Les Structures

3eme Année Architecture LMD Atelier de construction Enseignant Mr SEKFALI
Chap.(III) LES STRUCTURES
III-) GENERALITES
III-1) Définition
On appelle structure, la manière dont sont disposés les éléments porteurs horizontaux,
verticaux ou obliques destinés à recevoir les charges et les surcharges venant de la superstructure
et de les transmettre aux fondations, dans de bonnes conditions de résistance et de stabilité de
forme.
III-2) Types de structures
Plusieurs types à distingués selon la forme et le matériau utilisé.
III-2-1) Structures à murs porteurs
A) Définition
Ce sont des éléments porteurs verticaux, de section droite ou oblique, plus long que large,
assurant à la fois, la fonction de support et de remplissage. Il sont constitués par un assemblage,
à joint en mortier de ciment, d’éléments en blocs plein ou creux, de béton, de brique ou de pierre,
à simple paroi ou à double paroi.
Lorsqu'il a une fonction structurelle ou lorsque son poids et la nature du sol l'exigent, le mur
repose sur un système de fondation.
Pour un bâtiment, on applique principalement le terme à un mur porteur ayant une fonction
statique dans une construction et destiné à porter une charge, notamment la charpente et les
planchers. Une distinction s’opère lorsque le mur est placé en façade, on parle de mur de contre-
façade, et lorsqu'il est placé perpendiculairement à la façade, à l'intérieur du bâtiment, formant
ainsi contrefort, on parle de mur de refend.
1
Un mur est un ouvrage destiné:
• à séparer deux zones pièces d'une habitation (mur de séparation, mur d'enceinte).
• à constituer un édifice, supporter la partie supérieure par des murs porteurs en façade ou
en travers de la façade le mur de refend, sauf pour le mur-rideau qui ne constitue que la
séparation de la pièce avec la rue, qui est suspendu et ne porte rien dans certains
immeubles.
• à conforter un talus (mur de soutènement).
• à protéger une zone contre les éléments (digue, mur anti-avalanche…) ou contre le bruit
(mur antibruit).
• à satisfaire aux exigences thermique et phonique.
• à assurer une étanchéité a la pluie pour les parois extérieures.
• à tenir au feu.
D’après leurs emplacements dans le bâtiment, les murs porteurs ont différentes appellations.
Ils peuvent être murs enterrés (au niveau des sous sols), murs en élévation (de façades ou
refends).
Les matériaux maçonnés les plus courants sont:
• le bloc de béton lourd ou léger (bloc d'argile expansée ou bloc de béton cellulaire.
• les pierres naturelles.
• les briques et les blocs de terre cuite, silico-calcaire, les blocs de terre cuite lourds ou
allégés.
• le béton armé coulé en place sous forme de voile.
• le béton armé coulé en panneaux préfabriqués amenés sur chantier.
2
B) Constitutions des murs porteurs
D’après leurs constitutions, on distingue les murs porteurs suivants :
B-1) Murs en maçonnerie
Ce type de mur est réalisé à partir de pierres naturelles, de briques de terre cuite ou de brique de
ciment, bourdés généralement au mortier de ciment et dont les joints verticaux sont décalés
d’assise en assise assurant un appareillage, ce qui permet d’obtenir une meilleure répartition des
charges. On distingue :
B-1-1) Murs en pierres naturelles
Ils sont généralement réalisés en pierres naturelles, dont la position de la pierre détermine les
différents noms.
Selon leur mode d’appareillage on distingue les types suivants :
• Murs en moellons de pierre

• Murs en pierres de tailles
B-1-2) Murs en brique de terre cuite
L'argile de terre cuite constitue un matériau léger qui convient parfaitement à la réalisation des
murs de façades et des cloisonnements intérieurs.
Selon leurs structures internes les briques se présentent sous les formes suivantes :
• Brique pleine
• Brique perforée
• Brique creuse
3
• Murs en bloc de béton creux
B-1-3) Murs en béton armé ou banché
Ce type de mur est généralement exécuté sur place, ils sont très utilisés en sous-sol comme étant
élément de soutènement. L’épaisseur varie généralement de 10 à 20cm pour les murs en béton
armé et de 15 à 30cm pour ceux réalisés en béton banché.
B-1-4) Murs composés
On distingue deux types :
Murs composites : dont la paroi est constituée, dans le sens de l'épaisseur, par plusieurs
matériaux principaux (enduits non compris), solidarisées de façon continue par du mortier ou du
béton.
Murs a double paroi : Ils comportent deux parois distinctes qui peuvent être séparés par des
vides ou remplis éventuellement par un matériau isolant.
4
C) Stabilité mécanique des maçonneries
Les fonctions assurées par les murs concernent principalement leur épaisseur qui dépend dans
tous les cas de ce qui suit :
• Les charges et surcharges qu’ils supportent.
• Les exigences de l’isolation thermique et phonique.
∗
On peut écrire :
Avec σ : Contrainte d’écrasement du matériau (kg/cm2), varie selon la nature de l’element.

