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QUELQUES TEXTES NÉGLIGÉS CONCERNANT LES TURCOMANS DE RÛM AU MOMENT DE

L'INVASION MONGOLE
Author(s): Cl. Cahen
Source: Byzantion, Vol. 14, No. 1 (1939), pp. 131-139
Published by: Peeters Publishers
Stable URL: https://www.jstor.org/stable/44171185
Accessed: 29-01-2022 16:50 UTC

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quelques textes négligés concernant

LES TURCOMANS DE RUM


AU MOMENT DE L'INVASION MONGOLE

Au cours de recherches relatives à l'histoire de la Syrie


au xine siècle, il nous est tombé sous les yeux quelques
textes concernant l'Anatolie pendant la même période, qui
nous ont paru avoir échappé à l'attention des turquisants.
La petite note présente vise uniquement à les faire con-
naître. L'utilisation en demanderait de nouvelles recherches,
que l'auteur de ces lignes est insuffisamment préparé à
faire. Il s'excuse donc auprès des spécialistes de leur aban-
donner les commentaires et de se borner à citer ou traduire
les textes sans presque rien y ajouter (x).
Les deux premiers textes sur lesquels nous désirons atti-
rer l'attention concernent les Turcomans et les origines
de la dynastie de Qaramân. Le premier est un des cha-
pitres empruntés par l'historien français du xine siècle
Vincent de Beauvais aux récits du missionnaire dominicain
Frère Simon (auxquels il doit aussi, on le sait, de si remar-
quables renseignements sur Baba Ishâq, les Selģuqs de
Rûm, les Mongols) :
Livre XXX, ch. 151, éd. Douai 1624, t. IV, pp. 1284-1285
(le récit suit celui de la défaite de Kaïkhosrau II par les
Mongols en 1243) ; « Post Turquiae vero destructionem sic
a Tartaris factam, quidam Turquomannus ex magna Tur-
quiae parentela, quem vocabant Coterinum (2), de Consilio
quorumdam admiraldorum elevare se voluit in soldanum,

(1) On trouvera toutefois quelques notes, dues à M. P. Wittek.


(2) On peut penser, devant cette forme probablement fort corrom-
pue, à un nom en -dtn ( Qotbeddîn , Rukneddîn ) plutôt qu'à un com-
posé turc de qut « bonheur » (ex. Qut-eren).

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I3â ĆL. CAHEŃt

et, ut haberet accessum ad id, ad quo


fuerat, matrem suam affligens atqu
eo quod publice diceret confitendo c
et quis eum genuisset. Itaque tandem
edocta, coram omnibus qui ex indu
in locum unum ad testificandum q
« Fili, scito quia genuit te pater istiu
Coterinus exclamabat, omnibusque
mater mea dicit, vos omnes super h
sitis ». Hac itaque dolositate invent
et dixit : « Soldanus frater meus iner
dignus terram tenere, quoniam a Ta
ter hoc itaque volo soldanus esse, tan
terrae. » Sic igitur dominandi occa
casalia ubi habitabant Christiani circa Iconium destruxit.
Illique de Iconio jam ordinaverunt Iconium ei reddere infra
tres dies nisi citius captus fuisset. Verum cum intraturus
esset Caudelous ('Alâïya) (2), illud videlicet nobile Castrum
ubi erat soldani thesaurus, ibique tanquam dominus esset
recipiendus, per industriam et procurationem domini de
Lambro astute captus est atque suspensus, et etiam frater
ejus. Erant autem jam cum eo bene vigésimo mille homines,
ej usque debacchatio dura vit per tres menses ».
Il ne paraît y avoir nulle part ailleurs d'informations
relatives ni au personnage ni aux faits relatés par Frère Si-
mon. On sait seulement que le seigneur de Lampron (Portes
de Cilicie), Constantin, cousin du roi Héthoum Ier (du royau-
me arménien de Cilicie), entretenait depuis le temps de Kaï-
qobâd d'étroits rapports avec les Selguqs (Vincent, XXX,
144), et que, en 1245, Kaïkhosrau devait reconnaître le
service rendu en 1243 en envoyant à son secours, contre Hé-
thoum dont le seigneur de Lampron avait répudié la suze-

(1) Lē père de « CotefinUš » Serait donc Sultan 'Alâeddin Raïqobâd


ï (1219-1236).
(2) L'identification repose sur l'assimilation de Caudelous à l'itâ»
tienne Candeloro > Scandelor = (To) Kaloň Oros des Grecs et d'iBN
Bïbï (voir Hoctsma, Recueil, IV, 97-103), château-fort sur la côte
pamphylienne, conquis vers 1220 par 'Alâeddin Kaïqobâd et nommé
en l'honneur de celui-ci 'Alâïya.

