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MEMOIRE
Afef AZZI
DEVANT LE JURY
Introduction 1
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
I.1. Contraintes résiduelles 3
I.2. Caractéristiques des contraintes résiduelles 3
I.3. Origines des contraintes résiduelles 4
I.3.1. Origine mécanique 4
I.3.2. Origine thermique 5
I.3.3. Origine métallurgique 5
I.3.4. Etat de contraintes dans les matériaux 7
I.5. Effets des contraintes résiduelles 8
I.5.1. Effets des contraintes résiduelles sur la résistance
mécanique des matériaux 8
1.5.2. Importance de l'introduction des contraintes résiduelles
dans une structure 10
I.6 Contraintes résiduelles dans les métaux 12
I.7. Contraintes résiduelles dans les polymères 14
I.8. Contraintes résiduelles dans une forme cylindrique 14
1.9. Les contraintes résiduelles en extrusion de tubes 16
I.10. Détermination des contraintes résiduelles 17
I.11. Analyse de la fiabilité des tubes en HDPE 18
I.12. Détermination des contraintes résiduelles au sein d’un tube 19
I.13. Relation contraintes résiduelles et défauts survenant aux tubes 21
1.14. Les recherches récentes dans le domaine de la fiabilité des tubes 21
I.15. Les recherches récentes dans le domaine de la détermination
des contraintes résiduelles 23
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
II.1. Introduction 25
II.2. Comportement des polymères vis avis de l'usinage 26
II.3. Conditions d’usinage du polyéthylène haute densité 28
II.4. Facteurs influençant la qualité de surface en tournage 29
II.5. PROCEDURE EXPERIMENTALE 30
II.5.1. MATERIAU 30
II.5.2. Usinage du HDPE -100 30
II.5.3. Usinage des enveloppes en HDPE-100 30
II.5.4. Usinage des éprouvettes « ANNEAUX » 34
II.5.5. Conditions d’usinage et évolution de la rugosité 35
II.5.6. Evolution de la cristallinité 36
II.5.7. Evolution de la dureté 37
II.6. Conclusion 39
Chapitre III Etude expérimentale des déformations résiduelles
dans les tubes en polyéthylène haute densité
III.1. Introduction 40
III.2. Technique expérimentale: 40
III.2.1. Préparation des éprouvettes 40
III.2.2. Procédure expérimentale 41
III.3. Résultats 45
III.4. Discussion 48
III.5. Conclusion 50
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés
mécaniques à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
IV.1 Introduction 51
IV.2. APPROCHE EXPERIMENTALE 51
IV.2.1. MATERIAU 51
IV.2.2. Préparation des éprouvettes de traction 52
IV.2.3. Procédure expérimentale 54
IV.2.4. Description du banc d’essai 55
IV-3 Résultats et discussion 57
Conclusion
Références bibliographiques
Introduction générale
Introduction générale
Au cours des dernières décennies, les domaines d’application des matériaux polymères
se sont diversifiés et leur production a en conséquence atteint des niveaux au départ
difficilement prévisible. Ces matériaux semblent encore promis à un essor extraordinaire
jusque dans un futur indéfini. L’application des matériaux polymères dans des secteurs
innovants et des conditions de sollicitation élevée est possible grâce aux progrès réalisés en
conception, dans les techniques de mise en forme sur les caractéristiques finales.
1
Introduction générale
2
CHAPITRE I
Les matériaux ne sont jamais parfaitement continus ; ils présentent des hétérogénéités
telles que les joints de grains, les porosités ou les inclusions. A une échelle plus fine (grain),
des discontinuités existent aussi (précipités, lacunes et dislocations). Certains de ces défauts
peuvent migrer, s’éliminer ou se multiplier au cours de la mise en charge. Les discontinuités
de structure liées à la déformation plastique font que les déformations ne sont plus
compatibles (ne vérifient plus les équations de la compatibilité). Pour valider les équations
classiques de la mécanique des milieux continus, on peut décomposer la déformation
plastique en deux parties : des déformations plastiques qui vérifient les équations de
compatibilité et celles qui ne les vérifient pas.
Le second type de déformation plastique est compensé par des déformations élastiques
irréversibles, qui subsistent même en l’absence de sollicitations extérieures. On relie donc ces
déformations élastiques irréversibles aux contraintes dites résiduelles, qui s’ajoutent aux
contraintes issues des sollicitations extérieures de la structure (contraintes appliquées). Ces
contraintes résiduelles expriment l’état mécanique interne lié à la présence des discontinuités
structurales du matériau. Il s’agit de contraintes multiaxiales statiques qui persistent dans un
système isolé non soumis à des efforts extérieurs et en équilibre mécanique [1].
Toutes les opérations qui ont permis de réaliser une machine, ou de construire un
édifice, peuvent provoquer des contraintes internes. Il s'agit là de contraintes dites résiduelles,
qui présentent les caractéristiques suivantes:
Elles subsistent dans les pièces mécaniques en l'absence de tout effort extérieur.
On ne peut agir sur les charges qui les provoquent.
On les retrouve à l'échelle macroscopique, ou microscopique.
Elles sont d'origine mécanique, thermique, ou métallurgique.
Elles sont favorables, lorsque les charges appliquées créent des contraintes inverses.
Elles sont défavorables, lorsque les charges appliquées créent des contraintes qui s'y
ajoutent.
Pour les éliminer ou les réduire, on prévoit le plus souvent des recuits avec
refroidissements lents.
3
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Les procédés de mesure, en vue de les évaluer sont plus ou moins destructifs, selon que
la mesure est en surface ou en profondeur.
Ce sont des contraintes du domaine élastique. On montrera que seules pourront être
mesurées, les déformations qu'elles sont capables de provoquer dans le domaine élastique.
Dans le domaine plastique, les déformations qu'elles ont provoquées, ne seront jamais
connues par n'importe quelle technique d'analyse expérimentale. Les déformations dans ce
domaine, sont rémanentes.
Par contre les contraintes du domaine élastique relatives aux contraintes résiduelles, peuvent
être connues après libération de celles-ci, par rupture ou par un procédé plus ou moins
destructif [2].
Etant donné une construction telle que par exemple une charpente constituée de fers en
I, il est possible de connaître les contraintes subies par une poutre en y perçant un petit trou et
en mesurant ce qui se passe autour. Il ne s'agit pas là, à proprement parler de contraintes
internes, car on aurait pu mesurer les déformations successives de la poutre au cours de la
construction de la charpente. Nous avons au fait une contrainte de montage inconnue. Ce type
de contrainte apparue au cours du montage, peut apparaître aussi au cours du forgeage, du
laminage, ou au cours de l'élaboration des divers objets. Elles sont d'origines très différentes.
Elles n'ont de commun que le fait qu'on ne peut agir sur les charges qui les provoquent. Les
origines de ces contraintes sont très variées. Généralement on les classe suivant trois origines:
mécanique, thermique, et métallurgique. On assiste souvent à une combinaison de ces trois
causes pour la genèse de ces contraintes [3].
Les contraintes résiduelles sont d'origine mécanique, quand elles sont dues aux
différents procédés d'élaboration et traitements mécaniques de surface et parfois aux divers
montages des pièces. Les traitements mécaniques de surface (rectification, meulage,
polissage, galetage, choc laser, grenaillage, etc...) introduisent généralement des contraintes
de compression en surface.
