dans la famille → fait penser à une maladie génétique

Indication du test génétique:


1. Confirmer le diagnostic de maladie génétique chez un sujet symptomatique
2. Réaliser le test avant l’apparition des signes de la maladie héréditaire
DIAGNOSTIC PRÉSYMPTOMATIQUE (PS): si la mutation est présente, la maladie surviendra inéluctablement
(maladie neurologique à révélation tardive)
DIAGNOSTIC PRÉDICTIF (PD) : si la mutat° est présente, elle confère un risque + important de présenter la maladie
(cancer)
3. Poser un diagnostic prénatal chez un foetus à risque (controversé et diffi cile pour les maladies se manifestant
qu’à l’âge adulte)

Faire ou ne pas faire un test PS ou PD ?


Question 1: Possibilité de ttt ?
Question 2: Vécu de la maladie
Question 3: Pouvoir prédictif du test limité ? Le tes génétique détermine un génotype et non un phénotype

Maladie de sévérité comparable à la MH


Ataxies cérébelleuses autosomiques dominantes ou SCA (Spino-Cerebellar Ataxia)
Maladies à prion familiales (Maladies de Gertmann-Straussler-Scheinker)
Formes familiales de maladie d’Alzheimer ou de sclérose latérale amyotrophique
Démences vasculaires (CADASIL)...
→ Démarche de DPS identique à celle de la MH

Maladie moins sévère ou avec bénéfice médical


Maladie de Charcot-Marie-Tooth
Myopathie facio-scapulo-humérale
Paraplégies spastiques héréditaires
Maladie de Steinert
PEC médicale avec surveillance cardiaque et ophtalmologique
Existence d’un bénéfice immédiat de savoir si la personne est à risque
Pathologie pour laquelle on accepte de faire le DPS chez un mineur (> 10ans) car il
existe un intérêt en termes de prise en charge (dû au risque d’atteinte cardiaque)
La maladie de Huntington (MH)
Rare (0,5 à 1/10 000 en Europe)
Maladie héréditaire à transmission autonomie dominante

Symptômes: trouble psy, cognitifs et comportementaux et/ou mvts anormaux

Causes:
✯ Gène IT5 (bras court du K4)
Expansion anormale du trinucléot. CAG dans le 1er exon du gène IT15 codant pour la huntingtine
* normal: < 30 répétition
* anormal: > ou = 36 répétitions
* maladie de huntington ≃ 40 à 45 répétitions Si > 60 CAG → cas juvénile
→ instabilité de la répétition lors de la transmiss°: ↗ de nb de CAG chez l’enfant porteur (+++ si transmiss°
paternelle)
ø prédiction possible sur l’âge d’apparition ou la rapidité d’aggravation
corrélation inverse entre le nb de CAG et l’âge d’apparition, l’intensité, la sévérité de la maladie
✯ Gène PH3
Surtout chez les patients d’origines africaines

Test diagnostic présymptomatique:


✯ Principes éthiques
- Communication → le candidat doit bénéficier d’une information relative à la maladie, son mode de transmission et
le déroulement du test
- Autonomie → le test ne peut être demandé qu’à titre individuel et par une personne majeure ; le candidat doit
prendre une décision qui reflète son choix personnel et résulte d’une bonne information et d’un temps de réflexion
suffisant
- Liberté → la décision du candidat ne doit pas être soumise à l’influence d’un tiers. Il est libre de ne pas savoir
- Bénéfice → le candidat doit tirer un bénéfice du test (ne pas vivre dans le doute, s’organiser…)
- Non maléfice → l’issue du test ne doit pas être néfaste pour le candidat
- Justice → chaque citoyen doit pouvoir bénéficier du test et de la prise en charge médicale et paramédicale
appropriée s’il le souhaite, sans contrainte financière
- Confidentialité
✯ Composition de l’équipe
Équipe pluridisciplinaire rassemblant des compétences cliniques et génétiques (généticien + neurologue +
psychiatre ou psychologue) et devant se doter d’un protocole type de PEC et être déclaré au ministère chargé de
la santé
• La participation à cette démarche correspond à 5-20% de la population à risque.
✯ Réalisation • En France, entre 19993 et 2000, environ 9% de la population à risque pour la malade de
Huntington est venue consulter dans un centre pluridisciplinaire.
• Parmi ces candidats au DPS, seuls 55% sont allés au bout de la démarche jusqu’à l’obtention
du résultat moléculaire, soit 5% de l’ensemble de la population à risque 50%.
• Près de la moitié (45%) des demandeurs décident de ne pas poursuivre la marche (abandon
+++ après la consultation initiale) d’où l’importance de laisser un délai de réflexion suffisant
et d’adopter une attitude non directive de la part de membres de l’équipe pluridisciplinaire
permettant une prise de décision non regrettée ultérieurement
• Risque de 50% qu’un parents soit atteint
Risque de 25% qu’un grand-parents soit atteint
→ le DPS peut dévoiler le statut d’un parents alors qu’il ne le souhaitait pas
• La fq d’effet indésirables (idées suicidaires, dépressions, séparations) est d’environ 15%
• Les réactions catastrophiques (suicides, hospitalisation en psychiatrie) sont extrêmement
rares: 1-2%

Candidats au DPS:
- ♀ >♂
On fait 2 prélèvement séparés d’au moins 24h - Catégories socioprofessionnelles élevées
envoyé au même labo - Age moyen ≃ 34 ans
→ le résultat est rendu en consultation ssi les 2 - Majorité de candidats en couple (la moitié avec enfants ou projet parental)
tests sont concordants

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