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Aménagement Et Développement Des Territoires
Aménagement Et Développement Des Territoires
LE TERRITOIRE
MÂCONNAIS
Source: Mâcon ville
“Que diriez-vous aux Lyonnais pour les convaincre de venir habiter à Mâcon ? Notre qualité de
vie, c’est le meilleur atout. Une ville accessible aussi par le TGV, les autoroutes, des
infrastructures, une vie associative riche, et la nature à deux pas”
Eric MARECHAL, adjoint à l'urbanisme et l'habitat, nouveau président de Mâcon Habitat lors d'une
interview pour le magazine Ma(g)ville Mâcon lors du numéro d'automne 2020.
Conclusion 21
Bibliographie 22
Annexe - Entretien 1 26
Annexe - Entretien 2 48
L’aménagement du territoire au sein de notre pays est un ensemble d’actions menées par
divers acteurs comme l’Etat, les collectivités territoriales et des établissements publics afin
de favoriser le développement des espaces sur le territoire national. Il s’agit donc d’une
action volontaire et réfléchie et il s’appuie sur trois fondamentaux qui sont la coopération,
la coordination et la participation entre les acteurs. Ensuite, un plan directeur peut être
élaboré à travers une procédure qui respecte ces trois fondamentaux.
Ses principaux objectifs sont de développer des politiques qui vont accompagner le
développement économique des territoires et réduire les inégalités spatiales sur les
questions économiques et sociales. On retrouve différents types de développement comme
celui économique, d’habitat, de transports ou encore de communications. Ses outils sont
divers avec par exemple le schéma national d’aménagement du territoire, celui régional,
provincial ou encore directeur.
Dans cette étude de l’aménagement, nous avons décidé de nous intéresser à la commune
de Mâcon située dans le département de Saône et Loire et la région Bourgogne Franche-
Comté. Cette ville, qui compte plus de 30 000 habitants, connaît de nombreux enjeux
d’aménagement variés. Nous pouvons alors nous demander quels sont les principaux
enjeux d’aménagement du territoire et de développement local au sein du territoire
mâconnais ?
Pour cela, nous allons dans un premier temps présenter la ville et sa hiérarchie urbaine.
Dans un second temps, nous analyserons ses diverses problématiques en termes
d’aménagement puis nous finirons par réaliser une réflexion critique sur son avenir
territorial.
A. Contexte et localisation
La ville de Mâcon, par son trait d’appartenance aux villes moyennes, se localise dans le
département de Saône-et-Loire, au sein de la région Bourgogne-Franche-Comté et à la
frontière de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Considérée comme la capitale de la
Bourgogne du Sud, la commune de Mâcon recense 33 638 habitants en 2017. Sa position
géographique est stratégique, d’autant plus avec la proximité et l’influence de la ville de
Lyon. Grâce à sa position centrale à l’échelle nationale, Mâcon est particulièrement bien
desservie que ce soit par les réseaux routiers, ferroviaires, ou fluviaux.
L’aire urbaine de Lyon a l’impact le plus important sur l’aire de Mâcon, bien plus fort que
l’aire de Dijon. En effet, cela se vérifie avec la question de l’enseignement supérieur. A
choisir, les jeunes originaires de l’aire urbaine de Mâcon vont privilégier des études à Lyon
plutôt qu’à Dijon, notamment grâce à sa plus proche proximité géographique. Lyon se
trouve à seulement une petite heure de Mâcon en voiture et à 45 minutes en train TER. De
plus, au niveau économique, Lyon joue un rôle majeur pour l’aire de Mâcon. Effectivement,
entre 2007 et 2012, les migrations pendulaires liées au travail vont s’affirmer puisque les
flux sortants de l’aire de Mâcon augmentent. Mais les flux entrants le sont aussi avec une
augmentation de 6.3%.
Bien que les échanges avec l’aire urbaine de Bourg-en-Bresse soient plus faibles qu’avec
Lyon, ils restent équilibrés avec l’aire de Mâcon. En effet, la moitié des déplacements des
actifs entre Bourg-en-Bresse et les aires urbaines de la région, se font avec celle de Mâcon
(soit 1460 actifs qui font des déplacements domicile-travail de Mâcon à Bourg et 1200 qui
vont de Bourg à Mâcon en 2012). Il s’agit encore une fois de déplacements de proximité.
On peut donc dire que l’aire urbaine de Mâcon profite de dynamiques favorables puisque
sa population augmente au fil du temps avec l’effet d’un taux de naissance positif et d’un
solde migratoire positif lui aussi (+ 2790 habitants entre 2007 et 2012 soit environ + 0.6%
par an). De plus, son emploi progresse avec le développement du secteur tertiaire (+ 500
emplois en général entre 2007 et 2012 soit environ + 0.2% par an).
L’aire urbaine de Mâcon a donc connu un regain d’attractivité résidentielle ces dernières
années. De plus, l’aire de Mâcon est davantage tournée vers l’extérieur puisqu’elle est à
cheval entre la région Bourgogne-Franche-Comté et l’ancienne région Rhône-Alpes. Elle
fonctionne de manière autonome au sein de sa région puisqu’elle profite de l’économie
lyonnaise. Le réseau de transport dense et la position méridionale de Mâcon lui permettent
d’avoir de forts liens avec la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui sont plus massifs qu’avec les
pôles économiques de sa propre région.
La zone d’emploi de Mâcon fait partie des 21 zones présentes au sein de la région
Bourgogne-Franche-Comté. En 2009, elle compte plus de 140 000 habitants répartis sur 150
communes, à cheval entre le département de la Saône et Loire et celui de l’Ain. De plus,
cette zone se trouve au carrefour d’un réseau de communication efficace, qui la relie
facilement à ses agglomérations voisines. Ce bassin d’emploi recouvre également
l’ensemble de l’aire urbaine, qui caractérise une forte concentration de sa population et de
ses activités autour de la commune de Mâcon, qui est la seule à avoir plus de 10 000
habitants. A cette même date, la zone compte environ 60 000 emplois.
Selon une étude publiée en 2020, la part d’emploi se maintient de manière stable alors que
beaucoup d’autres zones de la région sont en perte d’emplois depuis quelques années.
L’évolution annuelle de l’emploi sur le lieu de travail entre 2007 et 2017 reste équilibré avec
des emplois diversifiés. En effet, l’économie présente dans ce bassin est assez variée. Même
si la part du domaine tertiaire public non marchand est dominante (¼ des emplois),
plusieurs entreprises sont aussi présentes dans le domaine de l’industrie (comme les
entreprises Itron et Shneider de large envergure), et dans le domaine tertiaire en général
(les commerces, les hébergements, la restauration et les transports).
Dans les agglomérations comme celle de Mâcon, l’emploi dépend surtout de la demande
locale. En effet, les emplois de proximité sont très présents dans le bassin d’emploi :
supérieurs ou égaux à 30 emplois pour 100 habitants. Il y a également une concentration
d'activités liées aux besoins plus occasionnels de la population (supermarché, gendarmerie,
service d’aide aux personnes âgées, équipements sportifs).
Ces activités de proximité vont permettre de satisfaire les besoins des habitants mais aussi
des personnes extérieures à Mâcon qui viennent travailler dans sa zone d’emploi tous les
jours.
La zone d’emploi de Mâcon est ainsi la plus administrée de la région avec 12 200 emplois
publics en 2012, correspondant à ¼ de l’emploi total. Le domaine public pèse beaucoup
dans l’économie locale, puisqu’il compte 118 agents pour 1 000 habitants. Une grande
partie des employeurs se trouvent dans les milieux scolaires (écoles, collèges, lycées). En
effet, en 2013, les collèges et lycées représentent un effectif de 740 personnes, soit 20% de
la part d’emploi de la Fonction Publique d’Etat. Une autre partie relève à hauteur de 31% de
la sphère territoriale (services déconcentrés de l’État). Les principaux employeurs sont la
commune de Mâcon et le conseil départemental à hauteur de 20% chacun. La Fonction
Publique Hospitalière représente quant à elle 26% des agents publics, dont beaucoup sont
salariés au centre hospitalier « Les Chânaux » au sein de la ville de Mâcon. Cet hôpital
regroupe un effectif de 2430 personnes avec une part de l’emploi de la fonction publique
hospitalière de 75%.
La zone d’emploi de Mâcon propose donc un large choix de professions dans le public,
notamment pour les métiers de l’administration, des soins, de l’action sociale, de l’entretien
et de la maintenance.
Tous ces différents éléments étudiés sur les échelles de Mâcon nous ont été confirmés lors
de notre entretien avec Marie-Pierre Marchand, attachée territoriale chargée de la
transition écologique à Mâcon-Beaujolais-Agglomération.
1. La question de l'immobilier
Alors que la ville de Mâcon connaît une démographie décroissante depuis le milieu des
années 1970, son aire urbaine, avec ses 67 communes, perçoit le phénomène inverse
depuis 1975. La baisse de la population de la ville a profité aux communes périurbaines qui
connaissent aujourd’hui un regain d’habitants. C’est le cas notamment pour les communes
de Prissé, Chevagny-les-Chevrières, Sancé ou encore Saint-Martin-Belle-Roche. Résultant du
développement urbain et par conséquent de l’étalement urbain, les communes
périurbaines voient ainsi leur population augmenter.
2. La question de la mobilité
La France, en comparaison avec d’autres pays voisins, a pris un retard considérable dans le
développement du vélo. En effet, la part modale du vélo représente moins de 3% (contre
26% aux Pays-Bas ou 19% au Danemark). Pourtant, ce type de transport présente des
avantages indéniables en matière de coût, de santé publique, de rapidité, de facilité
d’utilisation, “en phase avec son époque et s’adressant à tous sans distinction sociale ou
géographique”. En ce qui concerne la ville de Mâcon, celle-ci s’oriente timidement vers son
expansion. En effet, beaucoup d’élus évoquent le rôle des voies vertes et bleues comme
pouvant aider à structurer le réseau cyclable de la ville, mais peu d’applications sont mises
en place.
Emilie Geoffray, directrice de l’association Vélo en Ville à Mâcon, estime que le déplacement
au quotidien en vélo n’est pas encore inscrit dans les esprits puisque les aménagements
pour son développement n’ont pas été suffisamment exploités. Selon elle, plus un cycliste
se sentira légitime et en sécurité sur la route, plus les cyclistes seront nombreux. Pour cela,
la réduction de la voiture individuelle et notamment sa réduction de vitesse semble
inévitable. Pour favoriser la pratique du vélo au quotidien, l’association met en place des
ateliers d’accompagnement afin de rassurer les utilisateurs qui n’ont jamais fait de vélo ou
qui n’en ont pas fait depuis un certain temps. A son échelle, le poids de l’association prend
de plus en plus d’ampleur grâce à son nombre d’adhérents qui augmente considérablement
chaque année et particulièrement en 2020 avec le contexte sanitaire. Marie-Pierre
Marchand, chargée de mission transition écologique au sein de l’agglomération Mâcon-
Beaujolais, rejoint l’idée que les aménagements ne sont pas suffisants. A l’avenir, l'idée est
de donner aux communes une certaine cohérence aux pistes cyclables déjà existantes. Cela
permettrait de relier les centres urbains de l’agglomération plus facilement mais aussi de
sécuriser davantage les cyclistes. Dans le contexte du plan vélo, la loi LOM (Loi d’Orientation
des Mobilités) est l’occasion de donner un coup de pouce à cet enjeu considérable qu’est le
vélo. La généralisation de l’apprentissage à l’école, la mise en place d’un réseau cyclable
sécurisé ou encore le développement du forfait mobilité durable au sein des entreprises
vont être des leviers d’actions dans les années à venir sur Mâcon. L’agglomération propose
également, depuis peu, un dispositif d'aide financière pour inciter ses administrés à
acquérir un vélo neuf, conventionnel ou à assistance électrique.
Le territoire Mâconnais est tout d’abord un carrefour de plusieurs axes routiers, avec l’A6
qui relie le nord et le sud puis une route Europe Atlantique qui relie l’est et l’ouest du pays
pour aller jusqu’en Bretagne, qui se prolonge par l’A40 en passant par Bourg-en-Bresse et
Genève. Cela constitue un vrai maillage routier et autoroutier qui n’est pas sans
conséquences. En effet, ce carrefour permet d’attirer de nouvelles entreprises de ce secteur
sur le territoire, donc de l’économie supplémentaire, mais implique également des
problèmes au niveau de la qualité de l’air. De plus, par sa proximité avec Lyon, ce territoire
connaît des épisodes de pollution à l’ozone qui viennent du Sud.