Cependant, suivant la façon selon laquelle ils sont conduits, ces traitements peuvent
éventuellement générer des contraintes de traction ou de cisaillement en proche surface. Les
4
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
opérations qui font intervenir des effets de frottement importants (rectification, meulage,
polissage....), produisent des échauffements, induisant des contraintes de traction en proche
surface [4].
De nombreux travaux ont montré l'existence d'une relation nette entre la température
de toute opération et les contraintes résiduelles produites. A partir de la répartition de
température, on peut calculer les contraintes résiduelles engendrées, en partant de l'hypothèse
que ces contraintes résultent de la déformation plastique hétérogène engendrée par la variation
du champ de température. La connaissance du champ de température peut se faire grâce à des
formules établies, utilisant la conversion de l'énergie mécanique emmagasinée sous forme de
chaleur. Connaissant l'allure du champ de température en fonction de la profondeur et son
évolution au cours du temps et en utilisant les équations de la mécanique des milieux continus
dans le domaine élasto-plastique, on peut donc calculer les contraintes résiduelles introduites.
Dans le procédé de trempe, l'acier n'est pas soumis à une contrainte appliquée externe.
La sollicitation du métal est constituée par le gradient thermique, qui conduit à des
déformations non uniformes dans la pièce [5].
Ces contraintes sont dues aux différents changements de phases, qui ont conduit à un
changement de volume dans la zone en transformation. Les traitements thermiques qui
intègrent un chauffage et un refroidissement pour obtenir les propriétés mécaniques désirées,
sont à l'origine des transformations structurales du matériau. Au cours de la trempe, l'acier
subit des transformations de phases durant le refroidissement, et les variations de densité qui
en résultent sont à l'origine des contraintes internes. Les transformations thermochimiques,
cémentation, nitruration, trempe, revenu, provoquent des variations de microstructure et de
composition dans les couches superficielles. Lorsque les phénomènes mis en jeu provoquent
5
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
des dilatations des couches de surface, des contraintes résiduelles de compression très stables
apparaissent. Si au contraire, le volume des couches de surface tend à diminuer plus vite que
celui du cœur (effet de la trempe), elles vont se retrouver en traction [4].
Il est important de noter ici, que le traitement de trempe après chauffage par induction
introduit dans la couche durcie des contraintes résiduelles de compression très élevées, qui
résultent de l'augmentation de volume de la structure martensitique par rapport à la structure
ferrito-perlitique (cas du traitement sur acier à l'état recuit). Un tel traitement sera proposé
pour nos tubes, dans le cas où les contraintes résiduelles de traction en surface s'avèrent
indésirables. Dans le cas des tubes trempés, l'état des contraintes résiduelles obtenu en
surface, conduit généralement à une contrainte résiduelle circonférentielle supérieure à la
contrainte longitudinale.
Les traitements thermiques sont la source des deux derniers types de contraintes,
comme indiqué au tableau 1, alors que le tableau 2 résume l'origine des différents types de
contraintes résiduelles à la suite des différents traitements en général:
σrésid 0 Dans la zone qui atteint en dernier la Dans les couches superficielles qui se
t° ambiante (cœur). transforment les 1éres.
σrésid 0 Dans les couches superficielles qui Dans la zone qui se transforme la
atteignent les 1eres la t° ambiante. dernière (le cœur).
6
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
ORIGINE
MECANIQUE THERMIQUE STRUCTURALE
PROCEDE
Gradient de température
FONDERIE
Non pendant le Changement de phase
MOULAGE
refroidissement
SOUDAGE (Bridage) Gradient de température Modification structurale
GRENAILLAGE
MARTELAGE Déformation plastique
GALETAGE
hétérogène entre le
CHOC LASER Non Non
cœur et la surface de la
PLIAGE
ROULAGE pièce
FORGEAGE
RECTIFICATION Transformation de
TOURNAGE Déformation plastique Gradient de température
phase pendant l’usinage
FRAISAGE due à l’enlèvement de du à l’échauffement
si la température est
PERÇAGE copeaux pendant l’usinage
ALESAGE suffisamment élevée
Dans le cas de matériaux réels, l’état de contraintes est représenté par la contrainte
résiduelle qui résulte de la superposition des contraintes d’ordre I, II et III.
Les contraintes d’ordre I sont celles prises en compte au niveau macroscopique. Elles
sont atteintes facilement par l’analyse expérimentale et par calcul. Les contraintes d’ordre III
sont reliées à toutes les déformations existantes au niveau du réseau cristallin. La définition
des différentes échelles de contraintes résiduelles est résumée dans le tableau I-3.
7
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Créées inévitablement par un procédé de fabrication, les contraintes résiduelles ont été
pendant longtemps, considérées comme ayant un effet néfaste. Elles étaient souvent associées
aux gauchissements ou aux distorsions de pièces ayant subi des traitements thermiques.
Considérées, de ce fait, comme responsables des fissures produites lors d'une trempe
ou d'une rectification, des ruptures prématurées en fatigue, ou des assemblages soudés. Ce
point de vue négatif a prévalu pendant plusieurs années, et ce malgré le fait qu'elles aient été
utilisées dès 1888 aux états unis pour améliorer la tenue en fatigue des tubes de canons par
auto-frettage. Il a fallu attendre l'année 1929 pour voir changer ce point de vue grâce aux
travaux de FOPPLE qui montrent que les contraintes résiduelles, induites par un écrouissage
de surface d'une pièce, permettent d'augmenter sa limite d'endurance en fatigue [7]. On a,
alors, développé des traitements mécaniques et thermiques pour créer des contraintes
résiduelles de compression, dés lors que leur effet bénéfique a été admis.
I.5.1. Effets des contraintes résiduelles sur la résistance mécanique des matériaux:
La nature macroscopique des contraintes résiduelles fait qu'on peut leur appliquer les
équations fondamentales de l'élasticité, et en particulier le théorème de superposition. En
8
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Fig. I.1: Superposition des contraintes résiduelles et des contraintes de service, le diagramme
de HAIGH montre comment prévoir la tenue en fatigue en présence de contraintes résiduelles.
De nombreux résultats d'essais ont donc été exploités à partir d'une telle démarche en utilisant
les relations de la forme: σa=σD- (σR+σm),
9
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Fig. I.3: Superposition des contraintes résiduelles aux contraintes de service dans une poutre.
Depuis longtemps, les concepteurs, dans le but d'augmenter la durée de vie des
structures, les font traiter par des procédés divers dont les procédés mécaniques. Parmi ces
traitements, il est possible de citer à titre d'exemple le grenaillage, le galetage, dont le rôle est
l'amélioration de la tenue en service des structures traitées, grâce aux contraintes résiduelles
de compression qu'ils introduisent dans les couches superficielles des pièces mécaniques, par
déformation élasto-plastique. Mais ces contraintes résiduelles n'ont intérêt, que si elles sont
stables dans le matériau. On sait, en effet, que dès les premiers cycles de sollicitation
dynamique, il se produit dans les matériaux précontraints des modifications de la répartition
de ces contraintes.
