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2014NICE0021
2014NICE0021
de leur performance
Leila Trabelsi
Leïla TRABELSI
Membres du jury :
Monsieur Robert Teller, Professeur, Université Nice Sophia Antipolis, Président de jury
Monsieur Talel Ladhari, Professeur, ESSEC de Tunis, Rapporteur
Madame Olfa Zribi Ben Slimane, Professeur, IHEC de Tunis, Rapporteur
Madame Inès Hammami Abid, Maître de conférence, Université Nice Sophia-Antipolis, Co-
directrice de recherche,
Monsieur Jacques SPINDLER, Professeur émérite, Université Nice Sophia-Antipolis, Directeur de
recherche
La rédaction de cette thèse témoigne d’un cheminement rude, mais exceptionnel. Pour
parvenir au bout de cette aventure scientifique, des personnes exceptionnelles ont été mis sur
mon chemin. Ma volonté est de les remercier profondément.
Mes remerciements vont, de toute évidence, à Madame Inès Hammami Abid, ma co-directrice
de recherche, qui a accepté de diriger cette recherche. Vous l’avez enrichi par vos conseils et
vos recommandations pertinentes. Je suis reconnaissante pour votre soutien moral tout au
long de la réalisation de ce travail. Je vous remercie également pour le temps que vous m’avez
consacré pendant ces années.
Pour Mohamed qui m’a transmis son amour de la recherche sans lui je ne serai jamais
docteur.
Mes remerciements et ma gratitude vont, à ma très chère mère pour son soutien, son aide et
ses sacrifices. Qu’elle trouve dans ce travail toute ma reconnaissance. Je remercie également
mes très chers frères pour leurs soutiens permanents durant toutes mes études universitaires.
Ils étaient toujours là pour me recharger en énergie et en espoir. Qu’ils trouvent ici
l’expression de toute mon affection.
Je souhaite exprimer ma gratitude pour Nathalie Halimi pour l’intérêt qu’elle a porté à ce
travail et pour ses encouragements. Mes remerciements restent insuffisants pour la pertinence
et la qualité de tes remarques.
De manière plus personnelle, toute mon affection à la personne qui m’a soutenu et a supporté
mes angoisses, mon manque de temps et mes plans galères. Un grand merci pour ta
compréhension, ta présence et aussi tes remarques, tes commentaires, ta critique constructive
qui ont amélioré la qualité de ce travail. Tu me donnes une réelle raison d’avancer.
ii
iii
V. Conclusion ...................................................................................................................... 68
Chapitre II : Système d’Information : Entre Urbanisation et Agilité ................................... 70
I.Introduction ...................................................................................................................... 71
iv
IV. L’Agilité : une réponse pour l’alignement stratégique par l’urbanisation ............. 96
IV.1 L’agilité du SI ........................................................................................................... 98
IV.2 L’alignement stratégique des SI ............................................................................. 101
IV.3 Quelle relation entre l’alignement stratégique, l’agilité et le SIU ? ....................... 104
V. Conclusion .................................................................................................................... 107
Chapitre III : Performance et Evaluation des Systèmes d’Information ............................. 109
I. Introduction ................................................................................................................... 110
II. La performance en deux mots .................................................................................... 110
III. De l’importance de l’évaluation à la performance et la création de la valeur ..... 111
III.1 La performance et la création de valeur : Le dualisme ........................................... 114
III.2 La revue de littérature sur le Capital Immatériel .................................................... 114
III.2.1Quelle relation existentielle entre SI et CI ? ................................................................. 117
III.3 Les différentes approches de mesure de la performance du SI ............................... 119
III.3.1 Le benchmarking des Technologies de l’Information et SI .................................... 119
viii
INTRODUCTION GENERALE
L’évolution technologique est à l’origine de profondes mutations qui ont remis en cause la
stratégie globale des organisations. Celles-ci sont appelées à s'adapter à l'évolution de leur
environnement et de leur propre stratégie. Le contexte économique dont la mondialisation est
le facteur clé qui montre réellement que l’accélération de la compétitivité en termes de prix,
de délai, de qualité et de flexibilité a changé le sens de la demande et de l’offre sur le marché
national et international. Les organisations sont dans la logique d’acquérir des nouveaux
clients et garder les anciens et ceci en répondant mieux à leurs besoins ce qui les incitent à
revoir leur stratégie métier. L'optimisation des processus revient à coordonner les activités
dédiées à chaque rôle des organisations de manière à minimiser le coût des ressources
nécessaires (Burlton, 2001). La révision de ces processus impacte nécessairement les
Systèmes d’information (SI) à travers la valorisation de la stratégie SI alignée sur celle de
l’organisation qui à son tour doit interagir d’une manière efficace en se focalisant sur son SI.
Les SI constituent aussi bien le dénominateur commun que l’élément d’unification de toutes
les dimensions des organisations. Aucune opération fonctionnelle de nature qu’elle soit ne
peut se construire sans l’appui de ce système. Ainsi, les SI permettent aux organisations la
centralisation des informations, leurs traitements aussi bien à des fins purement fonctionnelles
qu’à des fins de pilotage stratégique. Ainsi, la distinction entre le Système d’Information
Opérationnel (SIO) du Système d’Information Décisionnel (SID) s’impose. Dans un contexte
opérationnel, les SI répondent aux exigences quotidiennes des utilisateurs tels que la gestion
de stock, d’approvisionnement, la gestion de la logistique et de la comptabilité. Par contre,
dans le contexte décisionnel, les SI offrent aux dirigeants une vision synthétique de chaque
service ou de l’ensemble de l’activité de l’entreprise. Ils permettent de coordonner et faire
converger les actions individuelles des différents secteurs, en une réalisation collective en
respectant leurs autonomies (Bonne & Maddaloni, 2005).
Le poids des projets informatiques en termes d’investissements financiers consacré par les
entreprises dans leurs SI reste important malgré une conjoncture économique difficile et un
tassement de la demande après le passage de l’an 2000. Conduire un projet de conception et
de développement des SI est une opération complexe. Tout projet comporte une part
d’incertitude. En grande partie immatériel, les SI mettent en jeu des acteurs multiples et entre
en interaction avec l’organisation de l’entreprise. L’analyse des difficultés rencontrées dans la
pratique montre le besoin d’un management solide. La maîtrise des coûts, des délais et la
qualité passent par la mise en œuvre de techniques, de principes et de dispositifs spécifiques à
ce type de projet.
Il convient de constater que les Directions des Systèmes d’Information (DSI) ont aujourd’hui
trouvé leur place dans l’entreprise. Ils s’occupent du développement, le déploiement et la
maintenance des SI plus rapidement des produits de meilleure qualité. Dans de nombreuses
organisations, les projets mal conduits engendrent de mauvais résultats (Davenport, 1998).
Dans la plupart des cas, ces résultats n’ont été pris au sérieux par les DSI qui trouvent dans les
TI des solutions magiques aux problèmes anciens. Par ailleurs, les décisions non réfléchies
des dirigeants sont largement discutés. De tels projets menés souvent dans l’urgence, sans
transparence de la part des directions sur les motivations et les besoins réels métiers et
opérationnels de l’entreprise. Dans la plupart des cas, les projets réalisés n’aboutissent pas
pour une raison ou une autre. Le premier facteur d’échec observé provient de l’inquiétude des
utilisateurs pour leur poste, par manque de formation ou d’expérience nécessaire pour bien
utiliser les fonctionnalités du progiciel/logiciel ou application informatique. Par conséquent,
la plupart des projets réalisés présente des problèmes pour les organisations qui remonteront
en surface pendant et après la mise en œuvre. Le dysfonctionnement peut conduire les
organisations dans une impasse à long terme. Elles s’enferment dans une spirale d’actions
sans fin et lourde à assumer tant sur le plan financier que celui du climat social. Plutôt que de
payer deux fois ou plus le projet initial (Savall & Zardet, 2005).
La multiplication des projets informatiques favorise le risque de ne plus maîtriser les SI. Ils
deviennent complexes pour s’adapter aux évolutions technologiques. Ainsi, les organisations
se trouvent dans des situations de blocage fonctionnel, technologique et financier (Bonne &
Maddoloni, 2005). Le blocage fonctionnel consiste à l’adaptation du SI à l’évolution métier
des organisations. Comment les SI accompagnent les organisations dans la conception d’un
nouveau produit et son introduction sur le marché national ou international, et si les SI n’ont
pas été conçus pour suivre ses transformations, que faire ? Le blocage technologique
représente la difficulté de l’introduction des TI en raison de la saturation de la plateforme
informatique existante. De cette manière, les SI encourent le risque de l’incohérence à cause
de l’intégration des nouveaux logiciels. Le blocage financier présente le coût de
d’investissement de l’adaptation des nouvelles versions logiciels sur les anciennes existes. Il
s’avère exorbitant et quelques fois inutiles. Désormais, les systèmes informatiques ne sont pas
bien consommés à cause de la mal estimation et mal définition des besoins des utilisateurs.
Monde Informatique et CIO-Online, ont lancé l'observatoire des projets à dominante SI. Cette
étude est une première en France. Elle a eu comme échantillon des entreprises de plus de 250
personnes issues de 5000 firmes réparties de façon représentative en termes de taille et de
secteur. Les premiers résultats ne sont pas encourageants et les nombreux échecs semblent
bien liés à une méthodologie défaillante dans les organisations. En effet, 16% des
organisations ayant répondu au questionnaire admettent que la majorité des projets sont des
échecs et seulement 30% que la majorité arrivent aboutissent. Ses résultats sont dus
essentiellement aux dépassements de délais. Cependant, les dépassements de coûts sont
déclarés comme rares par les responsables1. Ainsi, les organisations sont obligées de réagir
rapidement.
L’agilité des SI
L’agilité est un paradigme récent qui considère la capacité des organisations à agir et à
répondre aux changements d’une manière dynamique et efficace comme des éléments clés
pour la survie des organisations dans un environnement instable et imprévisible (Overby,
Bharadwaj, & Sambamurthy, 2006). Cet environnement est caractérisé principalement par
l’augmentation de la concurrence sur des aspects multiples simultanés et potentiellement
contradictoires. Parmi ces aspects notons la diversité, la quantité, la qualité les coûts, les
délais, et les services. L’agilité des organisations agit directement sur l’agilité du SI qui doit
être à son tour agile supportant de plus en plus les demandes et les modifications et s’aligner
sur les besoins métiers de l’entreprise.
1
http://www.cio-online.com/actualites/imprimer-observatoire-des-projets%20-faute-de-methode-le-taux-d-
echec-est-eleve-3164-page-1.html
4
souffrent dans la majorité des cas d’un manque d’agilité et d’efficacité (Overby, Bharadwaj,
& Sambamurthy, 2006 ; Tallon, 2008).
Le manque d’agilité se traduit par une lenteur considérable dans la projection des exigences
métiers sur les SI ce qui est considérable comme un manque à gagner. Quant à l’inefficacité,
elle résulte du coût élevé de la réalisation des modifications sur les SI qui dépassent dans
certains cas les bénéfices attendus de ces modifications. Ce manque d’agilité se doit à
l’accumulation des applications comme mentionnées ci-dessus, au fil du temps et qui
conduisent à une situation intolérable. L’absence d’un cadre architecturale d’organisation
capable de résoudre ce problème a plongé les SI dans une situation métiers, fonctionnelles,
applicatives et techniques complexe. Dans ce contexte, les composantes applicatives sont
interconnectées ou se manifeste la notion plats de spaghettis qui désigne la complexité de
l’architecture informatique. Cette notion correspond à l’interconnexion des composants
informatiques (Hennion, et al., 2014). Elle représente un problème majeur si l’organisation
veut s’ouvrir vers l’extérieur et voir d’autres marchés. La notion d’agilité sera développée
dans le second chapitre ou une revue de la littérature sera présentée. Notre objectif dans ce
chapitre sera de découvrir le lien entre urbanisation des SI et leur agilité.
Toutefois, le constat pour les SI existants est le suivant: si les SI ont été conçus pour
fonctionner dans un environnement relativement stable; leurs missions est d'évoluer et de
répondre aux nouveaux besoins des changements de l’environnement. Face au développement
de la concurrence, les SI doivent plutôt être un levier de compétitivité et d’innovation,
être capable de prédire les fluctuations de l’environnement et devenir proactif. L’interaction
avec l’extérieur a présenté de considérables changements pour les SI et qui permettra
d’augmenter sa performance.
La performance des SI
Etant soumises à de nombreux ces nombreux impératifs normatifs, les organisations dont les
SI ne sont pas urbanisés doivent réagir de façon rapide et au bon moment pour repenser et
repositionner leur SI. L’objectif de la refonte du SI est de tendre vers la proactivité pour
assurer la stabilité et la pérennité.
Pour redresser la situation, les organisations doivent retrouver le juste dosage qui placera le SI
comme une source de mutation organisationnelle. Pour suivre ces mutations profondes, il y a
L’urbanisation des SI
permet de donner une vision globale de l’investissement des opérations informatiques. Elle
vise à la réalisation deux objectifs économiques majeurs qui sont liés à la réduction des coûts
informatiques et l’accroissement de la valeur apportée par l’innovation technologique à
l’entreprise et ses métiers (Bonne & Maddaloni, 2005). Pour cela, une stratégie est mise en
place.
L’urbanisation des SI est vue comme étant une démarche stratégique qui facilitera sa
compréhension. Elle donnera un aperçu général pour les acteurs des organisations responsable
de son évolution ce qui permettra de maîtriser sa cohérence globale (Caseau, 2006). Cette
cohérence est régie par des règles d’intégration des différentes composantes du SI afin de le
rendre homogène et performant. Pour autant, elle est considérée comme une démarche
technique qui répond aux principes de l’urbanisation tels que la flexibilité, la mutualisation et
la scalabilité (Chapitre 2).
Selon Bonne et Maddaloni (2005), l’expérience de Renault dans son projet de l’urbanisation
de son SI en 2001 a été remarquable. Le projet s’est déroulé de manière pragmatique autour
de différents travaux comme la cartographie de l’architecture fonctionnelle, la constitution du
référentiel de l’entreprise, etc. Ces travaux ont été conduits avec succès et ont abouti à des
résultats tangibles permettant de progresser vers un socle d’un SIU. Air France KLM a tiré
profit également de l’urbanisation de son SI à travers la réduction des coûts et des aléas la
gestion des projets. Ainsi, selon le témoignage du Club Urba-EA (2006), le SI est devenu plus
cohérent et moins complexe. Ainsi, l’urbanisation offre l’opportunité pour restructurer le SI
sans faire table rase du passé. Certaines organisations ont adopté cette nouvelle restructuration
du SI. Or, rares sont les recherches académiques prouvant empiriquement l’aboutissement de
cette démarche en termes de stabilité, de pérennité des SI et de leur performance.
L’objectif de la recherche
Notre objet de recherche porte sur la performance du SIU. Plus précisément, notre question de
recherche s’attache à cerner les facteurs déterminants de la performance du SIU dans un
milieu organisé, finalisé et hiérarchisé. Nos principaux objectifs sont les suivants : (i) l’étude
du processus d’urbanisation du SI par une démarche de modélisation et (ii) l’évaluation de la
performance du SIU suite à son usage. En se focalisant sur ce processus, notre raisonnement
est aiguillé par différentes étapes qui nous semblent indispensables pour répondre à notre
question de recherche.
d’urbanisation du SI. En effet, les différentes dimensions évaluées du SIU sont liées les unes
aux autres ainsi qu'aux bénéfices individuels et organisationnels de cette démarche.
Le plan de la thèse
Afin de répondre à notre problématique, la thèse est structurée en cinq chapitres. Les trois
premiers mettent en évidence, dans un premier temps, les approches utilisées en SI ainsi que
la démonstration de leur importance dans une démarche d’urbanisation ou nous abordons les
différentes théories du SI au travers des soubassements théoriques tant en psycho techniques
qu’en systémique. Les deux derniers traitent la mise en place et l’évaluation des SIU.
Le premier chapitre vise à mieux cerner les SI par rapport aux sciences et aux disciplines qui
tourne autour. Le second angle d’attaque du chapitre montre le rôle fondamental du SI ou le
besoin urgent d’un cadre de référence pour les organisations est primordial. Pour cela,
certaines interrogations resurgissent sur les méthodologies de recherche utilisées en SI, les
approches propres aux SI. Dans ce cadre, le positionnement épistémologique des SI est
légitime. La méthode de recherche retenue relève du cadre multi méthodologique de
Numamaker et al, (1992).
Le troisième chapitre continue dans la revue de la littérature sur l’évaluation du succès des SI.
Pour cela, cette recherche nous ramène à étudier et reconsidérer les différents outils utilisés
dans l’évaluation de la performance des SI. Il n’existe presque pas de recherches scientifiques
relatives à la mesure de la performance d’un SIU dans les organisations. En conséquence,
nous proposons une modélisation spécifique de l’évaluation de la performance du SI avant et
10
après son urbanisation. L’évaluation des SI se réfère à des aspects techniques, la perception
des utilisateurs et des bénéfices nets.
Le quatrième chapitre fournit en plus d’une mesure objective, une conception et mise en place
du SI à évaluer. En effet, la mise en place permet de mieux comprendre et cerner les
défaillances de l’ancien système et étudier les moyens nécessaires pour remédier à ces
problèmes. Une fois le SI est mis en œuvre, un modèle d’évaluation permettra d’étudier le
changement perçu entre les deux systèmes en profondeur.
11
Chapitre 1: Systèmes
d’Information: Positionnement
Epistémologique
Chapitre 2: Systèmes
d’Information: Entre Urbanisation
et Agilité
Chapitre 3: Performance et
Evaluation des Systèmes
d’Information
Chapitre 5: Evaluation de la
Performance du Système
d’Information Urbanisé
12
13
I. Introduction
La recherche en SI est récente. Elle fait appel à plusieurs sciences telles que la science de
l’ingénieur, la science humaine, etc. Les représentations déduites des autres domaines servent
aux développements des SI. Ce développement se bâtit sous l’égide d’un paradigme qui
permet de générer, à partir d’un ensemble des assomptions théoriques, métaphysiques et
méthodologiques, des connaissances (Kuhn, 1979). Ces connaissances offriront à une
communauté scientifique, des nouvelles perspectives et visions pour le développement de ce
domaine. Le premier chapitre étudie trois axes essentiels. Le premier propose un cadre
unificateur pour un ensemble de disciplines contribuant au développement du SIU afin de
définir le rôle que joue ce système dans la stabilité et la pérennité de l’organisation. Le
deuxième axe a pour objet d'étude les SI d’une manière analytique et réflexive, et se focalise
sur l’étude de la formation et la structuration des concepts et des théories scientifiques
mobilisés pour les SIU. Enfin, le troisième axe permet de préciser la nature de la discipline
des SI, à fin de déterminer la méthodologie de recherche suivie dans notre travail.
Le développement des SI a suscité l'intérêt des chercheurs depuis la création du champ, plus
de 50 ans. Les premières discussions portaient principalement sur la sculpture de ce domaine
pour se distinguer nettement des disciplines de base et cadres afin de guider la recherche dans
ce domaine (Ives, Hamilton, & Davis, 1980). Au fil des années, les SI ont occupé une place
de plus en plus importante dans les organisations de par le développement technologique,
l’accentuation de la concurrence qu’elle a dépassé les frontières nationales, la maturité des
managers, l’évolution d’Internet et du web, l’apparition du Big Data, etc.
Dans ce chapitre, nous présenterons des éléments définitoires des SI (Section 1). Par la suite,
ces définitions ouvriront le débat (Section 2) sur la nature et l’identité de cette discipline
(Section 3). Une fois cette identité est déterminée par rapport notre recherche, nous
présenterons le cadre théorique sous lequel s’inscrit notre travail (Section 4).
14
Dans la littérature, il existe une panoplie de définitions des SI présentant une évolution
chronologique. Ces définitions varient aussi selon les auteurs, les thèmes, les dimensions et
même son appellation. Cependant, il existe des définitions de références accordées pour les SI
dont l’évolution est sa principale caractéristique. En effet, le concept du SI est composé de
deux mots : système et information. Le mot système renvoie à l'idée de la systémique qui
préconise des modes d'ajustements cybernétiques dans un environnement ouvert (Mèlèse,
1979). Le mot information, quant à lui, désigne simultanément un média, des langages et des
constructions de sens (Simon, 1945). De plus, elle désigne la collecte de données qui sont
présentées d'une manière particulière et à un moment opportun. De plus, l’information
améliore la connaissance de la personne qui la reçoit de manière qu'il sera en mesure de
procéder à une activité ou de prendre une décision (Galliers, 1987). Ainsi, l'information est à
la fois favorable et contextuelle, tandis que les données sont hors-contexte et elles
représentent simplement la matière première à partir de laquelle le sens de l'information peut
être attribué (Galliers, 1993). L’association de ces deux mots constitue un champ de pratiques
et de théories. Le but de cette association est de présenter toute organisation comme un
ensemble de flux d’information conditionné par les besoins des acteurs en relation avec la
stratégie de l'organisation. La mission de la recherche en SI est d'étudier la conception
efficace, la livraison, l'utilisation et l'impact des TI dans les organisations et la société. Certes,
la communauté des SI est explicitement soucieuse de l’amélioration de l'art de la conception
et la pratique de la gestion dans le sens le plus large de ces deux termes. De même, elle se
penche sur l’utilisation des TI dans leur contexte (Hirschheim & Klein, 2003). Le tableau
suivant présente un récapitulatif des définitions proposées pour le SI.
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Auteurs Définitions
Ives et al (1980) et Le domaine du SI est divisé en neuf éléments: le SI lui-même, l'environnement des opérations, l’environnement de
(1987) développement des SI, l'environnement des utilisateurs, l'environnement de l'organisation, l'environnement externe, l’utilisation
des processus métiers, et le traitement des opérations.
Keen (1987) L'objectif principal du SI est d’étudier la conception efficace, la livraison, l'utilisation et l'impact des TI dans les organisations.
L'étude des SI peut être considérée comme une organisation multidisciplinaire (Avison & Fitzgerald, 1991).
Davis, (1998) Le SI se compose d’une infrastructure technologique, des systèmes d'application et du personnel qui utilise les TI pour fournir
des services (traitement des transactions et des opérations).
Land (1992), Les SI sont essentiellement les systèmes sociaux où les TI ne sont qu'un aspect. Le SI est considéré comme un ensemble
Rowe & Reix d’acteurs sociaux qui mémorisent et transforment des représentations via les TI et des modes opératoires
(2002)
Galliers (2003) Le SI est la collecte de données, qui, lorsqu'elles sont présentées d'une manière particulière et à un moment approprié,
améliorent la connaissance de la personne qui la reçoit de manière qu'elles sont en mesure de procéder à une activité ou à une
décision.
Alter (1996) Un SI est un système qui utilise des TI pour saisir, transmettre, stocker, retrouver, manipuler et afficher l’information utilisée
dans un ou plusieurs processus.
Reix (1998) Le SI est considéré comme un ensemble organisé de ressources matériels, logiciel, personnel, données procédures permettant
d’acquérir, de traiter, de stocker et de communiquer des informations dans les organisations.
16
Davis (2001) Le SI est représenté comme l’infrastructure en technologique, des données, des applications et du personnel visant à fournir les
services nécessaires en information et en communication. Le SI se réfère au management des fonctions organisationnelles
chargées de la planification, du design, de développement, l’implémentation et l’opérationnalisation du système.
Robey (2003) Un SI est une combinaison de personnes, de processus et des technologies qui permet le traitement de l'information numérisée ;
Hasan (2004) Le SI est un domaine d'étude qui tire sa signification de l'unicité de l’information issue de l'ordinateur et d’outils de
communication et de leur place dans l’histoire humaine, sociale et organisationnelle récente.
Avgerou & Le SI est la combinaison de la dimension technique et humaine dans l’organisation.
McGrath (2007)
Favier & Un SI doit être appréhendé selon plusieurs dimensions : technologiques, informationnelles, organisationnelles, humaines et
Trahand (2007) technologiques.
Morley et al. Un SI est un ensemble de processus, acteurs et ressources, que l’on observe ou définit sous l’angle des informations produites
(2007) et manipulés. Il peut alimenter en information d’autres systèmes de travail.
Sidorova et al. La discipline des SI se concentre sur la façon dont les systèmes sont développés et comment les individus, groupes,
(2008) organisations, et les marchés d'interagir avec lui.
Watson et al., Le SI lie les différents éléments pour fournir une solution complète. Il comprend un nombre important de fonctions telles que
(2010) la collection de données, la transmission de données.
Kwana et Chanb Systèmes d'information (SI), qui est un domaine qui a émergé comme une discipline stratégique que dans la dernière décennie
(2014) en raison de l'évolution rapide des TI dans le monde entier et les demandes croissantes de gestion de l'information.
17
18
A travers les définitions proposées, les SI sont mis en œuvre au sein d'une organisation dans
le but d'améliorer l'efficacité et l'efficience de cette organisation (Galliers, 2003). Les SI
organisationnels qu'ils soutiennent sont complexes, artificiels, et résolument conçu pour
cerner cette complexité. Pour absorber cette complexité, le SI est composé de personnes, de
structures, de technologies et de systèmes de travail. En outre, le SI représente un ensemble
organisé de ressources, une combinaison d’homme et de moyens informatiques en interaction,
convergeant vers un objectif commun (Favier & Trahand, 2007), finalement, le SI est un
système finalisé (Reix, 2005). Il présente les relations entre ses différents environnements et
éléments constitutifs en mettant en évidence l’importance du processus de développement du
SI. Il a une composition socio-technique avec le matériel, les logiciels, les personnes et les
processus intégrés dans un tout complexe. Par conséquent, le domaine des SI a mis l'accent
sur le développement informatique et la gouvernance du SI de bien-délimitée le contexte
organisationnel et d'étudier les effets des TI sur les individus, groupes, organisations, et les
marchés (Sidorova, Evangelopoulos, Valacich, & Ramakrishnan, 2008).
Face à une situation complexe, une organisation doit être capable de fournir une information
pertinente, valide et efficiente aux décideurs. Pour cela, les dirigeants s’appuient sur les
nouvelles TI ou leur rôle est essentiellement d’aider les managers à avoir les informations
dont ils ont besoin (Scott Morton, 1995). D’ailleurs, il est à rappeler que le SI et le système
d'information de gestion (SIG) sont identiques et interchangeables en sens d’utilisation. La
définition du SI s’appuie aussi sur l’utilisation des TI. Ils sont utilisés pour soutenir toutes les
fonctions et activités des organisations (Favier & Trahand, 2007) et gèrent les fonctions
19
En somme, les SI sont basés sur l’utilisation des TI afin d’assurer la fonction de
l'organisation. Il identifie les multiples facettes des systèmes TI et de la fonction
organisationnelle correspondante (Davis, 2001). Le SI apparaît, donc, comme un élément
constitutif important de la structure organisationnelle parce qu’il implique les choix
déterminants quant à la conception de l’organisation et encore la dynamique de l’évolution
n’est indépendante ni des propriétés initiales de SI qu’elle abrite ni des conditions de leur
utilisation. La définition des SI reste vaste et touche tous les aspects d’une organisation. Cette
définition est conditionnée par le débat conduit sur la nature des SI où le chevauchement des
différentes disciplines est sa principale qualité.
II.2 Le SI : Le débat
Au cours des 20 années écoulées et depuis ces premières évaluations du champ des SI, les
chercheurs ont continué à débattre sur la nature de la discipline des SI. Deux cas de figures se
présentent: la promesse d'un début d’une discipline distincte de SI ou la menace présumée
d’une fragmentation. Comme il s'est développé, la volonté de déterminer sa propre identité est
légitime, les chercheurs ont porté leur attention sur le problème d’identification et de la
20
structuration de la discipline (Taylor, Dillon, & Wingen, 2010). 2 Bien que l’identification des
SI comme une discipline de référence demeure une question controversée (Avgerou, 2000).
Certains dirigeants ont exprimé, au départ, des doutes quant au domaine des SI, ils ont prédit
qu’il ne serait jamais considéré comme une discipline à part entière (Keen, 1980). Cependant,
par le milieu des années 1980, Culnan (1986) et Culnan et Swanson (1986) ont fait un état de
preuves empiriques. Ces auteurs ont décrit l'émergence des SI de gestion en tant que champ
d'étude qui présente l’édifice d'une tradition de recherche cumulative distincte des autres
domaines de recherche. En 1989, Banville et Landry, en examinant le développement des SI,
ont constaté que ce champ est caractérisé par une fragmentation. La description du champ
comme une fragmentation révèle une menace implicite de désintégration qui certainement a
causé l'inquiétude de nombreux membres de la discipline.
Toutefois, d'autres prétendent que le SI est une discipline en crise et ils contestent la nécessité
d’avoir un noyau théorique solide afin d’assurer sa légitimité (DeSanctis, 2003; Galliers R.
D., 2003; Ives, Parks, Porra, & Silva, 2004; King & Lyytinen, 2004.; Robey, 2003). Ces
chercheurs ont plaidé pour la promotion de la diversité et d'adaptation de la recherche en SI
afin de permettre une croissance soutenue et la contribution des connaissances à travers un
éventail large de sujets dans un corps de la connaissance SI.
2
Certains, par exemple Orlikowski et Iacono note une tendance à s'éloigner des SI terme de gestion (SIG), tel
qu'il est utilisé dans les documents Culnan, et vers l'utilisation des SI dans les années plus récentes (Taylor,
Dillon, & Wingen, 2010).
21
Taylor et al, (2010) ont montré l’importance de la recherche sur le terrain. Ils ont présenté les
principaux sujets d'intérêt dans le domaine et ont identifié les continuités et les changements
au fil du temps. Durant 20 ans d’'étude, les chercheurs en SI ont maintenu une attention
soutenue sur une base polycentrique de ce domaine de recherche: comprenant une recherche
sur le développement, la mise en œuvre, et l'utilisation de systèmes de différents domaines
d'application3 (Avgerou, 2000; Taylor, Dillon, & Wingen, 2010). 4L’étude de Taylor et al,
(2010) offre une approche d'unification, pouvant accueillir les deux côtés du débat. La même
étude a montré que les tendances au fil du temps révèlent que le SI est une discipline saine
appliquée, ce qui démontre la diversité à travers les réponses des chercheurs flexibles à un
domaine en évolution rapide d'intérêt, en conservant la cohérence et se concentrant sur les
préoccupations essentielles. Ainsi, le SI est une discipline de recherche appliquée dans le sens
ou l’application des théories issues d’autres disciplines, comme l'économie, l'informatique et
les sciences sociales est possible pour résoudre des problèmes à l'intersection de la
technologie de l'information (TI) et des organisations (Peffers, Tuunanen, & Rothenerberger,
2008). Les SI sont largement empruntés d’autres domaines au même titre que le management
stratégique.
3
Dans le même temps, nous avons démontré en cours dans la diversité des méthodes de recherche, des sujets et
des contextes, avec l'importance croissante des approches de recherche qualitative et de nouvelles, émergentes
domaines d'application, y compris les utilisateurs d'Internet et Internet, systèmes inter organisationnels, les
équipes virtuelles, et le travail intellectuel (Taylor, Dillon, & Wingen, 2010) .
4
Les systèmes de gestion portent sur des questions telles que la formation de la stratégie, les systèmes
d'information, l'alignement des systèmes d'information et le développement des objectifs commerciaux,
l'utilisation des TI pour atteindre un changement organisationnel souhaitable. (Avgerou, 2000).
22
Indépendamment du fait que la diversité est considérée comme une bénédiction par exemple,
(Robey , 1996) ou une malédiction (par exemple), (Benbasat & Weber, 1996), il est largement
reconnu comme une caractéristique déterminante du champ (Banville & Landry., 1989; Keen,
1991; Orlikowski & Baroudi, 1991; Swanson & Ramiller, 1993; Benbasat & Zmud, 2003;
Taylor, Dillon, & Wingen, 2010). De cette riche diversité, il n'est pas étonnant qu'aucune
perspective d'unification sur la nature des SI et la recherche en SI n’ait gagné du terrain.
toujours été plus d'une discipline appliquée. Selon Merali et al (2012). La trajectoire
d’évolution de la discipline témoigne de sa capacité d'adaptation. Selon les mêmes auteurs, au
cours des décennies successives, le champ des SI a étendu son champ d'application dans
plusieurs dimensions:
L’intégration : de l’alignement interne entre le SI et le métier de l’entreprise à son
intégration dans son réseau général.
La participation: de l’engagement interne à l’engagement social.
Resource de base: du focus sur le management interne de TI aux leviers humains,
social, relationnel, capital dynamique intellectuel entre les frontières.
Il y a toujours eu un fossé entre la recherche qui est menée dans les universités et la pratique
qui a lieu dans le monde professionnel (Kanijinco, 1993). En raison de ses racines dans de
multiples disciplines, telles que l'informatique, la gestion et la théorie des systèmes, il n'est
guère surprenant que le domaine des SI touche la définition de ses frontières en balayant dans
beaucoup de thèmes et de domaines. Il n'est pas surprenant qu'il y ait des désaccords
considérables sur la composition et ses caractéristiques de base (Hirschheim & Klein, 2003).
Par exemple, Culnan (1986) a noté l'existence de trois catégories de «référents» dans
lesquelles opère les SI: la théorie fondamentale (les systèmes de la science); les disciplines
connexes appliquée (comptabilité, informatique, finance, gestion et recherche opérationnelle),
et les disciplines sous-jacentes (anthropologie, science politique, psychologie, sociologie).
Aujourd'hui, nous croyons que la fragmentation est à l'origine de crises potentielles du champ.
En effet, la fragmentation est la preuve de l’existence d'un problème structurel qui laisse
présager une crise (Hirschheim & Klein, 2003) et génère l’insuffisance de communication
entre les différentes communautés où les connaissances sont mal formalisées. En plus, le
progrès informatique a engendré de nouveaux domaines de la recherche en SI Benbasat et
Zmud (2003).
recherche en SI, les formulations de problèmes sont instables, les priorités de recherche
varient selon les différentes communautés de recherche, et il y a peu de contrôle sur les
objectifs de recherche par un établissement de leadership professionnel. En fait, cela a été un
sujet de débat animé pendant de nombreuses années (Ives, Hamilton, & Davis, 1980; Keen P.
G., 1980; Culnan, 1986; Hirschheim, Klein, & Lyytinen, 1995; Checkland & Holwell, 1998 ;
Hirschheim & Klein, 2003; Taylor, Dillon, & Wingen, 2010)
Au cours du dernier siècle, le domaine des SI a fait d'importants progrès vers l'acceptation
répandue au sein de l'académie. Bien que le champ est beaucoup plus jeune que les autres
disciplines telles que la gestion ou la comptabilité, il est maintenant considéré comme une
discipline (George, 2005). Néanmoins, de nombreux chercheurs SI conviennent que le
développement et le succès de la discipline dépend de sa capacité à établir une identité forte
(Benbasat & Zmud, 2003; Robey, 2003). Les préoccupations d'identité ne sont pas nouvelles.
Les premiers efforts, visant à façonner l'identité la discipline SI, sont attribués à Mason et
Mitroff (1973).
Divers spécialistes ont contribué à l'amélioration de l'identité de la discipline dans les années
1980 et 1990 en fournissant des cadres globaux permettant de guider la recherche (Ives,
Hamilton, & Davis, 1980), en examinant les relations entre les SI et les autres disciplines
(Keen, 1980). Parmi les efforts les plus visibles à façonner l'identité de la discipline SI est le
débat sur la diversité qui a eu lieu dans le milieu des années 1990 (Benbasat & Weber, 1996;
Robey, 1996). En particulier, Benbasat et Weber (1996) ont examiné le niveau élevé de la
diversité au sein de SI sur le terrain, notamment en termes de disciplines de référence et de
fondements théoriques, ce qui suggère que la diversité peut avoir des effets délétères sur la
légitimité du champ.
Robey (1996), tout en convenant avec Benbasat et Weber sur certaines menaces de la
diversité, a fait valoir que les avantages de la diversité sont bien supérieurs à ses menaces.
Plus précisément, Robey a soutenu que la diversité favorise la créativité et contribue à attirer
25
Plus récemment, le débat sur l'identité est repris lorsque Benbasat et Zmud (2003) étalent les
préoccupations exprimées au sujet de l'absence d'un noyau distinctif intellectuel dans la
recherche SI. D’après les travaux d’Orlikowski et Iacono (2001), il faut remarquer que tous
les TI se différencient du domaine des SI. De nombreux articles scientifiques publiés n'ont pas
enquêté sur des phénomènes directement liés à la TI. Ils font valoir que l’absence d'un artefact
TI dans les publications en SI a envoyé un signal ambigu quant à l'identité de cette discipline.
Pour remédier à la situation, Orlikowski et Iacono ont proposé que les chercheurs en SI
devrait se concentrer sur les questions en liaison directe avec le développement des SI,
l'utilisation et l'effet de l'informatique, et de laisser d'autres phénomènes ou concepts à des
chercheurs d'autres disciplines (Benbasat & Zmud, 2003). Ces recommandations provocateurs
ont incité un certain nombre de réponses de la part des chercheurs en SI comme (Agarwal et
Lucas, 2005; Robey , 2003). Par exemple, Agarwal et Lucas (2005) a accepté en partie
Benbasat et Zmud sur la nécessité d'une nouvelle identité plus forte de la discipline SI. Ils ont
également mis en garde qu'une focalisation étroite sur l'information, et peu d'attention aux
questions d'affaires plus vaste, pouvait conduire à la migration vers d'autres disciplines
(Sidorova, Evangelopoulos, Valacich, & Ramakrishnan, 2008). Lors d’analyse comparative
approfondie des récentes contributions au débat d'identité est réalisée par Agarwal et Lucas
(2005), ces derniers n'ont rien perdu de leur dynamisme au cours des cinq dernières années
(Agarwal & Lucas, 2005;Teo, 2007). Bien qu'il existe des différences d'opinions quant à la
nature de l'identité est la discipline (à savoir, l'ampleur et de l'intégration), la plupart des
participants des débats sur l'identité s'entendent sur la nécessité de maintenir une forte
26
identité. En plus, Robey (2003) a également plaidé pour une identité plus souple pour cette
discipline, ce qui permettrait d'assurer plus une grande adaptabilité de la discipline, faire de la
diversité un atout majeur de ce domaine.
Certes, les travaux de recherches ont confirmé que les SI est une discipline appliquée
diversifiée. Il existe une multitude de relation entre les SI et les autres disciplines. La
recommandation est le renforcement et le maintien du dynamisme de cette discipline parce
qu’il constitue le cœur d’avancement et de l’enrichissement des théories et des concepts des
SI. Cependant, la posture épistémologique reste un sujet flou pour la discipline des SI. Quelle
posture pour quel SI. Est-il possible de réutiliser les mêmes issues des sciences de gestion et
dans quel cas?
L’isolation des disciplines poursuivie pendant les dernières décennies permettait la création
des approches de recherche telles que la pluridisciplinarité, l’interdisciplinarité et la
transdisciplinarité (Wagner et al, 2011). Ces approches résultent d’une taxinomie présentée en
1970 à la conférence internationale sur la recherche interdisciplinaire et l’enseignement.