Paradoxalement, même si Mâcon est proche de Lyon, cela n’est pas suffisant pour combler
les besoins quotidiens ; ainsi se développent beaucoup de services sur le territoire. Cela
amène certes une offre culturelle et sportive assez dense et permet une certaine
autonomie du territoire, mais génère une artificialisation croissante des sols. Il y a de
nombreuses zones d’activité et de grands magasins qui peuvent porter préjudice au
territoire. Les services de l’Etat en sont bien conscients et il s’agit pour eux d’un enjeu pour
l’avenir. En effet, la plus grosse zone commerciale se trouve bien sur le Mâconnais, mais
cela, en plus d’une dégradation des sols, se fait aussi au détriment du commerce local. Au
niveau du centre-ville de Mâcon, l’offre est faible et les habitants vont plutôt se diriger vers
d’autres zones plus commerciales et industrielles comme à Crêches-sur-Saône, au sud de
Mâcon. Ainsi, pour contrer cela, les pouvoirs publics souhaitent mettre en place des projets
au sein du centre-ville de Mâcon pour redynamiser la commune et le commerce local.
Un autre aspect engendre l’artificialisation des sols, lié au fait que tout le monde souhaite
avoir sa maison individuelle, par le caractère semi-rural du territoire. Les habitants partent
alors du centre-ville pour se diriger vers l’extérieur. Cela engendre une baisse de la
population pour la ville de Mâcon et une hausse de celle-ci dans les périphéries alentour.
Les projets doivent alors s’axer sur la rénovation des maisons, mais il y a actuellement
beaucoup de constructions de lotissements qui pèsent sur les sols et le foncier disponible
en périphérie de Mâcon. Cela implique donc un vrai enjeu local d’aménagement du
territoire à travers le Plan Local d’Habitat (PLH) de la ville qui doit orienter et contenir la
hausse des constructions tout en gardant la population au sein de la commune.
Cette migration de l’intérieur du territoire vers l’extérieur, que ce soit en termes d’habitat,
de commerces ou de population pose problème et c’est un vrai défi d’aménagement pour le
futur, au niveau démographique, économique, mais aussi environnemental puisque cela
provoque une imperméabilisation et une artificialisation accrue des sols. Cette
problématique globale est souvent commune aux villes moyennes et semi-rurales. Il faut
réussir à contenir l’étalement urbain, en dehors du centre-ville, tant pour la pérennité
financière que pour préserver l’environnement.
Un projet en particulier va voir le jour durant les prochaines années afin de limiter
l’étalement urbain lié au foncier d’entreprises. Ce projet se nomme Saône Digitale et il a
reçu de nombreux financements. Il a pour but la destruction et la réhabilitation de friches
industrielles qui se trouvent dans la zone d’activité Sud du Mâconnais, à proximité directe
de la cité de l’entreprise à Mâcon, côté Saône. L’idée est d’installer un certain nombre de
locaux commerciaux, du foncier d’entreprises autour des nouvelles technologies. Petite
contrainte, cet espace est en zone inondable donc les locaux doivent être réaménagés sur
pilotis, ce qui amène à une gestion particulière de l’aménagement de la zone. Mais le projet
a aussi pour objectif d’installer de nombreux espaces verts autour pour que les Mâconnais
puissent se réapproprier la partie Sud de leur commune et cela en prolongation des
aménagements déjà effectués sur les quais de la Saône. La zone s’étend donc des quais
jusqu’à la voie ferrée qui part dans l’Ain. Cet espace serait en quelque sorte rendu à la
population à travers ce projet et permettrait d’accueillir du foncier d’entreprises sans
utiliser de nouveaux terrains.
Les réflexions autour de ce projet ont débuté début 2015, en collaboration avec Mâcon
Beaujolais Agglomération et l’étude est réalisée par la société d’aménagement Mâconnais
Val de Saône Bourgogne du Sud. Elle prévoit d’offrir un environnement de développement
pour les starts-up et entreprises tertiaires sur un espace de 27 hectares en partie en bord
de Saône. L’objectif est aussi d’en faire un parc économique avec des équipements sportifs
et des espaces végétalisés comme nous l’avons évoqué. Les premiers travaux de
dépollution de l’espace et de démolition de certains bâtiments ont débuté courant 2019 et
le projet est cofinancé par plusieurs acteurs, la région Bourgogne-Franche-Comté,
l'agglomération et la ville de Mâcon. Son coût étant de plus de 9 500 000 d’euros, la ville de
Mâcon et l'agglomération participent au financement à hauteur de 3 000 000 d’euros.
Pour conclure sur ces divers enjeux, nous pouvons encore une fois citer Marie Pierre
Marchand, attachée territoriale à la MBA, sur sa vision du futur du territoire Mâconnais :
“Alors les enjeux pour le futur, donc là je vais prêcher pour ma paroisse, donc c'est l'adaptation
au changement climatique et l’atténuation des effets du changement climatique (rires). Non y’a
pas que ça, y’a pas que ça. Il y a évidemment, rester attractif au niveau de l’économie, voilà en
proposant des projets types ce que je vous ai dit, type Saône Digitale, continuer à proposer des
services qui puissent attirer des nouvelles entreprises, qui les maintiennent chez nous aussi. Donc
faut qu’on soit à leur écoute et à leur service aussi. Je pense que la rénovation du centre-ville et
l’adaptation aussi de, je sais pas, oui des locaux commerciaux etc, pour les commerçants, mais
bon ça c’est la ville de Mâcon. Mais voilà je pense qu’il faut qu’on puisse être attentif à nos points
faibles actuellement pour pas que ça devienne pour l’avenir des vraies difficultés quoi. Si on
bétonise partout, etc, notre qualité de vie, je pense qu’à un moment ça va être compliqué quoi
[...]. Pour l’instant notre territoire c’est pas forcément bien approprié le PCAET, ça n'a pas été une
priorité. Voilà c’est aussi pour ça que j’ai eu des missions diverses et variées ces dernières
années. J’aurai pu être en charge que du Plan Climat et Energie Territoriale, comme ça arrive
dans d’autres agglos, mais pour l’instant la volonté politique n'était pas forcément là”
La SRADDET est alors le second document majeur dans l’orientation de la transition. Grâce
à la multiplicité d’acteurs qu’il combine et à l’intégration de la participation citoyenne, le
SRADDET de Bourgogne Franche-Comté aborde plusieurs axes que sont
l’accompagnement des transitions, organiser la diversité des territoires étant une force
pour la région et l’ouverture sur l’extérieur. Ces grandes orientations se déclinent en 33
objectifs qu’il faut atteindre pour 2050. Il est alors mis en œuvre afin d’accompagner
l’ensemble des territoires de la région à atteindre les objectifs fixés. Que ça soit au niveau
de l’agriculture, de l’aménagement du territoire, de la culture, de l’économie, de la
transition énergétique, de l’emploi, de la jeunesse ou encore des transports ; le schéma
régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires permettra
à l’aire mâconnaise de trouver de réel enjeux futurs pour son territoire mais aussi le
soutien nécessaire à leurs réalisations.
Pour terminer sur ce propos, on peut maintenant aborder le Plan Climat Air-Énergie
Territorial. Les intercommunalités de plus de 20 000 habitants étant dans l’obligation de
s’engager dans un PCAET, la MBA a donc démarré mi-mars 2019, l’élaboration de ce plan. A
travers les divers axes qu’il promeut : améliorer la performance énergétique, développer
les énergies renouvelables, réduire les consommations énergétiques, développer le
recyclage des déchets ou encore adapter le territoire au changement climatique, ce
document deviendra majeur dans la logique de transition écologique pour le territoire
mâconnais. Son élaboration étant longue et complexe, il n’est pas encore à ce jour le
document de référence en termes de transition pour l’aire mâconnaise, mais il le
deviendra comme l’ensemble des documents que nous avons explorés.
Enfin, on trouve également un enjeu important lié au patrimoine agricole. Le territoire est
dominé par la culture de la vigne avec de nombreuses appellations réputées et le
changement climatique induit des effets sur la viticulture. En effet, les vendanges doivent
se faire plus tôt de par la hausse des températures et il peut y avoir des phénomènes
climatiques comme de la sécheresse ou des pluies intenses. Les grosses pluies vont
induire des problèmes de ruissellement ou encore un lessivage des sols. Les pratiques
agricoles doivent donc évoluer et des projets sont en cours pour développer
l’enherbement des vignes par exemple. Les politiques se tournent davantage sur cette
viticulture à préserver, qui témoigne d’un patrimoine et d’un héritage important.
Ce projet, discuté depuis 2019, a pour objectif de créer une station hydrogène qui
permettra d’alimenter les services des transports urbains et des déchets de
l’Agglomération, ainsi que les véhicules lourds des communes membres qui le souhaitent
et ceux des entreprises qui voudront s’associer à la démarche entreprise. Mais cela n’est
pas encore d’actualité puisqu’il va falloir attendre plusieurs années avant que le projet
aboutisse. D’ici là, des bus au diesel nouvelle génération vont voir le jour, moins polluants,
afin de préparer le passage à l’hydrogène par la suite. Au niveau du financement, un bus à
l’hydrogène devrait coûter environ 850 000 euros, ce qui est moins cher qu’un bus
électrique qui coûte 1,5 millions d’euros et produit de nombreux déchets nucléaires, et est
donc plus accessible aux grandes agglomérations.
Pour conclure, on peut dire que la hiérarchie urbaine au sein de ce territoire est bien
marquée. La ville de Mâcon comme centre et son aire urbaine avec ses communes
périphériques qui la composent, offrent à ce territoire une réelle position stratégique à
l’échelle du territoire métropolitain français. Cet emplacement géographique lui permet
ainsi d’être un territoire attractif comme le montre sa part d’actifs qui ne cesse de
s’accroître. Son économie diversifiée mais surtout sa fonction tertiaire renforce cette
attractivité. Cependant, comme dans tous territoires en expansion, nous avons pu relever
des problèmes d’aménagement et de développement local. Nous l’avons démontré à
travers les questions de l’immobilier et de la mobilité qui sont aujourd’hui une réelle
problématique au sein du territoire mâconnais mais qui constituent aussi de véritables
enjeux à l’avenir. De nombreux projets comme celui de Saône Digitale sont mis en œuvre
pour un aménagement plus durable. Le but est de faire évoluer ce territoire dans une
logique de respect de l’environnement, qui s’ancre dans la transition écologique. Mais les
problèmes de cohérence entre les acteurs, la temporalité assez importante dans la
conception et la mise en place de projets peinent à mettre en avant cette transition qui
constitue pourtant une attente croissante de la part de la population en matière
d’écologie. De nombreux progrès sont ainsi à faire puisque d’autres territoires sont plus en
avance sur ces questions. Le territoire mâconnais pourra ainsi s’en inspirer afin de faire
évoluer le sien.
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inaugures-en-gare-de-macon-ville
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Valérie, “Un abri sécurisé pour les vélos en gare”, Mâcon vélo en ville, publié le 17 Mars
2019, URL : http://maconvelo.fr/classe/garer-son-velo/
La grille d’entretien lui a été envoyée avant l’entretien car elle souhaitait commencer à
préparer les éléments qu’elle pourrait mettre en avant durant l’entretien.
Retranscription
MP : D’accord. Donc je suis Marie Pierre Marchand, donc j’ai 32 ans. Je travaille à Mâcon
Beaujolais Agglomération depuis 2013. Enfin, j’ai… à l’origine j’étais euh j’ai été recruté par
un syndicat euh de gestion des déchets qui a été absorbé par la communauté
d’agglomération euh en 2014 euh voilà. J’ai travaillé pendant 4 ans au service déchets,
après j’ai travaillé pendant 3 ans pour intégrer les compétences gestions des milieux
aquatiques. Je ne sais pas si vous connaissez GEMAPI ?
MP : Et euh les compétences eaux assainissements des eaux pluviales urbaines donc ça
l’échéance c’était 1er janvier 2020. Donc j’ai fais ça là les dernières années. Et en parallèle,
j’ai aussi euh contribué à l’élaboration du plan climat air énergie territorial mais on est
encore en plein dedans.
Charlotte : Oui.
MP : Mais disons que ce n’était pas ma mission principale mais je reste la personne en
charge au niveau de l’eau à ce sujet. Euh voilà, parcours assez varié et je ne vous ai pas
parlé de mes études.
