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Les Systèmes d’Information Urbanisés : étude et analyse

de leur performance
Leila Trabelsi

To cite this version:


Leila Trabelsi. Les Systèmes d’Information Urbanisés : étude et analyse de leur performance. Gestion
et management. Université Nice Sophia Antipolis, 2014. Français. �NNT : 2014NICE0021�. �tel-
01424228�

HAL Id: tel-01424228


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abroad, or from public or private research centers. publics ou privés.
Université de Nice Sophia-Antipolis

Institut d’Administration des Entreprises

1 École Doctorale : Droit et Sciences Politiques, Economiques et de Gestion ED 513

2 Groupe de Recherche en Management EA 4711

Les Systèmes d’Information Urbanisés :


Etude et Analyse de la Performance
Thèse

En vue de l'obtention du Doctorat en Sciences de Gestion

Présentée et soutenue publiquement le 14/11/2014 par

Leïla TRABELSI

Membres du jury :

Monsieur Robert Teller, Professeur, Université Nice Sophia Antipolis, Président de jury
Monsieur Talel Ladhari, Professeur, ESSEC de Tunis, Rapporteur
Madame Olfa Zribi Ben Slimane, Professeur, IHEC de Tunis, Rapporteur
Madame Inès Hammami Abid, Maître de conférence, Université Nice Sophia-Antipolis, Co-
directrice de recherche,
Monsieur Jacques SPINDLER, Professeur émérite, Université Nice Sophia-Antipolis, Directeur de
recherche

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2014-2015

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Remerciements

La rédaction de cette thèse témoigne d’un cheminement rude, mais exceptionnel. Pour
parvenir au bout de cette aventure scientifique, des personnes exceptionnelles ont été mis sur
mon chemin. Ma volonté est de les remercier profondément.

Je tiens à exprimer ma profonde gratitude à monsieur Jacques Spindler, mon directeur de


recherche de m’avoir accordé cette chance et pour sa confiance en acceptant de diriger ce
travail doctoral. Ses précieux conseils tout au long de cette recherche m’ont été d’une grande
aide et utilité. Je le remercie pour tout le temps qui m’accordé.

Mes remerciements vont, de toute évidence, à Madame Inès Hammami Abid, ma co-directrice
de recherche, qui a accepté de diriger cette recherche. Vous l’avez enrichi par vos conseils et
vos recommandations pertinentes. Je suis reconnaissante pour votre soutien moral tout au
long de la réalisation de ce travail. Je vous remercie également pour le temps que vous m’avez
consacré pendant ces années.

Pour Mohamed qui m’a transmis son amour de la recherche sans lui je ne serai jamais
docteur.

Mes remerciements et ma gratitude vont, à ma très chère mère pour son soutien, son aide et
ses sacrifices. Qu’elle trouve dans ce travail toute ma reconnaissance. Je remercie également
mes très chers frères pour leurs soutiens permanents durant toutes mes études universitaires.
Ils étaient toujours là pour me recharger en énergie et en espoir. Qu’ils trouvent ici
l’expression de toute mon affection.

Je souhaite exprimer ma gratitude pour Nathalie Halimi pour l’intérêt qu’elle a porté à ce
travail et pour ses encouragements. Mes remerciements restent insuffisants pour la pertinence
et la qualité de tes remarques.

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Il m’est difficile de ne pas remercier individuellement mes amis pour le cadre amical et
stimulant qu’ils m’ont offert. Je tiens à remercier Elalia pour son support et son
encouragement, pour tous les moments que nous avons passé ensemble un peu partout. Je
n’oublie pas Faiza pour ses encouragements, sa motivation et son ambition. C’était tellement
agréable de travailler avec elles. Je n’oublie pas de remercier Imen, Wafa, Ghassan et Yassin
pour tous les moments que nous avons passé ensemble. Un grand merci à tous mes amis sans
exception.

De manière plus personnelle, toute mon affection à la personne qui m’a soutenu et a supporté
mes angoisses, mon manque de temps et mes plans galères. Un grand merci pour ta
compréhension, ta présence et aussi tes remarques, tes commentaires, ta critique constructive
qui ont amélioré la qualité de ce travail. Tu me donnes une réelle raison d’avancer.

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A la mémoire de mon père

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TABLES DE MATIERES
Introduction Générale ............................................................................................................... 1
Chapitre I : Systèmes d’Information: Positionnement Epistémologique ............................. 13
I. Introduction ..................................................................................................................... 14
II. La recherche en systèmes d’information (SI) ............................................................. 14
II.1 Les SI : Essais de définitions...................................................................................... 14
II.2 Le SI : Le débat .......................................................................................................... 20
II.3 Les SI : Quelle identité ? ............................................................................................ 25
II.4 Les SI : Quelle approche de recherche en SI ? .......................................................... 27
II.4.1 Les SI comme une perspective pluridisciplinaire.......................................................... 29
II.4.2 Les SI comme une perspective interdisciplinaire .......................................................... 29
II.4.3 Les SI comme une perspective transdisciplinaire ......................................................... 31
II.4.4 Entre interdisciplinarité et transdisciplinarité : Quelle perspective pour notre
recherche ? ........................................................................................................................................... 31
II.5 Le rôle fondamental des systèmes d’information dans l’organisation : Importance de
l’urbanisation .................................................................................................................... 33
III. Les approches de recherche en SI : De la cybernétique à la systémique ................ 38
IV. Les fondements paradigmatiques et conceptuels des SI ........................................... 41
IV.1 Les différents paradigmes en SI ............................................................................... 41
IV.2 Le positionnement épistémologique ......................................................................... 43
IV.2.1 Le positivisme : Fonctionnalisme, empirisme et rationalisme ................................ 45
IV.2.2 L’antipositivisme : l’Interprétativisme ........................................................................... 46
IV.3 Le constructivisme pour la conception des systèmes d’information ........................ 48
IV.4 Quelles méthodes de recherche en SI pour notre recherche ? .................................. 52
IV.4.1 L’approche ingénierie comme méthodologie de recherche pour le DS ................ 57
IV.4.2 La méthode de développement des systèmes ............................................................... 59
IV.4.3 De l’importance de l’approche socio-technique .......................................................... 62

V. Conclusion ...................................................................................................................... 68
Chapitre II : Système d’Information : Entre Urbanisation et Agilité ................................... 70
I.Introduction ...................................................................................................................... 71
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II. L’urbanisation comme réponse aux lacunes des systèmes d’information ............... 71
II.1 La métaphore de la cité .............................................................................................. 72
II.2 L’urbanisation : Essais de définitions ........................................................................ 75
II.3 L’analyse des définitions ............................................................................................ 78
II.4 La cadre anglo-saxonne de l’Entreprise Architecture ................................................ 80
II.4.1Les différents cadres de l'EA ................................................................................................ 85
II.4.2 Rapprochements entre l’urbanisation du SI et l’Enterprise Architecture : Quels
constats ?............................................................................................................................................... 89

III. La démarche d’urbanisation ....................................................................................... 92


III.1 Urbanisation : Le cadre de référence de SI ............................................................... 93
III.1.1 L’architecture métier ............................................................................................................ 94
III.1.2 L’architecture fonctionnelle ............................................................................................... 94
III.1.3 L’architecture applicative ................................................................................................... 94
III.1.4 L’architecture technique...................................................................................................... 95
III.2 L’urbanisation des systèmes d’information : Méthodologie requise ....................... 95
III.2.1 L’urbanisme prospectif ........................................................................................................ 95
III.2.2 L’urbanisme cadastral .......................................................................................................... 96
III.2.3 L’urbanisme des projets ...................................................................................................... 96

IV. L’Agilité : une réponse pour l’alignement stratégique par l’urbanisation ............. 96
IV.1 L’agilité du SI ........................................................................................................... 98
IV.2 L’alignement stratégique des SI ............................................................................. 101
IV.3 Quelle relation entre l’alignement stratégique, l’agilité et le SIU ? ....................... 104
V. Conclusion .................................................................................................................... 107
Chapitre III : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information ............................. 109
I. Introduction ................................................................................................................... 110
II. La performance en deux mots .................................................................................... 110
III. De l’importance de l’évaluation à la performance et la création de la valeur ..... 111
III.1 La performance et la création de valeur : Le dualisme ........................................... 114
III.2 La revue de littérature sur le Capital Immatériel .................................................... 114
III.2.1Quelle relation existentielle entre SI et CI ? ................................................................. 117
III.3 Les différentes approches de mesure de la performance du SI ............................... 119
III.3.1 Le benchmarking des Technologies de l’Information et SI .................................... 119

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III.3.2 Les méthodes financières : Une réponse purement économique insuffisante à
l’évaluation du SI ............................................................................................................................. 122
III.3.3 La méthode non financière : Le Capital Immatériel (CI) ........................................ 123
III.4 Les modèles d’évaluation d’un SI........................................................................... 124
III.4.1 Le modèle de l’Acceptation des Technologies (TAM) de Davis (1989) ............ 125
III.4.2 Le modèle de Delone et Mclean (1992) ....................................................................... 126
III.4.3 Le modèle de Goodhue et Thompson (1995) : Adéquation Technologie-Tâche
............................................................................................................................................................... 128
III.4.4 Le modèle de Seddon (1997) ........................................................................................... 129
III.4.5 La mise à jour du modèle Delone et Mclean (2004) ................................................. 132

IV. Le modèle retenu ........................................................................................................ 134


IV.1 La Qualité du Système (QS) ................................................................................... 137
IV.2 La Qualité de l’Information (QI) ............................................................................ 138
IV.3 La Qualité du Service (QoS) ................................................................................... 138
IV.4 La Satisfaction de l’utilisateur (STF) ..................................................................... 140
IV.5 L’Utilité Perçue (UP) .............................................................................................. 141
IV.6 L’utilisation (UTS) ................................................................................................. 141
IV.7 La Valeur d’Image (VI) .......................................................................................... 144
IV.8 Les Bénéfices Nets (BN) ........................................................................................ 144
VI. Conclusion................................................................................................................... 152
Chapitre 4 : Mise en Place du Système d’Information Urbanisé ........................................ 153
I. Introduction ................................................................................................................... 154
II. Le cadre générale de l’urbanisation du SI ................................................................ 154
II.1 Le projet d’urbanisation et conduite de changement ............................................... 156
II.2 Le changement organisationnel par la conception, puis l’application d’une nouvelle
stratégie ........................................................................................................................... 158
II.3 La modélisation d’entreprise .................................................................................... 159
II.3.1 La définition du concept ..................................................................................................... 161
II.3.2 Les principaux modèles d’organisations ........................................................................ 162
II.3.3 La synthèse ............................................................................................................................. 163
II.4 la revue des axes stratégiques ................................................................................... 167
II.4.1La révision de la stratégie de l’organisation .................................................................. 168
II.4.1.1 Les objectifs stratégiques métiers ............................................................... 169
II.4.1.2 Les objectifs du SI ...................................................................................... 170
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II.4.2 Quelles méthodes pour le développement et la conduite d’un projet
d’urbanisation du SI ? ..................................................................................................................... 176
II.4.3 La méthode retenue .............................................................................................................. 179
II.5 La cartographie : Les vues utilisées ......................................................................... 180
II.5.1 La cartographie des processus métiers ........................................................................... 180
II.5.2 La cartographie de l’architecture applicative ............................................................... 183
II.5.3 L’architecture cible : Etude conceptuelle ...................................................................... 187
II.6 Le plan de convergence ............................................................................................ 191
II.7 La transition et la mise en place ............................................................................... 192
III. Conclusion .................................................................................................................. 193
Chapitre 5 : Evaluation de la Performance du Système d’Information Urbanisé ............. 194
I. Introduction ................................................................................................................... 195
II. La méthode de collecte de données ............................................................................ 195
II.1 L’échantillonnage ..................................................................................................... 196
II.2 L’opérationnalisation des variables de recherche .................................................... 197
II.3 Les techniques d’analyses ........................................................................................ 197
II.3.1 Les tests non paramétriques de comparaison................................................................ 198
II.3.2 L’analyse Factorielle Exploratoire (AFE) ..................................................................... 198
II.4 L’analyse Factorielle Confirmatoire (AFC) ............................................................. 199
II.5 Vers un modèle réflexif ............................................................................................ 201
II.6 La vérification de la validité du modèle de mesure ................................................. 203
II.6.1 La fiabilité des échelles de mesure .................................................................................. 203
II.6.2 La validité convergente ....................................................................................................... 203
II.6.3 La validité discriminante .................................................................................................... 205
II.6.4 La qualité du modèle de mesure ....................................................................................... 205
II.7 Le modèle structurel ................................................................................................. 205
III. L’évaluation de la performance SI : Résultats empiriques et discussion des
résultats.............................................................................................................................. 208
III.1 La description de l’échantillon................................................................................ 208
III.2 Les tests de comparaison comme première étape de détection de changement...... 208
III.2.1 La qualité du SI.................................................................................................................... 209
III.2.2 La qualité de l’information ............................................................................................... 210
III.2.3 La qualité du service .......................................................................................................... 211
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III.2.4 La satisfaction des utilisateurs ......................................................................................... 212
III.2.5 L’utilité perçue ..................................................................................................................... 213
III.2.6 L’utilisation du SI et la valeur d’image ........................................................................ 215
III.2.7 Les bénéfices nets ............................................................................................................... 218

IV. L’Analyse des Correspondances Multiples: Dans la perspective de l’étude de


changement........................................................................................................................ 219
IV.1 La qualité du système ............................................................................................. 220
IV.2 La qualité de l’information ..................................................................................... 221
IV.3 La qualité de service ............................................................................................... 222
IV.4 La satisfaction des utilisateurs ................................................................................ 225
IV.5 L’utilité perçue........................................................................................................ 228
IV.6 L’utilisation du SI ................................................................................................... 229
IV.7 Les bénéfices nets ................................................................................................... 232
V. De l’Analyse Factorielle Confirmatoire (AFC) : Le Partial Least Square (PLS) .. 235
V.1 L’évaluation du modèle structurel ........................................................................... 235
V.1.2 La validation de la première hypothèse : La qualité technique du SI est
positivement corrélée à la perception des utilisateurs du système. ........................ 240
V.1.3 La validation de la deuxième hypothèse : La perception du SI est corrélée
positivement aux bénéfices nets. ............................................................................. 250
VI. L’analyse et la discussion des résultats .................................................................... 255
VII.Conclusion .................................................................................................................. 269
Conclusion et Perspectives .................................................................................................... 271
Bibliographie ......................................................................................................................... 280
Annexes .................................................................................................................................. 338
Liste de figures....................................................................................................................... 354
Liste des tableaux .................................................................................................................. 354

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Introduction Générale

INTRODUCTION GENERALE

L’évolution technologique est à l’origine de profondes mutations qui ont remis en cause la
stratégie globale des organisations. Celles-ci sont appelées à s'adapter à l'évolution de leur
environnement et de leur propre stratégie. Le contexte économique dont la mondialisation est
le facteur clé qui montre réellement que l’accélération de la compétitivité en termes de prix,
de délai, de qualité et de flexibilité a changé le sens de la demande et de l’offre sur le marché
national et international. Les organisations sont dans la logique d’acquérir des nouveaux
clients et garder les anciens et ceci en répondant mieux à leurs besoins ce qui les incitent à
revoir leur stratégie métier. L'optimisation des processus revient à coordonner les activités
dédiées à chaque rôle des organisations de manière à minimiser le coût des ressources
nécessaires (Burlton, 2001). La révision de ces processus impacte nécessairement les
Systèmes d’information (SI) à travers la valorisation de la stratégie SI alignée sur celle de
l’organisation qui à son tour doit interagir d’une manière efficace en se focalisant sur son SI.

Les SI constituent aussi bien le dénominateur commun que l’élément d’unification de toutes
les dimensions des organisations. Aucune opération fonctionnelle de nature qu’elle soit ne
peut se construire sans l’appui de ce système. Ainsi, les SI permettent aux organisations la
centralisation des informations, leurs traitements aussi bien à des fins purement fonctionnelles
qu’à des fins de pilotage stratégique. Ainsi, la distinction entre le Système d’Information
Opérationnel (SIO) du Système d’Information Décisionnel (SID) s’impose. Dans un contexte
opérationnel, les SI répondent aux exigences quotidiennes des utilisateurs tels que la gestion
de stock, d’approvisionnement, la gestion de la logistique et de la comptabilité. Par contre,
dans le contexte décisionnel, les SI offrent aux dirigeants une vision synthétique de chaque
service ou de l’ensemble de l’activité de l’entreprise. Ils permettent de coordonner et faire
converger les actions individuelles des différents secteurs, en une réalisation collective en
respectant leurs autonomies (Bonne & Maddaloni, 2005).

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Introduction Générale

L’avènement des Technologies de l’Information (TI) a rendu possible l’intégration des


différents éléments logiciels qui composent les SI. Les TI, une plateforme applicative et
matérielle, sont aussi bien des outils d’aide à la prise de décision que des solutions d’aide au
management des organisations, ils sont un catalyseur important de la pérennité de l’entreprise.
En effet, les perpétuelles évolutions technologiques ou encore le développement de nouvelles
pratiques de gestion permettent de déterminer la capacité des SI à résister aux changements et
la résolution des problèmes au sein de l’entreprise. Le concept des SI sera développé dans le
premier chapitre.

La multiplication des projets informatiques

Le poids des projets informatiques en termes d’investissements financiers consacré par les
entreprises dans leurs SI reste important malgré une conjoncture économique difficile et un
tassement de la demande après le passage de l’an 2000. Conduire un projet de conception et
de développement des SI est une opération complexe. Tout projet comporte une part
d’incertitude. En grande partie immatériel, les SI mettent en jeu des acteurs multiples et entre
en interaction avec l’organisation de l’entreprise. L’analyse des difficultés rencontrées dans la
pratique montre le besoin d’un management solide. La maîtrise des coûts, des délais et la
qualité passent par la mise en œuvre de techniques, de principes et de dispositifs spécifiques à
ce type de projet.

Il convient de constater que les Directions des Systèmes d’Information (DSI) ont aujourd’hui
trouvé leur place dans l’entreprise. Ils s’occupent du développement, le déploiement et la
maintenance des SI plus rapidement des produits de meilleure qualité. Dans de nombreuses
organisations, les projets mal conduits engendrent de mauvais résultats (Davenport, 1998).
Dans la plupart des cas, ces résultats n’ont été pris au sérieux par les DSI qui trouvent dans les
TI des solutions magiques aux problèmes anciens. Par ailleurs, les décisions non réfléchies
des dirigeants sont largement discutés. De tels projets menés souvent dans l’urgence, sans
transparence de la part des directions sur les motivations et les besoins réels métiers et
opérationnels de l’entreprise. Dans la plupart des cas, les projets réalisés n’aboutissent pas
pour une raison ou une autre. Le premier facteur d’échec observé provient de l’inquiétude des

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Introduction Générale

utilisateurs pour leur poste, par manque de formation ou d’expérience nécessaire pour bien
utiliser les fonctionnalités du progiciel/logiciel ou application informatique. Par conséquent,
la plupart des projets réalisés présente des problèmes pour les organisations qui remonteront
en surface pendant et après la mise en œuvre. Le dysfonctionnement peut conduire les
organisations dans une impasse à long terme. Elles s’enferment dans une spirale d’actions
sans fin et lourde à assumer tant sur le plan financier que celui du climat social. Plutôt que de
payer deux fois ou plus le projet initial (Savall & Zardet, 2005).

La multiplication des projets informatiques favorise le risque de ne plus maîtriser les SI. Ils
deviennent complexes pour s’adapter aux évolutions technologiques. Ainsi, les organisations
se trouvent dans des situations de blocage fonctionnel, technologique et financier (Bonne &
Maddoloni, 2005). Le blocage fonctionnel consiste à l’adaptation du SI à l’évolution métier
des organisations. Comment les SI accompagnent les organisations dans la conception d’un
nouveau produit et son introduction sur le marché national ou international, et si les SI n’ont
pas été conçus pour suivre ses transformations, que faire ? Le blocage technologique
représente la difficulté de l’introduction des TI en raison de la saturation de la plateforme
informatique existante. De cette manière, les SI encourent le risque de l’incohérence à cause
de l’intégration des nouveaux logiciels. Le blocage financier présente le coût de
d’investissement de l’adaptation des nouvelles versions logiciels sur les anciennes existes. Il
s’avère exorbitant et quelques fois inutiles. Désormais, les systèmes informatiques ne sont pas
bien consommés à cause de la mal estimation et mal définition des besoins des utilisateurs.

La complexité du système informatique représente un coût très lourd en termes


d’investissement et de maîtrise des coûts. Le SI risque des problèmes d’incohérences et
d’adaptabilité avec les innovations technologiques ce qui enfreindra les organisations à
embrasser l’ère des TI. Par conséquent, les organisations doivent réagir et trouver comment
redresser la situation. Le choix de l’intégration des applications informatiques est
incompatible avec le degré de maturité des organisations. Une organisation ne peut changer
radicalement de programmation mentale (Argyris & Schön, 2001) en l’espace d’un projet de
quelques mois quand ses pratiques sont issues d’un passé de plusieurs dizaines d’années.
D’après une étude du cabinet Daylight avec l'ENSIIE et à l'IAE Lille, en partenariat avec Le
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Introduction Générale

Monde Informatique et CIO-Online, ont lancé l'observatoire des projets à dominante SI. Cette
étude est une première en France. Elle a eu comme échantillon des entreprises de plus de 250
personnes issues de 5000 firmes réparties de façon représentative en termes de taille et de
secteur. Les premiers résultats ne sont pas encourageants et les nombreux échecs semblent
bien liés à une méthodologie défaillante dans les organisations. En effet, 16% des
organisations ayant répondu au questionnaire admettent que la majorité des projets sont des
échecs et seulement 30% que la majorité arrivent aboutissent. Ses résultats sont dus
essentiellement aux dépassements de délais. Cependant, les dépassements de coûts sont
déclarés comme rares par les responsables1. Ainsi, les organisations sont obligées de réagir
rapidement.

L’agilité des SI

L’agilité est un paradigme récent qui considère la capacité des organisations à agir et à
répondre aux changements d’une manière dynamique et efficace comme des éléments clés
pour la survie des organisations dans un environnement instable et imprévisible (Overby,
Bharadwaj, & Sambamurthy, 2006). Cet environnement est caractérisé principalement par
l’augmentation de la concurrence sur des aspects multiples simultanés et potentiellement
contradictoires. Parmi ces aspects notons la diversité, la quantité, la qualité les coûts, les
délais, et les services. L’agilité des organisations agit directement sur l’agilité du SI qui doit
être à son tour agile supportant de plus en plus les demandes et les modifications et s’aligner
sur les besoins métiers de l’entreprise.

Le SI représente le socle de l’entreprise. Ce dernier est responsable de l’exécution de ses


processus métiers. De ce fait, il est directement impacté par le contexte actuel des entreprises
et se trouve au cœur de ces nouvelles exigences qui caractérisent l’environnement actuel. Les
métiers lui demandent d’être extrêmement réactif pour aider à mettre, sur le marché, de
nouvelles offres et être capable de répondre et de s’adapter facilement à des demandes
d’adhésion. Cependant, les SI sont souvent perçus comme résistant aux changements. Ils

1
http://www.cio-online.com/actualites/imprimer-observatoire-des-projets%20-faute-de-methode-le-taux-d-
echec-est-eleve-3164-page-1.html
4

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Introduction Générale

souffrent dans la majorité des cas d’un manque d’agilité et d’efficacité (Overby, Bharadwaj,
& Sambamurthy, 2006 ; Tallon, 2008).

Le manque d’agilité se traduit par une lenteur considérable dans la projection des exigences
métiers sur les SI ce qui est considérable comme un manque à gagner. Quant à l’inefficacité,
elle résulte du coût élevé de la réalisation des modifications sur les SI qui dépassent dans
certains cas les bénéfices attendus de ces modifications. Ce manque d’agilité se doit à
l’accumulation des applications comme mentionnées ci-dessus, au fil du temps et qui
conduisent à une situation intolérable. L’absence d’un cadre architecturale d’organisation
capable de résoudre ce problème a plongé les SI dans une situation métiers, fonctionnelles,
applicatives et techniques complexe. Dans ce contexte, les composantes applicatives sont
interconnectées ou se manifeste la notion plats de spaghettis qui désigne la complexité de
l’architecture informatique. Cette notion correspond à l’interconnexion des composants
informatiques (Hennion, et al., 2014). Elle représente un problème majeur si l’organisation
veut s’ouvrir vers l’extérieur et voir d’autres marchés. La notion d’agilité sera développée
dans le second chapitre ou une revue de la littérature sera présentée. Notre objectif dans ce
chapitre sera de découvrir le lien entre urbanisation des SI et leur agilité.

Toutefois, le constat pour les SI existants est le suivant: si les SI ont été conçus pour
fonctionner dans un environnement relativement stable; leurs missions est d'évoluer et de
répondre aux nouveaux besoins des changements de l’environnement. Face au développement
de la concurrence, les SI doivent plutôt être un levier de compétitivité et d’innovation,
être capable de prédire les fluctuations de l’environnement et devenir proactif. L’interaction
avec l’extérieur a présenté de considérables changements pour les SI et qui permettra
d’augmenter sa performance.

La performance des SI

La performance est devenue le leitmotiv de la plupart des organisations privées et publiques


(Spindler, 2013). Elle représente un sujet fortement controversé et a suscité l’intérêt de la
communauté des chercheurs en SI. Les recherches ont entretenu les relations entre des
variables contextuelles comme la stratégie, la structure ou encore l’utilisation de systèmes de
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Introduction Générale

gestion et l’effet de l’association de ces différents facteurs sur la performance des


organisations (Ittner & Larcker, 1997). Les recherches abordent en général la performance
d’un point de vue financier. Les processus d’évolution des organisations deviennent de plus
en plus complexes. La mesure de la performance financière est insuffisante (Kaplan & David,
1996, Spindler, 2013). Ainsi, cette dernière est mesurée suivant plusieurs critères.

La performance du SI est moins étudiée que la performance organisationnelle. La


performance des SI est équivalente à l’évaluation de son succès des SI dans la littérature
anglo-saxonne. Malgré les changements effectués au sein de l’entreprise, la performance
demeure une notion non cernée. Dès lors, l’instabilité des SI correspondant à la migration
vers d’autres plateformes et l’ajout de nouveaux logiciels ne résolvent pas le problème de
cette performance. Par conséquent, nous pensons que l’urbanisation peut jouer un rôle de plus
en plus important dans la performance des SI dans des situations complexes. Dans ces
dernières, le changement des stratégies des organisations s’impose par la réallocation des
ressources financières, technologiques et humaines. Cette recherche nous conduira, dans le
troisième chapitre, à reconsidérer les différents outils utilisés dans l’évaluation de la
performance des SI. Il n’existe presque pas de recherches scientifiques relatives à la mesure
de la performance de l’urbanisation des SI dans les organisations. Nous proposerons une
modélisation spécifique de la mesure de la performance des SI Urbanisés (SIU). Si les
recherches sur les TI sont abondantes, peu sont celles sur le concept d’urbanisation des SI en
France. Mise à part quelques articles issus du colloque au Sorbonne sur l’urbanisation du SI
en 2002 et le retour d’expériences de praticiens, mais cela reste insuffisant par rapport aux
avantages qu’offriraient les écrits académiques sur l’urbanisation.

Etant soumises à de nombreux ces nombreux impératifs normatifs, les organisations dont les
SI ne sont pas urbanisés doivent réagir de façon rapide et au bon moment pour repenser et
repositionner leur SI. L’objectif de la refonte du SI est de tendre vers la proactivité pour
assurer la stabilité et la pérennité.

Pour redresser la situation, les organisations doivent retrouver le juste dosage qui placera le SI
comme une source de mutation organisationnelle. Pour suivre ces mutations profondes, il y a

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une nécessité d’un cadre de référence permettant de régir l’ensemble de l’activité de


l’entreprise. Ainsi, elle est obligée de gérer son SI avec une certaine rigueur et cohérence. En
effet, l’urbanisation reconsidère de l'architecture des entreprises. Elle consiste à concevoir un
SI à la manière d'un plan d'urbanisme d’une ville. Elle part du principe que l'agencement des
fonctions informatiques les unes par rapport aux autres à la manière des zones et quartiers
d'une ville. De la même manière, le plan de construction d'une agglomération est élaboré en
fonction des besoins des habitants, de même le plan d'un SI sera dessiné au regard des
exigences métier et/ou des priorités stratégiques de l'entreprise. Pour cela, l'urbanisation se
présente comme étant une solution qui vise à simplifier le SI et à améliorer la communication
entre ses composantes, en offrant une plus grande réactivité. Dans ce contexte, elle permet la
restructuration globale du SI dans le but de maîtriser l’intégration d’un certain nombre de
composant logiciels et de progiciels pour former un SI cohérent. Elle constitue une démarche
technique, fonctionnelle et stratégique (Caseau, 2006) qui vise à garantir la cohérence et
l’efficacité des connexions des différents composants autour d’une architecture d’intégration
et d’une normalisation des échanges de flux d'information. Le concept d’urbanisation des SI
change la vue et la capacité des DSI à affronter ce problème. Dès lors, Levasseur (2002)
évoque que « l’urbanisme des SI répond aux enjeux des stratèges de l’entreprise, qui
accompagne l’entreprise dans l’exécution de ses objectifs, est une évolution indispensable
dans la vision que nous devons avoir de notre travail aujourd’hui ».

L’urbanisation des SI

L’urbanisation est un sujet majeur dans la communauté des SI et constitue un champ de


recherche récent, il est apparu dans les années 90 et est en plein développement. Il intéresse
les DSI, les dirigeants et les chercheurs. En effet, l'urbanisation est un nouveau concept ayant
comme objectif la simplification du SI ainsi que l’amélioration de la communication entre ses
composantes. Elle offre une plus grande réactivité lorsqu'il s'agit de faire évoluer les SI. Cette
démarche devient nécessaire quand les organisations possèdent un grand nombre
d'applications et de bases de données tout à la fois hétérogènes et redondantes.

L’urbanisation des SI répond à un besoin d’intégration des applications informatiques dans un


environnement hétérogène. Ainsi, elle représente un atout global pour les organisations et
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permet de donner une vision globale de l’investissement des opérations informatiques. Elle
vise à la réalisation deux objectifs économiques majeurs qui sont liés à la réduction des coûts
informatiques et l’accroissement de la valeur apportée par l’innovation technologique à
l’entreprise et ses métiers (Bonne & Maddaloni, 2005). Pour cela, une stratégie est mise en
place.

L’urbanisation des SI est vue comme étant une démarche stratégique qui facilitera sa
compréhension. Elle donnera un aperçu général pour les acteurs des organisations responsable
de son évolution ce qui permettra de maîtriser sa cohérence globale (Caseau, 2006). Cette
cohérence est régie par des règles d’intégration des différentes composantes du SI afin de le
rendre homogène et performant. Pour autant, elle est considérée comme une démarche
technique qui répond aux principes de l’urbanisation tels que la flexibilité, la mutualisation et
la scalabilité (Chapitre 2).

L'objectif de l’urbanisation est de maîtriser la volatilité de l’environnement en se basant sur


un modèle de référence du SI. Elle constitue une démarche fonctionnelle basée sur les
invariants du SI afin d’apparaître des composants fonctionnels stables et pérennes dans le
temps, couvrant l’ensemble des branches d’activités et en communication avec le patrimoine
applicatif. Du côté des professionnels, cette thématique répond à une très forte demande. Les
retours d’expériences des grandes entreprises montrent que la nécessité de cette
restructuration conduit à améliorer le fonctionnement des organisations. De même, elle
permet de faire avancer la mise en œuvre des TI en harmonie avec le SI restructuré en tenant
compte de leur utilisabilité et compréhension par le personnel et surtout par rapport à la
stratégie.

Selon Bonne et Maddaloni (2005), l’expérience de Renault dans son projet de l’urbanisation
de son SI en 2001 a été remarquable. Le projet s’est déroulé de manière pragmatique autour
de différents travaux comme la cartographie de l’architecture fonctionnelle, la constitution du
référentiel de l’entreprise, etc. Ces travaux ont été conduits avec succès et ont abouti à des
résultats tangibles permettant de progresser vers un socle d’un SIU. Air France KLM a tiré
profit également de l’urbanisation de son SI à travers la réduction des coûts et des aléas la

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gestion des projets. Ainsi, selon le témoignage du Club Urba-EA (2006), le SI est devenu plus
cohérent et moins complexe. Ainsi, l’urbanisation offre l’opportunité pour restructurer le SI
sans faire table rase du passé. Certaines organisations ont adopté cette nouvelle restructuration
du SI. Or, rares sont les recherches académiques prouvant empiriquement l’aboutissement de
cette démarche en termes de stabilité, de pérennité des SI et de leur performance.

L’objectif de la recherche

Notre objet de recherche porte sur la performance du SIU. Plus précisément, notre question de
recherche s’attache à cerner les facteurs déterminants de la performance du SIU dans un
milieu organisé, finalisé et hiérarchisé. Nos principaux objectifs sont les suivants : (i) l’étude
du processus d’urbanisation du SI par une démarche de modélisation et (ii) l’évaluation de la
performance du SIU suite à son usage. En se focalisant sur ce processus, notre raisonnement
est aiguillé par différentes étapes qui nous semblent indispensables pour répondre à notre
question de recherche.

 Analyse de la décision de l’urbanisation du SI et sa mise en place dans un contexte


d’entreprise.
 Etude des stimuli du processus d’urbanisation afin de constituer un cadre
méthodologique du SI stable et pérenne.
 Etude de la différence entre un SI actuel et SIU à (t) et (t+n).

L’objectif de notre travail doctoral consiste à répondre à notre question de recherche en


expliquant la relation entre l’urbanisation de SI, l’agilité et la performance du SI en passant
par la conception d’un artifact. Pour cela, nous mobilisons le positionnement épistémologique
constructiviste qui part du postulat rien n’est donné, tout est construit. Ainsi, ce
positionnement nous permettra de construire une réalité pour expliquer la performance du
SIU. Cette connaissance sera le résultat d’une modélisation du projet de refonte du SI et la
détermination des interactions entre ces différentes composantes. Notre étude consiste à
déterminer un modèle d’évaluation du SIU expliquant les différentes relations entre les
variables utilisées. Nous soutenons la thèse selon laquelle il y a une relation positive entre la
qualité générale du SIU, la perception de son usage et enfin les bénéfices nets de la démarche
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d’urbanisation du SI. En effet, les différentes dimensions évaluées du SIU sont liées les unes
aux autres ainsi qu'aux bénéfices individuels et organisationnels de cette démarche.

Le plan de la thèse

Afin de répondre à notre problématique, la thèse est structurée en cinq chapitres. Les trois
premiers mettent en évidence, dans un premier temps, les approches utilisées en SI ainsi que
la démonstration de leur importance dans une démarche d’urbanisation ou nous abordons les
différentes théories du SI au travers des soubassements théoriques tant en psycho techniques
qu’en systémique. Les deux derniers traitent la mise en place et l’évaluation des SIU.

Le premier chapitre vise à mieux cerner les SI par rapport aux sciences et aux disciplines qui
tourne autour. Le second angle d’attaque du chapitre montre le rôle fondamental du SI ou le
besoin urgent d’un cadre de référence pour les organisations est primordial. Pour cela,
certaines interrogations resurgissent sur les méthodologies de recherche utilisées en SI, les
approches propres aux SI. Dans ce cadre, le positionnement épistémologique des SI est
légitime. La méthode de recherche retenue relève du cadre multi méthodologique de
Numamaker et al, (1992).

Le second chapitre introduit les concepts d’urbanisation des SI et d’agilité. Il tente de


répondre aux questions suivantes qu’est ce qui rend un SI urbanisé ? Quelles sont les stimuli
qui influent l’agilité des SIU ? Le volet initial de ce chapitre aborde la revue de la littérature
sur l’urbanisation des SI et l’objectif principal est de mettre en évidence le lien entre
urbanisation des SI et l’agilité et de démontrer les mécanismes nécessaires pour aboutir à une
architecture urbanisée et agile.

Le troisième chapitre continue dans la revue de la littérature sur l’évaluation du succès des SI.
Pour cela, cette recherche nous ramène à étudier et reconsidérer les différents outils utilisés
dans l’évaluation de la performance des SI. Il n’existe presque pas de recherches scientifiques
relatives à la mesure de la performance d’un SIU dans les organisations. En conséquence,
nous proposons une modélisation spécifique de l’évaluation de la performance du SI avant et

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après son urbanisation. L’évaluation des SI se réfère à des aspects techniques, la perception
des utilisateurs et des bénéfices nets.

Le quatrième chapitre fournit en plus d’une mesure objective, une conception et mise en place
du SI à évaluer. En effet, la mise en place permet de mieux comprendre et cerner les
défaillances de l’ancien système et étudier les moyens nécessaires pour remédier à ces
problèmes. Une fois le SI est mis en œuvre, un modèle d’évaluation permettra d’étudier le
changement perçu entre les deux systèmes en profondeur.

Le dernier chapitre n’envisage pas de mesurer de la performance du SIU à travers une


approche financière et comptable. Nous rejoignons, par conséquent, l’approche qualitative et
stratégique de la performance du SIU. Nous étudions le processus d’urbanisation à travers une
comparaison entre le SI à (t) et le SIU à (t+n). Nous utilisons la méthode statistique
multivariée. Nous mobilisons les tests de comparaison des moyennes non paramétriques et
l’Analyse des Correspondances Multiples (ACM) à l’aide du logiciel Statistica. Nous
cherchons à tester ces différentes relations afin de trouver d’éventuels liens de causalité entre
les différents construits du modèle à partir des Méthodes des Equations Structurelles (MES).
Dans ce cadre, nous utilisons le logiciel Smartpls.

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Introduction Générale

Chapitre 1: Systèmes
d’Information: Positionnement
Epistémologique

Chapitre 2: Systèmes
d’Information: Entre Urbanisation
et Agilité

Chapitre 3: Performance et
Evaluation des Systèmes
d’Information

Chapitre 4: Mise en Place du


Système d’Information Urbanisé

Chapitre 5: Evaluation de la
Performance du Système
d’Information Urbanisé

Figure 1: Le cheminement de la thèse

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

CHAPITRE I : SYSTEMES D’INFORMATION:


POSITIONNEMENT EPISTEMOLOGIQUE

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

I. Introduction
La recherche en SI est récente. Elle fait appel à plusieurs sciences telles que la science de
l’ingénieur, la science humaine, etc. Les représentations déduites des autres domaines servent
aux développements des SI. Ce développement se bâtit sous l’égide d’un paradigme qui
permet de générer, à partir d’un ensemble des assomptions théoriques, métaphysiques et
méthodologiques, des connaissances (Kuhn, 1979). Ces connaissances offriront à une
communauté scientifique, des nouvelles perspectives et visions pour le développement de ce
domaine. Le premier chapitre étudie trois axes essentiels. Le premier propose un cadre
unificateur pour un ensemble de disciplines contribuant au développement du SIU afin de
définir le rôle que joue ce système dans la stabilité et la pérennité de l’organisation. Le
deuxième axe a pour objet d'étude les SI d’une manière analytique et réflexive, et se focalise
sur l’étude de la formation et la structuration des concepts et des théories scientifiques
mobilisés pour les SIU. Enfin, le troisième axe permet de préciser la nature de la discipline
des SI, à fin de déterminer la méthodologie de recherche suivie dans notre travail.

II. La recherche en systèmes d’information (SI)

Le développement des SI a suscité l'intérêt des chercheurs depuis la création du champ, plus
de 50 ans. Les premières discussions portaient principalement sur la sculpture de ce domaine
pour se distinguer nettement des disciplines de base et cadres afin de guider la recherche dans
ce domaine (Ives, Hamilton, & Davis, 1980). Au fil des années, les SI ont occupé une place
de plus en plus importante dans les organisations de par le développement technologique,
l’accentuation de la concurrence qu’elle a dépassé les frontières nationales, la maturité des
managers, l’évolution d’Internet et du web, l’apparition du Big Data, etc.

Dans ce chapitre, nous présenterons des éléments définitoires des SI (Section 1). Par la suite,
ces définitions ouvriront le débat (Section 2) sur la nature et l’identité de cette discipline
(Section 3). Une fois cette identité est déterminée par rapport notre recherche, nous
présenterons le cadre théorique sous lequel s’inscrit notre travail (Section 4).

II.1 Les SI : Essais de définitions

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Dans la littérature, il existe une panoplie de définitions des SI présentant une évolution
chronologique. Ces définitions varient aussi selon les auteurs, les thèmes, les dimensions et
même son appellation. Cependant, il existe des définitions de références accordées pour les SI
dont l’évolution est sa principale caractéristique. En effet, le concept du SI est composé de
deux mots : système et information. Le mot système renvoie à l'idée de la systémique qui
préconise des modes d'ajustements cybernétiques dans un environnement ouvert (Mèlèse,
1979). Le mot information, quant à lui, désigne simultanément un média, des langages et des
constructions de sens (Simon, 1945). De plus, elle désigne la collecte de données qui sont
présentées d'une manière particulière et à un moment opportun. De plus, l’information
améliore la connaissance de la personne qui la reçoit de manière qu'il sera en mesure de
procéder à une activité ou de prendre une décision (Galliers, 1987). Ainsi, l'information est à
la fois favorable et contextuelle, tandis que les données sont hors-contexte et elles
représentent simplement la matière première à partir de laquelle le sens de l'information peut
être attribué (Galliers, 1993). L’association de ces deux mots constitue un champ de pratiques
et de théories. Le but de cette association est de présenter toute organisation comme un
ensemble de flux d’information conditionné par les besoins des acteurs en relation avec la
stratégie de l'organisation. La mission de la recherche en SI est d'étudier la conception
efficace, la livraison, l'utilisation et l'impact des TI dans les organisations et la société. Certes,
la communauté des SI est explicitement soucieuse de l’amélioration de l'art de la conception
et la pratique de la gestion dans le sens le plus large de ces deux termes. De même, elle se
penche sur l’utilisation des TI dans leur contexte (Hirschheim & Klein, 2003). Le tableau
suivant présente un récapitulatif des définitions proposées pour le SI.

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Auteurs Définitions
Ives et al (1980) et Le domaine du SI est divisé en neuf éléments: le SI lui-même, l'environnement des opérations, l’environnement de
(1987) développement des SI, l'environnement des utilisateurs, l'environnement de l'organisation, l'environnement externe, l’utilisation
des processus métiers, et le traitement des opérations.
Keen (1987) L'objectif principal du SI est d’étudier la conception efficace, la livraison, l'utilisation et l'impact des TI dans les organisations.
L'étude des SI peut être considérée comme une organisation multidisciplinaire (Avison & Fitzgerald, 1991).
Davis, (1998) Le SI se compose d’une infrastructure technologique, des systèmes d'application et du personnel qui utilise les TI pour fournir
des services (traitement des transactions et des opérations).
Land (1992), Les SI sont essentiellement les systèmes sociaux où les TI ne sont qu'un aspect. Le SI est considéré comme un ensemble
Rowe & Reix d’acteurs sociaux qui mémorisent et transforment des représentations via les TI et des modes opératoires
(2002)
Galliers (2003) Le SI est la collecte de données, qui, lorsqu'elles sont présentées d'une manière particulière et à un moment approprié,
améliorent la connaissance de la personne qui la reçoit de manière qu'elles sont en mesure de procéder à une activité ou à une
décision.
Alter (1996) Un SI est un système qui utilise des TI pour saisir, transmettre, stocker, retrouver, manipuler et afficher l’information utilisée
dans un ou plusieurs processus.
Reix (1998) Le SI est considéré comme un ensemble organisé de ressources matériels, logiciel, personnel, données procédures permettant
d’acquérir, de traiter, de stocker et de communiquer des informations dans les organisations.

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Davis (2001) Le SI est représenté comme l’infrastructure en technologique, des données, des applications et du personnel visant à fournir les
services nécessaires en information et en communication. Le SI se réfère au management des fonctions organisationnelles
chargées de la planification, du design, de développement, l’implémentation et l’opérationnalisation du système.
Robey (2003) Un SI est une combinaison de personnes, de processus et des technologies qui permet le traitement de l'information numérisée ;
Hasan (2004) Le SI est un domaine d'étude qui tire sa signification de l'unicité de l’information issue de l'ordinateur et d’outils de
communication et de leur place dans l’histoire humaine, sociale et organisationnelle récente.
Avgerou & Le SI est la combinaison de la dimension technique et humaine dans l’organisation.
McGrath (2007)
Favier & Un SI doit être appréhendé selon plusieurs dimensions : technologiques, informationnelles, organisationnelles, humaines et
Trahand (2007) technologiques.
Morley et al. Un SI est un ensemble de processus, acteurs et ressources, que l’on observe ou définit sous l’angle des informations produites
(2007) et manipulés. Il peut alimenter en information d’autres systèmes de travail.
Sidorova et al. La discipline des SI se concentre sur la façon dont les systèmes sont développés et comment les individus, groupes,
(2008) organisations, et les marchés d'interagir avec lui.
Watson et al., Le SI lie les différents éléments pour fournir une solution complète. Il comprend un nombre important de fonctions telles que
(2010) la collection de données, la transmission de données.
Kwana et Chanb Systèmes d'information (SI), qui est un domaine qui a émergé comme une discipline stratégique que dans la dernière décennie
(2014) en raison de l'évolution rapide des TI dans le monde entier et les demandes croissantes de gestion de l'information.

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Tableau 1: Les éléments définitoires des SI

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

A travers les définitions proposées, les SI sont mis en œuvre au sein d'une organisation dans
le but d'améliorer l'efficacité et l'efficience de cette organisation (Galliers, 2003). Les SI
organisationnels qu'ils soutiennent sont complexes, artificiels, et résolument conçu pour
cerner cette complexité. Pour absorber cette complexité, le SI est composé de personnes, de
structures, de technologies et de systèmes de travail. En outre, le SI représente un ensemble
organisé de ressources, une combinaison d’homme et de moyens informatiques en interaction,
convergeant vers un objectif commun (Favier & Trahand, 2007), finalement, le SI est un
système finalisé (Reix, 2005). Il présente les relations entre ses différents environnements et
éléments constitutifs en mettant en évidence l’importance du processus de développement du
SI. Il a une composition socio-technique avec le matériel, les logiciels, les personnes et les
processus intégrés dans un tout complexe. Par conséquent, le domaine des SI a mis l'accent
sur le développement informatique et la gouvernance du SI de bien-délimitée le contexte
organisationnel et d'étudier les effets des TI sur les individus, groupes, organisations, et les
marchés (Sidorova, Evangelopoulos, Valacich, & Ramakrishnan, 2008).

D’un autre côté, le concept du SI associe les différentes dimensions techniques,


informationnelles, organisationnelles (Reix, 2005) et humaines (Favier & Trahand, 2007) au
sein de l'organisation, donc il est considéré comme un objet pluridimensionnel (Reix, 2005).
L’étude de ces dimensions de façon isolée est insuffisante. Leur dépendance est forte où un
équilibre est une obligation. Ne pas réduire la notion du SI aux systèmes informatiques,
l’évolution des SI est étroitement liée au développement de l’informatique ce qui a été rendue
possible par la grande évolution des TI (Kwana & Chanb, 2014). Ainsi, les SI ont
profondément touché le fonctionnement et la gestion des organisations.

Face à une situation complexe, une organisation doit être capable de fournir une information
pertinente, valide et efficiente aux décideurs. Pour cela, les dirigeants s’appuient sur les
nouvelles TI ou leur rôle est essentiellement d’aider les managers à avoir les informations
dont ils ont besoin (Scott Morton, 1995). D’ailleurs, il est à rappeler que le SI et le système
d'information de gestion (SIG) sont identiques et interchangeables en sens d’utilisation. La
définition du SI s’appuie aussi sur l’utilisation des TI. Ils sont utilisés pour soutenir toutes les
fonctions et activités des organisations (Favier & Trahand, 2007) et gèrent les fonctions
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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

administratives et de gestion, la communication organisationnelle et la coordination ce qui


sert aux rajouts de la valeur aux produits et services (Taylor, Dillon, & Wingen, 2010). En
effet, les TI correspondent à la dimension technique du SI et représentent l’usage de
techniques permettant de saisir, stocker, traiter, communiquer des données sous forme de
symboles variés (Reix, 2005). En constituant la partie la plus importante dans la gestion des
organisations modernes les TI diminuent l’envergure des autres dimensions, et leur utilisation,
évoluent à un rythme sans précédent, avec une augmentation de la puissance et la capacité qui
va de pair avec la diminution des coûts (Hasan, 2004). L'automatisation des processus de
travail complexes est le socle de l’usage de ces technologies, malgré leur soutien pour les
connaissances sophistiquées (Markus, Majchrzak, & Gasser, 2002). Le domaine des SI se
distingue des autres domaines des sciences sociales par l'utilisation des artefacts et des
systèmes homme-machine (ou les systèmes informatiques) ce qui le distingue de plusieurs
domaines techniques.

En somme, les SI sont basés sur l’utilisation des TI afin d’assurer la fonction de
l'organisation. Il identifie les multiples facettes des systèmes TI et de la fonction
organisationnelle correspondante (Davis, 2001). Le SI apparaît, donc, comme un élément
constitutif important de la structure organisationnelle parce qu’il implique les choix
déterminants quant à la conception de l’organisation et encore la dynamique de l’évolution
n’est indépendante ni des propriétés initiales de SI qu’elle abrite ni des conditions de leur
utilisation. La définition des SI reste vaste et touche tous les aspects d’une organisation. Cette
définition est conditionnée par le débat conduit sur la nature des SI où le chevauchement des
différentes disciplines est sa principale qualité.

II.2 Le SI : Le débat

Au cours des 20 années écoulées et depuis ces premières évaluations du champ des SI, les
chercheurs ont continué à débattre sur la nature de la discipline des SI. Deux cas de figures se
présentent: la promesse d'un début d’une discipline distincte de SI ou la menace présumée
d’une fragmentation. Comme il s'est développé, la volonté de déterminer sa propre identité est
légitime, les chercheurs ont porté leur attention sur le problème d’identification et de la

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

structuration de la discipline (Taylor, Dillon, & Wingen, 2010). 2 Bien que l’identification des
SI comme une discipline de référence demeure une question controversée (Avgerou, 2000).

Certains dirigeants ont exprimé, au départ, des doutes quant au domaine des SI, ils ont prédit
qu’il ne serait jamais considéré comme une discipline à part entière (Keen, 1980). Cependant,
par le milieu des années 1980, Culnan (1986) et Culnan et Swanson (1986) ont fait un état de
preuves empiriques. Ces auteurs ont décrit l'émergence des SI de gestion en tant que champ
d'étude qui présente l’édifice d'une tradition de recherche cumulative distincte des autres
domaines de recherche. En 1989, Banville et Landry, en examinant le développement des SI,
ont constaté que ce champ est caractérisé par une fragmentation. La description du champ
comme une fragmentation révèle une menace implicite de désintégration qui certainement a
causé l'inquiétude de nombreux membres de la discipline.

La diversité de la recherche en SI a abouti à une ambigüité et elle a mal défini l’identité


fondamentale des SI (Benbasat & Weber, 1996 ; Benbasat & Zmud, 1999; Benbasat & Zmud,
2003; Hirschheim & Klein, 2003; Weber, 2003). Ces auteurs ont montré l’incapacité de ce
domaine à élaborer un programme de base stable, intégré et cohérent de la recherche.
Cependant, ce domaine a abouti à une fragmentation croissante du champ et menace la
continuité et la survie de la discipline.

Toutefois, d'autres prétendent que le SI est une discipline en crise et ils contestent la nécessité
d’avoir un noyau théorique solide afin d’assurer sa légitimité (DeSanctis, 2003; Galliers R.
D., 2003; Ives, Parks, Porra, & Silva, 2004; King & Lyytinen, 2004.; Robey, 2003). Ces
chercheurs ont plaidé pour la promotion de la diversité et d'adaptation de la recherche en SI
afin de permettre une croissance soutenue et la contribution des connaissances à travers un
éventail large de sujets dans un corps de la connaissance SI.

2
Certains, par exemple Orlikowski et Iacono note une tendance à s'éloigner des SI terme de gestion (SIG), tel
qu'il est utilisé dans les documents Culnan, et vers l'utilisation des SI dans les années plus récentes (Taylor,
Dillon, & Wingen, 2010).

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Taylor et al, (2010) ont montré l’importance de la recherche sur le terrain. Ils ont présenté les
principaux sujets d'intérêt dans le domaine et ont identifié les continuités et les changements
au fil du temps. Durant 20 ans d’'étude, les chercheurs en SI ont maintenu une attention
soutenue sur une base polycentrique de ce domaine de recherche: comprenant une recherche
sur le développement, la mise en œuvre, et l'utilisation de systèmes de différents domaines
d'application3 (Avgerou, 2000; Taylor, Dillon, & Wingen, 2010). 4L’étude de Taylor et al,
(2010) offre une approche d'unification, pouvant accueillir les deux côtés du débat. La même
étude a montré que les tendances au fil du temps révèlent que le SI est une discipline saine
appliquée, ce qui démontre la diversité à travers les réponses des chercheurs flexibles à un
domaine en évolution rapide d'intérêt, en conservant la cohérence et se concentrant sur les
préoccupations essentielles. Ainsi, le SI est une discipline de recherche appliquée dans le sens
ou l’application des théories issues d’autres disciplines, comme l'économie, l'informatique et
les sciences sociales est possible pour résoudre des problèmes à l'intersection de la
technologie de l'information (TI) et des organisations (Peffers, Tuunanen, & Rothenerberger,
2008). Les SI sont largement empruntés d’autres domaines au même titre que le management
stratégique.

Le principal défi de la recherche en SI dans le futur est de continuer de nourrir la modalité


nécessaire pour maintenir la structure polycentrique de ce champ sain de l’exploitation des
sciences sociales appliquées dans une discipline ou il y a une évolution rapide du contexte
technologique (Benbasat & Weber, 1996; Taylor, Dillon, & Wingen, 2010). En effet, la
diversité fournit une voie pour la discipline de continuer son développement et répondre aux
exigences des deux arénas théoriques et pratiques dans lequel elle opère. D'ailleurs, de

3
Dans le même temps, nous avons démontré en cours dans la diversité des méthodes de recherche, des sujets et
des contextes, avec l'importance croissante des approches de recherche qualitative et de nouvelles, émergentes
domaines d'application, y compris les utilisateurs d'Internet et Internet, systèmes inter organisationnels, les
équipes virtuelles, et le travail intellectuel (Taylor, Dillon, & Wingen, 2010) .

4
Les systèmes de gestion portent sur des questions telles que la formation de la stratégie, les systèmes
d'information, l'alignement des systèmes d'information et le développement des objectifs commerciaux,
l'utilisation des TI pour atteindre un changement organisationnel souhaitable. (Avgerou, 2000).
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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

nombreux chercheurs en SI sont très optimistes quant à la diversité dans la recherche et le


considèrent comme un rôle dans la promotion de la richesse et de vitalité continue de ce
domaine. Nous avons assisté à la génération d'une richesse de la littérature dans les SI. La
littérature de la recherche en SI est caractérisée par une richesse et un pluralisme diversifié, le
pluralisme concerne la diversité des idées, des perspectives, des approches de recherche, des
paradigmes, etc (Hirschheim & Klein, 2003). Cela est dû aux multiples problèmes abordés,
les différents fondements théoriques, et des méthodes de recherche appliquées divergentes
(Benbasat & Weber, 1996).

Indépendamment du fait que la diversité est considérée comme une bénédiction par exemple,
(Robey , 1996) ou une malédiction (par exemple), (Benbasat & Weber, 1996), il est largement
reconnu comme une caractéristique déterminante du champ (Banville & Landry., 1989; Keen,
1991; Orlikowski & Baroudi, 1991; Swanson & Ramiller, 1993; Benbasat & Zmud, 2003;
Taylor, Dillon, & Wingen, 2010). De cette riche diversité, il n'est pas étonnant qu'aucune
perspective d'unification sur la nature des SI et la recherche en SI n’ait gagné du terrain.

La prolifération de différentes écoles de pensées dans la recherche en SI présente ses


inconvénients. Les chercheurs qui travaillent dans les différentes écoles sur des sujets
disjoints ou non-pertinents sans communication transversale (Bjorn-Anderson, 1984). Cela a
soulevé que la recherche en SI ne contribue pas à une tradition de recherche cumulative
(Keen, 1980). Pour répondre à ce défi, plusieurs tentatives ont été faites pour trouver une
plate-forme conceptuelle commune (paradigme) sur laquelle sera construite et organisée la
recherche en SI (Mason & Mitroff, 1973; Ives, Hamilton, & Davis, 1980; Weber, 1987;
Hirschheim, Klein, & Lyytinen, 1996). En effet, la crainte partagée par ces chercheurs est que
la diversité actuelle des recherches en SI peut marquer sa fin (Benbasat & Zmud, 2003;
Hirschheim & Klein, 2003; Robey, 1996). Il est difficile de définir les limites d'un SI en tant
que discipline de recherche universitaire. Par exemple, la difficulté est aggravée par une
prolifération de noms correspondant à cette discipline, en plus de Systèmes d’Information de
Gestion (SIG), des titres tels que les Systèmes d'Information sur Ordinateur (SIO), Système
d’Aide à la décision (SAD), les systèmes de soutien à la gestion (MSS) et des systèmes
d'information pour dirigeants ont été utilisés pour identifier la recherche dans ce domaine. Il a
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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

toujours été plus d'une discipline appliquée. Selon Merali et al (2012). La trajectoire
d’évolution de la discipline témoigne de sa capacité d'adaptation. Selon les mêmes auteurs, au
cours des décennies successives, le champ des SI a étendu son champ d'application dans
plusieurs dimensions:
 L’intégration : de l’alignement interne entre le SI et le métier de l’entreprise à son
intégration dans son réseau général.
 La participation: de l’engagement interne à l’engagement social.
 Resource de base: du focus sur le management interne de TI aux leviers humains,
social, relationnel, capital dynamique intellectuel entre les frontières.

Il y a toujours eu un fossé entre la recherche qui est menée dans les universités et la pratique
qui a lieu dans le monde professionnel (Kanijinco, 1993). En raison de ses racines dans de
multiples disciplines, telles que l'informatique, la gestion et la théorie des systèmes, il n'est
guère surprenant que le domaine des SI touche la définition de ses frontières en balayant dans
beaucoup de thèmes et de domaines. Il n'est pas surprenant qu'il y ait des désaccords
considérables sur la composition et ses caractéristiques de base (Hirschheim & Klein, 2003).
Par exemple, Culnan (1986) a noté l'existence de trois catégories de «référents» dans
lesquelles opère les SI: la théorie fondamentale (les systèmes de la science); les disciplines
connexes appliquée (comptabilité, informatique, finance, gestion et recherche opérationnelle),
et les disciplines sous-jacentes (anthropologie, science politique, psychologie, sociologie).
Aujourd'hui, nous croyons que la fragmentation est à l'origine de crises potentielles du champ.
En effet, la fragmentation est la preuve de l’existence d'un problème structurel qui laisse
présager une crise (Hirschheim & Klein, 2003) et génère l’insuffisance de communication
entre les différentes communautés où les connaissances sont mal formalisées. En plus, le
progrès informatique a engendré de nouveaux domaines de la recherche en SI Benbasat et
Zmud (2003).

Toutefois, Banville et Landry (1989) doute de la possibilité de réaliser un cadre conceptuel


commun. En fait, grâce à une analyse sociologique des dépendances entre les chercheurs en
SI, les auteurs ont conclu que le champ est en adhocratie fragmenté que d'une discipline
unifiée (Hirschheim & Klein, 2003). En outre, il existe une incertitude sur la tâche de la
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recherche en SI, les formulations de problèmes sont instables, les priorités de recherche
varient selon les différentes communautés de recherche, et il y a peu de contrôle sur les
objectifs de recherche par un établissement de leadership professionnel. En fait, cela a été un
sujet de débat animé pendant de nombreuses années (Ives, Hamilton, & Davis, 1980; Keen P.
G., 1980; Culnan, 1986; Hirschheim, Klein, & Lyytinen, 1995; Checkland & Holwell, 1998 ;
Hirschheim & Klein, 2003; Taylor, Dillon, & Wingen, 2010)

II.3 Les SI : Quelle identité ?

Au cours du dernier siècle, le domaine des SI a fait d'importants progrès vers l'acceptation
répandue au sein de l'académie. Bien que le champ est beaucoup plus jeune que les autres
disciplines telles que la gestion ou la comptabilité, il est maintenant considéré comme une
discipline (George, 2005). Néanmoins, de nombreux chercheurs SI conviennent que le
développement et le succès de la discipline dépend de sa capacité à établir une identité forte
(Benbasat & Zmud, 2003; Robey, 2003). Les préoccupations d'identité ne sont pas nouvelles.
Les premiers efforts, visant à façonner l'identité la discipline SI, sont attribués à Mason et
Mitroff (1973).

Divers spécialistes ont contribué à l'amélioration de l'identité de la discipline dans les années
1980 et 1990 en fournissant des cadres globaux permettant de guider la recherche (Ives,
Hamilton, & Davis, 1980), en examinant les relations entre les SI et les autres disciplines
(Keen, 1980). Parmi les efforts les plus visibles à façonner l'identité de la discipline SI est le
débat sur la diversité qui a eu lieu dans le milieu des années 1990 (Benbasat & Weber, 1996;
Robey, 1996). En particulier, Benbasat et Weber (1996) ont examiné le niveau élevé de la
diversité au sein de SI sur le terrain, notamment en termes de disciplines de référence et de
fondements théoriques, ce qui suggère que la diversité peut avoir des effets délétères sur la
légitimité du champ.

Robey (1996), tout en convenant avec Benbasat et Weber sur certaines menaces de la
diversité, a fait valoir que les avantages de la diversité sont bien supérieurs à ses menaces.
Plus précisément, Robey a soutenu que la diversité favorise la créativité et contribue à attirer

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les meilleurs chercheurs de différentes disciplines, de même, dénonçant la diversité dans la


recherche SI est équivalente à l'arrêt de la liberté académique.

À l'instar de Landry et Banville (1992), Robey (1996) recommande l'utilisation de la diversité


disciplinée, où le choix des théories et des méthodologies sont entraînés par la question de
recherche plutôt que d'un paradigme dominant. Le discours sur les avantages et les dangers de
la diversité a continué dans les années 2000. Par exemple, Mingers (2001), un autre avocat de
la diversité, a suggéré une approche multi-méthode et multi-paradigme pour la recherche qui
donnerait plus richesse et des résultats plus fiables.

Plus récemment, le débat sur l'identité est repris lorsque Benbasat et Zmud (2003) étalent les
préoccupations exprimées au sujet de l'absence d'un noyau distinctif intellectuel dans la
recherche SI. D’après les travaux d’Orlikowski et Iacono (2001), il faut remarquer que tous
les TI se différencient du domaine des SI. De nombreux articles scientifiques publiés n'ont pas
enquêté sur des phénomènes directement liés à la TI. Ils font valoir que l’absence d'un artefact
TI dans les publications en SI a envoyé un signal ambigu quant à l'identité de cette discipline.
Pour remédier à la situation, Orlikowski et Iacono ont proposé que les chercheurs en SI
devrait se concentrer sur les questions en liaison directe avec le développement des SI,
l'utilisation et l'effet de l'informatique, et de laisser d'autres phénomènes ou concepts à des
chercheurs d'autres disciplines (Benbasat & Zmud, 2003). Ces recommandations provocateurs
ont incité un certain nombre de réponses de la part des chercheurs en SI comme (Agarwal et
Lucas, 2005; Robey , 2003). Par exemple, Agarwal et Lucas (2005) a accepté en partie
Benbasat et Zmud sur la nécessité d'une nouvelle identité plus forte de la discipline SI. Ils ont
également mis en garde qu'une focalisation étroite sur l'information, et peu d'attention aux
questions d'affaires plus vaste, pouvait conduire à la migration vers d'autres disciplines
(Sidorova, Evangelopoulos, Valacich, & Ramakrishnan, 2008). Lors d’analyse comparative
approfondie des récentes contributions au débat d'identité est réalisée par Agarwal et Lucas
(2005), ces derniers n'ont rien perdu de leur dynamisme au cours des cinq dernières années
(Agarwal & Lucas, 2005;Teo, 2007). Bien qu'il existe des différences d'opinions quant à la
nature de l'identité est la discipline (à savoir, l'ampleur et de l'intégration), la plupart des
participants des débats sur l'identité s'entendent sur la nécessité de maintenir une forte
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identité. En plus, Robey (2003) a également plaidé pour une identité plus souple pour cette
discipline, ce qui permettrait d'assurer plus une grande adaptabilité de la discipline, faire de la
diversité un atout majeur de ce domaine.