L’objectif est la description du processus d'acquisition des savoirs et des savoir-faire dans les
différentes disciplines. Ces approches permettent d’inclure une nouvelle manière de
développement de la connaissance en intégrant les changements épistémologiques (Wagner et
al., 2011). Nous étudierons dans cette partie l’appartenance de la discipline des SI. Son
principale avantage et pouvoir de se situer en plusieurs disciplines dans le tableau suivant.
27
Termes Définitions
La L’approche pluridisciplinaire5 reflète l’utilisation de plusieurs disciplines. Elle
pluridisciplinarité recouvre toutes les formes de coopération entre les disciplines. La
pluridisciplinarité est à considérer comme un état : c'est l'association, la
juxtaposition de plusieurs disciplines à perspective professionnelles. Elle n'est
pas une démarche pédagogique, mais elle induit des démarches pédagogiques :
l'interdisciplinarité et la transdisciplinarité (Sendre, 2000; Wagner, et al.,
2011)
5
Michèle Sendre, IEN Lettres, Interlignes n° 26 - juin 2000
28
Le constat est le suivant, l’idée fédératrice de ces approches est la coopération entre les
disciplines. La différence joue sur la nature de relation entre ces disciplines. Il existe une
claire distinction entre la recherche multidisciplinaire, interdisciplinaire ou transdisciplinaire.
La première se limite à la juxtaposition de disciplines alors que la deuxième constitue une
forme d’organisation exigeante dans laquelle les personnes des différentes disciplines
communiquent entre elles en s’enrichissant mutuellement. Cependant, il se trouve que les
concepts évoluent, ceci sous l’influence de la culture ce qui permet à l’interdisciplinarité
d’être un simple transfert de méthodes d’une discipline à l’autre où le sujet (la personne) n’est
pas considéré en tant que tel (Pétermann, 2007).
29
Durant quelques années, nous avons vécu l’émergence des perspectives interdisciplinaires du
domaine des SI (Emurian, 2004). Ce constat est établi à travers l’examen des journaux et
revues spécialisés6. Certes, il faudra admettre les avantages d’une telle approche dans le
domaine académique de la recherche en SI (Emurian, 2004). Il s’agit de garder les
fondements intellectuels et la tradition du domaine en question mais en même temps, il y a la
possibilité d’inclure ou interagir différentes disciplines comme la gestion, la psychologie,
sociologie, IHM, la gestion, les sciences de l’ingénieur, la science de l’informatique et la
science de l’information. Les points forts de ces derniers peuvent s’appliquer au domaine et
au contexte des SI et laisser une empreinte intellectuelle. Boehm-Davis (2004) affirme ce que
ce nouveau champ interdisciplinaire des SI et fait appel aux méthodes et des techniques d'un
certain nombre de graine de différentes disciplines par exemple, la cognitive psychologie et
science de l'informatique. De plus, il présente les nouveaux domaines de recherche qui
6
Information Resources Management Association (IRMA) et l’Association for Information Systems (AIS)
30
Précédemment, nous avons souligné les atouts d’une approche interdisciplinaire des SI.
Néanmoins, l’interdisciplinarité marque quelques inconvénients qui ont poussé les chercheurs
à adopter une nouvelle approche. En effet, l'approche transdisciplinaire exige une préparation
soigneuse et une bonne volonté et enthousiaste pour comprendre le langage et la philosophie
sous-jacente de ses collègues (Newell & Galliers, 2000). L’interrogation qui suppose que
nous sommes aux carrefours en SI, doit être moins disciplinaire et plus transdisciplinaire dans
sa nature.
Le domaine des SI doit être transdisciplinaire (Galliers, 2003). En admettant l’approche
disciplinaire de nos recherches, Benbasat et Zmud (2003) réclament une interprétation stricte
du cœur du domaine des SI, ils craignent que la frontière s’étend et dépasse la limite du
domaine en question (Tushman & Scanlan, 1981) et qu’elle soit susceptible de diluer la
discipline et de réduire sa légitimité. Par conséquence, nous songeons vers l’approche
transdisciplinaire. La diversité actuelle, proposée par l’approche interdisciplinaire, peut
devenir problématique en absence des propriétés de la discipline SI (Galliers, 2004). Le point
à faire ici est si un domaine d'études interdisciplinaire peut être en même temps, une
discipline ?
Notre choix porte sur l’approche interdisciplinaire. Il est avantageux de construire notre
travail sur les recherches établies au passé et prendre en considération les leçons apprises et
l’expérience des autres domaines quand les principes fondamentaux seront identifiés dans
d’autres domaines (Boehm-Davis, 2004). Il existe, cependant, des avertissements concernant
31
32
D’ailleurs, dans la plupart des sous domaines, l’interpénétration est forte entre les techniques
et les sciences.
Parmi les zones de recoupement avec les autres disciplines, l’ingénierie et les sciences de
gestion sont celles ou les situations de collaboration ou de conflit sont les plus susceptibles de
se présenter tant sur la structure des systèmes que son contenu (Abid, 2000). Ainsi, la
complexité des phénomènes étudiés exige un pluralisme méthodologique qui s’inspire de
l’interdisciplinarité des sciences de l’ingénierie et sociales. Notre recherche se positionne
entre l’informatique d’une part, et la gestion d’autre part. Ce qui nous place dans la
spécialisation de l’informatique de gestion. Pour cela, nous emprunterons les outils et les
techniques de l’informatique spécialement les outils de l’ingénierie informatique et les
concepts, les méthodes et les analyses de la gestion. L’interdisciplinarité représente aussi un
construit social (DeTerssac, 1991) résultant d’ajustement entre acteurs et donc de disciplines
ayant des points de vue différents au regard d’une réalité. Le sociologue de sa part, essaye de
comprendre comment fonctionne le système social dans l’organisation alors que pour un
informaticien essaye de modéliser le fonctionnement du système social de telle sorte que le
modèle des traitements obtenu puisse être opérationnel et capable de déclencher des actions.
Ainsi, nous constatons l’importance des SI comme un domaine appliqué de recherche et son
rôle dans une organisation.
Bien que le champ des SI soit un domaine de recherche récent, il a prouvé son évolution et
son adaptation avec d’autres domaines et sciences ce qui constitue sa richesse et sa diversité.
Son évolution est due à l’accélération de la mise en œuvre technologique. Cette accélération
ne se transpose pas aux développements des pratiques managériales ce qui met en péril le SI.
Notons aussi que la dématérialisation et la délocalisation de l’interconnexion des systèmes et
de la banalisation de l’accès aux services qui a fait disparaitre les aspects géographiques et les
architectures techniques de support, les SI devraient suivre la voie de l’intégration des
services qu’ils soient internes ou externes.
33
L’évolution des SI repose sur la généralisation du modèle des architectures multi niveaux
issues du monde d’internet. Cette évolution se manifeste par l’introduction de notions
Interface Homme Machine (IHM) couplés à un langage de haut niveau de formats universels
XML provoquant de ce fait une importante évolution ergonomique et apportant de nouveaux
concepts tels que la navigation et le multi média. Il en va de même de la généralisation du
client web qui a bousculé les habitudes en ce qu’elle permet d’autres genres d’infrastructures.
7
Le CIGREF, Club Informatique des GRandes Entreprises Françaises, a été créé en 1970. Il regroupe plus de
cent très grandes entreprises et organismes français et européens de tous les secteurs d'activité (banque,
assurance, énergie, distribution, industrie, services). Il a pour mission de promouvoir l'usage des systèmes
d'information comme facteur de création de valeur et source d'innovation pour l'entreprise.
Source : http://cigref.typepad.fr/cigref_presentation/ dépalcer avant
8
Jula, A ; Sundararajan, E; Othman, Z; Cloud Computing Service Composition: A Systematic Literature Review,
Expert Systems with Applications, Volume 41, Issue 8, 15 June 2014, Pages 3809–3824
34
gestion des données que nous appelons les nuages des données ou le CC et d’autres part par
les évolutions technologiques phénoménales. En effet, le CC, selon l'Institut National des
Normes et Technology, est un modèle qui permet, un accès pratique omniprésent sur un
réseau sur la demande à un ensemble de service partagé de ressources informatiques
configurables (par exemple, réseaux, serveurs, stockage, applications et services) qui peuvent
être approvisionnés rapidement et publiés avec un effort minimum de gestion ou de
prestataire de service (Jula, et al., 2014).
35
Cependant, le SI pose des problèmes à la fois pour les utilisateurs que pour la direction des
systèmes d’information (DSI). Naturellement, un SI est soumis à l’obsolescence qui est due
l’évolution rapide qui touche le domaine technologique. L’obsolescence du système le rend
incapable de maintenir un bon niveau de service en cohérence avec l’accélération
technologique. En effet, les organisations possèdent soit un système monolithique, soit un
système spaghetti (Caseau, 2006). Le système monolithique est constitué d'un bloc
d'applications. Il ne s'adapte pas aux changements et aux évolutions technologiques
d'applications et ne peut pas, par conséquent, s'adapter au marché. Le système spaghetti,
possède une architecture différente, les applications sont inter reliées par des liens point à
point, chaque application spécifique à son domaine. Ces deux systèmes sont représentatifs des
SI en général et les plus répandus.
Revenons sur la notion du système spaghetti. Cette notion a été une découverte suite à la
demande, des DSI, de la réalisation d’une macro cartographie applicative. En effet, il s’agit
d’élaborer un plan des systèmes et des flux de l’organisation (Caseau, 2006). Cette
cartographie a démontré un très grand nombre de boîtes. Chaque boîte représente une
application ; et un nombre très important de liens lie ces boîtes entre elles ce qui a créé un
effet visuel de spaghetti (Caseau, 2006). Ce problème présente un dysfonctionnement au
niveau de l’architecture applicative. Ceci est expliqué par le nombre important de liens et la
direction de ces liens dans tous les sens.
Une telle situation comporte de nombreux problèmes, la reprise sur incident, le coût de
l’évolution, la gestion de la complexité et le risque de ralentissements (Caseau, 2006) peuvent
être les exemples qui illustrent dysfonctionnement. Donc, dans un ce type de configuration, la
reprise sur incident est difficile due à la complexité des flux de transfert de données. Selon le
type de pannes, certaines peuvent empêcher une organisation d’exercer son activité, avec des
répercutions désastreuses. Les organisations sont soucieuses de réduire à la fois la durée et le
coût des arrêts de leurs activités en cas d’incident. En effet, les changements survenant sur la
36
couche applicative se propagent sur les liens. Plus les applications sont interconnectées, plus
il y a des modifications qui portent sur les liens et les interfaces avec d’autres applications.
L’évolution technologique a favorisé l’ajout des applications et des progiciels se fait de façon
précipitée et sans planification stratégique préalable. Les applications sont à l’origine dites
jetables ou semi jetables et deviennent par la force des applications pérennes. De plus, un SI
est naturellement soumis à l’obsolescence. De cette manière, le système devient difficile à
gérer (alourdissement, complexité) ce qui nous emmène à la diminution la performance d’un
SI. Ainsi, face à un domaine dynamique et en mode mouvement comme l’innovation en TI, la
mondialisation, la délocalisation l’organisation doit réagir rapidement et au moment opportun
ou l’organisation doit reconsidérer le SI et sa performance.
37
sur-mesure. Levasseur (2002) évoque que « l’urbanisme des SI répond aux enjeux des
stratèges de l’organisation, qui accompagne l’organisation dans l’exécution de ses objectifs,
est une évolution indispensable dans la vision que nous devons avoir de notre travail
aujourd’hui ». Nous pouvons dire que l’urbanisation permet de mettre de l’ordre en gérant la
diversité des technologies et des processus. Cependant, le concept de l’urbanisation a été
emprunté du vocabulaire de l’aménagement des territoires. Ce qui nous a permis de faire
l’analogie entre l’urbanisation de ville et l’urbanisation du SI.
Pour aborder notre problématique, nous allons mettre en place un SIU et évaluer sa
performance. Cette application devra passer par un certain nombre d’étape : l’analyse, la
conception et le développement. Cependant, la posture épistémologique reste un sujet flou
pour la discipline des SI. Quelle posture pour quel SI. Est-il possible de réutiliser les mêmes
issues des sciences de gestion et dans quel cas?
La cybernétique, selon (Heylighen & Joslyn, 2001) désigne « l’art de gouverner un navire ».
C’est la science des mécanismes autorégulés. Son objectif est l’étude des interactions entre
systèmes gouvernants et systèmes gouvernés dans les milieux régis par les processus de
rétroaction (Lussato, 1977). La cybernétique est d’abord une métaphore permettant grâce à la
formalisation des flux d’information à l’intérieur d’un système ou entre celui-ci et son
environnement et à des notions telle que le feed-back –, d’expliquer tout organisme vivant, de
l’être humain aux organisations sociales (Vedel, 2003).
38
L'approche cybernétique se concentre sur les interactions entre les composants. Les éléments
d'un système sont rétroactifs (boucle rétroactive). L’approche cybernétique s’éteindra peu à
peu à la fin des années 1960. Elle est soumise à de nombreuses et vives critiques qui
soulignent la conception simpliste de la politique sur laquelle elle s’appuie ainsi que sa
fonction idéologique
L’approche systémique sert à formuler les points de vue du modélisateur, par la suite, les
mettre en œuvre afin d’obtenir un modèle du phénomène analysé. Cette approche permet
d’étudier les relations et les interactions entre les composantes du système. Le type de la
relation exprime l’état de dépendance ou d’indépendance entre ces composantes alors que les
interactions précisent le rôle de chaque composante par rapport au système général en
rétroaction. Le réseau des interactions diffusent en cascades les modifications. Donc, la
systémique est la réponse pour résoudre des problèmes complexes, subjectifs et
interdépendants
9
Références à l'article "Représentation et Connaissance'" de J. Ladrière dans l'Encyclopedia Universalis : les
deux faces du concept de représentation, la passive (le résultat) et l'active (l'action) y sont caractérisé par ces
deux images de la représentation: diplomatique pour la première, théâtrale pour la seconde. Ladrière J (1989)
Représentation et Connaissance. Encyclopaedia Universalis, Paris.
10
Référence à la parabole de "l'abeille et l'architecte" proposée par K. Marx dans le Capital (Ed. Pléiade, T.I., p.
728). Marx K (1965) Oeuvres -Economie. 2 Vol. Gallimard-La Pléiade, Paris.
39
40
41
Ainsi, pour comprendre le positionnement dans cette combinaison, Burrell et Morgan (1979)
retiennent quatre caractéristiques qui sont l’ontologie, l’épistémologie, la nature humaine et
enfin la méthodologie.
L’ontologie réfère aux postulats qui concernent l’essence même du phénomène étudiée
(Audet & Larouche, 1988). Dans notre domaine, la détermination de l’ontologie concerne
deux positions contradictoires. Le nominalisme caractérise le subjectivisme qui présente le
monde social comme une conception réalisé par l’être humain dans une contexte donné alors
que le réalisme qui postule que le monde social et tangible et observable tout comme la
biologie, physique.
42
Le recoupement de deux positionnements que nous avons étalé, présente les quatre
paradigmes de recherche en SI à savoir le fonctionnalisme, interprétativisme, structuralisme
radical et le humanisme radical.
43
44
45
Le fonctionnaliste fournit les explications du status quo, l'ordre social, l'intégration sociale, le
consensus, la satisfaction des besoins et du choix rationnel. Il cherche à expliquer comment
les différents éléments d'un système social interagissent ensemble pour former un tout intégré
(Goles & Hirschheim, 2000). De la même manière, le SI constitue une réponse aux besoins de
l’organisation. La recherche fonctionnaliste en S.I est caractérisée par l’étude de l’effet sur la
prise de décision (Dickson, Senn, & Chernavy, 1977) et le développement des S.I
(Sommerville, 1996).
La recherche rationaliste en SI concerne aussi comme les approches que nous avons vues en
dessus, le développement des SI et l’utilisation des SI par le reengineering.
Il s’agit d’un objet intellectuel pour le chercheur comme pour les acteurs. Un objet social.
Cependant, il ne représente pas un miroir de la réalité comme dans le fonctionnalisme. C’est
un ensemble de relations sociales ou un ensemble de relations à la fois technique et social. Par
ailleurs, bien que l’interprétativisme se démarque de la métaphore biologiste du
fonctionnaliste ou naturaliste du rationalisme, il utilise la métaphore textuelle. Ce procédé
permet de mettre en évidence l’affectivité des utilisateurs qui projettent leur « être dans le
monde » dans toute interprétation. En effet, Boland suit Ricoeur (1981) lorsqu’il considère
« le texte » comme une métaphore dans notre étude de l’action » (Boland, 1991) et le
système d’information lui-même comme un texte. L’interprétativisme se traite donc de la
« subjectivité » associé au S.I. Cependant, il néglige les conflits organisationnels autour du
S.I. Ce sont ces conflits qui constituent l’objet du structuralisme radical.
La TSC est considérée par Monod (2002) comme la première perspective pluraliste qui
combine le fonctionnalisme, l’interprétativisme et le structuralisme radical avec une
dimension éthique de la Théorie de l’Agir Communicationnel (TAC).
48
Les constructivistes affirment que la réalité est dépendante de l’observateur (le sujet) et les
individus créent leur environnement par leur pensée et leurs actions, guidés par leurs finalités
(Girod-Séville & Perret, 1999), ils produisent des explications, qui ne sont pas la réalité, mais
un construit sur une réalité susceptible de l’expliquer (Wacheux, 1996). Le constructivisme
selon Le Moigne (1990) présente « la connaissance construite par le modélisateur qui en a le
projet, dans ses interactions permanentes avec les phénomènes qu’ils perçoivent et qu’il
conçoit ». En effet, « Rien n’est donné. Tout est construit » (Bachelard, 1999). Selon
Baumard, ce positionnement épistémologique «constitue une totalité : il englobe la
conception du monde, la méthodologie et la conception de la science dans un ensemble». Il
faut rappeler que le constructivisme s’appuie sur la modélisation systémique. La modélisation
systémique relève d’un processus constructiviste scientifique, pour le chercheur (Arnaud,
2012). Selon le même auteur, chaque construction révèle une partie de la réalité. Le concept
de constructivisme détruit la notion de vérité par désagrégation d’unicité référentielle : Le
constructivisme scientifique consiste à élaborer de toute pièce un contexte pertinent de
référence » (Mucchielli, 1997).
Le critère d’adéquation proposé par Glaserfeld (1988) une connaissance est valide dès
lors qu’elle convient à une situation donnée.
Le critère d’enseignabilité défendu par Le Moigne (1992) : les connaissances doivent
être argumentées et donc être à la fois constructibles et reproductibles.
49
50
51
Les méthodes de recherche classiques sont classées de différentes catégories, l’une des
distinctions possibles est entre la recherche qualitative et quantitative. Il existe des approches
connexes dans la recherche quantitative qui sont les méthodes d’enquêtes, les méthodes
expérimentations, les méthodes formelles (Avison & Myers, 2002). Comme, il existe d'autres
approches issues de la recherche qualitative et interprétative, dont certaines sont la recherche-
action, Grounded Theory, de l'ingénierie, le pragmatisme (Hasan, 2004). Les méthodologies
de recherche, telles que des expériences dans les laboratoires, les enquêtes, et la modélisation
mathématique, sont très utiles, mais elles ne suffisent pas par eux-mêmes pour former un
programme de recherche bien fondé en SI. Une autre définition accordée par Hirschheim et al.
(1995), qui représente la méthodologie en Développement des Systèmes d’Information
comme «un ensemble organisé de concepts, les méthodes, croyances, valeurs et principes
normatifs pris en charge par les ressources matérielles ». Dans la recherche en SI, il n’y a pas
de méthodologie de recherche qui peut être considérée comme le paradigme de recherche par
excellence, car aucune méthode de recherche n’est suffisante par elle-même (Numamaker,
Chen, & Purdin, 1991).
En général, lorsque plusieurs méthodes sont applicables, ils semblent être complémentaires.
L'approche de développement des systèmes a été omise de la plupart des taxonomies ou des
classifications des méthodes de recherche en SI principalement en raison de l'hypothèse que le
développement du système ne se trouve pas dans le domaine de la recherche des SI (Burstein
& Gregor, 1999). Ainsi, l’utilisation d’une méthode unique ou la combinaison deux méthodes
ou plus risque de nuire au processus de recherche. Par conséquent, la nature de notre
problématique oblige d’avoir un cadre intégrateur pour réaliser cette recherche et qui permet
de cerner tous ces aspects. Numamaker et al ont proposé en 1991 un cadre de recherche
52
unificateur et bien définit pour les SI. Cette méthode se compose de quatre stratégies de
recherche: la construction théorie, l’expérimentation, l'observation, et le développement des
systèmes.
53
Eléments Définition
La construction de Elle comprend l'élaboration de nouvelles idées et concepts, et la construction de cadres conceptuels, de nouvelles méthodes, ou des
théorie
modèles (par exemple, des modèles mathématiques, des modèles de simulation, et des modèles de données). Les théories (notamment les
modèles mathématiques) sont généralement les comportements des systèmes génériques et elles sont soumises à une analyse rigoureuse.
L’expérimentation Elle comprend la validation des stratégies de recherche à travers les expériences en laboratoire et/ou sur le terrain, ainsi que les
simulations expérimentales. Les modèles expérimentaux sont guidées par des théories et facilités par des systèmes de développement
résultats de l'expérimentation peut être utilisée pour affiner les théories et améliorer les systèmes.
L’observation Elle comprend des méthodologies de recherche telles que les études de cas, les études de terrain, et d'enquêtes qui sont des opérations de
recherche discrète. L'observation est souvent utilisée relativement peu. Cependant, il peut aider les chercheurs à formuler des hypothèses
spécifiques à tester par l'expérimentation, ou d'arriver à des généralisations qui aident à se concentrer plus tard sur les enquêtes.
Le DS Il se compose de cinq étapes: l’étude de conception, la construction de l'architecture du système, le prototypage, de développement de
produits, et le transfert de technologie. Le concept de design est l'adaptation et la fusion des progrès technologiques et théoriques dans des
applications potentiellement pratique. Le prototypage est utilisé comme une preuve de concept pour démontrer la faisabilité. Beaucoup de
recherches de développement de systèmes s'arrêtent à ce stade, car il ne répond pas aux attentes initiales. D’autres sont achevés et on
passe à leur évaluation incluse et leur potentiel à l'acceptation.
54
55
Dans notre recherche, nous nous appuierons sur la méthode de développement des systèmes
ou Systems Development Method (SDM) comme une des méthodologies recherche de
proposée par Nunamaker et al (1991) dans ce cadre. Nunamaker et al. (1991, 1997) ont
préconisé l'intégration du SDM dans le processus de recherche, en proposant une approche
multi-méthodologique qui comprendrait la construction théorique, le développement de
systèmes, l'expérimentation et observations comme le montre la figure ci-dessous. En effet, le
développement des systèmes peut être considéré non seulement comme une approche légitime
de recherche, mais aussi comme un acteur crucial entre les méthodes disponibles
(Numamaker, Chen, & Purdin, 1991). Par conséquence, il est considéré comme un élément
clé de la recherche en SI. Selon les mêmes auteurs, le DS est la plaque tournante de la
recherche qui interagit avec d'autres méthodologies de recherche pour former un programme
de recherche intégrée et dynamique. Donc, il y a aussi un parallélisme entre la pragmatique,
les méthodes de recherche constructives et les méthodologies de développement utilisées dans
la pratique pour l'analyse, la conception et la production des systèmes.
56
Cette figure montre ainsi que le DS est au centre de la méthode de Numamaker et al. (1991).
Le DS est en parfaite cohérence les autres composantes du modèle ou il met en évidence les
échanges effectuées entre eux. Certes, les théories sont nécessaires pour identifier les grandes
lignes de la recherche, les instanciations, le prototypage et la réalisation sont nécessaires pour
fournir une base d’expérimentation des théories, et que les évaluations des systèmes sont
nécessaires pour quantifier le succès ou l'échec d'un système tant sur le plan technique et
social (Numamaker, Chen, & Purdin, 1991). Le cadre social est très important dans le cadre
de développement des SI.
Le Software Engineering (SE) ou le Génie Logiciel (GL) ou encore l’Ingénierie des Systèmes
(IG) représentent la méthodologie de recherche pour le Développement des Systèmes (DS).
L’utilisation de la méthode de DS et des autres méthodes de recherche sont complémentaires
dans le cadre d'une approche multi-méthodologique intégrée qui générera des résultats de
11
The systems development or engineering approach to research in IS
57
recherche fructueux (Numamaker, Chen, & Purdin, 1991). Le génie logiciel est une
discipline traditionnelle concernant la construction et l'utilisation des artefacts. L'objectif de
conception sciences, non seulement de développer des connaissances pour la conception et la
réalisation d'objets d'art, mais aussi d'améliorer la compréhension de la façon de résoudre les
problèmes sociaux et organisationnels pour lesquelles l'artefact est conçu (Hasan, 2004).
Lyytinen (1985) affirme que cette méthode a changé la façon de penser et de résoudre les
problèmes. Il va changer certainement la façon dont les gens lisent et écrivent, ainsi que leur
façon de communiquer.
Le développement des systèmes (SD) est considéré comme une étape intermédiaire liant la
recherche fondamentale et appliquée. (Burstein & Gregor, 1999). Les deux auteurs affirment
que cette méthode de recherche en SI est relativement mal connue. L'approche de SD a
également été décrite comme la recherche de type ingénierique (Cecez-Kecmanovic, 1994).
C’est une méthode combler le vide entre la technologie et les aspects sociaux de la recherche
en SI (Burstein & Gregor, 1999). L'ingénierie des SI est l'application de méthodes formelles
d'analyse pour créer des systèmes opérationnels. Les SI qui intègrent plusieurs technologies et
les processus doivent être conçus et développés selon des normes et des techniques
rigoureuses pour s'assurer qu'ils appuient sur les exigences de leurs domaines d'application
respectifs et qu'ils fonctionnent rapidement, avec précision et efficacement (Burstein &
Gregor, 1999). Elle possède un caractère itératif, dans le but de générer de nouvelles
connaissances et d'améliorer l'acceptation sociale du système en cours de construction.
Iivari et al (1998) soulignent l'importance particulière de ces types de méthodes dans les
disciplines appliquées, telles que le SI et l'informatique. Rappelons que l’identité de notre
travail s’inscrit dans le cadre d’une approche transdisciplinaire ou l’utilisation de cette
méthode permet de joindre l’utile à l’agréable. Elles se réfèrent également à d'autres études,
qui soutiennent leur point de vue (Brooks, 1996; Wu & Wu, 2010). Iivari et al (1998) dans
leur étude épistémologique des méthodologies de développement, ont classé cette approche
comme un type constructive de la recherche. Il est fondé sur la conviction philosophique que
le développement implique toujours la création de certains artefacts "... qui peuvent être soit
purement conceptuel objets (modèles, des cadres et des procédures) ou plusieurs objets
58
techniques avec une « physique » de réalisation par exemple, des logiciels (Iivari al. 1998).
Cette démarche de recherche peuvent être classés comme constructive où la connaissance
scientifique est utilisée pour construire et produire des matériaux, de dispositifs, systèmes ou
méthodes, y compris la conception et le développement des prototypes et procédés » (Blake,
1978).
Le génie logiciel est une conduite pour le développement des SI. Cependant, elle apprend à
partir d'autres disciplines. Elle ne représente pas seulement une collection d'outils et de
techniques mais une approche globale pour le développement des SI et elle offre beaucoup de
souplesse. En général, le GL a les caractéristiques suivantes, il étudie les méthodes, les
techniques, les outils, le processus et la gestion du développement de systèmes logiciels, et il
correspond à un processus systématique (Chuang, 2007; Demirkan, Kauffman, Vayghan, Fill,
Karagiannis, & Maglio, 2008 ; Ding, 2009). À cet égard, dans les industries de haute
technologie, le domaine de l'ingénierie des systèmes (Sage, 1992; Kossiakoff & Sweet, 2003)
s’est développé depuis de nombreuses années afin d'aider à faciliter la gestion de projets
complexes et des scénarios. En effet, la pensée systémique a été étendue pour fournir le
paradigme de l'ingénierie des systèmes (Frank & Waks, 2001) qui est basé sur la nécessité de
posséder des connaissances pluridisciplinaires. La discipline de l’ingénierie des systèmes
encourage également la coopération entre la théorie et la pratique (Numamaker, Chen, &
Purdin, 1991).
développement des SI (Zhang, Carey, Te’eni, & Tremaine, 2005). Cette méthode capture
l'esprit du développement des systèmes des processus (Hoffer et al., 2005) et constitue un
cadre général que l'on retrouve dans des différentes méthodologies de développement. En
raison de cette nature, (tableau 1), le Développement de méthodologies de développement du
système provient du modèle en cascade (Royce, 1970), dans lequel le développement est
censé procéder de façon linéaire à travers les phases de l'analyse des besoins, conception,
implémentation, tests (validation), l'intégration et la maintenance (Manchanda, Singh, &
Dave, 2009).
Les modèles traditionnels de SDLC ont été utilisés pendant des décennies afin de guider le
processus de développement des SI (Albert, 2009). Ce modèle est largement reconnu et utilisé
par les académiciens et les professionnels. Le SDLC contient cinq étapes qui sont la
planification, l’analyse, la conception, l’implémentation et la maintenance (Ahituv, Neumann,
& Zviran, 2002; Albert, 2009). Cependant, il y a des auteurs qui ont préféré de mettre 4
phases au lieu 5 phases. Valacich et al (2004) a identifié 4 phases qui sont : la planification
et la sélection, l’analyse du Système, le Design (conception) du Système, et enfin,
l’implémentation et l’opération.
Dans notre travail, nous adopterons le modèle d’Albert (2009). Dans ce modèle, la première
étape est la phase de planification, axée sur la découverte du problème, la définition du
problème et la portée du problème. Cette phase d'étude a également la faisabilité financière,
technique et organisationnel (Byrd, Lewis, & Bradley, 2006; Newkirk & Lederer, 2007). La
deuxième étape est l'analyse. Une fois le problème est clairement défini, et il faut déterminer
une solution informatique, la phase d'analyse formalise les problèmes et les solutions, analyse
les processus métiers, détermine les besoins et les désirs des utilisateurs, et précise les
exigences pour le système (Albert, 2009). La troisième étape est la conception, qui se traduit
par les résultats souhaités à partir de la phase d'analyse dans une conception logique et
physique pour le système. Cette phase inclut la conception de l'Interface Homme Machine
(IHM), la conception de logiciels, structures de données, et des procédures. La conception
physique comprend l'aménagement physique des réseaux, la conception de l'équipement et la
conception des bâtiments qui abriteront l'équipement et l'utilisateur personnel (Albert, 2009).
60
La quatrième étape est celle de la mise en œuvre. Elle s'appuie sur la mise en marche du
système, à la fois logiciel et matériel, basé sur la conception des plans de la phase 3, et
comprend l'installation, la migration, les tests et la formation des utilisateurs. Les problèmes
qui n'étaient pas prévus dans la phase de conception doivent être résolus à ce stade (Albert,
2009). La dernière étape est l'entretien. Contrairement aux autres, l'étape du maintien est un
processus continu pour améliorer le système et qu'il continue à fonctionner correctement. Les
tâches de routine telles que la surveillance du rendement, l'application de sécurité, de
dépannage, mise au point la base de données, mise à jour du logiciel, le remplacement du
matériel, et la sauvegarde des données font également partie de l'étape du maintien. En outre,
les commentaires des utilisateurs sont recueillis pour améliorer le fonctionnement du système
et de performance (Albert, 2009).
61
Des études ont été réalisées pour montrer l'importance globale des facteurs sociaux et
organisationnels dans le succès ou l'échec du développement des SI (Luna-Reyes, Zhang, Gil-
Garcia, & Cresswell, 2005). Souvent, les projets de développement des SI n’aboutissent pas
aux les bénéfices escomptés.
Une enquête de 1998 a montré que 10% de ces échecs sont dus à des problèmes techniques,
avec 90% attribués à des facteurs sociaux et organisationnels (Doherty & King, 1998). Ainsi,
l'échec des grands systèmes complexes pour répondre à leurs échéances, les coûts, et les
attentes des parties prenantes est remarqué. Cet échec n’est pas, en général, dû à l’utilisation
de la technologie. Au contraire, ces projets échouent parce qu'ils ne reconnaissent pas la
complexité sociale et organisationnelle de l'environnement dans lequel les systèmes sont
déployés. Les conséquences de cette situation sont l’instabilité du SI, une mauvaise
conception des SI et des IHM qui sont inappropriées ce qui entraîne des retards dans la
livraison du système, et/ou à un système livré qui ne reflète pas le contexte organisationnel
(Baxter & Sommerville, 2011).
Les systèmes développés ne seront pas apporter leurs contributions attendues aux objectifs de
l'organisation. L’origine du problème est l’adoption des approches techno-centrée pour la
conception de systèmes qui ne tiennent pas compte des relations complexes entre
l'organisation, les utilisateurs adoptant des processus métiers et le système qui prend en
charge ces processus (Norman, 1993; Goguen, 1999).
Andersen, Cresswell, & Galvin, 1996; Iivari, Hirschheim, & Klein, 1998; Baskerville, 1999;
Checkland, 2000; Gottesdiener, 2003; Baxter & Sommerville, 2011). Ainsi, minimiser
l'importance des processus et des pratiques sociales dans la conception et le développement
des SI peut être l'une des principales causes du rejet d'un système techniquement valide
(Latour, 1987; Newman & Robey, 1992; Berg, 1998; Baxter & Sommerville, 2011).
Du côté des ingénieurs et des développeurs des systèmes, leur principale préoccupation est la
réponse du système aux exigences spécifiées alors que du côté des utilisateurs et des
gestionnaires, leurs principales préoccupations sont respectivement l’aide que le nouveau
système leur procura, sans nuire à d'autres parties de leur travail et la recherche d’une valeur
ajoutée à l’organisation en temps opportun et si elle est conforme aux exigences
réglementaires. La réconciliation de ces différentes préoccupations n'est pas une tâche simple.
Ces préoccupations peuvent être abordées, au moins en partie, par l'évolution actuelle des
méthodes socio-techniques dans une discipline du génie des systèmes socio-techniques
(STSE), dans lequel une approche socio-technique imprègne l'ensemble du génie des
systèmes de cycle de vie (Baxter & Sommerville, 2011).
La méthode de développement des systèmes est insuffisante pour la réalisation des projets
complexes, donc, il y a une nécessité d'une approche pragmatique de l'ingénierie des systèmes
socio-techniques basée sur l'introduction progressive de considérations socio-techniques en
vigueur d'acquisition de logiciels et les processus de développement. Une des clés pour
développer des systèmes qui soient acceptables pour les utilisateurs est une compréhension
détaillée des structures de travail sous-jacent. En d'autres termes, ce qui est nécessaire est une
approche socio-technique (Berg, 1998). En cela, l'utilisation systématique et constructive des
principes socio-techniques et méthodes dans l'acquisition, la spécification, conception, tests,
l'évaluation, le fonctionnement et l'évolution de systèmes complexes est importante.12
12
La fin des années 1980 et début des années 1990 a également vu l'émergence des études ethnographiques de
travail, stimulé par (Suchman, 1987). Ces études ont souligné l'importance des questions socio-techniques dans
la conception de SI alors que le 21ème siècle a connu un regain d'intérêt pour les approches socio-techniques que
63
Le terme des systèmes socio-techniques a été inventé par Emery et Trist (1960) pour décrire
les systèmes qui impliquent une interaction complexe entre les humains, les machines et les
aspects environnementaux des travaux du système de nos jours d’où la nécessité de prendre
en considération ces facteurs lors de l'élaboration de tels systèmes en utilisant les méthodes
Socio Technical System Development (STSD). Les systèmes socio-techniques sont utilisés
pour décrire des systèmes complexes, (Badham, Clegg, & Wall, 2000) ;
les industries ont découvert les rendements décroissants de l'investissement dans des nouvelles méthodes de
génie logiciel.
64
organisationnels. D’un autre côté, les méthodes de conception socio-techniques sont rarement
utilisées. Les raisons de leur absence d'usage, selon Baxter et Sommerville, sont,
principalement, des difficultés à la déconnexion entre ces méthodes, l’ingénierie technique et
l'interaction des utilisateurs avec les développeurs des systèmes techniques.
A cette étape, nous devons souligner l’importance de la science de design. En effet, elle joue
un rôle très important. Il représente une partie fondamentale du processus de développement
du SI qui est la conception. Le design est fondamental pour la discipline des SI (March &
Storey, 2008). La recherche dans ce domaine est de plus en plus reconnu comme équivalente
à la recherche en sciences du comportement dans le domaine des SI (Hevner, 2007; Iivari,
2007). Les contributions de la recherche en sciences de design sont combinées dans la
nouveauté et l'utilité des artefacts construits. Il représente l’intersection de l’organisation, des
individus et les TI qui font l’abstraction du SI. L’activité de design, selon Boland (2002),
exige « une mise en forme des objets et des événements pour créer un avenir plus
souhaitable» alors que Simon (1996) la décrit comme celui « la conception qui élabore des
plans d'action visant à changer les situations existantes ». Certainement, le développement,
l’implémentation, l’utilisation et le management des SI dans un contexte organisationnel sont
enracinés dans le changement de situation existante vers la situation préféré. Ainsi, la
représentation des problèmes de conception et de la génération et l'évaluation des solutions de
conception sont les principales tâches dans la recherche en sciences de conception (March &
Storey, 2008) ce qui corrobore avec l’approche sociotechnique.
technique. Le SIU sera lancé pour une période d’expérimentation et sera soumis à son tour à
une évaluation quantitative. La figure ci-dessous, illustre le cadre approprié de Nunamaker et
al. (1991).
66
67
V. Conclusion
Ce chapitre avait pour but de démontrer l’évolution de la recherche en SI ce qui a relevé
certaines ambiguïtés comme le débat sur l’identité des SI et l’approche adéquate à suivre pour
acheminer une recherche en SI. La diversité d’étude de ce champ a impliqué une évolution et
une application interdisciplinaire ce qui relève de notre recherche. Ce qui confirme le
chevauchement de notre étude entre les sciences sociales représentées par le domaine de la
gestion et la science de l’ingénieur.
68
69
70
I.Introduction
Le SI acquiert une place de plus en plus importante au sein de l’organisation. Il est au cœur de
son fonctionnement. Le SI détermine son efficacité et sa performance. Un système mal conçu
implique forcément une mauvaise performance. L’évolution importante des métiers ainsi que
des technologies l’ont rendu aussi difficile à appréhender et à comprendre. Par ailleurs, il est
devenu de plus en plus complexe de par l’accumulation des applications, qui est le résultat des
projets étalés et non finis sur des années. La complexité découle également de fusions et
d'acquisitions de différents progiciels simultanément. Ainsi, l’organisation est obligée de
gérer son SI avec une certaine rigueur et cohérence. Pour cela, l'urbanisation se présente
comme étant une solution qui vise à simplifier le SI et à améliorer la communication entre ses
composantes, tout en assurant une transformation progressive et continue du SI qui le conduit
à devenir réactivité et anticipatif. L‘urbanisation des SI trouve sa source primitive dans
l‘Enterprise Architecture (EA). il est considéré comme un concept anglo-saxonne. Il permet
de développer un cadre méthodologique pour la gestion du SI et de son environnement, une
démarche qui permet de sauvegarder la cohérence et améliorer l’efficacité du SI.