Marine : Oui
MP : Du coup, je suis passée par Lyon III aussi. Marine et Charlotte : D’accord. MP : J’ai une
licence de Science politique plus présente dans les cursus maintenant je pense. Euh, après
j’ai fais un master 1 géographie aménagement à Lyon III ? Voilà. Euh et puis j’ai fais un
master 2 à Lyon I qui est rattaché aux, à l’institut du génie environnementale
écodéveloppement, l’IGEE ; c’est un master qui s'appelait environnement et risque. Voilà.
MP : Et puis voilà après j’ai eu quelques expériences professionnelles et puis je suis arrivé
à l’agglo j’avais euh 25 ans par là. Voilà puis après j’ai passé mon concours d’attachée
territoriale et je l’ai eu toute suite donc euh puis voilà. Je suis attachée territoriale à la
MBA.
MP : Donc ça c’était la première question euh. Et bah du coup pour mes missions je vous ai
dis, pour la nature de la structure. Donc c’est une communauté d’agglomération euh sa
structure actuelle elle euh elle euh fin la elle vient de euh, je vais y arriver, elle date de euh
2017, elle est issue de la fusion de euh de deux agglo, donc y avait une communauté de
commune : communauté de commune mâconnais beaujolais donc ça c’était 13 communes
au sud du territoire et la CAMVAL qui m’avait embauché euh qui faisait 26 communes
depuis 2017 il y a 39 communes pour 75/76 000 habitants. Et au niveau des missions je
pense que vous pourrez les trouver sur notre site internet. Je ne sais pas si vous avez déjà
un peu regardé ?
MP : bon y a les compétences obligatoires euh ça c’est la loi tout ce qui est le
développement économique euh je ne sais plus ce qu’on a en compétences obligatoires.
Attendez je vais ouvrir la page. Euhhhhhhhhhhhhhhh, euh l’aménagement de l’espace euh,
de l’espace communautaire, la politique de la ville, l’équilibre social de l’habitat, tout ce qui
est euh le programme local d’habitat, le plan local de l’habitat c’est ça. Euh voilà enfin y en
pleins d’autres, il y a celles qui sont liées à l’environnement donc GEMAPI, l’assainissement,
les déchets, les gens du voyages etc.… Donc ça c’est, vous regarderez sur notre site
internet.
MP : Puis on a aussi tout ce qui est gestion d’un certain nombre d’équipements
communautaires euh comme euh on a euh deux piscines, euh on a euh une bonne
quinzaine de de crèches euh, enfin le Conservatoire machin machin. Des compétences
diverses et variées et qui ne font pas du tout honneur au travail de mes collègues qui font
beaucoup de choses très différentes mais voilà. C’était très rapide comme présentation.
MP : Ok. Alors le territoire en quelques mots, les principaux traits qui ressortent. Euh alors
donc euh Mâcon s’est située entre euh, sur l’axe euh Lyon-Dijon. Je ne dirais pas que c’est
à mi-chemin car on est un petit peu plus proche de Lyon mais euh mais voilà on est quand
même sur cet axe assez stratégique Nord-Sud. Euhhhhh, je vais noter en même temps ce
que je vous dis parce que enfin je vais barrer comme ça ça sera fait tac tac tac. On est une
ville préfecture mais ça vous l’aviez noté.
Charlotte : Oui.
MP : C’est pas parce qu’on est une ville préfecture qu’on est la plus grande ville du
département, enfin la plus grosse agglo, vous l’avez aussi noté j’imagine ?
Charlotte : Ouais.
MP : Bon voilà donc on est la troisième mais c’est des raisons historiques je pense qu’on
soit le seul département de France où la ville préfecture ne soit pas forcément la plus
grosse ville. Euhhhhh, c’est un territoire qui est assez dynamique, on aura l'occasion d’en
reparler.
Marine : Oui.
MP : Pour la description grossière du territoire voilà voilà. Les aspects positifs et les
aspects plus problématiques, on fait ça ?
MP : Alors donc au niveau des aspects positifs donc je pense que sur notre territoire on a
une qualité de vie en fait qui est assez euh assez remarquable en fait ; comme c’est semi-
rural on est, on peut être rapidement en ville comme on peut être très rapidement à la
campagne et ça ça n’a pas prix. Je pense que ça attire pas mal de gens et euh, je ne saurais
pas vous dire au niveau du premier confinement si il y a beaucoup de gens qui ont
déménagés de Lyon pour euh venir habiter à Mâcon mais en tout cas on sait que c’est
quelque chose qui se fait d’habiter dans le mâconnais et d’aller travailler à Lyon,
clairement ! Ça c’est, y a 70 kilomètres mais euh on sait que ça se fait et ça se fait aussi
dans l’autre sens des gens qui habitent à Lyon et qui viennent travailler à Mâcon en fait.
Donc on est, c’est assez pratique parce qu’on est à la fois pas dans une très grande ville
mais on est pas trop loin de Lyon donc c’est assez intéressant euh pour différent euh point
de vue quoi voilà. On est un territoire qui est assez attractif puisque y a certes de gens qui
viennent un petit peu travailler de Lyon, on en a beaucoup qui viennent de l’Ain en fait, des
gens qui habitent dans l’Ain et qui viennent travailler chez nous et ça on le remarque je
crois que c’est de l’ordre de 15 000 personnes qui viennent travailler quotidiennement à
Mâcon enfin en région mâconnaise alors qu’ils n’y résident pas forcément.
Charlotte : Ok.
MP : Voilà. Euh je sais que c’est un territoire qui est assez attractif aussi car régulièrement
on a des entreprises qui viennent s’installer. Et je crois qu’on a un taux de chômage qui est
pas trop mauvais par rapport aux autres territoires de taille équivalente ou au niveau du
département, enfin je crois que c’est pas...on doit pas être si mal que ça et puis on a eu
aussi des gros projets au niveau emploi ces dernières années, voilà enfin que ça soit Le
bon coin qui a installé une antenne locale, on a eu euh une entreprise qui fait la
maroquinerie de lu, de luxe aussi qui s’est installée et c’est à chaque fois ça va de 50
emplois à enfin une promesse de 50 emplois à quelques centaines donc c’est euh enfin
pour nous c’est quand même euh assez intéressant. Voilà.
Marine : Bah c’est déjà un peu ce qu’on avait recherché oui par rapport à l'INSEE.
MP : Ouais.
Marine : On avait à peu près ces points là donc oui oui ça correspond bien.
MP : ou si vous voulez rebondir sur des points que j’ai pas assez développé ou…
MP : Voilà. Au niveau des aspects plus problématiques qu’est-ce j’ai noté… bon le fait qu’on
soit un carrefour routier c’est bien puisque bah voilà ça nous attire des entreprises euh
dans ce secteur pffff enfin ça c’est, c’est assez pratique pour eux pour euh se déplacer au
niveau de l’économie etc. mais ça nous crée aussi des problèmes au niveau de la qualité
de l’air forcément ahah. On ne peut pas tout avoir. Euh la proximité de Lyon aussi euh on
remarque par exemple quand on a des épisodes de pollution à l’ozone euh on voit aussi
que ça vient du sud enfin donc euh c’est bien et pas bien. Euh ce qu’on remarque aussiiiii
humm alors qu’est ce que j’ai noté. Oui ça c’est une petite remarque un peu personnelle
mais c’est quand même la réalité comme on est assez loin de Lyon, on a pas mal de
services qui sont assez développés au niveau du territoire et enfin c’est bien et pas bien
parce que d’un point de vue culturel, sportif, etc. on est assez, je ne dirais pas qu’on est
indépendant parce que c’est toujours intéressant d’être proche d’une ville comme Lyon
mais voilà on a une offre assez intéressante au niveau ouais culture, sport avec des salles
un peu conséquente et voilà. Mais euh du coup ça fait aussi qu’on a beaucoup beaucoup
de zones d’activités et de grands magasins et en fait du coup euh, en fait on en reparlera
après mais on a, l'artificialisation des sols chez nous c’est quand même un gros gros
problème quoi. Enfin c’est pas un gros problème mais en tout cas c’est quelque chose qui
est assez notable, on nous fait assez souvent remarquer, enfin souvent les services de
l’Etat et on sait que c’est un enjeu pour l’avenir. Voilà, donc je pense qu’il y a beaucoup de
zones d’activités chez nous ; et d’ailleurs ça nous fait préjudice.
Marine : D’accord
Charlotte : Oui mais alors c’est un peu au détriment du commerce local du coup ?
Charlotte : oui on est d’accord ; parce que au niveau du centre-ville de Mâcon enfin moi et
Marine on est native de Mâcon donc…
MP : Ah mais trop bien. D’accord, ok. Moi pas du tout, donc du coup j’ai un regard
complètement extérieur en fait hein.
Charlotte : Ok, fin en fait depuis que je suis gamine, je vois clairement, ça a toujours été
euh fin on va plus facilement aller à Crêches que dans le centre-ville quoi.
MP : Ouais ouais.
MP : Ouais.
MP : Bah moi j’en étais parti et finalement je suis revenue faire mon deuxième
confinement ici et euh ouais c’est particulier quoi.
Charlotte : Oui.
MP : Je n’irais pas ailleurs en étant dans le coin, j’irais pas ailleurs quand même. Il y a
quand même de belles initiatives, y a quand même de petits commerces. Mais c’était
aussi…
MP : Comment ?
MP: Ouais.
MP : Oui oui oui tout à fait. Hum mais c’est aussi ce que je voulais dire en points négatifs
c’est que comme on est en zone semi-rural, euh en fait le problème c’est que tout le
monde veut avoir sa petite maison individuelle.
Marine : Oui.
MP : Donc euh bah évidemment humm artificialisation des sols, euh départ euh du ville-
centre pour aller vers l’extérieur, donc ça on le remarque hein fin au niveau, il me semble
que la courbe de population de Mâcon elle est un peu à la baisse alors que la périphérie
est plutôt à la hausse, enfin je pense pas me tromper.
Charlotte : Ouais non non c’est, c’est ça selon l’INSEE ouais on a regardé aussi ça c’est clair
oui, ça fait des années oui.
MP : Ouais et puis voilà après, ça rénove peut être un petit peu au niveau des maisons
mais ça construit surtout beaucoup, des lotissements. Des trucs comme ça, c’est euh, c’est
euh… Donc euh donc euh voilà. Fin c’est censé être encadré au niveau des, du programme,
fin du plan local de l’habitat, c’est censé, y a des orientations qui sont données aux
communes avec euh voilà avec des ouais des orientations sur X nouvelles constructions
par an ou euh fin des choses comme ça mais après c’est euh. Les maires sont quand
même maître chez eux donc c’est compliqué aussi.
Fanny : Ok.
MP : Alors sur euh l’évolution ces dernières années pfff là j’ai pas été hyper hyper inspiré
fin euh… j’arrive plus, inspiré, et je vais vous redire ce que je vous ai déjà dit. Donc euh, je
pense qu’il y a quand même une migration de la ville-centre vers l’extérieur que ça soit en
termes de, de population, d’habitat et de commerces, voilà. Malheureusement. Enfin je
pense que c’est quand même quelque chose qui est assez marquant, c’est pas du tout
originale puisque je pense que ça concerne beaucoup, beaucoup de…
Charlotte : Ouais.
Marine : Ok.
MP : Voilà donc voilà je sais pas trop ce qu’on, fin voilà le territoire a pas été marqué par
de grosses fermetures d’usines. Fin je sais pas, je sais pas trop quoi vous dire en fait, je ne
pense pas avoir assez de recul non plus.
MP : Je sais pas, peut être vous avec votre expérience vous avez des… Charlotte : Bah non
mais je pense qu’on avait déjà abordé le fait que ça rejoint un peu les aspects
problématiques de Mâcon quoi en fait.
Charlotte : Je pense que ça reste au niveau des commerces, c’est sûr l’étalement urbain il
est présent aussi voilà oui.
MP : Ouais carrément.
Charlotte : Voilà l’évolution elle est là dedans aussi mais y a une évolution positive aussi
avec l’emploi voilà comme vous le disiez euh bah c’est sûr qu’il y a quand même de grosses
usines à Mâcon quoi fin…
MP : Ouais.
Charlotte : Au niveau de l’emploi, ce genre de chose, mais oui au niveau culture aussi. Il y a
ce qu’il faut fin, moi je pense qu’il y a une évolution positive comme négative.
MP : Ouais… ouais tout à fait mais voilà après dans la structure vraiment du territoire il n’y
a pas eu de gros gros équipements communautaires qui ont été mis en place. Enfin c’est…
Marine : Oui après ça reste une ville moyenne donc euh c’est pas non plus…
MP : Oui.