Certes, les travaux de recherches ont confirmé que les SI est une discipline appliquée
diversifiée. Il existe une multitude de relation entre les SI et les autres disciplines. La
recommandation est le renforcement et le maintien du dynamisme de cette discipline parce
qu’il constitue le cœur d’avancement et de l’enrichissement des théories et des concepts des
SI. Cependant, la posture épistémologique reste un sujet flou pour la discipline des SI. Quelle
posture pour quel SI. Est-il possible de réutiliser les mêmes issues des sciences de gestion et
dans quel cas?

II.4 Les SI : Quelle approche de recherche en SI ?

L’isolation des disciplines poursuivie pendant les dernières décennies permettait la création
des approches de recherche telles que la pluridisciplinarité, l’interdisciplinarité et la
transdisciplinarité (Wagner et al, 2011). Ces approches résultent d’une taxinomie présentée en
1970 à la conférence internationale sur la recherche interdisciplinaire et l’enseignement.
L’objectif est la description du processus d'acquisition des savoirs et des savoir-faire dans les
différentes disciplines. Ces approches permettent d’inclure une nouvelle manière de
développement de la connaissance en intégrant les changements épistémologiques (Wagner et
al., 2011). Nous étudierons dans cette partie l’appartenance de la discipline des SI. Son
principale avantage et pouvoir de se situer en plusieurs disciplines dans le tableau suivant.

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Termes Définitions
La L’approche pluridisciplinaire5 reflète l’utilisation de plusieurs disciplines. Elle
pluridisciplinarité recouvre toutes les formes de coopération entre les disciplines. La
pluridisciplinarité est à considérer comme un état : c'est l'association, la
juxtaposition de plusieurs disciplines à perspective professionnelles. Elle n'est
pas une démarche pédagogique, mais elle induit des démarches pédagogiques :
l'interdisciplinarité et la transdisciplinarité (Sendre, 2000; Wagner, et al.,
2011)

L’interdisciplinarité L’approche interdisciplinaire est une démarche pédagogique fondée sur le


décloisonnement des disciplines, elle est définit comme le lien entre des
spécialités des thèmes divers. Son principe est d’intégrer séparément les
données des différentes disciplines, des méthodes, des outils, des concepts et
des théories afin de créer un point de vue holistique ou des compréhensions
communes pour des questions ou problèmes (Porter, Cohen, Roessner, &
Perreault, 2007; Wagner, et al., 2011). C’est un processus d'intégration de
différentes connaissances plutôt que la transgression des frontières
disciplinaires en soi, elle a été identifiée comme aspect clé de recherche
interdisciplinaire en soi (Rafols & Meyer, 2010).
La L’approche transdisciplinaire est un cadre compréhensif qui dépasse l’étroite
transdisciplinarité envergure de la vue de la discipline à travers une synthèse. (Wagner, 2011).
Elle permet en effet de faire acquérir des compétences transversales que
ceux-ci utiliseront dans plusieurs disciplines. La transdisciplinarité : souvent la
mise en œuvre d'un travail commun engendre une complexité qui dépasse les
cadres disciplinaires et implique le renforcement et / ou l'acquisition de
compétences communes (transversales) aux disciplines associées. C'est donc
là l'occasion d'utiliser la spécificité de chacune de ces disciplines pour
atteindre ces objectifs communs (compétences transversales).

Tableau 2: Les éléments définitoires de l'approche de recherche en SI

5
Michèle Sendre, IEN Lettres, Interlignes n° 26 - juin 2000
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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Le constat est le suivant, l’idée fédératrice de ces approches est la coopération entre les
disciplines. La différence joue sur la nature de relation entre ces disciplines. Il existe une
claire distinction entre la recherche multidisciplinaire, interdisciplinaire ou transdisciplinaire.
La première se limite à la juxtaposition de disciplines alors que la deuxième constitue une
forme d’organisation exigeante dans laquelle les personnes des différentes disciplines
communiquent entre elles en s’enrichissant mutuellement. Cependant, il se trouve que les
concepts évoluent, ceci sous l’influence de la culture ce qui permet à l’interdisciplinarité
d’être un simple transfert de méthodes d’une discipline à l’autre où le sujet (la personne) n’est
pas considéré en tant que tel (Pétermann, 2007).

Le travail multidisciplinaire ou interdisciplinaire exige l’unification de différentes disciplines


fournissant ainsi leurs perspectives dans le même thème de recherche. Le troisième cherche
une perspective de solution orientée pour les problèmes multidimensionnels complexes avec
la collaboration des chercheurs et des sociétés (Wickson, Carew, & Russell, 2006).
L’approche transdisciplinaire utilise des méthodologies évolutives dirigées par le problème et
le contexte d’application. Pendant que les études multidisciplinaires tendent à être réalisées en
utilisant la méthodologie dominante de la discipline dont la contribution est importante
(Horlick-Jones & Sime, 2004).

II.4.1 Les SI comme une perspective pluridisciplinaire

La recherche en SI est pluridisciplinaire et multinationale. Le domaine des SI établie des


relations par rapport à d’autres disciplines, comme l'économie, la science d'organisation,
l’ingénierie, les sciences de gestion, la science cognitive, l’informatique, la sociologie, la
psychologie (Keen, 1980; Davis & Olson, 1985; Culnan, 1986; Adam & Fitzgerald, 2000;
Grover, Ayyagari, Gokhale, Lim, & Coffey, 2006; Becker & Niehaves, 2007). En effet, la
recherche en SI peut être considérée comme une étude pluridisciplinaire, interdisciplinaire et
transdisciplinaire mais ce qui la distingue est son aspect interdisciplinaire.

II.4.2 Les SI comme une perspective interdisciplinaire

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La recherche en SI est réalisée par un croisement de disciplines (Avgerou, 2000). Tout au


long des années 1980 et 1990, la diversité des perspectives théoriques en SI a continué
d'augmenter. En 1998, Ridley et Keen ont montré que la diversité des courants de recherche
en SI tend progressivement à être la composante d’un profil interdisciplinaire distinct de ce
champ. Chacun de ces domaines ou disciplines apportent une perspective unique pour les
organisations (Hirschheim & Klein, 2003)

L'importance de l’approche interdisciplinaire dans le processus de l'intégration de la


connaissance puise ses origines dans le cadre du travail d’étude du projet interdisciplinaire
dans le Harvard Graduate School of Education’s Project Zero et le National Academy of
Sciences. Ils suggèrent que le consensus a émergé autour du moins d’une partie des
phénomènes à l’étude (Wagner, et al., 2011). Porter et Rafols (2009) définissent l’intégration
comme une réflexion de la diversité des sources de la connaissance par des équipes de
recherche ou par des individus. Gibbons et al (1995), pour exemple, appel à la recherche,
dans des périodes, entre les disciplines traditionnelles puisque c'est là où les questions
naissantes et la nouvelle étude sont susceptibles de se produire. L'argument est qu'une telle
recherche pourra mener à des solutions innovatrices (Von Krogh, Ichijo, & Nonaka, 2000).

Durant quelques années, nous avons vécu l’émergence des perspectives interdisciplinaires du
domaine des SI (Emurian, 2004). Ce constat est établi à travers l’examen des journaux et
revues spécialisés6. Certes, il faudra admettre les avantages d’une telle approche dans le
domaine académique de la recherche en SI (Emurian, 2004). Il s’agit de garder les
fondements intellectuels et la tradition du domaine en question mais en même temps, il y a la
possibilité d’inclure ou interagir différentes disciplines comme la gestion, la psychologie,
sociologie, IHM, la gestion, les sciences de l’ingénieur, la science de l’informatique et la
science de l’information. Les points forts de ces derniers peuvent s’appliquer au domaine et
au contexte des SI et laisser une empreinte intellectuelle. Boehm-Davis (2004) affirme ce que
ce nouveau champ interdisciplinaire des SI et fait appel aux méthodes et des techniques d'un
certain nombre de graine de différentes disciplines par exemple, la cognitive psychologie et
science de l'informatique. De plus, il présente les nouveaux domaines de recherche qui

6
Information Resources Management Association (IRMA) et l’Association for Information Systems (AIS)
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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

émergent des développements récents en technologie par exemple, les communautés de


soutien en ligne, comportement d'achats en ligne. Schmidt (2008) suggère que la recherche
interdisciplinaire est une tendance vers l’orientation de problème dans la science et
l’ingénierie : L'interdisciplinarité est regardée comme un outil fortement évalué afin de
reconstituer et restaurer l'unité des sciences ou résoudre des problèmes sociaux.

II.4.3 Les SI comme une perspective transdisciplinaire

Précédemment, nous avons souligné les atouts d’une approche interdisciplinaire des SI.
Néanmoins, l’interdisciplinarité marque quelques inconvénients qui ont poussé les chercheurs
à adopter une nouvelle approche. En effet, l'approche transdisciplinaire exige une préparation
soigneuse et une bonne volonté et enthousiaste pour comprendre le langage et la philosophie
sous-jacente de ses collègues (Newell & Galliers, 2000). L’interrogation qui suppose que
nous sommes aux carrefours en SI, doit être moins disciplinaire et plus transdisciplinaire dans
sa nature.
Le domaine des SI doit être transdisciplinaire (Galliers, 2003). En admettant l’approche
disciplinaire de nos recherches, Benbasat et Zmud (2003) réclament une interprétation stricte
du cœur du domaine des SI, ils craignent que la frontière s’étend et dépasse la limite du
domaine en question (Tushman & Scanlan, 1981) et qu’elle soit susceptible de diluer la
discipline et de réduire sa légitimité. Par conséquence, nous songeons vers l’approche
transdisciplinaire. La diversité actuelle, proposée par l’approche interdisciplinaire, peut
devenir problématique en absence des propriétés de la discipline SI (Galliers, 2004). Le point
à faire ici est si un domaine d'études interdisciplinaire peut être en même temps, une
discipline ?

II.4.4 Entre interdisciplinarité et transdisciplinarité : Quelle perspective pour


notre recherche ?

Notre choix porte sur l’approche interdisciplinaire. Il est avantageux de construire notre
travail sur les recherches établies au passé et prendre en considération les leçons apprises et
l’expérience des autres domaines quand les principes fondamentaux seront identifiés dans
d’autres domaines (Boehm-Davis, 2004). Il existe, cependant, des avertissements concernant
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les approches de recherche multidisciplinaires ou il y a un petit chemin de partage de


connaissance et communication dans la gestion (Knights & Wilmott, 1997) et le domaine des
SI (Newell & Galliers, 2000). Malgré qu’il y a une acceptation générale du statut que
représente le SI par sa nature interdisciplinaire subjective, il y a des challenges complexes et
imposés dans le management, le développement et l’utilisation des TI qui emploient les
approches interdisciplinaires pour leur résolution (Benbasat & Zmud, 2003).

L’approche interdisciplinaire appliquée aux SI permettra le partage de connaissance et le


transfert de connaissance et de la collaboration interdisciplinaire. Les SI se sont développés
et ils ont suivi le développement de plusieurs disciplines. Cette approche aidera également à
surmonter plusieurs problèmes dans différents domaines (Emurian, 2004). Parfois,
l’indisponibilité des outils, des méthodes, de la formation et l’enseignement nécessaires pour
la résolution d’une problématique issue de disciplines distinctes obligent le recours à d’autres
disciplines. Un recoupement des disciplines en question est nécessaire. Par conséquence,
l’interdisciplinarité permet de fournir un cadre intégrateur pour la recherche (Emurian, 2004).
De plus, le croisement de la recherche de différents domaines fournit un levier de
compréhension de l'intersection des deux (ou plus) domaines encore le cadre multi-
méthodologique permet de traiter le sujet de différents angles et permet de mieux cerner le
sujet en question. La relation des SI avec les autres disciplines se raffermit continuellement et
cette diversité sert graduellement le profil de l’interdisciplinarité des SI (Benbasat et weber,
1996). Le domaine des SI identifie des relations avec d’autres disciplines comme les sciences
économiques, les sciences de gestion, les sciences politiques, la santé, les sciences de
l’ingénieur, les sciences informatiques, les sciences de l’organisation et les sciences
cognitives. L’échange entre les différentes disciplines ne fait pas délimiter la frontière de
chaque discipline. Nous pouvons citer des travaux de recherche dans cette perspective : en
santé: (Wilson & Lankton, 2004), les sciences cognitives : (Siau, Keng, Tan, & Xin, 2008),
IHM : (Boehm-Davis, 2004; Zhang, & Li, 2003).

DeTerssac (1991) définit une certaine typologie de structures de l’approche interdisciplinaire,


l’auteur présente deux sortes de modèles : « les disciplines impliquées » et « les spécialités de
disciplines impliquées ». Les SI optent pour la deuxième modélisation (Abid, 2000).

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D’ailleurs, dans la plupart des sous domaines, l’interpénétration est forte entre les techniques
et les sciences.

Parmi les zones de recoupement avec les autres disciplines, l’ingénierie et les sciences de
gestion sont celles ou les situations de collaboration ou de conflit sont les plus susceptibles de
se présenter tant sur la structure des systèmes que son contenu (Abid, 2000). Ainsi, la
complexité des phénomènes étudiés exige un pluralisme méthodologique qui s’inspire de
l’interdisciplinarité des sciences de l’ingénierie et sociales. Notre recherche se positionne
entre l’informatique d’une part, et la gestion d’autre part. Ce qui nous place dans la
spécialisation de l’informatique de gestion. Pour cela, nous emprunterons les outils et les
techniques de l’informatique spécialement les outils de l’ingénierie informatique et les
concepts, les méthodes et les analyses de la gestion. L’interdisciplinarité représente aussi un
construit social (DeTerssac, 1991) résultant d’ajustement entre acteurs et donc de disciplines
ayant des points de vue différents au regard d’une réalité. Le sociologue de sa part, essaye de
comprendre comment fonctionne le système social dans l’organisation alors que pour un
informaticien essaye de modéliser le fonctionnement du système social de telle sorte que le
modèle des traitements obtenu puisse être opérationnel et capable de déclencher des actions.
Ainsi, nous constatons l’importance des SI comme un domaine appliqué de recherche et son
rôle dans une organisation.

II.5 Le rôle fondamental des systèmes d’information dans l’organisation : Importance


de l’urbanisation

Bien que le champ des SI soit un domaine de recherche récent, il a prouvé son évolution et
son adaptation avec d’autres domaines et sciences ce qui constitue sa richesse et sa diversité.
Son évolution est due à l’accélération de la mise en œuvre technologique. Cette accélération
ne se transpose pas aux développements des pratiques managériales ce qui met en péril le SI.
Notons aussi que la dématérialisation et la délocalisation de l’interconnexion des systèmes et
de la banalisation de l’accès aux services qui a fait disparaitre les aspects géographiques et les
architectures techniques de support, les SI devraient suivre la voie de l’intégration des
services qu’ils soient internes ou externes.

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L’évolution des SI repose sur la généralisation du modèle des architectures multi niveaux
issues du monde d’internet. Cette évolution se manifeste par l’introduction de notions
Interface Homme Machine (IHM) couplés à un langage de haut niveau de formats universels
XML provoquant de ce fait une importante évolution ergonomique et apportant de nouveaux
concepts tels que la navigation et le multi média. Il en va de même de la généralisation du
client web qui a bousculé les habitudes en ce qu’elle permet d’autres genres d’infrastructures.

L’avènement du web 2.0 a modifié considérablement la vision des organisations. Le Club


Informatique des Grandes Entreprises Françaises7 (Cigref) en 2013 a définit le web 2.0
comme un exercice difficile et délicat parce qu’elles sont susceptibles de modifier en
profondeur les organisations. Le Cigref rapporte aussi que l’évolution du web influe la
tendance générale de l’organisation et constitue l’essor des technologies collaboratives ou le
besoin de l’utilisateur est central. L’évolution vers le Cloud Computing8 (CC) représente la
gestion des ressources informatiques virtuellement où le Capital Immatériel (CI) relatifs à
l’organisation, est sauvegardé dans un serveur distant où l’accès se réalise à travers le réseau
de télécommunication. De plus, le crowdsourcing est considéré par Howe (2009) comme
l'acte de prendre un emploi traditionnellement effectuée par un agent désigné (habituellement
un employé) et il sous-traitante à un indéfini, un groupe important de personnes généralement
sous la forme de un appel ouvert. L'application des principes de l'Open Source (OS) aux
domaines des logiciels extérieurs. Ce concept représente l'évolution du mouvement
d'externalisation dans le nouveau monde des réseaux sociaux. Il a connu un succès fulgurant
dans la blogosphère et les communautés du Web 2.0 (Howe, 2009). De plus l’explosion des
données sur les réseaux sociaux à modifier l’architecture des SI, d’une part la localisation de

7
Le CIGREF, Club Informatique des GRandes Entreprises Françaises, a été créé en 1970. Il regroupe plus de
cent très grandes entreprises et organismes français et européens de tous les secteurs d'activité (banque,
assurance, énergie, distribution, industrie, services). Il a pour mission de promouvoir l'usage des systèmes
d'information comme facteur de création de valeur et source d'innovation pour l'entreprise.
Source : http://cigref.typepad.fr/cigref_presentation/ dépalcer avant

8
Jula, A ; Sundararajan, E; Othman, Z; Cloud Computing Service Composition: A Systematic Literature Review,
Expert Systems with Applications, Volume 41, Issue 8, 15 June 2014, Pages 3809–3824

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gestion des données que nous appelons les nuages des données ou le CC et d’autres part par
les évolutions technologiques phénoménales. En effet, le CC, selon l'Institut National des
Normes et Technology, est un modèle qui permet, un accès pratique omniprésent sur un
réseau sur la demande à un ensemble de service partagé de ressources informatiques
configurables (par exemple, réseaux, serveurs, stockage, applications et services) qui peuvent
être approvisionnés rapidement et publiés avec un effort minimum de gestion ou de
prestataire de service (Jula, et al., 2014).

La notion du SI est réduite à la notion de système informatique. En effet, nous remarquons


que l’histoire des SI est liée au développement de l’informatique. Ce développement a été
rendue possible par la grande évolution des TI. Les SI ont profondément touché le
fonctionnement et la gestion des organisations. Face à une situation complexe, une
organisation doit être capable de fournir une information pertinente, valide et efficiente aux
utilisateurs. Le rôle des TI essentiellement est d’aider les managers à avoir les informations
dont ils ont besoin (Scott-Morton, 1995). Par ailleurs, les SI jouent un rôle capital dans une
organisation où il représente son cœur battant et son métier. Sa performance constitue une
condition sine qua non de sa performance globale où la notion de la performance du SI ne se
résume pas seulement à une question de maîtrise des coûts loin de cette optique, la DSI a
comme ultime objectif d’améliorer la performance de l’architecture applicative et technique.
Néanmoins, cette amélioration n’est possible qu’à condition d’adapter la cohabitation des
différentes générations technologiques sur une même plateforme sans condamner leur
utilisation et en assurant leur alignement avec les besoins métier.

L’engagement dans une stratégie en SI constitue la concrétisation de la stratégie de


l’organisation. Ainsi, la DSI est maintenue a transposé la stratégie globale sur son SI sur la
base des applications informatiques dont elle dispose. Le SI diffuse nécessairement
l’information dont les dirigeants ont besoin organisation afin de s’en servir pour la prise de
décision et la prévision du comportement des concurrents. Par conséquent, maitriser
l’évolution du SI constitue un gage de sureté pour l’organisation qui à travers réalise ses
objectifs stratégiques et gagne beaucoup plus sur le plan économique. Cependant, la maturité

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

des technologies permet aujourd’hui une accélération de l’intégration et de l’ouverture des


applications, cette approche représente un danger pour cette performance.

Cependant, le SI pose des problèmes à la fois pour les utilisateurs que pour la direction des
systèmes d’information (DSI). Naturellement, un SI est soumis à l’obsolescence qui est due
l’évolution rapide qui touche le domaine technologique. L’obsolescence du système le rend
incapable de maintenir un bon niveau de service en cohérence avec l’accélération
technologique. En effet, les organisations possèdent soit un système monolithique, soit un
système spaghetti (Caseau, 2006). Le système monolithique est constitué d'un bloc
d'applications. Il ne s'adapte pas aux changements et aux évolutions technologiques
d'applications et ne peut pas, par conséquent, s'adapter au marché. Le système spaghetti,
possède une architecture différente, les applications sont inter reliées par des liens point à
point, chaque application spécifique à son domaine. Ces deux systèmes sont représentatifs des
SI en général et les plus répandus.

Revenons sur la notion du système spaghetti. Cette notion a été une découverte suite à la
demande, des DSI, de la réalisation d’une macro cartographie applicative. En effet, il s’agit
d’élaborer un plan des systèmes et des flux de l’organisation (Caseau, 2006). Cette
cartographie a démontré un très grand nombre de boîtes. Chaque boîte représente une
application ; et un nombre très important de liens lie ces boîtes entre elles ce qui a créé un
effet visuel de spaghetti (Caseau, 2006). Ce problème présente un dysfonctionnement au
niveau de l’architecture applicative. Ceci est expliqué par le nombre important de liens et la
direction de ces liens dans tous les sens.

Une telle situation comporte de nombreux problèmes, la reprise sur incident, le coût de
l’évolution, la gestion de la complexité et le risque de ralentissements (Caseau, 2006) peuvent
être les exemples qui illustrent dysfonctionnement. Donc, dans un ce type de configuration, la
reprise sur incident est difficile due à la complexité des flux de transfert de données. Selon le
type de pannes, certaines peuvent empêcher une organisation d’exercer son activité, avec des
répercutions désastreuses. Les organisations sont soucieuses de réduire à la fois la durée et le
coût des arrêts de leurs activités en cas d’incident. En effet, les changements survenant sur la

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couche applicative se propagent sur les liens. Plus les applications sont interconnectées, plus
il y a des modifications qui portent sur les liens et les interfaces avec d’autres applications.

La gestion de la complexité d’un système spaghetti devient de plus en plus difficile. La


complexité des liens et de leur nature devient rapidement un facteur bloquant pour l’évolution
(Caseau, 2006). La complexité des SI engendre un alourdissement au niveau de la
maintenance du système. Par conséquence, le SI devient vulnérable et exposé à des risques de
dysfonctionnement tels que le ralentissement du système, la perte de données, l’arrêt de
l’exploitation. Ceci, il implique avoir plus de personnels, de moyens et de savoir-faire pour
assurer un service constant. Ce qui nous mène à la diminution, voire, l’absence de la maîtrise
sur le SI. Ainsi, l’intégration de nouvelles technologies dans un SI non urbanisé est délicate,
voire impossible. Tous les problèmes rencontrés par le SI peuvent engendrer une dégradation
de l’image de la DSI. Au niveau interne de l’organisation vis-à-vis des utilisateurs des
directions opérationnelles ainsi qu’au niveau externe vis-à-vis de ses clients et de ces
fournisseurs.

L’évolution technologique a favorisé l’ajout des applications et des progiciels se fait de façon
précipitée et sans planification stratégique préalable. Les applications sont à l’origine dites
jetables ou semi jetables et deviennent par la force des applications pérennes. De plus, un SI
est naturellement soumis à l’obsolescence. De cette manière, le système devient difficile à
gérer (alourdissement, complexité) ce qui nous emmène à la diminution la performance d’un
SI. Ainsi, face à un domaine dynamique et en mode mouvement comme l’innovation en TI, la
mondialisation, la délocalisation l’organisation doit réagir rapidement et au moment opportun
ou l’organisation doit reconsidérer le SI et sa performance.

Le besoin d’une démarche de restructuration et de réorganisation de l’organisation et de ces


différentes interactions qu’elle entretient avec son environnement. Le SI joue un rôle central
dans cette restructuration. En conséquence, le besoin de la réactivité et de la flexibilité devient
une urgence. Une solution s’offre à travers l’urbanisation du SI change la vue et la capacité
de la DSI à affronter ce problème. Dès lors, Selon le Cigref (2003), l’urbanisation permet de
rendre le SI capable de gérer toute la variabilité entre le nouveau et l’ancien, le standard et le

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

sur-mesure. Levasseur (2002) évoque que « l’urbanisme des SI répond aux enjeux des
stratèges de l’organisation, qui accompagne l’organisation dans l’exécution de ses objectifs,
est une évolution indispensable dans la vision que nous devons avoir de notre travail
aujourd’hui ». Nous pouvons dire que l’urbanisation permet de mettre de l’ordre en gérant la
diversité des technologies et des processus. Cependant, le concept de l’urbanisation a été
emprunté du vocabulaire de l’aménagement des territoires. Ce qui nous a permis de faire
l’analogie entre l’urbanisation de ville et l’urbanisation du SI.

Pour aborder notre problématique, nous allons mettre en place un SIU et évaluer sa
performance. Cette application devra passer par un certain nombre d’étape : l’analyse, la
conception et le développement. Cependant, la posture épistémologique reste un sujet flou
pour la discipline des SI. Quelle posture pour quel SI. Est-il possible de réutiliser les mêmes
issues des sciences de gestion et dans quel cas?

III. Les approches de recherche en SI : De la cybernétique à la systémique


Le besoin et le contexte sont les deux facteurs qui poussent les individus à choisir telle ou
telle approche. Il existe une multitude d’approches pour aborder le SI. L’approche la plus
connue est la systémique, elle est développée par LeMoigne. Dans cette section, nous
détaillerons les approches susceptibles de nous aider dans cette recherche.

L’approche cybernétique et systémique sont malheureusement définies comme deux


approches opposées alors qu’en réalité elles sont complémentaires.

La cybernétique, selon (Heylighen & Joslyn, 2001) désigne « l’art de gouverner un navire ».
C’est la science des mécanismes autorégulés. Son objectif est l’étude des interactions entre
systèmes gouvernants et systèmes gouvernés dans les milieux régis par les processus de
rétroaction (Lussato, 1977). La cybernétique est d’abord une métaphore permettant grâce à la
formalisation des flux d’information à l’intérieur d’un système ou entre celui-ci et son
environnement et à des notions telle que le feed-back –, d’expliquer tout organisme vivant, de
l’être humain aux organisations sociales (Vedel, 2003).

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

L'approche cybernétique se concentre sur les interactions entre les composants. Les éléments
d'un système sont rétroactifs (boucle rétroactive). L’approche cybernétique s’éteindra peu à
peu à la fin des années 1960. Elle est soumise à de nombreuses et vives critiques qui
soulignent la conception simpliste de la politique sur laquelle elle s’appuie ainsi que sa
fonction idéologique

L’approche systémique s’appuie sur la cybernétique et la théorie des systèmes. Cette


approche à modifier les pratiques de génie logiciel. Le projet de la modélisation systémique
permet à chacun des acteurs qui la pratique, devenant ainsi modélisateur, de se construire
quelques systèmes de symboles sur lequel il pourra exercer sa raison en les transformant à sa
guise, de représentation en représentation, tour à tour diplomatique et théâtrale 9 ; exercice que
nous entendons habituellement sous le nom de "réflexion", par lequel l'acteur construit son
projet avant l’incarne ensuite par son action10 (Lemoigne, 1992).

L’approche systémique sert à formuler les points de vue du modélisateur, par la suite, les
mettre en œuvre afin d’obtenir un modèle du phénomène analysé. Cette approche permet
d’étudier les relations et les interactions entre les composantes du système. Le type de la
relation exprime l’état de dépendance ou d’indépendance entre ces composantes alors que les
interactions précisent le rôle de chaque composante par rapport au système général en
rétroaction. Le réseau des interactions diffusent en cascades les modifications. Donc, la
systémique est la réponse pour résoudre des problèmes complexes, subjectifs et
interdépendants

9
Références à l'article "Représentation et Connaissance'" de J. Ladrière dans l'Encyclopedia Universalis : les
deux faces du concept de représentation, la passive (le résultat) et l'active (l'action) y sont caractérisé par ces
deux images de la représentation: diplomatique pour la première, théâtrale pour la seconde. Ladrière J (1989)
Représentation et Connaissance. Encyclopaedia Universalis, Paris.

10
Référence à la parabole de "l'abeille et l'architecte" proposée par K. Marx dans le Capital (Ed. Pléiade, T.I., p.
728). Marx K (1965) Oeuvres -Economie. 2 Vol. Gallimard-La Pléiade, Paris.
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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

La complexité organisationnelle et de l’environnement a causé une explosion


informationnelle et une spécialisation dans la gestion des organisations et des TI.
Appréhender cette complexité réclame une démarche, axée sur l’interdisciplinarité. Dans
notre étude, nous mobilisons la théorie systémique. Elle représente le mécanisme qui permet
de maitriser et d’expliquer la complexité organisationnelle. Forrester est parmi est les
premiers chercheurs dans les années 60 qui a assimilé la systémique à l’organisation comme
étant une entité sociale.

L’organisation est considérée comme un système complexe composé en des sous-systèmes ou


elle est substituée en un ensemble d’interactions et flux entre les machines et les hommes. De
plus, elle présente une diversité d'états possibles puisqu'elle est en perpétuelle mutation et
marque les interactions avec son environnement, la régulation de ces échanges, la finalité de
son existence, sa vision globale et son évolution. L’organisation est simplifiée dans l’étude de
son SI. Sa structure et son fonctionnement dépend des interactions entre les flux
informationnels, financiers et un objectif d’assurer sa pérennité et sa stabilité dans un
environnement interne et externe.

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

IV. Les fondements paradigmatiques et conceptuels des SI


La recherche en SI est un domaine dynamique et en constante évolution (Boudreau et al,
2001). Le SI peut être étudié selon plusieurs points de vue. Il peut être rapproché selon une
dimension paradigmatique, un positionnement épistémologique et une méthode de
développement ou conception d’un SI.
Dans ce qui suivra, nous appréhendons les paradigmes de recherche en SI (Section 1). Ces
quatres paradigmes sont étudiés à travers différents positionnements épistémologiques
(Section 2) pour construire et gérer des connaissances et ce choisi dans le cadre de notre
recherche. Nous clôturons le chapitre par une étude méthodologique.

IV.1 Les différents paradigmes en SI

Pour Kuhn (1983), le terme paradigme désigne la rationalité scientifique et le mode


d’approche des objets, partagé plus ou moins explicitement par la communauté des
chercheurs dans un domaine donné. Selon Williams (1998), un paradigme fournit un cadre
conceptuel pour voir et donner un sens du monde social. Un paradigme constitue la limitation
de l'environnement de son action, de communiquer à propos de cet environnement, de
comprendre et/ou de prévoir et enfin de définir son périmètre. La localisation dans un
paradigme particulier permettra au chercheur de voir le monde d’une autre manière (Patton,
1990). En effet, Burrell et Morgan (1979) classifie la représentation paradigmatique en deux
dimensions. La première objective versus subjective et la deuxième ordonnée versus
conflictuelle. La combinaison de ces deux dimensions permet d’obtenir quatre paradigmes.

D’ordre général, l’objectivisme s’oppose au subjectivisme. Le premier sert à démarquer un


courant de pensée qui présente une vision objective du monde bien que le deuxième sa vision
est relative parce qu’elle dépend du monde social. L’objectivisme permet d’étudier des objets
comme des donnés en soi, indépendants des effets de l’intervention du chercheur/observateur
; ou bien celui très voisin des sciences de l’ingénieur, qui ont longtemps conçu leurs solutions
techniques en dehors de l’intervention des utilisateurs. Par contre, le subjectivisme considère
que le Monde ne possède aucune caractéristiques intrinsèques, il y a seulement différentes

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

manières de l’interpréter (Koenig, 2006). Ainsi, l’intervention du chercheur est obligatoire à


ce niveau et l’interprétation du monde social dépend de sa vision.

Ainsi, pour comprendre le positionnement dans cette combinaison, Burrell et Morgan (1979)
retiennent quatre caractéristiques qui sont l’ontologie, l’épistémologie, la nature humaine et
enfin la méthodologie.

L’ontologie réfère aux postulats qui concernent l’essence même du phénomène étudiée
(Audet & Larouche, 1988). Dans notre domaine, la détermination de l’ontologie concerne
deux positions contradictoires. Le nominalisme caractérise le subjectivisme qui présente le
monde social comme une conception réalisé par l’être humain dans une contexte donné alors
que le réalisme qui postule que le monde social et tangible et observable tout comme la
biologie, physique.

Selon Williams (1998), l’épistémologie se réfère à la nature et la construction de la


connaissance et elle comporte deux positionnements entre positivisme et anti-positivisme.
L’anti-positivsme qui « rejette le principe de l’observateur neutre » (Audet & Larouche,
1988) et prétend que le chercheur s’implique à travers ses affections. Pour le positivisme, il
retient le principe de la neutralité du chercheur en se basant sur des schémas expérimentaux
et incluant la vérification empirique des hypothèses.

La nature humaine concerne la relation du chercheur et du monde social. En effet, le


déterminisme est le fait que le chercheur est dominé par le monde social alors que le
volontarisme présente que le monde social est le résultat des intéractions entre les chercheurs.

Enfin, la méthodologie présente la scientificité de la recherche. La méthodologie est dite


idéographique si elle est subjective et nomothètique si elle est objective.

Le deuxième positionnement retient la dimension ordre versus conflictuelle. L’ordre présente


les caractèristiques telles que le consensus, l’intégration et la cohésion. Cependant, le conflit
reflète l’incertitude, l’ère du changement, des contradictions, désintégration, coercition.

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Le recoupement de deux positionnements que nous avons étalé, présente les quatre
paradigmes de recherche en SI à savoir le fonctionnalisme, interprétativisme, structuralisme
radical et le humanisme radical.

Figure 2: L’adaptation de la typologie des paradigmes de recherche en sciences sociales


(Burrell & Morgan, 1979)

IV.2 Le positionnement épistémologique

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Le positionnement épistémologique est l’ensemble des méthodes permettant de construire et


gérer des connaissances dans un domaine bien précis. Dans le domaine des SI, il en sort le
positivisme, l’interprétativisme, le structuralisme radical et la théorie sociale critique qui
seront étalés dans la section suivante.

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

IV.2.1 Le positivisme : Fonctionnalisme, empirisme et rationalisme

Le positivisme suppose l’existence d’une seule et unique réalité mesurable et étant


essentiellement la même pour tout le monde. Cette représentation sous-entend qu’il existe une
réalité unique empirique et que seule la méthode positiviste permet de faire du sens. Aussi, la
nature du monde est très bien conçue en termes d’ordre plutôt que de conflit. En SI, le
positivisme énonce que les SI doivent être conçus dans le but de concourir à un objectif
clairement défini dans l’organisation (Monod, 2002). Donc, le SI doit être en mesure de
fournir l’information nécessaire aux managers, à tout moment, pour résoudre un problème et
ainsi contrôler l’organisation. Dans cette approche, c’est le résultat final qui compte, tout en
étant objectif dans la fixation des buts. Dans cette perspective, le SI est bien articulé et non
conflictuel. Ainsi, le SI n’assume pas les situations d’incertitude. L’épistémologie positiviste
domine du fait que le développeur gagne en connaissances organisationnelles par la recherche
de relations mesurables de type cause à effet. Les SI utilisables à ce niveau tiennent davantage
de la production, à savoir les SI opérationnels (Monod, 2002).

Le positivisme comporte principalement deux courants qui sont le descriptif et le normatif. Le


premier courant permet d’étudier, à posteriori, la cohérence entre le S.I. et les différents
éléments de son contexte alors que le second se concentre, à priori, sur la contribution des S.I.
aux objectifs de l’organisation (Monod, 2002). Le courant descriptif puise ses origines dans
l’empirisme en suivant le pôle expérimental. Tandis que le courant normatif relève du
rationalisme. Par ailleurs, un troisième courant appelé fonctionnalisme qui est apparu dans les
années 1980, se rapprochant du rationalisme.

La présentation de l’empirisme suivant ces trois périmètres constituera la première section,


celle du fonctionnalisme la seconde et celle du rationalisme la troisième. Cette présentation
sera menée à l’aide des quatre aspects de la recherche issus de la Critique de la Raison Pure.

L’empirisme en SI consiste à démontrer la justesse de l'interprétation par le biais de données


qui sont indépendantes de la subjectivité du chercheur (Silva et al, 2007). Il étudie trois volets
qui sont le développement des SI, l’usage des SI et l’impact de SI sur l’organisation.

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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Le fonctionnaliste fournit les explications du status quo, l'ordre social, l'intégration sociale, le
consensus, la satisfaction des besoins et du choix rationnel. Il cherche à expliquer comment
les différents éléments d'un système social interagissent ensemble pour former un tout intégré
(Goles & Hirschheim, 2000). De la même manière, le SI constitue une réponse aux besoins de
l’organisation. La recherche fonctionnaliste en S.I est caractérisée par l’étude de l’effet sur la
prise de décision (Dickson, Senn, & Chernavy, 1977) et le développement des S.I
(Sommerville, 1996).
La recherche rationaliste en SI concerne aussi comme les approches que nous avons vues en
dessus, le développement des SI et l’utilisation des SI par le reengineering.

IV.2.2 L’antipositivisme : l’Interprétativisme

La recherche antipositiviste en SI se démarque par l’interprétativisme, le structuralisme


radical et la théorie sociale critique. L'émergence de l’interprétivisme relatif aux années 70 où
(Boland, 1979) a attiré l'attention sur la pertinence de l'herméneutique et la phénoménologie
dans la recherche en SI. Le style d'interprétation de la recherche a été un mode populaire de la
recherche depuis par de nombreux chercheurs en SI. L’interprétivisme encourage les
chercheurs à être plus interprètes et inductifs, plutôt que de chercher à confirmer ou infirmer
des hypothèses. Orlikowski et Baroudi (1991) affirme que l’interprétivisme est une approche
intéressante pour l'étude des SI dans les organisations, ou plus fermement que c'est une
meilleure méthode que le positivisme à cette fin. Walsham (1995) affirme que
l’interprétativisme est la perspective dominante dans la recherche en SI au début des 1990
avec un taux de 96,8%.

Le courant interprétativisme définit un SI comme un : « Système d’interactions sociales


destiné à créer, échanger et interpréter des significations " (Hirschheim, Klein, & Lyytinen,
1995). Il est aussi définit comme : « Un système technique et social qui modèle et donne de
l’information sur l’univers du discours. Burrell et Morgan (1979) désignent
l’interprétativisme par le terme « relativisme social », pour lequel tout but ou valeur sont
légitimes du moment qu'ils sont socialement acceptés. L'efficacité est l'amélioration de la
créativité et du partage de significations. Le SI n’existe pas indépendamment de l’observateur.
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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

Il s’agit d’un objet intellectuel pour le chercheur comme pour les acteurs. Un objet social.
Cependant, il ne représente pas un miroir de la réalité comme dans le fonctionnalisme. C’est
un ensemble de relations sociales ou un ensemble de relations à la fois technique et social. Par
ailleurs, bien que l’interprétativisme se démarque de la métaphore biologiste du
fonctionnaliste ou naturaliste du rationalisme, il utilise la métaphore textuelle. Ce procédé
permet de mettre en évidence l’affectivité des utilisateurs qui projettent leur « être dans le
monde » dans toute interprétation. En effet, Boland suit Ricoeur (1981) lorsqu’il considère
« le texte » comme une métaphore dans notre étude de l’action » (Boland, 1991) et le
système d’information lui-même comme un texte. L’interprétativisme se traite donc de la
« subjectivité » associé au S.I. Cependant, il néglige les conflits organisationnels autour du
S.I. Ce sont ces conflits qui constituent l’objet du structuralisme radical.

Le structuralisme radical est développé en Scandinavie par les syndicats. Le structuralisme


radical a une vision de la société et les organisations qui soulignent la nécessité de renverser
ou de dépasser les limites imposées sur les arrangements sociaux et organisationnels. Il se
concentre principalement sur la structure et l'analyse des rapports de force économiques
(Goles & Hirschheim, 2000). Il concerne les projets de développement des SI menés par les
syndicats dans deux grands projets qui sont Utopia et Demo dans les secteurs respectifs de
l’imprimerie en Suède (Ehn, Kyng, & Sundblad, 1983) et la sidérurgie en norvège (Ehn &
Kyng, 1991). Un S.I. est non seulement un moyen de production (matérialisme) mais
également un instrument de pouvoir (dialectique). Mais à trop se focaliser sur le conflit social,
le structuralisme radical néglige la subjectivité pourtant prise en compte par
l’interprétativisme. Une synthèse de ces deux perspectives est constituée par la « théorie
sociale critique ».

La TSC est considérée par Monod (2002) comme la première perspective pluraliste qui
combine le fonctionnalisme, l’interprétativisme et le structuralisme radical avec une
dimension éthique de la Théorie de l’Agir Communicationnel (TAC).

Pour le courant fonctionnaliste, le SI est ensemble technologique. Cependant, les relations


humaines et sociales sont prises en compte et l’aspect conflictuel domine lorsque le SI est
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Chapitre 1 : Les Systèmes d’Information : Positionnement Epistémologique

considéré comme « instrument de reproduction culturelle de l’ordre social » ou un « bien


public culturel dont l’influence s’étend à travers l’action économique et politique » (Kvasny
& Truex, 2001). Bien que le S.I. soit considéré comme un ensemble technologique
(fonctionnalisme). Quand les relations humaines et leurs significations sont prises en compte,
il en ressort une nouvelle définition du S.I : « ensemble de significations partagées »
(Hirschheim, Klein & Lyytinen, 1995). L’aspect conflictuel peut toutefois dominer lorsque le
S.I. est considéré comme « instrument de reproduction culturelle de l’ordre social » ou un
« bien public culturel dont l’influence s’étend à travers l’action économique et politique »
(Kvasny et Truex, 2001). Cependant, une dimension éthique est à intégrer dans cette théorie.
La dimension éthique estime que l’acquisition de connaissances de la réalité sociale dépend
bien d’un consensus (interprétativisme). La TSC garantie le débat critique la validité des
acquisitions des connaissances. Dans ce contexte, Le « chercheur critique » doit non
seulement mettre en évidence les limites des différentes approches, mais également avoir une
attitude réflexive vis-à-vis de l’approche qu’il utilise lui-même.

Certainement, il y a une différence entre un chercheur observateur et un chercheur critique. Le


premier se voit en observateur de situations sociales ou son travail s’arrête au moment ou il a
une explication ou une compréhension solide de la situation sociale. Alors qu’un chercheur
critique ne se contente pas d’un rôle d’un simple observateur mais il le dépasse vers
l’influence du système social et technologique.

IV.3 Le constructivisme pour la conception des systèmes d’information

A ce niveau, nous avons présenté les postures épistémologiques positivistes et


interprétativistes. Toutefois, la nature de notre travail requiert un positionnement différent de
ceux énoncés auparavant. La réalité de la discipline est une combinaison des deux approches
des SI. Un mélange des genres, une cohabitation du système formel et de la méthode
expérimentale créant un système semi formel ou l’on partage une même vision du monde ou
les faits sont énumérables et déterminés. Il revient à dire que nous travaillons dans un cadre
d’une reproduction des structures universelles alors que le monde du est en instabilité, que et
les faits sont indéfinis et non énumérables, ainsi le SI devrai être un construit permanent. En

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effet, le constructivisme permet de répondre à des questions relatives à la nature, à l’objectif,


aux sources et à la validité des connaissances. L’épistémologie constructiviste reconnaît le
caractère relatif de la connaissance et sa dépendance de la construction du sens par les
individus en se basant sur leurs expériences et leurs interactions avec leur environnement
(Ahmed, 2005).

Les constructivistes affirment que la réalité est dépendante de l’observateur (le sujet) et les
individus créent leur environnement par leur pensée et leurs actions, guidés par leurs finalités
(Girod-Séville & Perret, 1999), ils produisent des explications, qui ne sont pas la réalité, mais
un construit sur une réalité susceptible de l’expliquer (Wacheux, 1996). Le constructivisme
selon Le Moigne (1990) présente « la connaissance construite par le modélisateur qui en a le
projet, dans ses interactions permanentes avec les phénomènes qu’ils perçoivent et qu’il
conçoit ». En effet, « Rien n’est donné. Tout est construit » (Bachelard, 1999). Selon
Baumard, ce positionnement épistémologique «constitue une totalité : il englobe la
conception du monde, la méthodologie et la conception de la science dans un ensemble». Il
faut rappeler que le constructivisme s’appuie sur la modélisation systémique. La modélisation
systémique relève d’un processus constructiviste scientifique, pour le chercheur (Arnaud,
2012). Selon le même auteur, chaque construction révèle une partie de la réalité. Le concept
de constructivisme détruit la notion de vérité par désagrégation d’unicité référentielle : Le
constructivisme scientifique consiste à élaborer de toute pièce un contexte pertinent de
référence » (Mucchielli, 1997).

Girod-Séville. & Perret (1999) proposent les critères de validité suivants :

 Le critère d’adéquation proposé par Glaserfeld (1988) une connaissance est valide dès
lors qu’elle convient à une situation donnée.
 Le critère d’enseignabilité défendu par Le Moigne (1992) : les connaissances doivent
être argumentées et donc être à la fois constructibles et reproductibles.

Le sujet et l’objet ne doivent pas être confondus. Le paradigme constructiviste part de


l’existence des problèmes complexe sur le terrain qui sont mal exprimés par les dirigeants qui

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touchent des processus organisationnels complexes et incertains évoluant dans le temps et


impliquant des intérêts conflictuels (Chanal, Lesca, & Martinet, 1997).

Notre recherche se focalise sur l’étude de la pérennité et la stabilité du SI après son


urbanisation. De nombreux problèmes d’ordre organisationnels ont été dénombrés au sein de
l’entreprise et qui ont altéré la performance du SI. L’objet de cette recherche est la conception
et l’évaluation de l’artefact SIU par l’ingénieur de l’organisation. L’artefact conçu est un SIU.
Il s’agit donc d’exhiber la performance du SIU et les bénéfices de la migration vers une
nouvelle architecture du SI. En effet, l’étude théorique sur l’urbanisation des SI et la
performance a montré le manque des recherches académique sur le sujet ainsi que la
validation empirique donc les connaissances issues de ce sujet sont peu répandues. Les
connaissances théoriques sont très complexes et appartiennent à des domaines variés. Ainsi, il
devient difficile de proposer un modèle et des hypothèses à tester sur un échantillon de
population ou se positionner dans l’organisation en tant qu’observateur objectif parce que les
deux ne répondent pas à notre problématique. La posture constructiviste est la plus appropriée
pour trouver les éléments de réponses à cette recherche malgré que la recherche en SI est
dominée par le positivisme à 80 % en 1996 (Desq, Reix, Rodhain, & Fallery, 2007). Par
conséquent, une mise à jour de la typologie des paradigmes de recherche en sciences sociales
(Burrell & Morgan, 1979). Il faut savoir positionner le constructivisme par rapport aux autres
postures.

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Figure 3: La typologie de notre recherche

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IV.4 Quelles méthodes de recherche en SI pour notre recherche ?

Une méthodologie est un système de principes, pratiques et procédures appliquées à une


branche spécifique de la connaissance (Kolfschoten & Vreede, 2009). Ainsi, une méthode de
recherche est importante pour la discipline des SI, une telle méthode aide les chercheurs en SI
de produire et présenter des recherches de haute qualité.

Les méthodes de recherche classiques sont classées de différentes catégories, l’une des
distinctions possibles est entre la recherche qualitative et quantitative. Il existe des approches
connexes dans la recherche quantitative qui sont les méthodes d’enquêtes, les méthodes
expérimentations, les méthodes formelles (Avison & Myers, 2002). Comme, il existe d'autres
approches issues de la recherche qualitative et interprétative, dont certaines sont la recherche-
action, Grounded Theory, de l'ingénierie, le pragmatisme (Hasan, 2004). Les méthodologies
de recherche, telles que des expériences dans les laboratoires, les enquêtes, et la modélisation
mathématique, sont très utiles, mais elles ne suffisent pas par eux-mêmes pour former un
programme de recherche bien fondé en SI. Une autre définition accordée par Hirschheim et al.
(1995), qui représente la méthodologie en Développement des Systèmes d’Information
comme «un ensemble organisé de concepts, les méthodes, croyances, valeurs et principes
normatifs pris en charge par les ressources matérielles ». Dans la recherche en SI, il n’y a pas
de méthodologie de recherche qui peut être considérée comme le paradigme de recherche par
excellence, car aucune méthode de recherche n’est suffisante par elle-même (Numamaker,
Chen, & Purdin, 1991).

En général, lorsque plusieurs méthodes sont applicables, ils semblent être complémentaires.
L'approche de développement des systèmes a été omise de la plupart des taxonomies ou des
classifications des méthodes de recherche en SI principalement en raison de l'hypothèse que le
développement du système ne se trouve pas dans le domaine de la recherche des SI (Burstein
& Gregor, 1999). Ainsi, l’utilisation d’une méthode unique ou la combinaison deux méthodes
ou plus risque de nuire au processus de recherche. Par conséquent, la nature de notre
problématique oblige d’avoir un cadre intégrateur pour réaliser cette recherche et qui permet
de cerner tous ces aspects. Numamaker et al ont proposé en 1991 un cadre de recherche

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unificateur et bien définit pour les SI. Cette méthode se compose de quatre stratégies de
recherche: la construction théorie, l’expérimentation, l'observation, et le développement des
systèmes.

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Eléments Définition
La construction de Elle comprend l'élaboration de nouvelles idées et concepts, et la construction de cadres conceptuels, de nouvelles méthodes, ou des
théorie
modèles (par exemple, des modèles mathématiques, des modèles de simulation, et des modèles de données). Les théories (notamment les
modèles mathématiques) sont généralement les comportements des systèmes génériques et elles sont soumises à une analyse rigoureuse.

L’expérimentation Elle comprend la validation des stratégies de recherche à travers les expériences en laboratoire et/ou sur le terrain, ainsi que les
simulations expérimentales. Les modèles expérimentaux sont guidées par des théories et facilités par des systèmes de développement
résultats de l'expérimentation peut être utilisée pour affiner les théories et améliorer les systèmes.
L’observation Elle comprend des méthodologies de recherche telles que les études de cas, les études de terrain, et d'enquêtes qui sont des opérations de
recherche discrète. L'observation est souvent utilisée relativement peu. Cependant, il peut aider les chercheurs à formuler des hypothèses
spécifiques à tester par l'expérimentation, ou d'arriver à des généralisations qui aident à se concentrer plus tard sur les enquêtes.
Le DS Il se compose de cinq étapes: l’étude de conception, la construction de l'architecture du système, le prototypage, de développement de
produits, et le transfert de technologie. Le concept de design est l'adaptation et la fusion des progrès technologiques et théoriques dans des
applications potentiellement pratique. Le prototypage est utilisé comme une preuve de concept pour démontrer la faisabilité. Beaucoup de
recherches de développement de systèmes s'arrêtent à ce stade, car il ne répond pas aux attentes initiales. D’autres sont achevés et on
passe à leur évaluation incluse et leur potentiel à l'acceptation.

Tableau 3: La description de la méthode Numamaker et al. (1991)

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La légitimité de la recherche et le DS comme une activité de recherche valable dans le


domaine technique des SI a été longuement débattu et justifiée par Nunamaker et Chen
(1990), Nunamaker et al (1990-91) et Parker et al (1994). La recherche en SI a été perçue par
certains comme purement une science sociale, ignorant ainsi le plan de la technologie de
celui-ci. Toutefois, ce point de vue change à mesure que davantage de chercheurs
reconnaissent que les SI impliquent une composante technique inévitable (Cecez-
Kecmanovic, 1994; Parker, Wafula, & Swatman, 1994). Le DS comme une méthode de
recherche peut combler le fossé entre la technologie et les aspects sociaux de la recherche en
SI (Burstein & Gregor, 1999).

Dans notre recherche, nous nous appuierons sur la méthode de développement des systèmes
ou Systems Development Method (SDM) comme une des méthodologies recherche de
proposée par Nunamaker et al (1991) dans ce cadre. Nunamaker et al. (1991, 1997) ont
préconisé l'intégration du SDM dans le processus de recherche, en proposant une approche
multi-méthodologique qui comprendrait la construction théorique, le développement de
systèmes, l'expérimentation et observations comme le montre la figure ci-dessous. En effet, le
développement des systèmes peut être considéré non seulement comme une approche légitime
de recherche, mais aussi comme un acteur crucial entre les méthodes disponibles
(Numamaker, Chen, & Purdin, 1991). Par conséquence, il est considéré comme un élément
clé de la recherche en SI. Selon les mêmes auteurs, le DS est la plaque tournante de la
recherche qui interagit avec d'autres méthodologies de recherche pour former un programme
de recherche intégrée et dynamique. Donc, il y a aussi un parallélisme entre la pragmatique,
les méthodes de recherche constructives et les méthodologies de développement utilisées dans
la pratique pour l'analyse, la conception et la production des systèmes.

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Figure 4: Le schéma de la méthode Nunamaker et al. (1991)

Cette figure montre ainsi que le DS est au centre de la méthode de Numamaker et al. (1991).
Le DS est en parfaite cohérence les autres composantes du modèle ou il met en évidence les
échanges effectuées entre eux. Certes, les théories sont nécessaires pour identifier les grandes
lignes de la recherche, les instanciations, le prototypage et la réalisation sont nécessaires pour
fournir une base d’expérimentation des théories, et que les évaluations des systèmes sont
nécessaires pour quantifier le succès ou l'échec d'un système tant sur le plan technique et
social (Numamaker, Chen, & Purdin, 1991). Le cadre social est très important dans le cadre
de développement des SI.

IV.4.1 L’approche ingénierie comme méthodologie de recherche pour le DS11

Le Software Engineering (SE) ou le Génie Logiciel (GL) ou encore l’Ingénierie des Systèmes
(IG) représentent la méthodologie de recherche pour le Développement des Systèmes (DS).
L’utilisation de la méthode de DS et des autres méthodes de recherche sont complémentaires
dans le cadre d'une approche multi-méthodologique intégrée qui générera des résultats de

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The systems development or engineering approach to research in IS
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recherche fructueux (Numamaker, Chen, & Purdin, 1991). Le génie logiciel est une
discipline traditionnelle concernant la construction et l'utilisation des artefacts. L'objectif de
conception sciences, non seulement de développer des connaissances pour la conception et la
réalisation d'objets d'art, mais aussi d'améliorer la compréhension de la façon de résoudre les
problèmes sociaux et organisationnels pour lesquelles l'artefact est conçu (Hasan, 2004).
Lyytinen (1985) affirme que cette méthode a changé la façon de penser et de résoudre les
problèmes. Il va changer certainement la façon dont les gens lisent et écrivent, ainsi que leur
façon de communiquer.

Le développement des systèmes (SD) est considéré comme une étape intermédiaire liant la
recherche fondamentale et appliquée. (Burstein & Gregor, 1999). Les deux auteurs affirment
que cette méthode de recherche en SI est relativement mal connue. L'approche de SD a
également été décrite comme la recherche de type ingénierique (Cecez-Kecmanovic, 1994).
C’est une méthode combler le vide entre la technologie et les aspects sociaux de la recherche
en SI (Burstein & Gregor, 1999). L'ingénierie des SI est l'application de méthodes formelles
d'analyse pour créer des systèmes opérationnels. Les SI qui intègrent plusieurs technologies et
les processus doivent être conçus et développés selon des normes et des techniques
rigoureuses pour s'assurer qu'ils appuient sur les exigences de leurs domaines d'application
respectifs et qu'ils fonctionnent rapidement, avec précision et efficacement (Burstein &
Gregor, 1999). Elle possède un caractère itératif, dans le but de générer de nouvelles
connaissances et d'améliorer l'acceptation sociale du système en cours de construction.

Iivari et al (1998) soulignent l'importance particulière de ces types de méthodes dans les
disciplines appliquées, telles que le SI et l'informatique. Rappelons que l’identité de notre
travail s’inscrit dans le cadre d’une approche transdisciplinaire ou l’utilisation de cette
méthode permet de joindre l’utile à l’agréable. Elles se réfèrent également à d'autres études,
qui soutiennent leur point de vue (Brooks, 1996; Wu & Wu, 2010). Iivari et al (1998) dans
leur étude épistémologique des méthodologies de développement, ont classé cette approche
comme un type constructive de la recherche. Il est fondé sur la conviction philosophique que
le développement implique toujours la création de certains artefacts "... qui peuvent être soit
purement conceptuel objets (modèles, des cadres et des procédures) ou plusieurs objets
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techniques avec une « physique » de réalisation par exemple, des logiciels (Iivari al. 1998).
Cette démarche de recherche peuvent être classés comme constructive où la connaissance
scientifique est utilisée pour construire et produire des matériaux, de dispositifs, systèmes ou
méthodes, y compris la conception et le développement des prototypes et procédés » (Blake,
1978).

Le génie logiciel est une conduite pour le développement des SI. Cependant, elle apprend à
partir d'autres disciplines. Elle ne représente pas seulement une collection d'outils et de
techniques mais une approche globale pour le développement des SI et elle offre beaucoup de
souplesse. En général, le GL a les caractéristiques suivantes, il étudie les méthodes, les
techniques, les outils, le processus et la gestion du développement de systèmes logiciels, et il
correspond à un processus systématique (Chuang, 2007; Demirkan, Kauffman, Vayghan, Fill,
Karagiannis, & Maglio, 2008 ; Ding, 2009). À cet égard, dans les industries de haute
technologie, le domaine de l'ingénierie des systèmes (Sage, 1992; Kossiakoff & Sweet, 2003)
s’est développé depuis de nombreuses années afin d'aider à faciliter la gestion de projets
complexes et des scénarios. En effet, la pensée systémique a été étendue pour fournir le
paradigme de l'ingénierie des systèmes (Frank & Waks, 2001) qui est basé sur la nécessité de
posséder des connaissances pluridisciplinaires. La discipline de l’ingénierie des systèmes
encourage également la coopération entre la théorie et la pratique (Numamaker, Chen, &
Purdin, 1991).

La prolifération de l’utilisation des logiciels a rendu sa production croissante ce qui implique


la complexité des applications informatiques. En résultat, ces logiciels sont sujettes à l'erreur,
et les erreurs deviennent plus difficiles à trouver et à corriger. La question que nous posons,
est ce que la méthode de développement des SI est suffisante pour notre travail de recherche ?

IV.4.2 La méthode de développement des systèmes

Le GL touche au cycle de vie de développement des SI. Il existe des approches en DS


représentant est le Cycle de Vie de Développement des Systèmes (CVDS) ou Systems
Development Life Cycle (SDLC). Le SDLC est un modèle communément admis et aussi une
approche moderne et structuré pour décrire les processus complexes et les enjeux de
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développement des SI (Zhang, Carey, Te’eni, & Tremaine, 2005). Cette méthode capture
l'esprit du développement des systèmes des processus (Hoffer et al., 2005) et constitue un
cadre général que l'on retrouve dans des différentes méthodologies de développement. En
raison de cette nature, (tableau 1), le Développement de méthodologies de développement du
système provient du modèle en cascade (Royce, 1970), dans lequel le développement est
censé procéder de façon linéaire à travers les phases de l'analyse des besoins, conception,
implémentation, tests (validation), l'intégration et la maintenance (Manchanda, Singh, &
Dave, 2009).

Les modèles traditionnels de SDLC ont été utilisés pendant des décennies afin de guider le
processus de développement des SI (Albert, 2009). Ce modèle est largement reconnu et utilisé
par les académiciens et les professionnels. Le SDLC contient cinq étapes qui sont la
planification, l’analyse, la conception, l’implémentation et la maintenance (Ahituv, Neumann,
& Zviran, 2002; Albert, 2009). Cependant, il y a des auteurs qui ont préféré de mettre 4
phases au lieu 5 phases. Valacich et al (2004) a identifié 4 phases qui sont : la planification
et la sélection, l’analyse du Système, le Design (conception) du Système, et enfin,
l’implémentation et l’opération.

Dans notre travail, nous adopterons le modèle d’Albert (2009). Dans ce modèle, la première
étape est la phase de planification, axée sur la découverte du problème, la définition du
problème et la portée du problème. Cette phase d'étude a également la faisabilité financière,
technique et organisationnel (Byrd, Lewis, & Bradley, 2006; Newkirk & Lederer, 2007). La
deuxième étape est l'analyse. Une fois le problème est clairement défini, et il faut déterminer
une solution informatique, la phase d'analyse formalise les problèmes et les solutions, analyse
les processus métiers, détermine les besoins et les désirs des utilisateurs, et précise les
exigences pour le système (Albert, 2009). La troisième étape est la conception, qui se traduit
par les résultats souhaités à partir de la phase d'analyse dans une conception logique et
physique pour le système. Cette phase inclut la conception de l'Interface Homme Machine
(IHM), la conception de logiciels, structures de données, et des procédures. La conception
physique comprend l'aménagement physique des réseaux, la conception de l'équipement et la
conception des bâtiments qui abriteront l'équipement et l'utilisateur personnel (Albert, 2009).
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La quatrième étape est celle de la mise en œuvre. Elle s'appuie sur la mise en marche du
système, à la fois logiciel et matériel, basé sur la conception des plans de la phase 3, et
comprend l'installation, la migration, les tests et la formation des utilisateurs. Les problèmes
qui n'étaient pas prévus dans la phase de conception doivent être résolus à ce stade (Albert,
2009). La dernière étape est l'entretien. Contrairement aux autres, l'étape du maintien est un
processus continu pour améliorer le système et qu'il continue à fonctionner correctement. Les
tâches de routine telles que la surveillance du rendement, l'application de sécurité, de
dépannage, mise au point la base de données, mise à jour du logiciel, le remplacement du
matériel, et la sauvegarde des données font également partie de l'étape du maintien. En outre,
les commentaires des utilisateurs sont recueillis pour améliorer le fonctionnement du système
et de performance (Albert, 2009).

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IV.4.3 De l’importance de l’approche socio-technique

Avec l’augmentation de la complexité des projets organisationnels, un problème de


communication se pose, et la nécessité d'une plus grande précision dans la définition des
besoins s’impose, il est nécessaire, donc, d’intégrer une vision plus précise et vise à intégrer
un point de vue social dans le développement des SI.

Des études ont été réalisées pour montrer l'importance globale des facteurs sociaux et
organisationnels dans le succès ou l'échec du développement des SI (Luna-Reyes, Zhang, Gil-
Garcia, & Cresswell, 2005). Souvent, les projets de développement des SI n’aboutissent pas
aux les bénéfices escomptés.

Une enquête de 1998 a montré que 10% de ces échecs sont dus à des problèmes techniques,
avec 90% attribués à des facteurs sociaux et organisationnels (Doherty & King, 1998). Ainsi,
l'échec des grands systèmes complexes pour répondre à leurs échéances, les coûts, et les
attentes des parties prenantes est remarqué. Cet échec n’est pas, en général, dû à l’utilisation
de la technologie. Au contraire, ces projets échouent parce qu'ils ne reconnaissent pas la
complexité sociale et organisationnelle de l'environnement dans lequel les systèmes sont
déployés. Les conséquences de cette situation sont l’instabilité du SI, une mauvaise
conception des SI et des IHM qui sont inappropriées ce qui entraîne des retards dans la
livraison du système, et/ou à un système livré qui ne reflète pas le contexte organisationnel
(Baxter & Sommerville, 2011).

Les systèmes développés ne seront pas apporter leurs contributions attendues aux objectifs de
l'organisation. L’origine du problème est l’adoption des approches techno-centrée pour la
conception de systèmes qui ne tiennent pas compte des relations complexes entre
l'organisation, les utilisateurs adoptant des processus métiers et le système qui prend en
charge ces processus (Norman, 1993; Goguen, 1999).

En conséquence, les approches traditionnelles de la DSI peuvent être plus susceptibles


d'échouer à l'avenir. Certaines approches de la DSI ont été créés pour faire face à ces
situations plus complexes sociaux et organisationnels (Grundy., 1982; Dawes, Kelly,
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Andersen, Cresswell, & Galvin, 1996; Iivari, Hirschheim, & Klein, 1998; Baskerville, 1999;
Checkland, 2000; Gottesdiener, 2003; Baxter & Sommerville, 2011). Ainsi, minimiser
l'importance des processus et des pratiques sociales dans la conception et le développement
des SI peut être l'une des principales causes du rejet d'un système techniquement valide
(Latour, 1987; Newman & Robey, 1992; Berg, 1998; Baxter & Sommerville, 2011).

Du côté des ingénieurs et des développeurs des systèmes, leur principale préoccupation est la
réponse du système aux exigences spécifiées alors que du côté des utilisateurs et des
gestionnaires, leurs principales préoccupations sont respectivement l’aide que le nouveau
système leur procura, sans nuire à d'autres parties de leur travail et la recherche d’une valeur
ajoutée à l’organisation en temps opportun et si elle est conforme aux exigences
réglementaires. La réconciliation de ces différentes préoccupations n'est pas une tâche simple.
Ces préoccupations peuvent être abordées, au moins en partie, par l'évolution actuelle des
méthodes socio-techniques dans une discipline du génie des systèmes socio-techniques
(STSE), dans lequel une approche socio-technique imprègne l'ensemble du génie des
systèmes de cycle de vie (Baxter & Sommerville, 2011).