71
Au départ, Zachman était le premier à utiliser la métaphore de la ville dans son cadre
d’architecture de SI appelé Enterprise Architecture (EA) (Stephanopoli, 2008). Il s‘agit de
conduire et d’accompagner l’évolution des SI. Par ailleurs, l’urbanisation des SI représente le
cadre français de l’EA. Le début de l'urbanisme a été développé en France par des
organisations de taille significative des années 90. Il offre une partie du point de vue métier,
avec la description des processus du cœur de métier de l'organisation, et le point de vue
système.
L’urbanisation, à l’origine est une métaphore empruntée de l’urbanisme des villes a été
introduite par Longépé au début des années 2000 (Section1). Par la suite ce concept a été
développé a été le sujet de plusieurs recherches académiques et professionnels (Section 2).
Dans cette recherche, une analyse de l’urbanisation sera conduite dans la (Section 3). Ce
concept sera rapproché et comparé aux cadres Anglais des architectures des entreprises
(Section 4).
72
(Longépé, 2010). L’analogie de l’urbanisme des villes et les SI s’appuie en grande partie sur
la similitude de la problématique : comment réaliser la refonte, la modernisation, et en même
temps profiter des avancées technologiques sans être obligé de faire table rase du passé, en
maîtrisant les coûts et en maintenant la vie dans la cité pendant les travaux.
Le PLU (Plan Local d'Urbanisme), anciennement appelé le POS (Plan d'Occupation des Sols)
est l’un des principaux éléments clés de l’urbanisme des cités et des SI. Selon Merlin et
Choay (1996), le POS « est un document en général à l’échelle d’une commune fixant les
règles générales d’utilisation du sol qui s’imposent à tous. » Alors que pour un SI, le POS se
définit, comme l’a précisé Longépé (2010) comme, « l’élément phare de l’urbanisme des SI.
Son échelle est quasiment exclusivement celle d’une organisation qui fixe les règles
d’utilisation des espaces du SI qui s’imposent à tous. ». Son objectif est de définir d’une façon
aussi, précise que possible les services et les responsabilités attachées à chaque sous-ensemble
et d’assurer le développement durable du SI. En effet, le SI est découpé en sous-ensembles
composés de zone, quartier et îlots formants ainsi l’aspect du PLU. Le quartier est une
fraction de zone et qui représente un regroupement d’îlots et regroupe des composants
homogènes quant à la nature de l’information traitée. L’îlot représente le niveau le plus bas de
la décomposition du SI, il recouvre une activité correspondante à une finalité fonctionnelle et
comprend des traitements et des accès à des données pour cette finalité. Un îlot représente une
application, fonction applicative, un progiciel ou module de progiciel (Longépé, 2010).
73
Figure 7: Une représentation d'un îlot, d'un quartier, d’une zone et d'un PLU
Un ilot fonctionnel est composé en parcelles qui correspondent à des fonctions élémentaires.
De plus, des voies fonctionnelles peuvent exister entre ilots. Ces voies permettent des
interactions entre les ilots fonctionnels. Cette voie représenterait la dépendance fonctionnelle
existante entre la prise de contact avec un client et la possibilité que ce client ait de passer une
commande (Simonin, 2009).
74
Cette section recense un certain nombre de ces définitions telles que l’on peut les trouver dans
la littérature et en extrait les éléments récurrents pour en tirer les ingrédients de la définition
unifiée présentée en fin de section.
Il importe dans cette partie, d’exposer les différentes définitions attribuées à l’urbanisation du
SI. En effet, ce concept a été étudié aussi bien par le monde francophone que par le monde
anglo-saxon. Nous allons essayer dans cette partie comparer entre les deux définitions afin
d’en choisir une notion qui colle avec la réalité de notre étude.
Pour commencer, le petit Larousse (2011) définit l’urbanisme comme « science et technique
de la construction et de l’aménagement des agglomérations, villes et villages ». Par analogie,
Longépé (Longépé, 2010) définit l’urbanisme comme « science et technique de la
construction et de l’aménagement des SI ». L‘Urbanisme des Systèmes d’Information selon
Salinesi (2005) est « une démarche méthodologique faisant appel à diverses méthodes,
techniques et outils visant à assurer une meilleure compréhension du SI dans le contexte de
l‘organisation qui l‘utilise, et ce dans le but d‘améliorer : (i) l‘alignement du SI avec
l‘entreprise, (ii) certaines propriétés propres du SI, et (iii) la capacité de l‘entreprise à faire
évoluer le SI de manière satisfaisante». Le tableau ci-dessous résumera les principales
définitions de l’urbanisation des SI.
75
Auteurs Définitions
Gérard Jean ( 2002) « C’est le simplifier. C’est trouver avec une volonté d’anticipation, un découpage et des grands principes de construction qui permettront
de faire évoluer le SI et l’informatique au même rythme que la stratégie et l’organisation. La métaphore de la ville est le meilleur moyen
de comprendre d’urbanisation. ».
Club Urba-SI (2003) Urbaniser un SI est le fait du pouvoir organiser la transformation progressive et continue du SI tout en ayant comme objectif de le
simplifier, optimiser sa valeur ajoutée et à le rendre plus dynamique, agile, réactif et flexible vis-à-vis des évolutions stratégiques de
l’entreprise tout en s’appuyant sur les opportunités technologiques du marché.
Cigref (2003) La démarche qui consiste à rendre un SI plus apte à servir la stratégie de l’entreprise et à anticiper les changements dans l’environnement
de l’entreprise.
Caseau (2006) L’urbanisation est la démarche de transformation du SI pour le rendre flexible et agile en appliquant les règles d’urbanisme dans la
conception des solutions.
J.P. Corniou IN
« Le processus d‘urbanisation permet de fabriquer les règles de construction et de cohérence globale qui structurent l‘évolution du SI.
76
Stephanopoli (2008) D‘autre part, la puissance de la démarche d‘urbanisation entraîne les métiers et les équipes informatiques à penser différemment en
introduisant une dimension transversale majeure entre tous les métiers en les incitant à travailler ensemble à la définition d‘une cible
informatique cohérente et stable, alignée sur la stratégie ».
Longépé (2010)
« fédérer les briques d’SI existant autour d’une architecture d’ensemble et de principes qui lui permettront d’acquérir la souplesse et la
réactivité nécessaire pour s’adapter aux contraintes du marché ou de l’environnement » et de « gérer la prise en compte rapide et
efficiente par le SI des demandes d’évolution critiques par une approche rationalisée » et à la fin de « faire porter les efforts de
développement sur les nouvelles fonctionnalités à forte valeur ajoutée et de réutiliser en majeure partie le système existant» « Le but d‘un
projet d‘urbanisation de SI est d‘organiser la prise en compte des besoins d‘évolution majeurs (nécessitant une refonte totale ou partielle)
sur un SI, en minimisant les risques encourus et en maximisant la sauvegarde du patrimoine informationnel. La démarche d‘urbanisation
propose de passer d‘un SI existant à un SI cible, par paliers successifs correspondants à des états stables. Cette approche peut être mise
en opposition avec une approche plus radicale consistant à remplacer le système d‘information existant par un autre avec une bascule à
un instant t. L‘approche d‘urbanisation privilégie la maîtrise des risques en introduisant des paliers maîtrisables dans des contextes
particulièrement complexes, où le niveau de complexité engendre un risque élevé. […] L‘urbanisation future consiste à concevoir une
architecture applicative (zones, quartiers, îlots applicatifs) supportée par l‘architecture technique adaptée (centraux, serveurs, postes,
réseaux) et cohérente avec l‘architecture métier, elle même alignée sur la stratégie de l‘entreprise ou de l‘organisme. »
77
De l’analyse des définitions ressort un certain nombre de points qui méritent d’être éclairés.
La définition de l’urbanisation des SI est reliée au principe de l’alignement stratégique du SI,
à l’évolution du SI, à la structuration du SI, à la transformation continue et progressive du SI,
à s’assurer la souplesse, à la réactivité, à l’adaptabilité du SI et à l’agilité.
78
L’organisation aura un SI agile qui assure l’alignement stratégique du SI sur les métiers de
l’organisation. Cette agilité est considérée comme une réponse à l’évolution de la complexité
des organisations. Certes, dans un environnement incertain, volatile et ambigu, diriger une
organisation suppose l’adoption d’une méthode de management agile lui permettant ainsi
l’anticipation technologique. Les nouveaux outils et méthodes de conception des SI favorisent
à la fois dans la conception et la réalisation. Ainsi, un SIU est l’équivalent d’un SI agile. Il est
à signaler que la notion d’agilité sera développée dans la section suivante.
En somme, l’urbanisation est une démarche qui s’avère efficace et pertinente afin de maitriser
la complexité de l’organisation. Elle constitue la vision globale nécessaire pour appréhender
79
Depuis les années 1980, les recherches ont été menées en Europe et aux USA afin d’élaborer
des cadres d'architecture d'entreprise. Parmi ces architectures les plus connues sont: la
Computer Integrated Manufacturing Open System Architecture (CIMOSA) qui a inventé
l'architecture d'entreprise terme, la Purdue Enterprise Reference Architecture (PERA). Ces
architectures sont principalement élaborées au long du cycle de vie du système pour voir ce
qui doit être fait pour modéliser, concevoir et mettre en œuvre un système d'entreprise
intégrée (Chen, Doumeingts, & Vernadat, 2008). Le cadre Zachman est un autre exemple de
ces initiatives. Il modélise des différentes structures d'entreprise et concepts d'ingénierie selon
les perspectives des différents acteurs impliqués dans l'ingénierie de l'entreprise.
En effet, C’est au début des années 90 que s’est développé aux USA le courant de pensée de
EA pour faire face à la même problématique que traite l’urbanisation des SI. Comme celle-ci,
cette architecture représente la modélisation globale de l’ensemble des ressources de
l’entreprise (Club Urba-EA, 2006) telles que les acteurs, les processus, les applications et les
80
architectures techniques. Ces travaux ont été poussés par le gouvernement américain dans les
administrations.
13
« C’est une norme élaborée par IEEE et adoptée par ANSI. Elle offre une taxonomie standardisée pour les
normes de génie logiciel ». Le lecteur est invité à visiter le site suivant :
http://www.ieee.org/web/aboutus/home/index.html
14
http://www.zachmaninternational.com/index.php/the-zachman-framework.
15
La traduction de cette définition a été extraite de l’article de Salinesi et Thevenet (2008, p. 4)
81
éléments qui composent l'ensemble du système et fournit un modèle à partir duquel le système
peut être développé (Chen, Doumeingts, & Vernadat, 2008).
L’AE est la pratique continue de décrire les éléments essentiels d'une organisation socio-
technique, leurs relations les uns aux autres et à l'environnement, afin de comprendre la
complexité et de gérer le changement (Forum, 2009). De plus, l’EA les modèles et les
principes de l’EA présente l’état de l’entreprise et permet de donner une vision sur son
évolution (Zheng & Zheng, 2013). Les définitions montrent que l’EA constitue un projet
d’ingénierie du SI. Comme elles mettent en évidence l’aspect de la formalisation de la
connaissance d’une entreprise dans sa globalité à travers l’utilisation des artefacts. Une
dimension supplémentaire s’ajoute à la définition qui est la capacité de cette architecture à
absorber la structuration de l’entreprise à travers une modélisation spécifique qui met en relief
les différentes niveaux et composants du SI.
L’accélération de l’évolution des SI suite aux avancées technologiques a été traitée par EA.
La question qui se pose ici est comment conduire cette évolution ? L’EA remédie à ce
problème à travers la description de l’organisation de l’organisation et ses objectifs d’une
part, et d’autre part la modélisation des processus métier, SI et Système informatique
(Simonin, 2009).
82
83
84
L'EA est fondée de façon macroscopique sur les quatre processus suivants selon le Club Urba-
EA (2006).
La définition d'une EA cible par rapport aux axes stratégiques de l'entreprise. Lorsque cette
cible est atteinte, le SI est dit durable. Les éléments du SI étant en phase avec la stratégie de
l'entreprise, ils ont en effet une durée de vie plus longue et deviennent réutilisables pour de
nouveaux développements de systèmes ;
La migration du SI existant vers un SI conforme à l'EA cible. Cette migration est en général
spécifiée dans un schéma directeur de l'entreprise qui donne une vision stratégique de cette
entreprise a 3 ou 4 ans ;
La mise en œuvre de la cible par les projets de développement de système. Il s'agit pour ces
projets d'intégrer l'EA cible lors de la conception de l'architecture d'un système.
Une étude a été réalisée par Schekkerman en 2005 à travers l’Institute for EA Development
(IAED) montre que l’EA est une démarche nécessaire dans une entreprise, elle permet de :
85
Les spécialistes du domaine des SI ont travaillé sur le développement du concept de l’EA. La
plupart des cadres sont des dérives du cadre de référence de Zachman. Les cadres de l'EA sont
multipliés dans les dernières années (Schekkerman, 2003). Plusieurs approches (Frameworks,
méthodes, processus, modèles) voient ainsi le jour dans les administrations américaines.
Ainsi, le trésor, le département de la défense, les divers corps d‘armées, et plusieurs
administrations fédérales développent le FEAF, le TEAF, l‘IAF, le C4ISR, le DoDAF, le
DoDTRM, le TAFIM, ou le JTA. De nombreux avantages sont vite démontrés et documentés.
Des consortiums industriels, consultants, groupes de réflexions, chercheurs et gouvernements
d‘autres pays développent à leur tour des approches telles que le Zachman Framework
(Zachman institute), TOGAF Open Group), IAF (Cap Gemini), CIMOSA (consortium
industriel regroupé par la CEE dans le cadre d‘un projet de recherche ESPRIT), PERA
(Purdue Laboratory), SAGA (gouvernement Allemand), InfoCitizen (projet européen), Eu-
Public (communauté européenne), et E-GIF (gouvernements Danois et Anglais).
Certains d'entre eux sont devenus des références pour l'EA, ils sont résumés dans le tableau
suivant.
86
87
88
Dans la partie précédente, nous avons défini et présenté le concept d’urbanisation par un
ensemble d’activités organisé et structuré pour aborder les lacunes des SI. Dans la présente
partie, nous réaliserons un rapprochement entre l’urbanisation des SI et EA pour exposer les
similitudes et les différences.
Comme déjà vu, la dernière décennie a été porteuse d’une nouvelle approche française pour le
traitement des SI. L’urbanisation des SI est une démarche évolutionniste des SI. Dans ce
cadre, le « Club des Urbanistes des Systèmes d’Information » a été créé, ce club regroupe
plusieurs DSI des grandes entreprises françaises et d’institutions gouvernementales. Ils ont
étalé l’approche d’urbanisation pour traiter des problématiques pratiques de l’EA, en se
basant sur leur propre expérience. Les urbanistes des SI ont développé un savoir faire
s’inscrivant en cohérence avec les approches de l’EA (Club Urba-EA, 2006).
En revenant sur l’origine de ce cadre, la métaphore de l’urbanisme des villes a été utilisée
initialement par Zachman en 1987 lors de l’élaboration de son cadre. Cette dernière a été
reprise dans les années 90 par Jacques Sasson dans l’urbanisme du secteur bancaire.
D’ailleurs, l’urbanisation du SI est le cadre français de l’EA. L’urbanisation du SI touche les
métiers et la structure informatique de l’entreprise. Un passage par l’alignement doit se faire
par la définition des relations entre le métier et l’informatique. Ainsi, l’alignement est assuré
par la vue fonctionnelle du SI servant de lien entre le métier et l'informatique ce qui permet
d’assurer son agilité du SI.
L’urbanisation des SI est l’une des méthodes de modélisation qui permet de produire une
image riche de l’entreprise et de son SI. Cette cohérence trouve sa place dans le découpage du
SI en couche. Dans le même contexte, l’EA traite presque la même problématique que
l’urbanisation. Elle aborde largement toutes les problématiques liées aux projets d’ingénierie,
dépassant le champ des approches classiques liées aux SI, pour s’intéresser aux processus,
aux règles, aux objectifs. Nous pouvons alors distinguer entre l’EA et l’urbanisme, cette
89
distinction est caractérisée par la différence de description des niveaux ou couche ou vision.
L’EA généralise celle de l'urbanisme du SI à l'échelle de l'ensemble des activités et processus
de l'entreprise (Mandel, 2006). Par conséquent, l’EA s‘intéresse aux métiers, à la stratégie de
l‘organisation et enfin à ses objectifs.
L’EA marque une vision spécifique au SI. En effet, le SI se simplifie à l‘outil informatique, il
est considéré comme un outil parmi d‘autres, son principal objectif est la maîtrise du métier
de l‘entreprise et des outils qui le servent, dont le SI. L‘USI reste une démarche
essentiellement centrée sur le SI. Elle se concentre sur le SI et emploient pour la plus part
l‘approche de la modélisation des processus alors que l’EA tient compte de toutes les
dimensions de l‘entreprise et cherchent à les représenter dans toutes les perspectives,
(Simonin, 2009).
90
Bien que la problématique soit la même, les démarches et les moyens à utiliser varient entre
l’EA et l’urbanisation des SI. En effet, la démarche de l’EA englobe celle de l’urbanisation.
Certes, Zachman a eu la vision prémonitoire de réaliser un cadre d’architecture qui permettra
de maitriser l’évolution du SI. Il a laissé une trace marquante dans le monde des architectures
des SI par son travail vu la structure et les principes fondateurs de son travail. Des années
91
après, le nombre de cadres s’est multiplié, et le cadre le plus marquant est la vision française
de l’EA celle de l’urbanisme des SI.
Une petite comparaison était faite dans cette recherche. Ce qui résulte est le suivant, le cadre
français met le SI dont le système informatique au cœur de la démarche de l’urbanisation
alors que l’EA le considère comme un outil pour aboutir à ses objectifs. De ce fait, l’EA
cherchent souvent à documenter l‘ensemble de l‘organisation en considérant toutes les
démarches d’EA que celles-ci s’intéressent d‘une part aux objectifs (stratégie, buts, services à
rendre aux clients, etc.) et d‘autre part à des éléments structurants tels que l‘organisation, les
réseaux de communication, les processus métiers et les processus supports, etc
(Stephanopoli, 2008). Alors que l’urbanisation trouve dans la focalisation du SI la solution
pour évoluer l’ensemble de l’organisation. Bien que l’urbanisation reposent souvent sur un
nombre plus restreint de modèles du fait que l‘objet étudié est essentiellement le SI et propose
des démarches méthodologiques alors que l‘objet étudié par les approches d‘EA tend à être
l‘organisation entière, il se contente de proposer un cadre général. A part quelques différences
entre les deux cadres telles que la distinction au niveau des visions et des couches,
l’intégration des deux démarches au sein de l’organisation ainsi qu’au problème de maintien
d’alignement stratégique dans le temps. Le fait de ne pas assurer l’alignement stratégique
risque de nuire au processus de l’EA. Sur cette base, nous pouvons dire que la démarche
d’urbanisation démontre une aptitude à bien conduire une démarche de refonte d’un SI
puisqu’elle ne traite qu’une seule partie du SI.
Comme nous avons démontré, dans la première section que l’urbanisation constitue une
démarche stratégique qui offre aux dirigeants de l’organisation une vision globale du SI. Elle
leurs permet de réaliser une cartographie générale du SI. Cette cartographie consiste à réaliser
un ensemble d’étude et des opérations scientifiques et techniques pour l’établissement des
cartes et plans qui servent à décrire le SI nécessitant un cadre d référence bien défini. Cette
dernière permet de représenter le SI en blocs fonctionnels et flux d’information dans le but de
rendre le SI plus flexible et le rendre capable de suivre les évolutions de la stratégie
d’organisation. Cette opération offre aux dirigeants de l’organisation un ensemble de
représentation pour l’analyse et l’adaptation du SI aux enjeux de l’organisation.
La démarche d’urbanisation est basée sur un cadre de référence du SI qui régit les différentes
composantes du SI (Secion 1). En effet, ce cadre constitue le socle de la méthodologie de
l’urbanisation (Section).
Le cadre de référence est un modèle d’organisation centré sur le SI qui formalise toutes les
composantes de l’organisation en d’autres termes son SI et ses connexions de ces
composantes (Longépé, 2010).
Architecture métier
Architecture fonctionnelle
Architecture applicative
Architecture technique
Objectifs métiers
Architecture Métier
Démarche Top Down
Architecture
93 Fonctionnelle
Système d’Information
La vue métier décrit les processus du cœur de métier de l'organisation et leur structuration par
rapport à la stratégie de l'organisation (Simonin, 2009 ; Longépé, 2006). Cette architecture
permet de référencer chaque élément du SI par rapport à un processus métier. La description
des activités métiers se fait du domaine le plus large, par exemple : la gestion des commandes,
au plus atomique, par exemple : le lancement d’une commande. La description des processus
métiers se fait à travers selon des notations spécifiques comme UML.
94
95
L’urbanisme des projets définit les projets à réaliser. Son objectif est de positionner les projets
opérationnels définit dans le cadre de l’urbanisme prospectif en phase amont du projet (Club
Urba-SI, 2003). Dans cette étape, nous avons besoin de transformer les plans d‘urbanisme
définit auparavant en réalité informatique en définissant les scénarios des projets, en se
référant à la cible d’évolution du SI et en vérifiant la mise en place des projets selon les plans
proposés.
Chaque type d’urbanisme est doté d’une fonction précise. La réalisation de l’un dépend
forcément de l’autre. Dans une démarche d’urbanisation, au début, l’identification de la cible
d’urbanisation est obligatoire ainsi que les trajectoires de sa réalisation, par la suite l’analyse
de l’existant du SI sera la seconde étape, cette opération ne peut être réalisée qu’à travers la
cartographie du SI, ensuite les écarts existant entre le système actuel et le système cible qui
seront examinés pour passer à la fin à la réalisation des différents projets d’urbanisme.
Les deux approches sont marquées par leur dynamisme et leur souplesse dans la gestion du SI
et inspire une meilleure vision de l’entreprise ce qui crée une synergie entre les différents
acteurs et capte les changements de l’environnement. Ainsi, nous évoquons la notion d’agilité
qui sera le sujet de la troisième section.
96
Depuis quelques années, le besoin des entreprises d’émerger vers un nouveau paradigme qui
maitrise la complexité du SI et l’évolution des processus de l’entreprise d’où l’apparition du
concept de l’agilité. L’agilité n'est pas seulement une qualité, mais une nécessité pour les
entreprises qui souhaitent rester compétitives (Li, Nagel, & Sun, 2011). En effet, L'agilité16
est la capacité de détecter et de répondre rapidement à des perturbations de l'environnement
(Hobbs & Scheepers, 2010; Ashrafi, Xu, & Mathiyalakan, 2005; Raschke & David, 2005;
Conboy & Fitzgerald, 2004; Dove, 2001). Yusuf et al. (1999) la définissent comme une
exploration réussie des bases compétitifs telles que la rapidité, la souplesse, l’innovation, la
qualité et la rentabilité grâce à l'intégration des sources reconfigurables et des meilleures
pratiques afin d’offrir des produits et des services axés sur la clientèle dans un environnement
en évolution rapide. Quoi que la définition de Youssef et al, présente plutôt les
caractéristiques de l’agilité, la définition de Sambamurthy et al. (2003) est axée sur les
processus métiers afin de mettre en évidence l'agilité d'une entreprise. Ainsi, les auteurs
définissent l’agilité comme la capacité d'une entreprise à repenser leurs processus existants
rapidement et créer de nouveaux processus dans les meilleurs délais afin d'être en mesure de
profiter et de se développer dans l’environnement imprévisible et dynamique du marché.
Weill et al. (2002) la présentent comme un ensemble d'initiatives métiers d'une organisation
que nous pouvons facilement mettre en œuvre. Pour Fréry (1998) est « la capacité de
maintenir la compétitivité des entreprises alors que la turbulence de leur environnement
dépasse leur vitesse d’adaptation traditionnelle ». Elle représente un nouveau paradigme de
recherche, qui concerne tant les chercheurs que les dirigeants d’entreprise.
Par contre, l’entreprise agile est définie comme « l’infrastructure agile représente
essentiellement le degré de vision des développeurs à prévoir quelle partie doit être changée
indépendamment du reste. L’architecture agile met l’accent sur l’assemblage des diverses
technologies de base constituant les briques du commerce électronique. Une infrastructure
agile doit permettre aux services informatiques d’ajouter ou de retrancher des composants en
fonction des besoins et des circonstances » (Vickoff, 2003).
16
Le concept de l'agilité provient de la littérature sur la flexibilité de l'économie (Seethamraju, 2006) et a été
initialement développé par un groupe de chercheurs en 1991 à l'Institut Iacocca, Lehigh University.
97
En outre, l’agilité est considérée comme une qualité que toute entreprise cherche à acquérir.
Elle permet de faire face aux exigences de ses clients, à la concurrence et à l’évolution
technologique. A travers les définitions exposées, les auteurs ont montré que l’agilité couvre
les caractéristiques essentielles pour la gestion du temps, la flexibilité et la réactivité du
système vis-à-vis des changements comme par exemple l’innovation, l’environnement.
L’agilité procure à l’entreprise la souplesse et la rapidité pour affronter la turbulence de
l’environnement. Pour cela, la notion d’agilité s’est appuyée sur l’importance des processus
métiers17. Ainsi, le SI doit avoir la capacité de remodeler et de reconfigurer ces processus, la
combinaison des tâches individuelles et les capacités de la réponse aux changements de
l’environnement.
Par conséquent, une entreprise agile peut faire face à tous les changements inattendus ou
soudains dans l'environnement à la fois rapidement et efficacement et en s'adaptant aux
évolutions des métiers et de l'environnement. D’ailleurs, le SI est le cadre de référence de
l’entreprise, donc si nous parlons de l’agilité de l’entreprise donc nous sous-entendons
l’agilité du SI (Section 1). Outre l’agilité du SI, ce concept renvoie vers l’exploration de
l’alignement stratégique des SI sur la stratégie globale de l’entreprise (Section 2) et définir la
relation établie entre l’agilité, l’alignement et l’urbanisation des SI (Section 3).
IV.1 L’agilité du SI
L’agilité des SI représente une continuité de l’agilité organisationnelle, elle est considérée
comme un sujet de recherche récent (Sambamurthy, Wei, Lim, & Lee, 2008). L’étude de
Luftman et Mclean (2004) a révélé que l'agilité des SI est également un sujet d'intérêt parmi
les plus hauts niveaux de la gestion d'entreprise. Elle est considérée, dans la littérature,
comme un créateur de la valeur stratégique pour les entreprises avec le rôle des TI comme
contemplateur d’une plate-forme pour l'agilité (Sambamurthy, Bharadwaj, & Grover, 2003).
17
Par exemple, eBay a remarqué sur son site internet que les clients ont été l'achat et la vente de voitures, alors
ils ont lancé un site spécifique eBay Motors et d'inspection intégré et l'assurance d'achat dans le processus
d'achat d'une voiture (Frates et Sharp, 2005).
98
A la fin, il s’agit de concevoir des pistes innovantes pour construire une architecture des
Systèmes d’information adaptée à la gestion des situations de crise (Lancini & Lebraty, 2006)
relier les informations de garantie des clients avec les fournisseurs afin d'aider à l'amélioration
des produits futurs (Teresko, 1999 ).
La littérature en SI a mis l’accent sur la qualité de l’agilité comme une action en profondeur
qui a été élaborée pour étudier la relation entre l’agilité et le système informatique de
l’entreprise. L’étude de Hobbs et Scheepers (2010) a révélé l'émergence de l’intérêt de la
recherche en SI pour l’agilité au cours des dix dernières années et ont identifié les écarts entre
les perspectives théoriques et les pratiques sur l'agilité des SI. Pour les perspectives
théoriques, les chercheurs ont parlé d’une nouvelle ère où la performance d'une entreprise
dépend de l’agilité des SI (Peppard & Ward, 2004 ; Desouza, 2006; Overby, Bharadwaj, &
Sambamurthy, 2006). En effet, l’agilité dépend de trois facteurs. Le premier facteur est la
capacité de l’exploitation de la fonction informatique résultant de la fusion de la connaissance
individuelle et des métiers. Le second facteur est la réutilisabilité des TI par l’infrastructure
informatique. Enfin, le dernier facteur se focalise sur l’utilisation effective des processus
(Hobbs & Scheepers, 2010). En outre, Fink et Neumann (2007) ont démontré que les
capacités informatiques personnelles influent positivement l’utilisation des infrastructures
technologiques et ce qui prouve l'agilité organisationnelle.
En théorie, l’agilité favorise une bonne réponse du SI aux exigences des clients, des
fournisseurs, des utilisateurs. Cependant, nous nous posons une question sur les mécanismes
100
d’aboutissement de l’agilité des SI, quel sera le rôle de l’alignement ? L’évolution du SI,
l'agilité et la réutilisabilité des composants du SI ont formé le courant de l'amélioration du SI
de développement pour les deux dernières décennies (Ren & Lyytinen, 2008). Dans le
contexte de l’urbanisation des SI, l’alignement devient une préoccupation grandissante pour
les entreprises. Ces questions se posent en amont ou en aval de la refonte du SI. Néanmoins,
l’alignement devient une nécessité au cours du processus de l’urbanisation du SI. Le SIU doit
être aligné sur la stratégie de l’entreprise pour se procurer de la flexibilité, la réactivité et
l’agilité demandées afin de répondre aux variantes de l’environnement. Dans ce cadre, une
revue de la littérature est nécessaire.
18
La traduction de la citation est extraite de la thèse de doctorat : L’évaluation de l’activité de l’entreprise : une
application au secteur tourisme Français (2005).
102
L'idée de base derrière l'approche de la pensée de l'alignement est qu’une organisation doit
s'efforcer de trouver une adéquation entre sa stratégie informatique et son orientation
stratégique d'entreprise (Meijer & Thaens, 2010). Selon Henderson et Venkatraman (1999)
l'alignement est un état souhaité pour la plupart des organisations qui investissent dans les TI
qui n'est pas toujours atteint, car il implique souvent un changement radical dans la façon dont
les gestionnaires considèrent la SI. (Silva, Figueroa, & Gonzalez-Reinhart, 2007). Par
conséquent, un organisme qui cherche un alignement doit subir un processus de
communication intense, où les objectifs stratégiques de l'organisation et ceux de la TI sont
partagés avec les membres de l'organisation (Reich & Benbasat, 2000).
103
L’alignement stratégique est une nouvelle vision centrée sur les relations entre l’entreprise et
les SI. De ce fait, le travail d’Henderson et Venkatraman présente un point de vue
contemporain du rapprochement entre l’activité de l’entreprise et l’activité SI. L’alignement
se réalise de manière novatrice et représente une césure au sein de la fonction SI impliquant la
séparation entre la stratégie SI et l’infrastructure et les processus TI. En outre, il met en avant
l’importance du rôle joué par les différents managers, dans chaque perspective d’alignement.
L’ultime objectif des dirigeants est d’atteindre la bonne perspective d’alignement parmi toutes
celles envisageables. Enfin, il ne se limite pas à une recherche de cohérence partielle, par
couple de relations. Il intègre simultanément un certain nombre de relations, représentant la
complexité des liens entre stratégie, organisation, technologie et compétences
Très peu de travaux, empiriquement validés, ont été entretenus sur la relation l’alignement
stratégique et l'agilité. Actuellement, il y a un nombre croissant de recherches dans les études
de l’organisation et sur la gestion stratégique portant sur le lien entre la création de la
connaissance, son partage, son utilisation et l'agilité. La littérature est en évolution sur ce
thème qui représente « la capacité d'atteindre simultanément l'alignement et l'adaptabilité au
niveau des unités des entreprises » (Gibson & Birkinshaw, 2004).
changement peut souvent signifier le besoin de coordonner les activités entre différentes
unités métiers ou des fonctions de l’organisation (Sambamurthy, Bharadwaj, & Grover,
2003). Effectivement, l'alignement du SI sur la stratégie de l’entreprise peut conduire à
l'agilité, puisque les changements essentiels survenus sur la stratégie de l’entreprise peuvent
être facilement détectés et traités puisque le SI à une tendance d’être anticipatif et réactif. A
cette étape, le SI réoriente la stratégie d'entreprise et les changements pouvant être partagées
avec les dirigeants de l’organisation pour tirer des leçons (Tallon & Pinsonneault, 2011).
Auparavant, la direction d’un département quelconque est incapable d’articuler et de
communiquer des informations de sorte que leurs positions soient comprises et acceptées par
les autres. Ainsi, ces directions sont dans l'incapacité de la direction de communiquer une
information ou un ordre à l’ensemble de l’entreprise. En normalisant la langue de
communication à travers les processus métiers, et quand ces processus sont alignés, ils
réduisent et/ou éliminent les barrières linguistiques qui peuvent prêter à confusion ou retard et
d'entraver l'agilité (Preston & Karahanna, 2009). He et Wong (2004) ont démontré que
l'alignement est construit sur un fondement de la prise de décision inclusif qui s’appuie
pleinement sur l'agilité.
Divers arguments soulignent une relation positive entre l'alignement et l'agilité. La facilité de
l’alignement des processus métiers sur la stratégie permet à l’organisation d’être agile et à
proximité du changement (Tallon, 2008). L’alignement est à l’origine de la création de
capacités importantes dans l’entreprise à travers le SI dans une atmosphère d'amélioration
continue (Gupta, 2006). Le SI constitue un élément fondamental de l'alignement, il traduit en
sorte la stratégie de l’entreprise. Par conséquent, il facilite l'apprentissage des utilisateurs à
trouver de nouvelles utilisations des TI favorisant ainsi l'agilité (Chan, Huff, Barclay &
Copeland, 1997; Rindova & Kotha, 2001 ; Tallon, 2008)
L’alignement demeure une priorité dans l’entreprise ou les dirigeants sont de plus en plus
préoccupés par l'agilité à la lumière des changements sur les marchés mondiaux (Luftman &
Ben-Zvi, 2010). Il représente une importante source de valeur pour l'organisation en raison de
son rapprochement avec l'agilité. En résultat, la combinaison de l'alignement et d’une
infrastructure TI flexible permet aux entreprises d’exploiter de manière optimale son SI et à
105
servir et satisfaire les objectifs stratégiques fixés à long terme. De plus, ils développent une
meilleure connaissance et prise de conscience de l'informatique ce qui peut aider à réagir plus
rapidement à l'évolution des marchés (Tallon & Pinsonneault, 2011).
L’agilité est considérée comme une réponse à l’évolution de la complexité des entreprises à
travers l’alignement des SI sur la stratégie globale. Certes, dans un environnement incertain,
volatile et ambigu, diriger une entreprise suppose l’adoption d’une méthode de management
agile lui permettant ainsi l’anticipation technologique. Il est à noter que les nouveaux outils et
méthodes de conception des SI favorisent l’agilité à la fois dans la conception, la réalisation et
l’exploitation. Dans le même contexte, Tallon &Pinsonneault (2011) démontre que le lien
entre l'alignement stratégique des SI et l'agilité est positif. Il s’applique sur toutes les
entreprises, indépendamment de la volatilité du marché. Selon l’étude réalisée par les deux
auteurs, la relation permet de démontrer une complémentarité entre la flexibilité de
l’infrastructure technique et l’alignement ce qui favorisent l’agilité via l’utilisation la plus
facile du SI et le transfert de l’information rapide, fiable et sans barrières entre les
responsables de l’entreprise.
Dans une logique d’urbanisation, le SIU devrait être aligné sur la stratégie de l’entreprise, ce
qui considéré comme une propriété désirable selon Mandel (2006). Au-delà, l’architecture
applicative et technique alignée du nouveau SI qui est décrite comme extensible et adaptable,
facilite la communication et le partage de l’information entre les différentes directions de
106
Tallon et Pinsonneault (2011) révèlent également que l'agilité est associée positivement à la
performance des entreprises, en particulier dans les marchés où un rythme rapide des
changements peut étendre les pertes dues à un manque d'agilité. Les entreprises se
préoccupent de l’'alignement du SI sur la stratégie d'entreprise afin de piloter les principales
ressources de TI pour soutenir les besoins stratégiques de l'entreprise et à découvrir des
nouvelles opportunités commerciales (Tallon, 2008). L'agilité est essentielle à la survie
pendant les périodes de changements intenses, mais l'alignement peut également être
considéré comme essentiel pour les entreprises à extraire une valeur durable de la suivre à
chaque évolution du marché.
V. Conclusion
Dans le cadre de ce chapitre, il a importé de rappeler et de préciser les lacunes d’un SI pour
mettre en évidence la démarche de l’urbanisation. Le constat est le suivant, le SI est soumis à
l’obsolescence due à l’évolution rapide de la technologie. Il devient incapable de maintenir un
bon niveau de service en cohérence avec l’accélération technologique. Une solution réside
dans le cadre de l’urbanisation. Elle représente la solution adéquate pour la résolution des
lacunes du SI. En générale, les architectures des SI permettent de sauvegarder la cohérence
107
Certainement, les différentes caractéristiques du SIU agile exposées dans ce chapitre nous
poussent à se demander si un tel SI peut être performant. Certaines études comme celle de
Tallon et Pinsonneault (2011) révèlent également que l'agilité est associée positivement à la
performance des entreprises dans un contexte où les changements sont aussi rapides et qui
peuvent étendre les pertes dues à un manque d'agilité. Néanmoins, la validation de ces propos
sera le sujet des deux prochains chapitres.
108
109
I. Introduction
Dans le chapitre précédant, une relation a été établie entre l’alignement stratégique et les SIU
ce qui a permis de démontrer la nécessité de l’alignement qui une propriété désirable. De la
sorte, un SIU aligné sur la stratégie procure l’agilité nécessaire d’agir dans des situations
critiques. Désormais, cette relation peut-elle mettre en évidence la performance du SIU? Des
recherches antérieures ont démontré que l'alignement agit directement sur la performance des
SI. Tallon et Pinsonneault (2011) montre que l'agilité représente le médiateur entre
l'alignement et la performance des entreprises. Les auteurs ont constaté que l'effet direct de
l'alignement sur la performance des entreprises est positif. Ce résultat va au-delà des conseils
normatifs dans la littérature pour que les entreprises tendent vers l'alignement afin d'accroître
la performance de l'entreprise affecté par l'agilité et le rythme de la sensibilité au changement.
Il reste à savoir qu’elle performance pour quel SI ?