N : Charge totale sollicitant le mur (kg).
E : Épaisseur du mur (cm).
D) Exigences Constructives
Le dimensionnement d’un mur ne suffit pas pour assurer la stabilité globale d'un bâtiment. Il faut
maintenant se pencher sur les problèmes de dilatation et d’interface, à savoir :
• comment tenir compte de la dilatation des parois sous l'action des variations de la
température ambiance : c'est le rôle du fractionnement des murs ;
• comment assurer la liaison entre les différents murs et parties de murs (murs porteurs
comme murs de refend) au sein du même bâtiment : c'est le rôle des chainages ;
D-1) Fractionnement des murs
Dans les maçonneries de grandes surfaces, l'action des variations de temp_erature ambiante peut
engendrer des déformations non négligeables au niveau de la structure. Il faut donc laisser la
possibilité à la structure d'amortir ces déformations, à l'aide des joints de dilatation.
Leur espacement est dicte par les règles du DTU 20.1. Il ne peut être supérieur à:
• 20 m dans les régions sèches ;
• 35 m dans les régions humides ou tempérées.
5
D-2) Les chainages
Les chainages constituent l'élément essentiel de la stabilité globale d'un ouvrage en maçonnerie
en permettant de relier les différents murs constitutifs, assurant ainsi une bonne répartition et
transmission des efforts. Ils sont constitues d'un simple ferraillage et travaillent en général en
traction, comme des tirants.
On distingue deux types :

• Les chainages horizontaux :
• Les chainages Verticaux :
a) Les chainages horizontaux
Les chainages horizontaux se trouvent au niveau de chaque plancher ainsi qu'en couronnement de
la construction. Ils permettent d'assurer une stabilité en ceinturant l'ensemble du bâtiment au
niveau de chaque plancher.
b) Les chainages verticaux
Les chainages verticaux servent essentiellement à assurer la stabilité des murs sous l'action des
charges, notamment au voisinage des angles. Ils doivent obligatoirement être réalisés dans les
angles saillants et rentrants, au niveau des intersections avec les murs de refend ainsi que de part
et d'autre des joints de fractionnement du bâtiment.
Il est de plus à signaler que leur emploi est obligatoire dans tous les cas lorsque la construction se
trouve en zone sismique ou bien repose sur un sol sujet à des phénomènes de tassement
importants.
6
III-2-2) Les ossatures
A) Définition :
Le système à ossature est généralement constitué d’éléments verticaux (poteaux, piliers,

colonnes) pouvant couvrir un ou plusieurs étages servant d’appui pour les poutres de plancher et
de toiture, ou d’assemblage de poteaux et de poutres formant ainsi l’ensemble de (portiques).
B) Types d’ossatures :
B-1) Ossature en béton armé :
B-1-1) Composition et portées :
L’élément porteur appelé aussi portique se compose de poteaux assemblés rigidement aux
poutres et de planchers encastrés dans l’ensemble (système monolithe). Ces derniers peuvent être
liés les un aux autres par un coulage sur place, ou assemblés lorsqu’il s’agit d’éléments
préfabriqués.
• La portée maximale des poutres varie de 10 à 12m.