10
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Les effets des contraintes résiduelles sur les performances des matériaux se résument comme
suit:
Des essais de fatigue ont été réalisés au CETIM [9] en flexion plane répétée sur des
barreaux cylindriques en acier XC42, trempés après chauffage par induction. Les résultats
11
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
obtenus, présentés ci-dessous, montrent, que plus les contraintes résiduelles de compression
sont importantes, plus la résistance à la fatigue augmente. Le gain dû aux contraintes
résiduelles peut atteindre jusqu'à 50% de la limite d'endurance du matériau de base.
Pour éviter l'influence de l'état de surface, l'usinage des éprouvettes a été effectué par
un tournage soigné qui conduisait à une rugosité superficielle avant traitement de 5 à 7μ.
Le traitement de trempe après chauffage par induction, introduit dans la couche durcie
des contraintes résiduelles de compression très élevées qui résultent de l'augmentation de
volume de la structure martensitique par rapport à la structure ferrito-perlitique (cas du
traitement de l'acier à l'état recuit). Dan les barreaux cylindriques trempés par induction, l'état
de contrainte résiduelle obtenu en surface conduit généralement à une contrainte résiduelle
tangentielle, égale ou légèrement supérieure à la contrainte longitudinale.
Tableau 1.4: Résultats montrant que plus les contraintes résiduelles de compression sont
importantes, plus la résistance à la fatigue augmente.
12
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
moules ou de machines outils, sait combien il est difficile de maintenir les tolérances
dimensionnelles des pièces fabriquées.
Techniquement parlant, une contrainte résiduelle est définie comme étant une
contrainte quelconque au sein d’un corps élastique libre de tout effort ou restriction externe et
ne présentant aucun gradient de température (variations thermiques). Ces contraintes internes
résultent souvent d’une certaine incompatibilité entre des régions adjacentes du métal,
susceptible de déformer les régions avoisinantes.
Les contraintes résiduelles sont de deux types : tension et compression. Les lois
physiques et mathématiques exigent que les degrés de compression et de tension soient égaux.
Malheureusement, à travailler avec les métaux, on obtient rarement un tel équilibre.
Dans le domaine de la fabrication métallique, le but est de produire une pièce ou une
structure métallique libre de toutes contraintes résiduelles. Ceci nécessite ainsi de recourir à
un traitement de détente, c’est à dire de réduction de ces contraintes résiduelles, pour éviter
d’endommager le métal.
Pour mieux expliquer la chose, prenons l’exemple de votre corps durant le sport.
Supposons qu’en jouant au tennis, vous subissez un claquage ou une crampe sévère au niveau
d’un des muscles de la jambe. Ceci est comparable à une contrainte résiduelle. Si vous
continuez à jouer sans réduire la contrainte résiduelle (crampe ou claquage), vous risquez une
lésion sévère et peut-être permanente du muscle concerné. Par contre, si vous massez le
muscle, lui permettant de se relaxer, vous pourrez peut-être continuer à jouer et finir la partie.
Voilà un exemple d’un traitement de détente.
13
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Bien qu’il soit difficile de la calculer ou de la mesurer, une contrainte résiduelle qui
n’est pas corrigée pourra à la longue se manifester de plusieurs façons désagréables ;
fissuration ou un affaiblissement prématuré des pièces, déformations ou des gauchissements,
ou une dégradation de la résistance mécanique des soudures essentielles, réduisant ainsi la
longévité de pièces qui sont à tous autres égards d’excellente qualité. Etant données les
tolérances très strictes qui sont aujourd’hui la norme, le traitement de détente apparaît comme
une méthode de choix pour maintenir la stabilité dimensionnelle et éliminer les distorsions.
[10].
Les contraintes résiduelles sont liées à une structure hors-équilibre du système. Si nous
nous restreignons à une structure accessible par une déformation élastique et ayant dans le
domaine vitreux des temps de relaxation infiniment longs, les contraintes résiduelles
correspondent à la structure d'un caoutchouc étiré : les chaînes ne sont plus isotropes entre les
points d'enchevêtrement. On peut donc s'attendre à ce que les contraintes résiduelles dans un
polymère soient de l'ordre du module au plateau, c'est à dire de l'ordre de 106 Pa.
Nous reprenons le même profil de contrainte dans les directions orthoradiale (θθ) et
longitudinale (zz) d’un tube, que dans la barre après flexion. Les couches situées à l’intérieur
sont en traction et les couches extérieures en compression
Dans le cas de la barre, il est intuitif que si on annule la force F, définie, celle-ci se
courbera vers le haut soit donc du côté où les couches sont en traction.
14
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Dans le tube, le moment de flexion suivant z, induit par les contraintes σθθ, a
également tendance à enrouler le tube sur lui même. Or la surface du tube étant
fermée, ces déplacements sont bloqués et le moment de flexion ne s’annule pas. Pour
que le tube puisse se déformer, il serait nécessaire de le sectionner suivant une de ses
génératrices afin de libérer les déplacements dans la direction θθ. Le profil de
contrainte représenté ferait alors s’enrouler le tube sur lui-même (Fig I.4).
La forme cylindrique du tube rigidifie la structure et empêche également les
déformations dues aux contraintes axiales, σzz. Afin d’autoriser les déplacements, on
pourrait découper une fine bande parallèlement à la génératrice. Le profil de contrainte
représenté dans la figure I.4 ferait s’enrouler la bande vers le haut. Cependant il
subsiste toujours une courbure dans la direction orthoradiale qui perturbe la mesure et
fausse l’interprétation quantitative de l’enroulement de la bande en terme de
contraintes résiduelles.
Les contraintes résiduelles dans les tubes peuvent ainsi induir e des moments de
flexion non nulle dans l’épaisseur alors que le milieu est à l’équilibre. Seule la résultante des
contraintes est nulle. Afin de mettre en évidence les moments de flexion, il est nécessaire de
découper le tube afin d’autoriser les déplacements.
15
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
L’effet des contraintes dans un tube mince se visualise très facilement par découpe
selon une génératrice. On observe soit une ouverture, soit une fermeture, selon le niveau de
dépression (Fig. I.5).
16
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Diverses méthodes de détermination des contraintes résiduelles ont été développées par
exemple par [14]. Aucune de ces méthodes ne permet de déterminer directement les
contraintes. C'est toujours par l'intermédiaire des mesures de déformations et de l'application des
lois de l'élasticité que l'on calcule les contraintes.
Deux classes de procèdes de mesure peuvent être distinguées : les techniques qui nécessitent
l'endommagement de l'échantillon ou de la structure (destructives) et celles qui n'altèrent pas
l'intégrité de l'échantillon ou de la structure (non destructives).
Les méthodes destructives sont basées sur des mesures de déformations résultant
d'enlèvements successifs de matière. Leur principe est assez simple. En enlevant de la
matière, on modifie le champ des contraintes résiduelles qui établi en équilibre en l'absence de
forces extérieures ; il se produit une relaxation des contraintes et la pièce se &forme pour
retrouver un nouvel état d'équilibre. La mesure des déformations de la pièce permet alors de
remonter aux contraintes résiduelles initiales. Les différentes méthodes sont souvent
désignées par le mode d'enlèvement de matière utilise :
Les méthodes non-destructives sont fondées sur les relations entre les caractéristiques
physiques ou cristallographiques du matériau et le champ des contraintes résiduelles existant dans
la pièce. Parmi ces méthodes, nous pouvons citer :
17
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
On décrira ici brièvement la méthode par diffraction des rayons X. Cette méthode permet seulement
de déterminer les contraintes résiduelles superficielles, aux échelles macroscopique et
microscopique.