Il importe de préciser que dans ce chapitre, un aperçu sur la notion de la performance sera
présenté dans la première section. Par la suite, la performance sera sans utilité si elle n’est pas
quantifiée pour cette raison, il faudra étudier les principaux outils d’évaluation de la
performance du SI et le rôle à jouer dans le processus de création de valeur dans la seconde
section. Enfin, un modèle de recherche spécifique à notre étude sera mis en place.
110
Weerakkody, 2008). Elle permet de stimuler la réponse des différents acteurs concernés par ce
changement.
L’évaluation des SI se réfère, généralement, aux approches quantitatives, basées sur une
démarche scientifique. Bien que les méthodes quantitatives qui sont de types financiers soient
les premières à être évoquées, elles permettent d’étudier le ratio économique sur les
techniques d’actualisation alors que les méthodes qualitatives fondées sur l'interprétation,
reposent largement sur l'expérience et le jugement humain (Myrtidis & Weerakkody, 2008).
Toutefois, des chercheurs comme Serafeimidis et Smithson (1995) ont indiqué que l'adoption
de la méthode quantitative est inadéquate pour l'évaluation des SI en raison de la nature
complexe des SI. Dans les entreprises, l'évaluation prend en considération les perspectives
des différents intervenants bien que la participation de la structure sociopolitique de
l’entreprise soit la plus appropriée pour l'évaluation des projets complexes en SI. Par
conséquent, l'évaluation définitive devrait être en mesure de trouver un accord sur la valeur
d'une action sociale, pas une méthode utilisant des chiffres pour les résultats à prouver ou de
réfuter un projet (Farbey, Land, & Target, 1995).
112
claire et nette dans l’évaluation financière du SI. Néanmoins, la perception des coûts
immatériels issus du capital immatériel est complètement absente d’où la nécessité
d’approfondir les recherches sur ce point précis. Dans le rapport Serafeimidis et Smithson en
(1995), la direction générale est à la recherche des preuves claires de la contribution des SI à
la prospérité de l'entreprise. Il est à noter que le SI peut être considéré comme un
investissement en capital ou comme des dépenses opérationnelles en fonction de la stratégie
informatique de l'organisation. Et qu’on est-il des limites de l’évaluation des SI?
La nature des avantages attendus d'un investissement en TI peuvent être distinguées comme
tangibles et immatériels (Powell, 1992). Les valeurs matérielles sont plus faciles à reconnaître
en utilisant les pratiques d'évaluation formelles. Les valeurs intangibles sont plus difficiles à
cerner et mesurer. Le problème avec l'évaluation de l’actif immatériel est de placer une valeur
non fondée sur l'information elle-même (Angell & Smithson, 1991). Or, les évaluateurs sont
confinés à mesurer ce qui est facile à mesurer, ou ce qui est plus susceptible de produire le
résultat souhaité.
La création de valeur par une DSI nécessite de mener en priorité les projets qui s’inscrivent
dans une perspective stratégique de l’entreprise et dans la durée, ainsi que de maîtriser ses
coûts récurrents en intégrant les innovations du marché les TI. Pour mesurer sa contribution
directe (ex. génération de chiffre d’affaire par exemple) et/ou indirecte (ex. alignement sur les
besoins métiers, réduction des coûts d’exploitation, accroissement de la satisfaction des
utilisateurs), la DSI doit être en mesure de piloter et de contrôler sa performance et garantir la
création de la valeur au sein de l’organisation (Section 1). Pour cela, il existe une multitude
d’approches pour appréhender la performance du SI de point de vu professionnel et
académiques (Section 2). La compréhension des différents modèles et leur rapprochement
113
entre le SI et Capital Immatériel (CI) nous permettra de cerner l’étendu de notre modèle
d’évaluation (Section 3) et essayer de répondre à notre problématique (Section 4).
La question centrale dans notre recherche est d’évaluer la performance du SIU. Nous ne
pouvons pas poser la question de la valeur du SI sans passer par le calcul du coût, des gains,
d’appliquer des algorithmes de bonnes pratiques, etc. Cependant, il nous semble intéressant, à
ce niveau, de faire la distinction entre la performance et la création de valeur des SI, qui sont
deux notions complémentaires malgré leurs différences (Bounfour & Epinette, 2006). La
performance peut être liée à l'efficience de la fonction SI ou il doit assurer une meilleure
allocation des ressources, de mieux faire les choses. Alors que la création de valeur représente
le Capital Immatériel (CI). Le CI est « la combinaison des actifs intangibles du marché, la
propriété intellectuelle, les actifs liés à l'être humain et à l'infrastructure de l'organisation et
qui aide l'entreprise à fonctionner » (Brooking, 1996). Il représente « le matériel intellectuel,
connaissance, information, propriété intellectuelle, expérience qui peut être utilisé pour créer
la richesse » (Stewart, 1997).
Néanmoins, l'étude du rôle du CI dans la création de valeur fait l'objet de plusieurs recherches
académiques et opérationnelles. Dans ces recherches, plusieurs approches et méthodes ont
émergé, au cours de ces dernières années, pour mettre en évidence ce rôle. Au niveau de
l'entreprise, l'étude de la relation entre le capital immatériel et les SI passe par des approches
de management et de valorisation du SI. Ces approches placent alors la DSI comme un centre
de création de valeur vers les directions métiers. La DSI renvoie à la capacité d’une
organisation à créer de la valeur à partir de ses connaissances (Poincelot & Wegmann, 2005).
A ce niveau plusieurs questions se posent : quelles sont les principales caractéristiques du
capital immatériel ? Quelles sont les différents modèles de valorisation de ce capital ? et
comment s'articule, dans ce cadre la relation entre le capital immatériel et les systèmes
d'information au niveau de l'entreprise ?
114
Le CI est une notion polysémique qui est abordée à partir de plusieurs approches
(économique, sociologique, etc) dont bien sûr des approches gestionnaires, selon lesquelles le
CI représente les richesses cachées d’une organisation (Lacroix & Zambon, 2002). Le CI est
considéré comme l’élément fédérateur de la détermination de la performance du SI et des
entreprises. En effet, les travaux de recherche en se basant sur l’accès au terrain ont souligné
l’importance de la gestion de la connaissance, les SI, l’identification des processus, l’image de
marque de l’entreprise qui sont devenus fondamentaux dans la compétitivité. D’ailleurs, la
valeur des actifs incorporels provient des droits légaux, le contenu intellectuel, et les
bénéfices économiques attendus qui sont associés à l'actif incorporel. Comme tous les actifs
(corporels et incorporels), les actifs incorporels peuvent être détenus et possèdent une valeur
(Reilly, 2010). Tandis que Stewart (1991), affirme que « pour l'entreprise américaine, le
capital immatériel est devenu l'actif le plus important et peut devenir sa principale arme
concurrentielle. Le défi est de l'identifier et de savoir le manager». L’émergence des TI dans
les entreprises a fait changer son mode de fonctionnement en général. Avec ces technologies,
il devient possible d’adopter un découpage processuelle horizontale et transversale permettant
un échange fluide et rapide de l’information favorisant ainsi la circulation de l’information et
la transformation de cette dernière en connaissances. Dans le tableau ci-dessous, nous nous
rapprochons la notion du CI à travers les définitions suivantes :
Auteurs Définition
ICM Gathering, Le CI est une connaissance qui peut être convertie en profit
1995
Brooking, 1996 Le CI est le terme donné à la combinaison des actifs intangibles du marché, la
propriété intellectuelle, les actifs liés à l'être humain et à l'infrastructure de
l'organisation et qui aide l'entreprise à fonctionner.
Roos, 1998 Le CI contient tous les processus et les actifs qui ne figurent pas dans la
balance de l'entreprise et tous les actifs intangibles concernant les métiers, les
brevets ou les marques. Il englobe aussi la somme des connaissances des
membres de l'organisation ainsi que la translation de ces connaissances.
Stewart, 1997 Le CI est le matériel intellectuel, connaissance, information, propriété
intellectuelle, expérience qui peut être utilisé pour créer la richesse…
(Edvinsson & Le CI est la détention d’un savoir, d’une expérience concrète, d’une
115
Malone, 1997) technologie d’organisation, de relations avec les clients et des compétences
professionnelles qui confèrent à l’entreprise un avantage compétitif sur le
marché.
Commission La Commission Européenne (2006) indique que le capital immatériel peut être
Européenne (2006) divisé en trois sous-catégories :
La propriété intellectuelle qui représente les actifs immatériels
protégés par des droits de propriété tels que les brevets, marques,
design, copyright, droits sur les films, etc ;
Le capital immatériel identifiable de manière séparée représente les SI,
les réseaux, les structures et procédures administratives,
connaissances techniques et de marché, capital humain, des actifs
immatériels incorporés dans le capital équipement, logiciel produit en
interne.
Le capital immatériel identifiable de manière non-séparée qui consiste
aux investissements intangibles présent originellement dans les
organisations, expertise en termes de management, position
géographique, monopole, niche de marché.
Soulignons-le d'emblée : il n'y pas de définition unanime du CI, comme nous attestons la
coexistence de plusieurs appellations tant dans le champ de la recherche que de la pratique
managérial : l’actif immatériel, le capital intellectuel, l’actif intangible, l’actif invisible,
patrimoine immatériel, patrimoine spécifique, ressources rares, sont autant d'expressions
utilisées dans la littérature. Caspar et Afriat (1988), ont décrit les différents types
d'investissements immatériels et admettent sept catégories de dépenses :
1- Les dépenses en recherche et développement ;
2- Les dépenses de formation ;
3- Les dépenses de marketing ;
4- Les dépenses en organisation et en participation ;
5- Les dépenses dans les processus de production ;
116
Dans le but de cerner les éléments définitoires de la notion de CI, une première étape est
préalablement nécessaire à donner une définition bien précise de cette notion. Les définitions
proposées ci-dessus s’étale sur trois niveaux dont la gestion de la connaissance, le Capital
Humain (CH), le Capital Social (CS) de l’entreprise. La plupart de ces définitions intègrent
une dimension cognitive qui est les connaissances, le savoir-faire ou l’expérience
professionnelle qui se caractérisent par une absence de substance physique et surtout par leur
rôle clé dans la création de richesse, tant au plan microéconomique que macroéconomique
(Cigref, 2008). D’ailleurs, la connaissance est considérée comme une connaissance tacite
propre aux employés et une connaissance explicite codifiée et elle sera capitalisé par des
procédés scientifiques du Knowldge Management (KM), qui s’en chargera de la
transformation en capital informationnel qui sera convertie en profit. Ainsi, la connaissance
constitue le potentiel du CI. Selon Barney (1986) certaines ressources immatérielles
spécifiques, précieuses, rares, difficiles à imiter et à substituer, sont stratégiques. Elles
permettent à l’entreprise d’atteindre un avantage compétitif durable et d’améliorer sa
performance. De cette manière, l’avantage compétitif est acquis à travers les capacités
d’innovation et les combinaisons de ressources immatérielles. L’avantage concurrentiel n’est
plus la recherche d’économie d’échelle. Ainsi, l’importance de la notion du CI dans une
organisation découle du SI mis en place, cependant, quelle relation existe entre le SI et CI.
Outre ses définitions classiques accordées au CI, le SI peut être redéfinit en prenant en
considération le CI. Selon Rowe et Reix (2003), le SI est vu comme un ensemble d’acteurs
sociaux qui enregistrent et transforment des informations pour en élaborer des
représentations, via les TI et des modes opératoires qui constitue le savoir faire de
l’entreprise. Dans le même contexte, Reix (2005) le définit comme l’ensemble de
ressources : matériels, logiciels, humaines, données et procédures permettant d’acquérir, de
traiter, stocker, communiquer des informations sous différentes formes. Cette organisation
117
Dans une organisation, une question qui se pose tout au long du cycle de vie de cette dernière,
comment identifier la contribution du SI ? Dans la plupart des cas l’organisation doit avoir
recours au calcul du Return On Investment (ROI) qui attribue les bénéfices au développement
informatique, ce qui ne reflète pas la réalité et qui semble être plus complexe avec
l’introduction incessante des TI dans l’organisation. Ainsi, le ROI constitue une tâche lourde
est subjective et difficile calculer la performance du SI. D’autres mesures devront être prises
en compte telles que le Return On Assets (ROA), un taux mesurant le taux de rendement sur
les actifs. Il permet à l'analyste de juger performance gestion, de mesurer l'efficacité des actifs
utilisés et évalue les projets proposés de dépenses en immobilisations.
118
Il faut accepter la nature subjective et difficile de cet exercice. L’attribution de valeur est un
acte de management, tout comme est la validation d’un business plan. Nous retrouvons ici une
idée fréquente énoncée dans la littérature: le rôle du management est de prendre des décisions
sur des questions impossibles à résoudre. Cette approche permet d’éviter les méthodes
analytiques paradoxales, dans lesquelles la partie simple de l’analyse est développée à l’excès
et la partie complexe est simplement laisser de côté. Si l’aspect subjectif est accepté, l’analyse
de la valeur est une méthode d’aide à la réflexion et la décision, n’ont un but en soi (Caseau,
2006). Ces méthodes ont démontré leur infaisabilité pour conduire une évaluation de la
performance du SI pour cela nous entamons dans la prochaine section les différentes
approches de mesure de performance du SI.
Dans les années 1970, les efforts de benchmark ont été axés sur les investissements en
nature des TI. Le Benchmark s’intéresse aux études comparatives des investissements dans
l'infrastructure informatique et se focalise sur les dépenses des entreprises dans les
acquisitions des hard, soft, et les activités du support des firmes dans les processus industriels
(Irani, Ezingeard, & Grieve, 1997). Des études comparatives des investissements
119
d'infrastructure ont été menées et axées sur les dépenses en matériels, des acquisitions des
logiciels et des frais de formations en comparaison avec d'autres entreprises dans leur secteur.
120
cadre de notre recherche vu que notre objectif est essentiellement l’évaluation effective du SI
non pas via une analyse comparative mais plutôt à travers l’utilisation d’une méthode qui
assurera la mesure des intangibles du SI.
121
De nombreux livres et travaux académiques qui ont été consacrées à la mesure de la valeur
financière associée aux projets des SI. En effet, la littérature démontre que de la comptabilité
est une source d’informations formelles historiques et prévisionnelles, surveillance, contrôle,
qui permet l’évaluation des activités et de la performance. Cependant, certains auteurs
avancent qu’elle ne fournit qu’une représentation imparfaite de la réalité (Malo & Teller,
1999). Il devient nécessiteux l’utilisation les méthodes statistiques plus sophistiquées pour
progresser sur le sujet de la création de valeur en rapport avec l’évaluation des SI. Il est
simple de distinguer les méthodes suivantes: Payback, ROCE, VAN, EVA, etc. il est à
signaler que l’indicateur du ROI est largement suffisant. Il est parfaitement acceptable de
laisser le sujet du coût du capital et du seuil de rentabilité cible des projets à la direction
financière de l’entreprise (Caseau, 2006).
Des définitions ont été accordées au ROI, certaines sont techniquement détaillées et reflètent
les exigences du public cible. Par exemple sur le site « investorwords.com » : le ROI est
comme: « une mesure de la rentabilité d'une société, égal au revenu d'un exercice divisé par
des actions ordinaires et des actions privilégiées, plus l'équité à long terme de la dette. Le
ROI mesure l'efficacité de la firme en utilisant son capital pour générer des profits; plus le
retour sur investissement est élevé, c’est mieux». Cette définition est approuvée en termes de
revenu, d'actions et de dettes à long terme, alors qu’il peut être étudié en termes d'utilisation
de l'argent, du profit et de la réduction des coûts. Le ROI se réfère aux mesures de l'efficacité
avec laquelle le capital est utilisé pour générer des profits. Bien que le ROI n'est pas le seul
paramètre déterminant le niveau de compétitivité d'une entreprise, il est raisonnable de
s'attendre à ce que les entreprises en général, plus compétitifs exposera un ROI plus élevé
(Purser, 2004). Il suit l’engagement et le réengagement des responsables envers leurs projets
ce qui permet d’induire l’amélioration des projets déjà en cours. Il s’agit régulièrement de
réaliser une confrontation entre ce qui a été réalisé avec les prévisions à un temps fixe par
rapport à l’année. De cette manière, nous nous situons exactement où nous sommes arrivées.
Certes, c’est une tâche pénible, couteuse mais du moins permet de piloter l’entreprise et son
122
patrimoine applicatif avec efficacité et donne l’occasion aux dirigeants l’occasion de s’arrêter
avant qu’il soit trop tard.
La nature de notre recherche se limite à un seul composant du CI qui le SI. Une raison
suffisante pour écarter les méthodes non financières comme moyen pour parvenir à
l’évaluation de la performance du SI. Bien que la définition des SI a été bien développée pour
inclure la composante sociale et humaine mais en même temps le CI reste un domaine plus
large. En effet, la nature des investissements immatériels sont sujets à la R&D, des
développements techniques internes, formations, des processus organisationnels, des brevets
d'où intervient le rôle clé du SI dans l’appréciation du CI. D’ailleurs, il est soumis à des
contraintes d'explicitation et de mesure de performance vu son importance, il représente le
socle de l’entreprise. Par conséquence, les SI présente la plus grande part en investissement
immatériel des entreprises Cigref (2008). Certes, cette revue de littérature met en évidence
l’intérêt des entreprises pour la valorisation de leur SI en passant par le CI. Cependant, il
existe d’autres modèles qui permettent d’évaluer le SI, qui sont répertoriés dans la catégorie
des modèles académiques.
Dans le domaine des SI, les chercheurs se sont intéressés aux différents modèles de succès des
SI et les modèles d’acceptation des technologies. En effet, les différentes mesures établissent
le lien entre la perception des utilisateurs et le succès du SI. Pour aboutir à ces modèles, les
chercheurs se sont inspirés de différentes théories comme la théorie de l’action raisonnée
(Ajzen & Fishbein, 1980) et la théorie du comportement planifie (Ajzen, 1985). Par exemple,
124
ces deux théories ont constitué la base du modèle d’acceptation de la technologie de Davis
(1989) communément appelé TAM (Technology Acceptance Model).
L’étude non exhaustive que nous présenterons, consiste à définir une taxonomie des différents
modèles examinant la question du succès des SI. Par ailleurs, nous étalerons les travaux les
plus importants de Davis (1989), Delone et Mclean (1992 ; 2004), Goodhue et Thompson
(1995) et Seddon (1997).
Dans ce modèle, Davis (1989) a proposé un instrument d’évaluation des TAM. Ce modèle a
connu une forte diffusion dans les études en SI (Stacie, Delone, & Mclean, 2008). La réussite
d’une adoption d’un TI est, selon l’auteur, tributaire de l’acceptation de cet outil par les
utilisateurs. En effet, cette acceptation, est étudiée à travers son degré d’utilisation. Davis a
élaboré son modèle en 1986 pour étudier le comportement des utilisateurs envers les
ordinateurs. Le TAM constitue un cas spécifique d’application de la théorie de l’action
raisonnée à l’utilisation des TI (Davis, 1989). Il affiche de ce fait certaines similarités avec le
modèle de l’action raisonnée en se distinguant par des variables clés introduites par Davis. Le
TAM se base sur l’étude de l’impact des facteurs externes sur les croyances internes de
l’individu qui se manifestent par une attitude et un comportement d’adoption ou de rejet de la
technologie (Davis et al. 1989).
Les deux concepts fondamentaux du TAM sont d’une part l’utilité perçue de la technologie
qui traduit les perceptions des gains de performances à réaliser par l’utilisation de la
technologie et d’autre part, la facilite d’utilisation qui traduit les jugements des efforts requis
pour pouvoir utiliser la technologie (Davis, 1989). Ces deux variables de base du modèle
subissent l’effet des facteurs externes essentiellement individuels, organisationnels et
technologiques et agissent sur l’attitude et l’intention de l’individu à l’égard des TI (Agarwal
& Prasad, 1999; Venkatesh & Davis, 2000). Le modèle est une approche basée sur les
ressources humaines dans la mesure où il permet de prendre en considération les jugements
des salariés, leurs perceptions et leurs motivations envers une nouvelle pratique de gestion des
ressources humaines.
Le TAM demeure robuste et confirme une puissance prédictive importante dans l’explication
du comportement d’usage de la technologie. Il a permis d’appuyer l’utilisation de la
technologie comme seul moyen d’acceptation à travers la mesure de l’utilité perçue et la
facilité d’utilisation. Néanmoins, ce modèle ne manque pas des lacunes décelées par
Venkatesh et al (2000). Les auteurs ont remarqué l’absence des études portant sur
l’application de ce modèle dans des diversités culturelles. Ce modèle a été appliqué dans le
nord-américain, dans des entreprises aux Etats Unis. De son côté, Mathieson (1991) a
démontré que le modèle ne fournit que des informations générales sur les opinions des
utilisateurs de la technologie. L’auteur postule qu’il ne prévoit pas l’intention d’usage, et que
d’autres variables aussi puissantes et significatives devraient être intégrées dans le modèle.
Pour cela, d’autres recherches ont été entreprises entre temps comme celle de Delone et
Mclean (1992).
Pour aboutir à ce modèle, Delone et Mclean ont revu 180 articles portant sur les différentes
alternatives pour mesurer empiriquement le succès des SI. Ces articles ont été choisis dans 7
journaux scientifiques s’étalant sur la période de 1981 jusqu’à 1987. Les auteurs ont aussi eu
recours à quelques publications précédentes qui datent même de 1949. Le modèle de Delone
et Mclean (1992) retient 6 dimensions : la qualité du système, la qualité de l’information,
126
Delone et Mclean (1992) ont utilisé dans la conception de leur modèle les idées exhibées par
Shannon et Weaver (1949). Dans leur étude, Shannon et Weaver (1949) groupent les
problèmes de communication à travers trois niveaux hiérarchiques. Le niveau technique
consiste à voir la capacité du système à transférer les symboles de communication. Le niveau
sémantique concerne l’étude de l’interprétation du sens par le receveur. Le niveau de
l’efficacité est plutôt relié à la manière dont laquelle le sens transporté par le receveur affecte
le comportement actuel. Pour cette raison, Mason (1978) réutilise les trois niveaux de
Shannon et Weaver (1949) en l’adaptant au contexte du SI. En effet, l’auteur a inclut
l’influence des utilisateurs en l’a définissant un niveau influence-efficacité en terme
d’événements qui peuvent inspirer les utilisateurs. L’ensemble des événements regroupe
127
Le fondement de base de ce modèle demeure dans l’utilisation du SI, elle est considérée
comme une variable de succès du SI. Par conséquent, l’utilisation des SI est requise pour la
mesure des réalisations des impacts significatifs des bénéfices du système. Delone et Mclean
notent l’importance de spécification des dimensions du succès du SI et associent les relations
soigneusement dans un contexte donné.
Néanmoins, le modèle de Delone et Mclean n’a pas fait l’unanimité sur la mesure du succès
du SI. Certains chercheurs se sont focalisés sur ce modèle et ont déterminé que la nature
causale et temporelle peut conduire à la confusion et à la diminution de la valeur de ce
modèle. Ainsi, d’autres propositions ont été développées comme celle de Goodhue et
Thompson (1995) et Seddon (1997).
Ce modèle est basé sur le courant de la recherche sur l’utilisation et l’adéquation entre tâches
et technologies. Dans une premier temps, le focus s’est porté sur l’utilisation ou les recherches
se sont basées sur les théories des attitudes et du comportements (Bagozzi, 1982) des TI qui
emploie l’attitude des utilisateurs et les croyances qui ramène à la prédiction de l’utilisation
du SI (Davis, 1989, Delone et Mclean, 1992, Goodhue et Thompson, 1995). Dans un second
temps, l’appui a été pour l’adéquation tâche-technologie ou les recherches sont peu
répondues. L’argument des auteurs dans la conduite de cette recherche a été le fait que la
performance est le résultat de l’adéquation entre la tâche-technologie, quand la TI offre les
fonctionnalités et le support nécessaires pour le bon accomplissement de la tâche.
Bien que le modèle de Goodhue et Thompson (1995) a prouvé ses résultats au niveau
individuel d'analyse, (Zigurs & Buckland, 1998) présentent un modèle analogue y compris les
systèmes de commerce électronique utilisé comme une extension à d'autres modèles liés aux
SI tels que le Modèle d'Acceptation de la Technologie (TAM). La mesure de la TTF présenté
par Goodhue et Thompson a subi de nombreuses modifications afin de répondre aux besoins
d’une étude particulière. Entre temps, d’autres chercheurs ont défini d’autres axes de la
performance du SI comme Seddon (1997).
Motivé par l’appel de Delone et Mclean (1992) pour le développement et la validation de leur
modèle, Seddon et Kiew (1994) ont testé le modèle de Delone et Mclean (1992) ont trouvé
que le modèle a essayé de valider les résultats au niveau individuel des utilisateurs et les
applications individuelles, il y a un appui important du modèle. Cependant, le modèle est
confus et mal spécifié. Confirmé par les travaux de Fraser et Salter (1995), Seddon met
l’accent sur la combinaison choisie par Delone et Mclean pour leur modèle. Le fait de
combiner l’aspect causal et processuel présente un manque de fiabilité du modèle. De plus
l’auteur remet en cause l’emploi de la dimension utilisation comme une mesure du succès du
SI, il affirme que cette dimension relève plutôt du modèle comportementale de Davis (1989)
et ne devrait pas utiliser dans un modèle causal. Sur ces lacunes, Seddon a mis en place son
modèle en 1997 ou il a proposé que l’utilisation du SI doit être précéder par les impacts et les
bénéfices, mais ne constituant pas de relation causale entre les deux. Le modèle retient trois
classes de dimensions reliées entre elles. Les deux premières sont représentées par la qualité
de l’information et du système et les perceptions du bénéfice net de l’utilisation d’un SI.
Constituant ainsi le modèle de succès de l’utilisation du SI. Alors que la troisième classe se
penche sur l’utilisation des SI comme étant un comportement et représente un modèle de
comportement partiel de l’utilisation du SI. En effet, l’auteur a considéré que l’utilisation des
SI est une dimension qui permet de refléter le bénéfice net à travers l’utilisation d’un SI. De
plus, il a séparé l’utilisation du modèle de succès du SI quoiqu’il a considéré que le SI relié au
comportement. Ce dernier est supposé le résultat du succès du SI.
130
131
Dix ans après, Delone et Mclean ont publié un article qui représente une mise à jour du leur
modèle original (1992). Les auteurs ont proposé une révision globale qui découle de la
validation du modèle par les recherches réalisées dans ce domaine et notamment celle de
Seddon (1997). Nous listons ci-dessous, les majeures modifications portées sur le modèle
initial :
Ajout d’une troisième dimension nommée la qualité du service.
Remplacement de l'intention d’utilisation par l'utilisation pour mesurer l'utilisation du
système dans certains contextes.
Combinaison des deux dimensions Impact Individual et Impact Oranisational par une
seule dimension nommée « bénéfices nets ».
Delone et Mclean (2002) ont appuyé la nature processuelle et causale de leur modèle qui a été
fortement critiqué par Seddon (1997) ou il a mentionné que les deux auteurs ont tenté de
combiner les deux des explications processuels et causales du succès des SI dans leur modèle.
Delone et Mclean, en revisitant leur modèle, ils affirment que l'inclusion de la causalité et
processualité de leur modèle qui selon (1997) conduit des significations prêtant à la confusion
l’évidence de la confusion entre explication causales et processuelles comme mentionné par
Seddon. Cependant, ils admettent que Seddon dans sa reformulation de leur modèle en deux
sous modèles de variance partielles complique inutilement le modèle de réussite, en
détournant l'intention du modèle original.
132
nettement insuffisante pour Delone et Mclean (2002). Les chercheurs doivent aussi envisager
l'étendue, la nature, la qualité et pertinence de l'utilisation du système.
Cette mise à jour de ce modèle de réussite a accepté la recommandation Pitt et al. (1995)
d'inclure la qualité de service en tant que dimension à part entière dans le modèle (Stacie,
Delone, & Mclean, 2008). Une autre modification a été apportée au modèle et qui a abordé la
critique qu'un SI peut influer sur les niveaux autres que le niveau individuel et
organisationnel. Par conséquent, le succès du SI affecte les groupes de travail, les industries,
et même les sociétés (Myers, et al., 1997). Ainsi, Delone et Mclean ont opté pour une
nouvelle dimension et remplacera l'impact individuel et organisationnel, par des bénéfices
nets, ce qui représente les avantages à plusieurs niveaux d'analyse. Cette révision a permis au
modèle d’être appliqué à n'importe quel niveau d’analyse que le chercheur considère le plus
pertinent (Stacie, Delone, & Mclean, 2008). La dimension bénéfices nets telle qu’elle est
définit se base sur un cadre de référence permettant aux responsables d’évaluer les incidences
du système donc cette dimension influencera la réussite du SI.
Cette revue de littérature nous a permis de mieux comprendre et appréhender les modèles
d’évaluation du succès des SI par rapport à notre problématique. Certes, notre objectif est
d’évaluer la totalité du SI y compris la qualité technique, la perception de l’utilisation et les
bénéfices dont il en découle. La section suivante mettre le point sur le modèle retenu.
133
134
décennies: une recherche sur ABI / INFORM en utilisant les mots-clés'' Technology
Acceptance Model "ou'' TAM" dans les résumés retournés 2302 articles. Le modèle du TAM
est basé sur la facilité d'utilisation, l'utilité perçue et l'utilisation et sont considérées comme les
déterminants de l’usage. Delone et Mclean (2002) aperçoivent l’utilité perçue et la satisfaction
des utilisateurs sont conceptuellement imbriqués qu'ils se défient séparé comme mesure du
succès du SI. C’est pourquoi ce double croisement, afin d’assurer une plus grande fiabilité
dans la mesure de la performance du SI (Stacie, Delone , & Mclean , 2008). Le modèle de
Davis sur l’acceptation d’une technologie a mis en évidence l’utilité perçue et la facilité
d’utilisation perçue de l’utilisateur d’une technologie. L’objectif essentiellement est d’évaluer
l'impact de divers facteurs externes sur les croyances internes de l’individu, des attitudes et
des intentions des utilisateurs. Il a été introduit dans les travaux en SI pour atteindre cet
objectif, en proposant un nombre de concepts clés, déjà suggérés dans des études antérieures
traitant des déterminants affectifs et cognitifs de l'acceptation des ordinateurs (Baile, 1997).
Le modèle Delone et Mclean (2003) est le plus utilisé dans la littérature, validé dans un
nombre important de recherche dans différents domaines (Delone & Mclean, 1992, 2003,
2004; Wu & Wang, 2006; Niemi & Pekkola, 2009; Urbach, Smolniky, & Riemppz, 2010)
montrant ainsi son efficacité ainsi que sa simplicité. Par conséquent, il est polyvalent et souple
pour son adaptation à notre travail. Il constitue un instrument utile et un cadre pour
l'organisation pour la mesure de réussite du SI en question. (Stacie, Delone , & Mclean ,
2008). Il permet d’examiner les retombées du processus d’urbanisation du SI au niveau
individuel de l'analyse et organisationnel afin de déterminer si cette opération présente un
succès et avantage pour le SI. Enfin, le croisement des deux modèles de recherche permet de
mieux répondre à notre problématique que nous rappelons, l’évaluation de la performance du
SIU avant et après l’application de cette démarche dans l’objectif de déterminer si
l’urbanisation du SI permet d’assurer la pérennité et la stabilité du SI.
Nous avons tout d’abord besoin de puiser dans les qualités techniques du SIU pour voir s’il
répond dans un premier temps aux nouveaux besoins exprimés par les utilisateurs. Dans un
second temps, nous étudions l’utilité sera conduite. En effet, le modèle est composé de trois
parties. La première partie sera consacrée à la mesure de la qualité du système en général, de
135
136
La qualité du système telle que définit par (Seddon & Kiew, 1994) est « la préoccupation de
savoir si ou non il y a des erreurs dans les systèmes, la cohérence de l'interface utilisateur, la
facilité d'utilisation, les taux de réponse dans les systèmes interactifs, la documentation et,
parfois, la qualité et la maintenabilité du code de programme ». Elle représente la qualité du
système elle-même, qui comprend des composants logiciels et de données comme elle décrit
formellement les mesures d’évaluation de la démarche d’urbanisation du SI. La mesure de la
qualité du système se focalise sur les performances des caractéristiques techniques du système
utilisé. En outre, certaines recherches ont étudié l’utilisation des ressources et des
investissements (Kriebel & Raviv, 1980). D’autres se sont concentrés sur les caractéristiques
techniques du système comme principaux indicateurs de sa qualité (Ravichandran & Rai,
2000), d’autres encore, se sont focalisés sur l’efficience de l’utilisation du matériel (Alloway,
1980) et l’intégrité, le temps, de réponse, la facilité d’utilisation (Swanson, 1982). La méthode
de Hamilton et chervany (1981) qui propose d’étudier le système à travers la crédibilité des
données, la flexibilité, le temps de réponse, le délai d’exécution, l’agrégation des données et
la facilité d’utilisation. Alors que des études plus récentes ont procédé à la mesure de la
qualité du système par des métriques telles que la facilité d'utilisation, la fonctionnalité, la
fiabilité, la qualité des données, la flexibilité et enfin l'intégration (Delone et Mclean, 2003),
un instrument global a été développé et validé par Sedera et al, (2003), celui-ci a abouti à neuf
métriques réalisant la même tâche: la facilité d'utilisation, facilité d'apprentissage, les besoins
des utilisateurs, les fonctionnalités du système, la précision du système, la flexibilité, la
sophistication, l'intégration et personnalisation.
137
sophistication désigne un système convivial (Miller & Doyle, 1987), facile à utiliser, bien
documenté, avec un temps de réponse rapide et fiable19 (Bailey & Pearson, 1983). Il utilise la
technologie moderne permettant la convivialité de systèmes (Delone & Mclean, 2003 Petter,
Delone, & Mclean, 2008; Khodakarami & Chan, 2011). De même, Delone et Mclean (2003)
étudient l’interopérabilité et la sécurité du SI. Les éléments utilisés dans cette recherche sont
similaires à ceux utilisés par Nelson et al. (2005) et Gorla et al. (2010). 20
19
Fiabilité: la maturité, la recouvrabilité, tolérance aux pannes
20
Les éléments de l'échelle en matière de flexibilité du système et Sophistication du système sont énumérés à l'annexe 1.
138
Dans la mise à jour de leur article, Delone et Mclean (2003) ont ajouté la dimension de la
qualité de service. Gorla et al (2010) ont défini la qualité de service comme le degré de
divergence entre les attentes normatives des clients pour le service et leurs perceptions de la
performance du service. Cette dimension évoque le principe de la dualité que représente
l’entreprise. Elle joue tant sur le rôle du fournisseur de l'information que des prestataires de
service (Delone et Mclean, 2003).
Dans une mise à jour de leur modèle, Parasuraman et al. (1988) ont développé un modèle
comprenant cinq dimensions: les éléments tangibles, la fiabilité, la serviabilité, l’assurance et
l’empathie. L’échelle SERVQUAL suggère de mesurer les attentes des consommateurs avant
l’achat du service, et leurs perceptions après. Parmi les limites de ce modèle, il présente un
caractère plutôt général des éléments d’information retenus par cette échelle, ce qui fait que
l’application de modèle dans un secteur donné de services ne permet pas d’en décrire les
particularités, ainsi, il exige la mesure des attentes et de perceptions des mêmes
consommateurs à deux moments différents dans le temps et à l’aide de deux questionnaires
différents, ce qui présente une difficulté dans le processus de collecte des données. De ce
point de vu, nous avons songé dans l’étude sur l’amélioration de la qualité de service IT, de
Gorla et al, (2010) qui a définit la qualité de service par quatre indicateurs: la fiabilité, la
réactivité, l'assurance et l'empathie. Nous avons trouvé que ces dimensions correspondent
plus à notre recherche, et montrent le reflet de l’implication de la DSI dans la mesure de la
qualité de service. Dans le cadre de notre travail, la DSI régit le projet d’urbanisation du SI.
139
La satisfaction de l’utilisateur est définie comme étant l’attitude effective d’un utilisateur final
envers une application informatique interagissant avec elle (Doll & Torkzadeh, 1988; Doll,
Xia, & Torluadeh, 1994; Tojib, Sugianto, & Sendjaya, 2006; Urbach, Smolniky, & Riemppz,
2010). Elle est la composante qui part à la fois de l'intention et de l’habitude. Donc, même si
les intentions sont conscientes et les habitudes sont inconscientes, ils ont tous deux la même
origine dans la satisfaction (Limayem, Hirt & Cheung, 2007).
La satisfaction des utilisateurs est considérée comme l'une des mesures les plus importantes
(Delone & Mclean, 1992). Mesurer la satisfaction des utilisateurs est de se poser des
questions susceptibles sur le dysfonctionnement, les difficultés perçues par les utilisateurs.
Nous cherchons à travers cette dimension d’étudier le positionnement des utilisateurs à
l’égard de l’ancien et le nouveau SI qui sera mis en place. Certes, l’objectif du projet
d’urbanisation est d’assurer la satisfaction des utilisateurs afin d’accomplir leur travail
correctement et ambitieusement. Ainsi, le choix des items est crucial. Nombreuses sont les
recherches qui ont porté sur la mesure de la satisfaction de l’utilisateur (Zmud, 1978;
Swanson, 1982). Une autre étude était réalisée par Doll et al, en (1988) qui réduisait le
nombre des mesures de la satisfaction de Bailey et Pearson à cinq à savoir le contenu,
l’exactitude ou la précision, le format, la facilité d’utilisation et la rapidité. Dans notre
140
recherche nous reprenons les mesures de Doll et al, (1988) qui répond à nos exigences et nous
ajouterons les mesures qui indiquent l’efficacité et l’efficience du SI (Mangin, Bourgault, &
Guerrero, 2011).
L’utilité perçue est défini comme la probabilité subjective que l'utilisateur va augmenter sa
productivité en utilisant une application spécifique dans son travail, cette application va
l’aider à faire un travail meilleur et plus efficace (Davis, Bagozzi, & Warshaw, 1989;
Venkatesh, Morris, Davis, & Davis, 2003). Elle se réfère à la mesure dans laquelle une
personne croit que l'aide d'une technologie permettra d'améliorer sa productivité, son
l'efficacité, sa performance, et de faire un travail plus facile à réaliser (Venkatesh & Morris,
2000). Par conséquent, cette utilité influence l’acceptation de la technologie en raison de la
valeur des résultats de renfort (Igbaria, Zinatelli, Cragg, & Cavaye, 1997).
L'importance de l'utilité perçue dans la culture informatique provient du modèle TAM. Davis
(1989) a rapporté que cette variable a été significativement corrélée à l'utilisation des
ordinateurs actuels et futures intentions d'utiliser les ordinateurs (Igbaria, Zinatelli, Cragg, &
Cavaye, 1997). Comme mentionne la recherche d’Akour et al, (2006), les gestionnaires en
Jordanie ont compris que l'utilité de l’Internet améliore la productivité et l'efficacité.