La méthode de développement des systèmes est insuffisante pour la réalisation des projets
complexes, donc, il y a une nécessité d'une approche pragmatique de l'ingénierie des systèmes
socio-techniques basée sur l'introduction progressive de considérations socio-techniques en
vigueur d'acquisition de logiciels et les processus de développement. Une des clés pour
développer des systèmes qui soient acceptables pour les utilisateurs est une compréhension
détaillée des structures de travail sous-jacent. En d'autres termes, ce qui est nécessaire est une
approche socio-technique (Berg, 1998). En cela, l'utilisation systématique et constructive des
principes socio-techniques et méthodes dans l'acquisition, la spécification, conception, tests,
l'évaluation, le fonctionnement et l'évolution de systèmes complexes est importante.12

12
La fin des années 1980 et début des années 1990 a également vu l'émergence des études ethnographiques de
travail, stimulé par (Suchman, 1987). Ces études ont souligné l'importance des questions socio-techniques dans
la conception de SI alors que le 21ème siècle a connu un regain d'intérêt pour les approches socio-techniques que
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Le terme des systèmes socio-techniques a été inventé par Emery et Trist (1960) pour décrire
les systèmes qui impliquent une interaction complexe entre les humains, les machines et les
aspects environnementaux des travaux du système de nos jours d’où la nécessité de prendre
en considération ces facteurs lors de l'élaboration de tels systèmes en utilisant les méthodes
Socio Technical System Development (STSD). Les systèmes socio-techniques sont utilisés
pour décrire des systèmes complexes, (Badham, Clegg, & Wall, 2000) ;

L'adoption d'une approche socio-technique pour le développement du système se présente


comme la meilleure solution. Elle conduit à des systèmes qui sont plus acceptables pour les
utilisateurs finaux et offrir une meilleure valeur pour les intervenants (Baxter & Sommerville,
2011). La méthode Socio-technique est une approche de conception qui tient compte des
facteurs humains, sociaux et organisationnels, ainsi que des facteurs techniques dans la
conception de SI qui influencent le fonctionnement et l'utilisation des systèmes informatiques
(Cherns, 1977; Pasmore, 1988; Raemer, King, Dunkle, & Lane, 1989; Kling, Rosenbaum, &
Hert, 1998; Kling & Lamb, 2000; Baxter & Sommerville, 2011). Chaque point de vue donne
une idée de l'interaction dynamique entre les structures sociales et technologies de
l'information (Luna-Reyes, Zhang, Gil-Garcia, & Cresswell, 2005). Enfin, les processus
socio-techniques sont considérés comme des cas de changement organisationnel (Cherns,
1977; Argyris & Schon, 1978), dans laquelle la DS constitue une forme d'innovation
organisationnelle (Ciborra & Lanzara, 1991; Orlikowski, 1992; Orlikowski, 1996; Doherty &
King, 2003). Cette approche permet d’assurer que les aspects techniques et organisationnels
d'un système sont respectés et permet de comprendre comment les facteurs humains, sociaux
et organisationnels affectent la façon dont le travail est effectué et les systèmes techniques
sont utilisées. Ce qui peut contribuer à la conception des structures organisationnelles, les
processus opérationnels et les systèmes techniques (Baxter & Sommerville, 2011). Dans une
organisation, les dernières années sont porteuses de conscience des gestionnaires qui se
rendent compte que les questions socio-techniques sont importantes pour réussir les projets

les industries ont découvert les rendements décroissants de l'investissement dans des nouvelles méthodes de
génie logiciel.

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organisationnels. D’un autre côté, les méthodes de conception socio-techniques sont rarement
utilisées. Les raisons de leur absence d'usage, selon Baxter et Sommerville, sont,
principalement, des difficultés à la déconnexion entre ces méthodes, l’ingénierie technique et
l'interaction des utilisateurs avec les développeurs des systèmes techniques.

A cette étape, nous devons souligner l’importance de la science de design. En effet, elle joue
un rôle très important. Il représente une partie fondamentale du processus de développement
du SI qui est la conception. Le design est fondamental pour la discipline des SI (March &
Storey, 2008). La recherche dans ce domaine est de plus en plus reconnu comme équivalente
à la recherche en sciences du comportement dans le domaine des SI (Hevner, 2007; Iivari,
2007). Les contributions de la recherche en sciences de design sont combinées dans la
nouveauté et l'utilité des artefacts construits. Il représente l’intersection de l’organisation, des
individus et les TI qui font l’abstraction du SI. L’activité de design, selon Boland (2002),
exige « une mise en forme des objets et des événements pour créer un avenir plus
souhaitable» alors que Simon (1996) la décrit comme celui « la conception qui élabore des
plans d'action visant à changer les situations existantes ». Certainement, le développement,
l’implémentation, l’utilisation et le management des SI dans un contexte organisationnel sont
enracinés dans le changement de situation existante vers la situation préféré. Ainsi, la
représentation des problèmes de conception et de la génération et l'évaluation des solutions de
conception sont les principales tâches dans la recherche en sciences de conception (March &
Storey, 2008) ce qui corrobore avec l’approche sociotechnique.

En guise de conclusion, la cadre méthodologique de Nunamaker et al. (1991) sera suffisant et


nécessaire pour le traitement de notre problématique. En effet, la construction de la théorie
permet de découvrir tous les aspects de cette recherche comme le fondement des SI et les
problèmes de ce dernier au sein de l’organisation qui influent négativement la performance
des SI. Vu l’importance de ce sujet, les académiciens cherchent la solution dans l’urbanisation
qui est un concept emprunté de l’urbanisme des villes et qui sera détaillé dans le chapitre
suivant. Après, le passage à la seconde composante est lié à l’identification des besoins
stratégiques de l’organisation et la réalisation de la cartographie du SI existant tout en
adoptant une modèle de développement qui SDLC sur la base d’une approche socio
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technique. Le SIU sera lancé pour une période d’expérimentation et sera soumis à son tour à
une évaluation quantitative. La figure ci-dessous, illustre le cadre approprié de Nunamaker et
al. (1991).

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Figure 5: L’adaptation de la méthode de Nunamaker et al (1992) sur notre recherche

IV.5 Le processus de recherche

Le processus de recherche est au cœur de toute méthodologie de recherche. Il consiste à


l'application de méthodes scientifiques dans le but de découvrir des réponses et/ou des
solutions aux questions de recherche posées (Blalock & Blalock, 1982). Le processus de
recherche en sciences sociales et comportementales peuvent être résumées comme suit: (1) le
choix du problème de recherche (s), (2) l’indication des hypothèses. (3) la conception de la
recherche, (4) la collecte de données, (5) l'analyse des données, et (6) le test des hypothèses et
l'interprétation des résultats. Le processus de recherche décrit dans la figure 3 est destiné à
inclure des éléments de l’approche sociale et le génie logiciel comme un gage de leur
compatibilité. Nunamaker et al. (1991) fournit un cadre de recherche intégral pour la
recherche en SI surtout lorsqu’il s’agit de développement des SI. La figure suivante représente
l’acheminement de cette recherche dans un cadre bien précis et structuré.

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Figure 6: Le processus de recherche

V. Conclusion
Ce chapitre avait pour but de démontrer l’évolution de la recherche en SI ce qui a relevé
certaines ambiguïtés comme le débat sur l’identité des SI et l’approche adéquate à suivre pour
acheminer une recherche en SI. La diversité d’étude de ce champ a impliqué une évolution et
une application interdisciplinaire ce qui relève de notre recherche. Ce qui confirme le
chevauchement de notre étude entre les sciences sociales représentées par le domaine de la
gestion et la science de l’ingénieur.

Le développement accéléré des TI a entrainé l’accumulation d’un nombre considérable


d’applications informatiques et des logiciels au sein d’une même organisation. Les décisions
mal étudiées de la part de la DSI a considérablement pesé sur fonctionnement du SI. A l’heure
actuelle, la DSI doit se mobiliser pour l’expertise de son domaine. Ainsi l’urbanisation joue le
rôle de médiateur entre l’ancienne architecture et la nouvelle qui cohabite les différentes

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composantes du SI dans une plateforme unique et interopérable. Dans ce but, la conception


du nouveau système doit être établie à travers l’utilisation d’une méthode rigoureuse et selon
un consensus de la communauté scientifique. Aborder l’impact de la détermination d’une
méthode d’analyse épistémologique des SI nous a permis de positionner les SI en tant que
discipline interdisciplinaire et choisir la méthode de recherche de Nunamaker et al, 1992
comme cadre multi méthodologique en SI. Nous avons opté pour une approche constructiviste
afin de déterminer l’impact de l’urbanisation sur la pérennité et la stabilité des SI.

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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

CHAPITRE II : SYSTEME D’INFORMATION :


ENTRE URBANISATION ET AGILITE

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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

I.Introduction
Le SI acquiert une place de plus en plus importante au sein de l’organisation. Il est au cœur de
son fonctionnement. Le SI détermine son efficacité et sa performance. Un système mal conçu
implique forcément une mauvaise performance. L’évolution importante des métiers ainsi que
des technologies l’ont rendu aussi difficile à appréhender et à comprendre. Par ailleurs, il est
devenu de plus en plus complexe de par l’accumulation des applications, qui est le résultat des
projets étalés et non finis sur des années. La complexité découle également de fusions et
d'acquisitions de différents progiciels simultanément. Ainsi, l’organisation est obligée de
gérer son SI avec une certaine rigueur et cohérence. Pour cela, l'urbanisation se présente
comme étant une solution qui vise à simplifier le SI et à améliorer la communication entre ses
composantes, tout en assurant une transformation progressive et continue du SI qui le conduit
à devenir réactivité et anticipatif. L‘urbanisation des SI trouve sa source primitive dans
l‘Enterprise Architecture (EA). il est considéré comme un concept anglo-saxonne. Il permet
de développer un cadre méthodologique pour la gestion du SI et de son environnement, une
démarche qui permet de sauvegarder la cohérence et améliorer l’efficacité du SI.

L’objectif de ce chapitre, en premier lieu, est de proposer un état de l’art utile à la


compréhension de la démarche d’urbanisation du SI et de le comparer avec l’EA. En second
lieu, il sera mis en examen la relation entre l’urbanisation et l’agilité comme un levier
stratégique de valeur à travers l’alignement stratégique.

II. L’urbanisation comme réponse aux lacunes des systèmes d’information


Le management des SI est un domaine de recherche assez récent ou son évolution est due au
développement du concept des SI au fil des années et à l’évolution phénoménale des TI en
association au développement des pratiques managériales au sein des organisations. Cette
évolution permet de remédier aux lacunes des SI. Tous les problèmes rencontrés par le SI et
énumérés dans le chapitre précédent, peuvent engendrer une dégradation de l’image de la
DSI. Au niveau interne de l’organisation vis-à-vis des utilisateurs des directions
opérationnelles ainsi qu’au niveau externe vis-à-vis de ses clients et de ces fournisseurs.
Ainsi, le système devient difficile ce qui nous emmène à dire que ces problèmes diminuent la

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performance d’un SI. Le concept de l’urbanisation du SI change la vue et la capacité de la


DSI à affronter ces problèmes.

L’urbanisation fait référence au monde de l'architecture qui consiste à concevoir un SI à la


manière d'un plan d'urbanisme d’une ville. Elle part du principe d’un agencement des
fonctions informatiques les unes par rapport aux autres à la manière des zones et quartiers
d'une ville. De la même manière, le plan de construction d'une agglomération est élaboré en
fonction des besoins des habitants, de même le plan d'un SI sera dessiné au regard des
exigences métier et/ou des priorités stratégiques de l'organisation.

Au départ, Zachman était le premier à utiliser la métaphore de la ville dans son cadre
d’architecture de SI appelé Enterprise Architecture (EA) (Stephanopoli, 2008). Il s‘agit de
conduire et d’accompagner l’évolution des SI. Par ailleurs, l’urbanisation des SI représente le
cadre français de l’EA. Le début de l'urbanisme a été développé en France par des
organisations de taille significative des années 90. Il offre une partie du point de vue métier,
avec la description des processus du cœur de métier de l'organisation, et le point de vue
système.

L’urbanisation, à l’origine est une métaphore empruntée de l’urbanisme des villes a été
introduite par Longépé au début des années 2000 (Section1). Par la suite ce concept a été
développé a été le sujet de plusieurs recherches académiques et professionnels (Section 2).
Dans cette recherche, une analyse de l’urbanisation sera conduite dans la (Section 3). Ce
concept sera rapproché et comparé aux cadres Anglais des architectures des entreprises
(Section 4).

II.1 La métaphore de la cité

La métaphore de la cité consiste à l’utilisation et l’application du vocabulaire, règles et


principes de l’urbanisme des villes dans le domaine des SI. Cette utilisation est due à la
similitude de la problématique que traite l’urbanisation : « Comment refaire, moderniser,
comment profiter à bon escient des avancées technologiques sans faire table rase du passé
dans des limites de coûts maîtrisés en maintenant la vie dans la cité pendant les travaux ? »

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(Longépé, 2010). L’analogie de l’urbanisme des villes et les SI s’appuie en grande partie sur
la similitude de la problématique : comment réaliser la refonte, la modernisation, et en même
temps profiter des avancées technologiques sans être obligé de faire table rase du passé, en
maîtrisant les coûts et en maintenant la vie dans la cité pendant les travaux.

Le PLU (Plan Local d'Urbanisme), anciennement appelé le POS (Plan d'Occupation des Sols)
est l’un des principaux éléments clés de l’urbanisme des cités et des SI. Selon Merlin et
Choay (1996), le POS « est un document en général à l’échelle d’une commune fixant les
règles générales d’utilisation du sol qui s’imposent à tous. » Alors que pour un SI, le POS se
définit, comme l’a précisé Longépé (2010) comme, « l’élément phare de l’urbanisme des SI.
Son échelle est quasiment exclusivement celle d’une organisation qui fixe les règles
d’utilisation des espaces du SI qui s’imposent à tous. ». Son objectif est de définir d’une façon
aussi, précise que possible les services et les responsabilités attachées à chaque sous-ensemble
et d’assurer le développement durable du SI. En effet, le SI est découpé en sous-ensembles
composés de zone, quartier et îlots formants ainsi l’aspect du PLU. Le quartier est une
fraction de zone et qui représente un regroupement d’îlots et regroupe des composants
homogènes quant à la nature de l’information traitée. L’îlot représente le niveau le plus bas de
la décomposition du SI, il recouvre une activité correspondante à une finalité fonctionnelle et
comprend des traitements et des accès à des données pour cette finalité. Un îlot représente une
application, fonction applicative, un progiciel ou module de progiciel (Longépé, 2010).

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Figure 7: Une représentation d'un îlot, d'un quartier, d’une zone et d'un PLU

Un ilot fonctionnel est composé en parcelles qui correspondent à des fonctions élémentaires.
De plus, des voies fonctionnelles peuvent exister entre ilots. Ces voies permettent des
interactions entre les ilots fonctionnels. Cette voie représenterait la dépendance fonctionnelle
existante entre la prise de contact avec un client et la possibilité que ce client ait de passer une
commande (Simonin, 2009).

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L'urbanisation est un concept qui vise à simplifier le SI et à améliorer la communication entre


ses composantes, tout en offrant une plus grande réactivité. Une telle démarche devient une
nécessité. Lorsque l'organisation est confrontée aux problèmes d’obsolescence, des coûts de
maintenance, de ralentissement, de complexité de son SI et plus précisément quand
l’organisation s’aperçoit que la performance du SI diminue. Le concept d’urbanisation du SI
constitue une réponse à ces défaillances.

Cette section recense un certain nombre de ces définitions telles que l’on peut les trouver dans
la littérature et en extrait les éléments récurrents pour en tirer les ingrédients de la définition
unifiée présentée en fin de section.

II.2 L’urbanisation : Essais de définitions

Il importe dans cette partie, d’exposer les différentes définitions attribuées à l’urbanisation du
SI. En effet, ce concept a été étudié aussi bien par le monde francophone que par le monde
anglo-saxon. Nous allons essayer dans cette partie comparer entre les deux définitions afin
d’en choisir une notion qui colle avec la réalité de notre étude.

Pour commencer, le petit Larousse (2011) définit l’urbanisme comme « science et technique
de la construction et de l’aménagement des agglomérations, villes et villages ». Par analogie,
Longépé (Longépé, 2010) définit l’urbanisme comme « science et technique de la
construction et de l’aménagement des SI ». L‘Urbanisme des Systèmes d’Information selon
Salinesi (2005) est « une démarche méthodologique faisant appel à diverses méthodes,
techniques et outils visant à assurer une meilleure compréhension du SI dans le contexte de
l‘organisation qui l‘utilise, et ce dans le but d‘améliorer : (i) l‘alignement du SI avec
l‘entreprise, (ii) certaines propriétés propres du SI, et (iii) la capacité de l‘entreprise à faire
évoluer le SI de manière satisfaisante». Le tableau ci-dessous résumera les principales
définitions de l’urbanisation des SI.

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Auteurs Définitions

Gérard Jean ( 2002) « C’est le simplifier. C’est trouver avec une volonté d’anticipation, un découpage et des grands principes de construction qui permettront
de faire évoluer le SI et l’informatique au même rythme que la stratégie et l’organisation. La métaphore de la ville est le meilleur moyen
de comprendre d’urbanisation. ».

Club Urba-SI (2003) Urbaniser un SI est le fait du pouvoir organiser la transformation progressive et continue du SI tout en ayant comme objectif de le
simplifier, optimiser sa valeur ajoutée et à le rendre plus dynamique, agile, réactif et flexible vis-à-vis des évolutions stratégiques de
l’entreprise tout en s’appuyant sur les opportunités technologiques du marché.

Cigref (2003) La démarche qui consiste à rendre un SI plus apte à servir la stratégie de l’entreprise et à anticiper les changements dans l’environnement
de l’entreprise.

Caseau (2006) L’urbanisation est la démarche de transformation du SI pour le rendre flexible et agile en appliquant les règles d’urbanisme dans la
conception des solutions.

J.P. Corniou IN
« Le processus d‘urbanisation permet de fabriquer les règles de construction et de cohérence globale qui structurent l‘évolution du SI.

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Stephanopoli (2008) D‘autre part, la puissance de la démarche d‘urbanisation entraîne les métiers et les équipes informatiques à penser différemment en
introduisant une dimension transversale majeure entre tous les métiers en les incitant à travailler ensemble à la définition d‘une cible
informatique cohérente et stable, alignée sur la stratégie ».

Longépé (2010)
« fédérer les briques d’SI existant autour d’une architecture d’ensemble et de principes qui lui permettront d’acquérir la souplesse et la
réactivité nécessaire pour s’adapter aux contraintes du marché ou de l’environnement » et de « gérer la prise en compte rapide et
efficiente par le SI des demandes d’évolution critiques par une approche rationalisée » et à la fin de « faire porter les efforts de
développement sur les nouvelles fonctionnalités à forte valeur ajoutée et de réutiliser en majeure partie le système existant» « Le but d‘un
projet d‘urbanisation de SI est d‘organiser la prise en compte des besoins d‘évolution majeurs (nécessitant une refonte totale ou partielle)
sur un SI, en minimisant les risques encourus et en maximisant la sauvegarde du patrimoine informationnel. La démarche d‘urbanisation
propose de passer d‘un SI existant à un SI cible, par paliers successifs correspondants à des états stables. Cette approche peut être mise
en opposition avec une approche plus radicale consistant à remplacer le système d‘information existant par un autre avec une bascule à
un instant t. L‘approche d‘urbanisation privilégie la maîtrise des risques en introduisant des paliers maîtrisables dans des contextes
particulièrement complexes, où le niveau de complexité engendre un risque élevé. […] L‘urbanisation future consiste à concevoir une
architecture applicative (zones, quartiers, îlots applicatifs) supportée par l‘architecture technique adaptée (centraux, serveurs, postes,
réseaux) et cohérente avec l‘architecture métier, elle même alignée sur la stratégie de l‘entreprise ou de l‘organisme. »

Tableau 4: Les définitions du concept d'urbanisation

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II.3 L’analyse des définitions

De l’analyse des définitions ressort un certain nombre de points qui méritent d’être éclairés.
La définition de l’urbanisation des SI est reliée au principe de l’alignement stratégique du SI,
à l’évolution du SI, à la structuration du SI, à la transformation continue et progressive du SI,
à s’assurer la souplesse, à la réactivité, à l’adaptabilité du SI et à l’agilité.

Dans la perspective de l’évolution du SI, l’urbanisation permet d’évoluer le SI au même


rythme que la stratégie de l’organisation (Jean, 2002). Au cours de la vie de l’organisation, les
DSI réalisent des modifications tant au niveau structurel qu’au niveau fonctionnel. La
démarche d’urbanisation permet de gérer l‘évolution du SI à travers la modularité,
l’interopérabilité et le découplage entre les différentes composantes techniques du SI. Elle
permet d’absorber la complexification des SI à travers l’ajout des applications et maîtriser
l’évolution technologique. Il s’agit de planifier et d‘accompagner son évolution dans le long
terme (Stephanopoli, 2008).

Dans la perspective de l’alignement stratégique du SI sur la stratégie de l’organisation, le


premier objectif du SI est d’aider l’organisation à atteindre ses objectifs (Longépé, 2010;
Bonne & Maddaloni, 2004; Morley, Hugues, Leblanc, & Hugues, 2005). L’alignement du SI
sur les orientations stratégiques ne doit en aucun cas être imposé par des contraintes
techniques qui conduisent le SI à un état de désordre. Néanmoins, pour assurer le bon
déroulement de la courbe d’évolution du SI, il faut le construire de façon modulaire pour
pouvoir modifier chaque composant de façon quasi indépendante (Morley, Hugues, Leblanc,
& Hugues, 2005). Cette démarche garantit l’alignement du SI sur la stratégie de
l’organisation, ce qui permettra d’acquérir une flexibilité et une réactivité à l’organisation en
leur traçant la trajectoire vers l’évolution de ces processus métiers. L’alignement fournit aux
dirigeants de l'organisation les outils et les moyens nécessaires pour mettre en œuvre la
stratégie. Par conséquent, l’alignement stratégique est une propriété désirable des SI (Mandel,
2006). Il constitue une nécessité dans une démarche d’urbanisation car le SI cible doit être
aligné avec la stratégie. C’est une démarche en amont de l’urbanisation. Enfin, l’alignement
représente le fondement de la flexibilité et de la réactivité du SIU.

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Dans la perspective de la restructuration et la transformation du SI, lorsque l'organisation


évolue fortement ou brutalement, le SI doit alors suivre cette évolution, en résultat, la refonte
s'impose. L’urbanisation représente le projet de refonte progressive et continue du SI. Les
raisons de cette refonte est l’accumulation des applications informatiques. De nos jours, les
organisations continuent à acquérir des logiciels et progiciels arbitrairement ne subit aucune
logique souvent par effet de mode. Cette même refonte peut trouver sa source dans la
nécessité de réduire les coûts de maintenance, devenus prohibitifs. La refonte, enfin, peut être
la seule solution pour délivrer aux métiers les services dont ils ont besoin quotidiennement.
Servir le métier et la création de valeur par l'organisation est particulièrement difficile pour un
manager les TI. Par ailleurs, le SIU sera capable de s’adapter aux évolutions technologiques,
organisationnelles sur le long terme.

L’organisation aura un SI agile qui assure l’alignement stratégique du SI sur les métiers de
l’organisation. Cette agilité est considérée comme une réponse à l’évolution de la complexité
des organisations. Certes, dans un environnement incertain, volatile et ambigu, diriger une
organisation suppose l’adoption d’une méthode de management agile lui permettant ainsi
l’anticipation technologique. Les nouveaux outils et méthodes de conception des SI favorisent
à la fois dans la conception et la réalisation. Ainsi, un SIU est l’équivalent d’un SI agile. Il est
à signaler que la notion d’agilité sera développée dans la section suivante.

L’urbanisation permet d’offrir au SI la flexibilité et la réactivité nécessaire permettant


d’assurer son évolution et son adaptabilité dans différents contextes et ainsi améliorer la
cohérence du SI. D’ailleurs, les chercheurs en SI admettent, à travers leurs travaux réalisés, la
flexibilité, la réactivité et l’agilité des SIU (Jean, 2002; Club-urba SI, 2003; Bonne &
Maddaloni, 2004) et par conséquent, améliorer la performance du SI. Ainsi, l’urbanisation du
SI est essentiellement proposée comme un moyen privilégié d‘améliorer la capacité du SI à
évoluer de manière cohérente avec les évolutions de la stratégie de l‘organisation. Le
principal outil mis en avant est la cartographie du SI.

En somme, l’urbanisation est une démarche qui s’avère efficace et pertinente afin de maitriser
la complexité de l’organisation. Elle constitue la vision globale nécessaire pour appréhender

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les défis d’adaptation du SI dans un environnement complexe. Cette démarche permet de


maîtriser les évolutions du SI avec la stratégie de l’organisation et ces besoins des métiers et
d’anticiper les besoins d’évolution du SI afin de se fixer sur les projets au moment opportun
pour garantir l’évolutivité, la pérennité du changement et maîtriser l’impact de ce changement
sur l’existant. De plus, elle renforce la cohérence du SI et permet de l’aligner sur la stratégie
globale de l’organisation, comme elle présente des avantages considérables comme la
réduction des coûts informatiques tels que la réutilisation, la diminution significative de la
maintenance et la réduction des risques sur le SI.

En parallèle aux Etats Unis, le cadre méthodologique anglo-saxonne de l’Enterprise


Architecture (EA) est mise en œuvre depuis les années 80 par Zachman qui permet de décrire
l’organisation à différents niveaux d’analyse. Une réflexion sur ce cadre sera effectuée dans la
section suivante afin d’étudier les convergences et les divergences entre l’urbanisation et
l’EA.

II.4 La cadre anglo-saxonne de l’Entreprise Architecture

Depuis les années 1980, les recherches ont été menées en Europe et aux USA afin d’élaborer
des cadres d'architecture d'entreprise. Parmi ces architectures les plus connues sont: la
Computer Integrated Manufacturing Open System Architecture (CIMOSA) qui a inventé
l'architecture d'entreprise terme, la Purdue Enterprise Reference Architecture (PERA). Ces
architectures sont principalement élaborées au long du cycle de vie du système pour voir ce
qui doit être fait pour modéliser, concevoir et mettre en œuvre un système d'entreprise
intégrée (Chen, Doumeingts, & Vernadat, 2008). Le cadre Zachman est un autre exemple de
ces initiatives. Il modélise des différentes structures d'entreprise et concepts d'ingénierie selon
les perspectives des différents acteurs impliqués dans l'ingénierie de l'entreprise.

En effet, C’est au début des années 90 que s’est développé aux USA le courant de pensée de
EA pour faire face à la même problématique que traite l’urbanisation des SI. Comme celle-ci,
cette architecture représente la modélisation globale de l’ensemble des ressources de
l’entreprise (Club Urba-EA, 2006) telles que les acteurs, les processus, les applications et les

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architectures techniques. Ces travaux ont été poussés par le gouvernement américain dans les
administrations.

Pour développer le concept de l’EA, il est primordial de présenter la notion de l’architecture.


nous allons définir le terme architecture dans le monde de l’ingénierie des SI. D’après la
norme 1471-2000 de l’ANSI/IEEE13, l’architecture est «l'organisation fondamentale d'un
système, incorporée dans ses composants, leurs rapports entre eux et l'environnement, et les
principes régissant sa conception et évolution ». Dans le Rational Unified Process (RUP) une
architecture est « l’ensemble des décisions importantes concernant l’organisation d’un
système logiciel, la sélection des éléments structurels et des interfaces qui composent le
système, ainsi que leur comportement tel que le prévoient les spécifications des
collaborations entre éléments du système, la composition de ces éléments structurels et
comportementaux dans des sous-systèmes de plus en plus grands, et enfin le style
architectural qui guide cette organisation ». Les deux définitions présentent un cadre général
ou encore un style architectural qui permet d’organiser et régir le comportement d’un système
logiciel. Ainsi l’EA présente un cadre spécifique pour l’organisation du SI. D’ailleurs,
Zachman a défini (1995) l’EA14 comme « l’ensemble des artefacts primitifs et descriptifs qui
constituent l’infrastructure de la connaissance de l’entreprise ». Peristeras et al (2001)15 a
proposé une autre définition qui consiste à : « une EA représente un corpus de connaissances
structurées pour l’ingénierie et l’intégration de l’entreprise, connaissances qui incluent
l’analyse et la description détaillée de l’entreprise, la conception et le développement du
projet d’ingénierie et le fonctionnement de l’entreprise ». Par ailleurs Schekkerman (2004)
propose la définition de l‘EA suivante : « Le propos de l‘Enterprise Architecture est de
comprendre les différents éléments constituant l‘entreprise et comment ces éléments sont
inter-reliés ». De manière générale, l’EA doit être organisé d'une manière qui appuie le
raisonnement sur la structure, les propriétés et le comportement du système. Elle définit les

13
« C’est une norme élaborée par IEEE et adoptée par ANSI. Elle offre une taxonomie standardisée pour les
normes de génie logiciel ». Le lecteur est invité à visiter le site suivant :
http://www.ieee.org/web/aboutus/home/index.html
14
http://www.zachmaninternational.com/index.php/the-zachman-framework.
15
La traduction de cette définition a été extraite de l’article de Salinesi et Thevenet (2008, p. 4)
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éléments qui composent l'ensemble du système et fournit un modèle à partir duquel le système
peut être développé (Chen, Doumeingts, & Vernadat, 2008).

L’AE est la pratique continue de décrire les éléments essentiels d'une organisation socio-
technique, leurs relations les uns aux autres et à l'environnement, afin de comprendre la
complexité et de gérer le changement (Forum, 2009). De plus, l’EA les modèles et les
principes de l’EA présente l’état de l’entreprise et permet de donner une vision sur son
évolution (Zheng & Zheng, 2013). Les définitions montrent que l’EA constitue un projet
d’ingénierie du SI. Comme elles mettent en évidence l’aspect de la formalisation de la
connaissance d’une entreprise dans sa globalité à travers l’utilisation des artefacts. Une
dimension supplémentaire s’ajoute à la définition qui est la capacité de cette architecture à
absorber la structuration de l’entreprise à travers une modélisation spécifique qui met en relief
les différentes niveaux et composants du SI.

L’accélération de l’évolution des SI suite aux avancées technologiques a été traitée par EA.
La question qui se pose ici est comment conduire cette évolution ? L’EA remédie à ce
problème à travers la description de l’organisation de l’organisation et ses objectifs d’une
part, et d’autre part la modélisation des processus métier, SI et Système informatique
(Simonin, 2009).

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Source : Site Web Zachman

Figure 8: Le cadre de référence de Zachman

Le cadre d'architecture d'entreprise est un système bidimensionnel de classification des


représentations descriptives d'une entreprise. L'EA offre plusieurs points de vue du SI. La
solution proposée par l'EA est de découper le SI en vues, ou visions, complémentaires telles
qu'une vue métier ou une vue technique du SI. Ces vues deviennent la référence pour tous les
systèmes du SI. Chaque cellule du tableau doit être alignée avec les cellules immédiatement
au-dessus et en dessous. Toutes les cellules de chaque ligne doivent également être alignées
les unes avec les autres. Chaque cellule est unique. La combinaison des cellules dans une
rangée forme une description complète de l'entreprise à partir de ce point de vue. Les
colonnes représentent les interrogations ou des questions qui sont posées de l'entreprise. Ce
sont:

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 Quoi (données) – présente le domaine des données, informations ou des objets?


 Comment (fonction) - comment le monde des affaires, à savoir, quels sont les
processus de l'entreprise?
 Lorsque (réseau) - où sont les opérations des entreprises?
 Qui (personnes) - qui sont les personnes qui s'occupent de l'entreprise, quelles sont les
unités d'affaires et de leur hiérarchie?
 Quand (temps) - quand les processus métiers sont réalisés, quels sont les horaires
d'affaires et des flux de travail?
 Pourquoi (motivation) - pourquoi les processus, les gens ou les endroits importants
pour l'entreprise, quels sont les facteurs objectifs commerciaux ou d'affaires?

Le cadre permet de sujets complexes d’être réduit en catégories systématiques à l'utilisation


de ces six questions de base. Les réponses à ces questions seront différentes, en fonction de la
perspective ou le public (représenté dans les lignes). Chaque ligne représente une vue
distincte de l'organisation, du point de vue des différents publics. Elles sont classées par ordre
de priorité souhaité. Une ligne est attribuée à chacun des publics suivants:

 Planificateur comprend l'étendue des métiers et offre une vue contextuelle de


l'entreprise.
 Propriétaire comprend le modèle d'entreprise et peut fournir une vue conceptuelle de
l'entreprise.
 Builder ou constructeur - développe le modèle du système et peut construire une vue
logique de l'entreprise.
 Designer - produit le modèle technologique et peut fournir un point de vue physique
de l'entreprise.
 Intégrateur (sous-traitant) - comprendra des représentations détaillées d'éléments
spécifiques dans l'entreprise, même si elles auront un hors-contexte de vue de
l'entreprise.
 Utilisateur - fournit une vue de l'entreprise fonctionnelle, dans la perspective d'un
utilisateur.

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L'EA est fondée de façon macroscopique sur les quatre processus suivants selon le Club Urba-
EA (2006).

La cartographie des ressources humaines ou logicielles qui interagissent avec le SI de


l'entreprise. Cette cartographie régit l'évolution du SI. Elle permet, d’une part, de recenser des
applications, et d’autre part, de définir les données référentielles de chaque application.
L'objectif est de définir l'application responsable de chaque donnée du SI (Urba-SI, 2003) ;

La définition d'une EA cible par rapport aux axes stratégiques de l'entreprise. Lorsque cette
cible est atteinte, le SI est dit durable. Les éléments du SI étant en phase avec la stratégie de
l'entreprise, ils ont en effet une durée de vie plus longue et deviennent réutilisables pour de
nouveaux développements de systèmes ;

La migration du SI existant vers un SI conforme à l'EA cible. Cette migration est en général
spécifiée dans un schéma directeur de l'entreprise qui donne une vision stratégique de cette
entreprise a 3 ou 4 ans ;

La mise en œuvre de la cible par les projets de développement de système. Il s'agit pour ces
projets d'intégrer l'EA cible lors de la conception de l'architecture d'un système.

Une étude a été réalisée par Schekkerman en 2005 à travers l’Institute for EA Development
(IAED) montre que l’EA est une démarche nécessaire dans une entreprise, elle permet de :

 supporter les prises de décision (16 %),


 produire des feuilles de routes pour la mise en œuvre du changement (14 %),
 gérer les portefeuilles IT (14 %),
 supporter le développement des systèmes (12 %),
 gérer la complexité (12 %),
 supporter la priorisation du métier et du budget IT (11 %),
 produire un aperçu du métier et de l’IT (11 %).

II.4.1Les différents cadres de l'EA

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Les spécialistes du domaine des SI ont travaillé sur le développement du concept de l’EA. La
plupart des cadres sont des dérives du cadre de référence de Zachman. Les cadres de l'EA sont
multipliés dans les dernières années (Schekkerman, 2003). Plusieurs approches (Frameworks,
méthodes, processus, modèles) voient ainsi le jour dans les administrations américaines.
Ainsi, le trésor, le département de la défense, les divers corps d‘armées, et plusieurs
administrations fédérales développent le FEAF, le TEAF, l‘IAF, le C4ISR, le DoDAF, le
DoDTRM, le TAFIM, ou le JTA. De nombreux avantages sont vite démontrés et documentés.
Des consortiums industriels, consultants, groupes de réflexions, chercheurs et gouvernements
d‘autres pays développent à leur tour des approches telles que le Zachman Framework
(Zachman institute), TOGAF Open Group), IAF (Cap Gemini), CIMOSA (consortium
industriel regroupé par la CEE dans le cadre d‘un projet de recherche ESPRIT), PERA
(Purdue Laboratory), SAGA (gouvernement Allemand), InfoCitizen (projet européen), Eu-
Public (communauté européenne), et E-GIF (gouvernements Danois et Anglais).

Certains d'entre eux sont devenus des références pour l'EA, ils sont résumés dans le tableau
suivant.

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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

Cadre de reference Description


The Open Group Architecture Framework Le TOGAF est créée par un consortium industriel (Open Group fonde par IBM, Sun Microsystems,
(TOGAF) Hitachi, Hewlett-Packard, Fujitsu), et la plus utilisée. C’est un cadre qui permet de concevoir, construire et
évaluer. La méthode ADM (Architecture Development Method) représente le noyau de ce cadre. Il
représente un ensemble d'outils de conception de l'architecture d'entreprise en utilisant un environnement
d'architecture spécifique. Ce cadre permet de répondre aux exigences métiers de l’entreprise. (Atkinson,
2010).
Federal Enterprise Architecture Framework En 1996, les Agences Fédérales devraient définir et maintenir une “Enterprise IT Architecture“. En 1998,
(FEAF) le “CIO Council“ définit la “Federal Enterprise Architecture Framework - FEAF“, déjà mentionnée,
comme standard pour les agences gouvernementales. La FEAF est un modèle conceptuel qui commence à
définir une structure bien établie et coordonnée pour les entreprises transversaux et de l'évolution de
conception dans le gouvernement. Collaboration entre les institutions ayant un intérêt dans un segment
fédérale se traduira par une efficacité accrue et des économies d'échelle. Les agences doivent utiliser le
cadre pour décrire les segments de leur architecture (Counil, 1999).
Department of Defense Architecture Le DoDAF est un cadre de l'EA du département de la défense Americain proposé en 1999 pour les
Framework (DoDAF) agences ou les départements du gouvernement fédéral en vue de gérer les achats en IT. L’Architecture
Orientée Service (AOS) et les web services sont les catalyseurs de cette architecture ce qui permet de
rendre le SI plus modulaire, interopérable et flexible.

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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

Figure 9: Les cadres de références de l'EA

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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

II.4.2 Rapprochements entre l’urbanisation du SI et l’Enterprise Architecture :


Quels constats ?

Dans la partie précédente, nous avons défini et présenté le concept d’urbanisation par un
ensemble d’activités organisé et structuré pour aborder les lacunes des SI. Dans la présente
partie, nous réaliserons un rapprochement entre l’urbanisation des SI et EA pour exposer les
similitudes et les différences.

Comme déjà vu, la dernière décennie a été porteuse d’une nouvelle approche française pour le
traitement des SI. L’urbanisation des SI est une démarche évolutionniste des SI. Dans ce
cadre, le « Club des Urbanistes des Systèmes d’Information » a été créé, ce club regroupe
plusieurs DSI des grandes entreprises françaises et d’institutions gouvernementales. Ils ont
étalé l’approche d’urbanisation pour traiter des problématiques pratiques de l’EA, en se
basant sur leur propre expérience. Les urbanistes des SI ont développé un savoir faire
s’inscrivant en cohérence avec les approches de l’EA (Club Urba-EA, 2006).

En revenant sur l’origine de ce cadre, la métaphore de l’urbanisme des villes a été utilisée
initialement par Zachman en 1987 lors de l’élaboration de son cadre. Cette dernière a été
reprise dans les années 90 par Jacques Sasson dans l’urbanisme du secteur bancaire.
D’ailleurs, l’urbanisation du SI est le cadre français de l’EA. L’urbanisation du SI touche les
métiers et la structure informatique de l’entreprise. Un passage par l’alignement doit se faire
par la définition des relations entre le métier et l’informatique. Ainsi, l’alignement est assuré
par la vue fonctionnelle du SI servant de lien entre le métier et l'informatique ce qui permet
d’assurer son agilité du SI.

L’urbanisation des SI est l’une des méthodes de modélisation qui permet de produire une
image riche de l’entreprise et de son SI. Cette cohérence trouve sa place dans le découpage du
SI en couche. Dans le même contexte, l’EA traite presque la même problématique que
l’urbanisation. Elle aborde largement toutes les problématiques liées aux projets d’ingénierie,
dépassant le champ des approches classiques liées aux SI, pour s’intéresser aux processus,
aux règles, aux objectifs. Nous pouvons alors distinguer entre l’EA et l’urbanisme, cette
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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

distinction est caractérisée par la différence de description des niveaux ou couche ou vision.
L’EA généralise celle de l'urbanisme du SI à l'échelle de l'ensemble des activités et processus
de l'entreprise (Mandel, 2006). Par conséquent, l’EA s‘intéresse aux métiers, à la stratégie de
l‘organisation et enfin à ses objectifs.

L’EA marque une vision spécifique au SI. En effet, le SI se simplifie à l‘outil informatique, il
est considéré comme un outil parmi d‘autres, son principal objectif est la maîtrise du métier
de l‘entreprise et des outils qui le servent, dont le SI. L‘USI reste une démarche
essentiellement centrée sur le SI. Elle se concentre sur le SI et emploient pour la plus part
l‘approche de la modélisation des processus alors que l’EA tient compte de toutes les
dimensions de l‘entreprise et cherchent à les représenter dans toutes les perspectives,
(Simonin, 2009).

Généralement, l’approche de l’EA ne fournit pas un cadre méthodologique qui permet


d’assurer la consistance des différents modèles pour élaborer des documents, les exploiter, et
les gérer de façon efficace (Salinesi & Thévenet, 2008) ce qui implique un manque de
documentation. Les préoccupations des DSI, dans les projets de l’EA sont mises à part. Par
exemple, l‘état des lieux et la documentation, la rationalisation du SI par élimination des
composants redondants et simplification des flux, l‘amélioration de la cohérence du SI par
l’alignement systématique des architectures développées dans les projets, l‘amélioration de la
cohérence des méthodologies d‘Ingénierie de SI employées au niveau des projets, ou la
gestion des portefeuilles de projets sont des préoccupations que l‘on voit apparaître dans les
approches d‘USI (Simonin, 2009).

Le problème d’intégration de l’EA est le résultat de l’utilisation des techniques de


modélisation simultanément, sans dévoiler la liaison qui existe entre eux, ou même sans
présenter la documentation des modèles les uns par rapport aux autres et celle de leur
alignement. En effet, le cadre de Zachman n’établit aucun lien entre les différents modèles
contenus dans les 36 facettes de son cadre qu’il propose. Chaque facette est réalisée dans un
type de document séparé et il n’y a aucune modélisation ou documentation de l’alignement ou
de la synergie entre ces facettes. Plusieurs autres problèmes liés au manque d’intégration

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existent comme la difficulté à démontrer l’aptitude du SI à utiliser, suivre et améliorer


l’alignement stratégique, et la difficulté à maintenir l’alignement du SI et des processus métier
dans le temps (Salinesi, Thevenet, 2008). Donc, il devient difficile d’assurer le lien et la
cohérence entre les différents modèles, même à l’intérieur d’une même démarche. De plus, la
multiplicité des modèles augmente le risque d’une mauvaise intégration. Sur ce point,
l’approche d’urbanisation des SI se distingue de l’approche de l’EA. Elle est basée sur
seulement cinq modèles (stratégie, processus métiers, fonctions, SI et systèmes
informatiques). Ce qui permet de clarifier la démarche, de réduire le risque de rejet du projet
d’urbanisation de la part des entités Maîtrise d’ouvrage (MOA) et Maîtrise d’œuvre (MOE) et
de faciliter la gestion des liens entre les modèles.

L’EA est taxonomique. Cependant elle ne précise pas de définition, de métamodèle ou


d’ontologie formelle pour définir les sémantiques sous-jacentes à ces concepts. Il constitue un
frein devant la réutilisabilité et la manière de son utilisation. L’urbanisation des SI est aussi
taxonomique (Salinesi & Thévenet, 2008). Cet inconvénient peut être résolu à travers
l’utilisation d’une ontologique, et en intégrant de manière systématique la méthode avec une
approche d’ingénierie des méthodes, comme ceci est fait par exemple dans le domaine de
l’ingénierie des systèmes (Thevenet, Fanmuy, & Salinesi, 2005).

Les approches EA développent une vision holistique de l’organisation et ceci à travers le


découpage du SI par cellule et par vue ce qui apporte plus de flexibilité et de réactivité. Quant
à l’urbanisation suppose l‘application de l‘identification des invariants pour guider ce
découplage, d‘autres proposent de travailler par abstraction, ou par conformité avec des
standards ou les techniques à employer pour mettre en oeuvre les démarches préconisées sont
nombreuses. Les plus courantes sont sans doute est la modélisation. (Stephanopoli, 2008).

Bien que la problématique soit la même, les démarches et les moyens à utiliser varient entre
l’EA et l’urbanisation des SI. En effet, la démarche de l’EA englobe celle de l’urbanisation.
Certes, Zachman a eu la vision prémonitoire de réaliser un cadre d’architecture qui permettra
de maitriser l’évolution du SI. Il a laissé une trace marquante dans le monde des architectures
des SI par son travail vu la structure et les principes fondateurs de son travail. Des années

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après, le nombre de cadres s’est multiplié, et le cadre le plus marquant est la vision française
de l’EA celle de l’urbanisme des SI.

Une petite comparaison était faite dans cette recherche. Ce qui résulte est le suivant, le cadre
français met le SI dont le système informatique au cœur de la démarche de l’urbanisation
alors que l’EA le considère comme un outil pour aboutir à ses objectifs. De ce fait, l’EA
cherchent souvent à documenter l‘ensemble de l‘organisation en considérant toutes les
démarches d’EA que celles-ci s’intéressent d‘une part aux objectifs (stratégie, buts, services à
rendre aux clients, etc.) et d‘autre part à des éléments structurants tels que l‘organisation, les
réseaux de communication, les processus métiers et les processus supports, etc
(Stephanopoli, 2008). Alors que l’urbanisation trouve dans la focalisation du SI la solution
pour évoluer l’ensemble de l’organisation. Bien que l’urbanisation reposent souvent sur un
nombre plus restreint de modèles du fait que l‘objet étudié est essentiellement le SI et propose
des démarches méthodologiques alors que l‘objet étudié par les approches d‘EA tend à être
l‘organisation entière, il se contente de proposer un cadre général. A part quelques différences
entre les deux cadres telles que la distinction au niveau des visions et des couches,
l’intégration des deux démarches au sein de l’organisation ainsi qu’au problème de maintien
d’alignement stratégique dans le temps. Le fait de ne pas assurer l’alignement stratégique
risque de nuire au processus de l’EA. Sur cette base, nous pouvons dire que la démarche
d’urbanisation démontre une aptitude à bien conduire une démarche de refonte d’un SI
puisqu’elle ne traite qu’une seule partie du SI.

Le nombre d‘approches référencées, combinées aux quantités de sources et à la complexité du


cadre d‘analyse montre la très grande diversité des approches d‘USI et d‘EA. Par ailleurs,
l’EA est pratiquée dans les grandes organisations internationales et les institutions
gouvernementales, qui l’ont adoptée comme un outil de gouvernance stratégique, mais
également dans de petites organisations. Deux principales problématiques justifient
d’entreprendre une EA : l’alignement Métier- IT (20 %) et la construction d’un ensemble de
directives de transformation (15 %) (Salinesi & Thévenet, 2008).

III. La démarche d’urbanisation


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Comme nous avons démontré, dans la première section que l’urbanisation constitue une
démarche stratégique qui offre aux dirigeants de l’organisation une vision globale du SI. Elle
leurs permet de réaliser une cartographie générale du SI. Cette cartographie consiste à réaliser
un ensemble d’étude et des opérations scientifiques et techniques pour l’établissement des
cartes et plans qui servent à décrire le SI nécessitant un cadre d référence bien défini. Cette
dernière permet de représenter le SI en blocs fonctionnels et flux d’information dans le but de
rendre le SI plus flexible et le rendre capable de suivre les évolutions de la stratégie
d’organisation. Cette opération offre aux dirigeants de l’organisation un ensemble de
représentation pour l’analyse et l’adaptation du SI aux enjeux de l’organisation.

La démarche d’urbanisation est basée sur un cadre de référence du SI qui régit les différentes
composantes du SI (Secion 1). En effet, ce cadre constitue le socle de la méthodologie de
l’urbanisation (Section).

III.1 L’urbanisation : Le cadre de référence de SI

Le cadre de référence est un modèle d’organisation centré sur le SI qui formalise toutes les
composantes de l’organisation en d’autres termes son SI et ses connexions de ces
composantes (Longépé, 2010).

Il est formé en quatre niveaux :

 Architecture métier
 Architecture fonctionnelle
 Architecture applicative
 Architecture technique

Objectifs métiers

Architecture Métier
Démarche Top Down

Architecture
93 Fonctionnelle

Système d’Information

Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale Architecture Applicative


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Système informatique
Architecture Technique
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Figure 10: Le cadre de référence d’un SI

L’architecture métier indique le "Pourquoi ? " du développement du système ou même d’une


activité. Par contre, la vue fonctionnelle précise le "Quoi ?" développer du SI alors que la vue
applicative spécifie le "Comment ?" de cette partie. La vue technique décrit le "Avec quoi ?"
du développement.

III.1.1 L’architecture métier

La vue métier décrit les processus du cœur de métier de l'organisation et leur structuration par
rapport à la stratégie de l'organisation (Simonin, 2009 ; Longépé, 2006). Cette architecture
permet de référencer chaque élément du SI par rapport à un processus métier. La description
des activités métiers se fait du domaine le plus large, par exemple : la gestion des commandes,
au plus atomique, par exemple : le lancement d’une commande. La description des processus
métiers se fait à travers selon des notations spécifiques comme UML.

III.1.2 L’architecture fonctionnelle

L’architecture fonctionnelle désigne la structuration des fonctions du SI en blocs fonctionnels


communicants (Longépé, 2006). Il importe de préciser dans cette partie l’importance de la
liaison entre l’architecture métier et applicative. Il s’agit de préciser les liens entre les zones,
les quartiers et les îlots avec les activités métiers.

III.1.3 L’architecture applicative

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L’architecture applicative décrit l’ensemble des applications informatique (Données et


Traitement) en d’autre terme, elle représente le système informatique dans une organisation.
Elle est structurée en blocs applicatifs communicants et décrite par des zones, des quartiers et
îlots applicatifs (Longépé, 2006).

III.1.4 L’architecture technique

L’architecture technique décrit l’infrastructure technique pour réaliser l’activité de


l’organisation. Elle correspond à la vue technique du SI qui se représente par les différents
matériels comme les PC, serveurs, câbles et les logiciels et progiciels comme les SGBD, OS,
etc.

III.2 L’urbanisation des systèmes d’information : Méthodologie requise

Les travaux de l’urbanisation se regroupent en trois approches : l’urbanisme prospectif,


cadastral et l’urbanisme des projets (Club Urba-SI, 2003). Ils seront détaillés dans les
paragraphes qui suivent.

III.2.1 L’urbanisme prospectif

L’urbanisme prospectif définit un SI urbanisé cible en cohérence avec la stratégie de


l’organisation et les trajectoires d’évolution possibles pour l’atteindre (Club Urba-SI, 2003).
En effet, ce type d’urbanisme étudie la stratégie, les modèles d’activité, les métiers, le POS
fonctionnel. L’objectif de l’urbanisme prospectif est de définir, en premier lieu, un plan
d’urbanisme cible cohérence avec la stratégie et les invariants métiers de l’organisation. En
second lieu, il s’agit de formaliser l’état des lieux pour proposer une trajectoire pour parvenir
à la cible. En dernier lieu, il faut diffuser et partager la cible à tous les niveaux de
l’organisation (Club Urba-SI, 2003). La cible d’urbanisme est un cadre cohérent, stable et
modulaire construit sur les invariants de l’entreprise sur lequel s’adapteront les systèmes
informatiques (Club Urba-SI, 2003). Une fois la cible est définie, construite et validée, il faut
procéder à l’analyse de ce qui nous sépare de l’atteindre. A la fin, il faut avoir un plan
d’action ou plan d’urbanisme pour atteindre la cible.

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III.2.2 L’urbanisme cadastral

L’urbanisme cadastral permet de réaliser la cartographie des SI en recueillant et en


administrant les évolutions du référentiel de l’entreprisse tout en garantissant la qualité des
données (Chapron, 2006). L’objectif de l’urbanisme cadastral est de gérer la connaissance du
SI afin d’acquérir une vision globale et transversale du système. Cette vision ne peut être
réalisée qu’en constituant et administrant le référentiel de l’entreprise, en le diffusant à tous
les niveaux de l’entreprise et enfin en analysant les écarts entre la cible et l’existant. Ce travail
ne peut être effectué qu’à l’aide de progiciels de cartographie, et d’administration de données.

III.2.3 L’urbanisme des projets

L’urbanisme des projets définit les projets à réaliser. Son objectif est de positionner les projets
opérationnels définit dans le cadre de l’urbanisme prospectif en phase amont du projet (Club
Urba-SI, 2003). Dans cette étape, nous avons besoin de transformer les plans d‘urbanisme
définit auparavant en réalité informatique en définissant les scénarios des projets, en se
référant à la cible d’évolution du SI et en vérifiant la mise en place des projets selon les plans
proposés.

Chaque type d’urbanisme est doté d’une fonction précise. La réalisation de l’un dépend
forcément de l’autre. Dans une démarche d’urbanisation, au début, l’identification de la cible
d’urbanisation est obligatoire ainsi que les trajectoires de sa réalisation, par la suite l’analyse
de l’existant du SI sera la seconde étape, cette opération ne peut être réalisée qu’à travers la
cartographie du SI, ensuite les écarts existant entre le système actuel et le système cible qui
seront examinés pour passer à la fin à la réalisation des différents projets d’urbanisme.

Les deux approches sont marquées par leur dynamisme et leur souplesse dans la gestion du SI
et inspire une meilleure vision de l’entreprise ce qui crée une synergie entre les différents
acteurs et capte les changements de l’environnement. Ainsi, nous évoquons la notion d’agilité
qui sera le sujet de la troisième section.

IV. L’Agilité : une réponse pour l’alignement stratégique par l’urbanisation

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Depuis quelques années, le besoin des entreprises d’émerger vers un nouveau paradigme qui
maitrise la complexité du SI et l’évolution des processus de l’entreprise d’où l’apparition du
concept de l’agilité. L’agilité n'est pas seulement une qualité, mais une nécessité pour les
entreprises qui souhaitent rester compétitives (Li, Nagel, & Sun, 2011). En effet, L'agilité16
est la capacité de détecter et de répondre rapidement à des perturbations de l'environnement
(Hobbs & Scheepers, 2010; Ashrafi, Xu, & Mathiyalakan, 2005; Raschke & David, 2005;
Conboy & Fitzgerald, 2004; Dove, 2001). Yusuf et al. (1999) la définissent comme une
exploration réussie des bases compétitifs telles que la rapidité, la souplesse, l’innovation, la
qualité et la rentabilité grâce à l'intégration des sources reconfigurables et des meilleures
pratiques afin d’offrir des produits et des services axés sur la clientèle dans un environnement
en évolution rapide. Quoi que la définition de Youssef et al, présente plutôt les
caractéristiques de l’agilité, la définition de Sambamurthy et al. (2003) est axée sur les
processus métiers afin de mettre en évidence l'agilité d'une entreprise. Ainsi, les auteurs
définissent l’agilité comme la capacité d'une entreprise à repenser leurs processus existants
rapidement et créer de nouveaux processus dans les meilleurs délais afin d'être en mesure de
profiter et de se développer dans l’environnement imprévisible et dynamique du marché.

Weill et al. (2002) la présentent comme un ensemble d'initiatives métiers d'une organisation
que nous pouvons facilement mettre en œuvre. Pour Fréry (1998) est « la capacité de
maintenir la compétitivité des entreprises alors que la turbulence de leur environnement
dépasse leur vitesse d’adaptation traditionnelle ». Elle représente un nouveau paradigme de
recherche, qui concerne tant les chercheurs que les dirigeants d’entreprise.

Par contre, l’entreprise agile est définie comme « l’infrastructure agile représente
essentiellement le degré de vision des développeurs à prévoir quelle partie doit être changée
indépendamment du reste. L’architecture agile met l’accent sur l’assemblage des diverses
technologies de base constituant les briques du commerce électronique. Une infrastructure
agile doit permettre aux services informatiques d’ajouter ou de retrancher des composants en
fonction des besoins et des circonstances » (Vickoff, 2003).

16
Le concept de l'agilité provient de la littérature sur la flexibilité de l'économie (Seethamraju, 2006) et a été
initialement développé par un groupe de chercheurs en 1991 à l'Institut Iacocca, Lehigh University.
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En outre, l’agilité est considérée comme une qualité que toute entreprise cherche à acquérir.
Elle permet de faire face aux exigences de ses clients, à la concurrence et à l’évolution
technologique. A travers les définitions exposées, les auteurs ont montré que l’agilité couvre
les caractéristiques essentielles pour la gestion du temps, la flexibilité et la réactivité du
système vis-à-vis des changements comme par exemple l’innovation, l’environnement.
L’agilité procure à l’entreprise la souplesse et la rapidité pour affronter la turbulence de
l’environnement. Pour cela, la notion d’agilité s’est appuyée sur l’importance des processus
métiers17. Ainsi, le SI doit avoir la capacité de remodeler et de reconfigurer ces processus, la
combinaison des tâches individuelles et les capacités de la réponse aux changements de
l’environnement.

Par conséquent, une entreprise agile peut faire face à tous les changements inattendus ou
soudains dans l'environnement à la fois rapidement et efficacement et en s'adaptant aux
évolutions des métiers et de l'environnement. D’ailleurs, le SI est le cadre de référence de
l’entreprise, donc si nous parlons de l’agilité de l’entreprise donc nous sous-entendons
l’agilité du SI (Section 1). Outre l’agilité du SI, ce concept renvoie vers l’exploration de
l’alignement stratégique des SI sur la stratégie globale de l’entreprise (Section 2) et définir la
relation établie entre l’agilité, l’alignement et l’urbanisation des SI (Section 3).

IV.1 L’agilité du SI

L’agilité des SI représente une continuité de l’agilité organisationnelle, elle est considérée
comme un sujet de recherche récent (Sambamurthy, Wei, Lim, & Lee, 2008). L’étude de
Luftman et Mclean (2004) a révélé que l'agilité des SI est également un sujet d'intérêt parmi
les plus hauts niveaux de la gestion d'entreprise. Elle est considérée, dans la littérature,
comme un créateur de la valeur stratégique pour les entreprises avec le rôle des TI comme
contemplateur d’une plate-forme pour l'agilité (Sambamurthy, Bharadwaj, & Grover, 2003).

17
Par exemple, eBay a remarqué sur son site internet que les clients ont été l'achat et la vente de voitures, alors
ils ont lancé un site spécifique eBay Motors et d'inspection intégré et l'assurance d'achat dans le processus
d'achat d'une voiture (Frates et Sharp, 2005).

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A la fin, il s’agit de concevoir des pistes innovantes pour construire une architecture des
Systèmes d’information adaptée à la gestion des situations de crise (Lancini & Lebraty, 2006)

Le concept de l’agilité, comme nous l’avons défini consiste en la reconnaissance d'un


environnement métier qui varie plus rapidement que les cycles de planification classiques de
l’entreprise, d’où la nécessité de répondre à travers le SI existants aux fluctuations de
l’environnement et la préparation de l'organisation pour effectuer la détection et la réponse à
ces changements (Luftman & McLean, 2004). D’autant plus, l'agilité est définie comme la
capacité d'une organisation à répondre rapidement aux changements interne et externe
environnement. Cette organisation doit agir de manière proactive afin de saisir les
opportunités qui deviennent disponibles en raison du changement (Sherehiya & Karwowski,
2014). Elle est reconnue comme la capacité de l’organisation à être dynamique. L’agilité du
SI dans la littérature est conceptualisée à travers les différents types (Sambamurthy,
Bharadwaj, & Grover, 2003) : opérationnelle, partenariat, clientèle.

L'agilité opérationnelle représente la capacité des processus métiers des entreprises à


accomplir avec une vitesse, une précision et le moindre des coûts dans l'exploitation les
opportunités d'innovation et d'action compétitive (Sambamurthy, Bharadwaj, & Grover,
2003). Le SI doit avoir la capacité de reconfigurer les processus métiers en réponse à leur
environnement. Ainsi, le top management de l’organisation peut modifier que ce soit par
l’ajout ou la suppression de nouveaux processus, de profiter et d'exploiter les conditions de
l'environnement dynamique qui est améliorée grâce à l'interconnexion des clients et des
fournisseurs (Raschke, 2010). Par exemple, l’ajout des puces d’Identification par radio
Fréquence ou le Radio Frequency Identification (RFID) dans les processus d'exécution afin
d'améliorer le suivi des commandes et réduire les erreurs d'expédition (Bustillo, 2010) ou
encore l’exemple de eBay qui a remarqué sur son site Internet que les clients étaient achat et
la vente des voitures, donc ils ont lancé un site spécifique « eBay Motors » et intégré
d'inspection et d'assurance d'achat dans le processus d'achat d'une voiture (Frates & Sharp,
2005). Par conséquence, l’organisation doit être en mesure d’introduire cette technologie
techniquement et organisationnellement. Par contre, l’agilité partenariale est l'optimisation
des relations avec les fournisseurs. Par exemple, la Ford Motor Company a été en mesure de
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relier les informations de garantie des clients avec les fournisseurs afin d'aider à l'amélioration
des produits futurs (Teresko, 1999 ).

La littérature en SI a mis l’accent sur la qualité de l’agilité comme une action en profondeur
qui a été élaborée pour étudier la relation entre l’agilité et le système informatique de
l’entreprise. L’étude de Hobbs et Scheepers (2010) a révélé l'émergence de l’intérêt de la
recherche en SI pour l’agilité au cours des dix dernières années et ont identifié les écarts entre
les perspectives théoriques et les pratiques sur l'agilité des SI. Pour les perspectives
théoriques, les chercheurs ont parlé d’une nouvelle ère où la performance d'une entreprise
dépend de l’agilité des SI (Peppard & Ward, 2004 ; Desouza, 2006; Overby, Bharadwaj, &
Sambamurthy, 2006). En effet, l’agilité dépend de trois facteurs. Le premier facteur est la
capacité de l’exploitation de la fonction informatique résultant de la fusion de la connaissance
individuelle et des métiers. Le second facteur est la réutilisabilité des TI par l’infrastructure
informatique. Enfin, le dernier facteur se focalise sur l’utilisation effective des processus
(Hobbs & Scheepers, 2010). En outre, Fink et Neumann (2007) ont démontré que les
capacités informatiques personnelles influent positivement l’utilisation des infrastructures
technologiques et ce qui prouve l'agilité organisationnelle.

L’agilité organisationnelle (ou d’entreprise) et l’agilité du SI sont liées étroitement. Overby et


al. (2006) reconnaissent les entreprises agiles comme celles qui détiennent les possibilités de
détection des mesures concurrentielles prises dans leur environnement et de mobiliser leurs
actifs pour saisir les opportunités. Il s’agit de la détection des fluctuations dans
l'environnement des entreprises qui nécessite une capacité d'exploration précoce et des
processus métiers permettant de détecter, rapidement, les risques et les coûts de démarrage.
Par conséquent, la capacité d'exploitation permet d'adapter le SI existant aux objectifs des
processus afin de réduire les coûts et les risques et d’améliorer la qualité des services rendus.
Ainsi, l’agilité de l’entreprise dépend de la qualité du SI et sa capacité à s’adapter dans
l’environnement turbulent.

En théorie, l’agilité favorise une bonne réponse du SI aux exigences des clients, des
fournisseurs, des utilisateurs. Cependant, nous nous posons une question sur les mécanismes

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d’aboutissement de l’agilité des SI, quel sera le rôle de l’alignement ? L’évolution du SI,
l'agilité et la réutilisabilité des composants du SI ont formé le courant de l'amélioration du SI
de développement pour les deux dernières décennies (Ren & Lyytinen, 2008). Dans le
contexte de l’urbanisation des SI, l’alignement devient une préoccupation grandissante pour
les entreprises. Ces questions se posent en amont ou en aval de la refonte du SI. Néanmoins,
l’alignement devient une nécessité au cours du processus de l’urbanisation du SI. Le SIU doit
être aligné sur la stratégie de l’entreprise pour se procurer de la flexibilité, la réactivité et
l’agilité demandées afin de répondre aux variantes de l’environnement. Dans ce cadre, une
revue de la littérature est nécessaire.

IV.2 L’alignement stratégique des SI

Une démarche d’alignement stratégique garantit l’alignement du SI sur la stratégie de


l’entreprise, elle permet d’acquérir une flexibilité et une réactivité pour garantir l’évolution
des processus métiers. L’alignement fournit aux dirigeants de l'entreprise les outils
nécessaires pour la mise œuvre de la stratégie. Par conséquent, l’alignement stratégique est
une propriété désirable des SI (Mandel, 2006). Dans une démarche d’urbanisation, l’objectif
est d’initier et développer l’agilité du SI ou l’alignement peut assurer une meilleure
adéquation en amont aux besoins des utilisateurs (Cigref, 2003) ou l’alignement constitue une
nécessité car le SI cible doit être aligné avec la stratégie. C’est une action en amont de
l’urbanisation.

