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Université Hassiba Benbouali – Chlef-

Faculté de Génie Civil et D’Architecture


Département D’architecture

2ère année L.M.D « Architecture »

Assuré par :
M. BENARBIA I.
Année Universitaire : 2012-2013
Apparition de l’islam au Maghreb
Au milieu du 7ème siècle, le Maghreb était encore
sous la domination byzantine.
La première expédition des armées musulmanes
au Maghreb a eu lieu en 647.

Cette expédition s’est soldée par un succès qui n’a


malheureusement pas duré. Car après la
conquête, les musulmans sont repartis sans rien
laisser derrière eux.
Les empires Byzantin et Sassanides
à l’époque de l’émergence de l’islam
En l’an 670, a eu lieu une autre expédition mieux
organisée, menée par Okba Ibn Nafi.

Le Maghreb devient une province arabe avec


Kairouan comme capitale. Le site de cette ville
était choisi sur l’emplacement d’un ancien fort
byzantin.
Dans cette périodes, c’est surtout, le style des
mosquées omeyyades qui fut largement répandu
au Maghreb.

De ces édifices, la mosquée de Okba Ibn Nafi


édifiée à Kairouan en 670.
Au Maghreb central et occidental, les premières
réalisation remonte à l’époque de la fondation de
la ville de Tahert (761) et la ville de Fès (788).

Elles dégagent dans leurs ensemble, une


influence omeyyade d’origine médinoise
(mosquées plus large que profondes avec la nef
médiane longitudinalement disposée)
Apparition des royaumes locaux
En l’an 800, le Maghreb était islamisé dans son
ensemble, et dépendait du pouvoir oriental de
Bghdad.

En raison de l’éloignement du siège du pouvoir


suprême. Le Maghreb connaitra trois révolutions
parallèles en trois points différents, qui seront
Kairouan, Tahert et Fès.
Ces révolutions ont faire naître une civilisation
urbaine et une grande activité économique et
intellectuelle.

Trois royaumes vont être fondés:

Les Idrissides à Fès.


Les Rustumides à Tahert.
Les Aghlabides à Kairouan.
(Période du renouveau)

Ces révolutions ont faire naître une civilisation


urbaine et une grande activité économique et
intellectuelle.

Ces états avaient des caractères bien distincts en


raison de:

-les différences qui existaient entre les trois


régions.

-les différences entre la personnalité des


fondateurs (les trois des immigrés orientaux).
Durant cette période, les villes ont connu un
développement économique considérable. Il y a
eu un afflux de la population, un haut niveau de
production intérieure, qui a généralement
satisfait la demande et une multiplication des
échanges interrégionaux et internationaux.
Les Aghlabides sont la première dynastie arabo-musulmane a
être fondée en Ifrîqiyya (actuelle Tunisie).

Le fondateur de cette dynastie, Ibrahim ben El-Aghlab, s'était


libéré du pouvoir central de Bagdad, sous le calife abbasside
Haroun er-Rachid. Il fondait son royaume à Kairouan, en l'an 800.

Hâroun al-Râchîd (à gauche, ici imaginé par le peintre


allemand Julius Kockert vers 1864) qui reconnait
Ibrâhîm Ibn al-Aghlab comme émir de l’Ifrîqiyya.
les aghlabides arrivèrent dès (827) à s’emparer de la Sicile et
enclenchèrent un mouvement d’édifications très important.

-Fortification en Ribat du littoral Est, celui de Tunis et celui de


Sousse achevé en 821.

-Fondation de la ville Al-Abassiya (801).

-Réédification de la mosquée de Kairouan (836), agrandie en


862 et celle de Tunis. (831-864).

-Fondation de la ville de Rakkada 876.

- Edification de la grande mosquée de Sousse et celle de Sfax


850.
Fondée par Ziadat Allah 1er, qui a ordonné la reconstruction de la
mosquée d’Al-Kairouan qui était à l’origine édifié par Okba Ibn Nafi.

la reconstruction de cette mosquée s’est déroulé en plusieurs


compagnes qui sont datées de 836, 862 et 875.
Nef longeant le Mur de la Quibla plus large
et surélevée
80 m
Nef centrale plus large et surélevée

Galerie Narthex.
130 m
La cour

Galerie Latérale en portique

Le minaret

Plan de la grande mosquée de Kairouan


Mosquée plus profonde que large avec des nefs disposées
perpendiculairement au mur de la Quibla, interrompus au
milieu, par une nef médiane plus large et plus haute avec
une coupole au niveau du mihrab et de l’entrée.
La salle de prière s’ouvre sur une vaste cour, bordée de
portiques.