• La distance maximale entre poutre varie de 4,5 à 6,5m, si cette distance dépasse 6,5m, on
opte pour des poutres secondaires intermédiaires.
• La hauteur d’étage varie entre 3,06 à 5m, en général elle est prise de 3,20m.
B-1-2) Les poteaux :
Ce sont des éléments porteurs verticaux en béton armé. Ils constituent le point d’appui pour
reprendre les charges et surcharges issue des différents niveaux et les transmettre aux fondations.
Leur rôle ne ce limite pas à assurer la reprise des charges verticales, mais contribuent largement
lorsqu’ils sont associés à des poutres, en formant des cadres appelés portiques pour reprendre
toutes actions horizontales dues au vent et surtout dues au séisme.
7
Schéma d’un portique

1) Pré dimensionnement
La section transversale des poteaux doit satisfaire la condition suivante :
2
Avec S : Section des poteaux [cm2]
N : Effort normal combiné [Kg]
: Contrainte admissible en compression du béton [KG/cm2]
2) Exigences réglementaires
Les poteaux doivent être coulés sur toute leur hauteur en une seule fois. Et les dés de calage sont
interdits.
Les dimensions de la section transversale des poteaux doivent satisfaire les conditions suivantes :
- Min(b,h) ≥ 25cm en zone I et IIa

- Min(b,h) ≥ 30cm en zone IIb et III
- Min(b,h) ≥ H/20
- 1/4 < b/h < 4
8
Avec b : Largeur de la section
h : Hauteur de la section
H : Hauteur d’étage
Pour les poteaux circulaires
- D ≥ 25cm en zone I
- D ≥ 30cm en zone IIa
- D ≥ 35cm en zone IIb et III
- D ≥ H/15
3) Le flambement
Le flambement est un phénomène d’instabilité élastique se traduisant par le fléchissement d’un

poteau même s’il est sollicité à un effort normal centré. Pour remédier à ce phénomène, la section
évaluée précédemment doit vérifier les conditions de flambent suivantes :
50 Avec
Ou Élancement
Longueur de flambement
I Moment d’inertie
I Rayon d’inertie ou de giration
S Section de l’élément
4) Ferraillage des poteaux
Les poteaux en béton armé comportent deux types d’armatures :
• Armatures Longitudinales : Ce sont des barres verticales disposées le long des poteaux.
• Armatures transversales : (cadres, étriers et épingles) régulièrement espacés tout le long

du poteau.
Les armatures longitudinales appelées aussi armatures principales, sont conçus pour s’opposer a
la sollicitation composée (flexion composée). Ces armatures seront protégées à une distance
appelée (enrobage) qui varie de 2,5 à 3cm.
Les armatures transversales sont destinées à absorber l’effort tranchant, qui est généralement
majoré par la sollicitation séismique dans la plus part des cas.
9
Détail de ferraillage des poteaux
10
Selon les exigences règlementaires, les armatures longitudinales doivent être à haute adhérence,
droites et sans crochets :
• Leur pourcentage minimal sera de :
o 0,7% en zone I
o 0,8% en zone IIa
o 0,9% en zone IIb et III
• Leur pourcentage maximal sera de :

o 4% en zone courante
o 6% en zone de recouvrement
• Leur diamètre minimum est de 12mm.
Les armatures transversales dont leur espacement maximum conditionné par la règlementation,
est fixé comme suit :
• Dans la zone nodale :

o ! " # $%10∅ , 15 ) en zone I et II
o t ≤ 10cm en zone IIb et III
• Dans la zone courante :

o ! " 15∅ en zone I et II
o ! " # $%*/2, ,/2,10∅ ) en zone I et II
Avec ∅ est le diamètre minimal des armatures longitudinales du poteau.
5) Sollicitations internes
Tout simplement en raison que les immeubles de type bâtiment sont des structures largement
hyperstatiques. Leurs poteaux seront sollicités non seulement à des efforts de compressions
(effort normal) mais aussi a des moments de flexion et des efforts tranchants.
Effort normal Moment due au séisme
11
B-1-3) Les poutres :
Les poutres sont des éléments porteurs horizontaux chargés de reprendre les charges et
surcharges se trouvant sur les planchers et les transmettre aux poteaux. Ces poutres sont
généralement réalisées sur place par un coulage en une seule phase, et peuvent aussi être
assemblées lorsqu’il s’agit d’une préfabrication.
1) Chargement des poutres
Le chargement ou encore les charges agissant sur les poutres sont essentiellement des charges
verticales venant des planchers (poids propre, surcharge ou de neige).
Ces charges sont dans la plus part des cas, supposées uniformément réparties comme dans le des
(planchers, murs, etc.), et peuvent être aussi concentrées comme dans le cas des (poutres noyées,
poutres palières et poutres escaliers).
Déplacement (séisme)
Charges permanente
2) Pré dimensionnement
Les dimensions de la section d’une poutre sont exigées par les règles de BAEL comme suit :
12
, % à )/ et * %0,3 à 0,5),
.
Avec h : Retombée de poutre