Généralement, les indicateurs utilisés pour mesurer l’utilité des SI sont les suivants : temps de
connexion, total des charges accumulées, nombre de clients et le nombre de transactions
effectués. Or ces indicateurs ne mesurent pas l’utilité d’un concept comme l’urbanisation. Le
nombre de clients ou de fournisseurs ne signifie guerre l’utilité du SIU. Dans notre cas,
l’utilité du SIU est mesurée à travers la productivité (le nombre des tâches accomplies par
rapport à l’ancien, rapidité de réponse) et l’intégration des différentes applications au sein de
l’entreprise.
critiquée et malgré cela, cette dimension est largement utilisée (Delone et Mclean, 2003). La
fréquence d’utilisation reste insuffisante pour la mesure de la performance. En générale,
l’utilisation du SI est évaluée selon la nature, l’étendue, la qualité et l’appropriation
d'utilisation (Delone & Mclean, 1992). Comme elle peut se référencer à la quantité
d'utilisation, la fréquence d'utilisation, et l'étendue de l'utilisation, la nature ainsi que la
finalité de l'utilisation (Petter, Delone, & Mclean, 2008).
Avant de dresser la liste finale des métriques de l’utilisation des SI, il est important de lever le
voile qui entoure les deux termes qui se confondent, ambigus et souvent ignorés par les
gestionnaires. En effet, l’utilisabilité et l’usage se font concurrence, le premier traduit de la
langue anglaise usability est beaucoup plus utilisé par les informaticiens, le deuxième venant
de la traduction usage représente une notion plus propre aux gestionnaires. Pourtant, force est
de constater que les deux notions sont très différentes même l’objectif est de nourrir la
satisfaction de l’utilisateur.
Le premier niveau de la dimension d’utilisation est observé à travers l’utilisabilité qui fait
référence au point de jonction entre l’utilisateur et le système utilisé. L’attention portée à cette
mesure implique une possibilité pour l’utilisateur d’émettre un jugement critique ou encore de
vanter les qualités du SIU. L’utilisabilité du SI représente aussi une mesure d’évaluation d’un
SI qu’à travers elle nous estimons l’utilisation réelle du SI. Nous considérons les dimensions
suivantes : la clarté visuel, compatibilité (Burton, 2005).
Nous utiliserons également les métriques suivantes, le degré d’utilisation, qui a notre sens
représente le degré d’incitation à l’utilisation de ce SI mis en place par la hiérarchie, il peut
être expliqué par l’utilisation du détail de l’application des packages et des applications. La
fréquence de l’utilisation représente le nombre de fois ou les employés ont recours à
l’utilisation du SIU par rapport à l’ancien, est ce que les employés sont réticents en vers le
SIU ou bien le contraire. La durée de l’utilisation traduit le temps que passe un employé un le
système en utilisant une ou plusieurs application pour résoudre un problème quelconque. La
variété de l’utilisation traduit la capacité du SIU à l’intégration des applications diverses au
sein de la même architecture, ainsi l’utilisateur final utilisera des applications différentes sans
se rendre compte des difficultés des interconnexions et de la circulation des informations
142
La facilité d’utilisation aura un effet direct sur l'intention comportementale (Hong, Thong, &
Tam, 2006). Lorsque les utilisateurs ont une expérience limitée avec le SI, la facilité
d'utilisation du système se traduira par une plus grande adoption de l'intention que d'apprendre
à utiliser le système, il faudra moins d'effort (Hong, Thong, Chasalow, & Dhillon, 2011). Pour
les SI qui sont déjà en usage, les difficultés rencontrées durant la phase initiale
d'apprentissage vont progressivement disparaître à mesure que les utilisateurs acquièrent plus
d'expérience avec les SI. Dans un environnement agile, comme il y a toujours des nouvelles
fonctionnalités introduites dans le système, l'apprentissage devient une exigence constante.
Par ailleurs, l'ajout de nouvelles fonctionnalités peut entraîner des changements dans
l'interface utilisateur existante, qui exige un effort d'apprentissage supplémentaires.
L’utilisabilité d’un SI est étroitement liée aussi bien à la perception de l’utilité qu’à la
perception de la facilité d’utilisation.
143
Le deuxième niveau de perception de l’utilisabilité du SIU étudie les facteurs qui aident
l’utilisateur a travaillé avec le nouveau système. Nous prétendons rappeler les niveaux de
modélisations d’une interface par en 1997, qui se présentent sous 5 aspects différents :
culturel (Esthétique, Convivialité, Statuts de convenance), cognitif (Compréhension, intérêt,
Consistance), social (Contribution, Compatibilité des tâches, compatibilité des rôles),
physique (Accès, Danger, Lisibilité d’utilisation et perceptuel (Mode de convenance,
Discrimination, Résolution). Ainsi, les mesures sont d’ordre différents et donne une vue
globale et de l’interface utilisé. L’utilisateur, dès son identification, qui représente son
premier contact avec le système, portera son jugement sur l’IHM, sa conception, son design,
les couleurs utilisées, la facilité d’utilisation.
Dans notre travail, nous étudierons l’utilisabilité dans le cadre du changement qui va
s’effectuer dans la refonte du SI. Certainement, c’est un changement majeur et permanent.
Toutefois les employés sont obligés de s’adapter, ainsi, il doit être conduit dans des bonnes
conditions de travail pour qu’il soit bien adopté par les employés.
144
Les bénéfices nets sont généralement mesurés dans ces études utilisant l'utilité perçue
(Adams, Nelson & Todd, 1992). Cette approche multidimensionnelle à l'étude de l'impact du
succès du SI dans le milieu de travail est compréhensible étant donné les raisons pour
lesquelles la plupart des systèmes ont été créés. Elle traduit une plus grande participation et
d'engagement de la part des utilisateurs ainsi que de fournir des processus plus efficaces. Il est
donc nécessaire d'élaborer des mesures qui reflètent la réussite de cet environnement et de
saisir avec précision la variété des avantages potentiels.
Les bénéfices nets sont mesurés d’une part par l’avantage concurrentiel et la valeur
stratégique perçus par l’entreprise (Mahmood et Soon, 1991; Sethi et King, 1994), et d’autre
part par la valeur du marché, efficience et l'efficacité, L'efficacité organisationnelle, et
l'utilisation des capacités qu’offrent le SI (Barua, Kriebel, & Mukhopadhyay, 1995). La
recherche d’efficience reste une condition importante du succès des SI et de bonne
gouvernance des TI liées à la performance individuelle, collective et organisationnelle. Son
évaluation n’est pas simple et souffre d’une absence de consensus dans sa conceptualisation et
145
21
sa mesure. L’efficacité reste la capacité à parvenir à ses fins et à ces objectifs (Barua,
Kriebel, & Mukhopadhyay, 1995). D’ailleurs, le SIU est considéré comme une source de
création de valeur économique qui augmentent l'efficacité opérationnelle et l’avantage
concurrentiel de l’entreprise (Mahmood & Soon, 1991; Barua, Kriebel, & Mukhopadhyay,
1995; Rai, Patnayakuni, & Seth, 2006). Notre objectif est d'identifier les facteurs de réussite
de l'entreprise qui sont plus susceptibles de bénéficier les processus métiers.
Les entreprises qui ont mis en œuvre l’urbanisation, ont changé radicalement la façon de
réaliser leurs affaires. La création de synergies entre les composantes d’évaluations
environnementales et les processus métiers donnent une valeur à l'entreprise (Ross, Weil, &
Robertson, 2006). Certains des avantages organisationnels découlent de l’efficacité de
l’architecture des entreprises qui permet d’assurer la coordination organisationnelle résultante
(Espinosa, Armour, & Boh, 2010), qui est susceptible de générer des gains de productivité
due à la réduction du nombre d'étapes nécessaires au perfectionnement des processus métiers
clés. Un certain nombre de mesures qui devrait être prises pour augmenter la productivité
organisationnelle selon le type d'organisation. Pour les organisations qui dépendent de
l’innovation de la technologie, la réduction des temps d'accès au marché serait un exemple
d'une mesure utile à considérer. (Espinosa, Armour, & Boh, 2010).
21
L’efficience du SI utilisateur final : un modèle d’impact de la qualité de service sur la satisfaction
Serge BAILE, Rim LOUATI
146
d’une utilisation plus efficace et efficiente de l'information et des processus plus orientée vers
le client.
Plusieurs auteurs ont développé des mesures pour évaluer les Bénéfices nets. Mahmood et
Soon (1991) dans leur recherche qui porte sur le développement d'un modèle global validé
empiriquement pour la compréhension de l'impact potentiel des TI sur les variables
stratégiques de l'organisation. les ont étudié comme des variables stratégiques à deux niveaux:
organisationnel et de son industrie ou production. La validité de ces mesures comprend six
variables au niveau organisationnel (inter-et intra-organisationnelle : l’efficacité, le profil des
acheteurs et les consommateurs, la rivalité concurrentielle, les fournisseurs et les coûts de
recherche et de commutation) et les quatre variables au niveau de l'industrie (l’état des
marchés, produits ou services, l’économie de la production, et les prix). L'instrument complet
développé par Mahmood et Soon (1991) a été testé et validé par Sethi et Carraher (1993).
Sur la base des études ci-dessus et en utilisant un modèle axé sur les processus, Tallon et al.
(2000) ont développé un instrument pour mesurer l'impact organisationnel en termes de valeur
commerciale des TI. Les six dimensions utilisées par ces auteurs sont les suivants : le
processus de planification et de soutien, les relations avec les fournisseurs, l’amélioration de
la production et des opérations, les produits et services, le support commercial et marketing et
enfin les relations clients.
Sedera et Gable (2004) ont proposé et validé un instrument d'échelle à huit métriques sur les
bénéfices nets dans le contexte des succès des SI qui comprenait des questionnements sur la
147
Il y a cinq indicateurs qui composent l'impact organisationnel, dont deux sont liés aux impacts
internes (contrôle des coûts des produits et l'efficacité organisationnelle interne) et trois à des
impacts externes (fournisseurs commutateur / coûts de recherche, l’amélioration des produits
et services et enfin le soutien les informations sur le marché). En effet, le contrôle des coûts
de produit joue un rôle dans la réduction des coûts de conception de nouveaux produits,
produits existants et dans la commercialisation des produits. L’efficacité organisationnelle
interne est liée à l’amélioration du processus décisionnel, la coordination de la
communication interne, la planification stratégique, et enfin de la marge bénéficiaire. Le
changement des fournisseurs impose des coûts de recherche de ces derniers qui reflètent les
difficultés de trouver avec des nouvelles sources d'approvisionnement alternative des produits
et des services. L’amélioration des produits et des services a été définie en fonction de
l'étendue de la qualité et la disponibilité des produits et des services aux clients. Enfin, le
soutien de l'information du marché a été définie comme l'information fournie obtenue par
l'organisation par rapport aux besoins des clients, les tendances du marché, et de nouveaux
marchés Ravichandran et Lertwongsatien (2005).
Dans cette étude, le but est de regrouper les métriques nécessaires pour mesurer les bénéfices
nets de la mise en œuvre des SIU et ce à travers la littérature. Nous avons besoin des mesures
plus courtes et plus parcimonieuses, sinon le nombre d'éléments dans notre questionnaire sera
trop grand. Nous avons sélectionné uniquement les éléments qui nous sont pertinents sur la
base de la description de notre dimension. Il a été déjà fixé le nombre de 9 métriques qui sont,
148
l’avantage concurrentiel (Mahmood et Soon, 1991; Sethi et King, 1994) l’expansion des
marchés (Rai, Patnayakuni, & Seth, 2006), le gain de temps, l’amélioration de la gestion des
processus, le partage et la communication de la connaissance (Khodakarami & Chan, 2011).
L’objectif de l’urbanisation du SI est de faciliter le partage et la communication au sein de
l’organisation en adoptant un mode de gestion processuel horizontale et transversale et qui
nous fait gagner du temps. L’amélioration des produits et services (6 items) Mahmood et
Soon (1991).
Le SIU permet de fournir l’information nécessaire et fiable en temps réel aux clients et encore
de travailler sur l’innovation des produits et services et leurs valeurs ajoutées. Le contrôle des
coûts des produits étudié en 4 items (Mahmood et Soon ; 1991 ; Sedera et Gable, 2004). Le
soutien informationnel du marché (3 items) consiste à améliorer la précision des prévisions de
ventes, anticiper les besoins des clients de meilleurs et identifier les groupes de clients dont
besoins n’ont été pas respectées, il est également semblable à la construction du support
commercial et marketing utilisées dans l'informatique d'organisation la valeur par Tallon et al.
(2000). Enfin, nous choisissons l’efficience interne de l’organisation emprunté de l’étude de
Mahmood et Soon (1991). Le nouvel SIU aidera les dirigeants de l’organisation à garantir une
grande efficacité et efficience dans le processus de prise de décision et de haute qualité de la
décision finale et assurera un rendement élevé à des réunions internes et des discussions.
A partir de ce modèle, nous distinguons deux principales relations établies entre les variables
de la qualité technique, de la perception d’utilisation et les bénéfices nets du SIU. Elles seront
explorées et résumées dans le tableau suivant.
149
H1 : La qualité technique du H1.1 : la Qualité du système (QS) est positivement corrélée à la satisfaction du client. Seddon & Kiew (1994) ; Fraser & Salter (1995) ;
SI est positivement corrélée à Zviran (1992); Hwang, Windsor, & Pryor (2000);
la perception des utilisateurs McGill, Hobbs & Klobas, et al. (2000); Delone &
du système. Mclean (2003; 2004), Hellier, et al., 2003; Durvasula et
al., 2004; Lewis & Soureli, 2006.
H1.2 : la QS est positivement corrélée à l’utilité du SI Zeithaml, (1988); Dodds, Monroe & Grewal (1991);
Patterson & Spreng, (1997); Durvasula et al., (2004)
H1.3 : la QS est positivement corrélée à la bonne utilisation du SI. O’Reilly (1982); Hwang, Windsor, & Pryor (2000);
Delone & Mclean (2003; 2004).
H1.4 : la Qualité de l’information (QI) est positivement corrélée à la satisfaction du Igbaria &Nachman (1990); Fraser & Salter (1995);
client. Seddon & Kiew (1996); Sherman (1997); Hwang,
Windsor, & Pryor (2000); McGill, Hobbs, & Klobas
(2000); Hellier et al., 2003; Durvasula et al., 2004;
Lewis & Soureli, (2006).
H1.5 : la QI est positivement corrélée à la l’utilité du SI. Zeithaml, (1988); Dodds et al., (1991); Patterson &
Spreng, (1997); Durvasula et al., (2004)
H1.6 : la QI est positivement corrélée à la bonne utilisation du système Davis (1989); Hwang, Windsor, & Pryor (2000);
O’Reilly (1982) Delone & Mclean (2003; 2004).
H1.7 : la Qualité de Service (QoS) est positivement corrélée à la satisfaction du Spreng et al., (1996); Delone & Mclean (2003; 2004).
client. Cronin et al., (2000); Hellier et al., (2003); Durvasula
150
H2 : La perception du SI est H21 : l’utilité perçue permet de conduire à la satisfaction du client. (No à l’éliminer) Fornell et al., (1996); Eggert & Ulaga, (2002); Yang &
corrélée positivement aux Peterson, 2004; Caruana & Fenech, (2005); Lin &
bénéfices nets. Wang, 2006).
H2.2 : l’utilité perçue permet de conduire à la bonne utilisation du SI. Davis, Bagozzi & Warshaw (1989)
H2.3 : la satisfaction de l’utilisateur induit à des bénéfices nets.
H2.4 : l’utilité induit à des bénéfices nets.
151
VI. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons présenté la notion de performance et les méthodes d’évaluation
qui en découlent pour l’évaluation de la performance du SI qui dépend de l’objet de
l’évaluation et de son contexte. Afin d’évaluer la performance de SIU que nous mettons en
place, nous avons cherché la réponse dans les méthodes quantitatives et qualitatives. Par
exemple, l’utilisation du benchmarking est utilisé pour la comparaison entre deux SI deux
organisation ou bien l’audit de SI, les méthodes financières, pour avoir une évaluation à un
moment donné. L’évaluation du patrimoine intangible dépend de deux méthodes celle du CI
ou les modèles d’évaluation académique. Les modèles CI mettent en évidence l’intérêt des
organisations pour la valorisation de leur SI en passant par le CI, il s’agit de s’interroger sur
leur contribution à la performance et à la création de valeur. Tandis que les modèles
d’évaluation des SI établissent le lien entre la perception des utilisateurs et le succès du SI.
Dans ce cadre, nous avons opté pour la respécification du modèle de Delone et Mclean (2002)
et celui de Davis (1989). Ils ont été choisis pour leur sa simplicité et leur adaptation à notre
objet de recherche. Nous avons essayé de l’adapter au contexte de notre cadre de recherche, à
la mesure de la performance d’un SIU. Dans cette optique, notre modèle fait ressortir 9
dimensions.
152
153
I. Introduction
Les chapitres précédents ont comporté une description des différents concepts théoriques dans
le cadre de notre recherche qui porte sur l’urbanisation des SI. La définition du SI était le
premier axe dans ce travail, leur présentation nous a permis d’affranchir le cap de
l’appartenance de cette discipline et de sa nature. Il constitue un sujet lucide ou les frontières
sont délimitées. La performance des SIU est l’objet de cette recherche, une revue de la
littérature était faite sur l’urbanisation et dérivés. La performance des SI a été débattue dans le
chapitre précédent ou un modèle de recherche a été établi pour la mesure de la performance
du SIU. L’objet du chapitre 4, en premier lieu, est de présenter les phases et les activités
concrètes de la démarche d’un projet d’urbanisation du SI dans une organisation tunisienne.
Sa principale mission est la commercialisation des différents produits électroménagers. Ce
chapitre, identifiera, en premier lieu, le cadre générale du projet d’urbanisation. En second
lieu, il déterminera les différents étapes nécessaires pour la mise ne place du SIU.
questions sur son organisation et son paramétrage. Dans ce cas, le SI devient un levier
critique.
155
La démarche d’urbanisation est un projet de grande envergure qui touche tous les niveaux de
l’organisation et demande l’implication de tous les acteurs de l’organisation. Elle s’inscrit
dans l’objectif d’assurer l’évolution du SI indépendamment de la volatilité de
l’environnement et d’obtenir un SI pérenne qui permet d’anticiper et prévenir les
changements et y faire face. De cette manière, le SIU devient un avantage concurrentiel et
permettra d’agir sur la productivité et la compétitivité de l’organisation et ainsi sur sa
performance.
156
Le changement est une notion difficile à aborder commençant par le changement des postes
hiérarchiques aux changements organisationnels, structurels, fonctionnels et opérationnels. De
nombreux écrits académiques et professionnels ont été réservés au changement. Le
changement selon Chandler (Godelier, 1998) est un phénomène discontinu qui rythme la vie
de l’organisation : de longues périodes de préparation sont encadrées de crises courtes et
intenses. Chandler montre un certain déterminisme économique et technologique né des
contraintes imposées par l’environnement lorsqu’il met l’organisation en péril le changement
s’impose. En effet, le changement devient nécessaire en raison de l’instabilité de
l’environnement et en cas de perception d’une certaine inadéquation entre le fonctionnement
d'une organisation et ses objectifs. Il est souvent la résultante de plusieurs facteurs qu’ils
soient internes ou externes à l’organisation (le marché, la concurrence, les nouvelles
technologies). Par conséquent, la conduite du changement permet d’anticiper, de définir et de
mettre en place un plan d’actions destiné aux acteurs concernés par le changement, de
s’adapter aux nouveaux processus et méthodes de travail.
Selon Pittigrew et al (1991) et Mintzberg (1990), le changement est composé de trois parties
le contexte, le contenu et les processus. Le contexte désigne l’environnement interne et
externe de l'organisation, le contenu identifie les missions et les objectifs du changement et
enfin, le processus présente la mise en œuvre du changement.
157
La gestion du changement dans notre cas est conduite par les acteurs (les parties prenantes) de
l’organisation. Il y a eu lieu, la formation d’une équipe de projet et qui comprend un tel
nombre d’individu. Cependant, l’équipe de projet est celle qui conduit le changement par la
définition de la cible organisationnelle et veillent aux respects et la réalisation des objectifs
par tous les acteurs. Par conséquence, le projet est un changement dirigé et guidé22, préconisé
par Mintzberg, et al., (2002). L’équipe de projet dispose de l’exclusivité des informations, des
données et compétences nécessaires pour tracer les grandes lignes du projet d’urbanisation et
surtout elle se procure du pouvoir de décisions. Ainsi, elle doit déterminer la nouvelle
stratégie qui répondra aux nouveaux besoins de l’organisation. Les besoins de l’organisation
se situent aux niveaux stratégique, tactique et opérationnel. Seulement, le changement au
niveau stratégique provoque un changement organisationnel. Le changement est dit
stratégique lorsqu’il intervient dans la vision de l’organisation sur sa performance et lorsqu’il
touche les axes stratégiques de celle-ci par simple mise à jour ou une revue du contenu de la
stratégie et ces processus. Il est désigné comme un moyen d’atteindre un nouvel équilibre.
La dimension stratégique du changement, qui permet de choisir la façon d'allouer des moyens
dans le but de modifier l'équilibre concurrentiel à son avantage (Queille, 2000). En effet, le
changement stratégique ne peut concerner que les organisations atteignant un niveau de
complexité assez élevé et il met l’accent sur le rôle joué par les différents acteurs et l’entité
d’exécution du projet. Le projet d’urbanisation prend une dimension stratégique
organisationnelle. Comme déjà énoncée, ce projet vise à la réorganisation de l’organisation à
travers la transformation progressive et continue de son SI.
22
Le changement dirigé concerne à la fois les micro-changements et les macro-changements, et va « de la rationalisation des coûts de
production à la revitalisation de la culture, en passant par la restructuration de l’entreprise, son repositionnement stratégique et la réforme de
l’état d’esprit de la direction ». Le changement est alors conduit selon un processus rationnel de décisions, en application d’une nouvelle
stratégie, dont découlera une nouvelle structure. Les systèmes de gestion des ressources humaines devront être adaptés pour réduire les écarts
entre les besoins et ressources en emplois et compétences pouvant en résulter. La GRH se réduit ainsi à réaliser l’adéquation
besoins/ressources.
158
159
Le modèle d’organisation réunit tous les acteurs et tous les processus de l’organisation. Il doit
consolider les enjeux, les objectifs et une prise en compte du contexte de l’organisation.
Essentiellement, il doit projeter l’alignement stratégique du système d’information en
s’appuient sur des processus métiers de plus en plus optimisés et transverses. L’implication
des différents acteurs contribue à la performance de ces processus et représente la clé de voûte
de la mise en œuvre d’un modèle d’Organisation.
Cette section portera sur la modélisation d’organisation. Elle sera complétée par la mise en
place d’un cadre fédérateur qui permet de réguler les interactions entre les différents acteurs
de l’organisation. En effet, l’urbanisation d’un SI oblige le recours à une architecture
permettant la maîtrise du changement dans une démarche d’alignement du SI sur la stratégie
globale de l’organisation. Cela, dans une optique de synchronisation des métiers sur la vision
globale et commune de l’organisation et surtout d’amélioration de la performance du SI.
160
Un modèle d’entreprise sert à décrire les flux informationnels observés et les différentes
interactions existantes entre les différentes entités de l’entreprise (acteurs, processus,
informations). De plus, un modèle permet une analyse plus fine de l’organisation. Plus
spécialement, il sert à la représentation et la compréhension de la manière avec laquelle
l’organisation fonctionne afin de capitaliser ses connaissances et son savoir-faire et améliorer
son fonctionnement pour une utilisation future.
Les objectifs de l’utilisation d’un modèle d’organisation sont répertoriés comme suit :
161
Un certain nombre de recherches a été effectué dans les années 80 qui visent à élaborer et
mettre en place des modèles d’organisation. Parmi les plus importants, nous citons le
CIMOSA, PERA, ARIS et GERAM, la liste n’est pas exhaustive.
CIMOSA
Computer Intergrated Manufacturing Open System Architecture (CIMOSA) a été inventé par
AMICE, développé par le Consortium ESPRIT et validé à travers les projets CIMPRES,
CODE et la VOICE dans plusieurs études de cas et des implémentations pilotes (AMICE,
1993; Chen, Doumeingts, & Vernadat, 2008). Les résultats de validation ont amélioré les
spécifications techniques de cette architecture (Kosanke, 1995). Le CIMOSA est un cadre qui
permet d’analyser, concevoir et rendre opérationnel les systèmes de fabrication intégrés
(CIMOSA Association, 1994; Kosanke, Vernadat, & Zelm, 1999).
PERA
ARIS
162
Le cadre ARchitecture Integrated Information Systems (ARIS) présente le SI selon cinq points
de vue: Organisationnel, Informationnel, Fonctionnel, Contrôle et Sortie. Ce cadre met en
évidence ces points différents de vue et les relations entre eux (Radwan & Aarabi, 2011).
ARIS présente deux composants pour créer une description fiable pour une organisation.
D'une part, il fournit un langage de modélisation qui définit un ensemble de règles reflétant la
structuration de l’organisation et d’autre part, il donne un appui méthodologique pour la
construction de ces modèles. Cette acceptabilité est due à sa capacité de modélisation de
plusieurs aspects des modèles complexes, le soutien aux systèmes de logiciels de
modélisation (UML) qu’ainsi que des avantages techniques (Davis, 2001).
GERAM
II.3.3 La synthèse
Il est à noter qu’il existe une multitude de modèle d’organisation, chaque modèle se
différencie par rapport aux champs d’intervention, d’application, d’architectures, vues, etc.
Certains modèles se concentrent sur un seul aspect de l’organisation qui est le SI alors que
163
d’autres sont conçus sur la base de fédérer un nombre important de modèle d’organisation
déjà existant.
CIMOSA et ARIS présentent forte similitude et sont des approches axées sur deux processus
visant à intégrer des fonctions par la modélisation et le suivi de l'action. PERA ne fournit
aucune nouvelle modélisation formalisme, mais définit une cadre d'architecture complexe.
(Chen, Doumeingts, & Vernadat, 2008). Tandis que PERA procure les orientations
nécessaires pour guider les projets d'ingénierie et d'intégration. GERAM fournit les mêmes
capacités que PERA à travers l'utilisation de PERA comme il utilise une représentation
graphique un peu plus compliquée (Williams & Li, 1998).
Toutes ces architectures sont hétérogènes et complémentaires plutôt que contradictoires. Les
différences et les complémentarités doivent être identifiées et analysées pour une éventuelle
harmonisation. D’après notre étude aucun modèle de ceux que nous venons de décrire ne
correspond à notre recherche. Nous sommes plutôt dans une logique orientée service qui se
base sur l’utilisation, pour la mise en œuvre du processus d’urbanisation. Nous avons déjà vu
que l’organisation a procédé à une refonte partielle de leur système, depuis quelques années,
en faveur d’une approche BPM. D’ailleurs, l’approche orientée service se base sur les
processus métiers qui a été déjà déployé. Un processus métier23 correspond à un ou plusieurs
services métiers. En effet, l’organisation a besoin d’une nouvelle méthode de modélisation et
de gestion de processus pour appréhender les nouveaux besoins.
Le projet d’urbanisation vient en réponse aux lacunes et problèmes rencontrés dans la gestion
de ses affaires. La démarche d’urbanisation requiert un modèle d’organisation qui englobe
toutes les actions et procure les outils nécessaires pour la compréhension et la gestion de
23
Les processus métiers sont formés d’un ensemble d’activités définies avec une grande précision et une forte
intégration entre elles.
164
Dans la logique d’urbanisation impose la mise à jour des processus métiers qui traduisent la
stratégie de l’organisation. La modélisation de ces processus suit une forte cohérence entre
les différents blocs et modules. Pour cette raison, nous nous orientons vers une approche
orientée service. Précédemment énoncée, les organisations sont en mouvement rapide et sont
obligées de se transformer en orientation de service pour être capable de maintenir leur
avantage concurrentiel. Afin de répondre rapidement à l'évolution et le changement de
l’environnement et d'atteindre l'agilité et l’alignement TI avec la stratégie d'affaires,
l’intégration de l’AOS constitue la solution (Mohammad & Dominic, 2010). L’AOS a été
préconisée comme une approche pour construire des systèmes qui améliore sa capacité à
répondre efficacement à l'environnement commercial en évolution rapide et permet aux
organisations de répondre à ces changements en temps opportun (Bieberstein, Bose,
Fiammante, Jones, & Shah, 2005). Elle est considérée comme un cadre d'intégration des
processus métiers et de soutien de l'infrastructure informatique afin de répondre aux priorités
des organisations (Bieberstein, Bose, Fiammante, Jones, & Shah, 2005). Basé sur ce point de
vue, l’AOS sera considérée comme outil de gestion permettant l'alignement entre la stratégie
d'organisation et de l'architecture d'organisation (Walker, 2007). Essentiellement, une
approche orientée service prend en charge un environnent informationnel qui est construit sur
un couplage faible, la réutilisabilité et enfin basée sur les standards de services. Elle favorise
surtout l'interopérabilité24 des données plutôt que de l'interopérabilité des applications, car
l'accent est mis sur les données qui sont partagées entre les applications et non sur les
applications elles-mêmes (Arsanjani, Borges, & Holley, 2004).
24
L’interopérabilité du SI correspond à la capacité, plus ou moins grande, qu’ont les applications, quelle que soit
leur origine, appartenance, diversité, à coopérer entre elles (Chung et Labrousse, 2004)
165
Dans notre étude, il ne faut un cadre plus adéquat et plus large qui répond plutôt à une
approche orientée service reposant sur la modélisation faiblement couplée et une forte
cohérence des processus métiers ou services métiers dans une approche de modularisation.
Par conséquent, le modèle d’organisation qui sera créée mettra en évidence le processus
d’urbanisation et jouera sur le détail de l’approche orientée service. En effet, modéliser le
niveau métier de l’organisation, moyennant des processus des activités et des événements ne
résoudra pas seul le problème. De nouveaux modules vont être intégrés dans la modélisation
de processus pour assurer le couplage faible dans les processus. Cette orientation ne va en
aucun cas fausser l’orientation processus au sein de l’organisation. Plutôt elle se base sur
l’orientation processus et elle l’améliorer pour une quête d’agilité largement recherchée.
166
Le modèle de l’entreprise ne s’est concrétisé qu’à travers la réalisation une étude détaillé du
SI. Le métamodèle ci-dessus décrit les différents concepts employés à cet effet. Son but est
de structurer les informations recueillies et qui seront implémentées par la suite dans les
différentes vues de cartographie, conception et implémentation du SIU. Ce dernier définit la
structuration du SI et décrit en même temps les procédures qui gèrent la modélisation de
l’entreprise. Il exprime les besoins des utilisateurs, les objectifs communs établis entre les
différents acteurs, son utilisation garantit la compréhension commune de la stratégie de
l’entreprise. Dans cette figure, les classes sont les concepts génériques pour la description du
SI et représentent la clé de voute pour la réussite de mise en place de la modélisation. Les
différentes classes utilisées sont reliées entre elles à travers des relations d’associations, de
généralisations, de compositions et d’agrégations.
Cette figure met en évidence les concepts utilisés dans le cadre de notre projet. L’élément
central de ce métamodèle est le processus orienté métier sur lequel est basée notre
modélisation. Ce processus métier correspond à un objectif fixé par l’entreprise relatif à une
entité organisationnelle. Il est agrégé par un ensemble d’activités, à leurs tour, elles sont
raffinées par le concept du service métier (niveau métier et informatique). Ce concept est
l’élément fédérateur de cette architecture qui permet de remédier au problème d’alignement
stratégique vue la granularité proposée par chaque service et atteindre un niveau acceptable de
granularité. L’introduction de la notion de service métier au sein de l’architecture du SI est
une d’une grande importance pour appuyer le principe de la réutilisabilité des différentes
briques du SIU.
Dans les projets informatiques, la phase de recensement des besoins des utilisateurs est
obligatoire, lourdes mais elle devrait être structuré. Dans notre cas, elles commencent
généralement, par une revue des axes stratégiques (section 1), suivie par la réalisation d’une
cartographie du SI existant et de la cible du SIU (Section 2).
167
Cette partie du travail consiste à présenter les différentes étapes de la démarche d’urbanisation
du SI de l’organisation en question.
La stratégie constitue un élément primordial dans une organisation. Selon Chandler (1962)25
elle « consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux à long terme d’une
organisation puis à choisir les modes d’action et d’allocation des ressources qui permettront
d’atteindre ces buts et objectifs ». Ramanantsoa (1997) rejoint Chandler sur la stratégie et il a
définit comme « un processus d’allocation de ressources qui engage de façon durable, voire
définitive, le devenir de l’organisation». De ce fait, la stratégie ressort comme un projet
abstrait préconstruit, dont découlent les actions de réorganisation. La stratégie engage
l’ensemble des ressources de l’organisation sur une longue période. L’allocation de ressources
et l’engagement de la part de l'organisation sur le long terme est nécessaire pour la réalisation
de ces actions et opérations. Les ressources allouées sont de natures humaines,
technologiques, industrielles, commerciales ou financières. Les ressources financières sont
caractérisées par leur capacité d'acquisition des autres ressources. Le potentiel de financement
et d’endettement est important dans une organisation. Il lui permet d’avoir une plus grande
latitude stratégique. En somme, la stratégie permet la détermination des objectifs de
l’organisation, elle détermine le niveau des moyens à mettre en œuvre pour atteindre les
objectifs définis. Une démarche d’alignement stratégique garantit l’alignement du SI sur la
stratégie de l’organisation, cette démarche permet d’acquérir une flexibilité et une réactivité
nécessaires pour l’évolution du processus métier. L’alignement fournit aux dirigeants de
l'organisation les outils nécessaires leurs permettant de déployer la stratégie globale. Par
conséquent, l’alignement stratégique est une propriété désirable des SI (Mandel, 2006). Ainsi,
le projet d’urbanisation s’intègre dans l’approche stratégique de l’organisation. Certes, il
s’agit d’un pas à affranchir pour garantir la durabilité et l’évolution de l’organisation à travers
la définition d’un SI cible aligné sur la stratégie de l’organisation et se donner les moyens
25
Citée dans l’article de Frédéric F., (2004), « Propositions pour une axiomatique de la stratégie », 13ème
Conférence de l’AIMS Normandie-Vallée de seine 2, 3 et 4 juin, p. 4.
168
d’une évolution progressive par projets indépendants et ceux dans la finalité de répondre aux
exigences métiers de celle-ci. Ainsi, la phase de la revue de la stratégie est primordiale en
amont de ce projet (Longépé, 2010). La stratégie comportera donc, non seulement des
aspects de combinaison d’investissements productifs et commerciaux, mais aussi la création
de capacités managériales destinées à planifier, coordonner et contrôler les perspectives à long
terme de l’organisation (Jaujard, 2007).
169
Dans cette partie, une revue des axes stratégiques métiers sera développée. Elle consiste à
présenter les objectifs visés à long terme de l’organisation. En outre, ils sont considérés
comme vitaux pour sa survie et son expansion. Ainsi, la revue faite a fixé certains points.
La DSI est placée au centre de la préoccupation de l’organisation, elle joue un rôle rétroactif
indispensable pour adopter la stabilité du SI. Son rôle lui impose de revoir la formalisation
des objectifs stratégiques de l’organisation et d’analyser aux détails fins le fonctionnement de
celle-ci ainsi que la modélisation des processus métiers. Alors, les projets deviennent
stratégiques. L’ensemble des ressources de l’organisation est mobilisé pour la réussite de la
transition.
La phase de la définition des objectifs stratégiques du SI est l’étape qui précède la définition
des objectifs stratégiques métiers dans la mesure où le futur système devrait supporter la
stratégie. Afin de répondre correctement aux objectifs métiers, le SI doit se fixer les objectifs
suivants. Ces objectifs ont été déduits des objectifs métiers.
170
nécessite une connaissance fine des clients et des prospects de manière à concevoir et mettre
en œuvres des plans marketing extrêmement ciblés et efficaces (Longépé, 2010). Il faut savoir
que la conquête des nouveaux clients est une tâche extrêmement ardue et demande plus de
travail et d’efforts à pied d’égalité avec la fidélisation des clients bien que la première
demande plus d’argent. Un travail qui doit être consolidé par le SI. De cette manière,
l’organisation peut générer une croissance soutenue qui lui permettra d’être le numéro un
proprement dit.
La fidélisation est la capacité de garder une relation constante entre deux ou plusieurs entités
dans le temps. Cette relation est marquée par l’instauration de la confiance entre les
souscripteurs. Vu l’enjeu stratégique de celle-ci, une stratégie doit être mise en place. A
travers la fidélisation des clients, le client doit être au centre de nos préoccupations.
Le coût de maintien d'un client est jusqu'à cinq fois inférieur au coût de conversion d'un
prospect, et il peut coûter jusqu'à seize fois plus d'atteindre, avec le nouveau client, le niveau
de rentabilité d'un client acquis. Selon une étude réalisée par le service financier.
171
Pour faire face à la concurrence croissante, le canal de distribution traditionnel est celui de la
recherche et la sauvegarde des ventes même si qu’il reste probablement la principale source
de vente mais ce qui n’empêche pas de trouver d’autres moyens d’augmenter les chiffres
d’affaires. Il est temps de se positionner dans le commerce électronique. La vente en ligne
sera le moyen, à travers l’inauguration d’un ensemble de boutique propre à l’organisation,
d’augmenter ces profits. En adoptant cette solution, l’organisation pourra accaparer une autre
part de marché réel et virtuel. Cette stratégie permettra de contribuer à améliorer sa
rentabilité.
L’objectif de toute organisation est de réduire le maximum ces coûts relatifs à la gestion en
optimisant ces services. Depuis quelques années, l’organisation est marquée par une
fluctuation dans ses résultats. En outre, des organisations concurrentes ont trouvé leur chemin
pour maintenir et améliorer leurs résultats. Il s’avère que ces résultats ne sont plus acceptables
pour les parties prenantes. Ainsi, la DG veut agir pour améliorer sa rentabilité. La sortie de
cette situation passe, en premier lieu, par la croissance et le gain de parts de marché déjà
exposés mais aussi par une forte rentabilité alignée sur les meilleures organisations du secteur
(Longépé, 2010). La diminution et l’ajustement des coûts de gestion est l’une des optiques qui
participeront à atteindre les objectifs visées. De ce fait, six axes sont identifiés pour réaliser
cette diminution de coûts de gestion.
L’assignation des tâches fastidieuses aux personnels peut affecter leur rendement. Ainsi,
l’informatisation totale et complète du processus informationnel réduira largement les coûts
de main d’œuvre. De cette manière, le personnel sera préoccupé directement à sa tâche
principale.
172
Souvent les augmentations de coût n'apparaissent pas de manière évidente, tout simplement
parce que l'infrastructure informatique a la capacité de gérer d'éventuels flux documentaires
supplémentaires. Il faut juste augmenter la capacité du SI à gérer plus le flux informationnels
entre les différentes composantes du SI. Une étude supplémentaire sera dédiée à ce sujet. Par
exemple, il suffit de remplir un formulaire de mission en ligne pour les commerciaux au lieu
de remplir un document papier.