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LES TURCOMANS DE RÛM 133

raineté, une armée qui aurait pris Tarse si le su


pas mort avant la fin du siège (début 1246) (Sem
Arm. Crois. I 649 ; Vincent, XXXI, 29 ; Kyrakos, t
set, 142 ; Ibn Bîbî, dans Recueil, éd. Houtsma, IV,
Ibn Šaddád, ms. Brit. Mus. Add. 23334, 83 r°) ;
raît indiquer que l'ordre avait été rétabli.
Un autre texte, plus important, parle des Tur
Taurus quelques années plus tard. Il s'agit d'une
arménienne anonyme écrite vers 1300 dans l'e
immédiat des rois arméniens de Cilicie, chron
malheureusement inédite (le ms. paraît se trouver
des Mékhitaristes de Venise), mais dont d'abond
ments ont été soit utilisés soit cités par le Pèr
dans son Sissouan (Venise, 1899, in-f°). En 1254, ce
rapporte le pillage de Cracca (côte pamphylienne)
Turcoman de la tribu Afšar du nom d' Islam-Beg, q
peu après ; la même localité fut encore pillée en
un autre Turcoman, Saroum (Alishan 377). En 1259
frère du roi Héthoum, avait réussi à occuper quelq
de la région d'Erégli (Alishan, même source, 19
plus tard se place dans la chronique arménienn
suivant :
« Un certain Karaman, de la race des Ismaélites, se fit
connaître, et plusieurs de la même tribu vinrent s'enrôler
sous ses ordres ; il se proclama sultan et devint si fort que
le « sultan des Romains » (c.-à-d. le sultan Selgûq) Rukneddin
n'osa point lui résister. Karaman s'empara de plusieurs
lieux fortifiés, et fit endurer de continuelles vexations aux
villes d'Isaurie et de Séleucie, dont il fit souvent prisonniers
les habitants. Deux fois il battit les troupes du roi Héthoum,
qui avait établi des postes militaires dans cette contrée ;
c'est dans un des combats que périt les très illustre Halgam(2),
grec de Nation. Karaman eut aussi l'audace d'attaquer
Sempad, le frère du roi des Arméniens ; car Sempad, après
de grands efforts et de riches présents ( ?), avait réussi à

(1) Cracca probablement Corycos, l'anc. Coracesium, le moderne


Çokôren.
(2) La chronique de Sempad, en 1198, cite un homonyme comme
seigneur de Ląmos, Żąmąntan et Anamur {Hist. Arm, Croi?, I, 633).

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134 CL. CAHEN

arracher des mains des barbares le château de Maniaun


(Alishan le place à l'est de Laranda-Karaman, mais le récit
paraît plutôt situer la place dans la montagne côtière)(i), qui
avait déjà appartenu aux chrétiens. Le généralissime Sem-
pad fut assez brave pour le garder trois ans (soit, si Alishan .
a raison de placer la conquête de Maniaun en même temps
que celle des environs d'Erégli, jusqu'en 1262 ; mais ce syn-
chronisme demanderait à être vérifié) et pour repousser tous
les assauts que lui livrèrent les hordes barbares. L'orgueilleux
Karaman fit énormément souffrir la garnison et mit plus
d'une fois ses troupes en péril ; ce dernier dépensa beaucoup
d'or et d'argent pour les munitions et l'entretien des soldats.
Karaman vint assiéger lui-même le fort et le fit souffrir
terriblement pendant neuf mois consécutifs. Il envoya plu-
sieurs messages insultants au roi Héthoum et le flétrissait
dans ses insolents discours ».
Le chroniqueur rapporte alors la concentration de troupes
de secours à Sélefké sous la conduite de Héthoum, puis il
reprend : « Lorsque les soldats chrétiens et le roi parvinrent
en vue du château, les barbares qui le tenaient assiégé
se retirèrent. Le roi parvint à la forteresse sans coup férir,
la ravitailla, et en releva la garnison. Pendant que les trou-
pes s'en retournaient sans souci, Karaman, qui s'était mis
en embuscade dans un lieu plein de buissons, escarpé et
étroit comme un défilé, les cribla de flèches et fondit sur
elles en poussant de grands cris. Ces clameurs arrivèrent
aux oreilles du roi ; les plus courageux parmi ses soldats,
quittant les rangs, coururent au combat, firent face à l'enne-
mi, et le mirent en fuite. Karaman lui-même fut blessé par
un coup de lance et par une flèche ; il put rentrer dans ses
terres, mais il mourut de ses blessures. Son frère Bousouze (2)
et son gendre furent tués dans cette bataille. De leur côté
les Arméniens perdirent... »