B : Largeur de la poutre
L : la portée de la poutre généralement prise entre axe des poteaux.
3) Exigences réglementaires
Les poutres doivent respecter les dimensions ci-après :
- b ≥ 20cm
- h ≥ 30cm
- h/b ≤ 4
- *123 " 1,5 , 4 * Avec * petite dimension du poteau
h peut être ramenée à 20cm dans les ouvrages contreventés par voiles.
4) Ferraillage des poutres
Le béton étant un matériau résistant très mal à la traction, il convient donc de renforcer les zones
sujettes aux tractions au moyen des armatures longitudinales.
Diagramme de déformée
Diagramme de moments
Diagramme de l’effort tranchant
13
Reprenons la figure précédente donnant l’allure de la déformée d’une poutre continue, nous
pouvons par laquelle repérer les zones tendues des zones comprimées. On en déduit donc
facilement les zones ou la présence des aciers est requise, ou en déduit donc les zones de
renforcement.
Les armatures constituant le ferraillage des poutres se compose de :
- Armature de montage généralement de petit diamètre.

- Armatures de renfort au niveau des travées pour reprendre les effets de traction au niveau
des fibres inférieures.
- Armatures de renforts au niveau des appuis appelés chapeaux pour reprendre le moment
négatif qui donne des zones de traction sur les fibres supérieurs de la poutre.
- Armatures transversales (cadre, étrier, épingle) qui reprennent l’effet de l’effort tranchant.
Selon les exigences règlementaires, le pourcentage total minimum des aciers longitudinaux sur
toute la longueur de la poutre est de 0,5% en toute section.
Le pourcentage total maximum des aciers longitudinaux est de :

- 4% en zone courante
- 6% en zone de recouvrement
B-1-4) Caractéristiques des ossatures en béton armé :
• Avantage
- Leur incombustibilité (résistent bien au feu)
- Elles ne se déforment pas avec le temps
- Elles permettent de longues portées
- Elles résistent bien à l’humidité
• Inconvénients
- Forte consommation de bois et d’acier
- Leur humidité au cours de la réalisation
- Le grand temps d’exécution
14
B-2) Ossatures métalliques :
B-2-1) Généralités
L'industrie sidérurgique s'est développée à la fin du 19ème siècle en proposant des produits de
construction (laminés ou moulés) adaptés à la construction d'ossatures métalliques - Charpente
Métallique. Ces éléments de construction "rigides" permettent de dégager des grands espaces
utiles au sol. La portée des éléments d'ossature
'ossature peut atteindre plusieurs dizaines de mètres.
En outre le poids de ces éléments d'ossature, comparé à ceux d'une même structure en béton armé
(ou maçonnerie) est réduit et allège considérablement les charges transmises au sol.
Associé à des éléments de peau "légers" (bardage, façades rideau ...),, ces structures sont adaptées
à la réalisation de constructions telles que salles de sports, piscines, entrepôts, usines... Leur
réalisation est rapide (assemblage direct d'éléments préf
préfabriqués)
abriqués) et donc d'un prix très
compétitif.
B-2-2) Terminologie
Une structure en charpente métallique est constituée de PORTIQUES ou FERMES réalisés par
l'assemblage des poteaux, arbalétriers, entraits... Ces portiques sont reliés entre eux par des
pannes (poutres).
Contrairement aux éléments en béton armé qui permettaient d’avoir des formes très diverses,
l’utilisation de l’acier restreint et limite pour l’architecte l’emploi de formes. Ceci tien à la
standardisation de ces éléments.
15
B-2-3) Composition et portées
Dans sa composition l’ossature métallique se compose aussi d’éléments verticaux et horizontaux,

assemblés rigidement à son tour pour former l’ensemble de (portiques).
Les éléments horizontaux constitués de poutres principales avec des portées allant jusqu’au 16m
de longueur, et de poutres secondaires qui peuvent atteindre les 6 à 8m de long.
B-2-4) Profils associés
Les profils associés sont généralement des aciers laminés, les charpentes peuvent également être
en aluminium.
Poteaux : type HEA, HEB, IPE