La problématique de l’alignement stratégique du SI peut être exprimée de la manière suivante.


L’entreprise modifie constamment ses frontières, ses activités, ses équipes. Généralement, elle
réalise ses objectifs sous la pression des contraintes en respectant ses obligations légales
nationales et internationales et interagissant avec son environnement. L’atteinte de ses
objectifs se fait dans une cadre purement réactive et anticipatif en adéquation avec la stratégie.
Dans tous cas, le SI ne doit pas freiner ou empêcher la réalisation de ces objectifs. Cette
synchronisation dynamique du SI avec l’entreprise constitue le défi de l’alignement
stratégique (Fimbel, 2007). Dans ce qui suit, une présentation de ce concept sera réalisée.

IV.2.1 L’alignement entre le SI et la stratégie


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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

Après deux décennies de recherches approfondies et de débats, l'alignement stratégique des SI


est défini comme la mesure de l'adéquation entre les SI et de la stratégie d'entreprise, ce
concept reste une priorité pour les chercheurs et les praticiens des SI. L'alignement est un
thème récurrent, traité dans la littérature des SI (Venkatraman, 1989; Luftman, 2003;
Henderson & Venkatraman, 1993; Tallon & Pinsonneault, 2011). Des études ont constaté à
plusieurs reprises que l'alignement affecte le résultat, la productivité, la croissance des ventes,
et la réputation, ce qui incite les entreprises à considérer les efforts visant à augmenter
l'étendue de l'ajustement entre les TI et la stratégie d'entreprise (Chan, Huff, Barclay, &
Copeland, 1997; Chan, Sabherwal, & Thatcher, 2006; Tallon & Pinsonneault, 2011). Cet
alignement permet la réalisation le déploiement, la combinaison et la coordination de
ressources et de compétences de l’organisation (St-Amant & Renard, 2004). La variété des
définitions existantes confirme une certaine difficulté à cerner le sens du mot. Evidemment,
l’alignement signifie selon Henderson et Venkatraman être en phase ou en équilibre (1993)
alors que Reich et Benbasat (1996) le désigne comme étant la cohérence ou la congruence., il
le considère le lien et la coordination et enfin, Woolfe (1993) le présente sous l’angle de
l’harmonie. Miles et Snow18 (1984) le définissent ainsi comme « une recherche dynamique
qui vise à aligner l’organisation avec son environnement et à arranger de manière interne les
ressources pour soutenir cet alignement ». La relation stratégie/structure a été un domaine
d’application de la congruence (Chandler, 1962; Galbraith & Nathanson, 1979). Son idée
principale est de déterminer la structure la plus adéquate qui servira mieux au développement
de la stratégie de l’entreprise.

Plusieurs auteurs ont contribué au développement de l’alignement stratégique tel que


Henderson et Venkatraman (1989) qui ont proposé un modèle conceptuel nommé le Modèle
d'Alignement Stratégique ou Strategic Alignement Model (SAM) qui a été le fruit des
recherches effectuées dans les années 80. En 1999, Baile et Trahand (1999) attestent que
l'étude de l'alignement stratégique est un domaine de recherche fortement apprécié notamment
lorsqu’il est associé au succès des SI inter-organisationnels. Dans les années 80, les dirigeants

18
La traduction de la citation est extraite de la thèse de doctorat : L’évaluation de l’activité de l’entreprise : une
application au secteur tourisme Français (2005).
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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

s’engageaient à aligner la structure TI de l’entreprise par rapport à la stratégie générale qui


représente la dimension interne de l’alignement. Pour cela, elles emploient la nouvelle
technologie pour le traitement des données adéquatement avec la stratégie (Egelhof, 1982).
Au milieu des années 80 et en s’accompagnant avec le développement du secteur TI des
entreprises, les dirigeants de l’entreprise se sont aperçus que les informations traitées par les
TI peuvent avoir un usage stratégique.

Les entreprises se concentrent sur l’étude de la dimension externe de l’alignement. Cette


dimension représente la relation entre stratégie de l’entreprise et stratégie TI. La fin des
années 70 et le début des années 80 ont été marqués par des recherches menées l’université
d’Harvard traitant la relation stratégique entre l’activité de l’entreprise et les TI. Dans ces
recherches en 1979, Rockart a signalé que la liaison des TI à la stratégie est importante, elle
permet d’identifier les facteurs clefs de succès. Par la suite, Porter (1980) a encouragé les
dirigeants d’entreprise à employer de nouvelles démarches qui supportent l’usage des TI. De
même, Mc Farlan (1981) à montrer qu’au sein de l’entreprise le SI doit être alignée avec la
stratégie de celle-ci. Ainsi, l’alignement représente l’adéquation entre deux facteurs ou plus.
En fait, c’est la recherche d’un dynamisme et un équilibre afin de favoriser l’alignement
stratégique du SI. Cette notion permet d’acquérir une flexibilité et une réactivité permettant
ainsi à l’entreprise d’évoluer.

L'idée de base derrière l'approche de la pensée de l'alignement est qu’une organisation doit
s'efforcer de trouver une adéquation entre sa stratégie informatique et son orientation
stratégique d'entreprise (Meijer & Thaens, 2010). Selon Henderson et Venkatraman (1999)
l'alignement est un état souhaité pour la plupart des organisations qui investissent dans les TI
qui n'est pas toujours atteint, car il implique souvent un changement radical dans la façon dont
les gestionnaires considèrent la SI. (Silva, Figueroa, & Gonzalez-Reinhart, 2007). Par
conséquent, un organisme qui cherche un alignement doit subir un processus de
communication intense, où les objectifs stratégiques de l'organisation et ceux de la TI sont
partagés avec les membres de l'organisation (Reich & Benbasat, 2000).

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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

L’alignement stratégique est une nouvelle vision centrée sur les relations entre l’entreprise et
les SI. De ce fait, le travail d’Henderson et Venkatraman présente un point de vue
contemporain du rapprochement entre l’activité de l’entreprise et l’activité SI. L’alignement
se réalise de manière novatrice et représente une césure au sein de la fonction SI impliquant la
séparation entre la stratégie SI et l’infrastructure et les processus TI. En outre, il met en avant
l’importance du rôle joué par les différents managers, dans chaque perspective d’alignement.
L’ultime objectif des dirigeants est d’atteindre la bonne perspective d’alignement parmi toutes
celles envisageables. Enfin, il ne se limite pas à une recherche de cohérence partielle, par
couple de relations. Il intègre simultanément un certain nombre de relations, représentant la
complexité des liens entre stratégie, organisation, technologie et compétences

Actuellement, les Entreprises évoluent dans un environnement instable et turbulent. Le


rythme des changements s'accélère. Dans ce contexte, les organisations cherchent à
développer leur agilité ce qui implique leur besoin de revoir la structure de leur SI (thèse).
Néanmoins, est ce que la bonne adéquation entre les composantes de l’alignement stratégique
du SI conduit à l’agilité du SI travers l’urbanisation du SI?

IV.3 Quelle relation entre l’alignement stratégique, l’agilité et le SIU ?

Très peu de travaux, empiriquement validés, ont été entretenus sur la relation l’alignement
stratégique et l'agilité. Actuellement, il y a un nombre croissant de recherches dans les études
de l’organisation et sur la gestion stratégique portant sur le lien entre la création de la
connaissance, son partage, son utilisation et l'agilité. La littérature est en évolution sur ce
thème qui représente « la capacité d'atteindre simultanément l'alignement et l'adaptabilité au
niveau des unités des entreprises » (Gibson & Birkinshaw, 2004).

Des recherches antérieures montrent que la compréhension commune et la maitrise du


système informatique qui permet la mise en œuvre et le partage de la stratégie et les chefs
d'entreprise sont des antécédents importants de l'alignement (Tallon & Pinsonneault, 2011).
Ainsi, le partage de l’information facilite la coordination entre les dirigeants et le SI, ce qui
rend plus facile la détection des changements et mieux répondre aux variantes de
l’environnement (Barki & Pinsonneault, 2005; Lee 2004). En effet, la sensibilité au
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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

changement peut souvent signifier le besoin de coordonner les activités entre différentes
unités métiers ou des fonctions de l’organisation (Sambamurthy, Bharadwaj, & Grover,
2003). Effectivement, l'alignement du SI sur la stratégie de l’entreprise peut conduire à
l'agilité, puisque les changements essentiels survenus sur la stratégie de l’entreprise peuvent
être facilement détectés et traités puisque le SI à une tendance d’être anticipatif et réactif. A
cette étape, le SI réoriente la stratégie d'entreprise et les changements pouvant être partagées
avec les dirigeants de l’organisation pour tirer des leçons (Tallon & Pinsonneault, 2011).
Auparavant, la direction d’un département quelconque est incapable d’articuler et de
communiquer des informations de sorte que leurs positions soient comprises et acceptées par
les autres. Ainsi, ces directions sont dans l'incapacité de la direction de communiquer une
information ou un ordre à l’ensemble de l’entreprise. En normalisant la langue de
communication à travers les processus métiers, et quand ces processus sont alignés, ils
réduisent et/ou éliminent les barrières linguistiques qui peuvent prêter à confusion ou retard et
d'entraver l'agilité (Preston & Karahanna, 2009). He et Wong (2004) ont démontré que
l'alignement est construit sur un fondement de la prise de décision inclusif qui s’appuie
pleinement sur l'agilité.

Divers arguments soulignent une relation positive entre l'alignement et l'agilité. La facilité de
l’alignement des processus métiers sur la stratégie permet à l’organisation d’être agile et à
proximité du changement (Tallon, 2008). L’alignement est à l’origine de la création de
capacités importantes dans l’entreprise à travers le SI dans une atmosphère d'amélioration
continue (Gupta, 2006). Le SI constitue un élément fondamental de l'alignement, il traduit en
sorte la stratégie de l’entreprise. Par conséquent, il facilite l'apprentissage des utilisateurs à
trouver de nouvelles utilisations des TI favorisant ainsi l'agilité (Chan, Huff, Barclay &
Copeland, 1997; Rindova & Kotha, 2001 ; Tallon, 2008)

L’alignement demeure une priorité dans l’entreprise ou les dirigeants sont de plus en plus
préoccupés par l'agilité à la lumière des changements sur les marchés mondiaux (Luftman &
Ben-Zvi, 2010). Il représente une importante source de valeur pour l'organisation en raison de
son rapprochement avec l'agilité. En résultat, la combinaison de l'alignement et d’une
infrastructure TI flexible permet aux entreprises d’exploiter de manière optimale son SI et à
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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

servir et satisfaire les objectifs stratégiques fixés à long terme. De plus, ils développent une
meilleure connaissance et prise de conscience de l'informatique ce qui peut aider à réagir plus
rapidement à l'évolution des marchés (Tallon & Pinsonneault, 2011).

L’agilité est considérée comme une réponse à l’évolution de la complexité des entreprises à
travers l’alignement des SI sur la stratégie globale. Certes, dans un environnement incertain,
volatile et ambigu, diriger une entreprise suppose l’adoption d’une méthode de management
agile lui permettant ainsi l’anticipation technologique. Il est à noter que les nouveaux outils et
méthodes de conception des SI favorisent l’agilité à la fois dans la conception, la réalisation et
l’exploitation. Dans le même contexte, Tallon &Pinsonneault (2011) démontre que le lien
entre l'alignement stratégique des SI et l'agilité est positif. Il s’applique sur toutes les
entreprises, indépendamment de la volatilité du marché. Selon l’étude réalisée par les deux
auteurs, la relation permet de démontrer une complémentarité entre la flexibilité de
l’infrastructure technique et l’alignement ce qui favorisent l’agilité via l’utilisation la plus
facile du SI et le transfert de l’information rapide, fiable et sans barrières entre les
responsables de l’entreprise.

L'alignement procure aussi une compréhension commune et générale du rôle et de la volonté


des dirigeants et des capacités du SI au sein de l’organisation (Preston & Karahanna 2009).
En tant que tel, les dirigeants sont plus susceptibles de se mettre d’accord autour d’un
consensus sur la meilleure façon d’utiliser les TI et essentiellement de réagir. Par conséquent,
l’existence d’une infrastructure applicative et technique extensible et adaptable permet aux
entreprises de mieux en servir leur stratégie et de répondre aux besoins et contraintes du
marché avec facilité. En outre, la rapidité, la dextérité et la souplesse de l'infrastructure
technique procure au SI une capacité plus large et étendu d'intervention. L’urbanisation
promeut ces qualités.

Dans une logique d’urbanisation, le SIU devrait être aligné sur la stratégie de l’entreprise, ce
qui considéré comme une propriété désirable selon Mandel (2006). Au-delà, l’architecture
applicative et technique alignée du nouveau SI qui est décrite comme extensible et adaptable,
facilite la communication et le partage de l’information entre les différentes directions de

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l’entreprise. Les processus métiers représentent le canal de communication entre la stratégie


de l’entreprise et le SI. Ces processus suivent la trajectoire de l’alignement définit dans le
cadre de la stratégie globale. La logique de l’alignement favorise bien évidement l’agilité du
nouveau SI à travers la flexibilité et la réactivité du système informatique dans le traitement
des changements (Trabelsi &Abid, 2013). Par conséquent, le SIU représente une réponse à la
complexité de l’environnement à travers l’alignement du SI ce qui aboutit à un SIU agile
(Trabelsi & Abid, 2013). Cette réponse est déduite de la spécification de l’urbanisation. Les
architectures applicative et technique traduisent une certaine logique dans le découpage des
différentes composantes du SI et en même temps garder une cohérence forte au niveau des
différentes applications. L’alignement dans une logique d’urbanisation prend une forme assez
particulière lors de son application, son intégration est mis en examen en premier niveau
architecturale métier, il représente le socle d’une bonne urbanisation. Un SIU agile est un
système flexible, réactif, anticipatif et prédicatif.

Tallon et Pinsonneault (2011) révèlent également que l'agilité est associée positivement à la
performance des entreprises, en particulier dans les marchés où un rythme rapide des
changements peut étendre les pertes dues à un manque d'agilité. Les entreprises se
préoccupent de l’'alignement du SI sur la stratégie d'entreprise afin de piloter les principales
ressources de TI pour soutenir les besoins stratégiques de l'entreprise et à découvrir des
nouvelles opportunités commerciales (Tallon, 2008). L'agilité est essentielle à la survie
pendant les périodes de changements intenses, mais l'alignement peut également être
considéré comme essentiel pour les entreprises à extraire une valeur durable de la suivre à
chaque évolution du marché.

V. Conclusion
Dans le cadre de ce chapitre, il a importé de rappeler et de préciser les lacunes d’un SI pour
mettre en évidence la démarche de l’urbanisation. Le constat est le suivant, le SI est soumis à
l’obsolescence due à l’évolution rapide de la technologie. Il devient incapable de maintenir un
bon niveau de service en cohérence avec l’accélération technologique. Une solution réside
dans le cadre de l’urbanisation. Elle représente la solution adéquate pour la résolution des
lacunes du SI. En générale, les architectures des SI permettent de sauvegarder la cohérence
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Chapitre 2 : Les Systèmes d’Information : entre Urbanisation et Agilité

du système et améliorer son efficacité et plus précisément, l’urbanisation donne à l’entreprise


une vision stratégique et fonctionnelle de son SI. A travers cette étude, nous avons pu
conclure que le SIU permet à l’organisation d’acquérir une flexibilité, une réactivité et une
dynamique permettant ainsi de suivre des évolutions stratégiques sans remettre en cause le
patrimoine des SI et de profiter des opportunités technologiques. Certes, dans un
environnement incertain, volatile et ambigu, diriger une entreprise suppose l’adoption d’une
méthode de management agile lui permettant ainsi l’anticipation technologique. En outre,
l’agilité est considérée comme une réponse à l’évolution de la complexité des entreprises à
travers l’alignement. Nous déduisons que l’urbanisation est la démarche qui nous permet de
parvenir à l’agilité du SI (Trabelsi & Abid, 2013). En pratique cela ne sera possible qu’à
travers l’alignement. En conséquence, l’alignement stratégique assure un cadrage et un
pilotage à l’urbanisation du SI par rapport aux métiers et à la stratégie. Il est important que les
travaux réalisés pour urbaniser les SI soient cohérents avec les enjeux, et se situent au sein du
paysage général de l’entreprise. Pour appuyer l’agilité du SIU, l’Architecture Orientée
Services offre le caractère indispensable d’agilité, l’urbanisation quant à elle fournit le mode
d’emploi pour la mettre cette agilité en œuvre. Ainsi, l’urbanisation guide et oriente l’AOS,
c’est donc une phase très critique, qu’on soit en phase de mise en place du SI.

Certainement, les différentes caractéristiques du SIU agile exposées dans ce chapitre nous
poussent à se demander si un tel SI peut être performant. Certaines études comme celle de
Tallon et Pinsonneault (2011) révèlent également que l'agilité est associée positivement à la
performance des entreprises dans un contexte où les changements sont aussi rapides et qui
peuvent étendre les pertes dues à un manque d'agilité. Néanmoins, la validation de ces propos
sera le sujet des deux prochains chapitres.

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

CHAPITRE III : PERFORMANCE ET EVALUATION


DES SYSTEMES D’INFORMATION

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

I. Introduction
Dans le chapitre précédant, une relation a été établie entre l’alignement stratégique et les SIU
ce qui a permis de démontrer la nécessité de l’alignement qui une propriété désirable. De la
sorte, un SIU aligné sur la stratégie procure l’agilité nécessaire d’agir dans des situations
critiques. Désormais, cette relation peut-elle mettre en évidence la performance du SIU? Des
recherches antérieures ont démontré que l'alignement agit directement sur la performance des
SI. Tallon et Pinsonneault (2011) montre que l'agilité représente le médiateur entre
l'alignement et la performance des entreprises. Les auteurs ont constaté que l'effet direct de
l'alignement sur la performance des entreprises est positif. Ce résultat va au-delà des conseils
normatifs dans la littérature pour que les entreprises tendent vers l'alignement afin d'accroître
la performance de l'entreprise affecté par l'agilité et le rythme de la sensibilité au changement.
Il reste à savoir qu’elle performance pour quel SI ?

Il importe de préciser que dans ce chapitre, un aperçu sur la notion de la performance sera
présenté dans la première section. Par la suite, la performance sera sans utilité si elle n’est pas
quantifiée pour cette raison, il faudra étudier les principaux outils d’évaluation de la
performance du SI et le rôle à jouer dans le processus de création de valeur dans la seconde
section. Enfin, un modèle de recherche spécifique à notre étude sera mis en place.

II. La performance en deux mots


La performance est un construit controversé par les différentes dimensions qu’il incorpore
(Venkatraman & Ramanujam, 1986). Toute recherche sur la performance organisationnelle
doit s’appuyer sur une définition et une mesure rigoureuse de ce concept ainsi que des
concepts qui le sous-tendent. La performance peut ainsi être mesurée de différentes façons. Il
existe une différence entre la valeur financière et la valeur immatérielle du SI. La valeur
financière est quantifiable et se mesure par le contrôle de gestion de l’entreprise (Livre
performance), qu’il s’agisse d’un accroissement des revenus ou de réduction des dépenses et
elle est déduite des hypothèses financières du projet, c’est à dire la liste des gains (positifs et
négatifs) qui sont prévus pour chaque période de temps. Par contre, la valeur immatérielle ne
participe pas à la valeur nette comptable mais elle contribue néanmoins à la valeur de marché

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

de l’entreprise, ce qui est appelé le goodwill. Ce dernier représente la valorisation du capital


humain de l’entreprise, la valorisation de l’image de l’entreprise et de la satisfaction de ses
clients. Nous faisons appel à des indicateurs objectifs fondés sur un jugement quantitatif se
basant généralement sur des données financières telles que le résultat financier, le retour sur
les actifs (Narver & Slater, 1994), la croissance des ventes CA/part de marché (Reukert,
1992), la croissance des profits, le succès de nouveaux produits, la performance globale
(Jaworski et Khohli, 1993), l’avantage compétitif (Day, 1994) et le benchmarking des SI :
IT/CA ou projet/socle. De plus, il est possible de faire appel à des indicateurs subjectifs
fondés sur un jugement qualitatif, qui se basent sur l’évaluation des dirigeants en prenant en
compte la création d’actifs intellectuels, la flexibilité stratégique, la réactivité, la satisfaction
et le taux de rétention des clients, la propension des clients à faire de la communication
négative, le taux de fidélisation, la perception du client de la supériorité du produit de
l’entreprise. Nous parlons aussi d’une performance économique non strictement quantifiable
que nous mesurons par la qualité totale et la position concurrentielle de l’entreprise.
La performance organisationnelle décrit la manière dont l'entreprise est organisée pour
atteindre ses objectifs et la façon dont elle parvient à les atteindre. Parmi les critères
d’évaluation de la performance organisationnelle, Kalika (1988) mentionnent la qualité de la
circulation de l'information, les relations entre les services, la coordination, la coopération, le
degré de contrôle, la communication, la décentralisation, la flexibilité et l'intégration. En
théorie, l’urbanisation garantit la fluidité de la circulation de l’information au sein de
l’entreprise et assure les connexions entre les différents composants du système. Elle est
considérée comme l’élément fédérateur qui permet de réaliser des gains métiers pour
l’entreprise et d’assurer l’évolution du SI ce qui diminue les coûts des projets informatiques.
Ainsi, l’urbanisation assure la performance organisationnelle. Pour s’assurer de la valeur de
performance, une démarche d’évaluation doit être appliquée.

III. De l’importance de l’évaluation à la performance et la création de la


valeur
Dans les grandes firmes internationales, la restructuration du SI est un sujet dont l’évaluation
constitue une étape primordiale voir vitale (Farbey, Land, & Target, 1995). Cette importance
découle de sa capacité de déterminer la réussite d’un projet ou de son échec (Myrtidis &
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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

Weerakkody, 2008). Elle permet de stimuler la réponse des différents acteurs concernés par ce
changement.

L’évaluation des SI se réfère, généralement, aux approches quantitatives, basées sur une
démarche scientifique. Bien que les méthodes quantitatives qui sont de types financiers soient
les premières à être évoquées, elles permettent d’étudier le ratio économique sur les
techniques d’actualisation alors que les méthodes qualitatives fondées sur l'interprétation,
reposent largement sur l'expérience et le jugement humain (Myrtidis & Weerakkody, 2008).
Toutefois, des chercheurs comme Serafeimidis et Smithson (1995) ont indiqué que l'adoption
de la méthode quantitative est inadéquate pour l'évaluation des SI en raison de la nature
complexe des SI. Dans les entreprises, l'évaluation prend en considération les perspectives
des différents intervenants bien que la participation de la structure sociopolitique de
l’entreprise soit la plus appropriée pour l'évaluation des projets complexes en SI. Par
conséquent, l'évaluation définitive devrait être en mesure de trouver un accord sur la valeur
d'une action sociale, pas une méthode utilisant des chiffres pour les résultats à prouver ou de
réfuter un projet (Farbey, Land, & Target, 1995).

L'importance des techniques d'évaluation est exprimée par de nombreux universitaires.


Hirschheim et Smithson (1988) affirment que la procédure d'évaluation est le résultat des
changements drastiques de l'organisation qui peut être liés à l'introduction d'un nouveau SI.
Selon Hawgood et Land (1988), la première évaluation du projet, celle réalisée
ultérieurement. Ainsi, la comparaison des réalisations effectives et des prévisions offrent
l'expérience d'apprentissage qui est nécessaire pour l'organisation d'améliorer sa capacité
d’évaluation et de développement.

En raison de l’évolution de l'environnement de l'organisation, le contrôle des investissements


en TI est devenu une urgence qui permet de mettre en relief la nécessité d’une évaluation
quantitative dite formelle afin de soutenir à chaque fois la décision d’investissement. L’action
de rétroaction aidera les dirigeants par la suite à bien planifier et contrôler les investissements
réalisés (Angell & Smithson, 1991). D’un autre côté, les avantages accrus du calcul des coûts
sont facilement déterminés à travers les ratios prédéfinis au préalable. Leur contribution est

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

claire et nette dans l’évaluation financière du SI. Néanmoins, la perception des coûts
immatériels issus du capital immatériel est complètement absente d’où la nécessité
d’approfondir les recherches sur ce point précis. Dans le rapport Serafeimidis et Smithson en
(1995), la direction générale est à la recherche des preuves claires de la contribution des SI à
la prospérité de l'entreprise. Il est à noter que le SI peut être considéré comme un
investissement en capital ou comme des dépenses opérationnelles en fonction de la stratégie
informatique de l'organisation. Et qu’on est-il des limites de l’évaluation des SI?

La revue de la littérature examinée à ce point, tenant compte de la nature complexe de


l’évaluation des SI, a permis d’appuyer l’absence totale de l’aspect immatériel du SI d’où la
nécessité de la création d'une méthode d'évaluation applicable étant en mesure de surmonter
ces obstacles et de cerner la nature intangible des SI.

La nature des avantages attendus d'un investissement en TI peuvent être distinguées comme
tangibles et immatériels (Powell, 1992). Les valeurs matérielles sont plus faciles à reconnaître
en utilisant les pratiques d'évaluation formelles. Les valeurs intangibles sont plus difficiles à
cerner et mesurer. Le problème avec l'évaluation de l’actif immatériel est de placer une valeur
non fondée sur l'information elle-même (Angell & Smithson, 1991). Or, les évaluateurs sont
confinés à mesurer ce qui est facile à mesurer, ou ce qui est plus susceptible de produire le
résultat souhaité.

La création de valeur par une DSI nécessite de mener en priorité les projets qui s’inscrivent
dans une perspective stratégique de l’entreprise et dans la durée, ainsi que de maîtriser ses
coûts récurrents en intégrant les innovations du marché les TI. Pour mesurer sa contribution
directe (ex. génération de chiffre d’affaire par exemple) et/ou indirecte (ex. alignement sur les
besoins métiers, réduction des coûts d’exploitation, accroissement de la satisfaction des
utilisateurs), la DSI doit être en mesure de piloter et de contrôler sa performance et garantir la
création de la valeur au sein de l’organisation (Section 1). Pour cela, il existe une multitude
d’approches pour appréhender la performance du SI de point de vu professionnel et
académiques (Section 2). La compréhension des différents modèles et leur rapprochement

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entre le SI et Capital Immatériel (CI) nous permettra de cerner l’étendu de notre modèle
d’évaluation (Section 3) et essayer de répondre à notre problématique (Section 4).

III.1 La performance et la création de valeur : Le dualisme

La question centrale dans notre recherche est d’évaluer la performance du SIU. Nous ne
pouvons pas poser la question de la valeur du SI sans passer par le calcul du coût, des gains,
d’appliquer des algorithmes de bonnes pratiques, etc. Cependant, il nous semble intéressant, à
ce niveau, de faire la distinction entre la performance et la création de valeur des SI, qui sont
deux notions complémentaires malgré leurs différences (Bounfour & Epinette, 2006). La
performance peut être liée à l'efficience de la fonction SI ou il doit assurer une meilleure
allocation des ressources, de mieux faire les choses. Alors que la création de valeur représente
le Capital Immatériel (CI). Le CI est « la combinaison des actifs intangibles du marché, la
propriété intellectuelle, les actifs liés à l'être humain et à l'infrastructure de l'organisation et
qui aide l'entreprise à fonctionner » (Brooking, 1996). Il représente « le matériel intellectuel,
connaissance, information, propriété intellectuelle, expérience qui peut être utilisé pour créer
la richesse » (Stewart, 1997).

Néanmoins, l'étude du rôle du CI dans la création de valeur fait l'objet de plusieurs recherches
académiques et opérationnelles. Dans ces recherches, plusieurs approches et méthodes ont
émergé, au cours de ces dernières années, pour mettre en évidence ce rôle. Au niveau de
l'entreprise, l'étude de la relation entre le capital immatériel et les SI passe par des approches
de management et de valorisation du SI. Ces approches placent alors la DSI comme un centre
de création de valeur vers les directions métiers. La DSI renvoie à la capacité d’une
organisation à créer de la valeur à partir de ses connaissances (Poincelot & Wegmann, 2005).
A ce niveau plusieurs questions se posent : quelles sont les principales caractéristiques du
capital immatériel ? Quelles sont les différents modèles de valorisation de ce capital ? et
comment s'articule, dans ce cadre la relation entre le capital immatériel et les systèmes
d'information au niveau de l'entreprise ?

III.2 La revue de littérature sur le Capital Immatériel

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

Le CI est une notion polysémique qui est abordée à partir de plusieurs approches
(économique, sociologique, etc) dont bien sûr des approches gestionnaires, selon lesquelles le
CI représente les richesses cachées d’une organisation (Lacroix & Zambon, 2002). Le CI est
considéré comme l’élément fédérateur de la détermination de la performance du SI et des
entreprises. En effet, les travaux de recherche en se basant sur l’accès au terrain ont souligné
l’importance de la gestion de la connaissance, les SI, l’identification des processus, l’image de
marque de l’entreprise qui sont devenus fondamentaux dans la compétitivité. D’ailleurs, la
valeur des actifs incorporels provient des droits légaux, le contenu intellectuel, et les
bénéfices économiques attendus qui sont associés à l'actif incorporel. Comme tous les actifs
(corporels et incorporels), les actifs incorporels peuvent être détenus et possèdent une valeur
(Reilly, 2010). Tandis que Stewart (1991), affirme que « pour l'entreprise américaine, le
capital immatériel est devenu l'actif le plus important et peut devenir sa principale arme
concurrentielle. Le défi est de l'identifier et de savoir le manager». L’émergence des TI dans
les entreprises a fait changer son mode de fonctionnement en général. Avec ces technologies,
il devient possible d’adopter un découpage processuelle horizontale et transversale permettant
un échange fluide et rapide de l’information favorisant ainsi la circulation de l’information et
la transformation de cette dernière en connaissances. Dans le tableau ci-dessous, nous nous
rapprochons la notion du CI à travers les définitions suivantes :
Auteurs Définition
ICM Gathering, Le CI est une connaissance qui peut être convertie en profit
1995
Brooking, 1996 Le CI est le terme donné à la combinaison des actifs intangibles du marché, la
propriété intellectuelle, les actifs liés à l'être humain et à l'infrastructure de
l'organisation et qui aide l'entreprise à fonctionner.
Roos, 1998 Le CI contient tous les processus et les actifs qui ne figurent pas dans la
balance de l'entreprise et tous les actifs intangibles concernant les métiers, les
brevets ou les marques. Il englobe aussi la somme des connaissances des
membres de l'organisation ainsi que la translation de ces connaissances.
Stewart, 1997 Le CI est le matériel intellectuel, connaissance, information, propriété
intellectuelle, expérience qui peut être utilisé pour créer la richesse…
(Edvinsson & Le CI est la détention d’un savoir, d’une expérience concrète, d’une

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

Malone, 1997) technologie d’organisation, de relations avec les clients et des compétences
professionnelles qui confèrent à l’entreprise un avantage compétitif sur le
marché.
Commission La Commission Européenne (2006) indique que le capital immatériel peut être
Européenne (2006) divisé en trois sous-catégories :
 La propriété intellectuelle qui représente les actifs immatériels
protégés par des droits de propriété tels que les brevets, marques,
design, copyright, droits sur les films, etc ;
 Le capital immatériel identifiable de manière séparée représente les SI,
les réseaux, les structures et procédures administratives,
connaissances techniques et de marché, capital humain, des actifs
immatériels incorporés dans le capital équipement, logiciel produit en
interne.
 Le capital immatériel identifiable de manière non-séparée qui consiste
aux investissements intangibles présent originellement dans les
organisations, expertise en termes de management, position
géographique, monopole, niche de marché.

Tableau 5 : Les éléments définitoires du CI

Soulignons-le d'emblée : il n'y pas de définition unanime du CI, comme nous attestons la
coexistence de plusieurs appellations tant dans le champ de la recherche que de la pratique
managérial : l’actif immatériel, le capital intellectuel, l’actif intangible, l’actif invisible,
patrimoine immatériel, patrimoine spécifique, ressources rares, sont autant d'expressions
utilisées dans la littérature. Caspar et Afriat (1988), ont décrit les différents types
d'investissements immatériels et admettent sept catégories de dépenses :
1- Les dépenses en recherche et développement ;
2- Les dépenses de formation ;
3- Les dépenses de marketing ;
4- Les dépenses en organisation et en participation ;
5- Les dépenses dans les processus de production ;

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

6- Les dépenses dans les systèmes d'information ;


7- Les dépenses stratégiques.

Dans le but de cerner les éléments définitoires de la notion de CI, une première étape est
préalablement nécessaire à donner une définition bien précise de cette notion. Les définitions
proposées ci-dessus s’étale sur trois niveaux dont la gestion de la connaissance, le Capital
Humain (CH), le Capital Social (CS) de l’entreprise. La plupart de ces définitions intègrent
une dimension cognitive qui est les connaissances, le savoir-faire ou l’expérience
professionnelle qui se caractérisent par une absence de substance physique et surtout par leur
rôle clé dans la création de richesse, tant au plan microéconomique que macroéconomique
(Cigref, 2008). D’ailleurs, la connaissance est considérée comme une connaissance tacite
propre aux employés et une connaissance explicite codifiée et elle sera capitalisé par des
procédés scientifiques du Knowldge Management (KM), qui s’en chargera de la
transformation en capital informationnel qui sera convertie en profit. Ainsi, la connaissance
constitue le potentiel du CI. Selon Barney (1986) certaines ressources immatérielles
spécifiques, précieuses, rares, difficiles à imiter et à substituer, sont stratégiques. Elles
permettent à l’entreprise d’atteindre un avantage compétitif durable et d’améliorer sa
performance. De cette manière, l’avantage compétitif est acquis à travers les capacités
d’innovation et les combinaisons de ressources immatérielles. L’avantage concurrentiel n’est
plus la recherche d’économie d’échelle. Ainsi, l’importance de la notion du CI dans une
organisation découle du SI mis en place, cependant, quelle relation existe entre le SI et CI.

III.2.1Quelle relation existentielle entre SI et CI ?

Outre ses définitions classiques accordées au CI, le SI peut être redéfinit en prenant en
considération le CI. Selon Rowe et Reix (2003), le SI est vu comme un ensemble d’acteurs
sociaux qui enregistrent et transforment des informations pour en élaborer des
représentations, via les TI et des modes opératoires qui constitue le savoir faire de
l’entreprise. Dans le même contexte, Reix (2005) le définit comme l’ensemble de
ressources : matériels, logiciels, humaines, données et procédures permettant d’acquérir, de
traiter, stocker, communiquer des informations sous différentes formes. Cette organisation

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demande la mise en œuvre de compétences techniques et humaines représentant un acquis


pour l’entreprise (Reix, 2005), ainsi, le SI représente le Capital Structurel (CS). La
combinaison du CH riche en savoir et savoir faire et le CS forment le CI. Donc, il existe une
relation étroite entre le CS et CH qui se manifeste par l'utilisation du savoir et de l'information
par le CH qui bénéficie de la diffusion, le partage et la circulation aux niveaux internes et
externes de l’entreprise (Stewart, 1991 ; Edvinsson et Malone, 1997 ; Caseau, 2006). Les SI
comportent la dimension d'usage, mais aussi une dimension managériale (Bounfour &
Epinette, 2006), incluant les processus organisationnels, les tableaux de bord, les modes
d'alignement avec les métiers.

L’étendue de la notion du CI nous invite nécessairement à revaloriser les outils d’évaluation


des SI. En effet, étudier le CS revient à étudier la qualité des SI dans l'entreprise (Cigref,
2008). Analyser la qualité des SI en tant que ressource immatérielle revient à s'interroger sur
leur contribution à la performance et à la création de valeur de l'entreprise. Au niveau des SI,
Bounfour et Epinette (2006), la possibilité de la détermination de la valeur est réalisée selon
deux approches. Soit à travers l'externalisation des SI pour réduire les coûts de la DSI et
permettre à l'entreprise de se concentrer sur son cœur de métier. Soit à travers la notion
d'alignement stratégique des SI sur les directives métiers de l'entreprise. Cette supposition
constitue l'objet principal de notre recherche.

Dans une organisation, une question qui se pose tout au long du cycle de vie de cette dernière,
comment identifier la contribution du SI ? Dans la plupart des cas l’organisation doit avoir
recours au calcul du Return On Investment (ROI) qui attribue les bénéfices au développement
informatique, ce qui ne reflète pas la réalité et qui semble être plus complexe avec
l’introduction incessante des TI dans l’organisation. Ainsi, le ROI constitue une tâche lourde
est subjective et difficile calculer la performance du SI. D’autres mesures devront être prises
en compte telles que le Return On Assets (ROA), un taux mesurant le taux de rendement sur
les actifs. Il permet à l'analyste de juger performance gestion, de mesurer l'efficacité des actifs
utilisés et évalue les projets proposés de dépenses en immobilisations.

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Il faut accepter la nature subjective et difficile de cet exercice. L’attribution de valeur est un
acte de management, tout comme est la validation d’un business plan. Nous retrouvons ici une
idée fréquente énoncée dans la littérature: le rôle du management est de prendre des décisions
sur des questions impossibles à résoudre. Cette approche permet d’éviter les méthodes
analytiques paradoxales, dans lesquelles la partie simple de l’analyse est développée à l’excès
et la partie complexe est simplement laisser de côté. Si l’aspect subjectif est accepté, l’analyse
de la valeur est une méthode d’aide à la réflexion et la décision, n’ont un but en soi (Caseau,
2006). Ces méthodes ont démontré leur infaisabilité pour conduire une évaluation de la
performance du SI pour cela nous entamons dans la prochaine section les différentes
approches de mesure de performance du SI.

III.3 Les différentes approches de mesure de la performance du SI

La recherche académique et le monde professionnel sur la performance des SI l’analyse de la


création de la valeur ont donné de nombreuses méthodes de mesure et d’évaluation. De ce
fait, chercher cette méthode revient à utiliser un outil d’aide à la réflexion et la décision
(Caseau, 2006). Dès lors une méthode complexe doit être choisie, à travers laquelle nous
obtiendrons une l’analyse globale du SI. Il faut distinguer deux niveaux d’analyse, une
analyse financière et une autre non financière. Ainsi, nous citons les méthodes suivantes:
 Le benchmarking.
 Les méthodes financières.
 Les modèles de valorisations du CI de l’entreprise.
 Les modèles d’évaluation des SI.

III.3.1 Le benchmarking des Technologies de l’Information et SI

Dans les années 1970, les efforts de benchmark ont été axés sur les investissements en
nature des TI. Le Benchmark s’intéresse aux études comparatives des investissements dans
l'infrastructure informatique et se focalise sur les dépenses des entreprises dans les
acquisitions des hard, soft, et les activités du support des firmes dans les processus industriels
(Irani, Ezingeard, & Grieve, 1997). Des études comparatives des investissements

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d'infrastructure ont été menées et axées sur les dépenses en matériels, des acquisitions des
logiciels et des frais de formations en comparaison avec d'autres entreprises dans leur secteur.

L’objectif du benchmark est de justifier les investissements en TI et de s’assurer que


l'ensemble des investissements informatiques sont alignés sur les anciens achats (Dolla,
Deng, & Scazzero, 2003). Ainsi, le benchmarking est « un processus de mesure et de
comparaison pour identifier des méthodes et les outils afin d’améliorer les processus et
d'atteindre un bon niveau de performances » (Keehley, Medlin, MacBride, & Longmire,
1997). Il représente le processus d'identification des meilleures pratiques en ce qui concerne
la création et la livraison de ces produits et services. Il représente un outil polyvalent qui peut
être appliquée différemment afin de répondre aux divers besoins d'amélioration et de
permettre à une organisation d'évaluer objectivement et en profondeur ses processus et de voir
si et comment elles peuvent être améliorées (Kline, 2003). Comme il procure des idées pour
aider les organizations comment se comparer avec d’autres similaires même lorsqu’ils ne
sont pas dans le métier ou ils n’ont les mêmes group de consommateurs (Dembowski, 2013).

Le benchmarking est considéré comme un synonyme de survie. Il fournit aux entreprises un


moyen d'évaluer leurs performances. Selon Caseau (2006), le recours au benchmarking est
conçu d’être une politique de calibre dans une entreprise dans la mesure ou il permet de
préciser le contenu, les commanditaires, le contexte et les objectifs des processus définis par
la DSI, Directions Métiers (DM), Direction Générale (DG). D’après cela, la pratique du
Benchmark est indisponible au management des SI. Elle dépend bien évidemment de la taille
et de la complexité de l’entreprise. Grâce à l'analyse comparative, les entreprises acquièrent
une meilleure compréhension de leur position relative dans leur secteur. Il cherche aussi à leur
faire comprendre le fonctionnement de leurs propres processus et leur permet d'apprendre des
autres (Lai, Wang, Huang, & Kao, 2011).

La véritable innovation vient de la recherche des meilleurs exemples en dehors de son


industrie. Cela permet de conquérir d'autres terrains et de réaliser des sauts quantiques dans la
performance qui, autrement, pourraient prendre des années à réaliser (Lai, Wang, Huang, &
Kao, 2011). Toutes les raisons expliquées plus haut, ce dernier ne peut pas être adopté dans le

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cadre de notre recherche vu que notre objectif est essentiellement l’évaluation effective du SI
non pas via une analyse comparative mais plutôt à travers l’utilisation d’une méthode qui
assurera la mesure des intangibles du SI.

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III.3.2 Les méthodes financières : Une réponse purement économique insuffisante


à l’évaluation du SI

De nombreux livres et travaux académiques qui ont été consacrées à la mesure de la valeur
financière associée aux projets des SI. En effet, la littérature démontre que de la comptabilité
est une source d’informations formelles historiques et prévisionnelles, surveillance, contrôle,
qui permet l’évaluation des activités et de la performance. Cependant, certains auteurs
avancent qu’elle ne fournit qu’une représentation imparfaite de la réalité (Malo & Teller,
1999). Il devient nécessiteux l’utilisation les méthodes statistiques plus sophistiquées pour
progresser sur le sujet de la création de valeur en rapport avec l’évaluation des SI. Il est
simple de distinguer les méthodes suivantes: Payback, ROCE, VAN, EVA, etc. il est à
signaler que l’indicateur du ROI est largement suffisant. Il est parfaitement acceptable de
laisser le sujet du coût du capital et du seuil de rentabilité cible des projets à la direction
financière de l’entreprise (Caseau, 2006).

Des définitions ont été accordées au ROI, certaines sont techniquement détaillées et reflètent
les exigences du public cible. Par exemple sur le site « investorwords.com » : le ROI est
comme: « une mesure de la rentabilité d'une société, égal au revenu d'un exercice divisé par
des actions ordinaires et des actions privilégiées, plus l'équité à long terme de la dette. Le
ROI mesure l'efficacité de la firme en utilisant son capital pour générer des profits; plus le
retour sur investissement est élevé, c’est mieux». Cette définition est approuvée en termes de
revenu, d'actions et de dettes à long terme, alors qu’il peut être étudié en termes d'utilisation
de l'argent, du profit et de la réduction des coûts. Le ROI se réfère aux mesures de l'efficacité
avec laquelle le capital est utilisé pour générer des profits. Bien que le ROI n'est pas le seul
paramètre déterminant le niveau de compétitivité d'une entreprise, il est raisonnable de
s'attendre à ce que les entreprises en général, plus compétitifs exposera un ROI plus élevé
(Purser, 2004). Il suit l’engagement et le réengagement des responsables envers leurs projets
ce qui permet d’induire l’amélioration des projets déjà en cours. Il s’agit régulièrement de
réaliser une confrontation entre ce qui a été réalisé avec les prévisions à un temps fixe par
rapport à l’année. De cette manière, nous nous situons exactement où nous sommes arrivées.
Certes, c’est une tâche pénible, couteuse mais du moins permet de piloter l’entreprise et son
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patrimoine applicatif avec efficacité et donne l’occasion aux dirigeants l’occasion de s’arrêter
avant qu’il soit trop tard.

Les méthodes financières constituent un ensemble de paramètres économiques spécifiques qui


contredit l’objectif de cette recherche qui est l’appréciation de la valeur des intangibles du SI
et étend au-delà la composition classique de l’évaluation financière. Dans certains cas, nous
avons besoin des paramètres économiques spécifiques au contexte qui changent au cours du
temps et qui subissent une dégradation naturelles ou accidentelles. Ainsi, elles ne reflètent pas
la valeur réelle du SI au-delà de la valeur de l’amortissement des matériels informatiques.
Ainsi, elle ne fournit pas une information sur le CI du SI. De même les conditions
d’utilisation de plus, l’apparition d’autres TI, l’obsolescence des parcs déjà existants
conduisent entre autre à la désuétude. Il se peut que certaines prévisions métiers ne se
réalisent pas soit parce que les opérationnels ont été trop optimistes soit parce que le marché a
évolué (Caseau, 2006). Pour cette raison, il faut explorer des méthodes non financières.

III.3.3 La méthode non financière : Le Capital Immatériel

Depuis sa création, l’organisation s’investie pour assurer sa survie. Tout investissement


dépend du SI. En effet, l’organisation effectue deux types d’investissement que ce soit
matériels et/ou immatériels. La question de valorisation ne se posait pas avec les
investissements matériels puisque ça revient aux méthodes financières pour les déterminer.
Cependant, l’introduction de la valeur des investissements immatériels dans le bilan des
entreprises est une lourde tâche pour la direction financière et la DSI. CI ou capital
intellectuel pour les uns, actifs incorporels ou intangibles pour les autres, ce sont, en effet, les
nombreux termes employés pour désigner le CI (Bessieux-Ollier & Walliser, 2010). Comme
nous avons démontré dans une section précédente, le SI constitue une composante clé du CI.
L’intégration de cet élément revient à reconsidérer l’ensemble des investissements en fonction
combinatoire (Caseau, 2006).

L’évaluation du CI est un sujet complexe, les méthodes financières présentent des


incohérences au niveau de la comptabilisation du CI. Les indicateurs comptables traditionnels
rendent difficilement compte du CI de l’entreprise (Pierrat, 2000). Malgré qu’au niveau
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international, la norme IAS/ IFRS impose la comptabilisation du capital immatériel dans un


cadre légal permettant d’évaluer les actifs immatériels. Néanmoins, les méthodes comptables
ont largement laissé la place à de nouvelles méthodes pour reconnaître la valeur non
financière du CI. Malgré le nombre de modèle qui a été explosé, l'immatérialité pose un
problème de mesure. Ce problème correspond à l'importance croissante du capital humain
pour le développement de la performance, et au niveau plus analytique, le fait que les actifs
immatériels sont de nature duale, du fait qu'ils constituent à la fois des inputs et des outputs.
(Cigref, 2008).

La nature de notre recherche se limite à un seul composant du CI qui le SI. Une raison
suffisante pour écarter les méthodes non financières comme moyen pour parvenir à
l’évaluation de la performance du SI. Bien que la définition des SI a été bien développée pour
inclure la composante sociale et humaine mais en même temps le CI reste un domaine plus
large. En effet, la nature des investissements immatériels sont sujets à la R&D, des
développements techniques internes, formations, des processus organisationnels, des brevets
d'où intervient le rôle clé du SI dans l’appréciation du CI. D’ailleurs, il est soumis à des
contraintes d'explicitation et de mesure de performance vu son importance, il représente le
socle de l’entreprise. Par conséquence, les SI présente la plus grande part en investissement
immatériel des entreprises Cigref (2008). Certes, cette revue de littérature met en évidence
l’intérêt des entreprises pour la valorisation de leur SI en passant par le CI. Cependant, il
existe d’autres modèles qui permettent d’évaluer le SI, qui sont répertoriés dans la catégorie
des modèles académiques.

III.4 Les modèles d’évaluation d’un SI

Dans le domaine des SI, les chercheurs se sont intéressés aux différents modèles de succès des
SI et les modèles d’acceptation des technologies. En effet, les différentes mesures établissent
le lien entre la perception des utilisateurs et le succès du SI. Pour aboutir à ces modèles, les
chercheurs se sont inspirés de différentes théories comme la théorie de l’action raisonnée
(Ajzen & Fishbein, 1980) et la théorie du comportement planifie (Ajzen, 1985). Par exemple,

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ces deux théories ont constitué la base du modèle d’acceptation de la technologie de Davis
(1989) communément appelé TAM (Technology Acceptance Model).

L’étude non exhaustive que nous présenterons, consiste à définir une taxonomie des différents
modèles examinant la question du succès des SI. Par ailleurs, nous étalerons les travaux les
plus importants de Davis (1989), Delone et Mclean (1992 ; 2004), Goodhue et Thompson
(1995) et Seddon (1997).

III.4.1 Le modèle de l’Acceptation des Technologies (TAM) de Davis (1989)

Dans ce modèle, Davis (1989) a proposé un instrument d’évaluation des TAM. Ce modèle a
connu une forte diffusion dans les études en SI (Stacie, Delone, & Mclean, 2008). La réussite
d’une adoption d’un TI est, selon l’auteur, tributaire de l’acceptation de cet outil par les
utilisateurs. En effet, cette acceptation, est étudiée à travers son degré d’utilisation. Davis a
élaboré son modèle en 1986 pour étudier le comportement des utilisateurs envers les
ordinateurs. Le TAM constitue un cas spécifique d’application de la théorie de l’action
raisonnée à l’utilisation des TI (Davis, 1989). Il affiche de ce fait certaines similarités avec le
modèle de l’action raisonnée en se distinguant par des variables clés introduites par Davis. Le
TAM se base sur l’étude de l’impact des facteurs externes sur les croyances internes de
l’individu qui se manifestent par une attitude et un comportement d’adoption ou de rejet de la
technologie (Davis et al. 1989).

Figure 11: Le modèle d'Acceptation des Technologies (Davis, 1989)


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Les deux concepts fondamentaux du TAM sont d’une part l’utilité perçue de la technologie
qui traduit les perceptions des gains de performances à réaliser par l’utilisation de la
technologie et d’autre part, la facilite d’utilisation qui traduit les jugements des efforts requis
pour pouvoir utiliser la technologie (Davis, 1989). Ces deux variables de base du modèle
subissent l’effet des facteurs externes essentiellement individuels, organisationnels et
technologiques et agissent sur l’attitude et l’intention de l’individu à l’égard des TI (Agarwal
& Prasad, 1999; Venkatesh & Davis, 2000). Le modèle est une approche basée sur les
ressources humaines dans la mesure où il permet de prendre en considération les jugements
des salariés, leurs perceptions et leurs motivations envers une nouvelle pratique de gestion des
ressources humaines.

Le TAM demeure robuste et confirme une puissance prédictive importante dans l’explication
du comportement d’usage de la technologie. Il a permis d’appuyer l’utilisation de la
technologie comme seul moyen d’acceptation à travers la mesure de l’utilité perçue et la
facilité d’utilisation. Néanmoins, ce modèle ne manque pas des lacunes décelées par
Venkatesh et al (2000). Les auteurs ont remarqué l’absence des études portant sur
l’application de ce modèle dans des diversités culturelles. Ce modèle a été appliqué dans le
nord-américain, dans des entreprises aux Etats Unis. De son côté, Mathieson (1991) a
démontré que le modèle ne fournit que des informations générales sur les opinions des
utilisateurs de la technologie. L’auteur postule qu’il ne prévoit pas l’intention d’usage, et que
d’autres variables aussi puissantes et significatives devraient être intégrées dans le modèle.
Pour cela, d’autres recherches ont été entreprises entre temps comme celle de Delone et
Mclean (1992).

III.4.2 Le modèle de Delone et Mclean (1992)

Pour aboutir à ce modèle, Delone et Mclean ont revu 180 articles portant sur les différentes
alternatives pour mesurer empiriquement le succès des SI. Ces articles ont été choisis dans 7
journaux scientifiques s’étalant sur la période de 1981 jusqu’à 1987. Les auteurs ont aussi eu
recours à quelques publications précédentes qui datent même de 1949. Le modèle de Delone
et Mclean (1992) retient 6 dimensions : la qualité du système, la qualité de l’information,

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l’utilisation, satisfaction de l’utilisateur, l’impact individuel et enfin l’impact organisationnel.


Ce dernier peut être expliqué de la manière suivante : la qualité du système représente la
performance de traitement du système alors que la qualité de l’information montre les
caractéristiques du produit issues du système. A son tour, l’utilisation permet de mesurer à
quel point l’utilisateur du produit le consomme. A ce propos, la satisfaction de l’utilisateur
met en évidence la réponse de l’utilisateur suite de l’utilisation de l’information. La
dimension de l’impact individuel détermine l’effet de l’information sur le comportement de
l’utilisateur. Enfin, l’impact organisationnel estime l’effet de l’information sur la performance
globale de l’organisation. Ce modèle détermine l’aspect causal et temporel de ces dimensions.

Figure 12: Le modèle théorique de Delone et Mclean (1992)

Delone et Mclean (1992) ont utilisé dans la conception de leur modèle les idées exhibées par
Shannon et Weaver (1949). Dans leur étude, Shannon et Weaver (1949) groupent les
problèmes de communication à travers trois niveaux hiérarchiques. Le niveau technique
consiste à voir la capacité du système à transférer les symboles de communication. Le niveau
sémantique concerne l’étude de l’interprétation du sens par le receveur. Le niveau de
l’efficacité est plutôt relié à la manière dont laquelle le sens transporté par le receveur affecte
le comportement actuel. Pour cette raison, Mason (1978) réutilise les trois niveaux de
Shannon et Weaver (1949) en l’adaptant au contexte du SI. En effet, l’auteur a inclut
l’influence des utilisateurs en l’a définissant un niveau influence-efficacité en terme
d’événements qui peuvent inspirer les utilisateurs. L’ensemble des événements regroupe

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l’information reçue, l’évaluation de l’information et l’application de l’information. Par


conséquent, le modèle Delone et Mclean (1992) est subdivisé en trois niveaux. La qualité du
système appartient au niveau technique, la qualité de l’information appartient au niveau
sémantique. L’utilisation du système, la satisfaction de l’utilisateur et l’impact individuel
appartiennent au niveau de l’influence-efficacité. De cette manière, l’utilisation et la
satisfaction de l’utilisateur représentent la réponse à l’output de l’utilisation du système.
Ainsi, ces dernières étudient l’effet de l’information sur le comportement.

Le fondement de base de ce modèle demeure dans l’utilisation du SI, elle est considérée
comme une variable de succès du SI. Par conséquent, l’utilisation des SI est requise pour la
mesure des réalisations des impacts significatifs des bénéfices du système. Delone et Mclean
notent l’importance de spécification des dimensions du succès du SI et associent les relations
soigneusement dans un contexte donné.

Néanmoins, le modèle de Delone et Mclean n’a pas fait l’unanimité sur la mesure du succès
du SI. Certains chercheurs se sont focalisés sur ce modèle et ont déterminé que la nature
causale et temporelle peut conduire à la confusion et à la diminution de la valeur de ce
modèle. Ainsi, d’autres propositions ont été développées comme celle de Goodhue et
Thompson (1995) et Seddon (1997).

III.4.3 Le modèle de Goodhue et Thompson (1995) : Adéquation Technologie-


Tâche

Le modèle de Goodhue et Thompson (1995) a mis en relation les caractéristiques de la tâche,


de l’individu et d’un TI. L’objectif de ce modèle est démontré qu’une relation positive est
établie entre la TI et la performance individuelle ou la TI doit être utilisé et doit avoir un bon
alignement avec les taches que la TI supporte Goodhue et Thompson (1995). Ce modèle est
cohérent avec le modèle de Delone et Mclean (1992) sur les deux dimensions de l’utilisation
et l’attitude des utilisateurs qui conduisent à la performance individuelle des utilisateurs. Par
ailleurs, le fait que le TAM dans sa première version est passé en silence des normes
subjectives a suscité plusieurs critiques que Thompson, et al., (1991) a démontré que l’ajout
d’une mesure appropriée des facteurs sociaux augmenterait sa valeur prédictive.
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Ce modèle est basé sur le courant de la recherche sur l’utilisation et l’adéquation entre tâches
et technologies. Dans une premier temps, le focus s’est porté sur l’utilisation ou les recherches
se sont basées sur les théories des attitudes et du comportements (Bagozzi, 1982) des TI qui
emploie l’attitude des utilisateurs et les croyances qui ramène à la prédiction de l’utilisation
du SI (Davis, 1989, Delone et Mclean, 1992, Goodhue et Thompson, 1995). Dans un second
temps, l’appui a été pour l’adéquation tâche-technologie ou les recherches sont peu
répondues. L’argument des auteurs dans la conduite de cette recherche a été le fait que la
performance est le résultat de l’adéquation entre la tâche-technologie, quand la TI offre les
fonctionnalités et le support nécessaires pour le bon accomplissement de la tâche.

Figure 13: Le modèle de Goodhue et Thompson (1995)

Bien que le modèle de Goodhue et Thompson (1995) a prouvé ses résultats au niveau
individuel d'analyse, (Zigurs & Buckland, 1998) présentent un modèle analogue y compris les
systèmes de commerce électronique utilisé comme une extension à d'autres modèles liés aux
SI tels que le Modèle d'Acceptation de la Technologie (TAM). La mesure de la TTF présenté
par Goodhue et Thompson a subi de nombreuses modifications afin de répondre aux besoins
d’une étude particulière. Entre temps, d’autres chercheurs ont défini d’autres axes de la
performance du SI comme Seddon (1997).

III.4.4 Le modèle de Seddon (1997)


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Motivé par l’appel de Delone et Mclean (1992) pour le développement et la validation de leur
modèle, Seddon et Kiew (1994) ont testé le modèle de Delone et Mclean (1992) ont trouvé
que le modèle a essayé de valider les résultats au niveau individuel des utilisateurs et les
applications individuelles, il y a un appui important du modèle. Cependant, le modèle est
confus et mal spécifié. Confirmé par les travaux de Fraser et Salter (1995), Seddon met
l’accent sur la combinaison choisie par Delone et Mclean pour leur modèle. Le fait de
combiner l’aspect causal et processuel présente un manque de fiabilité du modèle. De plus
l’auteur remet en cause l’emploi de la dimension utilisation comme une mesure du succès du
SI, il affirme que cette dimension relève plutôt du modèle comportementale de Davis (1989)
et ne devrait pas utiliser dans un modèle causal. Sur ces lacunes, Seddon a mis en place son
modèle en 1997 ou il a proposé que l’utilisation du SI doit être précéder par les impacts et les
bénéfices, mais ne constituant pas de relation causale entre les deux. Le modèle retient trois
classes de dimensions reliées entre elles. Les deux premières sont représentées par la qualité
de l’information et du système et les perceptions du bénéfice net de l’utilisation d’un SI.
Constituant ainsi le modèle de succès de l’utilisation du SI. Alors que la troisième classe se
penche sur l’utilisation des SI comme étant un comportement et représente un modèle de
comportement partiel de l’utilisation du SI. En effet, l’auteur a considéré que l’utilisation des
SI est une dimension qui permet de refléter le bénéfice net à travers l’utilisation d’un SI. De
plus, il a séparé l’utilisation du modèle de succès du SI quoiqu’il a considéré que le SI relié au
comportement. Ce dernier est supposé le résultat du succès du SI.

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Figure 14: Le modèle de Seddon (1997)

Cette analyse de la littérature portant sur l’évaluation du succès du SI permet de mettre le


point sur les différents modèles qui ont servi à l’évaluation des SI. Ces modèles sont fondés
sur quatre éléments principaux, notons l’intégration des SI. Le comportement et les
perceptions des individus; et la performance des SI. Ainsi, par rapport au processus
d’intégration les variables sont étudiées pour mettre en évidence la phase de l’initiation, de
l’adoption et de l’adaptation de la technologie. Alors qu’au niveau du comportement et des
perceptions des individus, les variables se penchent sur de l’acceptation (admission) du
système, de l’intention de l’utiliser, de l’utilisation effective et de la satisfaction des
utilisateurs. Enfin, à l’égard de la performance des systèmes, les études disponibles ont traité
les impacts individuels et organisationnels. Ainsi, cette période a été porteuse de plusieurs
modèles mais également porteuse de modification et de mise à jour des modèles existants
comme le cas de Delone et Mclean (2002).

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III.4.5 La mise à jour du modèle Delone et Mclean (2003)

Dix ans après, Delone et Mclean ont publié un article qui représente une mise à jour du leur
modèle original (1992). Les auteurs ont proposé une révision globale qui découle de la
validation du modèle par les recherches réalisées dans ce domaine et notamment celle de
Seddon (1997). Nous listons ci-dessous, les majeures modifications portées sur le modèle
initial :
 Ajout d’une troisième dimension nommée la qualité du service.
 Remplacement de l'intention d’utilisation par l'utilisation pour mesurer l'utilisation du
système dans certains contextes.
 Combinaison des deux dimensions Impact Individual et Impact Oranisational par une
seule dimension nommée « bénéfices nets ».

Delone et Mclean (2002) ont appuyé la nature processuelle et causale de leur modèle qui a été
fortement critiqué par Seddon (1997) ou il a mentionné que les deux auteurs ont tenté de
combiner les deux des explications processuels et causales du succès des SI dans leur modèle.
Delone et Mclean, en revisitant leur modèle, ils affirment que l'inclusion de la causalité et
processualité de leur modèle qui selon (1997) conduit des significations prêtant à la confusion
l’évidence de la confusion entre explication causales et processuelles comme mentionné par
Seddon. Cependant, ils admettent que Seddon dans sa reformulation de leur modèle en deux
sous modèles de variance partielles complique inutilement le modèle de réussite, en
détournant l'intention du modèle original.

Quant à la dimension utilisation, Seddon (1997) plaide pour la suppression de l'utilisation du


système comme variable de succès dans un modèle de causalité, affirmant que l'utilisation est
un comportement, approprié dans un modèle de processus, mais pas dans un modèle de
causalité. Il a fait valoir que l'utilisation doit précéder les bénéfices, mais elle ne les provoque
pas. Néanmoins, Delone et Mclean (2003) défendent l’utilisation de cette dimension et la
considère comme une mesure appropriée de succès dans de nombreux cas. Dire que plus
d'utilisation donnera plus d'avantages, sans tenir compte de la nature de cette utilisation, est

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nettement insuffisante pour Delone et Mclean (2002). Les chercheurs doivent aussi envisager
l'étendue, la nature, la qualité et pertinence de l'utilisation du système.

Figure 15: Le modèle de Delone et Mclean (2003)

Cette mise à jour de ce modèle de réussite a accepté la recommandation Pitt et al. (1995)
d'inclure la qualité de service en tant que dimension à part entière dans le modèle (Stacie,
Delone, & Mclean, 2008). Une autre modification a été apportée au modèle et qui a abordé la
critique qu'un SI peut influer sur les niveaux autres que le niveau individuel et
organisationnel. Par conséquent, le succès du SI affecte les groupes de travail, les industries,
et même les sociétés (Myers, et al., 1997). Ainsi, Delone et Mclean ont opté pour une
nouvelle dimension et remplacera l'impact individuel et organisationnel, par des bénéfices
nets, ce qui représente les avantages à plusieurs niveaux d'analyse. Cette révision a permis au
modèle d’être appliqué à n'importe quel niveau d’analyse que le chercheur considère le plus
pertinent (Stacie, Delone, & Mclean, 2008). La dimension bénéfices nets telle qu’elle est
définit se base sur un cadre de référence permettant aux responsables d’évaluer les incidences
du système donc cette dimension influencera la réussite du SI.

Cette revue de littérature nous a permis de mieux comprendre et appréhender les modèles
d’évaluation du succès des SI par rapport à notre problématique. Certes, notre objectif est
d’évaluer la totalité du SI y compris la qualité technique, la perception de l’utilisation et les
bénéfices dont il en découle. La section suivante mettre le point sur le modèle retenu.

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IV. Le modèle retenu


L’évaluation du succès d’un SI est d’une grande importance aussi bien pour les organisations
que pour les DSI. Les modèles exposés tout au long de cette étude présentent différents
aspects et vus du SI. Certains relèvent des méthodes financières comme le ROI, VAN, etc. et
d’autres des méthodes non financières comme la valorisation du CI et des méthodes
d’évaluation de succès des SI. La question qui se pose au départ, que voulons-nous évaluer ?
Est-ce que nous voulons obtenir des mesures tangibles ou intangibles. La standardisation et la
vulgarisation des modèles de recherches accroissent l’efficience des recherches mais elle
recèle aussi des faiblesses. La première critique repose sur son caractère généraliste : les
méthodes dans leur majorité ignorent le système effectif à évaluer et s’intéresse plutôt à des
mesures financières du SI. En effet, il existe une multitude de modèles à prendre en
considération dans les cas énoncés auparavant. Or, l’intérêt de notre recherche est de mieux
de comprendre le mécanisme de perfectionnement du SI en se basant sur les mesures
intangibles du SI. Les modèles de succès des SI sont les mieux adaptés pour évaluer le SIU en
question. Nous nous intéressons à l’évaluation de la qualité générale du SI (Delone & Mclean,
1992; Seddon, 1997), et non pas à une évaluation financière. A notre sens, le modèle de
succès des SI est le plus adéquat pour la mesure du succès ou la performance des SI
organisationnels.