Fanny : J’aurais voulu savoir par rapport à l’évolution est-ce qu’il y a eu une évolution dans,
par rapport aux budgets, est-ce qu’il y a des nouveaux financements qui sont arrivés, je
sais pas si vous savez ou pas du tout mais…?
MP : Des nouveaux financements, alors euh faudrait-il qu’il y est des gros gros projets pour
qu’il y ait des nouveaux financements, je sais que fin en termes de gros projet on en a un
qui s’appel Saône digitale, je sais pas si vous avez.
MP : Regardez un petit peu la presse, vous pourrez regarder hein vous regardez le journal
de Saône-et-Loire vous trouverez des choses c’est un gros projet qui est sur ouais la
destruction, la réhabilitation d’une partie de friches industrielles qui se trouvent dans la
zone d’activité sud à proximité direct de la cité de l’entreprise à Mâcon je ne sais pas vous
voyez où c’est ?
Charlotte : Oui.
MP : Et côté Sâone, l’idée c’est de c’est d’installer un certain nombre de, de mettre des
locaux commerciaux donc euh on est pas sur de l’habitat on est vraiment sur du foncier
d’entreprise, euh... plutôt autour des nouvelles technologies mais bon ça sera en fonction
de ceux qui viendront s’installer bon tout ça évidemment sur pilotis étant donné qu’on est
en zone inondable hein.
Charlotte : Oui.
MP : Accessoirement (Rires). Et euh avec beaucoup d’espaces verts autour en fait ça serait
pour que les mâconnais puissent se réapproprier une partie sud de leur commune en fait
Marine : D’accord.
Charlotte : Oui.
Fanny : D’accord.
Fanny : Oui.
MP : Ok. Mais c'est sûr que c’est le nerf de la guerre parce que clairement nos ressources
elles sont pas extensibles et on est scruté au niveau de nos dépenses de fonctionnement
pour pas qu’elles augmentent sinon on a est pénalisé au niveau de nos dotations d’Etat
etc. donc c’est pas simple et bon pour l’instant ça va mais on s’attend à ce que ça fasse
beaucoup beaucoup mal, ça sera l’an prochain en fait quand on aura, j’espère que ce sera
que l’an prochain mais ça on sait pas. Quand on aura le contrecoup de ce qu’on vit en ce
moment en fait.
MP : Hum. Et que nous en fait on s’attend à des pertes financières de plusieurs millions
d'euros puisqu'en fait nos ressources viennent de...fin de… Comment on appelle ça ? Fin
du travail des entreprises en fait, de leur valeur ajoutée etc donc du coup si elles sont
moins performantes etc et qu’elles produisent moins, voilà, nos recettes vont diminuer
d’autant plus en fait, donc c’est compliqué. Je l’ai super mal expliqué (rires).
MP : Oui là-dessus, mais voilà. Donc on s’attend à ce que nos ressources bougent en fait.:
Voilà. Alors les enjeux pour le futur, donc là je vais prêcher pour ma paroisse, donc c'est
l'adaptation au changement climatique et l’atténuation des effets du changement
climatique (rires). Non y’a pas que ça, y’a pas que ça. Il y a évidemment, rester attractif au
niveau de l’économie, voilà en proposant des projets types ce que je vous ai dit, type
Saône Digitale, fin continuer à proposer des services qui puissent attirer des nouvelles
entreprises, qui les maintiennent chez nous aussi.
MP : Donc voilà, mais fin après ça peut, fin on en reparlera dans les prochaines questions
mais clairement il faut, pour l’instant notre territoire c’est pas forcément bien approprié le
PCAET, ça a pas été une priorité. Voilà c’est aussi pour ça que j’ai eu des missions diverses
et variées ces dernières années. J’aurai pu être en charge que du Plan Climat et Energie
Territoriale, comme ça arrive dans d’autres agglos, mais pour l’instant la volonté politique
n'était pas forcément là. Là, on voit que c’est un petit peu en train de changer. Donc du
coup il faut, voilà, encourager tout ça et essayer de mettre en place des choses mais je
pense qu’il y a un tournant à pas louper et surtout on a des habitants qui sont en attente
de tout ça, fin on le voit , on le voit comment ça vote. Fin on voit comment ça vote aux
élections, aux européennes, je crois que c’était en 2019, on voit comment ça vote aux
élections municipales, alors voilà nous c’est resté… on a pas changé de bord politique au
niveau de notre, de la ville centre. Mais voilà quand on voit à Lyon, c’est passé écolos fin
etc., y‘en a d’autres hein…
MP : Ca clairement nos élus ils le voient, ils l’observent et du coup ils savent qu’il y a une
attente au niveau de la population. Voilà. Voilà, voilà. Euh vous voulez qu’on parle
d’accessibilité ?
MP: Alors alors. Donc nous ça bouge pas mal au niveau de la mobilité, parce que jusqu’à
présent en fait, fin nous on reste quand même une agglo qui est jeune, fin qui a une
quinzaine d’années donc c’est pas non plus énorme. On a récupéré la compétence
transport en tant que telle en 2017. Fin dans le cadre de la fusion en fait des deux
intercommunalités. Il y a un syndicat intercommunal de transports qui a été dissous. Et du
coup MBA est devenue autorité organisatrice de la mobilité, donc jusqu’à ces dernières
semaines, on va dire, en gros, on gérait la DSP pour le transport urbain et les transports
scolaires. Donc c’était pas, on ne gérait pas de la mobilité, on gérait des transports
scolaires. Sauf qu’il y a un schéma de mobilité qui est en cours d’élaboration. A la base il
avait un spectre très très large, il aurait dû aborder des tonnes de questions. Finalement,
en fait il se concentre autour de 2 choses, il se concentre autour de… alors je sais plus, il y
a deux axes je crois.
Marine : Et pour ça vous vous appuyez sur les associations aussi ? Parce qu’on a eu aussi
un entretien avec une association de vélo.
Marine : Oui.
MP : Oui franchement moyen, mais c'est marrant que vous en parliez parce que je crois
qu’à 14h les collègues avaient rendez-vous, ils avaient une visio avec eux justement (rires).
Avec Mâcon vélo ville. Mais en gros je crois que c’est leur premier entretien et c’est… il y a
pas eu forcément une concertation avec les acteurs, si c'est ça votre question.
MP : Là, ces dernières semaines, il y a un, des subventions qui ont été mises en place pour
aider l’acquisition de vélos. Donc ça c’est intéressant aussi, donc il y a une enveloppe de 50
000 euros je crois, qui sera à mon avis vite épuisée, pour aider les habitants à l’achat d’un
vélo classique ou d’un vélo à assistance électrique. Donc voilà, donc là on est en mode vélo
vélo, c’est pas mal.
MP : Oui. Au niveau de Mâcon on a pas eu de pistes cyclables temporaires qui ont été
mises en place, donc elles ont pas été pérennisées derrière, comme ça c’est fait à certains
endroits. Mais on a une réflexion globale qui est en cours donc on va arriver, voilà. Il y a un
léger décalage.
Marine : D’accord.
MP : Et puis on sait aussi qu’on a les services de l’Etat qui nous tannent pour qu’on voit
aussi à l’échelle de notre, fin au-delà de nos 39 communes puisque ce que je vous disais au
début c’est qu’on a beaucoup de personnes qui habitent dans l’Ain qui viennent travailler
chez nous. donc ça fait des migrations pendulaires quand même assez importantes et il
voudrait qu’on travaille aussi avec les, fin voilà, les territoires voisins pour mettre en place
des choses donc après ça c’est pas forcément simple parce que, parce que c’est pas
simples, c’est, en général on reste dans notre carré et fin voilà, ça nous arrive de travailler
avec les voisins mais tout de suite ça complexifie un peu donc faudra voir, comment
s’attaque à ça aussi, voilà.
Charlotte : D’accord.
MP : Bon après ça devient des questions compliquées (rires). Donc vous demandiez, en
tant que préfecture du département, comment envisagez-vous l’avenir de ce patrimoine,
fin le patrimoine matériel, bâti, agricole, paysager… C’est quoi le patrimoine matériel ?
Qu'est-ce que vous entendez ?
MP : Le reste je vois mais matériel… Je pense que, ouais je sais pas comment tourner ça.
Fanny : Je pense que ça revient en fait finalement, un peu comme le bâti, c’est par rapport
aux infrastructures en général, aux bâtiments, aux monuments...
Charlotte : Ouais j'pense que c'est ça, ouais c’est le bâti mais pas, fin ouais c'est…
MP : D’accord, bah je viens un petit peu de vous le dire parce qu’on envisage de faire
évoluer notre, nos véhicules pour le transport urbain vers du, donc qui fonctionnerait à
l’hydrogène fin, c’est une évolution par exemple.
Charlotte : Oui.
MP : Non mais c’est sympa, par contre c'est vrai que c’est super sympa.
MP : C’est sympa mais c'est vrai que c'est contraignant du point de vue urbanistique, on le
voit au niveau des petites communes fin on fait pas ce qu’on veut quoi.
MP : Bon, on fait pas ce qu’on veut fin je me suis pas encore trop lancée là dedans mais je
vais pas tarder à étudier quelles sont les contraintes typiquement pour développer le
photovoltaïque toiture. Je pense que dans le grand site là je vais m’amuser quoi.
MP : C’est pas pour ça que c'est pas possible, mais ça rajoute des contraintes. Voilà. Mais
du coup clairement c'est un atout pour nous, c'est un atout touristique d’avoir un grand
site de France, fin je crois que c’est à peu près 200 000 visiteurs par an quand même
alors… si on considère que chaque habitant de l’agglo y va deux fois par an ce qui est bien
vrai, ça fait du monde mais euh ça attire. On a aussi, je sais pas si vous pouvez le noter
mais euh, on est quand même sur la route des vacances, on est à un petit peu à mi-
chemin, en gros entre la Belgique et le Sud de la France quoi. Fin du coup on a pas mal de
gens qui s’arrêtent pour une nuit, à Mâcon. Donc je sais qu’au niveau touristique il y a
quand même des enjeux pour garder les personnes au delà d’une nuit pour qu’elles
restent dans le coin, pour qu’elles découvrent ce qu’il y a à voir et le fait d’avoir un grand
site c’est quand même un atout.
MP : Alors c’est le grand site de France Solutré, Pouilly, Vergisson. Et du coup il est sur
Solutré, Pouilly et Vergisson mais il est aussi sur, je sais pas sur une quinzaine de
communes je crois, ou un dizaine de communes, mais en fait il y a deux roches, fin c'est
intéressant d’un point de vue géologique, il y a deux roches en particulier mais ça rayonne
tout autour quoi. Il y a pas mal de balades, on a, bah évidemment on a aussi un site
archéologique, fin musée de la préhistoire, je sais pas ce qu’on peut dire de plus quoi
mais on a un site remarquable…
Charlotte : C’est quand tu veux Fanny je te fais un exposé c'est bon (rires). Il n'y a pas de
souci.
MP : C’est à voir, fin pas trop en ce moment, mais quand vous pourrez ouais il faut, c’est
sympa.
MP : Puis c’est sympa à différentes périodes de l’année fin… Fin moi je suis, voilà ça fait 7
ans que je suis dans le Mâconnais, et j’adore vraiment fin je trouve que c’est très sympa et
pour se balader c'est vraiment cool et puis c'est joli quoi, c’est tranquille.
MP : Ouais. Mais du coup faudra venir voir (rires). D’un point de vue agricole je pense que
c’est pareil il va falloir aussi prendre en compte bah les effets du changement climatique
qui se font ressentir. On le voit avec les vendanges qui commencent un peu plus tôt, les
choses comme ça… euh.. on est un peu concernés mais je pense un peu moins que
d’autres, que d’autres territoires. Bon les vignes évidemment en général sont à nues euh….
Donc quand il y a des grosses pluies, il y a des problèmes de ruissellement, de lessivage
des sols, etc… Euh… il y a déjà un mouvement en cours au niveau de l’enherbement des
vignes mais qui serait à développer. Euh parce que voilà, ça crée des problèmes,
localement, donc voilà, les pratiques agricoles doivent évoluer. Je vous parle de viticulture
parce que c’est essentiellement ce qu’on a sur le territoire. Après l’élevage c’est surtout
dans la plaine de la Saône, où on a un peu de champs mais euh... voilà essentiellement la
viticulture. Euh voilà…Là je sais pas quoi vous dire de plus, je pense que ouais... j’ai
répondu à peu près à votre question ?
Marine : D’accord.