Le principe est fondé sur la mesure des variations de distance inter-atomique Rees
directement a la présence de contraintes résiduelles. Le champ de contraintes résiduelles se
manifeste par un champ de déformations, qui correspondent a un changement de distance entre
plans atomiques dans un cristal par rapport a leur position d'équilibre. Connaissant ce changement
de distance interarticulaire, on peut déterminer les contraintes résiduelles par les formules de la
mécanique des milieux continus élastiques. La méthode de diffraction des rayons X permet la
mesure de cette distance interarticulaire par l’étude du déplacement d'un pic de diffraction lie à
une famille de plans cristallins [15].
18
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Fig. I.6 : Importance des variables sur la sécurité du tube en termes de CV de δ2 [15].
19
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
20
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Un grand nombre d'expériences ont montré que la résistance à la fatigue des pièces
décroît de façon spectaculaire, lorsque leurs surfaces présentent des rayures ou stries même
microscopiques. Ces défauts superficiels provoquent des concentrations de contraintes, source
permanente de fissures, voire d'amorces de ruptures. On sait que les surfaces de bonne qualité
possèdent une grande résistance à la corrosion en regard des surfaces rugueuses. A ce titre, les
outils de coupe polis ont une durée de vie beaucoup plus longue, que ceux affûtés
grossièrement [19].
Les statistiques montrent que les ruptures d'origine purement mécanique, sont
majoritairement dues à la fatigue. Ainsi, on commence aujourd'hui à pouvoir estimer
quantitativement la durée de vie en fatigue en prenant en compte les contraintes résiduelles. Il
est bien connu que le comportement en fatigue est très lié à la physique de la surface où les
fissures s'amorcent dans la majorité des cas. Outre la morphologie de cette surface (défauts,
rugosité...), les contraintes initiales (résiduelles) présentes volontairement ou
involontairement, qui se superposent aux contraintes de service, vont modifier la répartition
de ces contraintes notamment dans les couches superficielles où s'amorcent le plus souvent les
fissures de fatigue. [20].
Les approches probabilistes sont considérées comme une méthode appropriée pour
l’évaluation de l’installation de systèmes de canalisation dans les travaux de Sang et al. [21].
Les objectifs de leur étude consistent à estimer les probabilités de rupture de la paroi mince
des tubes dans les systèmes secondaires nucléaires et à proposer des conditions de
fonctionnement limitées sous différents types de chargements. Un programme d'évaluation
probabiliste de l’indice de fiabilité, en utilisant des techniques de simulation, a été développé
et appliqué pour évaluer des probabilités de rupture des parois minces des tubes soumis à la
pression interne, au moment de flexion et au chargement combiné des deux.
21
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Santosh et al. [22] ont présenté une analyse de fiabilité des canalisations contenant les
défauts dus à H2S. L’objectif de cette étude est d’obtenir les probabilités de rupture dans les
canalisations en établissant un programme d'inspection basé sur le risque pour les installations
d'eau lourde. Plusieurs modèles de rupture ont été étudiés à cet effet. La méthode (FORM) a
été utilisée pour effectuer l'analyse de fiabilité. L'incertitude des variables aléatoires
desquelles la fonction d'état limite dépend, est modélisée en utilisant des distributions
probabilistes normales et non-normales. Les résultats de l'analyse de sensibilité sont présentés
dans ce travail.
La rupture des canalisations de transport de pétrole et de gaz peut également être
analysée par l’utilisation d’un arbre de défaillance. Ainsi, Dong et al. [23] ont construit un
arbre de défaillance pour les tubes, selon des modes de défaillance tels que: fuite et rupture.
Une 146 nouvelle méthode qui ont combiné l'avis des experts avec la théorie des ensembles
flous pour évaluer la probabilité des événements a été proposée.
Dans leurs notes [24], les auteurs ont présenté une comparaison entre les facteurs de
sûreté déterministes et probabilistes, avec une application d'analyse probabiliste pour le cas
d'un tube sous un chargement complexe. L'influence des divers paramètres de chargement
résistance est évaluée et discutée dans cet article.
Caleyo et al. [25] ont présenté une étude sur la méthodologie de probabilité pour
l'évaluation de la durée de vie résiduelle des canalisations pressurisées contenant des défauts
actifs de corrosion.
Une approche basée sur la probabilité en intégrant des méthodes probabilistes et des
modèles déterministes basés sur la méthode des éléments finis est proposée par Gintautas et
al. [26].
La longévité des polymères est habituellement affectée par la température, le
rayonnement solaire, l’oxygène, le vent et l’humidité. Aguiar [27] a étudié la longévité des
pipes en PVC et en PE en contact avec quelques produits de commerce intérieur. Il a conclu
que la longévité est bonne et que le traitement utilisé de produits de commerce intérieur
pendant un an n'a pas affecté les pipes en polymères.
Ahammed et al. [28] ont proposé une méthodologie pour l'analyse de fiabilité des
canalisations enterrées. Cependant, l'effet des efforts longitudinaux n'a pas été considéré.
Ahammed et al. [29] ont proposé une approche utilisant un procédé probabiliste pour
modéliser le comportement de la corrosion en acier dans les canalisations enterrées.
22
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
Fabrice Bernard et al. [31] ont présenté des simulations numériques par la méthode des
éléments finis du procédé de trempe sont menées pour le calcul des contraintes transitoires et
résiduelles près des bords de plaques de verre (calculs 2D) et près de trous chanfreinés
(calculs 3D).
La méthode d’analyse des contraintes résiduelles par ultrasons est une technique
quantitative, fiable et non destructive. Cette méthode est présentée par Belahcene, elle est
basée sur la dépendance de la vitesse de propagation des ondes ultrasonores avec l’état de
contraintes dans le matériau. Le caractère non destructif et le coût des équipements sont les
avantages principaux favorisant le développement de cette technique. [32]
Lemarchand et al. [33] ont proposé une étude de développer une méthode de calcul
multi-échelle permettant d’évaluer la formation des contraintes résiduelles au cours du
procédé. Cette méthode, basée sur l’utilisation de la méthode des « éléments naturels » et de
la méthode de Karhunen-Loeve, prend en compte l’évolution des propriétés
thermomécaniques du matériau au cours du procédé, qui est facteur prépondérant dans la
formation des contraintes résiduelles.
Les contraintes résiduelles étant calculées à partir des courbures des échantillons,
Catherine [34] a développé une méthode numérique pour mesurer ces courbures : les
échantillons sont tout d'abord photographiés, puis les courbures sont déterminées à l'aide d'un
système de traitement par image. Les résultats obtenus montrent que les échantillons
présentent des contraintes résiduelles en tension au centre et en compression en surface.
La prédiction numérique de contraintes résiduelles pendant la fabrication du composite
est indispensable pour améliorer la connaissance du procédé, et donc analyser les effets des
paramètres du procédé sur l’intégrité mécanique de la pièce. Les outils numériques existants
basés sur les formulations thermique et mécanique sont capable de prédire telles
distorsions.les expériences sont d’abord présentées ci-dessous et comparées ensuite aux
résultats de simulation. [35].