Potelets : type UPN, tubulaires
Arbalétriers : type IPE, poutres treillis
Pannes : type IPE, UPN, poutres treillis
Chevêtres : type IPE, UPN
Couronnement : type IPE, UPN
Liernes : type T, fers plats
Baïonnettes : type UPN, fers plats
IPN HEA, HEB UPN UAP Cornière

à ailes égales
Cornière Té Demi HEA, HEB carré creux rectangle creux Panne Z
16
B-2-5) Pré dimensionnement
1) Les poteaux :
Par analogie avec ce que nous avons établi pour les poteaux en béton armé, on suit les mêmes
étapes :
- Vérifions la relation de résistance dans ce cas pour un matériau en acier avec limite
élastique 56 .
- Vérifions la condition de flambement.
2) Les poutres :
Dans la construction métallique, on utilise généralement trois types distincts de poutres.
Les poutres à âme pleine : Constituées par des profilés laminés à chaud de type IPE, IPN
et parfois en HEA, HEB. Pour une utilisation ordinaire la section transversale est donnée
comme suit :
8
, 5 /ABCDE6 10
7 9:;<=>? @
Avec H : hauteur du profilé
Les poutres à âme pleine ajourées : Ces dernières sont une reconstitution après
découpage soudage de poutres à âme pleine. L’intérêt de ce genre de conception est une
inertie beaucoup plus intéressante comparée à celle du profilé de départ. La figure
suivante représente une poutre ajourée obtenue à partir d’un profilé type IPE.
Les poutres à treillis : Cette conception est réputée pour permettre le franchissement de
portée importantes. Elles se rencontrent souvent dans les constructions de type hangar,
mais elles sont aussi utilisées dans les planchers de structures associant portée et
surcharges importantes.
17
La portée franchie par ce genre de poutres est de :
8
10 /ABCDE6 50 Avec
@ 9:;<=>? F.
D’autres configurations de poutres en treillis
• Éléments métalliques en arc
Grace à ce type de structure portante, on pourra franchir des portées assez importantes avec de
moindres couts. Les potées peuvent atteindre les limites les suivantes :
15 /ABCDE6 60
En général le choix des différentes quantités se fait sur la base des formules suivantes :
1 H 1 1 , 1
15 /ABEDé6 10 60 /ABEDé6 50
18
B-2-6) Analyse fonctionnelle
a) Critère mécanique
Les charpentes doivent être calculées en suivant les règles :
- CM 66 + additif 80 pour les charpentes en acier (calculs élastiques ou plastiques) ou Eurocode 3

- AL 75 pour les charpentes en aluminium ou Eurocode 9,
- CB 71 ou Eurocode 5 pour les charpentes en bois et bois lamellé-collé.
La protection des matériaux contre la corrosion doit être prise en considération. Les sollicitations
sont en particulier :
- le poids des structures,
- les éléments d'équipement et charges d'entretien,
- les actions climatiques de vent et de neige (actions locales, courantes et d'entraînement
d'ensemble),
- l'accumulation d'eau en toiture (pente des éléments de rejet).
b) Critère incendie
Le respect de la sécurité incendie des structures métalliques est un souci particulier du

concepteur. La stabilité au feu SF peut être obtenue par un de ces procédés :
- Peinture intumescente : Il s'agit d'une peinture qui "gonfle" au contact

de la chaleur et créée une couche isolante autour de l'élément structure.
- Flocage : Il s'agit
de l'application par projection d'un revêtement
(base minérale) isolant la structure.
- Protection rigide : Généralement apportée par la mise en place d'écrans

rigides en plaques de plâtre ou d'une projection en béton. Ces écrans
peuvent être réalisés de façon continue par la réalisation d'un bardage
double peau désolidarisé.
B-2-7) Contreventement des charpentes
On appelle contreventement, l'ensemble des éléments de la charpente destinés à :
- transmettre les efforts du vent vers les fondations,