Afin d’éviter la standardisation et afin de se rapprocher le plus possible des systèmes


existants, un croisement entre les deux modèles a été recherché : l’utilisation du modèle
Delone et Mclean (1992, 2004), le modèle TAM de Davis (1989). Le modèle de Delone et
Mclean (2004) constitue le modèle de base. Il est reconnu comme étant à la fois complet et
parcimonieux (Stacie, Delone , & Mclean , 2008) il permet d’évaluer le succès des SI à
travers les différentes dimensions qu’il propose. Dans notre recherche, nous avons besoin
d’étudier l’utilité perçue du SIU qui sera empruntée du modèle TAM de Davis (1989). Ce
modèle met en évidence les raisons explicites de l’acceptation d’un SI par les utilisateurs.
Néanmoins, l’acceptation n'est pas équivalente à la réussite, même si l'acceptation d'un SI est
une condition nécessaire à la réussite. Par ailleurs, la réponse se trouve partiellement dans le
modèle TAM de Davis (1989) qui est le modèle le plus dominant dans le dernier deux

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décennies: une recherche sur ABI / INFORM en utilisant les mots-clés'' Technology
Acceptance Model "ou'' TAM" dans les résumés retournés 2302 articles. Le modèle du TAM
est basé sur la facilité d'utilisation, l'utilité perçue et l'utilisation et sont considérées comme les
déterminants de l’usage. Delone et Mclean (2002) aperçoivent l’utilité perçue et la satisfaction
des utilisateurs sont conceptuellement imbriqués qu'ils se défient séparé comme mesure du
succès du SI. C’est pourquoi ce double croisement, afin d’assurer une plus grande fiabilité
dans la mesure de la performance du SI (Stacie, Delone , & Mclean , 2008). Le modèle de
Davis sur l’acceptation d’une technologie a mis en évidence l’utilité perçue et la facilité
d’utilisation perçue de l’utilisateur d’une technologie. L’objectif essentiellement est d’évaluer
l'impact de divers facteurs externes sur les croyances internes de l’individu, des attitudes et
des intentions des utilisateurs. Il a été introduit dans les travaux en SI pour atteindre cet
objectif, en proposant un nombre de concepts clés, déjà suggérés dans des études antérieures
traitant des déterminants affectifs et cognitifs de l'acceptation des ordinateurs (Baile, 1997).

Le modèle Delone et Mclean (2003) est le plus utilisé dans la littérature, validé dans un
nombre important de recherche dans différents domaines (Delone & Mclean, 1992, 2003,
2004; Wu & Wang, 2006; Niemi & Pekkola, 2009; Urbach, Smolniky, & Riemppz, 2010)
montrant ainsi son efficacité ainsi que sa simplicité. Par conséquent, il est polyvalent et souple
pour son adaptation à notre travail. Il constitue un instrument utile et un cadre pour
l'organisation pour la mesure de réussite du SI en question. (Stacie, Delone , & Mclean ,
2008). Il permet d’examiner les retombées du processus d’urbanisation du SI au niveau
individuel de l'analyse et organisationnel afin de déterminer si cette opération présente un
succès et avantage pour le SI. Enfin, le croisement des deux modèles de recherche permet de
mieux répondre à notre problématique que nous rappelons, l’évaluation de la performance du
SIU avant et après l’application de cette démarche dans l’objectif de déterminer si
l’urbanisation du SI permet d’assurer la pérennité et la stabilité du SI.

Nous avons tout d’abord besoin de puiser dans les qualités techniques du SIU pour voir s’il
répond dans un premier temps aux nouveaux besoins exprimés par les utilisateurs. Dans un
second temps, nous étudions l’utilité sera conduite. En effet, le modèle est composé de trois
parties. La première partie sera consacrée à la mesure de la qualité du système en général, de
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l’information et celle du service proposé par l’entreprise. La deuxième partie permettre


d’étudier la perception, l’utilité et la satisfaction de l’utilisation du système en question.
Enfin, la troisième partie portera sur le recueil des bénéfices organisationnels du processus
d’urbanisation. En outre, chacune des dimensions décrivant le succès du SI est conforme à
une ou plusieurs des six dimensions principales de la mise à jour modèle du Delone et Mclean
(2003) et du modèle TAM de Davis (1989). Les dimensions de la réussite sont comme suit:

Figure 16: L’adaptation du modèle de recherche au cadre de l’urbanisation du SI

Notre modèle permettra d’étudier premièrement la qualité technique, la perception de


l’utilisation deuxièmement, et enfin les bénéfices nets du SIU. Dans cette section, nous

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passerons à la décomposition des différentes dimensions du modèle retenu. La finalité de ce


modèle est de servir d’outil pour la mesure de la performance du SIU.

IV.1 La Qualité du Système (QS)

La qualité du système telle que définit par (Seddon & Kiew, 1994) est « la préoccupation de
savoir si ou non il y a des erreurs dans les systèmes, la cohérence de l'interface utilisateur, la
facilité d'utilisation, les taux de réponse dans les systèmes interactifs, la documentation et,
parfois, la qualité et la maintenabilité du code de programme ». Elle représente la qualité du
système elle-même, qui comprend des composants logiciels et de données comme elle décrit
formellement les mesures d’évaluation de la démarche d’urbanisation du SI. La mesure de la
qualité du système se focalise sur les performances des caractéristiques techniques du système
utilisé. En outre, certaines recherches ont étudié l’utilisation des ressources et des
investissements (Kriebel & Raviv, 1980). D’autres se sont concentrés sur les caractéristiques
techniques du système comme principaux indicateurs de sa qualité (Ravichandran & Rai,
2000), d’autres encore, se sont focalisés sur l’efficience de l’utilisation du matériel (Alloway,
1980) et l’intégrité, le temps, de réponse, la facilité d’utilisation (Swanson, 1982). La méthode
de Hamilton et chervany (1981) qui propose d’étudier le système à travers la crédibilité des
données, la flexibilité, le temps de réponse, le délai d’exécution, l’agrégation des données et
la facilité d’utilisation. Alors que des études plus récentes ont procédé à la mesure de la
qualité du système par des métriques telles que la facilité d'utilisation, la fonctionnalité, la
fiabilité, la qualité des données, la flexibilité et enfin l'intégration (Delone et Mclean, 2003),
un instrument global a été développé et validé par Sedera et al, (2003), celui-ci a abouti à neuf
métriques réalisant la même tâche: la facilité d'utilisation, facilité d'apprentissage, les besoins
des utilisateurs, les fonctionnalités du système, la précision du système, la flexibilité, la
sophistication, l'intégration et personnalisation.

S'inspirant de recherches antérieures, nous utiliseront les mêmes métriques de la qualité du


système utilisés précédemment. La dimension flexibilité du système reflète la conception du
SI moyennant des fonctionnalités utiles ou les modifications sur le SI peuvent être effectuées
facilement (Wang & Strong, 1996) sans remettre en cause la totalité du SI. La dimension

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sophistication désigne un système convivial (Miller & Doyle, 1987), facile à utiliser, bien
documenté, avec un temps de réponse rapide et fiable19 (Bailey & Pearson, 1983). Il utilise la
technologie moderne permettant la convivialité de systèmes (Delone & Mclean, 2003 Petter,
Delone, & Mclean, 2008; Khodakarami & Chan, 2011). De même, Delone et Mclean (2003)
étudient l’interopérabilité et la sécurité du SI. Les éléments utilisés dans cette recherche sont
similaires à ceux utilisés par Nelson et al. (2005) et Gorla et al. (2010). 20

IV.2 La Qualité de l’Information (QI)

La qualité de l’information est « la préoccupation des questions telles que la ponctualité,


l'exactitude, la pertinence et le format des informations générées par un SI » (Seddon &
Kiew, 1994). Elle est mesurable au niveau des sorties du SI. Cette variable a fait l’objet de
plusieurs recherches relatifs la mesure du succès de SI (Delone & Mclean, 1992; Seddon &
Kiew, 1994; Delone & Mclean, 2003; Almutairi & Subramanian, 2005; Niemi & Pekkola,
2009; Urbach, Smolniky, & Riemppz, 2010; Gorla, Somers, & Wong, 2010). Dans un
environnement concurrentiel, la qualité de l’information représente un outil permettant ainsi
d’acquérir un avantage compétitif. En effet, cette l’évaluation se fait à travers la sortie du
système. L’accent est mis sur sa valeur, son utilité ou encore sur l’importance que lui accorde
l’utilisateur. Le cadre de l’urbanisation accorde une importance extrême à l’information
circulante dans l’entreprise parce qu’elle constitue un avantage compétitif dont le SIU doit
soulever. Tous les éléments de la mesure de la qualité des informations utilisées dans notre
recherche ont été repris du modèle de Delone et Mclean (2003), il s’agit de l’exactitude,
l'exhaustivité, la pertinence et la cohérence. Nous ajoutons les métriques de Doll et al, (1994)
et Nelson et al (2005) sur le format, le contenu. Le contenu informatif mesure la convenance
des informations présentées à l'utilisateur. Le format de l'information valorise le style de
présentation et sa facilité de compréhension.

IV.3 La Qualité du Service (QoS)

19
Fiabilité: la maturité, la recouvrabilité, tolérance aux pannes
20
Les éléments de l'échelle en matière de flexibilité du système et Sophistication du système sont énumérés à l'annexe 1.
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Dans la mise à jour de leur article, Delone et Mclean (2003) ont ajouté la dimension de la
qualité de service. Gorla et al (2010) ont défini la qualité de service comme le degré de
divergence entre les attentes normatives des clients pour le service et leurs perceptions de la
performance du service. Cette dimension évoque le principe de la dualité que représente
l’entreprise. Elle joue tant sur le rôle du fournisseur de l'information que des prestataires de
service (Delone et Mclean, 2003).

A l’égard du progrès technique et du développement des applications web réalisés les


dernières années. Cette dimension est la résultante de l’insuffisance et l’incapacité de la
qualité de l’information et la qualité du système pour évaluer le SI. Ainsi, Delone et Mclean
(2003) ont supposé que la qualité de service est le composant de qualité le plus important.
Nous évoquons ici le travail sur la qualité de service celle de Parasuraman et al. (1988), qui a
culminé dans le développement de l'instrument SERVQUAL. Cet instrument propose un
ensemble de facteurs qui sont associés au processus de prestation du service, par exemple:
l’accessibilité, la communication, la compétence, la courtoisie, la fiabilité et la crédibilité, la
rapidité et la sécurité du service, compréhension du client.

Dans une mise à jour de leur modèle, Parasuraman et al. (1988) ont développé un modèle
comprenant cinq dimensions: les éléments tangibles, la fiabilité, la serviabilité, l’assurance et
l’empathie. L’échelle SERVQUAL suggère de mesurer les attentes des consommateurs avant
l’achat du service, et leurs perceptions après. Parmi les limites de ce modèle, il présente un
caractère plutôt général des éléments d’information retenus par cette échelle, ce qui fait que
l’application de modèle dans un secteur donné de services ne permet pas d’en décrire les
particularités, ainsi, il exige la mesure des attentes et de perceptions des mêmes
consommateurs à deux moments différents dans le temps et à l’aide de deux questionnaires
différents, ce qui présente une difficulté dans le processus de collecte des données. De ce
point de vu, nous avons songé dans l’étude sur l’amélioration de la qualité de service IT, de
Gorla et al, (2010) qui a définit la qualité de service par quatre indicateurs: la fiabilité, la
réactivité, l'assurance et l'empathie. Nous avons trouvé que ces dimensions correspondent
plus à notre recherche, et montrent le reflet de l’implication de la DSI dans la mesure de la
qualité de service. Dans le cadre de notre travail, la DSI régit le projet d’urbanisation du SI.
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Les mesures choisies refléteront l’implication de la direction. Par conséquence, la fiabilité


distingue les efforts de l’entreprise à améliorer les services fournis aux utilisateurs. La
réactivité comprend des éléments qui mesurent l’engagement du personnel à aider les
utilisateurs et fournir un service rapide. L'assurance est la capacité du personnel est de
renforcer la confiance des utilisateurs. L'empathie mesure l'attention personnelle de
bienveillance fournis par le personnel. Nous avons voulus s’assurer de l’adéquation des
services proposés par rapport à l’évolution du SI et leurs intégrités. Par conséquent, les quatre
mesures que nous avons dévoilées dans la partie précédente, affectent la satisfaction de
l’utilisation. La satisfaction de l’utilisateur est conditionnée par la qualité du SIU, la qualité de
l’information et la qualité de services.

IV.4 La Satisfaction de l’utilisateur (STF)

La satisfaction de l’utilisateur est définie comme étant l’attitude effective d’un utilisateur final
envers une application informatique interagissant avec elle (Doll & Torkzadeh, 1988; Doll,
Xia, & Torluadeh, 1994; Tojib, Sugianto, & Sendjaya, 2006; Urbach, Smolniky, & Riemppz,
2010). Elle est la composante qui part à la fois de l'intention et de l’habitude. Donc, même si
les intentions sont conscientes et les habitudes sont inconscientes, ils ont tous deux la même
origine dans la satisfaction (Limayem, Hirt & Cheung, 2007).

La satisfaction des utilisateurs est considérée comme l'une des mesures les plus importantes
(Delone & Mclean, 1992). Mesurer la satisfaction des utilisateurs est de se poser des
questions susceptibles sur le dysfonctionnement, les difficultés perçues par les utilisateurs.
Nous cherchons à travers cette dimension d’étudier le positionnement des utilisateurs à
l’égard de l’ancien et le nouveau SI qui sera mis en place. Certes, l’objectif du projet
d’urbanisation est d’assurer la satisfaction des utilisateurs afin d’accomplir leur travail
correctement et ambitieusement. Ainsi, le choix des items est crucial. Nombreuses sont les
recherches qui ont porté sur la mesure de la satisfaction de l’utilisateur (Zmud, 1978;
Swanson, 1982). Une autre étude était réalisée par Doll et al, en (1988) qui réduisait le
nombre des mesures de la satisfaction de Bailey et Pearson à cinq à savoir le contenu,
l’exactitude ou la précision, le format, la facilité d’utilisation et la rapidité. Dans notre

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recherche nous reprenons les mesures de Doll et al, (1988) qui répond à nos exigences et nous
ajouterons les mesures qui indiquent l’efficacité et l’efficience du SI (Mangin, Bourgault, &
Guerrero, 2011).

IV.5 L’Utilité Perçue (UP)

L’utilité perçue est défini comme la probabilité subjective que l'utilisateur va augmenter sa
productivité en utilisant une application spécifique dans son travail, cette application va
l’aider à faire un travail meilleur et plus efficace (Davis, Bagozzi, & Warshaw, 1989;
Venkatesh, Morris, Davis, & Davis, 2003). Elle se réfère à la mesure dans laquelle une
personne croit que l'aide d'une technologie permettra d'améliorer sa productivité, son
l'efficacité, sa performance, et de faire un travail plus facile à réaliser (Venkatesh & Morris,
2000). Par conséquent, cette utilité influence l’acceptation de la technologie en raison de la
valeur des résultats de renfort (Igbaria, Zinatelli, Cragg, & Cavaye, 1997).

L'importance de l'utilité perçue dans la culture informatique provient du modèle TAM. Davis
(1989) a rapporté que cette variable a été significativement corrélée à l'utilisation des
ordinateurs actuels et futures intentions d'utiliser les ordinateurs (Igbaria, Zinatelli, Cragg, &
Cavaye, 1997). Comme mentionne la recherche d’Akour et al, (2006), les gestionnaires en
Jordanie ont compris que l'utilité de l’Internet améliore la productivité et l'efficacité.
Généralement, les indicateurs utilisés pour mesurer l’utilité des SI sont les suivants : temps de
connexion, total des charges accumulées, nombre de clients et le nombre de transactions
effectués. Or ces indicateurs ne mesurent pas l’utilité d’un concept comme l’urbanisation. Le
nombre de clients ou de fournisseurs ne signifie guerre l’utilité du SIU. Dans notre cas,
l’utilité du SIU est mesurée à travers la productivité (le nombre des tâches accomplies par
rapport à l’ancien, rapidité de réponse) et l’intégration des différentes applications au sein de
l’entreprise.

IV.6 L’utilisation (UTS)

La perception de l’utilisation du SI diffère selon la nature des utilisateurs. La dimension


utilisation désigne la consommation de l’output d'un SI (Delone et Mclean, 1992). Elle a été
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critiquée et malgré cela, cette dimension est largement utilisée (Delone et Mclean, 2003). La
fréquence d’utilisation reste insuffisante pour la mesure de la performance. En générale,
l’utilisation du SI est évaluée selon la nature, l’étendue, la qualité et l’appropriation
d'utilisation (Delone & Mclean, 1992). Comme elle peut se référencer à la quantité
d'utilisation, la fréquence d'utilisation, et l'étendue de l'utilisation, la nature ainsi que la
finalité de l'utilisation (Petter, Delone, & Mclean, 2008).

Avant de dresser la liste finale des métriques de l’utilisation des SI, il est important de lever le
voile qui entoure les deux termes qui se confondent, ambigus et souvent ignorés par les
gestionnaires. En effet, l’utilisabilité et l’usage se font concurrence, le premier traduit de la
langue anglaise usability est beaucoup plus utilisé par les informaticiens, le deuxième venant
de la traduction usage représente une notion plus propre aux gestionnaires. Pourtant, force est
de constater que les deux notions sont très différentes même l’objectif est de nourrir la
satisfaction de l’utilisateur.

Le premier niveau de la dimension d’utilisation est observé à travers l’utilisabilité qui fait
référence au point de jonction entre l’utilisateur et le système utilisé. L’attention portée à cette
mesure implique une possibilité pour l’utilisateur d’émettre un jugement critique ou encore de
vanter les qualités du SIU. L’utilisabilité du SI représente aussi une mesure d’évaluation d’un
SI qu’à travers elle nous estimons l’utilisation réelle du SI. Nous considérons les dimensions
suivantes : la clarté visuel, compatibilité (Burton, 2005).

Nous utiliserons également les métriques suivantes, le degré d’utilisation, qui a notre sens
représente le degré d’incitation à l’utilisation de ce SI mis en place par la hiérarchie, il peut
être expliqué par l’utilisation du détail de l’application des packages et des applications. La
fréquence de l’utilisation représente le nombre de fois ou les employés ont recours à
l’utilisation du SIU par rapport à l’ancien, est ce que les employés sont réticents en vers le
SIU ou bien le contraire. La durée de l’utilisation traduit le temps que passe un employé un le
système en utilisant une ou plusieurs application pour résoudre un problème quelconque. La
variété de l’utilisation traduit la capacité du SIU à l’intégration des applications diverses au
sein de la même architecture, ainsi l’utilisateur final utilisera des applications différentes sans
se rendre compte des difficultés des interconnexions et de la circulation des informations
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entre les différentes applications. La pertinence de l’utilisation représente en quelque sorte


l’utilité de l’utilisation, car un utilisateur peut rester sur une application toute une journée sans
rien faire (Urbach, Smolniky, & Riemppz, 2010). Enfin, la facilité d’utilisation est la mesure
dans laquelle une personne croit que l'utilisation de la technologie sera libre d'effort (sans
effort) (Davis, 1989 ; Venkatesh , Morris, & Davis, 2003). Venkatesh et Morris (2000) font
remarquer que la facilité d’utilisation est liée aux évaluations des individus de l'effort
impliqués dans le processus d'apprentissage et d'utilisation des ordinateurs. Elle est considérée
comme la dimension la plus importante pour faire accepter le SI car elle est la base de
l’utilisation du système (Davis, Bagozzi, & Warshaw, 1989; Mangin, Bourgault, & Guerrero,
2011). La perception de la facilité d'utilisation se réfère à la mesure dans laquelle le futur
utilisateur pense que l'utilisation du système sera libre d'effort. Un système difficile à utiliser
sera perçu comme moins utile par l'utilisateur et sera probablement abandonnée (Davis,
1989). Ainsi, la facilité d'utilisation est un facteur crucial pour l'adoption et l'utilisation des
services de banque en ligne (Gounaris & Koritos, 2008). Toutes les recherches offrent des
preuves d'effets significatifs de la perception de la facilité d'utilisation sur l’intention d'utiliser
directement ou indirectement par le biais de l’utilité et de l’attitude envers l'aide le SIU
(Venkatesh & Bala, 2008; Wixom & Todd, 2005).

La facilité d’utilisation aura un effet direct sur l'intention comportementale (Hong, Thong, &
Tam, 2006). Lorsque les utilisateurs ont une expérience limitée avec le SI, la facilité
d'utilisation du système se traduira par une plus grande adoption de l'intention que d'apprendre
à utiliser le système, il faudra moins d'effort (Hong, Thong, Chasalow, & Dhillon, 2011). Pour
les SI qui sont déjà en usage, les difficultés rencontrées durant la phase initiale
d'apprentissage vont progressivement disparaître à mesure que les utilisateurs acquièrent plus
d'expérience avec les SI. Dans un environnement agile, comme il y a toujours des nouvelles
fonctionnalités introduites dans le système, l'apprentissage devient une exigence constante.
Par ailleurs, l'ajout de nouvelles fonctionnalités peut entraîner des changements dans
l'interface utilisateur existante, qui exige un effort d'apprentissage supplémentaires.
L’utilisabilité d’un SI est étroitement liée aussi bien à la perception de l’utilité qu’à la
perception de la facilité d’utilisation.

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

Le deuxième niveau de perception de l’utilisabilité du SIU étudie les facteurs qui aident
l’utilisateur a travaillé avec le nouveau système. Nous prétendons rappeler les niveaux de
modélisations d’une interface par en 1997, qui se présentent sous 5 aspects différents :
culturel (Esthétique, Convivialité, Statuts de convenance), cognitif (Compréhension, intérêt,
Consistance), social (Contribution, Compatibilité des tâches, compatibilité des rôles),
physique (Accès, Danger, Lisibilité d’utilisation et perceptuel (Mode de convenance,
Discrimination, Résolution). Ainsi, les mesures sont d’ordre différents et donne une vue
globale et de l’interface utilisé. L’utilisateur, dès son identification, qui représente son
premier contact avec le système, portera son jugement sur l’IHM, sa conception, son design,
les couleurs utilisées, la facilité d’utilisation.

Dans notre travail, nous étudierons l’utilisabilité dans le cadre du changement qui va
s’effectuer dans la refonte du SI. Certainement, c’est un changement majeur et permanent.
Toutefois les employés sont obligés de s’adapter, ainsi, il doit être conduit dans des bonnes
conditions de travail pour qu’il soit bien adopté par les employés.

IV.7 La Valeur d’Image (VI)

La valeur d’image représente une continuité de la qualité de service qui participe à la


satisfaction globale du client et contribue à créer une image positive du SIU. Chaque
entreprise comprend et tient compte de la valeur de la QoS (contrat de service), elle est plus
difficile à prendre en compte, car son évaluation est doublement complexe. D’une part, il est
difficile de discerner et séparer les différentes causes dans les résultats d’une analyse de
satisfaction de client. D’autre part, il est également difficile de lier la satisfaction client et
l’usage comme un générateur de valeur. C’est pourquoi la valeur d’image est le plus souvent
traitée comme un facteur de modulation de la valeur d’usage, à l’appréciation du management
opérationnel pour durcir ou assouplir les exigences de qualité de service. C’est une dimension
nouvellement utilisée dans la littérature des SI (Caseau, 2006). Les métriques qui seront
utilisées sont les suivantes : l’intégrité, la fiabilité, la disponibilité et l’évolutivité.

IV.8 Les Bénéfices Nets (BN)

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

Notre modèle reprendra la dimension bénéfices nets de la deuxième version du modèle


Delone et Mclean (2003) ce qui constitue sa nouveauté. En effet, cette dernière projette tous
les impacts sur le SI. Dans notre contexte, la démarche d’urbanisation affecte l’ensemble de
l’entreprise, l’utilisation de cette dimension étudiera les avantages perçus de cette démarche
comme la réduction des coûts et l’amélioration du management du risque (Niemi et Pekola,
2009). Les bénéfices nets est l’une des dimensions utilisées avec l’utilité perçue la mesure la
plus couramment utilisée (Adams, Nelson & Todd, 1992). Cette approche est
multidimensionnelle à l'étude est compréhensible étant donné les raisons pour lesquelles la
plupart des systèmes ont été créés.

La dimension des bénéfices nets représente les avantages perçues de l’utilisation du SI au


niveau de l’entreprise. Elle démontre la performance des entreprises (Rai, Patnayakuni, &
Seth, 2006; Gorla, Somers, & Wong, 2010). L’impact organisationnel est déduit grâce à la
performance du SI (par exemple, Brynjolfsson & Hitt, 1996; Rai, Patnayakuni, & Seth, 2006),
qui conduit à une valeur d'entreprise (par exemple, Barua, Kriebel, & Mukhopadhyay, 1995).

Les bénéfices nets sont généralement mesurés dans ces études utilisant l'utilité perçue
(Adams, Nelson & Todd, 1992). Cette approche multidimensionnelle à l'étude de l'impact du
succès du SI dans le milieu de travail est compréhensible étant donné les raisons pour
lesquelles la plupart des systèmes ont été créés. Elle traduit une plus grande participation et
d'engagement de la part des utilisateurs ainsi que de fournir des processus plus efficaces. Il est
donc nécessaire d'élaborer des mesures qui reflètent la réussite de cet environnement et de
saisir avec précision la variété des avantages potentiels.

Les bénéfices nets sont mesurés d’une part par l’avantage concurrentiel et la valeur
stratégique perçus par l’entreprise (Mahmood et Soon, 1991; Sethi et King, 1994), et d’autre
part par la valeur du marché, efficience et l'efficacité, L'efficacité organisationnelle, et
l'utilisation des capacités qu’offrent le SI (Barua, Kriebel, & Mukhopadhyay, 1995). La
recherche d’efficience reste une condition importante du succès des SI et de bonne
gouvernance des TI liées à la performance individuelle, collective et organisationnelle. Son
évaluation n’est pas simple et souffre d’une absence de consensus dans sa conceptualisation et

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

21
sa mesure. L’efficacité reste la capacité à parvenir à ses fins et à ces objectifs (Barua,
Kriebel, & Mukhopadhyay, 1995). D’ailleurs, le SIU est considéré comme une source de
création de valeur économique qui augmentent l'efficacité opérationnelle et l’avantage
concurrentiel de l’entreprise (Mahmood & Soon, 1991; Barua, Kriebel, & Mukhopadhyay,
1995; Rai, Patnayakuni, & Seth, 2006). Notre objectif est d'identifier les facteurs de réussite
de l'entreprise qui sont plus susceptibles de bénéficier les processus métiers.

Les entreprises qui ont mis en œuvre l’urbanisation, ont changé radicalement la façon de
réaliser leurs affaires. La création de synergies entre les composantes d’évaluations
environnementales et les processus métiers donnent une valeur à l'entreprise (Ross, Weil, &
Robertson, 2006). Certains des avantages organisationnels découlent de l’efficacité de
l’architecture des entreprises qui permet d’assurer la coordination organisationnelle résultante
(Espinosa, Armour, & Boh, 2010), qui est susceptible de générer des gains de productivité
due à la réduction du nombre d'étapes nécessaires au perfectionnement des processus métiers
clés. Un certain nombre de mesures qui devrait être prises pour augmenter la productivité
organisationnelle selon le type d'organisation. Pour les organisations qui dépendent de
l’innovation de la technologie, la réduction des temps d'accès au marché serait un exemple
d'une mesure utile à considérer. (Espinosa, Armour, & Boh, 2010).

Un autre avantage considérable est l'agilité organisationnelle résultant de modularité du


métier, qui fournit à l'organisation la capacité de s'adapter rapidement aux conditions du
changement de l’environnement de l’entreprise. Un exemple de métrique pour l'agilité
organisationnelle serait le temps de la mise en œuvre d'un changement stratégique. La
compétitivité est un autre avantage qui pourrait résulter de processus métiers améliorés, ce qui
conduit à une productivité déployée et une plus grande agilité pour répondre aux changements
du marché et de l'environnement concurrentiel. En outre, les processus métiers revisités
mèneront également à des améliorations de la qualité des produits et services découlant de

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L’efficience du SI utilisateur final : un modèle d’impact de la qualité de service sur la satisfaction
Serge BAILE, Rim LOUATI

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

d’une utilisation plus efficace et efficiente de l'information et des processus plus orientée vers
le client.

La compréhension du modèle de fonctionnement de l'entreprise oblige une bonne intégration


des processus dans tous les segments métiers. Une meilleure compréhension de ces processus
admettra l'intégration entre les directions de l’entreprise et permettra aux gestionnaires
l'identification des points de levier assurant une efficacité opérationnelle (Babaia, Ladhari, &
Lajili, 2014). En somme, les avantages comprennent une plus grande productivité de
l'organisation, une agilité améliorée ou il y une grande capacité de s'adapter aux conditions
changeantes du marché, l'amélioration de la ponctualité de produits et de services,
l’augmentation des revenus et la réduction des coûts (Espinosa, Boh, & Delone , 2011).

Plusieurs auteurs ont développé des mesures pour évaluer les Bénéfices nets. Mahmood et
Soon (1991) dans leur recherche qui porte sur le développement d'un modèle global validé
empiriquement pour la compréhension de l'impact potentiel des TI sur les variables
stratégiques de l'organisation. les ont étudié comme des variables stratégiques à deux niveaux:
organisationnel et de son industrie ou production. La validité de ces mesures comprend six
variables au niveau organisationnel (inter-et intra-organisationnelle : l’efficacité, le profil des
acheteurs et les consommateurs, la rivalité concurrentielle, les fournisseurs et les coûts de
recherche et de commutation) et les quatre variables au niveau de l'industrie (l’état des
marchés, produits ou services, l’économie de la production, et les prix). L'instrument complet
développé par Mahmood et Soon (1991) a été testé et validé par Sethi et Carraher (1993).

Sur la base des études ci-dessus et en utilisant un modèle axé sur les processus, Tallon et al.
(2000) ont développé un instrument pour mesurer l'impact organisationnel en termes de valeur
commerciale des TI. Les six dimensions utilisées par ces auteurs sont les suivants : le
processus de planification et de soutien, les relations avec les fournisseurs, l’amélioration de
la production et des opérations, les produits et services, le support commercial et marketing et
enfin les relations clients.

Sedera et Gable (2004) ont proposé et validé un instrument d'échelle à huit métriques sur les
bénéfices nets dans le contexte des succès des SI qui comprenait des questionnements sur la

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

réduction des coûts, l’amélioration de la productivité, la capacité accrue, et le changement de


processus métiers. Bradley et al. (2006) classent les effets des TI en trois niveaux.Le premier
niveau présente l'impact stratégique qui met l'accent sur les objectifs stratégiques de
l’organisation. Le deuxième niveau d'impact est tactique qui se concentre sur l'allocation des
ressources et suivi des performances alors que l’impact opérationnel représentant le troisième
niveau, traite l'utilisation des ressources et la productivité du travail. Il est à signaler qu’une
classification similaire a été adoptée par Ravichandran et Lertwongsatien (2005), qui a utilisé
deux catégories d'organisation de performance: la performance opérationnelle et la
performance fondée sur le marché.

Il y a cinq indicateurs qui composent l'impact organisationnel, dont deux sont liés aux impacts
internes (contrôle des coûts des produits et l'efficacité organisationnelle interne) et trois à des
impacts externes (fournisseurs commutateur / coûts de recherche, l’amélioration des produits
et services et enfin le soutien les informations sur le marché). En effet, le contrôle des coûts
de produit joue un rôle dans la réduction des coûts de conception de nouveaux produits,
produits existants et dans la commercialisation des produits. L’efficacité organisationnelle
interne est liée à l’amélioration du processus décisionnel, la coordination de la
communication interne, la planification stratégique, et enfin de la marge bénéficiaire. Le
changement des fournisseurs impose des coûts de recherche de ces derniers qui reflètent les
difficultés de trouver avec des nouvelles sources d'approvisionnement alternative des produits
et des services. L’amélioration des produits et des services a été définie en fonction de
l'étendue de la qualité et la disponibilité des produits et des services aux clients. Enfin, le
soutien de l'information du marché a été définie comme l'information fournie obtenue par
l'organisation par rapport aux besoins des clients, les tendances du marché, et de nouveaux
marchés Ravichandran et Lertwongsatien (2005).

Dans cette étude, le but est de regrouper les métriques nécessaires pour mesurer les bénéfices
nets de la mise en œuvre des SIU et ce à travers la littérature. Nous avons besoin des mesures
plus courtes et plus parcimonieuses, sinon le nombre d'éléments dans notre questionnaire sera
trop grand. Nous avons sélectionné uniquement les éléments qui nous sont pertinents sur la
base de la description de notre dimension. Il a été déjà fixé le nombre de 9 métriques qui sont,

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

l’avantage concurrentiel (Mahmood et Soon, 1991; Sethi et King, 1994) l’expansion des
marchés (Rai, Patnayakuni, & Seth, 2006), le gain de temps, l’amélioration de la gestion des
processus, le partage et la communication de la connaissance (Khodakarami & Chan, 2011).
L’objectif de l’urbanisation du SI est de faciliter le partage et la communication au sein de
l’organisation en adoptant un mode de gestion processuel horizontale et transversale et qui
nous fait gagner du temps. L’amélioration des produits et services (6 items) Mahmood et
Soon (1991).

Le SIU permet de fournir l’information nécessaire et fiable en temps réel aux clients et encore
de travailler sur l’innovation des produits et services et leurs valeurs ajoutées. Le contrôle des
coûts des produits étudié en 4 items (Mahmood et Soon ; 1991 ; Sedera et Gable, 2004). Le
soutien informationnel du marché (3 items) consiste à améliorer la précision des prévisions de
ventes, anticiper les besoins des clients de meilleurs et identifier les groupes de clients dont
besoins n’ont été pas respectées, il est également semblable à la construction du support
commercial et marketing utilisées dans l'informatique d'organisation la valeur par Tallon et al.
(2000). Enfin, nous choisissons l’efficience interne de l’organisation emprunté de l’étude de
Mahmood et Soon (1991). Le nouvel SIU aidera les dirigeants de l’organisation à garantir une
grande efficacité et efficience dans le processus de prise de décision et de haute qualité de la
décision finale et assurera un rendement élevé à des réunions internes et des discussions.

A partir de ce modèle, nous distinguons deux principales relations établies entre les variables
de la qualité technique, de la perception d’utilisation et les bénéfices nets du SIU. Elles seront
explorées et résumées dans le tableau suivant.

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

Modèle de recherche Hypothèses Références

H1 : La qualité technique du H1.1 : la Qualité du système (QS) est positivement corrélée à la satisfaction du client. Seddon & Kiew (1994) ; Fraser & Salter (1995) ;
SI est positivement corrélée à Zviran (1992); Hwang, Windsor, & Pryor (2000);
la perception des utilisateurs McGill, Hobbs & Klobas, et al. (2000); Delone &
du système. Mclean (2003; 2004), Hellier, et al., 2003; Durvasula et
al., 2004; Lewis & Soureli, 2006.
H1.2 : la QS est positivement corrélée à l’utilité du SI Zeithaml, (1988); Dodds, Monroe & Grewal (1991);
Patterson & Spreng, (1997); Durvasula et al., (2004)
H1.3 : la QS est positivement corrélée à la bonne utilisation du SI. O’Reilly (1982); Hwang, Windsor, & Pryor (2000);
Delone & Mclean (2003; 2004).
H1.4 : la Qualité de l’information (QI) est positivement corrélée à la satisfaction du Igbaria &Nachman (1990); Fraser & Salter (1995);
client. Seddon & Kiew (1996); Sherman (1997); Hwang,
Windsor, & Pryor (2000); McGill, Hobbs, & Klobas
(2000); Hellier et al., 2003; Durvasula et al., 2004;
Lewis & Soureli, (2006).
H1.5 : la QI est positivement corrélée à la l’utilité du SI. Zeithaml, (1988); Dodds et al., (1991); Patterson &
Spreng, (1997); Durvasula et al., (2004)
H1.6 : la QI est positivement corrélée à la bonne utilisation du système Davis (1989); Hwang, Windsor, & Pryor (2000);
O’Reilly (1982) Delone & Mclean (2003; 2004).
H1.7 : la Qualité de Service (QoS) est positivement corrélée à la satisfaction du Spreng et al., (1996); Delone & Mclean (2003; 2004).
client. Cronin et al., (2000); Hellier et al., (2003); Durvasula

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

et al., (2004); Lewis & Soureli, (2006).


H1.8 : la QoS est positivement corrélée à l’utilité du SI. Zeithaml, (1988); Dodds et al., (1991); Patterson &
Spreng, (1997); Durvasula et al., (2004).
H1.9 : la QoS est positivement corrélée à la bonne utilisation du SI. Delone & Mclean (2003; 2004), Davis (1989); Hwang,
Windsor, & Pryor (2000); O’Reilly (1982); Delone &
Mclean (2003; 2004).
H110 : La QoS est positivement corrélée à la valeur d’image du SI.

H2 : La perception du SI est H21 : l’utilité perçue permet de conduire à la satisfaction du client. (No à l’éliminer) Fornell et al., (1996); Eggert & Ulaga, (2002); Yang &
corrélée positivement aux Peterson, 2004; Caruana & Fenech, (2005); Lin &
bénéfices nets. Wang, 2006).
H2.2 : l’utilité perçue permet de conduire à la bonne utilisation du SI. Davis, Bagozzi & Warshaw (1989)
H2.3 : la satisfaction de l’utilisateur induit à des bénéfices nets.
H2.4 : l’utilité induit à des bénéfices nets.

H2.5 : la bonne utilisation induit à des bénéfices nets.

H2.6 : la bonne image du SI induit à des bénéfices nets.

Tableau 6: Le récapitulatif des hypothèses

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Chapitre 3 : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information

VI. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté la notion de performance et les méthodes d’évaluation
qui en découlent pour l’évaluation de la performance du SI qui dépend de l’objet de
l’évaluation et de son contexte. Afin d’évaluer la performance de SIU que nous mettons en
place, nous avons cherché la réponse dans les méthodes quantitatives et qualitatives. Par
exemple, l’utilisation du benchmarking est utilisé pour la comparaison entre deux SI deux
organisation ou bien l’audit de SI, les méthodes financières, pour avoir une évaluation à un
moment donné. L’évaluation du patrimoine intangible dépend de deux méthodes celle du CI
ou les modèles d’évaluation académique. Les modèles CI mettent en évidence l’intérêt des
organisations pour la valorisation de leur SI en passant par le CI, il s’agit de s’interroger sur
leur contribution à la performance et à la création de valeur. Tandis que les modèles
d’évaluation des SI établissent le lien entre la perception des utilisateurs et le succès du SI.
Dans ce cadre, nous avons opté pour la respécification du modèle de Delone et Mclean (2002)
et celui de Davis (1989). Ils ont été choisis pour leur sa simplicité et leur adaptation à notre
objet de recherche. Nous avons essayé de l’adapter au contexte de notre cadre de recherche, à
la mesure de la performance d’un SIU. Dans cette optique, notre modèle fait ressortir 9
dimensions.

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

CHAPITRE 4 : MISE EN PLACE DU SYSTEME


D’INFORMATION URBANISE

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

I. Introduction
Les chapitres précédents ont comporté une description des différents concepts théoriques dans
le cadre de notre recherche qui porte sur l’urbanisation des SI. La définition du SI était le
premier axe dans ce travail, leur présentation nous a permis d’affranchir le cap de
l’appartenance de cette discipline et de sa nature. Il constitue un sujet lucide ou les frontières
sont délimitées. La performance des SIU est l’objet de cette recherche, une revue de la
littérature était faite sur l’urbanisation et dérivés. La performance des SI a été débattue dans le
chapitre précédent ou un modèle de recherche a été établi pour la mesure de la performance
du SIU. L’objet du chapitre 4, en premier lieu, est de présenter les phases et les activités
concrètes de la démarche d’un projet d’urbanisation du SI dans une organisation tunisienne.
Sa principale mission est la commercialisation des différents produits électroménagers. Ce
chapitre, identifiera, en premier lieu, le cadre générale du projet d’urbanisation. En second
lieu, il déterminera les différents étapes nécessaires pour la mise ne place du SIU.

II. Le cadre générale de l’urbanisation du SI


Notre projet s’est déroulé dans une organisation tunisienne privée TMS Distribution dont sa
fonction est commerciale. Sa principale activité est l’achat et la vente des produits
Electroménager en Tunisie. Parmi ses produits nous citons : les réfrigérateurs, les
climatiseurs, les machines à laver, les fours à micro-ondes, les téléviseurs, les machines à
laver les produits, TV, etc. Etant donné la nature de son activité est la vente des produits
électroménager, la DC s’organise autour d’un réseau de sous directions implantées dans les
régions les plus importantes de la Tunisie. En tout, il y a 3 sous directions.

Face à la turbulence de l’environnement, le SI est en obligation de réagir et faire face afin


d’assurer son évolution constante et également le fonctionnement de l’entreprise. Pour cela,
les directions métiers et la DSI de l’entreprise ont pour mission d’aligner le SI sur la stratégie
globale de l’entreprise. Dans le contexte commercial, le souci est de comment augmenter ces
ventes ? La responsabilité est partagée entre les différentes directions, d’où la difficulté de
définir, analyser le SI et déceler les problèmes récurrents de l’entreprise. D’autre part, la
plainte des employés de l’utilisation des différents logiciels ne fait que poser plusieurs
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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

questions sur son organisation et son paramétrage. Dans ce cas, le SI devient un levier
critique.

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

Ce projet cherche à améliorer le fonctionnement du SI à travers :

 La gestion de l’évolution du SI.


 La maîtrise de la complexité du système informatique.
 L’alignement du SI sur la stratégie de l’entreprise.
 La minimisation des risques et la limitation des impacts en cas de pannes ou
problèmes informatiques.
 L’anticipation et la réactivité des actions à entreprendre.

Nous présentons le projet d’urbanisation dans le cadre du changement organisationnel qui


touche toute entité dans le cas de refonte du SI (Section 1) et qui affecte tous les niveaux
stratégiques, tactiques et opérationnels. Un cadre de résorbation de changement et de
conception du SIU doit être mis en place (Section 2). Ce cadre projette un ensemble d’étape
qui devra être appliqué pour aboutir à la solution finale (Section 3).

II.1 Le projet d’urbanisation et conduite de changement

La démarche d’urbanisation est un projet de grande envergure qui touche tous les niveaux de
l’organisation et demande l’implication de tous les acteurs de l’organisation. Elle s’inscrit
dans l’objectif d’assurer l’évolution du SI indépendamment de la volatilité de
l’environnement et d’obtenir un SI pérenne qui permet d’anticiper et prévenir les
changements et y faire face. De cette manière, le SIU devient un avantage concurrentiel et
permettra d’agir sur la productivité et la compétitivité de l’organisation et ainsi sur sa
performance.

Certes, le projet d’urbanisation met en évidence le degré de complexité de l’organisation et du


projet lui-même. Un déploiement rapide ne sera pas sans conséquences. Ainsi, une étude
préalable sur la conduite de changement sera nécessaire voir obligatoire pour contourner tous
les aspects de ce projet. L’enjeu crucial est l’accompagnement et la conduite du changement
au sein de l’organisation. L’assimilation du projet par le personnel est la pierre angulaire de
celui-ci. Cela représentera une source d’enrichissement pour l’organisation.

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

Le changement est une notion difficile à aborder commençant par le changement des postes
hiérarchiques aux changements organisationnels, structurels, fonctionnels et opérationnels. De
nombreux écrits académiques et professionnels ont été réservés au changement. Le
changement selon Chandler (Godelier, 1998) est un phénomène discontinu qui rythme la vie
de l’organisation : de longues périodes de préparation sont encadrées de crises courtes et
intenses. Chandler montre un certain déterminisme économique et technologique né des
contraintes imposées par l’environnement lorsqu’il met l’organisation en péril le changement
s’impose. En effet, le changement devient nécessaire en raison de l’instabilité de
l’environnement et en cas de perception d’une certaine inadéquation entre le fonctionnement
d'une organisation et ses objectifs. Il est souvent la résultante de plusieurs facteurs qu’ils
soient internes ou externes à l’organisation (le marché, la concurrence, les nouvelles
technologies). Par conséquent, la conduite du changement permet d’anticiper, de définir et de
mettre en place un plan d’actions destiné aux acteurs concernés par le changement, de
s’adapter aux nouveaux processus et méthodes de travail.

L’enjeu du changement est dans la manière de le conduire au sein de l’organisation. Elle


implique essentiellement les parties prenantes qui participent à la conception et la mise en
place du changement. Le projet d’urbanisation du SI est le changement organisationnel qui
affecte la gestion globale de l’organisation. Ce projet se manifeste par la mise en place de
nouveaux processus, l’harmonisation des règles des métiers concernés. Par conséquent, il
existe deux modes d’administration de changement organisationnel, le premier est effectué
via l’assimilation par les acteurs parties prenantes d’un modèle construit intellectuellement a
priori par d’autres et le deuxième est réalisé par la structuration d’un processus visant à
construire et à élaborer de nouveaux comportements et de nouvelles règles de fonctionnement
(Thèse, année). Notre cas porte sur le premier mode qui sera détaillé dans la section suivante.

Selon Pittigrew et al (1991) et Mintzberg (1990), le changement est composé de trois parties
le contexte, le contenu et les processus. Le contexte désigne l’environnement interne et
externe de l'organisation, le contenu identifie les missions et les objectifs du changement et
enfin, le processus présente la mise en œuvre du changement.

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

II.2 Le changement organisationnel par la conception, puis l’application d’une


nouvelle stratégie

La gestion du changement dans notre cas est conduite par les acteurs (les parties prenantes) de
l’organisation. Il y a eu lieu, la formation d’une équipe de projet et qui comprend un tel
nombre d’individu. Cependant, l’équipe de projet est celle qui conduit le changement par la
définition de la cible organisationnelle et veillent aux respects et la réalisation des objectifs
par tous les acteurs. Par conséquence, le projet est un changement dirigé et guidé22, préconisé
par Mintzberg, et al., (2002). L’équipe de projet dispose de l’exclusivité des informations, des
données et compétences nécessaires pour tracer les grandes lignes du projet d’urbanisation et
surtout elle se procure du pouvoir de décisions. Ainsi, elle doit déterminer la nouvelle
stratégie qui répondra aux nouveaux besoins de l’organisation. Les besoins de l’organisation
se situent aux niveaux stratégique, tactique et opérationnel. Seulement, le changement au
niveau stratégique provoque un changement organisationnel. Le changement est dit
stratégique lorsqu’il intervient dans la vision de l’organisation sur sa performance et lorsqu’il
touche les axes stratégiques de celle-ci par simple mise à jour ou une revue du contenu de la
stratégie et ces processus. Il est désigné comme un moyen d’atteindre un nouvel équilibre.

La dimension stratégique du changement, qui permet de choisir la façon d'allouer des moyens
dans le but de modifier l'équilibre concurrentiel à son avantage (Queille, 2000). En effet, le
changement stratégique ne peut concerner que les organisations atteignant un niveau de
complexité assez élevé et il met l’accent sur le rôle joué par les différents acteurs et l’entité
d’exécution du projet. Le projet d’urbanisation prend une dimension stratégique
organisationnelle. Comme déjà énoncée, ce projet vise à la réorganisation de l’organisation à
travers la transformation progressive et continue de son SI.

22
Le changement dirigé concerne à la fois les micro-changements et les macro-changements, et va « de la rationalisation des coûts de
production à la revitalisation de la culture, en passant par la restructuration de l’entreprise, son repositionnement stratégique et la réforme de
l’état d’esprit de la direction ». Le changement est alors conduit selon un processus rationnel de décisions, en application d’une nouvelle
stratégie, dont découlera une nouvelle structure. Les systèmes de gestion des ressources humaines devront être adaptés pour réduire les écarts
entre les besoins et ressources en emplois et compétences pouvant en résulter. La GRH se réduit ainsi à réaliser l’adéquation
besoins/ressources.

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

Le contexte du changement organisationnel prescrit aux dirigeants le contenu et le processus


de changement à mener. Le contexte joue le rôle de modérateur de toutes actions
organisations par les dirigeants du projet. Il s’agit d’un contexte technologique, économique,
concurrentielle, etc. Ainsi, Il influe le mode de gestion de projet à choisir. L’étude des modes
de gestion du changement stratégique permet d’identifier deux modes descendante et
ascendante. Minztberg et al. (2002) a privilégié la nature descendante du changement. Notre
projet s’inscrit dans la logique descendante du changement, du haut vers le bas. Le processus
se fait en 5 étapes, successives ou simultanées, qui portent sur le hardware qui touche la
stratégie, la structure et les systèmes, et sur son software, qui mettent en évidence le
comportement et l’état d’esprit du personnel. La méthode de Minztberg implique la
restructuration, la « simplification de l’organigramme », la « chasse à la bureaucratie » puis
débouche sur « l’habilitation du personnel » ouvrant sur une phase d’amélioration continue.
Le résultat est une transformation de la culture d’organisation qui permet un avantage
concurrentiel durable (Minztberg, Ahlstrand & Lampel, 2002).

La réussite de ce projet nécessite un engagement de la part de chaque acteur de l’organisation


pour déployer la nouvelle stratégie et assurer la bonne conduite de ce projet. Les modalités, le
processus de déploiement, sont prédéterminés, et laissent donc fort peu d’autonomie aux
acteurs qui ne font pas partie des décideurs. En effet, le contenu de la stratégie est composé
par ses objectifs, la perception que l’organisation a de son environnement, et de ses
ressources. Il en résulte une performance organisationnelle modifiée. Enfin, une dernière
dimension du changement stratégique est qu’il soit perçu comme une rupture par les
personnes clés de l’organisation (Hafsi, Séguin & Toulouse, 2002).

Pour concrétiser et pérenniser la démarche d’urbanisation au sein de l’organisation, il devient


indispensable d’opérer dans un cadre de coopération plus large. L’objectif de concevoir un
cadre général de l’organisation est d’aider à la compréhension de l’évolution du SI.

II.3 La modélisation d’entreprise

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

Le modèle d’organisation réunit tous les acteurs et tous les processus de l’organisation. Il doit
consolider les enjeux, les objectifs et une prise en compte du contexte de l’organisation.
Essentiellement, il doit projeter l’alignement stratégique du système d’information en
s’appuient sur des processus métiers de plus en plus optimisés et transverses. L’implication
des différents acteurs contribue à la performance de ces processus et représente la clé de voûte
de la mise en œuvre d’un modèle d’Organisation.

Cette section portera sur la modélisation d’organisation. Elle sera complétée par la mise en
place d’un cadre fédérateur qui permet de réguler les interactions entre les différents acteurs
de l’organisation. En effet, l’urbanisation d’un SI oblige le recours à une architecture
permettant la maîtrise du changement dans une démarche d’alignement du SI sur la stratégie
globale de l’organisation. Cela, dans une optique de synchronisation des métiers sur la vision
globale et commune de l’organisation et surtout d’amélioration de la performance du SI.

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

II.3.1 La définition du concept

La modélisation d’entreprise recouvre l’ensemble des activités, outils et méthodes servant à


modéliser les différentes parties d’une entreprise (Vernadat, 1996). Elle représente l’outil de
capitalisation de la connaissance et l’appréhension les différents aspects structurel,
fonctionnel, comportemental, informationnel, organisationnel, etc (Vernadat, 1996).

Un modèle d’entreprise sert à décrire les flux informationnels observés et les différentes
interactions existantes entre les différentes entités de l’entreprise (acteurs, processus,
informations). De plus, un modèle permet une analyse plus fine de l’organisation. Plus
spécialement, il sert à la représentation et la compréhension de la manière avec laquelle
l’organisation fonctionne afin de capitaliser ses connaissances et son savoir-faire et améliorer
son fonctionnement pour une utilisation future.

Les objectifs de l’utilisation d’un modèle d’organisation sont répertoriés comme suit :

 Donner une vision globale de l’organisation,


 Appuyer l’agilité,
 Appliquer l’interopérabilité du système informatique,
 Aligner le SI sur la stratégie globale de l’organisation,
 Renforcer la plateforme de communication,
 Maitriser et gérer les risques,
 Maîtriser la complexité,
 Gérer les évolutions, la volatilité de l’environnement,
 Valoriser les données,
 Prévoir la performance

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

II.3.2 Les principaux modèles d’organisations

Un certain nombre de recherches a été effectué dans les années 80 qui visent à élaborer et
mettre en place des modèles d’organisation. Parmi les plus importants, nous citons le
CIMOSA, PERA, ARIS et GERAM, la liste n’est pas exhaustive.

 CIMOSA

Computer Intergrated Manufacturing Open System Architecture (CIMOSA) a été inventé par
AMICE, développé par le Consortium ESPRIT et validé à travers les projets CIMPRES,
CODE et la VOICE dans plusieurs études de cas et des implémentations pilotes (AMICE,
1993; Chen, Doumeingts, & Vernadat, 2008). Les résultats de validation ont amélioré les
spécifications techniques de cette architecture (Kosanke, 1995). Le CIMOSA est un cadre qui
permet d’analyser, concevoir et rendre opérationnel les systèmes de fabrication intégrés
(CIMOSA Association, 1994; Kosanke, Vernadat, & Zelm, 1999).

 PERA

La Purdue Enterprise de Reference Architecture (PERA) est un modèle de la méthodologie


de Purdue (Williams, 1994). PERA fournit un modèle de cycle de vie qui montre comment
intégrer les systèmes d'organisation, de l'ingénierie informatiques et le développement
organisationnel du concept d'organisation à la dissolution (Rathwell, 2012). Cette
méthodologie est un processus de réalisation, développement et d'exploitation d’une
organisation (Li & Williams, 1998). Elle est également largement étudiée dans les
établissements scolaires autour du monde (Williams & Li, 1998). Elle reflète la structuration
des différentes étapes impliquées dans la méthodologie de PERA et présentant les
interrelations que celle-ci mène entre ces composantes se. Ainsi, PERA est une architecture
et en raison de sa nature véritablement générique, il est, en fait, une architecture
d’organisation de référence (Li & Williams, 1998).

 ARIS

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

Le cadre ARchitecture Integrated Information Systems (ARIS) présente le SI selon cinq points
de vue: Organisationnel, Informationnel, Fonctionnel, Contrôle et Sortie. Ce cadre met en
évidence ces points différents de vue et les relations entre eux (Radwan & Aarabi, 2011).
ARIS présente deux composants pour créer une description fiable pour une organisation.
D'une part, il fournit un langage de modélisation qui définit un ensemble de règles reflétant la
structuration de l’organisation et d’autre part, il donne un appui méthodologique pour la
construction de ces modèles. Cette acceptabilité est due à sa capacité de modélisation de
plusieurs aspects des modèles complexes, le soutien aux systèmes de logiciels de
modélisation (UML) qu’ainsi que des avantages techniques (Davis, 2001).

 GERAM

Le Generalized Enterprise Reference Architecture and Methodology (GERAM)


(ISO/TC184/SC5/WG1, 2000), élaboré par le Groupe de travail IFIP-IFAC (Chaharsooghi &
Achachlouei, 2011). Il répond à un ensemble universel de besoins, et fournit une approche
uniforme pour l'évaluation, la classification, la comparaison et enfin la valorisation des
différents cadres d'architecture d'organisation (Chaharsooghi & Achachloueii, 2011). Le
GERAM est une architecture fédératrice qui permet d’appréhender l’organisation dans sa
globalité en se basant sur les différents points de vue de chaque méthode (Chaari, 2008). Il
vise à définir une collection complète d'outils, de méthodes et de modèles pour être employé
pour l’ingénierie d'organisation. (Chaharsooghi & Achachlouei, 2011; Noran, 2005). Le but
du GERAM est d’évaluer les architectures candidats pour une organisation donnée, le type de
tâche et de l'architecture permettant ainsi aux utilisateurs de prendre une décision éclairée sur
la combinaison de cadres d'architecture pour être utilisé de telle sorte que tous les aspects
nécessaires soient couvertes (Noran, 2005).

II.3.3 La synthèse

Il est à noter qu’il existe une multitude de modèle d’organisation, chaque modèle se
différencie par rapport aux champs d’intervention, d’application, d’architectures, vues, etc.
Certains modèles se concentrent sur un seul aspect de l’organisation qui est le SI alors que
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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

d’autres sont conçus sur la base de fédérer un nombre important de modèle d’organisation
déjà existant.

CIMOSA et ARIS présentent forte similitude et sont des approches axées sur deux processus
visant à intégrer des fonctions par la modélisation et le suivi de l'action. PERA ne fournit
aucune nouvelle modélisation formalisme, mais définit une cadre d'architecture complexe.
(Chen, Doumeingts, & Vernadat, 2008). Tandis que PERA procure les orientations
nécessaires pour guider les projets d'ingénierie et d'intégration. GERAM fournit les mêmes
capacités que PERA à travers l'utilisation de PERA comme il utilise une représentation
graphique un peu plus compliquée (Williams & Li, 1998).

Toutes ces architectures sont hétérogènes et complémentaires plutôt que contradictoires. Les
différences et les complémentarités doivent être identifiées et analysées pour une éventuelle
harmonisation. D’après notre étude aucun modèle de ceux que nous venons de décrire ne
correspond à notre recherche. Nous sommes plutôt dans une logique orientée service qui se
base sur l’utilisation, pour la mise en œuvre du processus d’urbanisation. Nous avons déjà vu
que l’organisation a procédé à une refonte partielle de leur système, depuis quelques années,
en faveur d’une approche BPM. D’ailleurs, l’approche orientée service se base sur les
processus métiers qui a été déjà déployé. Un processus métier23 correspond à un ou plusieurs
services métiers. En effet, l’organisation a besoin d’une nouvelle méthode de modélisation et
de gestion de processus pour appréhender les nouveaux besoins.

Le projet d’urbanisation vient en réponse aux lacunes et problèmes rencontrés dans la gestion
de ses affaires. La démarche d’urbanisation requiert un modèle d’organisation qui englobe
toutes les actions et procure les outils nécessaires pour la compréhension et la gestion de

23
Les processus métiers sont formés d’un ensemble d’activités définies avec une grande précision et une forte
intégration entre elles.

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l’organisation ( ). De plus, l’organisation cherche à maitriser l’évolution du SI pour prouver


sa place sur le marché national et améliorer sa compétitivité. L’agilité est le résultat attendu
de cette démarche. Pour cela, il faut un SI ayant la capacité de résorber les mises à jour et les
changements aux niveaux des données et règles de gestion sans pour autant provoquer un
risque de déstabilisation du fonctionnement de l’organisation.

Dans la logique d’urbanisation impose la mise à jour des processus métiers qui traduisent la
stratégie de l’organisation. La modélisation de ces processus suit une forte cohérence entre
les différents blocs et modules. Pour cette raison, nous nous orientons vers une approche
orientée service. Précédemment énoncée, les organisations sont en mouvement rapide et sont
obligées de se transformer en orientation de service pour être capable de maintenir leur
avantage concurrentiel. Afin de répondre rapidement à l'évolution et le changement de
l’environnement et d'atteindre l'agilité et l’alignement TI avec la stratégie d'affaires,
l’intégration de l’AOS constitue la solution (Mohammad & Dominic, 2010). L’AOS a été
préconisée comme une approche pour construire des systèmes qui améliore sa capacité à
répondre efficacement à l'environnement commercial en évolution rapide et permet aux
organisations de répondre à ces changements en temps opportun (Bieberstein, Bose,
Fiammante, Jones, & Shah, 2005). Elle est considérée comme un cadre d'intégration des
processus métiers et de soutien de l'infrastructure informatique afin de répondre aux priorités
des organisations (Bieberstein, Bose, Fiammante, Jones, & Shah, 2005). Basé sur ce point de
vue, l’AOS sera considérée comme outil de gestion permettant l'alignement entre la stratégie
d'organisation et de l'architecture d'organisation (Walker, 2007). Essentiellement, une
approche orientée service prend en charge un environnent informationnel qui est construit sur
un couplage faible, la réutilisabilité et enfin basée sur les standards de services. Elle favorise
surtout l'interopérabilité24 des données plutôt que de l'interopérabilité des applications, car
l'accent est mis sur les données qui sont partagées entre les applications et non sur les
applications elles-mêmes (Arsanjani, Borges, & Holley, 2004).

24
L’interopérabilité du SI correspond à la capacité, plus ou moins grande, qu’ont les applications, quelle que soit
leur origine, appartenance, diversité, à coopérer entre elles (Chung et Labrousse, 2004)
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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

Dans notre étude, il ne faut un cadre plus adéquat et plus large qui répond plutôt à une
approche orientée service reposant sur la modélisation faiblement couplée et une forte
cohérence des processus métiers ou services métiers dans une approche de modularisation.
Par conséquent, le modèle d’organisation qui sera créée mettra en évidence le processus
d’urbanisation et jouera sur le détail de l’approche orientée service. En effet, modéliser le
niveau métier de l’organisation, moyennant des processus des activités et des événements ne
résoudra pas seul le problème. De nouveaux modules vont être intégrés dans la modélisation
de processus pour assurer le couplage faible dans les processus. Cette orientation ne va en
aucun cas fausser l’orientation processus au sein de l’organisation. Plutôt elle se base sur
l’orientation processus et elle l’améliorer pour une quête d’agilité largement recherchée.

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

Figure 17: Le métamodèle d'urbanisation

Le modèle de l’entreprise ne s’est concrétisé qu’à travers la réalisation une étude détaillé du
SI. Le métamodèle ci-dessus décrit les différents concepts employés à cet effet. Son but est
de structurer les informations recueillies et qui seront implémentées par la suite dans les
différentes vues de cartographie, conception et implémentation du SIU. Ce dernier définit la
structuration du SI et décrit en même temps les procédures qui gèrent la modélisation de
l’entreprise. Il exprime les besoins des utilisateurs, les objectifs communs établis entre les
différents acteurs, son utilisation garantit la compréhension commune de la stratégie de
l’entreprise. Dans cette figure, les classes sont les concepts génériques pour la description du
SI et représentent la clé de voute pour la réussite de mise en place de la modélisation. Les
différentes classes utilisées sont reliées entre elles à travers des relations d’associations, de
généralisations, de compositions et d’agrégations.

Cette figure met en évidence les concepts utilisés dans le cadre de notre projet. L’élément
central de ce métamodèle est le processus orienté métier sur lequel est basée notre
modélisation. Ce processus métier correspond à un objectif fixé par l’entreprise relatif à une
entité organisationnelle. Il est agrégé par un ensemble d’activités, à leurs tour, elles sont
raffinées par le concept du service métier (niveau métier et informatique). Ce concept est
l’élément fédérateur de cette architecture qui permet de remédier au problème d’alignement
stratégique vue la granularité proposée par chaque service et atteindre un niveau acceptable de
granularité. L’introduction de la notion de service métier au sein de l’architecture du SI est
une d’une grande importance pour appuyer le principe de la réutilisabilité des différentes
briques du SIU.

II.4 La revue des axes stratégiques

Dans les projets informatiques, la phase de recensement des besoins des utilisateurs est
obligatoire, lourdes mais elle devrait être structuré. Dans notre cas, elles commencent
généralement, par une revue des axes stratégiques (section 1), suivie par la réalisation d’une
cartographie du SI existant et de la cible du SIU (Section 2).

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Cette partie du travail consiste à présenter les différentes étapes de la démarche d’urbanisation
du SI de l’organisation en question.

II.4.1La révision de la stratégie de l’organisation

La stratégie constitue un élément primordial dans une organisation. Selon Chandler (1962)25
elle « consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d’une
organisation puis à choisir les modes d’action et d’allocation des ressources qui permettront
d’atteindre ces buts et objectifs ». Ramanantsoa (1997) rejoint Chandler sur la stratégie et il a
définit comme « un processus d’allocation de ressources qui engage de façon durable, voire
définitive, le devenir de l’organisation». De ce fait, la stratégie ressort comme un projet
abstrait préconstruit, dont découlent les actions de réorganisation. La stratégie engage
l’ensemble des ressources de l’organisation sur une longue période. L’allocation de ressources
et l’engagement de la part de l'organisation sur le long terme est nécessaire pour la réalisation
de ces actions et opérations. Les ressources allouées sont de natures humaines,
technologiques, industrielles, commerciales ou financières. Les ressources financières sont
caractérisées par leur capacité d'acquisition des autres ressources. Le potentiel de financement
et d’endettement est important dans une organisation. Il lui permet d’avoir une plus grande
latitude stratégique. En somme, la stratégie permet la détermination des objectifs de
l’organisation, elle détermine le niveau des moyens à mettre en œuvre pour atteindre les
objectifs définis. Une démarche d’alignement stratégique garantit l’alignement du SI sur la
stratégie de l’organisation, cette démarche permet d’acquérir une flexibilité et une réactivité
nécessaires pour l’évolution du processus métier. L’alignement fournit aux dirigeants de
l'organisation les outils nécessaires leurs permettant de déployer la stratégie globale. Par
conséquent, l’alignement stratégique est une propriété désirable des SI (Mandel, 2006). Ainsi,
le projet d’urbanisation s’intègre dans l’approche stratégique de l’organisation. Certes, il
s’agit d’un pas à affranchir pour garantir la durabilité et l’évolution de l’organisation à travers
la définition d’un SI cible aligné sur la stratégie de l’organisation et se donner les moyens

25
Citée dans l’article de Frédéric F., (2004), « Propositions pour une axiomatique de la stratégie », 13ème
Conférence de l’AIMS Normandie-Vallée de seine 2, 3 et 4 juin, p. 4.
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d’une évolution progressive par projets indépendants et ceux dans la finalité de répondre aux
exigences métiers de celle-ci. Ainsi, la phase de la revue de la stratégie est primordiale en
amont de ce projet (Longépé, 2010). La stratégie comportera donc, non seulement des
aspects de combinaison d’investissements productifs et commerciaux, mais aussi la création
de capacités managériales destinées à planifier, coordonner et contrôler les perspectives à long
terme de l’organisation (Jaujard, 2007).