(1) Probablement Manyan, WSW de Karaman, dominant le bassin


que forme le Gök-Su avant le défilé de Bucakkiçla (Carte Turque
1 :800.000, feuille Konya, 1933). Il n'y a pas lieu de penser à Manaua
de Ramsay, Hist. Geogr. A. M. p. 419, trop éloignée de Selefké.
(2) Bunsuz (Ibn Bībī, Rec. IV, 322) ; d'autres récits, inconciliables
avec celui de l'auteur arménien, se trouvent cités dans Köprülü
*Sps M. Fuāp, dąns Türkiyät Mej$tpĄ'a$i II, 1928, pp. 16 sq,

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LES TURCOMANS DE RÛM 135

L'événement rapporté par ce texte n'est, sauf erreu


nulle part ailleurs, et il donne sur les origines des
nides des précisions que la maigreur de nos autre
rend particulièrement appréciables. Le chroniqueu
nien ne paraît plus reparler ultérieurement des Qaram
et, par exemple, ignore l'occupation de Qonya par Mo
ibn Qaramân en 676/1278, qui n'eut pas de réper
sur les affaires ciliciennes.
Vers le même moment où Héthoum battait Qaramân,
Hûlâgû faisait pratiquer en Anatolie par son lieutenant Baï-
gû une politique de répression énergique à l'égard de tous
les Turcomans de Rûm. Yûnînî, chroniqueur damasquin du
début du xive siècle, y fait deux allusions qu'il emprunte
à la première partie, jusqu'ici non encore retrouvée, de la
Vie de Baïbars d' Ibn Šaddád (on sait que la seconde partie
a été retrouvée récemment et qu'une traduction turque
en est achevée en ce moment par M. Çerefeddin, en attendant
une édition). D'après le premier passage (cité par nous dans
la Revue des études islamiques, 1934, p. 128), en 660/1262
« Hûlâgû fit ordonner au chef de l'armée mongole de Rûm
d'exécuter les Turcomans suspects ; il (Baïgû) en attaqua
une bande, et en massacra une multitude ; ce pourquoi
les autres se réfugièrent en Syrie ». Les Turcomans ainsi
expulsés appartiennent sans doute au groupe des Aghâgârî
dont Ibn Šaddád dans un autre ouvrage, celui-ci conservé,
al-a'lâq al-khâtira fî dikr umarâ aš-Šám wa-l'Gazlra, rap-
pelle d'un mot les ravages dans les régions de Maťaš et
d'Elbistân (Brit. Mus. Add. 23334, 83r°, 64v°), narrés aussi
par Ibn Bîbî (Rec. éd. Houtsma IV, 284-285, cf. III 57) qui
prouve qu'ils étaient là dès le début du siècle, Bar Hebraeus
(trad. Budge 425), et, pour les prolongements dans la Syrie
du nord, par divers auteurs occidentaux (Continuateurs
de Guillaume de Tyr, Hist. Occ. Crois. II, 435, 623 ; Matthieu
de Paris, V, 228, 306 ; Vincent de Beauvais, XXXI, 95).
Le second passage de Yûnînî auquel nous faisions allusion
se situe au milieu du récit sommaire des querelles entre
'Izz ad-dîn et Rukn ed-dîn, les deux sultans de Rûm, au
lendemain de la campagne syrienne de Hûlâgû à laquelle
ils avaient participé. D'après notre auteur,« 'Izz ad-dîn vit
se soulever contre lui les Ąrąbes (sic) ; il fit saisir les chefs