- assurer la stabilité de l'ossature face aux efforts du vent.
On distingue deux types de structures:
19
a) Les structures à nœuds déplaçables.
Elles sont constituées (pour simplifier) par des assemblages du type articulation permettant une
liberté de mouvement de l'ensemble de la structure. Ils sont contreventés dans les 3 plans.
Contreventement par Croix de St ANDRE Palées triangulées
b) Les structures à nœuds non déplaçables
Elles sont constituées par des assemblages de portiques à liaisons du type encastré (associées ou
non à des articulations) formant un ensemble rigide. Ces portiques sont dits de contreventement.
Ils sont contreventés dans les 2 autres plans.
La rigidité apportée par les encastrements limite les déplacements des nœuds de la structure.
Les éléments de contreventement (diagonales et Croix de St André) se comportent comme des

bielles : barre tendues ou comprimées (il faut alors les vérifier vis à vis du flambement).
Les croix de St André et les diagonales peuvent être constituées de câbles tendus, de laminés T,
tubulaire ou de fers plats.
20
B-2-8 Assemblages
Le type d’assemblage à adopter dépend essentiellement des problèmes de la manutention, du

levage et si une telle liaison doit être permanente ou démontable.
1) Assemblages démontables :
- par vis employés pour réunir deux pièces

- par boulon pour réunir plusieurs pièces
- par goujon généralement utilisée pour l’assemblage d’angle
2)) Assemblages démontables :
Les pièces sont réunies par l’intermédiaire d’une soudure, elles ne peuvent ni être démontées :
sans destruction d’un ou de plusieurs éléments constituant l’assemblage.
poteau
Assemblage poutre-poteau
21
Assemblage élément de ferme
Assemblage détail d’appui
22
Assemblage poteau-semelle (encastrement)
Assemblage poteau-semelle (Articulation)
Détails d’articulations
23
B-1-9) Caractéristiques des ossatures métalliques :
• Avantage
- Elles ne se déforment pas avec le temps

- Elles permettent de grandes portées
- Montage facile et s’adaptent avec grande précision
- Délai d’exécution réduit
- Faciles à complétées ou démontées
• Inconvénients
- Elles se déforment au feu

- Elles se détériorent à l’humidité
B-3) Ossatures en bois:
B-3-1) Définition
Il s’agit d’une ossature dont les éléments porteurs sont réalisés en bois. Elle est constituée de
poteaux, poutres et de solives. Les poteaux s’élèvent jusqu’à la toiture et assemblés aux poutres
au niveau de chaque étage dans la direction perpendiculaire à celle des solives de planchers ou
de toiture.
La portée des solives peut aller jusqu’à 8m, et la distance entre les poteaux dans la direction des
poutres peut atteindre 8m (et de 15m pour les lamellés collées).
B-3-2) Types d’ossatures
Les systèmes constructifs en bois sont des structures qui permettent la réalisation de bâtiments de
deux étages au maximum. On peut distinguer les systèmes suivants.
- Constructions en rondins ou en madriers

- Constructions à pans de bois
- Constructions à ossature
- Constructions à panneau
B-3-3) Pré dimensionnement
1) Les poteaux :
La section transversale des poteaux en bois doit satisfaire les conditions suivantes :
- Vérifions la relation de résistance dans ce cas pour un matériau en bois avec

contrainte admissible .
- Vérifions la condition de flambement.
24
2) Les poutres :
Dans les structures en bois,, trois types distincts de poutres (solives, lamellés et les treillis).
treillis) Leurs
dimensions dépendent de nombreux facteurs (charges, matériau, tension, rigidité, économie,
esthétique).
De façon très générale, les principes sont les suivants :
a)) Solives pour habitation (conifères, section rectangulaire)
l = 0…..6m
1 1
,J ! *J
20 60
b) Lamellé collé (planches de conifères collées les unes aux autres)
l = 6…..15m
1 1
,J ! *J
20 60
c) Treillis
l = 4…..20m
1 1
, J ….
7 10
B-3-4) Assemblages
- Nœud des treillis
25
- Articulations dans les constructions en bois
26
B-3-5) Caractéristiques des ossatures en bois :
• Avantage
- Elles sont souples et résistantes