173
Elle consiste à la diffusion électronique de documents qui est sensible à la réduction des
erreurs humaines. Les erreurs directement liées aux transactions papier sont en général
difficiles à corriger. Cette action nous permettra de gagner du temps sur les transactions
réalisées.
Un plan de réduction des frais généraux est lancé par les dirigeants des organisations à travers
une analyse financière de masse. Les frais généraux représentent l'ensemble des charges non
directement liés aux produits et services vendus par l'organisation. Nous citons quelques
exemples comme les consommables qui représentent les fournitures de bureau, les produits
d'entretien et les outillages (Améliorer les délais de livraison, conditions d’achats), encore les
prestations de services techniques et intellectuelles de communication qui mentionnent les
activités de nettoyage, le gardiennage, accueil, logistique, maintenance, sécurité, le juridique,
la publicité, la recherche, et enfin les investissements de l’organisation.
174
L’amélioration du cash flows passe par le retardement de la sortie des fonds aussi longtemps
que possible en récupérant les fonds des clients. Cet objectif requiert une mobilisation de la
part de la direction commerciale et comptable. La détection des clients litigieux en temps réel
évite à l’organisation une perte de temps et d’argent.
Il s’agit de mettre à disposition des utilisateurs un outil informatique puissant qui permet de
supporter l’activité de l’organisation et qui satisfait entre autre les besoins des utilisateurs leur
permettant ainsi de s’affranchir de la simple consultation des activités quotidiennes sur les
disponibilités pour vérifier la disponibilité en temps réel à l’étude stratégique des marchés et
des clients. En outre, l’interface Hommes Machines et les applications seront repensées en
entier et sera également étudiée de manière à orienter l’utilisateur sur ces besoins.
La mise en œuvre d’un système de qualité permet de diriger avec succès l’organisation afin
d’améliorer sa performances de façon continue, tout en répondant aux besoins des parties
prenantes, du personnel, des clients, des fournisseurs, des partenaires. Les fondements d’un
système de management de la qualité sont les fruits de l’expérience d’un grand nombre
d’organisation au niveau international. La satisfaction des clients est au cœur du système de
management de la qualité.
L'appréhension des besoins, présents et futurs des clients est essentielle pour être au niveau de
leurs exigences. Le même traitement devrai être mise en œuvre avec le personnel parce qu’il
représente le maillon fort pour tout système de management de la qualité. Son implication
conduit à la prospérité de l’organisation. Il est à signaler que la démarche de système de
management de la qualité repose sur nécessite une approche par processus. Dans notre cas,
l’organisation adopte un découpage processuel. Ce découpage facilite énormément l’analyse
de la performance et propose des actions d’amélioration par rapport à l’existant. Enfin, un
système de management de la qualité permet d’augmenter la performance interne et la
satisfaction des clients et d’identifier des opportunités d’amélioration continue.
175
La maîtrise des coûts est toujours considérée comme une priorité suprême pour l’organisation
même si elle est perçue comme une tâche répétitive mais elle est d’une grande importance.
Une étude a été réalisée au sein de la DSI dans le but de dépister les pistes de réduction des
coûts du SI. L’étude a identifié quatre pistes de réduction des coûts. La première est d’ordre
technologique qui consiste à l'optimisation des infrastructures matérielles à travers une bonne
gestion du parc informatique (patrimoine logiciel) et la révision des architectures
informatiques employées. Une autre recommandation de la part de la commission est de
privilégier les logiciels libres. La seconde consiste à étudier les pistes de réduction des coûts
par le contrôle des ressources grâce à une meilleure maitrise du processus d’achat et
d’outsourcing, il faut prendre le temps suffisant et nécessaire pour attribuer ou avoir un
marché et enfin, un meilleur suivi du personnel de la DSI en termes de formation dans les
avancées technologiques permettra de donner plus de valeur à la DSI. La dernière piste
permet d’étudier la maitrise des coûts des projets qui consiste à mettre en place une procédure
pour l’évaluation du retour des investissements des projets informatiques, l’allocation de
ressources et la priorisation des projets et le suivi des coûts par projets en cours. Il est
recommandé d’avoir une bonne gouvernance financière du SI.
Cette phase de notre recherche rejoint l’utilisation de notre cadre théorique qui a privilégié
l’approche systémique et l’approche socio technique de développement du SI. Dans notre
recherche, nous considérons que l’organisation est un construit social structuré par des
acteurs, régissant les systèmes de relations et de communication entre eux ou les actions sont
collectives et la régulation des tâches et des règles de fonctionnement sont faites
conjointement avec les utilisateurs. Plusieurs méthodes seront proposées dans la section
suivante. Après la formulation des objectifs de l’organisation, nous passons à l’étape de
l’analyse du SI existant et le passage à la conception du nouveau SI qui demande le choix
d’une méthode de conception du SI.
176
A cette étape, le choix d’une Méthode de Développement des SI (MDSI) est nécessaire. Les
MDSI améliorent le processus et le produit du développement des systèmes pour la raison ou
il offre une cadre structuré, formel et précis pour le développement des systèmes. Par ailleurs,
la phase de conception et de développement est importante car elle inscrit le SI dans une
philosophie gestionnaire, traduisant ainsi des choix managériaux et organisationnels (Tran,
2010). Par exemple, l'utilisation de ces méthodes aide à subdiviser le processus complexe du
développement des systèmes en étapes plausibles et cohérentes, à faciliter la gestion du
processus de développement, et à adopter l'acquisition et le stockage systématique des
connaissances (Fitzgerald, 1996).
177
entièrement déterminables et que des solutions optimales existent pour chaque problème
(Dyba, et al., 2007). Ainsi, ces méthodes s’éloignent de plus en plus de leur objectif initial ce
qui a donné la chance de promouvoir les méthodes de développement dites agiles qui ont
suscité l’intérêt des praticiens. Nous essayons d’exhiber le rôle des utilisateurs dans le
processus d’urbanisation et mettre en évidence de ce nouveau SIU leurs attentes afin de les
étudier dans le dernier chapitre.
Au cours de ce travail, nous avons défini l’agilité sur plusieurs niveaux tels qu’au niveau de
l’organisation, du SI et encore du développement du SI. En effet, l’agilité du dit système se
procure de sa méthode de développement. En 2001, le manifeste agile est à l’origine des
propositions des méthodes de développement agiles. Ericksson et al. (2005) définit l'agilité
comme suit: « l'agilité des moyens pour dépouiller autant de la lourdeur, souvent associée
aux méthodes de développement de logiciels traditionnelles, comme possibles pour
promouvoir une réponse rapide à des environnements changeants, les changements dans les
besoins des utilisateurs, les délais du projet accéléré et ainsi de suite.» La notion d’agilité est
aussi, selon Conboy et Fitzgerald (2004), importé des autres domaines ou elle désigne la
flexibilité relative aux développements des SI. En revanche, les processus agiles opèrent dans
un environnement volatile en s'appuyant sur l’ambition du personnel et leur créativité plutôt
que sur les processus uniquement (Dyba, 2000). Les méthodes de développement agiles sont
incrémentales, itératives et adaptatives.
178
Development (LD) (Poppendieck & Poppendieck, 2003), le Scrum (Schwaber & Beedle,
2001) et enfin le Rapid Application Development (RAD) (Vickoff, 2003).
Notre choix porte sur la méthode RAD. Elle est issue de l'expérience des grandes sociétés
américaines fin des années 1980 et elle a été popularisée dans le monde commercial par le
livre de Martin (1992). Son évolution a été assurée dans le monde industriel avec peu
d'influence du milieu universitaire. Contrairement à des méthodes très structurées, RAD
adopte une collection des principes et des approches. Il pourrait être caractérisé comme une
approche de management de projet (Tudhopea, Beynon-Daviesa, & Mackayb, 2001). C’est
une approche itérative et interactive contingent le développement de logiciels qui est
caractérisé par la participation excessive des utilisateurs, l'utilisation du prototypage
incrémental et axée sur les produits de gestion de projet (Beynon-Davies & Holmes, 2002).
La méthode RAD est un processus formel de développement des systèmes. Elle représente la
solution performante qui privilégie la recherche de la qualité applicative par la
communication et la validation permanente de l’utilisateur (Vickoff, 2003). Le même auteur
continue est présente la méthode comme étant un synonyme de la réingénierie du
développement d’application. Cependant, le choix de cette méthode est fait parce qu’elle
privilégie l’approche métier et associe les utilisateurs et les informaticiens afin d’optimiser les
ressources et la technologie pour garantir les délais et le budget.
Cette méthode s’adapte bien sur le processus de mise en place du SIU, elle s’appuie sur un
cycle semi itératif26 pour le développement d’un SIU, un processus d’ordonnancement et
d’enchainements des différentes opérations et pratiques de développement avec une technique
de modélisation appropriée. Comme elle préconise un cycle de développement formel qui
définit une architecture de conception et de réalisation claire et précise, s’articule au tour
26
Voir l’approche top down et bottom down dans la page suivante: Dans le cycle semi-itératif les deux premières
phases classiques (top down, par la structure) consistent en l’expression des besoins et la conception de la
solution. C’est lors de la troisième et dernière grande phase, la construction du produit (bottom up, par le
besoin)) que la notion d’itérations courtes intervient
179
d’une architecture de communication qui détermine un mode opératoire structuré régissant les
interactions possibles au sein des équipes et enfin des méthodes, outils et techniques qui
dessert les objectifs de la méthode RAD (Budget, délais, qualité technique et la capacité de
contrôle des responsables). L'organisation du projet s'appuie sur la séparation des rôles et des
responsabilités entre maîtrise d'ouvrage (MOA) et maîtrise d'œuvre (MOE).
Martin (1992) définit les principaux objectifs de RAD comme: la haute qualité des systèmes,
le développement et la livraison rapides et le faible coût du projet. Ces objectifs peuvent se
résumer en une phrase : la nécessité commerciale pour fournir des applications métiers en
temps opportun et pour moins d'investissements (Beynon-Davies & Holmes, 2002).
Ainsi, dans la seconde section, nous dressons une étude de l’existant du SI afin de déceler les
spécificités de ce système en vue d’élaborer la version cible.
L’analyse de l’existant représente le pilier fondateur de l’urbanisation du SI. Son rôle est de
cartographier les différentes architectures du SI. Il est à préciser que dans le cadre de ce
travail, nous allons détailler la cartographie métier et applicative. Notre choix se base sur
l’importance de ces deux architectures dans notre analyse. Sur la base de cette cartographie, le
SI cible sera réalisé. La cartographie du SI est un élément clé de l’urbanisation, elle permet de
déceler les dysfonctionnements du SI, les redondances et les incohérences. La cartographie est
le fait d’inventorier les applicatifs de l’organisation, des données manipulées, des relations
entre les applicatifs des matériels, des typologies des réseaux, des flux de données et des
processus. Cette section décrira les activités liées à la cartographie métier (Section 1) et
applicative (Section 2).
d'entrée en éléments de sortie. Alors que Longépé (2009) le définit comme un ensemble
organisé d’activités déclenché par un événement et orienté vers la production d’un résultat
clairement identifié. Il faut ajouter que l’objectif d’un processus est le traitement d’un
événement de gestion.
L’organisation en question adopte une approche par processus qui consiste à décrire à travers
une cadre bien précis une organisation ou un ensemble d’activités en processus, leur
permettant d’organiser sa contribution à la satisfaction des clients. Par exemple, la vente d’un
produit est un processus qui fait intervenir différentes entités d’une organisation. Ainsi,
l’approche par processus met en avant la satisfaction du client à travers la transversalité de
l’entreprise faisant intervenir plusieurs fonctions, métiers et services de l’entreprise. Via les
TI. L’orientation clients de l’approche par processus a pour objectif la production des flux de
résultats définis dans des conditions de délais et de qualité fixés pour répondre aux besoins de
tiers internes et externes (Longépé, 2009).
Un processus métier est une chorégraphie d’activités incluant une interaction entre
participants sous la forme d’échange d’informations. De plus rôle d’assurer une visibilité dans
la gestion des opérations métier, l’approche BPM aide les organisations à améliorer leur
productivité par l’automatisation de nombreux processus clés, optimiser les services clientèle
et de garantir la conformité grâce à une meilleure visibilité des processus et enfin appuyer
l’efficacité de l’organisation à travers une meilleure coordination entre les ressources
humaines et le SI. Certes, le déploiement d’une approche par processus métier présentait une
avancée par rapport à l’organisation d’une part et aux concurrents d’autre part. Cependant, le
climat opérationnel actuel est très imprévisible oblige la DG à revoir les processus métiers de
l’organisation périodiquement que ce soit sur le plan des méthodes de gestion que des outils
logiciels qui les prennent en charge, afin d’aider les organisations à s’adapter à cet
environnement versatile. En outre, un processus métier devrait être mis à jour pour s’adapter à
toutes les situations et répondre aux exigences des clients.
181
catégories telles que les processus opérationnels, de pilotage et de support. D’identifier les
liens entre les processus, d’établir une aide aux affectations de priorité pour la
reconfiguration, de permettre à l’ensemble de l’organisation de se situer à tous les niveaux de
la hiérarchie dans une logique descriptive des processus, de faciliter en phase préalable la
spécification et la mise en place d’un système d’amélioration de la performance. La
cartographie des processus métier s’accordent sur la nécessité d’aborder l’analyse par la prise
en compte progressive de préoccupations successives de l’organisation.
182
Parmi les processus invoqués, il y a 4 processus qui participent fortement à l’atteinte des
objectifs stratégiques de l’organisation. Subséquemment, l’alignement entre les objectifs
stratégiques et les processus respectifs n’est pas atteint à travers cette modélisation et par la
force des choses cet alignement devrait être amélioré. Les représentations établies ci-dessus
permettent d’obtenir une vue d’ensemble des processus. La démarche d’urbanisation dans
l’organisation est plutôt une démarche d’amélioration des processus métiers pour que cela
correspondent mieux à la stratégie globale de l’organisation.
La cartographie applicative consiste à représenter les structures décrivant le SI sous une forme
exploitable pour des traitements ultérieurs pour effectuer des études d’impacts lors de la
conception des réaménagements du système informatique (Longépé, 2009). L’architecture
applicative est l’ensemble des blocs applicatif et technique désignant ainsi l’ensemble de
composants logiciels qui présentent une cohérence aux niveaux des données et traitements.
183
En effet, tout projet de quelque nature qu’il soit est destiné à réaliser la cartographie de
l’architecture applicative afin de correspondre les objectifs métiers et fonctionnels de
l’organisation. Il est déjà indispensable de savoir prendre en compte la situation actuelle, pour
dresser un diagnostic afin de réaliser la cible. Dans la pratique, il faut s’appuyer sur la
connaissance de l’existant par des équipes d’études et de développement de l’organisation.
Les objectifs escomptés de la cartographie applicative de l’existant dans notre cas sont les
suivants :
184
Nous avons constaté que les différentes applications possèdent une cohérence moyenne et un
couplage fort. Hormis les efforts de la DSI de garder un niveau assez élevée de cohérence
fonctionnelle entre les blocs applicatifs, les demandes des utilisateurs obligent la DSI à
prendre des décisions parfois sous impulsion ou sous la contrainte de réalisation de projets
provoquant ainsi des dégâts bien que minimes sur le SI mais affectant l’ensemble du SI. De
plus, le système ne comporte qu’un seul site informatique centralisé et situé au siège. La
construction de cette architecture a fait l’objet de plusieurs réunions avec les équipes de
l’organisation et a fait l’objet d’un consensus.
Un bilan a été dressé dont les principaux éléments sont les suivants. L’architecture actuelle
correspond au découpage par direction et que ces SI communiquent peu entre eux. Les
problèmes actuels se subdivisent en deux grandes classes : ceux liés à la manière dont le
système a été conçu et ceux liés à des problèmes internes.
Quant à l’architecture technique du SI, elle identifie les différentes relations et la répartition
des nœuds d’exécution matériels comme les postes clients, les serveurs, les nœuds
d’exécution logiciels tels que les navigateurs clients, les serveurs Web, les serveurs de
composants, les serveurs de base de données, et enfin les composants métier et techniques
existants. Elle nous donne aussi une idée sur le modèle d’architecture utilisé par la DSI.
L’organisation emploie une architecture technique de 3 tiers, une couche de présentation,
métiers ou application et enfin données. Cette architecture est le plus adapté au cas de
l’organisation elle procure une certaine légèreté à la circulation des données. Dans
l'architecture à trois niveaux utilisée procure plus de flexibilité et de souplesse par contre à ce
niveau, la sécurité est à revoir. Une architecture technique est à revoir dans son détail, dans la
répartition des postes clients, des serveurs et surtout les composants métiers ou il aura un
changement radical qui permettra un alignement des métiers sur la stratégie de l’organisation.
186
La cartographie des processus a mis en évidence les lacunes de l’organisation dans cette
matière. Certes, une réévaluation de ces derniers est nécessaire. Cette partie est consacrée à
l’évaluation des processus et la proposition en outre d’une version alternative. Elle permettra
de dévoiler la méthode de conception suivie pour l’urbanisation du SIU dans la mesure où elle
conduira la conception et la réalisation de ce dit système. Par la suite, les différentes
cartographies métier et applicative seront réalisées.
Une fois la cartographie des processus réalisée, la seconde étape sera consacrée à identifier les
moyens de consolidation des processus et d’amélioration de leur rentabilité. De plus, les
processus devront être alignés sur la stratégie de l’organisation et en parfaite adéquation avec
le SI. L’équipe du projet en collaboration avec la direction générale se sont mis d’accord sur
l’importance d’instaurer un cadre culture propre à l’organisation pour servir de guide dans la
reconfiguration des processus. Cette culture met en évidence la nouvelle situation du client
qui doit être au centre métier étant donné que la principale activité de l’organisation est la
vente. Par conséquent, il faut se procurer de tous les moyens pour satisfaire le client.
Dans notre cas, nous nous sommes focalisés sur l’amélioration d’un processus à travers :
187
La cartographie cible des processus est établie grâce aux recommandations précédentes. En
effet, certaines améliorations ont été portées sur quelques processus et il y a aussi la création
d’autres. La figure ci-dessous, illustre la cartographie cible.
En traitant l’architecture applicative cible, il faut distinguer entre les blocs applicatifs
inchangés et ceux réutilisables par rapport aux blocs fonctionnels existants et nouveaux.
Ainsi, si les blocs fonctionnels sont nouveaux, il faut envisager une implémentation d’un bloc
applicatif spécifique aux besoins du bloc fonctionnel ou la mise en place de nouveaux outils
de gestion, sinon il faut envisager des améliorations ou des modifications. Sans oublier que la
cartographie réalisée pour cette architecture a décelé des lacunes qu’il semble judicieux de
combler dans cette partie. La figure suivante illustre l’architecture applicative cible.
188
189
au support de l’activité interne de ladite entreprise comme processus RH, Achat, logistique et
comptabilité alors que la zone pilotage correspond au processus de management qui soutient
l’analyse, la prévision et la gouvernance27, notamment dans notre cas, coïncide avec les
processus de management. Quant à la zone de référentiel est le socle de la démarche
d’urbanisation, elle permet de gérer les différentes informations du SI afin d’accroitre sa
réactivité et faire face aux évolutions du SI. C’est une étape indispensable pour l’urbanisation
du SI, ces données contenues dans les référentiels sont transversales. Enfin, la zone de
gisement de données regroupe les données dynamiques du SI.
L’architecture technique cible doit définir le type d’architecture utilisé dans notre cas. La
cartographie a démontré la mise en œuvre d’une architecture web 3 tiers qui permet d’assurer
l’acheminement et donner suite aux requêtes lancées par les clients. Vu que ce type représente
la meilleure solution pour l’organisation donc nous allons la garder. Le passage à une autre
sera une perte de temps et d’argent.
27
Urbanisation et gouvernance, c’est un sujet à développer dans des travaux de recherche ultérieurs.
190
Ainsi la question qui se pose, lequel choisir les services web ou bien l’EAI. La réponse est
nuancée. L’outil traditionnellement choisi est l’EAI. Bien cette architecture est mise en place,
certaines actions doivent être mise en place. La gestion des données doivent être en temps réel
et recouvre la totalité les flux informationnels au sein du SI (toutes les opérations relatives au
stockage des données, import et export de données sans oublier la mise à jour des règles
fonctionnelles propres à la gestion des données il faut organiser l’accès aux données par ordre
de priorité.
projet dont la bonne qualité, coûts et le respect du délais, effectuer leur suivi, anticiper les
changements à mettre en œuvre et les risques, décider et communiquer. En outre, la gestion de
projet est essentiellement un travail d’ordonnancement et de priorisation des projets
d’urbanismes.
La définition des projets d’urbanismes et l’affectation des tâches à l’équipe de projet se feront
par affinité. Il sera tenu en compte donc la priorisation des projets selon des échéances selon
l’ordre d’importance et les équipes disponibles. A l’aide d’un logiciel de gestion de projet,
nous avons planifié les tâches les plus importantes avec la répartition complète. Généralement
les projets n’atteignent pas leurs objectifs pour dépassement de budget, dépassement de délais
ou la qualité technique est médiocre. Dans cette phase il faut détailler la description des
projets à exécuter (objectifs, périmètre et positionnement). Il fallait contrôler la faisabilité du
plan de convergence du point de vue de la charge et des délais.
La gestion de projet permet de mettre à jour le contenu de ces projets pour détecter les
incompatibilités et d’assurer les solutions intermédiaires et d’assurer comme il faut
déterminer la priorité des projets à exécuter.
L’étape de la transition représente la mise en place des applications informatiques qui est au
cœur de la démarche de l’urbanisation. Ainsi, la démarche progressive et continue
d’urbanisation permet d’une part de simplifier de SI, et d’autre part, d’optimiser sa valeur
ajoutée et de le rendre plus dynamique, réactif et flexible vis-à-vis des évolutions
technologiques en s’appuyant sur les opportunités technologiques du marché. Entre autre,
cette démarche répond aux besoins d’un SIU agile. L’architecture orientée service vient avec
des promesses dont l’agilité, l’ouverture et l’interopérabilité.
des SI tels que la langage de modélisation UML, les architectures web tels que logique 3-tiers,
les processus de développement des SI (Unified Process, RAD, eXtreme Programming)
favorisent l’agilité à la fois en conception et en réalisation, les langages de développement
Orientés Objets, les Architectures Orientées Services (AOS) qui favorisent la réutilisation et
l’interopérabilité et l’homogénéité et la simplification des SI (Cigref, 2003). Nous pouvons
affirmer à travers cette lecture que l’urbanisation des SI permet de procurer l’agilité
nécessaire à l’organisation généralement et plus précisément au SI, l’urbanisation favorise la
cohérence globale du SI à travers l’utilisation des opportunités technologiques. Nous pouvons
déduire qu’un SIU répond aux exigences de l’organisation agile. Donc un SIU est l’équivalent
d’un SI agile. L’urbanisation est l’outil qui nous permet de parvenir à l’agilité du SI. Notre
recherche révèle que l'alignement est une puissante source de valeur et digne de la priorité
constante qui lui est donné par des cadres supérieurs (Luftman & Ben-Zvi, 2010).
III. Conclusion
La démarche d’urbanisation conduite dans cette organisation a été le fruit des efforts fournis
par ces dirigeants et employés. Cette démarche d’urbanisation a été réalisée en lots de projets
s’étendant sur deux ans. Certes, elle représente un changement organisationnel ou l’enjeu est
de le bien mettre en œuvre et assurer l’implication des différents acteurs sans exclusion afin
de limiter les impacts de la résistance au changement. Notre démarche a été, dès le départ, de
privilégier le rôle des utilisateurs ou une formation a été mise en place afin de garantir la
diffusion de l’information, le respect et la réalisation des objectifs par les acteurs. De plus, ce
projet a été concrétisé via l’étude de la modélisation d’entreprise. Notre modèle a présenté un
cadre fédérateur, compréhensif de l’évolution du SIU basé sur les modèles d’entreprise. Ce
modèle est plutôt orienté service reposant sur une forte cohérence entre les services métiers et
mettant en évidence la démarche d’urbanisation. Cette étape a été suivie par la révision des
axes stratégiques de l’entreprise, qui a consisté à redéfinir les objectifs stratégiques métiers de
l’organisation. D’où est nait le besoin de cartographier le SI déjà mis en place. Cette phase a
permis de déterminer la faiblesse et la force du SI sur lesquels le nouveau SI cible a été bâti.
Nous avons terminé par la concrétisation des architectures cibles et la définition des projets
d’urbanismes et l’affectation des tâches.
193
194
I. Introduction
Il existe trois types de collectes de données: le face à face, le téléphone, le courrier ou enfin le
courriel. Ce dernier support a été retenu pour notre cas. Toutes les réponses sont obtenues par
voie électronique.
Notre questionnaire est le fruit de plusieurs pré-tests et remaniements. Toutefois, tous les
utilisateurs du SI avant et après le processus d’urbanisation sont habilités à répondre aux
questionnaires. Les éléments du questionnaire répondent aux différentes caractéristiques
d’usage du SIU proposés au modèle de recherche, ce qui sera confirmé avec les usagers de ce
dernier.
Le questionnaire établi est notre instrument de mesure, il est à signaler que les dimensions
devront être mesurées à travers l’utilisation une échelle de mesure (nominale, intervalle,
ordinale). Généralement, les données qualitatives correspondent à des variables mesurées sur
des échelles nominales ou ordinales alors que les données quantitatives conviennent avec des
195
échelles d’intervalles ou de rapports (Gavard-Perret, et al., 2008). Dans notre étude, nous
avons adopté pour l’échelle de mesure ordinale. Les variables ordinales sont munies d'une
structure d'ordre, établie en fonction d'un critère donné en fonction de l’étude.
Notre questionnaire se compose de trois parties. La première partie décrit l’introduction qui
porte un remerciement pour les répondants pour leur acceptation et leur participation dans
cette étude, et une présentation de notre questionnaire. La seconde partie comporte le corps du
questionnaire qui regroupe 9 thèmes qui sont : la qualité du système, la qualité de
l’information, la qualité du service, la satisfaction des utilisateurs, l’utilité perçue,
l’utilisation, la valeur d’usage, la valeur d’image et enfin les bénéfices nets. La troisième
partie définit la fiche signalétique de notre questionnaire. Enfin, un remerciement aux
répondants pour leur patience est adressé.
Le pré test du questionnaire est préconisé dans notre étude. Il a été conduit avec les différents
responsables du projet. Les remarques de la DSI ont été déterminantes pour ce questionnaire.
Ce pré test a permis de tester le questionnaire dans sa globalité et de revenir sur le contenu,
les questions posées, le degré de difficultés pour utilisateurs, la forme et le format, etc.
II.1 L’échantillonnage
SI. Ainsi, la population cible est constituée des utilisateurs potentiels du SI. Nous avons
appliqué un certain nombre de restriction sur la population mère. Tout employé ayant accès
au SI ou moins 4 fois par jour représente une cible pour notre étude. Ce choix est effectué
pour s’assurer de la fréquentation suffisante du système en question et en plus fiabiliser notre
étude.
Le déroulement de notre enquête a subi des difficultés. Une contrainte de temps était bien
observée. A l’été, la plupart des employés sont en congés annuel, le nombre de questionnaires
réceptionnés est en dessous du nombre définis au départ, un deuxième rappel est envoyé à la
fin d’été.
Pour cela, une distinction entre les variables indépendantes (prédiction) et les variables
dépendantes (indication) s’impose. La variables dépendante est la variable passive du modèle
parce qu’elle représente le phénomène à expliquer. Dans notre étude, il s’agit des bénéfices
nets. La variable indépendante représente le côté expérimental de l’analyse. Ce sont des
variables actives qui vont répondre au problème posé. Elles sont représentées par (1) la
qualité de l’information, (2) la qualité du système, (3) la qualité du service, (4) la satisfaction,
(5) l’utilité, perçue, (6) la valeur d’image, (7) la valeur d’usage et (8) les bénéfices nets.
Il existe plusieurs méthodes statistiques pour aborder un sujet bien précis. Dans cette étude,
nous privilégions les tests de comparaison non paramétriques (Section 1). Deux autres
familles d’études statistiques seront utilisées respectivement qui sont l’Analyse Factorielle
197
Le test de signe est préconisé pour tester H0 que deux variables ont la même distribution. Il
est basé sur l’étude des signes des paires des observations recueillies auprès des répondants. Il
consiste à tester l’hypothèse que chacune de ces différences appartient à une distribution
médiane nulle, on rejette l’hypothèse dans le cas où les nombres de signes + ou – différent
significativement (Amidi, 1976).
Le test de Wilcoxon est utilisé dans le cadre d’une comparaison de deux échantillons
appariés. Il permet de calculer la différence entre les scores de deux observations par paires
d’observations, puis le rang de toutes les différences et enfin la somme des rangs positifs et
rangs négatifs. On rejette l’hypothèse nulle s’il y a une différence entre la somme des rangs
positifs et la somme des rangs négatifs.
198
Cette analyse donne un aperçu sur la nature des relations et liaisons entre les différentes
variables et les hypothèses. L’AFE permet de mettre en évidence la structure latente d’une
masse de données collectées lors cette enquête et cherche à étudier la variance commune des
différentes variables. Certaines mesures seront appliquées comme la tendance centrale et la
dispersion qui détermine une signification générale et sommaire des différentes variables afin
d’observer leur variation.
Cette analyse permet d’affirmer ou de confirmer les hypothèses posées dans une recherche à
travers l’utilisation des tests statistiques. Elle correspond à la capacité d’un modèle théorique
à expliquer la variance commune entre plusieurs variables à l’aide de variables latentes
identifiées à priori. L’étape de la confirmation de la pertinence des variables du modèle
proposé est séparée de l’étape de la validation des liens de causalités entre ces variables. La
première étape consiste à définir les variables du modèle de recherche grâce à l’ACM
précédemment décrite. En effet, cette analyse est la plus adaptée au traitement des statistiques
et se plie volontairement à des ensembles de variables, de différents types, ce qui correspond
à la nature de notre questionnaire faisant usage de différents types de variables. La deuxième
étape comprend l’analyse des liens de causalité entre les différentes variables. Cette deuxième
étape permettra de valider ou pas les hypothèses de travail. La modélisation par des équations
structurelles représente le la seconde génération de l’analyse multivariée. Utilisée dans cette
recherche, cela consiste à étudier les liens de causalité entre les variables latentes et leur
usage. Elle s’est progressivement étendu aux analyses de validité des construits latents par le
biais de l’analyse factorielle confirmatoire. Cette analyse sera établie à travers la Méthode des
Equations Structurelles (MES). En effet, cette méthode a pour objectif de mettre en évidence
le lien de causalité entre les variables. Elle explore la distinction entre les construits
théoriques non observés et des mesures empiriques faillibles (Menvielle, 2011). Ils ont pour
rôle selon Roussel et al (2002) de valider ou falsifier des hypothèses soutenues par un modèle
de recherche. Dans le cas de la MES, il existe deux méthodes d’estimations de modèle, le
LInear Structural RELationship (LISREL) et le Partial Least Squares (PLS). La LISREL est
une approche statistique pour tester des hypothèses sur les relations entre variables observées
et latentes (Hoyle, 1995). Le fondement statistique de la méthode LISREL est la covariance
alors que le PLS ayant le même objectif que la LISREL. Cependant, un aspect prédictif existe
aussi.
La modélisation par équations structurelles a été choisi comme une méthode de démonstration
de causalité entre les variables latentes, en particulier la PLS, qui est principalement utilisé
pour la prédiction plutôt que l'analyse de confirmation (Gefen, Straub, & Boudreau, 2000;
Livari, 2005) et est utilisée dans plusieurs travaux de recherche (Roldán & Leal, 2003; Livari,
200
2005; Chea & Luo, 2007; Gorla, Somers, & Wong, 2010). Ces dernières années, la PLS a été
suscitée l'intérêt et l'utilisation des chercheurs en SI en raison de sa capacité à modéliser des
constructions latentes dans des conditions de non-normalité et les petites et moyennes tailles
d'échantillon (Compeau & Higgins, 1995; Chin & Gopal, 1995). Être un des composants à
base de technique de la modélisation d'équations structurelles, la PLS est similaire à la
régression, mais en même temps il explore les trajectoires structurelles entre les variables
latentes et entre une variable latente et ses indicateurs (Chin, Marcolin, & Newsted, 1996). En
ce sens, la PLS est préférable à des techniques telles que la régression qui supposent la
mesure sans erreur (Lohmöller, 1989). D’ailleurs, Delone et Mclean (2003) ont suggéré
l’utilisation des modèles prédicatifs. Ils ont averti que l'on doit mesurer et / ou de contrôler
chacun des variables dans le modèle afin d'assurer une compréhension complète du modèle de
succès du SI (Petter & Mclean, 2009).
La construction d’un modèle structurel suppose la définition du sens des relations causales
établies entre les variables latentes et leurs items. Dans la littérature, nous identifions deux
principaux modèles: réflexif et Formatif. Le modèle formatif indique que les mesures sont des
causes du concept qu’elles construisent. Par contre, dans le modèle réflectif, elles sont
201
spécifiées comme le reflet du construit qui rend compte de leurs variances et covariances
observées (Fornell & Bookstein, 1982 ; Crié, 2005; Stan & Jakobowicz, 2008).
Notre choix retient le mode réflexif. Ce modèle convient plus à nos construits pour deux
raisons majeurs. Une considération théorique, le modèle réflexif est le plus utilisé en sciences
de gestion, notre étude porte sur l’étude des variables dont leur effet est bien réel Deux autres
raisons non moins importantes. La deuxième raison est empirique, et consiste en la faiblesse
de la taille de l’échantillon qui risque d’affecter la stabilité des paramètres, particulièrement
avec le mode formatif. Deuxièmement, une relation formative suppose que le concept soit
mesuré par tous ses indicateurs. Or, une telle hypothèse comporte un risque et admet des
202
limites. Cependant, dans le cas d’une relation réflexive, on considère que le construit n’a
peut-être pas été complètement capturé par tous les indicateurs.
Dans le cas ou Crié (2007) a exposé brillamment les problèmes théoriques et empiriques que
pose le choix du chercheur.
Dans un travail scientifique, la validité des résultats des recherches reposent sur la validité et
la fiabilité de l’instrument de mesure. Le choix du modèle réflexif, nous oblige d’utiliser avec
des procédures de validation adaptées au type de variables du modèle. Par conséquent, la
revue de la littérature suppose trois critères de validité pour l’évaluation du modèle de
mesure : la fiabilité des échelles de mesure, la validité convergente et la validité discriminante
(Tenenhausa, Esposito, Chatelin, & Lauro, 2005).
L’examen de la fiabilité est assuré par l’indice d’alpha de Cronbach. Cette technique est
souvent utilisée pour juger de l’homogénéité des échelles de mesure. Néanmoins, l’indice de
l’alpha suppose l’égalité de l’importance entre les items. Cette condition ne devrait pas être
respectée dans le cas des méthodes des équations structurelles. L’indice relatif à l’approche
LISREL est le Rhô de Joreskog et celui de la PLS est l’indice concordance ou Composite
Reliability. Le seuil admis est de 0,707.
La validité convergente étudie la corrélation entre les composants d’un construit mesurant un
même phénomène. Cette validité établit la puissance de la corrélation entre l’échelle étudiée
et les items du même construit. Elle est étudiée à travers la variance expliquée de la variable
et ses items, l’indice utilisé est Average Variance Extracted. La validité est affirmée si
seulement chaque variable partage plus 0,50 de variance avec ses items qu’avec l’erreur
(Fornell & Larcker, 1981).
203
204
Le modèle structurel PLS est évalué sur la base de la pertinence prédictive des variables lat-
entes, c’est-à-dire leur validité nomologique (Fernandes, 2012). Selon le même auteur, il
convient d’analyser les R² multiples. Croutsche (2002) définit trois seuils de R². Si le R² est
supérieur à 0,1, le modèle est significatif. S’il est compris entre 0,05 et 0,1, alors le modèle est
tangent. S’il est inférieur à 0,05, alors le modèle n’est pas significatif. Le R² permet de
comprendre la contribution de chaque variable explicative à la prévision de la variable
dépendante (Fernandes, 2012)28.
28
On examine alors les valeurs de R² pour les construits endogènes (dépendants). Le changement dans les R²
peut être exploré pour voir si une variable latente exogène a un impact substantiel. Il est donc important que le
chercheur communique les valeurs de R² pour chaque construit endogène du modèle (Chin, 1998).
205
Le test des hypothèses se fera grâce au modèle structurel illustré par l’approche PLS et
exploré avec le logiciel SmartPLS. En effet, le modèle structurel permet de tester les liens de
causalités entre les différentes variables explicatives et à expliquer. Il est communément
connu sous le nom du modèle interne ou inner model. Pour la validation des hypothèses de
recherche, (Chin, 1998) recommande réaliser une simulation de type Bootsrap. En effet, ce
dernier a été largement utilisé pour fournir des calculs intensifs alternatifs à de nombreuses
méthodes statistiques standards, sans la nécessité d'une restrictive paramétrique sur les
hypothèses (Martin, 2007). Il s’agit d’une technique statistique d’inférence qui repose sur la
simulation de données à partir d’un nombre d’observations faible. Le but d'une procédure de
bootstrap est de rapprocher la distribution donnée d'une statistique afin de se prononcer et de
tester les hypothèses du modèle (Kreiss & Paparoditis, 2011).
Le modèle explicatif retenu dans notre recherche est d’une large utilisation dans le domaine
de l’évaluation des SI. Par conséquent, les variables utilisées ont été éclairées à la lumière des
recherches et des résultats antérieures et choisies en adéquation à notre problématique qui
consiste à évaluer le SIU et déterminer la performance de ce processus de restructuration du
SI en question. Afin de tester les relations causales entre les variables latentes, le modèle
structurel est utilisé à des fins explicatives et prédicatives. Son rôle est de confirmer ou
infirmer les hypothèses de recherche.
En générale, les variables de recherche peuvent avoir deux finalités qui sont la médiation et
modération dans un modèle. Il devient important l’utilisation de ces variables. Par ailleurs,
elle assure l’analyse de de l’impact des pratiques gestionnaires sur la perception, les attitudes
et les comportements (El Akremi & Roussel, 2006). Elles permettent aussi de mettre en
évidence le détail de la relation reliant les variables explicatives aux variables à expliquer.
La distinction entre ces variables reste tout de même ambigu et confuse malgré que la
question de la distinction a été rapporté par plusieurs auteurs tels que (Baron & Kenny, 1986).
Une variable modératrice est une variable qualitative quantitative qui influe la direction et /ou
la force de la relation entre la variable indépendante et dépendante (Baron et Kenny, 1986).
Les deux auteurs spécifient l’effet modérateur comme l’interaction entre la variable
206
indépendante principale et un facteur spécifiant les conditions appropriées de son impact sur
la variable dépendante. Ainsi, Si la variable modératrice spécifie quand et sous quelles
conditions une relation entre deux variables a-t-elle lieu (El Akremi & Roussel, 2006).