Dans le projet d’urbanisation, la modélisation de la stratégie occupe une place primordiale


pour la refonte du SI. Elle peut être modélisée à travers une hiérarchie d’objectifs décomposée
en sous objectifs, et elle s’arrête lorsque tous les objectifs peuvent être atteints par au moins
un processus (Longépé, 2010). Bien conscient de l’importance de cette étape, les dirigeants, et
en priorité, ont défini un cadre commun pour la compréhension de la stratégie de
l’organisation et sa diffusion a été effectuée à travers les réunions, les entretiens et la collecte
et d’analyse de documents. L’équipe chargée du projet est revenue sur les articulations de la
stratégie générale par sa mise à jour aux lumières des avancées technologiques et à la hauteur
de la concurrence mondiale et de déceler ses insuffisances. Ainsi, une note est transmise aux
différents responsables et l’équipe chargée du projet d’urbanisation. Cette note éclaircit et
définit les choix stratégiques les plus structurantes pour l’organisation et le SI, de valider les
différentes orientations stratégiques du SI avec la coopération des différents acteurs de
l’organisation (DSI, toutes les directions et les utilisateurs) et enfin évaluer les conséquences
sur le SI pour garantir l’alignement de celui-ci sur la stratégie de l’organisation. Cette phase
est indispensable pour le lancement de ce projet et qui sera le fondement du SI cible. Il faut
signaler que les objectifs stratégiques correspondants découlant de cette phase sont le socle de
la consolidation des architectures métier, fonctionnelle, applicative et technique cibles qui
devront être alignés sur les enjeux stratégiques de l’organisation dans le but de maîtriser les
évolutions par paliers successifs et par projets relativement indépendants mutuellement
cohérents et de taille raisonnable en budget et en durée (Longépé, 2010).

II.4.1.1 Les objectifs stratégiques métiers

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Dans cette partie, une revue des axes stratégiques métiers sera développée. Elle consiste à
présenter les objectifs visés à long terme de l’organisation. En outre, ils sont considérés
comme vitaux pour sa survie et son expansion. Ainsi, la revue faite a fixé certains points.

II.4.1.2 Les objectifs du SI

Plusieurs pressions peuvent être à l’origine de la planification du SI: La pression


technologique, la pression organisationnelle, la pression de la gestion et la pression des
utilisateurs (Reix, 2005). En effet, les TI, les nouvelles exigences des clients, le besoin de
réduction des coûts, et le recentrage sur les métiers peuvent déclencher le lancement du
schéma directeur du système d’information (El Qasmi & Kriouile, 2003).

La DSI est placée au centre de la préoccupation de l’organisation, elle joue un rôle rétroactif
indispensable pour adopter la stabilité du SI. Son rôle lui impose de revoir la formalisation
des objectifs stratégiques de l’organisation et d’analyser aux détails fins le fonctionnement de
celle-ci ainsi que la modélisation des processus métiers. Alors, les projets deviennent
stratégiques. L’ensemble des ressources de l’organisation est mobilisé pour la réussite de la
transition.

La phase de la définition des objectifs stratégiques du SI est l’étape qui précède la définition
des objectifs stratégiques métiers dans la mesure où le futur système devrait supporter la
stratégie. Afin de répondre correctement aux objectifs métiers, le SI doit se fixer les objectifs
suivants. Ces objectifs ont été déduits des objectifs métiers.

 Augmenter le nombre de clients

Pour devenir l’organisation numéro 1 en matière de distribution des produits électroménagers


en Tunisie, il faut absolument renforcer la coopération entre les différentes composantes de
l’organisation pour appuyer le travail des cadres commerciaux à fidéliser les clients existants
et d’attirer des nouveaux clients. Les clients propres de l’organisation sont les revendeurs des
produits électroménagers au consommateur final. Le marché des consommateurs finaux n’est
pas encore exploité. Ainsi, la réalisation de cet objectif dépend de l’approche utilisée qui

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nécessite une connaissance fine des clients et des prospects de manière à concevoir et mettre
en œuvres des plans marketing extrêmement ciblés et efficaces (Longépé, 2010). Il faut savoir
que la conquête des nouveaux clients est une tâche extrêmement ardue et demande plus de
travail et d’efforts à pied d’égalité avec la fidélisation des clients bien que la première
demande plus d’argent. Un travail qui doit être consolidé par le SI. De cette manière,
l’organisation peut générer une croissance soutenue qui lui permettra d’être le numéro un
proprement dit.

 Augmenter la fidélisation des clients

La fidélisation est la capacité de garder une relation constante entre deux ou plusieurs entités
dans le temps. Cette relation est marquée par l’instauration de la confiance entre les
souscripteurs. Vu l’enjeu stratégique de celle-ci, une stratégie doit être mise en place. A
travers la fidélisation des clients, le client doit être au centre de nos préoccupations.

La fidélisation est porteuse des avantages financiers. Dans un environnement concurrentiel, il


existe 2 voies possibles pour garder leurs clientèles. Ou bien obtenir la préférence des clients
avec des objectifs offensifs et l’autre plutôt défensive qui cherche à maintenir les clients déjà
existants. En effet, un marketing défensif coûte moins cher qu'un marketing offensif, qui
oblige souvent à une confrontation directe avec la concurrence.

Le coût de maintien d'un client est jusqu'à cinq fois inférieur au coût de conversion d'un
prospect, et il peut coûter jusqu'à seize fois plus d'atteindre, avec le nouveau client, le niveau
de rentabilité d'un client acquis. Selon une étude réalisée par le service financier.

La stratégie adoptée par l’organisation est plutôt défensive qu’offensive. L’équipe de


commerciaux maintient le nombre de clients en essayant d’augmenter les ventes et multipliant
le chiffre d’affaire à chaque fois à travers les promotions, les cadeaux, etc. en rentrant aussi en
négociation avec des nouveaux clients. Une stratégie qui a porté des fruits.

 Développer des canaux alternatifs

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Pour faire face à la concurrence croissante, le canal de distribution traditionnel est celui de la
recherche et la sauvegarde des ventes même si qu’il reste probablement la principale source
de vente mais ce qui n’empêche pas de trouver d’autres moyens d’augmenter les chiffres
d’affaires. Il est temps de se positionner dans le commerce électronique. La vente en ligne
sera le moyen, à travers l’inauguration d’un ensemble de boutique propre à l’organisation,
d’augmenter ces profits. En adoptant cette solution, l’organisation pourra accaparer une autre
part de marché réel et virtuel. Cette stratégie permettra de contribuer à améliorer sa
rentabilité.

 Diminuer les coûts de gestion

L’objectif de toute organisation est de réduire le maximum ces coûts relatifs à la gestion en
optimisant ces services. Depuis quelques années, l’organisation est marquée par une
fluctuation dans ses résultats. En outre, des organisations concurrentes ont trouvé leur chemin
pour maintenir et améliorer leurs résultats. Il s’avère que ces résultats ne sont plus acceptables
pour les parties prenantes. Ainsi, la DG veut agir pour améliorer sa rentabilité. La sortie de
cette situation passe, en premier lieu, par la croissance et le gain de parts de marché déjà
exposés mais aussi par une forte rentabilité alignée sur les meilleures organisations du secteur
(Longépé, 2010). La diminution et l’ajustement des coûts de gestion est l’une des optiques qui
participeront à atteindre les objectifs visées. De ce fait, six axes sont identifiés pour réaliser
cette diminution de coûts de gestion.

 Réduction de coûts de la main d’œuvre.

L’assignation des tâches fastidieuses aux personnels peut affecter leur rendement. Ainsi,
l’informatisation totale et complète du processus informationnel réduira largement les coûts
de main d’œuvre. De cette manière, le personnel sera préoccupé directement à sa tâche
principale.

 Réduction des coûts de distribution grâce à la diffusion électroniques des


documents.

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Souvent les augmentations de coût n'apparaissent pas de manière évidente, tout simplement
parce que l'infrastructure informatique a la capacité de gérer d'éventuels flux documentaires
supplémentaires. Il faut juste augmenter la capacité du SI à gérer plus le flux informationnels
entre les différentes composantes du SI. Une étude supplémentaire sera dédiée à ce sujet. Par
exemple, il suffit de remplir un formulaire de mission en ligne pour les commerciaux au lieu
de remplir un document papier.

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 Réduction des coûts liés aux erreurs.

Elle consiste à la diffusion électronique de documents qui est sensible à la réduction des
erreurs humaines. Les erreurs directement liées aux transactions papier sont en général
difficiles à corriger. Cette action nous permettra de gagner du temps sur les transactions
réalisées.

 Réduction des coûts de personnalisation.

La modification et la transformation des modifications des documents au cœur du processus


de diffusion représentent une perte de temps et d’argent pour changer le code source de
l’application. Vous pouvez appliquer à vos documents le format requis par votre ERP.

 Réduction des frais généraux.

Un plan de réduction des frais généraux est lancé par les dirigeants des organisations à travers
une analyse financière de masse. Les frais généraux représentent l'ensemble des charges non
directement liés aux produits et services vendus par l'organisation. Nous citons quelques
exemples comme les consommables qui représentent les fournitures de bureau, les produits
d'entretien et les outillages (Améliorer les délais de livraison, conditions d’achats), encore les
prestations de services techniques et intellectuelles de communication qui mentionnent les
activités de nettoyage, le gardiennage, accueil, logistique, maintenance, sécurité, le juridique,
la publicité, la recherche, et enfin les investissements de l’organisation.

 Contrôle et réduction des coûts de déplacement du personnel.

La direction commerciale représente le nerf central de l’activité métier d’une organisation


commerciale. Cette direction bien qu’elle est la source des bénéfices et des profits pour celle-
ci, elle est aussi au centre des dépenses énormes. Un plan de réduction de ses dépenses sera
mis en place en tenant en compte de la motivation du personnel.

 Améliorer le cash flows

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

L’amélioration du cash flows passe par le retardement de la sortie des fonds aussi longtemps
que possible en récupérant les fonds des clients. Cet objectif requiert une mobilisation de la
part de la direction commerciale et comptable. La détection des clients litigieux en temps réel
évite à l’organisation une perte de temps et d’argent.

 Améliorer la productivité des utilisateurs

Il s’agit de mettre à disposition des utilisateurs un outil informatique puissant qui permet de
supporter l’activité de l’organisation et qui satisfait entre autre les besoins des utilisateurs leur
permettant ainsi de s’affranchir de la simple consultation des activités quotidiennes sur les
disponibilités pour vérifier la disponibilité en temps réel à l’étude stratégique des marchés et
des clients. En outre, l’interface Hommes Machines et les applications seront repensées en
entier et sera également étudiée de manière à orienter l’utilisateur sur ces besoins.

 Améliorer la qualité du SI (transmission des données, gestion des données).

La mise en œuvre d’un système de qualité permet de diriger avec succès l’organisation afin
d’améliorer sa performances de façon continue, tout en répondant aux besoins des parties
prenantes, du personnel, des clients, des fournisseurs, des partenaires. Les fondements d’un
système de management de la qualité sont les fruits de l’expérience d’un grand nombre
d’organisation au niveau international. La satisfaction des clients est au cœur du système de
management de la qualité.

L'appréhension des besoins, présents et futurs des clients est essentielle pour être au niveau de
leurs exigences. Le même traitement devrai être mise en œuvre avec le personnel parce qu’il
représente le maillon fort pour tout système de management de la qualité. Son implication
conduit à la prospérité de l’organisation. Il est à signaler que la démarche de système de
management de la qualité repose sur nécessite une approche par processus. Dans notre cas,
l’organisation adopte un découpage processuel. Ce découpage facilite énormément l’analyse
de la performance et propose des actions d’amélioration par rapport à l’existant. Enfin, un
système de management de la qualité permet d’augmenter la performance interne et la
satisfaction des clients et d’identifier des opportunités d’amélioration continue.
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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

 Maîtrise les coûts du SI

La maîtrise des coûts est toujours considérée comme une priorité suprême pour l’organisation
même si elle est perçue comme une tâche répétitive mais elle est d’une grande importance.
Une étude a été réalisée au sein de la DSI dans le but de dépister les pistes de réduction des
coûts du SI. L’étude a identifié quatre pistes de réduction des coûts. La première est d’ordre
technologique qui consiste à l'optimisation des infrastructures matérielles à travers une bonne
gestion du parc informatique (patrimoine logiciel) et la révision des architectures
informatiques employées. Une autre recommandation de la part de la commission est de
privilégier les logiciels libres. La seconde consiste à étudier les pistes de réduction des coûts
par le contrôle des ressources grâce à une meilleure maitrise du processus d’achat et
d’outsourcing, il faut prendre le temps suffisant et nécessaire pour attribuer ou avoir un
marché et enfin, un meilleur suivi du personnel de la DSI en termes de formation dans les
avancées technologiques permettra de donner plus de valeur à la DSI. La dernière piste
permet d’étudier la maitrise des coûts des projets qui consiste à mettre en place une procédure
pour l’évaluation du retour des investissements des projets informatiques, l’allocation de
ressources et la priorisation des projets et le suivi des coûts par projets en cours. Il est
recommandé d’avoir une bonne gouvernance financière du SI.

Cette phase de notre recherche rejoint l’utilisation de notre cadre théorique qui a privilégié
l’approche systémique et l’approche socio technique de développement du SI. Dans notre
recherche, nous considérons que l’organisation est un construit social structuré par des
acteurs, régissant les systèmes de relations et de communication entre eux ou les actions sont
collectives et la régulation des tâches et des règles de fonctionnement sont faites
conjointement avec les utilisateurs. Plusieurs méthodes seront proposées dans la section
suivante. Après la formulation des objectifs de l’organisation, nous passons à l’étape de
l’analyse du SI existant et le passage à la conception du nouveau SI qui demande le choix
d’une méthode de conception du SI.

II.4.2 Quelles méthodes pour le développement et la conduite d’un projet


d’urbanisation du SI ?

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

A cette étape, le choix d’une Méthode de Développement des SI (MDSI) est nécessaire. Les
MDSI améliorent le processus et le produit du développement des systèmes pour la raison ou
il offre une cadre structuré, formel et précis pour le développement des systèmes. Par ailleurs,
la phase de conception et de développement est importante car elle inscrit le SI dans une
philosophie gestionnaire, traduisant ainsi des choix managériaux et organisationnels (Tran,
2010). Par exemple, l'utilisation de ces méthodes aide à subdiviser le processus complexe du
développement des systèmes en étapes plausibles et cohérentes, à faciliter la gestion du
processus de développement, et à adopter l'acquisition et le stockage systématique des
connaissances (Fitzgerald, 1996).

Depuis la dernière décennie, le domaine du développement des SI a connu l’introduction des


nouvelles méthodologies. Les méthodes traditionnelles (méthode en cascade et en V) ont
connu une expansion pendant les 25 ans passées. Ces méthodes ont été dépassées par les
nouveaux besoins des utilisateurs. Selon Nandhakumar et Avison (1991), les méthodes de
développement traditionnelles des SI sont considérées comme une fiction nécessaire pour
présenter une image de contrôle ou de fournir un statut symbolique pour l’équipe. Ces
dernières fournissent des idéaux inatteignables et des orientations normatives pour la situation
du développement d’un SI (Truex, Baskerville, & Travis, 2000). Les traditionalistes
préconisent une planification détaillée du projet, des processus codifiés, et la réutilisation
rigoureuse des différentes composantes pour faire du développement une activité efficace et
prévisible (Boehm, 2002). Cependant, ces derniers ont anéanti le rôle du client au détriment
des développeurs qui prétendaient cerner tous les besoins des clients sans faire le retour. La
modélisation agile constitue le remède à ces lacunes puisque elle met le client au centre ses
intérêts.

Le domaine de méthodes de développement agiles constitue un ensemble de pratiques pour le


développement de logiciels qui sont créés par des praticiens expérimentés (Agerfalk &
Fitzgerald, 2006). Ces méthodes peuvent être considérées comme une réaction aux méthodes
traditionnelles, qui mettent l'accent sur la rationalisation des processus de modélisation ou
l’utilisation d’une approche ingénierique dans lesquelles, il est affirmé que les problèmes sont

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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

entièrement déterminables et que des solutions optimales existent pour chaque problème
(Dyba, et al., 2007). Ainsi, ces méthodes s’éloignent de plus en plus de leur objectif initial ce
qui a donné la chance de promouvoir les méthodes de développement dites agiles qui ont
suscité l’intérêt des praticiens. Nous essayons d’exhiber le rôle des utilisateurs dans le
processus d’urbanisation et mettre en évidence de ce nouveau SIU leurs attentes afin de les
étudier dans le dernier chapitre.

Au cours de ce travail, nous avons défini l’agilité sur plusieurs niveaux tels qu’au niveau de
l’organisation, du SI et encore du développement du SI. En effet, l’agilité du dit système se
procure de sa méthode de développement. En 2001, le manifeste agile est à l’origine des
propositions des méthodes de développement agiles. Ericksson et al. (2005) définit l'agilité
comme suit: « l'agilité des moyens pour dépouiller autant de la lourdeur, souvent associée
aux méthodes de développement de logiciels traditionnelles, comme possibles pour
promouvoir une réponse rapide à des environnements changeants, les changements dans les
besoins des utilisateurs, les délais du projet accéléré et ainsi de suite.» La notion d’agilité est
aussi, selon Conboy et Fitzgerald (2004), importé des autres domaines ou elle désigne la
flexibilité relative aux développements des SI. En revanche, les processus agiles opèrent dans
un environnement volatile en s'appuyant sur l’ambition du personnel et leur créativité plutôt
que sur les processus uniquement (Dyba, 2000). Les méthodes de développement agiles sont
incrémentales, itératives et adaptatives.

Le même Manifesto Agile a proposé un nombre de méthodes agiles. La Méthode Dynamique


de Développement des Systèmes (MDDS) ou le Dynamic Software Development Method
(DSDM) a été identifié par Larman et Basili (2003) et Stapleton (2003) comme première
méthode agile, suivie par l’eXtrem Programmation (XP) (Beck, 1999). Le lancement de la
méthode XP a été largement reconnu comme le point fort de départ des différentes approches
Agiles de développement des systèmes. Il y a aussi d'autres méthodes, qui se sont soit
inventées ou redécouvertes y compris la famille de Crystal Methodologies (CM) (Cockburn,
2004), le Feature Driven Development (FDD) (Palmer & Felsing, 2002), le Lean

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Development (LD) (Poppendieck & Poppendieck, 2003), le Scrum (Schwaber & Beedle,
2001) et enfin le Rapid Application Development (RAD) (Vickoff, 2003).

II.4.3 La méthode retenue

Notre choix porte sur la méthode RAD. Elle est issue de l'expérience des grandes sociétés
américaines fin des années 1980 et elle a été popularisée dans le monde commercial par le
livre de Martin (1992). Son évolution a été assurée dans le monde industriel avec peu
d'influence du milieu universitaire. Contrairement à des méthodes très structurées, RAD
adopte une collection des principes et des approches. Il pourrait être caractérisé comme une
approche de management de projet (Tudhopea, Beynon-Daviesa, & Mackayb, 2001). C’est
une approche itérative et interactive contingent le développement de logiciels qui est
caractérisé par la participation excessive des utilisateurs, l'utilisation du prototypage
incrémental et axée sur les produits de gestion de projet (Beynon-Davies & Holmes, 2002).
La méthode RAD est un processus formel de développement des systèmes. Elle représente la
solution performante qui privilégie la recherche de la qualité applicative par la
communication et la validation permanente de l’utilisateur (Vickoff, 2003). Le même auteur
continue est présente la méthode comme étant un synonyme de la réingénierie du
développement d’application. Cependant, le choix de cette méthode est fait parce qu’elle
privilégie l’approche métier et associe les utilisateurs et les informaticiens afin d’optimiser les
ressources et la technologie pour garantir les délais et le budget.

Cette méthode s’adapte bien sur le processus de mise en place du SIU, elle s’appuie sur un
cycle semi itératif26 pour le développement d’un SIU, un processus d’ordonnancement et
d’enchainements des différentes opérations et pratiques de développement avec une technique
de modélisation appropriée. Comme elle préconise un cycle de développement formel qui
définit une architecture de conception et de réalisation claire et précise, s’articule au tour

26
Voir l’approche top down et bottom down dans la page suivante: Dans le cycle semi-itératif les deux premières
phases classiques (top down, par la structure) consistent en l’expression des besoins et la conception de la
solution. C’est lors de la troisième et dernière grande phase, la construction du produit (bottom up, par le
besoin)) que la notion d’itérations courtes intervient
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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

d’une architecture de communication qui détermine un mode opératoire structuré régissant les
interactions possibles au sein des équipes et enfin des méthodes, outils et techniques qui
dessert les objectifs de la méthode RAD (Budget, délais, qualité technique et la capacité de
contrôle des responsables). L'organisation du projet s'appuie sur la séparation des rôles et des
responsabilités entre maîtrise d'ouvrage (MOA) et maîtrise d'œuvre (MOE).

Martin (1992) définit les principaux objectifs de RAD comme: la haute qualité des systèmes,
le développement et la livraison rapides et le faible coût du projet. Ces objectifs peuvent se
résumer en une phrase : la nécessité commerciale pour fournir des applications métiers en
temps opportun et pour moins d'investissements (Beynon-Davies & Holmes, 2002).

Ainsi, dans la seconde section, nous dressons une étude de l’existant du SI afin de déceler les
spécificités de ce système en vue d’élaborer la version cible.

II.5 La cartographie : Les vues utilisées

L’analyse de l’existant représente le pilier fondateur de l’urbanisation du SI. Son rôle est de
cartographier les différentes architectures du SI. Il est à préciser que dans le cadre de ce
travail, nous allons détailler la cartographie métier et applicative. Notre choix se base sur
l’importance de ces deux architectures dans notre analyse. Sur la base de cette cartographie, le
SI cible sera réalisé. La cartographie du SI est un élément clé de l’urbanisation, elle permet de
déceler les dysfonctionnements du SI, les redondances et les incohérences. La cartographie est
le fait d’inventorier les applicatifs de l’organisation, des données manipulées, des relations
entre les applicatifs des matériels, des typologies des réseaux, des flux de données et des
processus. Cette section décrira les activités liées à la cartographie métier (Section 1) et
applicative (Section 2).

II.5.1 La cartographie des processus métiers

Il convient d’abord de rappeler la définition d’un processus métier. Cependant, il faut


commencer par présenter ce qui est un processus. L'ISO 9000:2000 définit ainsi le processus
comme étant un ensemble d'activités corrélées ou interactives qui transforme des éléments
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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

d'entrée en éléments de sortie. Alors que Longépé (2009) le définit comme un ensemble
organisé d’activités déclenché par un événement et orienté vers la production d’un résultat
clairement identifié. Il faut ajouter que l’objectif d’un processus est le traitement d’un
événement de gestion.

L’organisation en question adopte une approche par processus qui consiste à décrire à travers
une cadre bien précis une organisation ou un ensemble d’activités en processus, leur
permettant d’organiser sa contribution à la satisfaction des clients. Par exemple, la vente d’un
produit est un processus qui fait intervenir différentes entités d’une organisation. Ainsi,
l’approche par processus met en avant la satisfaction du client à travers la transversalité de
l’entreprise faisant intervenir plusieurs fonctions, métiers et services de l’entreprise. Via les
TI. L’orientation clients de l’approche par processus a pour objectif la production des flux de
résultats définis dans des conditions de délais et de qualité fixés pour répondre aux besoins de
tiers internes et externes (Longépé, 2009).

Un processus métier est une chorégraphie d’activités incluant une interaction entre
participants sous la forme d’échange d’informations. De plus rôle d’assurer une visibilité dans
la gestion des opérations métier, l’approche BPM aide les organisations à améliorer leur
productivité par l’automatisation de nombreux processus clés, optimiser les services clientèle
et de garantir la conformité grâce à une meilleure visibilité des processus et enfin appuyer
l’efficacité de l’organisation à travers une meilleure coordination entre les ressources
humaines et le SI. Certes, le déploiement d’une approche par processus métier présentait une
avancée par rapport à l’organisation d’une part et aux concurrents d’autre part. Cependant, le
climat opérationnel actuel est très imprévisible oblige la DG à revoir les processus métiers de
l’organisation périodiquement que ce soit sur le plan des méthodes de gestion que des outils
logiciels qui les prennent en charge, afin d’aider les organisations à s’adapter à cet
environnement versatile. En outre, un processus métier devrait être mis à jour pour s’adapter à
toutes les situations et répondre aux exigences des clients.

La cartographie des processus permet d’identifier les différents processus de l’organisation.


D’avoir une vue aérienne de l’ensemble des processus, de classer les processus en sous

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catégories telles que les processus opérationnels, de pilotage et de support. D’identifier les
liens entre les processus, d’établir une aide aux affectations de priorité pour la
reconfiguration, de permettre à l’ensemble de l’organisation de se situer à tous les niveaux de
la hiérarchie dans une logique descriptive des processus, de faciliter en phase préalable la
spécification et la mise en place d’un système d’amélioration de la performance. La
cartographie des processus métier s’accordent sur la nécessité d’aborder l’analyse par la prise
en compte progressive de préoccupations successives de l’organisation.

Généralement, la cartographie détermine le quoi, pourquoi, qui, où, quand comment de


l’activité de l’organisation qui ont été repris dernièrement des appellations contemporaines
par les niveaux conceptuel, organisationnel, logique, physique. La cartographie nécessite
aussi la précision le niveau d’abstraction du fonctionnement. Ces niveaux se conjuguent avec
la variation des degrés de détail. Ainsi, la cartographie macro processus, qui sera présenté
dans ce qui suit, traduit une vision de « haut niveau », et englobe généralement la totalité de
l’organisme étudié. C’est une présentation plutôt statique d’énumération, à vision stratégique.

L’analyse des processus existants a permis de mettre en évidence l’existence de 4 processus


opérationnels, 3 de pilotage et 5 processus de support. Les processus opérationnels sont
communément appelés processus métiers dont leurs objectifs est d’améliorer les performances
organisationnelles. Ils représentent la manière dont le travail est réalisé. Nous avons décelé
ainsi les processus paiement, facturation, gestion des produits, et la gestion de relation
clientèle. Les processus de support issus de notre analyse sont les processus suivants
administratif, comptable, juridique, financier et logistique. Enfin, Pour les processus de
pilotage, nous dégageons les processus de pilotage suivants les processus de vente, le
processus la clientèle et les processus de trésorerie. Les différents processus seront distingués
dans la figure suivante.

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Figure 18: La cartographie des processus métiers actuelle

Parmi les processus invoqués, il y a 4 processus qui participent fortement à l’atteinte des
objectifs stratégiques de l’organisation. Subséquemment, l’alignement entre les objectifs
stratégiques et les processus respectifs n’est pas atteint à travers cette modélisation et par la
force des choses cet alignement devrait être amélioré. Les représentations établies ci-dessus
permettent d’obtenir une vue d’ensemble des processus. La démarche d’urbanisation dans
l’organisation est plutôt une démarche d’amélioration des processus métiers pour que cela
correspondent mieux à la stratégie globale de l’organisation.

II.5.2 La cartographie de l’architecture applicative

La cartographie applicative consiste à représenter les structures décrivant le SI sous une forme
exploitable pour des traitements ultérieurs pour effectuer des études d’impacts lors de la
conception des réaménagements du système informatique (Longépé, 2009). L’architecture
applicative est l’ensemble des blocs applicatif et technique désignant ainsi l’ensemble de
composants logiciels qui présentent une cohérence aux niveaux des données et traitements.
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Elle représente une instanciation de l’architecture fonctionnelle d’un SI dans un


environnement technique et d’exploitation. Dans un niveau de détail plus fin, l'architecture
applicative représente l’ensemble des composants logiciels qui constitue le système
d’informatique de l’organisation ainsi et que les modalités d’assemblage et de
communication.

En effet, tout projet de quelque nature qu’il soit est destiné à réaliser la cartographie de
l’architecture applicative afin de correspondre les objectifs métiers et fonctionnels de
l’organisation. Il est déjà indispensable de savoir prendre en compte la situation actuelle, pour
dresser un diagnostic afin de réaliser la cible. Dans la pratique, il faut s’appuyer sur la
connaissance de l’existant par des équipes d’études et de développement de l’organisation.

Les objectifs escomptés de la cartographie applicative de l’existant dans notre cas sont les
suivants :

 Décrire l’architecture applicative actuelle


 Evaluer les performances du SI et faire des propositions d’axes d’amélioration.

Dans le cadre de la phase d’analyse de l’étude de l’architecture applicative existante du SI de


l’entreprise, l’équipe de projet a réalisé une liste d’entretiens avec les responsables et les
utilisateurs du SI afin d’étudier la contribution métier, fonctionnelle, applicative et technique
dans cette couche du cadre de référence de SI. Pour reconstituer le modèle de l’existant sous
forme d’un schéma d’urbanisme, nous avons eu recours à une collecte de données auprès des
utilisateurs, dans la documentation du SI existant, etc afin de qualifier de règles d’urbanismes
implicites. L’étude approfondie de ces entretiens a permis de déceler chaque paquetage
applicatif en un ou plusieurs blocs applicatifs en mettant en évidence les relations qu’ils
entretiennent ensemble selon sa complexité. Cependant, cette architecture a pu résister au
changement au sein de la DSI. Finalement, la cartographie applicative élaborée est
représentée par le schéma suivant.

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Figure 19: La cartographie applicative

Nous avons constaté que les différentes applications possèdent une cohérence moyenne et un
couplage fort. Hormis les efforts de la DSI de garder un niveau assez élevée de cohérence
fonctionnelle entre les blocs applicatifs, les demandes des utilisateurs obligent la DSI à
prendre des décisions parfois sous impulsion ou sous la contrainte de réalisation de projets
provoquant ainsi des dégâts bien que minimes sur le SI mais affectant l’ensemble du SI. De
plus, le système ne comporte qu’un seul site informatique centralisé et situé au siège. La
construction de cette architecture a fait l’objet de plusieurs réunions avec les équipes de
l’organisation et a fait l’objet d’un consensus.

Un bilan a été dressé dont les principaux éléments sont les suivants. L’architecture actuelle
correspond au découpage par direction et que ces SI communiquent peu entre eux. Les
problèmes actuels se subdivisent en deux grandes classes : ceux liés à la manière dont le
système a été conçu et ceux liés à des problèmes internes.

Les principaux problèmes de l’existant peuvent être résumés comme suit :


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 Le mal paramétrage du gestionnaire de flux induit à des problèmes de communications


suite à l’échange des informations entre les applications entrainant une situation de
conflit qui provoque des problèmes d’accessibilité ou de disponibilité des données.
 Communication entre blocs par des flux de natures hétérogènes et des interfaces
multiples. En d’autre terme, les blocs applicatifs sont dépendants les uns aux autres,
qui conduit à une architecture spaghettis ce qui pose un problème pour la mise en
œuvre d’une urbanisation.
 Absence de référentiels communs. Bien évidemment, l’absence d’un référentiel
commun diminue la cohérence interne à travers les normes et les répertoires de
référence des informations clés de l’organisation.
 Difficultés de mise en ligne des informations en 24h/7j.

Quant à l’architecture technique du SI, elle identifie les différentes relations et la répartition
des nœuds d’exécution matériels comme les postes clients, les serveurs, les nœuds
d’exécution logiciels tels que les navigateurs clients, les serveurs Web, les serveurs de
composants, les serveurs de base de données, et enfin les composants métier et techniques
existants. Elle nous donne aussi une idée sur le modèle d’architecture utilisé par la DSI.
L’organisation emploie une architecture technique de 3 tiers, une couche de présentation,
métiers ou application et enfin données. Cette architecture est le plus adapté au cas de
l’organisation elle procure une certaine légèreté à la circulation des données. Dans
l'architecture à trois niveaux utilisée procure plus de flexibilité et de souplesse par contre à ce
niveau, la sécurité est à revoir. Une architecture technique est à revoir dans son détail, dans la
répartition des postes clients, des serveurs et surtout les composants métiers ou il aura un
changement radical qui permettra un alignement des métiers sur la stratégie de l’organisation.

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II.5.3 L’architecture cible : Etude conceptuelle

La cartographie des processus a mis en évidence les lacunes de l’organisation dans cette
matière. Certes, une réévaluation de ces derniers est nécessaire. Cette partie est consacrée à
l’évaluation des processus et la proposition en outre d’une version alternative. Elle permettra
de dévoiler la méthode de conception suivie pour l’urbanisation du SIU dans la mesure où elle
conduira la conception et la réalisation de ce dit système. Par la suite, les différentes
cartographies métier et applicative seront réalisées.

Une fois la cartographie des processus réalisée, la seconde étape sera consacrée à identifier les
moyens de consolidation des processus et d’amélioration de leur rentabilité. De plus, les
processus devront être alignés sur la stratégie de l’organisation et en parfaite adéquation avec
le SI. L’équipe du projet en collaboration avec la direction générale se sont mis d’accord sur
l’importance d’instaurer un cadre culture propre à l’organisation pour servir de guide dans la
reconfiguration des processus. Cette culture met en évidence la nouvelle situation du client
qui doit être au centre métier étant donné que la principale activité de l’organisation est la
vente. Par conséquent, il faut se procurer de tous les moyens pour satisfaire le client.

Dans notre cas, nous nous sommes focalisés sur l’amélioration d’un processus à travers :

 La confrontation entre les nouveaux processus et les processus déjà automatisés.


 La gestion plus précise des activités ainsi des processus.
 L’automatisation des nouveaux processus.
 La maîtrise de l’étendu d’un processus.
 L’anticipation des besoins.
 L’amélioration de la technologie.

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Figure 20: La cartographie métier cible

La cartographie cible des processus est établie grâce aux recommandations précédentes. En
effet, certaines améliorations ont été portées sur quelques processus et il y a aussi la création
d’autres. La figure ci-dessous, illustre la cartographie cible.

En traitant l’architecture applicative cible, il faut distinguer entre les blocs applicatifs
inchangés et ceux réutilisables par rapport aux blocs fonctionnels existants et nouveaux.
Ainsi, si les blocs fonctionnels sont nouveaux, il faut envisager une implémentation d’un bloc
applicatif spécifique aux besoins du bloc fonctionnel ou la mise en place de nouveaux outils
de gestion, sinon il faut envisager des améliorations ou des modifications. Sans oublier que la
cartographie réalisée pour cette architecture a décelé des lacunes qu’il semble judicieux de
combler dans cette partie. La figure suivante illustre l’architecture applicative cible.

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Figure 21: La cartographie applicative cible

La figure ci-dessous montre la création d’une zone de gestion de flux indispensable à


l’urbanisation du SI pour assurer la bonne circulation et la diffusion des informations au sein
du SI. Pour la restitution et l’acquisition des données ainsi que la gestion de l’authentification
des problèmes survenus en front office la zone d’échange et à l’instar de la zone
premièrement créée, elle permet de déterminer les échanges entre les utilisateurs et le SI en
question. En cas de conflits d’échange d’informations nous aurons besoins d’une
d’ordonnancement. D’autres zones ont été créées, comme la zone d’opération qui correspond
aux processus de réalisation définis auparavant dans la cartographie métier et permet
supporter l’activité de l’entreprise. La zone de ressource qui convient aux processus dédiées

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au support de l’activité interne de ladite entreprise comme processus RH, Achat, logistique et
comptabilité alors que la zone pilotage correspond au processus de management qui soutient
l’analyse, la prévision et la gouvernance27, notamment dans notre cas, coïncide avec les
processus de management. Quant à la zone de référentiel est le socle de la démarche
d’urbanisation, elle permet de gérer les différentes informations du SI afin d’accroitre sa
réactivité et faire face aux évolutions du SI. C’est une étape indispensable pour l’urbanisation
du SI, ces données contenues dans les référentiels sont transversales. Enfin, la zone de
gisement de données regroupe les données dynamiques du SI.

L’architecture technique cible doit définir le type d’architecture utilisé dans notre cas. La
cartographie a démontré la mise en œuvre d’une architecture web 3 tiers qui permet d’assurer
l’acheminement et donner suite aux requêtes lancées par les clients. Vu que ce type représente
la meilleure solution pour l’organisation donc nous allons la garder. Le passage à une autre
sera une perte de temps et d’argent.

27
Urbanisation et gouvernance, c’est un sujet à développer dans des travaux de recherche ultérieurs.
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Figure 22: La communication des informations dans le SIU


Pour le volet de communication inter SI, après avoir identifié les artères de communication.
Parmi les caractéristiques d’une artère de communication est le sens de circulation, la
fréquence du trafic, la densité du trafic et le niveau de sécurité. Les solutions basées sur les
EAI (Enterprise Application Integration) et les services web sont les deux technologies les
plus courantes pour implémenter le gestionnaire des flux. L’EAI est une technologie utilisée
pour la mise en œuvre de l’urbanisme. Cependant, ce n’est pas la seule technologie utilisée et
l’urbanisme ne se limite nullement à la mise en place d’un EAI. En effet, un tel outil ne
redécoupe pas à lui seul comme par miracle le SI en blocs applicatifs respectant les règles
d’urbanisme. La capacité des EAI est adapté plusieurs technologies en même temps et dans le
même contexte donc à interopérer des applications existantes basées sur différentes
technologies ce qui constitue leur point fort sur lequel le choix d’une technologie. Cependant
les services web se sont apparus récemment et ils ont affirmé leur position comme étant une
technologie à part entière qui peut remplacer les EAI et qui sont aussi capable de mettre en
place les règles d’urbanisation.

Ainsi la question qui se pose, lequel choisir les services web ou bien l’EAI. La réponse est
nuancée. L’outil traditionnellement choisi est l’EAI. Bien cette architecture est mise en place,
certaines actions doivent être mise en place. La gestion des données doivent être en temps réel
et recouvre la totalité les flux informationnels au sein du SI (toutes les opérations relatives au
stockage des données, import et export de données sans oublier la mise à jour des règles
fonctionnelles propres à la gestion des données il faut organiser l’accès aux données par ordre
de priorité.

II.6 Le plan de convergence

La phase de convergence présente la concrétisation des architectures cibles réalisées


auparavant au cours de ce projet. Une bonne gestion de projet assure le bon déroulement de
celui-ci. Il est à préciser que la maitrise d’ouvrage et d’œuvre interviennent à tous les niveaux
de ce projet. En effet, la gestion de projet a pour objectif de mettre en place une organisation
et une planification de l’ensemble des activités visant à assurer l’atteinte des objectifs du
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Chapitre 4 : Mise en place du Systèmes d’Information Urbanisé

projet dont la bonne qualité, coûts et le respect du délais, effectuer leur suivi, anticiper les
changements à mettre en œuvre et les risques, décider et communiquer. En outre, la gestion de
projet est essentiellement un travail d’ordonnancement et de priorisation des projets
d’urbanismes.

La définition des projets d’urbanismes et l’affectation des tâches à l’équipe de projet se feront
par affinité. Il sera tenu en compte donc la priorisation des projets selon des échéances selon
l’ordre d’importance et les équipes disponibles. A l’aide d’un logiciel de gestion de projet,
nous avons planifié les tâches les plus importantes avec la répartition complète. Généralement
les projets n’atteignent pas leurs objectifs pour dépassement de budget, dépassement de délais
ou la qualité technique est médiocre. Dans cette phase il faut détailler la description des
projets à exécuter (objectifs, périmètre et positionnement). Il fallait contrôler la faisabilité du
plan de convergence du point de vue de la charge et des délais.

La gestion de projet permet de mettre à jour le contenu de ces projets pour détecter les
incompatibilités et d’assurer les solutions intermédiaires et d’assurer comme il faut
déterminer la priorité des projets à exécuter.

II.7 La transition et la mise en place

L’étape de la transition représente la mise en place des applications informatiques qui est au
cœur de la démarche de l’urbanisation. Ainsi, la démarche progressive et continue
d’urbanisation permet d’une part de simplifier de SI, et d’autre part, d’optimiser sa valeur
ajoutée et de le rendre plus dynamique, réactif et flexible vis-à-vis des évolutions
technologiques en s’appuyant sur les opportunités technologiques du marché. Entre autre,
cette démarche répond aux besoins d’un SIU agile. L’architecture orientée service vient avec
des promesses dont l’agilité, l’ouverture et l’interopérabilité.

Le Cigref (2003) mentionne que : « L’urbanisation du système d’information n’est pas un


choix binaire, tout ou rien, mais une démarche avec une combinaison de possibles. Ce n’est
pas non plus un dogme ou une chimère de concepteur de système d’information, mais bien un
impératif pour un système agile ». En effet, les nouveaux outils et méthodes de conception
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des SI tels que la langage de modélisation UML, les architectures web tels que logique 3-tiers,
les processus de développement des SI (Unified Process, RAD, eXtreme Programming)
favorisent l’agilité à la fois en conception et en réalisation, les langages de développement
Orientés Objets, les Architectures Orientées Services (AOS) qui favorisent la réutilisation et
l’interopérabilité et l’homogénéité et la simplification des SI (Cigref, 2003). Nous pouvons
affirmer à travers cette lecture que l’urbanisation des SI permet de procurer l’agilité
nécessaire à l’organisation généralement et plus précisément au SI, l’urbanisation favorise la
cohérence globale du SI à travers l’utilisation des opportunités technologiques. Nous pouvons
déduire qu’un SIU répond aux exigences de l’organisation agile. Donc un SIU est l’équivalent
d’un SI agile. L’urbanisation est l’outil qui nous permet de parvenir à l’agilité du SI. Notre
recherche révèle que l'alignement est une puissante source de valeur et digne de la priorité
constante qui lui est donné par des cadres supérieurs (Luftman & Ben-Zvi, 2010).

III. Conclusion
La démarche d’urbanisation conduite dans cette organisation a été le fruit des efforts fournis
par ces dirigeants et employés. Cette démarche d’urbanisation a été réalisée en lots de projets
s’étendant sur deux ans. Certes, elle représente un changement organisationnel ou l’enjeu est
de le bien mettre en œuvre et assurer l’implication des différents acteurs sans exclusion afin
de limiter les impacts de la résistance au changement. Notre démarche a été, dès le départ, de
privilégier le rôle des utilisateurs ou une formation a été mise en place afin de garantir la
diffusion de l’information, le respect et la réalisation des objectifs par les acteurs. De plus, ce
projet a été concrétisé via l’étude de la modélisation d’entreprise. Notre modèle a présenté un
cadre fédérateur, compréhensif de l’évolution du SIU basé sur les modèles d’entreprise. Ce
modèle est plutôt orienté service reposant sur une forte cohérence entre les services métiers et
mettant en évidence la démarche d’urbanisation. Cette étape a été suivie par la révision des
axes stratégiques de l’entreprise, qui a consisté à redéfinir les objectifs stratégiques métiers de
l’organisation. D’où est nait le besoin de cartographier le SI déjà mis en place. Cette phase a
permis de déterminer la faiblesse et la force du SI sur lesquels le nouveau SI cible a été bâti.
Nous avons terminé par la concrétisation des architectures cibles et la définition des projets
d’urbanismes et l’affectation des tâches.
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Chapitre 5 : Evaluation de la Performance du Système d’Information Urbanisé

CHAPITRE 5 : EVALUATION DE LA PERFORMANCE


DU SYSTEME D’INFORMATION URBANISE

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Chapitre 5 : Evaluation de la Performance du Système d’Information Urbanisé

I. Introduction

L’objet de ce chapitre est de présenter la phase de réalisation du modèle de recherche dont


l’objectif principal de ce travail doctoral est d’étudier l’impact du processus d’urbanisation
sur la performance du SI. Notre choix porte sur l’administration du questionnaire qui
représente le moyen le plus fiable pour recueillir le témoignage des utilisateurs sur la qualité
du SIU. Plusieurs étapes sont prononcées, la collecte de données, la présentation du
questionnaire et les tests statistiques adéquates seront mise en claires dans les sections
suivantes.

II. La méthode de collecte de données


L’enquête par questionnaire reste le mode de collecte de données le plus développé (Thiètart,
2003). Ce dernier permet la réception des réponses qui sont loin d’être émotionnelles ou
cognitives qui risquent d’induire le résultat de l’enquête en erreur. D’ailleurs, nous avons
choisi de ne pas mentionner de préambule indiquant l’objectif de cette recherche
explicitement.

Il existe trois types de collectes de données: le face à face, le téléphone, le courrier ou enfin le
courriel. Ce dernier support a été retenu pour notre cas. Toutes les réponses sont obtenues par
voie électronique.

Notre questionnaire est le fruit de plusieurs pré-tests et remaniements. Toutefois, tous les
utilisateurs du SI avant et après le processus d’urbanisation sont habilités à répondre aux
questionnaires. Les éléments du questionnaire répondent aux différentes caractéristiques
d’usage du SIU proposés au modèle de recherche, ce qui sera confirmé avec les usagers de ce
dernier.

Le questionnaire établi est notre instrument de mesure, il est à signaler que les dimensions
devront être mesurées à travers l’utilisation une échelle de mesure (nominale, intervalle,
ordinale). Généralement, les données qualitatives correspondent à des variables mesurées sur
des échelles nominales ou ordinales alors que les données quantitatives conviennent avec des

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échelles d’intervalles ou de rapports (Gavard-Perret, et al., 2008). Dans notre étude, nous
avons adopté pour l’échelle de mesure ordinale. Les variables ordinales sont munies d'une
structure d'ordre, établie en fonction d'un critère donné en fonction de l’étude.

Notre questionnaire se compose de trois parties. La première partie décrit l’introduction qui
porte un remerciement pour les répondants pour leur acceptation et leur participation dans
cette étude, et une présentation de notre questionnaire. La seconde partie comporte le corps du
questionnaire qui regroupe 9 thèmes qui sont : la qualité du système, la qualité de
l’information, la qualité du service, la satisfaction des utilisateurs, l’utilité perçue,
l’utilisation, la valeur d’usage, la valeur d’image et enfin les bénéfices nets. La troisième
partie définit la fiche signalétique de notre questionnaire. Enfin, un remerciement aux
répondants pour leur patience est adressé.

Un instrument de mesure permet d’évaluer un concept à travers les dimensions préconisées.


Pour cela, il faut utiliser une échelle de mesure telle qu’il est recommandé en sciences de
gestion via les deux échelles de mesures de Likert ou Osgood. Notre choix porte sur l’échelle
de likert parce qu’elle est la plus adéquate aux différents niveaux de compréhension de l’être
humain et permet d’étudier la perception de l’utilisation du SIU. Nous avons opté pour une
échelle à 5 échelons, allons de 1 à 5 points (Bernroider, 2008; Ram & Swatman, 2008;
Khayun, Ractham, & Firpo, 2012), plus spécialement, une échelle de type impair car nous
voulons que les interviewés puissent adopter une position médiane 1. Pas du tout d'accord 2.
Pas d'accord 3. Ni en désaccord ni d'accord 4. D'accord 5. Tout à fait d'accord.

Le pré test du questionnaire est préconisé dans notre étude. Il a été conduit avec les différents
responsables du projet. Les remarques de la DSI ont été déterminantes pour ce questionnaire.
Ce pré test a permis de tester le questionnaire dans sa globalité et de revenir sur le contenu,
les questions posées, le degré de difficultés pour utilisateurs, la forme et le format, etc.

II.1 L’échantillonnage

Notre projet de refonte et restructuration du SI se déroule dans une organisation Tunisienne.


Le but de cette étude est d’évaluer le processus d’urbanisation en termes de performance du
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Chapitre 5 : Evaluation de la Performance du Système d’Information Urbanisé

SI. Ainsi, la population cible est constituée des utilisateurs potentiels du SI. Nous avons
appliqué un certain nombre de restriction sur la population mère. Tout employé ayant accès
au SI ou moins 4 fois par jour représente une cible pour notre étude. Ce choix est effectué
pour s’assurer de la fréquentation suffisante du système en question et en plus fiabiliser notre
étude.

Le déroulement de notre enquête a subi des difficultés. Une contrainte de temps était bien
observée. A l’été, la plupart des employés sont en congés annuel, le nombre de questionnaires
réceptionnés est en dessous du nombre définis au départ, un deuxième rappel est envoyé à la
fin d’été.

II.2 L’opérationnalisation des variables de recherche

L’évaluation de la performance du SIU repose sur les dimensions du modèle proposées.


L’opérationnalisation des variables de recherche est la concrétisation des variables issues du
modèle. Il s’agit de passer du plan conceptuel au plan concret afin qu’elles soient
manipulables et mesurables. Elle est l’une des étapes les plus délicates dans ce processus de
recherche. La validité de la recherche dépendra de la qualité d’opérationnalisation.

Pour cela, une distinction entre les variables indépendantes (prédiction) et les variables
dépendantes (indication) s’impose. La variables dépendante est la variable passive du modèle
parce qu’elle représente le phénomène à expliquer. Dans notre étude, il s’agit des bénéfices
nets. La variable indépendante représente le côté expérimental de l’analyse. Ce sont des
variables actives qui vont répondre au problème posé. Elles sont représentées par (1) la
qualité de l’information, (2) la qualité du système, (3) la qualité du service, (4) la satisfaction,
(5) l’utilité, perçue, (6) la valeur d’image, (7) la valeur d’usage et (8) les bénéfices nets.

II.3 Les techniques d’analyses

Il existe plusieurs méthodes statistiques pour aborder un sujet bien précis. Dans cette étude,
nous privilégions les tests de comparaison non paramétriques (Section 1). Deux autres
familles d’études statistiques seront utilisées respectivement qui sont l’Analyse Factorielle
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Exploratoire (AFE) (Section 1) et l’Analyse Factorielle Confirmatoire (AFC) (Section 2). La


phase d’exploration procédera les phases explicatives et prédicatives.

II.3.1 Les tests non paramétriques de comparaison

L’objectif des tests de comparaisons deux échantillons appariés est la détermination de la


provenance des deux échantillons à comparer. Pour cela, le choix des tests statistiques
constitue une étape primordiale dans une recherche. Parmi les critères de choix d’un test
statistique est la taille de l’échantillon, la nature de la population et la nature des tests à
utiliser. Il existe des tests paramétriques et non paramétriques. Dans le cas des tests
paramétriques l’hypothèse de normalité des données est obligatoire alors que les tests non
paramétriques ne répondent pas à cette contrainte. Le principal atout des tests non
paramétriques est d'avoir une distribution libre des données. Par conséquent, le champ
d'application de ces tests plus étendu. Notre choix porte sur l’utilisation des tests non
paramétriques. Dans notre cas, nous avons été confrontés au cas de l’anormalité des données
recueillies et la nature des données qui nous a poussés à choisir les tests non paramétriques.
Nous avons donc retenu le test de signe ou de rang et le test de Wilcoxon.

Le test de signe est préconisé pour tester H0 que deux variables ont la même distribution. Il
est basé sur l’étude des signes des paires des observations recueillies auprès des répondants. Il
consiste à tester l’hypothèse que chacune de ces différences appartient à une distribution
médiane nulle, on rejette l’hypothèse dans le cas où les nombres de signes + ou – différent
significativement (Amidi, 1976).

Le test de Wilcoxon est utilisé dans le cadre d’une comparaison de deux échantillons
appariés. Il permet de calculer la différence entre les scores de deux observations par paires
d’observations, puis le rang de toutes les différences et enfin la somme des rangs positifs et
rangs négatifs. On rejette l’hypothèse nulle s’il y a une différence entre la somme des rangs
positifs et la somme des rangs négatifs.

II.3.2 L’analyse Factorielle Exploratoire (AFE)

198

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Cette analyse donne un aperçu sur la nature des relations et liaisons entre les différentes
variables et les hypothèses. L’AFE permet de mettre en évidence la structure latente d’une
masse de données collectées lors cette enquête et cherche à étudier la variance commune des
différentes variables. Certaines mesures seront appliquées comme la tendance centrale et la
dispersion qui détermine une signification générale et sommaire des différentes variables afin
d’observer leur variation.

Le recours à l'analyse factorielle comme étant une technique statistique de l’analyse


multivariée (Pinti, Rambaud, Griffon, & Taleb Ahmed, 2010), est recommandée pour le
dépouillement et l’étude de la variabilité des variables issues d’une enquête. Elle permet la
réduction des informations issues de l’ensemble des variables et la similitude et la différence
entre les caractéristiques des individus. Parmi les méthodes exploratoires
multidimensionnelles, nous citons l’Analyse en Composantes Principale (ACP), utilisée pour
l'étude quantitative des données, ou l'Analyse Factorielle des Correspondances Multiples
connu communément sous (ACM), généralement utilisée pour les données qualitatives
(Escofier & Pagès, 1994). Ces méthodes permettent une étude globale grâce à une analyse
des représentations graphiques des données de plusieurs points de vue (Lebart, Morineau, &
Warwick, 1984).

L’Analyse en Composantes Principales (ACP) et l’Analyse Factorielle des Correspondances


(AFC) ont pour but de révéler ces interrelations entre caractères et de proposer une structure
de la population. Un des intérêts majeurs de ces analyses est de fournir une méthode de
représentation d’une population décrite par un ensemble de caractères dont les modalités sont
quantitatives pour une ACP, ou qualitatives (pour une AFC ou ACM).Nous avons opté pour
une ACM. L'analyse des correspondances Multiples (ACM) généralise l'AFC à un nombre
quelconque de variables et permet donc de représenter une cartographie des modalités de
réponses de plus de deux variables. Notre choix est motivé par l’existence d’une
correspondance multiple, désignée par la présence simultanée de m modalités de p facteurs
différents chez le même individu.

II.4 L’analyse Factorielle Confirmatoire (AFC)


199

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Cette analyse permet d’affirmer ou de confirmer les hypothèses posées dans une recherche à
travers l’utilisation des tests statistiques. Elle correspond à la capacité d’un modèle théorique
à expliquer la variance commune entre plusieurs variables à l’aide de variables latentes
identifiées à priori. L’étape de la confirmation de la pertinence des variables du modèle
proposé est séparée de l’étape de la validation des liens de causalités entre ces variables. La
première étape consiste à définir les variables du modèle de recherche grâce à l’ACM
précédemment décrite. En effet, cette analyse est la plus adaptée au traitement des statistiques
et se plie volontairement à des ensembles de variables, de différents types, ce qui correspond
à la nature de notre questionnaire faisant usage de différents types de variables. La deuxième
étape comprend l’analyse des liens de causalité entre les différentes variables. Cette deuxième
étape permettra de valider ou pas les hypothèses de travail. La modélisation par des équations
structurelles représente le la seconde génération de l’analyse multivariée. Utilisée dans cette
recherche, cela consiste à étudier les liens de causalité entre les variables latentes et leur
usage. Elle s’est progressivement étendu aux analyses de validité des construits latents par le
biais de l’analyse factorielle confirmatoire. Cette analyse sera établie à travers la Méthode des
Equations Structurelles (MES). En effet, cette méthode a pour objectif de mettre en évidence
le lien de causalité entre les variables. Elle explore la distinction entre les construits
théoriques non observés et des mesures empiriques faillibles (Menvielle, 2011). Ils ont pour
rôle selon Roussel et al (2002) de valider ou falsifier des hypothèses soutenues par un modèle
de recherche. Dans le cas de la MES, il existe deux méthodes d’estimations de modèle, le
LInear Structural RELationship (LISREL) et le Partial Least Squares (PLS). La LISREL est
une approche statistique pour tester des hypothèses sur les relations entre variables observées
et latentes (Hoyle, 1995). Le fondement statistique de la méthode LISREL est la covariance
alors que le PLS ayant le même objectif que la LISREL. Cependant, un aspect prédictif existe
aussi.

La modélisation par équations structurelles a été choisi comme une méthode de démonstration
de causalité entre les variables latentes, en particulier la PLS, qui est principalement utilisé
pour la prédiction plutôt que l'analyse de confirmation (Gefen, Straub, & Boudreau, 2000;
Livari, 2005) et est utilisée dans plusieurs travaux de recherche (Roldán & Leal, 2003; Livari,

200

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2005; Chea & Luo, 2007; Gorla, Somers, & Wong, 2010). Ces dernières années, la PLS a été
suscitée l'intérêt et l'utilisation des chercheurs en SI en raison de sa capacité à modéliser des
constructions latentes dans des conditions de non-normalité et les petites et moyennes tailles
d'échantillon (Compeau & Higgins, 1995; Chin & Gopal, 1995). Être un des composants à
base de technique de la modélisation d'équations structurelles, la PLS est similaire à la
régression, mais en même temps il explore les trajectoires structurelles entre les variables
latentes et entre une variable latente et ses indicateurs (Chin, Marcolin, & Newsted, 1996). En
ce sens, la PLS est préférable à des techniques telles que la régression qui supposent la
mesure sans erreur (Lohmöller, 1989). D’ailleurs, Delone et Mclean (2003) ont suggéré
l’utilisation des modèles prédicatifs. Ils ont averti que l'on doit mesurer et / ou de contrôler
chacun des variables dans le modèle afin d'assurer une compréhension complète du modèle de
succès du SI (Petter & Mclean, 2009).

L’objectif de la MES est de valider un modèle de recherche en entier. Il comprend deux


parties qui sont comme suit (Anderson & Gerbing, 1988):

 Un modèle de mesure : il permet d’étudier et valider la relation entre les variables


latentes et les variables manifestes dans un modèle d’analyse. Il s’agit de vérifier le
degré de représentation des variables manifestes pour les variables latentes. Dans ce
cas, nous manipulons des variables réflexives, ce qui va être expliqué dans le
paragraphe suivant.
 Un modèle structurel : le rôle unique du modèle structurel est mettre en évidence les
relations causales entre variables latentes. Ainsi, ce modèle est utilisé à des fins
explicatives.

II.5 Vers un modèle réflexif

La construction d’un modèle structurel suppose la définition du sens des relations causales
établies entre les variables latentes et leurs items. Dans la littérature, nous identifions deux
principaux modèles: réflexif et Formatif. Le modèle formatif indique que les mesures sont des
causes du concept qu’elles construisent. Par contre, dans le modèle réflectif, elles sont
201

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spécifiées comme le reflet du construit qui rend compte de leurs variances et covariances
observées (Fornell & Bookstein, 1982 ; Crié, 2005; Stan & Jakobowicz, 2008).

Figure 23: Le modèle réflexif Vs Modèle formatif

Il convient de distinguer et spécifier l’utilisation des construits réflexifs et formatifs. Par


conséquent, une mauvaise spécification déprécie la qualité du modèle de mesure, et donc,
indirectement, la validité des résultats du modèle structurel (Jarvis, McKenzie, Podsakoff, &
2003 ; 2005). Par ailleurs, le choix d’un modèle est emblématique pour le chercheur. Il doit
tenir en compte des considérations théoriques et empiriques. Parmi ces considérations, nous
signalons, la spécification de l’objet de recherche et de la variance expliquée. Si la variance
expliquée issue d’une variable non observée, alors il est préconisé l’emploi du modèle
formatif, le cas contraire, il est approprié d’utiliser un modèle réflexif. Le choix peut être
influencé par des contingences empiriques relatives à la stabilité des coefficients (Crié, 2007).
La taille de l’échantillon, la nature de la régression à utiliser, les problèmes de la multi
colinéarité sont susceptibles d’affecter la stabilité des coefficients et le choix du modèle
structurel (Gammoudi, 2012).

Notre choix retient le mode réflexif. Ce modèle convient plus à nos construits pour deux
raisons majeurs. Une considération théorique, le modèle réflexif est le plus utilisé en sciences
de gestion, notre étude porte sur l’étude des variables dont leur effet est bien réel Deux autres
raisons non moins importantes. La deuxième raison est empirique, et consiste en la faiblesse
de la taille de l’échantillon qui risque d’affecter la stabilité des paramètres, particulièrement
avec le mode formatif. Deuxièmement, une relation formative suppose que le concept soit
mesuré par tous ses indicateurs. Or, une telle hypothèse comporte un risque et admet des
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limites. Cependant, dans le cas d’une relation réflexive, on considère que le construit n’a
peut-être pas été complètement capturé par tous les indicateurs.

Dans le cas ou Crié (2007) a exposé brillamment les problèmes théoriques et empiriques que
pose le choix du chercheur.

II.6 La vérification de la validité du modèle de mesure

Dans un travail scientifique, la validité des résultats des recherches reposent sur la validité et
la fiabilité de l’instrument de mesure. Le choix du modèle réflexif, nous oblige d’utiliser avec
des procédures de validation adaptées au type de variables du modèle. Par conséquent, la
revue de la littérature suppose trois critères de validité pour l’évaluation du modèle de
mesure : la fiabilité des échelles de mesure, la validité convergente et la validité discriminante
(Tenenhausa, Esposito, Chatelin, & Lauro, 2005).

II.6.1 La fiabilité des échelles de mesure

L’examen de la fiabilité est assuré par l’indice d’alpha de Cronbach. Cette technique est
souvent utilisée pour juger de l’homogénéité des échelles de mesure. Néanmoins, l’indice de
l’alpha suppose l’égalité de l’importance entre les items. Cette condition ne devrait pas être
respectée dans le cas des méthodes des équations structurelles. L’indice relatif à l’approche
LISREL est le Rhô de Joreskog et celui de la PLS est l’indice concordance ou Composite
Reliability. Le seuil admis est de 0,707.

II.6.2 La validité convergente

La validité convergente étudie la corrélation entre les composants d’un construit mesurant un
même phénomène. Cette validité établit la puissance de la corrélation entre l’échelle étudiée
et les items du même construit. Elle est étudiée à travers la variance expliquée de la variable
et ses items, l’indice utilisé est Average Variance Extracted. La validité est affirmée si
seulement chaque variable partage plus 0,50 de variance avec ses items qu’avec l’erreur
(Fornell & Larcker, 1981).
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II.6.3 La validité discriminante

La validité discriminante, contrairement à la validité convergente, vérifie que les mesures


supposées de construits différents ne sont pas corrélées, ou ne le sont que faiblement. Elle est
démontrée lorsque la variance partagée entre les construits est inférieure à la variance
partagée entre les construits et leurs mesures. La validité discriminante infirme la force de la
corrélation entre l’échelle étudiée et les différents items d’un même construit (Fornell &
Larcker, 1981).

II.6.4 La qualité du modèle de mesure

La qualité du modèle de mesure est engagée par le coefficient de détermination R²


(Lohmoller, 1989). Il mesure la qualité d’ajustement de l’équation de régression. De plus, il
reflète le pourvoir explicatif de chaque variables indépendantes. Le R² général correspond à la
moyenne des R² de chaque variable dépendante.

Le modèle structurel PLS est évalué sur la base de la pertinence prédictive des variables lat-
entes, c’est-à-dire leur validité nomologique (Fernandes, 2012). Selon le même auteur, il
convient d’analyser les R² multiples. Croutsche (2002) définit trois seuils de R². Si le R² est
supérieur à 0,1, le modèle est significatif. S’il est compris entre 0,05 et 0,1, alors le modèle est
tangent. S’il est inférieur à 0,05, alors le modèle n’est pas significatif. Le R² permet de
comprendre la contribution de chaque variable explicative à la prévision de la variable
dépendante (Fernandes, 2012)28.

II.7 Le modèle structurel

28
On examine alors les valeurs de R² pour les construits endogènes (dépendants). Le changement dans les R²
peut être exploré pour voir si une variable latente exogène a un impact substantiel. Il est donc important que le
chercheur communique les valeurs de R² pour chaque construit endogène du modèle (Chin, 1998).