Aussi, les mosquées Aghlabides, se distinguent par la


travée-nef qui s’étend le long du mur de la Quibla,
perpendiculairement à la nef médiane, de même largeur
et de même hauteur forment un plan en « T ».
La structure de la mosquée Aghlabide présente en effet,
une synthèse de la mosquée omeyyade et de la mosquée
abbasside (due en grande partie aux rapports
qu’entretenait l’Ifriqiya Aghlabide avec l’Espagne
Omayade, l’Egypte et Bagdad).
Coupole à double tambour

Galerie Narthex

Galerie Narthex: une galerie en double portique marquant le côté ou se


trouve la salle de la prière, surmontée d’une majestueuse coupole
Coupole surmonte le mihrab
soutenu par quatre pendentifs
qui marque la transition de
plan carré au circulaire

Coupole à double tambour marque l’entrée


vers la salle de prière: la calotte à arêtes
aiguës repose sur un tambour dodécagonal.
Le Minaret

Minaret à base de carré se présente comme une tour massive qui se


décompose en trois étage (corps et lanterneaux).

Le minaret carré de 11 mètres de côté à sa


base, est situé au milieu du mur nord comme ù
la mosquée de Damas

Sa forte silhouette influencera toute


l’architecture de l’Afrique du nord et de
l’Espagne andalouse
La niche de Mihrab
La plus célèbre du monde islamique
entouré d’une parure de carreaux de
faïences de Mésopotamie.
Les deux colonnes de marbre
pourvues de chapiteaux byzantins.

L’utilisation des colonnes


et chapiteaux antiques.
L'enceinte donne à cette mosquée l'allure d'une forteresse. Les
murs de l'enceinte et les bastions carrés semblent eue inspirés
des forts byzantine existants déjà en Afrique du Nord.
La mosquée de Kairouan avait donc un «air byzantin» et
ressemblait aux mosquées syriennes.
Ribat de Sousse, voisin de la mosquée de Kairouan, fut édifié en 821,
sous l'Emir Aghlabide Ziadat Allah. Destiné à la lutte contre les byzantins
qui tentaient reprendre pied en Afrique du Nord.

Munie à l’image d’une mosquée,


d’une cour centrale, ceinturée d’une
enceinte renforcée sur les milieux
des cotés et sur les quatre angles, de
tours de garde. La salle de prière
occupe tout un coté qui s’ouvre sur l
cour.

Le Ribat ( fortin-monastère): est une grande forteresse, qui exprime la fusion de


l’architecture religieuse et militaire, dans le sens où la défense des lieux de l’Islam est
une mission étroitement liées au Jihad ou guerre sainte.
Architecture pré fonctionnelle.

Formes carrées, défendues par des tours.

Rez-de-chaussée : Cellules + salles de cours.


Etage: oratoire (salle de prière).
Terrasse accessible plate.

Plan de Ribat de Sousse


Nefs, couvertures en berceau avec remplissage de chaux, de sable, et de gravas
dessus, qui forme la terrasse.

Le minaret est aussi utilisé autant


qu'élément d'alerte en lançant
des signaux de feu quand avait
lieu le danger.
Les édifices de l'époque dénotent une grande ressemblance, avec les
édifices romains et byzantins. En effet, il y a eu dans beaucoup de cas le
remploi et la réutilisation de certains éléments architecturaux des
édifices chrétiens et romains. Carthage était la carrière de marbre
taillé, alimentant tout le royaume. Par exemple, certaines des colonnes
et des chapiteaux de la mosquée de Kairouan, ont été enlevés à des
centres anciens, comme Hadrumète, Sufetula et Djaloula.

A ce propos, Marçais affirme que la grande mosquée de Kairouan «est


un musée de l'art païen et chrétien». Il existe aussi, des ressemblances
entre certains chapiteaux de cette mosquée et ceux de Constantinople,
Ravenne et Venise.

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