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turcomans ; Mohammed-Beg a
massacra un grand nombre de
saisit d'autres, et tint étroitem
Qûnya?), si bien que 'Izz ed-dîn dut fuir à Antâlya

(Aya Sofya, 3146, an 659) ; le mêm


que 'Izz ed-dîn fut bientôt obligé d
caris », et que les Mongols occupère
le pays des ûg, c.-à-d. les contrées
res de Byzance et de la Petite-Arm
59 v°).
La suite de cette histoire nous est donnée par un autre
chroniqueur du début du xive siècle, Baïbars Mansûrî, qui
tenait ses informations d'un secrétaire chrétien d' Anatolie.
En 660-1262, dit-il (Brit. Mus. Add. 23325, 55v°), « Hûlâ-
gû fit mander à sa cour Mohammed-Beg, émir des Turcomans
du pays de Rûm ; celui-ci ayant décliné l'invitation, Hûlâgû
envoya l'ordre au sultan Rukn ed-dîn et aux Tatars de Rûm
d'aller le combattre, ce qu'ils ffrent. Ils y furent aidés par
le propre gendre de Mohammed, 'Alî Beg, qui, complotant
contre son beau-père, vint trouver le sultan pour l'affermir
dans sa résolution. Les troupes du sultan envahirent donc le
pays turcoman, dont elles enlevèrent la plus grande partie ; une
bataille fut livrée dans la plaine de Tal(a)mâniya (2) ; Moham-
med, battu et mis en fuite, se réfugia dans la montagne, et
fit demander l'aman, pour venir faire sa soumission. L'aman
lui fut promis, et Mohammed envoyé au sultan, qui reprit
le chemin de Qonya ; mais, arrivé à Burlu, il le mit à mort.
'Ali Beg devint alors le chef des Turcomans, et le pouvoir
des Tatars fut reconnu dans les territoires des frontières
jusqu'aux confins d'Istanbûl"». Il est possible que 'Alî Beg
soit le personnage de ce nom plus tard connu par Ibn Bîbî
(IV, 338 sq.). Les faits exposés ainsi ne paraissent pas jus-
qu'ici connus par ailleurs,

(1) Eflākī (Huart, Les saints des derviches tourneurs, Paris 1918-
1922,pp.l0 sq.) mentionne un personnage de ce nom et très probable-
ment identique au nôtre.
(2) A chercher probablement dans la région du fleuve D ala-
man ; Delmyan, au sud de Beyjehir, est à exclure, puisque le che-
min dę rętour passe par Burļu (= Uļu-Burlu),

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LES TURCOMANS DE RÛM 137

Des Qaramanides, Baïbars Mansûrî ne pron


nom. Toutefois, il en mentionne un qui lui est co
dans un récit des discordes entre les fils de Kaïkhosrau au
moment de l'occupation de l'Anatolie par Baïgû, il insère une
liste sommaire des principales villes du « royaume de Rûm » ;
pour les provinces occidentales, il donne, pour Kangri et Anka-
ra, les villes de Samsûn, Sînûb, Kastamûnya, Tarakhlû (*),
Burlû (2) ; pour la province de Qaïsariya, Nigda, Erâqliya,
Ermenek ; pour celle de Qûnya, Tunghurlû (*), Qarâhisâr,
Demirlu (4), Aqsarâ, Antâlya, et 'Alâiya ; or, tandis qu'il se
borne à donner le nom de toutes les autres villes, il ajoute,
pour Ermének (lieu d'origine des Qaramanides) : « Là se
trouve Ibn M.n.s.y. » (même ms. 27 v°), nom dans lequel il
faut sans doute reconnaître Ibn Yakhší, c.-à-d. 'Alî, fils de
l'émir Qaramanide Yakhší (5).
Sinope, dont il est question dans la liste ci-dessus, échappa
un moment aux Selguqides pendant leurs luttes intestines,
puis fut reprise par le Pervâneh, qui la conserva en fief
particulier. De cette reprise, Ibn Saddâd donne une version
jusqu'ici inconnue (dans Yûnînî, Oxford 129r°-v), pariaquelle
nous conclurons cet article. Le récit se place au moment de
la mort de Hûlâgû et du voyage du Pervâneh et de Rukn
ed-dîn à la cour de son successeur Abagha, pour lui présenter
leurs hommages. « Ils lui demandèrent l'investiture pour
tout le pays de Rûm, y compris les territoires qui en avaient
été soustraits au temps de 'Izz ed-dîn. Sinope appartenait
alors à Comnène, le malik de Gânit («), qui l'avait conquise
au temps de la guerre entre 'Izz ed-dîn et Rukn ed-dîn en
657, Rukn ed-dîn ayant quitté Abagha et le Pervâneh étant