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Le test des hypothèses se fera grâce au modèle structurel illustré par l’approche PLS et
exploré avec le logiciel SmartPLS. En effet, le modèle structurel permet de tester les liens de
causalités entre les différentes variables explicatives et à expliquer. Il est communément
connu sous le nom du modèle interne ou inner model. Pour la validation des hypothèses de
recherche, (Chin, 1998) recommande réaliser une simulation de type Bootsrap. En effet, ce
dernier a été largement utilisé pour fournir des calculs intensifs alternatifs à de nombreuses
méthodes statistiques standards, sans la nécessité d'une restrictive paramétrique sur les
hypothèses (Martin, 2007). Il s’agit d’une technique statistique d’inférence qui repose sur la
simulation de données à partir d’un nombre d’observations faible. Le but d'une procédure de
bootstrap est de rapprocher la distribution donnée d'une statistique afin de se prononcer et de
tester les hypothèses du modèle (Kreiss & Paparoditis, 2011).

Le modèle explicatif retenu dans notre recherche est d’une large utilisation dans le domaine
de l’évaluation des SI. Par conséquent, les variables utilisées ont été éclairées à la lumière des
recherches et des résultats antérieures et choisies en adéquation à notre problématique qui
consiste à évaluer le SIU et déterminer la performance de ce processus de restructuration du
SI en question. Afin de tester les relations causales entre les variables latentes, le modèle
structurel est utilisé à des fins explicatives et prédicatives. Son rôle est de confirmer ou
infirmer les hypothèses de recherche.

En générale, les variables de recherche peuvent avoir deux finalités qui sont la médiation et
modération dans un modèle. Il devient important l’utilisation de ces variables. Par ailleurs,
elle assure l’analyse de de l’impact des pratiques gestionnaires sur la perception, les attitudes
et les comportements (El Akremi & Roussel, 2006). Elles permettent aussi de mettre en
évidence le détail de la relation reliant les variables explicatives aux variables à expliquer.

La distinction entre ces variables reste tout de même ambigu et confuse malgré que la
question de la distinction a été rapporté par plusieurs auteurs tels que (Baron & Kenny, 1986).
Une variable modératrice est une variable qualitative quantitative qui influe la direction et /ou
la force de la relation entre la variable indépendante et dépendante (Baron et Kenny, 1986).
Les deux auteurs spécifient l’effet modérateur comme l’interaction entre la variable

206

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indépendante principale et un facteur spécifiant les conditions appropriées de son impact sur
la variable dépendante. Ainsi, Si la variable modératrice spécifie quand et sous quelles
conditions une relation entre deux variables a-t-elle lieu (El Akremi & Roussel, 2006).
Cependant, selon MacKinnon et al (2002) une variable médiatrice explique le déroulement
d’une relation entre la variable indépendante et dépendante en la décomposant en effet direct
et effet indirect médiatisé. De plus, elle transmet l’impact d’une variable indépendante initiale
sur une variable dépendante. De plus, une variable médiatrice spécifie comment et selon quel
mécanisme une variable indépendante influence-t-elle une variable dépendante. (El Akremi &
Roussel, 2006). Les variables intermédiaires spécifiées dans le modèle de recherche
spécifique d’analyser le comportement et l’attitude des utilisateurs envers le SIU. Ainsi, nous
sommes dans l’optique qui nous permet d’étudier le comment et le mécanisme du SI mis en
place. Nous voulons
Nous résumons dans le tableau suivant, l’ensemble des méthodes et les seuils de décision de
chaque méthode utilisées dans notre recherche.

Indicateurs Seuil d’acceptabilité


Test de comparaison Test de signe p≤0,05
Test de Wilcoxon
Modèle de mesure Fiabilité
Corrélation items ≥ 0,55
Alpha de Conbach ≥ 0,60
Indice de concordance ≥ 0,70
Validité convergente et
discriminante
Indice AVE ≥ 0,50
Indice root AVE Il doit être supérieur aux
corrélations situé sur la partie
inférieure de la diagonale.
Qualité globale du modèle R² ≥ 0,50
Modèle causal Test t de Student après ≥1,64
Boostrap
207

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Tableau 7: Le récapitulatif des indicateurs du modèle PLS

III. L’évaluation de la performance SI : Résultats empiriques et discussion


des résultats
Une fois l’enquête réalisée, la phase d’analyse de données recueillies s’impose. Nous
procédons, en premier lieu, à la présentation de l’échantillon de l’étude (Section 1). En second
lieu, nous validons par les tests de comparaisons des deux échantillons (Section 2). Une ACM
sera utilisée pour la réduction des données issues de notre enquête. Celle-ci est l’édifice d’une
typologie ayant pour objectif l’affinement de la répartition des dispositions de répondants à
l’égard du SI. Cette étape nous permet de comparer les variables et les items qui ont participé
au changement du SI à l’urbanisation et de déterminer les caractéristiques du changement
(Section 3). En dernier lieu, nous testons les relations causales entre les différentes variables
de recherche et validons les hypothèses à travers l’utilisation de la méthode du PLS (Section
4).

III.1 La description de l’échantillon

Notre échantillon constitue l’ensemble des utilisateurs du SI dans l’organisation ou le


processus d’urbanisation a eu lieu. Il est composé de 227 répondants. Les répondants sont
toute personne qui a utilisé le SI les deux dernières années. Le taux de réponse à notre enquête
est de 94% ce qui représente un taux très acceptable dans une recherche scientifique.

III.2 Les tests de comparaison comme première étape de détection de changement

Nous avons privilégié les tests non paramétriques pour la comparaison des deux échantillons
appariés. Il est à rappeler que nous avons mené deux enquêtes pour déterminer le degré de
satisfaction des utilisateurs avant et après le processus d’urbanisation. Le choix des tests non
paramétriques, comme précédemment évoqué, a été motivé par l’anormalité des distributions
des deux échantillons. Ainsi, nous avons adopté une approche non paramétrique qui permet
de classer en ordre croissant les observations plutôt que de comparer directement leurs valeurs
(Wilcoxon, 1945). Ce test est préférable au test de Student parce qu’il ne présuppose par la
208

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normalité des distributions à tester et manifeste une plus grande robustesse aux valeurs
aberrantes que le test de Student (Saadaoui, 2011). Notre objectif est de déterminer si les deux
échantillons proviennent de la même population. Désormais, nous comparons les différentes
dimensions du modèle de recherche et étudions le changement d’appréciation des utilisateurs
de l’ancien et du nouveau système. L’hypothèse à vérifier est qu’il y a une différence
d’utilisation pour les deux états.

III.2.1 La qualité du SI

La qualité du SI indique les qualités du SI techniques et décrit l’utilité des fonctions et


fonctionnalités du dit système. Cette dimension mesure la flexibilité, la sophistication,
l’interopérabilité, la sécurité, le temps de réponse et enfin la réutilisation du SI.

209

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Test de signe Test de Wilcoxon


Nb
Relation testée ex %age Nb T Z p
Z p
eaqu v<V actifs
o
SI flexible 120 75,833 5,568 0,000 120 1537 5,481 0,000

SI facile à utiliser 217 97,695 13,981 0,000 217 175 12,583 0,000

SI sophistiqué 206 95,631 13,028 0,000 206 396 11,982 0,000

SI moderne 201 99,004 13,824 0,000 201 122 12,145 0,000

SI intégré 163 97,546 12,062 0,000 163 232 10,689 0,000

SI convivial 221 98,642 14,395 0,000 221 46 12,840 0,000

SI Bien Documenté 156 96,153 11,449 0,000 156 451 10,035 0,230

SI interopérable 104 43,269 1,274 0,202 104 2363 1,191 0,000

SI sécurisé 107 71,028 4,253 0,000 107 511,5 7,389 0,000

Retard de la réponse requête 196 11,224 10,785 0,000 196 1067 10,797 0,000

Tableau 8: Les tests de comparaison de la qualité de SI

Les résultats obtenus ont montré un changement survenu sur l’état la qualité du SI après le
processus d’urbanisation. En effet, les deux tests de signe et wilcoxon montrent le rejet de
l’hypothèse H0 et l’acceptabilité du l’hypothèse du changement.

III.2.2 La qualité de l’information

La qualité de l’information produite par le SI est une composante essentielle pour distinguer
les deux SI. Dans notre étude, le test de l’hypothèse a montré le rejet de l’hypothèse H0 et
l’acceptabilité de H1. Ainsi, ce test nous confirme qu’il y a une évolution dans le jugement
des utilisateurs de la qualité de l’information issue des deux SI.

210

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Test de Signe Test de Wilcoxon


Nb ex
Relation testée eaquo %age T Z p
Z p
v<V

Format Adapté 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000

Information complète 220 100 14,764 0,000 0,000 12,859 0,000

Information cohérente 181 100 13,379 0,000 0,000 11,667 0,000

Information concise 195 100 13,892 0,000 0,000 12,108 0,000

Contenu information 220 100 14,764 0,000 0,000 12,859 0,000

Information
151 100 12,206 0,000 0,000 10,659 0,000
ponctuelle
Information obtenue à
203 97,044 13,335 0,000 72 12,268 0,000
temps

Tableau 9 : Le test de comparaison de la qualité de l'information

Si le tableau suivant confirme notre postulat du départ que l’urbanisation du SI implique des
changements sur l’état du SI en question. Il met en évidence que l’information constitue le
moteur du changement au sein de l’organisation vu qu’à elle seule les bonnes décisions
peuvent être prises.

III.2.3 La qualité du service

Le service offert aux clients/utilisateurs se positionne dans la les premières préoccupations de


la DSI. Le changement dans la dimension de la qualité de service représente un fruit de la
compréhension du concept de l’urbanisation. Les tests de signe et de Wilcoxon nous indiquent
le rejet de H0.

211

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Test de Signe Test de Wilcoxon


Nb ex
Relation testée eaquo %age t Z p
Z p
v<V

Fiabilité des services 46 2,179 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000

Intérêt particulier pour


46 2,173 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000
un problème
Service à temps 106 28,301 4,370 0,000 1924 2,872 0,004
Taux zéro erreurs 181 83,425 8,919 0,000 117 10,00 0,000

Exécution des services


46 2,173 6,340 0,000 235 5,648 0,000
demandés
Service rapide 91 50,549 0 1 2070 0,091 0,927
Aide de la DSI 46 2,173 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000

Sécurisation transaction 46 2,173 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000

Courtoisie DSI 91 50,549 0 1 2070 0,091 0,927


Compétence DSI 105 36,190 2,732 0,006 1862 2,942 0,003
Offrir attention
92 51,086 0,104 0,000 2092,5 0,181 0,856
individuelle
Heures de travail
46 2,173 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000
adaptée
Compréhension besoins
106 28,301 4,370 0,000 1924 2,872 0,004
des utilisateurs
12,624
Evolution des Services 212 100 14,491 0,000 0,000 0,000

Intégrité services 125 89,6 8,765 0,000 819 7,683 0,000

Tableau 10: Le test de comparaison de la qualité de service

La répartition des deux échantillons montre la réaction des utilisateurs vis-à-vis de l’ancien et
le nouveau système. Le choix des utilisateurs reflète la détermination envers la DSI et les
services qu’elle rende.

III.2.4 La satisfaction des utilisateurs

212

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La satisfaction des utilisateurs est un l’enjeu crucial de toute organisation car leur satisfaction
implique leur engagement dans l’augmentation des profits. Cette dimension est caractérisée
par l’appréciation des utilisateurs du SI avant et après la mise en œuvre de l’urbanisation. La
satisfaction reste l’unique obsession de la DSI afin d’apporter aux clients les solutions
technologiques les plus adéquats à leurs besoins. Le tableau suivant illustre les différents
résultats des tests réalisés et qui montre le rejet de H0.
Test de Signe Test de Wilcoxon

Nb ex
Relation testée eaquo %age t Z p
Z p
v<V

Information exacte 114 65,78947 3,27805 0,001 1638 4,635 0,000


Information fournie 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
Bon rapport
220 100 14,764 0,000 0,000 12,859 0,000
d’information
Information efficace 186 97,849 12,978 0,000 200 11,554 0,000
SI contenu précis 211 98,104 13,906 0,000 96 12,486 0,000
Satisfaction précision 211 97,156 13,630 0,000 102 12,479 0,000
Format adéquat 203 97,044 13,335 0,000 165 12,157 0,000
Information claire 152 74,342 5,921 0,000 237 6,318 0,000
Utilisateurs liés au SI 149 100 12,124 0,000 0 10,588 0,000
SI facile à utiliser 213 96,244 13,429 0,000 288 12,334 0,000
Information obtenue à
196 100 13,928 0,000 0 12,139 0,000
temps
Information MAJ 181 79,558 7,878 0,000 2941,5 7,5 0,000

Tableau 11: Le test de comparaison de la satisfaction des utilisateurs

Ce tableau montre que pour chaque item de la variable de la qualité de service la présence
d’un changement dans l’évaluation des utilisateurs. Nous restons prudents sur le pronostic de
ce changement.

III.2.5 L’utilité perçue

L'utilité perçue représente la mesure l’augmentation de la performance de l'utilisateur dans


l'organisation (Davis, 1989) à travers l’augmentation de la productivité, le gain du temps,
213

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l’utilité du SI, etc. Elle constitue le degré jusqu'auquel une innovation est perçue comme
offrant un avantage supérieur à la pratique qu'elle supplante. Il peut exprimer un bénéfice
économique, un prestige social ou autre bénéfice (Rogers, 1995). A cet effet, le test de signe
et wilcoxon ont démontré le rejet de H0 et l’affirmation qu’il y a un changement de l’état de
l’utilisation du SI.

214

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Test de Signe Test de Wilcoxon


Nb ex
Relation testée eaquo %age t Z p
Z p
v<V
Augmentation
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
productivité
Travail rapide 2266 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
Valeur ajoutée des
188 100 13,638 0,000 0,000 11,890 0,000
tâches
Gain de temps 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
SI utile 91 50,549 1 2070 0,091 0,927

Tableau 12: Le test de comparaison de l'utilité perçue

Les résultats suivants montrent la présence d’un changement de l’appréciation des utilisateurs
avant et après le processus d’urbanisation. Ainsi, il ne reste pas indifférent face au
déploiement de ce projet dans l’organisation.

III.2.6 L’utilisation du SI et la valeur d’image

Rappelons que dans notre modèle de recherche, la dimension de l’utilisation est reliée à
l’utilisabilité et à la valeur l’usage du SI. Les tests réalisés ont donné les résultats suivants
récapitulés dans le tableau suivant.

215

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Test de Signe Test de Wilcoxon

Nb ex eaquo %age
Relation testée Z p t Z p
v<V

Clarté visuelle 211 0,000 0,000 0,000


100 14,457 12,594
Compatibilité avec
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
l’utilisateur
SI facile à utiliser 180 100 13,341 0,000 0,000 11,635 0,000

Condition de
46 97,826 6,3400 0,000 23,5 5,6484 0,000
facilitation
Ressources
46 2,1739 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000
déployées
Nature utilisation 46 97,826 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000

Fréquence
46 97,826 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000
d’utilisation
Proportion
46 71,428 4,293 0,000 1779,5 3,2064 0,000
utilisation

Durée d’utilisation 8,145 0,000


105 17,791 2389 7,115 0,001
SI sujet à des
138 87,681 8,767 0,000 300,5 11,896 0,000
pannes uvi1
Oui pannes 2 188 100 13,638 0,000 1721 6,379 0,000

Cohérence SI 3 195 100 13,892 0,000 472 11,790 0,000

Maintenance SI 4 150 80 7,266 0,000 919 8,238 0,000

Traduction des
211 100 14,457 0,000 0,000 11,890 0,000
besoins métiers 5
SI Intègre 200 96 12,940 0,000 0,000 12,108 0,000

SI Fiable 136 74,264 5,573 0,000 2685 5,586 0,000

SI Disponible 203 95,073 12,773 0,000 0,000 12,594 0,000

Tableau 13: Le test de comparaison de l'utilisation du SIU

L’utilisation représente la concrétisation du processus d’urbanisation. Rapporter les réponses


des usagers permettre de valider ou non la réussite ou l’échec de ce processus. Désormais, les

216

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résultats obtenus étalent le rejet de H0 et confirment l’acceptabilité du changement sur


l’utilisation du SI de la part des usagers.

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III.2.7 Les bénéfices nets

La démarche d'urbanisation conduite dans cette organisation consiste essentiellement à étudier


les bénéfices nets qui en découlent. L’application des deux tests a montré le rejet de H0.
Test de Signe Test de Wilcoxon
Nb ex
Relation testée eaquo %age t Z p
Z p
v<V
Avantage concurrentiel 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000

Diminution de la charge 181 100 13,379 0,000 0,000 11,667 0,000

Expansion du marché 135 100 11,532 0,000 0,000 10,080 0,000

Gain de temps 153 70,588 5,012 0,000 2632,5 5,934 0,000

Amélioration gestion des


136 66,176 3,687 0,000 0,000 4,422 0,000
processus
Partage de communication 204 100 14,212 0,000 0,000 12,384 0,000

Produits et services
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
disponibles
Valeur ajoutée 226 100 14,966 0,000 1023,5 13,033 0,000

Soutien de l’information 180 87,222 9,913 0,000 0,000 10,172 0,000

Amélioration des
196 100 13,928 0,000 0,000 12,139 0,000
prévisions
Anticipation besoins des
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
clients
Minimisation des coûts de
218 100 14,697 0,000 0,000 12,801 0,000
conception
Minimisation des coûts
d’ajout produits et 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
services
Minimisation des coûts
d’adaptation des produits 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
et services
Contrôler les coûts
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
marketing

218

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Efficacité du processus
212 100 14,491 0,000 0,000 12,624 0,000
décisionnel
Rendement des réunions
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
internes
Bonne coordination 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000

Maximisation profit 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000

Maximisation part du
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
marché
Efficacité de la
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
planification stratégique

Tableau 14: Le test de comparaison des bénéfices nets

Le tableau suivant détermine avec certitude la survenu d’un changement sur les bénéfices nets
de ce processus. Le passage au SIU a impacté l’organisation en global.

La conclusion tirée après l’exploration des tests de signe et de wilcoxon réalisés dans le cadre
de cette recherche doctorale est la mise en évidence du changement dans l’appréciation des
utilisateurs du SI avant et après la mise en œuvre du processus d’urbanisation. Certainement,
la conduite du processus d’urbanisation dans l’organisation n’a pas laissé indifférent les
usagers. Cependant, à ce stade, la nature de changement n’est pas lucide. S’agit-il d’une
évolution du SI ou bien d’une dépréciation ? La section suivante nous sera donnée la réponse
à cette question.

IV. L’Analyse des Correspondances Multiples (ACM): Dans la perspective


de l’étude de changement
Après avoir validé dans la première partie le changement de la perception du SI après la mise
en œuvre du processus d’urbanisation, nous présentons dans cette section l’orientation de
cette transformation du SI à travers les résultats de l’ACM effectuée sur les deux échantillons.
Notre choix était d’étudier la variabilité et le changement de chaque variable séparément, ce
qui nous a permis d’explorer en détail les variables à retenir pour l’analyse explicative.

219

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IV.1 La qualité du système

Nous avons réalisé une ACM sur les deux échantillons sur les 8 variables retenues pour
mesurer la qualité du SI. Les résultats obtenus nous ont éclairés sur l’orientation du
changement perçu entre l’ancien et le nouveau SIU. Le traitement du premier échantillon a
fait apparaitre 2 axes factoriels. Les variables retenues pour l’analyse représentent une
contribution au minimum de 0,5 aux plans factoriels. Le premier axe explique 11,03% de
l’inertie totale, ce qui représente un taux faible. Il exprime plutôt le degré d’intégration du SI
dans la structuration de l’organisation et son acceptabilité de la part des utilisateurs. Bien que
ce système soit interopérable et bien intégré, le temps de réponse du SI aux demandes des
utilisateurs est mauvais. Le deuxième axe concerne les qualités générales du SI. Cet axe
contribue mais faiblement à l’inertie totale avec 8,98 %. L’ancien système était pourvu des
fonctions utiles pour l’organisation, moderne, intégré et sécurisé.

L’ACM, effectué sur le deuxième échantillon, a fait ressortir deux axes factoriels. Le premier
axe contribue à 63,10 % et le second à 22,21% de l’inertie totale. Evidemment, la mise en
œuvre de l’urbanisation du SI a changé considérablement la perception des utilisateurs du
nouveau SI. Le système devient facile à comprendre et son intégration montre une
amélioration par rapport au précédent. Par contre le temps de réponse de l’ancien et du
nouveau système reste le même. Nous remarquons ainsi qu’il y a une amélioration de la
qualité du SI. La mise en œuvre du processus d’urbanisation a fait apparaitre de nouvelles
caractéristiques propre au SIU. Le tableau suivant illustre les différentes variables retenues
pour l’analyse de cette partie.

220

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Variable à Variable à
Items Items
retenir retenir
Facile à Facile à
comprendre comprendre

Flexibilité Flexibilité Changement


Changement facile à
facile à réaliser
réaliser
SI moderne
Echantillon 1 Sophistication SI intégré Sophistication SI intégré
SI convivial
SI
SI interopérable Echantillon 2 interopérable
Temps de
SI sécurisé
réponse
Temps de
réponse
Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2
Val Sing. 0,567253 0,51202 0,858052 0,509084
Val prop. 0,321776 0,262165 0,736252 0,259167
% Inertie 11,03232 8,98852 63,10736 22,21430
Cumulé 11,0323 20,0208 63,1074 85,3217
Chi 2 Square 1549,042 1549,042 13011,77 4580,25

Tableau 15: Les résultats de l'ACM pour la qualité du système

IV.2 La qualité de l’information

La réalisation de l’ACM sur l’échelle de la qualité de l’information est satisfaisante. Les


résultats du premier échantillon ont abouti au choix de deux axes factoriels. Le premier axe
contribue à 39,29 % de l’inertie totale. En effet, la projection des variables sur cet axe montre
que la qualité de l’information issue de l’ancien SI n’est pas primordiale. Les utilisateurs
montrent que l’information est incohérente et diffuse, bien que le pronostic sur le format et la
qualité du contenu informationnel soit neutre mais cela sous-entend leurs désagréments dus.

Le deuxième échantillon présente 3 axes factoriels. Le premier axe possède 56,13% de


l’inertie totale. Sur le détail de la variable, le format de l’information et sa précision sont les
seules participatives à cet axe, ainsi nous dégageons les principales propriétés du SIU. Le
second axe contribue à 25,42 % de l’inertie totale. Il met en évidence les principales qualités
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de l’information qui se sont améliorées par rapport au premier système. Le troisième axe
contribue 13,61% de l’inertie. La complétude, la ponctualité et l’exactitude sont les variables
retenues pour cet axe. Ce regroupement dévoile la précision de l’information après la mise en
place du processus de l’urbanisation. La synthèse tirée est l’amélioration nette entre l’ancien
système et le nouveau.

Variable à retenir Variable à retenir


Format adapté Format adapté
Information Complète Information Complète
Information Cohérente Information Cohérente
Information Concise Information Concise
Echantillon 1 Qualité contenu Qualité contenu
informationnel Echantillon 2 informationnel
Information ponctuelle
Information à temps
Information à temps

Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2 Axe 3


Val Sing 0,781782 0,513174 0,967277 0,650931 0,476432
Val prop. 0,611183 0,263347 0,935625 0,423711 0,226988
% Inertie 39,29035 16,92948 56,13748 25,42266 13,61925
Cumulé 39,2903 56,2198 56,1375 81,5601 95,1794
Chi 2 Square 3935,329 1695,660 11487,38 5202,23 2786,90

Tableau 16: Les résultats de l'ACM pour la qualité de l'information

IV.3 La qualité de service

L’analyse réalisée sur l’ensemble des variables de la dimension qualité de service a montré
pour le premier échantillon, l’extraction de deux axes factoriels. Le premier axe contribue à
49,67 %de l’inertie totale. Toutes les variables retenues participent au premier axe et elles
mettent l’accent, d’une part, sur la fiabilité de la DSI et d’autre part, son empathie envers les
utilisateurs. De plus, elle montre l’intégrité et l’implication de la DSI et de son évolution.

Pour le deuxième échantillon le choix s’est porté sur 3 axes factoriels. Le premier axe
contribue 62,62% de l’inertie totale et les variables retenues représentent l’implication de la

222

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DSI lors d’un problème ou un incident survenu et la fiabilité des services rendus. A son tour,
le second axe contribue à 23,99% de l’inertie totale et la concentration des variables montre le
degré de maturité et d’intégrité de la DSI et sa capacité à résoudre les problèmes survenus.
Enfin, le troisième axe factoriel participe à 10,32 % de l’inertie totale. Les deux variables
retenues sont taux d’erreurs zéro et attention individuelle. Toutes les deux montrent
l’engagement de la DSI à évoluer et leur considération du capital humain comme moyen pour
parvenir à l’excellence. En générale, il y a une nette amélioration de la qualité des services
proposés par la DSI. Cette direction montre son implication dans le processus de changement
conduite par l’urbanisation du SI. Néanmoins, il y a quelques insuffisances à combler.
Variable à Variable à
Items Items
retenir retenir
Fournir un Intérêt pour un
service à temps problème
Fiabilité DSI Fiabilité Services
Taux d'erreurs Fiabilité DSI
Fournir un service à
zéro
temps
Compréhension Taux d'erreurs zéro
Empathie DSI des besoins des Exécutions des
utilisateurs services
Réactivité DSI
Intégrité DSI Rapidité des services
Echantillon Echantillon
Aide de la DSI
1 2
Sécurisation DSI
Assurance
Courtoisie DSI
DSI
Compétence DSI
Attention
individuelle
Heures de
Empathie DSI
fonctionnement
adapté
Compréhension
Evolution DSI besoins spécifiques
Intégrité DSI utilisateurs

223

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Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2 Axe 3


Val Sing 0,813834 0,439826 0,936368 0,579626 0,380241
Val prop. 0,662325 0,193447 0,876786 0,335966 0,144584
% Inertie 49,67439 14,50854 62,62756 23,99756 10,32740
Cumulé 49,6744 64,1829 62,6276 86,6251 96,9525
Chi 2 2239,822 654,191 28927,51 11084,41 4770,20

Tableau 17: Les résultats de l'ACM de la qualité de service

224

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IV.4 La satisfaction des utilisateurs

La variable de la satisfaction des utilisations s’inscrit dans le cadre de l’évaluation du SI par


les utilisateurs du SI. Ainsi, les résultats obtenus, nous donnerons un aperçu sur la perception
finale du SI. En effet, l’analyse du premier échantillon a fait ressortir deux axes factoriels. Le
premier axe contribue à 34,55% de l’inertie totale. La dispersion des variables sur cet axe
montre un niveau de satisfaction moyen de l’ancien SI. Certes est facile à utiliser, mais
l’analyse montre un problème de circulation des flux informationnels.

L’examen du deuxième échantillon a fait apparaitre 3 axes factoriels. Le premier marque une
contribution à 56,36% de l’inertie totale. La dispersion des variables sur le premier axe met en
évidence l’utilité du SIU. D’après les usagers, le SIU est un système facile à utiliser et
convient aux besoins des utilisateurs ou les informations sont mises à jour et fournies dans un
délai bref alors que le second axe met l’accent sur la précision et l’exactitude des informations
qui ont conduit vers la satisfaction des utilisateurs, sa contribution est de 21,14% à l’inertie
totale. Enfin, le troisième axe participe à 16,89% et présente l’adéquation des informations
diffusés et leurs efficiences. En synthèse, le passage vers le SIU a permis l’amélioration de la
satisfaction des utilisateurs. Les indicateurs sur le contenu du SI et son format ne sont pas
prises en compte de par leur faible contribution aux axes factoriels ce qui suppose la
déficience de l’ancien système. Cependant, le SIU présente dans sa globalité une bonne
prestation en termes de contenu, précision, format et rapidité. Cependant, ce nouveau SI n’est
pas facile d’utilisation. Il reste à déterminer la raison.

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Variables à Variables à
Items Items
retenir retenir
Information
Précision SI SI précis
exacte
Information
Facilité convient aux
SI facile à utiliser
d'utilisation besoins des
Contenu
utilisateurs
Information au Information
Rapidité SI
temps opportun efficace
Information mise
à jour
Précision SI précis
Echantillon Echantillon 2
Satisfaction SI
1
Format adéquat
Format SI Information
claire
Liaison amicale
avec les
Facilité
utilisateurs du SI
d'utilisation
Facile
d'utilisation
Information à
temps
Rapidité SI
Information
mise à jour
Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2 Axe 3
Val Sing 0,865216 0,601016 0,976644 0,598134 0,534769
Val prop. 0,748599 0,361220 0,953833 0,357765 0,285978
% Inertie 34,55074 16,67170 56,36286 21,14063 16,89869
Cumulé 34,5507 51,2224 56,3629 77,5035 94,4022
Chi 2 9081,290 4381,977 24402,06 9152,75 7316,21

Tableau 18: Les résultats de l'ACM de la satisfaction

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IV.5 L’utilité perçue

L’utilité du SI est une nouvelle dimension introduite dans notre modèle de base. Cette
dimension empruntée du modèle TAM de Davis (1989) explique l’attitude de l’utilisateur
envers le système. L’exploration de la dimension l’utilité perçue pour les deux échantillons a
montré les résultats suivants. Le premier échantillon a donné deux axes factoriels. Le premier
participe à 66,70% de l’inertie totale. La perception de l’utilité du SI est mauvaise pour
l’ancien SI. Les modalités de ces variables montrent un mécontentement des utilisateurs.
D’après eux, ce système ne permet pas la réalisation des travaux rapidement donc engendre la
perte du temps qui conduit à son tour à la diminution de la productivité du SI. Ce résultat
signifie l’inutilité du SI. Le deuxième axe qui explique 20,02% de l’inertie totale se focalise
sur la valeur ajoutée qui est n’existe pas.

L’examen du deuxième échantillon présente deux axes factoriels. Il ne sera considéré qu’un
seul axe factoriel qui contribue à 83,33 % de l’inertie totale. Nous restons prudents sur le
résultat prononcé par ce test. En effet, les utilisateurs ont montré une neutralité vers toutes les
variables examinés. En synthèse, le changement effectué n’indique pas forcément que le
nouveau système est utile. Les utilisateurs sont plutôt indifférents et neutres vis-à-vis de cette
dimension. Il faut le confronter à l’analyse explicative.

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Variables à retenir Variables à retenir


Augmentation
Augmentation productivité
productivité
Travail rapide et utile
Travail rapide et utile
Valeur ajoutée
Valeur ajoutée
Echantillon 1 Gain de temps Echantillon 2
Gain de temps

SI utile
SI utile

Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2


Val Sing 0,894695 0,490256 1,000000 0,447214
Val prop. 0,800478 0,240351 1,000000 0,200000
% Inertie 66,70653 20,02923 83,33333 16,66667
Cumulé 66,7065 86,7358 83,3333 100,0000
Chi 2 2740,277 822,792 4918,333 983,667

Tableau 19: Les résultats de l'ACM de l'utilité perçue

IV.6 L’utilisation du SI

La dimension utilisation désigne l’appréciation effective de l’utilisation du SI de la part des


usagers. Les résultats du premier échantillon montre l’apparition 2 axes factoriels, le premier
explique 29,39% de l’inertie totale, il traduit les conditions nécessaires de la bonne utilisation
du SI. Les modalités attribuées aux différentes variables montrent que l’ancien système est
équipé des ressources techniques modernes. Le premier SI est considéré comme facile à
utiliser mais son ergonomie n’a pas été mise en avant. Pour son usage, il semble que les
utilisateurs ne l’ont pas reçu. Tandis que l’image du SI reste nuancée par la disponibilité du SI
et par son intégrité qui reste mauvaise. Le deuxième axe représente plutôt le mode
d’utilisation du SI et sa capacité à résister aux pannes. Cet axe contribue à 22,32% de l’inertie
totale.

L’exploration du deuxième échantillon fait ressortir deux axes. Le premier axe représente
44,92 % de l’inertie totale. Il regroupe le mode d’utilisation du nouveau SI qui montre une
229

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nette amélioration par rapport à l’ancien, il est considéré comme un système disponible et
bien maintenu. Le deuxième axe représente l’intégrité du SI et sa capacité à traduire les
besoins des utilisateurs en une réalité à travers les applications cohérentes qu’il a mis en
œuvre, il explique 26,47 % de l’inertie. En évidence, la transition vers le nouveau SIU a
montré une nette amélioration de l’utilisation du SI, de son l’utilisabilité et son usage du SI.

Variable à retenir Items Variable à retenir


Valeur d’usage Valeur d’usage
Clarté visuelle Clarté visuelle
Compatibilité avec Compatibilité avec
l'utilisateur l'utilisateur
SI facile à utiliser SI facile à utiliser
Ressources
Fréquence d'utilisation
Conditions techniques
d'utilisation Connaissances
nécessaires Durée d'utilisation
Nature d'utilisation
Fréquence
Sujet à des pannes
d'utilisation
Proportion
Pannes
d'utilisation
Echantillon 2 Applications
Echantillon 1 cohérentes
Durée d'utilisation
Maintenance SI
Sujet à des pannes Besoins métiers
Usage: la valeur
Pannes
d'image
SI cohérentes Intégrité SI
Maintenance SI SI fiable
Traduction besoins
métiers
Usage: la valeur
d'image SI disponible
Intégrité SI
SI fiable
SI disponible
Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2
Val Sing 0,743884 0,648214 0,875420 0,672044
Val prop. 0,553363 0,420182 0,766360 0,451643

230

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% Inertie 29,39741 22,32217 44,92455 26,47563


Cumulé 29,3974 51,7196 44,9245 71,4002
Chi 2 10908,58 8283,15 27341,63 16113,39

Tableau 20: Les résultats de l'ACM de l'utilisation

231

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IV.7 Les bénéfices nets

Dans ce travail, les bénéfices nets représentent les retombées individuelles et


organisationnelles de la mise en place du processus d’urbanisation du SI dans l’organisation.
Son analyse a donné les résultats suivants. Pour le premier échantillon, l’ACM a ressorti 2
axes factoriels.

Les variables retenues se concentrent sur le deuxième axe qui contribue à 26,46 % de l’inertie
totale. La dispersion des variables sur cet axe montre les bénéfices nets de l’ancien système. Il
est rigide et favorise l’augmentation des charges pour l’organisation et la perte du temps.
Cependant, il permet une bonne gestion des processus. Sa capacité d’amélioration des
produits et services est encore limitée elle est incompréhensible pour les employés. De plus,
les mécanismes de gestion de l’organisation ne favorisent pas le contrôle des coûts et son
efficience interne. Ainsi, nous avons remarqué l’absence d’une politique claire d’optimisation
des moyens pour parvenir aux objectifs de l’organisation.

Le deuxième échantillon exploré étale 2 axes factoriels. Le premier explique 46,56 % de


l’inertie totale. La concentration des variables met en évidence, d’une part, la valeur ajoutée
apportée par le nouveau système et d’autre part sa capacité à augmenter les profits de
l’organisation. Le second axe contribue à 28,94% seulement de l’inertie. Cet axe présente
l’introduction et la contribution de nouvelles variables dans la factorisation des bénéfices nets.
L’ACM a démontré que le SIU devient un avantage concurrentiel pour confronter les rivaux
et qui permet l’expansion des nouveaux marché par l’ouverture des nouvelles perspectives à
travers l’exploration des données et la veille informationnelle. En outre, le SIU est un moyen
efficace pour le partage des informations et la communication entre les différents niveaux de
la hiérarchie, les partenaires de l’organisation et permet aussi le gain du temps. Par ailleurs, le
processus d’urbanisation améliore nettement la qualité des produits et services de
l’organisation et augmente ces profits.

En synthèse, le changement réalisé indique que l’urbanisation a emmené l’organisation d’une


vision limitée vers une autre plus visionnaire, participative et créative. La souplesse et la

232

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flexibilité du SIU ont permis de répondre à la réactivité et l’hostilité de l’environnement, le


système devient rapidement modifiable afin de faire face un événement externe ou interne. A
travers, cette étude, nous avons décelé les principales qualités du nouveau système par rapport
à l’ancien. Dès lors, nous affirmons l’urbanisation a montré sa capacité à agir et à améliorer la
gestion organisationnelle d’organisation.

Variable à Variable à
Items Items
retenir retenir
Diminution des Avantage
charges concurrentiel
Diminution des
Gain de temps
charges
Bonne gestion Expansion du
des processus marché
Partage et
Gain de temps
communication
Produits et
Amélioration
services
gestion processus
disponibles
Soutien de
Partage
Amélioration l’information
Communication
produits et du marché
services Produits et services
Prévisions des
disponibles pour les
ventes
clients
Anticipation
Valeur Ajouté
Echantillon des besoins Echantillon
1 2 Amélioration des Soutien de
Minimisation produits et des l’information du
Contrôle des
des coûts de services marché
coûts
conception Amélioration
prévisions ventes
Efficacité des
Anticipation les
processus
besoins métiers
Efficience décisionnels
interne Efficacité des
Planification
processus
stratégique
décisionnel
Bon rendement
réunion
Efficience interne Bonne coordination
Evaluation budget
Annuel
Maximisation de la
part Marché

233

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Planification
stratégique
Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2
Val Sing 0,754280 0,652054 0,922105 0,727037
Val prop. 0,568939 0,425175 0,850277 0,528583
% Inertie 35,36646 26,42980 46,56278 28,94623
Cumulé 35,3665 61,7963 46,5628 75,5090
Chi 2 24848,70 18569,75 62918,76 39114,09

Tableau 21: Les résultats de l'ACM des bénéfices nets

234

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kL
V. De l’Analyse Factorielle Confirmatoire (AFC) : Le Partial Least Square
(PLS)
Après avoir validé l’instrument de collecte des données et les échelles de mesure des
différentes dimensions du modèle de recherche, cette section sera consacrée à la validité des
hypothèses de recherche émis au départ de notre étude. En outre, nous reviendrons sur les
principales hypothèses formulées pour parvenir à démontrer si un lien de causalité existe.

Notre objectif est d’examiner chacune des dimensions de façon individuelle en utilisant
l’analyse confirmatoire des échelles de mesure préconisée par Fornell et Larcker (1981). Cette
analyse a été utilisée fréquemment pour tester la fiabilité des modèles de mesure
(Raghunathan & Raghunathan, 1999). Nous avons également extrait le pourcentage de la
variance expliquée qui mesure la part de variance expliquée par les items du construit
relativement à la variance contenue dans les mesures d’erreurs qui correspond à la validité
convergente. De ce qui concerne la validité discriminante des échelles de mesure, le
pourcentage de variance expliquée doit être supérieur au carré des corrélations entre les
construits, ce qui convient au niveau de la variance partagée entre la variable latente et les
échelles.

V.1 L’évaluation du modèle structurel

Dans le cadre de la méthode PLS, l’homogénéité des échelles est évaluée par plusieurs
indicateurs : l’Alpha de Cronbach, et un indicateur de fiabilité composite dont le calcul est
similaire au coefficient rhô de Jöreskog (Chin, 1998). La validité convergente des échelles du
modèle de mesure est évaluée en examinant tout d’abord le niveau et la significativité des
contributions factorielles (factor loadings) générés par l’algorithme PLS. Selon les règles
habituelles utilisées dans l’analyse factorielle pour les modèles d’équations structurelles, les
contributions doivent être élevées (> 0,5), et significatives. La validité convergente est fournie
par Average Variance Extracted, (AVE) ou la Variance Moyenne Extraite et peut ensuite être
assurée dès lors que chaque indicateur standardisé partage plus de variance avec son construit

235

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latent qu’avec son erreur de mesure. Nous considérons que c’est le cas à partir du moment où
la moyenne des variances entre le construit et ses mesures est supérieure à 0,529.

Rappelons que les deux objectifs prédéfinis de cette recherche consistent à décrire, déterminer
l’état d’un changement d’état et à prédire le succès du SIU. A ce stade, l’étude de changement
était survenue sur le SI dans la section précédente tandis que la validité du modèle structurel
n’est pas encore établie. Dans cette section, nous allons confirmer ou infirmer cette structure
et de même valider les hypothèses de recherche.

Les variables issues du modèle de recherche sont mises en examen à l’aide du logiciel
SmartPLS. Après une première itération, nous avons éliminés la variable utilité perçue en
raison de son faible α de Cronbach qui est en dessous du seuil fixé. Nous avons également
éliminé des items dont la contribution factorielle est en dessous de 0,707 correspondant à
toutes les variables. Une seconde itération nous a fourni les nouvelles propriétés du modèle de
mesure qui sont détaillées dans le tableau ci-dessous. En somme, les contributions factorielles
des indicateurs de mesure montrent des valeurs satisfaisantes. La fiabilité des variables et la
validité convergente du modèle de mesure sont satisfaisants. Ainsi, les contributions
factorielles des items sont élevées.

α de
AVE CR R²
Cronbach
BN 0,799376 0,987526 0,986368 0,981467
QI 0,782374 0,966129 0,959053
QS 0,815188 0,968363 0,960944
QoS 0,858549 0,983637 0,980514
STF 0,832349 0,981951 0,979436 0,999989
UTS 0,808081 0,893823 0,763840 0,533871
VI 0,932554 0,976442 0,963452 0,742183
Seuil ≥ 0,5 ≥ 0,7 ≥ 0,3

29
La validité convergente des construits peut aussi s’évaluer en montrant que les items mesurant un construit
sont plus fortement corrélés à ce construit qu’avec les autres construits du modèle (Lahmouz & Duyck, 2008)
236

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Tableau 22: Les propriétés des échelles et le modèle de mesure avec PLS

L’examen des résultats obtenus, du tableau en dessus, montre un bon ajustement du modèle
de recherche. Les valeurs respectives α de Cronbach mettent en évidence une bonne fiabilité
des échelles de mesure dont la valeur est supérieure au seuil de sélection. La fiabilité des
échelles de mesure est utilisée à côté de la variance expliquée pour évaluer la validité
convergente des construits. La validité convergente montre la corrélation entre deux variables,
elle est basée sur la corrélation entre les réponses obtenues pour les différentes variables
retenues. Le seuil fixé par Fornell et Lacker (1981) de 0,5 est bien respecté. Enfin, le R²
représente la qualité de la régression du modèle de recherche. Les résultats obtenus indiquent
des retombés plausibles. Pour certaines variables, le R² est élevé, par contre il représente un
coefficient de régression négatif. Dans ce qui suit, la validité discriminante sera étalée.

BN (1) QI (2) QS (3) QoS (4) STF (5) UTS (6) VI (7)

BN 0,90

QI 0,88 0,90

QS 0,91 0,95 0,92

QoS 0,92 0,98 0,97 0,93

STF 0,86 0,99 0,93 0,97 0,92

UTS 0,88 0,68 0,72 0,70 0,67 0,96

VI 0,97 0,80 0,84 0,84 0,79 0,96 0,97

Tableau 23: Le résultat de la validité discriminante

Les résultats obtenus de la validité convergente et discriminante sont satisfaisants en générale.


Au cours de la réalisation des tests statistiques, nous avons rencontrés quelques problèmes
avec la validité discriminante, mise à part les trois dernières variables (STF, UTS et VI) qui
vérifient la validité discriminante ce qui n’est pas le cas de ces variables BN, QI, QS et QoS.
Il faut noter aussi que la différence entre la racine carrée de la variance expliquée et la
corrélation est minime. Toutefois, nous nous sommes posées la question sur la validité de

237

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notre modèle pour cela, nous avons consulté des travaux antérieurs et avons déduit que les
résultats dans l’ensemble sont satisfaisants. Par ailleurs, les contributions factorielles des
items sont élevées et essentiellement sur le construit qu’ils mesurent. Quant à la validité
discriminante, le tableau précédent montre la capacité de chaque mesure à générer des
résultats différents des mesures d’autres construits à l’exception de l’utilisation.

Figure 24: L'exécution du modèle de recherche

La figure suivante montre globalement une bonne adéquation et détermination du modèle de


recherche, présentant également des coefficients de corrélation négatifs pour les relations
suivantes : QSSTF, QIVI et enfin UVUIO. Ces relations démontrent une corrélation
négative entre les variables. Lorsqu’il s’agit d’une corrélation négative, la co-variation est
inversée, plus la valeur d’une variable augmente plus celle de l’autre diminue. Cependant, elle
ne signifie pas forcément une relation de non causalité. La corrélation est une statistique
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descriptive et non inférentielle. Pour étudier la causalité, il faut passer par la statistique
inférentielle. Cela est applicable à notre modèle. En effet, les relations entre les variables
s’avèrent négatives montrent une covariation négative inversée. Une relation proche de zéro,
indique que les variables ne varient pas ensemble, la relation n’est pas linéaire. Dans notre
cas, il se présente des relations négatives qui se suivent.

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V.1.2 La validation de la première hypothèse : La qualité technique du SI est


positivement corrélée à la perception des utilisateurs du système.

Après la vérification la validation du modèle structurel, nous allons procéder à examiner les
tests des hypothèses décrivant les relations entre les différentes variables. La première
hypothèse exige de mettre en évidence la relation de la variable explicative la qualité de
système avec les variables comportementales qui sont la satisfaction de l’utilisateur,
l’utilisation et la valeur d’image. Ainsi, nous allons tester les hypothèses sous-jacentes afin de
validé cette hypothèse générale H1. Il est à signaler que les résultats obtenus sont significatifs
au seuil de 5%.

H1.1 : la Qualité du Système (QS) est positivement corrélée à la satisfaction du client


STF).

Afin de tester la causalité entre les deux variables de la QS et STF, une procédure de
bootstrapping est lancée. Cette procédure permet de tester les hypothèses et déterminer le
niveau de signification des coefficients du modèle de mesure ainsi que ceux du modèle
structurel (Gudergan, Ringle, Wende, & WillSiegfried, 2008; Lacroix, 2011). Le tableau
suivant illustre les résultats obtenus.

Relations Echantillon
Moyenne Ecart Type T Statistiques H1.1
testées d’origine
QSSTF -0,515 -0,518 0,024 20,995 Validée

Tableau 24: Le test de l'hypothèse H1.1

L’hypothèse revient à reconsidérer la corrélation négative entre ces deux variables détectées
dans la structure externe du modèle structurel. Cela signifie que la variable explicative est
bien corrélée à la satisfaction des utilisateurs, l’hypothèse est vérifiée avec un t = 20,995. Les
estimations obtenues montrent que le lien entre ces deux variables présente un coefficient de
corrélation dont la valeur est considérée comme peu satisfaisante (r = -0,379). Cependant,
l’examen des valeurs de R² montre que la qualité du système explique la variance totale de la

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satisfaction des utilisateurs. Malgré la corrélation initiale est négative entre ces deux
variables, le test de causalité montre que ces deux variables sont parfaitement dépendants.
Que la bonne qualité du système implique la bonne satisfaction des clients. Par conséquence,
le processus d’urbanisation prend en compte la valorisation du système et appuie la flexibilité
et la sophistication du SI. Ainsi, l’hypothèse sous-jacente H1.1 est validée

H1.2 : la Qualité de l’Information (QS) est positivement corrélée à l’utilisation du SI

Une procédure de bootstrapping est réalisée pour tester l’ordre causal entre les deux variables
QS et UTS. Les résultats de ce test sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Relations Echantillon T H1.2


Moyenne Ecart Type
testées d’origine Statistiques
QS UTS 0,681 0,678 0,076 8,939 Validée

Tableau 25: Le test de l'hypothèse H1.2

La corrélation entre les deux variables exprime un rapport de causalité direct entre les
variables latentes expliquées. A travers cette relation, la QS a une influence positivement et
significativement sur l’utilisation du SIU, cela signifie que la variable explicative est bien
corrélée à la qualité du système, l’hypothèse est vérifiée. Les estimations obtenues montrent
que le lien entre ces deux variables présente un coefficient de corrélation dont la valeur peut
être considérée comme satisfaisante (r = 0,862). Bien que la valeur de r est proche de 0 mais
elle permet d’établir une relation linéaire et causale entre les deux variables. L’examen des
valeurs de R² montre que la qualité du système n’explique que 53% variance totale de l’UTS.
Malgré la faible corrélation entre ces deux variables, le test de causalité montre que ces deux
variables sont parfaitement causales avec un t = 8,939.

H1.3 : la QS est positivement corrélée à la bonne valeur d’image du SI.

L’examen des résultats obtenus par la simulation bootstrapping montre une divergence des
estimations standardisées. L’ensemble des coefficients et des paramètres ainsi que leurs
niveaux de significativité figurent dans le tableau ci-dessous. L’hypothèse sous-jacente H1.3.
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Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H1.3
testées d’origine Statistiques
QSVI 0,492 0,491 0,072 6,831 Validée

Tableau 26: Le test de l'hypothèse H1.3

Dans ce modèle, la QS a une influence négative et mais significative sur la valeur d’image du
SIU avec r = -0,577 et t = 6,831. D’après ces valeurs, l’hypothèse est vérifiée. L’examen des
valeurs de R² montre que la qualité du système explique toute la variance totale de
l’utilisation. Malgré la corrélation négative entre ces deux variables, le test de causalité
montre qu’elles sont parfaitement causales. La principale qualité requise à travers l’étude de
QS est la variable qui indique le SIU est intègre, disponible et par conséquent il améliore
l’image du SIU au sein de l’entreprise.

H1.4 : la QI est positivement corrélée à la satisfaction du client.

Selon cette hypothèse, la variable explicative QI influence l’utilisation du SIU. Cette


hypothèse a été testée via une simulation bootstrap. Les résultats obtenus sont récapitulés dans
le tableau suivant et montrent une convergence totale des estimations standardisées.

Relations Echantillon
Moyenne Ecart Type T Statistiques H1.4
testées d’origine
QI STF 0,937 0,935 0,013 69,009 Validée

Tableau 27: Le test de l'hypothèse H1.4

Les estimations obtenues montrent que le lien entre ces deux variables présente un coefficient
de corrélation dont la valeur est considérée comme peu satisfaisante. Le coefficient de
régression montre une bonne corrélation à l’ordre de r = 0,882. Ainsi, il y a une forte
corrélation donc les variables latentes expliquées. A travers cette relation. La relation de
causalité est vérifiée et l’hypothèse est validée avec un t = 69,009. L’examen des valeurs de

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R² montre que la qualité du système explique bien la variance totale de la variable de la


satisfaction.

D’après ces résultats, la satisfaction des utilisateurs est favorisée par la bonne qualité de
l’information obtenue à partir de l’urbanisation SI. La satisfaction est catégorisée selon le
contenu informationnel, la précision, la rapidité et le format. Par ailleurs, la QS répond
parfaitement à ces critères à travers son interopérabilité ou la cohabitation des applications
informatiques existantes. De plus, l’urbanisation a abouti à une SI facile à utiliser et qui
permet de gagner plus de temps pour la récupération des informations avec un format
adéquat. En outre, la qualité de l’information répond à un critère qui a été omis dans le
premier système, qui est précision de l’information. Une information précise permet le gain
de temps, la pertinence des décisions. L’urbanisation du SI a répondu à une préoccupation
importante à cet égard, elle constitue un moyen d’optimisation des ressources du SI.

H1.5 : la QI est positivement corrélée à la valeur d’image du SI

L’hypothèse suppose que les deux variables QI et la VI s’influencent mutuellement. Pour


réaliser ce test, il faut exclure les variables latentes dont sa participation est négative et
supérieur à 0,5. Pour la validation hypothèse, une simulation de type Bootstrap a été réalisée,
elle a démontré une divergence totale entre les deux construits. L’ensemble des coefficients
est récapitulé dans le tableau suivant.

Relations Echantillon T H1.5


Moyenne Ecart Type
testées d’origine Statistiques
QIVI -0,724 -0,727 0,103 6,989 Validée

Tableau 28: Le test de l'hypothèse H1.5

Les estimations obtenues montrent que le lien entre ces deux variables présente un coefficient
de régression (dont la valeur peut être considérée comme peu satisfaisante (r = -0,599). Ce
coefficient permet d’établir une relation linéaire et causale entre ces deux variables. L’examen

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des valeurs de R² montre que la qualité de l’information n’explique que partiellement la


variance totale de la VI. Malgré la corrélation entre ces deux variables est moyenne, le test de
causalité montre qu’elles sont parfaitement causales avec un t = 6,989. D’où l’hypothèse H1.5
est validée.

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H1.6 : la QI est positivement corrélée à la bonne utilisation du système

Selon cette hypothèse, la variable explicative QI influence la variable médiatrice de


l’utilisation du SIU. Cette hypothèse a été testée à travers une simulation bootstrap. Les
résultats obtenus montrent une convergence totale des estimations standardisées. Le tableau
suivant est un récapitulatif des résultats obtenus.

Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H1.6
testées d’origine Statistiques
QI UTS -0,419 -0,430 0,150 2,789 Validée

Tableau 29: Le test de l'hypothèse H1.6

L’hypothèse H1.6 soutient que la variable explicative QI influence positivement la troisième


variable médiatrice qui est l’utilisation du SIU et la variable sous-jacente de l’utilisation qui
est la valeur d’usage. Les estimations obtenues montrent que la QI est négativement corrélée
avec l’UTS (r= -0,140). Le constat est le suivant, la corrélation est considérée comme
insuffisante. Toutefois, la relation de causalité est vérifiée et l’hypothèse est validée avec un
t=2,789. D’un point de vue théorique, il convient de trouver une relation positive entre la QI et
l’utilisation du SIU qui est la seule relation mise en évidence. L’utilisation est reliée
parfaitement à la qualité de l’information, la bonne utilisation dépend de la bonne qualité de
celle-ci.

H1.7 : la Qualité de Service (QoS) est positivement corrélée à la satisfaction du client.

L’hypothèse suppose que les deux variables QoS et la STF des utilisateurs s’influencent
positivement et mutuellement. Pour réaliser ce test, nous avons exclu les variables latentes
dont la participation est négative et supérieur à 0,5. Pour la validation de l’hypothèse, une
simulation de type Bootstrapping a été réalisée, elle a démontré une divergence totale entre les
deux construits. Au total, il y a une convergence des estimations de deux variables. Le tableau
suivant indique un résumé des résultats obtenus par la procédure de boostrapping.

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Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H1.7
testées d’origine Statistiques
QoS STF 0,557 0,561 0,021 25,908 Validée

Tableau 30: Le test de l'hypothèse H1.7

L’hypothèse H1.7 soutient que la variable explicative QoS influence la seconde variable
médiatrice. Le coefficient de régression met en évidence, avec un (r = 0,439) une relation
linéaire entre les deux variables et une bonne corrélation positive. Ainsi, la bonne qualité de
service aboutit à la satisfaction des utilisateurs. L’examen des valeurs de R² montre que la
qualité de l’information explique parfaitement de la variance totale de la satisfaction. Le test
de causalité montre que ces deux variables sont parfaitement causales avec un t = 25,908.
D’où l’hypothèse H1.5 est validée.

L’intérêt que porte la DSI après le processus d’urbanisation a apprécié le travail réalisé par la
DSI avant et après l’urbanisation. La qualité de service permet, tout d’abord, d’aborder les
utilisateurs avec un grand intérêt en vers les problèmes rencontrés au cours de leurs
utilisations du SI. Désormais, la DSI adopte spécialement des heures de fonctionnement
adoptées aux fonctionnements des employés. Cet intérêt implique entre autre la rapidité et la
réactivité dans l’exécution des services. De plus, La fiabilité des services joue un rôle centrale
dans le fournissement de l’information avec un taux d’erreur zéro. Bien que ce taux est
difficile à réaliser. L’assurance ressentit de la part des utilisateurs, leur procurent aux
utilisateurs une sécurisation des transactions et courtoisie et la compétence de la DSI

H1.8 : La QoS est positivement corrélée à la valeur d’image du SI.

L’hypothèse soutient que les deux variables QoS et la VI des utilisateurs s’influencent
positivement. Pour réaliser ce test. Pour la validation de l’hypothèse, une simulation de type
Bootstrapping a été réalisée, elle a démontré une divergence totale entre les deux construits.
Le tableau ci-dessous récapitule les principaux résultats de la procédure de bootstrapping.

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Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H1.8
testées d’origine Statistiques
QoSVI 1,078 1,080 0,065 16,525 Validée

Tableau 31: Le test de l'hypothèse H1.8

Les estimations obtenues montrent que le lien entre ces deux variables présente un coefficient
de régression peu satisfaisant r = 0,870. Ainsi, les deux variables sont corrélées négativement.
L’examen des valeurs de R² montre que la qualité de l’information explique parfaitement la
variance totale de l’UTS. Le test de causalité affirme que ces deux variables sont d’ordre
causal avec un t > 1,64. D’où l’hypothèse H1.8 est vérifiée.

V.1.3 La validation de la deuxième hypothèse : La perception du SI est corrélée


positivement aux bénéfices nets.

Cette sous-section continuera l’examen des tests des hypothèses. Elle mettra en claire les
relations entre les variables de perception de l’utilisation d’une part et d’autre part avec la
variable des bénéfices nets qui reflètent les retombées de l’urbanisation du SI sur
l’organisation.

La deuxième hypothèse est testée en deux étapes. Le premier a étudié la relation entre l’utilité
perçue à la satisfaction d’une part, et l’utilisation du SI d’autre part. La deuxième a examiné
l’ensemble de variables qui décrit la perception de l’utilisation du SIU avec la variable à
expliquer.

H2.1 : l’utilisation du SIU induit la satisfaction des utilisateurs.

L’hypothèse suppose que les deux variables UTS et STF des utilisateurs s’influencent
positivement. La procédure de Boostrapping a démontré une divergence totale entre les deux
construits. Il est à rappeler que les résultats sont significatifs au seuil de 5%. Le tableau
suivant résume les principaux résultats trouvés.

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Relations Echantillon
Moyenne Ecart Type T Statistiques H2.1
testées d’origine
UTS STF 0,020 0,021 0,004 4,494 Validée

Tableau 32: Le test de l'hypothèse H2.1

Les résultats obtenus de deux variables présentent un coefficient de régression dont la valeur
peut être considérée comme très peu satisfaisant (r = 10,314). Ces deux variables sont
corrélées positivement. L’examen des valeurs de R² montre que la qualité de l’information
explique 100% de la variance totale de l’STF. Le test de causalité montre que ces deux
variables sont d’ordre causal avec un t = 4,494. D’où l’hypothèse H2.1 est vérifiée.

Dans la littérature, la relation entre QoS et UTS implique une relation positive et causale.
Dans notre recherche, nous avons démontré que l’urbanisation permet de faciliter l’utilisation
SI et offre des avantages perçus aux utilisateurs. Nous avons affirmé que le SI est doté des
qualités nécessaires pour imposer l’ergonomie de interface homme machine. Notre pari sur le
changement de l’IHM et son impact sur l’utilisation ainsi que son impact les habitudes
d’utilisations était vérifié.

H2.2 : la satisfaction de l’utilisateur induit à des bénéfices nets.

Cette hypothèse soutient que les deux variables STF et BN des utilisateurs s’influencent
positivement. Nous avons exclu les variables latentes dont la participation est négative et
supérieur à 0,5. La simulation de type Bootstrapping a démontré une divergence totale entre
les deux construits. Les résultats figurent dans le tableau ci-dessous.

Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H2.2
testées d’origine Statistiques
STF  BN 0,110 0,111 0,015 7,084 Validée

Tableau 33: Le test de l'hypothèse H2.2

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Les estimations obtenues montrent que les deux variables sont corrélées négativement dont la
valeur est considérée comme très peu satisfaisant (r = -0,280). L’examen des valeurs de R²
montre que la satisfaction des clients n’explique que 98% de la variance totale des bénéfices
nets. La causalité est déterminée à travers t= 7,084d’où l’hypothèse H2.2 est vérifiée.

Les bénéfices nets représentent les retombées du processus d’urbanisation sur l’organisation.
La satisfaction des utilisateurs jouent un double rôle de médiation entre la qualité de
l’information et les BN. Ainsi, une forte relation causale est repérée entre ces variables. Cela
montre que lorsque les clients sont satisfaits ceci se reproduit sur la qualité de leur travail et
des tâches effectuées ajoutant à cela les qualités de l’urbanisation.

H2.3 : la bonne utilisation induit à des bénéfices nets.

L’hypothèse H2.4 étudie la relation entre deux variables UTS et BN qui sont supposées
s’influencer positivement. Afin de tester cette hypothèse, une procédure Bootstrapping a été
effectuée, elle a démontré une convergence totale des résultats au fur et é mesure nous avons
exclu les variables latentes et items dont la participation est inférieure à 0,6.

Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H2.3
testées d’origine Statistiques
UTS BN -0,548 -0,554 0,032 16,761 Validée

Tableau 34: Le test de l'hypothèse H2.3

Les estimations résumées dans le tableau suivant montrent que les deux variables sont
corrélées négativement. En effet, la valeur obtenue est considérée comme très peu satisfaisant
(r = -0,407) et elle démontre une corrélation négative. Bien que l’examen de la valeur de R²
montre que la satisfaction des clients explique parfaitement 100% de la variance totale des
bénéfices nets et de plus la causalité a été déterminée à travers un test de Student de 16,761
d’où l’hypothèse H2.4 est vérifiée.

H2.4 : la bonne valeur d’image du SIU induit des bénéfices nets pour l’organisation.
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L’hypothèse suivante suppose que les deux variables VI et BN s’influencent positivement.


Pour la validation de l’hypothèse, une simulation de type Bootstrapping a été réalisée, elle a
démontré une convergence totale des estimations standardisées. Les valeurs du test t montrent
que toutes les relations possèdent des coefficients significatifs au seuil de 5%. Le tableau
suivant récapitule les principaux résultats.

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Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H2.4
testées d’origine Statistiques
VIBN 1,413 1,419 0,037 37,636 Validée

Tableau 35: Le test de l'hypothèse H2.4

Les estimations montrent que les deux variables sont corrélées négativement. En effet, la
valeur est considérée comme très peu satisfaisant (r = 0,958) et il converge vers Zéro.
L’examen de la valeur de R² montre que la satisfaction des clients explique parfaitement
100% de la variance totale des bénéfices nets. La causalité est déterminée à travers un test de
Student de 37,636 d’où l’hypothèse H2.4 est vérifiée.

VI. L’analyse et la discussion des résultats

L’objectif de notre recherche est d’étudier l’impact de l’urbanisation sur la pérennité et la


stabilité du SI. Cette étude a été réalisée dans une organisation tunisienne et portait sur deux
volets. Le premier consistait à la mise en œuvre du processus d’urbanisation dans celle-ci. Le
projet de refonte et de restructuration du SI a permis de revoir les axes stratégiques au sein de
l’organisation, d’analyser le SI existant, de concevoir un SIU cible et enfin de passer à la
réalisation des projets différents projets d’urbanisation. Ce travail nous a permis d’établir un
cadre méthodologique d’urbanisation similaire au cadre anglo-saxonne d’architecture
d’organisation. Le second volet consistait à évaluer le SIU à travers l’administration d’un
questionnaire aux utilisateurs du système en question. Le questionnaire était préparé sur la
base du modèle d’évaluation établi dans le chapitre 3.

Les hypothèses de notre recherche sont composées de deux axes majeurs :

 Le premier axe s’intéresse à l’étude des impacts de la qualité générale du SIU sur la
perception d’utilisation.
 Le second axe étudie l’impact de la perception d’utilisation sur les bénéfices nets du
processus d’urbanisation.

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Notre modèle est divisé entre trois parties. La première étudie les qualités générales du SI en
question. La deuxième présente la perception des utilisations de ce système et enfin la
troisième présente les bénéfices nets de la démarche d’urbanisation. Dans la plupart des
recherches antérieures la dimension de la satisfaction des utilisateurs est utilisée comme une
mesure de l'ensemble du succès du SI, les travaux d’évaluation en SI ont été concentré la
satisfaction des utilisateurs et sa capacité de juger la réussite du SI en question à travers
l’usage du modèle de Davis (1989).

Dans ce modèle, l'accent a été mis sur les prestations individuelles. Pour cela, nous avons
combiné les deux modèles de Delone et Mclean (2003) et Davis (1989) pour analyser les
impacts individuels et organisationnels qui sont peu exploré dans les recherches académiques.
Nous avons soigné le choix des instruments de mesure des bénéfices nets parce qu’elle peut
être un frein ou bien une source d’erreur de notre étude. Certaines études ont mesuré les
avantages organisationnels à l'aide d'une ou deux variables (Petter, Delone, & Mclean, 2008).
Dans différentes études, différents instruments de mesure ont été utilisés et ont donné des
résultats mitigés et difficiles à interpréter en raison du niveau opérationnel des répondants
(Petter, Delone, & Mclean, 2008). Nous avons fait attention à ce problème. Au départ du
projet, les employés ont eu des séances de formation sur le projet d’urbanisation et ses
principaux objectifs. Ainsi, les employés questionnés ont été préparés pour répondre à notre
questionnaire.

La validation de ces hypothèses consiste en une démarche au préalable essentielle pour


justifier le réseau général des relations linéaires entre les variables explicatives et à expliquer
du modèle d’évaluation dans son ensemble. Un récapitulatif des résultats trouvés est consigné
dans le tableau suivant. Ainsi, les indices de précision calculés montrent que les conditions
d’ajustement des modèles entre eux et avec les IO sont vérifiées, exception faite pour la
qualité de l’information et son utilisation et la qualité de service et son utilité perçue (t <
1,64).