MP : Et pour l’instant ce n’est pas le cas. Voilà. On a un certain nombre de politiques hein
qui vont dans ce sens. Je vous ai parlé de la mobilité qui est en train de se faire, ou ce qu’il
y a dans les tuyaux. Au niveau de l’habitat il se passe des choses depuis de nombreuses
années : l’incitation à la rénovation, notamment sur le centre-ville. On a déjà beaucoup de
choses mais bon pas de cohérence et voilà, je pense qu’on a des agglos qui doivent, qui
ont un discours sur la transition écologique depuis longtemps, mais ce n’est pas notre cas.
Ce n’est pas notre cas, c'est latent mais ce n’est pas encore d’actualité. Moi j’y crois fort
que ça va arriver euh… ça nous permettra de mettre en valeur ce qu’il y a déjà en fait et de
le faire connaitre un peu plus au grand public en fait c’est ça moi qui m’intéresse. De toute
façon on ne va pas réinventer l’eau chaude on va pas fin .. on nous demande de mettre en
place un Plan Climat Énergie territorial, vous demandiez si il y avait des financements
spécifiques ? Non il n’y en a pas. On doit mettre en place le PCAET, on n’a pas d’aide, on n’a
rien. On a un peu de l’aide technique après il y des appels à projets, divers et variés de
l’ADEME ou autre mais on a pas d’aide à l’animation ou pour des projets. Quand c’est
réglementaire il y a plus d’aides hein. C’est quand on avance qu’on a des aides mais pas
quand on est obligés. Donc voilà. En enjeux, en fait, ce qu’il faudrait pas, c’est que la
transition écologique se place en opposition aux politiques de l’agglo. Par exemple, il
faudrait pas que ce soit un frein pour le développement économique qui est hyper
important pour nous puisque évidemment ça nous rapporte des recettes fiscales mais
fin…. Je comprends vite, en général quand on m’en parle, que faut pas que ça aille à
l’encontre et que ça mette des freins à ce qui est en train d’être développé voilà fin faut
pas que ça.. par exemple si on fait une nouvelle zone d’activité moi j’aimerais bien qu’il se
passe des choses je sais pas que le ….. (44min15) mais faudrait pas que ça coute trop
derrière en fait, fin j’ai pas été confronté directement pour l’instant mais on le voit bien
dans les discussions en fait : si ça coute pas trop cher c’est bien et si c’est pas trop
contraignant c’est encore mieux. C’est pour ça que derrière on aimerait avoir une
impulsion politique qui dirait « certes on investit un petit peu mais c’est pour la bonne
cause et on sait pourquoi on le fait quoi ». Donc voilà mettre un peu de cohérence dans
tout ça je pense. Euh.. puis ouais les enjeux c’est que tout est à faire fin au niveau de notre
plan climat territorial ça se passe en trois temps : il y a un diagnostic qui fait du territoire,
après il y a une stratégie qui est élaborée avec un positionnement et des objectifs qui sont
fixés à l’horizon 2050. Donc ça évidemment on suit les préconisations nationales et
régionales parce que je pense que vous connaissez le document qui s’appelle le SRADDET ?
Charlotte : Des stratégies sont-elles été mises en place dans votre territoire pour faire face
au changement climatique en tant que tel ?
MP : Changement climatique…. Euh alors, alors attendez je cherche mon truc…. (blanc). A
part ce qui a été mis en place pour la rénovation du bâti euh…… et ça fait plusieurs
années…. Euh. Développer l’usage du vélo ? Mais je vous l’ai déjà dit. On a pas… Ce sera
dans le cadre du PCET mais c’est pas fait encore quoi.
Marine : Ok.
MP : On pourrait avoir des outils qui nous aiderait mais on en a pas. On pourrait avoir par
exemple quelque chose qui s’appelle PLUi je pense que vous connaissez mais on en a pas
et on en aura pas. Donc voilà. Donc là on a nos communes qui sont en train de délibérer
les unes après les autres pour s’opposer au niveau du transfert de la compétence de
l’agglo donc voilà. On a une vision de l’intercommunalité au de MBA qui est un peu
particulière qui est pas forcément la plus intégratrice possible. D’autres agglos ont plus
compris l’intérêt de la mutualisation à l’échelle des différentes communes mais c’est pas
forcément le cas de la MBA. Et j’avoue que niveau transition écologique moi ça m’aiderait
bien quand même car je vais vous parler du photovoltaïque toiture, euh on aurait un PLUi,
on imposerait en gros une seule fois les règles pour tout le monde en disant « bon bah ok
pour le développement dans telles ou telles conditions » mais là faut que j’aille voir dans
les 39 PLU fin on a pas 39 PLU car il y a des communes qui n’ont plus de document mais
des cartes communales des trucs comme ça mais faut que j’aille voir dans les 39
documents comment se positionne chaque des communes face. Donc chacune des 39
communes fait comme elle veut et nous au niveau de l’agglo on peut pas être force de
décision fin si on peut être force de proposition mais derrière ils font ce qu’ils veulent. Si
ils ont pas envie de favoriser en mettant telle ou telle mesure bah derrière… rien quoi.
MP : Ouais. Ok. Euh… et puis en tant que préfecture du département, pensez-vous que
l’agglo a un rôle important dans l’impulsion d’une lutte contre le changement climatique ?
Et plus généralement dans la transition écologique à l’échelle départementale ? Alors c’est
ce que je vous disais au tout début, certes on est ville préfecture mais on est que la 3ème
plus grosse agglomération du département. Euh…. Donc on est pas regardé plus que ça,
fin clairement on est… par contre nous, entre nous on se regarde. On regarde ce que fait
Chalon, ce que fait le Creusot ou est-ce qu’ils en sont… et ça je peux vous dire que
clairement sur ces sujets là ils sont beaucoup plus loin que nous, bien plus en avance.
Nous notre très très bon exemple au niveau régional et départemental c’est le Grand
Châlon donc je pense que vous auriez du appeler le grand châlon (rires). Vous auriez eu
des choses plus concrètes à vous mettre sous la dent je pense…
Charlotte : Oui qu’il y a quelques petites choses mises en place, mais en fait avoir un avis
critique.
MP : D’accord.
Charlotte : Positive ou négative attention mais oui montrer que des choses sont pas faites
mais que c’est en cours.
Marine : Et puis justement on peut comparer avec Chalon justement qui est plus avancé
par rapport à Mâcon.
Fanny : Et on avait vu que l’ADEME avait financé un compost partagé à Mâcon ? Est-ce que
c’est ce que vous parliez avec le compostage ? Je ne sais pas si c’est lié… si c’est la même
chose.
MP : Alors en fait pour le coup ça c’était mon premier poste quand je suis arrivée à l’agglo
y’avait un programme local de prévention des déchets qui était financé par…
Fanny : Et est-ce que il y a des études de tant en temps pour savoir si les composts sont
toujours bien utilisés par les habitants ou si c’est un peu laissé à l’abandon ? Est-ce qu’il y a
un suivi ?
MP : …Je pense qu’il y a un suivi mais dire qu’il y a une étude en tant que telle je ne pense
pas. Mais de toute façon si ça marche pas ça se voit. Déjà c’est qu’il ne se remplit pas, fin
ouais ça se voit. Sans rentrer dans le détail, mais ma collègue Fatima Bardon, n’installait
pas de sites de compostage dans un pied d’immeuble si elle avait pas au moins une ou
deux personnes sur qui elles pouvaient compter sur place, qui allaient toujours garder un
œil qui allaient être ces référents comme elle les appelait. Et quand il y avait une personne
qui était motivée mais qui voulait pas trop s’impliquer, ça ça marche pas. C’est pas comme
ça que ça se passe donc du coup il y a un certain nombre de règles à respecter. Des fois il
y a avait une forte envie mais c’est pas une forte envie qui fait un projet. Donc non, en
termes d’abandon y’en a forcément un petit peu mais en compostage partagé pas trop
trop. Ca concerne plutôt les cantines, où c’est plus compliqué car c’est du travail en plus
pour une personne, donc ça veut dire que c’est pas du loisir mais du travail en plus pour
une personne. Et si cette personne change bah tout le travail est à refaire, de formation,
de comment ça se passe, qu’est-ce qu’on met….Donc c’est plus dans les cantines que c’est
compliqué. Mais normalement les partages entre habitants ça va à peu près quoi.
Charlotte : OK.
Charlotte : bon ben pour nous je pense que c’est bon on a tous les éléments.
MP : J’espère que je vous ai pas dit trop des trucs qui comment dire…mon idée n’est pas du
tout de dire que les élus ne font pas ceci ou cela. Fin je ne pense pas vous l’avoir trop dit
mais…
Charlotte : …. Mais c’est pas une critique attention, ils font d’autres choses à côté. Donc
non non il n’y a pas à s’inquiéter.
Charlotte : on pourra vous faire si vous le souhaitez un retour de notre rendu, il sera sous
forme PDF…
Retranscription
E.G : Moi j’avais un bon souvenir du travail qu’on avait fait en collectif, on était plus
nombreux, je crois qu’on était 10.
C : Ouais
E.G : On avait fait sur les transports dans les monts du lyonnais, donc on a travaillé sur
différents cas.
C : D’accord.
E.G : On était allé sur les lieux donc c’était une semaine où on était tous ensemble, on
logeait ensemble et vous avez des projets tutorés.
C et M : Ah ouais ! Oui. Bah on en a un nous c’est pour mon TD on est 21 mais on fait sur le
tiers-lieux, dans le CTM fin dans le Val de Saône quoi.
C et M : Oui.
E.G : Puis on bossait bien, on a appris et puis c’était tout de suite au début, 1 mois après la
rentrée à peu près dans ces eaux aussi. Et on y était retourné peut être en Février, puis on
faisait un rendu auprès des élus.
C : Oui.
E.G : D’accord.
C : Voilà.
E.G : Oui moi c’était en master 2 donc du coup on était, fin c’était pas de l’alternance mais
c’était 6 mois de stage. Et du coup…
C : Moi personnellement je sais pas. Parce que j’ai mon sujet mais faut que j’arrive à
trouver les acteurs quoi. Je sais ce que je veux mais faut que je trouve les gens qui veulent
de mon projet quoi. Ouais.
C : Ah mais complètement.
M : C’est clair.
E.G : Pour pouvoir financer aussi un alternant, mais en même temps c’est hyper
intéressant.
M : Du coup pour l’entretien on va se baser sur des questions qu’on avait à peu près
préparées.
E.G : Ok.
E.G : D'accord.
C : Du coup est-ce que vous pouvez nous présenter la nature et les missions de votre
structure ?
E.G : Alors la nature, association. Oui bah ouais. Et puis du coup l'association uniquement
bénévole. Avec bon comme je disais tout à l’heure une montée quand même en flèche
depuis 3 ans qui fait aussi qu’on augmente le nombre d’activités. Donc on essaie d’être le
plus complet mais c’est pas toujours évident car on a le même noyau de bénévoles actifs
donc c'est pas forcément simple de tout mener mais voilà. En tout cas c’est plutôt
encourageant. Les missions donc nous c’est de, les deux missions principales c’est à la fois
de représenter les cyclistes du quotidien, qu’on appelle des cyclistes utilitaires, les
représenter, les former et les accompagner. Former je mets des guillemets mais il y a un
plus déjà quand même. Et puis c‘est de développer la pratique du vélo au quotidien sur
Mâcon et sur l’agglomération.
E.G : Et puis l’agglo comme je disais à Mme Cornouailles tout à l’heure on l’a pas encore
rencontré, on a pas encore de contacts encore très… L’agglo faut qu’on active un peu parce
qu’en plus là ils sont Autorité Organisatrice de Mobilité et ils vont être vraiment, voilà on a
un schéma des mobilités durables qui doit être mis en place. C’est l’acteur incontournable
et il faut qu’on pèse un peu dans les discussions.
E.G : Pour l’instant c’est vrai que on a mis, voilà avec la mairie de Mâcon si on arrive à
discuter mais ça a mis un peu de temps. Et l’agglo...
E.G : Ouais après c’est pas avec le maire qu’on discute directement mais ceux qui sont
plutôt.. Et puis là on a un nouvel adjoint à l’urbanisme et à la voirie qui est très très bien et
qui fait bien avancer les choses quoi.
E.G : C’est Yves DUPUIS et Eric MARECHAL il doit être sur l’urbanisme.
C : Ah ouais. Ok oui il doit être sur l’urbanisme. Mais il est président il me semble plutôt,
non ? Président à l’urbanisme et à l’habitat je crois.