23
Chapitre I Généralité sur les contraintes résiduelles
24
CHAPITRE II
EQUIPEMENT ET METHODOLOGIE
DE RECHERCHE
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
II.1. Introduction
Les exigences des stylistes et concepteurs imposent bien souvent des mises en formes
très compliquées ayant des cotes extrêmement précises nécessitant, parfois, une fabrication
de petites séries comme le cas des coudes de diamètres importants. Néanmoins, il faut
surveiller les dérives de coût de fabrication, ce qui est rendu plus aisé par des conceptions
technologiques nouvelles qui permettent de regrouper plusieurs fonctions dans la même
pièce, avec pour conséquence une réduction du nombre de pièces unitaires et du nombre
d'opérations de coupe, d’usinage et d'assemblage.
25
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Par fois le refroidissement n'est pas nécessaire, c'est le cas de certains usinages de
matières plastiques à faible coefficient de frottement tels que les polyéthylènes. Dans ce cas
très particulier, il peut être intéressant de prévoir quand même un soufflage d'aire comprimé
pour repousser le copeau et éviter qu'il ne vienne s'enrouler autour de l'outil. Il est en effet
fréquent que le copeau ne se fragmente pas pendant l'usinage.
Pour les pièces de faibles sections, une passe trop profonde est susceptible de
provoquer son fléchissement. L'utilisation d'une lunette est conseillée pour les pièces assez
longues, et pour les plastiques ayant un point de fusion bas, la lunette sera équipée de galets
car des sabots risqueraient de porter la pièce en fusion. L'emploi d'un fluide de
refroidissement est indispensable pour la réalisation de ces pièces.
26
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Parmi les caractéristiques des polymères qui ont une influence sur les opérations
d'usinage on peut citer [42,43] :
-la dilatation et la conductivité thermique : les matières plastique non chargées ont
des coefficients de dilatation thermique généralement compris entre 50 et 200 μm/m.k. ce
sont des matériaux isolants, la combinaison de ces deux caractéristiques, fait que la chaleur
engendrée par l’opération d’usinage reste concentrée sur la zone usinée et entraîne une
déformation thermique importante, voire un risque de dégradation thermique.
-le module d'élasticité et la dureté : les plastiques sont très souples par rapport aux
aciers (modules compris entre 1000 et 2000 Mpa) et beaucoup moins durs ce qui impose, par
exemple, des précautions de serrage particulières pour ne pas déformer la pièce ni en marquer
la surface.
-les contraintes internes : les pièces plastiques contiennent souvent des contraintes
internes après moulage, dues, en particulier, au retrait de la matière passant de l'état liquide à
l'état solide. Il arrive fréquemment que l'usinage modifie la répartition de ces contraintes.
Dans l'étude [44] il a été prouvé que le tournage préserve la rigidité mais perd beaucoup sur
εf et σy. Des précautions doivent par conséquent être prises pour qu'il n y ait pas
d'accumulation de contraintes susceptibles d'entraîner des fissurations. Un des remèdes peut
être de pratiquer un requit des pièces après moulage. La vitesse de refroidissement est un
élément essentiel pour réduire les contraintes internes. Plus la température de recuit est
élevée, plus la baisse de température doit être lente. Parfois, l'usinage est réalisé après
dégrossissage d'une ébauche. Dans ce cas, l'ébauche est généralement sans contraintes
internes car celles-ci sont libérées lors du dégrossissage.
-l'usure des outils : une grande partie des plastiques non chargés ont un
comportement autolubrifiant et ne créent pas d'usure importante des outils. Par contre, Ceux
qui comportent des charges minérales (verre) ont tendance à accentuer l'usure des outils
traditionnels d'usinage par enlèvement de copeaux.
27
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Le matériau d’outils, peut être en acier rapide qui sont les moins chers à l’achat. Ils
ont une durée de vis moins longue, surtout avec les matériaux renforcés de fibre de verre. Au
le carbure, qui a la plus grande résistance à l’abrasion que les aciers rapides et il est d’un bon
rapport prix/usure. Pendant l’usinage, parfois le refroidissement n’est pas nécessaire. C’est le
cas de certain usinage de matières plastiques à faible coefficient de frottement, par exemple
les polyéthylènes. La précaution essentielle consiste à éviter toute déformation. Il faut penser
aussi que l’effort d’usinage est inférieur à celui nécessaire pour usiner une pièce similaire en
acier ; il n’est donc pas nécessaire de serrer la pièce avec le même effort. Ce qui nous à
pousser d’utiliser des montages spéciaux ; pour l’alésage en à pénétrer notre tube dans tube
en acier, pour éviter toute déformation, pendant l’usinage et surtout à faible épaisseur, par
contre pour le chariotage en à utiliser un mandrin en bois. Les mesures des cotes doivent
toujours être effectuées après retour de la pièce à la température ambiante. Une tolérance de
0.1 à 0.2% de la cote nominale est accessible sans précautions spéciales.
La Figure (II.3) définit différent angle d’un outil de tour, les autres paramètres de
coupes sont illustrés sur le Tableau (II. 1).
28
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
D'autre part, la forme de la surface engendrée par l'outil peut être affectée par les
perturbations de la trajectoire de l'outil par rapport à la pièce, occasionnées par des vibrations
importantes de l'un de ces éléments (ou des deux). Lorsque les conditions dynamiques
(flexibilité et inertie des éléments, insuffisance d'amortissement mécanique) sont telles que
les vibrations oscillatoires de cette trajectoire deviennent autoentretenues il en résulte des
perturbations périodiques de la surface découpée. Elles prennent la forme de marques ou de
stries plus ou moins accusées, qui peuvent modifier sensiblement la rugosité du profil idéal
défini par la trajectoire théorique de l'outil [46,48].
Theile est al. [50] ont prouvé que la géométrie de l'outil de coupe présente un impact
important sur la contrainte résiduelle et risque de provoquer des vibrations. Une arête
arrondie favorise l'apparition des contraintes compressives. D'autre part le rayon du bec de
l'outil a un effet considérable sur l'intégrité de la surface en diminuant la hauteur des stries.
En effet la rugosité est inversement proportionnelle au rayon.
29
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Les paramètres de coupe ont des effets considérables sur la qualité de surface obtenue
en tournage ; L'augmentation de la vitesse de coupe et la diminution de l'avance permettent la
diminution de la rugosité et améliorent la qualité de la surface. Du point de vue théorique, la
profondeur de passe a moins d'importance que l'avance. Pour un outil correctement affûté, la
rugosité est directement liée à la valeur de l'avance par tour [43,51]. Pour le cas du
polyéthylène, le tournage présente les caractéristiques suivantes [52]: Angle de dépouille : 5 à
15° ; Pente d'affûtage : 0 à 15° ; Avance : 0.05 à 0.5 (mm) et Vitesse de coupe : 200 à 500
(m/min).
II.5.1. Matériau
Le matériau utilisé dans cette étude est un tube en HDPE-100 ayant un SDR de 17.6
avec un diamètre extérieur de 200 mm et 11,4 mm d’épaisseur, extrudé et pigmenté en noir. Il
est destiné à la distribution du gaz naturel et a été fourni par l’entreprise nationale
SONELGAZ. Il est conçu pour des réseaux de 4 bars de service et peut supporter des
pressions d’essai hydraulique de 6 et 10 bars effectives.