Cependant, selon MacKinnon et al (2002) une variable médiatrice explique le déroulement
d’une relation entre la variable indépendante et dépendante en la décomposant en effet direct
et effet indirect médiatisé. De plus, elle transmet l’impact d’une variable indépendante initiale
sur une variable dépendante. De plus, une variable médiatrice spécifie comment et selon quel
mécanisme une variable indépendante influence-t-elle une variable dépendante. (El Akremi &
Roussel, 2006). Les variables intermédiaires spécifiées dans le modèle de recherche
spécifique d’analyser le comportement et l’attitude des utilisateurs envers le SIU. Ainsi, nous
sommes dans l’optique qui nous permet d’étudier le comment et le mécanisme du SI mis en
place. Nous voulons
Nous résumons dans le tableau suivant, l’ensemble des méthodes et les seuils de décision de
chaque méthode utilisées dans notre recherche.
Nous avons privilégié les tests non paramétriques pour la comparaison des deux échantillons
appariés. Il est à rappeler que nous avons mené deux enquêtes pour déterminer le degré de
satisfaction des utilisateurs avant et après le processus d’urbanisation. Le choix des tests non
paramétriques, comme précédemment évoqué, a été motivé par l’anormalité des distributions
des deux échantillons. Ainsi, nous avons adopté une approche non paramétrique qui permet
de classer en ordre croissant les observations plutôt que de comparer directement leurs valeurs
(Wilcoxon, 1945). Ce test est préférable au test de Student parce qu’il ne présuppose par la
208
normalité des distributions à tester et manifeste une plus grande robustesse aux valeurs
aberrantes que le test de Student (Saadaoui, 2011). Notre objectif est de déterminer si les deux
échantillons proviennent de la même population. Désormais, nous comparons les différentes
dimensions du modèle de recherche et étudions le changement d’appréciation des utilisateurs
de l’ancien et du nouveau système. L’hypothèse à vérifier est qu’il y a une différence
d’utilisation pour les deux états.
III.2.1 La qualité du SI
209
SI facile à utiliser 217 97,695 13,981 0,000 217 175 12,583 0,000
SI Bien Documenté 156 96,153 11,449 0,000 156 451 10,035 0,230
Retard de la réponse requête 196 11,224 10,785 0,000 196 1067 10,797 0,000
Les résultats obtenus ont montré un changement survenu sur l’état la qualité du SI après le
processus d’urbanisation. En effet, les deux tests de signe et wilcoxon montrent le rejet de
l’hypothèse H0 et l’acceptabilité du l’hypothèse du changement.
La qualité de l’information produite par le SI est une composante essentielle pour distinguer
les deux SI. Dans notre étude, le test de l’hypothèse a montré le rejet de l’hypothèse H0 et
l’acceptabilité de H1. Ainsi, ce test nous confirme qu’il y a une évolution dans le jugement
des utilisateurs de la qualité de l’information issue des deux SI.
210
Information
151 100 12,206 0,000 0,000 10,659 0,000
ponctuelle
Information obtenue à
203 97,044 13,335 0,000 72 12,268 0,000
temps
Si le tableau suivant confirme notre postulat du départ que l’urbanisation du SI implique des
changements sur l’état du SI en question. Il met en évidence que l’information constitue le
moteur du changement au sein de l’organisation vu qu’à elle seule les bonnes décisions
peuvent être prises.
211
La répartition des deux échantillons montre la réaction des utilisateurs vis-à-vis de l’ancien et
le nouveau système. Le choix des utilisateurs reflète la détermination envers la DSI et les
services qu’elle rende.
212
La satisfaction des utilisateurs est un l’enjeu crucial de toute organisation car leur satisfaction
implique leur engagement dans l’augmentation des profits. Cette dimension est caractérisée
par l’appréciation des utilisateurs du SI avant et après la mise en œuvre de l’urbanisation. La
satisfaction reste l’unique obsession de la DSI afin d’apporter aux clients les solutions
technologiques les plus adéquats à leurs besoins. Le tableau suivant illustre les différents
résultats des tests réalisés et qui montre le rejet de H0.
Test de Signe Test de Wilcoxon
Nb ex
Relation testée eaquo %age t Z p
Z p
v<V
Ce tableau montre que pour chaque item de la variable de la qualité de service la présence
d’un changement dans l’évaluation des utilisateurs. Nous restons prudents sur le pronostic de
ce changement.
l’utilité du SI, etc. Elle constitue le degré jusqu'auquel une innovation est perçue comme
offrant un avantage supérieur à la pratique qu'elle supplante. Il peut exprimer un bénéfice
économique, un prestige social ou autre bénéfice (Rogers, 1995). A cet effet, le test de signe
et wilcoxon ont démontré le rejet de H0 et l’affirmation qu’il y a un changement de l’état de
l’utilisation du SI.
214
Les résultats suivants montrent la présence d’un changement de l’appréciation des utilisateurs
avant et après le processus d’urbanisation. Ainsi, il ne reste pas indifférent face au
déploiement de ce projet dans l’organisation.
Rappelons que dans notre modèle de recherche, la dimension de l’utilisation est reliée à
l’utilisabilité et à la valeur l’usage du SI. Les tests réalisés ont donné les résultats suivants
récapitulés dans le tableau suivant.
215
Nb ex eaquo %age
Relation testée Z p t Z p
v<V
Condition de
46 97,826 6,3400 0,000 23,5 5,6484 0,000
facilitation
Ressources
46 2,1739 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000
déployées
Nature utilisation 46 97,826 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000
Fréquence
46 97,826 6,340 0,000 23,5 5,648 0,000
d’utilisation
Proportion
46 71,428 4,293 0,000 1779,5 3,2064 0,000
utilisation
Traduction des
211 100 14,457 0,000 0,000 11,890 0,000
besoins métiers 5
SI Intègre 200 96 12,940 0,000 0,000 12,108 0,000
216
217
Produits et services
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
disponibles
Valeur ajoutée 226 100 14,966 0,000 1023,5 13,033 0,000
Amélioration des
196 100 13,928 0,000 0,000 12,139 0,000
prévisions
Anticipation besoins des
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
clients
Minimisation des coûts de
218 100 14,697 0,000 0,000 12,801 0,000
conception
Minimisation des coûts
d’ajout produits et 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
services
Minimisation des coûts
d’adaptation des produits 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
et services
Contrôler les coûts
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
marketing
218
Efficacité du processus
212 100 14,491 0,000 0,000 12,624 0,000
décisionnel
Rendement des réunions
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
internes
Bonne coordination 226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
Maximisation part du
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
marché
Efficacité de la
226 100 14,966 0,000 0,000 13,033 0,000
planification stratégique
Le tableau suivant détermine avec certitude la survenu d’un changement sur les bénéfices nets
de ce processus. Le passage au SIU a impacté l’organisation en global.
La conclusion tirée après l’exploration des tests de signe et de wilcoxon réalisés dans le cadre
de cette recherche doctorale est la mise en évidence du changement dans l’appréciation des
utilisateurs du SI avant et après la mise en œuvre du processus d’urbanisation. Certainement,
la conduite du processus d’urbanisation dans l’organisation n’a pas laissé indifférent les
usagers. Cependant, à ce stade, la nature de changement n’est pas lucide. S’agit-il d’une
évolution du SI ou bien d’une dépréciation ? La section suivante nous sera donnée la réponse
à cette question.
219
Nous avons réalisé une ACM sur les deux échantillons sur les 8 variables retenues pour
mesurer la qualité du SI. Les résultats obtenus nous ont éclairés sur l’orientation du
changement perçu entre l’ancien et le nouveau SIU. Le traitement du premier échantillon a
fait apparaitre 2 axes factoriels. Les variables retenues pour l’analyse représentent une
contribution au minimum de 0,5 aux plans factoriels. Le premier axe explique 11,03% de
l’inertie totale, ce qui représente un taux faible. Il exprime plutôt le degré d’intégration du SI
dans la structuration de l’organisation et son acceptabilité de la part des utilisateurs. Bien que
ce système soit interopérable et bien intégré, le temps de réponse du SI aux demandes des
utilisateurs est mauvais. Le deuxième axe concerne les qualités générales du SI. Cet axe
contribue mais faiblement à l’inertie totale avec 8,98 %. L’ancien système était pourvu des
fonctions utiles pour l’organisation, moderne, intégré et sécurisé.
L’ACM, effectué sur le deuxième échantillon, a fait ressortir deux axes factoriels. Le premier
axe contribue à 63,10 % et le second à 22,21% de l’inertie totale. Evidemment, la mise en
œuvre de l’urbanisation du SI a changé considérablement la perception des utilisateurs du
nouveau SI. Le système devient facile à comprendre et son intégration montre une
amélioration par rapport au précédent. Par contre le temps de réponse de l’ancien et du
nouveau système reste le même. Nous remarquons ainsi qu’il y a une amélioration de la
qualité du SI. La mise en œuvre du processus d’urbanisation a fait apparaitre de nouvelles
caractéristiques propre au SIU. Le tableau suivant illustre les différentes variables retenues
pour l’analyse de cette partie.
220
Variable à Variable à
Items Items
retenir retenir
Facile à Facile à
comprendre comprendre
de l’information qui se sont améliorées par rapport au premier système. Le troisième axe
contribue 13,61% de l’inertie. La complétude, la ponctualité et l’exactitude sont les variables
retenues pour cet axe. Ce regroupement dévoile la précision de l’information après la mise en
place du processus de l’urbanisation. La synthèse tirée est l’amélioration nette entre l’ancien
système et le nouveau.
L’analyse réalisée sur l’ensemble des variables de la dimension qualité de service a montré
pour le premier échantillon, l’extraction de deux axes factoriels. Le premier axe contribue à
49,67 %de l’inertie totale. Toutes les variables retenues participent au premier axe et elles
mettent l’accent, d’une part, sur la fiabilité de la DSI et d’autre part, son empathie envers les
utilisateurs. De plus, elle montre l’intégrité et l’implication de la DSI et de son évolution.
Pour le deuxième échantillon le choix s’est porté sur 3 axes factoriels. Le premier axe
contribue 62,62% de l’inertie totale et les variables retenues représentent l’implication de la
222
DSI lors d’un problème ou un incident survenu et la fiabilité des services rendus. A son tour,
le second axe contribue à 23,99% de l’inertie totale et la concentration des variables montre le
degré de maturité et d’intégrité de la DSI et sa capacité à résoudre les problèmes survenus.
Enfin, le troisième axe factoriel participe à 10,32 % de l’inertie totale. Les deux variables
retenues sont taux d’erreurs zéro et attention individuelle. Toutes les deux montrent
l’engagement de la DSI à évoluer et leur considération du capital humain comme moyen pour
parvenir à l’excellence. En générale, il y a une nette amélioration de la qualité des services
proposés par la DSI. Cette direction montre son implication dans le processus de changement
conduite par l’urbanisation du SI. Néanmoins, il y a quelques insuffisances à combler.
Variable à Variable à
Items Items
retenir retenir
Fournir un Intérêt pour un
service à temps problème
Fiabilité DSI Fiabilité Services
Taux d'erreurs Fiabilité DSI
Fournir un service à
zéro
temps
Compréhension Taux d'erreurs zéro
Empathie DSI des besoins des Exécutions des
utilisateurs services
Réactivité DSI
Intégrité DSI Rapidité des services
Echantillon Echantillon
Aide de la DSI
1 2
Sécurisation DSI
Assurance
Courtoisie DSI
DSI
Compétence DSI
Attention
individuelle
Heures de
Empathie DSI
fonctionnement
adapté
Compréhension
Evolution DSI besoins spécifiques
Intégrité DSI utilisateurs
223
224
L’examen du deuxième échantillon a fait apparaitre 3 axes factoriels. Le premier marque une
contribution à 56,36% de l’inertie totale. La dispersion des variables sur le premier axe met en
évidence l’utilité du SIU. D’après les usagers, le SIU est un système facile à utiliser et
convient aux besoins des utilisateurs ou les informations sont mises à jour et fournies dans un
délai bref alors que le second axe met l’accent sur la précision et l’exactitude des informations
qui ont conduit vers la satisfaction des utilisateurs, sa contribution est de 21,14% à l’inertie
totale. Enfin, le troisième axe participe à 16,89% et présente l’adéquation des informations
diffusés et leurs efficiences. En synthèse, le passage vers le SIU a permis l’amélioration de la
satisfaction des utilisateurs. Les indicateurs sur le contenu du SI et son format ne sont pas
prises en compte de par leur faible contribution aux axes factoriels ce qui suppose la
déficience de l’ancien système. Cependant, le SIU présente dans sa globalité une bonne
prestation en termes de contenu, précision, format et rapidité. Cependant, ce nouveau SI n’est
pas facile d’utilisation. Il reste à déterminer la raison.
225
Variables à Variables à
Items Items
retenir retenir
Information
Précision SI SI précis
exacte
Information
Facilité convient aux
SI facile à utiliser
d'utilisation besoins des
Contenu
utilisateurs
Information au Information
Rapidité SI
temps opportun efficace
Information mise
à jour
Précision SI précis
Echantillon Echantillon 2
Satisfaction SI
1
Format adéquat
Format SI Information
claire
Liaison amicale
avec les
Facilité
utilisateurs du SI
d'utilisation
Facile
d'utilisation
Information à
temps
Rapidité SI
Information
mise à jour
Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2 Axe 3
Val Sing 0,865216 0,601016 0,976644 0,598134 0,534769
Val prop. 0,748599 0,361220 0,953833 0,357765 0,285978
% Inertie 34,55074 16,67170 56,36286 21,14063 16,89869
Cumulé 34,5507 51,2224 56,3629 77,5035 94,4022
Chi 2 9081,290 4381,977 24402,06 9152,75 7316,21
226
227
L’utilité du SI est une nouvelle dimension introduite dans notre modèle de base. Cette
dimension empruntée du modèle TAM de Davis (1989) explique l’attitude de l’utilisateur
envers le système. L’exploration de la dimension l’utilité perçue pour les deux échantillons a
montré les résultats suivants. Le premier échantillon a donné deux axes factoriels. Le premier
participe à 66,70% de l’inertie totale. La perception de l’utilité du SI est mauvaise pour
l’ancien SI. Les modalités de ces variables montrent un mécontentement des utilisateurs.
D’après eux, ce système ne permet pas la réalisation des travaux rapidement donc engendre la
perte du temps qui conduit à son tour à la diminution de la productivité du SI. Ce résultat
signifie l’inutilité du SI. Le deuxième axe qui explique 20,02% de l’inertie totale se focalise
sur la valeur ajoutée qui est n’existe pas.
L’examen du deuxième échantillon présente deux axes factoriels. Il ne sera considéré qu’un
seul axe factoriel qui contribue à 83,33 % de l’inertie totale. Nous restons prudents sur le
résultat prononcé par ce test. En effet, les utilisateurs ont montré une neutralité vers toutes les
variables examinés. En synthèse, le changement effectué n’indique pas forcément que le
nouveau système est utile. Les utilisateurs sont plutôt indifférents et neutres vis-à-vis de cette
dimension. Il faut le confronter à l’analyse explicative.
228
SI utile
SI utile
IV.6 L’utilisation du SI
L’exploration du deuxième échantillon fait ressortir deux axes. Le premier axe représente
44,92 % de l’inertie totale. Il regroupe le mode d’utilisation du nouveau SI qui montre une
229
nette amélioration par rapport à l’ancien, il est considéré comme un système disponible et
bien maintenu. Le deuxième axe représente l’intégrité du SI et sa capacité à traduire les
besoins des utilisateurs en une réalité à travers les applications cohérentes qu’il a mis en
œuvre, il explique 26,47 % de l’inertie. En évidence, la transition vers le nouveau SIU a
montré une nette amélioration de l’utilisation du SI, de son l’utilisabilité et son usage du SI.
230
231
Les variables retenues se concentrent sur le deuxième axe qui contribue à 26,46 % de l’inertie
totale. La dispersion des variables sur cet axe montre les bénéfices nets de l’ancien système. Il
est rigide et favorise l’augmentation des charges pour l’organisation et la perte du temps.
Cependant, il permet une bonne gestion des processus. Sa capacité d’amélioration des
produits et services est encore limitée elle est incompréhensible pour les employés. De plus,
les mécanismes de gestion de l’organisation ne favorisent pas le contrôle des coûts et son
efficience interne. Ainsi, nous avons remarqué l’absence d’une politique claire d’optimisation
des moyens pour parvenir aux objectifs de l’organisation.
232
Variable à Variable à
Items Items
retenir retenir
Diminution des Avantage
charges concurrentiel
Diminution des
Gain de temps
charges
Bonne gestion Expansion du
des processus marché
Partage et
Gain de temps
communication
Produits et
Amélioration
services
gestion processus
disponibles
Soutien de
Partage
Amélioration l’information
Communication
produits et du marché
services Produits et services
Prévisions des
disponibles pour les
ventes
clients
Anticipation
Valeur Ajouté
Echantillon des besoins Echantillon
1 2 Amélioration des Soutien de
Minimisation produits et des l’information du
Contrôle des
des coûts de services marché
coûts
conception Amélioration
prévisions ventes
Efficacité des
Anticipation les
processus
besoins métiers
Efficience décisionnels
interne Efficacité des
Planification
processus
stratégique
décisionnel
Bon rendement
réunion
Efficience interne Bonne coordination
Evaluation budget
Annuel
Maximisation de la
part Marché
233
Planification
stratégique
Axe 1 Axe 2 Axe 1 Axe 2
Val Sing 0,754280 0,652054 0,922105 0,727037
Val prop. 0,568939 0,425175 0,850277 0,528583
% Inertie 35,36646 26,42980 46,56278 28,94623
Cumulé 35,3665 61,7963 46,5628 75,5090
Chi 2 24848,70 18569,75 62918,76 39114,09
234
kL
V. De l’Analyse Factorielle Confirmatoire (AFC) : Le Partial Least Square
(PLS)
Après avoir validé l’instrument de collecte des données et les échelles de mesure des
différentes dimensions du modèle de recherche, cette section sera consacrée à la validité des
hypothèses de recherche émis au départ de notre étude. En outre, nous reviendrons sur les
principales hypothèses formulées pour parvenir à démontrer si un lien de causalité existe.
Notre objectif est d’examiner chacune des dimensions de façon individuelle en utilisant
l’analyse confirmatoire des échelles de mesure préconisée par Fornell et Larcker (1981). Cette
analyse a été utilisée fréquemment pour tester la fiabilité des modèles de mesure
(Raghunathan & Raghunathan, 1999). Nous avons également extrait le pourcentage de la
variance expliquée qui mesure la part de variance expliquée par les items du construit
relativement à la variance contenue dans les mesures d’erreurs qui correspond à la validité
convergente. De ce qui concerne la validité discriminante des échelles de mesure, le
pourcentage de variance expliquée doit être supérieur au carré des corrélations entre les
construits, ce qui convient au niveau de la variance partagée entre la variable latente et les
échelles.
Dans le cadre de la méthode PLS, l’homogénéité des échelles est évaluée par plusieurs
indicateurs : l’Alpha de Cronbach, et un indicateur de fiabilité composite dont le calcul est
similaire au coefficient rhô de Jöreskog (Chin, 1998). La validité convergente des échelles du
modèle de mesure est évaluée en examinant tout d’abord le niveau et la significativité des
contributions factorielles (factor loadings) générés par l’algorithme PLS. Selon les règles
habituelles utilisées dans l’analyse factorielle pour les modèles d’équations structurelles, les
contributions doivent être élevées (> 0,5), et significatives. La validité convergente est fournie
par Average Variance Extracted, (AVE) ou la Variance Moyenne Extraite et peut ensuite être
assurée dès lors que chaque indicateur standardisé partage plus de variance avec son construit
235
latent qu’avec son erreur de mesure. Nous considérons que c’est le cas à partir du moment où
la moyenne des variances entre le construit et ses mesures est supérieure à 0,529.
Rappelons que les deux objectifs prédéfinis de cette recherche consistent à décrire, déterminer
l’état d’un changement d’état et à prédire le succès du SIU. A ce stade, l’étude de changement
était survenue sur le SI dans la section précédente tandis que la validité du modèle structurel
n’est pas encore établie. Dans cette section, nous allons confirmer ou infirmer cette structure
et de même valider les hypothèses de recherche.
Les variables issues du modèle de recherche sont mises en examen à l’aide du logiciel
SmartPLS. Après une première itération, nous avons éliminés la variable utilité perçue en
raison de son faible α de Cronbach qui est en dessous du seuil fixé. Nous avons également
éliminé des items dont la contribution factorielle est en dessous de 0,707 correspondant à
toutes les variables. Une seconde itération nous a fourni les nouvelles propriétés du modèle de
mesure qui sont détaillées dans le tableau ci-dessous. En somme, les contributions factorielles
des indicateurs de mesure montrent des valeurs satisfaisantes. La fiabilité des variables et la
validité convergente du modèle de mesure sont satisfaisants. Ainsi, les contributions
factorielles des items sont élevées.
α de
AVE CR R²
Cronbach
BN 0,799376 0,987526 0,986368 0,981467
QI 0,782374 0,966129 0,959053
QS 0,815188 0,968363 0,960944
QoS 0,858549 0,983637 0,980514
STF 0,832349 0,981951 0,979436 0,999989
UTS 0,808081 0,893823 0,763840 0,533871
VI 0,932554 0,976442 0,963452 0,742183
Seuil ≥ 0,5 ≥ 0,7 ≥ 0,3
29
La validité convergente des construits peut aussi s’évaluer en montrant que les items mesurant un construit
sont plus fortement corrélés à ce construit qu’avec les autres construits du modèle (Lahmouz & Duyck, 2008)
236
Tableau 22: Les propriétés des échelles et le modèle de mesure avec PLS
L’examen des résultats obtenus, du tableau en dessus, montre un bon ajustement du modèle
de recherche. Les valeurs respectives α de Cronbach mettent en évidence une bonne fiabilité
des échelles de mesure dont la valeur est supérieure au seuil de sélection. La fiabilité des
échelles de mesure est utilisée à côté de la variance expliquée pour évaluer la validité
convergente des construits. La validité convergente montre la corrélation entre deux variables,
elle est basée sur la corrélation entre les réponses obtenues pour les différentes variables
retenues. Le seuil fixé par Fornell et Lacker (1981) de 0,5 est bien respecté. Enfin, le R²
représente la qualité de la régression du modèle de recherche. Les résultats obtenus indiquent
des retombés plausibles. Pour certaines variables, le R² est élevé, par contre il représente un
coefficient de régression négatif. Dans ce qui suit, la validité discriminante sera étalée.
BN (1) QI (2) QS (3) QoS (4) STF (5) UTS (6) VI (7)
BN 0,90
QI 0,88 0,90
237
notre modèle pour cela, nous avons consulté des travaux antérieurs et avons déduit que les
résultats dans l’ensemble sont satisfaisants. Par ailleurs, les contributions factorielles des
items sont élevées et essentiellement sur le construit qu’ils mesurent. Quant à la validité
discriminante, le tableau précédent montre la capacité de chaque mesure à générer des
résultats différents des mesures d’autres construits à l’exception de l’utilisation.
descriptive et non inférentielle. Pour étudier la causalité, il faut passer par la statistique
inférentielle. Cela est applicable à notre modèle. En effet, les relations entre les variables
s’avèrent négatives montrent une covariation négative inversée. Une relation proche de zéro,
indique que les variables ne varient pas ensemble, la relation n’est pas linéaire. Dans notre
cas, il se présente des relations négatives qui se suivent.
239
Après la vérification la validation du modèle structurel, nous allons procéder à examiner les
tests des hypothèses décrivant les relations entre les différentes variables. La première
hypothèse exige de mettre en évidence la relation de la variable explicative la qualité de
système avec les variables comportementales qui sont la satisfaction de l’utilisateur,
l’utilisation et la valeur d’image. Ainsi, nous allons tester les hypothèses sous-jacentes afin de
validé cette hypothèse générale H1. Il est à signaler que les résultats obtenus sont significatifs
au seuil de 5%.
Afin de tester la causalité entre les deux variables de la QS et STF, une procédure de
bootstrapping est lancée. Cette procédure permet de tester les hypothèses et déterminer le
niveau de signification des coefficients du modèle de mesure ainsi que ceux du modèle
structurel (Gudergan, Ringle, Wende, & WillSiegfried, 2008; Lacroix, 2011). Le tableau
suivant illustre les résultats obtenus.
Relations Echantillon
Moyenne Ecart Type T Statistiques H1.1
testées d’origine
QSSTF -0,515 -0,518 0,024 20,995 Validée
L’hypothèse revient à reconsidérer la corrélation négative entre ces deux variables détectées
dans la structure externe du modèle structurel. Cela signifie que la variable explicative est
bien corrélée à la satisfaction des utilisateurs, l’hypothèse est vérifiée avec un t = 20,995. Les
estimations obtenues montrent que le lien entre ces deux variables présente un coefficient de
corrélation dont la valeur est considérée comme peu satisfaisante (r = -0,379). Cependant,
l’examen des valeurs de R² montre que la qualité du système explique la variance totale de la
240
satisfaction des utilisateurs. Malgré la corrélation initiale est négative entre ces deux
variables, le test de causalité montre que ces deux variables sont parfaitement dépendants.
Que la bonne qualité du système implique la bonne satisfaction des clients. Par conséquence,
le processus d’urbanisation prend en compte la valorisation du système et appuie la flexibilité
et la sophistication du SI. Ainsi, l’hypothèse sous-jacente H1.1 est validée
Une procédure de bootstrapping est réalisée pour tester l’ordre causal entre les deux variables
QS et UTS. Les résultats de ce test sont résumés dans le tableau ci-dessous.
La corrélation entre les deux variables exprime un rapport de causalité direct entre les
variables latentes expliquées. A travers cette relation, la QS a une influence positivement et
significativement sur l’utilisation du SIU, cela signifie que la variable explicative est bien
corrélée à la qualité du système, l’hypothèse est vérifiée. Les estimations obtenues montrent
que le lien entre ces deux variables présente un coefficient de corrélation dont la valeur peut
être considérée comme satisfaisante (r = 0,862). Bien que la valeur de r est proche de 0 mais
elle permet d’établir une relation linéaire et causale entre les deux variables. L’examen des
valeurs de R² montre que la qualité du système n’explique que 53% variance totale de l’UTS.
Malgré la faible corrélation entre ces deux variables, le test de causalité montre que ces deux
variables sont parfaitement causales avec un t = 8,939.
L’examen des résultats obtenus par la simulation bootstrapping montre une divergence des
estimations standardisées. L’ensemble des coefficients et des paramètres ainsi que leurs
niveaux de significativité figurent dans le tableau ci-dessous. L’hypothèse sous-jacente H1.3.
241
242
Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H1.3
testées d’origine Statistiques
QSVI 0,492 0,491 0,072 6,831 Validée
Dans ce modèle, la QS a une influence négative et mais significative sur la valeur d’image du
SIU avec r = -0,577 et t = 6,831. D’après ces valeurs, l’hypothèse est vérifiée. L’examen des
valeurs de R² montre que la qualité du système explique toute la variance totale de
l’utilisation. Malgré la corrélation négative entre ces deux variables, le test de causalité
montre qu’elles sont parfaitement causales. La principale qualité requise à travers l’étude de
QS est la variable qui indique le SIU est intègre, disponible et par conséquent il améliore
l’image du SIU au sein de l’entreprise.
Relations Echantillon
Moyenne Ecart Type T Statistiques H1.4
testées d’origine
QI STF 0,937 0,935 0,013 69,009 Validée
Les estimations obtenues montrent que le lien entre ces deux variables présente un coefficient
de corrélation dont la valeur est considérée comme peu satisfaisante. Le coefficient de
régression montre une bonne corrélation à l’ordre de r = 0,882. Ainsi, il y a une forte
corrélation donc les variables latentes expliquées. A travers cette relation. La relation de
causalité est vérifiée et l’hypothèse est validée avec un t = 69,009. L’examen des valeurs de
243
D’après ces résultats, la satisfaction des utilisateurs est favorisée par la bonne qualité de
l’information obtenue à partir de l’urbanisation SI. La satisfaction est catégorisée selon le
contenu informationnel, la précision, la rapidité et le format. Par ailleurs, la QS répond
parfaitement à ces critères à travers son interopérabilité ou la cohabitation des applications
informatiques existantes. De plus, l’urbanisation a abouti à une SI facile à utiliser et qui
permet de gagner plus de temps pour la récupération des informations avec un format
adéquat. En outre, la qualité de l’information répond à un critère qui a été omis dans le
premier système, qui est précision de l’information. Une information précise permet le gain
de temps, la pertinence des décisions. L’urbanisation du SI a répondu à une préoccupation
importante à cet égard, elle constitue un moyen d’optimisation des ressources du SI.
Les estimations obtenues montrent que le lien entre ces deux variables présente un coefficient
de régression (dont la valeur peut être considérée comme peu satisfaisante (r = -0,599). Ce
coefficient permet d’établir une relation linéaire et causale entre ces deux variables. L’examen
244
245
Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H1.6
testées d’origine Statistiques
QI UTS -0,419 -0,430 0,150 2,789 Validée
L’hypothèse suppose que les deux variables QoS et la STF des utilisateurs s’influencent
positivement et mutuellement. Pour réaliser ce test, nous avons exclu les variables latentes
dont la participation est négative et supérieur à 0,5. Pour la validation de l’hypothèse, une
simulation de type Bootstrapping a été réalisée, elle a démontré une divergence totale entre les
deux construits. Au total, il y a une convergence des estimations de deux variables. Le tableau
suivant indique un résumé des résultats obtenus par la procédure de boostrapping.
246
247
Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H1.7
testées d’origine Statistiques
QoS STF 0,557 0,561 0,021 25,908 Validée
L’hypothèse H1.7 soutient que la variable explicative QoS influence la seconde variable
médiatrice. Le coefficient de régression met en évidence, avec un (r = 0,439) une relation
linéaire entre les deux variables et une bonne corrélation positive. Ainsi, la bonne qualité de
service aboutit à la satisfaction des utilisateurs. L’examen des valeurs de R² montre que la
qualité de l’information explique parfaitement de la variance totale de la satisfaction. Le test
de causalité montre que ces deux variables sont parfaitement causales avec un t = 25,908.
D’où l’hypothèse H1.5 est validée.
L’intérêt que porte la DSI après le processus d’urbanisation a apprécié le travail réalisé par la
DSI avant et après l’urbanisation. La qualité de service permet, tout d’abord, d’aborder les
utilisateurs avec un grand intérêt en vers les problèmes rencontrés au cours de leurs
utilisations du SI. Désormais, la DSI adopte spécialement des heures de fonctionnement
adoptées aux fonctionnements des employés. Cet intérêt implique entre autre la rapidité et la
réactivité dans l’exécution des services. De plus, La fiabilité des services joue un rôle centrale
dans le fournissement de l’information avec un taux d’erreur zéro. Bien que ce taux est
difficile à réaliser. L’assurance ressentit de la part des utilisateurs, leur procurent aux
utilisateurs une sécurisation des transactions et courtoisie et la compétence de la DSI
L’hypothèse soutient que les deux variables QoS et la VI des utilisateurs s’influencent
positivement. Pour réaliser ce test. Pour la validation de l’hypothèse, une simulation de type
Bootstrapping a été réalisée, elle a démontré une divergence totale entre les deux construits.
Le tableau ci-dessous récapitule les principaux résultats de la procédure de bootstrapping.
248
249
Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H1.8
testées d’origine Statistiques
QoSVI 1,078 1,080 0,065 16,525 Validée
Les estimations obtenues montrent que le lien entre ces deux variables présente un coefficient
de régression peu satisfaisant r = 0,870. Ainsi, les deux variables sont corrélées négativement.
L’examen des valeurs de R² montre que la qualité de l’information explique parfaitement la
variance totale de l’UTS. Le test de causalité affirme que ces deux variables sont d’ordre
causal avec un t > 1,64. D’où l’hypothèse H1.8 est vérifiée.
Cette sous-section continuera l’examen des tests des hypothèses. Elle mettra en claire les
relations entre les variables de perception de l’utilisation d’une part et d’autre part avec la
variable des bénéfices nets qui reflètent les retombées de l’urbanisation du SI sur
l’organisation.
La deuxième hypothèse est testée en deux étapes. Le premier a étudié la relation entre l’utilité
perçue à la satisfaction d’une part, et l’utilisation du SI d’autre part. La deuxième a examiné
l’ensemble de variables qui décrit la perception de l’utilisation du SIU avec la variable à
expliquer.
L’hypothèse suppose que les deux variables UTS et STF des utilisateurs s’influencent
positivement. La procédure de Boostrapping a démontré une divergence totale entre les deux
construits. Il est à rappeler que les résultats sont significatifs au seuil de 5%. Le tableau
suivant résume les principaux résultats trouvés.
250
251
Relations Echantillon
Moyenne Ecart Type T Statistiques H2.1
testées d’origine
UTS STF 0,020 0,021 0,004 4,494 Validée
Les résultats obtenus de deux variables présentent un coefficient de régression dont la valeur
peut être considérée comme très peu satisfaisant (r = 10,314). Ces deux variables sont
corrélées positivement. L’examen des valeurs de R² montre que la qualité de l’information
explique 100% de la variance totale de l’STF. Le test de causalité montre que ces deux
variables sont d’ordre causal avec un t = 4,494. D’où l’hypothèse H2.1 est vérifiée.
Dans la littérature, la relation entre QoS et UTS implique une relation positive et causale.
Dans notre recherche, nous avons démontré que l’urbanisation permet de faciliter l’utilisation
SI et offre des avantages perçus aux utilisateurs. Nous avons affirmé que le SI est doté des
qualités nécessaires pour imposer l’ergonomie de interface homme machine. Notre pari sur le
changement de l’IHM et son impact sur l’utilisation ainsi que son impact les habitudes
d’utilisations était vérifié.
Cette hypothèse soutient que les deux variables STF et BN des utilisateurs s’influencent
positivement. Nous avons exclu les variables latentes dont la participation est négative et
supérieur à 0,5. La simulation de type Bootstrapping a démontré une divergence totale entre
les deux construits. Les résultats figurent dans le tableau ci-dessous.
Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H2.2
testées d’origine Statistiques
STF BN 0,110 0,111 0,015 7,084 Validée
252
Les estimations obtenues montrent que les deux variables sont corrélées négativement dont la
valeur est considérée comme très peu satisfaisant (r = -0,280). L’examen des valeurs de R²
montre que la satisfaction des clients n’explique que 98% de la variance totale des bénéfices
nets. La causalité est déterminée à travers t= 7,084d’où l’hypothèse H2.2 est vérifiée.
Les bénéfices nets représentent les retombées du processus d’urbanisation sur l’organisation.
La satisfaction des utilisateurs jouent un double rôle de médiation entre la qualité de
l’information et les BN. Ainsi, une forte relation causale est repérée entre ces variables. Cela
montre que lorsque les clients sont satisfaits ceci se reproduit sur la qualité de leur travail et
des tâches effectuées ajoutant à cela les qualités de l’urbanisation.
L’hypothèse H2.4 étudie la relation entre deux variables UTS et BN qui sont supposées
s’influencer positivement. Afin de tester cette hypothèse, une procédure Bootstrapping a été
effectuée, elle a démontré une convergence totale des résultats au fur et é mesure nous avons
exclu les variables latentes et items dont la participation est inférieure à 0,6.
Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H2.3
testées d’origine Statistiques
UTS BN -0,548 -0,554 0,032 16,761 Validée
Les estimations résumées dans le tableau suivant montrent que les deux variables sont
corrélées négativement. En effet, la valeur obtenue est considérée comme très peu satisfaisant
(r = -0,407) et elle démontre une corrélation négative. Bien que l’examen de la valeur de R²
montre que la satisfaction des clients explique parfaitement 100% de la variance totale des
bénéfices nets et de plus la causalité a été déterminée à travers un test de Student de 16,761
d’où l’hypothèse H2.4 est vérifiée.
H2.4 : la bonne valeur d’image du SIU induit des bénéfices nets pour l’organisation.
253
254
Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type H2.4
testées d’origine Statistiques
VIBN 1,413 1,419 0,037 37,636 Validée
Les estimations montrent que les deux variables sont corrélées négativement. En effet, la
valeur est considérée comme très peu satisfaisant (r = 0,958) et il converge vers Zéro.
L’examen de la valeur de R² montre que la satisfaction des clients explique parfaitement
100% de la variance totale des bénéfices nets. La causalité est déterminée à travers un test de
Student de 37,636 d’où l’hypothèse H2.4 est vérifiée.
Le premier axe s’intéresse à l’étude des impacts de la qualité générale du SIU sur la
perception d’utilisation.
Le second axe étudie l’impact de la perception d’utilisation sur les bénéfices nets du
processus d’urbanisation.
255
Notre modèle est divisé entre trois parties. La première étudie les qualités générales du SI en
question. La deuxième présente la perception des utilisations de ce système et enfin la
troisième présente les bénéfices nets de la démarche d’urbanisation. Dans la plupart des
recherches antérieures la dimension de la satisfaction des utilisateurs est utilisée comme une
mesure de l'ensemble du succès du SI, les travaux d’évaluation en SI ont été concentré la
satisfaction des utilisateurs et sa capacité de juger la réussite du SI en question à travers
l’usage du modèle de Davis (1989).
Dans ce modèle, l'accent a été mis sur les prestations individuelles. Pour cela, nous avons
combiné les deux modèles de Delone et Mclean (2003) et Davis (1989) pour analyser les
impacts individuels et organisationnels qui sont peu exploré dans les recherches académiques.
Nous avons soigné le choix des instruments de mesure des bénéfices nets parce qu’elle peut
être un frein ou bien une source d’erreur de notre étude. Certaines études ont mesuré les
avantages organisationnels à l'aide d'une ou deux variables (Petter, Delone, & Mclean, 2008).
Dans différentes études, différents instruments de mesure ont été utilisés et ont donné des
résultats mitigés et difficiles à interpréter en raison du niveau opérationnel des répondants
(Petter, Delone, & Mclean, 2008). Nous avons fait attention à ce problème. Au départ du
projet, les employés ont eu des séances de formation sur le projet d’urbanisation et ses
principaux objectifs. Ainsi, les employés questionnés ont été préparés pour répondre à notre
questionnaire.
256
Relations Echantillon T
Moyenne Ecart Type Hypothèses
testées d’origine Statistiques
257
La qualité du système est analysée à travers les relations suivantes QSSTF (H1.1),
QSUTS (H1.2), QSVI (H1.3). Les résultats trouvés montrent des relations causales,
positives et significatives entre ces différentes variables. Ces relations sont vérifiées à travers
le test de Student. Par ailleurs, le SIU implique une bonne perception des utilisateurs. Ces
résultats ont été approuvés dans les études menées par (Hobbs & Scheepers, 2010) et (Roldán
& Leal, 2003; Tsai & Chien, 2004). Bien que les relations explorées sont dans des contextes
différents l’un de l’autre mais cela confirme bien nos résultats. Ainsi un SIU qui utilise des TI
modernes et des outils de développement appropriés facilitera bien évidement l’utilisation du
SIU, approuvera son utilité perçue et augmentera la satisfaction de ses utilisateurs.