E.G : Vice-président oui peut être je sais plus. Oui donc voilà les missions c’est les, enfin la
mission principale c’est développer la pratique du vélo, c’est à dire lever des freins donc les
freins c’est des aménagements qui nous sont soit insuffisants soit pas assez de qualité. Il y
en a des aménagements qui existent et quand ça arrivent d’un coup c’est pas forcément ce
qu’on appelle un aménagement de qualité. Donc voilà c’est déjà faire prendre conscience
aux élus et aux services que le vélo c’est un mode de transport à part entière, au grand
public aussi, aux automobilistes, tout le monde quoi, donc c’est déjà lever les freins à la
pratique. Plus on se sentira légitime sur la route en tant que cycliste et plus il y a en aura.
E.G : C’est lever les freins, c’est aussi lutter contre le vol, donc on a une machine nous qui
permet de graver un numéro unique sur les vélos et c’est référencé au niveau national, on
en a fichier, et si la police retrouve le vélo et que la personne fait la démarche d’aller à la
police, ce qui est rarement le cas, on a la possibilité de le retrouver. C’est la police qui a
accès au fichier. Donc l’atelier il est là aussi pour aider les gens à savoir entretenir leur
vélo, à être autonome, donc à moindre frais aussi. Aussi acheter un vélo pas cher, donc
c’est ce que je vous disais tout à l’heure et donc les vieux vélos qu’on a, on arrive à
revendre les vieux vélos, à 30-50 euros pour ceux qui en ont besoin pour aller bosser mais
qui ont pas les moyens d’acheter un vélo neuf. On loue aussi à tarif…
C : Réduit ? Ouais.
M : Et comment ça se passe pour les locations du coup ? C’est sur une durée limitée ?
E.G : Ouais alors c’est pas très organisé jusque là, on prêtait pour une année scolaire, une
année universitaire.
M: Ah ouais d’accord.
E.G : Là on a mis en place un partenariat avec l’INSPE. Vous savez c’est les lieux qui
forment les professeurs des écoles. Il y en a un à Mâcon et on a une bénévole qui travaille
là-bas et qui est responsable du master donc on a mis en place une convention de
partenariat avec l’association étudiante, sur un lot de vélos qu’on a équipé avec des
lampes, un casque anti-vol et donc on les loue je sais plus combien mais on c’est mis
d’accord sur un montant et c’est pour l’année scolaire quoi. Et c’est nous qui gérons
l’entretien du vélo.
M : D’accord. Et du coup vous disiez que ça fait 3 ans que vous êtes ici et au vue de
l’activité qui a augmenté, vos bénévoles ont aussi augmenté ou vous tournez toujours avec
la même équipe ?
E.G : En fait il y a de nouvelles personnes qui sont arrivées mais il y a des personnes qui
sont parties aussi donc du coup…
E.G : Voilà, il y a des personnes qui sont là depuis je ne sais pas combien de temps, la
présidente qui était la avant moi elle est là depuis le début, depuis 2006. On a quelques
piliers comme ça qui sont là depuis le début. Mais voilà sur le noyau de membres actifs on
va dire qu'on est 10-15 et voilà. Les arrivées ont pas complètement compensés les départs,
on pas complété les départs.
C et M : Oui oui.
E.G : Comment je la décrirai ? Pour moi, on va dire une bonne président c’est quelqu’un qui
arrive bien à déléguer. Le mot est un peu, ça donne un peu le sentiment qu’on délègue les
tâches qu’on veut pas faire, c’est pas ça. Ce que je veux dire c’est que arriver à manager
même je dirai son équipe. Que chacun fasse les choses qui lui plaisent qu’il a envie. Voilà
et puis essayer de coordonner tout ça. Donc de fait moi je suis au courant de tout ce qu’il
se passe. Les gens vont me mettre, mais il y a des choses sur lesquelles les gens vont faire
en autonomie et heureusement quoi, on peut pas tout contrôler. Et puis clairement je vais
m’épuiser si je fais tout.
C : Bien sûr.
E.G : Je vais travailler sur les projets dont on parle depuis longtemps. Ca revient à chaque
réunion, et oui je dis on pourrait faire ça on pourrait faire ça mais on y arrive pas. Donc
soit quelqu’un dit oui je le fais, je le prends de A à, La newsletter comme ça a été le cas,
c’est un bénévole, Gilles qui avait dit on pourrait faire une newsletter c’est lui qui hop, c’est
lui qui a fait.
E.G : Qui a fait la première interview machin et tout, il a géré ça de... Moi après j’ai relu, j’ai
mais euh voilà c’est important que chacun gère ses missions en autonomie.et que moi je
sois la pour coordonner un petit peu ça.
E.G : Il y a l’animation des réunions. L’impulsion aussi un peu d’un... ouais ça peut être
impulser des choses mais ouais moi je le vois vraiment comme le rôle d’animation. Après il
y a les relations partenariales que je gère pas mal en tant que présidente. Faut que je sois
toujours bien face à des élus, les titres ça fait plus pro face à des élus.
E.G : Donc voilà les courriers officiels c'est moi qui… là la préparation des élections
municipales, j’étais là avec les entretiens des candidats c’est important que ce soit … Et
puis moi dans mon boulot c’est des choses que j’ai l’habitude de gérer, les relations avec
les partenaires, les dossiers de demande de subventions, c'est moi qui le fait. Donc à la
limite je vais chercher des sous pour…
E.G : Par contre les projets on les mène tous ensemble quoi.
C : Ok. Du coup on a une question vachement globale mais comment vous définiriez le
territoire de Mâcon ?
C : Oui voilà.
E.G : Alors bon moi je suis pas très ancienne dans l'association et j'habite à Mâcon que
depuis 4 ans. Donc j’ai pas connu la période d’avant, d’avoir discuter avec les gens de l’asso
qui sont là depuis longtemps ils disent que clairement il y a une évolution. Qu’on voit
beaucoup plus de cyclistes, que la mairie écoute beaucoup mieux donc eu on sent que ça a
évolué dans le bon sens. Après c’est pas une collectivité très ambitieuse par rapport à
d'autres collectivités ou clairement ils ont un plan vélo avec des moyens et des objectifs.
Les objectifs ça peut être 10% de personne qui, la part modale on appelle ça, de personne
se déplace à vélo tous les jours fin au quotidien. Réduire la part de la voiture, ça ça peut
être des objectifs très concret parce que nous ce qu’on défend dans la pratique du vélo
c’est quand même l’alternative à la voiture individuelle. Sur des trajets en ville qui font 3km
c’est tout a fait possible donc tant qu’on peut le faire faut qu’on le fasse parce qu’on est
beaucoup dans la ville. Et voilà ça peut aussi faire gagner du temps à des gens qui
marchent à pieds, d’être sur un vélo, voilà. Après ça il y a des villes qui l’affichent
clairement mais à Mâcon c'est pas le cas.
M : Oui c’est.
E.G : Ca va être oui ok effectivement il y a une prise de conscience et une évolution sur le
fait que oui faut, tfacon c’est la tendance, va falloir…
E.G : Oui, mais c’est encore compliqué de réduire la place de la voiture quoi quand on est
dans des villes de cette taille. Par rapport à Lyon, la contrainte est telle que…
E.G : Donc là-dessus on a encore un petit peu de chemin à faire et… Après voilà c’est un
territoire qui a justement, qui est agréable, la Saône par exemple avoir, de se balader enfin
d’utiliser la voie bleue pour une partie de son trajet puisqu’elle va pas tout le tour.
E.G : Il y a de la place sur cette grande 2 fois 2 voies, qui ne sont pas du tout près de ça les
élus, nous ont dit qu’il y a de la place pour le vélo. Et après en centre-ville, les rues sont
plus étroites, là il y a pas besoin d’aménagement pour nous. Il suffit de réduire la vitesse et
de la faire respecter et on pourra plus facilement se développer en vélo et puis en
marchant.
E.G : C’est pas dans notre objet d’aider les piétons mais en fait on s’y retrouve
complètement, on est tous piétons au cours de la journée.
E.G : Même les automobilistes au niveau des coûts, voilà ce serait quand même sympa
d'avoir une vie un peu plus apaisée. Moi j’ai des enfants donc voilà je suis concernée au
quotidien et ouf des fois ça…
E.G : Au delà de la couleur du danger, ce bruit. Donc bon, en tout cas ça évolue, ça voilà je
pense qu’avec l’agglo il y a des choses à faire, il faut qu’on, ils ont une vision plus globale,
c’est plus facile pour eux à l’agglo de faire des choses. La loi LOM qui a été votée, la loi sur
la mobilité elle donne des pouvoirs quand même à l’agglo pour faire des choses donc. Il
faut qu’on passe ce cap là quoi, de changer d’interlocuteur, fin d’avoir cet interlocuteur en
plus pour voir ce qui est possible.
M : Et vous pensez qu’on se sent en sécurité en vélo sur Mâcon ? Fin vous avez des retours
?
E.G : Ca dépend des endroits, ça dépend des gens. C’est vrai que là nous il y a des gens les
plus actifs qui pratiquent le vélo depuis un moment donc du coup… on raisonne pas
comme quelqu’un qui se mettrait sur un vélo pour la première fois. Et justement faut
qu’on essaie de se mettre à la place de ces gens, voilà moi j’ai peur et qu’on leur dise que
non il ne faut pas avoir peur, faut se mettre au milieu de la route, faut prendre ta place…
Ouais mais bon.
E.G : Je sais pas... dans les études que j’ai lu au niveau national, le vol c’est un frein qui est
assez... Les gens qui se sont déjà fait voler un vélo souvent ils remontent pas dessus. Moi
c’est un pas quelque chose que j’ai ressenti dans les discussions avec les gens, j’ai jamais
eu l’impression que le vol c’était…
M : La première préoccupation ?
C : Ouais.
E.G : Et euh mais bon ça c’est très subjectif et personnel quoi donc je saurai pas dire, on a
jamais vraiment fait d’enquête pour avoir des connaissances fines mais bon les
discussions et globalement et c’est compréhensible d’avoir peur, les vélos ils font une
tonne et demi.
E.G : Forcément si on nous renverse bon… D’ailleurs on a une vélo école comme activité,
c’est de la formation pour les adultes qui veulent apprendre ou réapprendre à faire du
vélo. Donc ça c’est une activité qu’on fait depuis le début, on a deux bénévoles qui sont
formés, qui ont passés un brevet qui s’appelle Initiateurs mobilité à vélo. Donc elles ont
appris des techniques pour euh, la première séance, par exemple on enlève les pédales,
pour que la personne fasse son brevet.
C et M : Ah d’accord.
E.G : Donc on est déjà sur des roues libres, pour s’appliquer et elles font ça à côté dans le
parc, le parc des Blanchettes, un ptit parcours et ensuite la dernière séance on va en ville
pour faire un peu…
C : Du terrain ouais.
E.G : Oui. Alors c’est quasiment que des femmes qui s’occupent de ça. Il y a d’ailleurs
beaucoup de femmes qui habitent les quartiers qu’on pas de permis ou pas de voitures
donc pour elle c’est vraiment un moyen de se déplacer. Soit elles ont appris quand elles
étaient enfant et après elles ont jamais pratiqué, soit il y en a, moi j’ai déjà accompagné
une séance et il y avait une dame elle avait jamais appris à faire du vélo. Elle savait pas
quoi donc ça a été compliqué et à la dernière séance elle a réussi à faire ce tour de
pédales et elle était trop contente d’y arriver donc euh...
C : Ah ouais.
E.G : Ca aussi ça a été mis ensemble avec des mesures du coup de pouce de remise à vélo
je crois qu’il y a eu le coup de pouce remise en selle. C’était ça, c’était du coaching.
C : Ah ok d’accord.
E.G : Et ça c’est vachement sécurisant pour la personne parce qu'elle se sent, déjà elle est
accompagnée donc à deux on est déjà plus visibles et puis la personne peut donner des
conseils donc euh voilà. Après il y a toute la sensibilisation grand public qui faut qu’on
fasse et là-dessus ça prend du temps mais…
C et M : Ouais.
E.G : Mais déjà voilà, les cyclistes quand ils sont ici on peut discuter entre nous partager,
sentir qu’on est pas seul ça fait du bien, ça rassure aussi quoi.
M : D’accord. Et du coup par rapport au vol, vous pensez qu’il manque des équipements
dans la ville, par exemple mettre son vélo ou pas spécialement ?
E.G : Ouais C'est plutôt pour les gens qui ont pas de cave chez eux. Donc pas de caves
sécurisées, ou pas adaptées, qui ont des apparts avec des escaliers et tout. Des
équipements sécurisés ouais ce serait bien. Il y a en a un à la gare qui a été mis en place
par la SNCF, qui est un peu caché, mais du coup l’abonnement coûte pas très cher et
apparemment ça fonctionne pas mal et il est bien rempli.