- Elles ont un faible poids
- Montage facile et rapidité d’exécution
• Inconvénients
- Faible portée
- Leur conductibilité
- Elles se déforment avec le temps
- Sensibles aux insectes
27
B-4) Les portiques:
B-4-1) Définition :
Le portique est un élément de structure qui remplit le rôle de poteau et de poutre à la fois, il peut
etre assimilé à un arc avec coins en angle droit. Dans sa configuration, il se présente sous la
forme de deux éléments verticaux et d’un élément horizontal qui, forment un seul corps
cor
homogène.
B-4-2) Différentes formes de portiques:
La forme de construction découle de la distribution des moments.
Cas : Gain d’espace par l’utilisation des portiques dans les constructions élevées.
28
1) Portiques à 3 articulations symétriques
Les portiques doivent être contreventés entre eux par des liaisons S afin de reprendre les efforts
du vent perpendiculaire au plan des portiques.
Cas : Maillart, le constructeur de ponts, utilise aussi le principe de l’arc à trois articulations.
29
2)) Portiques à 3 articulations non symétriques
Pour ce type de portiques, le diagramme des moments devient :
La barre S peut être placée devant ou derrière
3) Portiques encastrés
4) Colonnes en V ouvert
30
Cas : Application de portiques avec articulations, coins rigides et porte-à-faux.
31
III-2-3)
3) Les structures spatiales
A) Définition
Ce sont des structures conçues pour la couverture des espaces ayant de grandes dimensions
(hauteur, longueur, et largeur).
Les différents types pour ce genre de structures sont :
Les câbles
Les barres
Les membranes
Les coques
Coque cylindrique
Coque sphérique
32
Constructions d’une partie de coque sphérique
Quelques exemples conçus de coques P.H.
- Centre d’information à Bruxelles
33
- Église de Coyoacan (Mexico)
- Restaurant à Xoxochimilco (Mexico)
- Église Saint--José de Monterrey (Mexique)
34
- Toiture du stade de la Zarzuela (Espagne)
35

Les Structures

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Chap.(III) LES STRUCTURES

III-2) Types de structures

Plusieurs types à distingués selon la forme et le matériau utilisé.

III-2-1) Structures à murs porteurs

Un mur est un ouvrage destiné:

Les matériaux maçonnés les plus courants sont:

B) Constitutions des murs porteurs

D’après leurs constitutions, on distingue les murs porteurs suivants :

B-1) Murs en maçonnerie

B-1-1) Murs en pierres naturelles

Selon leur mode d’appareillage on distingue les types suivants :

• Murs en moellons de pierre

B-1-2) Murs en brique de terre cuite

• Murs en bloc de béton creux

B-1-3) Murs en béton armé ou banché

B-1-4) Murs composés

On distingue deux types :

C) Stabilité mécanique des maçonneries

Avec σ : Contrainte d’écrasement du matériau (kg/cm2), varie selon la nature de l’element.

D-1) Fractionnement des murs

D-2) Les chainages

On distingue deux types :

a) Les chainages horizontaux

b) Les chainages verticaux

III-2-2) Les ossatures

Le système à ossature est généralement constitué d’éléments verticaux (poteaux, piliers,

• La portée maximale des poutres varie de 10 à 12m.

B-1-2) Les poteaux :

Schéma d’un portique

La section transversale des poteaux doit satisfaire la condition suivante :

- Min(b,h) ≥ 25cm en zone I et IIa

Pour les poteaux circulaires

Le flambement est un phénomène d’instabilité élastique se traduisant par le fléchissement d’un

4) Ferraillage des poteaux

Les poteaux en béton armé comportent deux types d’armatures :

• Armatures transversales : (cadres, étriers et épingles) régulièrement espacés tout le long

Détail de ferraillage des poteaux

• Leur pourcentage maximal sera de :

• Dans la zone nodale :

• Dans la zone courante :

Avec ∅ est le diamètre minimal des armatures longitudinales du poteau.

Effort normal Moment due au séisme

B-1-3) Les poutres :

1) Chargement des poutres

Avec h : Retombée de poutre

Les poutres doivent respecter les dimensions ci-après :

4) Ferraillage des poutres

Diagramme de l’effort tranchant

Les armatures constituant le ferraillage des poutres se compose de :

- Armature de montage généralement de petit diamètre.

Le pourcentage total maximum des aciers longitudinaux est de :

B-1-4) Caractéristiques des ossatures en béton armé :

B-2) Ossatures métalliques :

B-2-3) Composition et portées

Dans sa composition l’ossature métallique se compose aussi d’éléments verticaux et horizontaux,

B-2-4) Profils associés

Poteaux : type HEA, HEB, IPE

IPN HEA, HEB UPN UAP Cornière

Cornière Té Demi HEA, HEB carré creux rectangle creux Panne Z

B-2-5) Pré dimensionnement

Dans la construction métallique, on utilise généralement trois types distincts de poutres.

Avec H : hauteur du profilé