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Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type Hypothèses
testées d’origine Statistiques

QSSTF -0,515 -0,518 0,024 20,995 Validée

QS UTS 0,681 0,678 0,076 8,939 Validée

QSVI 0,492 0,491 0,072 6,831 Validée

QI STF 0,937 0,935 0,013 69,009 Validée

QI UTS -0,419 -0,430 0,150 2,789 Validée

QIVI -0,724 -0,727 0,103 6,989 Validée

QoS STF 0,557 0,561 0,021 25,908 Validée

QoSVI 1,078 1,080 0,065 16,525 Validée

UTS STF 0,020 0,021 0,004 4,494 Validée

STF  BN 0,110 0,111 0,015 7,084 Validée

UTS BN -0,548 -0,554 0,032 16,761 Validée

VIBN 1,413 1,419 0,037 37,636 Validée

Tableau 36: Le récapitulatif des hypothèses retenues

De même l’étude des coefficients de déterminations des variables vérifie l’acceptation


partielle des deux hypothèses du modèle de recherche. Le coefficient de détermination R² des
variables dépendantes mesurant les bénéfices nets est significatif des effets directs de
l’ensemble des variables indépendantes du modèle. Les liens directs entre la perception de la
qualité technique du SIU et l’impact de la perception des utilisateurs sur les retombées
organisationnels sont vérifiés. La discussion des résultats seront tenus en deux parties. La
première sera la validation de la première hypothèse et ensuite la seconde concernera la
deuxième hypothèse.

A l’égard de la première hypothèse

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Etudier l’impact de la qualité technique du SIU sur la perception de l’utilisation de ce


nouveau système constitue le cœur de notre recherche. La première hypothèse stipule que la
bonne qualité du SIU implique sa bonne perception de la part des utilisateurs. Cette hypothèse
a été étudiée à travers trois variables qui sont la qualité du SIU, la qualité de l’information et
la qualité de service. Ces trois variables représentent l’aspect technique du SI dont le
traitement de l’information, les changements effectués sur le SI, etc. Une question est posée
dans le cadre de cette étude : Est-ce que le processus d’urbanisation aboutit à une meilleure
perception du SI. Les résultats trouvés valident partiellement la réponse à cette question.

La qualité du système est analysée à travers les relations suivantes QSSTF (H1.1),
QSUTS (H1.2), QSVI (H1.3). Les résultats trouvés montrent des relations causales,
positives et significatives entre ces différentes variables. Ces relations sont vérifiées à travers
le test de Student. Par ailleurs, le SIU implique une bonne perception des utilisateurs. Ces
résultats ont été approuvés dans les études menées par (Hobbs & Scheepers, 2010) et (Roldán
& Leal, 2003; Tsai & Chien, 2004). Bien que les relations explorées sont dans des contextes
différents l’un de l’autre mais cela confirme bien nos résultats. Ainsi un SIU qui utilise des TI
modernes et des outils de développement appropriés facilitera bien évidement l’utilisation du
SIU, approuvera son utilité perçue et augmentera la satisfaction de ses utilisateurs.
L’amélioration de la qualité du système permet de fournir un contenu informationnel fiable,
précis et mis à jour dans un temps très réduit. Tant que la qualité du système est bonne elle
permet d’augmenter la productivité et de sa valeur ajoutée et d’atteindre son d’efficacité. Par
conséquence, l’urbanisation met en évidence les liens du progrès technique avec le volume
global de travail des employés. Les relations suivantes ont été explorées précédemment. La
qualité du système se réfère à l'e-gouvernement application la facilité d'utilisation,
l'accessibilité, la flexibilité, l'utilité et fiabilité (Prybutok, Zhang, & Ryan, 2008).

La qualité de l'information, influence la satisfaction et l’utilité perçue (Moon & Kim, 2001;
Aggelidid & Chatzoglou, 2008). La perception de la valeur d'un système par ses utilisateurs
est obligatoire afin de déterminer la qualité de l'information (Fengyi, Fofanah, & Liang,
2011). Par ailleurs, la qualité de l’information constitue le second axe d’analyse de la

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perception d’utilisation du SIU. Les premières relations entre QISTF (H1.4), QIUTS
(H1.5) et QIVI (H1.6) ont été validées. Les relations sont causales, positives et
significatives entre les différents construits et elles mènent à l’évidence que la qualité de
l’information obtenue par le processus d’urbanisation est bonne, fiable, précise et concise. Les
informations sont issues de différentes sources internes, externes qui ont été homogénéisées et
traitées avec des modèles de données qui ont servi à affiner la granularité des informations et
ont aboutir à la bonne perception d’utilisation du SIU. A l’égard des technologies utilisées, le
traitement des informations a d’aboutit à des informations pertinentes, exactes, cohérentes et
concises pour le processus décisionnel et au reporting. L’utilisation d’un SIU a renforcé
d’avantage la satisfaction des utilisateurs vue qu’ils sont exigeants en termes de contenu
informationnel, de la précision, la rapidité et du format. La littérature de l’évaluation des SI
affirme les résultats trouvés dans leurs études de Commbs et al (2001) et Roldan et Leal
(2003). Bien que le contexte des études soit différent, l’appui de notre résultat existe. Le
processus d’urbanisation est la contribution à l’amélioration de la qualité de l’information tant
remise en question de la part des utilisateurs du SI. Un travail énorme était effectué pour
définir la granularité nécessaire de ces informations pour bien décider. Devant un système qui
produit une grande quantité d’information, prévaloir la satisfaction des utilisateurs est difficile
à appréhender. L’urbanisation a permis de véhiculer l’information rapidement à travers les
voies de communication entre les différentes zones et parties du SI. Par ailleurs,
l’augmentation de la capacité des réseaux informatiques pour l’organisation a joué un rôle
important dans la rapidité des réponses des requêtes lancées par les utilisateurs. Notre étude a
exhibé que les informations issues de l’ancien et du nouveau système sont totalement
différentes. La pertinence des informations dans un processus décisionnel ou transactionnel
conduit généralement à un meilleur rendement et une productivité améliorée. De plus,
l’information pertinente aboutit à une valeur ajoutée dans l’organisation. Les informations
recherchées par les dirigeants sont disponibles et leur raffinement devient une réalité en
quelques secondes. Par contre, nos résultats n’affirment pas ceux de Pai et Huang (2011),
cette étude suggère que la qualité de l'information influe positivement sur l'utilité perçue. Le
résultat est en ligne avec les études précédentes. Lorsque l'attitude de l’utilisateur à l'égard de
la qualité de l'information est positive, l'utilité perçue de l'information sera élevé. (Pai &
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Huang, 2011). Dans notre cas, et depuis l’ACM, nous avons trouvé que les utilisateurs sont
neutres vis-à-vis l’utilité perçue du SIU ce qui nous paraissait bizarre au départ. Notre volonté
a été de confronté ce résultat avec l’analyse confirmatoire. Nous pensons que ce résultat est
du à la non concrétisation technique de la démarche d’urbanisation de la part des utilisateurs.
L'utilité perçue suppose que l'utilisation de la technologie augmente la performance de
l'utilisateur dans l'organisation (Davis, 1989). Cette dimension est le réplica théorique au
concept d'avantage relatif développé dans la théorie de l'adoption. L'avantage relatif est le
degré jusqu'auquel une innovation est perçue comme offrant un avantage supérieur à la
pratique qu'elle supplante. L’avantage peut être de nature économique, un prestige social ou
autre bénéfice (Rogers, 1995). Dans notre recherche, l'utilité perçue désigne les avantages que
l'individu pense tirer de l'utilisation du SIU. Les avantages anticipés tels que l’augmentation
de la productivité, rapidité et utilité des tâches effectuées influencent positivement l'attitude
envers l'acte bancaire sur Internet. La relation entre l’utilité perçue et les bénéfices nets est
positive, significative et d’ordre causal. Ainsi, l’urbanisation du SI a prouvé la performance
de l’utilisateur dans l’organisation. Ce sentiment présente les retombées positives de
l’urbanisation surtout lorsqu’on rejoint le sentiment d’engagement de la part des utilisateurs
approuvé par la qualité de service.

La qualité de service est le troisième axe d’analyse de la perception d’utilisation du SIU. Les
relations suivantes ont été explorées précédemment et validées. Le processus d’urbanisation
constitue la contribution à l’amélioration de la qualité de service. En effet, cette dimension a
été ajoutée dans la mise à jour du modèle de Delone et Mclean (2004). Elle traduit l’intérêt de
la DSI envers le maintien et l’évolution du SI.

Les relations suivantes QoSSTF (H1.7) et QoSVI (H1.10) ont été validées. Les
différentes associations entre les variables sont causales, positives et significatives et mènent
à l’évidence que la qualité du service est l’un des piliers de l’acceptation du nouveau système
urbanisé dans l’organisation. De plus, la qualité de service participe à la satisfaction globale
du client et contribue à créer une image positive de l’organisation (Caseau, 2006). En effet, le
nouveau rôle attribué à la DSI se traduit par une plus forte implication dans la stratégie et les

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décisions de l’organisation. Cette implication a été confirmée à travers l’assurance, leur


empathie, l’accompagnement porté aux utilisateurs tout au long de leur travail, la fiabilité des
services fournis et enfin leur réactivité face aux problèmes rencontrées. Par ailleurs, les
utilisateurs sont satisfaits des services proposés par la DSI. Ils les considèrent comme un
grand travail effectué et qui a permis d’avancer et de réussir le processus d’urbanisation. De
plus, l’intérêt que porte la DSI à ce processus d’urbanisation a permis d’apprécier le travail
réalisé de leur part. Ainsi, la qualité de service rendu par la DSI permis d’aborder les
utilisateurs avec un grand intérêt envers les problèmes rencontrés au cours de leurs utilisations
du SI. Cette direction a opté spécialement pour des heures de fonctionnement adoptées aux
besoins des employés. Cet intérêt montre entre autre la rapidité dans l’exécution des services.
La fiabilité des services rendus aux utilisateurs joue un rôle centrale dans la présentation de
l’information avec un taux d’erreur zéro bien que ce taux est difficile à réaliser. L’assurance
perçue via leur courtoisie et leur compétence ressentie de la part des utilisateurs, leur
procurent le sentiment de la sécurisation des transactions.

Nos résultats sont conformes à ceux de Petter and Fruhlingb (2011), la qualité du SIU, la
qualité de l'information et de service ont une relation directe et significative avec la
satisfaction des utilisateurs. Des recherches antérieures ont validé, aussi, nos résultats obtenus
sur la mesure de la satisfaction en termes d’attitude de l’utilisateur par rapport à la qualité de
l’information et de service (Bailey et Pearson, 1983; Doll & Torkzadeh, 1988; Seddon &
Kiew, 1994; Wu et Wang, 2007). Cependant, les chercheurs ont récemment convergé vers
leur point de vue sur la satisfaction comme une construction affective (Bhattacherjee, 2001).
Sun & Teng (2012) fournissent des validations empiriques de la bonne relation entre la qualité
de système, de l’information respectivement avec la satisfaction des utilisations et l’utilité
perçue.

Bien que les deux relations précédentes aient relevées une corrélation positive et causale alors
que la relation QoSUTS (H1.9) est plutôt négative et mais causales. Il faut dire que ce n’est
pas le résultat que nous attendions surtout que des efforts énormes ont été entretenus de la part
de la DSI pour améliorer l’utilisation du SIU. Nous avons parié tout au long de ce travail sur

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la facilité d’utilisation et les conditions de facilitation de cette utilisation. Tous les items de
cette variable ont été éliminés dans le modèle causal parce qu’ils ont une valeur < 0,707, une
valeur préconisé dans les recherches ultérieurs. Nous avons étudié l’utilisation du SIU ainsi,
d’un point de vue de fréquence et la durée d’utilisation du SIU. Est-ce que le processus
d’urbanisation agit-t-il sur la fréquence et durée ? Certainement, le changement a été apporté
suivant la fonction de l’utilisateur et son rôle dans l’organisation, l’accès aux données à
changer considérablement. Ainsi, une sollicitation élevée du SIU montre bien d’un côté
l’intérêt que portent les utilisateurs à ce nouveau système et qui montre ainsi l’amélioration
l’ergonomie du SIU à raison de l’absence des plaintes de la part des utilisateurs.

A l’égard de la deuxième hypothèse

Etudier l’impact de la perception du SIU sur l’organisation de ce nouveau système constitue


un second volet de notre recherche. La seconde hypothèse analysée stipule que la bonne
perception du SIU implique des retombées organisationnelles. Cette hypothèse a été
étudiée via cinq variables qui sont la satisfaction des utilisateurs, l’utilisation du SIU,
l’utilisation et la valeur d’image de ce système. Ces différentes relations évoquent la
perception du comportement des utilisateurs envers le système en question. Cette perception
se traduit par le jugement porté par ces utilisateurs en termes d’efforts requis et le résultat
obtenu à travers l’utilisation de ce système. Est-ce que le processus d’urbanisation a abouti à
une meilleure perception du SI. Les résultats trouvés valident partiellement la réponse à cette
question.

L’étude des bénéfices nets constitue le cœur de notre recherche. Elle représente le miroir de
l’opération d’urbanisation du SI. Les retombées organisationnelles démontraient la réussite ou
l’échec de ce processus. Contrairement aux recherches antérieures sur les modèles de succès
du SI, nous avons utilisé un instrument à multiples facettes pour évaluer l'impact
organisationnel qui comprenaient les questions organisationnelles de l'efficacité
opérationnelle, les coûts de développement de produits, axées sur les considérations du
marché, la demande de produits / services enrichissement des sujets liés, et les considérations
d'efficacité fournisseurs. Ainsi, notre instrument de mesure des bénéfices nets est plus
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complet que celles qui sont utilisées dans la plupart des études précédentes car il étudie en
profondeur le détail à la fois interne et externe à l'organisation.

Les premières relations sont décrites comme suit UTS STF (H2.1), STFBN (H2.2),
VIIO (H2.3), UTSBN (H2.4). Toutes ces relations sont positives et significatives. Elles
affirment une bonne corrélation entre les différentes variables et déterminent leurs aspects
causals. La première relation entre l’utilisation du SIU et la satisfaction de ces utilisateurs est
particulière parce qu’elle n’étudie pas l’impact organisationnel du processus d’urbanisation.
Elle exprime l’attitude des utilisateurs sur l’utilisation du SIU. A chaque fois ou le SIU est
mis en examen, il y a eu la création d’un lien de confiance entre l’utilisateur et le système en
question. Le résultat obtenu montre la satisfaction des utilisateurs du contenu, de la précision,
format et la rapidité de ce système. C’est vrai que les principaux items de la dimension ont été
éliminés mais la satisfaction des utilisateurs est bien réelle du format de l’information de sa
clarté et son adéquation avec les utilisateurs. Certes, la confirmation obtenue indirectement à
travers d’après l’étude de la relation entre la QISTF qui montrent que la qualité de
l’information est bonne.

L’exploration des bénéfices nets à travers l’analyse des variables UTS, STF, UTS, UVI a
validé les retombées positives de l’urbanisation du SI sur l’organisation. Elles sont positives,
significatives et causales. La satisfaction des utilisations implique un engagement plus
important dans le travail effectué et un rendement plus élevé ont permis d’accélérer la pente
du travail. Un SIU bien structuré, organisé et agile a permis nécessairement de soutenir
l’information au marché, l’amélioration des prévisions et l’anticipation des besoins des
clients. L’enthousiasme des utilisateurs implique aussi le partage et la communication des
informations recueillies. Leurs engagements favorisent ainsi un avantage concurrentiel et une
expansion des marchés et un gain de temps surtout pour le processus de prise de décision à
travers la récupération et la synthétisation des informations des bases de données. Dans le
secteur d’activité de l’organisation, le service marketing et commercial constitue le cœur de
l’organisation et son principal métier. Le SI a avait une obligation de centraliser tous les
traitements d’information autour la satisfaction des clients. Le SIU a été conçu pour être

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réactif et agile afin de faire face les turbulences de l’environnement interne et externe. Le
SIU a joué rôle aussi dans le contrôle des dépenses et des coûts. A travers l’urbanisation,
l’ajout de certaines fonctionnalités qui ont été omises dans la stratégie précédente de
l’organisation et les dirigeants, a permis de minimiser le coût de conceptions des affiches et
des produits, de contrôler des coûts marketing. Le traitement efficace des demandes de la
population cible a permis nécessairement de détailler le segment du marché. Dans l’étude de
Khayun et al (2012) qui porte sur l’évaluation du système d’impôt en ligne, la satisfaction des
utilisateurs du système a été optée pour sa réduction des frais généraux, la simplicité et la
facilité de l’opération, la réduction du temps et du risque. En outre, la satisfaction des
utilisateurs aura une influence positive sur les bénéfices perçus (Khayun, Ractham, & Firpo,
2012) ce qui confirme nos résultats.

L’analyse de la relation UTSBN correspond à l’étude de l’influence de l’utilisation du SIU


sur les bénéfices nets. Cette relation est positive, significative et causale. L’utilisation de
manière directe et régulière pousse les utilisateurs d’effectuer leur travail correctement. Nous
affirmons que l’utilisation a assigné des impacts positifs sur l’organisation. Par ailleurs,
l’utilisation et l’usage du SIU sont très spécifiques et très différents. Le constat des pannes
récurrentes avant l’urbanisation a été certainement diminuée. Actuellement, la reprise est
rapide et effectuée dans les plus brefs délais. Les applications sont beaucoup plus cohérentes
en termes de qualité et de contenu et ce qui traduit les besoins des utilisateurs selon la
stratégie de l’organisation. Un système urbanisé est bien maintenu, un plan de récupération
est préparé en cas de problèmes ou incidents majeurs. Dans l’étude de Wu et Wang (2006), ils
ont constaté que l'utilisation du système ne sera bonne que si l'utilisateur estime que les
bénéfices perçues du système a une valeur supérieure à celle du coût de l'utilisation, à la fois
en termes de dépenses et l'effort exercé. Toutefois, si l'utilisateur doute ou s’aperçoit le
nouveau système est incapable de travailler correctement, l’utilisation sera à d’un niveau
faible ou pas du tout (Khayun, Ractham, & Firpo, 2012). Nous constatons que les premières
réunions effectués dans l’organisation lors de la présentation du projet et l’accompagnement
des utilisateurs tout au long du projet ont donné de bon résultat à la fin. L’implication des
utilisateurs dans le processus d’urbanisation constitue la clé de la réussite du projet.
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Les études antérieures sur l'impact de l'utilisation du SI sur les bénéfices nets a rapporté des
résultats empiriques mixtes (Iivari, 2005; Wu et Wang, 2006). Plusieurs raisons ont été
évoquées pour cette controverse dans l’étude de Sun et teng (2012). Une des raisons est la
complexité et la multidimensionnalité de la dimension de l'utilisation. Cette dimension
comme elle est décrite par Burton-Jones and Straub (2006) est la plus riche de mesure du
succès des SI pour la conceptualisation et l'opérationnalisation de cette dernière. Une
deuxième raison pour laquelle les résultats sont contradictoires, est la portée limitée de
l'utilisation dans les applications des SI étudiée dans les recherches antérieures qui ont
examiné la relation entre l'utilisation et la performance individuelle. Un certain nombre de
chercheurs voient que l’utilisation ne peut être employé que dans le cas des applications des
SI par exemple (Iivari, 2005; Rai et al, 2002; Seddon & Kiew, 1994). Néanmoins, plusieurs
études antérieures indiquent que l'utilisation des TI conduit à une meilleure performance
individuelle (Almutairi & Subramanian, 2005;). Nous rappelons que ce travail s’inscrit dans
le cadre d’un projet de réforme d’un SI, donc il ne s’agit pas d’introduire une application ou
un progiciel dans le système informatique. Cependant, il constitue un projet de restructuration
de l’organisation ce qui contredit les travaux de (Iivari, 2005; Seddon & Kiew, 1994).
L’emploie des mesures supplémentaires et riches fournit un indicateur plus fiable de
l'utilisation du SI (Burton-Jones & Straub, 2006). Ces mesures sont proposées qui sont la
fréquence, la durée et l'intensité (Venkatesh, Morris, & Davis, 2003). L'introduction de ces
mesures dans notre étude ont donné une vue généralisé et ont conduit l’étude de l’utilisation
du SIU. Pour cette raison, l’étude de l’utilisation a été complétée par l’étude de l’usage aussi.
(Sun & Teng, 2012).

La valeur d’image du SI établit la réputation et l’image du SIU. Nous avons déjà explorée
l’impact de la qualité de service sur la perception de l’utilisation du SI qui nous a montré une
relation évidente entre ces variables ci, en second étape, nous nous sommes focalisées sur
l’étude de la valeur du SIU dégagée afin de renforcer l’image du SI à travers la valeur
d’image de la DSI. Elle représente, entre autre, une continuité de la qualité de service qui
participe à la satisfaction globale du client et contribue à créer une image positive du SIU. En
effet, cette variable a permis une double évaluation de la DSI et du SIU dans le but d’appuyer
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l’appréciation du SI. La relation entre les deux variables VIBN indique une interaction
significative et causale. Le constat est le suivant, l’image de SIU est un facteur de productivité
et de génération des retombées organisationnelles. La DSI déploie une stratégie cohérente. Par
ailleurs, sa mise en place gère les moyens techniques et de communication nécessaires au SIU
et planifie leur évolution dans le cadre d'un schéma directeur. A ce titre, la DSI diffuse une
image de modernité du SIU envers ces usagers via l’amélioration de la communication avec
les usagers, la mise à disposition d’un réseau à haut débit, la proposition des services
évolutifs, disponible. De plus, elle donne une image d’un système puissant, évolutif et adapté
aux besoins des utilisateurs et qui garantit l’efficacité et l’efficience du SIU. La relation
QoSVIBN affirme une relation indirecte via la variable VI. Nos résultats montrent que la
qualité de service influence positivement indirectement les bénéfices nets. La recherche de
Gorla et al, (2010) affirme que plus les services fournis par le DSI rapide, fiable, les
utilisateurs seront plus productifs ce qui peut conduire à une meilleure performance
organisationnelle. Par ailleurs, La dimension de la qualité de service montre la capacité de la
DSI à fournir des services rapides et de haute qualité aux utilisateurs.

Examen des relations indirectes

Précédemment, nous avons étudié les relations directes entre les différentes variables du
modèle de recherche. Il convient maintenant d’analyser les relations indirectes de la qualité
technique du SIU avec les bénéfices nets via les variables médiatrices.

La qualité du système, tout en n'étant pas associée à la dimension des bénéfices nets
directement, est positivement liée à celle-ci indirectement via les variables de la perception du
SIU. La qualité du système et de l'information ont été considérées comme des variables
déterminantes de la performance du SI. En effet, les relations ont été testées à travers
l’utilisation des variables médiatrices. Toutes les relations sont significatives et causales. Les
variables médiatrices étudient le comment et le pourquoi des relations (Balaban, Mu, &
Divjak, 2013). Plusieurs auteurs, comme Haenlein et Kaplan (2004) et Henseler & Fassot
(2010) et ont recommandé l'examen des effets indirects significatifs, ainsi que des effets
directs, afin de mieux comprendre les effets modérateurs ou médiateurs possibles des
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variables latentes particulières. Par exemple, la qualité du système a un effet indirect sur la
satisfaction des utilisateurs grâce à la construction d'utilisation (Balaban, Mu, et Divjak, 2013)
et aussi grâce aux autres variables comme l’utilité perçue et la satisfaction. L’effet de cette
relation est plutôt positif et favorable d’un impact plausible du processus d’urbanisation sur
l’organisation. Nos résultats sont conformes avec ceux Wixom et Watson (2001) et Byrd et
al, (2006).

Une relation indirecte entre la qualité de l'information et les bénéfices nets a été étudiée à
travers les variables médiatrices de la perception du SIU. Une information fiable, pertinente et
notamment rapide aide l'organisation à identifier les sources d'approvisionnement, et de
trouver des produits et services de substitution. Avec internet, les informations sont
disponibles en temps réel et très réduits, sont plus économiques et avantageuses, qui traduit un
avantage concurrentiel accru pour l'organisation. La valeur de l’'information dans un
environnement concurrentiel est primordial. Par exemple, la vérification de l’état d’une
commande en accédant directement à la base de données permettra de réduire les délais de
commande, d’approvisionnement et de la livraison ce qui restreint les coûts de stockage.
L'importance de la qualité de l'information est largement reconnue dans les études de
recherche. Néanmoins, les organisations continuent à se battre avec des informations et des
données qualité. Dans l’étude de Prybutok et al, (2008) ont souligné l’importance de
l'élargissement de l'accès à l'information que l'e-gouvernement et la sauvegarde de l’intégrité
des données, l'actualité des informations, l'élimination des incohérences, et de la
normalisation des formats de l'information. Par conséquent, l’importance de l’information ne
réside pas dans sa quantité, ni dans son stockage ni encore son accumulation, mais plutôt dans
son traitement, son hiérarchisation et son accessibilité. Une bonne représentation de
l’information est génératrice de possibilités nouvelles dont son partage et sa communication
est le socle des résultats organisationnels. Dans un environnement concurrentiel, l’information
est un élément stratégique, et source de conflit. Acquérir une information vraie et la
monopoliser par l’usage des TI permet paralyser la capacité décisionnelle des concurrents.
Dés présent, le SIU permettra de quantifier et valoriser son capital immatériel.

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La qualité de service est en relation indirecte avec les bénéfices nets, ainsi, elle influence
significativement et positivement cette variable. Les différents items qui représentent cette
variable (fiabilité, réactivité, confiance, empathie) ont montré la capacité de la DSI de fournir
des services rapides et de haute qualité aux utilisateurs. Le constat corrobore avec celui fait
auparavant, plus la qualité des services rendus est meilleure plus les utilisateurs sont plus
assurés et productifs et conduit à une meilleure performance organisationnelle (Gorla,
Somers, & Wong, 2010). Nos résultats confirment aussi ceux trouvés par (Prybutok, Zhang,
& Ryan, 2008). Ils suggèrent que la qualité des services aboutit à l'amélioration de
performances dans les organismes gouvernementaux et peuvent atteindre leur mission de
servir le public.

Les études antérieures sur les modèles de succès des SI ne fournissent pas un soutien solide
sur l’évaluation des SIU dans un contexte organisationnel. D’ailleurs, notre étude est pionner
dans le domaine d’évaluation des SIU, elle fournit une validation empirique sur l’impact de
l’urbanisation du SI sur l’organisation. Ce thème présente des insuffisances des écrites
académiques et surtout ceux portant sur l’évaluation des SIU. Cette recherche valide la
robustesse des modèles de Delone et Mclean (2003) et son adaptabilité à intégrer d’autres
dimensions et à animer les interactions entre elles. Dans notre étude, nous avons combiné les
deux principaux modèles d’évaluation des SI, celui de Delone et Mclean (2003) et de Davis
(1989). Nous avons intégré dans le nouveau une variable de perception de l’utilité perçue du
SIU. Nous avons jugé l’importance de cette variable pour l’évaluation afin de mettre l’accent
sur la performance individuel du SIU et de renforcer et confirmer le résultat trouvé par la
variable de la satisfaction. Les résultats obtenus ont des conséquences sur les modèles de
succès des SI. L’intégration des deux autres variables dans notre modèle (la valeur d’usage et
la valeur d’image), nous a permis de déceler d’une part l’importance du processus
d’urbanisation d’une part et appuyer l’image du SI et de sa DSI au sein d’une organisation.
Plus la DSI est active, présente et productive, les utilisateurs auront une tendance à travailler
plus et conduire à une performance organisationnelle. La perception du SIU de la part des
utilisateurs est un élément clé pour réussir le projet d’urbanisation et générer des bénéfices
organisationnels. Le modèle a appuyé le rôle des variables de la perception dans les modèles
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de succès des SI. Ces variables ont donné un R² de 1% des variables de qualité globale du
SIU. Nos résultats ont également confirmé les résultats de recherches antérieures concernant
les constructions dans les modèles de succès des SI.

L’objectif de ce modèle est de déterminer les principales variables qui agissent sur les
bénéfices nets de l’urbanisation de SI. Dans la recherche de Sedera et Gable (2004),
l’utilisation d’une étude empirique exploratoire, une analyse factorielle et l'analyse factorielle
confirmatoire, ils ont déterminé que le modèle de réussite du SI ne compte que quatre
dimensions importantes et distinctes: l'impact individuel, l'impact organisationnel, la qualité
du système et la qualité de l'information. Les autres dimensions du modèle de réussite n'ont
pas été sélectionnées. Cependant, les auteurs n'ont pas intégré la qualité de service dans leur
étude alors que dans l’étude de Gorla et al, (2010), les principales variables retenues sont la
qualité de système, la qualité de l’information, la qualité de service et les bénéfices nets.
Notre étude confirme les deux études de Sedera et Gable (2004) et Gorla et al, (2010).
Néanmoins, nous ajoutons les variables de l’utilisation, la satisfaction, l’utilité perçue et la
valeur d’image du SI comme fondamentale pour le succès du SI. La variance expliquée par
ces variables est importante ce qui induit à une bonne performance organisationnelle.

Il présente également un composite modèle Enterprise Performance Modèle Gap À articuler


l'effet de dépression de l'organisation perçue Performance par Influences socio reflétée par
mesures financières (Lee, 2012). L'hypothèse derrière cela est que l'investissement continu sur
systèmes d'information devront gagner positif compétitivité sur le marché. Comme une
question de fait, la raison pour laquelle les systèmes d'information est d'améliorer la
productivité grâce à l'optimisation des processus internes de gestion des capacités; sinon ce
sera juste un autre exemple de productivité paradoxe (Lee, 2012).

VII.Conclusion

Notre volonté à travers cette recherche, a été d’évaluer le SIU mise en place. Ce système en sa
qualité représente un atout considérable pour l’organisation qui influe sa performance. Divers
méthodes statistiques ont mobilisées dans le cadre de cette étude. Le test de Wilcoxon a

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repéré la parité de deux échantillons recueillis, et qui a démontré la mise en évidence du


changement dans l’appréciation des utilisateurs du SI avant et après la mise en œuvre du
processus d’urbanisation. Pour détecter la nature de ce changement, une ACM a été
appliquée. Le résultat de cette analyse a prouvé la validité de la démarche d’urbanisation mais
la confirmation a été rapportée via l’utilisation de la méthode des équations structurelles.
Cette méthode a été utilisée afin de valider les relations de causes à effets entre la démarche
d’urbanisation et la performance du SIU. Le modèle élaboré a permis de trouver une relation
positive entre la qualité technique du SIU et les bénéfices nets ainsi qu’une autre relation
entre la perception de l’utilisation du SIU et les bénéfices nets. En revanche, pour les autres
entités présentées pour définir le modèle d’évaluation de la performance du SIU, force est de
constater qu’elles ne participent pas toutes à définir la performance.

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Conclusion Générale

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Bilan des travaux

L’objet de cette recherche a été d’étudier les facteurs de succès de l’urbanisation et leur
impact sur la performance du SI. Notre recherche a porté sur l’étude du processus
d’urbanisation dans une entreprise Tunisienne ou nous avons évalué l’état du SI avant et après
son urbanisation. Deux approches ont été entretenues dans cette recherche doctorale. La
première porte sur les théories de conception et de développement du SI et la seconde destinée
à évaluer le SIU en question.

Pour aboutir à notre conclusion, nous avons défini dans un premier temps le concept du SI
ainsi que sa décomposition. Une étude sur le fondement des SI et la nature de cette discipline
dans notre recherche a été menée, dans un deuxième temps, ou nous avons cherché à identifier
le positionnement théorique et épistémologique des SI et précisément celui des SIU. De plus,
nous avons choisi la théorie systémique, la théorie socio technique comme un cadre théorique
pour la conception, le développement de SI. Le développement des SI répond à la théorie
systémique qui suppose la division du SI en entités opérables et manipulables alors que la
théorie du socio technique suppose l’implication des utilisateurs dans le développement des
SI. A l’issue d’une investigation épistémologique, nous avons opté pour le constructivisme
comme statut de production de connaissance. Nous l’avons complété par une cadre multi
méthodologique spécifique au SI, qui la méthode de Numamaker et al, (1992). Procédant
ainsi, nous avons étudié la mise en place du SIU et son application au sein de l’entreprise.
Notre préoccupation a été de construire et estimer notre modèle théorique dévaluation du SI
qui a été notre seconde préoccupation après la mise en place du SIU qui intègre les trois
composantes la qualité du SI, la perception des utilisateurs et enfin les bénéfices nets.

La deuxième partie représentait la réalisation de l’évaluation du SIU. La mise en place a été


précédée par une étude de besoins des utilisateurs par un premier questionnaire qui a permis
d’étudier le SI existant. Sur la base de cette étude, nous avons réalisé les cartographies du SI
existant et préparé la cible. Une fois le SIU a été mise en place, un deuxième questionnaire a
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Conclusion Générale

été administré auprès des utilisateurs du SI. Les données recueillies ont été analysées
statistiquement. L’exploration des données a été initiée et réalisée à travers les tests non
paramétriques ou nous avons identifié avec certitude le changement d’état du SI après
l’urbanisation. Cette exploration a été complétée par l’ACM ou le changement a été étudié en
profondeur. Nous avons étudié la fluctuation de chaque variable et items du modèle de
recherche, avec le logiciel Statistica dans le but de déceler le changement entre le SI existant
et le SIU. Une analyse confirmatoire a été menée à afin de valider notre modèle de recherche
et les hypothèses posées au départ de cette étude. Ce test a mis en évidence les principales
relations causales entre les différentes dimensions étudiées sur le modèle global pour
apprécier l’impact de l’urbanisation sur le SI. Ainsi, nous avons présenté notre modèle de
recherche final qui a été validé empiriquement. Ce modèle comporte les trois composantes de
la qualité technique du SIU comme variables exogènes, la perception du SIU et enfin les
bénéfices nets comme variable endogène. Ces tests sont réalisés avec smartpls.

En guise de conclusion de ce travail doctoral, nous dressons un bilan des principaux apports
théoriques, pratiques et méthodologiques. Nous présentons aussi les différentes limites de
notre étude. Enfin, nous proposons un ensemble de réflexions qui peuvent représenter des
voies de recherches futures.

Les apports de la recherche

Notre engagement dans ce travail de recherche a été motivé par l’étude d’un thème de
recherche récent, notre souhait a été d’apporter une contribution scientifique à la communauté
scientifique et au monde des organisations sur la performance de l’urbanisation du SI. Cette
recherche doctorale s’inscrit dans le cadre d’une triple contribution académique,
méthodologique et managériale.

Les apports théoriques

Nous avons appuyé la nature de la recherche en SI comme un domaine appliquée de recherche


entre les sciences de l’ingénieur et les sciences de gestion. Le défi dans cette recherche

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Conclusion Générale

doctoral a été de pouvoir se positionner entre ces deux domaines et utiliser les théories et les
méthodes de recherche adéquate.

Un constat générale était observée tout au long de ce travail qui est l’absence quasi-totale des
travaux académiques publiés sur le concept de l’urbanisation laisse un point d’interrogation
surtout que ce sujet est important. Notre premier apport théorique consiste à l’enrichissement
de la base de connaissances sur cette thématique qui depuis 1999 s’élargit en termes de
développement et évaluation de la performance. Pour le management de l’évolution du SI il y
avait un manque de références francophone sur le sujet. Notre recherche a porté sur des
références anglo-saxonnes traitant des problématiques similaires. Nous avons aussi apporté
une contribution épistémologique relevant du constructivisme dans ce domaine. Notre étude a
également contribué au débat relatif au positionnement de la performance du SI en termes de
son indépendance de la performance organisationnelle. Nous avons mis en évidence les
mesures de la performance du SI à travers la revue de littérature sur la performance et le
modèle de recherche utilisé. La détermination des différentes caractéristiques du SIU a été
conduite à travers l’utilisation des modèles théoriques d’évaluation des SI. Nous avons adopté
ce cadre dans un modèle de recherche. Dans sa globalité, ce modèle a reposé sur l’étude des
aspects techniques, la perception de l’utilisation et les bénéfices nets du processus
d’urbanisation.

Dans le contexte de la recherche en urbanisation, cette étude est aussi l’une des premières à
utiliser une démarche méthodologique stricte et rigoureuse pour la réalisation du projet en
adoptant une approche spécifique au SI sortant ainsi du cadre habituel ou les SI sont
confondus avec les sciences de gestion (à détailler dans l’apport méthodologique).

Le deuxième apport de ce travail doctoral et qui complète le premier propose un méta modèle
qui a permis de généraliser la démarche d’urbanisation. Concevoir ce métamodèle a été parmi
nos objectifs initiaux afin de combler le vide dans ce domaine. Il représente une modélisation
pour la compréhension des usages et de la structure du SIU. Le troisième apport est constaté
au niveau de la formalisation du modèle de recherche ou nous avons introduit de nouvelles
variables de recherche sur le modèle de Delone et Mclean (2004) et Davis (1989). Elles nous
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Conclusion Générale

ont permis d’avoir un aperçu finement détaillé sur le SI. Les échelles de mesure développées
ont été développées sur la base de la littérature et vue le manque de données concernant ces
instruments de mesure, nous avons créé nos propres échelles de mesure pour certaines
variables. Nous avons abouti à des échelles de mesure valides et fiables. Par ailleurs, notre
travail a présenté des échelles de mesure multidimensionnelles de certaines variables du
modèle. Ces échelles de mesure construites présentent des indicateurs statistiques
satisfaisants.

Le troisième apport est l’intégration de la dimension temporelle à notre modèle afin de cerner
mieux les effets des différentes interactions des variables. Nous avons mis en évidence le
caractère transversal de la recherche. Selon cette approche, nous avons étudier l’état du SIU à
l’instant t et t+1 à travers le comportement des différentes variables du modèle, donc nous
avons traité les interactions des différentes composantes du comportement du capital
immatériel comme un phénomène dynamique et changeant de ce qui constitue une dynamique
et de synergie entre ses variables.

Les apports méthodologiques

Notre travail s’inscrit dans le cadre le cadre d’une recherche réaliste permettant d’approcher la
réalité du monde et d’apprécier l’étendue et les conséquences de notre étude. Notre posture
constructiviste nous a permis de construire la réalité sur la base des éléments déjà existants.
Cette immersion au cœur de la réalité nous a permis d’une part d’appréhender le sujet, sa
complexité et d’autre part de construire la réalité et de cerner la pertinence des concepts.

La richesse méthodologique de ce travail se caractérise par l’usage d’un cadre multi-


méthodologique issue des sciences de gestion et des sciences de l’ingénieur à travers lequel
les premières étapes de planification du projet d’urbanisation à la conception du SIU jusqu’à
son évaluation ont été établies. Le premier apport méthodologique de notre travail réside dans
le déploiement de la méthode de recherche de la méthode Nunamaker et al (1992) qui
correspond à plusieurs étapes et méthodes complémentaires et applicables pour la mise en
place d’un SI. Ce cadre a permis la revue de la théorie, le développement du SIU, son
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Conclusion Générale

expérimentation et l’observation à travers l’administration d’un questionnaire.


L’enrichissement mutuel entre ces méthodes est considérable dans l’organisation de toute
notre démarche scientifique et d’opérationnalisation du processus d’urbanisation. Notre
second apport consiste à mettre en lumière la richesse des connaissances produites par notre
étude, tout en soulignant les difficultés rencontrées et liées à l’accès au terrain et à la collecte
d’informations nécessaires. Malgré ces difficultés méthodologiques, nous avons pu obtenir
des matériaux riches ayant permis d’appréhender ce que Humphrey et Lee (2004) qualifient
de la vie réelle. Nous avons retenu un modèle spécifique de l’évaluation du SIU afin
d’appréhender l’objet de notre recherche. Nous avons également proposé un ensemble de
variable de mesure du succès du SIU. Ainsi, une des retombées de notre recherche est de
fournir aux praticiens et aux chercheurs un nouvel outil d'observation du détail d’un SIU. De
plus, l’utilisation des variables fiables et valides tirées de la littérature francophone et anglo-
saxonne, comme la valeur d’image, l’usage, l’utilité perçue, a enrichi énormément le travail.
Enfin, les instruments de mesure utilisés dans les travaux existant dans le domaine ont été
adaptés quand cela a été possible et d’autres instruments ont été créés pour prévaloir cette
recherche. L’appréciation et l’interprétation de notre contribution doit toutefois être faites
avec beaucoup de prudence compte tenu d’inévitables limites de cette recherche.

Les apports managériaux

Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale qui permet d’apporter une vision
managériale de l’urbanisation des SI destinée à approfondir et à compléter la vision globale
du SIU. Dans sa stratégie l’organisation s’engage sur le long terme. Cet engagement est
assuré à travers l’alignement su SI sur la stratégie globale. Cette détermination est imposée
par l’urbanisation qui agit sur la flexibilité et l’agilité du SI.

Généralement, les raisons de dysfonctionnements des projets informatiques sont dues aux
méthodes et outils utilisés au cours de la mise en œuvre. Une raison principale qui est toujours
négligée par les dirigeants sous des contraintes financières ou des deadlines la prise en compte
de la spécificité de la culture de l’entreprise. L’histoire des organisations et la motivation des
employés joue un rôle primordial dans la réussite de tout nouveau projet. Les pratiques
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Conclusion Générale

organisationnelles et leur ancrage dans le temps, ont été source de problèmes et des conflits
constatés à l’égard des embarquées dans les solutions de gestion standardisées. Nous avons
tenté de répondre à la question de savoir comment les particularités de fonctionnement des
entreprises et des organisations ont un impact sur la mise en œuvre des facteurs clés de succès
(Nah, Lau, Kuang., 2001).

Face aux besoins de l’entreprise qui se développe dans un contexte concurrentiel exacerbé,
l’urbanisation procure une agilité maximale. Le SI constitue un atout incontournable dans ce
cadre. Ces organisations d’aujourd’hui sont adaptables et flexibles et elles sont capables
d’évoluer et à d’anticiper les changements. L'entreprise dispose d’un SI qui permet de gérer
les relations avec les clients et les autres acteurs de l’environnement, ce qui favorise
l’intervention rapide qui constitue l’enjeu de la concurrence d'aujourd’hui. Ainsi, le principal
apport managérial pour l’organisation est l’agilité et la proactivité des pratiques managériales
appliquées. Ce nouveau concept a été développé au deuxième chapitre et vérifié dans
plusieurs travaux de recherche. L’urbanisation place les organisations face à un nouveau
paradigme managérial à l’opposé de tout ce qu’on a appris depuis quelques années.

Les limites de la recherche

Tout travail comporte des limites et laisse entrevoir de nombreuses perspectives de recherche
et d’amélioration. Nous allons, à présent, nous attacher à présenter les limites de notre
recherche. Elles sont de plusieurs ordres. La première limite est liée au cadre théorique
mobilisé et la nature même de la recherche qui prétend la subjectivité du contexte. Ainsi, cette
recherche est de type exploratoire qui demande d’être confirmé par des travaux
complémentaires s’inscrivant dans d’autres postures épistémologiques. Le seconde porte sur
quelques échelles de mesure utilisées, qui ont présenté des qualités psychométriques
satisfaisantes, sont testées pour la première fois et mérite d’être affirmées ou infirmées. Il faut
donc les tester à nouveau sur des échantillons plus importants afin de vérifier leur robustesse
et leur stabilité. Par conséquent, l’échantillonnage devra être répliqué afin d’accroître la
validité externe de nos résultats. Il serait intéressant de tester notre modèle selon une approche
positiviste qui permettra d’objectiver la performance du SIU. D’autant plus, les résultats
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Conclusion Générale

empiriques de cette recherche, ont montré une satisfaction globale de l’urbanisation du SI. Un
tel résultat contribue à alimenter le débat relatif à l’idéalisation du SIU ce qui permet de
remettre en question le choix des variables et items et la collecte des données. Afin de mieux
comprendre les résultats, il serait intéressant de compléter notre étude une démarche
qualitative à travers la réalisation des entretiens qualitatifs avec les répondants. Cela
permettrait de mieux comprendre et contextualiser certains résultats et assurer leur
intégration. La troisième limite méthodologique concerne le mode de collecte de données. Les
données obtenues par l’administration du questionnaire sont biaisées et elles risquent de nuire
à la qualité des données recueilles (Evrard et al, 2009). Le risque encouru dans cette recherche
est le décalage de la réalité et la perception de la réalité de la part des utilisateurs. Il est
préconisé dans ce cas d’utiliser des approches complémentaires pour combler cette faiblesse.

L’analyse de ces différentes limites nous mène à proposer d’autres idées et études
susceptibles d’améliorer ce travail de recherche.

Les perspectives de la recherche

L’analyse des résultats de notre travail doctoral suggère divers approfondissements et


élargissements de sa problématique de base et souligne la nécessité de multiplier les contextes
d’études. Nous pouvons envisager un élargissement du modèle de recherche à travers le
recours à d’autres modèles d’évaluation comme Unified Theory of Acceptation and Use of
Technology (UTAUT) de Venkatesh et al (2003) dans la perspective de l’étude l’utilisation
au niveau individuel de l’acceptation des technologies qui détermine le comportement
d’usage actuel de la technologie. D’autres facteurs relatifs aux aspects psychologiques comme
ses motivations, sa perception, ses croyances, etc) qui pourraient influencer ses
comportements et méritent d’être intégrés au modèle.

SIU et Développement Durable

Notre étude peut intégrer dans la conception et la mise en place du SIU une composante de
développement durable dans le cas où l’entreprise intègre une démarche de Responsabilité

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Conclusion Générale

Sociétale des Entreprises (RSE). En effet, une entreprise est soumise à deux contraintes dans
son management. La première est la gestion de son Système d’Information (SI) qui est
éventuellement résolu par l’urbanisation puisqu’elle constitue une démarche garantissant
l’évolution et la transformation progressive et continue du SI pour faire face à la concurrence
internationale. La deuxième est la contrainte environnementale, comment l’entreprise peut
intégrer des éléments relatifs à la préservation de l’environnement tout en gardant et/ou
augmentant les mêmes profits. Le problème est résolu à travers l’innovation dans les
Technologies de l’information (TI) vertes ou les Green IT. Ces technologies vertes sont une
création qui respecte l’environnement. Nous proposons ainsi, une étude de l’évaluation de la
performance du SIU suivant le modèle de base de Delone et Mclean (2004) pourrait être
menée en intégrant les variables environnementales pour la combinaison entre le cadre
d’urbanisation et le développement durable ou plusieurs pistes de recherche peuvent en
découler.

SIU et alignement stratégique

D’un point de vue technique, l’urbanisation des SI modifie profondément l’architecture


technique. L’innovation a fait émerger des nouvelles solutions technologiques qui à leur tour
ont accéléré la transformation de l’architecture technique comme le cas du Cloud Computing
et du Big Data. Un problème d’alignement stratégique pourrait survenir à ce niveau. Il est
désirable de mettre en place une trajectoire convergente entre l’innovation et la gestion de
projet d’évolution du SI et des métiers de l’entreprise afin de mesurer la performance et la
valeur ajoutée de chaque projet entretenu et sa contribution aux objectifs métiers et
stratégiques.

SIU et Cloud Computing

Avec le développement des solutions informatiques en Cloud Computing qui consiste à


utiliser des machines et des logiciels basés sur des nuages ou les utilisateurs peuvent mobiliser
à distance et ce qui est considéré comme une forme de gérance particulière. C’est une solution
qui vient contre le principe de gestion des SI en local au sein de l’entreprise. Elle correspond à

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Conclusion Générale

la délocalisation de la gestion de données sur le Cloud ce qui peut changer en premier lieu la
démarche l’urbanisation et de l’évaluation de la performance SIU en second lieu. Nous
suggérons une étude approfondie pour comprendre les nouveaux mécanismes de gestion, de
conception et de développement des SI dans le cloud et de réfléchir un nouveau modèle
d’évaluation qui s’adapte aux nouvelles technologies utilisées. Ainsi comment se présente la
démarche d’urbanisation en cas d’existence de solution Cloud Computing.

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Annexes

ANNEXES

Annexe 1 : Questionnaire sur l’évaluation du SI avant et après


son urbanisation

Ce questionnaire se déroule dans le cadre de la préparation d’une thèse en Science de Gestion


à l’Université Sophia Antipolis. Le sujet de cette thèse correspond à l’évaluation du SI avant
et après la mise en place de la démarche d’urbanisation réalisée au sein de votre entreprise. Le
présent questionnaire est composé de 7 parties indépendantes. Chacune traite un problème
bien précis.

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Annexes

La qualité de système


1. Comment jugez-vous la flexibilité du SI actuel ? (2 items)



2. Pensez-vous que le SI facile à utiliser ?


3. Pensez-vous que le SI est flexible est facile à réaliser des 


changements ? 

4. Comment jugez-vous la sophistication du SI actuel ?(4 


items) 

5. Pensez-vous que le SI est moderne ?


6. Pensez-vous que le SI est bien intégré ?


7. Pensez-vous que le SI est convivial ?


8. Pensez-vous que le SI est bien documenté ?


9. Comment jugez-vous l’interopérabilité du SI actuel ?

10. Comment jugez-vous la sécurité du SI actuel ? 

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Annexes


Oui Non
11. Est-ce que le temps de réponse d’une requête est long?
Oui Non
La qualité de l’information

12. Pensez-vous que l'information est présentée dans un 


format adapté et facile à comprendre? 

13. Pensez-vous que l'information fournie est complète ?


14. Pensez-vous que l’information présentée est cohérente ?


15. Pensez-vous que l’information présentée est concise ?


16. Pensez-vous que le contenu informationnel répond à vos 


besoins ? 

17. Pensez-vous que l’information est ponctuelle ?


18. Obtenez-vous les informations nécessaires à temps ?

La qualité du service

19. Comment jugez-vous la fiabilité de la qualité du service ? 

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Annexes

(4 items) 

20. Pensez-vous que la DSI Montre un intérêt particulier 


pour traiter un problème survenu ? 

21. Pensez-vous que la DSI fournit ses services à temps aux 
utilisateurs (rapide) ? 

22. Pensez-vous que la DSI insiste sur le taux erreurs zéro 
dans son travail ? 

23. Comment jugez-vous la réactivité de la qualité du 


service ? (3 items) 

24. Pensez-vous que la DSI indique aux utilisateurs le temps 


l’exécution des services demandés ? 

25. Pensez-vous que la DSI fournit un service rapide aux 


utilisateurs ? 

26. Pensez-vous que la DSI porte toujours l’aide toujours aux 
utilisateurs ? 

27. Comment jugez-vous l’assurance de la qualité du 


service ? (3 items) 

28. Pensez-vous que les transactions sont sécurisées avec la 


DSI ? 
29. Pensez-vous que la DSI est Courtoise avec les 

341

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Annexes

utilisateurs ? 

30. Pensez-vous que la DSI est compétence ?


31. Comment jugez-vous l’empathie de la qualité du 


service ? (3 items) 

32. Pensez-vous que la DSI vous Offre une attention 


individuelle ? 

33. Pensez-vous que la DSI adopte des heures de 


fonctionnement pratique? 

34. Pensez-vous que la DSI comprend vos besoins 


spécifiques ? 

35. Pensez-vous que les services proposés sont évolutifs ?


36. Pensez-vous que les services proposés sont intègres ?

La satisfaction (5 items)

37. Pensez-vous que le SI fournit l’information exacte ?


38. Pensez-vous que l’information fournie convient à vos 


besoins et convenance ? 

342

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Annexes


39. Pensez-vous que le SI fournit l’information efficace ?

40. Comment jugez-vous la précision du SI ? 


41. Comment jugez-vous le format du SI ? (2 items)


42. Pensez-vous que le format des informations est adéquat ?


43. Pensez-vous que l’information est claire ?

44. Comment jugez-vous la facilité d’utilisation ? (2 items) 

45. Pensez-vous que les utilisateurs sont amicalement liés au 
SI ? 
46. Pensez-vous que le SI est facile d’utilisation ?


47. Comment jugez-vous la rapidité du SI ? (2 items)


48. Pensez-vous que l’information est obtenue au temps 
opportun ? 
49. Pensez-vous que le SI vous fournit une information mise 
à jour ? 
L’utilité perçue
343

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Annexes

50. Pensez-vous que le SI actuel vous permet d’augmenter 


votre productivité ? 
51. Pensez-vous que le SI actuel vous permet d'effectuer 
votre travail plus rapidement et utilement ? 
52. Pensez-vous que le SI actuel vous permet d'accomplir vos 
tâches avec une valeur ajoutée ? 
53. Pensez-vous que le SI actuel vous permet de gagner plus 
de temps ? 

54. Pensez-vous que le SI actuel est utile pour votre travail ?

La valeur d’usage

55. Pensez-vous que le SI actuel présente une clarté 


visuelle pour l’utilisateur ? 
56. Pensez-vous que le SI actuel présente une 
compatibilité avec l’utilisateur ? 

57. Pensez-vous que le SI actuel est facile à utiliser ?




58. Pensez-vous que le SI actuel présente des conditions 
de facilitation ? 
59. Pensez-vous que vous avez toutes les ressources 
nécessaires pour une bonne utilisation du SI ? 
60. Pensez-vous que la connaissance nécessaire pour la 
344

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Annexes

bonne utilisation du SI ? 

61. Quelle est la nature de l’utilisation du SI? (Direct DirectIndirecte


versus indirect) DirectIndirecte
Q30 H31  M32
62. Quelle est la fréquence d’utilisation du SI?
Q H  M
63. Quelle est la proportion de l’utilisation du SI pour (02)f/j3302)f/s3402) f/m35

perfectionner une tâche? (02)f/j02)f/s02) f/m

(01) H(02) H(04) H


(08) H Plus
64. Quelle est la durée de l’utilisation du SI ?
(01) H36(02) H(04) H
(08) H Plus

65. Pensez-vous que le SI actuel est sujet à des pannes ?




R37PJ39
66. Si oui, les pannes sont
R PJ


67. Pensez-vous que le SI actuel est cohérent ?

68. Pensez-vous que le SI actuel est bien maintenu? 

30
Quotidienne
31
Hebdomadaire
32
Mensuelle
33
(2) fois par jour et plus
34
(2) fois par semaine et plus
35
(2) fois par mois et plus
36
Heure
37
Régulières
38
Passagères
39
Jamais
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Annexes


69. Pensez-vous que le SI actuel traduit les besoins de 
l’entreprise ? 
La valeur d’image perçue

70. Pensez-vous que le SI actuel permet d’assurer son 


intégrité? 

71. Pensez-vous que le SI actuel est fiable ?




72. Pensez-vous que le SI actuel est toujours disponible ?


Les bénéfices nets

73. Pensez-vous que le SI actuel procure un avantage 


concurrentiel ? 
74. Pensez-vous que le SI actuel permet de diminuer les 
charges ? 
75. Pensez-vous que le SI actuel permet de favoriser une 
expansion des marchés (gagner des nouveaux clients,
des nouveaux marchés) ? 
76. Pensez-vous que le SI actuel permet de gagner du 
temps ? 
77. Pensez-vous que le SI actuel permet l’amélioration la 
gestion des processus ? 
78. Pensez-vous que le SI actuel permet d’agir sur le partage 

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Annexes

et la communication de la connaissance au sein de 


l’entreprise ?

79. Comment jugez-vous l’amélioration des produits et 


services fournis par l’entreprise ? (5 items) 
80. Pensez-vous que les informations sur les produits et les 
services sont disponibles pour les clients ?

81. Pensez-vous que le SI ajoute la valeur aux produits / 
services existants ? 
82. Pensez-vous que le SI soutient de l'information du 
marché ? 

83. Pensez-vous que le SI améliore la prévision de ventes ?


84. Pensez-vous que le SI anticipe au mieux les besoins des



clients ? 


85. Comment jugez-vous le contrôle les coûts des produits ?
(1 item)




86. Pensez-vous que le SI minimise le coût de l'adaptation



des produits / services à des segments de marché ? 

87. Pensez-vous que le SI réduit / contrôle des coûts de



marketing ? 
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Annexes

88. Comment jugez-vous l’efficience interne de



l’entreprise? 
89. Pensez-vous que le SI garantit une grande efficacité dans 
le processus décisionnel et la haute qualité de la décision
finale ? 

90. Pensez-vous que le SI assure un rendement élevé à des



réunions internes et des discussions ? 

91. Pensez-vous que le SI assure une bonne coordination



entre les domaines fonctionnels de l'organisation ? 
92. Pensez-vous que le SI maximise marge de profit de
l'entreprise ?

93. Pensez-vous que le SI maximise la part de marché de



l'entreprise ? 

94. Pensez-vous que le SI maximise l'efficacité de la



planification stratégique entreprise ? 

Annexe 2 : Les tests statistiques

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Annexes

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Annexes

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Listes de tableaux

LISTE DE FIGURES

Figure 1: Le cheminement de la thèse ----------------------------------------------------------------- 12


Figure 2: L’adaptation de la typologie des paradigmes de recherche en sciences sociales
(Burrell & Morgan, 1979) ------------------------------------------------------------------------------- 43
Figure 3: La typologie de notre recherche ------------------------------------------------------------ 51
Figure 4: Le schéma de la méthode Nunamaker et al. (1991) -------------------------------------- 57
Figure 5: L’adaptation de la méthode de Nunamaker et al (1992) sur notre recherche -------- 67
Figure 6: Le processus de recherche ------------------------------------------------------------------- 68
Figure 7: Une représentation d'un îlot, d'un quartier, d’une zone et d'un PLU ------------------ 74
Figure 8: Le cadre de référence de Zachman --------------------------------------------------------- 83
Figure 9: Les cadres de références de l'EA ----------------------------------------------------------- 88
Figure 10: Le cadre de référence d’un SI ------------------------------------------------------------- 94
Figure 11: Le modèle d'Acceptation des Technologies (Davis, 1989) -------------------------- 125
Figure 12: Le modèle théorique de Delone et Mclean (1992) ----------------------------------- 127
Figure 13: Le modèle de Goodhue et Thompson (1995) ----------------------------------------- 129
Figure 14: Le modèle de Seddon (1997) ------------------------------------------------------------ 131
Figure 15: Le modèle de Delone et Mclean (2003) ------------------------------------------------ 133
Figure 16: L’adaptation du modèle de recherche au cadre de l’urbanisation du SI ----------- 136
Figure 17: Le métamodèle d'urbanisation ----------------------------------------------------------- 167
Figure 18: La cartographie des processus métiers actuelle --------------------------------------- 183
Figure 19: La cartographie applicative -------------------------------------------------------------- 185
Figure 20: La cartographie métier cible ------------------------------------------------------------- 188
Figure 21: La cartographie applicative cible-------------------------------------------------------- 189
Figure 22: La communication des informations dans le SIU ------------------------------------- 191
Figure 23: Le modèle réflexif Vs Modèle formatif ------------------------------------------------ 202
Figure 24: L'exécution du modèle de recherche---------------------------------------------------- 238

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Listes de tableaux

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Listes de tableaux

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Les éléments définitoires des SI ---------------------------------------------------------- 18


Tableau 2: Les éléments définitoires de l'approche de recherche en SI -------------------------- 28
Tableau 3: La description de la méthode Numamaker et al. (1991) ------------------------------- 54
Tableau 4: Les définitions du concept d'urbanisation ----------------------------------------------- 77
Tableau 5 : Les éléments définitoires du CI -------------------------------------------------------- 116
Tableau 6: Le récapitulatif des hypothèses --------------------------------------------------------- 151
Tableau 7: Le récapitulatif des indicateurs du modèle PLS -------------------------------------- 208
Tableau 8: Les tests de comparaison de la qualité de SI ------------------------------------------ 210
Tableau 9 : Le test de comparaison de la qualité de l'information ------------------------------- 211
Tableau 10: Le test de comparaison de la qualité de service ------------------------------------- 212
Tableau 11: Le test de comparaison de la satisfaction des utilisateurs ------------------------- 213
Tableau 12: Le test de comparaison de l'utilité perçue -------------------------------------------- 215
Tableau 13: Le test de comparaison de l'utilisation du SIU -------------------------------------- 216
Tableau 14: Le test de comparaison des bénéfices nets ------------------------------------------- 219
Tableau 15: Les résultats de l'ACM pour la qualité du système --------------------------------- 221
Tableau 16: Les résultats de l'ACM pour la qualité de l'information --------------------------- 222
Tableau 17: Les résultats de l'ACM de la qualité de service ------------------------------------- 224
Tableau 18: Les résultats de l'ACM de la satisfaction -------------------------------------------- 226
Tableau 19: Les résultats de l'ACM de l'utilité perçue -------------------------------------------- 229
Tableau 20: Les résultats de l'ACM de l'utilisation ------------------------------------------------ 231
Tableau 21: Les résultats de l'ACM des bénéfices nets ------------------------------------------- 234
Tableau 22: Les propriétés des échelles et le modèle de mesure avec PLS -------------------- 237
Tableau 23: Le résultat de la validité discriminante ----------------------------------------------- 237
Tableau 24: Le test de l'hypothèse H1.1------------------------------------------------------------- 240
Tableau 25: Le test de l'hypothèse H1.2------------------------------------------------------------- 241
Tableau 26: Le test de l'hypothèse H1.3------------------------------------------------------------- 243
Tableau 27: Le test de l'hypothèse H1.4------------------------------------------------------------- 243
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Listes de tableaux

Tableau 28: Le test de l'hypothèse H1.5------------------------------------------------------------- 244


Tableau 29: Le test de l'hypothèse H1.6------------------------------------------------------------- 246
Tableau 30: Le test de l'hypothèse H1.7------------------------------------------------------------- 248
Tableau 31: Le test de l'hypothèse H1.8------------------------------------------------------------- 250
Tableau 32: Le test de l'hypothèse H2.1------------------------------------------------------------- 252
Tableau 33: Le test de l'hypothèse H2.2------------------------------------------------------------- 252
Tableau 34: Le test de l'hypothèse H2.3------------------------------------------------------------- 253
Tableau 35: Le test de l'hypothèse H2.4------------------------------------------------------------- 255
Tableau 36: Le récapitulatif des hypothèses retenues --------------------------------------------- 257

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Titre : Les Systèmes d’Information Urbanisés : Etude et Analyse de la Performance

Résumé

L’urbanisation des Systèmes d’Information (SI) est une démarche efficace pour la maîtrise de
la complexité de l’organisation. Elle renforce la cohérence du SI et permet de l’aligner sur sa
stratégie globale. Elle permet également d’aboutir à l’agilité du SI. Cette démarche présente des
avantages considérables comme la réduction des coûts informatiques, un meilleur
positionnement dans un environnement concurrentiel et une intégration des innovations
technologiques afin de garantir l’évolutivité du SI. Par conséquent, l’inscription d’une
entreprise dans un projet de refonte d’un SI devient primordiale. Comprendre le succès des SI
est un défi complexe ou une réflexion sur l'évaluation des SI doit être appropriée pour
capturer l'ampleur des besoins des utilisateurs et des retombées organisationnelles du SI
Urbanisé (SIU). L’objet de ce travail est d’évaluer le succès du SI avant et après une
démarche d’urbanisation que nous avons accompagné et modélisé. Cette recherche fournit
l’une des premières validations empirique quantitative du le performance des SIU et identifie
les dimensions qui agissent sur la perception de l’utilisation et les bénéfices nets du SIU. Le
travail constitue une tentative qui ne manque pas d’ambition à la compréhension et l’étude de
la dynamique de changement d’un SI existant à un SIU.

Mots-clés : Système d’Information, Urbanisation, EA, Agilité, Evaluation, Performance.

Abstract

The urbanization of Information Systems (IS) is an efficient approach to control the


complexity of the organization. It strengthens the coherence of IS and aligns it with the
business strategy which allows leading to the agility. This approach has significant
advantages such as reducing Information Technologies (IT) costs, enhancing the IS position
in a competitive environment and ensuring the scalability and sustainability of the IS through
the integration of technological innovations. Owing to these factors, the urbanization is
considered as a strategic business decision. Thus, its embedding becomes a necessity in order
to improve the IS practice. However, apprehending the IS success is a complex challenge due
to the lack of global standard assessment criteria of the Urbanized IS (UIS). Commonly, the
IS must be appropriate to satisfy user needs and to generate organizational benefits. In this
context, the aim of this work is to introduce conceptual framework that enables the evaluation
of the IS success after the embedding of urbanization process. This study provides a
quantitative empirical validation of the success of UIS and identifies important aspects that
influences the perception of the use and net benefits of UIS. The findings present an
exploratory validation of urbanization success. The proposed model for the evaluation of UIS
has been empirically tested on survey data. The empirical tests highlight the significant causal

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relationships between UIS constructs such as Quality and use, User Satisfaction and Net
Benefits. This work is an ambition attempt to understand and study of the dynamics of change
of the existing IS to an UIS.

Keywords: Information System, urbanization, EA, Agility, Evaluation, Performance.

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