E.G : Mais ouais il était pas très visible. D’ailleurs ça c’est pas la SNCF qui a fait une bêtise,
c’est la région qui se sont plantés.
C et M : D’accord.
E.G : C’est en face des TER mais ils ont pas forcément communiquer dessus et…
M : Oui et puis je trouve qu’il est pas non plus très visible. On voit qu’il y a un petit local
mais on se dit pas…
E.G : Oui et puis faut savoir comment ça marche, voilà faut… Ca marche avec l’abonnement
mais normalement il est plutôt bien, il a été très pris.
E.G : Et après en ville la mairie avait un projet sur l'îlot des Minimes, mais qui est à l’arrêt là
c’est un chantier, derrière l’église Saint Pierre là il y a, vers les Halles et c’est tout à l’arrêt
parce qu’il y a une fissure dans un mur et ça fait pendant plus de deux ans que les travaux
sont arrêtés. Je sais pas quand c’est qu’ils vont reprendre mais, ça fait 2 ans ouais je sais
plus ça fait un ptit moment. Et ils avaient un projet d’un stationnement…
C : Là-bas ?
E.G : Oui un local fermé où les gens auraient un badge, ce serait sur abonnement aussi,
pour les résidents, avec un badge sécurisé qui rentrerait, des recharges pour les vélos
électriques tout ça et avec une ptite station avec une pompe pour…
C : Ah ouais ?
E.G : Ouais. Donc effectivement ça manque. Après encore une fois moi j’ai pas eu
l’impression que c’était le premier frein mais tfaçon tout ce qui peut être fait pour inciter
les gens à prendre leur vélo et à... On y sera favorables bien sur. Pareil des stationnements
vélo il pourrait y en avoir plus en ville au niveau des… tout ça.
C : Ok. Euh du coup à part plus de stationnements vélos vous pensez qu’il pourrait y avoir
quoi d’autres comme équipements qui pourraient être nécessaires ?
E.G : Ouais. Vraiment ça c’est vraiment ce qu’il manque ou améliorer ce qui existe, quand
ils se coupent en plein milieu, avoir plus d'aménités, on avait sollicité aussi pour mettre
des, vers certains carrefours, avoir la possibilité de soit tourner à droite soit aller tout droit
même si le feu est rouge. A Lyon il doit y en avoir pareil.
C et M : Oui oui.
E.G : Ca ce serait pas mal aussi parce que ça donne un avantage au vélo par rapport à la
vitesse donc ça peut aussi inciter des personnes à réfléchir, ah bah tiens le vélo ça va plus
vite. Et puis ça évite de couper parce que quand on est à vélo les feux ils sont calés sur la
vitesse des voitures. Donc à vélo, c'est pour ça qu’il y en a qui ont grillé des feux. S’arrêter
tout le temps aux feux, redémarrer c’est hyper pénible et c'est pas fluide quoi. Donc ça
c’est aussi des chose qui sont… pas des des choses à installer, des double sens cyclables
c’est à dire dans des rues, des rues à sens unique pour pouvoir mettre juste voilà, juste
autoriser les vélos à aller dans l’autre sens sur des certaines rues étroites ça veut dire
supprimer du stationnement donc bon la mairie est prête à ça ou pas !
C : Ouais.
E.G : Disons que c’est pas trop le cas mais à un moment nous on dit qu’on pourra pas
clairement développer la place du vélo si on réduit pas un peu la place de la voiture. On dit
pas qu’il faut la supprimer hein, enfin c’est pas l’idée.
E.G : C’est partager mieux l’espace quoi, parce qu'aujourd'hui la voiture elle prend trop
d’espace public par rapport au, en plus il y a quand même beaucoup de conséquences
négatives quoi donc euh voilà il faut qu’on puisse réduire la vitesse dans certains endroits.
Voilà empêcher aussi le stationnement sur les bandes cyclables c’est quand même encore
trop le cas, donc ça c’est des choses qu’on fait remonter à la mairie c’est pas normal, c’est
dangereux, normalement c’est verbalisable. Donc en fait il faudrait juste respecter les lois
quoi. Mais voilà la première chose pour moi je pense c’est vraiment l’agence cyclable puis
les…
C : Et il y en a en projet où…?
C : Ouais ? Ok.
E.G : Petit à petit il y a en a et puis justement on va plus faire le lien avec l’agglo.
E.G : Alors celui-là du coup il date de 2017 et il a été modifié depuis, on a pas la dernière
version.
C : D’accord.
E.G : Il y a quand même des choses qui sont prévues et ça va plutôt dans le bon sens, mais
ce qu’on aimerait bien aussi c’est qu’il y ait la connexion entre les différentes pistes et
toutes les bandes quoi. Pour différencier la piste, c’est celle qui est vraiment séparée avec
par exemple, un ptit blanc ou la bande elle est juste tracée à la peinture. Donc les pistes
sur les axes où il y a une forte circulation, où ça roule vite et il y a, pour nous c’est
nécessaire pour rassurer les gens. Sur plein d’autres endroits une bande ça suffit, et de la
communication. Là moi j’aimerai bien qu'avec la mairie, dans le prochain magazine de la
mairie là, on puisse faire une page spéciale sur la sensibilisation, le partage de la route.
M : D’accord et pour ce local là, c’est vous qui avez fait les démarches ou vous avez eu de
l’aide ?
E.G : Je pense qu’ils se sont quand même pas mal démenés, j’étais pas encore là je saurai
pas dire exactement. Je pense ils ont dû contacter la mairie, c’est peut être d'ailleurs la
mairie qui a donné le contact de Mâcon habitat, là j’avoue que, Olivier a fait beaucoup à
l’époque, jpeux vous dire.
C : Ok. Du coup en termes de transition écologique du coup, vous pensez que c’est quoi les
enjeux ? Sur la commune de Mâcon ?
C : Oui.
C : Oui.
E.G : Puis souvent quand ils testent ils se rendent compte que ouais faisable.
E.G : Que c’est pas compliqué. Et que ça vaut le coup, que ça vaut le coup d’essayer quoi.
Donc euh là on a un projet qui va se démarrer sous peu, on va acheter des vélos cargos,
c’est des vélos avec une caisse devant, qui est équipé pour le transport d'enfants. C’est à
dire équipé avec une banquette, des ceintures de sécurité, une capote de pluie s’il pleut,
fin des choses, c’est un triporteur donc il y a deux roue à l’avant, une roue à l’arrière donc
c’est assez stable. Donc on en achète, un triporteur et un biporteur, donc un biporteur
c’est aussi sur deux roues classiques. Donc ça on a réussi à se le faire financer par une
fondation et l’idée c’est de faire de la location à la semaine aux familles avec des enfants
en bas âges pour que justement elle puisse tester et se dire…
E.G : Ca peut remplacer une deuxième voiture parce que bien souvent…
E.G : Et en fait juste le fait d’avoir deux enfants ça justifie d’avoir la voiture parce que
effectivement deux enfants en bas âge c’est compliqué. Un enfant on peut se débrouiller
avec un siège mais deux c’est compliqué quand ils sont petits.
E.G : Pour nous c’est quelque chose qui pourrait vraiment aider la transition des familles
parce que c’est remplacer une deuxième voiture quoi. Et c’est des vélos qui coûtent cher,
c’est des VAE, donc 3 000 euros. Donc on achète pas ça sur un coup de tête.
E.G : Et puis nous aussi l’exemple qu’on donne, je me dis, plus on verra des gens sur un
vélo et plus on se dire ah bah oui tiens, je vais essayer peut être que.. Et pour ça voilà faut
qu’on communique un peu plus. C’est euh et la mairie a des leviers là-dessus quoi. Si on
contraint la place de la voiture à un endroit, si la personne elle se dit ah bah oui moi je
prends la voiture pour faire 2 kilomètres parce que j’ai toujours fait comme ça, parce que
je peux me garer chez moi, je peux me garer à mon travail, si elles pouvaient moins se
garer à son travail…
C : Oui on l’a étudié ça, place réservée, les gens c’est bon quoi... J’ai une place.
E.G : Oui. A la gare voilà quand on sait qu’on va pas pouvoir se garer, on doit tourner 10
minutes et on risque de rater son train bah on réfléchit autrement quoi et puis ça peut
inciter à faire autre chose. Donc je pense il y a plein de petits leviers et il faut qu’on essaie
de tous les actionner. Nous on a pas la main sur tout fin au bout d’un moment, là le
système de location à terme si la mairie elle a envie de reprendre c’est sympa quoi. Parce
que par derrière va falloir les gérer les états des lieux tous les samedi avec que des
bénévoles et pour nous.. En plus on a eu l’opportunité de cette subvention qui tombait pile
dans le, on était pile leur cible quoi. Donc ils ont accueilli le projet à bras ouverts et c’est
vrai que c’est assez innovant, on en voit pas encore trop. A Lyon vous devez en voir pas
mal, des vélos ouverts avec deux ou trois.
C : Moi j’en ai pas vu tant que ça pour le moment. Quelques uns mais…
E.G : A Mâcon il commence a y en avoir 2-3. On a une famille ils se sont séparés de leur
deuxième voiture en s’achetant un triporteur et une autre famille, elle elle conduit pas du
tout la maman parce qu’elle a pas le permis je crois du coup pour elle c’est un vrai moyen
de pouvoir faire quelque chose quoi, de pouvoir trimballer ses enfants sans problème.
Voilà plein de petites actions qui peuvent favoriser la transition. Et clairement le vélo c’est
pas la réponse à tout.
E.G : Oui voilà. C’est une des réponses et nous on en est convaincu et puis il y a un côté
apaisement quoi, réduire la place de la voiture et réduire la vitesse de la voiture,
notamment en centre ville c’est aussi apaiser la ville c’est voilà faire en sorte, on pense
toute de la même façon je pense que tout le monde préfère se balader dans une rue
piétonne ou boire une verre…
M : Oui c’est pas que pour le vélo non plus c’est pour plein de…
E.G : Oui c’est sûr. En terrasse, voilà place aux herbes c’est en gros travaux mais c’est plus
sympa pour boire car en bord des quais où ça circule toujours quoi. Et donc c’est un peu
paradoxal quoi, les gens souvent quand on discute avec eux ils sont favorable à ça mais
par contre ils sont pas prêt à…
C : A le faire quoi.
M : A passer le cap.
E.G : Oui alors moi je veux bien l’existence d’une rue piétonne mais je veux pouvoir me
garer ouais bah non du coup c’est quand même pas…
E.G : Et puis ouais c’est, si on peut, il y a déjà bien du mal de fait à Mâcon au niveau du
commerce de proximité, on sait pas si ça va repartir en plus là.
E.G : Ouais c'est compliqué mais voilà quoi c'est aussi avoir des commerces de proximité,
des gens qui animent, voilà ça crée une vie locale.
E.G : Alors que la la zone de crèche bah c’est que pour la voiture quoi.
E.G : Qui voudraient des places nombreuses et d’autres non moi j’ai envie d’avoir une place
piétonne c’est quand même plus sympa. Ca c’est un acte aussi faudrait qu’on puisse
discuter un peu avec les commerçants mais bon, on peut pas tout faire.
M : Et mis à part la communication, vous faites aussi les interventions, par exemple je sais
aps dans les écoles ?
E.G : Non. On en fait un peu à la demande, on en a fait auprès d’associations qui nous ont
demandé de venir présenter notre projet. Ouais participer à un salon, réunions plus axées
sur la mobilité, dans les écoles les collèges on a pas, on a pas la capacité. Faudrait qu’on
l’ait mais pour ça faudrait qu’on est un salarié pour faire ce genre de choses. Là
aujourd’hui on peut pas plus, ce genre de choses c’est pas possible. Il y avait eu quelque
chose de fait avec l’entreprise de Schneider Electric qui est là à côté, parce qu’on avait un
membre actif qui travaillait là-bas. C’était une journée développement durable donc en fait
l’association animait un atelier de réparations… La je me dis que quand on aura les vélos
cargo on pourrait essayer de faire des animations pour que les gens testent sur un
samedi. Ce serait voilà pas, on a des vélos pliants qu’on peut aussi faire essayer mais voilà
le vélo cargo à assistance électrique c’est assez original donc je pense…
E.G : Mais ça je pense que ça restera les choses de sensibilisation extérieures, le samedi
matin sur l’esplanade ou quand on fait une manif, peut être qu’on pourra faire des choses
après avec d’autres publics je sais pas, les assistantes maternelles, la CAF, j’en sais rien
moi. Le public il y en a, c’est pas trop le souci mais après c’est plus nos moyens humains
nous qui sont limités quoi.