Afin de mesurer les propriétés mécaniques dans chaque couche du tube, les
éprouvettes utilisées ont été directement extraites à partir du tube pour conserver l’histoire
thermomécanique intrinsèque, en obéissant à une méthodologie de préparation reproductible
et en minimisant les contraintes de contact durant l’opération automatique d’usinage.
30
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
sont réalisées afin d’extraire des feuilles. La paroi du tube est divisée en 4 niveaux, et à partir
de chaque niveau une couche est extraite figure IV.3. L’usinage a été réalisé sur un tour TOS
TRENCIN modèle SN40, de puissance 6.6KW sur broche. Pour réaliser les opérations de
chariotage trois mandrins en bois de diamètres croissants 188.6mm, 191.4mm, 194.5mm ont
été fabriqués, et chaque mandrin est réalisé dans le but de maintenir le tube. Les contraintes
d’ancrage sont uniformément distribuées par l’utilisation de quatre larges coussinets
métalliques entre la surface externe du mandrin et les mâchoires. Deux vis sont fixées entre le
mandrin et le tube pour éliminer tout glissement de ce dernier, et pour éviter tout déplacement
radial du montage rotatif, le mandrin a été également soutenu par une poupée mobile. Pour les
opérations d’alésage, un tube en acier ajusté au diamètre extérieur a été utilisé et fixé avec
deux vis afin d’éviter toute déformation du tube HDPE.
31
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
32
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
(a)
(b)
Figure. II.7: Réglage de l’opération; (a) outil de alésage, (b) outil de chariotage.
(b)
(a)
Figure II.8: Opérations de tournage du tube HDPE-100: (a) alésage, (b) chariotage.
33
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Couche externe
Couche interne
La figure IV.5 montre la feuille extraite directement du tube HDPE-100 après tournage
Les éprouvettes désignées à cette étude ont la forme de couronnes (ring specimen)
ayant différentes largeurs. La technique utilisée pour préparer ces éprouvettes consiste à
tronçonner le tube par le tour en variant l’avancement dans le sens longitudinal pour obtenir
des anneaux de diverses largeurs. Pour le bon maintien du tube pendant l’usinage, on a
emboîté un mandrin cylindrique de bois par le tube de sorte qu’on évite tout glissement de
ceci. Le mandrin de bois est préparé pour avoir un diamètre extérieur proche de diamètre
intérieur de notre tube. Afin d’obtenir une bonne surface et un diamètre extérieur convenable
34
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
du mandrin, on a lui fait passer le papier verre. Avant de commencer l’usinage, on a fixé le
mandrin entre la poupée mobile et les mors de tour.
L’outil d’usinage utilisé dans notre expérience est une lame d’acier de 1,8 mm
d’épaisseur. Au début on a dressé le bout du tube (presque 2 mm) pour obtenir une surface
lisse de la première éprouvette, puis on a tronçonné le tube en variant l’avance transversale
d’outil à chaque fois pour obtenir des anneaux de différentes largeurs, et en gardant l’avance
automatique d’outil dans le sens transversal pour avoir une uniformité dans la largeur.
35
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Lors de fabrication des tubes, la chaleur de fusion est enlevée par refroidissement par
contact direct (la conduction associée à la convection), le processus de solidification prend
place avec un gradient de température qui crée des variances morphologiques des contraintes
internes entre la surface externe et la surface interne. Au faut, la surface externe se refroidie
rapidement alors que celle de l’intérieur prend plus de temps. Au niveau moléculaire, il se
forme une phase amorphe en externe alors que la cristallisation prend tout son temps du côté
intérieur du tube. Les mesures expérimentales réalisées par DSC sont indiquées dans la figure
II.12. Cette structure explique en partie les comportements des 2 surfaces du HDPE [54,55].
36
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Figure II.12: Comparaison des taux de cristallinité entre la surface interne et la surface
externe de tubes en HDPE.
Des mesures de la dureté ont été réalisées pour donner des informations
complémentaires toujours dans le but de mieux comprendre le comportement du HDPE. Les
mesures ont été faites avec un duromètre numérique Hardmatic HH-401 de marque Mitutoyo
composé d’une tête de mesure avec pénétrateur sous forme d’une bille en acier avec un
diamètre de 14 mm, pour les différentes échelles de dureté Rockwell B, Rockwell C, Vickers,
Shore, et Brinell et conformément à la norme ASTM A956-96, la plage de mesure des
différentes échelles de dureté est représentée sur le tableau II.2.
37
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Le polyéthylène haute densité a une dureté relativement faible car il peut être rayé à
l’ongle. Sa dureté varie relativement peu d’une résine à l’autre et augmente avec la
cristallinité [56].
A travers la paroi du tube en HDPE la dureté est variable, elle diminue de l’intérieur vers
l’extérieur du tube, cette réduction est aussi reliée au procédé de fabrication, refroidissement
rapide de la surface externe, et aussi au taux de cristallinité élevé de la surface interne. La
figure II.12 montre clairement la variation de la dureté à travers la paroi du tube.
La littérature aussi confirme l’augmentation de la dureté avec le taux de cristallinité
comme montré dans le Tableau II.2.
60
Dureté (MPa)
58
56
54
52
HS
50
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Epaisseur adimensionnelle (t/to)
Figure II.13: Evolution de la dureté à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE [57].
38
Chapitre II Equipement et méthodologie de recherche
Tableau II.3: Les relations entre les caractéristiques fondamentales du PE et les propriétés du
matériau [58].
Dureté Augmente - -
Perméabilité Diminue - -
II.6. Conclusion :
Cette étude montre que l’usinage des tubes de polyéthylène présente quelques
spécificités à prendre en compte lors de la conception. L’effet de l’avance est nettement
important par rapport aux autres paramètres de coupe. La qualité de surface s’améliore avec la
vitesse mais il y a une élévation de température qui peut provoquer une fission locale de
matériau microscopique, des arrachements de matière sont constatés ce qui donne lieu à un
copeau caractérisé par des entailles sur les bordures.
39
CHAPITRE III
III.1. Introduction
Les procédés de fabrication des tubes en polyéthylène MDPE et HDPE reposent sur
l’extrusion à partir d’un flux de matière à la température de fusion. Le refroidissement de la
géométrie obtenue se fait en général par des douches d’eau enlevant de manière convective la
chaleur [59,60]. Cette situation va générer un état de contraintes internes importantes qui se
redistribuent de la surface externe jusqu’à l’enveloppe interne [60,61]. Par conséquent, la
connaissance de l’évolution de ces contraintes et les déformations qu’elles entraînent dans le
temps devient impérative pour l’étude des propriétés thermomécaniques de ces matériaux.
Le Tableau III.1 donne les valeurs moyennes des largeurs des éprouvettes obtenues
sachant qu’on n'a pas réussi à l’uniformité idéale dans les largeurs de celles-ci.