L’amélioration de la qualité du système permet de fournir un contenu informationnel fiable,
précis et mis à jour dans un temps très réduit. Tant que la qualité du système est bonne elle
permet d’augmenter la productivité et de sa valeur ajoutée et d’atteindre son d’efficacité. Par
conséquence, l’urbanisation met en évidence les liens du progrès technique avec le volume
global de travail des employés. Les relations suivantes ont été explorées précédemment. La
qualité du système se réfère à l'e-gouvernement application la facilité d'utilisation,
l'accessibilité, la flexibilité, l'utilité et fiabilité (Prybutok, Zhang, & Ryan, 2008).
La qualité de l'information, influence la satisfaction et l’utilité perçue (Moon & Kim, 2001;
Aggelidid & Chatzoglou, 2008). La perception de la valeur d'un système par ses utilisateurs
est obligatoire afin de déterminer la qualité de l'information (Fengyi, Fofanah, & Liang,
2011). Par ailleurs, la qualité de l’information constitue le second axe d’analyse de la
258
perception d’utilisation du SIU. Les premières relations entre QISTF (H1.4), QIUTS
(H1.5) et QIVI (H1.6) ont été validées. Les relations sont causales, positives et
significatives entre les différents construits et elles mènent à l’évidence que la qualité de
l’information obtenue par le processus d’urbanisation est bonne, fiable, précise et concise. Les
informations sont issues de différentes sources internes, externes qui ont été homogénéisées et
traitées avec des modèles de données qui ont servi à affiner la granularité des informations et
ont aboutir à la bonne perception d’utilisation du SIU. A l’égard des technologies utilisées, le
traitement des informations a d’aboutit à des informations pertinentes, exactes, cohérentes et
concises pour le processus décisionnel et au reporting. L’utilisation d’un SIU a renforcé
d’avantage la satisfaction des utilisateurs vue qu’ils sont exigeants en termes de contenu
informationnel, de la précision, la rapidité et du format. La littérature de l’évaluation des SI
affirme les résultats trouvés dans leurs études de Commbs et al (2001) et Roldan et Leal
(2003). Bien que le contexte des études soit différent, l’appui de notre résultat existe. Le
processus d’urbanisation est la contribution à l’amélioration de la qualité de l’information tant
remise en question de la part des utilisateurs du SI. Un travail énorme était effectué pour
définir la granularité nécessaire de ces informations pour bien décider. Devant un système qui
produit une grande quantité d’information, prévaloir la satisfaction des utilisateurs est difficile
à appréhender. L’urbanisation a permis de véhiculer l’information rapidement à travers les
voies de communication entre les différentes zones et parties du SI. Par ailleurs,
l’augmentation de la capacité des réseaux informatiques pour l’organisation a joué un rôle
important dans la rapidité des réponses des requêtes lancées par les utilisateurs. Notre étude a
exhibé que les informations issues de l’ancien et du nouveau système sont totalement
différentes. La pertinence des informations dans un processus décisionnel ou transactionnel
conduit généralement à un meilleur rendement et une productivité améliorée. De plus,
l’information pertinente aboutit à une valeur ajoutée dans l’organisation. Les informations
recherchées par les dirigeants sont disponibles et leur raffinement devient une réalité en
quelques secondes. Par contre, nos résultats n’affirment pas ceux de Pai et Huang (2011),
cette étude suggère que la qualité de l'information influe positivement sur l'utilité perçue. Le
résultat est en ligne avec les études précédentes. Lorsque l'attitude de l’utilisateur à l'égard de
la qualité de l'information est positive, l'utilité perçue de l'information sera élevé. (Pai &
259
Huang, 2011). Dans notre cas, et depuis l’ACM, nous avons trouvé que les utilisateurs sont
neutres vis-à-vis l’utilité perçue du SIU ce qui nous paraissait bizarre au départ. Notre volonté
a été de confronté ce résultat avec l’analyse confirmatoire. Nous pensons que ce résultat est
du à la non concrétisation technique de la démarche d’urbanisation de la part des utilisateurs.
L'utilité perçue suppose que l'utilisation de la technologie augmente la performance de
l'utilisateur dans l'organisation (Davis, 1989). Cette dimension est le réplica théorique au
concept d'avantage relatif développé dans la théorie de l'adoption. L'avantage relatif est le
degré jusqu'auquel une innovation est perçue comme offrant un avantage supérieur à la
pratique qu'elle supplante. L’avantage peut être de nature économique, un prestige social ou
autre bénéfice (Rogers, 1995). Dans notre recherche, l'utilité perçue désigne les avantages que
l'individu pense tirer de l'utilisation du SIU. Les avantages anticipés tels que l’augmentation
de la productivité, rapidité et utilité des tâches effectuées influencent positivement l'attitude
envers l'acte bancaire sur Internet. La relation entre l’utilité perçue et les bénéfices nets est
positive, significative et d’ordre causal. Ainsi, l’urbanisation du SI a prouvé la performance
de l’utilisateur dans l’organisation. Ce sentiment présente les retombées positives de
l’urbanisation surtout lorsqu’on rejoint le sentiment d’engagement de la part des utilisateurs
approuvé par la qualité de service.
La qualité de service est le troisième axe d’analyse de la perception d’utilisation du SIU. Les
relations suivantes ont été explorées précédemment et validées. Le processus d’urbanisation
constitue la contribution à l’amélioration de la qualité de service. En effet, cette dimension a
été ajoutée dans la mise à jour du modèle de Delone et Mclean (2004). Elle traduit l’intérêt de
la DSI envers le maintien et l’évolution du SI.
Les relations suivantes QoSSTF (H1.7) et QoSVI (H1.10) ont été validées. Les
différentes associations entre les variables sont causales, positives et significatives et mènent
à l’évidence que la qualité du service est l’un des piliers de l’acceptation du nouveau système
urbanisé dans l’organisation. De plus, la qualité de service participe à la satisfaction globale
du client et contribue à créer une image positive de l’organisation (Caseau, 2006). En effet, le
nouveau rôle attribué à la DSI se traduit par une plus forte implication dans la stratégie et les
260
Nos résultats sont conformes à ceux de Petter and Fruhlingb (2011), la qualité du SIU, la
qualité de l'information et de service ont une relation directe et significative avec la
satisfaction des utilisateurs. Des recherches antérieures ont validé, aussi, nos résultats obtenus
sur la mesure de la satisfaction en termes d’attitude de l’utilisateur par rapport à la qualité de
l’information et de service (Bailey et Pearson, 1983; Doll & Torkzadeh, 1988; Seddon &
Kiew, 1994; Wu et Wang, 2007). Cependant, les chercheurs ont récemment convergé vers
leur point de vue sur la satisfaction comme une construction affective (Bhattacherjee, 2001).
Sun & Teng (2012) fournissent des validations empiriques de la bonne relation entre la qualité
de système, de l’information respectivement avec la satisfaction des utilisations et l’utilité
perçue.
Bien que les deux relations précédentes aient relevées une corrélation positive et causale alors
que la relation QoSUTS (H1.9) est plutôt négative et mais causales. Il faut dire que ce n’est
pas le résultat que nous attendions surtout que des efforts énormes ont été entretenus de la part
de la DSI pour améliorer l’utilisation du SIU. Nous avons parié tout au long de ce travail sur
261
la facilité d’utilisation et les conditions de facilitation de cette utilisation. Tous les items de
cette variable ont été éliminés dans le modèle causal parce qu’ils ont une valeur < 0,707, une
valeur préconisé dans les recherches ultérieurs. Nous avons étudié l’utilisation du SIU ainsi,
d’un point de vue de fréquence et la durée d’utilisation du SIU. Est-ce que le processus
d’urbanisation agit-t-il sur la fréquence et durée ? Certainement, le changement a été apporté
suivant la fonction de l’utilisateur et son rôle dans l’organisation, l’accès aux données à
changer considérablement. Ainsi, une sollicitation élevée du SIU montre bien d’un côté
l’intérêt que portent les utilisateurs à ce nouveau système et qui montre ainsi l’amélioration
l’ergonomie du SIU à raison de l’absence des plaintes de la part des utilisateurs.
L’étude des bénéfices nets constitue le cœur de notre recherche. Elle représente le miroir de
l’opération d’urbanisation du SI. Les retombées organisationnelles démontraient la réussite ou
l’échec de ce processus. Contrairement aux recherches antérieures sur les modèles de succès
du SI, nous avons utilisé un instrument à multiples facettes pour évaluer l'impact
organisationnel qui comprenaient les questions organisationnelles de l'efficacité
opérationnelle, les coûts de développement de produits, axées sur les considérations du
marché, la demande de produits / services enrichissement des sujets liés, et les considérations
d'efficacité fournisseurs. Ainsi, notre instrument de mesure des bénéfices nets est plus
262
complet que celles qui sont utilisées dans la plupart des études précédentes car il étudie en
profondeur le détail à la fois interne et externe à l'organisation.
Les premières relations sont décrites comme suit UTS STF (H2.1), STFBN (H2.2),
VIIO (H2.3), UTSBN (H2.4). Toutes ces relations sont positives et significatives. Elles
affirment une bonne corrélation entre les différentes variables et déterminent leurs aspects
causals. La première relation entre l’utilisation du SIU et la satisfaction de ces utilisateurs est
particulière parce qu’elle n’étudie pas l’impact organisationnel du processus d’urbanisation.
Elle exprime l’attitude des utilisateurs sur l’utilisation du SIU. A chaque fois ou le SIU est
mis en examen, il y a eu la création d’un lien de confiance entre l’utilisateur et le système en
question. Le résultat obtenu montre la satisfaction des utilisateurs du contenu, de la précision,
format et la rapidité de ce système. C’est vrai que les principaux items de la dimension ont été
éliminés mais la satisfaction des utilisateurs est bien réelle du format de l’information de sa
clarté et son adéquation avec les utilisateurs. Certes, la confirmation obtenue indirectement à
travers d’après l’étude de la relation entre la QISTF qui montrent que la qualité de
l’information est bonne.
L’exploration des bénéfices nets à travers l’analyse des variables UTS, STF, UTS, UVI a
validé les retombées positives de l’urbanisation du SI sur l’organisation. Elles sont positives,
significatives et causales. La satisfaction des utilisations implique un engagement plus
important dans le travail effectué et un rendement plus élevé ont permis d’accélérer la pente
du travail. Un SIU bien structuré, organisé et agile a permis nécessairement de soutenir
l’information au marché, l’amélioration des prévisions et l’anticipation des besoins des
clients. L’enthousiasme des utilisateurs implique aussi le partage et la communication des
informations recueillies. Leurs engagements favorisent ainsi un avantage concurrentiel et une
expansion des marchés et un gain de temps surtout pour le processus de prise de décision à
travers la récupération et la synthétisation des informations des bases de données. Dans le
secteur d’activité de l’organisation, le service marketing et commercial constitue le cœur de
l’organisation et son principal métier. Le SI a avait une obligation de centraliser tous les
traitements d’information autour la satisfaction des clients. Le SIU a été conçu pour être
263
réactif et agile afin de faire face les turbulences de l’environnement interne et externe. Le
SIU a joué rôle aussi dans le contrôle des dépenses et des coûts. A travers l’urbanisation,
l’ajout de certaines fonctionnalités qui ont été omises dans la stratégie précédente de
l’organisation et les dirigeants, a permis de minimiser le coût de conceptions des affiches et
des produits, de contrôler des coûts marketing. Le traitement efficace des demandes de la
population cible a permis nécessairement de détailler le segment du marché. Dans l’étude de
Khayun et al (2012) qui porte sur l’évaluation du système d’impôt en ligne, la satisfaction des
utilisateurs du système a été optée pour sa réduction des frais généraux, la simplicité et la
facilité de l’opération, la réduction du temps et du risque. En outre, la satisfaction des
utilisateurs aura une influence positive sur les bénéfices perçus (Khayun, Ractham, & Firpo,
2012) ce qui confirme nos résultats.
Les études antérieures sur l'impact de l'utilisation du SI sur les bénéfices nets a rapporté des
résultats empiriques mixtes (Iivari, 2005; Wu et Wang, 2006). Plusieurs raisons ont été
évoquées pour cette controverse dans l’étude de Sun et teng (2012). Une des raisons est la
complexité et la multidimensionnalité de la dimension de l'utilisation. Cette dimension
comme elle est décrite par Burton-Jones and Straub (2006) est la plus riche de mesure du
succès des SI pour la conceptualisation et l'opérationnalisation de cette dernière. Une
deuxième raison pour laquelle les résultats sont contradictoires, est la portée limitée de
l'utilisation dans les applications des SI étudiée dans les recherches antérieures qui ont
examiné la relation entre l'utilisation et la performance individuelle. Un certain nombre de
chercheurs voient que l’utilisation ne peut être employé que dans le cas des applications des
SI par exemple (Iivari, 2005; Rai et al, 2002; Seddon & Kiew, 1994). Néanmoins, plusieurs
études antérieures indiquent que l'utilisation des TI conduit à une meilleure performance
individuelle (Almutairi & Subramanian, 2005;). Nous rappelons que ce travail s’inscrit dans
le cadre d’un projet de réforme d’un SI, donc il ne s’agit pas d’introduire une application ou
un progiciel dans le système informatique. Cependant, il constitue un projet de restructuration
de l’organisation ce qui contredit les travaux de (Iivari, 2005; Seddon & Kiew, 1994).
L’emploie des mesures supplémentaires et riches fournit un indicateur plus fiable de
l'utilisation du SI (Burton-Jones & Straub, 2006). Ces mesures sont proposées qui sont la
fréquence, la durée et l'intensité (Venkatesh, Morris, & Davis, 2003). L'introduction de ces
mesures dans notre étude ont donné une vue généralisé et ont conduit l’étude de l’utilisation
du SIU. Pour cette raison, l’étude de l’utilisation a été complétée par l’étude de l’usage aussi.
(Sun & Teng, 2012).
La valeur d’image du SI établit la réputation et l’image du SIU. Nous avons déjà explorée
l’impact de la qualité de service sur la perception de l’utilisation du SI qui nous a montré une
relation évidente entre ces variables ci, en second étape, nous nous sommes focalisées sur
l’étude de la valeur du SIU dégagée afin de renforcer l’image du SI à travers la valeur
d’image de la DSI. Elle représente, entre autre, une continuité de la qualité de service qui
participe à la satisfaction globale du client et contribue à créer une image positive du SIU. En
effet, cette variable a permis une double évaluation de la DSI et du SIU dans le but d’appuyer
265
l’appréciation du SI. La relation entre les deux variables VIBN indique une interaction
significative et causale. Le constat est le suivant, l’image de SIU est un facteur de productivité
et de génération des retombées organisationnelles. La DSI déploie une stratégie cohérente. Par
ailleurs, sa mise en place gère les moyens techniques et de communication nécessaires au SIU
et planifie leur évolution dans le cadre d'un schéma directeur. A ce titre, la DSI diffuse une
image de modernité du SIU envers ces usagers via l’amélioration de la communication avec
les usagers, la mise à disposition d’un réseau à haut débit, la proposition des services
évolutifs, disponible. De plus, elle donne une image d’un système puissant, évolutif et adapté
aux besoins des utilisateurs et qui garantit l’efficacité et l’efficience du SIU. La relation
QoSVIBN affirme une relation indirecte via la variable VI. Nos résultats montrent que la
qualité de service influence positivement indirectement les bénéfices nets. La recherche de
Gorla et al, (2010) affirme que plus les services fournis par le DSI rapide, fiable, les
utilisateurs seront plus productifs ce qui peut conduire à une meilleure performance
organisationnelle. Par ailleurs, La dimension de la qualité de service montre la capacité de la
DSI à fournir des services rapides et de haute qualité aux utilisateurs.
Précédemment, nous avons étudié les relations directes entre les différentes variables du
modèle de recherche. Il convient maintenant d’analyser les relations indirectes de la qualité
technique du SIU avec les bénéfices nets via les variables médiatrices.
La qualité du système, tout en n'étant pas associée à la dimension des bénéfices nets
directement, est positivement liée à celle-ci indirectement via les variables de la perception du
SIU. La qualité du système et de l'information ont été considérées comme des variables
déterminantes de la performance du SI. En effet, les relations ont été testées à travers
l’utilisation des variables médiatrices. Toutes les relations sont significatives et causales. Les
variables médiatrices étudient le comment et le pourquoi des relations (Balaban, Mu, &
Divjak, 2013). Plusieurs auteurs, comme Haenlein et Kaplan (2004) et Henseler & Fassot
(2010) et ont recommandé l'examen des effets indirects significatifs, ainsi que des effets
directs, afin de mieux comprendre les effets modérateurs ou médiateurs possibles des
266
variables latentes particulières. Par exemple, la qualité du système a un effet indirect sur la
satisfaction des utilisateurs grâce à la construction d'utilisation (Balaban, Mu, et Divjak, 2013)
et aussi grâce aux autres variables comme l’utilité perçue et la satisfaction. L’effet de cette
relation est plutôt positif et favorable d’un impact plausible du processus d’urbanisation sur
l’organisation. Nos résultats sont conformes avec ceux Wixom et Watson (2001) et Byrd et
al, (2006).
Une relation indirecte entre la qualité de l'information et les bénéfices nets a été étudiée à
travers les variables médiatrices de la perception du SIU. Une information fiable, pertinente et
notamment rapide aide l'organisation à identifier les sources d'approvisionnement, et de
trouver des produits et services de substitution. Avec internet, les informations sont
disponibles en temps réel et très réduits, sont plus économiques et avantageuses, qui traduit un
avantage concurrentiel accru pour l'organisation. La valeur de l’'information dans un
environnement concurrentiel est primordial. Par exemple, la vérification de l’état d’une
commande en accédant directement à la base de données permettra de réduire les délais de
commande, d’approvisionnement et de la livraison ce qui restreint les coûts de stockage.
L'importance de la qualité de l'information est largement reconnue dans les études de
recherche. Néanmoins, les organisations continuent à se battre avec des informations et des
données qualité. Dans l’étude de Prybutok et al, (2008) ont souligné l’importance de
l'élargissement de l'accès à l'information que l'e-gouvernement et la sauvegarde de l’intégrité
des données, l'actualité des informations, l'élimination des incohérences, et de la
normalisation des formats de l'information. Par conséquent, l’importance de l’information ne
réside pas dans sa quantité, ni dans son stockage ni encore son accumulation, mais plutôt dans
son traitement, son hiérarchisation et son accessibilité. Une bonne représentation de
l’information est génératrice de possibilités nouvelles dont son partage et sa communication
est le socle des résultats organisationnels. Dans un environnement concurrentiel, l’information
est un élément stratégique, et source de conflit. Acquérir une information vraie et la
monopoliser par l’usage des TI permet paralyser la capacité décisionnelle des concurrents.
Dés présent, le SIU permettra de quantifier et valoriser son capital immatériel.
267
La qualité de service est en relation indirecte avec les bénéfices nets, ainsi, elle influence
significativement et positivement cette variable. Les différents items qui représentent cette
variable (fiabilité, réactivité, confiance, empathie) ont montré la capacité de la DSI de fournir
des services rapides et de haute qualité aux utilisateurs. Le constat corrobore avec celui fait
auparavant, plus la qualité des services rendus est meilleure plus les utilisateurs sont plus
assurés et productifs et conduit à une meilleure performance organisationnelle (Gorla,
Somers, & Wong, 2010). Nos résultats confirment aussi ceux trouvés par (Prybutok, Zhang,
& Ryan, 2008). Ils suggèrent que la qualité des services aboutit à l'amélioration de
performances dans les organismes gouvernementaux et peuvent atteindre leur mission de
servir le public.
Les études antérieures sur les modèles de succès des SI ne fournissent pas un soutien solide
sur l’évaluation des SIU dans un contexte organisationnel. D’ailleurs, notre étude est pionner
dans le domaine d’évaluation des SIU, elle fournit une validation empirique sur l’impact de
l’urbanisation du SI sur l’organisation. Ce thème présente des insuffisances des écrites
académiques et surtout ceux portant sur l’évaluation des SIU. Cette recherche valide la
robustesse des modèles de Delone et Mclean (2003) et son adaptabilité à intégrer d’autres
dimensions et à animer les interactions entre elles. Dans notre étude, nous avons combiné les
deux principaux modèles d’évaluation des SI, celui de Delone et Mclean (2003) et de Davis
(1989). Nous avons intégré dans le nouveau une variable de perception de l’utilité perçue du
SIU. Nous avons jugé l’importance de cette variable pour l’évaluation afin de mettre l’accent
sur la performance individuel du SIU et de renforcer et confirmer le résultat trouvé par la
variable de la satisfaction. Les résultats obtenus ont des conséquences sur les modèles de
succès des SI. L’intégration des deux autres variables dans notre modèle (la valeur d’usage et
la valeur d’image), nous a permis de déceler d’une part l’importance du processus
d’urbanisation d’une part et appuyer l’image du SI et de sa DSI au sein d’une organisation.
Plus la DSI est active, présente et productive, les utilisateurs auront une tendance à travailler
plus et conduire à une performance organisationnelle. La perception du SIU de la part des
utilisateurs est un élément clé pour réussir le projet d’urbanisation et générer des bénéfices
organisationnels. Le modèle a appuyé le rôle des variables de la perception dans les modèles
268
de succès des SI. Ces variables ont donné un R² de 1% des variables de qualité globale du
SIU. Nos résultats ont également confirmé les résultats de recherches antérieures concernant
les constructions dans les modèles de succès des SI.
L’objectif de ce modèle est de déterminer les principales variables qui agissent sur les
bénéfices nets de l’urbanisation de SI. Dans la recherche de Sedera et Gable (2004),
l’utilisation d’une étude empirique exploratoire, une analyse factorielle et l'analyse factorielle
confirmatoire, ils ont déterminé que le modèle de réussite du SI ne compte que quatre
dimensions importantes et distinctes: l'impact individuel, l'impact organisationnel, la qualité
du système et la qualité de l'information. Les autres dimensions du modèle de réussite n'ont
pas été sélectionnées. Cependant, les auteurs n'ont pas intégré la qualité de service dans leur
étude alors que dans l’étude de Gorla et al, (2010), les principales variables retenues sont la
qualité de système, la qualité de l’information, la qualité de service et les bénéfices nets.
Notre étude confirme les deux études de Sedera et Gable (2004) et Gorla et al, (2010).
Néanmoins, nous ajoutons les variables de l’utilisation, la satisfaction, l’utilité perçue et la
valeur d’image du SI comme fondamentale pour le succès du SI. La variance expliquée par
ces variables est importante ce qui induit à une bonne performance organisationnelle.
VII.Conclusion
Notre volonté à travers cette recherche, a été d’évaluer le SIU mise en place. Ce système en sa
qualité représente un atout considérable pour l’organisation qui influe sa performance. Divers
méthodes statistiques ont mobilisées dans le cadre de cette étude. Le test de Wilcoxon a
269
270
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
L’objet de cette recherche a été d’étudier les facteurs de succès de l’urbanisation et leur
impact sur la performance du SI. Notre recherche a porté sur l’étude du processus
d’urbanisation dans une entreprise Tunisienne ou nous avons évalué l’état du SI avant et après
son urbanisation. Deux approches ont été entretenues dans cette recherche doctorale. La
première porte sur les théories de conception et de développement du SI et la seconde destinée
à évaluer le SIU en question.
Pour aboutir à notre conclusion, nous avons défini dans un premier temps le concept du SI
ainsi que sa décomposition. Une étude sur le fondement des SI et la nature de cette discipline
dans notre recherche a été menée, dans un deuxième temps, ou nous avons cherché à identifier
le positionnement théorique et épistémologique des SI et précisément celui des SIU. De plus,
nous avons choisi la théorie systémique, la théorie socio technique comme un cadre théorique
pour la conception, le développement de SI. Le développement des SI répond à la théorie
systémique qui suppose la division du SI en entités opérables et manipulables alors que la
théorie du socio technique suppose l’implication des utilisateurs dans le développement des
SI. A l’issue d’une investigation épistémologique, nous avons opté pour le constructivisme
comme statut de production de connaissance. Nous l’avons complété par une cadre multi
méthodologique spécifique au SI, qui la méthode de Numamaker et al, (1992). Procédant
ainsi, nous avons étudié la mise en place du SIU et son application au sein de l’entreprise.
Notre préoccupation a été de construire et estimer notre modèle théorique dévaluation du SI
qui a été notre seconde préoccupation après la mise en place du SIU qui intègre les trois
composantes la qualité du SI, la perception des utilisateurs et enfin les bénéfices nets.
été administré auprès des utilisateurs du SI. Les données recueillies ont été analysées
statistiquement. L’exploration des données a été initiée et réalisée à travers les tests non
paramétriques ou nous avons identifié avec certitude le changement d’état du SI après
l’urbanisation. Cette exploration a été complétée par l’ACM ou le changement a été étudié en
profondeur. Nous avons étudié la fluctuation de chaque variable et items du modèle de
recherche, avec le logiciel Statistica dans le but de déceler le changement entre le SI existant
et le SIU. Une analyse confirmatoire a été menée à afin de valider notre modèle de recherche
et les hypothèses posées au départ de cette étude. Ce test a mis en évidence les principales
relations causales entre les différentes dimensions étudiées sur le modèle global pour
apprécier l’impact de l’urbanisation sur le SI. Ainsi, nous avons présenté notre modèle de
recherche final qui a été validé empiriquement. Ce modèle comporte les trois composantes de
la qualité technique du SIU comme variables exogènes, la perception du SIU et enfin les
bénéfices nets comme variable endogène. Ces tests sont réalisés avec smartpls.
En guise de conclusion de ce travail doctoral, nous dressons un bilan des principaux apports
théoriques, pratiques et méthodologiques. Nous présentons aussi les différentes limites de
notre étude. Enfin, nous proposons un ensemble de réflexions qui peuvent représenter des
voies de recherches futures.
Notre engagement dans ce travail de recherche a été motivé par l’étude d’un thème de
recherche récent, notre souhait a été d’apporter une contribution scientifique à la communauté
scientifique et au monde des organisations sur la performance de l’urbanisation du SI. Cette
recherche doctorale s’inscrit dans le cadre d’une triple contribution académique,
méthodologique et managériale.
272
doctoral a été de pouvoir se positionner entre ces deux domaines et utiliser les théories et les
méthodes de recherche adéquate.
Un constat générale était observée tout au long de ce travail qui est l’absence quasi-totale des
travaux académiques publiés sur le concept de l’urbanisation laisse un point d’interrogation
surtout que ce sujet est important. Notre premier apport théorique consiste à l’enrichissement
de la base de connaissances sur cette thématique qui depuis 1999 s’élargit en termes de
développement et évaluation de la performance. Pour le management de l’évolution du SI il y
avait un manque de références francophone sur le sujet. Notre recherche a porté sur des
références anglo-saxonnes traitant des problématiques similaires. Nous avons aussi apporté
une contribution épistémologique relevant du constructivisme dans ce domaine. Notre étude a
également contribué au débat relatif au positionnement de la performance du SI en termes de
son indépendance de la performance organisationnelle. Nous avons mis en évidence les
mesures de la performance du SI à travers la revue de littérature sur la performance et le
modèle de recherche utilisé. La détermination des différentes caractéristiques du SIU a été
conduite à travers l’utilisation des modèles théoriques d’évaluation des SI. Nous avons adopté
ce cadre dans un modèle de recherche. Dans sa globalité, ce modèle a reposé sur l’étude des
aspects techniques, la perception de l’utilisation et les bénéfices nets du processus
d’urbanisation.
Dans le contexte de la recherche en urbanisation, cette étude est aussi l’une des premières à
utiliser une démarche méthodologique stricte et rigoureuse pour la réalisation du projet en
adoptant une approche spécifique au SI sortant ainsi du cadre habituel ou les SI sont
confondus avec les sciences de gestion (à détailler dans l’apport méthodologique).
Le deuxième apport de ce travail doctoral et qui complète le premier propose un méta modèle
qui a permis de généraliser la démarche d’urbanisation. Concevoir ce métamodèle a été parmi
nos objectifs initiaux afin de combler le vide dans ce domaine. Il représente une modélisation
pour la compréhension des usages et de la structure du SIU. Le troisième apport est constaté
au niveau de la formalisation du modèle de recherche ou nous avons introduit de nouvelles
variables de recherche sur le modèle de Delone et Mclean (2004) et Davis (1989). Elles nous
273
ont permis d’avoir un aperçu finement détaillé sur le SI. Les échelles de mesure développées
ont été développées sur la base de la littérature et vue le manque de données concernant ces
instruments de mesure, nous avons créé nos propres échelles de mesure pour certaines
variables. Nous avons abouti à des échelles de mesure valides et fiables. Par ailleurs, notre
travail a présenté des échelles de mesure multidimensionnelles de certaines variables du
modèle. Ces échelles de mesure construites présentent des indicateurs statistiques
satisfaisants.
Le troisième apport est l’intégration de la dimension temporelle à notre modèle afin de cerner
mieux les effets des différentes interactions des variables. Nous avons mis en évidence le
caractère transversal de la recherche. Selon cette approche, nous avons étudier l’état du SIU à
l’instant t et t+1 à travers le comportement des différentes variables du modèle, donc nous
avons traité les interactions des différentes composantes du comportement du capital
immatériel comme un phénomène dynamique et changeant de ce qui constitue une dynamique
et de synergie entre ses variables.
Notre travail s’inscrit dans le cadre le cadre d’une recherche réaliste permettant d’approcher la
réalité du monde et d’apprécier l’étendue et les conséquences de notre étude. Notre posture
constructiviste nous a permis de construire la réalité sur la base des éléments déjà existants.
Cette immersion au cœur de la réalité nous a permis d’une part d’appréhender le sujet, sa
complexité et d’autre part de construire la réalité et de cerner la pertinence des concepts.
Cette étude s’inscrit dans le cadre d’une recherche doctorale qui permet d’apporter une vision
managériale de l’urbanisation des SI destinée à approfondir et à compléter la vision globale
du SIU. Dans sa stratégie l’organisation s’engage sur le long terme. Cet engagement est
assuré à travers l’alignement su SI sur la stratégie globale. Cette détermination est imposée
par l’urbanisation qui agit sur la flexibilité et l’agilité du SI.
Généralement, les raisons de dysfonctionnements des projets informatiques sont dues aux
méthodes et outils utilisés au cours de la mise en œuvre. Une raison principale qui est toujours
négligée par les dirigeants sous des contraintes financières ou des deadlines la prise en compte
de la spécificité de la culture de l’entreprise. L’histoire des organisations et la motivation des
employés joue un rôle primordial dans la réussite de tout nouveau projet. Les pratiques
275
organisationnelles et leur ancrage dans le temps, ont été source de problèmes et des conflits
constatés à l’égard des embarquées dans les solutions de gestion standardisées. Nous avons
tenté de répondre à la question de savoir comment les particularités de fonctionnement des
entreprises et des organisations ont un impact sur la mise en œuvre des facteurs clés de succès
(Nah, Lau, Kuang., 2001).
Face aux besoins de l’entreprise qui se développe dans un contexte concurrentiel exacerbé,
l’urbanisation procure une agilité maximale. Le SI constitue un atout incontournable dans ce
cadre. Ces organisations d’aujourd’hui sont adaptables et flexibles et elles sont capables
d’évoluer et à d’anticiper les changements. L'entreprise dispose d’un SI qui permet de gérer
les relations avec les clients et les autres acteurs de l’environnement, ce qui favorise
l’intervention rapide qui constitue l’enjeu de la concurrence d'aujourd’hui. Ainsi, le principal
apport managérial pour l’organisation est l’agilité et la proactivité des pratiques managériales
appliquées. Ce nouveau concept a été développé au deuxième chapitre et vérifié dans
plusieurs travaux de recherche. L’urbanisation place les organisations face à un nouveau
paradigme managérial à l’opposé de tout ce qu’on a appris depuis quelques années.
Tout travail comporte des limites et laisse entrevoir de nombreuses perspectives de recherche
et d’amélioration. Nous allons, à présent, nous attacher à présenter les limites de notre
recherche. Elles sont de plusieurs ordres. La première limite est liée au cadre théorique
mobilisé et la nature même de la recherche qui prétend la subjectivité du contexte. Ainsi, cette
recherche est de type exploratoire qui demande d’être confirmé par des travaux
complémentaires s’inscrivant dans d’autres postures épistémologiques. Le seconde porte sur
quelques échelles de mesure utilisées, qui ont présenté des qualités psychométriques
satisfaisantes, sont testées pour la première fois et mérite d’être affirmées ou infirmées. Il faut
donc les tester à nouveau sur des échantillons plus importants afin de vérifier leur robustesse
et leur stabilité. Par conséquent, l’échantillonnage devra être répliqué afin d’accroître la
validité externe de nos résultats. Il serait intéressant de tester notre modèle selon une approche
positiviste qui permettra d’objectiver la performance du SIU. D’autant plus, les résultats
276
empiriques de cette recherche, ont montré une satisfaction globale de l’urbanisation du SI. Un
tel résultat contribue à alimenter le débat relatif à l’idéalisation du SIU ce qui permet de
remettre en question le choix des variables et items et la collecte des données. Afin de mieux
comprendre les résultats, il serait intéressant de compléter notre étude une démarche
qualitative à travers la réalisation des entretiens qualitatifs avec les répondants. Cela
permettrait de mieux comprendre et contextualiser certains résultats et assurer leur
intégration. La troisième limite méthodologique concerne le mode de collecte de données. Les
données obtenues par l’administration du questionnaire sont biaisées et elles risquent de nuire
à la qualité des données recueilles (Evrard et al, 2009). Le risque encouru dans cette recherche
est le décalage de la réalité et la perception de la réalité de la part des utilisateurs. Il est
préconisé dans ce cas d’utiliser des approches complémentaires pour combler cette faiblesse.
L’analyse de ces différentes limites nous mène à proposer d’autres idées et études
susceptibles d’améliorer ce travail de recherche.
Notre étude peut intégrer dans la conception et la mise en place du SIU une composante de
développement durable dans le cas où l’entreprise intègre une démarche de Responsabilité
277
Sociétale des Entreprises (RSE). En effet, une entreprise est soumise à deux contraintes dans
son management. La première est la gestion de son Système d’Information (SI) qui est
éventuellement résolu par l’urbanisation puisqu’elle constitue une démarche garantissant
l’évolution et la transformation progressive et continue du SI pour faire face à la concurrence
internationale. La deuxième est la contrainte environnementale, comment l’entreprise peut
intégrer des éléments relatifs à la préservation de l’environnement tout en gardant et/ou
augmentant les mêmes profits. Le problème est résolu à travers l’innovation dans les
Technologies de l’information (TI) vertes ou les Green IT. Ces technologies vertes sont une
création qui respecte l’environnement. Nous proposons ainsi, une étude de l’évaluation de la
performance du SIU suivant le modèle de base de Delone et Mclean (2004) pourrait être
menée en intégrant les variables environnementales pour la combinaison entre le cadre
d’urbanisation et le développement durable ou plusieurs pistes de recherche peuvent en
découler.
278
la délocalisation de la gestion de données sur le Cloud ce qui peut changer en premier lieu la
démarche l’urbanisation et de l’évaluation de la performance SIU en second lieu. Nous
suggérons une étude approfondie pour comprendre les nouveaux mécanismes de gestion, de
conception et de développement des SI dans le cloud et de réfléchir un nouveau modèle
d’évaluation qui s’adapte aux nouvelles technologies utilisées. Ainsi comment se présente la
démarche d’urbanisation en cas d’existence de solution Cloud Computing.
279
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337
ANNEXES
338
La qualité de système
1. Comment jugez-vous la flexibilité du SI actuel ? (2 items)
2. Pensez-vous que le SI facile à utiliser ?
339
Oui Non
11. Est-ce que le temps de réponse d’une requête est long?
Oui Non
La qualité de l’information
340
(4 items)
21. Pensez-vous que la DSI fournit ses services à temps aux
utilisateurs (rapide) ?
22. Pensez-vous que la DSI insiste sur le taux erreurs zéro
dans son travail ?
26. Pensez-vous que la DSI porte toujours l’aide toujours aux
utilisateurs ?
341
utilisateurs ?
30. Pensez-vous que la DSI est compétence ?
342
39. Pensez-vous que le SI fournit l’information efficace ?
40. Comment jugez-vous la précision du SI ?
41. Comment jugez-vous le format du SI ? (2 items)
42. Pensez-vous que le format des informations est adéquat ?
43. Pensez-vous que l’information est claire ?
44. Comment jugez-vous la facilité d’utilisation ? (2 items)
45. Pensez-vous que les utilisateurs sont amicalement liés au
SI ?
46. Pensez-vous que le SI est facile d’utilisation ?
47. Comment jugez-vous la rapidité du SI ? (2 items)
48. Pensez-vous que l’information est obtenue au temps
opportun ?
49. Pensez-vous que le SI vous fournit une information mise
à jour ?
L’utilité perçue
343
67. Pensez-vous que le SI actuel est cohérent ?
68. Pensez-vous que le SI actuel est bien maintenu?
30
Quotidienne
31
Hebdomadaire
32
Mensuelle
33
(2) fois par jour et plus
34
(2) fois par semaine et plus
35
(2) fois par mois et plus
36
Heure
37
Régulières
38
Passagères
39
Jamais
345
69. Pensez-vous que le SI actuel traduit les besoins de
l’entreprise ?
La valeur d’image perçue
346
85. Comment jugez-vous le contrôle les coûts des produits ?
(1 item)
348
349
350
351
352
353
LISTE DE FIGURES
354
355
357
Résumé
L’urbanisation des Systèmes d’Information (SI) est une démarche efficace pour la maîtrise de
la complexité de l’organisation. Elle renforce la cohérence du SI et permet de l’aligner sur sa
stratégie globale. Elle permet également d’aboutir à l’agilité du SI. Cette démarche présente des
avantages considérables comme la réduction des coûts informatiques, un meilleur
positionnement dans un environnement concurrentiel et une intégration des innovations
technologiques afin de garantir l’évolutivité du SI. Par conséquent, l’inscription d’une
entreprise dans un projet de refonte d’un SI devient primordiale. Comprendre le succès des SI
est un défi complexe ou une réflexion sur l'évaluation des SI doit être appropriée pour
capturer l'ampleur des besoins des utilisateurs et des retombées organisationnelles du SI
Urbanisé (SIU). L’objet de ce travail est d’évaluer le succès du SI avant et après une
démarche d’urbanisation que nous avons accompagné et modélisé. Cette recherche fournit
l’une des premières validations empirique quantitative du le performance des SIU et identifie
les dimensions qui agissent sur la perception de l’utilisation et les bénéfices nets du SIU. Le
travail constitue une tentative qui ne manque pas d’ambition à la compréhension et l’étude de
la dynamique de changement d’un SI existant à un SIU.
Abstract
358
359