(1) Tarakli à l'est du bas Sakara.


(2) Burlu dans la province d'Ankara est Safranbolu (cf. TäscH-
NER, Das anatolische Wegenetz . p. 219 n. 3) .
(3) == Denizli.
(4) Lecture douteuse ; en liant au précédent, on pourrait penser
à Qarahiçar Develi.
(5) L'émir Yakhší régna jusqu'en 715 ; il eut un fils, 'Alî, qui a
frappé monnaie et doit donc avoir été émir (cf. KöPRÜLüzäDE M.
FuāD, op. cit., pp. 23 sq. et 31). M. n. pour y. kh. est une confusion
fréquente.
(6) C'est le Comnène <ie Trébizonde; Gânit est le moderne Ganik.

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resté auprès de lui pour régler qu


prit à part, et le Pervâneh lui di
confiance dans les Selguqides, et
pondait peut-être avec le souverain
dit que, l'ayant fait lieutenant de R
remarquait quelque trahison, d'en f
Puis il l'autorisa à assiéger Sinope. L
en Rûm, rejoignit Rukn ed-dîn, q
bien servi ses intérêts, et rassembl
ble. Il attaqua Sinope, qui est une
Le gouverneur en était alors Ghad
qui avait tranformé les mosquées
lui fit parvenir le yaghligh (= yarl
gha qui requérait la reddition de la vil
le Pervâneh fit alors entourer la
des mangonneaux, et entreprit le
de Rûm était Tâg ed-dîn Qilig, qu
il se trouva que son bateau, qu'il
la citadelle, chavira ; les piétons f
valiers sortirent de l'eau, et trou
de la citadelle. Ghâdrâs vint les affronter à cheval, mais
dans le combat Tâg ed-dîn fit tomber le cheval, et tua Ghâ-
drâs ; puis il s'élança sur la citadelle et l'occupa. Cependant
le Pervâneh, en ayant pris possession, revendiqua pour
lui la conquête, en informa Abagha, ses lieutenants, et tous
les chefs des environs, et accrût encore ainsi sa puissance.
La méfiance se mit entre Rukn ed-dîn et le Pervâneh, qui
finit par tramer la mort du sultan ». Yûnînî rapporte ce
meurtre plus loin (144v°), et dit que le Pervâneh remit le
jeune fils de Rukn ed-dîn à son père et gouverna seul, puis
qu'il alla auprès d' Abagha, où le roi arménien de Cilicie,
Héthoum, et lui s'accusèrent mutuellement d'intrigues avec
l'Égypte : Abagha envoya lors auprès du Pervâneh de nou-
veaux lieutenants mongols, Aģāī, son propre frère, et Šam-
ghar. La suite des événements anatoliens racontés par Ibn
Šaddād étant maintenant directement conservée, nous n'avons
pas à y insister.
Un mot encore sur Baïbars Mansûrî. Celui-ci donne, des
dissentiments entre les fils de Kaïkhosrau, un récit très
développé, que nous ne pouvons citer ici, mais qui mériterait

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LES TURCOMANS DE RÛM 139

d'être publié ; il n'a été connu jusqu'ici que dans


où l'a utilisé Nuwaïrî, qui sur ce point le résume.
D'autres auteurs arabes renferment par-ci par
informations relatives à l'Anatolie, et, les sources p
anatoliennes étant en général tardives, il y aurai
ment intérêt à en faire un relevé plus exhaustif
l'a effectué jusqu'ici. Nous serons heureux si ce
sans prétention contribue au moins à en répand
Paris. Cl. Cahen.

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