Type A Type B
40
Chapitre III Etude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
SR 01, SR 04 2 jours
A SR 05 – SR 09 3 jours
SR 10 – SR 14 5 jours
B SR 15 - SR 28 3 mois
41
Chapitre III Etude
E tude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
H1
H2 D2
D1
Sachant que le diamètre externe du tube varie entre 200 et 200.3 mm, d’après la Figure
III.2 (a),, on constate que la hauteur moyenne devient presque nulle à partir de la largeur 6,54
mm. De ces résultats,, on constate que les éprouvettes
éprouvettes qui ont de largeur plus de 66,54 mm
n’ont pas subi une déformation
tion préalable avant la coupure, par contre N. K
Kiass [62] trouve
que les éprouvettes qui ont de largeur plus de 3,20 mm n’ont pas subi une déforma
déformation
préalable avant la coupure (figure
igure III.2 (b)).
42
Chapitre III Etude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
50
45 PE-100
Ø= 200 mm
Hauteur moyenne, mm
40
35
30
25
20
15
10
5
0
0 2 4 6 8 10 12
Largeur, mm
(a)
30
PE-80
25 Ø= 125 mm
Hauteur moyen,mm
20
15
10
0
0 5 10 15 20 25
Largeur, mm
(b)
43
Chapitre III Etude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
avec le temps correspondant. La règle utilisée est une copie d’une règle de haute finesse, mais
malgré ça, la règle obtenue contient d’erreur résultant de la photocopieuse. Cette erreur est
calculée en comparant la copie avec une règle métallique exacte. Par cela on déduit la
déflexion vraie. En effet, la déflexion ne représente pas la déformation, plutôt c’est la
variation du périphérie de l’anneau qui diminue au cours du temps. La déformation dans notre
cas est la variation de diamètre extérieur de l’éprouvette par rapport au diamètre extérieur
initial. La déformation à l’instant t = ti est donnée selon la relation suivante :
Dt0 - Dti
εti = [4.1]
Dt0
δti
εti = [4.3]
π Dto
44
Chapitre III Etude
E tude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
III.3. Résultats
45
Chapitre III Etude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
0.05
0.04
Déformation, mm/mm
0.03
0.02
0.01
PE-100
Ø= 200mm
0
0.E+00 1.E+07 2.E+07 3.E+07 4.E+07 5.E+07
Temps, sec
(a)
0,08
m 0,07
/m
Déformation, mm/mm
m
m 0,06
,
n
io
t 0,05
a
m
r
o
f 0,04
é
D
0,03
0,02
0,01 PE-80
Ø= 125 mm
0
0,E+00 2,E+06 4,E+06 6,E+06 8,E+06
Temps, sec
(b)
Figure III.4: Courbe typique représentant la déformation d'un anneau de largeur 5.3 mm en
fonction du temps, (a) nous résultats, (b) résultat N. Kiass.
46
Chapitre III Etude
E tude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
47
Chapitre III Etude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
La déformation des anneaux (figure III.1) est due aux contraintes internes existantes
dans le tube préalablement. L’enlèvement des anneaux a permet de libérer ces contraintes
donc celles-ci sont un facteur indispensable pour maintenir la forme géométrique du tube.
Dés la coupure des anneaux une déformation s’ensuit sous la forme de rétraction
(figure III.3), donc ces anneaux ont subi une charge de compression (contraintes résiduelles
compressives).
Les courbes de déformation–temps ont une allure semblable à celle obtenue dans les
courbes typiques de fluage ε = f(t) des matériaux viscoélastiques semi-cristallins rencontrées
dans la littérature [63,64]. Dans l’expérience de fluage la contrainte appliquée aux éprouvettes
est constante au cours du temps ; dans notre étude la contrainte qui substitue la contrainte de
fluage est la contrainte résiduelle existante dans le tube. Analogiquement, on constate que la
contrainte résiduelle est constante dans le temps.
Dés qu’un matériau est soumis à une déformation, une élasticité se manifeste et
s’opposer à cette déformation. Deux types d’élasticité se distinguent : instantanée et retardée.
L’élasticité instantanée caractérise toutes les structures ordonnées totalement ou partiellement,
son origine est la variation (augmentation) de l’énergie interne du matériau (variation de
l’énergie potentielle consécutive aux modifications subies par les distances et les angles inter
atomiques) elle apparaît immédiatement et tend à restaurer l’équilibre initial. Dans le modèle
de Kelvin–Voigt généralisé, l’élasticité instantanée est prise en compte par le ressort de
complaisance élastique J0 [64]. En revanche, l’élasticité retardée caractérise la partie amorphe
du réseau, elle est due à la variation d’entropie du système ; cette variation est une diminution.
Ce phénomène de retard est pris en compte dans les modèles viscoélastiques par la présence
d’un amortisseur en parallèle avec le ressort (solide de Kelvin–Voigt) [65].
La variation de la déformation par rapport à la largeur peut être expliquée par l’effet
d’état des contraintes et déformations caractérisant le cas de l’éprouvette. Pour les spécimens
les plus minces l’état correspond aux conditions de contrainte plane, par contre les
éprouvettes épaisses sont en état de déformation plane. Le rapport contrainte, déformation en
comportement élastique dans le cas de déformation plane est plus grand que celui à l’état de
48
Chapitre III Etude
E tude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
PE-100
Ø= 200 mm
(a)
PE-80
Ø= 125 mm
(b)
49
Chapitre III Etude
E tude expérimentale des déformations résiduelles dans les tubes
en polyéthylène haute densité
PE-100
Ø= 200 mm
III.5. Conclusion
Une approche expérimentale est développée pour étudier et analyser la libération des
contraintes résiduelles dues au procédé d’extrusion des tubes
tubes en polyéthylène.
50
CHAPITRE IV
APPROCHE EXPERIMENTALE DE
L’EVOLUTION DES PROPRIETES
MECANIQUES A TRAVERS LA
PAROI D’UN TUBE DE GAZ EN
HDPE
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
IV.1 Introduction
Pour cette étude, on a utilisé un tube en polyéthylène de haute densité PE-100 ayant un
SDR de 17,6, un diamètre extérieur de 200 mm et une épaisseur de 11,4 mm. Il est extrudé et
pigmenté en noir, destiné au transport de gaz naturel. Il a été fourni par l’entreprise nationale
SONELGAZ. Il est conçu pour des réseaux à 4 bars de service et peut supporter des pressions
d’essai hydraulique de 6 et 10 bars effectives.
51
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Afin de mesurer les propriétés mécaniques dans chaque couche du tube, les
éprouvettes utilisées ont été directement extraites à partir du tube pour conserver l'histoire
thermomécanique intrinsèque, en obéissant à une méthodologie de préparation reproductible
et en minimisant les contraintes de contact durant l’opération automatique d’usinage.
Les éprouvettes utilisées dans les essais de traction sont directement extraites à partir
des feuilles du HDPE-100 obtenues par tournage (chapitre II). Les éprouvettes de traction ont
été découpées au niveau de L’ENIP Sonatrach (SKIKDA), suivant la norme ASTM D-638
type 4 dans deux sens perpendiculaires, voir la figure IV.2.
52
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
2 1
Figure IV.2: Sens de découpage des éprouvettes de traction : 1. Eprouvettes découpées dans
le sens longitudinal, 2. Eprouvettes découpées dans le sens transversal.
Figure IV.3: Eprouvette haltère de traction selon la norme ASTM D 638 type 4 [69].