E.G : Ouais dès que le contexte le permettra. Ouais bah l’année 2020 avait plutôt bien
démarré en fait, fin fin d’année dernière et début d’année on faisait des choses tous les
mois, là on va avoir une année de dingue et tout. En Novembre l’année dernière on a fait
une conférence avec un économiste des transports qui a écrit un bouquin qui s’appelle Le
retour de la Bicyclette, donc il a fait une conférence là dessus pour expliquer que jusqu'au
années, jusqu’après guerre que le vélo était un moyen de transport, a été détrôné par la
mobylette, les voitures et comment ça revenait aujourd’hui en se basant sur les exemples
partout en Europe et là on a eu 100 personnes et notamment des nouvelles têtes, donc du
coup c’était très encourageant. Donc ça c’était plutôt bien ça nous a bien reboosté, c’était
vraiment intéressant. On a relayé une enquête nationale parce qu’on est adhérent à la
FUB, la fédération des utilisateurs de la bicyclette, qui regroupe plus de 360 associations
comme la nôtre. Fin comme la nôtre, après ça peut être des associations qui font plaidoyer
pour le vélo quoi on appelle ça et après il y a les associations qui font des ateliers, qui
peuvent avoir un autre niveau d’action. Nos on a les deux. Il y a des associations qui font
que du plaidoyer ou des associations qui font que des ateliers, sur des tailles de ville
comme la nôtre, voilà on a tout. Donc la FUB avait lancé une grande enquête un
baromètre cyclable où chaque cycliste devait répondre sur divers questions sur est-ce que
ma ville est cyclable et ils ont eu, c’était énorme, ils ont eu 110 000 réponses à l’échelle
nationale et nous à Mâcon on l’a fortement relayé. Et là j’ai plus les chiffres en tête mais on
a eu, c’est tous les 2 ans ce baromètre. Il faut au moins 50 réponses pour être classé. Je
crois qu’il y a 2 ans on était à 70-80 et là on était à, on a passé la barre des 110, 120. Ouais
je vais… ce serait bien si je pouvais vous dire les chiffres exacts quand même, ce serait
beaucoup mieux mais bon, nous c’est pareil ça nous a beaucoup boosté d’avoir ces
réponses et puis il y a que nous qui l’avons relayé.
M : Oui j’imagine.
E.G : Du coup, parce qu’en plus ils ont sorti la carte et ils ont oublié Mâcon dans le,
attend… Ah si Mâcon apparaît dans le… mais il n'apparaît pas dans le, on était quoiiii ?
Ouais bon là les couleurs sont pas terrible, rouge, orange, les verts sont ceux qui voilà, il y
a très peu de villes qui ont la note A, peut être 2 en France. Donc là il y a pas tout, il y a
juste les résultats mais il y a pas le nombre de personnes qui ont répondu mais bon. Nous
ça représentait une grosse augmentation donc on s’est dit qu’il y a des gens que ça
intéresse, on a touché plus de monde donc c’est bien. En Janvier on a fait une action sur le
respect de la distance de sécurité quand les gens doublent en voiture, quand en voiture on
double un vélo on doit respecter une distance de 1 mètre en ville, 1m50 hors…
C : En campagne.
E.G : Donc on avait mis des baguettes d’osier de la taille. Donc ça on a eu France 3 qui est
venu, la mobilisation de ?
E.G : On avait appelé ça “Osier la sécurité”. Et il y avait eu du monde donc ça c’était bien, ça
changeait un peu parce qu’habituellement on fait ce qu’on appelle des vélorutions, des
manifestations à vélo, on occupe l’espace on fait un peu le compte, 40-60-80, la plus
grosse on a été plus de 120 vélos je crois. Et c’était en même temps que la marche pour le
climat l’année dernière. Donc là on avait envie de faire d’autres formats pour changer un
peu et ça a bien marché et au mois de Février on a fait un truc à la gare aussi, la gare c’est
pas du tout accessible, les vélos les escaliers roulants machin donc on a inauguré une
fausse goulotte. Les goulottes c’est comme un petit tube en fait qu’on met le long de
l’escalier et on peut remonter son vélo.
E.G : Et voilà ça ça coute pas très cher donc en fait on a des bénévoles qui ont fabriqué une
fausse goulotte, ils l’ont testé et tout et donc on a fait une fausse inauguration avec ruban
découpé, sur le territoire de la SNCF qui a fait une info au maire fin je sais plus, qui a fait
un discours avec la petite écharpe tricolore. Et c’était très, voilà c’était très rigolo, pareil on
a eu France 3 et voilà ça a attiré du monde, encore une fois des nouvelles personnes donc
on s’est dit c’est bien on change un peu nos formats, c’est rigolo donc voilà on avait bien
commencé, puis après mars il y a eu le confinement, ça a éclaté. Mais l’idée c’était quand
même d’essayer de faire des actions un peu régulières. Changer de format c’est aussi
s’attirer les médias plus facilement, c’est attirer aussi des nouvelles personnes. Le côté
festif et humoristique je trouve que c’est bien parce que ça attire la sympathie des gens
quoi. Oui c’est pas que des chieurs qui veulent des vélos et qui nous font chier à nous
empêcher de rouler en voiture. Euh voilà on fait passer les messages différemment je
trouve sous la forme de l'humour et puis nous on s'est amusé à faire ça quoi. A la SNCF
c’était vraiment, on a bien rigolé.
C et M : Ouais ouais.
E.G : Ouais c’était vraiment sympa quoi. Donc ça je pense qu’il faut qu’on continue à faire
des trucs sympas et puis après il y a des choses simples quoi. Faire essayer les vélos cargo,
ça suffirait, c’est suffisamment attractif je pense pour qu’on fasse une animation autour de
ça, un samedi matin sur l’esplanade. Donc là voilà on va laisser passer cette année un peu
bizarre. Quoi que encore que nous sur l’atelier, depuis qu’on a rouvert au mois de Mai, on
a énormément de fréquentations avec le coup de pouce réparation vélo. Et ça nous a
rapporté et des adhérents et de l’argent. Parce que du coup les gens ils paient pas car ici
ça reste en dessous de 50 euros la réparation et nous on se fait payer par plateforme de
vélo et on a le droit de faire rentrer l’adhésion dedans. Donc à la maison ils repartent avec
un vélo remis en état, ils ont rien à payer et nous ça nous rapporte 30 euros, 40 euros…
Donc voilà ça nous a permis aussi de mettre des sous de côté pour justement financer des
actions, faire venir un beau conférencier, faire des trucs sympas.
C : Donc c’est un de vos objectifs de vous faire un peu plus connaitre quoi ? Fin au niveau
médiatique en tout cas quoi ?
E.G : Oui en fait c’est plus voilà parce que là au niveau du nombre d’adhérents, on verra
l’année prochaine parce que ça va redescendre mais si on arrive petit à petit ça augmente
quand même progressivement mais c’est plus la sensibilisation grand public quoi qu’il faut
améliorer.
E.G : Pas que les cyclistes. Fin c’est déjà bien que le plus de cyclistes soient chez nous
parce que nous on est plus légitimes aussi quand on va à des ateliers en disant qu’on a
300 adhérents que on en a 50 quoi. On est légitimes, on est pas juste 3 emmerdants…
E.G : C’est ça Les gens ils sont 150 à nous faire remonter que là ce carrefour là il est
dangereux donc il faut faire quelque chose quoi. On a eu un service civique pendant 6
mois là. On a fait des cartes, il a fait notamment une carte collaborative sur
Openstreetmap où l’idée c’est que les gens puissent aller mettre les points noirs qui…
E.G : Dans la baromètre en fait là y’avait des notes, en fait chaque question y avait une
affirmation fin ça pouvait être sur une échelle de 1 à 5 est-ce que vous estimez que les
aménagements sont.. Je pourrais vous l'envoyer si ça vous intéresse.
C : Ok d’accord.
E.G : Et il y avait une carte où on pouvait mettre les points noirs et donc le problème c’est
que ça c’était pas suffisamment exploitable pour nous parce que y’avait un point à un
endroit mais y’avait pas le descriptif. On savait pas si la personne voilà si la personne avait
eu un accident à cet endroit là ou…
C : Ouais ouais.
E.G : Donc nous on voudrait aller un peu plus là-dessus et la mairie ils sont intéressés
aussi pour cet outil parce que ça voilà ça met vraiment le doigt sur des choses, encore une
fois c’est pas nous quelques uns de l’association qui vont pointer ce problème-là. C’est
les…
E.G : C’est tant d’adhérents donc voilà ça parle un petit peu plus et nous aussi ça fait plus
de liens avec les adhérents en leur disant, bah voilà, c’est important pour nous, on doit
discuter avec la mairie. Alors après c’est plus globalement, plus que faire parler de
l'association, plus parler de la place du vélo en ville, voilà sensibiliser tout le monde au fait
que oui c’est un moyen de transports du quotidien, ça peut remplacer la voiture dans plein
de cas, on vivrait tous mieux si c’était le cas, qu'il faut partager l’espace, que y’a pas que la
voiture, ça c'est le gros message qu’il faut qu’on arrive à faire passer, en dehors de juste
venir à l'association en étant éloigné, c’est vraiment la place du vélo en ville quoi. Donc
2021 !
C : Bah oui !
M : Et par rapport aux actions que vous faites par rapport par exemple à la SNCF là, c’est
quelles genre de difficultés que vous pouvez avoir pour proposer des actions comme…?
E.G : Pour les proposer, ça va pas trop être le problème, je pense que des idées on en a
plein, c’est plus les mettre en oeuvre quoi. C’est comme je dis, des idées on en a parlé 15
fois mais personne les prend en main et on y arrive pas. Donc c’est plus le fait on va faire
ce truc mais qui est-ce qui le prend en charge quoi. Qui est-ce qui s’en occupe ? Là il a fallu
construire la goulotte, on a un bénévole qui fait du théâtre donc laissez moi je vais faire le
discours pour voilà, il faut trouver quelqu’un qui prend en charge cette action et qui la
coordonne de A à Z et c’est pas forcément moi en tant que présidente qui va faire tout ça
quoi. Je peux pas. Et des fois la difficulté c’est de faire venir la presse, on a du mal des fois
à les intéresser à certains sujets quoi. A Mâcon info ils viennent tout le temps, ils font plein
de photos donc ça c’est plutôt bien, le JSL on a du mal.
E.G : C’est plus compliqué. Donc c’est pour ça quand on a eu notre une au mois de Janvier,
c’était plutôt sympa. Et puis pour la gare on avait aussi notre petit encart sur la une. Ca
demande voilà il faut leur envoyer un truc un peu intéressant, il faut que ça colle dans leur
agenda, faut qu’on soit un peu original après on a un peu l’impression que c’est eux qui
décident quoi. Que quelque soit l’effort qu’on va faire, si eux ils ont décidé que c’était pas
intéressant ils viendront pas. Des fois c’est beaucoup d’énergie, faut le relancer c'est. On a
beau faire toutes les actions que l’on veut si personne le sait c’est trop compliqué, c’est un
peu dommage quoi. Ouais donc c’est les deux difficultés principales que je vois quoi.
C : Ouais pour nous là ça va. Mais ouais plus largement vous pensez que ça se fera à
Mâcon ce genre de ? Ils arriveront à développer le vélo ou…?
C : C’est ça ouais.
E.G : Je pense que là la transition écologique c’est urgent quoi.. C’est demain quoi fin, là on
a d’autres soucis mais tout est lié quoi. Et euh alors cette année 2020 elle a quand même
dans pas mal de villes elle a fait évolué 10 ans de politiques cyclables, à Paris, à Lyon, mais
surtout dans les grandes villes où il y avait un problème au niveau des transports en
commun. A Mâcon le problème des transports en commun c’est que personne les prend.
C : C’est ça le souci.
E.G : Du coup c’est pas un problème quoi. Mais euh ouais c’est, on y arrivera parce que
c’est de toute façon on a pas le choix c’est dans le sens de l’histoire bien sûr...mais j’espère
juste que ce sera pas trop tard. Faut être un peu optimiste parce que sinon on arriverai
pas, faut être un peu optimiste parce que justement on a envie de changer les choses, on
a envie d’y croire parce que il faut du courage mais..; en plus vous devez être concerné au
premier chef avec ce que vous faites même si c’est pas directement lié, fin si quand même
développement local. Vous avez 10 ans de moins que moi je pense donc du coup d’être
encore plus, fin c’est votre avenir direct quoi.
E.G : C’est quand même... mais oui on y arrivera, faut y croire (rires).