Avec :
w : Largeur de la partie étroite (6 ± 0.5) mm
L : Longueur de la partie étroite parallèle. 33 mm
wo : Largeur aux extrémités, min. (19 ± 6) mm
Lo : Longueur totale, min. 115 mm
53
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Les éprouvettes ont été soumises à des essais de traction monotones avec une machine
d'essai universelle Zwicki Z2.5 particulièrement conçu pour la caractérisation des polymères
avec une cellule de charge de 2.5 kN. Une vitesse d'essai de 50 mm/min a été utilisée. Le
déroulement des essais a été contrôlé par le logiciel TestXpert® Version 11.0 qui a permis de
les effectuer exactement de la même manière en se basant sur les recommandations générales
d’ASTM D-638. Afin d’atteindre la rupture finale de l’éprouvette, la longueur calibrée choisie
a été de 64 mm adaptée à la géométrie de l’éprouvette, et à la course maximale de la
machine. L’acquisition des données sur ordinateur a été assurée en temps réel par une
interface RS232. L'analyse statistique instantanée a été réalisée sur demande pendant chaque
acquisition de données suivant un programme d'essai précédemment déclaré. Cette étape a
assuré le calcul des moyennes et des écarts-type pour chaque ensemble d’éprouvettes
appartenant à une même couche et constituant la courbe moyenne contrainte-déformation
Toutes les éprouvettes ont été testées à la température ambiante, elles sont réparties en deux
lots, le 1er représente des éprouvettes découpées dans le sens longitudinal (lot 1) et le 2nd des
éprouvettes découpées dans le sens latéral (lot 2) figure IV.4.
54
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Lot 1 Lot 2
Figure IV.4: Eprouvettes (couche externe) de traction découpées dans les deux directions ;
longitudinale et transversale.
La machine d’essai ZWICKI Z2.5, est une machine universelle récente d’utilisation
facile et flexible, grâce à sa compacité (longueur 1073 mm) et à son poids (moins de 40 Kg)
on peut l’installer sur n’importe quelle table. La Zwick n’est pas seulement une machine
universelle, c’est aussi un système d’essai modulaire. La figure IV.5 illustre les parties
principales de la Zwicki Z2.5. La machine contient une cellule de déplacement et une cellule
de force, celle-ci est montée avec les amarrages supérieurs sur la traverse mobile (en forme de
col de cygne) qui se déplace selon un guidage sans jeu. Avec un extensomètre à grande course
mécanique permet de mesurer des déformations importantes sur les plastiques, caoutchoucs et
élastomères, mousses, films et feuilles fines, dont la résistance est supérieure à 20 N. Système
robuste et insensible, particulièrement adapté aux éprouvettes caoutchouc et élastomère,
susceptibles de s’enrouler autour des bras du palpeur après la rupture de l’éprouvette, leurs
avantages sont :
55
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
56
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Figure IV.6: Période d’essai d’une éprouvette (a) début de déformation, (b) l’étirage,
(c) rupture.
Afin d’étayer les variations dans la paroi du tube, la comparaison de courbes (–ε)
correspondantes à toutes les positions moyennes montre que l’allure générale est très
semblable et les 3 zones observées sont préservées. En plus, il est remarqué qu’une tendance
est établie à mesure que les courbes évoluent de la couche interne vers l'extérieur (figure
IV.8).
57
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Figure IV.7 : Courbes - de 4 éprouvettes HDPE appartenant à une même couche obtenues
par le logiciel TestXpert.
Couche interne
Figure IV.8: Comparaison des courbes - obtenues pour le lot 1(sens longitudinal) couvrant
l’ensemble de l’épaisseur du tube en HDPE.
58
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Figure IV.9: Comparaison des courbes - obtenues pour le lot 1 couvrant la couche
externe et interne du tube en HDPE.
Afin d’étudier cette variabilité, les propriétés mécaniques courantes sont calculées et
enregistrées par le logiciel pour chaque couche de l’enveloppe et pour deux lots différents.
59
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Figure IV.10: Evolution du module d’élasticité à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
pour deux lots : lot 1 et lot 2.
Figure IV.11: Evolution de la contrainte à l’écoulement à travers la paroi d’un tube de gaz
en HDPE pour deux lots : lot 1 et lot 2.
La figure IV.12 montre qu’il y a une bonne corrélation pour les deux lots
d’éprouvettes, et qui indique que la déformation augmente de l’intérieur du tube vers
l’extérieur. Pour les mesures des déformations à la rupture εf, les corrélations avec la limite
d’élasticité ne sont pas toujours évidentes pour les deux lots, comme montrée dans la figure
IV.13.
60
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
L’étendue du palier d’étirage à froid exprimé en % est illustrée dans la figure IV.14.
On remarque que le lot 1 est plus représentatif que le lot 2, la valeur de l’étendu diminue de
l’intérieur vers l’extérieur de la paroi du tube. L’étirage à froid se produit par deux
mécanismes. Dans le premier cas, il s’initie au milieu de l’éprouvette en un seul endroit et la
striction conséquente se propage progressivement vers les mords. Alternativement, dans
d'autres cas, le début d’étirage est caractérisé par une multitude de sites soumis au phénomène
61
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Une analyse statistique a été effectuée sur les données obtenues afin de valider les
tendances et de voir si les deux lots d’éprouvettes acceptent une distribution normale. Toutes
les données ont été soumises à la distribution normale et la dispersion autour de la moyenne a
été analysée. Deux points caractéristiques représentés par (σy, εy) seuil de l’écoulement, et le
début de l’étirage sont considérés. Les valeurs moyennes et les écarts type sont calculés et
montrés dans les Figures IV.15 et IV.16. La zone fermée représente des variations à 2 écarts-
type autour de la valeur moyenne et est destinée à estimer la constance en calculant le % de
points englobés. Les valeurs obtenues sont toutes supérieures à 70 %, indiquant
approximativement que plus de la moitié des données obtenues, accepte bien une distribution
normale. Les calculs réalisés sont basés sur l’écart type (S) qui mesure la dispersion des
données autour de la moyenne ( X ).
(X X )2
S [IV.1]
( n 1)
62
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
y
y
(a)
y
y
(b)
63
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
(a)
(b)
64
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
Le Tableau IV.1 représente quelques propriétés données par le logiciel Test Expert
pour des éprouvettes extraites de différentes couches à travers la paroi du tube ; notamment le
module d’élasticité et la contrainte au seuil d’écoulement.
Pour montrer un peu l’influence du sens de prélèvement des éprouvettes sur les
propriétés mécaniques, d’après les résultats obtenus par le logiciel TestExpert, il est trouvé à
chaque fois, que les éprouvettes découpées dans la direction longitudinale sens de l’extrusion
du tube donnent de meilleures propriétés que celles découpées dans la direction
circonférentielle du tube et on remarque que plusieurs propriétés sont proche.
Les différentes propriétés mécaniques dans les deux sens de prélèvement sont
représentées dans le tableau IV.2.
65
Chapitre IV Approche expérimentale de l’évolution des propriétés mécaniques
à travers la paroi d’un tube de gaz en HDPE
66
Conclusion
Conclusion
Une approche expérimentale est développée pour étudier et analyser la libération des
contraintes résiduelles dues au procédé d’extrusion des tubes en polyéthylène.
Les courbes ε-Ln t sont caractéristiques d’un comportement de fluage à court terme
des matériaux viscoélastiques semi-cristallins. Il est trouvé qu’à mesure que la largeur de
l’anneau augmente, la libération des contraintes diminue de manière significative.
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